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 this is a place where i feel like home (MIALEC #10)

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Message(#)this is a place where i feel like home (MIALEC #10)  EmptyMar 16 Fév 2021 - 15:21



@MIA MCKULLAN & ALEC STRANGE
THIS IS A PLACE WHERE I FEEL LIKE HOME
⤜⤐⤞


Il a perdu son frère. Il n’a pas regagné son amie. Il a gagné le Club, mais qu’est le Club pour lui sans celui qui l’y a poussé en premier lieu ? Le Club est sa famille et le restera.   Mais à présent, il est un traitre aux yeux de ceux qui soutiendront Mitchell jusqu’à la mort. Il est un traitre pour celle qui pourtant aujourd’hui se joue des apparences en le gardant comme bras droit, renforçant son pouvoir en le gardant à ses côtés, permettant la transition entre l’ancien et le nouveau monde.

Il aura passé la journée du quatorze en garde à vue, une nouvelle fois, évidement on l’avait interrogé sur la fuite de Mitchell, sur ce qu’il savait.  Pour une personne qui n’aimait pas mentir, il était devenu un expert à prétendre, à utiliser son charme pour renforcer son innocence et son incrédulité face à toute cette affaire. Il était sorti lundi dans la journée, fatigué mais rassuré que la garde à vue ne soit pas prolongée. Alec n’avait dans tous les cas aucune idée d’où se trouvait son ainé actuellement et n’avait à vrai dire aucune envie de le savoir. Il connaissait son frère et cette trahison ne serait pas pardonnée, malgré le fait qu’il l’ait prévenu à la dernière minute de la perquisition de son appartement.

Ses pas le mènent inévitablement à son restaurant ce jour-là. Son restaurant mis sous scellé avec le Club, barricadé et condamné. Son visage n’exprime rien alors qu’il fume une cigarette de l’autre côté de la rue. Raelyn avait gagné aujourd’hui. Et lui, qui la soutenait, avait pourtant la terrible impression d’avoir perdu.

Son restaurant était parti en fumée en l’espace d’une journée, sa relation avec son ainé était devenue irréparable dès le moment où il avait choisi Raelyn. Il essaye de se convaincre qu’il a fait le bon choix aujourd’hui et pourtant il a dû mal à se convaincre. Sa mâchoire se serre, le mégot de sa cigarette est écrasé au sol sur le trottoir et il rentre chez lui pour se préparer à rejoindre des heures plus tard les docks pour retrouver les membres de cette famille qu’est le Club à ses yeux. La seule, aujourd’hui qu’il lui reste.

Le roi est mort. Vive la reine.  


Il est fatigué, fatigué de cette journée, fatigué des SMS qu’il reçoit lui demandant ce qui se passe et ce qui se passera. Il est perdu derrière le masque d’apparence qu’il montre à la foule rassemblée.  Il n’a envie de voir personne ce soir, aucun moins un membre du Club avec des énièmes questions auxquelles il n’a pas la réponse, encore moins Raelyn qui derrière ses sourires a toujours le regard assassin. Non il fuit les docks rapidement sans demander son reste dès qu’il est libéré par la nouvelle bosse. Il n’adresse aucun regard aux autres,  pour bien faire comprendre que ce n’est ni le moment de le suivre ni le moment d’avoir des explications.  Son casque enfilé, il part sur sa moto avec l’espoir d’arriver à se vider l’esprit avant d’arriver chez lui. Pourtant ce n’est pas la route de Toowong et de sa maison qu’il prend, mais bel et bien la route de Spring Hill.

Il n’a envie de voir personne mais elle, il a besoin de voir son visage. Il a besoin de la serrer contre lui et de se rappeler qu’elle existe. Sans qu’il ne s’en rende compte elle est devenue un point fixe. Alec monte les escaliers menant à son appartement, son casque à la main et frappe à la porte. Son cœur bat bien trop vite alors que le besoin urgent de la savoir en vie, de la serrer dans ses bras le prend. Lorsque Mia ouvre la porte, il ne cache même pas la tension qui se relâche immédiatement de ses épaules, comme si le simple fait de la voir l’aidait à se sentir un peu plus apaisé ce soir.  Il reste un instant silencieux à la regarder sans rien dire. Elle a dû voir les infos comme tout le monde.  Il ouvre la bouche pour parler, hésite, ne sait pas quoi dire, quels mots employer. A elle il ne montre pas de masque ce soir, elle ne verra que la tristesse et les regrets.  Il secoue la tête de droite à gauche, il en a assez de tout ça.  Puis soudain, sans aucune hésitation, il traverse le peu de distance qui les sépare, attrapant ses joues, se baissant pour venir l’embrasser. Son baiser est pressant, désespéré, comme si elle était la seule chose à laquelle il pouvait se raccrocher. « Je t’aime. » souffle-t-il contre ses lèvres avant de l’embrasser de nouveau. « Je t’aime. » répète-il en collant son front contre le sien.  Il n’a plus le courage de retenir les mots quand il meurt d’envie de les prononcer depuis déjà bien trop longtemps.

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Message(#)this is a place where i feel like home (MIALEC #10)  EmptyMar 16 Fév 2021 - 18:39

♛ This is a place where i feel like home

Février. 28 jours. Le mois le plus court de l’année. Et pourtant. Pourtant, il me parait être une éternité quand tout semble s’enchainer sans que je ne puisse y faire grand-chose. Quand j’ai l’impression qu’à nouveau, tout m’échappe et que j’assiste impuissante à tout ça. Je ne peux rien y faire car il ne s’agit pas de ma propre vie. Non, c’est celle de mes proches qui est touchée. Pete d’abord, tombé dans un coma éthylique, a deux doigts de perdre la vie si Molly ne l’aurait pas retrouvé à temps… Knox ensuite, qui accepte enfin de soigner sa leucémie, cette fichue maladie qui lui retombe dessus vingt ans après. Un soulagement en voyant qu’il a retrouvé raison. Mais le voir dans ce lit d’hôpital me rend toujours aussi malade... Parce que je ne sais jamais comment je vais le retrouver, si le traitement qu’il prend va l’aider ou au contraire, l’enfoncer davantage. Adam. Il n’a eu d’autres choix que de partir pour Sydney, pour Noah, pour cette famille qui l’a menacé de l’attaquer en justice s’il ne leur laissait pas la possibilité de voir l’enfant. Je le soutiens totalement, et il le sait. Rien ne changera dans notre amitié, on se l’est promis. Mais ce départ me touche et les au revoir ont été difficile. Zoey. Cette cousine revenue depuis peu sur Brisbane, avec sa fille Lou, ma filleule. Un terrible accident a eu lieu samedi, la petite fille s’étant faite renverser par un chauffard fou. Je n’ai été mis au courant qu’aujourd’hui et c’est donc à l’hôpital que j’ai accouru au chevet de Lou. Cette dernière a subi une intervention, semble être stable mais doit rester à l’hôpital pendant quelques jours encore…

Je rentre ce soir, exténuée encore. Epuisée, par cette journée passée à l’hôpital, à voir Lou reliée à ces machines, à voir Knox dans le même état… Mes traits sont marqués, encore, marqués par la fatigue, l’inquiétude et la tristesse. Je me laisse tomber sur mon canapé, mon regard dans le vide alors que la ville est déjà plongée dans l’obscurité. Mon cerveau semble déconnecté, je n’ai plus envie de bouger, je n’ai plus envie de penser. J’allume machinalement la télévision, comme pour rompre ce silence pesant, devenu trop récurrent ces derniers mois. Comme si, les commentaires de ces journalistes allaient m’aider à oublier et à faire fuir ce sentiment de vide et de solitude. Mais, même la chaine info n’a pas cette force quand elle relate encore cette perquisition au Club, que ce portrait de Mitchell Strange passe en boucle. Mon regard se pose alors sur l’écran avec plus d’intérêt… Tu vas bien ? J’ai vu les news… Ce sont les quelques mots que je lui ai envoyés lorsque j’ai vu ces mêmes images quelques jours plus tôt. Parce qu’il est relié à tout ça. Et j’ai eu peur pour lui. Peur qu’il soit recherché comme son frère, peur qu’il ait pu être attrapé, peur qu’il ait dû fuir… peur de ne plus le revoir. Parce que même si nous nous interdisons d’être ensemble, il compte. Il compte bien plus que je ne le voudrais. Ne t'inquiètes pas pour moi. Ca va. Sa réponse, immédiate, me rassure. L’hésitation de lui répondre, de lui demander si nous nous reverrons. L’envie aussi de lui dire que j’ai besoin de le voir pour m’en assurer, qu’on se retrouve quelque part, même s’il était tard. Juste pour le voir. Même si cela devait être la dernière fois. Parce que chaque au revoir est difficile, et si un définitif devait avoir lieu, je ne suis pas sûre de pouvoir le supporter… Je finis par éteindre la télé, à balancer la télécommande sur la table basse, qui manque de tomber alors que j’entends quelqu’un tambouriner à la porte. Je n’attends personne, je me demande évidemment qui peut venir à cette heure-là.

Je me dirige vers cette porte, et je ne pensais pas que ce serait lui derrière celle-ci. Mon cœur manque un battement quand Alec se tient face à moi, qu’il semble essoufflé, fatigué et triste. Et pourtant, c’est une sorte de soulagement que je peux apercevoir quand il pose son regard dans le mien. Sa présence m’apaise immédiatement, me rassure, moi qui pensais ne plus jamais le voir. Il y a un silence qui s’installe, un silence durant lequel nous nous regardons sans rien dire. J’entrouvre la bouche, prête à parler, à le saluer, à lui demander pourquoi il est là. Mais il me devance quand il sépare cette mince distance entre nous, qu’il s’empare de mes joues pour venir m’embrasser. Ses lèvres se pressent fortement contre les miennes. Je suis prise au dépourvu et l’est encore plus lorsqu’il prononce ces quelques mots « Je t’aime ». Il y a un mouvement de recul de ma part, comme si je ressens le besoin de reprendre mon souffle, comme si j’ai besoin de ce laps de temps pour réaliser. Il ne m’en laisse pas vraiment le temps, venant retrouver mes lèvres avant de venir coller son front contre le mien « Je t’aime ». Une deuxième fois. Et à cet instant, je réalise… Je réalise les mots qu’il vient de prononcer, je réalise qu’ils me sont adressés. Et je réalise surtout qu’ils sont sincères, qu’il semble soulagé enfin de pouvoir les prononcer. Alors, enfin, mes bras viennent se nouer autour de sa nuque. Enfin, mon regard vient trouver le sien, alors que je frotte doucement et tendrement mon nez contre le sien, refermant les yeux une fraction de secondes. Et lorsque je les réouvre, il peut y lire sans difficulté tout ce que je ressens pour lui, que je n’ai jamais osé exprimer… pour me protéger « Je t’aime aussi Alec » je murmure alors, mes mains caressant doucement ses cheveux. Je me mets un peu plus sur la pointe des pieds, pour être cette fois celle qui vient sceller nos lèvres, pour échanger un baiser tendre et passionnel à la fois. « Tu m’as manqué… j’ai eu peur… » je souffle alors doucement sans quitter ses bras « j’ai eu peur de ne plus jamais te revoir Alec ». Mon regard est incapable de se détacher du sien, comme si je craignais qu’en un battement de cil, il puisse disparaitre. Et puis, mes bras finissent par se détacher doucement, une main venant se glisser dans la sienne pour l’entraîner à l’intérieur de l’appartement.  
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Message(#)this is a place where i feel like home (MIALEC #10)  EmptySam 20 Fév 2021 - 12:35



@MIA MCKULLAN & ALEC STRANGE
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Elle est la seule lumière dans l’obscurité de ces derniers jours, le besoin de la retrouver est urgent et vital. Sa vie aurait pu basculer il y a deux jours. En réalité sa vie a basculé il y a deux jours quand son frère a compris sa trahison, quand il fait le pas final pour briser tout lien avec son ainé, pour se placer derrière Raelyn.

Les mots sortent sans qu’il ne les contrôle. Cela fait bien trop longtemps qu’il les retient, qu’il s’empêche de les prononcer parce qu’il sait que cela ne mènera à rien. Mais ce soir il ne veut pas les retenir. Il veut arrêter de prétendre qu’il est capable de ne pas la revoir. Il a besoin d’elle. Sa vie est en train de se briser en morceaux et elle est la seule chose qui compte, la seule chose qui doit rester, qu’il doit retrouver.  Elle a un mouvement de recul,  il ne la laisse pas partir, pas cette fois, ses mains s’accrochant à ses joues, les mots prononcés une nouvelle fois pour s’assurer qu’elle comprenne, qu’elle entende derrière chaque syllabe la sincérité, l’amour bien réel malgré tous les mensonges qu’il aura prononcé par le passé.

« Je t’aime aussi Alec. » Son sourire apparait, son regard brille en réponse alors qu’il se sent soulagé.  Il la laisse venir à lui cette fois, alors qu’elle se met sur la pointe des pieds pour joindre une nouvelle fois ses lèvres aux siens, ses yeux se ferment alors qu’il soupire, simplement heureux de ne plus avoir à prétendre. Il remet une mèche de ses cheveux derrière ses oreilles, plongeant son regard dans le sien.  «  Tu m’as manqué… j’ai eu peur…  j’ai eu peur de ne plus jamais te revoir Alec. » Il se doute que toute cette histoire l’a inquiétée, le nom de Mitchell partout aux infos, le sien parfois évoqué pour démontré que la police avait jugé qu’il n’avait pas l’air impliqué. L’ironie. Il commençait à se dire que quelqu’un avait dû négocier un accord, tant la police laissait le reste des membres tranquils jusqu’ici.  Il secoue la tête d’un air attristé. « Je sais je suis désolé…je voulais pas t’inquiéter. Tu m’as manquée aussi. »  La porte refermée il se laisse entraîner dans l’appartement, incapable de la quitter des yeux. Il garde ses mains dans les siennes, les serrant. « J’en ai marre de prétendre Mia. J’en ai marre de prétendre que je vais être capable de t’oublier et de passer à autre chose. Je… » Il ferme les yeux un instant. « Je sais pas ce que je fais. J’ai l’impression que ma vie est train de s’écrouler…Tout ce que je sais c’est que la seule personne que j’ai envie de voir c’est toi. » Il lâche sa main pour venir caresser sa joue. « Je sais que tu ne peux pas l’accepter cette vie là Mia.. » Sa gorge se serre, il déglutit. « Mais… » Il est incapable de l’oublier, incapable de prétende qu’il peut continuer sa vie en la laissant dans son passé. Il est conscient qu’il ne fera la mettre qu’en danger mais il n’arrive plus à nier l’inévitable. Elle lui est nécessaire, vitale. « Tu me hantes. Je ne peux pas ne pas penser à toi, je ne peux pas ne plus jamais te voir. J’ai besoin de toi. » Il n’aura sans doute jamais été aussi vulnérable qu’en cet instant. Il ouvre en grand son cœur au risque qu’elle le brise en morceaux, qu’elle lui dise qu’elle ne pourra jamais être avec lui. Il se jette corps et âme dans ce précipice devant lui, lui qui n’aura finalement jamais osé le faire avec qui que ce soit hors du Club. Il prend le risque, pour la première fois de tout risquer. Le reste du monde peut bien attendre, il ne veut qu’elle. « Je t’aime. » Qu’il répète une nouvelle fois,  le pouce de sa main droite traçant un cercle sur sa joue, sa main gauche serrant toujours ses doigts entre les siens.



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Message(#)this is a place where i feel like home (MIALEC #10)  EmptyDim 21 Fév 2021 - 5:41

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Je t’aime… Ces trois petits mots alignés ensemble ont une saveur dont j’en avais oublié le goût. Entre ses lèvres, ils ont un effet immédiat. Mon cœur s’accélère, un frisson parcourt l’entièreté de mon corps alors que je sens son emprise sur moi. Cette emprise physique quand il semble ne plus vouloir me lâcher, de peur que je lui échappe, m’embrassant encore et encore, me répétant qu’il m’aime. Cette emprise bien plus profonde qu’il a sur mon esprit, sur mon cœur. Parce qu’Alec Strange a laissé son empreinte, et, bien que j’aie essayé à maintes reprises de m’en défaire, parce qu’il n’y aurait rien eu de bon dans cette relation, du fait de ses mensonges bien trop nombreux et de sa véritable identité, cette emprise est bien trop forte. Je ne peux plus la refouler, je ne peux plus l’ignorer, je ne peux plus prétendre qu’elle n’existe pas. Surtout, je ne peux plus prétendre que je ne suis pas tomber amoureuse de cet homme. Cet homme qui prononce ces trois petits mots… Je t’aime.

Evidemment, je ne me retiens plus, et lui prononce ces mêmes mots. Le soulagement pour lui dans son sourire, dans ce regard qui se met à briller. Le soulagement pour moi de me sentir enfin libéré de ce sentiment bien trop longtemps refoulé, quand il y a eu bien des instants où j’aurai aimé lui crier, lui dire, lui susurrer. Comme cette nuit où nous avons autorisé nos deux corps à se retrouver. Où, associé au plaisir, j’aurai aimé lui dire que je l’aimais, subtilement, dans le creux de son oreille. Lui dire qu’il me manquait, que je ne pouvais plus me passer de lui. Lui dire qu’il était celui dont j’avais besoin dans ma vie, qu’importe toutes ces raisons qui me poussait à fuir…

Les récents événements m’ont effrayé. Deux jours plus tôt quand le nom de son frère passait en boucle à la télévision, que dans les locaux du Brisbane Times, je n’entendais parler que de cette affaire, j’ai eu peur pour lui. Parce que son nom aussi a été prononcé de nombreuses fois. Et si, finalement, j’ai laissé passer ma chance d’être à ses côtés ? Et si, je n’étais pas partie ce matin-là ? Et si… Ils n’ont plus d’importance quand il est trop tard. Les regrets n’ont plus leur place. Mais il semblerait que le destin nous offre une seconde chance parce qu’il est là, devant moi, ce soir. Et que je peux lui dire que je me suis inquiétée… que j’ai eu peur « Je sais je suis désolé…Je voulais pas t’inquiéter. Tu m’as manquée aussi ». « Tu es là maintenant » je souffle alors que je ne suis qu’à quelques millimètres de ses lèvres, que mon regard ne quitte plus le sien pour m’en assurer. M’assurer qu’il n’est pas en danger, qu’il ne partira pas… qu’il va bien malgré tout…

Je l’invite à me suivre dans l’appartement, la porte se referment derrière nous, nous dirigeant jusqu’au salon, nos mains ne se quittant plus, son emprise se resserrant sur les miennes « J’en ai marre de prétendre Mia. J’en ai marre de prétendre que je vais être capable de t’oublier et de passer à autre chose. Je… » mon regard plonge dans le sien, l’incitant à poursuivre « Je sais pas ce que je fais. J’ai l’impression que ma vie est en train de s’écrouler… Tout ce que je sais c’est que la seule personne que j’ai envie de voir c’est toi ». Sa main vient trouver ma joue, la caresse doucement et, de nouveau, cette même sensation vient parcourir mon corps : le frisson d’abord, les palpitations ensuite. Et cette fois, c’est l’émotion qui me gagne aussi, mes yeux s’embuant. Parce que j’ai attendu ce moment depuis trop longtemps… « Je sais que tu ne peux pas l’accepter cette vie là Mia ». Et je sens que ces mots là sont difficile à dire pour lui, parce qu’il exprime une possibilité. Celle que je refuse d’être à ses côtés, malgré les sentiments, malgré les je t’aime. Bien qu’il m’ouvre son cœur, il n’a pas la garantie que j’accepte… Et, du fait de cette peur qui semble l’habiter, la peur de me perdre malgré tout, il poursuit « Mais… Tu me hantes. Je ne peux pas ne pas penser à toi, je ne peux pas ne plus jamais te voir. J’ai besoin de toi ». J’ai l’impression que c’est un appel au secours qu’il me lance, une détresse clairement exprimée, lui qui a toujours été si secret sur ses sentiments. Moi qui lui ai toujours reproché. Il ouvre son cœur, il m’ouvre son cœur.  Je me retrouve avec la lourde tâche de choisir, la lourde tâche d’avoir avec son cœur entre mes mains et de décider de son sort. Les larmes perlent sur mes joues, parce que tout ce qu’il prononce me touche au plus profond. J’entends enfin ces mots que j’ai tant attendu, espéré, au fond de moi. Mais qui peut-être m’effraie aussi quand il me rappelle tout ce qui me pousse à ne pas être avec lui, à cause de cette vie là que je lui ai toujours dit être incapable d’accepter. « Je t’aime », sera son dernier argument dans ce monologue, lui qui n’a jamais autant parlé. Je penche ma tête pour profiter davantage de cette caresse sur ma joue, fermant les yeux quelques secondes. Un sourire finit par étirer mes lèvres même si d’autres larmes ont pris la fuite. J’attrape cette main si délicate, l’incitant à quitter ma joue, l’amenant doucement le long de son corps. Je m’en détache, mon autre main aussi. Et il y a ce petit moment de latence, ce mince instant de silence nécessaire…

Et puis, mes bras viennent se nouer à nouveau derrière sa nuque, et mes lèvres viennent retrouver les siennes. Ce baiser est tendre et fougueux à la fois. Il ne dure que quelques secondes… Lui donnant un aperçu de ma réponse « Je ne veux plus que tu prétendes Alec… Je ne veux plus que tu t’en empêches » de m’aimer… « Cette vie que tu mène m’effraie… Mais être loin de toi, m’effraie encore plus ». Je marque une pause, mes doigts caressant doucement ses cheveux. « Ces derniers jours en ont été la preuve. J’aurai tout fait pour venir te retrouver, quoi qu’il en coûte, quel qu’en soit le risque… S’il avait fallu que je fuis avec toi, Alec, je l’aurai fait… ». Je finis ma phrase dans un murmure alors qu’il peut voir dans mon regard que tout ce que je dis est sincère, que tout est pensé, que rien n’est exagéré. Parce que j’ai toujours cru, au fond, que lui et moi pouvions faire un bout de chemin ensemble… Et qui sait peut-être même plus « Je l’accepte… » je souffle alors, un laps de temps de silence s’immisçant encore quelques secondes « J’accepte cette vie que tu mènes parce que je t’aime. Parce que j’ai besoin de toi, parce que je veux être avec toi depuis bien trop longtemps ». Mes lèvres retrouvent alors délicatement les siennes, quelques secondes « Et si je peux être cette stabilité dont tu as besoin, je la serai. Si je dois être celle qui doit te convaincre que tu as droit à cette vie dont tu rêves en secret, je la serai. Je serai cette personne Alec ». Parce que j’ai cette impression que si, nous concernant, il est sûr de lui, il n’a plus aucun doute, je sens, en revanche, que tout semble s’effondrer autour de lui. Il me parait perdu et je semble être la seule personne à qui il peut se rattacher encore… Lui garantir une certaine stabilité quand tout semble s’être écroulé autour de lui deux jours plus tôt. Je viens presser mon corps contre le sien pour renouer à nouveau nos lèvres, lui prouver que je ne partirai pas, lui prouver que, désormais, je lui appartiens.

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Message(#)this is a place where i feel like home (MIALEC #10)  EmptyLun 1 Mar 2021 - 16:59



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Elle entoure sa nuque de ses bras et il pose ses mains dans le creux de son dos pour l’attirer un peu plus à lui. « Je ne veux plus que tu prétendes Alec… Je ne veux plus que tu t’en empêches. Cette vie que tu mènes m’effraie… Mais être loin de toi, m’effraie encore plus ». C’est exactement ce qu’il ressent. Malgré le danger de l’impliquer dans sa vie, malgré le danger si quelqu’un venait à savoir, il n’arrive pas à l’oublier, il n’arrive pas à passer à autre chose depuis des mois. Et sans qu’il ne s’en rende compte, l’idée de la perdre est devenue insupportable.

« Ces derniers jours en ont été la preuve. J’aurais tout fait pour venir te retrouver, quoi qu’il en coûte, quel qu’en soit le risque… S’il avait fallu que je fuis avec toi, Alec, je l’aurais fait… ». Elle doit croire qu’ils sont réellement en danger, que la police a le dessus sur eux, quand depuis le début, la police est manipulée pour trouver ce qu’ils ont envie de lui donner. Tout le Club aurait pu tomber et pourtant seul Mitchell semble être le centre de toutes les interrogations policières. « Je l’accepte… J’accepte cette vie que tu mènes parce que je t’aime. Parce que j’ai besoin de toi, parce que je veux être avec toi depuis bien trop longtemps. Et si je peux être cette stabilité dont tu as besoin, je la serai. Si je dois être celle qui doit te convaincre que tu as droit à cette vie dont tu rêves en secret, je la serai. Je serai cette personne Alec ». Elle accepte la vie qu’il mène. Elle accepte le Club et ce que cela implique. Ce n’est pas ce qu’il aurait voulu pour elle. Il n’a jamais voulu l’impliquer dans cette vie-là. Mais à défaut d’être capable de quitter le Club, à défaut d’être capable de la quitter elle, il a dû se résoudre à joindre ces deux parties de lui. Tant pis pour les risques, tant pis pour sa raison qui lui dit que ce n’est pas une bonne idée. Le son de son cœur qui tambourine dans sa poitrine efface les doutes efface le reste. Il ne sait même pas s’il est au bord d’un précipice ou s’il a chuté depuis longtemps. Il a perdu ses repères, il a fait des choix qui le torturent encore aujourd’hui mais elle est un point fixe, la seule chose qui ait du sens dans sa vie actuellement. Une bouffée d’air frais, un moment de répit, un pilier. Il ne répond rien à tout ça, peut-être parce qu’il n’a jamais su trop exprimer ses sentiments, peut-être aussi parce que son cœur bat trop vite alors qu’elle accepte de l’aimer malgré sa vie.  Ses lèvres se heurtent aux siennes, dans un besoin de les retrouver, il presse  son corps contre le sien.  Les mots viendront plus tard.  Il sera temps de parler, de lui expliquer, mais pas tout de suite. Non il veut la retrouver, se perdre dans cette étreinte et ne penser qu’à eux le temps de ce moment. Il presse son corps un peu plus contre le sien, son baiser plus passionné. Les habits sont vite oubliés, il n’y a plus qu’elle, il n’y a plus qu’eux et pour la première fois il la retrouve sans cacher ses sentiments, sans devoir se répéter que cela ne durera pas, tout simplement parce que cette fois il ne compte pas partir.

***

Allongé sur le canapé, le corps de Mia sur lui, il embrasse doucement le haut de sa tête, la serrant contre lui, laissant ses mains caresser son dos. Enfin il se décide à parler.  « Ce que tu as vu à la télé. C’est pas une histoire avec la police. Enfin je veux dire, c’est un conflit interne  où la police a été utilisée. » Il ferme les yeux. Il est temps d’arrêter de mentir et cela implique aussi de lui parler de cette vie qui est la sienne et dont il l’a tenue loin. « J’ai trahi mon frère. Pour quelqu’un qui méritait sa place, pour quelqu’un qui n’allait pas faire courir le gang à sa perte. J’ai fait un choix. » Il souffle, partagé entre la certitude d’avoir fait le bon choix et la culpabilité d’avoir trahi son ainé. « C’est une prise de pouvoir. A laquelle j’ai participé. J’ai passé ma vie à être loyal aveuglement à Mitchell. Jusqu’à aujourd’hui. »

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Message(#)this is a place where i feel like home (MIALEC #10)  EmptyDim 7 Mar 2021 - 9:12

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Le doute est dissipé pour lui quand enfin je lui dis que je suis prête à accepter cette vie qu’il mène. Cette vie qui, malgré ces informations qui tournent en boucle depuis des jours à la télévision ou dans les journaux, est toujours la sienne. J’ignore s’il décidera de la quitter, si peut-être cette vie touche à sa fin quand les médias peuvent laisser penser que c’est le cas, entre la perquisition du restaurant mais aussi la recherche de Mitchell, le frère d’Alec, qui n’est autre que celui qui est à la tête du Club. Je l’ignore, et pour l’instant, je préfère laisser cette question en suspens, l’oublier pour m’oublier dans ses bras. Pour me laisser porter par cette tendresse et cette fougue qui nous anime. Celles de nos retrouvailles, celles que nous avons repoussé, rejeté et refoulé le plus possible. En vain. Car ce soir, je suis incapable, tout comme lui, de poursuivre sur cette voie quand les sentiments sont bien trop forts pour être oubliés. Mes lèvres retrouvent alors les siennes, nos corps se pressent l’un contre l’autre parce qu’il y a eu trop de retenue, trop d’interdit ces derniers mois. Parce que notre dernière rencontre sonnait comme un adieu, quand il me réaffirmait qu’il ne pourrait jamais être celui que j’attendais… parce que cette vie, celle d’être à mes côtés, ne serait jamais sienne. Pourtant, ce soir, ces mots, qui nous ont fait souffrir autant l’un que l’autre, sont laissés derrière nous pour nous permettre de nous retrouver. Et cette fois, ce ne sera pas le temps d’un instant, le temps d’un moment. Parce que ce soir, quand je me perds dans ses bras, que nous nous dirigeons vers ce canapé pour permettre à nos deux corps de se retrouver une nouvelle fois, cela signe le début d’une relation que nous nous autorisons enfin. Une chance de construire quelque chose à deux, une chance d’être ensemble malgré tout. Je m’abandonne totalement à lui, laissant ses mains parcourir ma peau, sentant son souffle chaud dans mon cou alors que le désir ressenti des deux côtés ne demande qu’à être exprimer, que plus rien ne nous empêchera de nous retrouver désormais…

***
Mes doigts effleurent la peau de son torse, doucement, alors que nous tentons de retrouver une respiration normale, dans le silence. Je savoure l’instant, celui d’être dans ses bras, d’être dans cette bulle avec lui. Une bulle que je ne veux plus jamais quitter, surtout lorsqu’il ressert son étreinte sur moi, me dépose ce baiser sur le haut de la tête qui me fait sourire. Je me sens apaiser, pour la première fois depuis des mois. Ce silence qui dure quelques minutes, vient à être interrompu par Alec qui décide de m’expliquer ce qui s’est passé pour le Club… « Ce que tu as vu à la télé. C’est pas une histoire avec la police. Enfin je veux dire, c’est un conflit interne où la police a été utilisée ». Je ne suis pas habituée à ce qu’il me parle ouvertement de cette vie jusque-là tenue secrète et pourtant, c’est ce que notre relation va impliquer désormais. Parce que, si j’accepte cette vie qu’il mène, je veux qu’il puisse m’en parler, qu’il n’y ait aucun secret entre nous. Même si certaines choses m’effraieront certainement, je ne veux plus rester dans l’ignorance… Surtout quand je n’oublie pas qu’à tout moment, les choses peuvent mal tourner. Il me l’a dit, ses seules échappatoires à cette vie qu’il a choisie sont la case prison ou la mort… « Tu veux dire que, tout ça était un coup monté ? ». Je demande alors que je reste encore tout contre lui, intriguée cependant parce qu’il m’avoue. « J’ai trahi mon frère. Pour quelqu’un qui méritait sa place, pour quelqu’un qui n’allait pas faire courir le gang à sa perte. J’ai fait un choix ».  Dire que cela ne me surprend pas serait un mensonge. Je me redresse alors, pour quitter ses bras, afin de nous permettre de nous relever tous les deux, m’asseyant en attrapant un des plaids pour m’envelopper dedans. Je l’observe et je vois que cette décision semble le tirailler. Je ne l’interromps pas, le laissant terminer ses explications « C’est une prise de pouvoir. A laquelle j’ai participé. J’ai passé ma vie à être loyal aveuglement à Mitchell. Jusqu’à aujourd’hui ».  Mon regard se tourne sur l’écran de télévision qui est éteint mais où je sais que les images passent encore en boucle, notamment celle du portrait de son frère, toujours recherché par la police. Il revient trouver le regard d’Alec ensuite, mes sourcils se fronçant car je sens une certaine hésitation dans ce choix qu’il a pu faire. « Il y a certainement d’autres raisons qui t’ont poussé à en arriver à faire ce choix… Tu regrettes ? De lui avoir été loyal aussi longtemps ? ». Je cherche sûrement à lui rassurer pour qu’il comprenne lui-même que ce choix qu’il a fait entre son frère et l’organisation n’est pas anodin… Qu’il va bien au-delà de l’état de santé du Club. Peut-être que j’essaye aussi de me rassurer moi-même en lui posant cette question, pour comprendre un peu plus sa décision, quand évidemment ses aveux me surprennent aussi « Tu as peur pour lui ? ».  


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Message(#)this is a place where i feel like home (MIALEC #10)  EmptySam 13 Mar 2021 - 3:19



@MIA MCKULLAN & ALEC STRANGE
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⤜⤐⤞


C’était la première fois qu’il s’ouvrait sur cette partie de sa vie, comme si en décidant de franchir cette porte en lui avouant son amour, en passant outre toutes ces règles qu’il s’imposait depuis des années, il avait décidé de détruire cette barrière qu’il plaçait entre eux depuis des mois. Cette barrière qui l’avait empêchée d’être complètement lui-même, qui l’avait fait fuir encore et encore face à ses sentiments pour la journaliste.  Il caressa son dos, presque surpris de l’avoir de nouveau contre lui après leur étreinte et pour la première fois il réalisa qu’il n’avait pas à partir, pas à prétendre que c’était un simple moment d’égarement. Il fit le choix de parler du Club et de tout ce qui s’y manigancé depuis des jours, avouant finalement que la police était loin de savoir ce qui s’y tramait réellement.  « Tu veux dire que, tout ça était un coup monté ? » Une légère grimace étira ses lèvres. « Disons que Mitchell a été vendu, je devine par celle qui dirige aujourd’hui le Club. »  Raelyn s’était bien débrouillée, il devait le reconnaître. Il n’avait pas eu les détails de ses plans, elle ne lui faisait plus confiance pour cela, mais jouer sur la paranoïa de Mitchell pour que la situation se retourne contre lui ensuite avait été brillant.

Il mentionna la prise de pouvoir, sa trahison, celle qui malgré lui était dure à accepter. Il avait passé des mois à s’y préparer , à l’envisager. Des mois, qu’il avait décidé de soutenir Raelyn et non Mitchell cette fois. Alors pourquoi est-ce que ce choix était si difficile à accepter ?  Mia se redressa pour quitter la chaleur de ses bras, la discussion trop sérieuse pour profiter plus longtemps de cette étreinte réconfortante. Elle s’enroula d’un plaid, il se leva pour enfiler un boxer, fouilla dans son pantalon pour y prendre son paquet de cigarette et s’en alluma une, s’installant prêt de la fenêtre avant de reprendre la parole. « Il y a certainement d’autres raisons qui t’ont poussé à en arriver à faire ce choix… Tu regrettes ? De lui avoir été loyal aussi longtemps ? » Son regard se porta sur la rue, sur les passants en contrebas alors qu’il tirait une bouffée de sa cigarette, réfléchissant.

« Oui. J’ai accepté beaucoup de choses de Mitchell au nom de cette loyauté.  Des gens sont morts à cause de sa paranoïa et de ses ambitions Mia. Je croyais qu’il m’écouterait toujours, que j’arriverais à empêcher le pire d’une façon ou d’une autre. » Il rit, d’un rire jaunâtre, avec une pointe de tristesse. « J’avais tort. Ca fait des mois, voir des années qu’il me laisse hors de ses choix. » Mitchell s’enfonçait, devenait un homme que Alec n’arrivait plus à reconnaître ni à comprendre, un inconnu et non plus son frère. Et pourtant, malgré tout ça, il n’avait pas pu supporter l’idée qu’il se fasse emprisonner.  « Tu as peur pour lui ? ».  Son regard trouva la sien, s’y attarda un instant, ne cherchant pas à cacher le mal-être et la culpabilité.  Il culpabilisait vis-à-vis de ce frère qui l’avait élevé et qui avait été son plus proche ami et il culpabilisait vis-à-vis de Raelyn car elle aussi il l’avait de nouveau trahie en sauvant Mitchell de cette perquisition. Il ne l’avait avoué à personne, il ne pourrait jamais l’avouer à quique ce soit, alliés de Raelyn ou de Mitchell, cette information ferait trop de dégâts. Pourtant, il se décida à lui avouer à elle. « S’il n’est pas en prison…C’est parce que je l’ai prévenu que la perquisition serait chez lui. Il mériterait sûrement d’être arrêté pour tout ce qu’il a fait…mais….j’ai pas pu. » Sa voix se serra dans sa gorge, alors qu’il se détourna de nouveau, un poids se levant de sa poitrine. « C’est mon frère. Jusqu’à peu j’aurais été prêt à tout sacrifier pour lui… » Jusqu’à peu..jusqu’à ce que Raelyn le traite de chien en laisse, jusqu’à ce qu’elle le mettre face à toutes les erreurs commises, jusqu’à ce qu’il perde trop de gens au prix de cette loyauté. Mais aussi jusqu’à ce qu’il la perde elle, cette journaliste qui avait détruit une à une chacune des barrières qu’il avait placées entre eux. Son regard se fit plus doux, caressa le visage de Mia. « Il y a des choses que je suis plus prêt à sacrifier. » Non il ne voulait plus la perdre, pas cette fois.


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Message(#)this is a place where i feel like home (MIALEC #10)  EmptyDim 14 Mar 2021 - 16:59

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« Disons que Mitchell a été vendu, je devine par celle qui dirige aujourd’hui le Club ». Le flambeau semble être passé dans d’autres mains quand, à la télévision, il y a cette impression qui est donné que l’organisation est en train de tomber en miettes. Il n’en est rien, il y a juste une personne qui est tombée finalement et il s’agit du frère d’Alec. Blottie dans ses bras, ce dernier se confie, s’ouvre un peu plus, m’avouant l’envers du décor de ce gang auquel il appartient… Me montrant aussi le pouvoir, le poids que le Club peut avoir. Un poids que je sous estimais peut-être quand j’ai eu peur pour lui quelques jours plus tôt et que je pensais que toute cette histoire de gang était peut-être entrain de disparaitre. Il y a cette question cependant qui me brûle les lèvres, celle de son rôle dans tout ça mais je préfère ne pas lui poser. Il y répondra finalement par lui-même…

Je quitte ses bras, les propos devenant plus sérieux, me poussant inconsciemment peut-être à m’éloigner pour avoir cette discussion. Je m’enroule dans ce plaid alors qu’il se relève et que mon regard le suit dans ses mouvements, l’observant se diriger vers la fenêtre s’allumant cette cigarette dont il semble avoir besoin, peut-être du fait de la conversation que nous entamons. La trahison envers son frère qui, même si elle doit être justifiée, n’a sûrement pas été évidente à faire pour lui. Cette fois, je ne retiens pas mes questions et il n’y a aucune hésitation dans les réponses qu’il peut me donner. Il n’y a plus que franchise et sincérité désormais entre nous… « Oui. J’ai accepté beaucoup de choses de Mitchell au nom de cette loyauté. Des gens sont morts à cause de sa paranoïa et de ses ambitions Mia. Je croyais qu’il m’écouterait toujours, que j’arriverais à empêcher le pire d’une façon ou d’une autre ». Je remarque que son rire sonne faux, ce qui me fait froncer légèrement les sourcils alors que je quitte le canapé pour aller retrouver mes sous-vêtements et enfiler sa chemise abandonnée au sol quelques minutes plus tôt « J’avais tort. Ca fait des mois, voir des années qu’il me laisse hors de ses choix ».  J’approche doucement de lui pour le rejoindre près de la fenêtre alors que j’attache un bouton. Je sens le poids qu’il a de cette décision mais aussi le poids des années, de cette loyauté qu’il a pu avoir envers son frère. Cette impression peut-être d’en être libéré… en partie, après cette trahison. Parce que je ressens aussi une part de regrets dans sa voix, de tristesse, et je me permets alors de lui demander s’il a peur pour Mitchell. Il ne parle pas tout de suite mais le regard qu’il m’adresse le fait pour lui. Ma main vient se glisser dans son dos alors, une sorte de marque de réconfort même si cela ne l’apaisera sûrement pas ou très peu « S’il n’est pas en prison… c’est parce que je l’ai prévenu que la perquisition serait chez lui. Il mériterait sûrement d’être arrêté pour tout ce qu’il a fait… mais… j’ai pas pu ». Il marque une pause et cette main toujours dans son dos vient le caresser doucement « C’est mon frère. Jusqu’à peu j’aurais été prêt à tout sacrifier pour lui… ». « Et ton choix est compréhensible. Il reste ta famille, malgré tout… ». Malgré les trahisons, les déceptions, les erreurs qui ont pu être commisses. Nos regards se croisent alors, sa main vient caresser mon visage alors que la mienne retombe le long de mon corps « Il y a des choses que je suis plus prêt à sacrifier ». Et je comprends alors que je faisais partie de ce sacrifice quand, pendant des mois, il s’est refusé d’être avec moi. Mes bras viennent se glisser autour de sa taille, me réfugiant dans les siens, posant ma tête sur son torse, comme si j’avais besoin de cette étreinte pour m’assurer que je n’étais pas entrain de rêver. Comme si j’avais besoin de m’assurer qu’il était bien présent physiquement, qu’il ne partirait plus cette fois et que les au revoir ne serait pas difficile, quand je suis certaine désormais de le retrouver le lendemain.

THE END.


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