Je sais pas du tout comment j’ai pu en arriver là. Entre Sloan qui pleure au point où j’ai peur pour l’état de mes tympans et Noah qui a décidé de brûler toute l’énergie qu’il a accumulée dans la dernière heure même si ses courses en diagonale dans la maison me donnent plus l’impression qu’il recharge ses batteries qu’il les décharge au passage. « Non, pas– » pas par là. Pas vers le jardin où il a décidé d’aller jouer avec Pizza maintenant que les deux sont sur la même longueur d’ondes, qu’ils filent tantôt côte à côte tantôt un à la suite de l’autre. La jardin d’ailleurs, d’où je me lacère les orteils en marchant sur des vaisseaux intergalactiques incassables en Lego qui n’y ont logiquement pas leur place mais qui semblent faits pour rester au creux de l’herbe verte étrangement fraîchement taillée.
« Ez… EZRA! » et c’est trop tard mais j’y crois encore, quand le ballon file à la hauteur de la tête de Beauregard père, Beauregard fils ayant décidé que c’était aujourd’hui qu’il se mettait au football américain et pas demain. J’ai fermé les yeux en bonne supportrice définitivement persuadée que jamais Noah n’aurait la fibre sportive et qu’il était éternellement bloqué à aussi peu de capacité à viser que moi. Pas de bruit sourd, pas d’écho d’os qui craque, personne qui hurle de douleur et l’impression que tout va bien malgré les pleurs de Sloan qui n’en ont pas fini, et de Noah que j’entends déjà sprinter dans le sens inverse le chien à ses trousses. Dans les faits, Ezra était juste censé venir profiter de quelques heures de repos dans son horaire chaotique du moment pour relaxer à la maison avec son fils et son filleul. Rien de prévu à l’horaire, juste un passage dans le coin pour surveiller les gamins le temps où Auden fait ce qu’il sait faire de mieux à la nouvelle galerie, c’est-à-dire terroriser l’équipe en charge de finir les quelques travaux qui restent. Moi, j’avais égoïstement prévu lire et peindre, croyant naïve comme tout que si Ezra était dans les parages les deux garçons seraient tellement obnubilés par le fait qu’il est juste là pour l’être que je pourrais avancer tranquillement entre les pages de mes livres et de mes carnets à dessins. Erreur de débutante. Non seulement Noah revient en mode tornade avec pour seul et unique but que de grimper le long de la silhouette d’Ezra de ses doigts collés de crème glacée, mais maintenant Sloan le vise de ses petits bras, s’étirant vers le blond au point où j’en perds furtivement l’équilibre entre deux rires de ma part, et deux pleurs de la sienne. « Je te jure qu’ils ont dormi assez, mangé à leur faim, et que je leur ai pas confisqué leur jouet préféré. » même si au final, ça n’aurait rien changé.
La maison est en bordel à l’intérieur et dehors, le jardin est envahi des fameux jouets préférés qui y font leur vie partout où Pizza a décidé de faire la sienne. « À l’aide. » que je pouffe, hilare parce que je ne peux pas être autrement. Entre un pré-adolescent qui vit sa surdose d’énergie en décidant désormais que cet après-midi il cuisinera son poids en cupcakes maison et un bébé aussi adorable que réveillé aux yeux rougis de larmes mais au sourire qui revient, mon appel à la panique n’en a que le nom. S’il pensait venir ici pour trouver un peu de calme et passer un moment avec son gamin par contre, Ezra sera déçû. Mais s’il a envie de contribuer à faire un semblant de déni devant un ménage tout sauf fait et deux enfants prêts à retourner le monde en entier rien que parce que ça leur semble être la chose la plus amusante au programme, pour l’heure il sera gâté.
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
« Ez… EZRA! » L’alerte de Ginny n’était pas mauvaise, mais dans ce domaine les réflexes d’Ezra étaient bien meilleurs. Noah avait à peine lancé le ballon à pleine force comme si sa vie en dépendait que déjà, son père était prêt à le réceptionner. Même s’ils n’avaient pas communiqué sur le sujet avant, même s’il n’était pas préparé à jouer au football lorsqu’il s’était présenté sur le seuil de la maison de Bayside. S’il y avait bien un terrain dans lequel il excellait particulièrement, c’était celui de ce sport là. Alors, avec une facilité toujours autant déconcertante, Ezra vint attraper le ballon au vol avant de le relancer dans une direction tout à fait opposée à là où se trouvait Noah. Ce dernier vint froncer les sourcils un instant, faisant mine de bouder le geste de son père - qui étirait un sourire particulièrement fier de sa technique -, avant de se mettre à courir toujours avec cette énergie déconcertante dans sa direction. « Oh, tu t’en sortiras pas comme ça mon petit. » Alors qu’il allait lui sauter dessus, Ezra vint attraper Noah sous son bras - il était cependant de plus en plus compliqué de venir utiliser cette technique, le gamin n’en était plus totalement un -, et le laissa se débattre quelque peu avant de le reposer à terre.
« Je te jure qu’ils ont dormi assez, mangé à leur faim, et que je leur ai pas confisqué leur jouet préféré. » Un sourire amusé vint faire sa place sur le visage du Beauregard, alors qu’il ébouriffait les cheveux de Noah déjà reparti à la chasse au ballon et au chien et à qui savait quoi d’autre. « Oui oui, bien sur, ça se voit. » Qu’il vint répondre en faisant un clin d’oeil à Ginny. De l’autre côté, Sloan pourtant parfaitement installé dans son siège, continuait de venir pleurer comme si aucune attention ne lui était accordée - on reconnaissait ici parfaitement le fils de Auden, à coup sûr. D’un geste d’une facilité à crever les yeux, Ezra vint extirper l’enfant de son installation pour le prendre dans ses bras. Les pleures continuèrent un instant, avant de se faire de plus en plus rares jusqu’à cesser définitivement. « A l’aide. » Il aurait pu la croire, Ginny, si elle ne venait pas ajouter un rire et un autre par la suite à sa phrase. Il savait cependant que ce n’était que des paroles plus qu’autre chose, lorsqu’elle agissait ainsi. « Tu m’as tendu le pire piège pour cet après-midi, en fait. » Dire qu’elle lui avait promis une journée calme, quelques heures de répit pour se changer les idées du boulot. Il retiendrait son affront, il lui ferait payer au centuple - jamais de la vie, personne ne le croirait.
« On a toujours dit que Noah tenait son côté hyperactif de moi, mais quand je vois ce futur petit bolide… » Il vint réajuster le chapeau posé sur le crâne de Sloan. « … je doute que ce soit vrai et que tout ça ne soit pas ta faute finalement. » Un sourcil amusé qui vint se hausser sur son visage pour compléter le tout, couronné d’un sourire qui faisait effet miroir de son attitude. Pour Noah, il prenait son soucis la responsabilité de son comportement - il n’avait pas été présent durant ses jeunes années, mais David avait mille et une histoires qui pourraient témoigner du fait que Ezra était tout sauf un enfant calme -, mais il ne pouvait être également le responsable pour le petit frère de la tornade blonde. « T’es pas censé faire la sieste à cette heure là, toi ? » Sloan le regardait avec des grands yeux, et il jurerait l’avoir vu sourire en entendant ses mots - un enfant en si bas âge pouvait-il être déjà si ingrat envers les adultes ?
Et moi j’éclate de rire, un argument de plus au compteur pour qu’Ezra soit en mesure de juger tout ce qu’il veut et bien plus encore. La chorégraphie est tellement désarticulée que même si on avait voulu l’inventer, jamais on n’aurait réussi à faire aussi pire niveau bruit, et éléments de chaos. Puis lui, oh lui. Le voilà qui attrape le ballon et qui le relance, il soulève Noah et il semble tellement arriver à éviter chaque morceau de Lego éparse à travers l’herbe fraîchement (pas) coupée que c’est une évidence lorsqu'on peut se douter que la journée va bien se passer. « Tu m’as tendu le pire piège pour cet après-midi, en fait. » d’un geste aussi naturel qu’immature, je redresse les mains en signe de drapeaux blancs, l’air de gamine espiègle que je partage pour l’heure avec Noah suffit à confirmer ses soupçons de la plus légère des façons. « Ça faisait longtemps que j’avais pas testé ta patience. On bosse les réflexes aujourd’hui. » et la prochaine fois? La prochaine fois on verra bien ce que les garçons auront dans leur manche. Je ne planifie rien avec eux de toute façon, ils se font justice à eux-mêmes sans que ça étonne qui que ce soit.
« On a toujours dit que Noah tenait son côté hyperactif de moi, mais quand je vois ce futur petit bolide… » les accusations fusent et j’embrasse le front de nouveau bien protégé de Sloan pour redresser le menton vers Beauregard en chef, du moins lorsqu’on se tient dans mon jardin envahi de rires et de blagues qui ne font pas de mal à qui que ce soit. « … je doute que ce soit vrai et que tout ça ne soit pas ta faute finalement. » « Blablabla, veux-tu un café? » bien sûr, il a fallu que je lui tire la langue pour défendre ma position. Évidemment, Ezra prendra du café, il n'a pas besoin de rien dire pour que j'anticipe. Parce que si quelque chose est connu et ancré entre tous ceux qui passent me voir peu importe l’heure et la journée, c’est qu’il y aura toujours une carafe de prête à être exhibée. Un aller retour à la cuisine et deux tasses en plus, c’est tout ce que ça me prend pour réapparaître sous les rayons qui piquent l’épaule que mon cardigan de laine illogique pour aujourd’hui a quand même décidé de laisser apparaître. « T’es pas censé faire la sieste à cette heure là, toi ? » « Il fait la sieste que quand il en a envie. Tu croyais quoi, que ça serait facile? » et apparemment, Sloan a décidé qu’Ezra suffisait à gober toute son attention pour une bonne poignée de miettes de minutes, encore.
La mienne d’attention, elle dérive d’un de mes fils à l’autre, m’assurant que Noah grimpe le moindrement correctement aux arbres, et que Sloan profite un peu de l’ombre que le parasol tendu et arqué vers nous lui offre. « Faut que je te parle d’un truc aussi, c’est pas dramatique, je commence avec les pires mots mais c’est cool promis. » je pouffe, une gorgée de café brûlant plus tard et une inspiration qui suggère que malgré ce que je peux bien dire et les sourires qui peuvent s’y ajouter, le sujet a laissé quelques marques. Des dommages collatéraux qui rendent les journées un peu plus difficiles, ici. « C’est pas encore fait, mais peut-être que je vais aller à Sydney. » dans quelques semaines, et une possibilité qui vient avec une épée de Damocles au-dessus de ma tête. En parler avec Auden a rendu le sujet sensible, diamétralement ardu à aborder avec qui que ce soit. Comme s’il s’agissait là de la pire erreur de ma vie. C’est le stigmate qu’il laisse, en tout cas. « D’avril à juin. » les dates ne sont pas encore totalement fixes et arrêtées, mais elles joueront dans ces eaux-là et arriveront relativement vite, j’en suis persuadée, lorsque j’aurai la confirmation d’ici quelques jours, de si mon dossier a été accepté ou non. « Pour le boulot. » les miettes du sujet viennent au compte-goutte, pas parce que je souhaite construire une tension plus qu’une autre, mais parce que j’ai simplement peine à ne pas appréhender sa réaction. À lui aussi. Respire Ginny. « Et je me disais que Noah râle tellement de pas manger assez de pizza que tu pourrais te charger de rétablir les compteurs pendant ce temps-là. » j’ai respiré. J’ai aussi bon espoir que ce genre de moment entre eux deux s’ajoute à la longue liste de bons souvenirs que Noah greffe enfin à son quotidien depuis qu’Ezra fait bel et bien partie prenante de sa vie. Un ange passe, sa famille avec. « T’en penses quoi? De Sydney. » c’est si évident que ça, que je lutte de toutes mes forces pour empêcher mes doigts de se triturer autrement que sur l’anse de ma tasse?
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
« Ça faisait longtemps que j’avais pas testé ta patience. On bosse les réflexes aujourd’hui. » « C’est un piège, c’est bien ce que je dis. » Le sourire tellement grand qu’il vint être en parfait décalage avec les paroles du jeune homme. Ca aurait beau être le pire des pièges, il serait venu tout de même en courant.
« Blablabla, veux-tu un café? » En guise de réponse, il vint simplement laisse son rire se faire entendre jusqu’aux oreilles de la jeune femme. Il savait qu’elle comprendrait, la question étant simplement là pour faire beau plutôt que pour avoir une réelle réponse - le café était leur religion commune depuis bien des années désormais. Le temps que Ginny disparaisse dans la cuisine, Ezra vint de son côté récupérer Sloan de sa chaise, le petit ne cessant de regarder le Beauregard avec de grands yeux depuis qu’il était arrivé sur place. « Il fait la sieste que quand il en a envie. Tu croyais quoi, que ça serait facile? » Un sourire autant amusé qu’attendri se fit un chemin sur les lèvres d’Ezra. « Avec une bouille d’ange comme ça, ça aurait pu être aussi simple qui sait. » Qui sait - surtout pas lui, qui n’avait pu participer à toute cette partie là de la vie de Noah, n’ayant rencontré le petit que lorsqu’il avait déjà soufflé sa sixième bougie. Il rattrapait, en volant quelques moments de ci de là, avec d’autres enfants mais il savait pertinemment que ce ne serait jamais pareil que lorsque cela se passait avec ses propres enfants.
La tasse de café d’Ezra était déjà dans sa main lorsque la jeune femme vint prendre la parole de nouveau. « Faut que je te parle d’un truc aussi, c’est pas dramatique, je commence avec les pires mots mais c’est cool promis. » Oh, oh, qui aimait vraiment lorsque les phrases étaient commencées comme ça ? Avalant sa gorgée de boisson chaude, il vint reposer la tasse et replacer plus confortablement le gamin contre lui. Un sourcil, autant intrigué que quelque peu inquiet - même si elle prétendait que le contraire serait préférable -, vint se hisser sur son visage. « Me dis pas que t’attends un nouveau gamin. » Parce-qu’il lui semblait que la dernière fois qu’elle avait commencé la conversation comme ça, elle lui avait annoncé être enceinte. Il vint laisser se montrer le petit sourire en coin qui allait de paire avec sa phrase - autant pour indiquer à Ginny qu’il plaisantait, mais autant parce-qu’il avait l’impression que Sloan le regardait de travers suite à ce qu’il venait de dire. « C’est pas encore fait, mais peut-être que je vais aller à Sydney. D’avril à juin. Pour le boulot. » Au fur et à mesure qu’elle avançait dans son explication, les quelques traits railleurs tirés le visage du jeune homme venaient à s’estomper. Instinctivement, il se mit à bercer le petit dans ses bras - il ne savait juste pas si c’était pour l’aider à se focaliser sur la conversation ou pour tenter d’apaiser l’enfant qui n’avait rien demandé jusque maintenant, sage comme une image désormais. « Et je me disais que Noah râle tellement de pas manger assez de pizza que tu pourrais te charger de rétablir les compteurs pendant ce temps-là. » A ces derniers mots, le coeur d’Ezra fut en joie. Tout moment qu'il pouvait passer avec Noah était à prendre, et il était toujours ravi de l’avoir avec lui une journée ou une semaine. La possibilité de l’avoir deux mois sous son toit, en revanche, n’était jamais arrivé jusque maintenant et déjà, il savait qu’il allait adorer. Ce serait un changement radical dans son quotidien, mais il n’en serait que plus heureux. « On va devoir tester tous les pizzaiolos de la ville, quel dommage. » Qui venait faire place et sens à un oui, bien sur. Elle saurait lire entre les lignes.
Parce-que la partie sur laquelle il désirait s’étendre un peu n’était pas les modalités de la présence de Noah chez lui pendant plusieurs semaines, ni ce que le gamin mangerait pendant ce temps là, mais plutôt le fait que la McGrath vienne quitter la vile pendant deux mois. « T’en penses quoi? De Sydney. » Elle l’avait devancé, il était plutôt soulagé. Soupirant un instant, venant attraper de nouveau sa tasse de café, il vint d’avance faire une petite moue - il savait qu’il mettrait forcément les pieds dans les plats qu’il ne fallait pas toucher. « Je suis surpris. » Il vint prendre un instant de réflexion, avant de reprendre la parole. « Enfin non, je suis pas surpris parce-que je sais que tu sautes sur la moindre occasion pour apprendre de nouvelle choses et agrandir tes connaissances dans ton art. » Il vint boire une gorgée de café, reposer la tasse, porter son regard sur les mains de la jeune femme qui étaient en train de transformer sa tasse en passoire, à la triturer de la sorte. « Je suis étonné, en vrai. » Quelle mouche l’avait-elle piquée pour qu’elle ait ce désir là, de s’éloigner de ses proches pendant tant de temps, afin de poursuivre une opportunité professionnelle ? Parce-qu’il l’avait entendu, la nuance, Ezra. Il avait entendu qu’elle avait dit je vais aller et non on va aller à Sydney. Il avait lu les mots inaudibles dans la formulation des pensées de Ginny, même si elle n’avait pas souhaité les former à haute voix. Si elle seule partait à Sydney, cela voulait dire que le reste de la petite famille resterait en arrière - et autant il n’en avait absolument rien à cirer que Auden se retrouve sans sa douce et tendre pendant tout ce temps, autant il s’inquiétait du pourquoi il allait devoir jouer au père célibataire pendant deux mois. « Pourquoi tu pars ? » Le prochaine n’était en aucun cas présent dans ses paroles, il soulignait juste l’évident, l’indéniable.
Ce qu’il y avait de bien avec Ezra, c’était tout, absolument tout. Y’a rien de mauvais, y’a rien de compliqué, rien de difficile. J’ai l’impression qu’on pourrait parfois juste rester côte à côte sans ne rien dire, simplement à observer Noah empiler les souvenirs que la vie serait douce. Avec le temps, on a appris à mettre de côté tout ce qui gâchait, tout ce qui rendait les choses ardues. On a palié sur les années d’avant à construire un maintenant où le chemin coulait tellement de source que ce serait impossible de s’imaginer revenir en arrière. « Avec une bouille d’ange comme ça, ça aurait pu être aussi simple qui sait. » en arrière, et les quelques mots qui s’émiettent de ses lèvres suffisent à ce que je glisse mes doigts derrière sa nuque, un papillon de contact avant de filer à la cuisine. « Ou alors c’est aussi simple que ça juste parce qu’il est dans tes bras. » Sloan est émerveillé par ses grands yeux, par sa barbe, par ses cheveux qui partent dans tous les sens. Noah l’aurait été lui aussi à cet âge-là.
« Me dis pas que t’attends un nouveau gamin. » j’éclate de rire, la tasse de café posée devant lui et la mienne qui ne bouge pas d’entre mes paumes. Un rire qui fait du bien, qui soulage, qui cache parfaitement comment on en est bien loin, une fois la porte de la maison passée. Je déteste mentir à Ezra mais je déteste encore plus laisser entrevoir quoi que ce soit allant mal et concernant Auden et moi. « Des triplets. » c’est dit sur le ton de la blague la plus immature qui soit, le sourire qui va avec. La conversation elle, se précise quand c’est de Noah dont il est question, et des quelques semaines qu’il pourra passer avec son père. « On va devoir tester tous les pizzaiolos de la ville, quel dommage. » « C’est là que les triplets regrettent de pas exister. » c’est énormément d’ajustements et je sais que même si Ez est plus qu’heureux de pouvoir ajouter ces moments-là à son horaire, le mieux sera qu’il s’y prépare, qu’il place tout en connaissance de cause. Jamais je ne l’aurais mis devant le fait accompli, le workshop est encore dans plusieurs semaines et mon dossier n’est même pas encore terminé, ni accepté. Pourtant, pourtant t’as parlé au présent Ginny. Je sais. « Je suis surpris. » mes doigts le sont aussi, ceux qui se resserrent sur l’anse de ma tasse en sentant les prunelles d’Ezra se visser à eux, à une preuve de trop. « Enfin non, je suis pas surpris parce-que je sais que tu sautes sur la moindre occasion pour apprendre de nouvelle choses et agrandir tes connaissances dans ton art. » un fin sourire s’entend dans sa voix, je me rappelle que moi aussi faut que je souffle. « Je suis étonné, en vrai. » faut que j’arrête de laisser la pression et les doutes m’affaisser les épaules, faut que j’inspire et que je revienne à la base. « Pourquoi tu pars ? » le pourquoi. Le pourquoi est beau, le pourquoi fait du bien, le pourquoi est égoïste de la plus douce des façons. « Pour moi. »
Y’a une brise, qui se charge de rendre mes mèches encore plus emmêlées qu’à l’habitude. Comme s’il me fallait un peu d’air pour la suite, comme si j’avais besoin de courage avec, une petite poussée vers l’avant. « J’essaie un nouveau truc, ça s’appelle voir à quoi ressemble Ginny quand elle sort de sa zone de confort. » une fossette se creuse dans ma joue, et l’adolescente qui rêvait de parcourir le monde et d’exposer ses toiles dans les galeries aux quatre coins du globe se reconnaît un peu, dans cette décision-là. Je l’ai tellement enfouie pendant des années que de lui laisser la place aujourd’hui me fait bizarre, mais un bon bizarre. Un bizarre avec des étoiles dans les yeux. « Je me souviens pas la dernière fois où j’ai mis ma carrière en priorité. » jamais, c’est ça la réponse. Ezra le sait autant que moi. Entre mes parents qui n’ont jamais approuvé mes études à l'Académie, Noah et sa maladie qui ont suffi à ce que je mette tout en berne, et les dernières années en montagnes russes à enseigner à d'autres et à jongler avec le reste, rien n’était suffisamment stable pour que je pense vraiment à quoi faire de mes dix doigts dans un atelier, pour moi. « Ça fait bizarre. Mais j’ai pas autant peur que je pensais. Je suis étonnée moi aussi. » je reprends ses mots, reprends son regard aussi. Quand ma tête se redresse et que mes prunelles trouvent celles d’Ezra, je ne pourrais pas être plus honnête, plus vulnérable aussi. C’est la Ginny de seize ans qui parle aujourd’hui.
Et celle de trente ans et des poussières n’est jamais bien loin. « Ce qui me ferait vraiment peur et me sortirait vraiment de ma zone de confort par contre, ça serait de croiser ton père et qu’il me demande des comptes sur tous les chocolats que je lui ai volés. » il est sincère ce rire-là, bien plus que celui qui camouflait ce qui se passe sous mon toit. Une chose à la fois, et pour le moment, mes pas mènent à Sydney sans que les étonnés ne soient surpris.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
La première réaction de Ginny fut de venir laisser s’échapper un rire d’entre ses lèvres, alors un sourire vint se dépeindre sur celles d’Ezra. Il avait lancé ça pour la blague, pour le souvenir, mais il n’aurait su en réalité comment réagir si elle lui avait avoué être réellement de nouveau enceinte. Pas qu’il se devait de réagir d’une sorte ou d’une autre, mais - là n’était pas l’importance. « Des triplets. » Qu’elle vint dire pour souligner l’humour, l’absurdité de ses paroles. Bien sur qu’il vint lever les yeux aux ciel à la suite, le Beauregard; si elle ne comptait pas venir ajouter un brin de sérieux à cette discussion, à sa proposition, il n’en mettrait pas non plus - pas pour l’instant, en tous cas. Car il savait que la suite de cette conversation serait bien plus réfléchie et adulte que les brides de paroles qu’ils s’échangeaient présentement.
Elle ne mit pas longtemps avant de revenir vers le sujet qui lui pesait, Ginny - il pouvait le voir dans le moindre nerf à fleur de peau qu’elle portait, à venir triturer l’anse de la tasse et ses ongles au passage. Sydney - deux mois loin de Brisbane - elle partait seule. Là se tenaient les éléments dont Ezra avait besoin pour comprendre la situation dans laquelle on le plongeait, dans laquelle il mettait les pieds. Le jugement était absent de ses paroles, mais l’incompréhension, elle, était bien réelle. Il la pensait heureuse, dans la vie qu’elle menait désormais. Il la pensait épanouie, dans les journées qu’elle avait la change de traverser. Et pourtant, la voilà qui avait besoin de s’éclipser un temps. « Pour moi. » Sa première réponse ne mit pas bien longtemps avant d’être formulée. Les yeux d’Ezra, eux, ne lâchait pas le minois de la jeune femme, afin d’en déceler le moindre changement, la moindre nuance de couleur. Un léger silence vint s’étirer un instant entre eux deux, mais il n’y prêta pas la moindre attention - elle expliciterait l’instant d’après, lorsqu’elle aurait fait le point sur ses explications. Il ne lui en voulait pas, Ezra; il pouvait voir sans forcer que le sujet n’était pas facile à aborder. « J’essaie un nouveau truc, ça s’appelle voir à quoi ressemble Ginny quand elle sort de sa zone de confort. » Il l’avait connu, il y a des années de cela, la Ginny qui sort de sa zone de confort. Le temps avait filé depuis ces moments là. « Je me souviens pas la dernière fois où j’ai mis ma carrière en priorité. » Un soupire s’échappa, presque malgré lui, d’entre les lèvres d’Ezra. Aucun des deux n’avait besoin, en réalité, de venir répondre à haute voix à cette question. « Ça fait bizarre. Mais j’ai pas autant peur que je pensais. Je suis étonnée moi aussi. » Leurs prunelles vinrent s’accrocher en cet instant, et la scène de théâtre dans laquelle ils se trouvaient avait des airs d’un temps désormais révolu. Il aurait voulu lui apporter un sourire apaisant, Ezra. Un quelque-chose qui lui montrait qu’il la comprenait - et c’était le cas; il avait eu la chance de pouvoir faire ce choix à un moment de sa vie où cela avait été facile, il avait eu la possibilité de suivre son instinct et d’en ressortir avec une carrière qui lui plaisait. Il savait cependant que leurs situations n’étaient en rien les mêmes et que les enjeux étaient, surtout, bien différents.
Alors, il se contenta de simplement ne pas lâcher son regard. « Tu sais très bien que je pense que c’est une bonne idée… » Elle serait aussi sincère et vraie que possible envers lui, il en ferait donc de même. « … si tu sais d’avance que c’en est une. » Il la soutiendrait, quoi qu’il puisse se passer. Il serait son oreille attentive si elle en avait besoin, il lui donnerait des conseils quand ils seraient solliciter. Mais il fallait d’abord que les plans de prévus lui semblent justes à elle. Bien des éléments venaient faire penser à Ezra que ce n’était pas la plus sage des décisions, mais là n’était pas son rôle. On ne lui avait pas demander d’être le juge, dans cette histoire.
« Ce qui me ferait vraiment peur et me sortirait vraiment de ma zone de confort par contre, ça serait de croiser ton père et qu’il me demande des comptes sur tous les chocolats que je lui ai volés. » La jeune femme qui en revint au rire à la première occasion; le blond qui ne put s’empêcher d’esquisser un sourire amusé à entendre le cristallin résonner sur toutes les branches des arbres du jardin. Oh, David, le tortionnaire et le pire cauchemar de beaucoup. « Je suis sur qu’il a une liste très précise de tous ceux que tu as volé en douce ET de ceux qu’il t’a offert. » C’était tout à fait le style de son père, ça, que de tenir des listes pour à peu près tout et n’importe quoi, surtout sur des histoires qui l’avaient un jour rendu fou; celle de son fils tombé éperdument amoureux d’une jeunette pour qu’elle le laisse en arrière derrière faisait surement partie de celles ayant le plus remué son petit monde étriqué. Cependant, leur dernière visite à Sydney lors de leur road-trip hibernal marquait un tournant du point de vue de David dans tout ça. Là où Ezra avait imaginé l’homme incapable de pardonner à la jeune femme les actes qu’elle avait engendré - bien que n’en étant pas responsables - des années plus tôt, il lui avait ouvert la porte sans y penser à deux fois. « Pour vrai, il serait heureux de te croiser, j’en suis sur. » Les derniers mois avaient permis à Ezra de reprendre un peu contact avec son père, et lui avait surtout permis d’enclencher des dialogues qui étaient restés sourds jusqu’alors. Le Beauregard vint froncer un brin les sourcils. « Je sais pas si tu as déjà trouvé un logement pour le une fois sur place, mais je suis sur qu’il serait prêt à te libérer une chambre pour que tu puisses t’y installer. Si tu as besoin. » Il n’était pas assuré à cent-pour-cent d’avoir raison, en avançant ces paroles là, mais Ezra était plutôt confiant. Il avait compris que David cherchait à faire mieux dans ses paroles, ses gestes et ses pensées, et accepter Ginny chez lui pendant un laps de temps plus long de la sorte irait tout à fait dans ce sens là. « Et puis quand Noah voudra venir te voir, il pourra en profiter pour voir son grand-père en même temps comme ça. » Une pierre, deux coups.
« Tu sais très bien que je pense que c’est une bonne idée… » si ? « … si tu sais d’avance que c’en est une. » nous y voilà. Il le dit doucement Ezra, il le dit avec tout l’amour et toute la patience du monde et je jure que le simple fait d’entendre sa voix ne pas se hausser, ni de voir ses sourcils se froncer suffisent à ce que je respire un peu mieux. Mais n’en reste qu’il pique sans même le savoir, le vouloir. Ou alors je suis sur la défensive, sûrement un peu des deux. C’est pas sa faute, il demande, il en a tous les droits. Il les a gagné la journée où il m’a laissée revenir dans sa vie, où on s’est juré de ne plus autoriser aucun mensonge à se faufiler entre nous. Le café est froid, mais ça reste tout de même du café, alors ça va. « Tu triches, Ez. » personne ne peut savoir quoi que ce soit d’avance. Personne n’est devin, personne autour de cette table ne peut clamer haut et fort que chaque décision qui sera prise dans la prochaine seconde risque d’être la meilleure de sa vie. « Mais je comprends ce que tu veux dire. » pour vrai. Je comprends d’où il arrive, je sais lire entre les lignes. Il n’est pas méchant, à peine protecteur. Il veut simplement s’assurer que ce chemin-là est celui que j’ai décidé de choisir, et que je serai en mesure d’assumer tout ce qui en ressortira, peu importe ce que ça veut dire. « C’en est une. » pour moi. Aussi égoïste je peux bien avoir l’air.
Il y a de ces conversations qui prennent une tournure, il y a de ces discussions qui tanguent vers une autre. Si Sloan a décidé qu’il vivait sa meilleure sieste à l’ombre du soleil australien, y’a aussi Ezra qui embarque à pieds joints dans mon aller-retour vers un passé qu’on a partagé de la plus douce des façons. « Je suis sur qu’il a une liste très précise de tous ceux que tu as volé en douce ET de ceux qu’il t’a offert. » j’éclate de rire, un vrai rire, pas un faux, jamais. Mes derniers vols remontent à quelques mois à peine, ils sont frais dans la mémoire de David, il doit m’attendre au tournant. « Pour vrai, il serait heureux de te croiser, j’en suis sur. » ça, juste ça. J’aurais jamais cru l’entendre de sa bouche un jour. Que l’ex de son fils, la mère de Noah, celle qui est partie du pays sans regarder derrière elle, la traître, la lâche, la ce-que-tu-veux-mais-en-pire serait celle qu’il pourrait être heureux de croiser. L’eau a coulé, sous les ponts. Et il a bien vu David, que jamais je n’aurais même voulu que les choses tournent de cette façon. « Je sais pas si tu as déjà trouvé un logement pour le une fois sur place, mais je suis sur qu’il serait prêt à te libérer une chambre pour que tu puisses t’y installer. Si tu as besoin. » c’est probablement l’instant où je me trouve stupide, si imbécile. J’ai pensé à rien. J’ai pas pensé à où dormir, j'ai pas pensé à comment me rendre. La seule chose qui est remontée et que j'ai validé c'est le matériel nécessaire, la grille de cours. Nerd en puissance, avec quelques lacunes d’organisation à la clé dirons-nous. « Et puis quand Noah voudra venir te voir, il pourra en profiter pour voir son grand-père en même temps comme ça. » j’entends Noah, j’entends Ezra aussi. Aussi souriante que je puisse être, c’est une flèche en plein cœur pour Sloan et Auden qui à ce que j’anticipe ne poseront probablement jamais le pied à Sydney.
« J’ai pensé à rien d’autre qu’à imprimer les formulaires d’inscription pour le moment. » Ginny la tête en l’air reprend du service entre un rire et un autre. Mes doigts glissent entre des mèches, découvrent des nœuds qui s’y créent au fur et à mesure, remontent le tout en un espèce de chignon qui n’en a que le nom. « Il se sent seul des fois, tu penses ? » David. Je saute du coq à l’âne, j’y pense, je calcule, essaie d’être logique. La vérité c’est qu’il doit l’être, nostalgique, des années où sa maison était aussi immense que remplie des échos de tous ses enfants. Les souvenirs qui s’effritent, la mémoire avec. L’idée est particulière, décalée, totalement irréelle, mais elle me provoque un sourire, une sorte de lâcher prise. « Les petits-déjeuners seraient intéressants. » entre David qui décortique religieusement le cahier des sports dans le journal, et mes mains collantes de caramel qui lui volent le dossier sur les arts, ça a le potentiel de devenir des scènes cocasses. « Je lui apporterai une plante, s’il dit oui. » en souvenir du bon vieux temps, en souvenir de la gamine que j’ai bien pu être quand j’ai mis les pieds pour la première fois chez lui. S’il dit oui – parce que le mien de oui, il se lit aux creux de mes prunelles sans même hésiter une seule seconde. « Qui sait, peut-être que je deviendrai une meilleure guide touristique de Sydney que toi. » autant rêver ; deux mois contre une adolescence entière, on repassera. Personne pourrait me blâmer d’au moins essayer.
Vient un soupir, en vient un autre. Naturels, instinctifs. « Merci, juste… pour ça. » pour ne pas avoir haussé le ton. Pour ne pas avoir froncé les sourcils. Pour ne pas m’avoir remise quinze fois et quinze autres en question, pour avoir été vrai, honnête. « Si tu pouvais faire quelque chose pour toi, là de suite, ça serait quoi ? » et pour jouer le jeu aussi, rien que ça. Si les rôles étaient inversés, ça serait quoi son Sydney, à Ezra ?
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
« Tu triches, Ez. » Il vint hausser les épaules. Il n’en avait rien à faire , parce-que ça lui permettait de rester vrai avec lui-même. « Mais je comprends ce que tu veux dire. C’en est une. » - « Alors c’est une bonne idée. » Peut-être qu’il y avait là un million de détails sur lesquels il serait venu, lui, tiquer, mais la question ne se dirigeait pas vers ce chemin là. Si Ginny pensait qu’il s'agissait là de la chose logique et légitime à faire, alors il serait derrière elle.
Elle disait Sydney, il pensait David - ou l’inverse était arrivé, il ne savait déjà plus. En tous cas, le plus vieux des Beauregard se retrouvait au milieu de la conversation et il était évident pour Ezra que son père ne mettrait pas Ginny à la porte si elle avait besoin d’un toit. Il avait changé, David. Et c’était pour le mieux. « J’ai pensé à rien d’autre qu’à imprimer les formulaires d’inscription pour le moment. » Là, il vint hausser un brin un sourcil, le sourire menaçant de venir envahir ses lèvres. Il mentirait, s’il disait être surpris en cet instant. « Tu aurais débarqué avec ton sac sur le dos sans un endroit où aller, c’est ça ? » La taquinerie était présente, mais la méchanceté en aucun cas. Il s’amusait de la situation et d’imaginer Ginny de l’autre côté de ce vol en avion, à Sydney. Il n’avait aucun mal à la voir regardant de tous les côtés sans trop savoir où se diriger ensuite. « Il se sent seul des fois, tu penses ? » - « David ? » Ezra vint replacer Sloan dans ses bras, le poids - léger - du gamin venant couper la circulation sanguine de son bras depuis plusieurs minutes. « Honnêtement, j’en sais rien. Je pense, parfois. On se sent tous seuls, par moments. » David ne devait pas faire exception à cette règle; après tout, il démarrait en ayant perdu jeune la femme de sa vie - cela devait forcément laisser un arrière gout de solitude les longues soirées d’hiver au moins. « Les petits-déjeuners seraient intéressants. Je lui apporterai une plante, s’il dit oui. » Elle se projetait déjà sur place, et le regard d’Ezra fut doux lorsqu’il se posa sur le visage de la jeune femme. Il savait que toute cette histoire avait mal démarré, mais lorsqu’il voyait où ils en étaient arrivés aujourd’hui, il en était fier. « Apporte lui une bonne bouteille de Whisky aussi. Je te donnerai une référence. » Elle serait la meilleure des fausses-belle-fille si elle venait les mains pleines de la sorte.
« Qui sait, peut-être que je deviendrai une meilleure guide touristique de Sydney que toi. » - « Dans tes rêves, oui ! On aura plus qu’à faire un concours pour que je puisse te prouver que c’est moi le meilleur. » Il vint lui glisser un clin d’oeil - il gagnerait mais le jeu serait amusant à mettre en place.
« Merci, juste… pour ça. » Pour ça qui lui semblait à lui être juste le minimum syndical. La question qu’elle lui avait posé été légitime, mais les raisons pour lesquelles elle était arrivée au milieu de leur discussion faisait un brin plus peur à Ezra. Peut-être que lui la suivait dans ses idées - peut-être que d’autres n’étaient pas de cet avis là. Sloan n’en disait trop grand chose, maintenant qu’il avait rejoint Morphée, et Noah serait trop occupé à manger des glaces et des pizzas. Ezra savait très bien également que ses pensées ne se dirigeaient pas vers ces deux gamins là lorsqu’il imaginait Ginny ramer pour faire entendre son envie et son point de vue. « Tu t’attendais à une autre réaction de ma part ? » Sous-entendant tu as eu une autre réaction qui n’était en rien la mienne aujourd’hui. Il ne lui posait pas directement la question, lui laissant la possibilité de ne pas discuter de ce sujet là si elle n’en ressentait pas le besoin, si elle ne le désirait pas. Elle avait juste à se mettre à parler si ses émotions allaient dans ce sens là. Lui forcer la main ne servirait à rien, mais il ne saurait faire autrement que de s’inquiéter pour elle Ezra - tout le temps, surement à jamais en réalité.
Ses inquiétudes furent un brin interrompues, si l’on pouvait dire, cependant, par la question qu’elle vint poser à la suite. « Si tu pouvais faire quelque chose pour toi, là de suite, ça serait quoi ? » S’il pouvait faire quelque-chose pour lui et pour lui seul, Ezra, que ferait-il ? La question de la jeune femme vint lui faire froncer les sourcils, cette fois ci. Parler de ce qui la concernait elle était presque facile, alors que venir inspecter ce qui se passait à l’écoute d’une telle question en son sein à lui était davantage compliqué. Le silence fut de mise un instant, le temps qu’il regroupe ce qui l’agitait à réfléchir dans ce sens là. S’il devait se lancer dans quelque-chose et uniquement pour son plaisir personnel, vers quoi ses pensées navigueraient-elles ? « Honnêtement ? » La question était rhétorique; elle était là uniquement pour venir gagner un peu de temps en réalité. Juste quelques secondes supplémentaires, avant de venir mettre des mots sur des choses qui ne l’enchantaient pas réellement. « J’en sais rien. » Ce fut à cet instant que son regard vint enfin lâcher Ginny, préférant venir se reporter sur l’un et l’autre des gamins présents en terrasse, sur sa tasse de café et sur les branches des arbres frémissant au moindre coup de vent. S’il devait faire quelque-chose uniquement pour lui, là tout de suite, Ezra serait incapable de nommer quoi que ce soit. « C’est triste dit comme ça, je sais, mais j'ai pas de projet particulier en ce moment. » Particulier ou non, il n’avait aucun projet. C’en était d’ailleurs le problème central de sa vie ces derniers temps: il n’arrivait pas à se projeter. L’admettre à haute voix était déjà, d’ailleurs, un accomplissement en soit. Lily n’aurait pas obtenu le même résultat quelques semaines plus tôt malgré toute sa bonne volonté.
« David ? » j’hoche de la tête, la précision qui lui donne le temps de se replacer sur son siège, de caler un peu mieux Sloan contre lui. « Honnêtement, j’en sais rien. Je pense, parfois. On se sent tous seuls, par moments. » y’a une pointe de tristesse dans la voix d’Ezra, et de la… nostalgie ? « C’est pas nécessairement une mauvaise chose. » j’essaie de palier, j’essaie de faire avec. Je tente et probablement qu’il ne l’entendra même pas, ne voudra peut-être même pas l’entendre. Mais c’est lorsqu’on est seul que parfois on arrive à reprendre son souffle. À voir les choses autrement, à réfléchir, à se confronter, à faire mieux. C’est pas nécessairement une mauvaise chose. « Apporte lui une bonne bouteille de Whisky aussi. Je te donnerai une référence. » « Si j’avais su ça y’a douze ans, la vie aurait été si simple. » et tout rentre dans l’ordre. La pointe d’inquiétude disparaît de mon regard, envolée et remplacée par des étincelles d’une Ginny du passé qui apprend à jouer avec les adultes et à essayer de ne pas laisser ses angoisses de gamine faire rater les présentations officielles.
Sydney, Sydney qui était rien qu’à lui jadis. Maintenant, faut qu’il partage un peu. « Dans tes rêves, oui ! On aura plus qu’à faire un concours pour que je puisse te prouver que c’est moi le meilleur. » entre pouffer de rire et rouler des yeux le choix est trop difficile et voilà que je lui offre les deux. Un doublé qui se termine par une main tendue et un « Deal. » qui scelle le contrat. « J'ignorais que j’avais l’esprit de compétition si développé que ça avant maintenant. » y’a une seconde à peine qui passe, avant que je sente monter en moi des relents de Matt et ses tournois de beer pong, version parcours du touriste parfait. Je vais avoir du temps, à Sydney, pour me perdre dans les rues et pour m'en faire un guide à moi toute seule. Seule, c'est ça le mot d’ordre apparemment. « Tu t’attendais à une autre réaction de ma part ? » busted. J’aurais pas dû partir dans ma tête, j’aurais pas dû croire que ma tasse de café portée à mes lèvres cacherait parfaitement le voile qui s’est greffé à ma voix quand j’ai dit merci pour tout ça. « Pas de la tienne. » une miette, mais une vraie bribe quand même. Jamais j’aurais pu concevoir qu'Ezra réagirait autrement tant j’ai confiance en lui et en son jugement. Il sait que ça fonctionne dans les deux sens, et que pour peu importe ce qui peut bien se faufiler dans sa vie comme idée folle ou comme projet d’envergure je serai toujours là pour le soutenir, pour soupirer et pour éclater de rire, mais pour l’écouter et le pousser vers l’avant. Ça fait partie du deal, ça aussi. « C’est juste… c'est rien. Tout le monde a droit à sa façon de réagir. Je peux pas contrôler ça. » c’est juste que tout le monde n’est pas aussi confiant que toi que je sais prendre de bonnes décisions, que j'ai le potentiel d'avoir de bonnes idées. J’ai pas envie de parler d’Auden, j'ai pas envie de dire que c’est la guerre sous notre toit. J’ai pas envie de dire que je passe le moins de temps possible sous ce toit, d’ailleurs, j’ai retiré le notre de la phrase, ça fait plus de sens. Je déteste ça. Je déteste encore plus avoir l’impression qu’Auden ne comprend pas, qu’il ne me comprend pas.
Alors Ginny fait ce qu’elle sait faire de mieux, et je gratte un peu chez Ezra, j’essaie de capitaliser sur mieux faire les choses pour lui à défaut de savoir comment faire pour moi. « Honnêtement ? » mes pieds se ramènent un peu plus sur l'assise, mon menton se cale sur mes genoux. J’ai pas besoin de confirmer qu’il sait très bien que je ne dirai pas un seul mot quoi qu'il avance, même s’il balaie la question du revers de la main. Quelque chose me dit que « J’en sais rien. » voilà. Quelque chose me dit qu’il stagne, qu’il plafonne, qu’il tourne en rond, qu’il est dans un cul-de-sac, une impasse. « C’est triste dit comme ça, je sais, mais j'ai pas de projet particulier en ce moment. » c’est pas triste si c’est un entre-deux. C’est pas triste si c’est le temps d’être à la croisée des chemins et de se laisser un moment de réflexion pour bien choisir. « En ce moment seulement ? » c’est triste par contre, si c’est pa sque passager, si ça s’éternise, si c’est fait pour rester.
« J’avais pas de projet particulier rien qu'à moi, avant Sydney. » il a donné, c’est à mon tour. J’équilibre, toujours, je suis incapable de le laisser fournir la balance sans y mettre du poids moi aussi, qu’on y soit à égalité. Jamais l’un plus ou moins que l’autre. « C’était vide à l’intérieur. » de pas savoir où aller, quoi faire. C’est ridicule, c’est ingrat, c’est se plaindre la bouche pleine de dire que maintenant que ma vie est bien placée, que tous les morceaux sont à la bonne place et que tout va comme ça aspirait à toujours aller, quelque chose manquait, quelque chose stagnait. « Je devrais pas dire ça. » ça enlève strictement rien à qui que ce soit, c’est juste – c’est juste l’impression que lorsqu’on a atteint un rêve, on a rien d’autre à faire ensuite. Et ça marche dans les deux sens. Un extrême de bon donne un goût d’inachevé sur la langue. Un extrême de mauvais aussi. Ezra ne m’a jamais partagé sa bucket list, mais je serais prête à parier qu’il n’y a pas coché un de ses plus grands rêves dans les dernières semaines, le laissant pantois sur la suite. Les extrêmes mauvais, alors ? Je ne veux pas penser à ça. « Tu sais, si c'est juste une question d'en ce moment, tu peux venir avec moi et te remettre à la photo. » on défriche où on peut, et même si je sais que jamais cette option n’arriverait à combler son vide à lui, ce ne serait pas moi de ne pas au moins essayer de trouver par où commencer.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
« Pas de la tienne. » Un sourcil vint se hausser sur le visage d’Ezra, alors qu’en parallèle ses mâchoires vinrent se serrer un brin davantage. A voir Noah courir en long et en large dans le jardin, il savait parfaitement que la demoiselle ne parlait pas de lui non plus, avec une telle réponse; le gamin était trop honnête et aurait partagé à la première seconde ses doutes et son ressenti avec sa mère si quelque-chose était venu le déranger. Ce n’était également pas Sloan qui pouvait venir se plaindre de cette nouvelle situation, puisqu’il n’était pas en âge de parler. Le dernier suspect sur la liste était celui qui venait faire davantage crisper la mâchoire du Beauregard. Si Auden et lui étaient en bons termes désormais, ce n’était pas pour autant qu’Ezra le portait dans son coeur. « C’est juste… c'est rien. Tout le monde a droit à sa façon de réagir. Je peux pas contrôler ça. » Et ce pour des raisons comme celle que Ginny n’avait même pas besoin de lui expliquer. A sa façon de venir clore le sujet assez rapidement, il comprit qu’elle ne voulait pas épiloguer et cela lui faisait mal au coeur. Il n’aimait pas l’idée que son propre mari ne vienne pas la conforter dans ses choix, dans ses projets, alors qu’il n’y avait pas à douter du fait que cela venait la rendre heureuse. Elle méritait, après tant donné pour les autres et pour ses proches. Ginny méritait de prendre du temps pour elle. Ezra vint alors se contenter de venir étirer un petit sourire en coin, quelque peu désolé, que la situation tourne vers cette direction.
Et si elle ne voulait pas étirer le sujet qui fâche, elle préférait surement venir gratter là où ça pouvait fâcher chez son interlocuteur. De toutes les personnes sur cette planète, Ginny avait de la chance de faire partie des rares à avoir un passe-droit lorsqu’il s’agissait de venir appuyer là où c’était dérangeant dans la vie du Beauregard. « En ce moment seulement ? » Il aurait envie de lui répondre dans la demi-seconde que oui, ce n’était qu’en ce moment mais ça aurait été mentir et rien que le temps qu’il vint mettre à ne pas répondre, justement, pouvait donner une bonne indication à Ginny de la situation actuelle. Pas qu’il s’en plaignait, au contraire, personne ne l’entendait s’en plaindre. Ce n’était pas pour autant qu’Ezra rêvait de quelque-chose d’un brin mieux pour la suite des mois et des années à venir. « J’avais pas de projet particulier rien qu'à moi, avant Sydney. C’était vide à l’intérieur. » Leurs prunelles, en cet instant, vinrent s’entrechoquer. « Je devrais pas dire ça. » - « Tu peux dire ce que tu veux. » Il ne jugerait pas, promis. Si là était le fond de sa pensée, elle pouvait continuer sur ce chemin, il ne lui en voudrait pas. Certaines choses étaient plus compliquées que d’autre à garder en ordre dans une vie, et tout ne devait pas rester en ordre tout le temps. Le but était de s’en sortir aussi bien que possible à la fin, de faire de son mieux. Il n’était pas le mieux placé pour donner ce type de conseils, ayant la capacité à se laisser assez rapidement déborder par la vie; mais il savait surtout parfaitement que Ginny faisait toujours en sorte de faire de son mieux, tout le temps.
« Tu sais, si c'est juste une question d'en ce moment, tu peux venir avec moi et te remettre à la photo. » Un bref sourire en coin vint illuminer le visage d’Ezra pendant un instant, avant qu’il ne vienne laisser son regard se perdre dans les tréfonds du jardin, où Noah n’était désormais plus visible - il ne se faisait aucun soucis pour le gamin cependant. « Si c’était si simple, j’aurais déjà ma valise de prête. » L’idée de passer des semaines à se sortir la tête du quotidien et à se concentrer sur des choses qui, fut un temps, lui faisaient du bien était bien sur un programme intriguant. La réalité était toute autre cependant, et il ne pouvait en rien se permettre d’agir de la sorte. « Je suis même pas sur d’avoir un seul appareil en état de fonctionner, en vrai. J’y ai pas retouché depuis que t’es partie je crois. » Aucune accusation ne pouvait se faire entendre dans sa voix, il venait donner là seulement des faits réels. Ezra avait perdu goût pour cet art à partir du moment où la McGrath avait quitté sa vie, comme si elle était la représentation physique de son amour pour la photographie. Il avait passé tant de temps à braquer son objectif sur sa silhouette et les ombres produites par cette dernière qu’il n’avait plus eu la moindre envie de continuer lorsque la nuit était devenue trop sombre et qu’il ne pouvait plus distinguer l’ombre laissée derrière elle à travers la pénombre.
« Un jour peut-être que tu pourras admirer des clichés de nouveau, qui sait. » Prendre une voix plus légère, venir y ajouter une couche de ce n’est pas grave à travers tout ça pour ne pas alourdir la conversation là où ce n’était pas nécessaire. « Mais ce sera pas à Sydney ou pas tout de suite en tous cas. » Lorsqu’il aurait plus de temps et plus d’envie, surtout, peut-être. En à côté, il avait tout de même une entreprise à faire tourner et surtout à maintenir à flots; il ne fallait pas que le coup de main - le jeu de mots était surement mal choisi - d’Ichabod se perde dans le vent en se concentrant sur des choses moins importantes. L’aide du Bates était cependant doublement tombée à pic, étant donné qu’elle permettait à Ezra de s’alléger l’esprit sur des sujets qui lui plombaient assez facilement et rapidement ce dernier. « Tu seras la première au courant si ce projet particulier voit le jour, en tous cas. » Des paroles pour ancrer quelque-chose qui ne se fera probablement jamais dans une réalité qui lui semblait complètement inaccessible. Il ne savait à quel moment il s’était rendu compte qu’il tournait en rond, mais ce type de conclusion ne venait malheureusement que confirmer ses certitudes sur certains points.
Il est beau, Sloan lové contre lui. Il l’ignore aussi, j’en suis persuadée, beaucoup trop occupé à garder chacun de ses mouvements au strict minimum. Le gamin a déjà entamé sa nuit en plein jour et jamais Ezra ne pourrait faire quoi que ce soit il me semble, pour troubler son sommeil. Mais c’est tout de même avec le menton ancré sur les genoux et les yeux rivés vers eux que je gratte chaque minuscule seconde de la scène pour m’en faire des souvenirs à foison. « Tu peux dire ce que tu veux. » non, absolument pas, dit pas des choses comme ça, me fais pas croire que j’ai le droit. C’est l’omerta, à l’intérieur. Ce sont des regards qui se perdent comme autant de soupirs, ce sont des secrets que j’amène lorsque je quitte la maison à minuit pour aller me cacher à l’atelier, pour errer à l’usine encore en rénovations, pour m’endormir dans la réserve à la galerie, pour payer un chauffeur de taxi et lui demander de me conduire dans les rues de la ville sans destination finale, que des détours. Si je pouvais tout dire, il se retrouverait à partager le même poids que moi, des épaules à la cage thoracique, en passant par la mâchoire qui se serre et le hochement de tête si las, si fatigué, si définitif qu’un oui épuisé ne suffirait pas. Et le pire, le pire serait que si Ez me posait la moindre question supplémentaire, j’ignore si la moindre force que je mets maintenant à inventer des mélodies inventées sur mes cuisses a le potentiel de suffire à ce que je me retienne de tout dire. Tu peux dire ce que tu veux ; si tu savais comment je rêve d’entendre ces mots-là de la bouche de quelqu’un d’autre, Ezra.
« Si c’était si simple, j’aurais déjà ma valise de prête. » si, si, si, si, et si encore. Comme des coups de couteau dans le cœur sans que je ne bronche une seule seconde. « Je suis même pas sur d’avoir un seul appareil en état de fonctionner, en vrai. J’y ai pas retouché depuis que t’es partie je crois. » « Tes défaites sont nulles, Beauregard. » personne n’accuse personne, personne ne met la faute sur qui que ce soit. Si je prends une note mentale de lui acheter un argentique pour Noël en sachant très bien qu’à la seconde où j’en trouverai un ce sera absolument inconcevable que j’attende jusque là pour le lui donner, le fond sert beaucoup plus que la forme. C’est pas la nostalgie qui discute entre nous, c’est pas un quelconque regret, un remord qui vient se faufiler à travers. C’est une absence de, un manque. Il lui manque quelque chose, il y a un vide, un trou noir, un vortex énorme qu’il n’arrive pas à combler. Je suis pas du tout douée en science, j’étais absolument nulle au lycée en mathématiques, mais je suis persuadée que plus il tentera de combler plus il verra les éléments qu’il y emboite finir aspirés. Alors on fait quoi? On fait quoi quand rien ne satisfait, quand le puits en est un, sans fond. Et Ginny qui propose des classes de photos, et Ginny qui n’a rien compris.« Un jour peut-être que tu pourras admirer des clichés de nouveau, qui sait. » il dissipe, il disperse, il sème le vent, et on tourne en rond. « Mais ce sera pas à Sydney ou pas tout de suite en tous cas. » « Y’a pas de presse. Je suis patiente. »« Tu seras la première au courant si ce projet particulier voit le jour, en tous cas. » il veut le dernier mot, apparemment. Et je le lui donne, mes prunelles qui ne manquent pas une miette de lui, pourtant.
Finalement, le dernier mot, je le garde. « T’as l’air triste. » quand ça le concerne, j’arrive pas à ne rien dire. J’arrive pas à garder les choses pour moi, j’arrive pas à ravaler, à faire comme si. On l’a tellement fait, avant. Faire comme si tout allait bien, faire comme si on gérait la situation, faire comme si ne rien dire et encaisser était mieux pour tout le monde. C’est du faux, c’est du superficiel, ce n’est pas nous. J’ai jamais autant été honnête avec Ezra qu’aujourd’hui. « J’aime pas ça. » bravo McGrath, tu communiques bien ton ressenti, tu étales bien les informations comme elles viennent. « Mais c’est pas à moi de décider comment tu te sens. » et ça change rien, que je déteste voir son regard voilé de quelque chose que je n’y ai jamais vu avant. Je l’ai pas vu, quand on était à l’autre bout du pays à improviser des aventures sur la route avec l’autre terreur qui hurle son bonheur du fin fond du jardin. Je l’ai pas vu, même dans nos pires moments, même dans les instants où on aurait dû se détester, même dans ceux où on avait l’impression d’être face à un étranger, d’en être un peu nous aussi. Il est transparent Ezra, il est translucide. Il me provoque un frisson qui naît et meurt le long de mon échine.
Puis, je prends une gorgée de café, donne le ton, et surtout je lui donne le choix. « On peut oublier et lui lancer la guerre. » du bout du menton, je pointe Noah qui a jeté son dévolu sur les arrosoirs et qui sans surprise aucune en est sûrement à planifier son prochain mauvais coup sans s’en cacher le moins du monde. « Ou tu peux me dire ce que t’as envie de me dire. » que ce soit un détail ou la totalité des choses. Que ce soit un secret ou un élément que tout le monde sait sauf moi. « Y’a pas de bonne ou de mauvaise réponse, et c’est pas un piège. » que ce soit tout ou rien, il sait sans même que je ne le précise que j’écouterai tout ce qu’il voudra dire. Il peut parler, lui aussi.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
Si le silence aurait pu rapidement devenir pesant, tout autant que bénéfique, à force de perdurer; Ginny choisit cependant de ne pas le laisser durer, en venant de nouveau prendre la parole. Peut-être que plus tard, Ezra saurait lui en être reconnaissant. « T’as l’air triste. » Suivi assez rapidement d’un « J’aime pas ça. » Si d’ordinaire, il n’aurait eu aucune difficulté à soutenir son regard du sien, cette fois ci ses prunelles vinrent se porter sur l’enfant endormi dans ses bras. Il donnerait tout pour réussir à avoir un sommeil si profond, avec si peu de troubles, là où le sien était sans dessus-dessous depuis des semaines désormais, des mois peut-être à y compter. « Mais c’est pas à moi de décider comment tu te sens. » Oh, qu’il aurait préféré. Il aurait simplement fallu à la jeune femme venir décorer son coeur et son esprit de mille et une couleurs, comme elle savait si bien le faire sur les toiles. Elle aurait pu ajuster à son image pour que tout soit meilleur, tout soit plus beau. Elle n’aurait pas lésiné à ajouter des petites touches de bonheur supplémentaires là où il ne savait même pas en avoir besoin. Mais ce n’était pas si simple, malheureusement. Et il s’en voulait de ne pas avoir réussi à faire en sorte qu’elle ne s’en aperçoive pas - ou pas de suite, en tous cas, alors qu’elle portait exactement le même regard que lui depuis qu’il était arrivé en début d’après-midi. A quel moment en étaient-ils tous les deux arrivés là ? A devoir constater une certaine tristesse dans le regard de l’autre ?
« On peut oublier et lui lancer la guerre. » Il n’eut même pas besoin de relever le regard pour savoir exactement de qui elle parlait, alors qu’il entendait Noah trafiquait il ne savait quoi dans son dos depuis un bon quart-d’heure. « Ou tu peux me dire ce que t’as envie de me dire. » Le semblant de demi-sourire qui vint relever le coin de ses lèvres ne resta pas visible bien longtemps, alors qu’il préféra venir caresser sur bout des doigt le visage du petit dormant profondément dans ses bras. « Y’a pas de bonne ou de mauvaise réponse, et c’est pas un piège. » Il n’avait pas pensé qu’elle tentait de lui tendre un piège - ce n’était pas le type de ressenti qu’il avait déjà eu, à ses côtés. Ils avaient toujours été trop honnêtes l’un envers l’autre pour que ce type de ressenti se fasse une place en son sein. Il savait qu’elle lui présentait les options en toute sincérité, et qu’il pouvait prendre ce qu’il lui plairait bien. Cependant, dans ce type de situation, Ezra était bien meilleur à venir prêter son oreille et ses conseils plutôt qu’à en recevoir. Il n’aimait pas, donner cette image là, du mec qui pourrait s’apitoyer sur un sort qui ne méritait en rien une telle attention. Même lorsqu’il s’agissait de Ginny, il n’aimait pas en arriver là. Il n’en avait aucune honte, à ses côtés, mais ce n’était pas l’attitude qu’il souhaitait répondre et démontrer.
« Si tout pouvait être dit, seulement. » Il faisait là autant référence à s propre attitude, à son propre ressenti, qu’à ceux que la jeune femme lui avait présenté quelques poignées de minutes plus tôt. Elle non plus, ne pouvait se résoudre à parler de tout ce que son coeur semblait peiner à soulever. Elle non plus, n’arrivait pas à venir poser sur les maux qui l’animaient les mots adaptés. Ezra n’était pas mieux, il ne saurait agir autrement. Le silence avait quelque-chose de réconfortant, dans le fond, à ne pas venir exposer les soucis qu’il préférait garder au fond de lui-même. D’autres avaient déjà essayé, et s’il avait pensé qu’une telle opportunité de la part de la McGrath viendrait changer la donne, il s’était apparemment trompé. Le silence semblait être la réponse qu’il préférait distribuer, là où peut-être que son coeur aurait été plus adapté à déverser ce qu’il portait en secret. Alors, étirant un semblant de petit sourire, il vint enfin relever son regard dans le sien. Ce dernier en disait plus que ses mots, apparemment, puisque c’était grâce à lui qu’elle avait deviné l’étendu du problème. Ce n’étaient pas ses mots à Ezra qui l’avaient trahi, ça avait été son regard. Après tout ce temps, elle continuait d’y lire à l’intérieur mieux que dans un livre ouvert - cela lui filait parfois la chair de poule. « Y’a pas à ce que tu t’inquiètes comme ça. » Menteur, de toutes façons elle serait surement incapable de pas venir s’inquiéter pour lui; il avait tendance à oublier que cette particularité à agir de la sorte n’était pas que dans ses habitudes à lui, mais bien à elle aussi. « Lui déclarer la guerre semble être plus amusant, en plus. »
Alors, lentement, il vint se relever de sa chaise de jardin. Déclarer la guerre à Noah alors qu’il était à portée du robinet d’eau impliquait de ne pas garder Sloan dans ses bras. Ezra était un enfant dans l’âme, mais un enfant responsable. « Laisse moi juste aller reposer Sloan dans le berceau du salon, comme si de rien n’était. Ensuite, tu arrives par devant et je fais le tour de la maison pour arriver par derrière. » Ce n’était pas l’attitude attendue par Ginny, surement. Peut-être qu’elle aurait préféré l’entendre s’ouvrir à elle un petit peu, pour une fois. Le coeur du Beauregard penchait pour une autre solution, une porte de sortie, qu’il s’était empressé de prendre dès qu’elle s’était rendue visible à lui.
« Si tout pouvait être dit, seulement. » « Un jour, j’imagine. » mais pas aujourd’hui. Et c’est pas grave. Ça l’est pas, parce qu’autant mon cœur peut se serrer de voir Ezra dans cet état, autant je ne me pardonnerais jamais de le brusquer à faire quoi que ce soit. Il sait. Il sait qu’il peut arriver ici en pleine nuit, qu’il peut sortir de nulle part, qu’il peut me téléphoner sans la moindre hésitation à n’importe quelle heure, qu’il peut me déballer son sac de la plus déphasée des manières que jamais je ne jugerai ce qui viendra de lui. Le reste, le reste est douloureux mais il a raison et je serais hypocrite de ne pas le lui concéder. Ezra ne parle pas, et moi non plus. À quel moment est-ce qu’on a décidé de devenir des adultes et de régler ce qui ne va pas chacun de notre côté ? Je préférais quand nos journées se résumaient à parcourir l’Australie à trois. « Y’a pas à ce que tu t’inquiètes comme ça. » et il ose, Beauregard. Mes yeux le scrutent une seconde de plus, même si je n’ai pas besoin du moindre temps supplémentaire pour annoncer ce qu’il sait autant que moi. « Menteur. » je m’inquiète et il fait pareil. La bénédiction d’avoir quelqu’un comme lui dans ma vie pèse sur nos épaules en commun, dirons-nous.
Et maintenant, qu’est-ce qui se passe ? « Lui déclarer la guerre semble être plus amusant, en plus. » maintenant on passe maîtres dans l’art de s’enfouir la tête dans le sable. On devient des autruches, on cherche la bannière d’un désert ou d’une plage la plus proche sur une carte, et on y court en espérant que l’autre ait tout oublié une fois rendus. « Va pour s’assurer de finir la journée trempés et enrhumés. » va pour être des lâches, mais l’être à deux. Je lui ai offert la porte de sortie en sachant très bien que l’entente me serait bénéfique à moi aussi. Ça fait toujours étrange, de réaliser que certains sujets sont off-limits avec Ezra du moins à mes yeux à moi. Si les journées avec Auden – ou sans lui, plutôt – ne ressemblent absolument pas à celles que j’avais décrites à Ezra il y a un an et des poussières de ça, n’en reste que j’ignore si un jour je serai prête à mettre un pas devant l’autre et à affirmer que ce pour quoi je me suis tellement battue cloche. J’ai eu à lutter avec les regards de doute de tout le monde. J’ai eu à défendre ce en quoi je croyais si fort devant une famille qui en entier n’attendait qu’un seul faux pas de la part d'Auden. Aujourd’hui, je me déteste de parfois chercher des miettes de ce qui pourrait me rappeler l’avant carnage. Ça devrait être la première chose à laquelle je pense, dans les moments difficiles ; à tout le bon qu’il y avait, qu’il y aura encore. Et c’est impossible de te dire ça Ez, je me le pardonnerais jamais. Personne ne me le pardonnerait.
Alors je ravale, et je suis le mouvement. « Laisse moi juste aller reposer Sloan dans le berceau du salon, comme si de rien n’était. Ensuite, tu arrives par devant et je fais le tour de la maison pour arriver par derrière. » il se lève et déjà il file, j’ai à peine le temps de faire mine de tenter quelque chose qui prendra de longues minutes à mariner dans ma tête éparpillée. J’ai jamais eu peur de l’échec. J’ai jamais cru que mes choix m’y mèneraient. J’ai toujours été fière de dire que plus j’avance, plus j’apprends. Et si on stagne ? Si on stagne, on tourne en rond, et on devient folle à force. On stagne tous les deux j’ai l’impression. L’ironie veut qu’à l’instant où je me fais la réflexion la silhouette d’Ezra sans Sloan réapparaisse dans la diagonale. Noah ignore ce qui l’attend, il a visiblement décidé de réorganiser les plantes dans les jardin pour passer ses dernières minutes de gamin sec. Mes pieds eux, font volteface, ne visant ni le boyau d’arrosage ni la tête aux mèches hirsutes de mon fils. À la place, c’est dans celles de son père que mes doigts se faufilent, dès lors que je me hisse sur la pointe des orteils pour prendre Ezra dans mes bras. L’étreinte est étrange, de par le fait que j’ignore qui entre lui et moi en a le plus besoin. « Je t’aime, tu sais ça hen ? » quand ma voix chuchote à son oreille pourtant, c’est toute la douceur du monde qui résonne. Même s’il ne parle pas, ça change rien au fait que ça, ça ne change pas. « Mais si tu t’allies avec l’ennemi t’es mort pour moi. » entre un rire et un autre, mes talons retrouvent le sol, et la Terre peut recommencer à tourner.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
Et là où Ginny venait lui donner deux solutions, là où elle lui permettait également de venir ouvrir son coeur et ses pensées à elle pour les rendre plus légères, pour peut-être trouver des solutions qui n’auraient jamais résonné seules dans son esprit, il préférait prendre la porte de sortie. Ca n’avait rien d’étonnant, en soi, et il savait d’avance que Ginny s’était préparée en lui proposant ces choix à celui qu’il prendrait. Depuis le temps qu’ils se connaissaient, avec les aventures qu’ils avaient vécu ensemble qui venaient s’y incruster de paire, elle ne devrait en rien être étonnée qu’il opte pour la solution de facilité qui ne mettait pas en danger ses émotions, ses sentiments. Ezra n’avait jamais été un adepte des longs discours larmoyants où il venait déverser le contenu de son coeur sur son interlocuteur. Il avait toujours préféré faire cavalier seul lorsqu’il s’agissait de venir gérer ses émotions, afin de se protéger au maximum. Ginny avait été l’une des rares exceptions, et l’était encore de nos jours. Seulement, aujourd’hui, cela ne lui sonnait pas juste d’en arriver à ce moment là. Le « Menteur. » qu’elle vint lui glisser le fit finalement sourire plutôt qu’autre chose. C’était là le signe qu’elle savait mais qu’elle acceptait sa décision, qu’elle ne tentait pas de le faire changer d’avis. Ils avaient toujours été aux côtés de l’autre pour ça, pour ne pas porter de jugement là où le reste du monde avait déjà donné son avis mille et une fois.
« Va pour s’assurer de finir la journée trempés et enrhumés. » Qu’elle vient lui concéder, alors qu’il lui avait fait part de son choix. Un sourire, autant soulagé que reconnaissant, vint s’étirer sur les lèvres du jeune homme. « C’est parti alors. » Il lui fallut juste un instant pour venir remettre Sloan dans son berceau - qui s’était endormi finalement dans ses bras, après l’avoir observé en long en large et en travers pendant de longues dizaines de minutes - avant de rejoindre de nouveau Ginny dans le jardin. A les voir agir de la sorte, il y avait fort à parier que certains pourraient les qualifier des pires parents de l’univers, à compléter dans le dos de leur fils afin de mieux l’attaquer au tuyau d’arrosage. Il y avait fort longtemps qu’ils avaient arrêté de se demander ce que pensaient les autres en dehors de leur cercle familial, alors ce fut ainsi qu’ils revinrent l’un vers l’autre pour mettre en place leur plan d’attaque.
Mais là où Ezra s’attendait à voir Ginny attaquer en premier - des deux, elle avait toujours été celle avec l’esprit le plus enfantin -, la jeune femme fit demi-tour pour venir prendre le blond dans ses bras. C’était inattendu, c’était même plutôt rare qu’ils se laissent aller à des élans d’affection de la sorte sans qu’une raison ne soit avancée nettement sous leurs yeux, mais le Beauregard n’hésita pas un seul instant avant de venir resserrer son étreinte autour du corps de la jeune femme. Dieu, que ça faisait du bien. De se sentir aimé, de se sentir supporté. De sentir également en sécurité. « Je t’aime, tu sais ça hen ? » Un soupire de soulagement vint se faufiler entre les lèvres d’Ezra et les mèches de cheveux de Ginny, alors qu’il resserra un instant seulement un brin davantage ses bras autour d’elle. La vie aurait pu être aussi simple, à tous les deux, si le Destin n’avait pas décidé de venir s’en mêler à un âge où l’innocente était de mise et où les décisions ne leur appartenaient pas entièrement. « Je sais. » Je t’aime aussi auraient été les mots justes à prononcer, mais n’étaient pas ceux qui se faisaient entendre le plus dans le vocabulaire du jeune homme. Sa présence, ses gestes, le reste de tout ce qu’il pouvait dire lorsqu’il était en présence de Ginny suffisait à lui faire comprendre que la réciproque était on ne pouvait plus vrai. Elle saurait, de toutes façons - elle avait toujours su. « Mais si tu t’allies avec l’ennemi t’es mort pour moi. » Son rire s’en vint dans ses oreilles, avant de voler au gré du vent à mesure qu’elle s’élançait dans la direction de Noah. Bien sur que celui de Ezra ne mit qu’un instant avant de se joindre au sien. Bien sur qu’avec de telles paroles, il allait faire exactement ce qu’elle venait de lui dire - et puis de toutes façons, dans ce type de bataille, Noah et lui formaient toujours la meilleure des équipe. Venant secouer la tête par la suite, ne perdant pas un instant de plus, le Beauregard vint se jeter sur le tuyau d’arrosage pour aller asperger la cible initiale, mais aussi prétendre à des dommages collatéraux lorsque le jet d’eau vint à retomber malencontreusement sur Ginny. Si elle ne lui avait pas mis une telle idée en tête, il ne l’aurait pas eu de si tôt et il aurait attendu avant de ne plus être sage. Tout le mérite de cette bonne idée revenait donc à Ginny - serait revenue tôt ou tard à Ezra à un moment donné. Dans tous les cas, ce type de moment faisait du bien. Même dans les périodes les plus sombres, Ezra savait qu’il pouvait compter sur sa famille pour venir lui redonner le sourire et apporter des éclaircies au ciel ombragé.