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 daymarks dreamers (elack)

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Message(#)daymarks dreamers (elack) EmptyDim 7 Mar 2021 - 3:25

Et il est un idiot Jack, mais vous le saviez déjà. Un imbécile aveugle qui n’est pas foutu de réaliser que la porte de sa loge n’est pas verouillée. Pourquoi devrait-elle l’être de toute façon? Il avait quelque chose à cacher, il avait quelqu’un à qui cacher quelque chose? Oui, oui et oui, bien évidemment. Il cache à Elise qu’il se remplit le nez à la neige quoitidiennement depuis trop de fois pour qu’une simple rechute après sa période de sobriété ne soit considérée comme telle. Assez d’occurences pour en être redevenu addict, quoi que les plus lucides d’entre nous pourront facilement dire qu’il n’a jamais vraiment arrêté de l’être. Même quand il ne sniffait pas, Epstein y pensait. Il pensait à comment sa musique serait meilleure si elle avait été composée pendant qu’il était dans les vappes. Il pensait à comment il arriverait à mieux s’exprimer s’il était coké, il pensait à comment il n’aurait peur de rien si ses sens étaient constamment enfouis sous les effluves de sa poudre préférée.

Quand la poignée cède, il regarde lâchement ailleurs. À la recherche de sa guitare, de son carnet de chansons à retravailler, de son portable qui fait de drôles de bruit qu’il n’arrive pas à expliquer ni même à arrêter. Du couloir jusqu’à la scène, on entend les échos des gens remplissant la salle devant laquelle il jouera en acoustique, ce soir, le producteur repassé musicien pour les quelques semaines à venir. On joint l’utile à l’agréable quand on lui fait sillonner l’Australie, son passage à ROA ayant justifié au studio de lui faire signer quelques dates à guichet fermé à travers le pays. Tous les billets ont été vendus, c’est qu’il a encore un peu de fans sur l’île, le canadien qui renifle en repassant le revers de sa paume sous son nez comme si les preuves en étaient ainsi effacées. La table basse laisse voir les restes du crime sous forme de sachets de plastique vides, et s’il était bon en mathématiques, il serait fort probablement assez con pour se dire que quelques probabilités sont de son côté pour qu’Elise ne suppose rien quant à la drogue qu’il vient (encore) d’inspirer. Oui, bien sûr que c'est Elise qui vient d'entrer.

« T'as pas eu trop de mal à passer la sécurité? » et il est un idiot Jack, mais vous le saviez déjà. Lui qui se trouve drôle, lui qui sait très bien qu'ill n'y en a pas, de sécurité dans les loges. Et même si, Elise est avec lui depuis le premier jour, tout le monde la laisserait passer. Oh l'ironie de la voir sans vraiment le réaliser.


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@elise rinehart
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Message(#)daymarks dreamers (elack) EmptyDim 7 Mar 2021 - 14:33

« T'as pas eu trop de mal à passer la sécurité? » Tu ris doucement en traversant la porte. La sécurité mon oeil. Tu ris, mais ton rire se brise sur la fin quand ton regard se pose vraiment sur lui - ou sur la scène de crime plutôt. C'était bien. C'était parfait depuis que vous avez quitté Brisbane. Vous avez toujours été plus doué ensemble dans cette brèche du temps qui vous protégeait du monde extérieur, quand la vraie vie n'était pas là pour vous rattraper brutalement. Il est pourtant plutôt brutal en ce moment le retour à la réalité quand les millimètres de ton sourire s'effacent à la vue des sachets de plastiques vides sur la table, ceux qui laissent une traînée blanchâtre des vestiges d'une ligne qui n'existe plus. Tu savais. Bien sûr que tu savais et que tu te voilais le visage depuis des semaines, refusant de voir la vérité telle qu'elle était. Une véritable autruche à chaque défaite que tu lui trouvais toutes les fois où tu le sentais différent. Tu le sentais de son regard jusqu'à ses caresses. C'était lui sans être lui. Tu dois bien avouer que tu es à court de défaites devant l'évidence qui se dessine sous tes yeux. C'est peut-être pas à lui. Oh vraiment Elise, tu vas jouer à ça ?

« C'est quoi ça ? » que tu lui demandes en pointant la table du doigt, en pointant les restes de quelque chose qui n'existe plus, mais qui laisse visiblement des traces, juste assez pour ne pas pouvoir les ignorer. Tu connais déjà la réponse, mais tu as besoin de l'entendre de sa bouche à lui. Est-ce qu'il va te mentir en te regardant directement dans les yeux ? Probablement. C'est pas ce qu'ils sont les drogués, des menteurs prêts à n'importe quoi pour ne pas se faire prendre ? Tu ne sais pas si c'est toi ou lui l'idiot d'avoir penser pouvoir maintenir un tel secret en passant presque 24/7 avec l'autre pendant des semaines. C'est facile de cacher des choses quand on ne vit pas sous le même toit, quand l'éventail de temps est largement suffisant pour commettre nos péchés sans jamais croiser l'autre. Ce n'est pas le cas avec cette tournée où vous êtes pratiquement inséparable. À peine venais-tu de retrouver le moyen de mieux respirer en te sauvant avec lui que tu suffoquais de nouveau. À croire qu'avoir une vie simple et heureuse ne serait jamais faite pour toi. Être amoureuse non plus ça ne te réussi pas. Tout était plus simple - tout faisait moins mal - quand il n'y avait pas de sentiments, quand ton coeur ne menaçait pas de se réduire en cendre à tout moment. Elle te manque soudainement cette époque là, celle avec Saül où l'amour était mort avant même de naître.
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Message(#)daymarks dreamers (elack) EmptyMer 17 Mar 2021 - 23:26

Elle rit et c’est ça qui est pire. Pas le fait qu’il étale sa merde sur la table basse de sa loge, pas le fait qu’il lui cache qu’il est replongé - fort - depuis beaucoup trop longtemps pour que ce ne soit pas inquiétant. Elle rit et lorsque ses éclats se cassent sur la fin, c’est là que Jack sait pertinemment à quel point il est un raté. À quel point il a merdé. La coke provoque ce genre de réaction bénéfique qui se nomme le déni. Foutue autruche qu’il peut bien être de se planquer derrière ses prunelles dilatées et son nez érafflé, maintenant qu’il se dit que non du tout elle est pas si furieuse que ça, c’est pas si grave que ça ; elle riait, y’a deux minutes de ça. Heures? La coke altère les ressentis et la notion du temps, donc.

« C'est quoi ça ? » « Une table. » ta gueule Jack, vraiment? « Et des sachets vides et une vitre sale et oh, tu parles de la coke là? » ouais, c’est ça. Il agit comme si de rien n’était à défaut que ce ne soit rien. Bien sûr que c'est quelque chose. Même si elle l'a vécu des coulisses, Elise sait bien qu’il est passé par la case désintox Jack, y'a des années de ça. Que c’était pour le mieux pour Ellie et Jude et pour lui, surtout, après que son corps ait lâché un nombre incalculable de fois et qu’il s’en soit remis à des méthodes un peu plus drastiques que de juste se mentir à lui-même en se disant qu’il n’était pas un addict. Il l'a toujours été, même en sevrage, même sobre. Il y pensait tout le temps, chaque malheur était reproché l’absence de poudre, chaque bonheur venait avec une épée de Damocles lorsqu’il se demandait éternellement si ça pouvait pas être mieux avec un peu de neige au creux des narines. Savais-tu que Saül est un de mes meilleurs clients qu’il aurait même pu dire, le con, l’imbécile, s’il avait pas été occupé à se rouler une clope désormais. Un vice en amplifie un autre, et maintenant qu’Elise sait, ils peuvent reconstruire sur du bon non?

C’est pas comme ça que ça fonctionne mais dans sa logique implacable à lui, c’est tout comme. Jack a passé des années à le cacher à tout le monde la première fois et les suivantes il ne l’a dit qu’à peu et c’est ce qu’on lui a toujours reproché. Le secret, la malhonnêteté, le fait qu’il se cachait, qu’il mène une double vie. S’il fait les choses autrement et qu’il est franc là de suite, ça ne peut que bien aller non? Non. « Y’en reste plus. » tu dis ça pour la rassurer Jack, ou parce que t’avais envie de partager? Idiot.
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Message(#)daymarks dreamers (elack) EmptyJeu 18 Mar 2021 - 22:03

« Une table. Et des sachets vides et une vitre sale et oh, tu parles de la coke là? » Oui, tu parles de la coke là. C'est dit comme si ce n'était pas la fin du monde. C'est dit comme si ce n'était pas un secret, mais simplement un hasard que tu ne sois pas tombé dessus avant. Il t'énerve dans toute sa nonchalance. Il t'énerve avec son sourire qui veut tout dédramatiser, mais qui ne dédramatise absolument rien. Il t'énerve encore plus quand la première chose à laquelle il pense, c'est de se rouler une clope. À cette seconde précise, tu te demandes vraiment comment tu fais pour l'aimer.  « Y’en reste plus. » Merci de la précision, mais les sachets vides parlaient déjà d'eux même. Quoi qu'il pourrait sûrement en avoir de cacher n'importe où - tu vas sûrement virer tout à l'envers dès l'instant où il quittera la pièce, tu feras de même avec la chambre que vous partagez depuis des jours. C'est tout un cocktail d'émotion que te tiraille à l'instant. Il y a de la colère, de la tristesse, le sentiment d'avoir été trahis depuis le début. Et quelque part à travers tout ça, il y a de l'inquiétude, bien sûr. C'est trop tôt encore pour que l'inquiétude prenne le dessus.

Il est soudainement amer le rire qui traverse tes lèvres. Il est déjà passé par là Jack. Il devrait savoir comment ça se termine; mal. Est-ce que ça sert vraiment à quelque chose d'avoir une conversation avec lui dans cet état ? Y'en reste plus, c'est vraiment ce qu'il a de mieux à dire ? C'est un y'en reste plus qu'il veut faire croire que c'était la dernière fois ? Dommage pour lui. Tu ne croiras plus un seul mot qui sortira de sa bouche. Il suffit d'une fraction de seconde pour détruire la confiance entre deux personnes. Jack venait de la traverser. Parce que s'il a menti là dessus, il a menti sur quoi d'autre ? Et puis, pour quelqu'un qui laisse supposément les autres passés avant lui, il est particulièrement égoïste ce soir - et bien d'autres avant. « Comment tu peux être aussi con ? Tu as pensé à Ellie ? » Parce qu'il te brise, encore, le coeur à toi, c'est rien. Tu n'es qu'une femme de plus à se laisser berner par des belles paroles. Ce n'est pas la fin du monde. Tu t'en remettra. Mais Ellie, sa propre fille. Il ne lui reste que lui. Elle va finir par se tirer la gamine et elle aurait bien raison de le faire. Tu le devrais, toi aussi. « Tu veux gâcher ta vie comme la première fois ? » Tu avances des mots sans vraiment savoir. Tu sais pas comment ça s'est passé la première fois - et toutes les autres d'après. « Tu veux gâcher la nôtre ? » C'est déjà si fragile ce que vous avez construit. Ça menace d'exploser à chaque petit problème. Vous n'aviez certainement pas besoin de ça en plus. Jude était assurément une sainte à lui pardonner toutes ses fautes, à rester. Tu n'auras jamais la même patience qu'elle. Personne de sensé ne l'aurait.
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Message(#)daymarks dreamers (elack) EmptyVen 2 Avr 2021 - 21:20

« Comment tu peux être aussi con ? Tu as pensé à Ellie ? »
« Tu veux gâcher ta vie comme la première fois ? »
« Tu veux gâcher la nôtre ? »

Ouais bon, pour ce qui est de l’effet annihilateur de la coke sur les dizaines de milliers d’angoisses qui le rongent constamment, on repassera. La voix d’Elise lui donne à penser, donnerait, s’il était foutu de l’écouter autrement que d’une oreille. Pour l’heure Jack est encore dans les vapes, véritablement trop con pour prendre le pouls de l’incontestable trame de la conversation qu’il a lancée lui-même comme un grand, avec sa capacité si imbécile à laisser toutes les preuves à la vue de qui que ce soit pouvant entrer dans la pièce à l’improviste. C’est pas qui que ce soit qui se trouve devant lui. C’est la femme qu’il aime, c’est celle qui a visiblement su se hisser tout en haut d’un podium où peut on pu avoir accès à la vue et à toutes les belles promesses qu’il croit, je jure qu’il y croit, lorsque les laisse papillonner sur sa peau. Elle est à chier, la vue, quand on regarde en bas et qu’on le voit pantois à s’essuyer le coin du nez comme un vulgaire adolescent pété. « C’est de la drogue dans les coulisses d’un show Elise, je suis pas en train de larguer des bombes sur tous les pays qui nous entourent. » son rapport à la comparaison est douteux, tout comme ses exemples sont merdiques. Il comprendrait bien, pourquoi elle flippe, s’il réalisait que même s’il se persuade du contraire, la chute ne sera que pire cette fois-ci.

Mais non, Epstein joue les rebelles. Il se croit roi et monde, il est convaincu qu’elle ne sait pas de quoi elle parle, qu’elle ne pèse pas ses mots. Du couloir, il entend les techniciens discuter tranquillement, les envie lui qui se retrouve à devoir gérer un interrogatoire quand il n’aurait envie que de l’embrasser, que de lui murmurer les paroles de chansons écrites que pour elle à son oreille. « J’pourrais arrêter si je voulais. » ahah bien sûr Jack, essaie encore, cause toujours. Personne ne le prend au sérieux et il ne devrait pas faire l’erreur d’y croire, quand il se lève et doit se retenir au mur à sa droite pour garder un peu de contenance – absente, dirons-nous. « Je l’ai déjà fait. » ouais, et ça s’est terminé en cure de désintox avec une Jude en proie aux crises d’angoisses et une gamine d’à peine 10 ans qui a ramassé son père sur le carrelage complètement défoncé trop de fois pour qu’il soit assez pathétique pour le compter. « T’exagères. » c’est lui, qui exagère. À être aussi idiot.
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Message(#)daymarks dreamers (elack) EmptySam 3 Avr 2021 - 3:37

« C’est de la drogue dans les coulisses d’un show Elise, je suis pas en train de larguer des bombes sur tous les pays qui nous entourent. » Ouais relax Elise, c'est juste de la drogue de coulisses. J'vais le buter. Est-ce qu'il est vraiment là à faire comme si c'était la première et la dernière fois ? Comme si c'était normal parce que c'est ce qu'on fait en coulisse ? Ça t'en prend pas plus pour exploser. « Tu me prends pour une conne ? Assume tes putains d'conneries pour une fois. » Qu'il assume. Qu'il soit honnête à partir de maintenant, parce que des chances, il n'en aura pas à l'infini. Les mensonges, les secrets, ils ne devraient pas en avoir entre vous deux. « J’pourrais arrêter si je voulais. » « Donc, tu veux pas. » Le raisonnement est là. C'est pas ce qu'il voulait insinuer. Tu le sais bien, mais c'est quand même ce que ça veut dire. « Je l’ai déjà fait. » Il se redresse de l'endroit où il se trouve. Heureusement que son ami le mur est là pour trouver son équilibre. « T'es pathétique. » que tu lui dis, dégoûtée par ce qu'il dégage en ce moment. Ça, ça fait partie des mots que tu regretteras dans une poignée d'heure quand l'angoisse et l'inquiétude prendra le dessus sur la colère.

« T’exagères. » oh Jack, t'as pas dit ça… C'est un rire qui se fait entendre de ta part. Il n'a plus rien avoir avec celui que tu as échappé en entrant dans la pièce la première fois. Il est amer celui-là. Il n'a rien d'heureux. Il est sarcastique. Il est piquant. « C'est toi qui sniffe dans mon dos depuis des semaines et c'est moi qui exagère ? » C'est qu'il devrait apprendre à se la fermer de temps en temps. Si tu viens détruire les quelques pas qui vous séparent, ce n'est certainement pas pour aller lui faire une accolade. Ils l'ont entendue de l'autre côté la très jolie claque qui s'est abattue contre sa joue ? Ici, dans la pièce, elle résonne. « Va t'faire voir avec tes belles promesses qui ne valent rien. » Combien de fois il t'a promis de rendre ta vie plus simple ? Combien de fois il n'a fait que la compliqué ? Combien de fois encore tu vas le laisser te piétiner le coeur ? Tu vaux mieux que ça. La conversation est toutefois interrompue par l'entrée inopinée de tu ne sais qui dans la salle. Ton regard se détourne automatiquement ailleurs que sur Jack. « Epstein, ton tour dans cinq. » Et il est déjà reparti sans même être véritablement entré. Tu souffles doucement. Tu as l'estomac tout à l'envers.  « Vas-y. Faudrait surtout pas les décevoir, eux. » Parce que te décevoir toi semble être son passe temps favoris. Et tu es véritablement idiote quand tu ne peux pas t'empêcher de sauver une apparence dont il n'a absolument rien à faire en essuyant les derniers vestiges de la poudre blanche sous son nez. « Va t'en. » Ta voix a repris un ton plus calme, mais autoritaire. C'est pas vraiment une proposition que tu lui fais. Qu'il s'en aille. Tu feras de même quand il traversera la porte. Tu ne seras plus dans les coulisses quand il reviendra.

* * *

Il fait nuit dehors quand la porte de la chambre grince annonçant l'arrivée de quelqu'un. Tu ne bouges pas d'un poil dans ton (votre) lit à simplement écouter le craquement du plancher qui te laisse deviner où il se trouve. La boule dans ta gorge est toujours là. Elle est même plus présente qu'elle ne l'était. Est-ce qu'il s'est écoulé assez d'heure pour que l'effet de la cocaïne ce soit estompé ? Tu n'as aucune foutu idée de combien de temps ça peut bien durer. Si ça se trouve, il en a sniffé deux autres (ou plus) depuis tout à l'heure. Tu finis par te redresser lorsque le silence dure depuis trop longtemps à ton goût dans la pièce. Il est là Jack. Comme s'il attendait la permission d'entrer ou l'ordre de partir. Une éternité semble s'écouler alors que personne ne bouge, que personne ne dit rien, que vous êtes juste là à vous regarder en chien de faïence. Dis rien. Viens juste. que tu veux lui dire en tendant le bras vers lui.
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Message(#)daymarks dreamers (elack) EmptyMar 13 Avr 2021 - 2:41

« Tu me prends pour une conne ? Assume tes putains d'conneries pour une fois. » il souffle, peut-être dans sa tête, peut-être assez fort pour s’inquiéter que la coke désormais absente sur la table basse ne se retrouve à voler à travers la loge. Il fait ce qu’il peut Jack, et pour l’heure, il ne peut pas en faire beaucoup. « Donc, tu veux pas. » s’il voulait, il pourrait arrêter. Un claquement de doigt et un rire – il a ri? Vraiment? Elle oui, sa langue claque sur son palais et elle abdique, elle critique. Il aimerait faire des mélodies avec sa voix et ses insultes, il aimerait se réveiller demain matin avec autre chose que la vague sensation qu’elle lui a crié dessus quand leurs voix sont pourtant parfaitement calmes. La sienne? Elle s’effrite.

Elise exagère.
« T'es pathétique. »
Elise a raison.

Il est l’ombre de lui-même, une ombre blanche et enneigée. Il rampe même s’il se tient debout, titube mais s’en contre-fout. Quand il sent les prunelles de la brune lui vriller la nuque, il redresse la tête et perd l’équilibre mais ça ne paraît pas, personne le voit. Elle voit tout. Elle le voit probablement pour la première fois. « C'est toi qui sniffe dans mon dos depuis des semaines et c'est moi qui exagère ? » « Tu m’as jamais demandé si j’en prenais ou pas. » oh ta gueule Jack, franchement, ça vaut mieux. « Va t'faire voir avec tes belles promesses qui ne valent rien. » merci à la joueuse australienne qui fait passe, marque le but. Il ne connaît rien au sport Jack, il fait de la musique, ses doigts sont tendus et son cœur cogne contre ses tempes. Sa cage thoracique? Sa cage thoracique est un filet à acouphène. « Vas-y. Faudrait surtout pas les décevoir, eux. » elle insiste, elle le chasse, on l’appelle, il bouge à peine. « Va t'en. » bien sûr, j’y vais, juste deux secondes le temps de « Tes doigts sont glacés. » ses doigts qu’il embrasse avant qu’elle ne les retire de sous son nez, avec les preuves à portée.

* * *

« T’es pas restée. » elle ne parle pas, tend les bras, alors il parle pour deux. Il n'a pas pris de douche, sa voix est éraillée. Il se souvient à peine d’où il a traîné après le show, il sait juste qu’il y est allé et que ça sentait la clope et l’alcool et pas elle. Il a cherché son parfum, stupidement, dans les loges, autour. Elle était rentrée. L’a-t-elle vu la chercher? « C’est pas… contre toi. » c’est contre qui Jack, alors? Dis-nous ça. « C’est juste. Ça fait partie de moi. » et si elle l’aime, elle doit aimer ça aussi? C’est bas, c’est lâche, c’est ridicule mais c’est tout ce avec quoi il gravite, noyé dans ses défauts comme on perd pied en pleine marrée. Il ne sait pass nager.

Elise est surprise mais Jack ne peut s’empêcher de se confirmer dans son malheur. Il ne sort pas ses démons de nulle part. Ils sont là depuis des générations. « Même quand j’avais arrêté j’y pensais tout le temps. » il a fini par se dévêtir, ses fringues puent à l’autre bout de la chambre. Ses lèvres cherchent la nuque de la brune, cherchent sa peau, se déposent là où il arrive à faire un premier point de contact à travers la pénombre. Il l'aime mais elle ferait mieux d’en aimer un autre. « Quand je disais maudit d’avance, c’était pas toi ou nous, c’était juste - moi. »
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Message(#)daymarks dreamers (elack) EmptyMar 13 Avr 2021 - 13:31

« T’es pas restée. » Ton regard s'abaisse. Non. Tu n'es pas restée. Tu pouvais pas. Tu avais besoin de décompresser. Pour ça, au moins, c'est réussis. Tu regrettes de t'être emporté, de ne pas avoir su l'écouter - même si ce n'était clairement pas le moment d'avoir une discussion - tu regrettes tes mots. « C’est pas… contre toi. » Ce n'est pas contre toi, mais est-ce à cause de toi. Sobre depuis dix ans, tu débarques dans sa vie et il rechute. Est-ce vraiment une coïncidence ? D'abord lui, et puis, Saül. Qu'est-ce qui ne vas pas chez toi pour qu'une - ou plusieurs - lignes te rende… supportable. La vie avec toi semble être plus facile dans les vapes. « C’est juste. Ça fait partie de moi. » « Arrête… » Arrête de parler. Arrête de tout gâche. Dis rien. Viens juste. Il vient, oui. Mais il continue de parler. « Même quand j’avais arrêté j’y pensais tout le temps. » Il dit des mensonges. Tout ça, c'est faux. Il vient poser un baiser contre ton épaule quand il vient prendre place à tes côtés, mais tu le repousses quand même bien c'est toi qui l'a invité à venir. Tu détestes ses paroles. Tu ne veux soudainement plus qu'il te touche quand, pourtant, c'est tout ce que tu voudrais; qu'il te prenne dans ses bras, qu'il te berce de ses mensonges qui réchauffe ton coeur. Il ne réchauffe rien là. Il fait mal. « Il est tard. Tu dis n'importe quoi. » Et les larmes, elles coulent toutes seules contre tes joues. Quand bien même tu tente de les effacer au fur et à mesure qu'elles s'échappent, ça ne fonctionne pas. Elles sont trop nombreuses.

« Quand je disais maudit d’avance, c’était pas toi ou nous, c’était juste - moi. » Maudit d'avance, la planète entière savait que ça ne fonctionnerait pas. Toi aussi tu le savais. Tu as quand même choisi d'embarquer dans l'aventure. Tu ne pensais tout de même pas que le mur viendrait si vite. Maudit d'avance, il se serait passé quoi si ton chemin avait croisé celui de Jack avant même qu'il ne fasse la connaissance de Saül ? Tout aurait été différent. Mais peut-être que le résultat aujourd'hui serait le même ? « Tu es en train de rompre avec moi ? » Ta voix se casse en des millions de morceaux au même titre que ton coeur qui éclate. Comment est-ce qu'un gars comme lui peut laisser une fille comme toi ? Jamais bien loin la Elise superficielle. « Je t'aime. » Comme si ça changeait quoi que ce soit à ses problèmes à lui, à ce qui vient de se passer. Comme si ton amour pour lui pouvait tout régler. Ta main se glisse sur sa nuque pour rapprocher son visage du tien, pour venir lui voler ses lèvres. Il goûte le whisky de mauvaise qualité. Il empeste la cigarette. Et curieusement, cette nuit, ça ne te dérange pas du tout.
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Message(#)daymarks dreamers (elack) EmptyMar 4 Mai 2021 - 18:52

« Arrête… » elle veut juste ça, qu’il arrête. Qu’il arrête de se droguer. Qu’il arrête de tout gâcher. Qu’il arrête, qu’il ne soit pas là tiens, on l’efface ? Il veut pas l’effacer, Elise. C’est probablement ce pourquoi il réalise que ses mains, ses mains se resserrent avec toute la douceur du monde autour des poignets de l’ancienne Williams. Elle n’a plus d’alliance à son doigt – elle l’a retirée à cause de lui ? À cause de ça. « Il est tard. Tu dis n'importe quoi. » elle pleure. Elle pleure quand il est là, sa rhétorique est impeccable et sa logique avec puisqu’il ne la voit pas faire, quand il n’y est pas. Au moins Jack réalise. Jack comprend des choses, fait des liens, laisse les fils se toucher, avance pour mieux reculer.

Il se noie dans son silence, dans ses nuances, dans ses fantômes de clopes et dans les larmes d’Elise. Elle les essuie toute seule, sans besoin de son aide. Bien sûr qu’elle n’a pas besoin de lui. Lui-même n’aurait jamais besoin de lui. « Tu es en train de rompre avec moi ? » il est en train de rompre avec lui, qu’il répondrait, Jack, s’il avait le moindrement d’humour. Il essaie de se laisser, il essaie de se mettre à la porte. Il a déjà préparé les cartons, leur a apposé une étiquette. Il effacera son numéro de son portable s’il trouve comment, il arrêter de s’envoyer à lui-même des textos illisibles avec entre les lignes un tu me manques criant. Il - « Je t'aime. » fais pas ça. Elise le fait quand même. Elle cherche ses lèvres, les trouve cent fois, et mille autres encore. « Je suis pas... » en train de rompre. Je suis pas celui à qui tu devrais dire ça. Je suis pas ici, pas pour de vrai, on est pas là, pas vraiment. On est à Bayside et tu dors et t’as l’air de faire un mauvais rêve alors j’éparpille mes doigts sur ton front, je chasse les cauchemars. c'est pas comme ça que ça fonctionne.

« Regarde ce que je te fais. » mais à la place il la fait pleurer. Il la fait trembler. À la place il casse tout, c'est toujours le cas et ça changera jamais et il le lui avait dit mais elle ne l’écoutait pas. « Je fais ça tout le temps. » alors il le répète. Il le répète contre sa peau, il le répète à son oreille. Ça goûte salé, sur sa langue. Elle pleure encore. « Je t’aime. Mais c’est pas suffisant. » et probablement que lui aussi.
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Message(#)daymarks dreamers (elack) EmptyMer 5 Mai 2021 - 1:42

« Je suis pas... » Il n'est pas. Pourtant, tu n'as jamais eu autant l'impression de le voir te glisser entre les doigts. Tes doigts qui vont se perdre dans la naissance de sa barbe sur chacune de ses joues. Ton front qui s'ancre au sien. Tes baisers qui ne cessent de couvrir ses lèvres. Il ne peut pas te quitter.

« Regarde ce que je te fais. » Non. Tu ne veux pas. Tu ne veux pas voir à quel point il te rend misérable. Tu détournes la tête la mine basse, renifle en essuyant de nouveau tes larmes. C'est pas si pire. Tous les couples ont leurs moments bas. Ça ne peut pas toujours être parfait. Sauf que là, ce ne l'est jamais. Ouvre les yeux Elise ou il les ouvrira pour toi. « Je fais ça tout le temps. » Donc, ce ne sera jamais mieux. Ce ne sera plus jamais comme avant. Il avait promis. Il a menti. Encore et encore. Il fait ça tout le temps; mentir et décevoir. Qu'est-ce que tu ne ferais pas pour le retrouver de nouveau à jouer les invités indésirables dans ta maison comme la première fois, pour retrouver la complicité, la tendresse et les rires en sol canadien. Tout ça semble si loin alors que ça ne date d'à peine un an. Que s'est-il passé entre là et maintenant ? Je t’aime. Mais c’est pas suffisant. » Oh la bombe. Oh l'horreur. C'est pas suffisant. Tu l'es pas. Vous ne l'êtes pas. Il semble toutefois avoir trouvé une jolie substance blanche qui l'est, suffisante. S'il disait (ou essayait de dire plutôt) ne pas être en train de rompre avec toi, ça y ressemble drôlement. Il fait ce que tu devrais faire. Il fait ce que tu es incapable de faire même si tous les signaux d'alarme sont allumés.  « Ça devrait. » Parce que ça devrait être suffisant que tu l'aimes et qu'il t'aime. Vous devriez trouver une solution, régler le problème. Vous devriez vous battre pour rester ensemble. Mais non, ce n'est pas suffisant pour lui.

« T'es la pire chose qui me soit jamais arrivé. » Et Dieu seul sait à quel point ta vie est bien loin d'avoir été parsemer de bonheur. Elle a été compliqué ta vie. Et Jack y est apparu comme une fleur pour l'apaiser avant de la compliquer encore plus, avant de te faire du mal comme personne ne l'avait jamais fait avant. C'est horrible d'aimer. C'est plus facile de jouer la comédie pendant vingt ans que d'aimer une seule petite année. Plus jamais.

Tu reprends place de ton côté du lit, lui tournant dos. Qu'il reste ou qu'il s'en aille, tu n'en as absolument rien à faire. Demain à l'aube, avant même qu'il ne soit réveillé, tu seras déjà partie.
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Message(#)daymarks dreamers (elack) EmptyVen 14 Mai 2021 - 22:58

Il l’aime. Il est défoncé et il l’aime. Il pue la clope et la sueur, il a son show dans les tripes et son parfum elle qui le noie jusqu’aux tempes et il l’aime, il sait juste dire ça. Ses lèvres la cherchent, ses mains la découvrent, il la connaît par cœur mais il se fait la frousse de l’oublier rien que pour voir si si si si si –

Oh Jack. La culpabilité qu’il n’a jamais ressentie du temps de Jude le secoue si fort qu’il le lui dit, à voix haute. Jude qu’il ne compare pas à Elise et encore moins l’inverse, mais le voilà qui se tend un piège sans véritablement vouloir s’en sortir. Il la détruit, il lui fait du mal, il complique tout, il veut sniffer encore. La neige lui manque, l’addiction d’avoir Elise sous ses doigts est forte, autant que celle d’avoir de la poudre sous les narines. Pense vite Epstein, arrête de parler, arrête de soupirer, arrête de la chercher quand elle est sous tes yeux et que t’arrives plus à respirer. « Ça devrait. » de quoi? Il a perdu le fil. C’est lui-même qui a défait sa bobine en espérant qu’elle en attrape l’autre extrémité, mais il est à contre-courant et Elise a quitté depuis longtemps le navire. Fatalement plus lucide que lui il l’a cherché, il a exagéré. Il s’est brûlé les ailes et il a brûlé celles d’Elise avec, un doublé, tant qu’à merder autant le faire pour vrai et le faire pour ne laisser que des cendres sur leur passage – sur son passage à lui, plutôt. « T'es la pire chose qui me soit jamais arrivé. » il ne dira pas le contraire. Il ne tentera pas de débattre, il ne fera rien d’autre q’acquiescer à la réalité, à celle qui est couronnée d’un regard qu’il perd, d’une silhouette dans la pénombre, et du dos d’Elise qui lui fait face.

Jack s’est endormi quand le jour s’est levé. Il a passé la nuit entière à fixer la nuque de la brune, à imaginer ses doigts s’y perdre, ses baisers en parallèle. Il en a rêvé, lorsqu’il a fini par fermer l’œil incapable d’endiguer son corps fatigué pendant une seconde de plus. Mais il s’en voudra plus encore qu’il se détestera pour tout le reste. De ne pas l’avoir entendue partir, de ne pas l’avoir vue partir, de ne pas l’avoir empêchée de partir, de comprendre pourquoi elle a voulu partir. « Elise ? » essaie encore, essaie plus fort. Ses paupières sont fermées mais il sait, qu’elle s'est envolée. Son parfum se noie dans la clope, la sueur, le sel. Son parfum n’est plus là, et elle non plus.
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