Assise dans ma voiture à l’arrêt, je regarde l’heure, anxieuse. Seize heures dix-sept. Mon estomac se noue à mesure que l’horloge avance. Il me reste treize minutes. Treize minutes avant ce fameux rendez-vous qui pourrait peut-être changer le cours de ma vie. Cette dernière m’a toujours réservé bien des surprises, j’aspire simplement à ce que celle-ci soit positive. Je jette un coup d'œil à mon reflet dans le rétroviseur. Mes cernes trahissent mon état de fatigue et d’inquiétude, même si j’ai fait au mieux pour les masquer elles restent évidentes. J’espère faire malgré tout bonne impression.

J’ai rendez-vous avec un certain Andrew McKullan, le directeur d’un centre d’aide social. Il proposait un stage, pouvant éventuellement déboucher sur un travail à temps plein. Bien que jouer les mères Teresa n’était pas ce à quoi je me destinait réellement, j’avais toutes les qualités requises pour le poste. J’étais assez empathique pour écouter et conseiller, j’avais de la patience et quelques compétences en médecine, ce qui pouvait se révéler utile. Et j’avais surtout besoin d’argent. Les chèques de Connor ne suffisait plus à me faire vivre correctement et n’ayant toujours pas trouver de sponsor, il fallait que je trouve du travail. Hors de question de jouer les serveuses ou les barmaids, cette idée me donnait la nausée. Non, je cherchais à faire quelque chose qui ait du sens. A défaut d’avoir un comportement et un mode de vie exemplaires, je devais expier mes péchés en faisant le bien d’une manière ou d’une autre. C’était ce qui m’avait attirée dans le milieu médical, mais visiblement, je devais baisser les armes.  

Je n’avais jamais envisagé d’abandonner mes études d’infirmière avant. Je m’y étais engagée corps et âme, je m’étais battue pour arriver à cette troisième année. J’avais passé des nuits, profitant du sommeil d’Isaac, à travailler mes cours sans relâche. J’aimais ces études, tout comme je commençais à aimer ce métier. Mais je devais me rendre à l’évidence malgré mes efforts, je manquais cruellement de temps et d'énergie. Mes résultats du dernier semestre m'avaient fait me remettre en question concernant mon avenir au sein de l’Université du Queensland. Ils étaient plus que médiocre, et je devais repasser certaines matières au rattrapage. L’idée de tout arrêter m’était alors venue à l’esprit. Isaac rentrerait à l’école dans un an, je pourrais peut-être envisager de reprendre mes études d’ici là. Ou peut-être que je m’épanouierais assez dans ce nouveau travail pour laisser totalement l’idée de devenir infirmière derrière moi. Je consulte à nouveau l’heure. Seize heure vingt-cinq. Il est temps.

Après un court échange téléphonique, constitué principalement de banalités et d’un bref résumé de ce qu’il attendait de son stagiaire, Andrew m’avait donné rendez-vous autour d’un café. Malgré le côté un peu informel de cette situation, je ne pouvais m’empêcher de considérer cette entrevue comme un vrai entretien d’embauche. Et cela me mettait la pression. Avant de pousser la porte du café, je m’essuie les mains, moites, sur mon jean. Je parcours la salle du regard. Il y a peu de monde, étrangement. Je repère donc facilement Andrew, sans même savoir à quoi il ressemble. Il a probablement la cinquantaine, mais encore beaucoup de charme pour son âge. Il dégage une sensation de sérénité. Je suis néanmoins impressionnée et stressée. Je m’approche timidement de lui, comme une enfant qui se serait fait grondée. Je lui tends la main et lui adresse un sourire. « Bonjour. Vous êtes Mr McKullan ? Je suis Jade. ». Il m’adresse un signe de tête, me faisant signe de m'asseoir.

Je m'exécute, les mains toujours moites. Ça ne me ressemble pas, d’être autant désemparée, je suis d’habitude plus sûre de moi et conquérante. Mais cette idée d’entretien me terrifie. Je dois avouer que c’est le premier de toute ma vie, je ne sais donc pas à quelle sauce je risque d’être mangée.
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feat  @Andrew McKullan

A mon arrivée, le directeur du centre m’adresse immédiatement un sourire franc. Il me serra la main et m’invite à prendre place en face de lui. Je prie intérieurement qu’il n’ait pas remarqué ma main moite lorsque la sienne l'a empoignée. « Vous voulez quelque chose à boire ? Un thé, un café ? » Je souris un peu nerveusement, sans vraiment réfléchir je lance : « Je prendrais bien un café. Je vous remercie. » Il semble légèrement amusé par mon état. C’est vrai que je dois ressembler à une biche aux abois avec mes yeux cernés et mes mains tremblantes. La serveuse nous dépose alors nos boissons devant nous. Je prends ma tasse entre mes deux mains, souffle sur le liquide fumant et prend une gorgée. La chaleur du café me réconforte et me détend aussi.

« Déjà, ne vous en faites pas, je ne vais pas vous manger » Sa voix se veut rassurante. Je me doute qu’il n’en est pas à son premier entretien, qu’il a du en voir d’autres, je fais donc en sorte de me détendre. « Oui, désolée, ce n’est pas l’habitude d’être aussi stressée. J’ai plutôt confiance en moi en règle générale. » Rassérénée, je me permets d’ajouter. « Je dois vous avouer aussi que c’est la première fois que je passe un entretien d’embauche. » Je ne sais pas si cela se fait vraiment, d’avouer de telles choses, mais l’homme en face de moi m’inspire confiance. Et petit à petit, son air paternel m’aide à me détendre. « On est là pour parler de vous. Qu’est-ce que vous attendez de ce stage chez nous ? » Je prends mon temps pour réfléchir, pour peser mes mots. Je sais très bien ce que j’attends de ce stage. C’est pour moi une porte de sortie, une vie nouvelle qui me tend les bras. Arrêter de me torturer avec des études qui ne me mènent nulle part. Donner un peu de sens à ma vie en aidant des gens qui en ont besoin.

« J’aimerais vous prouver que je suis capable d’intégrer votre établissement à temps plein. Vous montrez que je suis une personne sur qui vous pourrez compter. J’ai besoin de me sentir utile, de faire quelque chose qui a du sens. Et votre centre me paraît être l’endroit fait pour ça. » Je termine ma tirade dans un sourire, plus confiante qu’à mon arrivée. Le simple fait de parler, de pouvoir exprimer mes envies me redonne un peu de cran. Andrew hoche la tête, j’espère simplement que c’est bon signe. « Je n’ai pas une grande expérience du monde professionnel, il faut l’avouer. Mais je suis sérieuse et j’apprends vite. » Il fallait vraiment que je lui fasse bonne impression, je comptais tellement sur ce travail.

Il me détaille longuement, en silence. Étrangement, le poids au creux de mon ventre, bien que toujours présent, s’amenuise petit à petit. Je reprends une gorgée de café et me permets de l’interroger également. « Puis-je me permettre de vous demander ce que vous attendez de votre stagiaire ? Quelles seraient les principales missions ? » Je rougis un peu, espérant ne pas avoir commis d’impair en lui posant une question. Je ne connais rien des codes d’un entretien. Dois-je me contenter de répondre à ses questions ? Ou ai-je le droit de lui en poser en retour, comme je venais de le faire à l’instant ? Il ne semble pas choqué, au contraire. Je pense que je devrais agir normalement, comme lorsque je parle avec un de mes professeurs, ou plutôt ancien professeur, de l’université.

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feat  @Andrew McKullan

Après lui avoir expliqué mes motivations et mes attentes, je scrute les réactions de Monsieur McKullan. Il hoche la tête et me sourit. J’imagine que c’est bon signe. De sa figure paternelle émane une bienveillance qui me rassure. Il ne semble pas me juger ou me trouver idiote, ce n’est pas ce que je lis dans ses yeux. Il semble sincèrement intéressé par ma personne malgré le fait que je sois totalement novice dans le monde du travail. Au fond de moi, je sais pertinemment que je pourrais faire mes preuves, malgré mes tares j’ai toujours été quelqu’un de sérieux et d'appliqué, en témoigne les lettres de recommandations de mes précédents maîtres de stage. Ce que je suis au quotidien n’affectera jamais mon professionnalisme. Une fois les portes de mon travail franchies, je suis quelqu’un d'autre, exit les manigances et le matérialisme qui n’ont pas leur place dans un tel environnement.

Lorsque je lui demande ce qu’il attend de son stagiaire, Andrew prend un air amusé. Je me mords la lèvre. Peut-être n'avais-je pas à poser une telle question. Néanmoins, il ne semble pas s’en soucier et me réponds naturellement : « J’ai besoin de quelqu’un pour m’épauler, puisque mon activité me demande énormément de temps…Outre la paperasse administrative, j’ai surtout besoin d’un oeil neuf pour savoir comment gérer tout le beau monde qu’on accueille au centre… » Je hoche la tête en entendant ses paroles. L’administratif ne me fait pas peur, je me débrouille seule depuis que j’ai dix-sept ans et je connais déjà quelques rouages. J’écoute attentivement la suite. « L’idée, c’est de trouver des activités qui plaisent aux plus jeunes et aux moins jeunes. D’accompagner les petits quand on fait des sorties. Toujours avec moi, bien entendu. De les éveiller à toute sorte de chose et de leur permettre de s’épanouir et de trouver des nouvelles perspectives » A cette phrase, mon visage s’illumine. Je comprends que je serais là pour aider, réellement, des gens qui en ont le besoin. Et que je ne serais pas là seulement pour apporter le café et faire des photocopies. Je ne peux m’empêcher de sourire à l’idée de me rendre utile auprès du plus grand nombre. « Un peu comme vous actuellement, en fait » Je rougis en entendant ces mots. Je dois néanmoins avouer qu’il n’a pas tord, j’ai besoin de lui, besoin de ce travail. Il faudrait que j'apprenne à ne pas être gênée d'avouer avoir besoin d’un coup de main…

« Vous êtes à l’aise avec les enfants ? On accueille beaucoup de jeunes, de manière générale, avec des passés tous aussi différents les uns que les autres. Vous pensez être capable de gérer ça ? » J’acquiesce, un sourire s’étirant à nouveau sur mes lèvres. « Pour ce qui est des enfants, oui, je suis moi-même maman. Ce sera assez facile pour moi, je pense. » Je me remets à rougir. J’ai toujours beaucoup de mal à avouer qu’à vingt et un ans, je suis la mère d’un petit garçon de deux ans. Non pas que j’en ai honte, mais je redoute toujours le jugement des autres. La plupart des gens ne trouvent pas cela normal : certains me blâment, d’autres me prennent en pitié. Dans les cas, j’ai horreur de cela. Je tente de déchiffrer les expressions d’Andrew pour savoir ce qu’il en pense, mais il reste pour le moment impassible. J’enchaine donc : « Je pense que oui, j’en serais capable, je suis quelqu’un de très empathique et à l’écoute. Ce qui peut s'avérer, à mon avis, plutôt utile, non ? » Je ne peux m’empêcher de m’y voir déjà un peu. J’ai besoin d’aider les gens, cela en est presque vital pour moi. Sous la table, je croise discrètement les doigts, espérant convaincre Monsieur McKullan de m’octroyer le poste. Je reprends une gorgée de café, le sourire aux lèvres, en attendant sa prochaine question.

feat  @Andrew McKullan pas de soucis, moi aussi j'ai tardé à répondre  

Je remercie intérieurement McKullan de ne pas me poser de questions concernant ma maternité. J’avais subi tellement d’interrogatoire depuis la naissance d’Isaac que je n’avais pas la force de réitérer l’expérience, encore moins durant un entretien. Ainsi était la vie, j’avais eu mon fils deux ans plus tôt alors que j’avais à peine dix-neuf ans. Je m’étais rendue compte trop tard que j'étais enceinte et je n’avais eu d’autres choix que de le garder. J’avais bien évidemment envisager de le faire adopter par une famille correcte afin qu’il s’épanouisse auprès de gens plus matures et désireux d’avoir un enfant mais lorsque mon regard avait croisé le sien, cette idée était devenue impossible. Je l’ai aimé à l’instant même où la sage-femme me l’a posé dans les bras et aujourd’hui ma vie me paraitrait fade sans lui. Plus facile, certes, mais bien trop monotone. J’avais pris l’habitude de courir partout entre la crèche, l’université, les rendez-vous médicaux… Andrew me rassure, comme s’il lisait dans mes pensées. « Rassurez-vous, ce n’est pas un problème. En tant que stagiaire, vous aurez des horaires assez souples » Je suis plutôt soulagée d’entendre cela. L’idée de pouvoir prendre un tout petit plus de temps pour moi me fait sourire.

Mon sourire laisse place à une expression plus grave, concentrée, lorsque Monsieur McKullan me dresse le portrait des enfants qui se présentent au centre. « Ce qu’il faut que vous gardiez en tête, c’est que les petits que nous avons au centre sont sûrement plus difficiles à gérer que des enfants lambda. Ils sont très curieux, intéressés par plein de choses, mais ils ont tous un passé plus ou moins compliqué, des parents peu présents » m’informe-t-il. J'hoche la tête, comprenant que les enfants à qui j’aurais à faire seront sûrement très différents d’Isaac. Il n’a beau ne pas être des plus faciles à gérer : c’est une vraie tête de mule, une boule d’énergie et une vraie pipelette. Néanmoins j’avais plutôt bien réussi à faire de lui un enfant équilibré et bien dans ses baskets. Au centre, il en sera autrement. Soit. « Je comprends. Il faudra se montrer patient et ne pas être trop émotif, je me trompe ? » je me risque à lui demander en haussant un sourcil. Andrew sourit et précise aussi : « Vous verrez, on s’attache très vite à ces petites têtes brûlées » Je lui rends son sourire, m’imaginant déjà me prendre d’affection pour tous ces petits êtres, qui en auraient sûrement besoin. Une fois de plus, j’espère avoir fait bonne impression auprès de McKullan et que celui çi sera d’accord pour m’embaucher.

Je me permets de lui préciser que je suis une personne empathique et à l’écoute. Ce qui est vrai, j’ai toujours préféré être une oreille pour les autres plutôt que de m'épancher sur mes soucis. De la même manière, j’avais toujours plus de facilité à trouver des solutions pour mon entourage alors que je peinais parfois à en trouver pour moi. « C’est même l’essentiel de ce qu’on fait. Certains des résidents auront simplement besoin d’une oreille attentive, d’autres voudront simplement dormir là pour la nuit et ne vous remercieront pas en repartant. Il faut prendre les gens comme ils sont, et surtout, avoir la tête dure pour ne pas trop leur en vouloir » J’hoche une nouvelle fois la tête avant de reprendre une gorgée de café. « Je vois, tout n’est pas toujours rose. Et il faut savoir prendre du recul sur certaines situations. Je pense en être capable. » j’affirme. Il consulte une nouvelle fois mon CV pendant que je termine ma tasse de café d’une longue gorgée. Il relève les yeux dans ma direction avant de me dire : « Au vu de votre projet de reconversion professionnelle, je pense que ce qu’on vous proposerait au centre serait un véritable tremplin. Vous pourriez envisager beaucoup de choses ensuite : du bénévolat dans d’autres associations, de l’humanitaire…un poste pérenne au centre, si le cœur vous en dit ! » A ces mots mon coeur fait un bond, c’est vrai que l’idée d’avoir un travail à temps plein et sur le long terme serait une vraie aubaine, surtout si celui çi me plait. Je pourrais envisager d’évoluer, d’apporter de nouvelles idées. Ce serait vraiment stimulant. Je ne peux m’empêcher de sourire. « Dans la mesure où mon travail durant ce stage vous convient, j’en serais ravie ! Enfin… Si je suis prise, évidemment. » je rajoute avec le feu aux joues. J’avais pensé à haute voix. Peut-être que McKullan estimait que je ne ferais pas l’affaire. « Désolée, je ne veux pas avoir l’air de vous forcer la main. Mais je mise beaucoup sur ce stage, l’aide à la personne m’intéresse énormément et ce serait une fabuleuse opportunité pour moi. » lui dis-je cette fois plus timide et mesurant mes paroles.

feat  @Andrew McKullan

Il m’est plus aisé de me détendre face au regard pénétrant de Monsieur McKullan. Peut-être était-ce la chaleur du café ou alors simplement son air paternel qui me donnait confiance. Je ne saurais l’expliquer. Il accueillait mes questions avec un sourire chaleureux et y répondait toujours avec bienveillance. Je peux également sentir son hésitation face à l’idée de m’embaucher, ce que je comprends. Je n’ai jamais eu de vrai job, hormis un petit boulot de serveuse que j’ai quitté rapidement et que je n’ai même pas pris la peine de noter sur mon CV tellement cette expérience était peu significative. Seuls quelques stages à l'hôpital ou en cabinet d’infirmières venaient ajouter un peu de matière a cette feuille vide. Je comprenais donc sa réticence : il n’avait quasiment aucun moyen de vérifier mon sérieux et mes qualités au travail par une expérience confirmée. Mais le fait qu’il prenne le temps de m’expliquer en détail les fonctions que j’aurais à prendre et même les émotions que je risquais de traverser me faisait penser que la balance penchait plus de mon côté. « Disons qu’on essaye de ne pas laisser nos émotions prendre le dessus. Vous verrez quand vous les aurez en face de vous, c’est plus compliqué qu’il n’y parait… » me dit-il, comme sur le ton de la confidence. Je hoche une nouvelle fois la tête en prenant note de ses paroles. Je ne peux m’empêcher de m’y voir déjà.

Je me laisse un peu emporter et parle sans réfléchir, comme McKullan avait déjà validé mon embauche. Les joues rouges de honte, je tente de me ressaisir immédiatement. Il ne semble, une fois de plus, pas m’en tenir rigueur et je crois deviner un sourire malicieux sur ses lèvres fines. « Et ce serait une fabuleuse opportunité pour nous aussi… » finit-il par me dire après un instant de réflexion. Mon sang ne fait qu’un tour et mes yeux brillent d’excitation. Lorsque ses yeux se plantent dans les miens, je sens des papillons au creux de mon ventre virevolter dans tous les sens. Je touchais au but. « Je ne peux dignement pas travailler dans un centre qui s’occupe de réinsérer les jeunes et refuser votre candidature. Ça serait complètement contradictoire ! » s’exclame t-il. Je résiste à l’envie de lui sauter au cou, mais je me contiens cette fois. Il ne peut réaliser à quel point ce travail est important pour moi. «  Je ne sais comment vous remercier de me donner ma chance. Je ne vous décevrais pas.» je lui confie d’une voix assurée. Il se lève de sa chaise et je l'imite immédiatement. « Je vous raccompagne ? » Je hoche la tête et le suit jusqu’en dehors du café. Avant de me quitter, il m’offre une poignée de main avant de me dire : « Rendez-vous lundi matin, au centre. On signera tout ce qu’il faut. Je compte sur vous, Jade ! » «  A lundi, Monsieur McKullan. Encore merci de me donner ma chance. » je lui dit, le sourire aux lèvres. Je regagne ma voiture, le cœur beaucoup plus léger que lorsque j’étais arrivée.

feat  @Andrew McKullan