| i'm staring at the mess i made (craker #3) |
| | (#)Dim 7 Mar 2021 - 19:25 | |
| C’est la boîte de Pandore qui s’ouvre entre nos mains, alors que la conversation nous entraîne dans des recoins inexplorés, laisser à l’abandon par pure stratégie d’évitement. Lorsque toutes les fondations ont été explosé, il ne reste plus que la stricte vérité pour nous mettre à nue. Celle qui a trop longtemps été passé sous silence, celle qui oblige de se plonger à nouveau dans de souvenirs d’autrefois. Je me souviens dans les moindres détails, de ces jours qui ont précipité la fin. De ce séjour dans sa famille et des événements qui ont suivi par la suite. Soudainement, elle était devenue distante. Sans prévenir, elle a commencé à se nourrir d’une colère que je n’ai jamais pleinement su identifier. Avec les années, j’ai mis cela sur le con de ses parents, eux qui n’ont jamais réellement accepter qu’elle puisse fréquenter un homme des bas quartiers. À leurs yeux, je n’ai jamais été assez, je n’étais pas celui qui lui fallait. « Je me disais que ça ferait peut-être moins mal comme ça... » Il est amer le rire qui m’échappe, il est douloureux le soupire qui s’en suit. Comment cela aurait pu faire moins mal quand on avait tant de projet en commun. Ce n’était pas dans mes plans que d’emménager avec une femme, ce n’était pas au programme de tomber amoureux à ce point-là et c’était encore moins programmer que je finisse par vouloir passer le reste de ma vie en sa compagnie. C’est elle qui avait abordé le sujet en premier, elle qui avait parlé bébé après qu’une de ses amies soit tombée enceinte. J’étais réfractaire au départ, cela brisait trop l’image de l’homme solitaire, de celui qui se fichait bien de ce genre de chose. Pourtant, au fil des mois, l’idée m’a semblé de moins en moins folle, de plus en plus réalisable. « J’avais prévu de faire ma demande. » Au point d’en acheter une bague de fiançailles… Elle n’était pas censée savoir, je n’aurais pas dû lui annoncer comme cela, mais il faut croire que plus rien ne nous retient désormais. Elle pensait que cela ferait moins mal ? En réalité, elle avait réussi à briser tout ce dont elle m’avait toujours parlé. En un claquement de doigts, sans hésitation. Quitte à tout donner, je me lève pour me diriger vers ma chambre. Pas besoin de fouiller bien longtemps, pour trouver l’écrin qui se cache parmi mes fringues depuis si longtemps. « Je ne plaisantais pas. » Ce n’était pas une énième ruse pour lui faire du mal, ce n’était pas des paroles en l’air, que je souligne alors que la boîte à bijoux se pose sur la table basse. Je comptais lui demander de m’épouser. J’étais prêt à passer ce cap, avec elle, et personne d’autre. Puis tout est parti en fumée. Elle a changé et tout a changé. « Et s’il restait qu’elle? » Je secoue la tête, souffle du nez dans un geste désespéré. « Je ne serais pas là. » S’il ne restait que cette version de Rosalie, je ne serais pas restée. Si elle ne m’avait pas montré que celle que j’avais aimé persistait encore derrière les apparences, ont ne serait pas en train de discuter ce soir. « Elle existe encore la Rosalie d’avant. » que j’insiste malgré tout. « Quand tu arrêtes de penser à l’extérieur. » Lorsqu’elle reste assez longtemps pour oublier son fiancé, lorsque l’on cesse de compter les heures et que l’atmosphère peut enfin se détendre entre nous. Elle persiste dans un recoin, celle que j’ai tant aimée. Elle est celle à qui je me raccroche constamment lorsque l’on s’autorise – parfois – à être vrai et entier. Ce ne sont que des moments fugaces, à la volée. C’est notre secret.
C’est tout ce que l’on sera bien incapable d’expliquer un jour ou l’autre qui nous attire constamment. C’est le piment du jeu que de se voir en cachette, que devoir trouver des astuces pour quelques moments volés. C’est l’impossibilité de passer plus de quelques jours sans se chercher, sans vouloir vexer ou envoyer une pique. C’est se prouver, constamment, que l’autre se soucie encore. Est-ce que le jeu en vaut encore la chandelle ? C’est sur ce terrain que tout devient bien plus compliqué. Je serais tentée de dire que non, que tout cela à assez durer. Et comme si elle avait ressenti la faille qui ne cesse de grandir, elle prononcerait les mots interdits Rosalie. Trois petits mots qui ne laissent jamais indifférents. De ceux qui font trembler les murs, qui agitent le cœur et qui remettent tout en question. Qu’est-ce que cela veut bien dire quand elle ose les prononcer en mon attention ? On oublie le reste alors ? Pourtant, sa bague me brûle les yeux, pourtant, je ne peux faire abstraction de celui qui l’attend à l’autre bout de la ville. Pourtant, je lui vole un baiser. Pourtant, je prononce les mots en retour dans une sincérité qui ne nous ai guère familière. Pourtant, on fonce tête baissée. Ce sont ses larmes qui me donnent envie de la protéger du monde entier. Ce sont ses lèvres contre les miennes qui provoquent une avalanche de frissons dans tout le corps. Ce sont ses mots qui remettent tout en question, toujours. Qu’importe la guerre enclenchée, qu’importent les épreuves passées, à cet instant précis, je le sais, elle n’a jamais été aussi sincère. On pourrait passer des heures ainsi, les yeux dans les yeux, à prétendre que plus rien d’autre n’existe, mais elle revient toujours nous heurter de plein fouet, l’horrible réalité.
C’est se bercer d’illusions que croire à une possibilité de renouveau. C’est jouer à l’autruche que de penser que tout pourrait changer. Pourtant, ce soir encore, je m’y raccroche tant bien que mal. On a trop cherché à se faire du mal, cela dure depuis des années et nous voilà à partager des sentiments que l’on ne sait plus gérer. Dépasser par les événements, on en sait même plus se dire ce qui compte vraiment. On impose la douleur à l’autre pour se faire croire que tout pourra se terminer sans dommages. J’ai beau prétendre, j’ai beau vouloir garder la tête haute, lorsqu’elle lui aura dit oui, c’est le château de cartes qui finira par s’écrouler. Alors, désespérément, on cherche le sursis. « Tu me le demanderais, vraiment? » « Oui. » Sans hésitation, en un murmure, dans la pure des convictions. Je pourrais encore lui demander, parce qu’elle a su dire ce que j’avais toujours entendu, parce qu’après cette soirée, je veux encore y croire un peu. Naïvement, j’aimerais croire que je ne serais pas seulement son pantin. « Ce serait la dernière chance. » que je souffle alors doucement. L’ultime main tendue, tout ce que je pourrais encore lui accorder. Une proposition à date de péremption. Un énième sursis pour mieux respirer, une énième façade pour ne pas accepter la fatalité. C’est le pire des jeux, c’est se voiler la face, c’est accepter de tout donner pour ne rien recevoir en échange. C’est le vrai Wyatt qui se présente à elle, une dernière fois encore. Celui qui aime, celui qui espère. Il est blessé et plus très vaillant, ce Wyatt là. Il vacille en titubant, mais il espère comme un fou. « C’est pas si simple. Ça suffit pas. Tu l’as dit toi-même. » « J’en dis des conneries, tu sais. » Écoute moi, juste un instant Rosalie. Mon regard vient chercher le sien alors que je sens tout ce qui semble la faire hésiter depuis si longtemps. Elle cherche ses mots, elle veut affirmer que tout doit se terminer quand elle est celle qui ne cesse de répéter qu’elle ne veut pas de fin donnée. « La suite de notre histoire, c’est pas "elle brise ses fiançailles, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants", pas vrai? » C’est quoi alors ? Il reste auprès d’elle, la regarde partir avec un autre et accepte en se taisant à jamais ?! Elle est pas plus belle cette vérité-là, elle est pas plus glorifiante. « Tu préfère être celle qui l’épouse en ayant déjà un amant ?! » Elle ne veut pas de fin et pourtant elle parle de mariage. Alors quoi ? Je reste dans l’ombre et elle peut conserver les deux pans de sa vie sans jamais trembler ? « Puis il te fera un enfant comme t’en rêve tant et quoi ? Tu viendra toujours me chercher parce qu’il est pas capable de te faire rester ? » Est-ce le scénario qui la fait réellement vibrer ? Je ne sais plus vraiment a quel point elle a su se perdre en cours de route. Elle me semble étrangère la Rosalie qui me fait face. « C’est ce que tu veux vraiment ou c’est la solution de facilité ? » Je n’ai plus envie de prendre des gants quand il semblerait que je sois condamné a être celui qui devra devenir méchant pour tout briser. « Parce qu’il est riche, parce qu’il fait bien sur les photos de famille, c’est ça hein ? Il est parfait sur tout les points, à l’opposé de celui que je suis. » Elle ne pouvait pas choisir plus différent que lui et moi. Le jour et la nuit. « A quel point tu veux que ta vie sois le parfait cliché Rosalie ?! » C’est toute cette superficialité qui m’exaspère, c’est tout se paraître qui deviens difficile à comparaître. Je ne pourrais matériellement jamais lui offrir ce que l’autre pourra lui apporter. Je ne serais jamais à la hauteur de ses idées préconcues et s’il ne lui reste plus que cela, alors le sursis reste engagé. « Est-ce que tu l’aimes ? » Est-ce qu’elle lui dit parfois, comme elle vient de le faire avec moi.
« On peut rien construire sur un champ de mine. » Non, on ne pourra jamais repartir sur le même terrain. On aurait pu abandonner celui en friche, pour un autre, pour quelque chose de différent. On pourrait encore, au travers des possibilités. Je ne sais que lui offrir de plus que ce qui trône encore entre nous, cette foutue bague, mon cœur en miette et ce regard qui ne saurait la lâcher. Tout est là, pour elle. Tout est à sa disposition, le temps d’une nuit encore. Après, tout sera remballé. Après, il ne restera que les moments volés jusqu’à la date fatidique. Après, je ne lui donnerais plus jamais rien en plus. Après, elle devra assumer. « Mais dis-le moi encore une fois. Juste ce soir. » Après, il ne restera que les actes désespérer. « Juste ce soir. » que je souffle alors mon regard accroche à nouveau le sien, tandis que ma main glisse sur sa joue. Front contre front, il n’existe plus rien, si ce n’est ses prunelles dans les miennes. C’est un autre monde qui s’offre à nous lorsque l’on sait se taire, lorsque l’on laisse libre cours à tout ce que l’on enterre. « Je t’aime. » Ce n’est qu’un murmure qui provoque un frisson indéfinissable alors que son regard s’illumine d’un je ne sais quoi. Elle réside là, la différence. Un mot pour une réaction. Elle ne peut pas mentir avec son corps. Elle ne peut pas mentir lorsque je vois la chair de poule se dessiner sur sa peau alors que mes lèvres viennent picorer sa nuque. Elle pourra prétendre autant qu’elle veut, mais la danse reste la même. Quelques baisers, quelques mains qui se cherchent et c’est une nouvelle flamme qui vient de naître dans une passion sans pareille. Et tout s’enflamme dès l’instant où mon corps s’allonge au-dessus du sien, dès la minute où nos bassins cherchent la moindre friction, où nos peaux se brûlent à laisser courir le désir. Rien n’est précipité, chaque geste implore des minutes a gagné, chaque baiser réclame un peu plus encore. « Reste mienne. » que je souffle dans le creux de son oreille alors qu’irrémédiablement, nos corps ne font plus qu’un dans un tourbillon qui nous emporte, bien au-delà de la raison.
Juste une nuit encore.
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| | | | (#)Lun 8 Mar 2021 - 6:12 | |
| if we never learn we've been here before why are we always stuck and running from the bullets?
@harrystyles T’es devenue une bonne menteuse, avec les années. T’es devenue aisée dans l’art de lui faire du mal, t’es devenue une pro quand il s’agissait de trouver les meilleures insultes, de toucher les points sensibles, de torturer juste un peu plus, pour te prouver que ça fait encore de l’effet. Mais aujourd’hui, alors que les vérités prennent le dessus sur les mensonges, que les façades ne sont plus, c’est compliqué de ne pas tout dire. De hocher docilement de la tête alors qu’il te prête des intentions qui ne sont pas. Ça ne change pas les faits pourtant. Oui, t’as été horrible. Oui, t’as tout fait pour que ça explose entre vous. Oui, t’as mené à votre perte. Mais la raison, le pourquoi, t’es incapable de lui donner. C’est le dernier secret entre vous, ou du moins, c’est ce que tu crois alors qu’une nouvelle bombe s’apprête à t’exploser au visage. « J’avais prévu faire ma demande. » Tu arrêtes de respirer alors que tu mets quelques secondes à vraiment comprendre. Quelques secondes alors que la surprise s’affiche sur ton visage au travers des larmes qui ne cessent d’inonder tes joues. Tu secoues la tête. Non, il ne parle pas de cette demande-là. Non, il ne peut pas te dire ça, là, maintenant. Tes yeux supplient les siens de reprendre les mots, tes lèvres tremblent alors que tu n’es pas capable de dire quoique ce soit. Il se lève pour traverser le salon et tu voudrais le retenir pour l’empêcher de faire ce que tu penses qu’il va faire. Il ne met que quelques secondes à revenir vers toi, écrin en main et tu fermes les yeux alors qu’une main vient se mettre sur tes lèvres pour camoufler un sanglot. Vous en aviez parlé, avant. Tu te voyais si facilement faire ta vie auprès de lui à cette époque-là. T’arrivais encore à t’en foutre que tes parents n’approuvaient pas vraiment du Parker. T’étais pas encore si obsédée par les apparences et les faux-semblants. T’étais convaincue que vous pourriez faire une belle vie, tous les deux. Et puis une de tes amies était tombée enceinte, et puis la copine de ton frère et ça avait fait naître ce désir en toi aussi. T’étais encore jeune, vous aviez encore tellement de temps devant vous et t’espérais que l’idée finirait par plaire à Wyatt autant qu’à toi. Puis t’étais tombée enceinte par accident et tu voulais croire que c’était le début d’un nouveau chapitre pour vous. Chapitre qui se sera terminé avant même que tu ne termines d’écrire une page. Chapitre dont Wyatt ignore l’existence alors que de son côté, c’est un autre chapitre qu’il avait commencé à écrire sans jamais te le faire savoir. « Je ne plaisantais pas. » « Je t’aurais dit oui. » Même si ça fait mal d’y penser. Même si c’est impossible de retourner dans le temps et de réécrire l’histoire. Tu ne peux t’empêcher de te demander si ça, ça aurait pu vous sauver. Si ça, ça aurait pu t’empêcher de te perdre en chemin. « Je peux? » que tu lui demandes finalement en pointant la petite boîte qui repose désormais sur la table base du salon. Tu n’attends pas vraiment sa permission toutefois avant d’attraper l’écrin entre tes doigts. Tu hésites quelques secondes avant de l’ouvrir, t’as le coeur qui cogne si fort que ça fait mal. Tu ne peux t’empêcher de sourire quand tu poses les yeux sur la bague. Bague qui est complètement à l’opposé de celle qui orne ton doigt aujourd’hui. Simple mais élégante avec sa bande fine et son petit diamant, tu te forces à refermer la boîte parce que cette bague, elle ne sera jamais vraiment tienne. « Pourquoi tu l’as gardé si longtemps? » Pourquoi il a encore ça, dans ses affaires, neuf ans plus tard? Pourquoi est-ce qu’il a décidé de te la montrer aujourd’hui? Pourquoi pas avant, quand ce n’était pas encore trop tard?
« Je ne serais pas là. » S’il ne restait que la Rosalie qu’il déteste, celle qui s’accroche aux apparences, à la compétition et à ce besoin malsain de toujours être la meilleure. S’il ne restait qu’elle, il ne serait pas là. Voit-il des parcelles de toi que tu te refuses? Tu te pinces les lèvres alors qu’il se veut rassurant Wyatt, pour une rare fois le but n’est pas de se faire mal. Elle est présente quand même la douleur, elle ne vous quitte jamais vraiment mais il y a ce réconfort nouveau qui s’invite avec toutes les vérités qui éclatent autour de vous. « Elle existe encore la Rosalie d’avant. » Dis-moi ou la trouver. Elle m’échappe constamment. « Quand tu arrêtes de penser à l’extérieur. » Jamais qu’elles ne tombent de cette façon les barrières, mais c’est vrai qu’avec lui, tu peux te permettre d’être moins sur tes gardes. Qu’avec lui, les attentes et les pressions disparaissent juste assez longtemps pour te permettre de profiter pleinement des moments que tu partages toujours illicitement avec le Parker. Mais chaque fois que tu te forces à les remonter, les façades, elles deviennent de plus en plus dur à défaire. « C’est de plus en plus difficile. » D’oublier le monde extérieur. De faire la part des choses. D’être sa Rosalie ici et celle de Lachlan le reste du temps. Tu sais trop bien qu’après ce soir, elles seront impossible à faire tomber complètement, les façades. Parce qu’il te faudra te protéger de ses sentiments que vous ne reniez plus, pour une seule fois. Des mots qui filent de vos lèvres, qui prennent le dessus sur tout le reste. Parce qu’il n’y a rien de plus grand que ça, rien de plus vrai non plus. Que les je t’aime qui restent dans la tête, qui se font un chemin sur la peau à coup de frissons et qui se gravent sur le coeur. Les baisers disent la même chose que les mots pour une fois et tu pourrais t’y perdre éternellement, si tu te le permettais. Mais tu ne le fais pas, tu ne te le permets pas. Et dans le moment présent, alors que les vérités mènent et que la guerre est sur pause, tu peines de plus en plus à comprendre pourquoi tu ne te laisses pas tout simplement tomber dans ses bras. Pourquoi tu ne te permets pas d’être sienne et seulement sienne.
« Oui. » Il souffle la réponse si aisément et tu passes tes mains dans ton visage parce que la tentation est là et elle est grande, elle est belle. C’est ton nom entre ses lèvres qui résonnent partout dans ta tête alors qu’il te dit tout ce que tu as toujours secrètement rêvé d’entendre. « Ce serait la dernière chance. » « Me le demande pas ce soir. » que tu supplies alors parce que tu ne sais pas quelle réponse tu pourrais lui donner et surtout, tu n’arrives pas à te convaincre pleinement de ce qui serait la bonne réponse à lui donner. C’est la guerre entre ton coeur et ta tête en ce moment, t’as plus aucune idée de qui est le plus fort et t’as pas envie que tout ce joue ce soir alors que la situation est loin d’être celle qui vous ressemble le plus. Mais dans tes yeux, tu le supplies quand même de te le demander plus tard. De ne pas faire disparaître cette dernière chance complètement. Et c’est dangereux, de savoir qu’elle existe, l’option. « J’en dis des conneries, tu sais. » Il ne t’aide pas vraiment Wyatt, alors que tu essayes de rationaliser, alors que tu essayes de ne pas te perdre complètement dans tout ce qu’il t’offre, dans tout ce qu’il étend devant toi. La bague, les mots, la possibilité d’une vie complètement différente. Le choix est tien. Alors pourquoi est-ce que t’es pas capable de le prendre? Ton coeur te cri que c’est lui que tu veux, que c’est lui que t’as toujours voulu, mais la raison te ramène à l’ordre. La raison te rappelle le mal que vous vous faites au quotidien. La raison te rappelle qu’une vie auprès de Lachlan est bien plus sécuritaire, bien plus stable. Qu’une vie auprès de Lachlan répond à toutes tes attentes, et à toutes celles de tes parents surtout. Pourquoi est-ce que ça pèse aussi lourd dans la balance quand tu sais trop bien que ça ne devrait pas? Pourquoi est-ce que t’es pas capable de te défaire de ce poids? « Tu préfère être celle qui l’épouse en ayant déjà un amant?! » L’éclat de colère soudain te surprend alors que tu déglutis difficilement, secoue doucement la tête. « Puis il te fera un enfant comme t’en rêve tant et quoi? Tu viendra toujours me chercher parce qu’il est pas capable de te faire rester? » « C’est pas le deal... » que tu souffles, pour lui rappeler les termes de son propre ultimatum même si tu sais au fond de toi que oui, tu vas toujours chercher pour plus de temps avec Wyatt. Même quand l’horloge aura sonné au dessus de vos têtes. Tu sais que ça ne fait pas de sens, mais tu ne sais pas faire autrement. « C’est ce que tu veux vraiment ou c’est la solution de facilité? Parce qu’il est riche, parce qu’il fait bien sur les photos de famille, c’est ça hein? Il est parfait sur tous les points, à l’opposé de celui que je suis. » « Arrête Wyatt. » Tu ne veux pas lui répondre. Évidemment que ce n’est pas vraiment ce que tu veux, mais si ce n’est pas ce que tu veux, alors pourquoi tu t’y entêtes? T’as pas d’explication à lui offrir alors tu préfères ignorer, éviter. C’est qu’ils sont difficiles à repousser éternellement, tes travers. « À quel point tu veux que ta vie sois le parfait cliché Rosalie?! » Tu secoues la tête, tu hausses les épaules, tu ne réponds pas. Tu n’as pas de bonnes réponses à lui donner de toute façon. Rien qui n’explique, rien qui ne justifie. Elles sont grandes les failles dans tes choix, il te force à les voir alors que tu n’es pas prête à y faire face. « Est-ce que tu l’aimes? » « Pas comme ça. Pas comme toi. » Mais ça ne change rien, pas vrai?
Les fatalités s’accumulent autour de vous alors qu’une fois de plus, tu es incapable de lui donner ce dont il a besoin, ce qu’il mérite, ce que tu voudrais tant pouvoir lui offrir. Il ne reste que vos visages trop près l’un de l’autre, ses yeux embués et les larmes qui coulent continuellement sur tes joues, celles que tu ne t’autorises presque jamais. Une dernière supplication alors que tu demandes encore et encore, toujours plus que tu n’es en mesure de lui donner et une fois de plus, il te donne tout même quand tu ne le mérites pas. « Juste ce soir. » Sa main sur ta joue, son front contre le tien, son souffle sur ton visage. Toutes des choses qui sont cruellement familières alors que les mots qu’il siffle une fois de plus, eux, sont anciens et nouveaux à la fois. « Je t’aime. » « Je t’aime. » que tu souffles à ton tour alors que ses lèvres font leur chemin jusqu’à ton cou et que tu soupires, ton corps en constante recherche du sien. Des milliers de frissons te parcourent l’échine dès que les caresses prennent de l’ampleur, quand les mains partent à la recherche de plus, de tout et que tu te laisses transporter dans cette danse que vous connaissez parfaitement. Son corps au dessus du tien, les vêtements qui tombent les uns après les autres, vous jouez de cette seule manière qui ne fait pas mal à faire durer le moment pour un peu plus de cette chaleur qui vous emporte. Chaque baiser est une délivrance et tu voudrais que ça ne cesse jamais. « Reste mienne. » qu’il murmure dans ton oreille alors qu’il te prend et c’est à coup de soupirs et de gémissements que tu lui promets d’être sienne, encore un peu. Aussi longtemps que possible, même si ce ne sera jamais assez longtemps. C’est déjà bien plus longtemps que tu ne pouvais te le permettre ce soir, toi qui n’étais même pas censée être ici, toi qui n’avais aucunement prévu le déroulement de cette nuit. C’est dans son lit que vous passez les dernières heures avant que le soleil ne se lève, qu’un nouveau jour ne vous force à retrouver ce qui se doit d’être en dehors de cette trop grande parenthèse que vous vous êtes accordé. Les heures filent entre baisers et silences, refusant de laisser le sommeil prendre le dessus de peur de perdre des minutes précieuses. Puis à la lumière du jour, tout est plus difficile à gérer quand dans un dernier baiser, dans un dernier je t’aime, tu franchis la porte et tu la sens votre bulle qui s’effrite derrière toi.
Maintenant, il faut réapprendre à faire semblant. Maintenant, il faut oublier les sentiments. And it feels like you’re losing him, all over again.
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| | | | i'm staring at the mess i made (craker #3) |
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