@ariane parker-williams
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Tu repousses toutes les limites permises Rosie. Tu le sais pourtant, alors que tes pas te guident jusqu’à cette rue que tu connais trop bien. Jusqu’à cette partie de la ville où il n’y a plus rien pour toi mais où tu sembles éternellement te perdre malgré tout. Tu devrais faire demi-tour avant qu’il ne soit trop tard. C’est pas ici que tu devrais être après tout. T’as dit à  Lachlan que tu passerais une partie de l’après-midi avec Talia. T’as menti Rosie, encore. Tu fais que ça en ce moment on dirait. Tu compartimentes plus du tout. Tu n’attends plus les voyages à l’extérieur de Lachlan pour t’inventer des raisons de te rendre chez Wyatt. Tu n’attends plus d’avoir un alibi solide avant de t’éclipser, tu sautes sur chaque occasion possible pour voler un moment avec le Parker. Des moments qui ne t’appartiennes plus mais que tu continues de réclamer parce que c’est tout ce que tu sais faire Rosie: prendre et prendre encore sans jamais rien donner en retour. Il est dangereux le jeu, quand c’est en plein jour que tes pas te guident jusqu’au bloc appartement. Il est dangereux quand c’est sans prévenir que tu t’approches.

Mais le vrai danger, il approche en sens inverse tout en poussant une poussette dans laquelle se retrouve le bébé le plus bruyant que t’as jamais entendu de toute ta vie.

Ils sont puissants les pleurs alors qu’elle se trouve encore à quelques mètres de toi, Ariane. Et elle est puissante la jalousie qui t’habite soudainement de la voir là, avec son fils. Tu le sais qu’elle a eu un garçon, c’est Wyatt qui te l’a dit, et elle te l’a confirmé la dernière fois qu’elle s’est sentie justifié de t’envoyer des insultes par textos, juste pour rire. Elle a l’air fatiguée, elle a l’air à bout, t’en reviens pas comment meme après toutes ces années, tu l’as connais encore trop bien, la Parker. Et malgré son air absolument misérable, toi tu bouilles à l’intérieur alors qu’elle tient maintenant un rôle qui n’est pas tien. Celui d’être mère. T’as failli l’être, une fois. Elle sait pas, lui non plus. T’y penses encore trop souvent. Mais ça se brouille dans ta tête sous les cris du bambin alors que vous vous retrouvez toutes les deux face à face pour la première fois depuis trop longtemps, directement devant la porte de l’appartement de Wyatt. « T’as l’air terrible. » Et c’est pas un compliment déguisé non, c’est sec et brutal alors que malgré toi, tu cherches à voir le bébé qui s’époumone sans arrêt dans sa poussette.  « Félicitations. » que tu souffles, presque sarcastique parce que même si elle t’horripile la Parker, t’en perds jamais (complètement) tes bonnes manières.  

@rosalie craine
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« T’as l’air terrible. »
« T’as l’air désespérée. »

À attendre au pas de la porte de Wyatt quand il doit être pour une fois autre chose qu’un idiot d’imbécile de con fonctionnant juste avec ce qui se planque dans son jeans trop moulé pour un vieux de son âge. Pauvre petite cocotte qui soit attends qu'il revienne, soit s'est retrouvée foutue dehors de l'appartement. Ça me déçoit, qu'il l'ait pas jetée de la fenêtre. Sûrement que ses hanches de pré-ménoposée passaient pas entre les carreaux, bummer. Ouais, attends sur le perron Rosa, ouais, tape du pied et ouais, fais genre tu es là parce que la moitié de cette colocation en a envie. si tu te le répètes assez fort tu y croiras peut-être, que t'es pas la dépendante affective du lot. Elle fait pitié, la brune ridée qui se donne des airs de femme de carrière forte et fière. Moi au moins, je sais que l’héritier est un bordel interplanétaire et qu’il finira par me rendre folle entre un vomi et une part de lait. Elle, elle a rien. Mon frère se lassera d’elle dès qu’elle sera mariée à son parfait petit Ken et son parfait petit Ken se lassera d’elle quand je lui filerai tout ce qu’il a à savoir sur la relation qu’elle entretient avec Wyatt depuis que le monde est monde. Vous disiez?

« Félicitations. »
« Pareillement. »

Ouais, jolie alliance, tu l’as volée celle-là aussi ou tu fais juste ça avec les manuscrits de ceux qui écrivent mieux que toi mais qui ont plus de cheveux blancs que de cardio pour aller le présenter à l’éditeur? Elle m’exaspère et je la croyais pas aussi conne de penser que ça avait changé une miette. Qu’elle s’attende à ce que je lui ouvre relève du miracle et je suis pas croyante, qu’elle pense que je vais lui accorder le moindre mot supplémentaire sera aussi risible que de dire qu’il y a une seule de ses dents qui resteraient intactes si elle osait me renvoyer un de ses sourires plastiques en plus du reste. Vous disiez? Ah ouais, c’est vrai. Pas un mot, mais les roues du carrosse qui lui roulent avec violence et détermination sur les orteils la seconde d'après, entre un cri guttural d'Abel qui est #teamAriane pour lui crever les oreilles à défaut de le faire avec ses yeux. Bonne vie, dégage, crève aussi, mais salis pas le carrelage.

(c) ethereal

@ariane parker-williams
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Tu ne sais pas trop ce qui t’as pris de venir te promener ici. De t’arrêter devant ce bloc appartement. Pourquoi t’as pensé que ça pourrait une bonne idée ne serait-ce qu’un quart de seconde. C’est la pire des idées. C’est fini Rosie, t’as oublié? Mais t’es là et la vie s’assure de te le rappeler quand sur ton chemin, c’est Ariane qu’on envoie cette fois. Ariane et ses yeux durs. Ariane et ses jugements de merde. Ariane et son bébé qui hurle comme si sa vie en dépendait. « T’as l’air désespérée. » Ça te fait sourire même si tu sais qu’elle n’a pas complètement tort, la rousse. Tu te demandes ce qu’elle sait, ce que Wyatt a bien pu lui dire à ton sujet, s’il a osé parler de ce qui s’est dit. Sûrement pas, jamais qu’il voudrait lui avouer à elle tout ce qu’il a osé t’avouer à toi avant que tu ne gâches tout, une énième fois. Ça lui ferait sans doute plaisir de savoir qu’il ne veut plus te voir, Wyatt, mais tu ne vas certainement pas lui faire cet honneur alors que tu te contentes de la dévisager à distance. C’est tout ce qu’il reste de votre amitié autrefois si forte. Que des miettes, des regards haineux et des insultes sifflées juste pour faire mal. C’est puéril, complètement ridicule, mais jamais autant que cet échange de mots presque polis, juste pour bien paraître. « Pareillement. » L’anneau sur ton doigt, ça elle sait faut croire.

C’est d’ailleurs ton alliance que t’es en train de regarder lorsqu’elle avance Ariane. Tu comprends pas ce qu’elle est en train de faire, c’est seulement trop tard que tu comprends l’idée tordue qui vient d de lui passer par la tête. Les roues du carrosse qui t’écrasent les orteils, le cri strident qui siffle entre tes lèvres camouflés par les pleurs de son fils qui n’arrête pas et qui ne semble pas être près d’arrêter non plus. « T’es sérieuse Parker? » que tu siffles alors que tu n’oses pas baisser les yeux sur tes orteils meurtris, trop occupée à regarder la rousse avec des couteaux dans les yeux. Oh if looks could kill. « C’est beau de voir que même avec un bébé, t’as encore la maturité d’un enfant de cinq ans. » Et encore, t’es généreuse là. Encore heureux qu’il y ait le petit pour t’empêcher de répliquer parce que c’est bien la seule raison qui t’empêche de lui tirer les cheveux au point d’en arracher une bonne poignée. T’as jamais dis que t’étais mature, toi non plus.

@rosalie craine
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Elle est conne ou alors elle est suicidaire ou alors on a un doux mélange des deux et dans un cas comme dans l’autre qu’elle jette un coup d’œil à son alliance quand je suis en face d’elle m’apparaît être une bien meilleure déclaration de guerre que quoi que ce soit d’autre. « Tu valides que y’a encore quelqu’un sur cette Terre qui t’aimes même si tu le trompes à tour de bras? » elle aurait pu marier Wyatt. Elle aurait pu m’entendre lui faire le plus fucking meilleur des discours de demoiselle d’honneur que la Terre ait foutument porté. Elle aurait pu être une Parker, elle en avait l’étoffe la conne. On a passé des heures à se gueuler dessus (qu’est-ce que ça change de d’habitude, vous me direz) Wyatt et moi pour qu’il lui choisisse la meilleure alliance, celle qui lui couperait le souffle bien nettement après qu’elle ait dit oui. Elle aurait pu mais elle a décidé de tout gâcher et c’est sa faute si aujourd’hui j’arrête pas de m’assurer qu’en périphérie y’a toujours au moins une voiture dans les environs devant laquelle je pourrais la pousser.  

« T’es sérieuse Parker? » faute de pouvoir lâcher le carrosse d’Abel parce qu’apparemment être une mère potable fait partie de ma liste de priorités maintenant, autant joindre l’utile à l’agréable quand les roues servent de petit reminder qu’elle est pas mieux que morte quand je suis dans les parages. Au cas où mes regards noirs – bien plus que les siens, faites pas genre elle est meilleure que moi à ce jeu c’est moi qui l’a inventé – ne lui simplifient pas suffisamment la compréhension de la chose. « J’ai pas de temps à perdre avec tes questions rhétoriques. » oui la Terre est ronde et oui il y a des vagues dans l’océan et oui le feu brûle et oui, je suis sérieuse quand il s’agit de la faire souffrir de tous les moyens possibles et inimaginables. C’est qu’on me paie pour être créative de nos jours, autant capitaliser là-dessus. « C’est beau de voir que même avec un bébé, t’as encore la maturité d’un enfant de cinq ans. » « On reparlera de ma maturité quand il t’aura engrossée. » qu’elle se croit pas en droit de juger quel que aspect que ce soit de ma vie. Qu’elle se croit pas en droit de pouvoir parler d’Abel d’une manière ou d’une autre, même la plus petite remarque suffirait pour que la poussette roule de nouveau sur ses orteils, ou qu’elle finisse balancée directement sur sa silhouette de mi-trentenaire déphasée. À chaque nouvel hurlement de mon fils, je le vois comme sa façon à lui de m’encourager. « J’parle de Lachlan. Pas de Wyatt. Quoique. » j’ai dit plus tôt qu’elle était conne : ça serait bien son genre de pas se protéger et de se retrouver enceinte de mon frère elle qui pense avoir le beau rôle et tout contrôler à merveille. On est faites du même bois Rosa et moi, et autant je me hais de le réaliser une fois de plus, autant je sais que si ça m’est arrivé personne se surprendrait de pouvoir dire que ça serait son cas à elle aussi.

Apparemment, mon accueil suffit pas à lui faire comprendre que dans le coin, y’a vraiment juste Wyatt qui est assez idiot pour lui faire une place qui n’est pas sur un bûcher. « Reste pas trop longtemps devant l’immeuble, les gens pourraient croire que t’y es la bienvenue. »

(c) ethereal

@ariane parker-williams
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« Tu valides que y’a encore quelqu’un sur cette Terre qui t’aimes même si tu le trompes à tour de bras? »
« Tu veux voir la bague de plus près pour t’en convaincre? »

Tu lèves la main, lève ton annulaire de la même manière que tu lèverais ton majeur pour l’envoyer chier, c’est du pareil au même non? Non mais pour qui elle se prend la rousse? Pour une Sainte alors que vous savez toutes les deux qu’elle est la pro des relations compliquées? T’as toujours détesté son air suffisant, comme si elle était mieux que tout le monde alors qu’au fond, elle est la première à se mettre dans des situations moralement douteuses. Elle te cherche et tu la provoques dans un ordre qui n’est que beaucoup trop familier entre vous deux. Les regards qui sont lancés de part et d’autres sont la preuve que si elle souhaite te voir écraser sous une voiture, la réciproque est de même. Si ce n’était pas du bambin hurlant dans la poussette qui sert pratiquement de protection entre vous deux, tu n’hésiterais pas une seule seconde à te venger pour tes orteils qui sont certainement en train de virer au bleu après le coup de roue qu’elle t’a offert. « J’ai pas de temps à perdre avec tes questions rhétoriques. » Et toi t’as pas de temps à perdre en sa présence, mais tu te retrouves coincée. Parce que si tu t’en vas, c’est de lui donner la preuve ultime qu’elle a raison quand elle dit que tu ne devrais pas être là, que personne ne veut de toi ici alors qu’il ragerait sûrement Wyatt, de voir cette scène ce jouer sous son nez. C’est ton orgueil qui t’oblige à la dévisager, à l’insulter, à maudire son existence et plus encore alors que les cris de son gamin commence sincèrement à jouer avec tes nerfs. Il est ou le putain de bouton mute?!

« On reparlera de ma maturité quand il t’aura engrossé. » Oh qu’elle veut pas aller là. Oh qu’elle a même pas envie de se mettre un orteil sur ce terrain glissant la rousse alors que tout ton corps en entier se crispe sous l’énième regard noir qu’elle te lance. « J’parle de Lachlan. Pas de Wyatt. Quoique. » « Ta gueule Ariane. » Tu secoues la tête alors qu’un sourire mauvais se place sur tes lèvres. « J’ai vraiment pas de conseils à recevoir de la part de celle qui s’est fait engrossée par le premier vieux marié qui passait par là. » Il est bien là votre problème, à Ariane et toi. Vous êtes un peu trop pareilles, à jouer avec le feu dans des relations qui risquent d’exploser ou d’imploser à tout moment. Si ça a fonctionné un temps, votre amitié, maintenant ce n’est que recette de désastres après désastres vu vos tempéraments. « La prochaine fois, tu lui rappelleras de mettre un condom pour éviter un truc comme ça. » alors que tu envoies un regard de dégoût à la petite chose qui continue de s’époumoner dans son carrosse. Ce n’est pas que tu détestes les enfants, au contraire. Mais celui d’Ariane, à gueuler comme ça surtout, il est loin de se faire une place sur ta liste de favoris. Et puis c’est bien plus aisé de jouer celle qui trouve ça horrible que de lui laisser voir à quel point ça te fait chier qu’elle soit mère et pas toi. « Reste pas trop longtemps devant l’immeuble, les gens pourraient croire que t’y es la bienvenue. » Elle te fait rire, cette conne, à toujours vouloir avoir le dernier mot alors qu’elle sait pertinemment que tu n’es pas le genre à lui laisser le champ libre si facilement. « Tu vas faire quoi Ariane? Me faire fuir à coup de roues sur les orteils? Ça va te prendre quelque chose de plus convaincant. » Et tu évites bien évidemment de lui dire que Wyatt serait le premier à te chasser s’il savait que tu étais là.

@rosalie craine
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« Tu veux voir la bague de plus près pour t’en convaincre? »
« Garde-la, t’en as plus besoin que moi. »

Parce que ça marche pas sur moi, son écran de fumée de merde. Elle en veut pas du beau mariage parfait et du gars beau bon pratique. Elle se fait chier et ça se sent jusqu’ici. Qu’elle la garde sous ses yeux sa bague, son seul rappel qu’elle va être une poupée pitoyable jusqu’au bout de l’annulaire dans quelques mois. Elle le fait pour prouver quelque chose et c’est ça le pire. Et si elle est aussi conne qu’elle l’est dans ma tête, elle s’en rend même pas compte. Si au moins elle savait concrètement ce qu’elle faisait, j’aurais peut-être un peu de respect pour – ah non. Tu peux pas respecter un reste de carcasse vide.

« Ta gueule Ariane. » blablabla prends un numéro t’es pas la première ni la seule qui me le dira aujourd’hui. C’est à croire qu’elle a aussi peu d’inspiration pour m’insulter que pour écrire ses livres copiés. « Sois polie y’a des enfants dans le quartier. » ma politesse à moi vient du majeur que je lui file sous le nez. Abel a déjà vu et entendu pire, et si je veux qu’il arrête de pleurer faut que je tente toutes les tactiques possibles : s’il est comme moi, ça risque de le calmer de voir que Rosa en prend pour son grade. « J’ai vraiment pas de conseils à recevoir de la part de celle qui s’est fait engrossée par le premier vieux marié qui passait par là. » ahahahahahahah oh mais c’est qu’elle est cute, à penser qu’elle connaît la moindre petite parcelle de Saül et moi. Connasse ignorante ; ça serait joli, comme épitaphe pour elle ça. « Ouais de ce que je vois ton futur mariage fonctionne super bien de toute façon. Tu venais emprunter du sucre à Wyatt ou comment ça marche ? » j’ai pas de conseils à recevoir de gnagnagna ta gueule tes fiançailles vont éclater d’ici deux trois baises avec mon frère quand tu vas être imbécile au point de te faire prendre. J’en bâille tant elle est prévisible à se projeter partout où elle risque de se rassurer d’être meilleure que qui que ce soit. La seule chose pour laquelle elle est meilleure que qui que ce soit, c’est être la meilleure des causes aussi pathétiques que perdues. « La prochaine fois, tu lui rappelleras de mettre un condom pour éviter un truc comme ça. » « C’est exactement ce que j’ai écrit dans la carte d’anniversaire de ton père. » si elle veut jouer à la guerre des piques de cour de récré, elle peut très bien traverser la chaussée et aller se présenter à la garderie dans l’angle. Y doit y avoir des gamins baveux avec la même trempe de répartie qu'elle.

J’allais rentrer, je jure, j’allais la tuer mentalement quinze fois et quinze autres à nouveau et l’ignorer encore mieux. « Tu vas faire quoi Ariane? Me faire fuir à coup de roues sur les orteils? Ça va te prendre quelque chose de plus convaincant. » c’est qu’elle en redemande en plus. Idiote. « T’es à côté d’une rue Rosa, je ferais pas la maligne si j’étais toi. » en plus, le combo poussette qui la pousse littéralement devant la première voiture en accélération ça fait du sens, c’est une jolie boucle bouclée. Elle comprend rien, encore moins que ce sera pas aujourd’hui ni jamais qu’elle risque de me tirer quoique ce soit d’autre qu’une longue liste d’insultes autant partagées que pensées. La seule chose qui me rassure, c’est qu’elle est foutument plus vieille que moi. Elle va crever avant, on sera débarrassés. Faut juste être patients guys, ça viendra. « Y’a personne qui te veut dans le coin. Ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais. » elle colle, elle s'impose, elle pense qu'elle a une place qui est la sienne, sa place est au fond des toilettes depuis des années. Elle a jamais capté ? « J’allais te dire de retourner voir ton gars mais si t’es ici c’est sûrement parce que lui aussi veut pas de toi. » elle a raison, on en sera jamais vraiment débarrassés, d'elle. Moi la première. Son fiancé bon deuxième.


(c) ethereal

@ariane parker-williams
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C’est une joute verbale tout ce qu’il y a de plus ridicule tellement cette scène n’est qu’un remix de celle d’avant, et l’autre avant celle-là aussi. You’ve been there before. C’est long longtemps, une décennie de rancune. Ça n’a jamais été son combat à la rousse, et pourtant, elle en a fait une affaire personnelle quand t’as brisé le coeur de son frère, même si votre relation avait commencé à se détériorer bien avant ça. C’est qu’elle gagne toujours Ariane, et ça t’insupporte. Elle aura beau faire les pires conneries, elle semble jamais en payer le prix la connasse, éternellement protégé par un Wyatt qui remuerait ciel et terre pour elle. Ça te rendait folle il y a dix ans, c’est bien encore pire aujourd’hui. « Sois polie y’a des enfants dans le quartier. » qu’elle dit alors qu’elle t’envoie chier, le paradoxe même cette chère Ariane. Faut que tu partes, faut que t’arrêtes ce jeu avant que Wyatt entende vos voix et qu’il sorte, qu’il réalise que t’es encore là ou tu devrais pas, à foutre le bordel alors que vous avez juré une fois encore que c’est terminé. Alors pourquoi est-ce que tu restes immobile devant Ariane? Pourquoi tu réponds à chaque provocation comme une conne? Pourquoi t’es pas capable de t’en aller? Be the bigger person. Oups, c’est raté à la seconde ou elle te parle de bébé. « Ouais de ce que je vois ton futur mariage fonctionne super bien de toute façon. Tu venais emprunter du sucre à Wyatt ou comment ça marche? » « J’sais pas Ariane, dis-moi, il faisait comment ton vieux quand il était encore marié? » C’est que l’une ne vaut pas l’autre de toute évidence, mais continuons de se faire croire que vous êtes pas faites exactement dans le même moule, c’est bien plus drôle de prétendre autrement. « C’est exactement ce que j’ai écrit dans la carte d’anniversaire de ton père. » Hahaha. Ce qu’elle est hilarante, la conne. Tu roules des yeux, tu ne peux t’empêcher de perdre légèrement ton sourire à la mention de ton paternel. C’est qu’ils font chier les Parker, à connaître tes points faibles.

« T’es à côté d’une rue Rosa, je ferais pas la maligne si j’étais toi. » Oui oui blabla, elle l’a déjà mille fois avant et mille fois encore qu’elle allait te faire mal d’une manière ou d’une autre et t’es encore là devant elle sans aucune égratignure si ce n’est que des orteils qui ont changé de teinte temporairement. Elle se croit bien plus effrayante qu’elle ne l’est la Parker et tu deviens lasse de cette bataille qui ne mène nulle part. « Y’a personne qui veut de toi dans le coin. Ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais. » Ça aussi, elle l’a déjà dit mille fois. Lui aussi d’ailleurs. C’est drôle comme toujours, tu retrouves toujours ton chemin jusqu’à cet appartement toutefois et que bien plus souvent qu’autrement, la porte s’ouvre. Tu lui feras pas le plaisir de lui dire qu’elle s’ouvrirait certainement pas toutefois, s’il savait, Wyatt. « Change de refrain Ariane, c’est pas parce que t’es pas capable d’avoir plus que deux idées originales qu’il faut que tu te répètes sans cesse. » Tu roules des yeux. Allez, pars maintenant Rosie. Avant que la porte s’ouvre. Avant que tu te fasses remettre à ta place deux fois plutôt qu’une. Ça suffit maintenant. « J’allais te dire de retourner voir ton gars mais si t’es ici c’est sûrement parce que lui aussi veut pas de toi. » Tu roules des yeux. C’est qu’elle perd en stamina la Parker. Elle pense vraiment qu’elle connaître la moindre parcelle de ta relation avec Lachlan? Elle pense vraiment qu’elle peut comprendre de quoi il en retourne? Elle a pas la moindre idée et c’est certainement pas toi qui va lui offrir un dessin. Tu te contentes de finalement avancer, ton regard croise le sien une dernière fois alors que tu te retrouves à sa hauteur. « C’est toujours un plaisir de te croiser Ari. » Mais si on pouvait éviter pour une éternité encore, ce serait bien l’idéal.

@rosalie craine
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Certains diraient que si elle est encore là, c’est parce qu’elle est la reine des imbéciles, et ils auraient absolument raison. Qui est assez sado pour se poster devant l’appart des Parker et croire que je vais pas m’assurer de lui faire savoir à chaque seconde que je respire qu’elle est pas mieux que morte si elle pense passer la porte que mon frère aurait jamais les couilles de lui fermer à la gueule mais qu’il me tarde de lui claquer au nez.

« J’sais pas Ariane, dis-moi, il faisait comment ton vieux quand il était encore marié? »
« Pourquoi, tu veux ses trucs pour quand tu le seras ? »

C’est écrit dans le ciel que même si elle trompait pas Lachlan avec Wyatt, elle le ferait avec la Terre en entier. Elle est pas capable de se contenter de beige Rosa, de stable. C’est tatoué sur tous les pores de sa peau avec la pire imagination du monde parce qu’elle a dû copier les mots ailleurs mais n’en reste que c’est ça, le problème avec lequel elle deal à tous les jours. Autant de fois qu’elle peut se péter le nez sur le même mur elle y retourne. Faite du même moule et je parle pas du mien, moi au moins j’assume. Je parle de celui de son père, le même cher et tendre paternel qui a assombri son regard à une miette de petite pique à son sujet. Bouhouhouh. « Change de refrain Ariane, c’est pas parce que t’es pas capable d’avoir plus que deux idées originales qu’il faut que tu te répètes sans cesse. » je changerais de refrain si j’en avais quelque chose à foutre de ce qu’elle peut bien penser. À la place, je lui dégaine de la viande avariée, du réchauffé qui se fait sur le pilote automatique tellement elle mérite pas que qui que ce soit avec mon nom de famille accorde la moindre importance à sa carcasse qui vole de l’oxygène et du temps aux autres sur cette planète. « Pas ma faute si faut qu’on te le répète pour que tu comprennes. » et apparemment, faudra que je le lui dise une bonne autre salve de fois supplémentaires à la voir qui tente un pas en avant.

Oh la conne, oh l’idiote. D'un coup de coude je la pousse du chemin aussi facilement que la poussette d’Abel et ses cris bloquent le reste. Si elle croit une simple et unique seconde qu’elle entrera, la chute n’en sera que meilleure. « C’est toujours un plaisir de te croiser Ari. » « Ta gueule. Dégage. » hypocrite. Y’a pas sa précieuse famille, y’a pas son fiancé aux yeux émus, y’a personne pour assister à sa grande scène dramatique où tout se finit en remise en questions existentielles basées sur des oN nE m’AiMe pAs pARcE Qu’On Ne Me COMprenD pAs. Les gens t’aiment pas parce que t’es une merde Rosa, parce que tu les fais se sentir comme tel et parce que tu t’élèves dans ton estime exclusivement comme ça. Pathétique.

Personne n’est surpris que la porte claque derrière moi, et que je reste de l'autre côté à la fixer par la fenêtre du hall intérieur, ne bougeant pas une seule seconde de mon guet. Jusqu’à ce qu’elle finisse enfin par comprendre ce que j’ai peut-être pas répété une nouvelle fois avec mes mots, mais des milliards d’occurrences par les yeux. Va t'en, regarde pas des deux côtés de la rue en traversant, et reviens jamais.

(c) ethereal