| how did we lost each other along the way? (jean #1) |
| | (#)Ven 19 Fév 2021 - 9:56 | |
| | | ► how did we lost each other along the way?
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Saint Valentin 2021. Le plat est dans le four, rien ne sent le cramer pour le moment, et le dessert est déjà dans le frigo. J’ai fait un effort aujourd’hui, un effort pour que nous puissions passer une soirée sympa Jean et moi. Je suis quelqu’un de romantique, de temps en temps, et j’aime préparer des soirées pour Jean et moi, j’aime faire des choses sweet même si cuisiner est bien loin d’être ma spécialité. En règle générale je finis toujours par faire cramer quelque chose, ou alors rater un plat simple c’est d’ailleurs pour cela que je passe la plupart de mon temps à cuisiner des plats déjà tout fait. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui j’ai voulu faire ca pour Jean, j’ai voulu faire un effort et essayer de cuisiner un peu pour lui faire plaisir. Cela va faire presque un an que ma femme est revenue vivre à la maison, qu’après une longue discussion sur notre année séparée, nous avons décidé de nous laisser une seconde chance. Les premiers mois ont été agréables, vraiment agréables et nous avions réussi à nous retrouver un peu. Mais cela n’a pas duré longtemps. Rapidement, son boulot a pris une place importante dans notre relation, nous nous sommes éloignés, et même si je tente tant bien que mal d’essayer d’arranger les choses, d’essayer d’être patient, je suis en train de perdre espoir. Plus le temps passe et plus je me demande si nous sommes faits pour être ensemble. Nous ne sommes pas heureux, pas vraiment du moins. Je tiens à Jean bien sûr, je l’ai aimé, j’en suis certains, mais je ne sais pas vraiment si ce qui nous reste est de l’amour. Nous n’avons pas partagé une nuit passionnée depuis des mois, nous n’avons pas été au restaurant ensemble depuis la veille de Noël, nous n’avons pas passé de soirée simple tous les deux depuis des semaines et j’ai l’impression que tout nous échappe.
Je jette un regard au plat qui est mit dans le four avant d’aller dans notre chambre pour me changer. Je me passe sous une douche rapide, enfile un jean et une chemise. Autant allé jusqu’au bout de l’effort. “Babe, get ready please. Diner’s almost ready.” Je dis assez fort pour qu’elle l’entende depuis le bureau ou elle est installée pour travailler. Je retourne à la cuisine et en profite pour sortir deux verres et la bouteille du vin préféré de Jean que j’ai acheté pour l’occasion. Je dépose le bouquet de fleurs que j’ai acheté sur l’assiette vide à la place de ma femme et jette un coup d’œil à l’heure. Est-ce qu’elle m’a entendu ? Je vais rapidement vers le bureau ou elle se trouver et vient me placer derrière elle, venant déposer un baiser dans son cou. “Come on, stop working for today. Diner’s ready and I’ve got a little surprise for you.” Je dépose un deuxième baiser dans son cou et viens doucement lui serrer les épaules. “Plus, if you don’t come I’m gonna burn everything again.” Je ris un peu.
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| | | | (#)Ven 19 Fév 2021 - 11:25 | |
| how did we lost each other along the way? (ft. @Matthias Calloway )
Ses doigts courent sur le clavier à une vitesse impressionnante tandis qu’elle retranscrit l’entretien diffusé dans le casque vissé sur ses oreilles. C’est un dimanche de février comme un autre pour la journaliste en freelance, un dimanche qu’elle ne passe pas lovée dans un transat aux côtés de son mari, mais enchaînée à son bureau, esclave consentante de ses enquêtes et articles. Il n’y a plus rien qui existe quand Jean est plongée dans son travail, elle ne remarque pas la luminosité qui commence à décliner à travers le rideau tiré sur la fenêtre annonçant la fin de journée, ses pupilles sont arrimées à l’écran, son esprit obnubilé par le sujet qui la préoccupe aujourd’hui : des licenciements abusifs dans une usine locale de planches de surf. Elle n’entend pas son mari la prévenir que le repas est prêt, elle ne l’entend pas non plus entrer dans la pièce et c’est son baiser dans le cou qui la sort de sa transe. Elle fait un bond sur sa chaise et pousse un petit cri de surprise, il ne faut déjà pas grand-chose pour la surprendre en temps normal, mais alors quand elle est plongée dans son travail c’est d’une facilité déconcertante. Elle met son enregistrement en pause, retire son casque et tourne la tête vers Matthias avec un air de reproche. “Come on, stop working for today. Diner’s ready and I’ve got a little surprise for you.” Elle a encore le cœur qui bat la chamade après son intrusion sneaky dans son espace de travail. « You scared me ! What ? It’s already dinner time ? » Elle jette un œil à l’heure dans le coin de son écran d’ordinateur, sans même relever la surprise évoquée. Effectivement, elle n’a pas vu les heures s’égrainer comme toujours lorsqu’elle travaille. Matthias vient lui enserrer les épaules en déposant un nouveau baiser dans son cou, l’incitant à se lever de sa chaise : “Plus, if you don’t come I’m gonna burn everything again.” Toujours assise face à son ordinateur, elle se tord le cou pour sonder l’expression de son mari et le questionne un peu taquine : « You’re cooking ? Do you want to ask me something ? » Il est désormais clair qu’elle n’a aucune idée de quel jour on est. Le 14 février, la Saint-valentin, elle a totalement oublié. Jean reporte son regard sur son ordinateur l’air embêtée, elle ne veut pas vexer son époux mais elle voudrait vraiment finir cette retranscription, ou alors elle prendra du retard et elle va encore se faire coiffer au poteau par tous ces journalistes star qui ont toute une rédaction derrière eux pour faire la partie rébarbative du travail journalistique. Elle jette un regard mi-désolé, mi-implorant à son mari : « Well… I’d like to wrap this up first… I think I’m done in thirty minutes… One hour tops... » Elle scrute sa réaction, elle n’a pas envie qu’ils se disputent, elle veut juste terminer son travail en vitesse, sinon elle se connaît, elle va passer le repas à penser à retourner dans son bureau au plus vite. Elle n’aime pas laisser les choses à moitié faites. « Can’t we eat later ? I’m sure it’ll be equally eatable if we microwave it... » et elle lui adresse un sourire amusé pour dédramatiser la situation avec sa petite référence à ses compétences de cuisiner toutes relatives. |
| | | | (#)Ven 19 Fév 2021 - 12:06 | |
| | | ► how did we lost each other along the way?
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Je tente de cuisiner, de faire quelque chose de romantique. Je tente de sauver quelques heures pour que l’on se retrouver, pour que les choses deviennent plus simples entre nous. Cela fait quelque temps que tout est devenu compliqué entre nous, que chaque jour demande de faire des concessions, de faire des efforts, des compromis. C’est comme cela que n’importe quelle relation marche bien sûr, mais j’ai l’impression que cela est devenu trop quotidien. Nous nous entendons bien avec Jean, et si nous nous arrêtons à cela, nous sommes de très bons amis, mais nous sommes censés être plus. Il y a quelque chose qui s’est brisé il y a bien longtemps, quelque chose dans lequel nous nous sommes enfoncés avec le temps. Depuis le début de l’année 2020, depuis que nous avons décidé de nous redonner une chance, de voir si cela peut marcher entre nous, nous disputons un peu trop souvent. La plupart du temps c’est pour des conneries, pour une paire de chaussures qui traîne, pour une serviette mal étendue, pour le bordel de la cuisine et d’autre fois c’est pour des choses plus sérieuses. Jean et moi ne faisons presque plus l’amour, chaque effort romantique semble être une montagne à gravir, que cela vienne d’elle ou de moi et s’en est presque trop épuisant. Alors je tente, de faire un effort, de me mettre même à cuisiner pour que l’on puisse passer un peu de temps ensemble, juste tous les deux. Lorsque tout est prêt, je viens dans le bureau ou elle s’est enfermée et vient lui annoncer que le repas est prêt. Elle ne semble cependant pas m’avoir entendu et sursaute. “You scared me ! What ? It’s already dinner time ?” J’hoche la tête. “Yeah, you’ve been here for hours.” Je lui précise avant de déposer un baiser dans son cou. Malgré tout ce que nous traversons il y a quelque chose de confortable dans notre relation. “You’re cooking ? Do you want to ask me something ?” Je ris doucement avant de me redresser. “No, I just wanted to do something for you.” Je lui adresse un sourire. Cuisine n’est pas un talent que je possède, tous ceux qui me connaissent le savent parfaitement. “I think I didn’t mess up too much.” J’ajoute.
Je vois bien dans le regarde de mon épouse qu’elle n’a l’air décidé à lâcher son boulot. Je me doute parfaitement de la phrase qui va suivre, celle que j’ai entendu bien trop de fois. Je ne peux pas vraiment le lui reprocher pourtant, parce que moi aussi lorsque je suis dans un projet au travail j’y suis sans doute trop d’heures dans la journée. “Well… I’d like to wrap this up first… I think I’m done in thirty minutes… One hour tops...” Je laisse échapper un petit soupire. Je savais qu’elle allait me dire ca. Je me passe doucement la main sur le visage. Une heure, je peux attendre une heure. “It’s Valentine’s day…” Je lui fais quand même remarquer comme si cela allait changer quelque chose. “Can’t we eat later ? I’m sure it’ll be equally eatable if we microwave it...” Je tente de rester calme. “Fine. One hour, tops. After that I’m kidnapping you.” Je viens déposer un baiser sur son front avant de sortir du bureau. Je pousse un nouveau soupire et vais retirer le plat du four. Pas la peine de tout faire cramer. Je vais chercher la laisse de Nanka et profite de l’heure devant moi pour aller sortir ma chienne. Pourtant lorsque je reviens il n’y a toujours aucun signe de Jean bien sûr. “It’s been an hour, babe. Come on, you can finish this tomorrow.” Je tire doucement la chaise en arrière pour venir l’éloigner du bureau.
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| | | | (#)Ven 19 Fév 2021 - 16:22 | |
| how did we lost each other along the way? (ft. @Matthias Calloway )
Alors que Jean réalise l’heure qu’il est, Matthias lui confirme sans un reproche dans la voix : “Yeah, you’ve been here for hours.” Il aurait pu, pourtant, lui faire des reproches. Jean sait bien qu’elle ne sera pas nominée pour le prix de femme de l’année. Pourtant, elle veut vraiment que ça s’arrange, elle veut que ça fonctionne, ils n’ont pas passés trois ans sur cette relation pour qu’elle finisse par s’évaporer petit à petit. Et pourtant c’est ce qu’il est en train de se passer et l’obsession de Jean pour son travail n’aide en rien. Elle lui demande s’il a quelque chose à lui demander, surprise qu’il se soit donné la peine de cuisiner. “No, I just wanted to do something for you.” Jean se laisse gagner par un sourire tendre, il est vraiment adorable, elle a définitivement épousé l’homme parfait. « You’re so sweet... » dit-elle en effleurant sa main du bout des doigts. “I think I didn’t mess up too much.” Mais elle a déjà reporté son regard sur l’écran, l’œil attiré par la notification de l’arrivée d’un nouvel email dans sa boîte de réception. « I’m sure it’s good... » lui répond-t-elle d’un air absent, absorbée par la lecture de l’intitulé du mail. Elle se retourne ennuyée vers lui, elle veut vraiment terminer ce qu’elle a commencé, le repas peut bien attendre une heure non ? Il soupire, visiblement déçu, avant de plaider : “It’s Valentine’s day…” La surprise sur le visage de Jean est très vite remplacée par l’affolement : « Oh crap ! I totally forgot… I’m sorry, hon’... » Elle n’a pas de cadeau, elle n’a rien anticipé du tout, elle n’est même pas épilée et c’est ce qu’on attend d’elle, non ? Qu’elle ait acheté un joli présent à son mari et qu’elle soit prête à faire l’amour, c’est le programme habituel pour la fête des amoureux, non ? Mais c’est trop tard, elle a oublié, elle est la pire épouse de l’univers et en plus, malgré ce faux-pas impardonnable, elle ne peut se résoudre à abandonner son travail avant d’avoir fini. Elle le supplie de lui laisser une petite heure pour terminer ce sur quoi elle travaille. “Fine. One hour, tops. After that I’m kidnapping you.” Il lui embrasse le front et tandis qu’il quitte la pièce elle lui lance : « You’re the best husband ever. Love you. » Elle lui dit qu’elle l’aime souvent, c’est un peu comme un pansement à mettre sur tous les impairs qu’elle commet, un moyen de colmater les brèches qui se multiplient dans leur couple. Elle n’a pas l’impression de mentir quand elle le dit, ce qu’elle ressent pour lui c’est forcément ça l’amour, non ? Elle se replonge dans la retranscription de l’entretien dès qu’il a refermé la porte, puis elle est interrompue par un coup de fil d’un informateur et elle perd de précieuses minutes à consulter et répondre à ses mails. Finalement, quand elle sent Matthias dans son dos, elle n’a pas terminé. “It’s been an hour, babe. Come on, you can finish this tomorrow.” Et il tire la chaise l’écartant du bureau, ne lui laissant plus le choix. Elle ne peut s’empêcher de râler qu’il en vienne à l’arracher physiquement à son travail de la sorte : « Just ten more minutes, I’m onto something. I just spotted a small inconsistency in his answers… I’m sure he’s lying ! » essaye-t-elle de convaincre son mari en relevant la tête vers lui. C’est peine perdue, Matthias ne sait même pas sur quoi elle travaille et il a beau toujours la soutenir dans ses ambitions, il a totalement raison, elle pourra reprendre tout cela demain. Mais Jean n’a pas envie de reprendre ça demain, ou peut-être qu’elle n’a pas envie de dîner en tête à tête avec son mari dans une ambiance romantique. Il va essayer de la séduire, de l’attirer sous les draps et elle n’est pas épilée, rappelons-le. Puis elle n’a pas envie de ça en réalité. Elle préférerai cent fois que ce soit la Saint-Patrick ce soir au lieu de la Saint-Valentin et qu’ils aillent boire une bière dehors ou qu’ils passent une soirée normale en regardant un film comique étalés sur le canapé. « What have you planned that’s so great that it can’t wait ? » demande-t-elle, sentant bien que la dispute menace de surgir à tout moment et que ce sera de sa faute, encore une fois. |
| | | | (#)Ven 19 Fév 2021 - 18:29 | |
| | | ► how did we lost each other along the way?
| Je n’ai jamais été un grand fan de la Saint Valentin, c’est une fête surfaite, qui pousse à la consommation plus qu’autre chose, mais c’est également une occasion d’essayer. Une occasion de tenter de réparer les choses, de se reconstruire, de reconstruire tout ce qu’on a perdu avec le temps. Je ne l’ai jamais vraiment fêté cette fête avant Jean. Puis elle a débarqué dans ma vie et elle m’a donné envie de le célébré, d’avoir de petites attentions, de donner un peu plus de moi pour être un peu plus romantique. Alors chaque année j’essaye de faire un petit quelque chose, pas une grande fête, mais un petit repas, un petit restaurant, une fleur, un bouquet ou même juste un simple pic nic sur la plage. Cette année pourtant j’ai voulu essayer de cumuler un peu tout, de faire un repas maison, de lui offrir des fleurs pour ensuite nous prélasser sur le canapé devant un de ses films cheesy qu’elle aime tant. Elle est d’ailleurs surprise lorsque je lui annonce avoir cuisiné moi-même. Elle connaît aussi bien que moi mes désastres culinaires. “You’re so sweet...” I’m trying, je pense en lui adressant un sourire. Je tente un peu d’humour, mais il faut une seule seconde pour qu’elle ne paye plus attention à ce que je lui dis, déjà replonger sur son écran d’ordinateur. “I’m sure it’s good...” qu’elle me dit d’une voix distraite et je soupire légèrement.
“Oh crap ! I totally forgot… I’m sorry, hon’... ” C’est ce qu’elle me répond lorsque je lui rappel qu’aujourd’hui c’est la Saint Valentin. Je ne suis pas du genre à rappeler ce genre de journée spéciale, mais j’ai l’impression que c’est le seul moyen ces derniers temps pour avoir une excuse pour passer du temps avec elle. Je ne suis pas le mari idéal, je le sais bien, parce que moi aussi il m’arrive de me noyer dans mon travail, d’avoir trop de choses prévues pour prendre du temps pour nous, mais j’essaye. Je finis cependant par lui accorder une heure et j’espère vraiment que dans une heure elle pourra enfin décrocher un peu, pour que l’on puisse passer du temps ensemble. Je ne lui demande pas la lune après tout, juste quelques heures avec moi, quelques heures à manger et à regarder un film de son choix. “You’re the best husband ever. Love you.” Me répond-elle alors que je referme la porte du bureau. Au final, c’est Nanka qui est contente que le repas soit repoussé parce que c’est avec elle, dehors, que je passe l’heure qui suit. On se promène vers le parc où je la laisse courir alors que je perds dans mes pensées. Faudrait-il que l’on aille voir un psychothérapeute de couple ? Faut-il que je fasse les choses différemment ? Je suis à cours d’idées.
Comme je m’y attendais lorsque je repasse la porte du bureau elle est toujours assise devant son ordinateur, plongée dans son écran. Je sens que cette soirée vac tourner exactement comme j’espérais l’éviter. “Just ten more minutes, I’m onto something. I just spotted a small inconsistency in his answers… I’m sure he’s lying !” Je soupire lourdement et, sans lui demander, je viens ferme l’écran de son ordinateur. Elle ne va pas aimer, je le sais bien, mais j’ai besoin que l’on parle, qu’elle fasse un effort elle aussi. “Well, he’ll still be lying tomorrow.” Je lui réponds. “What have you planned that’s so great that it can’t wait ?” Pourquoi faut-il tout de suite qu’elle croit que j’ai planifier quelque chose de formidable pour vouloir passer du temps avec elle ? “Nothing, I just want to spend a nice evening with my wife. Is it really to much to ask?” Je commence à être sur les nerfs, et cela s’entend dans ma voix. “Look I’m trying Jean okay? I’m trying but I feel lik you don’t even care. It’s one fucking night and you’re not even able to let go of you computer for a few hours.” Je soupire et viens me pincer l’arrête du nez. J’ignore pourquoi je m’énerve, parce que je suis blessé ? Parce qu’elle me manque, que ‘nous’ me manque ? “If you don’t want to spend time with me just… Say it okay? And stop making excuses?” Elle me dit qu’elle m’aime, mais je commence vraiment à ne plus y croire.
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| | | | (#)Sam 20 Fév 2021 - 11:24 | |
| how did we lost each other along the way? (ft. @Matthias Calloway )
Jean a beau savoir que son mari va revenir à la charge, elle ne prend pas cette heure pour aller se doucher et s’apprêter, elle ne l’utilise pas non pour essayer d’improviser un cadeau d’une manière ou d’un autre. Ça ne lui aurait pourtant pas été si difficile d’écrire une jolie lettre d’amour, elle a une belle plume Jean, c’est son métier d’écrire. Mais non, elle préfère enfoncer sa tête dans le sable, ou plus littéralement dans le travail, elle reste accrochée à ses certitudes et son déni de la situation catastrophique dans laquelle se trouve son mariage. Et quand Matthias est déjà là, elle a l’impression qu’il n’a quitté le bureau que depuis quelques minutes, que le temps passe vite lorsque l’on s’amuse travaille. Elle proteste quand il l’éloigne de son bureau, mais lorsqu’il ferme son ordinateur sans même lui demander son avis, elle reste bouche bée de surprise. Il a osé ! “Well, he’ll still be lying tomorrow.” Jean se lève d’un bond et se retourne vers son mari. « Are you kidding me ? What if I hadn’t saved anything ?! » s’énerve-t-elle et le ton commence sérieusement à monter. Bien entendu que tout est enregistré, elle est bien trop prudente pour cela, une sauvegarde automatique se fait toutes les dix secondes et tout son dossier de travail est automatiquement sauvegardé en double sur son disque dur externe, juste au cas où. Ça n’empêche que Matthias n’aurait pas dû faire ça. Elle s’agace et lui demande ce qu’il a prévu de si extraordinaire, ça commence à la stresser toute cette pression pour cette soirée, elle redoute qu’il en ait fait trop. “Nothing, I just want to spend a nice evening with my wife. Is it really too much to ask?” Il perd patience et elle ne peut pas lui reprocher, elle aussi elle n’en a plus beaucoup pour ce genre de disputes. « I’m coming, okay ? But let me just save and turn off the computer properly. » répond-t-elle abruptement, son ton n’a rien de tendre et ne risque pas d’apaiser les tensions, elle appuie spécifiquement sur le dernier mot sur un ton de reproche. Puis elle avance la chaise de force, s’y rassoit et rouvre l’ordinateur. Le visage fermé, contrainte et forcée, elle enregistre ses brouillons de mail, son fichier word en cours, ferme les onglets un à un en soufflant d’agacement. “Look I’m trying Jean okay? I’m trying but I feel like you don’t even care. It’s one fucking night and you’re not even able to let go of you computer for a few hours.” Même à travers son énervement, les mots de Matt la touchent en plein cœur, il fait des efforts, il essaye de raviver la flemme et Jean ne fait que se braquer, foncer tête baisser dans son travail. Elle essaye de se calmer, elle essaye vraiment, elle souffle longuement pour évacuer la frustration et elle essaye de répondre sans animosité dans la voix : « I’m letting go, look. Drop it now... », mais la tendresse en est également absente, elle se sent acculée, forcée de participer à cette soirée qu’elle n’avait pas prévue. Mais elle promène sa souris jusqu’au bouton « Arrêter » dans le menu déroulant, clique et se retourne vers lui, toujours sur sa chaise, tandis que l’écran devient noir. “If you don’t want to spend time with me just… Say it okay? And stop making excuses?” Ses mots et l’expression sur ses traits brisent le cœur de Jean, elle ne veut pas qu’il croit ça, elle ne veut pas qu’il soit triste à cause d’elle. Le voir en colère est une chose mais le voir aussi désespéré l’emplit brusquement de culpabilité et elle est prête tout à coup à dire tout ce qu’il faut pour faire disparaître cette souffrance qu’elle voit dans ses yeux. « No, don’t say that, of course I want to spend time with you... » dit-elle affectueusement en se levant pour caresser sa joue tendrement, puis elle se blottit contre lui, glisse ses bras dans son dos et pose sa joue contre son torse. « I’m sorry, okay. I’m getting obsessed with work, I’m the worst wife ever… I know I don’t deserve you... » Et elle se serre plus fort contre lui, par cette étreinte elle essaye de lui transmettre à quel point elle tient à lui, elle ne veut pas lui faire de mal, jamais, et pourtant elle ne semble capable que de cela. « I love you and I can’t wait to taste your masterpiece... » ajoute-t-elle en s’écartant pour le regarder dans les yeux, un mince sourire sur les lèvres, l’encourageant à oublier tout ce qu’ils viennent de se dire, comme ils le font si bien à chaque fois. Elle avance ses lèvres pour l’embrasser, se mettant sur la pointe des pieds pour atteindre les siennes, elle espère qu’il ne va pas détourner le visage, qu’il va accepter cette branche d’olivier et qu’ils vont pouvoir aller dîner dans une ambiance relativement sereine. |
| | | | (#)Sam 20 Fév 2021 - 14:38 | |
| | | ► how did we lost each other along the way?
| Je devrais sûrement être plus patient, attendre qu’elle ait fini de bosser pour pouvoir ensuite profiter de notre soirée tous les deux. Est-ce le boulot est-il si important pour qu’on ne puisse même pas passer une soirée ensemble pour la Saint Valentin. Est-ce que je suis celui qui en demande trop ? Je n’ai pas l’impression de l’être, je n’ai pas l’impression de trop en demander non plus, juste quelques heures à parler de tout et de rien, à trainer sur le canapé, à profiter de la présence l’un de l’autre, mais visiblement c’est déjà en demandé trop. Je viens alors refermer son pc portable un peu violemment, je ne devrais surement pas le faire, mais je perds doucement patience, et elle continue de trouver une excuse pour continuer à bosser. “Are you kidding me ? What if I hadn’t saved anything ?!” Je lève les yeux au ciel. Je la connais Jean, elle est la première a sauvegarder toutes les dix secondes justement pour être sur de ne rien perdre de son boulot ou de risque quelque accident qu’il soit. “Please, you’re the queen of saving every ten seconds.” Je lui réponds sur le même ton. Moi qui voulait passer une soirée simple, sans prise de tête, sans éclat de voix, sans disputes, je crois vraiment que nous sommes partis pour. La patience n’est pas quelque chose dans lequel je suis très fort, et même si il est rare que je cris, lorsque je suis énervé je deviens souvent sec et froid. “I’m coming, okay ? But let me just save and turn off the computer properly.” Et je préfère ne rien répondre, ne voulant pas envenimer les choses. Depuis quand notre couple est devenu si bancal ? A vrai dire je ne me rappel pas quand il ne l’a pas été. On dit toujours que c’est normal de se disputer dans un couple, mais est ce que c’est normal de le faire aussi souvent ? Je vois bien qu’elle aussi essaye de rester calme, que je dois sûrement appuyer sur les boutons qu’il ne faut pas. “I’m letting go, look. Drop it now...” Elle se tourne vers son pc pour tout sauvegarder correctement et de finir par appuyer sur le bouton pour l’éteindre. “Right…” Je réponds simplement.
If you don’t want to spend time with me just… Say it okay? And stop making excuses? Je suis un peu surprise moi-même de trouver le courage de lui dire cela. Je ne suis pas connu pour être très doué pour exprimer mes sentiments. Si on est réfléchi, Jean est celle qui dit I love you le plus souvent, celle qui arrive à parler de ses sentiments ou de ce qu’elle a sur le cœur avec bien sur de facilité. Je vois bien que les paroles que je prononce la blesse, et soudain c’est comme si la colère qui régnait dans la pièce quelques secondes plus tôt disparait. “No, don’t say that, of course I want to spend time with you...” Sa main vient doucement caresser ma joue. “Well then show it better…” Je ne peux m’empêcher de lui répondre. J’ai l’impression que c’est moi qui suis un boulet dans l’histoire. “I’m sorry, okay. I’m getting obsessed with work, I’m the worst wife ever… I know I don’t deserve you...” Elle glisse ses bras autour de moi et vient se blottir contre mon torse. Je voudrais pouvoir rester en colère contre elle, lui faire comprendre, mais la vérité en est tout autour. Mes bras se passent autour d’elle et je baisse la tête pour venir embrasser le sommet de son crâne. Je deteste lorsqu’elle parle comme ca d’elle et qu’elle dit ce genre de choses. “Please don’t say that, I hate when you say that and you know it’s not true.” Parce que je pense plutôt que c’est moi qui ne l’a mérite pas, et peut être que c’est également pour cela que je n’arrive pas à la garder auprès de moi. “I love you and I can’t wait to taste your masterpiece...” Et elle réussie à me tirer un sourire, comme elle arrive si souvent à le faire. C’est dingue, elle arrive à me faire douter de tout, à me mettre en colère et pourtant en une seconde elle est capable de tout changer. Et lorsqu’elle relève le visage vers moi, je me penche un peu pour venir rencontrer ses lèvres. Je ferme les yeux quelques secondes pour profiter de ce moment de calme. “Can we try not to fight tonight? And just enjoy diner and a movie?” Je lui demande avant venir prendre sa main et de l’entrainer vers le salon. Les choses semblent être calme, pour le moment.
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| | | | (#)Dim 21 Fév 2021 - 13:24 | |
| how did we lost each other along the way? (ft. @Matthias Calloway )
Le ton monte entre eux lorsque Matthias ferme son ordinateur d’autorité, elle s’énerve mais bien sûr qu’il a réponse à tout, il la connaît sa femme et son obsession pour son travail. “Please, you’re the queen of saving every ten seconds.” Elle lève les yeux au ciel parce qu’il a visé juste bien entendu, mais ça ne l’empêche pas d’être en colère, elle n’apprécie pas que quiconque touche à son bureau, à son ordinateur, c’est son territoire ici et il est sacré. Elle finit par abdiquer cependant, et rouvre son ordinateur pour l’éteindre correctement, non sans lancer une nouvelle pique à son époux sur ce qu’il vient de se permettre de faire. Elle sent Matthias s’agiter dans son dos, il se retient d’ajouter des reproches aux siens, elle le sait, ils se connaissent bien et ce n’est ni leur première ni leur dernière dispute du genre. Mais lorsqu’elle se retourne vers lui c’est surtout de la souffrance qu’elle voit dans son regard et son agacement est bien vite remplacé par la culpabilité et le besoin impérieux de se faire pardonner et de lui redonner le sourire au plus vite. Les mots qu’il prononce la mettent face à ses contradictions et lui font mal, bien sûr qu’elle veut passer du temps avec lui, c’est simplement devenu compliqué entre eux sans même qu’elle ne sache pourquoi. “Well then show it better…” répond-t-il penaud alors que les doigts de Jean caressent sa joue. Jean baisse les yeux, honteuse, elle le sait qu’il fait bien plus d’efforts qu’elle, elle s’excuse d’être la pire femme qu’il aurait pu épouser, elle en est consciente qu’elle ne le mérite pas. Elle se blottit contre lui et il l’enlace à son tour, déposant un baiser sur son front. “Please don’t say that, I hate when you say that and you know it’s not true.” Mais il a beau dire ce qu’il veut, elle ne changera pas d’avis, elle sait que des deux c’est elle qui provoque la plupart de leurs disputes et qu’elle ne fait pas assez attention à lui, elle le délaisse au profit de n’importe qui d’autre ou de n’importe quelle activité professionnelle. « I mean it though… I’m sorry... » … for not being enough. For not being able to make you happy. Ça devrait être si facile pourtant, il n’y a pas plus facile à aimer que Matthias, il est parfait. Vraiment, c’est elle le problème, elle a un problème, quelque chose ne va pas chez elle pour qu’elle foute tout en l’air avec lui comme ça. Elle sent son cœur se serrer à nouveau, mais elle ne veut pas partir dans le mélodramatique et gâcher encore plus la soirée qu’il a prévu pour elle. Alors elle se détache doucement de lui pour lui dire qu’elle l’aime et se hisse pour réclamer un baiser qu’il lui offre avec un sourire. C’est de nouveau tout doux entre eux, il lui pardonne bien trop vite et facilement. Ce baiser est réconfortant, comme un chocolat chaud sous un plaid par une soirée d’hiver, ou comme une vieille habitude que l’on retrouve avec nostalgie. “Can we try not to fight tonight? And just enjoy diner and a movie?” dit-il dès que leurs lèvres se séparent et Jean pince les siennes, se sentant encore coupable d’avoir gâché sa jolie surprise. « Yes, of course, love. I’m sorry, I don’t even have a present for you... » Son cadeau ça aurait pu être de ne pas faire de difficultés à le rejoindre, mais c’est trop tard pour cela. Elle le laisse lui prendre la main et elle le suit dans le salon, s’efforçant de ne pas se retourner pour jeter un dernier coup d’œil à son ordinateur et vérifier qu’il s’est bien éteint correctement. Alors qu’ils traversent la maison, les doigts enlacés, Jean jette un œil à leur télévision : « You planned a movie night ? That’s so sweet. » Et dire que c’est exactement de ce dont elle avait envie, et dire qu’elle a pensé qu’il avait planifié tout ça dans le but qu’ils fassent l’amour... Elle ne peut plus lui prêter ces intentions et cette préméditation quand il sait très bien que le soir, elle finit systématiquement par s’endormir devant un film et qu’il doit la porter dans leur lit. Ils arrivent dans la salle à manger et Jean voit tout de suite le bouquet de fleurs et les verres de vin qui l’attendent depuis plus d’une heure. Elle s’approche et saisit le bouquet pour l’admirer et en humer les parfums sucrés. Il est magnifique, uniquement avec des fleurs blanches, des lys, des fleurs de tiaré et des buddleia, toutes ses fleurs préférées. « It’s breathtaking. I love it. » et elle dépose ses lèvres à nouveau sur celles de son mari avant de se dégager, peut-être un brin trop tôt, pour aller attraper un vase, le remplir d’eau et commencer à couper les pointes des tiges pour que le bouquet soit joliment mis en valeur. Elle galère quelque peu car l’évier est plein de la vaisselle utilisée par Matthias pour préparer le dîner. « What’s for dinner, then ? I see that you litteraly used every utensil we got in the kitchen ! » C’est une plaisanterie, peut-être une petite pique aussi, bien cachée derrière son ton enjoué, parce qu’il fait toujours ça quand il cuisine Matthias, il en met partout et il déteste faire la vaisselle, alors il laisse traîner. Jean est loin d’être une fée du logis, mais la vaisselle c’est souvent elle qui s’en charge. |
| | | | (#)Dim 21 Fév 2021 - 15:29 | |
| | | ► how did we lost each other along the way?
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Je vois bien qu’elle est sur le point de s’énerver Jean, qu’elle est sur le point de me faire une réflexion lorsque je viens fermer le pc portable qui se trouve devant elle. Elle me fusille du regard et je préfère l’ignorer alors qu’elle aussi semble se mordre la langue pour ne pas répondre et m’envoyer chier une nouvelle fois. Je n’arrive même plus à me rappeler comment les choses sont devenues comme cela entre nous. Lorsqu’on s’est mis en couple, que l’on s’est marié tout allait bien, on s’entendait à merveille, on rigolait souvent. J’étais vraiment heureux. Je ne dis pas que je ne le suis plus, parce que je suis heureux avec Jean, mais tout semble s’écrouler sans que l’on ne puisse rien y faire. Quelques mois après notre mariage seulement, du jour au lendemain, les choses ont commencé à changer et je ne crois qu’aucun de nous deux ne sait vraiment pourquoi ou comment cela est arrivé. Des fois qu’on se prend la tête il faut toujours que l’un s’excuse pour que les choses s’arrangent. Cette fois ci c’est Jean qui prend les devants après ma remarque. Je fais des efforts, j’essaye et malgré la communication, j’ai l’impression que rien ne marche. Elle finit par se lever et vient passer ses bras autour de moi et je ne peux m’empêcher de faire de même. Je n’arrive jamais à le lui en vouloir, même lorsqu’on sait parfaitement tous les deux que c’est elle qui a commencé l’argument. Tout comme elle ne m’en veut jamais lorsque je suis celui qui déclenche une dispute. Je dépose mes lèvres sur le dessus de sa tête. Et elle dit quelque chose qui me fait soupirer Jean. Elle dit, encore une nouvelle fois qu’elle est la pire des femmes et qu’elle ne mérite pas. Je déteste quand elle dit ce genre de chose, parce qu’en réalité j’ai l’impression que c’est moi qui ne mérite pas de l’avoir, que c’est moi qui ne dois pas faire les choses assez bien pour qu’elle s’éloigne et qu’on se dispute de la sorte. “I mean it though… I’m sorry...” Je lui adresse un léger sourire. “I know… It’s okay.” Je lui réponds en venant déposer un baiser sur le bout de son nez. C’est notre truc à nous ca, quand on se réconcilie.
Ses lèvres se posent sur les miennes et je viens rapidement caresser sa joue. Pas de dispute ce soir, au moins le temps de dîner ensemble et de se faire un film, c’est ce que je lui demande parce que je n’ai pas la tête, ni le cœur, pour une prise de tête. On le fait déjà bien trop souvent et cela commence vraiment à me peser. “Yes, of course, love. I’m sorry, I don’t even have a present for you...” Je secoue la tête et viens replacer une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. “I don’t need anything babe, just you.” Je lui souris avant de prendre sa main pour l’entrainer au sol ou j’ai mis une petite ambiance sympa. Pas romantique à deux cent pourcent, mais juste assez pour que ca soit un peu mignon. “You planned a movie night ? That’s so sweet.” “Hmm hmm, and you’re in charge of picking. You can even put on of your cheesy movie that you love so much.” Je lui réponds en l’attirant vers la salle à manger.
“It’s breathtaking. I love it.” “Yeah? Because I really wanted to do something nice but not to cheesy.” J’aime faire de petites attentions, et je tente d’être romantique, un peu, mais je ne suis pas encore au top pour cela. J’apprends. Elle vient une nouvelle fois déposer ses lèvres sur les miennes avant de venir saisir le bouquet de fleurs que j’ai posé à sa place. Ses fleurs préférées, du moins, j’espère que je ne me suis pas trompé. “All your favorites.” Elle va chercher un vase et j’en profite pour venir ouvrir la bouteille de vin. “What’s for dinner, then ? I see that you litteraly used every utensil we got in the kitchen !” Je jette un coup d’oeil à levier qui déborde un peu de plat et d’ustensil en tout genre avant de reposer mon regard sur la blonde. “Eh, you’re not suppose to pick behind the scene, so… Eyes on the table, and the flowers.” Je lui dis en riant un peu. Je déteste faire la vaisselle. Je viens lui tirer sa chaise pour qu’elle prenne place alors que je vais chercher le plat et le pose au milieu de la table. “I made vegan enchiladas, Itziar gave me the recipe, but I don’t know how it’s gonna be.” Je lui dis en prenant place en face d’elle. Je lui en mets une dans son assiette puis une dans la mienne. Je saisis mon verre et le temps vers Jean. “To us?”
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| | | | (#)Mer 24 Fév 2021 - 3:44 | |
| how did we lost each other along the way? (ft. @Matthias Calloway )
Elle s’excuse Jean, elle se rend compte toujours trop tard qu’elle a dépassé les bornes et aujourd’hui ne fait pas exception. Elle lui a fait ressentir qu’elle ne voulait pas passer de temps avec lui et même s’il y a une part de vérité là-dedans, elle ne se l’avoue pas et ça lui brise le cœur qu’il puisse le penser. Elle se sent tout bonnement horrible en seulement quelques mots et un regard à son époux, elle le sert dans ses bras, le rassure, ils s’embrassent et elle s’excuse encore une fois. “I know… It’s okay.” lui dit-il avec un mince sourire et il dépose un baiser sur son nez. Cela scelle leur réconciliation comme toujours et elle lâche un petit rire attendri. Ils retrouvent leurs réflexes de couple alors qu’elle dépose ses lèvres sur les siennes et qu’il caresse sa joue du bout de ses doigts, c’est tendre et rassurant, alors pourquoi ne peut-elle se défaire de cette sensation que ces gestes n’ont pas la saveur qu’ils devraient avoir ? Elle lui promet une soirée sans dispute et s’excuse de n’avoir rien à lui offrir en cette soirée de Saint-Valentin. “I don’t need anything babe, just you.” Il a toujours les mots qu’il faut, ces mots qui la touchent en plein cœur mais de manière si douloureuse. Why can’t I ? Why can’t I just need you ?Elle le suit dans le salon, comblée de savoir qu’elle s’endormira contre lui dans le canapé devant un film. “Hmm hmm, and you’re in charge of picking. You can even put on of your cheesy movie that you love so much.” Elle fait une petite moue faussement vexée et proteste en se retenant de rire : « They’re not cheesy ! » Mais bien sûr que si, ils le sont. Jean a beau avoir des préoccupations autrement plus importantes que le romantisme et l’amour dans la vie, lorsqu’il s’agit de regarder un film, elle veut déconnecter des malheurs du monde, des guerres, des famines, des maltraitances et discriminations. Tout ce qu’elle veut voir, c’est une histoire d’amour niaise à souhait et y admirer l’adoration dans les yeux des acteurs quand ils regardent l’être aimé. Sans se l’avouer, elle les vit par procuration ces histoires d’amour, ces films sont comme un miroir déformant dans lequel elle fait refléter de force son propre mariage, se convainquant qu’ils sont aussi amoureux que ces couples de cinéma. Ironique, puisque ces couples sont encore plus faux que le leur, issus d’un script comme celui que Jean s’efforce de suivre pour rentrer dans les cases que la société attend qu’elle occupe. Mais le déni est puissant et Jean ne voit pas du tout cela, elle se prépare simplement à passer une soirée en amoureux avec son mari et elle sait déjà quel film elle veut regarder : « Leslie talked to me about a rom-com from last year. She says it’s really good. It’s called Loving You* ». A vrai dire elle n’en sait pas beaucoup plus sur ce film, elle fait simplement confiance aux recommandations de son amie. Matthias n’aura probablement aucun mal à trouver le film sur leur service de film à la demande. Son époux l’entraîne dans la salle à manger et elle s’extasie sur le bouquet de fleurs blanches qu’il a dégotté pour l’occasion. “Yeah? Because I really wanted to do something nice but not to cheesy.” « It’s perfect. » confirme-t-elle avant de l’embrasser. “All your favorites.” « You’re my favorite. » dit-elle avec un petit sourire malicieux avant de s’éclipser dans la cuisine pour mettre les fleurs dans un vase. Il la suit et entreprend d’ouvrir une bouteille de vin tandis que Jean constate le carnage dans la cuisine avec l’évier qui déborde de vaisselle. “Eh, you’re not suppose to pick behind the scene, so… Eyes on the table, and the flowers.” Elle rit avec lui et abdique : « Yes, sir. Okay, sir. » Elle s’inquiétera de la vaisselle à faire demain. Les fleurs sont dans leur vase et elle va les déposer en bout de table, elles sont vraiment sublimes. Jean se retourne vers son époux et lui adresse un regard tendre avant de se glisser sur la chaise qu’il a reculée pour elle. « You’re such a gentleman tonight. » Elle se croirait justement dans un de ces films cheesy qu’elle affectionne tant et elle se dit qu’elle a tout de même une chance inouïe de l’avoir. Il ramène un plat présentant une sorte de gloubiboulga non identifié couvert de sauce qu’il place au centre de la table. Elle ne peut s’empêcher de lever un sourcil en essayant de deviner de quoi il s’agit. “I made vegan enchiladas, Itziar gave me the recipe, but I don’t know how it’s gonna be.” Ah ! Cela rassure un peu Jean sur la qualité du plat, premièrement parce qu’il a suivi une recette d’Itziar qui est bien plus douée en cuisine qu’eux deux réunis, et puis aussi car les enchiladas, c’est toujours moche, donc le visuel « bouillie » ne veut pas dire qu’il a raté. « It smells really good ! » commente-t-elle avec sincérité quand elle se retrouve avec son assiette remplie. Elle saisit son verre de vin en même temps que son mari et le lève. “To us?” Les verres tintent doucement l’un contre l’autre. « To us ! » lui sourit-elle. Puis elle porte le verre à ses lèvres et boit une grande gorgée de vin comme pour se donner du courage avant de goûter la nourriture préparée par son époux. C’est la première fois qu’il tente cette recette, alors elle craint que ce ne soit pas une réussite, mais elle ne lui reprochera jamais, ils en riront simplement. Elle espère juste que ce sera mangeable et qu’ils n’auront pas à commander une pizza. Elle saisit ses couverts et prépare une bouchée sur sa fourchette : « Drum rolls, please... » plaisante-t-elle en jetant un regard sérieux à Matt. Puis, elle enfourne la nourriture dans sa bouche et commence à mâcher. Suspense. - *:
Ce film n’existe pas, il est inventé par mes soins. Il sera décrit le moment venu, surprise
- Résultat du dé:
Win : C’est délicieux, c’est parfait, c’est presque un miracle. « Oh my god ! Who are you and what have you done of my husband ? It’s to die for ! » So close : C’est un peu trop salé et cela gâche un petit peu le goût général, dommage. Mais c’est tout de même mangeable et en se rinçant la bouche au vin régulièrement, ça passera tout seul. « Not bad, honey. For a first, I’m impressed ! » Fail : C’est pâteux et sec à la fois, les haricots rouges sont mal cuits apparemment, ça colle au palais et le goût est étrangement amer. Jean ne peut retenir une grimace mais elle s’efforce de ne pas recracher le tout dans son assiette. Elle avale avec peine, se rince la bouche avec une grande gorgée de vin et offre un sourire sincèrement désolé à son mari : « I think I never ate something that awful… I’m sorry honey... » et elle part d’un fou rire un peu nerveux dans lequel elle espère qu’il la suivra.
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| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31459 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Mer 24 Fév 2021 - 3:44 | |
| Le membre ' Jean Atwood' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'dé action' : |
| | | | (#)Mar 16 Mar 2021 - 10:20 | |
| | | ► how did we lost each other along the way?
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Ce n’est pas facile un mariage, ce n’est jamais facile je crois mais plus le temps passe et plus je me demande si c’est censé être aussi dur tous le temps, si c’est censé demandé autant d’effort que cela soit de mon côté ou de celui de ma femme. Je l’aime Jean, elle aura toujours une place spéciale dans ma vie, quoi qu’il arrive, mais des fois j’aimerais que les choses soient plus faciles, tellement plus faciles. J’aimerais pouvoir me réveiller le matin sans me demander sur quoi nous allons nous prendre la tête ce jour là. J’aimerais ne pas avoir peur de me dire qu’elle finira peut être un jour par partir pour de bon. J’ignore si je suis un bon mari, j’ignore même ce que c’est d’être un bon mari sans doute, mais je fais de mon mieux. Je fais ce que je pense être le mieux. Je tente d’être là pour elle, d’avoir de petites attentions, de faire les choses comme je le dois surement mais des fois j’ai l’impression que ce n’est pas assez. Alors nous voilà une fois de plus prêt à nous prendre la tête, parce qu’elle est lancé dan son boulot et que je deviens un peu trop impatient, fermant, sans lui demandé, son ordinateur. Mais elle finit par s’excuser Jean, par réaliser qu’elle ne fait surement pas assez d’effort et elle en vient même à se dénigrer comme elle le fait, et cela ne me plait pas. Je fronce les sourcils et lui rétorque de ne pas dire cela. Non je n’aime pas l’entendre penser ce genre de choses, penser qu’elle n’est pas assez bien alors que je suis certain du contraire. Elle s’exclame alors ne pas avoir de cadeaux pour la saint valentin et je lui avoue n’avoir besoin de rien, parce que c’est la simple vérité.
Je finis alors par l’entrainer vers le salon alors qu’elle semble enfin accepter l’idée de passer un peu de temps avec moi, au moins le temps de diner et d’un film. Je ne manque d’ailleurs pas de lui faire comprendre qu’elle pourra même choisir l’un de ses films cheesy qu’elle aime temps. “They’re not cheesy !” Je laisse échapper un rire et déposer un baiser sur sa tempe. “Right, not cheesy aaaat all.” Je lui répond pour l’embêter un peu alors que la tension entre nous deux semble redescendre un peu, à mon plus grand soulagement. “Leslie talked to me about a rom-com from last year. She says it’s really good. It’s called Loving You*” Je lui adresse un sourire tendre. “We could watch that if you want.” Je lui répond, n’étant pas vraiment compliqué lorsqu’il s’agit de laisser Jean choisir un film. Après tout, elle me fait regarder les siens et moi je lui demander toujours son avis lorsque je réalise un nouveau film, même si ce n’est pas son style.
“It’s perfect.” Ajoute la blonde alors qu’elle s’extasie sur le bouquet de fleurs. Elle semble moins tendu d’un coup, et cela me fait du bien à moi aussi. “You’re my favorite.” Je lève les yeux au ciel alors qu’elle s’échappe dans la cuisine pour aller chercher un vase et que j’en profite pour verser deux verres de vins. Mais bien sur, à en passer par la case cuisine, elle remarque rapidement les ustensiles qui traine dans l’évier. Je suis bien connu pour ne pas être le meilleur pour ranger lorsque je tente de faire la cuisine. Sur un trait d’humour, je lui dis alors de ne pas regarder le désastre et je me promet de le ranger plus tard. “Yes, sir. Okay, sir.” Et puis c’est à moi de venir tirer la chaise de la blonde pour qu’elle y prenne place avant de m’installer face à elle. “You’re such a gentleman tonight.” “I’m not all bad you know, I have my good moments.” Je ne suis pas parfait, ca c’est certain en tout cas. “It smells really good !” Ajoute ma femme alors que je viens server les deux assiettes qui se trouvent devant nous. Ca sent bon oui, et j’espère que cale est aussi bon que l’odeur. Je lui adresse un sourire tendre en venant relever mon verre et le mettre vers la belle jeune femme face à moi. “To us !” Je viens trinquer avec elle, venant doucement faire entrechoquer nos verre avant de venir boire une gorgée de vin.
“Drum rolls, please...” Dit-elle alors qu’elle met sa première bouchée dans sa bouche et que je fais de même. Il ne faut que quelques secondes pour qu’elle ne grimace Jean, et je ne peux pas lui en vouloir vu le gout du plat. C’est pâteux, sec et définitivement pas du tout une grande réussite. Je grimace à mon tour et avale la bouchée avant de boire une grande gorgée de mon verre de vin. “I think I never ate something that awful… I’m sorry honey...” Je ris un peu à mon tour. “No, you’re right, this is a disaster…” Je laisse retomber ma fourchette. “I’m sorry babe. But next time I want to try to cook for you, please, tell me not to do it. Otherwise I’m really gonna end up killing you by accident.” J’ajoute avec un léger rire. Heureusement que je ne me vexe pas facilement. “Let’s order something. You can pick whatever you want.”
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| | | | (#)Mer 17 Mar 2021 - 21:11 | |
| how did we lost each other along the way? (ft. @Matthias Calloway )
Le calme après la tempête, comme toujours. Ils s’affrontent, puis s’excusent dès qu’ils sentent avoir dépassé les limites et finalement, essayent de tout faire oublier en se couvrant de regards et de gestes tendres. Jean est rongée par la culpabilité d’avoir provoqué cette dispute parce qu’elle ne voulait pas mâcher son travail, mais aussi par peur de se retrouver en tête à tête avec son mari. Elle a l’impression qu’elle ne sait plus faire, qu’elle n’a peut-être même jamais vraiment su être sa femme. Pourtant, ils ne sont pas si mal assortis, ils arrivent même à s’apporter beaucoup de positif quand les astres s’alignent correctement. Jean ne se voit pas vivre sans lui et pourtant, elle n’arrive pas vraiment à vivre avec lui. Mais elle chasse toutes ces pensées qui troublent son esprit, c’est la Saint-Valentin, il a réussi à lui faire lâcher son ordinateur et ils sont en train de s’embrasser, blottis l’un contre l’autre. Il a prévu une soirée pour tous les deux, il a cuisiné même, alors il faut juste qu’elle arrête de chercher à compliquer les choses et qu’elle profite de l’instant tout simplement. Et bien souvent, une fois qu’elle le décide, ils passent de très bons moments, il est parfait Matthias, la plupart du temps. Elle le suit dans le salon et à l’annonce du programme elle se détend encore davantage. Une soirée film c’est exactement ce dont elle avait envie, à croire qu’il a lu dans ses pensées. Ils parlent du film qu’ils vont regarder et comme bien souvent, il lui laisse le choix alors même que c’est lui dont c’est le métier. Il sait bien qu’elle raffole de films à l’eau de rose et si elle proteste c’est pour la forme, elle sait tout à fait qu’ils sont cheesy, ses films préférés. Elle propose un film dont lui a parlé Matthias. “We could watch that if you want.” Elle acquiesce : « Yes, I do. I think she said it’s on Netflix... » ce qui leur évitera d’avoir à le louer sur la plateforme digitale qu’ils utilisent. Jean fait un tour dans la cuisine pour mettre le magnifique bouquet de fleurs dans un vase et elle ne peut s’empêcher de commenter l’état de l’évier qui déborde d’ustensiles sales. Mais Matthias la remet bien vite sur les rails de leur soirée, ils verront plus tard pour le récurage de la cuisine. Elle le laisse lui tirer la chaise pour qu’elle y prenne place après avoir déposé le vase sur la table. “I’m not all bad you know, I have my good moments.” Jean le prend comme une petite pique assassine, comme un rappel qu’elle n’arrive jamais à se contenter de ce qu’il lui offre, qu’elle ne sait que lui faire des reproches… Elle sent la culpabilité lui retomber sur les épaules et elle lui saisit la main au passage, avant qu’il ne file pour leur remplir leur assiettes : « You’re not bad at all, honey... » Et elle relâche sa main en le laissant servir le plat qu’il a confectionné avec amour, elle n’en doute pas une seconde. Ils trinquent et la gorgée de vin lui redonne une certaine contenance, elle retrouve le sourire, ravalant sa culpabilité, et considère l’assiette appétissante se trouvant désormais devant elle. Elle met un peu de suspense dans sa première bouchée et il goûte en simultané. Ils réalisent en même temps que le plat n’a d’agréable que l’odeur, le goût et la texture sont affreux et elle peine à avaler tout comme son mari, ils se jettent tous deux sur le vin et elle le regarde d’un air désolé, se mord la lèvre pour se retenir de rire en lui avouant qu’elle n’a jamais rien mangé d’aussi horrible. Puis n’y tenant plus, elle part d’un rire nerveux, son rit également mais un peu seulement, il doit être affreusement déçu que ces heures de cuisine n’aient donné même s’il essaye de le cacher, alors Jean ferme la bouche et ravale ses ricanements. “No, you’re right, this is a disaster…” ils reposent leurs couverts et Jean observe la jolie table qu’il a dressé pour eux. « But it’s the sweetest disaster ever... » tente-t-elle avec un sourire attendri pour amoindrir cet échec culinaire cuisant. “I’m sorry babe. But next time I want to try to cook for you, please, tell me not to do it. Otherwise I’m really gonna end up killing you by accident.” Elle accompagne son léger rire par le sien et repousse sa chaise pour venir se placer derrière lui et l’enlacer. Penchée sur sa chaise, ses mains glissant le long de son torse pour aller se loger contre ses abdominaux, son menton venant se poser au creux de son cou, elle dépose un baiser sur sa mâchoire : « Don’t worry about me, I’m not that weak. And no, I’m not going to stop you if you try this again… I can’t wait to taste another masterpiece like this one... » plaisante-t-elle, essayant de maintenir l’ambiance légère et sachant très bien que le souffle de son rire allait faire des chatouilles dans le cou de son mari. “Let’s order something. You can pick whatever you want.” Elle se redresse et s’éloigne de Matthias pour attraper son téléphone abandonné sur un meuble non loin. « What do you think about that Lebanese place up in Fortitude Valley ? Their falafels are to die for... » Elle pianote sur son écran et commande bien vite le menu vegétalien composé d’houmous, de caviar d’aubergine, de feuilles de vigne, de falafels bien entendu et de toute une liste de mets délicieux sans aucune trace de produit animal. Une fois la commande passée, Jean voit apparaître la notification d’un sms, il est tard, on est dimanche mais il s’agit d’un de ses contacts sur une des affaires sur lesquelles elle travaille, un contact qui lui envoie toujours des messages à des heures indues. Elle jette un regard rapide à son mari pour vérifier qu’il n’est pas en train de la surveiller et elle s’éloigne légèrement faisant mine d’être toujours en train de commander leur repas. Elle ouvre le message et il lui demande de l’appeler sans plus d’information. Il a simplement dit que c’était urgent. Elle regarde son mari à nouveau et annonce : « I’m going to the bathroom… I’ll be right back, love... » Et la voilà qui va s’enfermer dans les toilettes pour rappeler son informateur avec lequel elle se met à chuchoter en espérant que son époux ne remarquera rien. Finalement, ça n’avait rien d’urgent et les informations n’ont rien d’inédites, mais Jean n’a pas pu résister bien entendu et elle passe finalement plusieurs minutes à réussir à se défaire de son interlocuteur qui commence à lui raconter sa vie et qu’elle n’ose pas couper. Cela fait bien dix minutes qu’elle est enfermée là quand elle réussit à enfin lui couper la parole : « Thank you very much John, but as I said I already know all of that. But it’s very sweet of you to have thought about me and don’t hesitate if there’s something new, okay ? Now, it’s sunday, it’s late I need to go, okay ? » Il approuve mais repart aussitôt à commenter ce qu’il doit faire le lendemain. Jean pince les lèvres et elle se force à le couper une deuxième fois : « Best of luck for tomorrow then, I really have to hang up. Bye John… Yes you too. Bye... Yep… I know… Talk to you later. Bye again. » Et elle s’empresse de raccrocher avant qu’il n’ajoute quelque chose. Super, Matthias aura sûrement noté son absence prolongée et tout ceci pour un bénéfice proche de zéro, ce coup de fil n’aura servi à rien. Elle tire la chasse comme si cela pouvait encore faire illusion et elle ressort en claironnant : « The delivery should be here in ten minutes... » et elle se dirige vers son verre de vin qu’elle avait abandonné. « By the way, what’s up with your movie ? » s’empresse-t-elle de demander avant même de regarder si Matthias a l’air fâché qu’elle lui ait faussé compagnie pendant une douzaine de minutes. Ils sont tous les deux passionnés par leur métier, s’ils parlent de cela, il n’y aura probablement pas de blancs dans la conversation. |
| | | | (#)Lun 22 Mar 2021 - 10:55 | |
| | | ► how did we lost each other along the way?
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Il y a toujours ces moments difficiles avec Jean, ceux qui me font douter de notre mariage, de notre couple, du fait que nous sommes ensemble. Il y a toujours ces disputes, ces prises de tête qui amènent le doute, mais il y a ensuite toujours la réconciliation. Ce moment ou l’un de nous s’excuse, ou l’autre prend sur lui et ou la seconde d’après c’est comme si tout était oublié, comme si la dispute précédente n’avait plus de sens. Cela fait des années que c’est ainsi avec elle, que nous fonctionnons de la même manière et, encore une fois, ce soir en est la preuve. Il me faut du temps pour lui faire lâcher son boulot, pour que l’on puisse passer un moment ensemble, mais au final elle se retrouve les bras enrouler autour de mon torse et ses lèvres délicatement posées les miennes. Oui je l’aime Jean, je ne sais pas exactement de quelle manière, j’ai arrêté de me poser la question, mais je suis certain que sans elle ça ne serait pas pareil. Elle est essentielle à ma vie, je le sais. J’ai besoin d’elle à mes côtés d’une manière ou d’une autre. Ne voulant pas partir dans une énième dispute et visiblement décidé à tous les deux faire des efforts, je l’entraine alors vers le salon et lui annonce qu’elle aura le droit de choisir un de ses films à l’eau de rose pour après notre dîner. “Yes, I do. I think she said it’s on Netflix...” J’hoche la tête une nouvelle fois et viens alors lui tirer la chaise pour qu’elle y prenne place. Je ne suis pas un grand romantique, du moins je ne pense pas, mais je prends toujours soin d’avoir de petites attentions envers ma femme. Elle me remercie en notifiant que je suis un ‘gentleman’ ce soir et je ne peux m’empêcher de lui faire remarquer que je ne suis pas si terrible que ca. Ce n’est pas un reproche, loin de là. “You’re not bad at all, honey...” Je lui offre un sourire tendre, préférant ne pas répondre pour ne pas repartir dans un énième argument.
Assis en face l’un de l’autre je nous sers une part de lasagnes. Aux premiers abords elles ont l’air bonnes, mangeable et pas trop cramé. La première bouchée en bouche nous remarquons immédiatement tous les deux que ce n’est pourtant que l’odeur qui est agréable. Le goût est infect. J’attrape mon verre de vin, en même temps que ma femme et un simple regard me fait comprendre que ce n’est définitivement pas ce soir que je serais devenu un grand cuisinier. Je laisse échapper un léger rire en reposant mon verre de vin et en relevant le regard vers ma femme. C’est un désastre. “But it’s the sweetest disaster ever...” Je lui adresse un léger sourire avant de m’excuser et de lui faire promettre de ne plus jamais me laissé aux fourneaux. Ca ne semble pourtant pas si difficile que cela quand on voit la recette, mais je trouve quand même le moyen de ne pas savoir cuisiner. J’observe Jean se lever pour venir se placer derrière moi et venir passer ses bras autour de mon torse tout en nichant son visage dans mon cou. Mes mains viennent se place délicatement sur les siennes et un sourire se colle sur mes lèvres. “Don’t worry about me, I’m not that weak. And no, I’m not going to stop you if you try this again… I can’t wait to taste another masterpiece like this one...” Je laisse échapper un léger rire. “I know you’re not weak.” Je fais cependant remarquer, parce que c’est bien l’une des dernière chose que je pense de Jean. Elle rit dans mon cou et je me tourne alors vers elle pour venir rapidement déposer un baiser sur ses lèvres avant de proposer de commander quelque chose. “What do you think about that Lebanese place up in Fortitude Valley ? Their falafels are to die for...” “Yeah sounds perfect babe.” Je lui réponds alors qu’elle saisit son telephone pour prendre la commande. J’en profite pour empiler les assiettes, laissant seulement nos verres de sortis. “I’m going to the bathroom… I’ll be right back, love...” “Okay.” Je réponds simplement alors qu’elle s’éloigne, la tête toujours baissée sur son téléphone.
Je profite des quelques minutes d’absence de Jean pour débarrasser la table, ranger les assiettes dans le lave-vaisselle et vider le plat de lasagnes dans la poubelle. J’en aurais bien donné un bout à Nanka allongée dans un coin du salon, mais pas la peine d’aller l’empoisonner elle aussi. N’ayant toujours autant signe de Jean je décide de ranger un peu la cuisine, cela m’évitera surement une remarque et surement une dispute aussi. Une fois tout ranger je jette un coup d’œil à l’horloge, cela fait un moment qu’elle est partie Jean. Je fronce les sourcils et m’apprête à aller voir si elle va bien mais elle apparait à ce moment-là. “The delivery should be here in ten minutes...” “Good, because I’m starving!” Je lui réponds. “Are you okay? You stayed in the bathroom quite a while.” Je lui demande alors sur un ton un peu inquiet. Je connais Jean après tout.
“By the way, what’s up with your movie ?” Demande la blonde comme pour changer de sujet, et je décide de suivre. “Which one? The one that came out this summer or the one I’m working on?” Je lui demande. Depuis la sortie de ‘Lion’ qui a connu une succès immense, je me suis concentré sur l’écriture d’un nouveau scénario, quelque chose d’assez nouveau d’ailleurs. Un dessin animé. Je n’aurais jamais pensé me lance dans une telle chose mais pourtant c’est le cas, et j’ai hâte de commencer à vraiment travailler dessus. “I’ll have to show you what I wrote. I might need you advice on a thing or two.” Parce qu’en tant que journaliste Jean a toujours un regard un peu critique sur les choses et c’est une véritable atouts pour moi dans ma branche de travail.
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| | | | (#)Mer 24 Mar 2021 - 20:17 | |
| how did we lost each other along the way? (ft. @Matthias Calloway )
Matthias laisse le champs libre à Jean pour choisir le film devant lequel ils finiront la soirée. Un repas et un film sur Netflix, ça reste le meilleur scenario possible pour cette Saint Valentin que la journaliste avait totalement oubliée. Finalement, les époux prennent place autour de la table joliment dressée par Matthias et désormais ornée du sublime bouquet que Jean a placé dans un vase. Jean s’efforce de ne plus penser à son travail et de se concentrer sur un de ces trop rares moments où ils prennent le temps d’être ensemble malgré leur nature, à tous les deux, de travailleurs acharnés. Le plat concocté par Matthias n’a malheureusement de délicieux que l’apparence et ils le réalisent en simultané. Ils rient de cet échec mais Jean se sent rapidement mal d’y avoir été aussi fort dans son jugement du plat. Bien sûr qu’elle a mangé pire que cela, elle a bien dû manger des plats cuisinés par elle-même et elle a très certainement fait pire à de nombreuses occasions. Elle se lève et vient enlacer son mari en protestant sur sa décision de ne plus jamais rien cuisiner, qu’il y aurait-il de divertissant s’ils ne continuaient pas à massacrer la nourriture en se disant à chaque fois que ce serait la bonne ? “I know you’re not weak.” dit-il avant de tourner la tête pour lui voler un baiser qu’elle lui consent sans résister. Puis ils se détachent et Jean propose de commander libanais. “Yeah sounds perfect babe.” confirme-t-il tandis qu’elle est déjà en train de sélectionner le festin qu’ils vont pouvoir dévorer sans risque pour leur estomac. Mais bien entendu, un message attire son attention et elle prétexte un tour aux toilettes pour aller passer un coup de fil professionnel, ce qui mettrait probablement Matthias en colère et il aurait raison. “Okay.” dit-il et elle l’entend s’occuper de débarrasser la table tandis qu’elle s’éloigne. Elle est incapable de lâcher prise avec ce boulot, il n’y a pas grand-chose d’autre qui compte autant pour elle et elle sait qu’elle se montre injuste envers Matthias, mais c’est pourtant la réalité. Après un appel interminable et désespérément inutile, Jean réapparaît dans le salon, l’air de rien alors qu’elle s’est absentée un peu trop longtemps pour que cela passe inaperçu. Elle annonce le délai de livraison affiché sur son téléphone : “Good, because I’m starving!” Elle range son téléphone dans la poche arrière de son pantalon en espérant que son informateur en mal d’attention ne l’appellera pas à nouveau ce soir. “Are you okay? You stayed in the bathroom quite a while.” Busted. Quoique, il a l’air surtout inquiet, comme s’il avait réussi à la rendre malade avec une simple bouchée de ses enchiladas vegan. « I’m okay, don’t worry… I just… zoned out... » Elle aurait pu mentir en prétextant avoir mal au ventre mais elle ne veut pas qu’il se fasse du soucis pour elle. Alors, elle ment tout de même, plus ou moins car elle reste surtout très vague, pas sûr qu’il avale le fait qu’elle ait passé dix minutes à rêvasser dans les toilettes. Il la connaît après tout, il sait bien qu’à chaque occasion, elle ouvre ses mails sur son téléphone et perd la notion du temps. Alors l’Irlandaise tente de changer de sujet en dirigeant la discussion vers le travail de son mari, elle lui demande ce qu’il en est de son film. “Which one? The one that came out this summer or the one I’m working on?” Jean lâche un petit rire tendre : « I obviously know what’s up with Lion, I’m reading every single article or comment about it. I’m super proud of you, you know, maybe I haven’t told you enough. » Jean lit la presse de manière excessive, elle veut tout savoir sur tout, c’est une manière de ne rater aucune actualité mais aussi de surveiller ce qu’il se joue dans les médias en son absence, de voir quels confrères finissent à la une notamment… Pour les retours et critiques sur le film de son mari, elle s’est carrément mis plusieurs alertes google pour ne rien manquer. Elle est fière car ce film est un succès, mais surtout parce qu’il est magnifique, poignant et qu’il aborde de vrais sujets. Sa question concernait bien sûr son projet en cours, le dessin animé, il ne lui a pas dit grand-chose à ce sujet encore, il bosse sur le scenario pour l’instant. “I’ll have to show you what I wrote. I might need you advice on a thing or two.” Jean prend la bouteille de vin et remplit leurs verres déjà presque vides avant de répondre, verre à la main : « Of course, I can’t wait to read it and help you if needed… Is it taking shape yet ? » Elle veut bien qu’il lui parle de son projet toute la soirée, ça leur évitera d’aborder des sujets plus délicats comme leur mariage qu’ils s’évertuent à essayer de sauver ou des projets d’avenir comme une éventuelle maternité. Elle saisit la bouteille de vin et se dirige vers leur salon, dépose le vin et son verre sur la table basse avant de se laisser tomber dans leur canapé si confortable. « Can we eat watching the movie ? » demande-t-elle en saisissant la télécommande pour déjà vérifier si le film est vraiment disponible sur Netflix. |
| | | | | | | | how did we lost each other along the way? (jean #1) |
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