Julian & Lauren-Rose
   Sortie en quasi-amoureux  

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On dit parfois que la vie vous offre des cadeaux, jusqu'à présent, je n’avais jamais été d’accord avec cet adage. Dans ma vie qu’avais-je obtenue ? J’avais 24 ans et tout ce que j’avais eu, je ne l’avais jamais volé, je l’avais toujours mérité. Certes la série que j’avais créer marchait très bien, on venait de lancer une nouvelle saison de « New Beach » mais cette série, croyez-le ou non, j’avais mis bien du temps à la lancer, bien du temps à ce qu’elle arrive où elle en était maintenant. Comme beaucoup le projet avait été refusé et maintenant tout le monde se battait presque pour que j’écrive un nouveau film ou une nouvelle série. Un nouveau succès qui s’arracherait. Je pense oui, que la vie ne donnait rien gratuitement, qu’il fallait toujours tout payer. Jusqu’au jour où je l’avais vu. Lui. Julian Grimes. Au départ cela n’avait rien de bien palpitant, mes parents avaient tout simplement voulu me présenter des garçons bons à épouser et apparemment, Julian avait été le grand gagnant. Je les avais laissé faire. Ma vie professionnelle était bien la seule chose que j’avais réussit à gérer sans fausse note jusque là, depuis la mort de Mathias, je n’étais plus la même femme. A part pour le travail j’avais considérablement changé, j’étais passé de cette jeune femme adorable et pleine de vie à quelqu’un de morne, de livide, qui faisait presque tout le temps la grimace. Pourtant cette grimace je ne l’arborais plus et pour cause : Julian était tout simplement entrain de changer ma vie. Quand je l’avais vu pour la toute première fois j’avais senti quelque chose bien au fond de mon cœur, quelque chose que je n’avais pour ainsi dire jamais ressenti. De l’amour je crois, un véritable coup de cœur pour un garçon qui ne semblait que s’intéresser à moi par sympathie. C’était déjà ça.

Avec Julian nous avions prévus aujourd’hui de faire une petite ballade sur l’une des plages de Long Island, plus précisément sur celle où mon père avait demandé ma mère en mariage. Je n’étais pas très proche de mon père mais lorsque ma mère parlait de cette endroit elle avait toujours les étoiles dans les yeux alors je m’étais imaginé qu’elle avait été heureuse à ce moment là. Petite, elle m’y emmenait afin que je joue dans le sable et je pense presque naïvement que l’effet soleil et plage pourrait peut être réchauffé l’ambiance entre Julian et moi. Heureusement, il n’avait pas du tout était réticent à ce qu’on se ballade tous les deux, cela faisait quelques mois que nous vivions sous le même toi mais je bossais énormément et lui aussi. J’étais entrain d’écrire le film « Pacific Poison » et lui avait apparemment des affaires ultra urgente à traiter. Les moments où je le retrouvais était plutôt rare, voir très rare et ça me faisait de la peine qu’on passe notre temps l’un en face de l’autre sans dire un mot trop absorbé par notre travail.

Il m’avait informé qu’il pourrait sortir du cabinet vers les coups de onze heures et j’avais voulu faire les choses bien. Je ne voulais que rien ne manque, que même lui pense que si il avait rencontré une belle inconnue dans la rue, son rendez-vous avec elle n’aurait pas été plus parfait. Julian savait déjà que je l’appréciais, oh, dieu merci, je n’avais pas encore était assez idiote pour lui dire que j’étais amoureuse de lui mais je pense qu’il voyait bien quelque chose car dès que j’avais un instant je faisais mon possible pour le satisfaire agréablement. Un sourire ornait mon visage depuis mon réveil et j’avais préparé le panier idéal pour cet après midi : deux serviettes de plage, un parasol, de la crème solaire, des livres, un jeu de carte, deux raquettes et bien sûr un repas délicieux préparé. La cuisine étant mon point fort j’avais compris depuis longtemps que je pourrais peut être gardé Julian avec cette qualité car il pouvait se montrer gourmand de temps  à autre. J’avais préparé plusieurs club sandwich de divers saveurs : jambon blanc et tomate, poulet et salade, saumon et avocat et enfin crabe et pamplemousse. En dessert, j’avais prévu plusieurs vérines de mousse au chocolat et j’avais même fait des mugs-cakes si il souhaitait manger dans l’après midi. Une fois mon panier préparé, c’est pleine d’enthousiasme que j’avais pris mon téléphone pour le prévenir de mon arrivée imminente : « Julian, désolé de te déranger mais je voulais juste te dire que je pars du loft, je passerais te chercher au cabinet dans environ 10 minutes si cela te vas toujours ? ». Il répondait de manière positive et n’avait pas l’air barber par cette sortie, c’est avec une joie non dissimulé que j’avais mis le panier dans mon coffre avant de rejoindre le lieu de travail de mon amoureux.

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Sur le trajet je ne pouvais bien sûr penser qu’à Julian, et à ma tenue bien sûr, en femme coquète que je suis. Je fais toujours attention à mon style, surtout pour les émissions, bon en général il y a toujours un coach à la Christina Cordula pour nous aider mais avec mon fiancé je fais des efforts. Des efforts non dissimulé d’ailleurs car on voit largement la différence entre ce matin au réveil et ma tête actuelle. J’ai choisit une petite robe turquoise à motif fleur style pin up des années 40. J’ai noué un bandeau de la même couleur dans mes cheveux pour affirmer le look. Pour mes chaussures, j’ai choisit des petits talons. J’adore les talons hauts mais je fais très attention car mon fiancé n’est pas très grand et je trouve que cela n’est pas esthétique quand la femme est plus grande que l’homme. Les chaussures sont quand même assez élégantes même si elles restent simples. J’aurais pu mettre des talons plus hauts pour affiner ma taille si j’avais voulu être joli pour tout le monde, mais je souhaitais être jolie uniquement pour Julian donc pas la peine d’être plus grande que lui. Mon maquillage était un peu plus foncé, dans les tons de prune comme les fleurs sur ma robe. Et j’avais un beau rouge à lèvres très rouge et du liner. Bon, je n’étais pas si moche que ça même si je me trouverais toujours moins joli que mon fiancé, même dans un simple jogging, il est d’un charme incroyable, il est sexy, enfin il est parfait quoi.
Une fois devant le bureau je vois directement Julian, il est là avec sa sacoche et déjà des affaires de plage. Qu’est ce que j’aime le voir en costume pourtant, il est incroyablement sexy dans cette tenue là avec sa cravate bien serrer. J’adore lui mettre le matin et lui enlever le soir, faire ses nœuds de cravate, ça peut paraitre débile mais à chaque fois ça se termine par un baiser alors c’est une tâche plus agréable vous voyez. Une fois arrivée dans la voiture Julian m’offre un baiser et je ne me fais pas prier pour le prolonger, chaque baiser de sa part est un véritable cadeau à mes yeux. Je me rends compte quelques secondes plus tard qu’une voiture derrière nous klaxonne, nous gênions quoi. Je déteste les gens qui klaxonnent et encore plus quand ce n’est pas justifié car je me suis mis sur la place des livraisons pour éviter de gêner la circulation. J’afflige alors l’automobiliste d’un joli doigt d’honneur. Et oui, je peux être aussi gracieuse qu’une poupée de porcelaine, aussi gentille que les fées de blanche neige mais quand je suis énervée, faut pas me chercher. J’ai du tempérament, du caractère mais ça n’est pas toujours désagréable. Je démarre d’une trombe en remarquant le visage de mon fiancé, comment dire, on se doute qu’il a embrassé quelqu’un vu les traces. C’est totalement de ma faute, j’ai voulu me faire trop belle pour lui : « Hum…Julian, tu as du rouge à lèvres partout ! ». Je me mis à rire à mon tour car la situation est comique, il s’avère content d’être là cet après-midi et c’était également mon cas : « Je te confirme, cela fait une éternité mais j’ai tout prévu pour qu’on passe un après-midi des plus agréable ! Sandwich tout d’abord, puis dessert confectionné avec mes petites mains pour mon merveilleux fiancé et puis j’ai emmené de la lecture et de jeux de société si on n’a rien à faire dans l’après-midi… ». J’étais certaine qu’on arriverait bien à s’occuper, de toute façon faire bronzette sur la plage ça m’allait très bien aussi. « Je pense que nous avons pour quinze minute… ». Lui murmurais-je avant de continuer ma route, l’observant de temps à autre car je ne pouvais pas m’empêcher de le regarder, enfin plutôt de l’admirer.
Après quelques instants nous voilà arriver devant la plage, malgré le temps radieux il n’y a pas beaucoup de monde, nous sommes encore en Juin et les gens travaille. La plage à l’air tout de même agréable et il fait assez chaud. Je sors le panier de mon coffre que je porte tandis que je confie le parasol à mon fiancé, ce genre de chose c’est une affaire d’homme n’est ce pas et je suis certaine qu’il s’en sortira mieux que moi avec ça. Une fois arrivée sur la plage, je sors mon tube de crème solaire car vu la couleur de mes cheveux, j’ai d’énorme coups de soleil lorsqu’il fait bien chaud et que le soleil est à son zénith : « Tu veux manger tout de suite ou on se repose avant ? ». Personnellement, rien ne me pressait, j’avais la douce sensation d’être en vacance. Je commence à étaler doucement la crème sur mes bras ainsi que sur les parties visibles de mes jambes. Mais vient un endroit plus périlleux le dos, même si je suis toujours en robe, mes épaules sont découvertes et je sais qu’aucun endroit ne doit être laissé à la merci du soleil qui n’est pas vraiment mon ami : « Julian, tu peux me mettre un peu de crème, je n’y arrive pas… ». Murmurais-je un peu gênée, bon, je n’étais pas une enfant de chœur et Julian m’avait déjà touché dans des endroits plus intime que les épaules mais j’avais toujours un peur de le gêner, de lui imposer quelque chose même si j’étais à égalité avec lui, moi non plus on ne m’avait pas posé la question pour le mariage. C’était sans doute une idée de mon père et comme j’aimais ma mère, je n’allais pas me rebeller. Et puis franchement qui ne serait pas totalement prête  à passer sa vie avec Julian Grimes ? Bon, le seul hic c’est qu’il n’avait pas encore de sentiment pour moi mais j’espérais que ça viendrait un jour, je faisais tout pour en attendant, comme les sandwichs qui attendaient dans le panier par exemple. J’essayais de le convaincre en le taquinant : « C’est donnant, donnant, je t’en mettrais ensuite et j’ai des doigts fins qui font de superbes massages… ». Bon personne ne m’avait jamais dit ça mais j’ai le droit de m’auto congratuler, faut bien que quelqu’un le fasse non ? Un petit rire sort de ma bouche en lui tendant instinctivement l’ambre solaire.

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Moi, marquer mon territoire ? Comme j’aurais voulu que les choses soient si simples, si je n’avais qu’à mettre du rouge à lèvres sur les lèvres de Julian pour qu’il soit à moi, la chose serait déjà faite. Nous serions mariés pour le meilleur et pour le pire. Parfois j’ai l’impression que quelque chose ne va pas se faire, comme un mauvais pressentiment, que la famille de Julian trouvera quelqu’un d’autre pour leur fils et cette idée me fait froid dans le dos car de mon côté je ne vais pas mentir, j’espère de tout cœur être uni à lui et rapidement. Je lui fis un clin d’œil complice avant de répondre : « Non, je voulais juste me faire belle pour toi mais apparemment j’ai un peu forcé sur la dose… ». Je parlais de notre programme et Julian avait l’air content, cela me rendait toujours heureuse quand j’avais l’impression que mon fiancé était satisfait de ce que je faisais pour lui. J’aimerais être la meilleure à ses yeux, c’est sûr mais je sais que de mon côté je me suis emballé, je l’ai toujours idéalisé et j’ai toujours vu Julian comme quelqu’un de parfait, lui aura mettra peut être plus de temps à découvrir qui je suis mais je pense qu’il a pu se faire sa petite idée. Une fille gentille, adorable, prête à tout pour celui qu’elle aime mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui a du répondant : « Moi aussi.. ». Répondis-je simplement lorsqu’il me faisait savoir qu’il était impatient.
Arrivés près de la plage, je me rends vers le coffre pour sortir les affaires, c’est alors que Julian me prend par la taille et m’embrasse. Je suis toujours surprise lorsqu’il fait ça, mais agréablement et je réagis presque toujours d’une manière timide. Enfin à part quand l’atmosphère se réchauffe et je deviens en général, une femme très sensuelle. Néanmoins je prolonge son baiser en saisissant tendrement sa nuque et passe ma main dans ses cheveux bruns que j’aime plus que tout. Je suis un peu gênée de son compliment et ne peut m’empêcher de me demander si il est sincère : « Sincèrement Julian, tu me trouves jolie ? Tu sais, tu n’es pas obligé de me complimenter à cause de…Enfin tu vois ce que je veux dire… ». Oui parce qu’il est forcé d’être avec moi je ne veux pas qu’il fasse des compliments à la légère et je pense que la sincérité peut être le pilier de notre couple. Si seulement je savais. Il faut dire que derrière les apparences de jeune femme plutôt sûre de moi que je pouvais avoir, il n’en était rien au final. Dans ma vie, je n’avais eu que deux hommes, Mathias et Julian. Julian avait été imposé et non un choix. Quant à Mathias c’était un véritable amour mais j’avais parfois plus l’impression d’avoir été son garde malade plutôt que sa petite amie et les compliments qu’il me faisait venaient davantage de son état et de ma présence à ces côtés plutôt que de mon attitude ou mon physique. J’avais ensuite demandé à Julian qu’il étale de la crème solaire, il ne semblait pas bien décidé, mais que lui prenait-il ? Je pensais tout de même qu’il accepterait vu l’entente cordiale. Il attendait donc un argument qui semblait lui plaire. Je suis tout simplement épanouie et ferme les yeux en sentant les mains de mon fiancé sur mon corps, j’ai envie de méditer là, je me sens tellement épanouie. Mais je suis sortie de mes pensées lorsque Julian me fait une petite allusion coquine à laquelle je frisonne. Je ne réponds pas…Du moins pour le moment. Car je cache bien mon jeu et je vois bien qu’il est d’humeur joueuse et je préfère le languir pendant quelques instants. Il me demande de lui en mettre à mon tour et comme à mon habitude je souhaite faire au mieux pour satisfaire mon fiancé, surtout que je me suis vanté de mes performances, je ne dois pas défaillir. Je commence d’abord à le masser en me mettant à genoux à côté de lui, j’essaie vraiment de m’appliquer, de faire cela bien. La paume de mes mains roule sur sa peau douce et mes pousses massent doucement ses omoplates. Alors qu’il ne s’y attend sans doute pas, je me mets à califourchon sur lui. Je soulève légèrement ses cheveux afin de souffler à son oreille : « Ma citation favorite est : qui est pris, qui croyait prendre… ». Oui, il voulait me tentait, très bien, j’allais faire de même. Je me décale pour m’assoir au niveau de son postérieur afin de pouvoir correctement masser le bas de son dos avec application. Cette partie étant sans doute plus sensible que le reste étant donné le peu d’espace séparant mes mains de son short et de son boxer que je voyais légèrement dépassé. « Que penses-tu de cette citation Julian ? ». Murmurais-je d'une voix chaude et suave en caressant le lobe de son oreille.

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Une fois arrivée le long de la plage je ne peux que prolonger ce baiser fougueux et passionné, sa langue venant chercher la mienne j’avais saisi sa nuque pour continuer quelques secondes notre échange amoureux, je suis plus qu’heureuse de partager ce genre de moment avec lui, si heureuse d’ailleurs que mes yeux roulent de bonheur après notre baiser. Il m’avoue être belle mais comme d’habitude je doute de ce genre de chose, c’est pour cela d’ailleurs que j’essaie de me maquiller et de mettre des robes qui me vont bien. Afin qu’il me trouve agréable à regarder même si je ne suis pas son genre de fille, d’abord j’ai les cheveux roux et en général, soit ça passe, soit ça casse et ensuite je ne me trouve pas spécialement bien faite. Je n’ai pas une très grosse poitrine ou le genre de chose dont les garçons raffolent habituellement comme des fesses très rebondis. Cependant, Julian essaie de me rassurer, en me disant qu’il me trouve belle et en plus que je lui plais. Son compliment me fait plaisir mais savoir que je suis à son goût m’enchante davantage et je sens mon cœur se soulever dans ma poitrine et battre très fort. Moi aussi je souhaite lui dire qu’il est parfait à mes yeux et je commence plutôt maladroitement : « Tu sais Julian, je….Enfin… ». Je n’arrive pas à trouver les mots, je l’aime oui, mais je ne veux pas lui dire, peut être que ce n’est pas le bon moment, peut être que ce n’est pas encore venu. Et puis, j’ai peur qu’il me trouve idiote, on m’a présenté un garçon et ça a été le coup de foudre, c’est bête et enfantin. Je dois avoir les joues toutes rouges, timide de vouloir faire un tel aveu mais finalement je me ravise pour essayer de faire quelque chose qui lui conviendrait sans doute davantage : « Toi aussi, tu me plais beaucoup ». Un large sourire inondait mon visage et j’avais tant hâte de le voir en face de moi à l’église dans laquelle nous célébrions notre mariage. Voir nos familles heureuses, et surtout le voir lui heureux car je ne désire rien davantage que de voir mon futur mari être le plus heureux des hommes à mes côtés, voilà d’ailleurs pourquoi je fais tant pour atteindre la perfection.
Après quelques instants sur la plage et un petit massage reçu par Julian je lui proposais de lui en faire un en contre parti et il me dit que si j’étais vraiment doué, j’aurais le droit à toucher ses abdos mais je savais que j’arriverais à le convaincre, question d’arguments n’est ce pas ? Ce massage semblait lui plaire et je ne pouvais en être que ravie pour lui. Encore une fois son bonheur passant avant le mien. Une fois son dos massé, moi aussi je commence à jouer avec lui en lui disant que j’aimais beaucoup jouer et que celui qui croyait être le piégeur pouvait s’avérer être le piéger. Sous le poids de la chaleur, je me décide finalement à enlever ma robe sous laquelle se trouve mon maillot de bain me disant que je serais mieux ainsi et que je pourrais davantage profiter du soleil. Et puis comme ça j’offrirais la vue parfaite à mon homme n’est ce pas puisqu’il vient de se retourner. D’un geste sexy, je dénoue le nœud qui se trouve derrière mon cou et enlève ma robe d’un geste sûre et sensuelle, je me penche de nouveau vers lui avant d’ajouter : « Autre chose Monsieur Grimes, je gagne toujours lors d’un jeu… ». Il veut jouer mais je vais être meilleur que lui, j’y crois en tout cas. Il me dit ensuite que je peux me laisser aller avec son torse comme si celui-ci était un cadeau, je passe doucement la crème tout en me penchant en avant ce que laisse je suppose à Julian une vue pas trop désagréable étant donné la taille infime de mon haut de maillot de bain. Je le masse doucement en prenant soin de toucher chaque muscle et je sens que l’atmosphère se réchauffe un peu, un peu trop même alors pour faire une petite pause et pour éviter qu’on se saute dessus je me met à couvrir tout à coup Julian et de baiser et de le chatouiller partout, ça aussi, c’est une sorte de jeu non ?

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Chaque jour il était encore plus dur que la veille de cacher mon amour envers Julian, de ne rien lui dire, je ne voulais pas lui dire volontairement que je l’aimais mais j’avais peur que cela sorte par inadvertance ou lorsqu’il m’avouer quelque chose qui me faisait plaisir. Le pire restait quand nous faisions l’amour, je n’avais fait l’amour qu’avec deux hommes au cours de ma vie et j’avais aimé les deux, il m’était impossible de dissocier sexe et sentiment tant cet échange intime avec l’autre est fort. A chaque fois je me retenais en me disant que la prochaine fois, je n’y arriverais peut être pas, je n’aimais pas mettre Julian mal à l’aise mais il est difficile de cacher un sentiment si pure et si fort qui vous envahit un peu plus chaque jour. Je bredouille quelque chose et je pense que mon petit ami comprend ce que je veux dire par là, il ne dit rien, simplement qu’il sait quand je lui réponds qu’il me plait beaucoup. Parfois je m’imagine rencontrer Julian dans la rue ou ailleurs, que ce ne sont pas nos parents qui sont derrière cette union, je l’imagine plus heureux et surtout plus amoureux car il est tombé sous mon charme, il ne m’a pas accepté pour rendre ses parents satisfaits. Le pire c’est que bien souvent dans ses pensées Julian est naturellement sous mon charme, qu’on a pas besoin de forcer les choses ou de faire des efforts l’un pour l’autre, de mon coté en tout cas j’en fait moins mais il aime bien ma personnalité, mes films, mes séries, il m’encourage pour ce que je suis sans rien derrière tout ça. Ni parents, ni mariage. C’est beau d’être dans ses illusions, il n’y a que là qu’on est jamais déçu. Je préfère rire de la situation afin de détendre l’atmosphère : « Ah bon et bien si tu le sais tant mieux, je vais pouvoir te le dire bien moins souvent ! ». Je me mets à rire de bon cœur.
Une fois sur le sable nous n’arrêtons pas de nous cherchons mutuellement pour tenter et tester l’autre, je ne sais pas si c’est une bonne idée de jeu car je vois que nous commençons à nous chauffer de plus en plus. Il faut dire que je l’avais bien cherché en commençant par caresser mon fiancé à moitié allongé sur lui, lui susurrant à l’oreille et lui offrant une vue comment dire : agréable sur ma poitrine. Il fallait s’attendre à ce que moi aussi je finisse par payer. C’est ce qui commence à se passer lorsqu’il met les mains sur mes hanches, rappelant une position toute autre que deux personnes s’étalant simplement de la crème solaire sur une plage déserte. Je fais même inconsciemment un peu mouvement de bassin afin de me calmer définitivement sinon je vais lui arracher son bas de maillot de bain et on va faire l’amour comme sans doute jamais auparavant. Lorsqu’il commence à me chatouiller, je perds le contrôle de moi-même, il faut avouer que Julian est particulièrement doué pour ce genre de bêtise. Je sursaute alors et me retrouve en un geste en dessous de lui, et les mains plaqués au dessus de ma tête, je me mets à rire lorsqu’il me répond qu’il a gagné mais je ne suis pas du genre à me laisser faire et je suis plutôt tenace, mes débattements n’y feront rien cette fois si mais je lui murmure : « Tu verras ce soir dans la même position si tu gagnes Julian… ». Tout un programme dis donc et je suis même assez en forme pour lui siffler : « Ce n’est pas un sandwich qui va t’aider à calmer ta faim mais je vais chercher ça… ». Sous entendu qu’il avait faim d’autre chose que de poulet de saumon. Je me relève enfin libre pour aller chercher les sandwichs et les boissons en annonçant les différents choix qui s’offraient à lui : « Il y a poulet et salade, jambon blanc et tomate, saumon avocat et crabe pamplemousse, que préfères tu ? ». Moi je pense que j’allais en prendre plusieurs de toute façon nous en avions pas mal, j’avais tendance à toujours faire trop, pour bien faire et résultat il y avait toujours des restes mais en général ceux-ci étaient infimes car Julian était un gros mangeur. Je sortis ensuite les canettes avant de lui proposer : « Jus de fruit ou limonade mon cœur ? ». Mince, je me rendais compte que je venais de l’appeler par un nom plus qu’affectueux, rapidement je baissais la tête de peur d’être jugé par Julian, qu’il me prenne pour une idiote parce que j’avais dit ça mais je pouvais contrôler de moins en moins mes sentiments, devais-je être honteuse de lui donner des noms si gentils et si adorable, je ne pense pas. Je relève doucement la tête avant de me justifier : « Julian, je ne te force pas à faire même mais…J’aimerais pouvoir te dire les mots affectueux que je souhaite sans être juger, je…Certains mots sortent tout seuls parfois et je ne fais pas forcément cela pour que tu me dises les mêmes… Mais je n’aimerais pas me sentir honteuse lorsque ça arrive…». Je lui fais un sourire sincère, espérant qu’il sera d’accord avec moi.

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J’avais essayé de détendre l’atmosphère mais c’était de moins en moins facile je dois bien l’avouer, je faisais tout pour être la femme que désirerait Julian autant physiquement que par mon attitude et j’avais l’impression à chaque fois que quelque chose n’allait pas. Juste parce que j’étais imposée. Mais j’espérais encore qu’il me donne ma chance comme aux autres filles qu’ils auraient pu rencontrés à d’autres occasions. Parfois je me regarder dans la glace, j’arrivais à me persuader que j’étais une jolie fille, que Julian ne pouvait pas me résister. Sexuellement parlant, il ne me résistait pas mais je voulais dire sentimentalement parlant car c’était le plus important pour moi. Je passais des heures devant le miroir pour trouver une coiffure correcte, un nouveau maquillage qui lui plairait bien. Parfois au contraire je n’arrivais pas à me dire que j’étais bien pour lui. Je me disais que malgré tout mes efforts, ce serait toujours les filles qui n’étaient pas à son bras qu’il regarderait dans la rue et j’avoue que j’avais envie d’abandonner. Je devais tenir bon et espérer ? L’espoir fait vivre n’est ce pas et Julian ne me connait peut être pas encore par cœur, j’espère pouvoir lui montrer de nouveaux aspects positifs de moi. Je me montrais d’ailleurs volontiers coquine en cet instant de jeu sur la plage en lui promettant monde et merveille quand nous serons de retour à la maison, il me disait avoir hâte et je riais. Franchement je n’avais pas à me plaindre de nos rapports sexuels qui étaient très épanouissants et Julian était un très beau jeune homme, il avait vraiment tout pour lui. Mettant définitivement fin à cette parenthèse sensuelle, j’étais parti prendre les sandwiches pour le servir. Je ne savais pas ce qu’il voulait mais poulet et salade paraissait un choix sûr. Je l’avais ensuite appelé mon cœur, c’était sorti tout seul comme je lui avais expliqué tout de suite après. J’avais ensuite essayé de me justifier concernant l’emploi d’un petit surnom tout mignon, ‘mon cœur’, oui, mon cœur battait bel et bien pour lui et seulement pour lui et l’idée de le voir partir ou refuser le mariage me faisait très mal. Je ne voulais nullement le forcer, nullement le précipiter mais je lui répondis quand même : « Je te remercie beaucoup Julian et je….Je serais vraiment, vraiment très heureuse quand tu me feras à ton tour des petites marques d’affections… ». Répondis-je presque timidement comme si j’étais une enfant qui avait dit une bêtise mais pourtant je trouvais ça mignon, et ce n’était pas trop non plus oppressant, enfin je ne pense pas, je voulais juste qu’il sache que ce serait un très beau cadeau pour moi de se montrer tout simplement amoureux. Mais le problème c’était qu’il ne l’était pas. Il me demanda alors un jus de fruit et je savais qu’il préférait le jus d’abricot et le jus de raisin, c’est pour cela que je lui tendis instinctivement les deux petites briquettes, connaissant par cœur ses préférences, je me demandais si il savait ce que moi j’aurais choisit étant à sa place. Je prenais à mon tour un petit sandwich et Julian me remercia d’avoir préparé le repas, il m’appelait ensuite ma puce en riant, je me demandais pourquoi il riait. Est-ce qu’il avait déjà eu des dizaines de filles amoureuses de lui ? Est-ce que j’étais juste une idiote de plus à tomber bêtement dans ses bras ? Parfois je ne faisais que me questionner et ces questions tournaient en boucles dans ma tête. « A toi aussi, j’ai pris avocat et saumon pour l’instant ! » Répondis-je un sourire aux lèvres, bien sûr après il n’y avait pas un bruit pendant un long moment, nous mangions tous les deux, je ne fis aucun commentaire mais je trouvais mes sandwichs très bons et les ingrédients allaient bien ensembles. Mais quoi qu’il en soit je n’avais pas fait ça pour recevoir un compliment de la part de Julian, juste pour lui faire plaisir. Une fois mon sandwich terminé j’en prenais un second au jambon et aux tomates, il était très bon aussi. Brisant le silence qui régner depuis quelques instants je lui demandais alors : « J’ai envie de changer la décoration de l’appartement, c’est vrai que le loft a été meublé par nos parents pour qu’on arrive dans un nid d’amour déjà préparé mais…J’en ai un peu marre de leur style, même si en matière de garçon, ils ont eu très bons goûts ! ». Je me mis à rire ne pouvant m’empêcher de le flatter, c’était une idée comme une autre après tout mais je ne savais pas encore si je pouvais prendre ce genre de décisions toute seule ou si je devais en parler à mon petit ami. « Aussi, Pacific Poison qui devait être un téléfilm va finalement être au cinéma, c’est cool ? ». Pour notre porte monnaie surtout car nous allons avoir plus d’argent avec la vente de ce scénario.

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Je n’avais pas été heureuse en amour, mon premier petit-ami était décédé et je n’avais pas connu d’autres hommes depuis. J’avais été par la suite une sorte de légumes, mes parents s’inquiétaient beaucoup et on m’avait présenté Julian à qui je dois l’avouer je m’étais accroché comme une huitre. J’avais appris à connaitre Julian et il ne m’avait jamais déçu, du moins pour l’instant, même si le fait qu’il n’éprouve pas d’amour pour moi me faisait un peu mal au cœur. Parfois je voulais lui dire que je n’avais eu qu’un petit ami, lui expliquer que c’était pour ça que j’avais peut être le cœur plus fragile qu’une autre femme, que pour moi, Julian était presque ma première vraie relation normale. Même si notre relation n’avait rien de normale mais la première que j’avais eu n’était pas vraiment mieux, j’étais une sorte de garde malade, toujours entre deux traitements, mais j’aimais Mathias. Je veux tant lui prouver que je ne lui ferais pas de mal, j’essaie de lui montrer que je ne lui veux aucun mal, je n’étais pas dangereuse. Je posais alors doucement ma main sur sa poitrine, au niveau de son cœur avant de lui répondre le plus doucement et le plus gentiment possible : « Saches Julian que si j’ai ma place ici un jour, je ferais de toi l’homme le plus heureux du monde, je te donnerais tout, je serais capable du meilleur comme du pire pour toi, pour nous, je ne te ferais pas de mal, jamais je le promets, je veux que tu sois heureux Julian, c’est la seule chose qui compte à mes yeux et ce bonheur, j’aimerais vraiment le partager avec toi… ». Un beau couple et une belle famille, voilà à quoi j’aspirais, avoir plusieurs enfants mais ce serait dans très longtemps, en tout cas j’aimerais vraiment avoir des petits Julian courir partout, être uni à lui pour la vie… Bon bien sûr tout cela me faisait encore peur car c’était tout récent mais sincèrement, je crois que j’étais d’or et déjà prête. Je souriais quand il me répondit que ce serait sans doute son prochain sandwich, j’avoue que l’avocat se marier particulièrement bien avec le saumon. Je me mis à rire quand il me disait qu’il était encore meilleur que celui au poulet, un sourire s’affichait sur mon visage uniquement parce que je le voyais heureux, mon repas avait l’air de lui plaire. Je souriais quand il me faisait un petit compliment, comme toujours ça me faisait très plaisir : « Hum, merci, oui j’ai fait deux ou trois repérages sur internet et tu me diras ce que tu en penses, j’ai trouvé un canapé rouge, je me disais qu’une pièce de cette couleur ce serait sympa et comme c’est ta couleur préféré, ça devrait te plaire non ? Je te montrerais si tu veux… ». Je lui annonçais par la suite la tournure qu’avait prise ‘pacific poison’ mon futur film. Il était content pour moi et ça me faisait plaisir, je l’embrassais à mon tour avant de lui répondre : « Oui, un petit peu mais je te ferais toujours tes plats préférés et je serais toujours disponible au maximum pour toi Julian ! ». Même si oui, j’allais devoir travailler beaucoup mais l’avantage c’est que je travaillais à la maison donc si Julian était à la maison nous pourrions nous voir même si j’étais sur mon ordinateur à écrire. Mon projet nous apporterait plus d’argent et j’étais contente, sauf qu’un problème arrivait encore : « Enfin je dois encore écrire la fin de l’histoire avant de le vendre, tu aurais une idée ? ». J’avais parlé un peu de mon scénario à Julian, ‘pacific poison’ est l’histoire d’un couple qui au départ s’aiment à la fois puis finit par s’empoisonner jour après jour, l’histoire est centré davantage sur l’homme qui est en dépression. « Je vais te regarder droit dans les yeux et avoir de l’inspiration, mais je peux te regarder pendant dix ans tu sais ! ». Je riais avant de l’embrasser doucement.