| (Erin+Mina+Adriel) We're Not Teenagers Anymore |
| | (#)Dim 28 Fév - 19:48 | |
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We're Not Teenagers Anymore
Ça pourrait être presqu’une journée comme les autres. J’ai des contrats sur lesquels travailler, mais je n’y touche pas de tout l’avant-midi et je reste scotché sur mon cellulaire à l’affût d’un sms de la part d’Erin. Elle a un rendez-vous à l’hôpital ce matin, un rendez-vous qui lui confirmera… ou non, sa grossesse. Je n’arrive pas à me concentrer, tout ça me rend bien anxieux. Bien sûr, le test que je lui ai acheté à l’épicerie était positif, mais c’est toujours mieux d’avoir la confirmation d’un médecin. J’aurais dû aller avec elle, insister au moins, mais elle m’a assuré que ça allait. En milieu d’avant-midi, elle m’envoie un sms pour me dire que c’est fait, qu’elle aura les résultats le lendemain. « Ça va? » je lui envoie en retour, me doutant toutefois de la réponse. Elle doit stresser, je le sens. L’heure du lunch arrive et elle ne m’a toujours pas répondu. Erin est peut-être au boulot? N’empêche, c’est l’heure du lunch. N’en pouvant plus de ne pas avoir de nouvelles, je cours à l’étage me chercher une veste — il ne pleut pas, mais il fait un peu plus frais aujourd’hui — et je redescends, prêt à rejoindre ma voiture pour me pointer chez elle ou à son travail, lorsque la porte s’ouvre. Je me fige, surpris, et un sourire de soulagement étire mes lèvres lorsque je m’aperçois qu’il s’agit d’Erin, bien entendu. Aussitôt, je la serre dans mes bras pour une longue étreinte. « J’allais justement te voir, tu commençais à m’inquiéter… » Je prends son visage entre mes mains pour la regarder dans les yeux. « Comment tu vas? Réellement? »
Elle a besoin de se changer les idées, alors l’instant d’après, je me retrouve sur le siège passager de Choupette, mais la conductrice refuse de me dire exactement où on va. « Allezzzzz dis-moi, tu sais combien le mystère ça me rend impatient », je la supplie en lui faisant mes yeux les plus charmeurs. Mais ma “meilleure amie” ne veut rien savoir du tout, elle joue le jeu jusqu’à la fin. Les rues défilent sous la musique Disney (bien sûr) et on sort bientôt légèrement de la ville pour se retrouver un peu plus en campagne. « Mais… ? » Je me cale dans mon siège, attendant qu’on arrive et de découvrir exactement où elle m’emmène. Puis, sa voiture s’arrête après un quinzaine de minutes et je lève les yeux. Évidemment. Je me trouve con de ne pas y avoir pensé. C’était mon idée en plus, c’était son cadeau de Noël et on n’a pas encore trouvé de moment pour y venir — jusqu’à aujourd’hui, bien sûr. Le Wattle Creek Equestrian Center se tient devant nous. Je me tourne vers Erin. « Non », je fais en secouant la tête. « Riri… non. C’est pas l’idéal avec, hum… » Timidement, je pointe son ventre d’un signe de menton. Je baisse le volume de la radio, le son de Un Poco Loco me distrait et me donne juste envie de chanter à tue-tête. Pas le moment. « Et si tu tombes, Erin? Ça… ça pourrait être dangereux. Pour toi, pour… le bébé », je souffle. C’est un sujet délicat. Elle n’en a pas encore parlé à Nel, elle le voit demain je crois.
Mais Erin étant Erin, quand elle veut quelque chose, elle ne lâche pas prise. Je lui fais promettre d’être prudente et d’y aller doucement. Je sais à quel point ça va lui faire du bien, alors c’est pour ça que je flanche au final. Après tout, qu’elle tombe n’est qu’une possibilité — une possibilité que je veux éviter à tout prix, mais qui a peu de chances d’arriver. Si? Passer la journée avec des animaux, ça lui fera beaucoup de bien. Je pointe un doigt sur elle, dans un geste pour l’avertir. « Là — », je la préviens, « — ce n’est pas le moment de lever les bras dans les airs et de faire semblant de voler. » Je fais référence à ce qu’elle m’a dit à Noël si elle avait l’occasion de monter à cheval. Je grimperais sur l'un d'entre eux en écartant grand les bras pour avoir la sensation de voler avec lui. Mais avant même que nous ayons pu rejoindre notre instructeur privé — on est un peu en avance, qu’Erin m’explique —, une silhouette familière attire mon attention. Sans crier gare, je prends la main d’Erin et l’entraîne en direction de celle que je reconnais comme étant une amie du lycée. « Mina! » je m’écrie alors que nous nous approchons. Je remarque le photographe et les quelques autres personnes qui se trouvent autour, et Mina elle-même qui semble être la modèle du professionnel en question. Je jette un coup d’oeil à Erin, je sais qu’entre Mina et elle, ça n’a jamais été le grand amour, mais bon. Je me demande c’est quand la dernière fois qu’elles se sont vus. Pour ma part, il arrive que je la vois ici et là avec Mason. « Tu fais un shooting photo pour quoi? » je demande, curieux, me disant qu’avoir su ça m’aurait fait plaisir de la photographier.
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| | | | (#)Mar 2 Mar - 11:16 | |
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Vendredi 26 février -> De retour dans sa chambre, Erin rumine. Elle angoisse déjà pour demain. Elle aura les résultats de sa prise de sang. Elle va surtout annoncer à Nel qu’elle est enceinte. C’est plutôt effrayant quand c’est quelque chose qui n’était pas prévu au programme. D’autant plus qu’ils sont ensemble depuis seulement deux mois. Sanders n’a même pas eu le temps de le présenter à son entourage. Si ce n’est son meilleur ami. « Hey coucou, voici mon compagnon ! Il a vingt ans de plus que moi. Dans sept mois on sera trois. » Elle imagine ses proches tirer une tête de dix pieds de long … Pour Elias, elle ne préfère même pas y penser. Il va vouloir l’enfermer dans une tour et ne plus jamais la laisser en partir. Nan vraiment, y a de quoi angoisser. Elle n’en peut plus de rester enfermer dans cette chambre. Son médecin lui a prescrit deux semaines d’arrêt pour qu’elle se repose. Mais elle n'est pas malade, elle est juste enceinte. Fatiguée…Déprimée…Totalement perdue, mais ça va O.o. Elle soupire, lasse de tout ce qui lui tombe dessus en ce moment. Les yeux rivés à sa fenêtre, elle observe l’horizon sans fixer de point précis. « Adriel !!! » Il doit se faire un sang d’encre. Elle devait lui envoyer un texto pour le tenir au courant. Elle regarde sa montre avant de se diriger vers son bureau pour prendre son portable et lui dire que c’était fait. De suite il lui renvoie un « Ça va ? » Elle prend un certain temps avant de lui répondre. « Ça pourrait aller mieux … » Autant être sincère avec lui. Ils ont toujours étaient transparents l’un envers l’autre. Il sait bien que c’est pas top en ce moment … Son regard s’attarde sur une enveloppe avec écrit « Pour Riri » Un sourire s’étire sur ses lèvres. Elle reconnaît l’écriture d’Adriel. Ce courrier contenait une invitation pour se rendre au Wattle Creek Equestrian Center. Ça ne fait qu’un tour dans sa tête. Elle avait besoin de se changer les idées. C’était l’occasion ou jamais. Depuis le temps qu’elle tanne son entourage pour grimper sur un cheval. Adriel avait entendu ses prières. Pas sûr qu’il approuve l’idée maintenant qu’il sait qu’elle est enceinte. Tant pis. Sanders ne compte pas lui demander son avis. Elle enfile un jean qu’elle galère un peu à fermer. Autant avant elle ne prenait pas un gramme, autant là, tout ce qu’elle mange elle a l’impression que ça vient se greffer sur ses hanches.
Elle a juste le temps de garer sa Volkswagen sur le parking et de grimper les marches jusqu'à son studio, pour tomber nez à nez avec lui. Syncro, il ouvre la porte de chez lui. « Heyyy coucou toi » De suite elle enroule ses bras à son cou pour venir se blottir contre lui. « J’allais justement te voir, tu commençais à m’inquiéter… » Elle sent ses bras l’enrouler. Cette étreinte lui fait toujours autant de bien. Adriel avait toujours cet effet apaisant sur elle. Il se recule pour lui prendre le visage entre ses deux mains. Les joues bouffies, elle le regarde droit dans les yeux. « Comment tu vas? Réellement? » Un tendre sourire prend place sur son visage de poupée. Elle le trouvait trop mignon de s’inquiéter autant pour elle. « Qu’est-ce que je ferais sans toi ? »Un petit rire s’échappe de ses lèvres. Surement pas grand chose qu’il lui répondrait avec humour. « Ça va… »Elle lui fait un maigre sourire et change bien vite de sujet. Là elle veut parler de tout sauf de ce qui se balade dans son ventre. « Allez viens, je t’amène quelque part » Dit-elle d’un ton enjoué en lui prenant la main. Sanders le traîne jusqu’à sa voiture sans préciser ses intentions. Elle sait que si elle lui dit il va vouloir changer le programme. Trop dangereux….t’es enceinte …. C’est pas raisonnable … gnagnagna…. Elle veut vivre Erin ! « Allezzzzz dis-moi, tu sais combien le mystère ça me rend impatient » La blondinette se met à papillonner des yeux en souriant niaisement. « J’aime te rendre dingue Didi d’amour »Sa main vient augmenter le son de l’autoradio « Mais… ? » « Je sais que pour toujours, nous vivrons cet amour, Chante avec moi ma fierté, corazónnnnnnnnn » Répond telle en reprenant les paroles de Coco qui passe dans les écouteurs de la coccinelle. Erin retrouve sa gaité de vivre le temps d’une chanson. Large sourire aux lèvres, elle a laissé ses soucis dans une petite boite, pour pleinement profiter de cette après-midi de répit. Le calme avant la tempête comme dirait l’expression. Plus ils roulent plus ils s’enfoncent dans une campagne verdoyante. Adriel n’arrête pas de scruter les environs pour chercher à comprendre. Elle pouffe rire discrètement tout en ayant le regard fixé sur sa route. Il va péter un câble … « Non » Ha ! Sayé il a finit par comprendre en voyant le panneau du club. « Si » Rétorque l’étudiante d’une voix presque autoritaire. « Riri… non. C’est pas l’idéal avec, hum… » Elle gare Choupette face aux écuries puis le regarde en faisant les gros yeux. « Avec ? Humm…. Vas-y développe je comprends pas bien » Elle sait très bien de quoi il veut parler. Mais elle patiente qu’il lui en dise plus. Erin en a un peu marre d’être considéré comme une … une ? Une femme enceinte….Elle est pas malade ! Il baisse le son de l’autoradio avant de répondre. « Et si tu tombes, Erin? Ça… ça pourrait être dangereux. Pour toi, pour… le bébé » Elle soupire en détournant le regard de son meilleur ami. Le mot « bébé » la fait doucement replonger dans la réalité. « Je compte pas tomber » Elle ouvre sa portière et sors tout en continuant de bavasser « …je vais voler ! » Un petit rire sort d’entre ses lèvres. « Ho et puis merde Adriel, j’en ai marre d’être enfermée depuis deux semaines. J’ai besoin de m’amuser. De me vider la tête. De penser à autre chose … » Elle claque sa portière et se dirige vers les écuries pour aller voir les chevaux. Adriel la suit, dépité devant la détermination de la blonde. Mais bon … il commence à bien la connaître. Après tout c’était SON idée cette journée découverte. Il n’avait juste pas prédit qu’il serait trois au lieu de deux. « Là — » Elle regarde le doigt d’Adriel pointer son ventre. « Parle moins fort tu vas le réveiller ! » Elle glousse puis tend la main vers un superbe cheval Andalou gris pommelés. « Coucou mon beau » L’équidé gonfle ses narines et lui souffle dessus en faisant un courant d’air dans ses cheveux. Erin se met à rire tout en l’admirant avec des yeux d’enfant. Elle a toujours était subjuguée par la beauté et la grâce des chevaux. Elle rêverait tellement d’en posséder un et d’établir une complicité sans faille avec lui. « — ce n’est pas le moment de lever les bras dans les airs et de faire semblant de voler. » Erin penche ses lèvres sur le chanfrein de l’équidé pour lui déposer un baiser tout en lui caressant la joue avec affection. « Laisse moi voler Adriel … j’en ai besoin. Je suis au fond du trou. J’ai besoin de remonter à la surface. » Elle se noie. Si elle ne relève pas la tête elle va finir par sombrer. Cette journée d’équitation lui semble être une branche assez solide pour garder la tête hors de l’eau. Alors qu’elle ne cesse de câliner ce bel étalon espagnol, Adriel lui attrape la main pour la tirer je ne sais où. « Maiiiis j’ai pas fini, je sais même pas comment il s’appelle » Soupire t’elle en gardant les yeux sur le cheval plutôt que devant elle. « Mina! » LÀ ! Sanders se retourne direct. Mina ? Cette fille superficielle dont elle se passerait bien de voir. « Merde Addie, pourquoi tu… » Elle parle tout bas mais se tais lorsqu’ils sont à proximité. Les regards des deux filles se croisent. « Salut » Dit-elle sobrement en ne laissant sous-entendre aucune rancœur. Elle est juste polie. Mais déçue … « Tu fais un shooting photo pour quoi? » Erin vient glisser ses cheveux derrière l’oreille. Elle aimerait filer à l’anglaise et les laissant là tous les deux. Mais là elle se sent prit au piège dans l’immédiat. Avec Mina le courant n’est jamais vraiment passé. Sanders n’aime pas ce genre de mentalité. L’argent … toujours l’argent… le paraître, les faux-semblants. Ce n’était pas sa façon de concevoir les choses. D’ailleurs, elle ne comprend pas ce que Adriel lui trouve.
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Dernière édition par Erin Sanders le Mar 23 Mar - 16:26, édité 2 fois |
| | | | (#)Dim 7 Mar - 18:34 | |
| Aujourd'hui, shooting. Mina avait accepté un partenariat avec une marque de vêtements de sport féminin, créée par une jeune entrepreneuse de la région. La jeune maman avait tout de suite craqué pour cette marque. Non seulement elle était irréprochable en terme étique, mais surtout le parcours de la créatrice la faisait rêver. Elle avait arrêté ses études en communication subitement, pour se focaliser sur sa passion, le stylisme, la modélisation et la couture. Elle avait du faire de nombreux sacrifices pour croire en elle et en son rêve et Mina était touchée par elle, sa marque et sa démarche. Et puis, il fallait bien l'avouer, les occasions de faisaient de plus en plus rares pour Carmina désormais en matière de campagne publicitaire ou de partenariat. Depuis que la presse avait hurlé haut et fort qu'elle était enceinte, dont ne sait qui et qu'elle avait été apparemment viré à coup de pied au cul de la maison familiale. Mina ignorait encore qui avait bien pu leur donner toutes ces informations la concernant. Mais peu importe, ce n'était pas comme si elle n'était pas habituée à voir sa vie privée, intime et publique sur les magasines, dans les kiosques, et sur les panneaux publicitaires de la ville. Mina avait trouvé refuge chez Carlisle, le temps de sa grossesse et puis après cela, elle avait un peu vrillé. Les journaux s'y étaient donné à nouveau à cœur-joie. Mina était seule, sans aucun bébé ni aucun homme à ses côtés : où était ce bébé ? Personne pour le moment n'avait encore réussi à mettre la main sur Maya, mais c'était un combat de chaque instant. Cependant, toutes les marques avaient appris ces nouvelles et très vite, les appels téléphoniques mettant fin à des contrats ou des collaborations s'étaient enchaînés. Qui voudrait d'une mère indigne en couverture ? Pour représenter sa marque ? Personne. Alors oui, c'était dur. Dur parce qu'elle était continuellement morte de trouille. Sa fille lui manquait à chaque seconde, pourtant, à chaque nouvelle seconde, elle se répétait la raison pour laquelle elle se tenait loin de Maya, du moins le plus possible. Elle avait si peur de commettre une erreur monumentale, elle avait peur de ne pas comprendre sa fille de dix-sept mois, elle avait peur qu'il lui arrive quelque chose et qu'elle ne soit pas capable de correctement réagir. Elle avait peur des photographes, des paparazzis, des voleurs d'images, des voleurs de vie. Elle croyait si peu en elle, qu'elle préférait rentrer dans le moule dans laquelle on l'a toujours placé : celui de la fille qui ne sert à rien. Qui ne sait pas réfléchir, qui se contente de sourire, d'être aguicheuse, grande-gueule, bordeline. Elle n'était bonne qu'à ça, pas vrai ? Pourtant, au quotidien, Mina souffrait sincèrement. De ne pas être à côté de sa fille, à chaque seconde. De tout manquer, d'être absente. De ne pas avoir un lien particulier avec elle -bien qu'elle en ait tout de même un, presque magique. Elle regrettait de ne pas avoir su être à la hauteur dès le premier jour, comme Carlisle. Et puis, elle l'aimait. Profondément. Sans jamais lui avoir cependant dit. Elle avait toujours pensé que tout ce qui l'intéressait était leur bébé. Parce que quand il avait apprit qu'il allait être papa, il avait tout de suite évoqué le fait que Mina ne serait pas dans l'équation. Comme si c'était dans sa nature, dans son essence même, comme si elle était déjà coupable, comme si c'était écrit. Elle n'avait pas été contre... et à présent elle le regrettait. Mais Mina se sentait prête à changer, à faire des efforts, à grandir pour sa fille. Pour enfin être à la hauteur, plus que n'importe qui en ce monde. Alors qu'elle était dans les écuries, au centre de l'allée éclairée pour l'occasion par des projecteurs colorés, Mina fit tout simplement son travail, jusqu'à ce qu'une voix l'interpella. Et cette voix, elle la connaissait. Alors elle marqua sa surprise, cherchant du regard son vieil ami. « Hey ! » salua t-elle alors en levant le bras pour saluer Adriel. Très vite, elle remarqua une tête blonde sur ses pas. Elle comprit qu'il était avec Erin, eh merde. Non, il ne fallait pas dire ça, Mina ne pouvait pas dire qu'elle ne l'aimait pas, puisqu'elle n'avait jamais parlé avec elle. Et puis, vu la relation qu'elle avait avec les gars, elle était forcément une bonne personne. Juste que les deux femmes s'étaient jamais entendues et qu'elles n'en avaient jamais fait l'effort. La voix d'Adriel se fit de nouveau entendre, et Mina rigola à sa question. C'est la créatrice, présente près du photographe, qui répondit presque intimidée « c'est moi » en levant sa main tout en souriant. La jolie maman rigola alors, avant que la créatrice ne leur accorde une petite pause, histoire de se rafraichir, de changer de décors et de vêtements. Mina en profita pour filer à l'anglaise afin d'aller rejoindre ses collègues du secondaires. Fermant un kimono léger et flamboyant sur elle, elle réussi à venir jusqu'à eux. Posant sa main sur l'épaule de son ami, lui déposant une bise elle lui demanda « comment ça va ? » avant de faire la même chose à Erin, Mina n'était plus aussi tranchante que par le passé. |
| | | | (#)Mar 23 Mar - 0:13 | |
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Le timing ne pourrait être mieux, je m’apprête à sortir de mon studio pour aller chez Erin lorsque je tombe justement nez à nez avec elle. « Heyyy coucou toi », qu’elle dit et je m’empresse de la serrer dans mes bras, soulagé de la voir et soulagé de m’apercevoir qu’elle n’a pas l’air… si mal. J’ai bien remarqué qu’elle pétille moins que d’habitude, elle qui est pratiquement toujours de bonne humeur. Elle se blottit contre moi et je ressers mon étreinte en lui disant que j’allais justement la voir. L’avoir dans mes bras est si familier, si naturel. Ça me fait tellement de bien, je n’ai aucune idée de ce que je ferais sans elle. Vaut mieux pas y penser. En accrochant mon regard dans le sien, je lui demande comment elle va réellement et ça la fait sourire, ce qui me confuse quelque peu. « Qu’est-ce que je ferais sans toi ? » est sa réponse, qui me fait sourire alors qu’un petit rire s’échappe de ses lèvres. Je lui replace une mèche de cheveux derrière l’oreille. « C’est moi qui ai le plus besoin de toi, tu sais », je la taquine, même si pour moi c’est la vérité. « Ça va… » Je penche la tête, incertain que sa réponse me satisfait. Mais je n’insiste pas, me promets toutefois de garder un oeil sur elle. Mais l’instant d’après, elle me prend la main en m’annonçant qu’elle m’amène quelque part, et j’ai tout juste le temps de verrouiller ma porte qu’elle m’entraîne vers Choupette. « On va où? » que je demande, mais Erin décide de garder le suspens, ce qui me fait soupirer. J’insiste un peu, lui rappelle à quel point le mystère me rend impatient. Elle papillonne des yeux et moi je lève les miens au ciel. « J’aime te rendre dingue Didi d’amour. » « Ah ça, je sais », que je lui dis avec un sourire en coin, avec peut-être quelques sous-entendus. Je la connais trop bien pour savoir que je n’aurai pas davantage d’informations avant qu’on arrive à destination. Reste plus qu’à prier pour que ça ne soit pas trop loin, parce que ma patience a des limites quand même. Je n’hésiterai pas à mettre mon disque on repeat s’il le faut. Le paysage change un peu, on se retrouve dans un coin de la ville qui est plus en campagne. Comme pour faire taire mes nouvelles questions, Erin vient augmenter le volume de la radio et elle chante les paroles d’une chanson du film Coco. J’observe ma meilleure amie un instant, sourire aux lèvres, la voyant retrouver un peu sa bonne humeur tout en chantant. Je sais à quel point la musique peut lui faire du bien, alors je ne l’interromps pas. Elle semble s’être détendue un peu, ce qui a le don de me détendre également. Je laisse ma tête contre le dossier, mon regard passant de la jolie blonde à côté de moi au paysage que je ne reconnais pas tant. Bon, je suis déjà passé par ici, mais je ne comprends pas ce qu’on vient faire là. Puis, je comprends soudainement en voyant le panneau du club et je proteste aussitôt. Il est hors de question qu’on monte à cheval alors qu’elle porte la vie. Elle aussi insiste, toutefois, et je tente de lui expliquer mon point, avec peine quand même, pointant son ventre de mon menton. J’ai le droit à ses gros yeux qu’elle me réserve une fois de temps à autre, quand je dis des bêtises. « Avec ? Humm…. Vas-y développe je comprends pas bien » « Hum… je… », je bégaye, ne sachant comment formuler le tout, un peu gêné de prononcer à voix haute qu’elle est enceinte, n’en revenant toujours pas. Et puis, je sais très bien qu’elle comprend exactement ce que je veux dire. Alors je finis par émettre la possibilité qu’elle tombe, argumentant que ça pourrait être dangereux pour son… bébé. Pour elle, aussi, surtout. « Je compte pas tomber » « Je sais, mais l’intention n’a pas vraiment rapport là-dedans… », je commence alors qu’on sort dehors. « …je vais voler ! », qu’elle termine en riant. Je soupire en secouant la tête, une main se plaquant sur mon visage. Merde, pourquoi je l’ai laissée nous entraîner ici? « Ho et puis merde Adriel, j’en ai marre d’être enfermée depuis deux semaines. J’ai besoin de m’amuser. De me vider la tête. De penser à autre chose … » Je pose mes yeux sur elle et mon regard s’adoucit, bien conscient que ça va la rendre folle de rester chez elle à ne rien faire, que ça lui ferait du bien une journée avec des chevaux à ne plus penser à ses soucis, à ne plus penser qu’elle doit avouer sa grossesse à Nel… « Okay », je suis contraint d’accepter. On se dirige vers les animaux, laissant Choupette dans le stationnement. Je pointe un doigt sur elle, mais Erin me coupe dans mon élan. « Parle moins fort tu vas le réveiller ! » J’écarquille les yeux sous la surprise, pour finalement laisser échapper un petit rire plein de nervosité. Il y a un bébé dans son ventre. Et autant je sais que ça l’inquiète d’en parler à son copain, autant elle ne semble pas avoir de mal à en plaisanter.
Son attention dérive momentanément de notre conversation alors qu’on arrive tout près d’un cheval gris, je m’appuie contre la clôture de bois, les mains dans les poches, attendri par l’interaction entre Erin et l’animal. Non, mes inquiétudes ne disparaîtront pas facilement, mais je peux constater à quel point ça lui fait du bien d’être ici, et d’un certain sens, ça me rassure. Je poursuis tout de même ma lancée en l’avertissant que ce n’est pas le moment de faire semblant de voler. « Laisse moi voler Adriel … j’en ai besoin. Je suis au fond du trou. J’ai besoin de remonter à la surface », dit-elle en donnant un bisou à l’équidé. Je marmonne dans ma barbe, n’ayant absolument aucun argument à lui proposer en retour. Je sais que cette journée va lui faire du bien, et maintenant je n’ai plus qu’à lui faire confiance. La voir dans cet état me peine, et si je peux faire quoi que ce soit pour l’aider, ça sera ça.
Du coin de l’oeil, j’aperçois une tête familière et je prends Erin par surprise en l’entraînant dans cette direction. Bien entendu, elle proteste. « On reviendra, il sera encore là, Riri, tu lui demanderas son nom et tout au cheval », je rétorque dans un petit rire. Les yeux toujours rivés sur l’animal, elle ne se rend compte que je l’entraîne vers Mina que lorsque l’interpelle. Ça a le don de la faire retourner directement. « Merde Addie, pourquoi tu… » Je sais très bien qu’elle ne porte pas particulièrement notre amie du lycée dans son coeur, alors je ne réponds rien à sa remarque et continue de l’entraîner avec moi. « Sois gentille », je lui chuchote, amusé, pour la taquiner. Mina nous salue en levant la main, son regard se pose sur Erin lorsqu’elle la remarque. La blonde salue Mina à son tour, qui est apparemment en shooting photo et, intrigué, je lui demande c’est pour quelle occasion. J’observe chaque détail de la scène; depuis que je suis revenu à Brisbane, je me suis mis au portrait, comme c’est plus pratique en étant sédentaire. Mina rigole et une femme m’indique que c’est pour elle, le shooting photo. Je lui souris et hoche la tête une fois pour la saluer, puis je retourne mon attention sur Farrell. Elle demande à avoir une pause et, après avoir enfilé un kimono, elle vient nous rejoindre et me dépose une bise sur la joue en posant sa main sur mon épaule. Étant plutôt tactile de nature, je la serre carrément dans mes bras. « Je suis content de te voir, quelle coïncidence », je fais remarquer en me détachant. « Comment ça va ? » nous demande-t-elle, avant de faire la bise également à Erin, à qui j’offre un regard qui veut dire tu vois? ça va, hein. Tout se passe bien. Et puis, ce n’est pas comme si les deux étaient les pires ennemies du monde, non plus, c’est juste qu’elles n’ont jamais pris le temps d’apprendre à se connaître. « Ça va, on est venus utiliser son cadeau de Noël », je lui explique. On se met à marcher sur l’herbe, un petit vent frais nous entourant tous les trois, juste assez rafraîchissant pour équilibrer avec la grosse chaleur d’été. « Et toi, comment tu vas? » je lui demande, songeant à ce que j’ai entendu à son sujet. Je ne lis pas particulièrement les tabloïds à potins, mais ma mère oui; et sachant que Mina est mon amie du secondaire, elle a tenu bon de m’informer des nouvelles à son sujet, ce qui me fait rouler des yeux à chaque fois, car je ne veux pas me fier à des magazines qui font de l’argent en disant n’importe quoi sur les célébrités. Mina, je la connais depuis longtemps, et je n’ai pas envie d’entendre du n’importe quoi sur elle. Comme on se voit ici et là avec Mason encore, je sais qu’elle a eu une fille, mais ce n’est pas un sujet dont elle me parle particulièrement, alors je ne sais pas où elle en est. « C’est vraiment cool que t’aies un contrat comme celui-là, je suis content pour toi », je lâche dans un sourire plus que sincère. Lors d’une soirée plutôt arrosée dernièrement, elle m’a avoué qu’elle trouvait ça difficile que des compagnies l’aient lâchée à cause des rumeurs sur elle dans les médias. « C’est pour quoi, une marque de vêtements? » Erin est plutôt silencieuse, son attention semble dériver sur les équidés derrière la clôture là-bas, et je décide donc de l’intégrer moi-même à la conversation. « Erin va ouvrir une clinique vétérinaire avec Tess bientôt », j’annonce, fier de mes deux amies.
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| | | | (#)Mer 24 Mar - 15:12 | |
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Vendredi 26 février -> Le regard dans le sien, Erin lui sourit tendrement en sentant la main d’Adriel lui replacer une mèche de cheveux. « C’est moi qui ai le plus besoin de toi, tu sais » Son sourire s’élargit. Sur ce point ils ne seront jamais d’accord. Elle estimera toujours que c’est elle qui a le plus besoin de lui. Elle lui saisit la main puis elle lui annonce qu’elle a déjà tout un programme en tête. Mais pas question de lui dire quoi. Sinon il va l’enfermer à double tour dans le studio. « On va où? » Le visage de la blonde se fait malicieux. Elle se contente de le traîner avec elle jusqu’à sa coccinelle sans rien dire. La présence d’Adriel lui redonne du baume au coeur. Ce matin elle était au plus mal, mais le simple fait de sentir qu’il est là, ça la rassure. C’est étrange mais c’est comme ça. Personne ne pourra rien y changer. Avec humour elle lui souffle qu’elle aime le rendre dingue. Ça lui plaît de le voir se torturer l’esprit Mais dans le bon sens. Elle le taquine, elle le cherche. « Ah ça, je sais » Erin pose sa main sur la sienne en quittant la route des yeux deux secondes pour lui sourire. « C’est pour ça que tu m’aimes » Qu’elle répond en mimant un bisou avec ses lèvres. Puis elle se met à chanter une chanson de Coco. Chanter a toujours était sa manière de s’exprimer. Elle chante avec son cœur. Son ventre papillonne. Ça lui donne des frissons partout. Depuis qu’elle est enceinte, ses émotions sont multipliées fois deux. Le moindre petit truc la ferait pleurer. Émotive de base mais là c’est catastrophique. Elle a réussi à pleurer devant une pub pour Pampers. Bon certes, voir des bébés ça ne l’aide pas vraiment. Mais la pub n’avait vraiment rien de triste bien au contraire. Des larmes de joie ? D’inquiétude ? Elle se pose mille et une question sans jamais avoir la réponse. Cette escapade c’est son échappatoire à tout ça.
Le trajet se passe dans la bonne humeur. Adriel commence à comprendre. Le paysage se fait plus verdoyant. Les champs autour sont occupé par des équidés broutant paisiblement leur prairie. Il proteste en disant que c’est une mauvaise. Elle l’avait prévu tout ça. Erin ne se dégonfle pas. Elle a l’audace de se garer devant les écuries en lui donnant des arguments qui lui semble bons. La blonde fait mine de ne pas comprendre où il veut en venir. Évidemment qu’elle est enceinte. Comment l’oublier ? « Hum… je… » Elle fait un petit mouvement tête tout en le fixant des yeux. « Jeeeeee…..? Ou….Tu …es hum.... ??? » Ça l’amuse. Sanders assume à présent d’être enceinte. Elle n’ira pas jusqu’à le crier sur les toits mais avec Adriel ce n’est, et ça ne sera jamais un secret. Elle est bien déterminée à lui faire cracher le morceau. Voyant qu’il traîne à répondre, elle sort de la voiture tout en lui disant qu’elle ne compte de toute façon pas chuter. « Je sais, mais l’intention n’a pas vraiment rapport là-dedans… » Elle rajoute alors qu’elle compte même voler avec son destrier, en s’imaginant galoper les deux bras levé pour mimer ses ailes. Cette vision ça la faisait rêver. Un rêve de petite fille qu’elle est sur le point de réaliser grâce à lui. Enfin…s’il se décide à lui laisser cette infime chance. « Okay », Adriel finit par accepter ses caprices. De toute façon elle ne lui laissait pas vraiment le choix. Avec Humour elle lui recommande de ne pas parler trop fort afin de ne pas interrompre la sieste de son "baby". Son petit Gabriel(e) comme elle l’appeler. Elle s’autorisait à l’aimer et à accepter son existence, même si elle est temporaire.
D’un pas décidé, elle s’aventure dans les écuries pour aller faire des papouilles aux chevaux. Un beau destrier gris pommelé reçois toute son intention. Erin lui flatte l’encolure en calant sa tête contre celui-ci. Cette odeur équine lui embaume les narines. Elle est aux anges. Mais elle n’a pas vraiment le temps de savourer ce moment que déjà Adriel la tire hors de la stalle. La mine boudeuse, elle râle de ne même pas connaître le nom de son nouvel ami. « On reviendra, il sera encore là, Riri, tu lui demanderas son nom et tout au cheval » D’un air triste, elle garde ses yeux vers l’animal tout en se laissant guider par son meilleur ami. « Te moque pas. Il était sur le point de me le dire » dit-elle sans sérieux. Mais elle devient tout de suite moins souriante en voyant Mina au loin. Le courant n’est jamais trop bien passer avec cette fille. Elle pensait surtout profiter de cette après-midi avec Adriel. Juste elle et lui. Alors ça ne l’enchante pas vraiment tout ça. « Sois gentille » Sanders bougonne en essayant d’échapper à l’emprise du brun. « Je le suis toujours » Il n’hésite pas à venir serrer la brune dans ses bras. Erin observe la scène presque jalouse. Madame n’aime pas vraiment partager son meilleur ami. Elle aime son exclusivité et elle y tient. « Je suis content de te voir, quelle coïncidence » Tu parle d’une coïncidence … elle s’en serait bien passé. Erin est polie et bien élevée. Lui dit souffle alors un « salut » sobre et efficace. Mina vient carrément lui faire la bise. Peut-être qu’elle n’est pas si peste qu’elle le laisse prétendre ? « Comment ça va ? » La blonde retrouve un semblant de sourire. Adriel lui jette un furtif regard, un brin amusé par tout ça. Le bougre. Elle lui fout un petit coup de coude discret. « Ça va ça va, on s’apprêtait à monter à cheval. T’es déjà monté toi ? » Mina a clairement les moyens de s’offrir ce luxe. Peut-être même qu’elle possède sa propre monture. Jalouse ? Un peu peut-être … C’est tout juste si elle pouvait s’offrir une journée découverte comme celle-ci. Mais la roue finira par tourner quand elle quittera les bancs de l’université. C’est qu’une question de mois, de semaines même. « Ça va, on est venus utiliser son cadeau de Noël » Erin vient enrouler son bras autour de celui d’Adriel avant de se pencher sur sa joue pour l’embrasser. « Un super cadeau de Noël. Je ne pouvais pas espérer mieux » Ils continuent de marcher tranquillement en direction du manège où un cours d’obstacle était en train de se dérouler. « Et toi, comment tu vas? » Erin écoute sa réponse. Même si ce n’était pas de grande amie, elle s’interrogeait de savoir comment Mina aller. Elle feuillette souvent la presse et elle a déjà eu l’occasion d’en lire des vertes et des pas mûres sur elle. Reste à savoir ce qui est vrai ou non. « Erin va ouvrir une clinique vétérinaire avec Tess bientôt » Un sourire s’étire sur ses lèvres quand Adriel évoque la clinique. Elle avait hâte que se projet aboutisse. C’est la récompense de plusieurs années de labeur. Avoir son propre cabinet c’est aussi une petite fierté qu’elle ne néglige pas. « J’ai hâte ! On doit aller visiter un local avec Tessa. N’oublie pas que tu devras t’occuper de faire des photos pour notre site » Pendant que Lawrence portera les cartons. Et Link montra les meubles. Tout le monde avait sa tâche. Erin s’avance vers le bord du manège. Les deux bras posés sur la barrière en bois, elle laisse sa tête se poser là en admirant les cavaliers d’un air rêveur. La complicité qu’ils avaient avec leur monture lui donnait envie. Une balade était prévue pour eux. Son ventre se met à vibrer. Sa main vient aussitôt se poser sur celui-ci. Le regard toujours rivés sur la carrière, elle sourit en tout laissant sa main glisser là. Dans moins d'une heure c'est elle qui chevauchera l'un d'entre eux.
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| | | | (#)Ven 26 Mar - 9:01 | |
| Carmina ne se serait jamais attendue à croiser des connaissances dans ce lieu là. Autant Adri était plus un ami qu'une connaissance, étant pour le cas d'Erin, parler d'amitié serait fantastique. Mina n'était pas idiote, depuis le lycée, elle voyait bien que le courant ne passait pas naturellement avec la jolie blonde, petite amie de Link. C'était d'ailleurs par respect pour lui que Mina s'était toujours bien comporté avec la jolie blonde. Elle était importante pour son ami, alors elle était automatiquement sous sa protection. Adri avait l'air content de la voir ici, et on ne pouvait pas être aussi catégorique pour Erin, cela se voyait. Pourtant, Mina n'en était pas mal à l'aise, bien trop habituée à vivre avec ce sentiment-là autour d'elle. Elle ne perdrait pas son sourire, s'intéressant de savoir comment est-ce que ses anciens camarades du lycée allaient. « Oh c'est cool ça » dit-elle en refermant davantage son kimono sur son propre corps. Noël, cadeaux, c'était le genre de choses que Mina n'avait pas souvent eu de façon sincère, voir même jamais finalement. Elle sourit, tandis qu'on lui retourna la question. « Oh tout va bien » dit-elle en se tournant un peu vers le lieu du shooting derrière elle. Oui, c'était toujours ce qu'elle répondait. Entre les journalistes, les amis, les gens avec qui elle bossait, ou non. Il fallait toujours que ça aille, que sa vie soit propre, lisse et joyeuse. C'était ça ce qu'on lui demandait. Jamais de parler de ses angoisses, de ses peurs, de ce qui l'enchaînait au quotidien dans un rôle, dans un sourire faux comme tout ce qu'elle représentait. Adri évoqua alors une bonne nouvelle, concernant Erin. Mina sourit sincèrement cette fois-ci « oh c'est super ça, tu vas l'ouvrir où ? » demanda t-elle à la jolie blonde. Tess, c'était un prénom qu'elle connaissait également. C'était rigolo de voir que certains liens du lycée avaient tenu bon. Sans Link et Mason, Mina savait très bien que certains moments auraient été plus difficiles que d'autres. Ils étaient peut-être les seuls à s'être approchés de la véritable Mina, celle derrière les apparences. « Ca fait longtemps que je n'ai pas croisé Tess, comment elle va ? » demanda t-elle alors. Erin se colla davantage à son ami, sous les yeux de Mina et automatiquement, elle fit un pas de recul, peut-être même sans d'en rendre compte. Erin fini par s'approcher des barrières en bois de l'un des enclos pour chevaux. Des cavaliers s'y trouvent, à l'entraînement. Mina ne peut s'empêcher d'observer alors le comportement d'Erin. Quand elle la voit ainsi, la main sur son ventre, elle ne peut s'empêcher de sourire. Elle est enceinte ? Mina n'est au courant de rien, Link lui en aurait parlé quand même, non ? Pourtant, cette main sur son ventre... ça lui rappelle elle, pendant sa grossesse. Et même encore maintenant, parfois, elle s'amuse à le faire, cherchant à revivre ce lien avec sa fille, si puissant. Néanmoins, une voix assez éloignée se fait entendre, appelant la jeune mannequin « Mina, on s'y remet ! » ce qui la fait se tourner vers les gens de son shooting. « Oh, j'vous laisse » lança t-elle en faisant un pas en arrière « mais si vous êtes encore dans le coin quand je termine, on peut aller s'boire un verre si vous voulez ? » histoire de ne pas juste partir comme une sauvage ? Une bouteille à la mer, elle hoche la tête puis se retourne pour courir vers le lieu du shooting. Retirant son kimono et prenant place devant le photographe pour reprendre le shooting où elle venait de le laisser. |
| | | | (#)Mar 20 Avr - 21:53 | |
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Erin refuse de me dire où on va et j’ai beau insister, elle ne démord pas, cette reine du suspens. Elle dit qu’elle aime me rendre dingue et je n’en doute pas, vu notre passé. « C’est pour ça que tu m’aimes » Je roule des yeux de nouveau, mais finis par imiter son bisou mimé, avant de me recaler dans mon siège pour écouter la musique et, du même coup, Erin chanter. Après un moment dans la voiture, toutefois, on arrive à destination et je tente tout de suite de la faire changer d’avis, mais les mots me manquent. Erin… enceinte, je n’arrive pas encore à m’y faire. Elle sait très bien de quoi je veux parler et elle joue de ma nervosité pour me pousser à le dire tout haut. Elle me fixe en attendant une réponse et je détourne le regard une fraction de seconde, incapable de soutenir le sien plus longtemps. Non, mais elle a un bébé dans son ventre, c’est… fou. « Jeeeeee…..? Ou….Tu …es hum.... ??? » C’est ironique, parce que j’ai l’impression qu’elle s’est remise de cette nouvelle plus rapidement que moi. J’insiste un peu en essayant de lui faire voir que, si elle tombe, ça pourrait être dangereux. Pour elle, mais pour le… bébé aussi. Bien sûr qu’elle ne compte pas tomber, mais ça n’a pas vraiment rapport, l’intention. Sauf que bon, Erin est décidée et je n’ai plus mon mot dans l’histoire depuis le moment où elle est passée me chercher. Alors je me contenterai de garder un oeil attentif sur elle. Juste d’être ici, elle rayonne, et c’est tout ce que je veux, au final. Qu’elle soit bien.
Elle va tout de suite à l’encontre d’un cheval qui traîne tout près de la clôture et je la suis au départ, incertain de procéder maintenant qu’on est arrivés, mais je m’éloigne en entraînant ma meilleure amie avec moi lorsque je vois Mina. Erin râle parce que je viens de la tirer de son petit bonheur avec le cheval, mais je lui promets qu’on reviendra et qu’elle aura le temps de lui demander son nom, à l’animal. « Te moque pas. Il était sur le point de me le dire. » Je tourne la tête vers elle, la jauge un moment le temps de voir si elle est sérieuse ou pas, et j’éclate finalement de rire. « N’importe quoi », je fais en continuant de marcher, même si c’est moi qui ai commencé. Je sens sa bonne humeur tomber un peu plus alors qu’on marche, mais c’est sans doute parce que je la coupe momentanément dans son désir de voler. Quand même, je la préviens d’être gentille avec Mina. « Je le suis toujours », bougonne-t-elle. Je lui offre un petit sourire en coin. « Je suis sérieux, Sanders », je dis juste avant de lui tirer la langue. Je m’approche de notre amie du lycée pour la serrer dans mes bras en lui disant être content de la voir. Mina fait ensuite la bise à Erin et nous demande si ça va. Je regarde la blonde un brin amusé en voyant qu’elle retrouve quelque peu son sourire, l’air de lui dire que tout va bien, et elle me donne un petit coup de coude. Je fronce les sourcils et je lui dis silencieusement, sur le bout des lèvres, un autre sois gentille. « Ça va ça va, on s’apprêtait à monter à cheval. T’es déjà monté toi ? » Un petit rappel que je l’ai coupée dans son élan, peut-être. J’ajoute que c’est son cadeau de Noël et qu’on est venus l’utiliser; un petit rappel à Riri de ma part que non, je ne l’ai pas oubliée, et que oui, je vais la laisser monter. Pas que j’aie réellement de pouvoir non plus, au final. Je suis incapable de lui refuser quoi que ce soit, à cette gamine, pff. « Oh c'est cool ça », dit Farrell en refermant davantage son kimono sur elle et en nous suivant. Je lui demande comment elle va, à mon tour, et sa réponse me laisse quelque peu perplexe. « Oh tout va bien », qu’elle répond en se retournant vers l’endroit qu’elle vient de quitter. Bon, m’enfin, si ça ne va pas, on ne sera sûrement pas les premiers à le savoir. Je n’insiste pas, mais je préfère me fier à ce qu’elle dit. Voulant intégrer un peu tout le monde à la conversation, je lance la bonne nouvelle concernant la clinique d’Erin et de Tessa. Le sourire de Mina s’élargit, celui d’Erin aussi. Tout va bien. « J’ai hâte ! On doit aller visiter un local avec Tessa. N’oublie pas que tu devras t’occuper de faire des photos pour notre site. » « Merde, j’avais totalement oublié, mon horaire est hyper chargé dans les prochains mois… », je muse en laissant un petit sourire en coin se déposer sur mes lèvres. Je hausse les épaules. « De toute manière, faudra que tout soit installé avant. » Il y a bien du pain sur la planche avant de pouvoir faire les photos qui seront mises en ligne pour promouvoir la clinique. Je ne suis pas certain que de montrer les locaux vides soit une bonne technique de marketing, à moins qu’on veuille faire un avant/après comme dans les magazines. « Oh c'est super ça, tu vas l'ouvrir où ? » J’attends la réponse de la part d’Erin, parce que je ne suis pas plus au courant sur ce point-là. « Ça fait longtemps que je n'ai pas croisé Tess, comment elle va ? » Je souris davantage en entendant le prénom de mon ex-copine de la bouche de quelqu’un d’autre. C’est plus fort que moi. « Ça va, elle s’est fait opéré le mois passé au coeur, mais elle va bien. » Mis à part le fait que sa famille — à part Link, genre — n’accepte pas qu’elle sorte avec un ami de la famille plus âgé qu’elle et que Peter a fait un coma éthylique. Non, à part ça, tout va bien. C’est possible que Link ait mentionné les mésaventures avec leur frère aîné à Mina, je n’en sais rien, mais juste au cas je ne veux pas étaler leur vie privée alors que ça ne me concerne pas vraiment. L’attention d’Erin s’est dérivée sur les chevaux qui galopent un peu plus loin. Son visage affiche l’air rêveur que je lui connais bien alors qu’elle regarde les chevaux et leurs cavaliers. « Mina, on s'y remet ! » Je retourne la tête en même temps que notre amie dans la direction de la voix. « Oh, j'vous laisse. » Elle commence déjà à se diriger de nouveau vers le shooting, à reculons. « Mais si vous êtes encore dans le coin quand je termine, on peut aller s'boire un verre si vous voulez ? » Je hoche la tête. « Avec plaisir! » Je jette un coup d’oeil à Erin, puis repose mon regard sur Mina. « T’as mon numéro? On va aller faire de l’équitation en attendant, et appelle-nous quand tu as terminé. Bon shooting! » L’instant d’après, elle est de retour devant la caméra après avoir enlevé son kimono. Je m’approche d’Erin et m’appuie à mon tour contre la barrière, la tête posée sur mes bras, tournée dans sa direction. Je tends la main pour prendre la sienne. « Prête? » C’est sécuritaire, c’est sécuritaire. « On peut commencer par aller demander son nom au cheval là-bas… »
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| | | | (#)Mer 21 Avr - 18:14 | |
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Vendredi 26 février -> Son enthousiaste prend une sacrée claque quand Mayers l’embarque droit sur Mina. Cette fille superficielle qu’elle ne peut pas voir en peinture. Ils étaient venus là pour partager un moment tous les deux. Un moment qu’elle attend depuis dix longues années déjà. Niveau patience on ne fait pas mieux. Alors lui demander de rallonger cette attente pour aller voir cette fille. NO WAY. En plus, il lui demande d’être gentille. Erin rétorque qu’elle l’est toujours … gentille. Même si avec la tronche qu’elle tire on se demande si c’est sincère. « Je suis sérieux, Sanders » Adriel lui tire ouvertement la langue. Elle répond d’un coup de coude dans les côtes en fronçant les sourcils. Les deux femmes se saluent poliment. Adriel lui offre carrément un câlin. Ha super … Erin les observent du coin de l’oeil sans un sourire. Mina leur demande comment ils vont. Sanders répond brièvement d’un ton las. Puis elle souligne qu’ils sont venu ici pour monter à cheval. - Pas pour parler dans le vide avec elle …- Il a dit gentille Erin ! Hmm…. Elle prend sur elle en faisant genre qu’elle s’intéresse à Farrell. Elle lui demande si elle monte à cheval aussi. Mais Erin se prend un gros vent. Mina lui sort une réponse toute faite. « Oh c'est cool ça » Nan mais je t’ai posé une question meuf ! Elle serre les dents et détourne le regard avant de s’enflammer. Les deux autres continuent de discuter. Erin s’efface un peu. Son regard se porte sur les cavaliers qui travaillent leurs montures dans la carrière. Adriel tente de la ramener dans la conversation en parlant de la clinique. Good boy. Erin lui répond directement précisent qu’il ne devra pas manquer à sa tâche, qui est de prendre des photos de la clinique. « Merde, j’avais totalement oublié, mon horaire est hyper chargé dans les prochains mois… » Elle le toise du regard en lui jetant des sabres lasers imaginaires avec ses yeux. Franchement, il n’était pas drôle. « T’es nul » de toute façon elle n’est pas d’humeur à rigoler. Elle veut monter sur son cheval !!!! « De toute manière, faudra que tout soit installé avant. » Erin ne l’écoute déjà plus. Trop absorber par le cheval qui vient de sauter magnifiquement son obstacle. Elle a tellement envie d’être son dos et de partir loin d’ici. Galopant dans une vaste prairie généreusement fleurie. Cheveux au vent, les bras en l’air. Elle est partie loin dans ses rêves Sanders. La scène se passe au ralentit dans sa tête. « Oh c'est super ça, tu vas l'ouvrir où ? » Quelle chute monumentale. Mina vient de lui casser son délire en la ramenant à la réalité. Erin repose les yeux sur elle et secoue la tête pour immerger. « Heu…? » C’est quoi la question déjà ? « Ha ! C’est à Logan, à côté du cabinet médical » Elles avaient choisit ce lieu stratégique pour attirer plus de monde. Mina s’intéresse à Tessa. Cette fois elle laisse Adriel s’en charger. Elle déconnecte totalement. Appuyer le long de la rambarde, Sanders prend son mal en patience. Si ça continue elle va les laisser en plan et faire son tour de cheval toute seule.
Erin est tellement concentrée sur ce qu’elle regarde qu’elle se met dans sa bulle en faisant abstraction de ce qui se passe autour d’elle (hormis les chevaux). C’est seulement quand Adriel se rapproche qu’elle revient du monde des vivants. « Prête? » Elle tourne la tête dans sa direction, souriante. « Ça fait 10ans que je suis prête Adriel » Il fallait bien qu’elle le précise. Cette attente a été longue mais Adriel a le mérite d’avoir tenu sa promesse. Elle ne lui en veut qu’a moitié. Sa main vient naturellement rejoindre celle du brun. Elle se détache de la barrière. « On peut commencer par aller demander son nom au cheval là-bas… » Le visage de la blonde s’illumine enfin. Aussitôt elle se dirige vers les écuries en le tirant avec lui. « Il a une tête à s’appeler Gribouille. » Gris…gribouille… Pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple. Les deux compères marchent jusqu’a l’animal qui les regarde s’approcher, les oreilles bien droites sur la tête. Il pousse un petit hennissement en remuant la tête. Epona est écrit en toute lettre sur la porte de son boxe. « Ho regarde ! Il s’appelle Epona comme le cheval de Zelda. » Erin enroule ses bras autour de son encolure pour un câlin. Elle le flatte de caresses. Sa tête disparaît sous son épaisse crinière. « Il est trop mignon, je veux monter celui-là. » Un moniteur s’approche en souriant devant cette scène attendrissante. « Elle est trop mignonne, c’est une jument. D’ici quelques mois elle donnera naissance à un petit poulain » Erin recule aussitôt pour regarder la jument dans les yeux. « HANNN tu vas être maman ma belle » C’est un peu étrange de ce dire qu’elles portent toutes les deux la vie. Elle lui fait une dernière caresse sur le chanfrein puis se tourne vers l’instructeur en souriant. « C’est vous qui m’avez contacté pour une balade ? » « Exacte » « Suivez moi » Erin jette un dernier regard à Epona, un peu déçue de ne pas pouvoir la monter. Pour sûr qu’elle suivra cette grossesse de prés. L’homme les amène un peu plus loin dans les écuries. Deux chevaux se présentent à eux. Un noir et un baie brun. « Je vous présente Irrintzina et Kempes, vos montures. Ils sont inséparables. Deux vrais amours, vous n’avez aucune crainte à avoir » Erin jette son dévolue sur le noir, « Irrintzina, je vais t’appeler Irrin haha ! » Ça ressemble tellement à son prénom. On leur donne une malle avec tout un tas de bosses. Sanders commence à brosser sa monture avec enthousiasme en chantant « Baby loveeee Baby love, my baby love. I need you, oh how I need you! » Les chevaux ont les oreilles grand ouvert pour écouter fredonner la blonde. Erin regarde Adriel discrètement. Elle s’approche et enroule ses bras à son cou en lui souriant. « Merci » Kempes donne un coup de tête sur les fesses du brun pour le bousculer. Erin trébuche et attire Adriel dans sa chute. Les deux finissent dans une botte de paille éventrée. Sanders se met à rire aux éclats. Ça lui fait un bien fou...! On vient les aider à harnacher leurs chevaux. Erin met le pied à l’étrier et se hisse sur sa selle sans trop de difficultés. Elle saisit ses rênes et suit le cheval qui la précède. « Go Lord Mayers ! Je veux vous voir à l’oeuvre » Son cheval trottine pour rattraper son retard. Sanders se met à faire du tape cul en riant. Elle avait encore tout à apprendre. Mais sa première sensation est très positive. Ils sont cinq/six cavaliers à prendre la direction de la forêt. Erin pose une main sur la croupe de son cheval pour se retourner. Parfaitement à l’aise. « Alors ? Tu sais que ça te rend tellement plus crédible sur un cheval. Tu serais venu avec Kempés à notre premier rendez-vous, je t’aurais épousé sur le champ » Elle lui sourit malicieusement puis reprend une position convenable en regardant droit devant elle. Elle a encore du mal à réaliser quelle monte ENFIN à cheval.
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| | | | (#)Jeu 22 Avr - 10:59 | |
| On ne pouvait pas dire que l'ambiance était merveilleuse, autant la fille Farrell sentait bien qu'Adri était content de la voir et de pouvoir échanger un peu avec elle, autant pour ce qui était de Sanders, c'était vraiment un autre délire. La blonde se détourna très vite de la jeune maman pour observer les chevaux qui sortaient de leur box. Tournant presque carrément le dos à la jeune femme, ce qui la choqua en silence. C'était quoi son problème à cette fille en fait ? Mina ne comprenait pas, étant donné qu'elles n'avaient jamais cherché à se connaître, à se parler, à passer au dessus des apparences pour vérifier si l'intuition est la bonne. Parce qu'à première vue, Sanders a l'air adorable. Elle a un visage d'enfant, rond, doux, qui insuffle l'idée dans la tête de ceux qui l'observent, qu'elle est adorable. Au secours, c'est ça être adorable ? Ne même pas offrir un peu de respect à un autre être humain ? Ok, alors non, Mina ne sera jamais adorable et ça lui va très bien. Et au moment de proposer l'idée de se retrouver en fin de journée, c'était surtout adressé à Adriel pour être honnête, puisque la porte de prison semble déjà presque voler jusqu'aux boxs des chevaux à ce moment là. Sanders n'a pas vraiment discuté avec eux, elle discutait avec son ami Adri et puis Mina, elle a bien vite lâché l'affaire et en fait, ça fait juste mal. Ca blesse la jeune maman de se dire qu'elle ne donne même pas envie aux gens d'apprendre à la connaître. Ils lisent ces merdes, qui sortent, qui sont imprimées et vendues en ligne ou sur papier et c'est tout. Parce qu'au lycée, Mina ne lui a jamais rien fait à cette fille, jamais. Elles ne se sont jamais disputé, jamais tiré les cheveux devant les casiers entre deux cours, alors c'était quoi ? C'était physique ? Est-ce que juste l'existence même de Mina posait un problème à Erin ? Se sentait-elle en danger pour à ce point ne pas accepter juste une conversation avec elle ? C'était bizarre, ce sentiment pur et sans vergogne de rejet. Comme ça, gratuitement. Mais Mina ne pouvait pas faire la surprise, ça arrivait souvent, c'était même plus souvent le cas dans ce sens là que dans le sens où les gens se disent qu'elle est super. Est-ce qu'elle a vraiment fait des choses par le passé qui ont a ce point blessé les gens ? Alors quand on l'appelle, on la délivre un peu de cette situation gênante. Aux nouvelles de Tess, de la clinique, Mina hoche la tête de façon pudique, comme pour valider toutes ces informations. Elle demandera des nouvelles à Link pour sa sœur, c'était tout ce qu'elle avait vraiment retenu face à ce sentiment d'hostilité qu'elle pouvait ressentir. Pourtant Adri, lui, il semble content de la voir. Mais Mina se dit qu'elle ferait sans doute mieux de faire traîner le shooting, ou alors de le faire extrêmement rapidement afin de ne pas les recroiser et de ne pas faire subir à ses deux potes du lycée le poids de sa présence autour d'un café. Après tout, c'était pas prévu et ils passaient la journée à deux. Sanders avait peut-être des choses à lui dire en privé, et l'idée que Mina soit là dérange ? Oui, c'est possible. Alors tandis qu'elle retire son kimono, sentant le soleil réchauffer doucement sa peau, la maquilleuse arrive à son niveau, avec l'assistante de la coiffure. On vient lui rajouter de la poudre, asséchant sa peau contre sa réaction face au soleil. On lui ajuste quelques mèches de cheveux pour dégager au mieux son visage. Quelqu'un vient repositionner le short et la brassière sur elle, afin qu'elles soient bien représentées sur le cliché. Les assistants sont là, positionnant les réflecteurs de lumière en sa direction. Une fois que le photographe annonce qu'il est prêt, les assistants quittent le set. Les lumières sont ajustées, Mina prend la pose, sans jamais s'arrêter. Il ne s'agit pas de faire une pause, puis une autre, puis encore une autre, non. Ils n'ont pas le temps, ils travaillent à l'heure, elle est toujours en mouvement, elle ne s'arrête pas, ou alors juste une demi-seconde et c'est au photographe de faire sa part du travail à son tour. Son regard capte l'objectif, ses cheveux s'envolent, elle sourit, son visage se referme, elle contorsionne son corps, faisant jouer les effets de lumière sur ses formes afin de donner du relief à la photographie et donc, au modèle. Ils changent ensuite de spot, ils vont directement poser avec des chevaux, ce qui est tout de suite plus amusant. Mina aime poser avec des animaux, parce qu'au moins eux, ils ne la jugent jamais. Et elle adore ça. Elle continue de faire son travail, la créatrice semble satisfaite et les premiers clichés qu'on lui montre depuis l'appareil même du photographe, semblent plaire à la jeune maman. La jeune femme en profite pour faire quelques photos avec celle-ci pour alimenter son compte instagram. Ca fait partie de son travail que de montrer ce qu'elle fait, où et avec qui, même si cela lui pose de plus en plus de problème pour être sincère. Parce que les gens ne se retiennent pas à sa vie professionnelle mais enpiètent carrément sur sa vie personnelle et d'ailleurs, Carlisle était même prêt à faire basculer sa propre vie personnelle pour ajuster cela sur leurs deux épaules, mais non. Elle s'obstinait à refuser. Personne ne devait savoir que c'était lui le père de sa fille, elle voulait protéger son intimité, sa vie personnelle aussi et il n'avait aucun compte à rendre et ce, avec personne, pas même elle. Cependant, Mina ne posterait ces stories et ces photographies du shooting que plus tard, elle n'avait pas envie de prendre le risque que des gens se ramènent, surtout si elle allait vraiment boire un verre avec Adri et Sanders. Alors pour le coup, elle retourna s'habiller, enfilant alors une robe assez légère, très volatile, incroyablement colorée aussi. Elle rassembla ses affaires, discuta avec l'équipe du shooting, mais aussi avec les quelques personnes présentes qui l'avaient reconnu et qui lui demandaient des photos. Mina accepta, parce que ça faisait partie de son travail et cette partie là, quand les gens étaient calmes, gentils et respectueux, ça lui allait complètement. Elle adorait ça même, mais depuis l'arrivée de sa fille, ce n'était plus vraiment tout le temps le cas. Puis, la jeune femme en profita d'avoir son portable en main pour envoyer comme prévu un sms à son ami Adriel, espérant avoir bien enregistré le bon numéro. « Coucou, je viens de finir, vous êtes dans le coin ? Mais si tu sens qu'Erin préfère rester avec toi, on pourra aller boire un verre plus tard tous les deux hein » au cas où quand même.
@Erin Sanders @Adriel Mayers j'espère que ça vous convient mes réponses, que ça n'est pas trop en décalage avec les vôtres, dîtes-moi si c'est le cas surtout :) (et si vous voulez faire quelque réponses tous les deux pendant l'équitation, je peux poster plus tard aussi) |
| | | | (#)Jeu 6 Mai - 20:10 | |
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C’est toute une surprise de voir Mina au centre équestre. Et dire que je ne m’attendais même pas à être ici en premier lieu; Erin me connaît trop bien pour savoir que si elle m’en avait parlé avant qu’on parte, j’aurais refusé qu’on y aille tout court. Mais une fois sur place, je n’ai pas vraiment le choix d’accepter. La conversation entre nous trois commence doucement, je surveille la blonde du coin de l’oeil, je me prends même un coup de coudes dans les côtes quand je lui tire la langue. Deux grands gamins. Puis, je mentionne à Mina le projet de la clinique et Erin tâche de me rappeler que je dois prendre des photos, justement. Je fais tout comme si j’avais oublié pour plaisanter, mais elle ne me trouve pas drôle, elle me toise de manière plutôt menaçante. Roh, comme si j’avais réellement oublié. « T’es nul » Je soupire. Je sens qu’il y a autre chose qui la frustre, et je passe une main dans son dos dans l’optique de l’apaiser. Ce que je dis après semble passer dans le beurre, je vois son regard s’étendre sur les chevaux plus loin. Depuis le temps que je lui promets une telle sortie, je peux comprendre, m’enfin… Farrell lui demande poliment où sera la clinique et la blonde met un temps à répondre, perdue dans ses pensées. Je passe ma main devant son visage pour la ramener sur terre. « Hé ho la luuuune », je dis en riant. « Heu…? Ha ! C’est à Logan, à côté du cabinet médical » Je hoche la tête; je ne vois pas tout à fait exactement où elle parle, ne connaissant pas de fond en comble Logan City, mais je sais par contre que c’est à trois-quart d’heures de chez moi. Bon… ce n’est pas ce qui va m’empêcher de faire le trajet autant de fois que je le voudrai rien que pour aller l’embêter sur son lieu de travail. Alors que je donne des nouvelles de Tessa à Mina, la vétérinaire décroche totalement et continue d’admirer les chevaux, penchée sur la rambarde. Finalement, l’héritière doit retourner poser devant la caméra et on se promet de se donner des nouvelles plus tard, peut-être aller prendre un verre, ça serait bien.
Je rejoins Erin à la barrière et lui demande si elle est prête. « Ça fait 10 ans que je suis prête Adriel » Je ris, amusé. Quand elle utilise mon prénom au complet comme ça, c’est qu’elle est plus que sérieuse. Je serre sa main un peu plus fort lorsqu’elle vient rejoindre la mienne. « Je dirais plus que ça, même », je dis avec un petit sourire. Elle en parlait même avant notre fameuse première date. « Je suis désolé de t’avoir fait attendre », j’ajoute, sincère. Je ne comprends pas pourquoi ça m’a mis autant de temps lui offrir une telle journée avec ses animaux préférés. Je jette un petit coup d’oeil en direction de Mina. « Erin… », je commence, sur un ton comme pour la gronder. Je me tais, bien que mon regard sur ma meilleure amie veuille tout dire. Genre, je sais qu’elle a hâte de monter à cheval et tout là, mais elle lui a à peine porté attention, à Mina. On se détache de la barrière et je pointe un cheval gris un peu plus loin en disant qu’on peut aller demander son nom, à lui, pour commencer. Erin nous entraîne rapidement vers l’animal, énergisée par un soudain regain d’enthousiasme. « Il a une tête à s’appeler Gribouille. » Je secoue la tête. « Mais nooooon, il a plus une tête à Quicksilver, comme dans les X-Men, tu ne trouves pas? Je parie qu’il est ultra rapide, en plus. » Mais alors qu’on arrive tout près de l’équidé, on remarque que son nom n’est ni Gribouille, ni Quicksilver, mais bien Epona. « Ho regarde ! Il s’appelle Epona comme le cheval de Zelda. » Un grand sourire illumine mes traits et je pense immédiatement à notre ami Link. Link du jeu de Zelda est d’ailleurs toujours le personnage qu’il prend quand on joue à Smash Bros. « Best nom ever », je dis. Erin passe directement ses bras autour de l’encolure du cheval pour lui faire un câlin et, pour ma part, je reste un peu en retrait, légèrement intimidé par un animal aussi gros. « Il est trop mignon, je veux monter celui-là. » « Je… suppose que c’est possible », je tente, regardant autour de tour dans l’espoir de voir un membre du personnel du centre qui pourrait nous guider. Et j’en repère justement un qui s’approche de nous. « Elle est trop mignonne, c’est une jument. D’ici quelques mois elle donnera naissance à un petit poulain » J’écarquille les yeux, surpris par la nouvelle. Oh, intéressant, je pense alors qu’une toute petite idée se forme dans mon esprit. Erin plonge son regard dans celui de la jument. « HANNN tu vas être maman ma belle » Je me pince les lèvres, pose les yeux sur le ventre de ma meilleure amie une fraction de seconde. Toi aussi… m’enfin… S’ils décident de le garder. Il faut encore qu’elle l’annonce à Nel. « C’est vous qui m’avez contacté pour une balade ? » Je hoche la tête, mais c’est Erin qui se charge de répondre. « Exacte » « Suivez moi » On suit le moniteur jusqu’à l’écurie. Les deux chevaux qu’il nous présente sont magnifiques, mais toujours aussi intimidants. « Je vous présente Irrintzina et Kempes, vos montures. Ils sont inséparables. Deux vrais amours, vous n’avez aucune crainte à avoir » « Tout comme nous », je chuchote tout près de l’oreille de la blonde. Inséparables, ou c’est tout comme. « On est si adorables, deux vrais amours. » Je bats des cils exagérément, un petit sourire en coin. Elle se tourne vers le cheval noir. « Irrintzina, je vais t’appeler Irrin haha ! » Je ris en m’approchant un peu plus des chevaux. « Vous êtes faits pour vous entendre », je commente avant de me tourner vers le cheval que je monterai, donc. Kempes. Je tends la main lentement pour lui caresser le museau. Il semble apprécier, ce qui me rassure et m’encourage à continuer. Il semble aussi fan des caresses que Peter Quill, c’est bien. On nous donne une malle avec des trucs dedans. Des… brosses? C’est ce que j’en déduis lorsque je vois Erin en passer une sur Irrin, elle commence même à chanter un vieux tube des années 60. Un peu intimidé par tout ça, je la regarde faire en souriant, avant d’empoigner une brosse et de l’imiter. Bon, ce n’est pas si différent de brosser mon chat… si? Je suis tellement concentré dans la tâche tout en écoutant la chanson d’Erin que je sursaute lorsque la blonde vient enrouler ses bras autour de moi. « Merci », dit-elle, et je viens pour lui répondre quelque chose lorsque je fais de nouveau le saut en sentant un coup sur mes fesses. Pris de cours, je penche un peu trop vers l’avant et fait basculer Erin qui s’accroche à moi. On tombe pile poil dans une botte de foin et on éclate de rire, moi un peu à retardement. C’est rassurant de l’entendre rire, ça se fait plus rare depuis que ce test s’est révélé positif… Ici, au milieu de ces chevaux, elle semble relâcher un stress qui lui pèse depuis un bon deux semaines. À ce moment, je sais que je ne regrette pas d’être venu ici avec elle, pas le moins du monde.
C’est avec un peu de difficulté que je me hisse sur le dos de Kempes. Mais pas trop non plus. Woahhhh, c’est assez haut. Le moniteur donne quelques explications. Okay, ce n’est pas si compliqué… On est derrière Erin et Irrin. On a fait quelques mètres et je suis déjà enthousiaste. C’est vraiment cool, mais je ne suis pas près de voler comme Erin voulait le faire. Ça va peut-être nous prendre plus d’une session. Elle, elle est déjà quand même à l’aise. Mais je ne suis pas vraiment surpris, honnêtement. Comme si elle était faite pour faire de l’équitation. « Go Lord Mayers ! Je veux vous voir à l’oeuvre » « Je suis encore un apprenti, garde ça en tête, Riri », je dis. Kempes rejoint un peu plus Irrin, derrière. Les deux chevaux ont l’air de bien s’aimer, d’ailleurs. Erin se retourne vers moi. Non mais, elle ne va pas tomber, comme ça? Je l’observe de la tête aux pieds, mais elle semble bien solide sur le dos d’Irrin. « Alors ? Tu sais que ça te rend tellement plus crédible sur un cheval. Tu serais venu avec Kempes à notre premier rendez-vous, je t’aurais épousé sur le champ » J’ouvre la bouche sans rien dire, pris de court par ses mots. « Hum… » J’en doute. Je la connais depuis assez longtemps pour savoir que le mariage, ce n’est pas dans ses plans immédiats. Cheval ou pas. M’enfin… un noeud se forme dans mon estomac. Accepterait-elle si Nel le lui demandait? Peut-être qu’il va le faire en sachant qu’elle est enceinte de lui… Mais il y a dix ans, le mariage n’était pas exactement envisageable de son point de vue à elle. Si? J’éclate de rire. « Ouais ouais, c’est ça, Milady. » Je laisse Kempes nous guider, me rendant compte que mes mains serrent les rênes tellement fort que mes jointures en deviennent blanches. Plus on avance, plus je finis par relaxer. Tout se passe bien, en fait. Et puis, j’ai fait des trucs à sensations bien plus fortes quand j’étais en voyage. J’arrive même à détacher une main des rênes pour passer mes doigts sur le pelage de l’équidé. Je relève le regard, tout sourire, sur Erin. « Tu voudras qu’on revienne? » Duh, Adriel. Je suis sûr que la question ne se pose même pas. Mais je veux lui laisser savoir que je suis prêt à retenter l’expérience avec elle. Mon inquiétude sur le fait qu’elle puisse tomber a totalement disparu. Elle se débrouille très bien, pour quelqu’un qui n’est jamais montée à cheval. Tant qu’elle n’essaie pas de se mettre à voler. Kempes se rapproche un peu plus d’Irrin. « 'Cause I'm on top of the world, ‘ey / I’m on top of the world, ‘ey / Waiting on this for a while now / Paying my dues to the dirt / I’ve been waiting to smile, ‘ey /Been holding it in for a while, ‘ey /Take it with me if I can / Been dreaming of this since a child / I’m on top of the world. » Je chante le refrain de la chanson d’Imagine Dragon en fixant ma meilleure amie, juste assez fort pour qu’elle seule — ou presque — l’entende. Bon, c’est plus elle qui en rêve depuis qu’elle est enfant, mais détail. Décidément, cette balade à cheval me fait sentir au top du monde.
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| | | | (#)Lun 10 Mai - 3:31 | |
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Vendredi 26 février -> Ils tournent les talons, direction les écuries. Ce n’est pas Erin qui s’en plaindra. La compagnie de Mina n’a jamais été très agréable pour elle. Disons qu’elle n’aime pas trop son côté superficiel, un peu pimbêche sur les bords. En plus la brune venait de la snober en ne répondant pas à ses questions. Sanders veut bien être sympa, mais y a des limites. Et il ne faut pas lui demander d’être patiente aujourd’hui. Ça fait dix ans qu’elle attend ce moment. Sa matinée n’a pas été des plus agréables. Erin a besoin de vider la tête. Alors stoppe les concessions. « Je dirais plus que ça, même » Il n’a pas tort. Les chevaux la font rêver depuis son plus jeune âge. Quand elle rentrait de l’école à pied, Erin croisait toujours ce cheval. Un beau destrier gris pommelé qui patientait derrière sa clôture en bois. Au début, la blonde le regardait sans jamais oser s’approcher. Jusqu’au jour où il la salua d’un hennissement. Sanders avait alors prit son courage à deux mains pour lui caresser timidement le chanfrein. Commence un lien tout à fait amical entre la blonde et l’animal. Ils avaient prit leur habitudes. Erin lui ramenait une carotte. Grisouille - C’est le nom qu’elle lui avait donné - l’attendait là, toujours ponctuel. Du haut de ses douze ans, la blondinette lui confiait tout un tas de secret. Le cheval la suivait en galopant joyeusement à chaque fois qu’il la voyait. Toujours dans la limite de son enclos. C’était presque son moment préféré de la journée. Jusqu’au jour où Gribouille tira sa référence pour le paradis des anges… Attristée, la petite Erin s’était promis intérieurement qu’un jour, elle ne se contenterait plus de les observer. Elle chevauchera l’un d’entre eux pour la mémoire de son ami. Ce jour tant attendu était enfin arrivé. « Erin… » Elle fronce les sourcils en comprenant qu’il parle encore de Farrell. Mais elle ne préfère pas relever. Assez perdu de temps. Son voeux le plus cher l’attend. Quand elle revoit ce superbe cheval gris, elle repense tout de suite à son ami d’enfance. C’est donc tout naturellement qu’elle lui donne le même surnom, un brin nostalgique. « Mais nooooon, il a plus une tête à Quicksilver, comme dans les X-Men, tu ne trouves pas? Je parie qu’il est ultra rapide, en plus. » Pfff, lui et ses supers héros. Il ne s’arrêtera donc jamais. Sa main sur l’encolure, elle remue la tête en souriant. Ses yeux s’arrêtent sur cette plaque en bois où est inscrit Epona en toute lettre. Ni l’un ni l’autre n’avaient raison. « Best nom ever » Évidemment, le lien avec le célèbre jeu vidéo ne lui fera pas dire le contraire. « Tu crois que Link nous a caché ça ? » Genre, c’est son cheval ? Il joue les justiciers quand ils ont le dos tourné. Erin tente de rester sérieuse. * Silence * Mais quand elle pose ses yeux sur Adriel, elle peut s’empêcher d’en rire avec légèreté. Ils se font surprendre par un moniteur qui est chargé de s’occuper d’eux. Après les avoir rectifier sur le sexe du cheval en question, il leur précise qu’Epona mettra au monde un petit poulain d’ici quelques mois. Erin la félicite à sa manière. A croire que la jument à un sixième sens, elle pose son museau contre le ventre de la blonde en donnant un petit coup de tête. Comme pour dire. Hey, toi aussi t’es maman. Erin lui offre une unième caresse puis elle lui dépose un baiser sur le toupet avant de s’éloigner d’un pas en arrière. L’employé vient les guider vers leurs montures. Irrintzina et Kempes les attendent sagement dans leur stalle. Il les présente comme deux amours inséparables. Ça la fait sourire. « Tout comme nous » Lui chuchote Mayers à l’oreille. Le sourire de la blonde s’agrandit alors que ses yeux ne quittent pas leurs chevaux. « Plus comme moi. Je suis plus adorable que toi » Qu’elle lui dit pour le taquiner. « On est si adorables, deux vrais amours. » Mais il insiste bien au pluriel. Elle tourne légèrement la tête pour croiser ses yeux. Un rire lui échappe en le voyant battre des cils exagérément. Elle le pousse sans violence, en arrière, plaquant sa main sur son torse. Puis elle se concentre sur Irrintzina qu’elle surnomme Irrin en faisant référence à son propre prénom. « Vous êtes faits pour vous entendre » Erin flatte l’animal. « On va s’envoler toi et moi » Qu’elle chuchote non sans sourire à son cheval. On leur amène une malle avec tout un tas de brosses. Sanders commence à dépoussiérer son cheval énergiquement tout en chantant une mélodie entraînante. Un petit coup d’oeil en arrière, elle s’accorde une mini pause pour remercier son meilleur amie. Ses bras s’enroulent. D’une petite voix, Erin lui souffle un merci sincère.
L’heure de vérité à sonné. La blonde se hisse sur sa selle. Les rênes en mains, elle fait la fière en venant taquiner ouvertement son ami. « Je suis encore un apprenti, garde ça en tête, Riri » « Moi aussi ! » Quelle renchérit aussi sec. Et c’est la stricte vérité. L’occasion ne s’est jamais présenté avant. Malheureusement. Son cheval rattrape le sien. Elle en profite pour refaire l’histoire avec des si et des peut-être. « Hum… » Et pourtant. Si Adriel était venu à dos de cheval ce fameux soir peut-être qu’elle l’aurait considérer comme un vrai chevalier. « Ouais ouais, c’est ça, Milady. » Elle tire légèrement sur ses rênes pour pouvoir marcher côte côte avec Adriel. « Tu sais bien qu’on a pas besoin de ça pour être unit pour la vie toi et moi » Manders pour toujours. Leur devise depuis bien des années déjà. « Tu voudras qu’on revienne? » Erin le regarde, tout sourire. Il posait vraiment la question ? « C’est une question ou une proposition ? » La question ne se pose pas. La proposition est impossible à refuser. Adriel le sait pertinemment. « Évidemment que j'aimerais revenir » Elle précise tout de même où cas ou.
« Cause I’m on top of the world, ‘ay I’m on top of the world, ‘ay Waiting on this for a while now Paying my dues to the dirt I’ve been waiting to smile, ‘ay Been holding it in for a while, ‘ay Take it with me if I can Been dreaming of this since a child… »
Adriel se met à chanter un refrain qu’elle a déjà entendu. Ça l’amuse. Il se lâche enfin. Le rabat-joie est rester aux écuries faut croire. Erin le regarde avec ce petit sourire, remplit d’affection pour lui.
« …I’ve tried to cut these corners Try to take the easy way out I kept on falling short of something I coulda gave up then but Then again I couldn’t have ’cause I’ve travelled all this way for something Now take it in but don’t look down … »
Qu’elle chante à son tour avec enthousiaste dans un naturel déconcertant. Les autres cavaliers les regardent non sans sourire. Sans le vouloir ils font le spectacle. Après quelques minutes de marche, l’air marin ce fait sentir. Les chevaux s’arrêtent en ligne face à l’immensité de la plage. Erin ferme les yeux en remplissant ses poumons d’iode.« On va marcher tranquillement le long de l’eau. Pour ceux qui veulent tenter un galop, vous suivez Emilie » Il s’adresse aux plus expérimentés. Mais ça ne fait qu’un tour dans la tête de Sanders. « Didi ? » Elle lui fait un signe de tête. Suis moi. On va suivre la cadence d’Emilie. Un petit galop ? Qu’elle pense très très fort. Limite on l’entend à l’entend à l’autre bout de la plage. Ses rênes sont beaucoup trop détendues. Ses mains trop haute. Pourtant Irrintzina comprend qu’elle a envie de fendre le sable avec un peu plus de vitesse. Il suit son instinct et prend la direction du groupe qui s’apprête à galoper. Irrintzina commence à trotter. Sanders rebondit sur sa selle comme un marsupilami. Elle manque clairement d’entrainement. Erin ne se préoccupe pas de savoir si Adriel a fait le choix de la suivre ou non. Elle se concentre sur ce qu’elle fait. Déjà, ne pas tomber ça serait bien. Son équilibre est plus que douteux. Les autres commencent à galoper. Irrintzina suit la cadence. Ses postérieurs le propulsent vers l’avant. « OUIIIIII » S’exclame Sanders en riant. Hésitante, elle lâche ses rênes et commence à timidement lever ses bras en l’air. « JE VOLEEEEEE!!!! ADRIEL JE VOLEEEEE » Sous les cris de sa cavalière, Irrintzina accélère au point de doubler les chevaux qui le précède. N’étant pas guider par la blonde, il se dirige de plus en plus vers les vagues. Pour la toute première fois, Erin découvre cette sensation nouvelle qu’elle a tant rêver. Les antérieurs de son destrier viennent fendre les vagues naissantes. De fines gouttelettes l’éclabousse mais c’est le cadet de ses soucis. Ralentit par le contre-courant, son cheval ralentit pour ensuite s’arrêter brusquement. « Oups » Les quatre fers planter dans le sable. Erin passe par dessus son encolure pour tomber fesses les premières dans l’eau. Pour couronner le tout, une vague viens la submerger. Sanders disparaît un bref instant sous les flots. Pour ensuite réapparaître les cheveux devant les yeux. Elle balaye ses mèches en arrière « Mademoiselle ça va ? Rien de cassé ? » S’inquiète le moniteur. « Je me suis jamais sentie aussi bien » Qu’elle souffle dans un soupir. Elle est trempée jusqu’aux os. Elle va sûrement avoir un bel hématome au derrière. Mais elle n’a jamais était aussi souriante. On l’aide à remonter sur son cheval. Ils reprennent le chemin de la forêt. Histoire de dérider Adriel, Erin se met à chanter haut et fort un refrain très connu.
« I believe I can fly Je crois que je peux voler I believe I can touch the sky Je crois que je peux toucher le ciel I think about it every night and day Je pense à cela chaque nuit et chaque jour Spread my wings and fly away Déployer mes ailes et m'envoler I believe I can soar Je crois que je peux monter en flèche I see me running through that open door Je me vois courir à travers cette porte ouverte I believe I can fly Je crois que je peux voler I believe I can fly Je crois que je peux voler I believe I can fly Je crois que je peux voler »
Ses cheveux sont tous dégoulinant. Le floque floque de son pantalon sur sa selle la fait sourire. Elle tend la main vers le brun pour qu’il y a pose la sienne. Fait pas la gueule. Elle lui sourit tendrement en espérant qu’il la pardonne pour son imprudence. Après une heure de balade, ils reprennent tranquillement le chemin des écuries.
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| | | | (#)Mer 2 Juin - 0:54 | |
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L’amour d’Erin pour les chevaux remonte à il y a vraiment longtemps. Elle m’en parlait bien avant notre première date, soir où elle a mentionné mon fameux destrier de Lord; si bien qu’une fois en vacances avec mes parents, à l’aéroport sur le retour, je m’étais promené près des petits magasins parce que je n’arrivais pas à rester assis plus de deux minutes. À une petite librairie qui offrait quelques livres pour aider les passagers à passer le temps, j’avais trouvé un livre sur les chevaux et je n’avais pas hésité une seconde à dépenser ce qui me restait de l’argent que mes parents m’avaient donné pour les souvenirs pour l’acheter à ma meilleure amie. J’ai même réussi à glisser dans mon budget un stylo avec des chevaux dessus. J’avais attendu jusqu’à la rentrée pour lui offrir mes cadeaux, et je me rappelle qu’elle feuilletait discrètement le livre en prenant soin de le cacher avec un manuel de notre cours de math pour ne pas que le prof la surprenne. Je me demande si elle les a encore.
Bref. Revenons à nos moutons. On se dirige vers le cheval gris et on pose nos hypothèses sur son prénom. Gribouille? Quicksilver? J’ai d’ailleurs une petite pensée pour le cheval qu’Erin voyait sur le chemin en rentrant chez elle. Elle me l’avait même présenté, avant de m’amener le voir quelques fois par la suite. Son chagrin en apprenant qu’il n’était plus avait été immense. On s’était installé dans l’herbe derrière son enclos et elle m’avait raconté tous ses bons moments avec lui. Il s’avère finalement que c’est Epona, son nom, comme le compagnon de Zelda. Je suis vraiment fan, c’est presque mieux que Quicksilver en fait, parce que ça me rappelle tout de suite Link. Erin aussi y pense, apparemment. « Tu crois que Link nous a caché ça ? » Je ris avant de secouer la tête. « Nan, on se cache rien, entre bros », je dis avec certitude. « Ou presque. » Bon, Link m’a bel et bien caché son homosexualité, détail. Mais avoir un cheval, certainement qu’il me l’aurait dit. La blonde finit par rire de toute manière, et je la joins. Un moniteur s’approche de nous pour nous préciser que c’est en fait une jument. (Pas lui-même, mais Epona.) On apprend avec surprise qu’elle mettra au monde un petit poulain très bientôt et une idée fait tranquillement sa place dans mon esprit. On peut adopter facilement un chat, un chien, un oiseau, un peu moins un hérisson, mais c’est possible; alors pourquoi pas un cheval? J’imagine déjà sa réaction, à Erin, et je me promets de m’informer. L’employé tente de nous rassurer sur la nature de nos deux destriers du jour après nous les avoir présentés. Ma remarque fait sourire Erin. « Plus comme moi. Je suis plus adorable que toi » Je fronce les sourcils, jouant les offusqués. « Même pas vrai », je marmonne dans ma barbe. Je tourne la tête dans sa direction, mais elle regarde toujours les chevaux. « On demandera à Link et à Byron voir ce qu’ils en pensent! » je muse en faisant référence à la soirée anniversaire des jumeaux. J’insiste en disant qu’on est deux vrais amours. Nos regards se croisent et un rire lui échappe alors que je bats des cils exagérément pour prouver mon point. Sa main se plaque sur mon torse avec légèreté, juste assez pour que je sois forcé de faire un pas en arrière. « Hey! » je m’indigne, néanmoins en ne pouvant réprimer un rire. Erin fait remarquer qu’elle pourra surnommer son cheval Irrin, ce qui me fait sourire. Elle s’est approchée de son destrier pour le caresser et elle lui chuchote quelque chose. Je plisse les yeux en croyant entendre le mot voler. Euh, non. Je refuse. Ma meilleure amie finit par se rapprocher de moi pour le genre d’étreinte que j’adore. Bon, en toute honnêteté, j’adore toutes les sortes d’étreintes avec elle. Toutes. Ça me fait plaisir qu’elle soit ravie de mon cadeau; mais ça me fait encore plus plaisir de voir qu’elle sourit de nouveau.
Tous les deux sur nos chevaux respectifs, la balade commence alors qu’Erin vient déjà me taquiner. Je lui rappelle que je ne suis qu’un apprenti et que bon, il ne faut pas s’attendre à des miracles de ma part aujourd’hui. « Moi aussi ! » dit-elle immédiatement. Je me contente d’un sourire, parce qu’elle a raison, vu que c’est sa première fois en équitation aujourd’hui; toutefois, elle semble quand même avoir une longueur d’avance sur moi, c’est clair, net et précis. Kempes et moi finissons par rattraper Irrin et Erin et celle-ci prétend que si j’étais arrivé avec un cheval lors de notre premier rendez-vous, en 2012, elle m’aurait marié sur le champs. Ça me prend d’abord de court, mais je choisis consciemment de ne pas la croire parce que je sais que le mariage, ce n’est vraiment pas dans ses plans. Quoique j’ai un doute, maintenant qu’elle est en couple et qu’elle attend son enfant… M’enfin. Erin tire sur les rêne et Irrintzina ralentit, pour se retrouver côte à côte avec Kempes. « Tu sais bien qu’on a pas besoin de ça pour être unit pour la vie toi et moi » Je me contente d’abord d’un petit sourire, songeant que bon, pour nous marier, faudrait d’abord être en couple… Il y a longtemps que j’ai renoncé à cette perspective. En novembre, je n’ai pas eu le temps de trop y songer avant qu’elle ne mette les choses au clair avec moi, après cette fameuse nuit. J’y ai pensé, après. Pas au mariage, ahah, mais à former un vrai couple avec elle. Alors que je buvais une bière après l’autre avec Byron, et aussi en Nouvelle-Zélande. Mais mon amitié avec Erin est ce qui m’est le plus précieux et si elle ne veut pas que ça aille plus loin entre nous, ça me va. Si? M’enfin, peu importe, elle est en couple, maintenant, de toute manière. Et je suis sûre qu’elle est amoureuse. Je lève la main droite du rêne, mais je change pour la gauche lorsque je réalise que je me suis trompé. Car sur mon poignet gauche, et non le droit, juste sur mon tattoo, il y a toujours ce bracelet qu’elle m’a offert pour Noël. « J’ai ça, comme garantie de ton amouuuuur pour moi », je muse, les yeux pétillants. Je ne le quitte pas. Heureusement, je peux même le porter sous la douche. Un peu plus loin, je lui demande si elle voudra qu’on revienne ici. « C’est une question ou une proposition ? » Je ris. Je connais déjà la réponse à ma question, mais je voulais seulement lui montrer que ce ne serait pas la dernière fois. « Une proposition », j’admets. « Évidemment que j'aimerais revenir » Elle me dit ça comme si elle voulait être certaine que je le sache. Je ris. « Alors on reviendra », je lui confirme. « Et pas dans dix ans, hein. » Ça serait franchement long. Et puis, ça me plaît bien à moi aussi.
La balade se passe vraiment bien, si bien qu’une chanson d’Imagine Dragons sort d’entre mes lèvres. C’est plus qu’approprié pour l’occasion, il me semble. Erin m’observe avec un petit sourire et, bien entendu, elle se met à chanter la suite, bien que plus fort que moi. Les autres cavaliers se retournent dans sa direction, intrigués d’une aussi belle voix. Je me mets en duo avec elle, ça me rappelle quand on est revenus du marché de Noël il y a quelques temps. Pour moi, il n’y a que la blonde et moi, j’en oublie que les autres nous entendent et nous observent. Les chevaux s’arrêtent tout près de l’eau et je regrette de ne pas avoir amené mon appareil photo pour capturer la beauté de l’endroit, la beauté de la fille à côté de moi, aussi, qui semble savourer chaque seconde. J’ai bien mon téléphone cellulaire, mais je n’ose pas le sorti de ma poche de peur de tomber de Kempes. Je ne me sens pas assez stable. « On va marcher tranquillement le long de l’eau. Pour ceux qui veulent tenter un galop, vous suivez Emilie », dit le moniteur. Évidemment, j’ai le pressentiment qu’Erin va vouloir qu’on la suive. « Didi ? » Je tourne la tête dans sa direction alors qu’elle me fait un signe de la sienne. Je soupire, puis souris. « Okay… » Mais elle ne m’écoute déjà plus tellement elle a hâte de galoper avec Irrin. J’essaie de me rappeler que j’ai fait des choses bien plus terrifiantes alors que j’étais en voyage. Ça pourrait être vraiment cool. C’est Erin qui m’inquiète, plutôt, je dois avouer. Mais il est hors de question que je la laisse y aller “seule”. On se dirige vers le groupe qui va suivre Emilie. Je prends une grande respiration en ne quittant pratiquement pas ma meilleure amie des yeux. Elle semble toute excitée à l’idée qu’on aille plus vite. On va ne plus en plus rapidement, Erin et Irrin nous dépassent peu de temps après et mon coeur se met à battre très vite. Comment est-ce que je fais pour la rejoindre? Kempes ne semble pas vouloir aller plus vite. Il suit la cadence des autres, c’est tout. Erin rebondit sur la selle de plus en plus et mon souffle se coupe. « OUIIIIII » je l’entends d’ici. Puis, elle lâche les rênes — elle lâche les rênes! — et je dis à Kempes assez fort par-dessus le vent qui siffle à mes oreilles: « Allez, allez, on la rejoint, viiiiite », comme s’il pouvait me comprendre. Je ne sais pas comment m’y prendre. « JE VOLEEEEEE!!!! ADRIEL JE VOLEEEEE » « ERIN REMETS TES MAINS — » Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase qu’Irrintzina accélère, vers les vagues en plus. « ERIN! » Je crie, mais je ne suis même pas certain qu’elle m’entende. Mon coeur s’affole, je panique de plus en plus alors qu’ils se rapprochent de l’eau. J’essaie de diriger Kempes vers elle, mais ça ne fonctionne qu’à moitié. Puis… son cheval s’arrête brusquement, et j’observe avec horreur Erin passer par-dessus son encolure. « Er— », je veux crier, mais son prénom sort à peine de ma gorge tellement je suis horrifié. Kempes et moi nous rapprochons, mais nous sommes encore loin. Une vague engloutit ma meilleure amie et je ne la vois plus. MERDE. Elle va se noyer? Je ne la vois plus? « ERIN! » je crie alors qu’on arrive sur le bord de l’eau. Je tire sur les rênes et Kempes s’arrête. Sans me soucier de si je m’y prends bien, je débarque de la selle pour atterrir les deux pieds dans l’eau en manquant d’atterrir sur les fesses. Je pousse le plus grand des soupirs en voyant réapparaître la tête d’Erin et je cours vers elle. Elle pousse ses cheveux hors de sa vue. « Erin! » je répète en lui attrapant le bras pour la tirer vers moi. Je la serre fort dans mes bras, même si je suis instantanément tout mouillé à mon tour. J’men fiche, elle va bien. Mais avant que je ne puisse le lui demander, le moniteur, qui s’est rapproché, me devance. « Mademoiselle ça va ? Rien de cassé ? » « Je me suis jamais sentie aussi bien » « Je t’avais dit de faire attention », je la gronde doucement près de son oreille, plutôt frustré qu’elle ait délibérément pris de tels risques. Elle va sûrement avoir un gros rhume à être trempée comme ça. Ça aurait pu être pire. Elle aurait pu avoir une commotion cérébrale… « Tu t’es cognée? » je demande quand même. Je ne peux pas m’empêcher de la tenir alors qu’elle remonte sur Irrintzina.
Je me dirige ensuite vers Kempes qui s’est dirigé un tout petit peu plus loin, au sec. On suit le groupe jusqu’à une forêt, là encore j’aurais aimé avoir mon appareil photo, mais avec Erin qui est tombée, j’ai oublié de sortir mon téléphone de ma poche avant de monter de nouveau sur ma monture. Je ne quitte plus la blonde des yeux, regardant à peine où on va. Puis, elle se met à chanter I believe I can fly et je la regarde avec de gros yeux. « Vraiment? » je laisse tomber. C’est cette chanson qu’elle choisit? Elle a bien beau avoir une jolie voix, les paroles me rappellent seulement qu’elle est tombée d’Irrin il y a quelques instants en essayant de voler. Je sais que c’est ce qu’elle tentait de “faire”. Je suis fâché qu’elle ait lâché les rênes comme ça. Elle aurait pu se tuer, sérieux. Et c’est sa première fois à dos de cheval, en plus. Nos deux destriers sont de nouveau côte à côte. La blonde tend la main vers moi et je fronce les sourcils pour la bouder un peu plus encore, gardant les deux mains sur les rênes. Mais je finis par la prendre, parce qu’au final, je suis juste content qu’elle aille bien. Et puis, malgré cette petite péripétie, elle rayonne. Et ça me rassure de la voir comme ça. C’est non sans ajouter un petit « je ne sais pas si j’ai envie qu’on revienne, finalement » en marmonnant, rien que pour la provoquer. Elle le mérite, pfff. Mais comment résister à ce sourire qu’elle m’offre, hein?
On retrouve les écuries une petite heure plus tard, nos vêtements aillant commencé à sécher. J’ai adoré cette balade à cheval avec elle, même si j’aurais préféré qu’elle ne lâche pas les rênes et qu’elle ne tombe pas, s’entend. Je suis tellement épuisé — et toujours un peu trempé — que j’irais bien faire une sieste. Une fois les deux pieds à terre, j’attire de nouveau ma meilleure amie dans mes bras, comme pour m’assurer encore qu’elle va bien. « Ne me fais plus de peur comme ça », je la supplie, près de son oreille. « Je crois qu’il vaut mieux qu’on rentre », je commente, avant de sortir enfin mon téléphone de pas poche pour texter Mina. « Hey Mina, j’espère que ton shooting s’est bien passé! » Car elle et l’équipe ne sont plus dans les parages, alors je suppose qu’ils ont fini. « Je m’excuse, il s’est passé un incident et on s’est retrouvés tout trempés. On peut remettre ça à plus tard? Je te paye un verre en souvenir du bon vieux temps! » J’envoie le message à mon amie du lycée et je suis Erin jusqu’à Choupette. Installés sur les sièges à l’avant, elle démarre la voiture et je me tourne d’emblée vers elle, tout sourire. Malgré la péripétie d’aujourd’hui, je suis vraiment content qu’elle ait pu vivre ça.
♡ code par mpitiousmermaid ♡
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| | | | | | | | (Erin+Mina+Adriel) We're Not Teenagers Anymore |
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