2014 L’année dernière t’étais fou parce qu’on te payait des voyages à Sydney et Melbourne pour le boulot. Tu n’es qu’un fucking stagiaire au milieu de tes études et tu es toujours mindfuck quand tu vois qu’ils te mettent toujours plus de gros projets entre les mains. Tu apprends vite car tu es passionné. Car tu es clairement tombé avec les bonnes personnes car ils bossent avec des gens que tu admires depuis toujours et c’est à chaque fois très dur de garder ta poker face. Cette année, on t’a annoncé que tu allais filer à Londres avec un des producteurs pour l’accompagner, pour voir quelques clients. Tu sais très bien la liste des artistes avec qui ils bossent qui sont en Angleterre. Tu sais très bien que d’après tes calculs, il serait temps pour Bring Me The Horizon de penser à un nouvel album. Mais tu n’as rien demandé, ou en tout cas, rien directement. Et ils t’ont répondu avec des sourires qui voulaient dire ’Oui, on va passer les voir.’ Tu es juste un assistant, un stagiaire, mais ils ont bien vu que tu étais quelqu’un de très ordonné et qui sait gérer les projets sur le bout des doigts. Ils te font confiance et tu sais que tu ne vas pas les décevoir parce que tu vis littéralement un rêve. Ca t’en fait oublier les tracas de ta vie la plupart du temps. Ces mêmes tracas qui te reviennent en pleine face alors que tu vas chez ton géniteur pour récupérer assez de fringue pour tout ton séjour en Europe. Maria t’a prêté une valise assez grande pour pouvoir tout y mettre. Tu n’en as pas à toi. Tu n’as jamais voyagé si loin, et en hiver en plus, en hiver en Europe. Tu vas certainement voir de la neige. Tu n’en as jamais vu en vrai.
Franky, un de tes boss va passer te prendre demain matin pour aller à l’aéroport. Tu lui as donné l’adresse de James car il a été très gentil pour accepter que tu passes la nuit chez lui. C’est une question de pratique car Franky habite dans le quartier de James. C’est aussi une question de pouvoir profiter de la chaleur d’une personne que tu apprécies pour plus que juste son corps. Tu as de vrais sentiments très fort pour sa maison. Depuis la première fois que tu es venu dans sa demeure, ça t’a fait rêver. Et à chaque fois que tu y retournes, c’est encore plus beau et accueillant que la fois d’avant. Tu te sens bien chez lui, sûrement parce que tu peux y avoir de l’intimité même si ce n’est pas chez toi. Il y a tellement de pièces que tu sais laquelle t’es désigné quand tu viens. T’es jamais trop à l’aise de dormir dans le même lit que quelqu’un. Le sexe c’est le sexe, dormir avec quelqu’un qui n’est pas Rosa, c’est un autre niveau que tu ne t’autorises pas si alternative il y a. Et chez James, il y en a un tas. C’est pour ça que tu sais que dans la maison de tes rêves, il y aura une chambre d’amis. Pour que tes plans cul aillent dormir plus loin si tel est ton souhait.
C’est avec une valise couleur flash vert citron que tu arrives chez James comme convenu. T’es en shorts t-shirt tongues. On pourrait croire que t’es en vacances mais c’est surtout que t’as envie de profiter de l’Australie et ses températures jusqu’au bout. Demain, tu seras 24 heures dans un avion pour ensuite arriver dans l’hiver de l’Europe. Tes tatouages apparents, tes cheveux de leurs blond naturel, tu fais un large sourire à James quand il ouvre la porte de chez lui. « Hey… » Tu fais passer la grosse valise devant toi pour entrer à l’intérieur. T’as aussi un sac à dos. « J’en ai déjà marre de tirer cette valise. » Mais le sourire sur tes lèvres montre bien que tu vas la supporter avec le plus grand plaisir parce que c’est un voyage de rêve qui s’annonce. « Si j’avais des fringues plus chaudes elle serait pas si remplie. » Parce que tu n’as pas de manteaux et tu n’as pas non plus l’argent pour acheter un manteau que tu vas porter que trois semaines de ta vie. Alors tu as prévu de mettre plusieurs couches de fringues pour te garder au chaud. Tu sais pas encore si c’est un pari qui va être réussi mais c’est une alternative qui a l’air de tenir la route. « Mais j’ai mis les trucs les plus important là… » Que tu dis en t’occupant d’ouvrir ton sac à dos pour en sortir une bouteille de vin que tu tends à James. Merci. T’es toujours tellement reconnaissant de ce que les gens font pour toi.
2014 Voilà un peu plus d'un an qu'il avait emménagé dans cette maison au charme certain. Et si la décoration n'était pas encore pleinement finalisée et que des cartons traînaient dans certains coins, l'endroit ressemblait chaque jour un peu plus à ce que James aspirait à en faire depuis le jour où cette demeure avait déclenché chez lui un véritable coup de cœur. C'était peu de temps après que son père lui ait offert le poste de styliste des collections de prêt-à-porter chez Weatherton, une place enviable mais qui ne convenait qu'à moitié à cet acharné de travail tout juste revenu de ses stages aux quatre coins du pays, auprès des meilleurs designers de leur époque. Ce qu'il visait depuis le premier jour, c'était la direction artistique de la marque et James en était conscient, son expérience jouait encore contre lui – qu'il soit le fils du patron ou non. On ne pourrait jamais reprocher à Weatherton Senior de favoriser sa descendance au profit de qui que ce soit, et ça n'était pas James qui risquait d'exiger le contraire. Il voulait rendre son père fier de lui, et pour ça il était prêt à travailler aussi dur que nécessaire. Cette maison, il se l'était offerte avec la somme qu'il avait hérité de son grand-père à sa majorité et qu'il avait soigneusement mise de coté pour le jour où il cesserait d'arpenter les plus prestigieux ateliers pour se poser à Brisbane et gravir les échelons de l'entreprise familiale. Il n'y avait rien qu'il souhaitait plus que d'être digne de son héritage et cet endroit lui rappellerait toujours le moment où il avait commencé à marcher sur les traces de ses aînés.
James ne passerait peut être pas beaucoup de week-ends entre ces murs, tout comme beaucoup de ses soirées seraient destinées à son travail, mais peu lui importait tant qu'il pouvait trouver en ces lieux le répit dont il aurait parfois besoin. C'est pour ça qu'il avait choisi une maison de caractère, assez spacieuse pour accueillir ses élans créatifs autant que ses invités occasionnels. Son père, parfois. Ses amis, qu'il comptait sur les doigts d'une main mais à qui il était profondément loyal. Et de temps en temps, ceux avec qui il passait volontiers quelques soirées plaisantes sans rechercher plus qu'un peu de compagnie. James n'avait encore jamais rencontré quelqu'un qui lui ait donné envie d'une vie de couple mais si son boulot renforçait une chose, c'était le sentiment de solitude qu'il expérimentait en rentrant chez lui. Il ne faisait pas beaucoup de rencontres, mais il brisait parfois sa carapace froide et sérieuse pour goûter à un peu de chaleur humaine.
Jordan l'avait appelé la veille pour demander à passer la nuit chez lui, dans cette maison que l'apprenti producteur connaissait bien pour y avoir déjà passé plusieurs soirées depuis que James y avait emménagé. Tous les deux se voyaient assez régulièrement pour que Jordan note sans doute les légers changements apportés depuis sa dernière visite, notamment au niveau de la chambre qu'il occupait lorsqu'il éprouvait l'envie de rester dormir. Il était rare qu'on demande à dormir sous son toit mais il s'était pris d'une certaine affection pour Jordan et il avait envie qu'il se sente bien dans cet endroit. Les moments qu'ils passaient ensemble étaient agréables, mais James se lasserait d'une liaison avec quelqu'un avec qui il ne partagerait rien d'autre qu'un lit, c'est en ça que la présence du blond savait égayer cette maison. Il aimait l'entendre parler de musique, de ses voyages, des nombreuses rencontres qu'il y faisait. Il s'intéressait à ses projets, et maintenant qu'il pouvait lui rendre service juste avant que Jordan ne s'envole pour l'Europe, James n'allait pas le lui refuser. C'est donc un sourire sincère qui fleurit sur ses lèvres au moment où il ouvrit la porte pour l'accueillir. « Hey. » Il le fit entrer et l'aida à tirer sa valide à l'intérieur, légèrement amusé de voir que Jordan était tout l'inverse de lui lorsqu'il partait quelque part et qu'il voyageait toujours léger. « Dis-toi que bientôt, tu seras à Londres entrain de bosser avec le prochain David Bowie. » C'était sans aucun doute une opportunité rêvée et James, qui espérait un jour que son père mettrait une plus grande confiance encore entre ses mains, était content pour Jordan que la vie semble en ce moment lui sourire. Jordan sortit de son sac à dos une bouteille de vin et comme à chaque fois, le regard de James s'éclaira. « Je vois que t'as pas oublié. » Il glissa d'un air entendu, n'ayant jamais fait un secret de sa passion pour le vin mais appréciant sincèrement l'attention, en partie parce qu'ainsi Jordan ne lui devait plus rien. « Merci. Suis-moi, on va aller l'ouvrir dans la cuisine. Tu peux laisser tes bagages ici, on les montera tout à l'heure. » Et voyant que l'arrivée de Jordan avait attiré Shady aux pieds des escaliers, il précisa. « Ça risque rien, Shady sait qu'il doit pas s'approcher des affaires de mes invités. » Ce qui n'empêchait pas son chat de dicter sa loi la plupart du temps, bien que James nierait qu'il puisse être si difficile à vivre que ça. Au fond, ils se ressemblaient beaucoup et se supportaient là où la plupart des gens les verraient sans doute comme des fardeaux. « Il doit faire froid en Europe, à cette époque de l'année. » Il songea au moment de sortir deux verres et de les poser sur le comptoir au centre de la cuisine. « Si t'as besoin d'un ou deux trucs un peu plus chauds, je peux faire semblant de pas avoir remarqué que tu t'es servi dans le dressing à l'étage. » Un fin sourire étira la commissure de ses lèvres. Une proposition que James formulait uniquement parce qu'ils se connaissaient maintenant bien et que le dressing en question était plus que rempli. Il créait depuis plusieurs années de quoi enrichir personnellement sa garde-robe et n'avait lui-même l'utilité de ses manteaux que lorsqu'il voyageait en Europe, ce qui arrivait tout au plus deux fois par an.
« Hey. » Son coup de main pour ta valise n’est pas de trop. Te connaissant tu pourrais te casser la gueule pour moins que ça. Mais non, là tu fais attention et en plus t’as de l’aide. Ce serait con de finir aux urgences pour une conneries alors que tu t’envoles pour l’Europe le lendemain. « Dis-toi que bientôt, tu seras à Londres entrain de bosser avec le prochain David Bowie. » Immense sourire sur tes lèvres alors que tu t’imagines déjà aller faire un tour à Brixton pour t’imprégner un peu plus de David Bowie justement. T’as déjà noté tous les endroits culte que tu veux voir pendant ton séjour. Tu ne le dis pas mais tout dans ton langage corporel et surtout ton visage hurlent que tu es surexcité par ce voyage.
« Je vois que t'as pas oublié. » T’es ravi que ton présent soit aussi bien accueillit par ton hôte. Tu veux réellement qu’il ne pense pas qu’il n’est qu’un spot pour la nuit. Vous avez un lien un peu plus développer que juste ça. Tu l’apprécies pas que pour les côtés physiques, même si c’est un point non négligeable. « Merci. Suis-moi, on va aller l'ouvrir dans la cuisine. Tu peux laisser tes bagages ici, on les montera tout à l'heure. » C’est à ce moment là que son chat vous rejoint. « Ça risque rien, Shady sait qu'il doit pas s'approcher des affaires de mes invités. » Ca te fait sourire qu’il te précise ça. T’es pas inquiet du tout. Tu fais comme il te dit, le suivant dans la cuisine. Encore plus heureux de le voir être pressé d’ouvrir la bouteille.
« Il doit faire froid en Europe, à cette époque de l'année. » « Ouais je crois que je vais crever là bas. »
Que tu commentes le plus naturellement du monde. Clairement tu sais pas comment tu vas vivre l’hiver d’Angleterre. Tu risques de devoir acheter des trucs pour te sauver la mise si ton plan des 10000 couches de fringues ne fonctionne pas. « Si t'as besoin d'un ou deux trucs un peu plus chauds, je peux faire semblant de pas avoir remarqué que tu t'es servi dans le dressing à l'étage. » Mais Monsieur James Weatherton est clairement en train de te sauver la vie de ces quelques mots. « Si t’as un manteau que je peux emprunter je dis pas non. » Tu te mords la lèvre en le regardant ouvrir la bouteille. T’es un peu dans tes pensées parce que tu ne t’imagines pas te servir juste comme ça dans son dressing. Tu n’es pas chez toi et ses fringues sont bien trop belles pour que tu ailles froisser quoi que ce soit par inadvertance. Peut être qu’il a un placard avec que des manteaux. Ca ferait bien ton affaire ça par contre. « Tu sais que t’es sûrement en train de me sauver la vie là ? Ou en tout cas sauver d’une grippe ou un gros rhume. » Tu tombes très rarement malade donc t’es même pas sûr de quoi tu parles mais tu sais qu’avec le froid tu peux être salement affaiblit. « J’espère vraiment que c’est un bon vin. Je m’y connais pas. » En plus le prix était correct mais pas trop correct non plus. T’as voulu réellement lui faire plaisir avec quelque chose qui a de la gueule mais t’as pas non plus été chez un oeunologue pour choisir. Le supermarché ça a fait l’affaire. « Je te ramènerai un beau souvenir de Londres. En plus de ton manteau. » Parce que tu comptes le lui rendre. Tu ne t’imagines juste pas qu’il te l’offre. « T’as déjà dû aller plein de fois à Londres nan ? Y’a un truc que tu voudrais qu’on a pas ici? » En plus d’un souvenir bien cliché que tu comptes lui ramener. Tu ne sais pas quoi encore, tu verras ce qu’il y a à disposition dans les boutiques là bas.« J'essayerai de te ramener le Prince Harry.» Que tu dis en plaisantant parce que ça c'est clairement un truc que vous n'avez pas en Australie.
2014 Imaginer Jordan au milieu du froid londonien avait quelque chose d'amusant, lui que James avait toujours connu dans ses bermudas et ses t-shirts légers. Un pur australien pour qui les hivers froids n'avaient rien d'habituels, pour peu qu'en plus il neige à cette époque de l'année à l'autre bout du monde – James n'en avait aucune idée, en réalité, mais il ne reviendrait sûrement pas de son voyage au Royaume-Uni avec un coup de soleil au milieu du visage. « Au moins on est sûrs que tu risques pas de nous quitter pour t'installer en Europe. » James nota d'un air pragmatique, comme une manière de sous-entendre que dans le cas contraire, il aurait sûrement regretté d'avoir laissé filer l'une des rares personnes qui connaissaient aussi bien sa froideur que le caractère impétueux de son chat et revenaient malgré tout régulièrement dormir chez lui. Bien sûr qu'il aurait déploré que Jordan tombe en amour devant la capitale anglaise, mais heureusement il y avait peu de risques que ça arrive. Et parce qu'il l'imaginait enfiler plusieurs épaisseurs de vêtements dans l'idée de se tenir chaud, James n'était pas disposé à lui laisser faire le voyage sans lui avoir prêté des fringues de circonstances. « J'en ai des tas que j'ai pas souvent l'occasion de porter, t'auras qu'à choisir. » Des manteaux, il n'en portait réellement que lorsqu'il voyageait mais avait toujours trouvé ces pièces particulièrement raffinées. Les cabans avaient sa préférence mais les trench-coat n'arrivaient pas très loin derrière, les deux se voulant résolument chics. « Promis, ils sont pas tous aussi foncés que ce que je porte d'habitude. Je fais des efforts depuis qu'on m'a fait remarquer que j'avais toujours l'air d'aller à un enterrement. » D'accord, il ne faisait pas vraiment d'efforts parce que le noir avait toujours eu sa préférence et qu'il gardait sa touche de folie pour les vêtements qu'il créait. Certes, ce n'était encore que pour des chemises résolument classiques et des jupes bien trop casual à son goût, mais le prêt-à-porter était riche en enseignements pour lui qui avait toujours aspiré à créer du sensationnel, du grandiose. « Et personne ne veut que tu sois malade au moment de rencontrer ces gens. Ils pourraient croire qu'on sait pas prendre soin de nous, en Australie. » James n'était peut être australien que par son père, mais c'était définitivement sa patrie d'adoption depuis qu'il y avait suivi Weatherton senior à l'âge de dix ans. Il gardait du Canada des souvenirs plus ou moins impérissables mais n'y était pas sentimentalement attaché de la même façon. « Tu as prévu un plan b si jamais le vin n'est pas à la hauteur de nos espérances ? » Ses yeux se teintèrent d'un peu de malice tandis que James leur servit justement un verre de vin. Le sous-entendu flottait dans l'air sans qu'il ne l'exprime tout à fait, préférant laisser à Jordan le soin de comprendre ce qu'il lui plaisait. En réalité, il avait dans sa cave assez de bouteilles pour palier à leur déception mais se fiait pour l'instant aux goût de son invité.
Un fin sourire plus surpris gagna ses lèvres au moment où il s'approcha pour tendre à Jordan l'un des verres qu'il avait rempli. « L'une des rares choses que j'envie aux britanniques c'est leur style vestimentaire tout en contrastes et en audace. » Il y avait toujours quelque chose de singulier dans cette mode qui s'affranchissait des règles. Les anglais n'avaient peur de rien, et pour une partie d'entre eux qui buvaient du thé avec le petit doigt en l'air, une autre partie cassait les codes et transposait les tenues des grands défilés directement dans la rue. Mais Jordan, lui, pensait à une idée plus originale encore et parvient à lui arracher un léger rire lorsqu'il mentionna le Prince Harry. Oh, alors il le connaissait si bien pour savoir qu'il était le membre de la famille Royale le plus susceptible de l'intéresser ? « Il est pas mal, je dois le reconnaître. Moi par contre, je suis sûrement pas son type. » Il n'y avait qu'à voir les revues people et leurs photos volées du plus jeune fils de la princesse Diana, James n'avait pas grand chose à voir avec les nombreuses conquêtes de Harry. « T'as pas besoin de me ramener quoi que ce soit, tu sais. » Il retrouva son sérieux et porta son verre à ses lèvres. « Ou si, si tu veux me faire plaisir, une fois sur place pousse la porte de la première boutique Burberry que tu trouveras. Ils vendent des trench très élégants, tu feras bonne impression à n'importe qui avec ça sur le dos. Et tu auras sûrement à retourner à Londres à l'avenir, non ? » Ça ne l'empêcherait pas de lui prêter son manteau – et probablement qu'il refuserait que Jordan le lui rende une fois rentré – mais Jordan apprécierait d'autant plus de porter quelque chose qu'il aurait vraiment choisi et ça n'était pas le choix qui devrait manquer. « Je peux te le payer, c'est pas un problème. » Et ça n'était pas non plus un moyen de lui faire la charité, simplement Jordan était l'une des rares personnes qui fassent partie de sa vie depuis assez longtemps pour qu'il ne voit aucun inconvénient à lui filer un coup de pouce quand il le pouvait. Bien vêtu, il prendrait confiance en lui et convaincrait toutes les personnes qu'il rencontrerait de miser sur lui. Alors il ne voyait pas vraiment ça comme un cadeau, plus comme un moyen de s'assurer que Jordan arriverait un jour exactement là où il voulait arriver. « Le vin est très bon. Tu veux qu'on aille jeter un œil au dressing maintenant ? Je te montrerai ta chambre, j'ai légèrement revu la déco depuis la dernière fois. » Parce qu'il était encore entrain de s'installer et que tout était plus vide la dernière fois que Jordan était venu, or James avait besoin de mettre sa touche n'importe où et de transformer cet endroit tel qu'il se l'était représenté la première fois qu'il l'avait visité.
« Au moins on est sûrs que tu risques pas de nous quitter pour t'installer en Europe. » Ca c’est certain. Tu as beaucoup trop d’attaches ici en plus du climat qui fait bien ton affaire. Ta même vie en Europe, tu serais certainement mort de froid depuis longtemps vu toutes les fois où t’as passé des nuits blanches dehors juste pour pas rentrer chez toi. « J'en ai des tas que j'ai pas souvent l'occasion de porter, t'auras qu'à choisir. » En plus tu vas avoir du choix. T’as l’impression de baigner dans le luxe là. C’est plus que tu n’aurais pu imaginer lui demander. « Promis, ils sont pas tous aussi foncés que ce que je porte d'habitude. Je fais des efforts depuis qu'on m'a fait remarquer que j'avais toujours l'air d'aller à un enterrement. » Ca te fait sourire cette précision.« Foncé c’est bien. » Parce que c’est aussi la plupart de ta garde robe. Passer inaperçu. Se fondre dans la foule, c’est ça que tu recherches généralement. « Et personne ne veut que tu sois malade au moment de rencontrer ces gens. Ils pourraient croire qu'on sait pas prendre soin de nous, en Australie. » Immense sourire sur tes lèvres. Il est en train de prendre soin de toi et ça te touche comme toujours quand quelqu’un s’inquiète pour ta personne. C’est pas tout le monde, oh oui ça tu le sais. « Merci. » Tu n’es jamais avare de remerciement parce que tu es toujours halluciné qu’on te file des coups de mains comme ça. Surtout que tu as réellement besoin de ce manteau qu’il va te prêter. T’es vraiment content de ne pas avoir à mettre de l’argent là dedans. Comme quoi il suffit de discuter, pas rester enfermé, pour voir des solutions apparaitre comme par magie sous ses yeux. Ca fait du bien quand les choses vont dans le bon sens aussi naturellement.
« Tu as prévu un plan b si jamais le vin n'est pas à la hauteur de nos espérances ? » Ton regard qui va croiser le sien. Aucun de vous deux n’est dupe avec le gros sous entendu qu’il y a là dessous. « P’têtre bien… » Ton sourire est immense sur tes lèvres parce que clairement là, y’a tout qui va (si on oublie ta girlfriend qui est dans le coma bien sûr). T’as un toit qui n’est pas celui de ton père. T’as un voyage demain pour aller à Londres et rencontrer certains de tes idoles avec qui tu vas travailler ET EN PLUS, tu vas certainement avoir une dose de sexe ce soir. Que demande le peuple ? Tu prends le verre qu’il t’a servi. « Merci. »
Et voilà qu’il répond à ta question qui en était une véritable. Il connait les deux pays. « L'une des rares choses que j'envie aux britanniques c'est leur style vestimentaire tout en contrastes et en audace. » Bien sûr qu’il parle de leurs fringues. C’est sa passion, c’est ce qu’il remarque en premier certainement. Là tu ne peux que le croire que parole car clairement c’est pas ce que tu regardes en premier chez les gens et en plus, tu n’es jamais allé en Angleterre. Tu n’as rien vu de tout ça de tes yeux à part ce qu’il y a à la télé.
« Il est pas mal, je dois le reconnaître. Moi par contre, je suis sûrement pas son type. » Et c’est bien dommage. Tu trouverais ça cool qu’un prince soit queer. « T'as pas besoin de me ramener quoi que ce soit, tu sais. » Tu sais. Mais tu aimes faire plaisir aux personnes qui le méritent à tes yeux. James le mérite amplement et bien plus encore. « Ou si, si tu veux me faire plaisir, une fois sur place pousse la porte de la première boutique Burberry que tu trouveras. Ils vendent des trench très élégants, tu feras bonne impression à n'importe qui avec ça sur le dos. Et tu auras sûrement à retourner à Londres à l'avenir, non ? » Alors tu connais très bien le nom Burberry car tu n’es pas inculte mais tu sais aussi très bien que tu es bien loin de pouvoir t’offrir ce genre de chose. « Je peux te le payer, c'est pas un problème. » Tu souris mais t’es gêné en même temps. « Ca me touche… Mais c’est trop James. Combien ça coûte ces trucs ? » Parce qu’il a l’air d’avoir beaucoup d’argent c’est vrai, mais tu ne sais pas non plus ses finances exacte. Tu as l’impression que ça ferait un trou dans son budget. Toi ça te ferait un gouffre. T’as l’impression qu’il en fait déjà largement assez avec le toit qu’il t’offre ce soir et le manteau qu’il va te prêter.
« Le vin est très bon. Tu veux qu'on aille jeter un œil au dressing maintenant ? Je te montrerai ta chambre, j'ai légèrement revu la déco depuis la dernière fois. » T’as presque oublié le vin avec tout ça. Tu bois une gorgée rapidement du coup avant d’hocher la tête.« Ouais faisons ça. » T’as hâte de voir un peu plus de sa maison, les améliorations qu’il a fait. T’es vraiment en amour avec l’endroit et t’espère pouvoir avoir un toit bien à toi un jour que tu rendras encore plus beau et à ton image tous les jours. Mais tu as un long chemin à parcourir avant d’arriver là. Tu laisses le verre dans la cuisine parce que tu te connais, maladroit comme t’es, tu risques de faire des dégâts et c’est bien la dernière chose que tu souhaites.
Alors que vous montez les escaliers tu lui fais part du fond de ta pensée depuis qu’il t’a parlé du dressing et des multiples manteaux qu’il a. « Je me sens comme Julia Roberts dans Pretty Woman, c’est normal ? » Ca te fait rire. T’es en train de sous entendre que t’es une pute Jordan. Oui. Parce que t’as pas beaucoup d’estime de toi et c’est bien triste d’ailleurs. « Tu veux me relooker ? Pour la soirée… » Que tu lui proposes avec un sourire en coin qui rejoint celui d’un peu plus tôt avec vos regards plein de sous entendu. T’es pas vraiment sérieux. Il ne parlait que de manteaux et voilà que tu parles d’un total relooking. Ses fringues ne sont certainement pas des jouets pour lui ou peut être que si… « Je te laisse carte blanche… Ca te brancherait ? » Parce que toi t’es plutôt curieux de voir de quoi tu peux avoir l’air dans d’autres fringues bien plus classe que les tiens. Peut être que tu vas y prendre goût et tu ne pourras pas refuser le trench coat Burberry qu’il t’a si généreusement proposé. « J'aurai d'autres moyens de te faire plaisir sinon. T'en fais pas pour ça. » Comme s'il s'en inquiétait. Tu es assez à l'aise avec lui pour aller de ce genre de plaisanterie. Ca se voit sur ton visage que tu aimes beaucoup le moment.
2014 Prêter un manteau à Jordan pour lui tenir chaud pendant son voyage en Europe, ce serait comme lui prêter l'une de ses innombrables paires de chaussures : rien de tout ça ne lui manquerait, James avait plus d'affaires dans son dressing qu'il n'avait sans doute l'occasion d'en porter à l'année. Pour autant, chacun de ses vêtements avait une valeur sentimentale particulière et ça n'était jamais anodin pour lui de s'en séparer – et la preuve, ici, que le lien qui s'était noué entre Jordan et lui signifiait quelque chose, peu importe qu'ils n'y aient jamais collé d'étiquette. Il appréciait sa compagnie et le considérait depuis maintenant quelques temps comme un de ses rares amis, ce qui ne les empêchait pas de passer du bon temps ensemble. Alors s'il avait l'occasion de lui faciliter un peu les choses en se montrant charitable, il est certain qu'il n'allait pas hésiter. Pour l'heure, il s'assurerait aussi que Jordan profite d'une nuit un tant soit peu réparatrice avant de s'envoler pour l'autre bout du monde. « J'espère que ce plan b sera d'actualité même si le vin s'avère finalement délicieux. » Quiconque ne connaîtrait James que dans une sphère strictement professionnelle s'étonnerait de voir briller cette lueur de malice au fond de son regard, mais Jordan savait que le styliste pouvait faire preuve d'un peu de lâcher-prise dans l'intimité. Ils savaient tous les deux qu'ils auraient l'occasion de profiter de chaleur humaine ce soir et cette perspective n'était pas pour déplaire à James, qui faisait encore trop peu de rencontres pour déprécier de goûter à ce genre de plaisirs. Le sexe n'était pas quelque chose qu'il se verrait partager avec n'importe qui, il ne saurait consentir à s'offrir au premier venu et c'est en ça que son amitié avec Jordan le contentait depuis le départ. C'était simple, agréable. Le vin, lui, promettait de rendre le tout plus délicieux encore.
L'Angleterre était sans doute un pays fascinant à bien des égards, mais James n'avait toujours éprouvé qu'assez peu d'intérêt pour les têtes couronnées. Il concédait volontiers à la Reine le pouvoir dont elle disposait ici, en Australie, mais ne frémirait pas d'enthousiasme à l'idée de rencontrer un membre de la famille Royale – sauf Kate Middleton, si c'était pour la complimenter sur ses goûts vestimentaires. Non, c'était définitivement le style des britanniques qui revêtait pour lui le plus d'intérêt. Il ne fallait bien évidemment pas prendre pour exemples ces séries pour ados aux looks grunge et plutôt s'intéresser à des marques comme Burberry pour se faire une idée de ce que l'Angleterre faisait de mieux en matière de mode. Du chic, un soupçon d'audace, et le pari était gagné. Et James, lui, imaginait de plus en plus Jordan dans un de ces trench-coats. « Leurs modèles les plus abordables valent autour de 1500 dollars, mais pour un modèle qui a plus d'allure il faut compter autour de 2200 dollars. Tu sais que j'ai beaucoup de respect pour ce que tu fais, mais je doute que tu puisses te payer ce genre de choses. » Il souffla avec sa transparence habituelle, songeant que puisqu'il avait l'argent et que Jordan avait besoin de remplir sa garde-robe, il serait stupide de ne pas lui en faire profiter. « Ça me ferait plaisir. Ça n'aurait aucun intérêt de bien gagner ma vie si je pouvais pas choisir d'en faire profiter à quelqu'un que j'estime, tu n'es pas d'accord ? » James porta son verre de vin à ses lèvres. Il n'était pas entrain de lui faire la charité, ce serait un investissement sans conséquences pour lui qui vivait plus que confortablement entre son salaire à Weatherton et l'argent qu'il avait hérité de son grand-père. Jordan n'avait pas à rougir, ce n'était que trois fois rien.
Ils abandonnèrent leurs verres sur le comptoir de la cuisine pour monter rejoindre le dressing attenant à sa chambre, qui à lui seul faisait plus de la superficie d'une pièce entière. « A moins que tu sois sur le point de me faire un aveu, je dirais qu'il y a quand même une différence entre Vivian Ward et toi. » Il glissa d'un air amusé pendant que Jordan et lui rejoignaient l'étage. Il devrait peut être aussi s'inquiéter que cette précision survienne quelques minutes après qu'il ait parlé d'offrir un manteau à Jordan, mais par chance James n'imaginait pas que le jeune homme puisse offrir son corps contre de l'argent. Auquel cas son porte-feuille se trouverait certainement beaucoup plus léger des suites des nombreuses soirées que Jordan avait passé ici. « Je suis styliste, bien sûr que ça me brancherait de te relooker. La vraie question c'est plutôt de savoir si toi tu me fais confiance. » Son sourire entendu répondit au sien tandis que James le conduisit jusqu'au dressing, là où ils auraient l'occasion de réfléchir à comment transformer Jordan. « Je comptais bien être celui qui t’enlèverait tes vêtements après te les avoir fait enfiler, ça tombe bien. » Sa réponse ne soulevait plus la moindre ambivalence, et James jeta un regard en coin à Jordan avant de faire glisser les portes coulissantes du dressing pour s'engouffrer à l'intérieur. Tout était bien rangé, par type de vêtement et par couleur. Il avait fallu faire construire un dressing sur-mesure pour contenir toute sa garde-robe et sans surprise, James en était fier. « Tu es plus grand que moi mais par chance j'ai plusieurs modèles qui devraient t'aller. » Des modèles qui tallaient grand ou que pour certains il s'était vu offrir et dans lesquels il nageait un peu. James n'était pas un petit gabarit mais Jordan le dépassait d'une tête. « En général je relooke mes clients sans jamais leur donner l'air d'être déguisés. Je ne trahis pas ce qu'ils sont, j'identifie juste leurs atouts pour les mettre en valeur et trouver ce qui leur correspond. » Il aligna quelques pas à travers le dressing, caressant du bout de ses doigts ces tissus que beaucoup de ses invités n'avaient jamais entraperçus. S'approchant à nouveau de Jordan, il souffla. « Mais toi, j'ai envie que tu deviennes quelqu'un d'autre pour ce soir. » Son regard accrocha le sien. James aimait les défis et l'exercice saurait réveiller son esprit joueur. « Enfile-moi ça et dis-moi comment tu te sens. » Il lui tendit une chemise en popeline blanche qui ferait la base parfaite pour la transformation qu'il avait en tête.
« J'espère que ce plan b sera d'actualité même si le vin s'avère finalement délicieux. » Le sourire avec lequel tu réponds à sa phrase est sans équivoque. Le plan b sera bel et bien sur le menu du jour, quoi qu’il arrive. Ça te fait plaisir qu’il en ait autant envie que toi.
« Leurs modèles les plus abordables valent autour de 1500 dollars, mais pour un modèle qui a plus d'allure il faut compter autour de 2200 dollars. Tu sais que j'ai beaucoup de respect pour ce que tu fais, mais je doute que tu puisses te payer ce genre de choses. » Alors là ton esprit a un peu vrillé au son de ces montants. C’est incroyable pour toi, totalement impensable de te dire que tu pourrais t’en offrir un. Même si tu avais beaucoup d’argent, tu ne saurais te résoudre à les investir dans un achat de la sorte. Tu comprends que ce sont des pièces de collections autant que de mode pour James et que ça constitue là, la totalité de sa passion. De ton côté tu investirais dans une sono d’une qualité incomparable dont le prix serait voisin à ceux qu’il a annoncé. « Ça me ferait plaisir. Ça n'aurait aucun intérêt de bien gagner ma vie si je pouvais pas choisir d'en faire profiter à quelqu'un que j'estime, tu n'es pas d'accord ? » Tu trouves ça fou qu’il soit ok à l’idée de te faire un cadeau si précieux. « Tu es vraiment très généreux avec moi. » Ce n’est pas un refus que tu fais là. Tu n’oses pas non plus lui dire oui ouvertement. Ça reste un peu gênant comme situation, autant que tu es grandement touché par ce cadeau qu’il veut te faire. Ce serait sans aucun doute ton bien le plus cher s’il s’avère que tu le prendrais réellement en fin de compte. Même ton MacBook est un d’occasion que tu as eu pour bien moins cher qu’en boutique.
Te comparer à Julia Roberts dans Pretty Woman te fait kiffer bien plus que tu ne l’aurais imaginé quand tu l’as dit. « A moins que tu sois sur le point de me faire un aveu, je dirais qu'il y a quand même une différence entre Vivian Ward et toi. » Un léger rire sort de tes lèvres mais tu ne comptes pas lui faire cet aveux. T’as déjà vendu ton corps pour de l’argent dans des moments très peu glorieux de ta vie. Tu gardes ça bien pour toi. « Je suis styliste, bien sûr que ça me brancherait de te relooker. La vraie question c'est plutôt de savoir si toi tu me fais confiance. » Pour toutes les fois où tu l’as laissé te pénétrer tu as envie de lui rétorquer bien rapidement que oui, tu lui fais confiance mais tu sais aussi que ça ne va pas forcément de paires avec tout.« Je te fais confiance. » Tu le lui dis avec tous les mots nécessaires car c’est la pure vérité. « Je comptais bien être celui qui t’enlèverait tes vêtements après te les avoir fait enfiler, ça tombe bien. » C’est qu’il commence à vraiment bien t’allumer avec ses mots. T’es pas indifférent à chacune de ces remarques grivoises.
A présent dans son dressing, tu es clairement en admiration devant tous les fringues et la façon dont c’est organisé et si bien rangé. Tu voudras un dressing aussi quand tu auras un chez toi. Dans tes rêves les plus fous oui. « Tu es plus grand que moi mais par chance j'ai plusieurs modèles qui devraient t'aller. » T’avais pas pensé à ça. Vous ne faites pas les mêmes mensurations. Heureusement il a ce qu’il faut. « En général je relooke mes clients sans jamais leur donner l'air d'être déguisés. Je ne trahis pas ce qu'ils sont, j'identifie juste leurs atouts pour les mettre en valeur et trouver ce qui leur correspond. » Tu hoches la tête, assez curieux de voir ce qu’il a en tête à ton sujet. « Mais toi, j'ai envie que tu deviennes quelqu'un d'autre pour ce soir. » Plot twist, ce n’est pas cette direction première qu’il va prendre avec toi. Tu le trouves vraiment très joueur et t’as très envie de jouer. Tu ne t’es jamais fait relooker d’aucune façon que ce soit alors tu prends tout ce qu’il te propose. « Ca me plaît. » Il a déjà l’air d’avoir une idée précise en tête car il te donne une chemise. Déjà une chose que tu ne mets pas souvent, voir jamais même.
« Enfile-moi ça et dis-moi comment tu te sens. » Bien que tu sois pudique, James a déjà eu de multiples occasions de te voir dans le simple appareil, ce qui rend tout ça bien plus facile. Il est clairement le parfait styliste avec qui faire ce genre d’expérience. Tu ôtes ton t-shirt devant lui et enfile la chemise comme il te l’a demandé. Elle est effectivement à ta taille. Un bon début. Tu te sens plutôt à l’aise aussi, mais tu galères un petit peu avec les boutons que tu es en train de fermer un après l’autre. « Tu peux m’aider ? » Car y’en a un assez coriace et tu n’as pas spécialement envie de perdre du temps là dessus. Alors qu’il se rapproche de toi, tu l’observes faire, te mordant la lèvre. « T’auras sûrement une surprise si tu m’enlèves mon short. » Tu es totalement gauche pour le dirty talk Jordan et c’est pourquoi tes joues sont roses à présent. Il n’empêche que tu n’es pas sans dire la vérité. Ça commence doucement à se réveiller dans ton boxers. Il est presque sûr que si c’est lui qui s’attèle à t’enlever ce vêtement, ça ne fera qu’attiser ton excitation d’avantage. « Je me sens bien dans cette chemise sinon. » Pour tenter de revenir sur un côté de la conversation plus sérieux. Mais est-ce que vous voulez l’être ? Rien n’est moins sûr. « T’as quoi en tête pour la suite? » Tu parles des fringues ou d’autre chose Jordan ? Surprise. Tu te sens bien fier de toi d’avoir fait un si joli double sens. Comme si tu étais doué pour séduire l’autre.
2014 Si James n'avait jamais été particulièrement doué pour montrer son affection au travers d'attentions, ceux à qui il portait une certaine estime savaient en général qu'ils pouvaient compter sur lui pour leur filer un coup de main ou les tirer d'un mauvais pas lorsqu'il était en mesure de les aider. Certes, son aide se voulait plus souvent matérielle ou financière que purement émotionnelle, mais le styliste avait toujours besoin de plus de temps que les autres pour abaisser ses barrières. C'est pour ça qu'une partie de ses proches ne l'avaient jamais vu autrement qu'en pleine possession de ses moyens, l'air toujours inébranlable et jamais près de se laisser abattre par quoi que ce soit. Pour ça, aussi, que les personnes qui l'avaient vraiment vu atteint ou abattu se comptaient sur les doigts d'une main. Et c'était probablement plus simple lorsque comme lui on aspirait à gravir les échelons et à devenir l'un des jeunes créateurs les plus influents de sa génération : la réussite ne s'encombrait jamais de sentimentalisme et James n'avait pas tant besoin d'amis pour l'écouter dans ses moments de doutes que d'alliés pour soutenir ses efforts. Jordan, lui, ne le connaissait peut être que dans un cadre strictement privé mais il était quelqu'un que James aimait considérer comme un allié. Il l'était, à sa manière, lorsqu'il l'aidait à se vider la tête et l'incitait à laisser tomber cette carapace rigide dont il ne se défaisait d'ordinaire jamais. Pour ça, il pouvait bien faire un petit geste pour lui en s'assurant qu'il ait non seulement de quoi partir en Angleterre avec des vêtements chauds, mais aussi de quoi se payer un manteau digne de ce nom une fois sur place. James secoua la tête comme pour dire qu'il n'avait pas à lui en être reconnaissant, ne tardant pas à retrouver ses repères dans son dressing pour s'adonner au relooking de son invité. « J'espère qu'après ça tu estimeras que j'ai mérité chacun des dollars qui ont financé cet endroit. » Jordan disait lui faire confiance mais c'était encore plus important pour lui de gagner une véritable légitimité aux yeux des autres. Son boulot n'était pas à proprement parler de relooker les clients de Weatherton mais c'est leur garde-robe qu'il contribuait à réinventer. Il visait encore plus haut, plus grand, mais cette maison était à la hauteur du chemin qu'il avait déjà parcouru. Il était loin, le temps où il travaillait dans l'ombre de ces grands designers auprès de qui il avait tout appris. Et si les sous-entendus s'invitaient volontiers entre le jeune homme et lui, c'est parce qu'ils passaient depuis leur rencontre beaucoup de moments agréables entre ces murs et que Jordan était l'un des rares à avoir aperçu des facettes de James beaucoup moins dans la retenue et la sobriété. Entre jeu et sérieux, la frontière se brouillait plus volontiers dans l'intimité de sa chambre à coucher ou, comme ce soir, dans celle de son dressing.
L'intimité, justement, n'était pas un problème lorsque Jordan et lui avaient déjà partagé assez de moments tous les deux pour que le jeune homme n'ait pas à rougir de se débarrasser d'une partie de ses vêtements devant le styliste. James, lui, avait plus généralement l'habitude de cette proximité avec des clients parfois bien peu couverts lorsqu'ils prenaient leurs mesures. Pourtant, une lueur amusée passa dans son regard lorsqu'il s'approcha de Jordan pour l'aider à enfiler la chemise qu'il avait sélectionnée. Si son invité était joueur, James se révélait aussi être un adversaire de taille sur ce genre de terrain quand il daignait se détendre un peu. « Tiens donc. Je te savais direct, mais là tu me surprends encore. » Il souffla, la ligne de ses lèvres étirées dans un subtil sourire amusé. Ça lui plaisait, que Jordan ait compris depuis le temps qu'il pouvait se laisser aller à ce genre de sous-entendus avec lui. James était certes d'un professionnalisme à toute épreuve le reste du temps, mais il aimait penser que les rares personnes à partager un peu de son intimité savaient voir au-delà de ça. Apposant ses doigts au niveau des boutons de la chemise, il entreprit d'en chasser les mauvais plis lorsque, doucement, ses mains descendirent un peu plus bas. « Je pourrais me laisser tenter, mais j'ignore si cette séance de relooking résistera à ce que je pourrais y trouver. » Oh, il savait très bien ce qui se passerait s'ils entraient dans ce petit jeu de séduction plutôt habituel lorsque Jordan foulait le sol de cet endroit, mais il était bien plus amusant de se faire un peu désirer. « Elle te va très bien. » Et alors qu'il retrouva avec malice le regard de Jordan, ses doigts glissèrent quant à eux de plus en plus dangereusement en direction de son short. Ses mains se saisirent lentement des bords du vêtement et entreprirent finalement de le faire glisser le long des jambes du jeune homme, non sans qu'il n'en profite au passage pour les effleurer de ses doigts habiles. Son souffle, lui, venait distraitement chatouiller les lèvres de Jordan. « Eh bien, maintenant que je peux voir que tu n’exagérais pas... » Ses lèvres retroussées en un sourire joueur, il laissa cette fois ses doigts jouer avec l'élastique de son boxer où se devinait l'état d'excitation du jeune homme. Un état évidemment partagé par le styliste, qui était bien moins imperméable au désir qu'il aimerait parfois le faire croire. Qu'avait-il en tête ? Sûrement pas de retrouver le rez-de-chaussée de si tôt, c'est certain. « J'imagine que tu vas bientôt estimer que je suis moi aussi un peu trop vêtu. » Après tout, il ne s'était encore désisté d'aucun de ses vêtements, et contrairement à Jordan sa tenue n'avait rien d'aussi décontractée qu'un short et un t-shirt. Même chez lui, James ne faisait jamais l'impasse sur un pantalon habillé et une chemise, quoi que légère. « Et que je peux te laisser m'enlever une épaisseur, à moi aussi. » Et lui laisser décider de la suite, justement, dans ce dressing où James avait trop souvent l'habitude d'être aux commandes. « Si tu veux, bien sûr. » Et la température commençant à grimper, l'idée de se découvrir un peu n'avait même jamais paru aussi plaisante.
« J'espère qu'après ça tu estimeras que j'ai mérité chacun des dollars qui ont financé cet endroit. » Tu hoches la tête avec ton grand sourire aux lèvres. Il te fait rire avec ses remarques. Tu n’en doutes déjà pas une seconde. Il est très jeune dans sa branche avec déjà un succès notable. Tu sais que ça signifie une réelle maîtrise et passion de son métier. Il te fait penser à toi de ce côté là, même si tu es bien loin de toucher autant d’argent que lui. Tu es dans la bonne direction vu tous les compliments qu’on te donne quand tu es sur un projet.
« Tiens donc. Je te savais direct, mais là tu me surprends encore. » Tu ris de nouveau car c’est l’hôpital qui se fou de la charité. T’aimes beaucoup ce jeu entre vous et tu apprécies qu’il s’occupe de la chemise comme tu le lui as demandé. Il fait ça bien. Très bien même. Ton hôte pour la nuit commence à descendre ses mains plus bas et tu frémis presque d’anticipation. La surprise dans ton short n’en sera que plus grande. « Je pourrais me laisser tenter, mais j'ignore si cette séance de relooking résistera à ce que je pourrais y trouver. » Tu te mords la lèvre alors qu’il ne va pas jusqu’à ton entrejambe. Il continue à jouer et il est vrai, qu’il y a un relooking à compléter en premier lieu. Il t’enlèvera les fringues ensuite. « Elle te va très bien. » Très bien. Tu trouves que c’est légèrement trop car tu n’apprécies pas souvent - jamais - ton apparence. Il est juste très gentil. C’est ce que tu te dis toujours quand on te complimente sur ton physique. Tu ne sais d’ailleurs pas quoi lui répondre mais tu oublies bien vite ce compliment et les quelques pensées qui t’en découlent car voilà qu’il reprend son ascension plus bas. Continue… Ta bouche est ouverte, comme si tu cherchais un peu plus d’air. Ton short se retrouve au sol. Le surprise prend de l’ampleur. Voilà qu’il taquine ses lèvres des tiennes pour couronner le tout. Tu te rapproches de son visage pour l’embrasser mais il reprend la parole alors que sa main joue avec ton élastique. Tu es coupé dans ton élan. « Eh bien, maintenant que je peux voir que tu n’exagérais pas... » Vraiment tu réalises doucement que cette soirée et la suite des jours à venir vont être que du positif. Tu as un si beau sourire sur ton visage. « Tu es doué pour séduire. » Tu lui donnes tous les lauriers en ce qui concerne ton état actuel. « J'imagine que tu vas bientôt estimer que je suis moi aussi un peu trop vêtu. » Tu hoches la tête. « Ca serait légitime. » Tu entres dans son jeu. « Et que je peux te laisser m'enlever une épaisseur, à moi aussi. » Tu te mordilles la lèvre inférieure histoire de calmer ton sourire qui est en train d’être plus large encore.
« Si tu veux, bien sûr. » « Une seule épaisseur ? »
Et tu vas bien sûr t’en prendre à son pantalon presque aussitôt. Tes mains qui ouvrent le bouton et la fermeture. Tu es peut être légèrement plus impatient que lui car tu poses ta main sur son boxer afin de voir son état à lui qui est tout à fait satisfaisant. T’es moins fort que lui pour jouer avec les mots, surtout que là ton esprit est plutôt bien embrumé de tout le désir que tu lui portes. Le sourire malin sur tes lèvres montre bien cependant que tu apprécies ce que tu sens. Ta main qui se glisse ensuite à ses fesses, car tu apprécies son fessier plus que de raison. Tu le rapproches un peu plus de toi au passage. « On peut rester ici ? » Que tu murmures sans vraiment savoir pourquoi. Ce n’est pas comme si tu étais chez un de tes amis avec bénéfices qui vit encore chez ses parents. Il n’y a pas besoin de la mettre en sourdine quand t’es chez James, ce qui est un détail qui a son importance. Le décor du dressing t’excite bien plus que tu ne l’aurais cru et tu veux en profiter à son maximum. Tu ne vas pas lui enlever un deuxième vêtement car tu joues le jeu. Tu vas par contre virer ton short d’en bas de tes pieds et baisser également ton boxers… Car personne n’a dit que tu ne pouvais pas toi t’enlever une épaisseur supplémentaire. « Promis je ferai en sorte de rien salir. » Car tu as bien remarqué que c’était nickel chez lui et tu aimes bien trop ça. Il aime sa maison et tu peux le sentir à des kilomètres. Tu comprends tout à fait vu la beauté de l’endroit. Une fois ton boxer baissé considérablement jusqu’à l’avoir retiré, tu vas caresser les fesses de James toujours, histoire de le déstabiliser pour qu’il cède et dise oui.
1) Jordan qui boutonne la chemise:
2):
On fait une ellipse?
Dernière édition par Jordan Fisher le Dim 1 Aoû 2021 - 13:11, édité 1 fois
2014 Son goût prononcé pour le jeu avait toujours pris différentes formes avec les années, mais ce soir il se pourrait que la situation devienne particulièrement agréable. James n'avait maintenant plus la moindre intention de garder l'ensemble de ses vêtements sur le dos, et chaque prétexte devenait bon pour se rapprocher un peu plus de Jordan et cultiver cette toile de sensualité qui se tissait tout autour d'eux. « Détrompe-toi. » Il souffla tout bas, presque surpris que Jordan puisse penser que séduire fasse partie de ses talents quand l'exercice en lui-même avait longtemps représenté un véritable défi à ses yeux. « Ça n'a jamais été tellement inné chez moi. » James était suffisamment lucide pour savoir que la plupart des gens le percevaient comme un glaçon sans cœur ni chaleur à offrir, et ça n'était pas complètement éloigné de la vérité quand bien même il usait volontiers de séduction dans son travail et à l'échelle de son art. Il n'avait simplement jamais eu cette attitude, cette tchatche naturelle que possédait Jordan et qui rendait chaque moment de proximité si déconcertant de facilité. James réfléchissait toujours trop, n'agissait sans doute jamais assez, et c'était peut être finalement pour ça qu'il s'attachait malgré lui à revoir les rares personnes avec qui il lui était facile de se laisser aller. Parce qu'une fois en confiance, il arrivait à abaisser ses barrières et à se défaire de sa carapace, dès lors capable de s'abandonner à une séduction et une frivolité encore inédites pour lui. Il osait aujourd'hui croire qu'il ne se débrouillait pas si mal au contact du blond, auquel cas ils auraient cessé de se voir depuis longtemps et cette soirée aurait assurément été beaucoup moins plaisante. « Surprends-moi. » Qu'il lui retire autant d'épaisseurs qu'il le désirait, James comptait sur Jordan pour rentabiliser le temps qu'ils passeraient ensemble avant son départ pour l'Angleterre. S'il lui avait demandé de l'héberger pour cette nuit, ça n'était sûrement pas uniquement pour le plaisir d'admirer les charpentes de sa maison et ça tombait bien, James n'aurait pas pu s'empêcher d'en être vexé.
La température ne mit qu'un instant à grimper à l'intérieur du dressing, et dans ces conditions James se plaignit d'autant moins d'être débarrassé de plusieurs couches de vêtements. Il laissa faire Jordan, lui octroya le plein contrôle sur la situation, lui qui d'ordinaire aimait tout gérer mais qui ce soir aimait bien mieux lui laisser décider de la tournure des événements. Son désir grimpait à mesure que Jordan se montrait plus entreprenant, une chose que le jeune styliste n'aurait jamais pensé pouvoir lui procurer un tel état d'impatience. Sentir l'effet qu'il pouvait lui faire étira ses lèvres dans un sourire joueur, animé par l'envie que cette nuit soit assez mémorable pour que le blond ait encore de quoi se tenir chaud une fois prisonnier du froid londonien. « Pour cette fois, c'est d'accord. » Il souffla contre ses lèvres, sans que pour une fois la concession ait quoi que ce soit de difficile. Il prenait soin de ce dressing comme de son deuxième bureau, mais il percevait ce soir ces lieux comme un tremplin vers l'état d'extase et de délivrance qu'il poursuivait à mesure que ses mains glissaient contre la peau du jeune homme. Les dernières épaisseurs rejoignirent le reste de leurs vêtements à même le sol, laissant le champ libre à ses doigts autant qu'à ses lèvres pour redécouvrir les lignes du corps du compositeur. Des lignes qu'il commençait à connaître par cœur, qu'il pourrait même certainement dessiner à main levée sans avoir à y réfléchir à deux fois. L'idée lui plaisait presque autant que cette proximité brûlante qui rendait leurs respirations haletantes. « Économise ton souffle, tu en auras besoin. » Il glissa à son oreille, n'attendant pas plus longtemps pour se montrer à son tour beaucoup plus directif. Fixant ses lèvres dans un désir implicite mais très clair, il les captura avec envie, donnant enfin à voir autre chose que ce sérieux et cette froideur qu'il renvoyait d'habitude, devenant pour une nuit le James qui n'avait peur de rien et surtout pas de lâcher prise.
La soirée à présent bien entamée, le dressing redevint silencieux après que d'ultimes soupires extatiques y aient résonné et qu'une dernière vague de chaleur les aient envahi. Étendu sur le sol, James se laissa bercer par la respiration de celui qu'il garda contre lui en attendant qu'ils aient tous les deux jugé préférable que chacun retourne à sa chambre pour le reste de la nuit. Le feu du désir à peine éteint, leurs respirations tout juste revenues à la normale, il plongea ses doigts dans la chevelure blonde de son invité et lui vola un ultime baiser. L'instant lui avait presque paru trop court et James réalisait maintenant qu'il avait pris fin à quel point c'était agréable, de laisser tomber sa pudeur pour s'abandonner à des sensations pures. Son corps brûlant sentait encore le contact du sien et ses mains demeuraient moite de ces longues minutes passées à le garder au plus près de lui et à haleter son nom. « Je crois que je verrais plus jamais cet endroit tout à fait de la même façon. » Il souffla dans un sourire en coin, peinant presque à imaginer qu'il ait pu se laisser convaincre d'y tenir leurs ébats mais pas certain de le regretter malgré tout. Dans le pire des cas, son esprit s'égarerait vers les souvenirs de cette soirée chaque fois qu'il viendrait ici et ce ne serait pas vraiment désagréable. « Mais je doute que mes chemises aient été traumatisées par ce qu'elles ont vu. » Se redressant sur son coude, il reposa son regard dans celui du jeune homme et ajouta dans un souffle. « Je te propose pas de rester dormir avec moi, mais la salle de bain est à ta disposition si tu veux te rafraîchir. » Ils savaient tous les deux que Jordan préférait dormir seul lorsqu'il venait lui rendre visite, c'était la raison pour laquelle il séjournait toujours dans la chambre d'amis, qui n'était véritablement rentabilisée qu'à ces quelques occasions. « J'espère que ces anglais n'auront pas dans l'idée de te garder. » Il finit par ajouter, avec une sincérité troublante quand on le connaissait un peu. Jordan faisait simplement partie des rares personnes qu'il puisse considérer comme ses amis et à défaut d'avoir jamais tellement su exprimer son affection, James l'estimait au point d'espérer qu'il ne lui prendrait pas l'envie de rester là-bas indéfiniment.
« Détrompe-toi. » Ni toi ni lui ne veuillez prendre les lauriers de la situation actuelle mais quand bien même vous êtes en train de passer un moment plus qu’agréable. « Ça n'a jamais été tellement inné chez moi. » Comme quoi la combinaison de vos deux êtres pas doué pour séduire fonctionne à merveille. Sûrement que tu es particulièrement allumé et lui aussi. Vous êtes jeunes, il est beau, c’est assez simple pour faire réagir vos corps sans efforts. Le fait que ce n’est pas la première fois que vous vous donnez l’un à l’autre aide aussi considérablement. Ce n’est pas un terrain nouveau. T’es confortable avec lui. T’as moins de complexe. « Surprends-moi. » Des mots qui font briller une étincelle dans ton regard. Tu es capable vraiment de beaucoup de choses Jordan. Surtout quand t’es dans une zone de confort. Tu donnes de ta personne et cela sans aucun problème car cette soirée est vraiment l’introduction de ces belles semaines à venir. « Pour cette fois, c'est d'accord. » Il t’accorde ton souhait et tu sens l’excitation monter un poil plus. Il sait que t’es respectueux, c’est ça aussi la beauté des gens qu’on peut revoir plusieurs fois. Ca n’est pas seulement la flemme d’aller vers les autres pour juste baiser. Tout est toujours mieux quand tu connais la personne, même s’il n’y a que du physique. « Économise ton souffle, tu en auras besoin. » Il est en train d’augmenter ton envie de lui avec ses mots aussi arrogant. Tu aimes beaucoup trop ça. Même si le fait de faire ça dans son dressing soit véritablement le highlight de cette fois ci. Il se fait un peu plus sauvage quand il vient t’embrasser et tu ne perds pas un moment de plus pour aller plus loin, plus fort, sans aller trop vite en même temps car tu veux que le moment dure le plus longtemps possible. Tu aimes trop pour bâcler ça.
Sur le dos, sur le sol, les yeux fermés, ton souffle toujours bien trop rapide, tu sens la main de James dans tes cheveux. Tu tournes la tête vers lui en croisant son regard alors qu’il vient poser ses lèvres sur les tiennes. Tu apprécies ses gestes tendres même si le moment est terminé. Dieu sait que tu en as besoin de ça. La tendresse d’autrui. Tu es si seul émotionnellement quand ta girlfriend est toujours dans les limbes au service de réanimation de l’hôpital. « Je crois que je verrais plus jamais cet endroit tout à fait de la même façon. » Il te fait rire. Tu comprends aussi par là que c’était une première fois pour lui. « Mais je doute que mes chemises aient été traumatisées par ce qu'elles ont vu. » Un compliment déguisé à ton avis. Tu prends. Il s’installe de manière à te voir un peu mieux. Tes lèvres que tu lèches alors que tu regardes son visage, son torse, te surplomber. Tu as encore vos ébats plein la tête, plein le corps. « Je te propose pas de rester dormir avec moi, mais la salle de bain est à ta disposition si tu veux te rafraîchir. » Tu hoches la tête, appréciant ses attentions. Tu ne te sens effectivement toujours pas prêt à passer la nuit avec quelqu’un de cette façon là. Tu ne t’autorises pas plus de douceur alors que Rosa n’a rien de tout ça. « J'espère que ces anglais n'auront pas dans l'idée de te garder. » Tu fais non de la tête. « Je pourrais jamais tenir leur climat. » Les véritables raisons de ta certitude de revenir sont toutes autres et tu n’as pas envie de les lui dire à ce moment là. Tu peux pas lui parler de ta girlfriend alors que tu vas doucement glisser ta main derrière sa nuque pour l’entraîner vers toi pour un nouveau baiser avant que vous ne vous sépariez pour le reste de la nuit. Merci pour tout. Tu le penses, tu veux qu’il le sente, même si tu vas bien évidemment le lui dire au moins dix fois de plus le lendemain matin avant de partir. James t’apporte bien plus que ce qu’il peut s’imaginer à ton avis. Jamais tu ne prendras ses gestes et attention pour acquis. T’es chanceux de le connaître.