| too many bones in this closet ▽ rory |
| | (#)Lun 8 Mar 2021 - 1:44 | |
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Comment aurait-elle pu deviner qu’il serait là ? Elle n’en avait aucune idée, mais le destin semblait enfin jouer en sa faveur. Ce n’était ni le lieu ni le moment de faire cela mais elle n’aurait probablement pas d’autre occasion de l’approcher de si près. Rory Craine est là-bas, à quelques mètres d’elle, assis à une autre table dans la salle de réception du mariage de Charlie et Léo. Que fait-il là ? Aucune idée. Il n’a pas l’air accompagné, dès qu’elle l’a repéré, Jean a scanné tous les invités du regard pour essayer de repérer Penny Stringer dans la foule, mais elle ne s’est jamais montrée et l’acteur a l’air d’être venu non accompagné. Elle a essayé de les rencontrer tous les deux, elle voulait connaître leur version des faits et tâter le terrain pour voir si ses déductions étaient justes. L’agression de Craine sur Byers remonte à presque un an et Jean n’y aurait pas prêté plus attention que ça si elle n’était pas amie avec Wendy la petite sœur de Rory. Mais lorsque des accusations d’agression sexuelle ont été lancées anonymement sur les réseaux sociaux, des connexions se sont faîtes dans son esprit, et même si elle n’a aucune preuve concrète, Jean a l’intuition que l’interruption de ce tournage début 2020, les coups reçus par Byers et cette accusation d’agression sexuelle sont liés. Alors elle a voulu mettre son nez dans cette histoire, les affaires d’agression sexuelle par des hommes puissants et célèbres comme Byers sortent ponctuellement et finissent presque toutes de la même manière : dans l’oubli, sans condamnation, on étale partout le sacro-saint principe de présomption d’innocence et on met en doute la parole des victimes. Elles sont accusées de chercher à nuire à un homme au sommet de sa gloire, d’essayer d’obtenir de l’argent, de faire le buzz, en oubliant qu’elles jouent bien souvent leur carrière et s’exposent à la vindicte publique. D’ailleurs, Byers n’a eu qu’à mollement nier les allégations publiées en ligne pour que les médias passent à autre chose et lui donnent le bénéfice du doute, Jean est persuadée que ces accusations n’ont pas été faîtes en l’air et qu’elles concernent peut-être également Penny, ce qui expliquerait beaucoup de choses dans cette histoire de tournage qui dégénère. Mais toutes ses tentatives de se rapprocher des deux acteurs a été un échec, elle s’est retrouvée face à un mur, on n’a répondu à aucune de ses sollicitations et Jean sait désormais que c’est la peste de paparazzi qu’elle a surpris en train de les espionner qui lui a mis des bâtons dans les roues, elle le lui a avoué à demi-mots quand elles se sont recroisées. Alors Jean a dû se débrouiller pour en apprendre plus d’une autre manière et elle a découvert quelque d’important, de la corruption, du faux témoignage, de quoi faire un bel article à charge contre Byers, elle est d’ailleurs en train d’étayer ses sources pour mettre un point final à son article et le faire publier au plus vite. Mais elle aurait aimé pouvoir parler aux premiers intéressés, Rory Craine et Penny Stringer, avant de franchir le pas sur une simple intuition. Elle se retient pendant tout le repas d’aller lui parler, elle attend le bon moment, que le dessert soit servi et que la plupart des invités soient en train de se déhancher sur la piste de danse. Finalement, elle voit l’ouverture, il est assis à sa table qui s’est vidée de la grande majorité des convives, alors elle prévient Matthias qu’elle doit aller parler à quelqu’un pour le travail et ignore son regard de reproche en s’éloignant. Elle s’approche de la table de Craine d’un pas décidé, il connaît probablement son visage puisqu’elle a déjà essayé de le rencontrer en face à face, même si elle n’a pas réussi à l’approcher malgré le forcing, mais elle s’est fait envoyer bouler avant d’avoir le temps de dire quoique ce soit. Elle s’assoit à côté de lui avant qu’il n’ait le temps de réagir : « Excusez-moi de vous déranger ici M. Craine, je sais que ce n’est pas le lieu mais vous ne répondez à aucune de mes sollicitations alors quand je vous ai vu... » Elle commence à bégayer légèrement, sentant que le moindre mot de travers peut mettre fin à cet entretien, le faire fuir et perdre cette occasion en or d’obtenir des informations de sa part. Elle lui tend la main, se rendant compte qu’elle vient d’envahir son espace personnel sans même se présenter, bien qu’il l’ait probablement reconnue : « Jean Atwood, journaliste indépendante comme vous devez le savoir. J’aimerais m’entretenir avec vous concernant ce qu’il s’est passé sur le tournage de The Trail’s End ». Elle se contorsionne pour attraper son téléphone dans sa pochette de soirée qui pend à une chaînette reposant sur son épaule. Elle n’a pas emmené son enregistreur avec elle mais elle peut faire un note audio sur son smartphone, cela fera l’affaire. Elle enclenche l’enregistrement sans s’en cacher et s’empresse de demander, ayant peur qu’il ne coupe court à cette conversation : « Que s’est-il réellement passé ce jour-là ? » Elle lui demanderait bien directement s’il y a eu une agression sexuelle mais elle ne peut pas diriger ses réponses, ce serait malhonnête de sa part, elle doit poser des questions objectives, en tous cas dans un premier temps.
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| | | ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
(ua) willton #25
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
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wendy (scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free. RPs TERMINÉS : (2024) eddie #1 › nina #2 › swann #57 › meet & greet (shining stars agency) › scarlett #1 › swann #59 › micah #2 (2023) › swann #38 › swann #39 › swann #40 › swann #41 › garrett #1 › swann #42 › mariage rowann › swann #44 › swann #45 (event pride) › rosalie #8 › zoya #3 › wyatt #2 › swann #46 (survival academy) › swann #47 (survival academy) › swann #48 (survival academy) › swann #49 › swann #50 › ruben #3 › penny #11 › swann #55 › nina #1 › zoya #4 › luz #1 (2022) swann #21 › maisie › swann #22 › swann #24 › swann #25 › swann #26 › rosalie #6 › swann #27 › ruben #1 › murphy #2 › swann #29 › wendy › family chaos & swann #30 › arthur › swann #31 › grace #1 › shining stars agency › swann #32 › swann #33 › swann #34 › penny #10 › rosalie #7 › swann #35 › swann #36 › las posadas › halston #1 (secret santa) › ruben #2 (2021) penny #4 › penny #5 › swann #5, lucia #1 & matt #1 (léolie's wedding) › penny #6 (blind test) › clyde #1 › raphael #1 › rosalie #1 › rosalie #2 & wyatt #1 › swann #6 › sohan #2 › penny #7 › wendy & micah › chez miles › chez eddie › chez thomas › chez les craine › chez charlie & léo › craines #1 › chloe #2 › matt #2 › swann #7 › wendy #1 › swann #8 › ivy #1 › garrett #1 › jean #1 › swann #9 › micah #1 › swann #12 › michaela #1 › mariage calex (swann #17) › penny #8 › stella › swann #16 & alex › swann #18 › rosalie #4 › murphy #1 & swann #20 › swann #19 › swann #23 & zoya #2 › penny #9 (2020) jessian #1 › swann #1 › penny #1 › lily #1 › penny #2 › swann #2 › heather #1 › may #1 › penny #3 › erin #1 › sohan #1 › ava #2 › charlie #1 › le noël du royaume enchanté
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AVATAR : david corenswet. CRÉDITS : avatar @selfmade, gifs profil & sign @gifpacklove, bann profil @zaja, gif rowann & wendy @harley, gif willton @conjuringgifs, awards & bann sign @loonywaltz. DC : / PSEUDO : nairobi, charlotte. INSCRIT LE : 24/11/2019 | (#)Mer 17 Mar 2021 - 21:22 | |
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C'est peut être vrai qu'il aurait mieux fait de venir à ce mariage au bras de quelqu'un, plutôt que de jurer parmi la foule de couples venus s'émerveiller ensemble du plus beau jour de la vie de Charlie et Léo. Rory n'en était pas moins heureux pour eux, bien loin de là, tout comme il n'en appréciait pas moins l'ambiance et le cadre – le buffet, aussi, pour ne pas dire qu'il ne pensait pas surtout au buffet. Mais c'est vrai, ça n'avait pas tout à fait la même saveur de tourner la tête pour croiser le regard d'un ou d'une inconnue avec qui il ne pouvait pas échanger des œillades complices durant le repas. Si Penny, Wendy ou n'importe qui d'assez téméraire avait été là, Rory aurait sûrement commenté tout ce qui lui passait sous le nez et joué les duos d'entremetteurs en imaginant des couples se former parmi les invités venus seuls – autant dire que puisqu'il en faisait partie, il laisserait définitivement tomber l'idée. Mais surtout, il n'aurait probablement pas été aussi troublé de tomber sur Swann et Lucia s'il avait pu se raccrocher à une présence qui peut être aurait rendu cette rencontre un peu moins inconfortable pour tout le monde. Il y avait eu Matt heureusement, grâce à qui l'atmosphère s'était vite détendue et tout le monde en avait un peu oublié le reste. Mais retourner s'asseoir à sa place sans avoir personne à qui confier ce qu'il avait sur le cœur était plus pesant qu'il ne l'aurait cru. Il songea l'espace d'un instant à envoyer un sms à Penny, mais se ravisa en se rappelant qu'elle ne serait pas enchantée de le savoir à ce mariage après les tensions nées entre Charlie et elle. Et puis, il ne saurait pas vraiment quoi lui dire, si ce n'est que Lucia était charmante et qu'elle semblait aimer Swann autant qu'il méritait d'être aimé. Ce n'était pas de leur faute si l'idée serrait son cœur encore éprouvé. Heureusement, l'arrivée du dessert lui redonna quelques couleurs et personne autour de sa table ne remarqua même l'émotion au fond de ses yeux. C'est alors qu'elle apparut sans crier gare, lorsque sa table se retrouva désertée d'une partie de ses convives et que le silence se réinstalla autour de lui. Rory la reconnut dès qu'elle prit place à ses cotés, ne risquant pas d'oublier le visage de celle qui plus d'une fois avait tenté de le rencontrer pour lui arracher des confessions qu'il n'était pas prêt à faire. Jean Atwood, qui fidèle à ses manières de journaliste ne lui laissa pas le temps de réagir avant de l'accoster. Il faut dire qu'il ne lui avait jusqu'ici jamais laissé lui adresser plus de deux mots, ce qu'il payait aujourd'hui quand il n'était plus question de fuir en direction de sa voiture ou de son appartement. « Alors quand vous m'avez vu, vous vous êtes dit que vous pouviez profiter de l'occasion pour vous asseoir à coté de moi sans même savoir si j'étais accompagné. » D'accord, il ne l'était pas et quelqu'un d'aussi observatrice que l'était Jean le savait sûrement déjà. Et son ton était chargé de dépit, pas de reproche, car il ne pouvait probablement pas lui en vouloir d'avoir profité de ce que le hasard lui offrait pour obtenir ce qu'il lui avait toujours refusé jusqu'ici. Une entrevue, des réponses, tout ce qu'il se verrait en théorie difficilement lui offrir dans un contexte comme celui-ci. Tendant une main vers elle pour serrer la sienne, il ajouta. « Je sais qui vous êtes en effet, Mademoiselle Atwood. » Il se rappelait ses sollicitations, malgré le fait que Jean ne dégage paradoxalement rien d'aussi tapageur que la plupart de ses confrères, ceux à qui Rory était confronté depuis trop d'années pour ne pas les reconnaître de loin. Elle semblait juste savoir ce qu'elle faisait et n'avait visiblement pas l'intention de tourner autour du pot, comme lorsqu'elle mentionna son dernier tournage et ce qui défrayait la chronique depuis des mois. « Si vous vous intéressez réellement à cette affaire, vous devez savoir que vos confrères n'ont pas vraiment cherché du coté de la vérité ces derniers mois. J'ai jamais accepté d'accorder d'interview à ce sujet, pourtant j'ai fait l'objet de plus d'articles en un an que depuis le début de ma carrière. » Il y avait eu de tout, mais surtout des calomnies et de pures inventions. Des histoires de triangles amoureux, de jalousie exacerbée, de violence gratuite. Des articles tous plus blessants les uns que les autres. Rory avait perdu confiance en la presse à mesure qu'on lui donnait le rôle du coupable sans qu'il ne puisse de toute façon s'en défendre sans risquer de trahir Penny. Et ça, c'était inconcevable. « Qu'est-ce qui me dit que vous êtes différente, que c'est la vérité qui vous intéresse ? » Comment être sûr qu'elle n'avait pas elle aussi l'intention d’étayer ses convictions et de l'affubler d'une casquette aussi peu reluisante que les autres ? Ce n'était pas d'elle dont il se méfiait particulièrement, mais de l'idée de faire de nouveau les frais d'un article assassin qui n'aurait pour but que de faire du sensationnel. « Entre nous, vous connaissez les mariés ou vous vous êtes débrouillée pour savoir que je viendrais ? » Il questionna finalement, appuyant son coude contre le dossier de sa chaise pour se tourner légèrement vers elle. Ce pouvait être un hasard qu'ils se retrouvent tous les deux à ce mariage, ou bien elle était peut être d'une redoutable efficacité quand elle s'était mise en tête d'obtenir des réponses. Dans un cas comme dans l'autre il n'avait pas l'intention de fuir, elle était là alors autant qu'elle en profite pour lui poser ses questions et lui laisser décider d'y répondre ou non.
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| | | | (#)Sam 20 Mar 2021 - 0:48 | |
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Cette scène a lieu pendant le mariage de Charlie et LéoJean fend la foule, déterminée sous le regard réprobateur de son mari. Elle se moque bien de ce qu’il pense, elle n’aura probablement pas d’autre occasion de se retrouver en tête à tête avec Rory Craine et d’obtenir enfin des réponses. Elle s’invite à sa table et commence par s’excuser dans une longue diatribe où elle se justifie en bégayant légèrement sous la pression. « Alors quand vous m'avez vu, vous vous êtes dit que vous pouviez profiter de l'occasion pour vous asseoir à coté de moi sans même savoir si j'étais accompagné. » Jean déglutit, elle sait que son approche est tout sauf élégante ou respectueuse, mais elle a bien vu qu’il était seul. « Vous ne l’êtes pas, si je peux me permettre... » Elle l’a observé pendant tout le repas, plusieurs personnes sont venues lui parler mais s’il est venu accompagné à ce mariage il s’est fait lâcher avant le discours des mariés. Elle se présente, par conscience professionnelle, persuadée qu’il sait parfaitement qui elle est, il a mis trop d’application à l’éviter jusqu’à présent pour qu’il n’ait pas son faciès gravé dans sa mémoire. Elle s’attend à ce que sa main tendue reste lettre morte, mais non, il la saisit et elle voit une lueur d’espoir dans ce geste. « Je sais qui vous êtes en effet, Mademoiselle Atwood. » Le mademoiselle la fait tiquer, même avant d’être mariée elle avait toujours préféré « madame », cela compense son visage juvénile et lui donne plus de crédibilité, sans parler du fait qu’aucun homme ne se fait appeler mondemoiseau. Mais elle ne relève pas, elle préfère aller droit au but et après avoir enclenché l’enregistreur sur son téléphone, lui demander ce qu’il s’est vraiment passé sur ce plateau de tournage. « Si vous vous intéressez réellement à cette affaire, vous devez savoir que vos confrères n'ont pas vraiment cherché du coté de la vérité ces derniers mois. J'ai jamais accepté d'accorder d'interview à ce sujet, pourtant j'ai fait l'objet de plus d'articles en un an que depuis le début de ma carrière. » Jean acquiesce, c’est plutôt positif tout cela, il accepte de parler, il ne fuit pas, il ne lui demande pas d’éteindre son enregistreur, le dialogue a l’air possible. Elle prend un air sérieux : « J’avoue que beaucoup d’encre a coulé sur votre dos à tous les deux, mais je ne suis pas mes confrères. A vrai dire, je n’ai que faire des faits, gestes et autres amourettes des stars de cinéma, sans vouloir vous vexer. Ce n’est pas vraiment ce genre d’article que je souhaite écrire. » Elle ne veut pas paraître arrogante, comme si elle se croyait bien au dessus de tous ces enfantillages mais c’est la vérité, elle ne se serait jamais intéressée d’aussi près à cette affaire si elle n’avait pas fait des connexions entre celle-ci et l’accusation de Byers d’agression sexuelle sur les réseaux sociaux. « Je mène mon enquête sur cet incident entre vous et Matthew Byers depuis le mois de décembre parce que je crois que c’est bien plus grave qu’une histoire de jalousie, je me trompe ? » Elle aurait pu lui demander directement ce qu’elle souhaite savoir, elle a une seule question dont la réponse l’importe vraiment mais elle veut montrer son sérieux avant tout et que Craine la croit quand elle dit qu’elle n’est pas à la recherche d’un énième scandale de coucherie pour le vendre aux magazines people. « Qu'est-ce qui me dit que vous êtes différente, que c'est la vérité qui vous intéresse ? » Il est méfiant et elle ne peut que le comprendre avec le harcèlement dont ils ont fait l’objet, lui et Penny Stringer, dans les journaux ces derniers mois. Elle prend une inspiration pour stabiliser son débit de parole et avoir l’air le plus confiante dans chacun des mots qu’elle vient de prononcer : « Parce que je sais que le témoignage de @Raphael Elly en faveur de Byers est bidon et que je n’ai pourtant encore rien publié alors qu’il s’agit d’un scoop inespéré. Tout cela parce que cela fait des mois que j’essaye d’obtenir votre témoignage pour m’assurer que l’angle que j’ai choisi est le bon. » L’angle c’est celui de l’agression sexuelle, une intuition ou une déduction basée sur des rumeurs et accusations anonymes, rien d’assez solide pour en faire une théorie journalistique solide. Il suffirait qu’elle lui demande directement, là tout de suite, qu’elle lui pose la question frontalement, mais il a l’air de vouloir d’abord connaître les circonstances qui l’ont menée ici. « Entre nous, vous connaissez les mariés ou vous vous êtes débrouillée pour savoir que je viendrais ? » Elle aurait effectivement pu s’infiltrer dans un mariage lambda pour l’approcher, elle l’aurait probablement fait d’ailleurs si elle avait eu une information suffisamment fiable de ce genre. Mais au final, c’était le pur hasard qui les avait réunis, Jean ne savait pas s’il connaissait Léo ou Charlie, mais tout ceci était un cadeau du ciel. « La mariée... C’est ma cousine. Je n’avais aucune idée de votre présence, il faut croire que c’est le destin… D’ailleurs, qu’est-ce qui vous a mené ici parmi le commun des mortels ? » Elle retourne la question par politesse, espérant qu’il s’attarde dans cette conversation et qu’il en oublie presque qu’elle est là pour obtenir des informations de sa part. En tous cas, il n’a pas l’air décidé à lui fausser compagnie pour l’instant, peut-être est-ce qu’il se sentait coincé mais Jean ne risque pas de s’en plaindre, c’est son moment. Elle jette un œil à son téléphone pour s’assurer qu’il enregistre toujours et elle se décide enfin à se lancer. « M. Craine. Je ne sais pas si vous et Mme Stringer êtes ensemble ou pas et je m’en moque, je ne vous poserais même pas la question. » La vraie question qui la taraude depuis des mois arrive. « Ce que je veux vraiment savoir, c’est ce qu’il s’est passé dans cette caravane avant que vous frappiez Matthew Byers... » Elle retient son souffle, si jamais il lui rit au nez quand elle propose sa théorie alors tout ça aura été en vain, elle aura agi sur une intuition vraiment merdique. « Je ne vais pas y aller par quatre chemins, voici ma question : est-ce que Byers a agressé sexuellement @Penny Stringer ce jour-là avant que vous interveniez… avec vos poings ? » Elle ne va lui jeter la pierre, elle lui donnerait même une médaille pour le coup. Elle est suspendue à chaque expression de son visage, chaque souffle qu’il expirera, le moindre mot qu’il prononcera, tant et si bien qu’elle en oublie de respirer, elle attend, en apnée. La journaliste en elle qui a travaillé sur cette affaire avec acharnement a envie qu’il confirme sa théorie, qu’il lui dise qu’elle a eu raison sur toute la ligne, mais la femme, l’humaniste en elle, aimerait pourtant qu’il la rassure et lui dise que sa co-star n’a pas eu à traverser une telle épreuve.
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| | | ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
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willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
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AVATAR : david corenswet. CRÉDITS : avatar @selfmade, gifs profil & sign @gifpacklove, bann profil @zaja, gif rowann & wendy @harley, gif willton @conjuringgifs, awards & bann sign @loonywaltz. DC : / PSEUDO : nairobi, charlotte. INSCRIT LE : 24/11/2019 | (#)Jeu 1 Avr 2021 - 3:38 | |
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Cette scène a lieu pendant le mariage de Charlie et LéoC'était la journée des rencontres inattendues, semble-t-il. Rory pensait passer le reste du dîner à laisser redescendre son rythme cardiaque après avoir croisé son ex et sa petite-amie entre le buffet et les petits fours, mais c'était sans compter sur la présence de Jean Atwood. Jean qui n'allait pas laisser passer l'occasion d'obtenir de lui quelques déclarations à présent que le hasard – ou autre chose, il ne le savait pas encore – l'avait placé sur sa route. « Je l'admets, vous êtes observatrice. » Ce qui était sans aucun doute une qualité utile pour une journaliste, et l'amenait à se demander si Jean l'observait depuis le début du dîner ou n'avait constaté sa présence que plus tard. Dans un cas comme dans l'autre, Rory n'était effectivement pas accompagné et c'était sans doute plus simple si comme il l'imaginait Jean ne s'était pas seulement approchée pour échanger deux mots au sujet de la décoration des tables. Très réussie, sans aucun doute, mais aussi sans doute très loin de ce qui devait la préoccuper à cet instant. Parce qu'il se rappelait d'elle, de l'intérêt qu'elle avait montré pour l'affaire Byers et de la persévérance dont elle avait fait preuve malgré le fait qu'il ne lui ait pas vraiment facilité la tâche, il le reconnaissait sans mal. Rory avait coupé court à ses dernières sollicitations, mais il l'avait plus généralement fait avec chaque journaliste – ou presque – qui l'avait approché ces derniers mois. La raison à ça était simple, sa confiance en la presse avait souffert des nombreux articles qui l'avaient dépeint comme une brute épaisse simplement animée par la jalousie le soir où il s'en était pris à son réalisateur. Durant des mois il avait pris sur lui, mais il y avait des limites à ce que chaque être humain pouvait supporter de lire à son sujet et les siennes avaient été atteintes le jour où cette histoire avait eu des répercussions sur ses proches. « Et c'est tout à votre honneur, croyez-moi. Vous ne faites pas ce métier pour écrire sur des amourettes entre starlettes, et je ne fais pas le mien pour braquer les projecteurs sur ma vie personnelle. Nous voulons la même chose. » A savoir que l'attention de la presse se focalise sur ce qui avait vraiment de l'importance. Rory avait toujours pris soin de protéger sa vie privée, c'était même probablement pour ça que les journalistes avaient dépensé tant d'énergie à lui prêter des liaisons, notamment avec Penny lorsque toute cette histoire avait éclaté et qu'ils n'avaient plus dès lors à la bouche que ce prétendu triangle amoureux qui expliquerait tout. « Vous avez raison, c'est bien plus grave que ça. » Il concéda, ne voyant aucune raison de ne pas se montrer honnête quand il aurait probablement voulu rétablir la vérité depuis bien longtemps. Il n'avait jamais été question de le faire directement parce qu'il était bien plus important de protéger Penny et de respecter son besoin de ne parler que lorsqu'elle se sentirait prête, mais ce silence lui avait aussi coûté. « Et je suis pas stupide non plus, si c'était qu'une histoire de jalousie j'aurais fait paraître un communiqué officiel depuis déjà plusieurs mois, pour donner ma version des faits et présenter des excuses. Je suis pas quelqu'un de violent, douze mois plus tôt j'aurais jamais pensé que je lèverais la main sur quelqu'un. » Seulement sa nature et ses principes avaient bien peu d'importance lorsqu'un homme s'en prenait à une femme sous ses yeux, et pas une seconde Rory s'était demandé s'il avait eu raison ou tort de réagir. « J'ai rencontré Mr Elly, justement. Mon agente pense que c'était une mauvaise idée, mais je voulais en avoir le cœur net. » Et il n'avait jamais douté que cette interview reposait sur de fausses certitudes, c'était même la raison pour laquelle il l'avait confronté, une part de lui étant simplement rassurée qu'une journaliste telle que Jean en soit arrivée à la même conclusion. Quant à Donna, elle essayait surtout de ramasser les pots cassés depuis déjà un an, toujours dans la crainte que le moindre incident puisse définitivement nuire à sa carrière. Il ne lui en voulait pas, et la méfiance qu'il montrait à l'égard de Jean n'était pas personnelle non plus. Il était prêt à mettre de l'eau dans son vin à présent qu'il apparaissait qu'elle avait bien plus à cœur de faire éclater la vérité que de nourrir les journaux en articles tapageurs. « Votre cousine ? Je l'ignorais, mais je connais pas si bien cette partie-ci de la vie de Charlie en réalité. C'est une amie. » Et même s'il ne connaissait pas aussi bien les mariés que tous les autres invités sans doute, Rory ne se voyait pas décliner cette invitation. C'était au fond de lui un vrai idéaliste doublé d'un romantique incorrigible, et par chance le simulacre de mariage de ses parents ne l'avait pas rendu cynique. Jean reprit la parole et Rory redoubla d'attention, prêt à se montrer plus coopératif qu'au cours de leurs dernières rencontres. C'est vrai, il restait méfiant malgré lui mais il ne pouvait pas nier que l'approche de Jean et sa volonté de percer cette histoire à jour lui donnaient aussi envie de faire quelques efforts. « Penny et moi on n'est pas ensemble. J'aime autant que vous le sachiez pour y voir le plus clair possible sur cette affaire. » Elle lui avait dit qu'elle ne tenait pas à le savoir, mais il était important qu'elle ait ce détail-ci pour bien comprendre que cette histoire de triangle amoureux n'avait aucun fondement. La gorge nouée, Rory comprit que Jean avait finalement mis le doigt sur ce qui avait toujours échappé à ses confrères, trop occupés à chercher au mauvais endroit. « C'est ce qui s'est passé, oui. » Il concéda, peinant à prononcer les mots entiers comme il l'avait pourtant fait devant Raphael. Parce qu'à nouveau, les souvenirs insupportables de cette soirée remontaient et nouaient sa gorge. Par chance, Penny n'était pas là et n'avait pas à retraverser cette épreuve. Elle aurait déjà à le faire et ce serait suffisamment éprouvant. « J'ai entendu des cris et des éclats de voix en passant près de la loge de Byers, ce soir-là. Je savais pas ce que je verrai en entrant, je crois... qu'on imagine jamais vraiment que ce genre de monstres peuvent agir juste sous notre nez. » Il faisait partie de ce milieu depuis dix ans, pourtant, il savait que certains hommes abusaient de leur pouvoir pour agresser des actrices, des femmes qui leur faisaient confiance. « Je pouvais pas réagir autrement. » Il y en aurait toujours pour dire qu'il n'avait pas à le frapper, mais Rory défendrait jusqu'au bout qu'il n'y avait pas d'autre moyen de le stopper. « J'ai deux sœurs. » J'ai deux sœurs à qui j'ai pensé à l'instant où mon poing a atterri au milieu de son visage. Mais même si ça n'avait pas été le cas, j'aurais voulu du plus profond de mon cœur qu'il paie pour ce qu'il a osé faire à Penny.
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Cette scène a lieu pendant le mariage de Charlie et LéoC’est probablement la pire chose à faire que d’aller harceler l’acteur qui a déjà refusé toutes ses sollicitations antérieures en plein mariage. Mais Jean ne peut pas s’en empêcher, dès qu’elle l’a vu et reconnu, elle n’a pensé qu’à cela. Elle était à moitié présente dans les discussions à sa table, son mari faisait toute la conversation et elle se contentait d’acquiescer vaguement ou de répondre en décalé aux questions qu’on lui adresse. Holden à côté d’elle est mutique au moins, ça lui laisse un peu de répit pour réfléchir aux mots qu’elle va prononcer. Si Charlie se rend compte de ce que Jean s’apprête à faire, elle lui passera probablement un beau savon. Après tout, ça ne se fait pas, elle aurait raison, mais la journaliste est incapable de se raisonner. Cette affaire l’obsède depuis des mois et il lui manque un petit éclaircissement pour s’assurer qu’elle n’est pas en train de foncer droit dans un mur. Alors elle fausse compagnie à son époux et s’invite à la table de l’acteur sans plus de cérémonie. Elle a bien vu qu’il n’est pas accompagné donc elle n’a presque aucun scrupule. « Je l'admets, vous êtes observatrice. » Jean ne considère pas qu’elle a réalisé un exploit, il lui avait suffit d’ouvrir les yeux. Mais il est vrai qu’elle ne se rend pas toujours compte à quel point elle est en permanence à l’affût, à scruter les gens qui l’entourent, leurs gestes, leurs regards, leurs expressions, à tendre l’oreille sur les discussions sans même vouloir se montrer indiscrète, non, simplement, elle ne peut pas s’empêcher de vouloir comprendre et voir réellement les gens qui l’entourent. Alors bien entendu qu’elle l’a repéré tout de suite Rory Craine, bien entendu qu’elle a tout vu, la gêne sur son visage quand un couple s’est dirigé vers lui après le discours des mariés et qu’ils ont échangés quelques mots, elle ne connaît pas l’histoire derrière tout cela et ça ne la regarde pas, mais elle n’a pas pu s’empêcher de le voir. Mais Jean n’est pas venue pour faire des devinettes sur les relations de l’acteur avec ces inconnus, elle est là pour défendre son bout de gras, elle a quelques secondes pour convaincre Rory qu’elle est du bon côté de la barrière, qu’elle ne va pas pondre un énième article à scandale pour le traîner dans la boue. A moins qu’il n’ait vraiment quelque chose à se reprocher bien entendu, mais son enquête ne la pousse pas du tout vers cette piste jusqu’à présent. « Et c'est tout à votre honneur, croyez-moi. Vous ne faites pas ce métier pour écrire sur des amourettes entre starlettes, et je ne fais pas le mien pour braquer les projecteurs sur ma vie personnelle. Nous voulons la même chose. » Elle semble avoir trouvé les bons mots pour qu’il ne lui file pas tout de suite entre les doigts. La blonde reste à moitié en apnée cependant, sentant à quel point cet échange est fragile, à tout moment l’acteur peut décider de se lever et de s’en aller, ou bien Charlie pourrait se rendre compte de ce qu’il se passe et venir « emprunter » sa cousine pour l’empêcher d’importuner son invité célèbre. Alors, elle pose les fondations de cette entrevue en avouant croire à quelque chose de bien plus grave. « Vous avez raison, c'est bien plus grave que ça. » Jean sent son cœur se mettre à frapper plus fort dans sa cage thoracique, le regard sérieux de l’acteur s’accorde au sien, l’affaire est sérieuse, ce n’est pas une histoire de triangle amoureux ou de crise de jalousie, c’est autre chose. « Et je suis pas stupide non plus, si c'était qu'une histoire de jalousie j'aurais fait paraître un communiqué officiel depuis déjà plusieurs mois, pour donner ma version des faits et présenter des excuses. Je suis pas quelqu'un de violent, douze mois plus tôt j'aurais jamais pensé que je lèverais la main sur quelqu'un. » « C’est exactement ce que je me disais… Votre silence vous fait du tort et je pense que si vous n’avez rien dit, c’est parce que vous respectez la volonté de quelqu’un d’autre de ne pas en parler... » Bien entendu, elle pense à Penny Stringer et s’il lui est bien arrivé ce à quoi pense Jean, alors il serait affreux de lui reprocher son silence. Ce genre d’affaires est tellement facilement étouffé, le bénéfice du doute jouent souvent en faveur des accusés, les preuves matérielles sont bien souvent inexistantes et tout le scandale autour de l’arrêt de la production de leur film a dû compliquer encore davantage la donne dans leur cas. Jean continue d’essayer de gagner la confiance de Rory, elle lui avoue détenir un scoop au sujet du témoignage de Raphael Elly sans en dire plus pour l’heure. Elle aurait pu vendre l’information à un journal à scandale sans aucun scrupule, elle aurait pu juste témoigner de ce qu’il lui a confié et on l’aurait payée grassement. Si c’était l’argent, le buzz et la célébrité qui l’intéressait c’est ce qu’elle aurait fait, mais non. Au lieu de cela, elle cherche l’angle, cet angle qu’elle espère que l’acteur va lui fournir, enfin. « J'ai rencontré Mr Elly, justement. Mon agente pense que c'était une mauvaise idée, mais je voulais en avoir le cœur net. » Repenser à Raphael fait mal au cœur de Jean, elle sait qu’elle s’apprête à le trahir de la pire des manières et elle est de plus en plus persuadée que d’une façon ou d’un autre, il ne s’était pas rendu compte de ce qu’il avait fait. Arrête de culpabiliser, tu l’as vu dans son regard, il sait quelque chose, il sait qu’il s’est passé quelque chose de grave et il a pourtant accepté cet argent pour mentir. Il ne mérite pas ta pitié, tu ne veux voir que le bon en lui, mais il faut que tu arrêtes d’être si naïve! se fustige-t-elle intérieurement. « Il vous a avoué avoir menti ? », elle voudrait que Rory lui dise qu’il s’est comporté comme une ordure avec lui, qu’il n’a montré aucune forme de regret, elle voudrait que Rory la conforte dans son idée que Raphael mérite ce qui va lui tomber dessus. Jean a du mal à lâcher le sujet pour répondre aux questions sur sa présence ici, mais elle se fait violence car elle sait qu’il doit être en train d’hésiter sur la marche à suivre avec elle. Savoir si elle s’est retrouvée sur son chemin par hasard ou si elle a provoqué cette rencontre changera peut-être sa façon de voir les choses. Impossible de savoir quelle serait la meilleure réponse, laquelle lui donnera envie de fournir les informations dont elle a besoin, elle opte simplement pour la vérité et sincérité. « Votre cousine ? Je l'ignorais, mais je connais pas si bien cette partie-ci de la vie de Charlie en réalité. C'est une amie. » Jean s’étonne que Charlie fréquente un acteur aussi célèbre, elle se demande comment ils ont bien pu se rencontrer, mais ce ne sont pas ces questions qui sont importantes. Elles se dissolvent bien vite dans son esprit pour que les vraies interrogations reprennent leur place principale. Elle acquiesce à la réponse de Rory avant de recentrer le débat, avouant qu’elle se moque de savoir si Penny et Rory sont ensembles. « Penny et moi on n'est pas ensemble. J'aime autant que vous le sachiez pour y voir le plus clair possible sur cette affaire. » « C’est noté. » acquiesce-t-elle, sachant très bien que s’ils étaient ensembles, il lui aurait probablement dit que non. Après tout, il l’a dit, il protège sa vie privée et il a bien raison. Mais admettons qu’il lui dise la vérité, ils ne sont pas ensembles donc. Ce qu’elle veut savoir c’est ce qu’il s’est passé dans cette caravane avant que les poings de Craine s’écrasent sur le visage du producteur. Le silence est pesant, elle le sent hésitant et alors elle pose directement la question, elle dit les mots, fébrile. Agression sexuelle, Byers, Stringer... Elle scrute le moindre mouvement du regard, la moindre expression et émotion s’affichant sur le visage de l’acteur. Elle sait bien qu’il pourrait jouer la comédie aussi, que c’est son métier. Il pourrait entrer dans son jeu en réalisant que la théorie de la journaliste peut servir ses intérêts, mais il ne pourrait pas contrôler ses premières réactions instinctives et inconscientes et Jean n’avait pas l’intention d’en perdre une miette. Aucune expression d’étonnement n’apparaît sur son visage, il n’est pas surpris par sa théorie parce que c’est ce qu’il s’est réellement passé. Elle voit la colère passer en un éclair dans ses sourcils froncés et la tristesse dans son regard qui se détourne pour se replonger dans ses souvenirs de cet instant malgré lui. « C'est ce qui s'est passé, oui. » Elle a l’habitude de déchiffrer les visages Jean, elle sait qu’il dit la vérité et pendant une seconde, elle jubile intérieurement. Elle jubile car elle avait raison, elle le savait, elle a mis le doigt sur la vérité. Mais elle réalise aussitôt que sa réaction est totalement inappropriée alors qu’on vient de lui confirmer qu’une agression sexuelle a eu lieu, encore une qui vient s’ajouter aux milliers d’autres qui ont lieu chaque jour, chaque heure même dans le monde entier. « C’est affreux... » souffle-t-elle d’une voix étranglée, perdant quelques secondes son costume de journaliste qui se doit de ne pas s’impliquer émotionnellement, ce qu’elle a bien souvent du mal à faire. « J'ai entendu des cris et des éclats de voix en passant près de la loge de Byers, ce soir-là. Je savais pas ce que je verrai en entrant, je crois... qu'on imagine jamais vraiment que ce genre de monstres peuvent agir juste sous notre nez. » Il revit les instants qui ont précédés l’agression et Jean frissonne en imaginant la scène. Elle a envie d’en savoir plus mais elle ne veut pas le brusquer. « Je pouvais pas réagir autrement. » « Officiellement, je vous dirais que faire justice soi-même n’est jamais la solution. Officieusement, je vous le dis, vous auriez dû frapper plus fort encore... » Quand elle est indignée, Jean, sa morale et son sens de la justice sont bien malléables, la fin justifie les moyens et les coups de poings reçus par un violeur se justifient aussi. « J'ai deux sœurs. » ajoute-t-il comme pour s’excuser, se dédouaner, s’expliquer. Comme si la journaliste avait besoin de ça pour se montrer indulgente envers lui, comme si elle ne connaissait pas déjà Wendy personnellement et n’avait pas entendu parler de Rosalie maintes fois par la benjamine de la famille. « Je sais... » Le silence s’installe, elle sait exactement ce qu’elle veut lui demander à présent, mais elle ne sait pas comment il va réagir. Elle se racle la gorge et finit par ouvrir la bouche : « Est-ce que… vous êtes arrivé à temps pour… l’en empêcher ? » C’est moins violent de lui demander si Byers a eu le temps de violer Penny avant qu’il n’arrive. Cela peut avoir l’air d’une curiosité mal placée ou de détails sordides et peu importants, tant que l’intention était là, peu importe le résultat, non ? Mais en réalité, ce ne sont pas des détails, pas pour une journaliste qui s’apprête à accuser une personne influente d’agression sexuelle. Agression sexuelle, tentative de viol ou viol… Les mots ont un sens et une portée légale et judiciaire, Jean ne peut pas se permettre des approximations. « Est-ce que vous croyez que je pourrais obtenir le témoignage de Penny ? » Elle sait qu’elle pousse probablement un peu le bouchon, Jean, mais c’est maintenant où jamais. Si elle pouvait obtenir le récit de la victime, sa version officielle, alors elle pourrait peut-être se faire publier dans un vrai journal, un média national peut-être même. Elle ne sait pas qu’il y a déjà un autre de ses confrères sur le coup et qu’elle n’a aucune chance d’être la numéro 1, elle ne fera que préparer le terrain, mais elle n’en a aucune idée, Jean, elle est prête à insister maintenant qu’elle a Rory Craine de son côté, qu’il lui a livré une partie de la réalité.
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| | | ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
(ua) willton #25
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
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Cette scène a lieu pendant le mariage de Charlie et LéoRory ne s'étonnait pas réellement que Jean puisse avoir noté qu'il s'était rendu seul à ce mariage, après tout il dénotait malgré lui au milieu de ces groupes d'invités et n'importe qui dans cette salle savait sans doute que la table à laquelle on l'avait fait asseoir était celle des célibataires, ou en tout cas de ceux qui n'avaient pas réussi à convaincre un de leurs proches de les accompagner. Dans son cas, il serait plus juste de dire qu'il avait prétendu qu'il pourrait assister à ce mariage seul sans que ce ne soit trop inconfortable, ce qui avait été le cas jusqu'au moment où il avait croisé son ex et sa petite-amie près du buffet. Rory se demandait tout à coup si la scène n'avait pas échappé à l’œil affûté de la journaliste, qui si c'était le cas avait du le voir se décomposer comme rarement il en avait donné l'occasion à la presse. Sa vie était suffisamment exposée comme ça le reste du temps – et c'était d'autant plus vrai depuis un an – il n'avait pas besoin qu'on le surprenne dans un moment éprouvant émotionnellement. Et moins encore maintenant que Jean sollicitait une entrevue qu'il lui avait maintes fois refusé mais qui paradoxalement lui apparaissait aussi comme un soupçon de délivrance, alors qu'il gardait pour lui beaucoup de choses depuis de nombreux mois. Des choses difficiles à porter, des silences qui lui avaient énormément coûté et un poids dont il voudrait rien qu'une seconde pouvoir se libérer en partie. Il ne savait pas s'il aurait envie de répondre à ses questions, il savait juste qu'il était prêt à l'écouter et à lui offrir un peu de son temps. Puisque le hasard avait voulu qu'ils se retrouvent à ce même mariage, il songeait qu'il pouvait bien faire un effort. Peut être aussi parce que pour la première fois il ne voyait pas en cette journaliste une ennemie mais quelqu'un qui semblait vouloir comprendre, rétablir la vérité. Clyde l'avait sans doute en partie fait par affection pour Penny mais Jean, elle, semblait juste habitée par un profond désir de justice. Et ça, ça lui parlait à tel point que Rory s'autorisait à baisser sa garde rien qu'un peu. « J'ai fait une promesse, et je me dois de la tenir peu importe les conséquences que ça peut avoir sur ma vie. » Il avoua, ne faisant ici probablement que conforter la jeune femme dans des conclusions auxquelles elle était déjà en partie arrivée. Il n'avait pas gardé le silence pendant près d'un an par commodité, ils savaient tous les deux qu'il se serait évité bien des ennuis s'il s'était expliqué tout de suite. Il l'avait fait pour Penny, parce que ce qu'elle avait traversé était suffisamment éprouvant pour qu'il ne veuille pas la forcer à le revivre avant qu'elle ne soit prête. « Et puis, je me suis toujours dit que si l'un de nous devait prendre publiquement la parole pour rétablir toute la vérité, ce serait elle. C'est important qu'on ne la prive pas de ce droit-là. » Important que Penny puisse dénoncer son agresseur en personne, même s'il savait que ce serait difficile et que la bataille n'en serait pas gagnée d'avance. Byers jubilait sans doute depuis des mois devant ce silence qui lui permettait de se faire passer pour la victime, mais dans cette histoire il n'y en avait jamais eu qu'une seule. Du moins, pour ce qui concernait cette soirée. Parce que Rory le savait, des victimes il y en avait probablement beaucoup d'autres... Que Jean ait rencontré Raphael Elly n'avait rien d'étonnant si elle s'était fait une mission de faire éclater la vérité, quand bien même Rory n'irait pas lui demander comment elle était parvenue à obtenir des aveux auxquels lui n'avait pas tout à fait eu droit de manière aussi claire. Raphael avait reconnu à demi mot que Byers était à l'origine de son témoignage, mais il n'en aurait pas dit davantage à l'une des deux personnes qui avaient directement trinqué suite à cette interview. Par culpabilité sans doute, par orgueil peut être aussi. « Il m'a avoué qu'il n'avait quasiment rien vu de cette soirée contrairement à ce qu'il racontait dans cette interview, et j'en ai conclu que Byers lui avait fait dire ce qu'il voulait. » Ce dont il n'avait jamais tellement douté, en tout cas dès le moment où il s'était retrouvé face à ce jeune homme qui, s'il avait le tort de s'être laissé impliquer dans cette histoire, n'avait rien de quelqu'un de machiavélique. Au contraire, Rory l'avait trouvé inoffensif et particulièrement perturbé à l'idée qu'il ait pu contribuer à couvrir les horreurs d'un véritable monstre. « Raphael n'a pas vraiment voulu me dire pour quelles raisons il l'avait fait, mais j'ai vu qu'il n'avait pas du tout conscience des dessous de cette affaire. » Rory s'était fait son idée de ce qui avait du convaincre Raphael de faire cette interview en faveur de Byers mais le jeune homme n'avait rien confirmé devant lui, peut être en avait-il été différent avec Jean qui avait probablement d'autres méthodes plus efficaces. Et Rory n'avait même pas besoin de certitudes, à ce stade, tout ce qui comptait c'était que Raphael ait de toute façon été manipulé par Byers. Ce qui tendait décidément à prouver que le réalisateur n'avait honte de rien et ne leur faciliterait sûrement pas les choses lorsqu'il se sentirait acculé. Apprendre que Jean n'était nulle autre que la cousine de Charlie dessina un soupçon de surprise sur le visage de Rory, qui n'imaginait pas que la journaliste et lui puissent avoir la jeune femme en commun. C'était comme si le destin avait voulu qu'ils se rencontrent et aient cette discussion aujourd'hui. Comme s'il avait voulu que Rory voit en Jean une potentielle alliée. Il n'aurait jamais pensé que ce mariage serait aussi riche en surprises. Dépasser ses aprioris avait toujours été sa spécialité et il n'aurait pas pu en être autrement de cette rencontre, ce qui l'amenait doucement mais sûrement à lever le voile sur ce que cachait réellement cette affaire entre Byers, Penny et lui. Il n'avait pas l'impression de lui faire ici une quelconque faveur, c'était simplement sa façon de prouver à Jean qu'il avait bien compris qu'ils étaient dans le même camp et qu'ils voulaient la même chose : que le vrai coupable paie finisse par payer, de préférence le plus tôt possible. Byers jouissait de son petit confort depuis déjà trop longtemps, ça n'avait rien de juste d'imaginer qu'il n'était pas un seul instant inquiété pour ce qui l'avait fait. Ça n'avait rien de juste de voir son nom cité parmi les nominations de quelques prestigieuses cérémonies pendant que Penny et lui recommençaient tout juste à faire oublier tout ce qui avait défrayé la chronique ces derniers mois. Ça n'avait rien de juste, non, et pour cette raison comme pour beaucoup d'autres il ne s'en voudrait jamais d'avoir réagi comme il l'avait fait ce soir-là, dans la loge du réalisateur. Parce que Jean avait raison, ce qu'il avait fait à Penny était affreux et il était hors de question qu'il s'en tire aussi facilement. La franchise de la journaliste fut presque désarmante, mais aussi profondément rassurante pour Rory qui trop peu souvent ces derniers mois avait trouvé du soutien ailleurs que dans son cercle proche – et pour cause, presque personne ne savait. « Officiellement, je sais que j'ai fait pire que mieux en m'en prenant à lui. Officieusement, j'aurais aimé taper un peu plus fort pour lui faire passer l'envie de recommencer. » C'est un soupire qui s'échappa de ses lèvres, comme si une partie de lui était exténuée de repenser continuellement à cette soirée. Exténuée de se demander s'il n'aurait pas pu réagir plus intelligemment puis de songer, à peine une seconde plus tard, qu'il n'avait pas eu le choix. « Désolé, je suis vraiment pas quelqu'un de violent, mais ça va faire un an que je suis témoin de la détresse que cet homme a provoqué chez Penny et imaginer que d'autres la ressentent peut être depuis plus longtemps encore... ça me met hors de moi. » Il avait choisi ce milieu par passion mais il réalisait aussi de la façon la plus abrupte qui soit que des prédateurs y régnaient comme partout ailleurs. Lui aussi avait fait confiance à Byers, parce qu'il était immensément respecté. Aujourd'hui il ne lui restait que d'atroces désillusions : il avait idolâtré un homme qui était tout ce qu'il méprisait aujourd'hui. Et il comprit lorsque Jean reprit la parole à quel point les mots avaient ici leur importance. « Je suis arrivé avant qu'il puisse aller... trop loin. » Et elle comprendrait sans doute que ça signifiait. Même si, évidemment, il était déjà allé beaucoup trop loin en attaquant Penny comme il l'avait fait. Pourtant, Rory ne pouvait pas s'empêcher de se dire que c'aurait pu être encore pire, qu'il aurait pu la violer et que lui aurait pu n'arriver que trop tard. Il se le répétait souvent, parce que certains jours il avait peut être inconsciemment besoin de se rassurer sur la manière dont il avait affronté les choses sur l'instant. Non, ce coup de poing ne ressemblait pas à l'homme pacifiste et chaleureux qu'il avait toujours été, mais il fallait agir et éloigner Byers de Penny, et ça s'était simplement présenté à lui comme la seule façon d'y parvenir. Et ça apaisait au moins une partie des doutes qu'il éprouvait depuis maintenant presque un an d'entendre de la bouche de Jean que cet acte était compréhensible au regard de la gravité de la situation. « En toute honnêteté, je crois que Penny a besoin d'encore un peu de temps. » Il confia finalement à Jean, dans un souci de transparence. « Je sais qu'elle voudra porter plainte avant de s'entretenir officiellement avec qui que ce soit. » Et la raison pour laquelle lui avait accordé ces quelques confessions à Jean, c'est que Penny avait chargé Clyde d'enquêter sur cette affaire et qu'il avait déjà apporté des éléments de réponses au journaliste trois mois plus tôt. L'enquête de Wakefield devrait en toute logique avoir bien avancé, et son seul regret dans cette histoire c'était de ne pas pouvoir informer Jean qu'un autre journaliste écrirait d'ici peu un papier sur cette affaire. Dans un sens, il n'avait pas envie que ça la dissuade de creuser, parce qu'ils étaient tous du même coté et que c'était ça que lui retenait. Dieu sait que des alliés, Penny et lui en avaient manqué ces derniers mois. « Je sais pas si ça vaudra grand chose mais... ça me fait du bien, de voir que certains journalistes ont plus à cœur de rétablir la justice que d'attirer les lecteurs avec des titres racoleurs. » C'était sa manière de lui dire qu'il n'avait jamais refusé ses précédentes sollicitations à titre personnel, mais parce qu'il avait appris à se méfier de la presse et de ceux qui voulaient surfer sur ce genre d'histoires pour taper fort. Il la connaissait peut être peu, mais ça n'était pas l'impression que lui donnait Jean.
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| | | | (#)Mar 3 Aoû 2021 - 13:02 | |
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Cette scène a lieu pendant le mariage de Charlie et LéoL’instant est crucial, Jean a choisi ses mots, fait en sorte de montrer à l’acteur qu’elle n’a à cœur que de faire éclater la vérité et distiller les déductions qu’elle a faite concernant l’affaire Byers. Rory confirme peu à peu que la façon dont elle a imaginé la situation et les pans de l’histoire restés dans l’ombre est la bonne. Elle est pendue à ses lèvres et scrute la moindre de ses expressions faciales, prête à sauter relever une incohérence, une marque de mensonge ou d’hésitation sur ses traits, mais il a l’air plus que sincère, même soulagé de pouvoir enfin verbaliser sa version des faits. Le sujet délicat de Raphael vient sur le tapis et Jean ne peut s’empêcher de se tendre légèrement, elle se sent coupable et elle a des doutes sur la façon dont elle a interprété les choses. Elle n’aime pas avoir de doutes Jean, surtout quand elle s’est comportée si mal, elle voudrait juste que Rory lui dise que le danseur est une mauvaise personne. « Il m'a avoué qu'il n'avait quasiment rien vu de cette soirée contrairement à ce qu'il racontait dans cette interview, et j'en ai conclu que Byers lui avait fait dire ce qu'il voulait. » Jean veut à tout prix interpréter ses dires de façons à justifier ses actes à elle. « Il a menti et ça vous a porté énormément préjudice... » se renfrogne-t-elle. « Raphael n'a pas vraiment voulu me dire pour quelles raisons il l'avait fait, mais j'ai vu qu'il n'avait pas du tout conscience des dessous de cette affaire. » Jean comprend bien où Rory veut en venir, il croit que Raphael n’avait pas conscience qu’en acceptant de mentir il protégeait un prédateur sexuel, un pervers manipulateur, un violeur tout simplement. La journaliste secoue la tête, refusant cette possibilité, il avait l’air tout à fait au courant de ce qu’il avait fait quand ils en ont parlé. Il l’a peut-être appris après, lui murmure sa conscience. Non. NON, elle se refuse d’y croire. « Vous savez pourquoi il l’a fait ? Pour de l’argent. Il a menti, encensé Byers, servi sa future défense et a empiré tout ça juste pour du fric ! » appuie-t-elle sur les derniers mots, croisant les bras sur sa poitrine, visiblement en colère. Contre elle-même ou contre Raphael Elly ? Difficile à dire, mais en cet instant, Jean a l’air plus émotionnellement investie que Rory Craine qui, lui, est pourtant une victime directe des mensonges du danseur. La vérité est enfin confirmée par Rory, Byers a agressé Penny et Rory est arrivé pour le mettre hors d’état de nuire à coups de poing. Jean lui donne son approbation, bien qu’il n’en ait probablement que faire… Le soutien de la journaliste ne changera rien à sa vie, pas plus au point de vue des répercussions juridiques ou sur l’opinion publique, que sur son estime de lui, elle n’est personne pour lui et son jugement n’a aucune raison de peser dans la balance. Il lâche qu’il aurait voulu le taper plus fort et Jean ne l’en blâmera surtout avec ce qui a suivi et ses manigances avec Elly. « Désolé, je suis vraiment pas quelqu'un de violent, mais ça va faire un an que je suis témoin de la détresse que cet homme a provoqué chez Penny et imaginer que d'autres la ressentent peut être depuis plus longtemps encore... ça me met hors de moi. » « On a tous fait des choix que l’on regrette, pris des raccourcis pour réaliser plus tard qu’on aurait peut-être pu gérer ça autrement... » Elle essaye de le rassurer autant qu’elle essaye de se rassurer elle-même en repensant à ce baiser volé chez Raphael, à ce jeu de séduction simplement destiné à le faire parler. « Mais vous avez fait ce que vous croyiez juste et Byers ne méritait rien de moins... » Peut-être que dans le cas de Raphael, il n’avait rien mérité du tout, mais Jean chassa cette pensée immédiatement de son esprit. Elle se concentra sur son enquête, faisant abstraction de ses états d’âme, elle devait tirer à profit ces réponses inespérées qu’elle recevait enfin après des mois à réclamer un entretien. Elle posa alors la question délicate, celle qui définirait précisément le crime de Byers, le corps tendu dans l’expectative de la réponse. « Je suis arrivé avant qu'il puisse aller... trop loin. » Elle pousse un soupir de soulagement contenu, l’actrice n’en serait pas pour autant exemptée de traumatisme mais bien que douce amère c’était tout de même une bonne nouvelle. Elle ne commente pas cependant, il n’y a rien à ajouter, elle a simplement eu sa réponse, elle sait quels termes utiliser dans son article pour ne pas qu’on lui impute des approximations. Ce qu’il lui faudrait en réalité, c’est le témoignage de la première concernée, ce qu’elle ose demander sans trop espérer mais Rory Craine l’aura étonné à plusieurs reprises ce soir. « En toute honnêteté, je crois que Penny a besoin d'encore un peu de temps… Je sais qu'elle voudra porter plainte avant de s'entretenir officiellement avec qui que ce soit. » « Je comprend tout à fait. » acquiesce-t-elle en masquant la déception qui l’étreint en réalisant que son article ne sortira probablement jamais, pas sans ce témoignage, ou en tous cas pas comme elle le voudrait dans un média important et en faisant grand bruit. « Si mon article est publié quelque part, peut-être qu’au moins ça lui ouvrira une brèche dans laquelle s’engouffrer... » A défaut d’être celle qui sera reconnue pour cette enquête et qui rapportera directement les propres mots de Penny, peut-être qu’elle l’aidera, ne serait-ce qu’un peu. C’est à cet instant qu’elle le décide, quoiqu’il arrive cet article verra le jour, même s’il faut que ce soit sur son blog. Jean sent que cet échange touche à sa fin et qu’elle ferait bien de rejoindre sa table et son mari avant que Charlie vienne la déloger. Elle ne veut pas abuser de la patience dont a fait preuve Rory. « M. Craine, je vous remercie de m’avoir accordé cet entretien malgré les circonstances particulières... » lui dit-elle avant d’éteindre l’enregistrement sur son téléphone et de ranger l’appareil dans sa pochette. « Je sais pas si ça vaudra grand chose mais... ça me fait du bien, de voir que certains journalistes ont plus à cœur de rétablir la justice que d'attirer les lecteurs avec des titres racoleurs. » Jean lui adresse un sourire sincère en se levant de sa chaise, replaçant machinalement sa robe. C’est tout ce qu’elle a toujours voulu : rétablir la vérité et que justice soit faite : « Merci, ce n’est pas très rémunérateur mais je ne vois pas mon métier autrement... Heureusement, mon mari a une carrière florissante, lui. » ajoute-t-elle en jetant un coup d’œil à son mari qui la surveillait assez peu discrètement, probablement inquiet des frasques de son entêtée d’épouse. Elle se demande si Matthias a déjà croisé Rory, après tout ils travaillent dans le même milieu, peut-être même qu’ils se connaissent ? En tous cas, il a réalisé plusieurs films à succès et gagne sa vie plus que correctement tandis que Jean galère à vendre le moindre article et est forcée de bosser en tant que serveuse pour ne pas vivre totalement aux crochets de son mari. « Bon, je ne veux pas abuser de votre patience et vais vous laisser retourner aux festivités. Voici ma carte, si jamais quelque chose vous revient ou que vous disposez d’un nouvel élément, n’hésitez pas surtout. A toute heure du jour et de la nuit. » Dormir, pourquoi faire ? Elle lui glisse sur la nappe une carte de visite qu’elle a récupéré dans son sac : « Bonne soirée M. Craine. » et elle rejoint Matthias, ébouriffant ses cheveux au passage et déposant un baiser sur son front : « Ne t’inquiète pas, je n’ai pas encore déclenché de nouvelle guerre mondiale. »
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| | | | | | | | too many bones in this closet ▽ rory |
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