C’est d’un pas précipité que je me dirige vers le Club. Mon service s’est terminé un peu plus tard que prévu à l’hôpital, m’obligeant à prévenir John de mon retard en sortant des locaux. Evidemment, il avait été de son petit commentaire, n’appréciant pas que je ne puisse pas être à l’heure comme prévu. Je n’ai pas eu le temps de repasser par la maison pour voir Mila. C’est donc une fois garée dans une rue non loin du Club que je décide de l’appeler. Elle m’assure que tout va bien, qu’elle est tranquillement posée devant la télévision pour mater sa série favorite. Je lui demande si notre père est revenu et elle me répond par la négative. Je me dis que c’est le mieux, même si cette situation commence de plus en plus à me peser. Six ans, cela fait six ans que notre mère est décédée dans un tragique accident. Depuis six ans, notre père ne daigne même plus se soucier de nous, se soucier au moins de sa plus jeune fille qui a besoin de lui. Non, à la place, il préfère sombrer et devenir un moins que rien, incapable d’assumer les dettes accumulées du fait de la perte de son entreprise et incapable de subvenir aux besoins de sa famille. Oh, bien sûr, il tente de trouver des solutions. D’ailleurs, il considère que faire des jeux d’argent sera la solution miracle et qu’il parviendra à empocher le jackpot tôt ou tard pour nous sortir de cette situation. Sa conviction en est ridicule, ma sœur et moi n’attendant pas après ça, surtout lorsqu’on voit débarquer chez nous, certains soirs, des hommes venir quémander leur reste. Evidemment, cela arrivait souvent quand il était absent. Cela devenait presque une routine, un quotidien cependant que je ne supportais plus pour Mila et moi.
Depuis trois ans, c’est donc pour le bar clandestin du Club que je travaillais, après m’être voir vu offerte une place en tant que serveuse dans celui-ci. Trois ans aussi que je mentais à mon entourage, entourage qui ignorait totalement dans quel bar je pouvais bien travailler. Lorsque des doutes subsistaient, je sortais une excuse du style que j’ai été appelé d’urgence dans un autre bar et ainsi dissiper les suspicions éventuelles. D’ailleurs, une des personnes les plus suspicieuses de mon entourage arrive en face de moi alors que je raccroche et glisse mon téléphone dans la poche arrière de mon jean. La rencontre est inévitable, je ne peux pas changer de trottoir et nos regards se sont croisés. Il est trop tard. Alors, à sa hauteur, je n’ai d’autres choix que de la saluer « Bonsoir Alma », Je tente de dissimuler ma crispation et mon malaise avec un sourire de façade. Car je sais qu’elle va sûrement me poser un certain nombre de questions auxquelles je n’étais pas prête de répondre.
electric bird.
Mateo Alvarez
le schtroumpf farceur
ÂGE : vingt six ans (18/02/1998) et pas encore peur de vieillir. SURNOM : certains de ses plus vieux amis l'appellent mat, comme quand ils étaient plus jeunes. "ce con d'alvarez" ça marche aussi. STATUT : sa priorité n'est clairement pas de trouver l'amour mais s'il pouvait comprendre ce qui est en train de se passer avec diego, ça l'arrangerait pas mal. MÉTIER : assistant conservateur à la qagoma (queensland art gallery and gallery of modern art) depuis la fin de ses études il y a presque deux ans, dans le bâtiment dédié à l'art moderne. LOGEMENT : il vit depuis septembre 2022 dans un appartement au n°29 hardgrave road, west end, dans une colocation dont il est le seul représentant de la gent masculine. POSTS : 2887 POINTS : 680
TW IN RP : consommation d'alcool, mort d'un proche, deuil, état dépressif. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : ne trouve aucun intérêt aux réseaux sociaux › joueur, il ne refuse jamais un défi surtout s'il croit pouvoir le gagner › n'a presque aucune nouvelle de sa mère depuis qu'il est parti pour faire ses études › son amie d'enfance, lucia, s'est suicidée suite à du harcèlement vécu après son coming-out. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
maego › to tell the truth, i'm the fraud in the room and i know that, but you never will. i will be your shoulder to cry on, i will make you laugh if you need, i will play the part if you say so, but you'll never know what's broken inside of me.
you have to face it soon or later @Stacey Gallagher & Alma Gutiérrez
Voilà bien longtemps qu'Alma s'était lancée dans une recherche de solutions. Elle avait d'ailleurs l'impression de n'être plus que ça : celle qui cherchait à résoudre les milles problèmes qu'elle rencontrait. Que ce soit dans sa vie amoureuse, familiale ou professionnelle, la brune tentait par tous les moyens de sortir de cette situation qui ne lui convenait pas. Avant, c'est au travers de ses études et de ses ambitions de grande carrière qu'elle comptait réussir. Désormais, elle ne pouvait plus que compter sur les opportunités et sur la résolution des complications qu'elle rencontrait. L'un de ces problèmes - le plus important sans doute - était l'état de santé de sa petite soeur Maria. La plus précieuse de tous les Gutiérrez était aussi celle qui risquait de perdre la vie en premier en raison de son cancer. Quelle injustice que ce soit elle qui tombe malade ainsi, celle qui tombait au plus bas alors qu'elle était la plus douce et la plus innocente. C'est pour elle qu'Alma était partie se renseigner à la fondation Beauregard, celle dont on lui avait parlé - et qu'elle aurait dû connaître bien plus tôt si son patron au Mecanor avait été mis au courant de la situation de la petite. Qu'importe, elle avait récupéré quelques flyers et avait passé un peu de temps à Toowong, arpentant les rues à la recherche d'une illumination pour se sentir mieux. Mais c'est sur un visage connu que ses yeux se posaient. Stacey. Surprise de cette rencontre, elle alla néanmoins vers la blonde pour entamer une discussion - ou pour tenter de le faire, en tout cas. Bonsoir Alma. Le visage souriant, Stacey semblait pourtant plus froide que jamais. Une distance s'était installée entre elles, il y a bien longtemps maintenant qu'Alma s'en était rendue compte sans réussir à en comprendre la cause. La vie et ses difficultés étaient certainement entrées en jeu, grignotant le lien qui les unissait peu à peu. Il faut dire que c'était au travers de celles ci qu'elles s'étaient rapprochés, mais l'ironie de la vie était bien cruelle et était sans doute liée à leur éloignement. Stacey ! Comment tu vas ? La brune quant à elle offrait son sourire le plus sincère à Stacey, qu'elle était toujours ravie de croiser. J'ai l'impression qu'on ne s'est pas vues depuis une éternité. Qu'elle lançait, une pointe de reproche dans la voix. Et pour cause, la brune sentait que son amie essayait sensiblement de la fuir pour une raison qui lui était inconnue. Elle n'était même pas sûre d'avoir eu le temps de lui annoncer pour leur rupture à elle et Noah, qui datait pourtant de quelques semaines déjà maintenant. Ou en tout cas, elles n'avaient pas prit le temps d'en parler. Stacey avait clairement raté des épisodes dans la vie de la mexicaine, au même titre que cette dernière avait raté quelques épisodes dans la sienne.
when the goin' is getting tough, were all about giving up. things that we never thought we'd say gunna say em. games that we never thought we'd play gunna play em. it ain't perfect but its worth it.
« Stacey ! Comment tu vas ? ». Alma se trouve devant moi et en effet, je suis un peu plus froide que je ne peux l’être d’habitude. A l’opposé même de l’accueil que je lui ai réservé lorsqu’elle est venue visiter le campus de la Queensland University, six ans plus tôt. Parce que je faisais partie du comité d’accueil des futurs étudiants du campus et qu’elle est celle que j’ai prise sous mon aile durant cette journée de visite. Une alchimie s’est vite créée entre nous. Je venais de perdre ma mère quelques mois plus tôt et, malgré le sourire de façade et l’accueil chaleureux, Alma a vite compris que quelque chose n’allait pas. Je me suis confiée à elle et à partir de ce moment-là, une grande amitié est née. Et a perduré surtout, même si à la rentrée suivante j’ai dû tirer un trait sur mes études. Une amitié sans faille puisque nous sommes restées en contact malgré tout, essayant de nous voir le plus possible pour nous soutenir mutuellement. Et la vie étant mal faite, elle l’a menée sur le même chemin que le mien : l’obligation de stopper ses études à cause de raisons familiales. Cela nous a rapprochée d’autant plus, tentant d’être à mon tour le soutien dont elle avait besoin pour l’aider à trouver du boulot et l’aider à traverser cette terrible épreuve, celle d’une petite sœur malade, nécessitant ainsi beaucoup d’argent pour avoir accès aux meilleurs soins pour elle. Quand tout ça lui est arrivée, j’ai voulu lui en parler… Lui parler de ce travail de serveuse dans le bar clandestin du Club, qui payait bien et aurait pu l’aider. Mais c’était aussi la mener sur la piste de l’existence du gang, me mettre en porte à faux vis-à-vis d’eux, d’Alec et Mitch à qui j’ai promis de ne rien révéler, mais aussi confronter Alma à un monde dont je sais qu’elle n’est pas friande. Alors, je me suis résignée, préférant ne rien lui dire sur mon travail de nuit, qui n’était pas celui d’une simple serveuse dans un restaurant comme j’ai pu bien des fois lui faire croire. Je me suis alors enfoncée dans mon mensonge, d’autant plus avec Alma dont, peu à peu, je me suis éloignée. Parce qu’au fil du temps, elle est devenue un peu plus suspicieuse sur mes activités, me posant des questions auxquelles j’étais obligée de lui répondre par un mensonge. Je m’en veux car je sens que c’est en train de briser un peu plus notre amitié. Alors, quand je la vois arriver en face de moi, je me sens bloquée. Non pas parce que je n’ai pas envie de la voir, mais parce que je sais qu’elle va sûrement me demander où je vais et que je vais devoir encore lui mentir… difficilement. « Ça va et toi ? ». J’ai toujours ce sourire de façade, crispée, regardant derrière elle alors que nous ne sommes pas loin des locaux du Club. « J’ai l’impression qu’on ne s’est pas vues depuis une éternité ». Je sens le reproche dans sa voix, qui me fait grimacer mais je tente de rester impassible « J’ai cette impression aussi… » je lance alors dans une sorte de soupire « Mais, je peux t’appeler ce weekend si tu es disponible, on peut s’organiser un petit truc… aller se manger une glace quelque part à South Bank ou autre chose ». Renouer avec de vieilles habitudes que nous avions et que nous avons délaissé peu à peu. Mais ce que je lui propose n’est qu’une excuse pour pouvoir terminer la conversation un peu plus vite et pouvoir aller prendre mon service. J’essaye de ne pas lui montrer mon empressement et mon regard s’attarde quelques secondes sur les flyers qu’elle a dans les mains « Qu’est-ce que c’est ? ».
electric bird.
Mateo Alvarez
le schtroumpf farceur
ÂGE : vingt six ans (18/02/1998) et pas encore peur de vieillir. SURNOM : certains de ses plus vieux amis l'appellent mat, comme quand ils étaient plus jeunes. "ce con d'alvarez" ça marche aussi. STATUT : sa priorité n'est clairement pas de trouver l'amour mais s'il pouvait comprendre ce qui est en train de se passer avec diego, ça l'arrangerait pas mal. MÉTIER : assistant conservateur à la qagoma (queensland art gallery and gallery of modern art) depuis la fin de ses études il y a presque deux ans, dans le bâtiment dédié à l'art moderne. LOGEMENT : il vit depuis septembre 2022 dans un appartement au n°29 hardgrave road, west end, dans une colocation dont il est le seul représentant de la gent masculine. POSTS : 2887 POINTS : 680
TW IN RP : consommation d'alcool, mort d'un proche, deuil, état dépressif. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : ne trouve aucun intérêt aux réseaux sociaux › joueur, il ne refuse jamais un défi surtout s'il croit pouvoir le gagner › n'a presque aucune nouvelle de sa mère depuis qu'il est parti pour faire ses études › son amie d'enfance, lucia, s'est suicidée suite à du harcèlement vécu après son coming-out. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
maego › to tell the truth, i'm the fraud in the room and i know that, but you never will. i will be your shoulder to cry on, i will make you laugh if you need, i will play the part if you say so, but you'll never know what's broken inside of me.
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Elles étaient nombreuses, les amies d'Alma qui étaient passées de ce statut à celui de quasi inconnues. Elle ne comprenait pas bien pourquoi, préférant se morfondre en disant que c'était son destin de se retrouver seule, que c'était l'univers qui s'était ligué contre elle. La réalité était tout autre, bien entendu. Elle avait des attentes, et elles étaient nombreuses. Elle mettait souvent la barre trop haut pour son entourage, aussi haut qu'était fixée la sienne, et bien souvent elle avait du mal à se rendre compte que tous n'avaient pas envie de jouer à son jeu de la perfection. Mais elle avait du mal aussi à comprendre que la vie était simplement faite de passages plus ou moins douloureux, séparant les gens même les plus proches, chacun devant faire face à ses propres problèmes. Non, rien n'était jamais simple et encore moins pour la mexicaine qui prenait tout bien trop à cœur, toujours. « Ça va et toi ? » Elle lui offrait un sourire. Super, merci. Elle répondait comme elle aurait répondu à une inconnue, n'ayant pas le cœur à s'étendre sur tout ce qu'elle traversait ces derniers temps. Elle préférait se concentrer sur la joie d'avoir retrouvé son amie, sur Stacey et les moyens qu'elle pourrait mettre en œuvre pour les retrouver, elle et leur relation d'avant. La mexicaine notait d'ailleurs, dans un soupir déçu, qu'elles s'étaient éloignées depuis un moment. « J’ai cette impression aussi… » Et en même temps il n'en aurait pu être autrement, les deux jeunes femmes étant bien loin de la complicité qui les avait lié à l'université, puis après l'emprisonnement de Rudy. « Mais, je peux t’appeler ce weekend si tu es disponible, on peut s’organiser un petit truc… aller se manger une glace quelque part à South Bank ou autre chose » Elle hocha la tête, la brune, ravie de voir que Stacey prenait les choses en mains ; ravie de voir qu'elle n'avait pas désespérément rayé leur amitié. Ça aurait pu passer pour une tentative de se débarrasser d'elle, mais elle préférait ne voir que le bon côté des choses. Oh oui, avec plaisir, on a du temps à rattraper ! La blonde savait elle qu'Alma était désormais célibataire ? Savait-elle tout ce qu'elle avait vécu ces dernières semaines ? Et elle, avait-elle des choses à raconter ? La mexicaine était curieuse de voir ce qu'elles auraient à se raconter. Et, alors qu'elle pensait déjà à leurs retrouvailles prochaines, son amie l'interrogeait sur ce qu'elle tenait dans les mains. « Qu’est-ce que c’est ? » Elle lui tendait pour lui montrer brièvement. Des flyers pour une association qui aide les malades de cancers. Je me dis que ça pourrait nous aider avec Maria. Parce qu'il était de notoriété publique que les Gutiérrez faisaient face à la maladie sans avoir les moyens de payer les soins de leur petite. Mais je vais pas t'embêter avec ça maintenant. Elle souriait doucement. Mais t'as pas le temps d'aller boire un café, là ? Tu allais quelque pars ? Curieuse, indiscrète : qu'importe, Alma voulait comprendre Stacey.
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« Super, merci ». Elle a ce sourire qui accompagne sa réponse, qui ne met pas en doutes que le contraire soit possible. Je n’arrive pas à le voir, alors qu’Alma et moi avons toujours été proche. Mais il est vrai que cela fait plusieurs mois que l’amitié que nous avions pu connaitre n’est plus la même. Et aucune de nous deux ne veut vraiment l’avouer ou le reconnaitre même si nous en sommes parfaitement consciente. Consciente, mais pas au point d’en parler, en tout cas, j’en suis incapable, feintant à chaque fois de devoir partir précipitamment ou de ne pas être disponible pour la voir. Parce que ça impliquerait de lui mentir, la vérité étant impossible à avouer. Trop d’enjeux, trop de risques et je ne pourrais pas l’entraîner là-dedans. Surtout, connaissant Alma et ses convictions, je sais que c’est quelque chose qu’elle n’acceptera pas. Alors, peut-être aussi qu’égoïstement, je cherche à garder ce secret pour ne pas la perdre. Car son amitié est précieuse depuis que nous nous sommes rencontrés six ans plus tôt. Je souris, je ne cherche pas à creuser plus parce que je ne vois pas que mon amie a besoin de moi.
« Oh oui, avec plaisir, on a du temps à rattraper ! ». Je lui propose de l’appeler ce weekend pour une sortie entre copines où nous aurons tout le loisir de discuter. Parce qu’encore une fois, je ne peux pas rester, je dois partir me faufiler derrière cette porte dérobée dans la petite ruelle non loin de là. Mais il m’est impossible d’être honnête là aussi et une certaine culpabilité s’affiche sur mon visage, incapable de lui dire que je dois la laisser et tourner les talons. Là encore, j’affiche un sourire radieux, mine de rien. Et puis, j’essaye de ne pas paraitre totalement impoli, prenant quelques minutes pour lui parler, notamment à propos des flyers qu’elle tient entre ses mains « Des flyers pour une association qui aide les malades de cancers. Je me dis que ça pourrait nous aider avec Maria ». Mon air s’attriste alors que je reporte mon regard sur elle « Comment va ta sœur, Alma ? » je demande avec ce ton désolé. Désolé de cette épreuve que Maria ait à traverser, si jeune, désolé pour Alma et sa famille qui ont, du jour au lendemain, vus leur quotidien chamboulé par la maladie mais aussi désolé de ne pas être présente comme il se doit auprès de mon amie qui a besoin de mon soutien. Un soutien que je suis incapable de lui apporter tant je m’éloigne d’elle… « Mais je ne vais pas t’embêter avec ça maintenant » « Tu ne m’embêtes pas, Alma. Je sais que je ne suis pas toujours disponible mais si tu as besoin, si je peux faire quoi que ce soit, tu sais que tu peux compter sur moi… ». Je m’avance peut-être trop vite mais je me dois de lui montrer que je suis là pour elle, malgré tout. Et alors que je viens de prononcer ces mots, c’est l’opposé que je vais devoir lui répondre à la question qui suit « Mais t’as pas le temps d’aller boire un café, là ? Tu allais quelque part ? ». Le mensonge doit commencer, je remets la lanière de mon sac sur mon épaule, laissant quelques secondes de silence s’écouler « Je dois aller travailler au restaurant. Je suis déjà en retard, mon service à l’hôpital s’est éternisé et… ». Je me perds dans mes explications, dans mes mensonges quand je prétends travailler pour le restaurant, pour dissimuler la réalité, celle du bar clandestin. Je m’en rends compte et reprends « Je suis désolé, Alma, je peux pas rester… ». La culpabilité est présente dans mes paroles prononcées sur un ton las et mon regard désolé que je lui adresse, encore et toujours.
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ÂGE : vingt six ans (18/02/1998) et pas encore peur de vieillir. SURNOM : certains de ses plus vieux amis l'appellent mat, comme quand ils étaient plus jeunes. "ce con d'alvarez" ça marche aussi. STATUT : sa priorité n'est clairement pas de trouver l'amour mais s'il pouvait comprendre ce qui est en train de se passer avec diego, ça l'arrangerait pas mal. MÉTIER : assistant conservateur à la qagoma (queensland art gallery and gallery of modern art) depuis la fin de ses études il y a presque deux ans, dans le bâtiment dédié à l'art moderne. LOGEMENT : il vit depuis septembre 2022 dans un appartement au n°29 hardgrave road, west end, dans une colocation dont il est le seul représentant de la gent masculine. POSTS : 2887 POINTS : 680
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« Comment va ta sœur, Alma ? » La question que tout le monde se posait était désormais lancée. Il y en avait, des choses à dire sur l'état de Maria. Sur sa santé, sur ses médecins, sur sa fatigue, sur tout ce qu'elle ratait en tant qu'enfant, sur toutes les occasions de grandir qu'elle loupait à cause de cette maladie qui tentait de l'emporter sur elle. Il y en avait des choses à dire, mais Alma était épuisée de les répéter, elle était épuisée d'y penser. C'est pas simple, mais elle est forte. Elle se bat. Elle s'empressa de dire qu'elle n'avait aucune envie de l'embêter avec ça. En fait, Alma ne voulait embêter personne avec ses histoires, à tel point qu'elle avait toujours ce problème de tout garder pour elle sans jamais trop parler. Elle estimait que chacun avait ses histoires à gérer, Stacey devait en avoir elle aussi. « Tu ne m’embêtes pas, Alma. Je sais que je ne suis pas toujours disponible mais si tu as besoin, si je peux faire quoi que ce soit, tu sais que tu peux compter sur moi… » Alors, ni une ni deux, la brune s'empressa de sauter sur l'occasion pour passer un peu plus de temps avec Stacey. Elle était persuadée que le destin faisait bien les choses, et si aujourd'hui elles s'étaient croisées, que leurs chemins s'étaient rejoints l'espace d'un instant, elles se devaient de profiter de cette occasion pour rattraper une partie de tout le temps qu'elles avaient perdu. « Je dois aller travailler au restaurant. Je suis déjà en retard, mon service à l’hôpital s’est éternisé et… » Elle ne savait pas pourquoi elle avait espéré réussir à voler un peu du temps de Stacey pour elle. Alma se sentait presque égoïste de l'avoir demandé, d'avoir cru un seul instant que la blonde bouleverserait son organisation pour un café avec elle. Avant, elle l'aurait fait, la mexicaine en était persuadée. Car elle aussi, pour Stacey, elle aurait tout chamboulé. Mais force était de constater qu'avant n'avait plus rien à voir avec aujourd'hui. « Je suis désolé, Alma, je peux pas rester… » Son visage se refermait instantanément, ses espoirs envolés. Elle avait le sentiment d'être évitée, de ne pas être désirée, d'avoir vraiment perdu une amitié. Oh j'comprend.. Elle aussi avait des responsabilités et un emploi du temps serré, alors elle essayait de comprendre, la brune - elle aurait dû le comprendre, mais n'y arrivait plus en réalité. Pardon, mais.. j'ai fait quelque chose de mal ? Tu sais, si t'as des choses à me reprocher, j'aimerais le savoir. Parce que dire qu'elle pouvait compter sur elle pour l'éviter finalement n'était pas logique. Parce que la distance qui s'était immiscée entre elles était difficilement acceptable pour Alma. Enfin, je veux pas te retarder, surtout. C'est juste que je me pose la question, parce que tu me manques Stacey. Dur pour elle de dire de telles choses à voix haute et dans un tel contexte, mais elle sentait bien qu'il était temps qu'elle saisisse sa chance de retrouver Stacey avant de l'avoir complètement perdue.
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« C’est pas simple, mais elle est forte. Elle se bat ». Stacey acquiesce doucement d’un signe de tête alors qu’elle écoute son amie lui donner des nouvelles de sa petite sœur malade. Elle est sincèrement désolée et, même si elle propose son aide, elle se sent impuissante. D’autant plus quand elle est incapable d’être réellement présente pour Alma. La jeune femme pense peut-être que lui dire une chose pareille va racheter son comportement de ces derniers mois, comme s’il était possible que la jolie brune n’y voit que du feu et oublie cette distance qui s’est instaurée entre elles. Mais celle-ci revient la frapper en pleine face quand Alma vient à proposer à Stacey d’aller boire un café et que cette dernière n’a d’autres choix que de refuser, car elle doit aller travailler. « Oh j’comprend… ». La culpabilité renait sur le visage de Gallagher car elle sent bien que c’est l’opposé qu’Alma ressent. Elle ne comprend pas, et comment le pourrait-elle quand Stacey ne lui a jamais expliqué les véritables raisons qui la pousse à fuir sans arrêt et à être distante avec elle désormais ? C’est surtout le mensonge face à son ami qui la pousse à agir ainsi et rien d’autres « Pardon, mais… j’ai fait quelque chose de mal ? Tu sais, si t’as des choses à me reprocher, j’aimerais le savoir (…) Enfin, je ne veux pas te retarder, surtout. C’est juste que je me pose la question, parce que tu me manques Stacey ». Les yeux de Stacey s’écarquillent alors qu’Alma se pense fautive et coupable. La blonde vient d’ailleurs à poser immédiatement sa main sur l’avant-bras de son amie, ses sourcils se fronçant « Pas du tout Alma, je ne veux pas que tu te sentes coupable de quoi que ce soit. Ça n’a rien à voir… » Elle se stoppe parce qu’elle ne sait pas ce qu’elle pourrait trouver encore comme excuse et donc comme mensonge pour justifier son comportement. Mais il est certain qu’elle ne veut pas qu’Alma puisse penser une seconde de plus que tout cela est de sa faute. Sa gorge se serre parce qu’elle tient énormément à son amitié avec elle et qu’elle sent que celle-ci est en train de lui échapper « Tu me manques aussi, Alma. Je suis désolée, la seule fautive dans l’histoire, c’est moi… ». Stacey baisse son regard au sol, laissant tomber sa main le long de son corps. « Je ne suis pas digne d’être une amie pour toi. Je trouve toujours l’excuse de mes deux boulots qui me prennent énormément de temps mais je devrais être capable de trouver du temps pour toi, comme pour mes proches… » Parce que sa petite sœur aussi lui a déjà fait le reproche et elle sait qu’elle le lui reprochera encore. Elle laisse échapper un soupir parce qu’elle devrait aussi être transparente avec elle mais qu’elle ne le peut pas… « Ne pense pas que je ne veux plus de notre amitié. Elle me manque tout autant. Je te promets de faire des efforts, Alma ». Mais pas ce soir parce qu’elle doit absolument partir, que le temps presse et qu’elle va sûrement encore décevoir son amie « Ce weekend sans faute, d’accord ? » fait-t-elle en cherchant le regard d’Alma alors que sa main a retrouvé son avant-bras « Bonne soirée, Alma » lance-t-elle alors dans un murmure et à regret, alors qu’elle contourne son amie et finit par rejoindre le restaurant quelques rues plus loin.