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 i've got you, brother (byron)

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Message(#)i've got you, brother (byron) EmptyMar 2 Mar 2021 - 0:56

Ça n’ira pas mieux avec le temps. Il a enterré ses espoirs pour l’avenir en retirant son alliance, en acceptant l’idée que son mariage est foutu et que le retour en arrière est impossible. Il a voulu qu’ils se séparent, il n’a pas essayé de se battre, il a tout gâché par excès de fierté, par besoin de reconnaissance. Et il n’a rien eu, si ce n’est un silence permanent, des pleurs silencieux, des cris de désespoir au milieu de la nuit : elle n’a pas essayé de se battre, ni pour lui, ni pour eux. Elle doit vouloir lui laisser du temps et de l’espace, quand tout ce dont il a besoin est de se sentir rattrapé, de la sentir s’accrocher, qu’elle force le passage pour le garder contre elle. Jacob ne sait plus exprimer ses sentiments, ses ressentis et ses besoins. Un adulte coincé dans les facilités d’expressions d’un enfant, voilà ce qu’il est, opprimé par tellement de choses qu’il ne sait pas contre quoi lutter en premier. Son mariage, il a décidé de faire une croix dessus, le temps de quelques jours, quelques nuits. À chaque fois que l’alcool prend le dessus sur son cerveau, il se dit que l’idée est merveilleuse et qu’il réussira à s’en remettre. Dès que la gueule de bois apparaît, il comprend que sa vie n’a plus aucun sens et qu’elle lui manque atrocement. D’autres sujets lui viennent à l’esprit quand il a abusé de la bouteille, son père, sa mère et, inévitablement, son frère. Ça fait trois mois qu’il n’a pas de nouvelles de Byron, en même temps, il n’a pas cherché à en avoir. Après une discussion avec son père, celui-ci lui avait confirmé que l’enfant avait effectivement été nommé de la sorte. À l’époque, sobre et toujours dans son mariage, Jacob était resté dans le déni le plus total, refusant même d’en parler à Olivia. Aujourd’hui, il est toujours tout seul avec ce lourd secret et maintenant que tout semble s’être déréglé dans sa vie, il se dit : pourquoi pas ? Tout ce qui lui semblait incohérent – que Olivia le trahisse, par exemple – se produit à l’heure actuelle, alors l’incohérence-même, c’est-à-dire que son ami devienne son frère, est désormais acceptable, non ? Ce sont les pensées d’un Jacob ivre qui fusent, qui se bousculent et qui finalement en arrivent à la conclusion que non, ce n’est pas si fou que cela et que oui, il est prêt à retrouver son frangin. Il n’a qu’une vie, après tout. C’est dans cette logique qu’il a pris la voiture – encore une fois dans un état où il ne devrait vraiment pas se mettre derrière un volant – pour conduire jusqu’à chez Byron. Il a beau avoir essayé d’oublier ses presque trois ans d’amitié avec l’autre blond, il n’a pas su effacer son adresse de sa mémoire. Il se tape le front contre le volant à plusieurs reprises, peu sûr de lui, avant de sortir de sa voiture pour aller toquer chez son frère. Il passe une main dans sa barbe qui a bien poussé, depuis le temps, et se rend compte qu’il va paraître totalement changé aux yeux de Byron. Peu importe, il le reconnaîtra. La porte s’ouvre et l’agent immobilier grimace. Héééééé ! Il a la voix légèrement marquée par son abus du soir, il est tard et Byron ne devait pas s’attendre à une visite nocturne, encore moins de celle de son grand-frère qui a préféré l’abandonner – comme leur père. Je suis désolé. Il dit avant de faire une légère moue, les yeux brillants, presque en pleurs. Il a les émotions vives, Jacob, il ne contrôle plus rien. Il s’approche de Byron et le prend dans ses bras, comme un dernier pas en avant, comme un dernier appel à l’aide, surtout.

@Byron Oberkampf :l:
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Message(#)i've got you, brother (byron) EmptyMar 2 Mar 2021 - 13:09




I've got you, brother
Je saute dans mon lit. Épuise. Mon oreiller pour seul réconfort. Morphée est aux aguets pour m’entraîner dans la valse des songes. Je sombre, mais je suis presque réveillé aussi sec. La sonnette de l’entrée. Je peste. Qui sonne à une heure aussi tardive ? Presque deux heures du mat. « Putain ! Victoire a oublié ses clefs ! Chier ! » Les yeux collés, je tente de trouver à tâtons mes pantoufles. La première est enfilée. Puis la seconde. Je me redresse. Au diable tout autre vêtement. Il est hors de question que je m’habille juste pour lui ouvrir la porte. Simplement en caleçon, je me dirige vers la porte, tandis qu’elle insiste sur la sonnette. Je déverrouille. Sans même voir qui me fait face, la pénombre n’aidant pas, ma colocataire en prend pour son grade. « Victoire tu abuses sérieux ! T’as vu l’heure qu’il est ? J’suis crevé. T’aurais pas pu t’aper... » Tandis que mes yeux s’habituent à la nuit, ma vue devient plus nette. Ce n’est pas Victoire qui se dresse devant moi. Non. Ce n’est pas elle.

Mais lui.

« On est amis, Byron, pas frères. Et finalement, j’ai un doute sur la première appellation. Je dois y aller » Ses dernières paroles. Je les reçois, comme un coup de poignard en plein cœur. Je regrette. J’aurais dû m’abstenir de lui montrer la photo. De le mettre devant les faits. Garder ce secret. Pour son bien. Pour préserver notre amitié. Amitié qui vient de voler en éclat. J’entends encore la porte se fermer violemment. Complètement hébété parce qu’il vient de se passer, je fonds en larmes. Nerveusement. Mes yeux s’attardent sur le plateau de croissants encore chauds, les deux tasses de café, le sucrier. Dans un excès de colère, tout part dans un vol plané. Les tasses et le sucrier se fracassent. Le plateau métallique, en heurtant le sol, fait une bruit assourdissant. Les croissants se répandent. Pour la plus grande joie de Diablo, que le vacarme à réveiller. Au moins un être semble se satisfaire de la situation.

Il est là. Il a une mine affreuse.Les traits tirés. Les yeux bouffis. Une barbe de trois jours (vraiment ?) que je ne lui ai jamais connu. Toujours bien peigné, bien rasé, bien habillé. Toujours tiré à quatre épingles. Là, il ne ressemble à rien. Blafard. Fantomatique. Il n’est plus que l’ombre de lui-même. Méconnaissable. Je pourrais avoir pitié de lui, mais le mérite-t-il ? Il me fait un sourire apparenté à une grimace. Problème de synchronisation entre ses lèvres et sa cervelle. « Héééééé ! » Trop d’enthousiasme. Je reste de marbre. Il a bu. Obligatoirement, pour agir de la sorte. La suite de me le confirme. «  Je suis désolé.  ». Je suis médusé. Le gars me jette, comme un malpropre, et il se pointe à deux heures du mat, rond comme une queue de pelle, pour s’excuser. À mon tour d’éclater de rire. Nerveusement. Bien trop abasourdi pour réagir autrement. Mais je vois ses yeux s’humidifier. ‘Il va chialer là, non ? Calme-toi Byron ! Inutile d’en rajouter une couche’. Sans même avoir le temps de dire quoi que ce soit, me voilà déjà enserré dans ses bras. Il serre fort. Très fort. Je suis surpris. « Okay ! ». Maintenant que nous nous étreignons, que nos têtes se frôlent. Je la perçois. Elle agresse mes narines. L’odeur de l’alcool. Je tente de me défaire de son emprise : « Wow ! Wow ! Wow ! ». Un véritable pot de colle. Libéré, je m’éloigne d’un pas. Je le toise… « Qu’est-ce que tu es en train de me faire là ? Je t’ai envoyé X messages, je essayais de t’appeler X fois. Monsieur n’a pas daigné répondre… Après tout, je suis ni ton frère, encore moi ton ami, qu’est ce que j’espérais ? Et tu sonnes chez moi, en plein milieu de la nuit pour faire un ‘Free hugs’ ? » Je le regarde, plein de ressentiment. « Tu as cru que c’était ‘Open Bar’ ? » J’abuse probablement, compte tenu de son état, mais je ne peux pas courber l’échine sans rien dire… Juste parce qu’il est complètement pompette, ravagé par l’alcool.


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Message(#)i've got you, brother (byron) EmptyMar 2 Mar 2021 - 20:25

Jacob a toujours trouvé judicieux de juger les personnes qui faisaient n’importe quoi sous l’effet de l’alcool. Il disait avec une fierté immense que lui, il savait se maîtriser et que les liqueurs ne prenaient jamais l’emprise de lui. Si ce Jacob-là, d’il y a quelques années, confiant et heureux voyait celui qu’il est devenu aujourd’hui, qu’en penserait-il ? Sûrement que du mal, sûrement même qu’il ne se reconnaîtrait pas lui-même. Le visage marqué, une barbe inédite sur les joues, les cheveux en bataille, le costume froissé – ou qui n’a pas été repassé du tout, d’ailleurs. Il fait peine à voir, c’est le moins que l’on peut en dire. Et surtout, il prouve à lui-même qu’il avait tort quand il maintenait les propos cités précédemment : ses idées peu claires l’ont mené jusqu’à Byron, un choix qu’il n’aurait jamais fait s’il avait été pleinement lucide. On dit que l’alcool délie les langues, on dit aussi qu’il donne le courage de faire ce dont l’on est incapable en temps normal. Peut-être que secrètement, quand il a conscience de tout, Jacob a envie de retrouver son frère. Peut-être qu’il finira par se l’avouer quand il ne sera plus sous l’effet de ce qu’il a bu ce soir, quand le mal de crâne qu’ils laisseront sera parti lui aussi. Peut-être, ou peut-être pas : l’avenir le lui dira. La porte s’ouvre et Byron commence à crier un charabia que l’agent immobilier ne comprend pas et n’essaie pas de comprendre, il ne s’appelle pas Victoire et non, il n’a pas vu l’heure qu’il est. À en voir la noirceur du ciel, il doit être tard, trop tard pour cette visite. Ça ne l’empêche pourtant pas de lui tomber dessus – presque au sens propre – et de le prendre dans ses bras après lui avoir présenté des excuses. Elles pourraient sembler plus sincères si le timbre de sa voix n’était pas teinté de toutes sortes de nuances, c’est sûr, mais il n’y peut rien. Il a bu, et il n’y peut plus rien, déjà. Okay ! Wow ! Wow ! Wow ! Il ne doit pas avoir une haleine agréable pour qu’il se mette presque à lui aboyer à la figure, de la sorte. Byron arrive à se dégager de l’emprise du plus âgé et se recule d’un pas, sûrement pour ne pas être repris au piège dans une étreinte non désirée – heureusement que ce sont deux hommes et deux frères, ça aurait déjà fait scandale, sinon. Qu’est-ce que tu es en train de me faire là ? Je t’ai envoyé X messages, j’essayais de t’appeler X fois. Monsieur n’a pas daigné répondre… Après tout, je suis ni ton frère, encore moins ton ami, qu’est-ce que j’espérais ? Et tu sonnes chez moi, en plein milieu de la nuit pour faire un ‘Free hugs’ ? Tu as cru que c’était ‘Open bar’ ? Il secoue son visage de gauche à droite. Non, ça c’était là où j’étais tout à l’heure ! Il le dit presque avoir une pointe de fierté. Oui, les tournées ont été gratuites à plus d’une reprise, ce soir, dans le bar où il était. Ça justifie presque son état – presque, parce qu’il n’est pas de ceux qui comptent quand il s’agit de payer l’addition. Jacob fait un pas en avant, sur ses gardes malgré tout, les sourcils froncés. Byron ne semble pas s’y opposer, alors il rentre totalement dans l’appartement et se tourne pour continuer d’avancer mais à reculons. Bien entré, il ne pourra plus le faire sortir, maintenant. Il regarde son frangin de haut en bas, en caleçon, qui vient visiblement de se réveiller. Il remarque quelques tâches sur son corps, comme des brûlures, peut-être des cicatrices. Il serre légèrement les dents, a aucune idée d’où ça peut provenir. Il se dit qu’il a eu une vie totalement différente de la sienne, finalement, que Jacob a eu la chance de grandir avec les Copeland quand Byron a vécu en Oberkampf toute sa vie. Le riche contre le modeste, le grand frère devenu misérable contre le petit frère qui brille de sa grandeur naturelle. Écoute, j’ai pas su comment réagir. Il dit, en repassant une main sur son visage. Il a soif. Tu as de l’eau ? Beaucoup d’eau ? Il veut bien décuver, passer à autre chose et parler avec Byron. Il en a besoin, finalement. J’ai un peu bu. Il avoue, comme si Byron ne s’en doutait absolument pas. J’ai merdé mais j’avais des choses à régler. Ma fille est morte, ma femme et moi sommes séparés. Merde, t’auras connu ni ta nièce, ni ta belle-sœur. Il lève les yeux au ciel avant de se taper légèrement le front avec la paume de sa main. Ça ne se dit pas, ça, Jacob. Il reprend la voix dure et le ton ferme que son père avait quand il lui disait cette phrase-là, quand il était gamin. J’ai merdé. Il dit, finalement, en reposant ses yeux sur Byron. Je suis désolé. Il le répète, encore, peut le faire toute la nuit au milieu de ses autres discours qui, eux, n’ont aucun sens.

@Byron Oberkampf :l:
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Message(#)i've got you, brother (byron) EmptyMar 2 Mar 2021 - 22:59




I've got you, brother
Je déverse mon fiel sur lui. Tout ce que je n’ai pas pu lui dire le jour J. Comme un exutoire. J’utilise ses propres mots. J’appuie là où ça fait mal. Là où il m’a fait mal. En décembre. Comme un juste retour de manivelle. Mes paroles glissent. Comme une plume malmenée par le vent. Elle n’ont aucun effet. Enivré par les vapeurs d’alcool, mes mots ne l’atteignent pas. Seulement les deux derniers. ‘Open bar’. Les seuls qui comptent. Les seuls qui ont une signification. Fier comme un paon, même si actuellement l’homme a plus l’aspect d’un dindon rabougri, il secoue la tête, de gauche à droite avant d’avouer son crime « Non, ça c’était là où j’étais tout à l’heure ! » Je le fusille du regard. Il se croit malin. L’image qu’il renvoie est aux antipodes de l’image lisse et sans accroc du Jacob que je connaissais. Sans gêne, le quadragénaire fait un pas vers moi et repère le seul espace, suffisamment large entre la porte et moi, pour s’y glisser sournoisement. Une fois une pied à l’intérieur,  que puis-je faire pour le contrer ? Rien. Il a gagné ce premier round. Tandis qu’il joue au mariole, en marchant à reculons, je sens son regard sur moi, sur mon torse, mes, bras, mes jambes constellés de cicatrices. J’en ai oublié l’essentiel. Je suis presque en tenue d’Adam. Il n’en a cure. Il a surtout soif. D’eau. ‘Tu m’étonnes ! Il n’a pas sucé que des glaçons le gonze !’ Je me précipite à la cuisine. Je sors un grand verre. Je le remplis, presque à ras bord. Je lui tends le précieux liquide translucide tandis persiste et signe : « J’ai un peu bu  ». C’est un euphémisme. « Beaucoup ! » Conclus-je. L’agent immobilier n’aurait pas débouler en pleine nuit chez moi, s’il avait un peu bu. « D’ailleurs, t’es arrivé comment ici ? » le questionne-je. En voiture. Certainement. Dans son état, il est totalement inconscient. Ses neurones sont défaillants. Néanmoins, je reconnais quelques moments de lucidité, notamment lorsqu’il m’explique les raisons qui l’ont poussé à me rejeter. La décès de sa fille. Une blessure béante qui ne cicatrisera jamais totalement. Un poids éternel dans son cœur.  La séparation d’avec sa femme. Nouvelle plus surprenante. Leur couple connaissait des hauts, des bas. Je n’imaginais pas qu’ils puissent mettre un terme à leur histoire. Ne serait-ce que pour entretenir la mémoire de leur fille, fruit de leur amour. « […] Merde, t’auras connu ni ta nièce, ni ta belle-sœur.  » Je sers les dents. Les mots ‘nièce’ et ‘belle-sœur’ agissent sur moi, l’un et l’autre, comme un coup de taser, comme une énième brûlure sur ma peau. J’ai mal. Mal de n’avoir pas eu le privilège de connaître la fille de Jacob. Ma nièce comme il dit. Si le destin ne s’en était pas mêlé, nos vies auraient pu être bien différentes. Nous ne nous serions probablement pas connu à la boxe, et sa fille serait peut-être toujours de ce monde. Avec des ‘Si’ nous pourrions refaire le monde. Nous pouvons nous retourner sur notre passé. Nous ne pouvons pas le modifier. Mais aller de l’avant. Conscient qu’il est peut-être aller trop loin, Jacob se corrige de lui-même, il reconnaît par ailleurs qu’il a mal géré la situation et, une nouvelle fois, il s’excuse. Je perçois de la sincérité dans ses propos. Dans son regard. Malgré son attitude inexcusable à mon endroit, je ne peux m’acharner sur lui. Délibérément. À deux heures du matin, j’oublie mes rancœurs à son encontre, je veux être là pour lui, en tant qu’ami. Et en tant que frère. Il a besoin de moi. Je l’invite à s’asseoir sur le sofa, tout en lui servant un nouveau verre d’eau.  « Qu’est-ce qui ne va pas Jacob ? Que s’est-il passé avec Olivia ? » Pour qu’ils se séparent et qu’il boive plus que de raison.


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Message(#)i've got you, brother (byron) EmptyMer 3 Mar 2021 - 0:53

Si Byron se veut acerbe dans ses propos en reprenant ceux de Jacob, ça n’a aucun effet sur l’agent immobilier. Et pour cause, le plus âgé des deux est bien trop alcoolisé pour se rendre compte des reproches qu’il est en train de lui faire, des références qu’il sort, des phrases toutes prêtes qu’il a emmagasinées depuis ces mois de silence radio. S’il était sobre, il l’aurait écouté et aurait baissé les yeux, n’aurait pas fait le fier comme il le fait actuellement, n’aurait pas rebondi sur la seule phrase qui n’avait aucun intérêt. S’il était sobre, il ne serait surtout pas ici mais ça, il vaut mieux ne pas y penser. Il y est, enfin. Il assume son frère, enfin. Il entre dans son appartement, qu’il a l’impression de connaître comme sa poche – il a passé de longues heures, ici, qu’il le veuille ou non. Il était chez son ami et se sentait en sécurité. Il était chez son ami et cherchait à découvrir la vérité sur les secrets de son père. Il était chez son ami et cherchait à le trouver lui, sans le savoir. Il essaie de lui dire le fond de sa pensée mais son envie de boire – de l’eau, cette fois-ci – se fait bien plus forte. Il demande un verre à Byron qui ne lutte pas, qui va dans la cuisine lui en chercher un : il se ramène avec une piscine à débordement, super. Le blond l’attrape et agit très lentement pour ne pas renverser la moindre goutte, ça lui paraît être un exercice extrêmement difficile. Il boit de grandes gorgées tandis que son frère commente le degré d’alcool. Beaucoup ! Oui, d’accord, il va l’assumer un jour : il a beaucoup bu. Un peu beaucoup bu, s’il préfère. D’ailleurs, t’es arrivé comment ici ? Il fait de grands yeux puis sort ses clés de sa poche pour les secouer sous le nez de Byron. Ça s’appelle une voiture, et ça fait des miracles. Il hoche sa tête avant de les lui tendre, comme s’il en avait fait la réclamation – bien que ça ne soit évidemment pas le cas, ça doit se passer dans la tête de l’agent immobilier. Jacob se perd dans ses explications pour faire comprendre à Byron pourquoi il a fui, pourquoi il ne l’a pas rappelé et surtout, surtout, pourquoi il est là ce soir. Byron semble se décomposer en l’entendant parler de June et d’Olivia mais ne verbalise rien, il garde ses émotions au fond de lui-même et ça semble être le choix le plus judicieux, Jacob n’est pas en état d’en discuter réellement sérieusement. Évidemment qu’au fond de lui, Jacob a des regrets d’avoir su pour son frère aussi tardivement : il a loupé les étapes les plus importantes de sa vie – son mariage et la naissance de sa fille. Il a vu de loin la mort de cette dernière et, ce soir, il constate également les dégâts de sa séparation. Il n’aura eu que le négatif, rien de vraiment folichon. Son frère l’invite à s’asseoir sur le canapé et Jacob ne se fait pas prier, il s’installe, se laisse presque tomber, s’affale dans les oreilles. Mon dieu ce qu’il est confortable. Il pense à voix haute et ne semble pas s’en soucier. Qu’est-ce qui ne va pas Jacob ? Que s’est-il passé avec Olivia ? Il ne veut pas crier sur tous les toits qu’elle a été infidèle et qu’il est triste sans elle. Elle est une bonne épouse, même si elle a fauté, il ne veut pas que le monde entier ne garde que cette image d’elle. Alors, il hausse ses épaules. L’amour, Byron. L’amour est inexplicable et destructeur. C’est un piètre résumé qu’il lui fait, là, de ce qu’il pense réellement. On était plus sur la même longueur d’ondes. C’est bien ça qu’on dit, hein ? Il n’est plus sûr des mots qu’il choisit, il n’est plus sûr de rien en vérité. On est encore mariés, pas divorcés. J’espère que ça ira mieux. Que quelqu’un le secoue, que quelqu’un lui fasse comprendre que s’il ne se base que sur ses espoirs, ça n’évoluera pas. Prendre le taureau par les cornes, voilà ce qu’il est supposé faire, plutôt que de se morfondre et de boire à en perdre la raison.

@Byron Oberkampf :l:
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Message(#)i've got you, brother (byron) EmptyMer 3 Mar 2021 - 5:38




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« Ça s’appelle une voiture, et ça fait des miracles  » Je le dévisage. Je ne peux croire qu’il ait agi aussi bêtement. Prendre sa voiture, en état d’ébriété. Ce n’est pas très sérieux. Ça l’est d’autant moins venant d’une personne dont la propre fille a été tuée dans un accident de la route. Dieu seul sait ce qu’il aurait pu se passer jusqu’ici. D’un ton abrupt, je le recadre et le remets devant la réalité des faits « Ou ça crée des morts inutiles, tu te rends compte que tu aurais pu faucher une âme innocente ? » Il est alcoolisé, okay. Il peut néanmoins avoir un brin de jugeote. J’ai l’espoir que mes paroles agissent comme électrochoc et qu’il réalise que, même s’il ne s’est rien passé, il aurait pu briser sa vie, briser une vie, briser des vies. Premier bon point : il me tend les clefs de sa voiture. Je les récupère. Je glisse dans ma sacoche qui se trouve à proximité avant de m’empresser à lui remplir un verre d’eau avant qu’il ne parte dans des divagations sur sa vie pour expliquer les raisons de son silence, de mes SMS restés sans réponses, de mes messages vocaux qui n’ont eu aucun écho. Et nous revenons aux drames de sa vie. La mort de sa fille et sa séparation maritale. Je reste impassible malgré la douleur lancinante qui m’étreint à l’idée d’être passé à côté de moments de joie, d’une vraie famille. Si les personnes concernées avaient su ravaler leur fierté, assumer leurs actes, nous n’en serions pas là. Je ne serais pas, en caleçon, en pleine nuit, en train de récupérer à la petite cuillère ce frère qui m’a pourtant rejeter quelques semaines auparavant. Je préfère rester silencieux, ne pas dévoiler mes états d’âme et ajouter de l’eau au moulin. La pression retombe petit à petit lorsqu’il s’installe à son aise dans le canapé. « Ça tombe bien, il va falloir t’y faire. Tu dors ici cette nuit ! » Il est inconcevable qu’il reprenne la route dans son état. Il a besoin de discuter, de vider son sac, de décuver et de dormir. Il est hors de question qu’il prenne des risques inconsidérés. Maintenant qu’il est calé, qu’il ne bougera plus, au moins pour un temps, je lâche la pression et m’installe à côté de lui. Je ne suis pas psy mais je tente tente de lui extirper les vers du nez. Prendre une cuite, ce n’est pas anodin. Victoire en est témoin. Elle-même m’avait retrouvé dans un état léthargique, anesthésié par l’alcool, sur ce même canapé. Et, faisant preuve d’une grande patience, elle avait réussi à me faire accoucher des maux qui me brûlaient de l’intérieur. Je tente la même approche avec Jacob. Il commence par me sortir une réplique digne d’une tragédie de Racine ou de Corneille. En temps normal, j’aurais pu en rire, trouvant ses propos capillotractés. Là, je préfère ne rien dire. L’écouter. Simplement. « On était plus sur la même longueur d’ondes. C’est bien ça qu’on dit, hein ?  » Il attend mon approbation. J’acquiesce. Depuis la mort de leur fille, le couple a été mis à rude épreuve. Jusqu’à présent, j’avais la sensation qu’il avait su résister, mais avec le recul, même s’il marchaient dans la même direction, sur la même route, leur trajectoire respective déviait, vivant le deuil et la douloureuse reconstruction différemment. Là, à entendre Jacob, quelque chose s’est durablement cassé entre les deux. Irrémédiable. Pourtant, il nourrit l’espoir qu’il s’agit d’une mauvaise passe. « On est encore mariés, pas divorcés. J’espère que ça ira mieux  » Il est touchant, mais je ne suis pas sur qu’il ait conscience qu’il a déjà un train de retard, que le temps a fait son œuvre et que leur relation s’est érodée. C’est se faire du mal que de croire à une amélioration rapide. Je prends les mains de Jacob, de mon frère. J’ai besoin de ce contact physique. J’ai besoin qu’il sente que je suis là, avec lui, car les mots que je vais lui risque de mettre à mal ses certitudes. « Jacob, toi et Olivia vous vous êtes aimé. Peut-être êtes vous arrivé à un moment de votre vie où, malgré l’affection que vous pouvez avoir l’un pour l’autre, la souffrance prend le pas sur l’amour. Peut-être que l’amour qui est né entre vous, qui vous  a poussé à vous marier, qui a trouvé son aboutissement lors de la naissance de votre fille n’est plus. Vous avez vécu une épreuve difficile. Mais la matrice a changé, l’amour que vous vous portez aussi. Et vous avez besoin de prendre du recul et retrouver un semblant de liberté pour vous poser les bonnes questions sur ce que vous voulez vraiment ! » Il ne peut pas espérer recoller les morceaux s’il n’effectue pas une introspection. Définir ses besoins et ses manques. Voir ce qu’il peut faire et apporter de neuf à son couple s’il désire le sauver de la destruction.


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Message(#)i've got you, brother (byron) EmptyDim 21 Mar 2021 - 17:32

Byron n’est pas le premier à lui faire une leçon de morale vis-à-vis de la conduite en état d’ivresse. Olivia lui en a déjà touché deux mots, certains de ses employés également. Finalement, il a l’impression que le monde entier cherche à le mettre en garde, à lui dire ce qu’il doit ou ne doit pas faire. Ou ça crée des morts inutiles, tu te rends compte que tu aurais pu faucher une âme innocente ? Il secoue son visage, il n’est pas d’accord avec cette idée-là. Je n’avais rien bu quand j’ai pris la voiture avec June. Il hausse ses épaules, voilà son seul argument pour continuer à faire ses bêtises en : en plus de quarante ans, le seul accident qu’il ait jamais eu était lorsqu’il était parfaitement sobre. Sa fille en est morte, lui a survécu. Il n’avait pas bu, les statistiques sont donc faussées, à ses yeux. Que Byron cherche à le raisonner autant qu’il le veut, son avis ne changera pas. Là-dessus, il est fixe et le restera, c’est sûr. Le blond est malgré tout conscient qu’il n’a plus toutes ses capacités et s’asseoir dans le canapé lui semble être la meilleure chose à faire – bien que légèrement poussé par son frère, sinon l’idée ne lui serait pas venue seul. Ça tombe bien, il va falloir t’y faire. Tu dors ici cette nuit ! Il fronce ses sourcils mais ne s’oppose pas à cette idée. T’as essayé de jouer à cache-cache avec mes clés, de toute manière. Il a bien vu où elles ont été rangées, il pourra les récupérer facilement quand il voudra s’en aller. Mais pour l’heure, se lever de ce canapé lui semble impossible et surtout, il a besoin de parler avec Byron. S’il a fait la route pour venir jusqu’à lui, ce n’est pas par hasard. Il n’a pourtant rien de précis à lui dire, il a juste besoin de sa compagnie. Alors, les mots viennent seuls, maintenant que son petit frère est à ses côtés : il lui parle d’Olivia, de son mariage, de ses espoirs malgré leur séparation. Il évite de dire qu’il a couché avec quelqu’un d’autre, il évite de dire qu’Olivia a fauté pendant leur relation, elle. Il évite tous les sujets qui blessent, car blessé, il l’est déjà bien trop. Byron attrape ses mains, Jacob le regarde, assez curieux de ce qu’il va lui dire. Il est plus jeune et pourtant, celui-ci semble avoir toujours toutes les réponses en sa possession. C’est pour ça qu’ils étaient amis, avant d’être frères. Jacob, toi et Olivia vous vous êtes aimé. Peut-être êtes vous arrivé à un moment de votre vie où, malgré l’affection que vous pouvez avoir l’un pour l’autre, la souffrance prend le pas sur l’amour. Peut-être que l’amour qui est né entre vous, qui vous  a poussé à vous marier, qui a trouvé son aboutissement lors de la naissance de votre fille n’est plus. Vous avez vécu une épreuve difficile. Mais la matrice a changé, l’amour que vous vous portez aussi. Et vous avez besoin de prendre du recul et retrouver un semblant de liberté pour vous poser les bonnes questions sur ce que vous voulez vraiment ! Les paroles se répètent dans le crâne du blond, en désordre, totalement. Ils se sont aimés, ils s’aiment encore, là n’est pas le sujet. Il y en a qui disent que parfois, l’amour ne suffit plus. Je n’y crois pas, moi, à ça. Il n’a pas envie d’y croire. Il l’aime et l’aimera toujours, sa femme, et ça devrait être amplement suffisant pour qu’ils se remettent de tout. Alors pourquoi sont-ils séparés, désormais ? Pourquoi ça ne semble plus être assez ? Il soupire et regarde le plafond une seconde, avant de poser ses yeux sur la table basse. Ça lui semble être l’objet le plus intéressant de la pièce, soudainement. Tu veux rencontrer mon père ? Ton père ? Il le regarde. Notre père ? La question sort de nulle part, il le sait, mais il a envie de savoir. Est-ce que son frère veut s’investir dans la famille Copeland, ou est-ce qu’il veut seulement rester en contact avec lui ? Jacob sait au fond de lui qu’ils feraient mieux de parler de ça quand l’alcool se sera dissipé, mais ça a l’air pressé. Comme si l’échéance se trouvait là, à cette heure-ci, dans le salon de Byron. Je pense qu’il dira non si je lui demande, pour la forme. Parce que son père aime jouer à celui qui prend toujours les bonnes décisions, il a pourtant senti le regret l’étriper quand ils ont abordé le sujet de cet enfant non désiré : s’il n’a pas voulu le prendre à sa charge il y a des années, aujourd’hui et silencieusement, il crève d’envie de le rencontrer. Reste à savoir si, Byron, lui, est prêt à délaisser Oberkampf pour Copeland, reste à voir s’il est prêt à avoir une famille, vraiment.

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Message(#)i've got you, brother (byron) EmptyMar 23 Mar 2021 - 20:58




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« Je n’avais rien bu quand j’ai pris la voiture avec June » Il hausse les épaules. Il n’avait pas bu. Peut-être. Ce n’est pas une raison pour se croire invincible et au dessus des lois. La conduite en état d’ébriété est lourdement sanctionné. S’il n’était pas déjà dans un état physique et psychologique extrêmement préoccupant, je ne me serais pas gêné pour lui en mettre une. Lui remettre les idées en place. Lui montrer l’absurdité de ses propos. Les remontrances à ce sujet peuvent attendre. Il n’est pas en état de les comprendre. De les accepter. Je ne veux pas prendre le risque de le faire fuir, seul, sérieusement aviné, dans les rues de Brisbane. Je préfère qu’il reste là. Sur le canapé. Pour la nuit. Il m’a donné les clefs de sa voiture. Il ne peut plus partir. Il est coincé là. Avec son frère, qu’il a longtemps rejeté. Qu’il le veuille ou non. « T’as essayé de jouer à cache-cache avec mes clés, de toute manière. » Je le vois de manière discrète regarder la sacoche accrochée au porte-manteaux. ‘Pensée à moi-même : Prendre la sacoche pour aller dormir !’ Je le regarde avant d’ajouter, sincèrement « C’est ce que font les gens censés pour protéger les personnes qui comptent pour eux ! » Jacob est mon frère. Nous venons à peine de nous retrouver. Ce n’est pas pour assister à ses funérailles, dans quelques jours. En présence d’Olivia. De sa mère. De son père. De mon père. Je balaie de mon esprit cette idée mortifère. Je préfère l’écouter. Il n’a pas bu, à perdre la raison, pour rien. Il n’a pas pris tous ses risques sur la route simplement pour ressentir de l’adrénaline. Non. Le quadragénaire a besoin de parler. Il a besoin de se confier. À moi. Comme il l’a souvent fait depuis plus de deux ans. Avant que toute ces choses nous tombent dessus. Sans prévenir. Sa langue se délie. Il me parle d’Olivia, de leur mariage. De son échec. Il est complètement anéanti par la tournure des évènements. Je devine son amertume face à la situation. Il perd pied. Au point de boire. Déraisonnablement. Je tente de le réconforter. Déjà, à lui prenant les mains afin qu’il comprenne que je suis là, qu’il n’est pas seul dans cette épreuve. Puis je m’embarque dans des explications sur l’amour entre Olivia et Jacob, puissant mais qui s’est fané. Irrémédiablement. Les poussant à la séparation. Peut-être pour le bien de chacun. Il est loin de partager mon avis. Bien au contraire. Le sien est tranché. « Il y en a qui disent que parfois, l’amour ne suffit plus. Je n’y crois pas, moi, à ça. » Lorsqu’il n’y a plus l’étincelle, pourquoi persévérer ? Si tout devient platonique, pourquoi continuer ? Sauf s’il veut continuer à souffrir, à broyer du noir, à sombrer. Dans le désespoir et dans l’alcool. Je vois son regard vaciller à droite, à gauche, par ci, par là, vers le plafond, pour terminer son parcours sur la table basse. Et ne plus bouger. Jusqu’à ce qu’il me pose la question qui fait mal. « Tu veux rencontrer mon père ? Ton père ? » Petit silence, avant d’ajouter « Notre père ? » Je suis étonné par sa question. Pour dire vrai, je n’ai pas vraiment réfléchis à la question. Son silence radio ne m’a pas permis d’y songer. Trop tournebouler par son absence de considération à mon égard. « Je ne sais pas... » Je déglutis. Je n’ai pas envie. Pas dans l’immédiat. Je préfère apprivoiser cette nouveau ‘lien’ qui m’unit à Jacob, avant de de songer à rencontrer mon géniteur, son père. « Je ne sais pas si j’en ai la force ! » Silence… « Si c’est pour qu’il me voit comme son erreur de trajectoire... » Mes yeux sont humide. Je ne veux pas porter l’étiquette indélébile de la tare. Et les propos qu’il débite à la suite sont loin de me rassurer. Bien au contraire. Ils me terrifient. « Je pense qu’il dira non si je lui demande, pour la forme » J’écarquille les yeux. Il ne veut pas me connaître. À quoi bon faire des efforts, si c’est pour trouver porte close ? Pourquoi Jacob me fait-il souffrir, en me faisant miroiter le fol espoir de retrouver ce père que je n’ai jamais connu ? « Ben s’il veut pas… Je n’y peux rien… Je ne vais pas présenter l’échine juste pour le plaisir de me faire battre... » Silence. « J’ai suffisamment souffert dans  le passé ! » Je tente de positiver, de voir le verre à moitié plein. « J’ai trouvé un frère… C’est peut-être le plus important... »


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Message(#)i've got you, brother (byron) EmptyDim 4 Avr 2021 - 15:28

Dans ses connaissances habituelles, parmi ses paires, Jacob est généralement celui qui caractérise la sagesse. Les gens aiment se confier à lui et écouter son avis sur des questions qui, souvent, ne le concernent même pas. Toujours étroitement à l’écoute et de bons conseils, il est l’ami dont tout le monde rêve, celui sur lequel on peut réellement compter. Il l’était, du moins. Désormais, il n’est rien de plus que celui qui a besoin d’aide mais qui ne sait pas vers qui se tourner. La confiance qu’on lui accordait, lui, il n’est pas capable de la donner aux autres. Olivia avait toute la sienne et l’a anéantie alors qu’il ne s’y attendait pas. Celle qui devait l’épauler pour le meilleur et pour le pire n’a rien trouvé de mieux à faire que de lui planter un couteau dans le dos. Une part de lui reste persuadée qu’il y a un quiproquo et qu’elle n’a jamais fait ça pour lui nuire, l’autre préfère penser uniquement négativement et se renfermer sur le reste du monde. C’est ainsi que, à quarante ans passé, on se retrouve avec une bouteille comme meilleure amie, avec un verre comme seul confident. Alors oui, il a bu. Mais il faut se pencher sur les raisons, sur comment il en est arrivé là avant de vouloir à tout prix le juger et lui parler de ses écarts. La conduite en état d’ivresse n’en est qu’un parmi tant d’autres, finalement. Qui peut lui en vouloir ? Il n’a fauché personne, cette fois-ci. Quelqu’un est bel et bien décédé sous sa responsabilité, quand il avait le volant entre les mains : ce n’était pas ce soir, ni hier, ni la semaine dernière. C’était il y a presque trois ans et s’il déconne aujourd’hui, c’est très certainement lié à ça. La mort de June a été le point de départ d’une souffrance qu’il n’arrive toujours pas à s’expliquer aujourd’hui, qui s’apaise de temps en temps, qui sinon ne cesse jamais de faire mal. Il ne va pas reprendre la voiture ce soir, il le sait, parce que Byron a l’intention de lui en empêcher et qu’il ne fait pas le poids contre son frère. Seul à seul, tous les deux sobres et dans un ring, Jacob a toujours su tirer son épingle du jeu. Mais là, alcoolisé, fatigué et à cette heure-ci, il n’est capable de rien – surtout qu’ils se trouvent chez l’autre blond et que, forcément, celui-ci a l’avantage du terrain. C’est ce que font les gens censés pour protéger les personnes qui comptent pour eux ! Byron lui dit qu’il compte pour lui, et comme seule réaction, Jacob se contente de lever une main. Il n’est pas prêt à dire la même chose, lui. Il compte, il a compté du moins : en tant qu’ami et que partenaire sur leur enquête. Mais est-ce qu’il compte en tant que frère, que membre de sa famille ? Rien n’est moins sûr, il préfère attendre d’avoir les idées claires pour réellement se poser la question. On dit que l’alcool aide à faire ce que l’on refoule : s’il est ici ce soir, ce n’est sûrement pas pour rien. Byron vient s’installer à côté de lui et lui donne son avis sur le couple qu’il forme avec Olivia. Jacob n’est pas prêt d’abandonner le combat, du moins pas aussi tôt dans leur séparation, et il se dit que du côté de sa femme, le divorce n’est pas envisageable non plus. L’avis des autres n’intéresse pas l’agent immobilier. Ils n’ont jamais eu besoin de qui que ce soit pour s’aimer, et même dans leur séparation, ils peuvent faire sans les autres : c’est eux contre le reste du monde, qu’ils le veuillent ou non. Le blond semble le vouloir cette fois-ci puisqu’il change de sujet en fixant la table basse. Est-ce que son frère veut rencontrer son géniteur ? Il se le demande, il le lui demande. Je ne sais pas… Je ne sais pas si j’en ai la force ! Si c’est pour qu’il me voit comme son erreur de trajectoire… Jacob ne l’aide pas dans ses doutes, il dit que celui-ci ne voudra pas. Ben s’il veut pas… Je n’y peux rien… Je ne vais pas présenter l’échine juste pour le plaisir de me faire battre… J’ai suffisamment souffert par le passé ! Jacob ne connaît pas son passé, pas suffisamment du moins pour savoir à quoi il fait allusion. J’ai trouvé un frère… C’est peut-être le plus important… Le blond a comme une montée d’adrénaline, quelque chose qui le rebooste, qui le réveille un peu. Je suis désolé. Qu’il répète, encore et toujours. Il voudra te rencontrer un jour, je pense. Parce que son père est un homme très curieux et se fiche que ce soit un très vilain défaut. On ira ensemble, si tu veux. Parce qu’il veut bien l’assumer comme son frère, lui, même si le patriarche Copeland risque de ne pas assumer son second fils pleinement. Je suis fatigué. Il avoue, en balançant sa tête en arrière pour regarder le plafond. Merci d’être là. Ils sont chez lui, il l’oublie peut-être un peu.

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Message(#)i've got you, brother (byron) EmptyMer 7 Avr 2021 - 10:28




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Je lui expose mes craintes. Elles m’assaillent. Elles m’habitent. J’ai peur. Je ne veux pas souffrir. Un visage transparaît dans mon subconscient. Celui de mon beau-père. Une douleur s’active en moi. Je ressens, à nouveau, les coups assénés. Le goût du sang dans la commissure de mes lèvres. Les brûlures sur ma peau. Comme des dizaines de piqûres de rappel. Machinalement, chacune de mes mains caresse le bras opposé, de l’épaule au poignet. Un toc. Comme une ultime tentative d’effacer toute trace de ce douloureux souvenir. En vain. Indélébiles. Je frissonne. Je tente d’effacer ce visage de mon esprit. Je déglutis. Difficilement. Dans le fonds, ce qui compte vraiment dans l’histoire, c’est lui. Jacob. Ce frère que je n’espérais pas. Tombé du ciel. Le destin, farceur, ne l’a pas mis sur mon chemin, par hasard. Son amitié m’était déjà chère. Maintenant, une nouvelle page se tourne. Une nouvelle histoire. « Je suis désolé. » Sa voix m’extirpe de mes pensées, tandis que mes mains continuent leur ballet incessants. Je sers les dents. Je reprends le contrôle. J’arrête net tout mouvement. Je respire. Profondément. « On ira ensemble, si tu veux. » Sa proposition est rassurante. Je n’ai pas la force de me confronter à son père seul. Peur d’être happé par un rouleau compresseur. Mais s’il est là. À mes côtés, pour me soutenir lors de cette première rencontre, peut-être que j’arriverais à me confronter à lui. Je hoche de la tête. « Oui. Je ne veux pas être seul face à lui... » Silence. « Je ne saurais quoi lui dire... » Complètement paniqué à l’idée de sentir son regard sur moi. Inquisiteur. Peut-être empli de dégoût et de haine. « Je ne suis pas prêt… Il me faut du temps. Encore ! » Je ne peux pas le rencontrer, comme ça, du jour au lendemain, comme si de rien n’était. Pourtant, presque trente ans se sont écoulés. Presque trente ans où, l’homme aurait pu remuer ciel et terre pour retrouver ce fils né d’un amour adultérin. Ce n’est pas le cas. Maintenant, je suis le maître des horloges. C’est à moi de décider quand j’accepterais de le rencontrer et de faire un pas vers lui. Quand j’aurais digéré pleinement la nouvelle. J’espère que Jacob le comprend. Ce n’est pas contre lui. Je tente simplement de me protéger pour éviter de souffrir inutilement. « Je suis fatigué. » Il est tard. Il a bu. Il a besoin de repos. « Je vais te laisser dormir. Tu as besoin de repos » Je me lève. « Et de décuver un peu ! » Je m’éclipse un instant dans ma chambre afin de rapporter à Jacob une couverture. Je fais un petit détour par la cuisine, je remplis un pichet d’eau, que je dépose sur la table basse. S’il à soif, il n’aura pas besoin de se lever. « Merci d’être là » Je le regarde. Je souris. Sincèrement. Je pose un instant une main sur l’une des siennes. « Je suis content que tu sois passé ! » Certes, j’aurais préféré qu’il le fasse à un autre moment. À un horaire plus décent. J’aurais préféré qu’il soit sobre. Aussi. Mais, le principal, c’est qu’il soit venu… Qu’il est fait ce premier pas que j’attendais. Il accepte qui je suis pour lui. Plus qu’un ami. Un frère. « Je te laisse dormir… Si tu as besoin de quoi que ce soit… Tu cries ! » Dis-je d’un air amusé. Avant de le laisser tranquille et me m’éclipser, je récupère ma sacoche, dans laquelle se trouvent les clefs de voiture du jeune homme. Je ne veux pas qu’il parte, sur un coup de tête de chez moi, au volant de son bolide.


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Message(#)i've got you, brother (byron) EmptyDim 25 Avr 2021 - 17:04

Jacob ne sait pas quelle enfance a vécu Byron. Lorsqu’ils n’étaient que des amis, le sujet ne s’est pas imposé à eux. Que ce soit d’un côté ou de l’autre, ils n’ont jamais eu l’occasion de se plaindre de leurs enfances. Jacob aurait eu pas mal de choses à dire, pourtant, n’ayant pas eu l’enfance heureuse que tout le monde s’acharne à lui associer. Certes, il a toujours eu ses deux parents et a toujours eu ce dont il avait besoin, mais les biens matériels ne sont pas suffisants pour apporter de la joie. Il pouvait le dire avec certitude quand il avait dix ans, il peut le répéter sans douter à quarante ans passés. L’argent ne fait pas le bonheur, il en est la preuve vivante : autrement, il ne serait pas dans cet état-là, dans le canapé de son frère, à avoir envie de tout sauf de continuer de vivre dans un monde qui lui fait tant de mal. C’est maintenant qu’il peut se demander comment et avec qui son frère a vécu les premières années de sa vie. Il n’avait pas de père, ça, il en est sûr : et ensuite ? Avait-il une mère qui prenait soin de lui, un beau-père aux petits soins ? Il ne peut que l’espérer, mais il pense que si c’était le cas, Byron serait différent. Il a la même étincelle que lui, au fond de son regard. Celle que tous les gamins qui ont dû devenir des hommes trop tôt portent en eux. Jacob, il l’a depuis qu’il a connu les coups de son père, incompréhensibles à ses yeux à l’époque, toujours aussi difficiles à accepter aujourd’hui. Peut-être qu’il a connu ça, Byron, ou peut-être qu’il se trompe totalement. L’alcool ne l’aide pas à lire en lui et il n’a pas envie de poser les mauvaises questions, pas ce soir, en tout cas. Tout ce qu’il peut faire, pour l’instant, c’est lui proposer de l’accompagner quand il voudra enfin rencontrer son géniteur. Oui. Je ne veux pas être seul face à lui… Je ne saurais quoi lui dire… Cette remarque fait sourire le blond. Lui aussi, il ne sait jamais quoi dire à son père. Et pourtant, il le connaît et a l’habitude de le fréquenter depuis plus de quarante ans. Alors il imagine bien l’état dans lequel est Byron, lui qui ne l’a jamais rencontré, qui n’a jamais eu à essayer de comprendre son caractère. Peut-être qu’à deux, les deux frères trouveront plus facilement leurs mots qu’en face-à-face et ça, ça ne peut qu’être bénéfique. Je ne suis pas prêt… Il me faut du temps. Encore ! Mmmh je comprends. Il dit, assez difficilement. Jacob a lui-même eu besoin de temps pour accepter Byron, alors Byron peut bien prendre tout le temps du monde pour accepter de rencontrer leur père. Ça lui semble logique. Je vais te laisser dormir. Tu as besoin de repos. Et de décuver un peu ! Les yeux rivés vers le plafond, il les ferme doucement alors qu’il sent Byron se lever d’à côté de lui. Il sent que dans quelques minutes – ou secondes – il va aller rejoindre les bras de Morphée, au moins jusqu’au lendemain matin – si ce n’est pas plus. Je suis content que tu sois passé ! Il lui dit, après lui avoir donné une couverture et avoir déposé quelque chose sur la table basse. Les yeux toujours fermés, le blond ne sait pas de quoi il s’agit, mais il a entendu un « poc » significatif. Je te laisse dormir… Si tu as besoin de quoi que ce soit… Tu cries ! C’est dans ses cordes, ça. Il ouvre ses yeux et lui fait un léger sourire avant de se décaler sur le côté pour totalement s’allonger sur le canapé. Okay. Il dit, simplement et dans un souffle, avant de refermer ses yeux pour s’endormir presque dans la foulée. S’il ne fait qu’enchaîner les erreurs dans sa vie personnelle et professionnelle, c’est vrai qu’il vient de considérablement alléger sa conscience en rendant visite à son frère. Il peut en être heureux, de cette soirée, même s’il n’en que de vagues souvenirs dès le lendemain, en flashs, peut-être.

FIN

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