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 (hally) i just got lost

Kieran Halstead
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
les cicatrices de la mémoire
  
(hally) i just got lost MTtf4TM Présent
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe.
SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh).
STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help).
MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels.
LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi).
(hally) i just got lost 4e5577e4de7ac81ddba720b316fda929
POSTS : 4054 POINTS : 200

TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown.
RPs EN COURS : (hally) i just got lost Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

(hally) i just got lost 0e4c2e637f2a56a53118b77291743b70048df66b
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.

(hally) i just got lost 5457bd0bce2c215c3657ae167d094e9f391cf887
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.

(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres)ginny (fb)ceciliashilohwildalfly #17 (ua)danaëolive #2greta #2
RPs EN ATTENTE : flora #3
RPs TERMINÉS : (hally) i just got lost MokPW9e
(hally) i just got lost 8978
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.

(2001) ichabod (2015) laila #1autumn #1raphael #2owen #2 (2016) archie #1autumn #4 (2017)archie #2 (2019) reese #1archie #3 hannahkeith (2020) sawyer #1andrew #1dylane #1eve #1raphael #1jessalyn (+ sawyer)eve #3ivy #4ivy #5lucia #1birdieprojet xelias #6eve #4ilariamolly #1hannah #2anastasiadylane #2ava #2halsey #2eve #5raphael #3raphael #4clyde #1lenamolly #2sawyer #2 (2021) ivy #6ivy #7peterjordan raphael #5anastasia #2 & raphael #6eve #6raphael #7sawyer #3ichabod #2ally #1eleonor eliotautumn #2may #1 › › lena #2louisa #1mickey #1ezracaitrionaautumn #3raphael #8spencer #1ottoautumn #5eliot #2owen #1aleisha #1 (2022) raphael #9may #2primrose #1birdie #2 & jordan #2autumn #6ivy #8autumn #7spencer #2aleisha #2autumn #8penelopeia #1caitriona #2raphael #10raphael #11autumn #9flora #1albane #1spencer #3archie #4autumn #10 (2023) halstay #11 + masonsiham #1eliot #3albane #2greta #1archie #5zoya #1zoya #2siham #2dina flora #2spencer #4birdie #3mickey #2mavisolive #1albane #3adèlebirdie #4zoya #3pénélope

autumn ua #1 (slasher)autumn ua #2 (married)jina #1 (zombie)jina #2 (zombie)lena #2 (hunger games)

abandonnés
hannah (ua) › › laila #2 (2015) miramavihalseylexcalista sashaelias #7 & ava #1fionarheareeseava #3ellisonrhea 2.0ally #2averyclyde #2olivermichaela (fb)noreenmurphy (ua)carlylena #2 (hunger games)ninajessalyn #2sawyer #4judeyaraaliyahally aliyahally #1siham #4merylannanoor ally #1laoisesiham #3anastasiavittorioaugustraphael #12vivian #1alice (fb)

RACE OF AUSTRALIA
lancementelias #1birdie & eliasjacob & eliasivy #1grace, isaac & eliassienna, gregory & eliassujet communivy #2eve #2élimination s1lancement s2elias #2ivy #3sienna #1elias #3suite s2elias #4elias #5team grisy

(hally) i just got lost 015f
AVATAR : dan cutie pie smith.
CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (dessin) mapartche ♡ (sign) astra (gifs) @raquelsgifs, @harley, @hiddlestonss, @womenrph, @aboutstark, @marril96 (ub) @loonywaltz.
DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & maisie moriarty (daisy edgar-jones).
PSEUDO : leave.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/03/2020
https://www.30yearsstillyoung.com/t29377-
https://www.30yearsstillyoung.com/t29503-
https://www.30yearsstillyoung.com/t30784-kieran-halstead

(hally) i just got lost Empty
Message(#)(hally) i just got lost EmptyVen 19 Fév 2021 - 18:48


@RAPHAEL ELLY & KIERAN HALSTEAD ⊹⊹⊹ and you'll be lost, every river that you tried to cross, every gun you ever held went off. oh, and i'm just waiting 'til the firing stops. oh, and i'm just waiting 'til the shine wears off.

Il y a cette série intéressante sur Amazon Prime, nommée Upload, que Kieran a saigné en une soirée ; devenant ainsi sa nouvelle obsession. Quand on connaît la manière de fonctionner de notre protagoniste, cela veut dire qu’il s’imagine désormais vivre dans ce monde virtuel (littéralement) jusqu’à ce qu’une autre œuvre de fiction lui permette de s’échapper d’un quotidien trop lourd. Et à cet instant, s’il évoluait effectivement dans la série, aucune scène ne serait aussi représentative que celle qui clôture la première saison (sans spoiler, je ne suis pas ainsi, mais je vous la recommande vivement – est-ce que le placement publicitaire est autorisé en narration ? Boh, je fais ce que je veux). En version garantie sans spoilers, il y aurait un compteur à côté de son visage indiquant le nombre de gig qu’il lui reste ; et penser l’obligerait inévitablement à user rapidement de son forfait. Très rapidement. Trop rapidement. En une fraction de seconde, il serait à bout de ses données, freezé jusqu’au mois prochain et l’unique responsable de cet état, c’est Raphael.

Plus spécifiquement, un mois après, le baiser de Raphael ne fait toujours pas sens.

Et il n’arrête pas d’y penser, Kieran, parce qu’il a besoin que tout autour de lui ait sens ; il a besoin de comprendre même s’il n’arrête pas de se dénigrer en songeant, qu’en vue de son intelligence a priori limitée, c’est quelque chose hors de sa portée. Ça ne l’est pas ; tout comme cette intelligence est loin d’être limitée : si seulement ils savaient. Il joue ce rôle depuis si longtemps que c’en devient une habitude ; et il est difficile de quitter ce costume pour s’attarder sur des questionnements qui sont bien trop dangereux pour lui. L’acte de Raphael est inexplicable, sa propre réaction l’est tout autant, point à la ligne, il n’y a rien à ajouter.

Alors pourquoi tu y penses constamment, Kieran ? Pourquoi, depuis un mois, tu cherches à comprendre, autant ce qui a poussé Raphael a volé tes lèvres, que ta propre réaction qui a mis de trop longs instants à intervenir ? Il y a cette idée sous-jacente, celle que je persiste à intégrer dans ta tête que tu refuses de verbaliser ; parce que le constat te fait peur, parce que le constat irait à l’encontre de l’éducation que tu as pu recevoir, parce qu’elle ne ferait que concrétiser certains a priori sur toi et s’il y a quelque chose que cette rupture t’as appris et sur lequel je n’ai pas besoin d’agir plus que de raison, c’est que tu as besoin de te détacher de l’image que les gens ont de toi. Douce ironie ; là, on ne peut pas faire plus extrême. C’est bien le problème, c’est trop à l’opposé de ta routine, de ta vie bien rangée, de tout ce dont tu essaies de te persuader au quotidien ; hors de question d’ouvrir les yeux sur ça, quand il y a d’autres priorités. Je ne le blâme pas, je suis le premier à souligner qu’il y a d’autres priorités, mais tout de même, Kieran. Ce que tu as ressenti ce soir-là, ce n’était pas si désagréable, pas vrai ?

Si, ça l’était, atrocement, qu’il me coupe dans le cheminement de mes pensées et difficile pour moi de lui donner tort malgré mon envie, parce que son corps se réveille pour contrer ce qu’il se passe dans sa mémoire. Oui, c’était désagréable. Mais Kieran, ce n’est pas tant le contact de Raphael qui était insupportable, c’est ce contact imposé de manière générale ; la différence est floue, mais pourtant importante. Ça veut dire que tout n’est peut-être pas perdu et que tu pourras retrouver une vraie intimité avec quelqu’un et c’en est presque réjouissant. Mais pas avec Raphael, oh ça, non, voyons, jamais de la vie.

Parce qu’il n’est pas le seul qui semble vouloir cette place privilégiée et Kieran, il est le premier à ne pas comprendre l’intérêt qu’on peut lui porter. Raphael était sûrement bourré, Ivy en manque de distraction et Eve a le cœur trop brisé pour se raisonner quant à son intérêt pour lui. C’est triste, d’ailleurs, que la seule personne dont il pense que l’intérêt puisse être sincère (Méduse, donc) soit également celle qu’il a lui-même rejeté. Triste, ou carrément euphorisant – nos avis divergent sur la question, inutile de vous dire dans quelle catégorie je me situe. Et même si je la déteste pour deux en attendant que Kieran soit en mesure de véritablement ouvrir les yeux sur elle, le constat est là et je ne peux l’ignorer : elle lui manque plus que jamais. Avec elle, il se posait continuellement des questions, mais son amour est quelque chose dont il n’a jamais douté. En es-tu sûr, Kieran ? Il balaie mon opposition d’un revers de la main, quand la sienne agrippe bien en main cette chemise qu’il doit rendre à son ami.

Ce n’est qu’un prétexte, bien sûr, un prétexte pour... il ne sait pas, en réalité – il me laisse le sale boulot, comme souvent. S’excuser ? Demander des explications ? Lui en donner ? Juste voir la bouille de son imbécile d’ami qui lui manque, malgré tout ? Les hypothèses sont multiples et je crois qu’il s’agit simplement un mélange de ces options. Si d’ordinaire je tends à mettre son propre ressenti avant le reste, je suis néanmoins fier qu’aujourd’hui les excuses semblent primer. Un mois est passé, durant lequel il a vécu encore et encore (bien qu’il ne le dira pas) cette scène sur la plage pour essayer de mieux la décortiquer. Si beaucoup d’éléments restent flous, il y a une chose sur laquelle il est d’accord : jamais il n’aurait dû réagir comme il l’a fait, jamais il n’aurait dû planter Raphael sur cette plage en mettant ainsi fin à ce road-trip et en forçant leurs chemins à se séparer là. Il n’a pris que des nouvelles par message, de quoi lui rassurer quant au fait que le danseur a pu rejoindre Brisbane en un seul morceau et le silence s’est ensuite imposé à lui. Parce que sa fierté lui dictait qu’il n’était pas celui devant faire le premier pas – mais depuis quand ta fierté dicte tes actes, Kieran ?

Car aujourd’hui, c’est bien la honte qui habite notre protagoniste alors qu’il traverse la ville jusqu’à atteindre Spring Hill. Sa montre lui indique qu’il est presque en retard, il est 15h30 et il se doit de passer avant 16h – l’assurance pour lui de ne pas s’éterniser en arrivant le plus tard possible. Stratégie que je ne cautionne pas, mais soit, si elle peut lui éviter de tomber dans les pommes, je concède à l’accepter. La chemise de Raphael, pourtant bien repassée lorsqu’elle est sortie du pressing est devenue froissée sous la nervosité. Il patiente encore dix bonnes minutes devant la porte en voulant repousser l’échéance – mais en ayant le respect de ne pas frapper à 15h58, même si c’est très exactement ce qu’il aurait voulu faire si je n’étais pas là pour l’empêcher d’agir ainsi.

Et qu’on se le dise, le forfait de 2 gig aurait eu le temps d’être épuisé des dizaines de fois d’ici à ce qu’il se décide à frapper contre la porte en bois. Il n’ose pas, n’y arrive pas, c’est du pareil au même alors que, dans sa tête, il imagine la scène plutôt que de la vivre.

« Hé, salut, tiens, ta chemise, ahah encore merci, c’était chouette, allez bonne journée ». Trop expéditif, trop hypocrite, surtout.
« Salut, Raph, j’espère que tu vas bien ? » Introduction classique, très peu adaptée puisqu’il s’est rendu coupable de l’avoir rejeté d’une façon brutale.
« Hé, mec, t’as dix minutes, faut qu’on parle ? » Dix minutes me paraît bien court et même en adaptant le temps d’entretien, il semblerait qu’aucune conversation impliquant ‘’il faut qu’on parle’’ ne soit signe de réussite.
« Salut, ta chemise, au revoir, il faut qu’on parle à l’occasion ». Mélange des trois précédentes options, catastrophe assurée.

Toc, toc. Las d’attendre, je donne l’impulsion à Kieran qui le laisse lui-même interdit – c’est ça les réflexes, mon vieux. L’attente est interminable, cinq minutes, ou cinq secondes ? Cinquante secondes, peut-être ? Concrètement, il cherche une excuse pour justifier d’avoir déjà tourné les talons lorsque le bruit reconnaissable de la serrure signifie qu’il y a bien âme qui vive à l’intérieur de cet appartement (et sans vouloir offenser Raphael, c’est bien dommage). À mi-chemin entre le paillasson et l’escalier, l’envie de courir à en sauter dans la cage d’escaliers pour atterrir au rez est tentante, autant que celle qui vise à se cacher contre le mur à côté de la porte, oops, Raphael, tu entends des voix, fais attention, pour d’autres ça a mal fini (n’est-ce pas, Kieran ?). Pourtant, c’est bien le regard de Raphael qu’il finit par croiser et qui l’oblige à avancer de quelques pas pour poser ses pieds sur le paillasson tandis que ses yeux se défilent très vite pour guetter l’intérieur de l’appartement.

« Ça fait longtemps que t’as pas fait le ménage, non ? »
Error 404, brain not found.



:l: :

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Message(#)(hally) i just got lost EmptyVen 19 Fév 2021 - 21:47

Vingt-huit jours plus tôt.

Le moteur de l’autobus fait vibrer le béton, une odeur d’essence flotte au-dessus du sol  brûlant. Une voix d’intelligence artificielle s’élève pour presser les passagers retardataires du trajet vers Brisbane. « Je crois que ce message s’adresse à moi seul. » Souffle Raphael en esquissant un sourire nerveux, conscient qu’il est dorénavant le seul voyageur qui n’a pas pris place dans le véhicule. « Tu vas nous manquer. On garde contact, pas vrai ? Laisse-moi vérifier si tu n’as pas fait de faute dans le numéro de téléphone. » Jeremy tend la main devant lui, grande ouverte, attendant que Raphael pose son portable dans celle-ci. « Tu as déjà vérifié trois fois, c’est pas la peine. » Répond Allen en levant les yeux au ciel avant de prendre sa main tendue pour la tenir contre lui. « Et puis, il ne va jamais nous rappeler si tu lui fais peur comme ça. » Il ajoute en posant ses lèvres sur ses doigts fermés, le couvrant d’un de ses fameux regards amoureux. Le danseur sourit doucement en les regardant tous les deux et sa gorge se noue quand il réalise pour la cinquième fois qu’il est l’heure pour lui de retourner dans sa ville natale. « Vous allez me manquer aussi. » Il baisse légèrement les yeux, la mine déconfite. Le trajet s’annonce long et ses deux nouveaux amis avaient été là dans les derniers jours pour l’empêcher de repenser à son premier baiser qui a eu l’effet d’une bombe atomique – dans le mauvais sens du terme, évidemment, parce que les feux d’artifices n’ont jamais implosé dans ses tripes quand il goûtait enfin la saveur des lèvres de Kieran (un mélange de nourriture thaï et de bière). « N’oublie pas, tout ira bien dans quelques semaines. Si jamais tu ne le revoies plus, dis-toi que c’est lui qui aura loupé la chance de sa vie. » Jeremy pose sa main sur son épaule et, par réflexe, il vient recoiffer les quelques mèches rebelles du bouclé. « Allez. Grimpe dans cet autobus, c’est ta dernière chance avant qu’on te kidnappe. » Allen désigne le véhicule du menton et, lèvres pincées, Raphael acquiesce et, après avoir regardé les deux garçons une dernière fois, les yeux remplis de bienveillance, il tourne des talons et va trouver sa place dans l’autobus. Son cœur se serre quand il réalise que la dernière place disponible ne lui permet pas de saluer ses amis par la fenêtre mais il fait rapidement son deuil en avalant sa salive. Il s’excuse quarante fois en piétinant les orteils des autres passagers et il se pose dans son siège, discret comme une fourmi, avant de glisser ses écouteurs dans ses oreilles pour n’entendre plus que sa musique.

Deux jours plus tôt.

Quand son téléphone vibre sur le bout de la table, il termine de déguster sa bouchée de nouilles, très peu pressé. Il s’attend à une énième notification de son compte en banque qui se meurt. Toutefois, quand le nom de Kieran apparait sur son écran, il perd immédiatement son appétit. Il n’ose pas toucher l’appareil, il se contente de se lever et d’aller porter son bol près de l’évier, où s’empilent des dizaines d’assiettes et couverts qui font la queue pour le lave-vaisselle. Il sent son cœur battre anormalement dans sa poitrine et ses mains se ramollissent au fur et à mesure qu’il imagine le message que le garçon lui a envoyé. Il n’a pas le courage de tout de suite le lire alors il sort de son appartement, claque la porte derrière lui et tente de se changer les idées en visitant le parc à chiens où de nombreux animaux à quatre-pattes courent et jouent sans se soucier des responsabilités (parce que ce ne sont que des cabots qui vivent de croquettes et de balles).          

Présent.

Le monde est à l’envers. Le plafond est le plancher, le plancher est le plafond. C’est silencieux, dans l’appartement. Raphael est couché dans son lit en étoile et son regard passe du mur à son cadran sans arrêt. Cela fait six heures qu’il attend sans réellement savoir l’heure exacte à laquelle Kieran va frapper à sa porte – s’il daigne le faire. Il est dorénavant quinze heures et le danseur commence à penser qu’il ne s’agissait que d’une mauvaise farce : il est à ce point méfiant des intentions de son ami (?) qui n’a pas osé reprendre contact avec lui depuis les événements qui ont fragilisé leur intimité. Il ne peut pas lui en vouloir parce qu’il prend le blâme de A à Z. Novice dans le domaine des relations amoureuses, il s’est pris de la mauvais façon et lui a imposé un acte sans lui laisser le temps de réfléchir à la question. Dans les films, ce genre d’approche fonctionne mais il faut croire que ça ne concerne que les couples hétérosexuels ou, alors, ce ne sont que des mensonges qui sont entrés dans le crâne de Raphael sans qu’il ne s’en rende compte. Dans tous les cas, il sait qu’il a complètement merdé et il se déteste d’être incapable de tourner la page et de penser encore à Kieran comme si c’était encore possible.

15:35.

Les espoirs de Raphael sont minces. Il doit bientôt se préparer à partir au boulot : l’argent n’apparait pas par magie dans ses poches même si, quelques mois plus tôt, il a encaissé un chèque de mille dollars après avoir caressé dans le sens du poil un réalisateur de films qui avait besoin de colorer son image. En soupirant, il se redresse dans son lit et le changement de position l’étourdi aussitôt : son corps avait clairement oublié qu’il est doté de capacités motrices. C’est le ventre vide et la tête remplie qu’il prépare son matériel et vérifie que sa radio a encore assez de batterie. Elle grinche légèrement mais c’est supportable. C’est lorsqu’il pose son sac dans le salon qu’il sursaute en entendant les trois coups contre le battant de la porte juste devant lui. Avec un peu de chance, il s’agit de policiers qui viennent se saisir de son appartement. Évidemment, Raphael n’est pas le garçon le plus chanceux de cette histoire alors, quand il tourne la poignée de la porte, il découvre la silhouette haute de son ami qu’il n’a pas vu depuis l’éternité, il a l’impression. Son souffle se coupe, il observe ses yeux seulement une seconde avant de baisser les siens et de faire un pas vers l’arrière pour le laisser entrer. La pression contre sa poitrine est énorme : le son de sa respiration est perceptible. « Ça fait longtemps que t’as pas fait le ménage, non ? » Voilà une bonne excuse pour ne pas regarder Kieran. Il laisse aller son regard dans tout le salon en passant sa main dans son cou, faussement embarrassé de lui présenter un appartement aussi sale alors qu’il en a certainement l’habitude. A-t-il réellement déjà fait le ménage ici ? « Depuis que j’ai emménagé, ouais… » Il admet, poussant du bout du pied les cinq paires de chaussures qui trainent sur le tapis et dans lesquelles l’invité pourrait trébucher. Il porte naturellement son attention vers le vêtement rose que tient Kieran. Il le reconnait sans problème, il l’a hanté des nuits durant. « Tu voulais me voir pour me rapporter ma chemise, alors ? » Il demande, le ton faible, levant les mains devant lui pour recueillir le tissu qu’il brûlera certainement le soir venu. Pourquoi n’ose-t-il pas le regarder ? Il a tout simplement peur de sentir à nouveau les papillons dans son ventre, ceux qui l’ont poussé à agir sans raisonner. Il a beau faire semblant d’avoir réussi à oublier les sentiments qu’il ressent pour lui, il sait pertinemment qu’il a un cœur aussi mou que du pudding et qu’il pourrait trop facilement retomber dans le piège. « Tu arrives un peu tard, je… J’allais… me préparer à partir. » Il révèle, peut-être un reproches cachés, peut-être une tentative de remerciements pour ne pas l’obliger à supporter sa présence déstabilisante trop longtemps.  

@Kieran Halstead Je suis TERRIBLEMENT désolée pour cette réponse rapide. Ne m'en veux pas. (hally) i just got lost 4052937387
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Kieran Halstead
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PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
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Message(#)(hally) i just got lost EmptyDim 7 Mar 2021 - 17:52

Je le reconnais, je ne suis pas toujours très agréable avec Kieran. Comment ça, vous l’aviez remarqué ? Soit, la question n’est pas là. Mais je reconnais volontiers que ma volonté de le pousser à s’émanciper ne va pas toujours de pair avec la délicatesse dont il a parfois besoin. Le problème, c’est que je sais qu’il fonctionne à la provocation, le jeune homme et que féliciter ses actes équivaut à un désastre : il se satisfait de ceux-ci sans les mener à bout. Reconnaître ses efforts pour se déplacer aujourd’hui jusqu’au pas de la porte de Raphael aurait inévitablement amené à un demi-tour en se satisfaisant d’être parvenu à franchir la bonne étape ; sauf qu’à ce rythme, la suivante sera repoussée durant des jours, des semaines, même. Néanmoins, je vous l’ai dit ; je reconnais que je suis dur avec lui et que, malgré tout ceci, il faut souligner ses efforts tout en trouvant le juste milieu avec la provocation qui le fait réagir. Un exemple ? C’est bien, Kieran, tu t’es bougé jusqu’ici et c’est typiquement un exploit de ta part puisque d’ordinaire tu te contentes de fuir. Là, j’ai l’assurance que son orgueil (si, si, il existe) est malmené par ma (sa ?) pensée et qu’il a une furieuse envie de me donner tort : il ne fuit pas, voyons, jamais (si, il ne fait que ça). C’est le cas et il ne peut pas le nier, son historique atteste de ce mécanisme que je ne tolère pas et auquel il ne peut pas se soumettre depuis que j’accompagne chacun de ses gestes. Oh, bien sûr, je sais que c’est l’envie à laquelle il voudrait céder ; la confrontation le terrifie, Kieran, encore plus lorsqu’elle se fait face à quelqu’un pour qui il a de l’estime. Il prend sur lui quand il ne connaît pas (ou peu) ses interlocuteurs, les laissant lui marcher dessus autant qu’ils le souhaitent sans jamais réagir si cela peut permettre au moment délicat d’être très vite oublié. Mais que faire quand on a de l’affection pour ces mêmes personnes face auxquelles des justifications se doivent d’être verbalisées ? La confrontation est inévitable et c’est de plus en plus un problème ; les disputes qui ont rythmé sa relation avec Méduse lui reviennent en tête et la violence des propos échangés, des sentiments maltraités ne font qu’accentuer sa volonté de s’effacer : c’est toujours plus simple de disparaître. C’est l’envie qui est la sienne sur ce pallier, au sens propre, c’est l’envie qui est la sienne de manière générale, au sens figuré. Il voudrait disparaître, s’abstenir de se confronter au regard de Raphael qu’il imagine traduire de tant d’expressions – il a eu le temps d’imaginer tous les scénarios possibles et imaginables sur le chemin. Pourtant, au-dessus de sa phobie de toute confrontation, il y a son affection pour son ami qui prédomine et qui a déjà suffisamment été malmenée pour qu’il ne joue pas au con plus longtemps. Oui, Kieran, l’insulte me paraît appropriée même si je ne suis pas un grand partisan de cette manière de faire ; mais tu as été con, sur ce coup-là. Tu l’as été et même si j’en comprends les raisons, Raphael, lui, est encore plongé dans une ignorance qu’il ne mérite. Le danseur est ce qui se rapproche le plus d’un meilleur ami (si ce n’est l’officiel à ce rôle) et dans la liste des individus qu’il ne supporterait pas de perdre, il se place en bonne position. Ne me demandez pas les raisons exactes, je suis biaisé ; j’ai toujours eu de la peine à suivre ce qu’il se passe dans la caboche du blond (et c’est probablement la raison pour laquelle Kieran lui-même ne sait jamais sur quel pied danser – ahah, je suis hilarant – avec son ami), mais il a toujours été là. Il a toujours là, malgré la conception bien foireuse de l’amitié par Kieran Halstead (quoi, ne nous mentons pas, gamin). Il est bizarre, mais il est bizarrement attachant – et ça aussi, c’est le problème, pas vrai ?

Il y a beaucoup de problèmes en réalité, trop pour qu’il ne parvienne à en faire le tri (et je ne l’aide pas). Car si parfois je mets un point d’honneur à faire le tri parmi ses pensées, je sais aussi évaluer le danger de celles-ci ; celles à l’égard de Raphael ne le sont pas contrairement à ce qu’il croit. Alors non, je ne les chasserai pas – bien au contraire. Je les réactive, je l’interpelle, je les impose ; oh, Kieran, tu ne vas pas fuir tes désirs alors que c’est très exactement pour que tu affirmes ceux-ci que je t’accompagne. Jusqu’à lui imposer des gestes impulsifs – même s’il n’est pour l’heure que question de frapper à cette porte face à laquelle il aurait pu rester encore des heures. Peut-être devrais-je me concentrer davantage sur ses paroles que sur ses gestes ; on ne peut pas dire qu’il soit question d’une introduction du plus bel effet lorsqu’il parvient enfin à prononcer quelques mots. « Depuis que j’ai emménagé, ouais… » « Ah, ah, oui, d’accord. » Non, il n’y a rien de drôle, non il n’y aucun avis à donner sur la question. Et il n’y a plus grand-chose d’autre qui ne franchisse ses lèvres alors qu’il s’accroche au tissu entre ses mains, comme à une bouée de sauvetage. Pourtant, viendra le moment où il faudra rendre ce qui lui appartient à Raphael et se délester de ce vêtement qui, bien que détestable, lui offre une formidable excuse pour conserver un minimum de contenance. « Tu voulais me voir pour me rapporter ma chemise, alors ? » Trop tard. Son regard s’abaisse un instant, silencieux, alors que les mains de Raphael réclament son dû. Merde, merde, diversion. Bien sûr, la politesse amenant aux résultats ; ce n’est pas en m’interpellant de cette façon que Kieran parvient à capter mon attention (j’ai déjà dit que j’avais mauvais caractère – ahah, douce ironie quand on n’en possède, littéralement, aucun – ?) « Euh ouais. » Il souligne en secouant la tête, fuyant le regard de Raphael, tandis que les secondes défilent. Kieran ? « Ouais. » Hm, il ne manque rien, tu en es sûr ? « C’est ça. » La chemise, Kieran, bon sang. Il secoue rapidement la tête face à sa méprise, finissant par enfin tendre le tissu à son propriétaire. « Tu arrives un peu tard, je… J’allais… me préparer à partir. » Bingo. Non, Kieran. Qu’est-ce qu’on a dit ? Ou plutôt, qu’est-ce que je t’ai imposé à l’esprit ? Raphael mérite bien qu’un silence et une incompréhension et votre amitié mérite mieux que cette fin abrupte. « M’excuser ! » Il finit par souligner à la hâte. Bon, la manière d’aborder le sujet n’est pas merveilleux, mais enfin, je vais m’en contenter. C’est bien, tu peux poursuivre. « Je veux dire... Je suis venu pour te présenter mes excuses, aussi. » Il parvient à annoncer entre deux (probables) arrêts cardiaques. Allons, quitte à mourir jeune, autant faire amende honorable auprès de ton meilleur ami, Halstead. « Si tu as encore quelques minutes et si tu veux bien les écouter. » Il conclut, se reculant d’un pas dans l’hypothèse où la porte viendrait se renfermer à son nez (il l’a déjà cassé durant Race of Australia, c’est bien suffisant), incapable cependant de rester immobile alors qu’il joue avec ses pieds, se balançant sur ceux-ci.

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Message(#)(hally) i just got lost EmptyVen 12 Mar 2021 - 3:52

Il ne va pas venir. Il ne va pas venir. Il a fait semblant. Il lui a tendu un piège et maintenant il va se moquer de lui. Il va peut-être lui envoyer un message plus tard dans la journée pour faussement s’excuser de ne pas avoir réussi à se rendre chez lui à temps alors qu’il habite en plein milieu de la ville, là où tous les autobus s’arrêtent et repartent en lâchant un nuage de dioxyde de carbone. L’excuse de l’absence de permis de conduire n’en est plus une.

Il est là. Il est là. Il le fait exprès. Il veut le rendre mal à l’aise, lui rappeler la honte qui l’a habité pendant plusieurs jours sans qu’il ne puisse lancer le moindre cri. C’est un piège, sans aucun doute. Il va lui offrir un joli sourire puis sortir de sa poche un katana (de sa très longue poche, du coup) et lui trancher la tête directement sur le tapis d’entrée. Il s’est peut-être acheté une voiture en fin de compte, parce qu’il va certainement trainer le corps décapité de Raphael pour le cacher dans son coffre afin de le jeter à la mer par la suite. Il a tout prévu, Kieran. Il est futé, Kieran, et parfois un peu con. Con et futé. C’est pour cette raison qu’il va l’assassiner mais faire disparaître les preuves par la suite.

Il ne pourra plus jamais faire de l’ordre dans tout le bordel de son appartement, désormais, même s’il n’avait probablement pas l’intention de sortir l’aspirateur et le savon dans les jours qui suivent, et les semaines, et les mois. Il n’est pas ordonné, Raphael, et il était bien trop nerveux dans les dernières heures pour faire preuve de la moindre responsabilité. C’était bien plus facile pour lui d’affronter ses démons en position horizontale sur son lit – pas fait, du coup. « Ah, ah, oui, d’accord. » Le rire est faux, tout comme le sourire gêné qu’il lui lance par la suite. Après tout, le danseur n’a jamais fait carrière dans l’humour parce qu’il n’a rien de marrant à raconter : il vit dans une porcherie, c’est tout, c’est ainsi, et la poussière ne le fait plus éternuer depuis des lustres. Terriblement inconfortable, il décide de ne pas laisser le silence dominer plus longtemps alors il désigne la chemise qu’il serre fortement dans ses doigts. Ses jointures sont blanchies, ses phalanges bien définies. Il a de belles mains, dites donc. « Euh ouais. » Raphael relève les yeux en constatant l’absence de confiance dans le ton de voix du garçon. Il perd rapidement son regard qui va se nicher là où personne ne peut le juger. Les paupières du bouclé se plissent quand il réalise qu’il n’est pas le seul à retenir le contenu de sa vessie. « Ouais. C’est ça. » Alors il tend les mains vers l’avant, attendant son dû qui terminera son chemin à la poubelle. Quand les bras de Kieran arrivent enfin à s’extirper de leur moule en argile durci, il attrape doucement la chemise et, sans qu’il ne remarque, il vient la serrer contre lui en croisant ses bras sur sa poitrine. Le geste est inconscient, tout comme le prochain qu’il fait : il glisse ses doigts à travers le tissu en cherchant un certain réconfort. La chaleur des mains de Kieran, peut-être. Pensant que l’échange est dorénavant terminé, il puise dans toutes ses forces pour arriver à formuler la prochaine phrase qui annonce la fin précipitée de leur discussion. « M’excuser ! » Mais Kieran ignore complètement son propos et semble bondir en dehors de sa bulle. La gorge du danseur se noue et il secoue la tête de droite à gauche. Il ne veut pas penser une seconde que les torts sont partagés. Il a joué au con. Pas une seule fois son ami l’a regardé avec des yeux brillants, pas une seule fois il n’a cherché à humer le parfum de ses cheveux et même, sur toute la durée du voyage il a tenté de préserver une certaine distance de sécurité avec Raphael. Il a tenté de le manipuler en payant son dîner quatre étoiles et c’était une stratégie déloyale. Cherchant un moyen de s’exprimer, Raphael entrouvre les lèvres et sa salive devient extrêmement pâteuse mais il arrive tout de même à poursuivre. « Tu n’as pas besoin de le faire. De t’excuser, je veux dire. » Contrairement à son ami, il reste immobile comme un piquet de glace. L’angoisse le fige, le terrorise même. « On ne savait pas ce qu’on faisait. Enfin, je veux dire… Je ne savais pas ce que je faisais. Nous étions bourrés, probablement drogué à cause de l’odeur de pot qu’il y avait constamment dans l’air… » Il esquisse un sourire en repensant à ce parfum immonde qui avait imprégné ses vêtements et de sa gorge serrée s’échappe un minuscule gloussement. Il continue : « Tu ne m’as jamais envoyé ce genre de signal alors c’est ma faute. C’est à moi de t’offrir mes excuses. J’étais perdu, je t’assure… J’ai… J’étais pas complètement là. » Il ment, pensant qu’il sera plus favorable pour leur amitié s’il n’admet pas cette vérité qui le hante depuis des mois. C’est ce qu’il est venu faire, après tout, Kieran ? Recoller les morceaux cassés et tourner à nouveau la page, comme ils l’ont déjà fait dans le passé lorsque sa relation amoureuse les a séparés. Mais Raphael a beau serrer les poings et cambrer la mâchoire, dès l’instant où il revoit le magnifique bleu des yeux du jeune homme il sent ses paupières se gonfler de larmes chaudes qu’il arrive à ravaler de justesse. Il a seulement envie d’hurler toute sa rage envers lui-même. Il se déteste d’imposer cette situation à Kieran alors que ce dernier lui a bien fait savoir qu’il n’était pas prêt à faire un trait sur Autumn. « On peut tout oublier, si tu veux. » Il propose dans un dernier murmure, incapable de soutenir son regard plus longtemps en attendant sa réponse.                        

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Kieran Halstead
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les cicatrices de la mémoire
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RPs EN COURS : (hally) i just got lost Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

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(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres)ginny (fb)ceciliashilohwildalfly #17 (ua)danaëolive #2greta #2
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Message(#)(hally) i just got lost EmptyDim 28 Mar 2021 - 22:24

C’est définitivement plus facile dans les films.

C’est con, quand on y pense, parce que Kieran aurait fait un scénariste d’exception en vue de tous les scénarios qu’il vit quotidiennement dans sa tête pour s’échapper de sa vie misérable en s’en inventant une autre à la moindre exception. N’importe quel élément du quotidien est susceptible d’être romancé par ses soins pour faire de lui un héros. Un enfant sur un quai de train qui s’approcherait dangereusement des rails et qu’il sauverait de justesse. Un braqueur dans une supérette qu’il saurait arrêter mieux que personne. Ou à défaut (puisqu’il faut revoir tes ambitions à la baisse, Kieran, je ne t’apprends rien) simplement une belle maîtrise des mots qui feraient de lui un orateur susceptible de capter l’attention d’un auditoire entier. D’une personne, ce serait bien suffisant, à cet instant, alors qu’il a l’impression que Raphael se réjouit autant que lui que cette entrevue forcée se termine. Là, aussi, c’est con, quand on y pense, parce qu’ils sont incapable d’échanger le moindre mot alors qu’il y en aurait des choses à en dire. Sur la situation qui les a amené à ressentir une telle gêne, en premier lieu, mais aussi sur d’autres domaines s’ils veulent se voiler la face encore un peu plus longtemps. Tenez, Kieran n’a jamais été capable d’aligner deux pas sans se casser la figure, ce serait l’occasion de demander des conseils à Raphael et de le laisser s’exprimer des heures sur sa passion simplement pour l’écouter disserter et le voir s’animer avec des étoiles dans les yeux dès que le sujet est celui de la danse. Ce serait peut-être surprenant qu’ils cachent la poussière sur le tapis, mais pas tant que ça quand on connaît nos deux garçons ; ils n’ont jamais été très doués pour se dire les choses et cela m’étonnerait que cela puisse commencer aujourd’hui (alors qu’il le faudrait). Ce serait sûrement une mauvaise idée, surtout, de garder autant de choses pour soit, mais ce serait vite oublié par le simple fait de retrouver son ami et d’arriver à converser à peu près « normalement » avec lui (l’usage des guillemets est essentiel).

Mais Raphael doit partir et un mauvais pressentiment prend possession de Kieran alors que je lui suggère que c’est peut-être la dernière fois qu’il voit son ami s’ils ne sont pas en mesure de discuter comme les deux adultes qu’ils ne sont pas. Je sais, j’en demande beaucoup et j’aimerais croire que Raphael a aussi cette petite voix dans sa tête qui le pousse à réagir pour ne pas que Kieran se retrouve à faire tout le travail (on le perdrait assurément, en vue de l’angoisse qui est déjà la sienne). Alors la manière d’accaparer l’attention du Elly est peut-être maladroite, mais a le mérite de fonctionner alors qu’il ne lui claque pas la porte au nez pour finir de se préparer. Bien. Bravo. C’est un bon début. Maintenant... Maintenant, vous voyez, je ne sais pas. Parce que Kieran lui-même ne sait pas vraiment ce qu’il est supposé dire, ce qu’il veut dire d’ailleurs et que de ce côté-là, je ne peux pas l’aider. Il ne s’agit pas vraiment de mes sentiments, qu’ils soient amoureux ou amicaux, je ne peux me permettre d’interférer sans avoir l’accord du pantin. « Tu n’as pas besoin de le faire. De t’excuser, je veux dire. » Il fronce les sourcils. Bien sûr qu’il a besoin de le faire ; parce qu’il s’est comporté comme un con et sur cet aspect-là, je peux confirmer. Alors qu’il s’apprête à reprendre la parole, Raphael l’en empêche et j’insiste auprès de Kieran sur le fait qu’il serait mal venu de le couper. Le sujet est suffisamment délicat pour qu’il ne l’interrompe pas et qu’il se contente de retenir les mots prononcés par son ami. « On ne savait pas ce qu’on faisait. Enfin, je veux dire… Je ne savais pas ce que je faisais. Nous étions bourrés, probablement drogué à cause de l’odeur de pot qu’il y avait constamment dans l’air… » L’odeur était nauséabonde, c’est certain, mais de là à en ressentir les effets ? Ce qu’il peut concéder, c’est qu’il a bu plus qu’il ne l’aurait dû, comme souvent dans ces contextes pour qu’il s’aide à tenter de vivre « normalement ». « Tu ne m’as jamais envoyé ce genre de signal alors c’est ma faute. C’est à moi de t’offrir mes excuses. J’étais perdu, je t’assure… J’ai… J’étais pas complètement là. » Il n’était pas là, mais il a pris le temps d’analyser les signaux (ou non). Il ne comprend pas tout, Kieran, perdu quant à savoir si son ami essaie de lui faire comprendre autre chose, quelle part de responsabilité à la drogue et l’alcool dans cette histoire et si Raphael est sincère. « On peut tout oublier, si tu veux. » Est-ce qu’il le veut ? Bien-sûr. Est-ce que tu le veux, Kieran ? Pas vraiment. « Euh, je-. » Il est interrompu par une voisine qui sort de chez elle, à qui il adresse un bref regard avant de se retourner vers Raphael. « Tu permets ? » Il demande, question rhétorique alors qu’il passe à côté de son ami pour entrer dans l’appartement et lui laisser le soin de claquer la porte pour éviter les oreilles indiscrètes qui pourraient capter la conversation. « C’est ce que tu veux ? » Il finit par reprendre la parole, jouant sur les mots : si Raphael l’a proposé, c’est qu’il le veut ; et comme toujours Kieran oublie sa propre volonté dans l’histoire, ce qui, à cet instant, l’arrange bien puisqu’il est incapable de trouver une réponse à cette question. « Je veux dire, c’est pas grave, hein, t’en parles comme s’il y avait eu mort d’homme, ah ah. » Euh, qui lui a donné cette impression, gamin ? Ouais. C’est ce que je me disais aussi. C’est bien tenté d’essayer de dédramatiser la situation, ça le serait encore plus s’il y avait une certaine introspection derrière, mais c’est trop en demander, n’est-ce pas ? « D’ailleurs, je savais pas que tu les aimais. Enfin, les hommes, je veux dire. » Bon. Je crois que c’est le moment où je suis supposé intervenir avant qu’il ne continue à creuser sa propre tombe. « Pas que ce soit un problème, hein, juste... je savais pas. C’est cool. Pour toi, je veux dire. » Il commence à faire quelques pas, mal à l’aise, tournant en rond pour éviter le regard de Raphael alors qu’il tente maladroitement de remettre de l’ordre dans ses idées. « J’envoie ce genre de signal à personne. » Il reprend après quelques instants, moins hésitant grâce à moi, alors qu’il ose enfin reporter son attention sur Raphael. « Donc euh... ne le prends pas personnellement. Je- tu vois, par exemple, Eve m’a dit qu’elle m’aimait à Nouvel-An et je l’ai plantée là. Je- tout ça pour dire que, c’est pas contre toi, vraiment. C’est... général ? » Il me paraît important de mettre en évidence que Raphael n’a rien fait de mal, qu’il n’a pas à se sentir plus mal à l’aise qu’il ne l’est déjà au quotidien. Le rassurer, rassurer les autres comme toujours, la priorité de Kieran même si je ne suis pas toujours d’accord. « Et c’est pas ta faute. Je suis sûr que... un autre aurait été super content d’être à ma place. » Il se mord la lèvre en réalisant le ridicule de sa phrase, tentant néanmoins d’encourager Raphael à ne pas se cacher – c’est ironique, n’est-ce pas ? « Mais je... enfin, tu m’as surpris. Tu m’as surpris et j’ai paniqué, parce que... enfin, parce que c’est comme ça maintenant et que j’apprécie pas quand... t’as compris. » Quand on m’embrasse, quand on me touche, quand on s’approche, parce qu’il y a toujours une raison derrière et que je ne crois plus en l’innocence des actes, alors je préfère m’en priver. Mais il ne le dira pas Kieran, s’étant déjà épanché plus que de raison sur des difficultés qu’il peine à reconnaître. C’est un homme après tout ; il ne devrait pas subir de tels blocages. Oh, si seulement c’était plus facile. « Donc oui, je dois m’excuser. Que je le veuille pas, c’est une chose, que je panique et je te plante comme je l’ai fait, c’en est une autre et j’ai vraiment été un connard. » D’autant plus que ce n’est pas la première fois que tu te comportes ainsi avec le Elly, n’est-ce pas ? Est-ce que tu sauras racheter tes fautes, un jour ? « J’aurais dû t’en parler plutôt que de disparaître, mais c’est... compliqué. » C’est compliqué d’admettre les choses, c’est compliqué d’ouvrir les yeux sur sa situation, Raphael, ne m’en veux pas. « Et je sais que c’est pas la première fois que je suis un connard avec toi. Je suis désolé. Je sais aussi que de le dire ça suffit pas. » Il s’interrompt, hésitant, alors que son angoisse se veut toujours plus étouffante ; Kieran, je sais qu’il faut que tu évoques certaines choses, mais je ne suis pas certain que tu sois prêt. « J’essaie, je t’assure, de plus agir comme ça. » De ne plus paniquer, de ne plus fuir, de ne plus craquer sous la pression, de ne plus rejeter les autres dès qu’ils s’approchent de ma zone de confort. J’essaie tous les jours, Raphael, mais je n’arrive plus à changer les choses. « C’est compliqué. » Il répète. Oui, c’est compliqué en ce moment et pas uniquement à cause de cet épisode qui lui a laissé plus de questions que de réponses ; il y a tout le reste, aussi, qui s’effondre autour de lui, alors que Raphael était une certitude : il a toujours été à ses côtés, quoi qu’il advienne, quoi qu’il fasse et plus que jamais « mon ami me manque » qu’il verbalise, car ça aussi, c’est une certitude.

@Raphael Elly  :brows:



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Message(#)(hally) i just got lost EmptyLun 29 Mar 2021 - 5:48

Il ne veut pas l’avoir, cette discussion. Le vase est déjà tombé, les morceaux éparpillés sur le sol comme les cadavres d’oiseaux qui ont traversé une pluie d’acide. Il a eu mal, il a cru se réveiller un matin et chercher son cœur à travers ses draps et ses couvertures sans jamais le retrouver. Il s’est réveillé la nuit sans jamais avoir l’impression d’avoir réellement fermé les yeux. Il connait maintenant sur le bout des doigts les moindres craquelures dans son plafond au-dessus de son lit, comme il aurait mémorisé une carte au trésor sans qu’il n’y ait aucune croix rouge désignant l’emplacement de ce qu’il désire. Il a cru entendre son téléphone vibrer à des heures improbables alors que ce dernier était resté muet ; il craignait le jour où Kieran viendrait frapper à sa porte, mais il craignait aussi qu’il ne le fasse jamais.

Il a tourné en rond dans son salon, a oublié quelques pas de danses qu’il connaissait par cœur avant que les émotions ne lui pétrifient les muscles. Il a fait de ses coussins des sacs de boxe mais les coups portés ne l’ont jamais permis de se défouler, de réduire le taux de honte et de colère qui coule dans ses veines. Il s’est seulement tordu les poignets à plusieurs reprises. Et, là, tout de suite, la douleur lui rappelle sa présence alors qu’il croise le regard de Kieran trop longtemps pour enfin baisser les yeux à nouveaux. Il lui doit des excuses ; enfin, il croit lui en devoir parce qu’il a fait des choses égoïstes. Trop de choses égoïstes. Il a merdé sur toute la ligne et, s’il a besoin de faire une seule chose devant son ami en ce moment, c’est de lui montrer à quel point il est désolé d’avoir bousillé la fin de leur voyage et leur amitié. Ça le tue de lui mentir mais il doit le faire : il l’a embrassé parce qu’il avait trop bu, c’est aussi simple. L’alcool peut accomplir des miracles mais aussi faire imploser des volcans.

Mais il l’aime et ça fait mal putain. Ses stupides yeux perdus qui fixent les siens un à un quand il remarque qu’une voisine les écoute peut-être d’une oreille indiscrète. Ses bégayements, recette spéciale Halstead, et cette façon discrète qu’il a de lui demander s’il peut entrer et lui imposer sa présence. « Tu permets ? » Il n’a pas besoin de lui donner l’autorisation ; il traverse le cadre de la porte et Raphael se pousse mollement sur le côté. Il garde la poignée de la porte dans ses mains, tente de la pétrir à sa façon pour avoir le contrôle sur la situation mais elle est en métal : il ne l’a jamais eu, le contrôle. Et Kieran se pose devant lui, à nouveau, sans laisser ses yeux juger pour la dixième fois la petitesse de son appartement médiocre qui retrousse les narines de quiconque est pas habitué à l’odeur d’humidité qui est bien ancrée dans les murs. Raphael ferme enfin la porte après avoir expiré tout l’air de ses poumons. « C’est ce que tu veux ? » Il lui en veut de poser la question. C’était à lui de prouver qu’il a une paire de couilles en répondant. C’est simple, pourtant. Veut-il oublier le goût de ses lèvres (bière), la chaleur de sa main contre son torse et la chanson qui jouait au moment où ils ont tous les deux fermé les yeux ? Non, il ne veut pas. Non. Non. Non. « Oui. » Non. Non. Non. « Non ? » Oui, en fait. Oui. « Oui. » ????? « J’en sais rien. » Il souffle, déglutissant difficilement, incapable de mettre de l’ordre dans ses pensées qui se disputent. Un frisson traverse son échine malgré la chaleur dans la pièce et il croise ses bras sur sa poitrine pour se faire plus petit. « C’est à toi que j’ai posé la question. » Il finit par ajouter en fixant le bout de ses chaussures. « Je veux dire, c’est pas grave, hein, t’en parles comme s’il y avait eu mort d’homme, ah ah. » Ça lui aurait peut-être fait moins mal de se faire renverser par l’autobus qui l’a ramené à Brisbane seul, après tout. Kieran ne semble pas s’en rendre compte mais il vaut mieux que ça reste ainsi. Il fait moins de conneries quand il est le dernier informé. « D’ailleurs, je savais pas que tu les aimais. Enfin, les hommes, je veux dire. » La remarque lui hérisse le poil, comme toujours. Il n’est pas prêt à l’entendre. Il n’est pas prêt à creuser la question plus en profondeur. Il n’a jamais voulu partager ce genre de plaisir avec personne. Kieran n’est pas une exception. Il n’a jamais été question de coller leurs corps, seulement d’échanger plus qu’un sourire. Prendre sa main, jouer avec ses doigts, poser ses lèvres sur son index et humer son parfum au creux de son cou quand il vient de se laver les cheveux. Peut-être faire des ombres chinoises avec lui contre le mur lors d’une panne d’électricité, seulement éclairés par la flamme d’une bougie. « Pas que ce soit un problème, hein, juste... je savais pas. C’est cool. Pour toi, je veux dire. » Il redresse le nez, ses perles bleues s’accrochent à celles de Kieran et il se pince les lèvres en secouant la tête de droite à gauche. « Tais-toi, s’il-te-plaît. » Il le dit sur un ton doux. Il ne veut pas entendre ses conclusions s’il n’a même pas réussi à en faire lui-même. Il le connaît ; il pourrait s’enfoncer bien plus profondément dans un sujet qu’il ne connait même pas et se perdre jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucun retour en arrière possible.

« J’envoie ce genre de signal à personne. » C’est à son tour de lui donner les raisons derrière cet échec foudroyant auquel ils ont tous les deux été confrontés. Rassuré qu’il n’est plus question de lui-même, Raphael réussit à redresser le dos et à l’écouter, réellement. Pendant un moment, il oublie que c’est sa faute à lui si leur amitié se retrouve aussi ébranlée aujourd’hui. « Donc euh... ne le prends pas personnellement. Je- tu vois, par exemple, Eve m’a dit qu’elle m’aimait à Nouvel-An et je l’ai plantée là. Je- tout ça pour dire que, c’est pas contre toi, vraiment. C’est... général ? » Oh, une autre fille. Fantastique. Il n’a jamais entendu ce nom-là auparavant. Il faut croire que Kieran se fait un plaisir malsain à accumuler les secrets par milliers. Quelqu’un devrait lui dire que ce n’est pas un concours et qu’il peut ralentir la cadence. La compétition n’est pas féroce, Kieran, t’as gagné. T’es le meilleur des cons, félicitations, tu veux qu’on t’enfonce un trophée dans la gorge ou dans le cul ? « Eve. » Raphael répète en tentant une dernière fois de se rappeler ce prénom qu’il n’a officiellement jamais entendu. « Et c’est pas ta faute. Je suis sûr que... un autre aurait été super content d’être à ma place. » Nouveau rictus mal à l’aise accompagné d’un minuscule gloussement. « Je n’avais pas l’intention de te traîner dans un motel chelou, si jamais tu te poses la questions. » Il se contente de dire, sans préciser qu’aucun autre garçon, qu’aucune autre fille ne se retrouvera dans la même situation qu’il a été. Il s’agit de lui ; de ce qu’ils sont ensemble, et de ce qu’ils auraient pu devenir. « Mais je comprends. Tu n’aimes pas la proximité, je le sais depuis longtemps. C’est là où j’ai merdé. J’ai assumé que cette barrière autour de toi disparaîtrait parce que j’ai détruit la mienne. » Seulement avec toi. « Je ne prête pas mes chemises au premier venu. » Il ajoute dans un sourire qui se veut rassurant mais qui semble énormément peiné.  

« Donc oui, je dois m’excuser. Que je le veuille pas, c’est une chose, que je panique et je te plante comme je l’ai fait, c’en est une autre et j’ai vraiment été un connard. » Il hoche la tête. Il les accepte sans problème, ses excuses, parce qu’il n’a jamais interprété sa disparition comme un affront. Il a eu peur, comme beaucoup de gens lorsque vient le temps commencer la lecture d’un nouveau chapitre. Il aurait sans doute fait la même chose si les sentiments n’étaient pas réciproques. « J’aurais dû t’en parler plutôt que de disparaître, mais c’est... compliqué. » C’est toujours compliqué avec lui, en effet, mais Raphael continue à espérer qu’il arrivera à comprendre ce qu’il se passe dans cette tête. « Et je sais que c’est pas la première fois que je suis un connard avec toi. Je suis désolé. Je sais aussi que de le dire ça suffit pas. » Le silence qui suit lui fait mal. Il ne veut pas parler. Il accepte ses excuses de la même façon qu’il l’a toujours fait : il le regarde dans le blanc des yeux et sourit doucement. « Je sais, Kieran. » Il commence à ressentir la douleur dans son dos tellement ses membres son cambrés et un souffle tremblant s’échappe de ses lèvres comme s’il était congelé au milieu de l’antarctique. « Je serais déjà parti si je n’étais pas patient. Je veux seulement que tu sois heureux et que tu arrêtes de faire semblant. » Il admet, la respiration lente. « Je sais c’est quoi, faire semblant. On n’est pas potes pour rien. Je dois te rappeler qu’on était tout aussi perdus quand on s’est rencontrés ? » Il accompagne sa remarque d’un léger sourire qu’il perd rapidement quand Kieran admet que « mon ami me manque ». Il acquiesce d’un hochement de tête. Il aimerait que ça soit aussi facile que dans la cour de récréation. Ils pourraient se faire des bracelets de l’amitié et se faire une promesse de petits doigts. Mais ils sont devenus deux adultes – du moins, leurs papiers l’indiquent – et la facilité n’est pas une option. « Est-ce que tu l’aimes ? » Il attend deux secondes. « Eve. » Il précise, le prénom lui déchirant la gorge. Il a besoin de savoir, de s’encadrer, d’encager ses émotions peut-être. « Dis-moi que c’est pas possible… » Il le pointe discrètement du doigt avant de désigner lui-même. « Nous. » Il oublie comment respirer. « Et je ferai de mon mieux pour être comme avant. Ton ami. »  

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Dernière édition par Raphael Elly le Jeu 15 Avr 2021 - 19:17, édité 1 fois
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Kieran Halstead
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les cicatrices de la mémoire
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Message(#)(hally) i just got lost EmptyJeu 15 Avr 2021 - 18:54

« Désolé », « pardon », « mes excuses » et tout le dictionnaire des synonymes font partie intégrante du vocabulaire de Kieran, jamais le dernier à prendre les fautes et à les reconnaître. D’une simple bousculade dans la rue (dont il ne serait même pas le fautif désigné) jusqu’à son existence même, il passe sa vie à s’excuser ; alors pourquoi est-ce qu’il est incapable d’en formuler à l’égard de Raphael lorsque ce dernier lui ouvre la porte ? Il peut se cacher derrière ce qu’il considère comme un manque d’intelligence et, par conséquent, des difficultés évidentes à se présenter comme un orateur de qualité, justifiant le fait qu’il ne sait pas comme s’en prendre. Le fait est qu’il sait aussi qu’il n’a pas à s’excuser uniquement d’être parti ainsi, interrompant de manière aussi brutale le voyage et qu’ils devront parler du moment qui a déclenché cet enchaînement de décisions maladroites de sa part. Et pourtant, Raphael place la plus importante entre ses mains, visant à savoir s’il veut tout oublier. Et à cet instant, Kieran déteste celui qu’il ne sait pas s’il peut encore nommer « ami » de lui confier un tel enjeu. N’a-t-il dont rien appris avec les années sur l’incapacité du plus âgé de faire le moindre choix, encore moins quand il n’est pas le seul concerné par ceux-ci ? Je ne l’accompagne pas depuis longtemps, pour autant le fait est que Kieran est le premier à placer de tels enjeux dans les mains d’autrui, alors quand on lui le fait à l’envers, vous imaginez bien qu’il se retrouve complètement paniqué par la possibilité d’émettre la moindre opinion, de faire le moindre choix, de faire écouter une voix qu’il met tant d’énergie à taire. Oh, pourtant, je peux vous assurer que là-haut, il n’est pas silencieux, Kieran et que le rythme effréné de ses pensées démontre d’une volonté d’en dire, des choses. Beaucoup. Beaucoup trop, si vous voulez mon avis. Ce n’est pas tenable, tous ces questionnements, toutes ces images, toutes ces envies qui s’imposent à lui ; et même si je vise le fait qu’il les affirme, il faut qu’il puisse le faire dans un cadre bien plus contrôlé que celui-ci où la panique régit ses pensées. Et je sais qu’il serait de mon devoir d’interférer, mais je sais aussi que parmi la multitude de pensées qui défilent dans sa tête, certaines méritent de s’imprégner dans son esprit, dont ces images qui pourraient l’aider à répondre à la question de son ami. « C’est à toi que j’ai posé la question. » Parce qu’il n’en sait rien, parce qu’il le veut, parce qu’il ne le veut pas, parce que Kieran n’arrive pas plus à comprendre le cheminement des pensées de Raphael que les siennes. « C’est toi qui est gêné par la situation. » Laissez-moi rire. Non, mieux, laissez-moi m’étouffer de rire. C’est lui qui est gêné par la situation ? Dit celui qui a préféré disparaître plutôt que d’avoir à se confronter à la même situation ? Il s’exprime maladroitement, Kieran, comme toujours quand il est le seul maître aux commandes, mais je sais ce qu’il voulait dire. Bien sûr, il s’agit en premier lieu de remettre la décision dans les mains de Raphael, comme un ballon qu’ils s’échangeraient jusqu’à ce que l’un d’eux soit lassé de ce petit jeu et le garde en main pour le ranger ; mais il est aussi question du fait qu’il est bien à l’origine de ce baiser et qu’en ce sens, la décision doit évidemment lui revenir. C’est lui qui est le plus concerné dans tout ça, c’est à lui de décider la manière dont ils devront agir dans le futur – certainement pas à lui, surtout pas à lui. Il s’adaptera à ce que son ami désire, d’autant plus en essayant (avec maladresse, comme convenu) de le rassurer sur le fait que ses désirs, justement, ne sont pas un problème pour lui. Il est simplement surpris parce qu’il lui manquait des informations qui ne changent rien entre eux. Presque rien, s’il ne les avait pas obtenues en étant directement concerné. Presque rien, s’il ne continuait pas perpétuellement à s’enfoncer dès qu’il essaie de faire les choses correctement. Nous avons encore de nombreuses leçons à apprendre ensemble, Kieran. « Tais-toi, s’il-te-plaît. » Ravalant sa salive et secouant la tête pour confirmer qu’il va bien se taire, le plus vieux décide de plonger son regard en direction du sol ; de manière à ce que sa honte reste invisible.

Il est pourtant obligé de croiser son regard quand, avant les excuses, il est question de s’expliquer. Se justifier, même. Le traitement réservé à Raphael est réservé à n'importe qui. La seule exception semble être Ivy et encore, il n’est plus question de lier une intimité avec elle, ce qui met d’ailleurs à mal leur amitié depuis qu’il a mis un terme à ce qui pouvait les unir. Mais tu as pris la bonne décision, à l’origine, Kieran, visant à te protéger. C’est seulement dommage que ce soit pour mieux te jeter dans les bras d’Eve. « Je n’avais pas l’intention de te traîner dans un motel chelou, si jamais tu te poses la questions. » Un rire nerveux s’échappe d’entre ses lèvres, bien vite effacé quand il songe au fait que Raphael pourrait mal le prendre. « Je n’y ai jamais pensé. » Il admet, même si cela peut donner l’impression de contrecarrer ses justifications. Mais il est sincère, Kieran ; il n’a pas pensé à la possibilité que cela puisse aller plus loin qu’un baiser quand ledit baiser a suffi pour le mettre mal à l’aise. Mais pas tout de suite, n’est-ce pas ? Il refuse d’entendre ma voix, j’essaie de l’accentuer : le fait est que ton malaise n’a pas été immédiat, Kieran et que si tu te ne te laissais pas submerger par tes pensées et par des mécanismes bien installés, que tu t’autorisais à accepter le moment présent, peut-être que cette discussion n’aurait pas eu lieu. « Mais je comprends. Tu n’aimes pas la proximité, je le sais depuis longtemps. C’est là où j’ai merdé. J’ai assumé que cette barrière autour de toi disparaîtrait parce que j’ai détruit la mienne. » Il se pince les lèvres, la question lui brûle les lèvres. Qu’as-tu à perdre, Kieran, de toute façon ? « Je ne prête pas mes chemises au premier venu. » Le sourire de Raphael n’est pas contagieux alors que le visage fermé de Kieran ne réagit que pour craquer et la poser, cette question. « Comment t’as fait ? » Il l’interroge, silencieux un instant, hésitant, l’impression d’être déjà suffisamment intrusif pour ne pas poursuivre ; mais encore une fois, qu’as-tu à perdre, Kieran ? « Pour la détruire ? » Son regard parvient cette fois-ci à soutenir celui du plus jeune, comme dans une vaine tentative de le supplier de lui offrir une réponse convenable. Dis-moi, Raphael, comment t’as fait ? Comment on peut l’abaisser, comment on peut avoir l’impression d’être normal même quelques secondes, même s’il y a un rejet ? Dis-moi, parce que je ne demande que ça et je me tue à chercher la réponse.

Il se tue aussi à chercher la meilleure façon de s’excuser et finalement, pour la première fois, il comprend que l’honnêteté a parfois du bon, lorsqu’il ose enfin s’épancher auprès de Raphael. Certains diront qu’il ne fait pas grand-effort, pour lui qui se mure dans le mutisme ou, à l’inverse, les changements de sujet à outrance, c’est un effort surhumain. Je le félicite autant que je souligne de prendre note que cela s’exprime en présence de Raphael, même s’il tente de balayer les idées que j’implante dans son esprit. « Je sais, Kieran. » Non, il ne sait rien et il le maudit pour prétendre le contraire. Autant qu’il le maudit quant à ce dont il l’oblige à faire face. « Je serais déjà parti si je n’étais pas patient. Je veux seulement que tu sois heureux et que tu arrêtes de faire semblant. » « Je suis heureux. » La réponse est trop automatique pour être sincère et tu le sais, Halstead, pas vrai ? Pourtant, il est presque sincère dans sa démarche : il est persuadé que s’il arrive à s’en convaincre, alors il le sera réellement. Le seul problème, c’est qu’il met du temps à s’en convaincre, justement. « Je sais c’est quoi, faire semblant. On n’est pas potes pour rien. Je dois te rappeler qu’on était tout aussi perdus quand on s’est rencontrés ? » « Et tu l’es moins, maintenant ? » Il l’interroge, se pinçant la lèvre ; dis-moi Raphael, comment est-ce qu’on est censés être des adultes ? Quand jamais personne n’a été là pour servir d’exemple ?

« Est-ce que tu l’aimes ? » Il fronce les sourcils, son ami qui lui manque ? La réponse est évidente. « Eve. » La réponse l’est beaucoup moins. « On va se donner une chance. » Il précise, un sourire pincé sur les lèvres. « Il faut que j’avance. » J’aime Autumn. Mais Eve m’aime. Alors moi aussi, n’est-ce pas ? « C’était la première après... » Elle. Alors c’est une évidence, n’est-ce pas ? « Dis-moi que c’est pas possible… » Son regard suit les gestes lents de Raphael et son cœur se serre en comprenant ce qui s’en suit. « Nous. » J’en sais rien, Raphael, pourquoi tu poses des questions dont je n’ai pas les réponses ? « Et je ferai de mon mieux pour être comme avant. Ton ami. » « Je ne veux pas que tu te forces. Tu n’as pas à faire semblant. » Il reprend ses mots et n’est-ce pas l’hôpital qui se fout de la charité, Kieran ? Pourtant, il est sincère, il ne veut pas lui imposer un rôle qui ne lui correspond pas. Mais quel rôle lui correspond au juste ? « Je n’ai jamais imaginé que je devrais réfléchir à cette question. » À cette question, à ce piège où il n’y a pas de bonne réponse. Rien n’est impossible, qu’on dit toujours ; il ne peut pas se montrer catégorique (et ce n’est pas qu’une question de proverbe, n’est-ce pas ?). « Pourquoi moi ? » Oh, je sais ce que tu fais, Kieran. Détourner la conversation pour ne pas te poser les questions qui fâchent, pour ne pas avoir à donner une réponse que tu pourrais regretter, peu importe laquelle s’échapperait d’entre tes lèvres. Une tentative d’oublier, à défaut de l’avoir verbalisé avant. Une tentative de comprendre, pour mieux t’aiguiller. Une tentative d’insister, pour ne pas oublier, justement. Pourtant, ce qui finit par franchir tes lèvres n’entre dans aucune catégorie ; c’est le problème et tu ne regrettes que trop tard une question qui aurait dû en rester une que dans ta tête, là où tu aurais été préservé d’une réalité que tu refuses de voir, là où je ne pourrai plus t’aider sans que tu y mettes du sien et que tu ouvres ces yeux que tu persistes à fermer, toujours, même quand Raphael est le premier à pointer du doigt les vérités que tu pourrais enfin partager pour ne pas toujours tout garder pour toi. Mais ça, à l’inverse, tu n’arrives plus à le contenir, pas vrai ?

« Est-ce que tu m’aimes ? »

@Raphael Elly :poule: #tmtc



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Message(#)(hally) i just got lost EmptySam 17 Avr 2021 - 6:00

Le monde a arrêté de tourner mais seulement dans la tête d’un Raphael qui tente de prévoir les futures questions, les futurs sujets abordés. Il a oubli les aiguilles de l’horloge qui ont continué leur danse dangereuse sans jamais avertir le jeune homme des ennuis dans lesquels il mettrait les pieds s’il ne chevauchait pas immédiatement son vélo en direction de l’école primaire où des dizaines d’enfants l’attendent déjà, probablement, excités et turbulents à l’idée de revoir leur professeur préféré. Celui qui ne leur donne pas de devoirs et qui ne leur impose pas des dictées à tous les mardis. Le jeune, le plus stylé, celui que les petites filles regardent du coin de l’œil en espérant en marier un comme celui-là plus tard. En dehors de sa classe, Raphael n’est plus vraiment le même garçon. Il redevient la même silhouette ambulante qui passe d’un point A à un point B en gardant la tête baissée pour éviter que les regards ne se portent ailleurs que sur ses t-shirts aux mille et une couleurs. En dehors de sa classe, il est gêné par la moindre interaction, le moindre échange social. D’ailleurs, Kieran lui ressemble énormément de ce point de vue et, pourtant, il se permet de prétendre être complètement à l’aise vis-à-vis de cette décision qu’ils doivent prendre aujourd’hui. « C’est toi qui est gêné par la situation. » Le bouclé fronce les sourcils et se surprend à réfléchir quelques secondes à sa répartie. Il ne tire aucune conclusion différente : il est certain que l’autre garçon est tout aussi timide à cet instant. Il ne tient pas sur place, ses jambes sont devenues des balançoires et ses yeux se perdent constamment là où il n’y a rien à admirer. « Oh, tu veux me dire que tu es complètement à l’aise, toi ? À mon souvenir, ce n’est pas moi qui n’ai pas pu supporter l’idée de simplement gentiment te repousser plutôt que de te fuir sans jamais te retrouver. » Vient-il de lui cracher un reproche ? Peut-être. Et il le regrette immédiatement tandis que sa langue tape à plusieurs reprises contre le fond de son palet pour trouver une façon de s’excuser. « Pardon. Dans ma tête, ça sonnait moins… comme ça. » Il expire douloureusement. Il ne voulait pas que la discussion prenne cette tournure. Il a répondu au sms de Kieran pour retrouver ce qu’ils ont perdus quelque part dans le nord de l’Australie, au milieu de fêtards alcoolisés. « Ce que je veux dire… C’est que je suis gêné simplement parce que tu sembles l’être, toi aussi. » Il admet, haussant mollement les épaules en fixant le torse ennuyant de son ami (encore un haut noir, ça fait différent). Mais il tente de se reprendre, Kieran, de voir le positif dans tout ça. Selon lui, c’est une bonne nouvelle si Raphael a une préférence pour les hommes mais, visiblement, il n’en connait pas assez sur le sujet pour éviter de s’enfoncer trop profondément. Raphael le remercie d’un signe de la tête quand il obéit et cloue ses lèvres ensemble. C’est une réflexion que le danseur doit avoir avec lui-même ; il n’est pas prêt à entendre le point de vue de Kieran vis-à-vis de la question de son orientation sexuelle. On ne tend pas une boussole à un enfant perdu au milieu du désert s’il ne connait pas le fonctionnement de l’appareil.

Malgré tout, Raphael ressent le besoin de préciser un détail qui lui chatouille le fond de la gorge depuis longtemps. Il craint que son ami se soit fait de fausses idées à son encontre, ce qu’il infirme, heureusement. « Je n’y ai jamais pensé. » Tant mieux, alors. Parce que pas une seule seconde le garçon s’est imaginé partager le même lit que lui. Ce n’est pas ce qui allume la flamme au fond de son cœur. Ce n’est pas l’envie de découvrir ce qui se cache sous ses habits qui l’a aidé à se débarrasser de cette barrière qui le séparait jusqu’à présent du monde extérieur. « Comment t’as fait ? » L’interrogation du jeune homme n’est pas surprenante. Après tout, Raphael s’est lui-même demandé toute sa vie comment les autres arrivent à se serrer dans les bras comme s’il s’agissait du geste le plus naturel qui soit. Le danseur n’a pas la réponse à la question mais il sait une chose : il n’y a que Kieran qui peut mettre un pied dans sa bulle sans que sa gorge ne s’assèche. Comment c’est arrivé ? Demandez à la lune. « Je n’ai rien fait du tout. » Il commence en s’accrochant difficilement à son regard. Il craint décevoir son ami mais c’est la vérité. « C’est arrivé comme ça. J’ai arrêté de me soucier de mon apparence, de ce que je disais en ta compagnie comme si… Tu n’étais plus là ? Comme si tu faisais partie de moi ? J’en sais rien… » Il souffle difficilement en sentant ses joues se teinter d’un rouge encore plus écarlate. « Avec les autres, j’ai l’impression qu’on juge le moindre geste que je fais. Peut-être que ta manie de toujours regarder ailleurs aide, en un sens… » Il ricane doucement, à la fois sarcastique et réaliste. Il ne s’agit pas d’un reproche, au contraire. Il n’aime pas avoir l’attention posée sur lui et les yeux de Kieran ne semblent jamais le scruter de la tête au pied. Parfois, il a même l’impression que ce dernier oublie qu’il n’est pas seul. Et c’est étrangement réconfortant.

C’est enfin au tour de Kieran de vomir une avalanche d’excuses sur Raphael mais, comme à son habitude, il lui pardonne tous les péchés du monde parce qu’il est patient et parce qu’il y a si peu de personnes sur cette planète qu’il considère comme de véritables amis. Il a eu mal quand il a disparu avec Autumn mais il ne lui en a jamais voulu de vouloir tenter d’être heureux. Mais il est revenu et l’histoire ne s’est pas terminée comme un conte de fées. « Je suis heureux. » Le mensonge ne le déstabilise pas puisqu’il aurait pu parier son appartement que son ami le couperait pour tenter de prouver au monde entier qu’il est heureux et qu’il ne fait pas semblant. Il ne se laisse toutefois pas interrompre et il continue de lui rappeler qu’ils ne sont pas bien différents, tous les deux. Ils ne savent pas utiliser une boussole. « Et tu l’es moins, maintenant ? » Il réfléchit un moment en fixant la porte fermée derrière son ami. Ses bras viennent naturellement se fermer en croix sur sa poitrine pour le protéger. « Un peu moins, oui. » Il commence à comprendre la véritable définition du mot « amour ». Il commence à comprendre pourquoi tant de personnes cherchent la bonne personne pour avancer dans la vie, pour évoluer, pour vivre du mieux qu’ils le peuvent. Il ne s’agit pas d’admiration ou de jalousie, tout ce qu’il ressentait en observant les cheveux de Diana rebondir sur ses épaules quand elle dansait dans les bras d’un autre. Cette fois, il a seulement envie… de faire sourire Kieran derrière cet air perdu qu’il affiche sur son visage depuis qu’il le rue de questions existentielles.  

La discussion ne se déroulait pas trop mal jusqu’à ce que le dessinateur admette finalement fréquenter une autre personne depuis un moment. Même si l’irritation est perceptible dans la voix rauque de Raphael, il ne laisse pas ses yeux exprimer sa colère avant qu’il n’ait récupéré un peu plus d’informations au sujet de cette fameuse Eve. « On va se donner une chance. » Il ne bronche pas, lèvres pincées. « Il faut que j’avance. » Il hoche exagérément la tête en coinçant son menton avec ses doigts. « C’était la première après... » « Autumn, oui, je sais. » Il s’empresse de compléter sa phrase pour ne pas laisser le temps à ses pensées de se perdre là où elles ne devraient pas aller. Il ne peut pas être jaloux, il ne doit pas l’être. Kieran n’a jamais montré d’intérêt à son encontre alors il ne peut pas lui en vouloir. C’est bien qu’il tente de réellement tourner la page. Il devrait être heureux pour lui. Et pourtant. Ce ne sont pas des louanges qui s’échappent de ses lèvres lorsqu’il quémande le verdict final. « Je ne veux pas que tu te forces. Tu n’as pas à faire semblant. » Il sent ses paupières se gorger d’eau et il déteste ce réflexe. Il baisse la tête pour empêcher Kieran de comprendre qu’il ne s’agit pas que d’amourettes d’été. Il empirerait la situation s’il admettait certaines choses. « Je n’ai jamais imaginé que je devrais réfléchir à cette question. » Il a terriblement honte. Il regrette de lui avoir demandé. Son talon se met à discrètement taper contre le sol et il se surprend à compter les secondes avant que l’embarras ne prenne fin. « Pourquoi moi ? » Pourquoi lui, Raphael ? Il y avait effectivement huit milliards meilleurs choix. Il aurait pu sentir les battements des ailes des papillons dans son ventre en regardant une personne disponible, qui ne pense pas constamment à son ex et qui est capable d’écrire de vraies histoires avec les gens qu’elle rencontre. En plus, son style vestimentaire est terrible. « Je ne sais pas. C’était ça ou une météorite qui me tombe sur la tête, il faut croire. » C’est arrivé sans qu’il ne le demande. Il pourrait qualifier cela d’accident. Il ne pourrait pas se justifier.

« Est-ce que tu m’aimes ? »          

Les mots rebondissent en écho dans sa boîte crânienne. Il se pétrifie, cesse de respirer, oublie de compter les secondes alors qu’il était rendu à quarante-cinq. Il a terriblement peur, il n’y a pas plus d’explications. Il imagine déjà les yeux de Kieran s’écarquiller, imploser même, et son corps tomber vers l’arrière. Quand il se souvient de l’existence de ses poumons et de l’importante de les alimenter en oxygène, sa respiration s’accélère et c’est seulement à ce moment qu’il trouve assez d’air pour demander, dans une ultime tentative de ne pas prononcer les mots dangereux :

« Est-ce que tu fuirais encore si je te disais la vérité ? »

Et il plonge ses iris dans les siennes pour mieux s'y perdre en espérant ne plus jamais craindre de le perdre lui, à son tour.

@Kieran Halstead Tu connais la routine. Pardon.
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Kieran Halstead
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les cicatrices de la mémoire
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Message(#)(hally) i just got lost EmptyDim 2 Mai 2021 - 4:26

Ce n’est pourtant pas la qualité qui sort du lot quand on aperçoit Raphael, mais on peut saluer son optimisme. L’optimisme de croire à une réponse sincère de la part de Kieran lorsque vient le moment de lui demander son opinion ou de prendre position – bien sûr qu’il ne le fera pas et puis quoi encore ? Prendre le risque de donner son avis, c’est prendre le risque de regretter celui-ci, alors Kieran a bien appris la leçon au fil des années : les autres pensent pour lui. Après tout, on lui a répété à longueur d’années qu’il n’est pas capable d’aligner ses deux neurones pour penser, alors pourquoi devrait-il tenter de faire cet effort ? Raphael est bien plus intelligent que lui, il peut faire le travail pour deux et décider si ce baiser a une valeur ou non, s’il mérite d’être remémoré à leurs bons souvenirs de temps à autre, quelle est sa valeur et quel impact ce geste aura sur leur amitié. Lui, comme toujours, il préfère s’adapter, c’est ce qui se rapproche le plus d’une sécurité qui lui a trop longtemps manqué. Pendu aux lèvres de Raphael, dans l’attente d’une décision de sa part, il ne s’attendait certainement pas à de telles paroles après avoir tenté de se dédouaner une nouvelle fois : « Oh, tu veux me dire que tu es complètement à l’aise, toi ? À mon souvenir, ce n’est pas moi qui n’ai pas pu supporter l’idée de simplement gentiment te repousser plutôt que de te fuir sans jamais te retrouver. » Touché. Il ravale sa salive alors que son regard se perd sur le sol. J’aimerais le rassurer, équilibrer la franchise blessante de Raphael, mais nous savons l’un comme l’autre que c’est bien envoyé, Kieran, n’est-ce pas ? Je crois qu’au fond, il a conscience qu’il a besoin d’être remis à sa place de temps à autre – il n’a pas vraiment besoin de ma voix pour réaliser que ses décisions sont souvent discutables et ses comportements tout autant exécrables. « Pardon. Dans ma tête, ça sonnait moins… comme ça. » Secouant la tête de gauche à droite, se décidant à relever les yeux, Kieran fronce légèrement les sourcils pour marquer sa désapprobation face à cette précision. « Non, t’as raison. C’est mérité. » Il esquisse même un sourire nerveux pour acquiescer ses dires. S’il rentre la tête dans ses épaules au moindre reproche, c’est par habitude ; mais ça ne veut pas pour autant dire que notre protagoniste n’a pas conscience de ses torts. Oh, je crois qu’il y a un terrain intéressant qui s’ouvre à nous si tu acceptes enfin certaines choses, Kieran. Ton attitude, principalement, qui même si elle n’est pas pensée pour faire du mal, finit souvent par en faire. « Ce que je veux dire… C’est que je suis gêné simplement parce que tu sembles l’être, toi aussi. » Il se pince la lèvre, conscient que la balle revient dans son camp, cette balle qu’il est bien incapable d’utiliser à bon escient pour prôner la victoire, il n’en veut pas puisqu’elle implique de prendre cette décision autour de laquelle ils tournent depuis trop longtemps. Cette même décision que tu ne peux pas vraiment prendre car même si elle existe, elle est trop difficile à assumer, n’est-ce pas ? « C’est dans ma nature d’être gêné. » Il balaie la prise de position par un constat, espérant que cela suffira pour ne pas confirmer une volonté d’oublier ce baiser autant qu’un regret de demander à ce que ce soit le cas.

Il n’a jamais été question de plus, de toute évidence et là, il ne peut mentir, Kieran est soulagé. Oh, rangez vos fourches, le problème ne vient pas du sexe de la personne face à lui, mais bien de l’acte qui aurait dû suivre si on suit la logique de la société quant à un tel rapprochement, même sous l’effet de l’alcool (surtout sous l’effet de l’alcool). Une logique qui n’est pourtant pas celle de Kieran, dont les pensées ne se sont jamais dirigées vers cette perspective. On pourrait imaginer qu’il ment pour préserver son ami, mais il dit vrai ; j’étais là et je peux vous assurer qu’à aucun moment il n’a imaginé un rapprochement plus intime avec Raphael. Et même s’il l’avait voulu, sa panique ne lui aurait pas laissé autant de répit. Il n’était pas question de l’après, mais de l’instant présent ; et à cet instant il devait surtout regagner la liberté de ses lèvres. Cette proximité le dérange, pas qu’avec Raphael, avec le reste du monde. Son espace vital a été si souvent envahi, même pour les bonnes raisons, que désormais il n’y voit que les mauvaises : c’est ce qui le protège. Et pourtant. Il voudrait les abaisser, ces barrières, Kieran. Je sais qu’il ne rêve que du jour où il pourra naturellement emmêler ses doigts à ceux d’autrui, où il pourra poser sa tête sur une épaule et voler un baiser sans s’imaginer que ces gestes seront retournés contre lui. Il ne rêve que de ça et il se l’interdit constamment. Et même s’il n’est pas naïf au point de croire qu’il existe un bouton magique pour régler le problème, il a soudainement l’espoir que Raphael puisse lui offrir un semblant de réponse. « Je n’ai rien fait du tout. » Il ne peut masquer la déception sur son visage alors qu’il reste silencieux. Ça fait mal, Halstead, pas vrai ? De réaliser que, finalement, tu y croyais à ce bouton magique, n’est-ce pas ? Et que la réalisation qu’il n’existe pas et qu’il n’existera jamais est bien plus douloureuse que tu ne l’aurais pensé. « C’est arrivé comme ça. J’ai arrêté de me soucier de mon apparence, de ce que je disais en ta compagnie comme si… Tu n’étais plus là ? Comme si tu faisais partie de moi ? J’en sais rien… » Il pince les lèvres, il n’en sait pas plus, Kieran et tout ce que son ami lui avoue lui paraît improbable au point où il remet en question sa sincérité. Ne le jugez pas, ce n’est pas de mauvaise volonté, il est juste comme ça. Il ne voit pas les choses de la même manière que moi, il se cachera derrière le fait que Raphael est biaisé par des sentiments contradictoires, mais en réalité, au fond de lui, il n’a pas réellement besoin de formuler des justifications tant l’idée est ancrée au point de n’avoir besoin d’aucune attestation. C’est comme ça, c’est tout. Il en est persuadé depuis sa plus tendance enfance, personne ne peut avoir une opinion positive sur lui et des mots qui ressemblent à des compliments – et encore une fois ce n’est pas de la naïveté ou de la stupidité, c’est un fait qui s’explique par le fait qu’il n’a jamais pu apprendre à penser autrement, Kieran. « Avec les autres, j’ai l’impression qu’on juge le moindre geste que je fais. Peut-être que ta manie de toujours regarder ailleurs aide, en un sens… » Pourtant, au moment où il prononce ces mots, le regard de Kieran n’arrive pas à quitter le visage de Raphael, à la recherche du moindre indice quant au crédit à apporter à son discours. J’ai beau faire résonner mon opinion dans sa boîte crânienne sur le fait que Raphael ne lui a jamais menti (contrairement à lui), qu’il a toujours été un ami exemplaire, une épaule sur laquelle compter, une présence qui ne s’est jamais éloignée malgré son talent naturel pour repousser les autres. Raphael a toujours été là et ne lui a jamais donné aucune raison de douter ; c’est la seule certitude que j’ai et c’est celle que j’aimerais implanter dans l’esprit de Kieran, toujours aussi incapable de considérer un semblant d’appréciation à son égard. Pourtant, le regard qu’il adresse à son ami ne vise pas à le rendre mal à l’aise, mais bien à demander la confirmation de ses paroles – car le dire à voix haute n’est jamais suffisant pour lui qui doute constamment. Et je perçois qu’un instant, rien qu’un instant, son cœur se veut plus léger lorsqu’il considère la perspective que Raphael puisse être véritablement sincère et qu’il puisse avoir de l’importance aux yeux de quelqu’un, enfin. Et j’aimerais me contenter de ça, de ce presque sourire sur ses lèvres, de ce regard sur Raphael, de cette impression de valoir quelque chose, mais ça ne dure qu’un instant avant que la voix de Kieran reprenne l’avantage sur la mienne et que son cœur se serre alors que son regard se baisse sur le sol. Ça aide, qu’il dit, mais c’est bien un reproche qu’il vient de lui faire, c’est bien une conversation qu’il tente d’apaiser, c’est bien une opinion biaisée par les tensions qui justifient de prendre l’avantage sur le positif à tirer de ce discours. Il faut que tu te taises, Kieran et pas seulement au sens littéral. Il faut que tu apprennes à taire ce qui se passe dans ta tête. « T’es pareil avec moi, alors pourquoi je te jugerais ? » Question rhétorique qui vise à rendre la pareille à Raphael – parce qu’il est ainsi le brun, toujours à se calquer sur les autres. Il ne juge pas parce que Raphael ne le juge pas, n’est-ce pas paradoxal avec tous les doutes qu’il vient d’émettre ? Oh, et à cet idée, il tente de me faire taire, comme toujours. Il y a des vérités qui blessent et elles ne sortent pas toutes de la bouche de Raphael.

Et il y a des questions qui font mal. Des mensonges en guise de réponse qui sont plus douloureux que tous ceux qu’il tient au quotidien, aussi. Je commence à cesser de me battre face à ces affirmations balancées du bout des lèvres, d’une voix étouffée : c’est à ça que ressemble le bonheur, alors ? Le répéter encore et encore, jusqu’à ce que le cerveau finisse par s’en convaincre ? Des études le prouvent, alors pourquoi est-ce que cela ne fonctionne pas sur lui ? Pourquoi est-ce qu’il faut que Raphael le souligne ? Et pourquoi ce dernier n’est plus aussi perdu que lui, alors que c’est en partie ce qui leur a permis de se rapprocher ? Pourquoi il s’autorise le bonheur sans lui, pourquoi est-ce qu’il le laisse derrière et pourtant est-ce qu’il se sent presque jaloux alors que pourtant il ne s’agit que de l’être « Un peu moins, oui. », mais c’est déjà trop ? Pourtant c’est un sourire qui s’affiche sur les lèvres de Kieran et même en le voulant forcer, il s’avère bien large lorsqu’il s’agit de constater que son ami a au moins réussi à atteindre un palier. « Tant mieux... Tant mieux pour toi. » Il est sincère, malgré ses yeux tristes et son sourire qui diminue. Il est sincère car s’il y a une personne qui mérite de se trouver, c’est Raphael – c’est lui qui est toujours là pour les autres au point de s’oublier et ce n’est qu’un juste retour des choses qu’il apprenne à se trouver.

Lui, de son côté, c’est Autumn qu’il apprend à trouver. Eve. C’est Eve. Le prénom d’Autumn s’impose à lui, se confond parfois à celui de l’autre jeune femme et tu ne peux pas t’en plaindre, Kieran. Dès le début, j’ai souligné la mauvaise idée de te rapprocher d’elle sous prétexte qu’elle lui ressemble, qu’elle te permettait de te rappeler d’elle et de tenter de réparer les choses entre vous, ces mêmes choses avec lesquelles Eve n’a absolument rien à voir. C’est flou, là-haut, n’est-ce pas ? C’est flou et pourtant c’est très clair à la fois : Eve l’aime. Alors il aime Eve, il n’y a pas autre chose à comprendre et si elle veut qu’ils se donnent une chance, alors il se doit de se plier à sa volonté. C’était la première après tout. Et si ça il peut s’autoriser à le dire, il ne peut pas se permettre de souligner qu’elle est celle qui lui permet de maintenir ce lien qu’il refuse de laisser partir avec « Autumn, oui, je sais. ». Il prononce son prénom alors que lui en est incapable et ça fait mal, alors que le visage de la jeune femme s’imprime dans son esprit et que je ne peux rien faire pour le faire disparaître tant il est ancré dans sa mémoire ; il voudrait l’oublier, pourtant, il fait tout pour que ce soit le cas, il essaie désespérément de le remplacer par d’autres, mais aucun n’arrive à le marquer de son empreinte autant que la jeune femme qui a laissé bien d’autres marques sur son passage. « Désolé. » Désolé de t’en parler, désolé d’en parler continuellement, désolé de ne vivre qu’à travers elle, désolé. Désolé de lui imposer l’entente de ce prénom qui se confond à celui d’Eve plus que jamais, désolé de lui imposer sa maladresse qui piétine ses sentiments et ce seul terme suffit à perturber Kieran. À aucun moment il n’aurait cru que Raphael puisse en ressentir à son égard et même s’il remet en doute cette perspective, encore et encore, parce que Raphael ne l’a pas explicitement souligné, le simple fait qu’il lui assure qu’il sera son ami s’il ne peut rien se passer entre eux est suffisant, même pour un aveugle comme lui. Et pourtant, il persiste à ne pas considérer l’option, n’est-ce pas, Kieran ? Parce que c’est impossible, parce que c’est surprenant, parce que ce n’est pas autorisé et valorisé. Mais il veut retrouver son ami et non une copie de celui-ci et sans réponse de sa part, il ignore s’il pourra retrouver l’un ou même l’autre – à défaut, c’est toujours mieux que de ne plus avoir de Raphael dans sa vie. Tout ce qu’il peut lui demander, c’est la raison de cet intérêt que personne d’autre n’aurait eu. Il n’est pas charismatique, il n’est pas intelligent, il n’est pas bien placé socialement, il n’est même pas drôle et il est encore moins désintéressé. Il accumule les défauts comme des tampons sur une carte de fidélité ; refuse qu’on s’approche de lui, ne parle jamais, n’écoute pas souvent, ment constamment, qui voudrait bien de lui ? Alors pourquoi, oui, pourquoi ce choix alors qu’il y a une infinité (c’est-à-dire tous les autres habitants de la terre) de possibilités bien meilleure que lui ? « Je ne sais pas. C’était ça ou une météorite qui me tombe sur la tête, il faut croire. » Un instant, il est tenté de souligner que la météorite aurait été moins douloureuse, mais je le raisonne, comme toujours, en songeant au fait que la situation est suffisamment tendue pour qu’il ne se permette pas d’en rajouter une couche.

Pourtant, c’est ce qu’il fait. On l’a dit, les mauvaises décisions ont toujours eu un attrait particulier pour lui.

Une simple question, quelques mots dont la portée sera pourtant dévastatrice et chamboulera des choses qui le sont déjà suffisamment pour ne pas qu’il s’amuse à tester encore plus leur solidité. Les fondations de leur amitié désormais bancales, il apparaît évident qu’il aurait été préférable de les solidifier au lieu de les ébranler à nouveau. Est-ce que je suis néanmoins surpris ? Non, Kieran a toujours eu le don de tout gâcher et pour une fois, je crois que ma voix se mêle à la sienne quand il s’agit de l’opinion qu’il a sur lui-même. « Est-ce que tu fuirais encore si je te disais la vérité ? » Sa respiration se coupe un instant quand je l’aide à comprendre la réponse qu’il doit y voir, celle qu’il n’aurait pas voulu entendre, celle qu’il n’aurait pas pour autant voulu ignorer. Et ça cogite, là-haut, c’est infernal le tapage de ses pensées indésirables qui ne sont pas les miennes, mais bien les siennes alors que tout est remis en question et qu’il n’est plus sûr de rien. Raphael est un ami, Raphael a toujours été un ami, pourquoi est-ce qu’il a fallu qu’il précipite un changement qui n’avait pas lieu d’être, qu’il n’avait pas imaginé et qu’il est désormais obligé d’accepter malgré lui ? Es-tu sûr de ça, Kieran ? « Tu viens de le faire. » Et je n’ai pas fui.

Pas encore. Car cette tension devient de plus en plus grandissante, de plus en plus insupportable et il n’a pas menti, Kieran, son ami lui manque. Son ami, parce qu’il ne peut envisager d’autre dénominatif pour ce dernier, alors que celui-ci semble en espérer un autre et que Kieran ne peut pas lui offrir l’accès à ce qu’il désire. Ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais. Mais c’est probablement pas grave, puisque le traitement est similaire à celui qu’il offre à n’importe qui. Mais Raphael n’est pas n’importe qui, Kieran. « Désolé. » Oh, je sais ce que tu fais, je sais comment tu fonctionnes, Halstead. Les excuses, encore et toujours, dès que la situation échappe à son contrôle, par nécessité de proclamer un fautif pour, qu’au moins, il y ait un point sur lequel les partis peuvent s’entendre. « Je suis désolé pour toi que ce soit tombé sur moi. » Parce qu’il aurait mieux valu une météorite qui lui tombe sur la tête, assurément. « Tu mérites mieux. Vraiment mieux. Je veux que... je veux que tu le saches. » Il annonce, hésitant. Il sait qu’il ne pourra changer le ressenti de son ami, mais il peut tenter de l’en convaincre. « Je ferai de mon mieux pour être... » Comme avant ? Non. Ton ami ? Non plus. Celui que tu veux ? Surtout pas. « Je ferai de mon mieux. » Encore moins. Oh, on la connait la chanson, Kieran, Raphael le premier. Les belles promesses qui ne sont jamais tenues, celles qu’il ne devrait plus faire l’affront de tenir auprès de son ami. Celles qu’il peut lui proposer, par contre, pour qu’il soit, encore, celui qui prenne la décision. « On est... on est supposé faire quoi ? » Prétendre que rien n’a jamais existé ? Considérer ce baiser ? Rester dans la vie l’un de l’autre ou disparaître car il s’agit du seul moyen de préserver leur amitié ? « Ce que je veux dire, c’est que... si tu veux plus me voir, si c'est plus facile pour toi ou... je sais pas, je m’adapterai à ce que tu décides. » C’est ce qu’il fait toujours, après tout.

@Raphael Elly  (hally) i just got lost 1542980520

"tu connais la routine":



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Message(#)(hally) i just got lost EmptyMer 5 Mai 2021 - 3:53

C’est assez facile de vexer Raphael parce que son égo loue une très grande chambre dans sa boîte crânienne mais, à force de côtoyer Kieran, il a compris que ce dernier ne veut jamais faire de mal personne. C’est seulement sa façon de se sortir des situations embarrassantes qui le transforme trop souvent en bouffon mais le danseur fait abstraction à toutes les stupidités qu’il balance, notamment celle qui le place, lui, dans les chaussures du plus mal à l’aise des deux. Et pourtant, il sait très bien qu’il n’est pas le seul à enfoncer ses ongles dans la paume de sa main à force de serrer les poings. Kieran est tout autant ébranlé par leur discussion, probablement plus. Il ne sait jamais comment réagir lorsqu’il reçoit trop d’attention et c’est exactement ce que craignait Raphael : qu’il disparaisse dès le moment où il deviendrait le personnage principal du roman. S’il s’agit d’une romance, d’un livre d’aventure ou d’un bouquin qu’aurait pu avoir écrit Stephen King, il ne sait pas encore. Mais il commence de plus en plus à penser que la troisième option est la plus appropriée. Plus les secondes passent et plus Raphael a l’impression d’être coincé dans un horrible cauchemar. Et pourtant, il la connait, la recette. Il a passé toute sa vie à observer Diana de loin sans jamais que leur relation ne devienne plus que celle qu’entretiennent deux pommiers au milieu d’un champ. Alors il ne lui en veut pas, à Kieran, parce qu’il ne s’attendait pas réellement à ce que ça se conclue comme dans un film. De toute façon, ils ne pourraient jamais vivre heureux et avoir des enfants. Il manque un ovule dans l’équation. « Non, t’as raison. C’est mérité. » Ce n’est pas mérité et ça ne le sera jamais. L’artiste ne blesse jamais personne volontairement. Il est simplement trop maladroit, et peut-être un peu trop con aussi quand il oublie de brancher quelques câbles dans son cerveau. « C’est dans ma nature d’être gêné. » C’est dans celle de Raphael aussi, le point n’apporte rien d’intéressant au débat. Mais ce n’est pas important. Il vaut mieux balayer cette discussion de sourds du revers de la main. Même s’il tente de défendre son honneur, Kieran n’arrivera jamais à convaincre personne : s’il a fui son ami quand ils se sont un peu trop rapprochés, c’est parce qu’il ne supportait pas le poids de l’embarras.

Soudainement, le danseur se transforme aux yeux de l’autre en mentor qui possède les réponses à toutes les questions. Seulement, il fait erreur. Même si Raphael a réussi à baisser sa garde en compagnie de son ami, il ne saurait expliquer comment la magie a opéré. Un sort a été lancé quelque part, il ne sait où. Et il est honnête, en admettant de pas pouvoir répondre à ses interrogations, même si le rictus déçu dans le visage de Kieran le culpabilise. Désolé, mon ami, je ne peux pas t’offrir la clef. Tu devras la trouver toi-même et je ne doute pas une seconde que tu y arriveras. « T’es pareil avec moi, alors pourquoi je te jugerais ? » Là n’est pas la question. Il sait bien que les étrangers dans la rue ne le dévisagent pas même s’il porte toutes les couleurs du monde. Personne n’a quelque chose à cirer d’un grand lampadaire bouclé à la démarche nerveuse. Et pourtant, il a toujours l’impression de sentir toutes les paires d’yeux rivées vers lui au moindre mot qu’il prononce et à chaque fois que la semelle de sa chaussure se pose sur un autre carré de béton. En compagnie de Kieran, il se sent complètement libre et il n’y a rien de plus rassurant. Quand ses yeux se posent sur lui, il n’a pas le réflexe de replacer sa chemise ou l’une de ses mèches rebelles. Il ne fait qu’exister aussi légitimement que le reste du monde. Un fantôme qui se fait voir pour les bonnes raisons. « Ouais…. » Il finit par marmonner en baissant le nez, légèrement déçu que Kieran n’ait visiblement pas compris le sens de ses paroles. Tant pis. Ça ne fait que prouver qu’il ne cache rien à son ami, que les sentiments ne sont véritablement pas réciproques. Il le savait déjà, de toute façon.

Il fallait évidemment qu’un nouveau nom vienne ruiner la discussion. Eve. Il n’a pas envie de poser plus de questions, de faire d’elle le sujet de conversation. Il a déjà bien assez supporté les louanges de Kieran quand c’était le prénom d’Autumn qui s’échappait de ses lèvres en forme de cœur. Il commence à connaître la routine. Il a toujours été question d’elle même lorsqu’elle n’était plus dans la vie du jeune homme. Elle a nourri trop de mensonges sans même le savoir. Ce petit jeu a trop duré et Raphael refuse d’en parler davantage, ne voulant pas laisser Kieran penser à elle trop longtemps. Il sait à quel point cette jeune femme l’a fragilisé. Il suffit de le regarder, aujourd’hui, statue de marbre fragilisée, écaillée, poussiéreuse. Un homme coincé quelques années plus tôt. « Désolé. » Raphael secoue la tête de droite à gauche, lèvres pincées, comme d’habitude, comme à chaque fois que son ami s’excuse sans raison, comme s’il était la septième plaie du monde ou le neuvième péché capital. « Je te souhaite d’être heureux, c’est tout. Peu importe avec qui. Tant que tu trouves une personne qui te respectera et qui ne te changera pas, comme Autumn l’a fait. » Il se déteste de prononcer son prénom à nouveau mais il devait le faire pour appuyer sur ce qu’il pense évident : Autumn ne se trouve que dans son passé. Il devrait pourtant douter de la parole de Kieran, lui qui collectionne les mensonges comme lui collectionne les paires de chaussures.

La discussion aurait dû se terminer là. Les jambes de Raphael commencent à supporter de moins en moins son poids. Même s’il a complètement oublié le temps qui passe et son rendez-vous à l’école, il a l’impression qu’il est attendu quelque part. Il ne sait toutefois pas faire de l’ordre dans ses idées et se rappeler ses responsabilités. Encore moins lorsque son ami lui pose la question fatale. Si l’autre est un fervent partisan du mensonge, Raphael ne se permet pas de laisser une énième miette s’infiltrer dans l’engrenage pour le briser. Alors il est honnête. Comme toujours. « Tu viens de le faire. » Il hoche doucement la tête en se mordant la lèvre inférieure, peinant à garder ses yeux attachés aux siens. Il a besoin de voir sa réaction parce qu’il sait que les propos qui suivront ne seront pas totalement authentiques. Il trouvera un autre moyen de se sortir de cette situation sans se couper. « Désolé. » Arrête de t’excuser. « Je suis désolé pour toi que ce soit tombé sur moi. » Ses paupières lui brûlent parce qu’il retient les larmes qui menacent de couler. Il sait ce qui l’attend maintenant. Un rejet certainement accompagné de jolis mots pour le déculpabiliser. « Tu mérites mieux. Vraiment mieux. Je veux que... je veux que tu le saches. » Putain. On dirait un texte pré-écrit qu’il a trouvé sur Google en cherchant un moyen de se débarrasser d’un prétendant. C’est à ce moment que les caméras cessent de tourner et qu’il apprend enfin qu’ils se trouvent sur le tournage d’une mauvaise série dramatique ? « Je ferai de mon mieux pour être... Je ferai de mon mieux. » Fronçant les sourcils, Raphael l’interroge du regard, incapable de comprendre le sens de cette promesse. Il fera de son mieux pour ne pas l’attirer ? Pour être laid ? Pour être méchant ? Pour le faire fuir et le guérir de cette maladie qui l’a injustement frappé (l’amour) ? « Je ne t’oblige à rien, Kieran. Ça fait déjà quelques mois que je suis… » Quel mot utiliser ? « Intéressé. Ça n’a absolument rien changé, tu ne l’as pas remarqué. » Il constate en gloussant tristement, croisant ses bras sur sa poitrine pour se protéger inconsciemment de la suite. « On est... on est supposé faire quoi ? » Il s’attend à ce qu’il ait préparé un protocole de sécurité pour remédier à ce genre de situation ou quoi ? « Ce que je veux dire, c’est que... si tu veux plus me voir, si c'est plus facile pour toi ou... je sais pas, je m’adapterai à ce que tu décides. » Cette fois, il ne peut retenir ce sourire nerveux qui étire ses lèvres. Ça y est. Il vient de mettre le doigt sur le film qu’ils sont en train de tourner. Il est Edward et Kieran joue le rôle de Bella. « Oui, comme ça je n’aurai pas envie de te sauter dans le cou pour te sucer le sang. » Il ne peut s’empêcher d’ironiser, accompagnant ses mots d’un sourire, cette fois franc, pour aider Kieran à se détendre un peu. « Ce n’est pas la première fois que ce n’est pas réciproque, tu le sais bien. Je vais m’adapter, tu n’as absolument rien à faire. » C’est ce qu’il dit, toujours armé de son sourire, bien qu’il ait envie de s’enfermer dans une pièce et de transpercer les murs de ses poings. « Je suis un bon solitaire, après tout. » Il termine, pour tenter de se convaincre lui-même qu’il vit très bien comme ça et qu’il n’a jamais eu besoin de personne. Il ajoute finalement dans l’espoir que cette humiliation termine rapidement : « J’aurai juste besoin d’un peu de temps et d’espace. Je te reparlerai quand je serai… prêt… D’accord ? » Il demande enfin en soupirant doucement, plongeant le bleu de ses yeux dans celui de son ami même si ça lui fait terriblement mal. Il voudrait simplement le voir comme il le voyait avant, sans les papillons dans le ventre, sans que la cadence de son cœur ne s’enflamme et sans que ses mains deviennent aussi moites. Mais, il a beau chercher, il ne trouve pas le levier sur lequel appuyer qui le transportera plusieurs années auparavant, quand il ne regardait pas les garçons du coin de l’œil et quand c’était beaucoup plus facile de parler à son ami. Parce qu’ils n’étaient que ça ; des amis.

@Kieran Halstead un peu d'amour pour contrebalancer avec la réponse d'Archie (hally) i just got lost 394614564 (hally) i just got lost 394614564 (hally) i just got lost 394614564
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Message(#)(hally) i just got lost EmptyMar 18 Mai 2021 - 18:44

C’est mérité. Bien sûr que c’est mérité et le mutisme de Raphael est l’approbation silencieuse de l’affirmation de Kieran. Il ferme souvent les yeux sur l’évidence, Kieran, dès que cela l’arrange et peut-être qu’aujourd’hui est le premier pas vers la capacité à reconnaître ses torts auprès des autres. Il les verbalise peu, alors même qu’il est le premier à accepter de prendre toutes les fautes ; mais lorsqu’il s’agit des siennes, il se contente de s’excuser des milliers de fois en tentant des justifications maladroites qui, pourtant, ne sont que trop peu souvent sincères. Parce qu’il est ainsi, parce qu’il ne dit jamais rien, parce qu’il a appris à acquiescer et à éteindre ses opinions et ses ressentis, même auprès de celui face auquel il devrait se sentir suffisamment à l’aise pour s’autoriser toutes ces choses. Ils ne se sont jamais désignés ainsi, mais pourtant il semble évident que l’amitié entre les deux hommes ne consiste pas en de simples banalités échangées lorsqu’ils se croisent ; et Kieran l’a toujours considéré comme son meilleur ami, même s’il n’a jamais eu le comportement adéquat pour confirmer le statut du blond. Parfois distant, souvent malhonnête sans pour autant penser à mal, il a coché, au cours des dernières années, toutes les cases faisant de lui le plus piètre des amis, alors être mis face à ses torts n’est qu’un juste retour des choses qu’il avait besoin d’entendre et que cela provienne de Raphael n’est qu’un argument supplémentaire pour, qu’enfin, il se regarde parfois dans le miroir et prenne le temps de se remettre en question sur les aspects qui méritent vraiment de l’être et non de se cacher derrière ceux qu’il ne devrait même discuter. C’est mérité et pourtant il ne lui donne toujours pas la réponse à sa fameuse question, alors qu’il angoisse à l’idée que Raphael puisse réitérer celle-ci. Que lui répondre ? Que veux-tu lui répondre, surtout, Kieran, au-delà de ce qu’il faudrait répondre ? Tu ne pourras pas échapper à la sincérité, cette fois-ci, Halstead, alors qu’il n’est pas question d’exposer des faits, mais bien un ressenti que tu t’interdis de percevoir. C’est compliqué, n’est-ce pas, quand la réponse implique de partager un peu de soi et qu’il est impossible de faire l’impasse sur ton opinion ? Alors le soupir qui s’échappe d’entre ses lèvres quand Raphael demeure muet se fait entendre ; et loin d’être signe d’une lassitude face à une conversation qui n’avance pas, il s’agit surtout d’un certain soulagement. Le soulagement de ne pas avoir à répondre et à chercher des mots qui auraient forcément été maladroits, selon lui ; le soulagement de ne pas admettre les vérités qui dérangent, selon moi.

Pourtant, celui qui détient les prochaines, c’est bien le grand blond, lorsqu’il souligne qu’il a appris à penser différemment, même si ce n’est pas à grande échelle, même s’il s’agit que d’un début ; mais c’est déjà un pas que Kieran lui envie et sa jalousie remplace son malaise quelques instants, tandis que ses yeux supplient Raphael de lui offrir la réponse qu’il espère. Oh, Kieran, tu ne vois pas que c’est l’hôpital qui se fout de la charité ? Qu’exiger de la sincérité de Raphael est mal venu venant de ta part ? Et il balaie mon opinion d’un revers de pensée lorsque la réponse formulée n’est pas celle attendue ; désormais un joli mensonge aurait été préférable et à ce jeu-là, les comportements auraient été équitables, de quoi l’aide à relativiser sur les siens. L’hôpital qui se fout de la charité, Kieran, encore et toujours, tu ne m’enlèveras pas cette idée de la tête malgré tes piètres retournements d’opinions silencieuses. Raphael s’est senti différent en sa présence et ces paroles sont suffisamment surprenantes pour qu’il reste interdit un instant. C’est évident, aussi, pour lui, parce que Raphael lui fait se sentir pareil et que c’est très probablement l’un des seuls avec lesquels il pouvait, jusqu’à aujourd’hui et cette conversation, se donner le droit d’être lui-même. Se donner le droit d’exister parce qu’il en a envie, et non parce qu’il en est forcé, se donner le droit de vivre selon ses envies et non en fonction des besoins et désirs des autres. Et tu ne le vois toujours pas, Kieran ? « Ouais…. » Le marmonnement à peine audible de Raphael lui donne l’impression de s’être trompé quelque part et il ne peut s’empêcher de baisser la tête ; honteux. Il a fait une erreur et il ignore où elle se situe, autant que je ne désire pas l’aider, car il y a des aspects sur lesquels la réalisation doit venir de lui et personne d’autre.

Comme ceux qui entourent le comportement d’Autumn et cette fin de relation encore si douloureuse. Comme ceux qui visent à mettre en avant la fragilité de ses sentiments à l’égard d’Eve ; et dans les deux cas si ma voix fait office de fond sonore, j’attends toujours qu’il soit celui qui se décide à ouvrir les yeux, alors que d’autres autour de lui en sont capables. « Je te souhaite d’être heureux, c’est tout. Peu importe avec qui. Tant que tu trouves une personne qui te respectera et qui ne te changera pas, comme Autumn l’a fait. » Il se pince les lèvres et sa bouche s’entrouvre ; et je sais ce qu’il se passe dans sa tête, à cet instant. Il y a la liste interminable de toutes les raisons pour lesquelles il a aimé Autumn et que, tristement, il l’aime encore. Cette liste qui, à cet instant, à plus de poids que toutes les raisons pour lesquelles il a pourtant cessé de le faire et qui ont motivé son départ dans la précipitation. Cette même liste qui n’avait plus autant de poids ce soir-là, lorsqu’il a fait ses valises et rédigé cette lettre ; c’est le signe que, s’il le veut, il peut ouvrir les yeux. Mais comme trop souvent, Kieran est encore trop ancré dans le schéma toxique dans lequel il s’est enfermé au fil des années et toute réflexion à l’égard de celle qui hante encore ses jours n’est pas tolérée. Pourtant, il ne le verbalise pas, se contente de pincer les lèvres ; peut-être qu’on y arrive, finalement. Pour autant, il n’ose pas soutenir le regard de Raphael et ancre le sien dans le sol.

Il s’y ancre toujours un peu plus quand il obtient la réponse à sa question sans même que Raphael y ait réellement répondu. Il vient de le faire, à sa façon et c’est bien suffisant, c’est même trop pour un Kieran qui n’imaginait pas que la conversation finirait ainsi, avec cette vérité qui lui paraît pourtant complètement irréelle. Lorsqu’il relève les yeux, c’est bien son meilleur ami qu’il voit et personne d’autre. C’est l’incompréhension qui dicte sa conduite et non une volonté de briser le cœur de Raphael ou de les plonger à nouveau dans un malaise perceptible (il est déjà difficile de faire pire). L’incompréhension face à ce choix qui n’a aucun sens dans son esprit ; car qui voudrait d’un type comme lui ? Il se le répète encore et encore, je n’arrive pas à le raisonner alors qu’il est bien trop convaincu des affirmations qu’il répète en boucle, se dénigrant toujours plus ; personne ne veut de lui, Raphael est biaisé, il suffit simplement d’en trouver la raison et de l’aider à ouvrir les yeux. Peut-être que le manque de contact social lui a donné l’impression que l’un de ses seuls amis est plus que cela, peut-être que sa solitude lui a provoqué des idées farfelues, peut-être qu’il a voulu imiter ce qu’il voit ailleurs, il n’en sait rien, Kieran et la seule chose dont il est véritablement convaincu est qu’il n’aurait pas pu faire pire choix. Même s’il se montrait intéressé, il ne serait pas la hauteur, il ne serait certainement pas tactile et avenant comme tout un chacun l’espère dans une relation. Raphael avait des milliers d’options qui s’offraient à lui et qui auraient mérité son intérêt ; mais Kieran n’en fait pas partie, aussi douloureux que ce soit à admettre. « Je ne t’oblige à rien, Kieran. Ça fait déjà quelques mois que je suis… » Non, je t’en supplie, ne le dis pas. « Intéressé. Ça n’a absolument rien changé, tu ne l’as pas remarqué. » Il ne l’a pas remarqué, parce qu’encore une fois, ça n’a aucun sens. À quel moment son meilleur ami a commencé à l’observer sous un autre jour et, surtout, comment n’a-t-il pu rien remarquer et rien faire pour tenter de préserver leur amitié tant qu’il était encore temps ? Kieran ferme les yeux un instant, perdu au milieu de toutes ces révélations, alors même qu’il n’a aucune réponse concrète (probablement parce que Raphael ne les possède pas lui-même). Et pourtant, ça ne l’empêche pas de poursuivre ses interrogations quant à savoir ce qu’ils sont supposés faire, désormais. Est-ce qu’ils vont devoir couper les ponts ? Pourquoi l’avoir proposé, Kieran, alors que tu n’en as aucune envie ? « Oui, comme ça je n’aurai pas envie de te sauter dans le cou pour te sucer le sang. » Ses sourcils se froncent alors qu’il n’est pas certain d’avoir compris, restant muet et sceptique malgré le sourire de Raphael qui semble avoir pour vocation de le rassurer. « Ce n’est pas la première fois que ce n’est pas réciproque, tu le sais bien. Je vais m’adapter, tu n’as absolument rien à faire. » Et ça le peine de l’entendre, parce que Raphael mériterait que ce soit réciproque. Il mériterait quelqu’un qui puisse l’aimer à sa juste valeur, comme il le mérite, quelqu’un qui ne sera ni Diana, ni lui. « Je suis désolé. » Il doit le savoir, maintenant, à force de le répéter. Mais il ne peut s’en empêcher, parce qu’il l’est, du plus profond de son être, désolé de ne pas pouvoir l’aider, désolé de ne pas pouvoir faire plus, désolé de ne pas pouvoir lui offrir ce qu’il désire. « Je suis un bon solitaire, après tout. » Il secoue légèrement la tête avant de se permettre de s’opposer : « dis pas ça... » Ce n’est pas une raison et au contraire, ça ne fait qu’accentuer le malaise de Kieran face à une solitude verbalisée dont il est désormais en partie responsable. « J’aurai juste besoin d’un peu de temps et d’espace. Je te reparlerai quand je serai… prêt… D’accord ? » Il secoue vivement la tête, ajoutant « oui, oui, bien sûr » même s’il ne peut s’empêcher d’espérer que ce moment intervienne rapidement, parce qu’il l’a dit et qu’il s’interdit de le répéter pour ne pas accentuer ce malaise, mais son ami lui manque, terriblement. Aujourd’hui plus que jamais.

@Raphael Elly  :drama:



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