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  (LAWNIKA #8) take my past and take my sense

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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptyJeu 11 Mar 2021 - 21:15



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
TAKE MY PAST AND TAKE MY SENSE
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1er mars. Elle ne pensait que pas que ça serait si dur.  Elle ne pensait pas  que sa simple respiration serait difficile.  Elle s’est réveillée avec le sentiment d’être écrasée par le poids des souvenirs, du deuil, des regrets et de la colère.  Elle n’a pas prononcé un mot ce matin, ne répondant que lorsque c’était vraiment nécessaire à Lawrence, distante aussi bien avec lui qu’avec son fils qui ne réalise pas qu’elle est ailleurs. Car Danika n’est pas vraiment là. Elle prétend que tout va bien et sa fausse indifférence se transforme en agressivité au fil des heures. Elle réagit au quart de tour à chaque mot qu’on lui adresse et c’est dans les silences que son regard se perd, se noie dans le passé. Le passé de son père, le passé de sa vie. Cela fait des mois que ça commence à aller mieux, que le deuil devient plus supportable, qu’elle a l’impression d’enfin retrouver son bonheur. Pourtant aujourd’hui elle a l’impression de revenir des mois en arrière à ces moments où elle se sentait si vide, incapable de ressentir quoique ce soit d’autre que la douleur omniprésente et physique de son absence.  Son père avait été son héros, le centre de sa vie, celui qui l’avait poussée plus loin qu’elle ne l’aurait jamais pensé. Et pourtant depuis des mois, son père était aussi la cause de son malheur, tant il lui avait laissé des secrets qu’il n’avait jamais révélé.  

Son oncle lui fait livrer des fleurs, des élèves du dojo lui ont envoyé des petites cartes, elle ne prend pas la peine de les lire de peur de s’effondrer, les délaissant sur le plan de travail de la cuisine, le regard vide. Mia l’a appelée, elle a prétendu que ça allait. Louisa aussi.  Elle refuse de craquer, son visage un masque de fierté, de vide alors que rien ne semble pouvoir l’atteindre, bien décidée à prouver qu’elle n’en sera pas affectée, qu’elle ne se sentira pas brisée.  

Danika refuse de se rendre sur sa tombe, se force à ignorer le précipice des souvenirs à côté duquel elle marche.  Le dojo n’est pas une option non plus et pourtant elle ne rêve que d’évacuer toutes ses émotions sur le tatami. Mais elle sait que si elle passe la porte, elle ne supportera pas la pitié des regards posés sur elle de ceux qui savent. Elle ne supportera pas l’absence de son père à cette fenêtre qui donne vue sur les rings, elle ne supportera pas de se sentir si seule dans ce lieu où elle a grandi, ce lieu qui est censé être chez elle, qui lui appartient et pourtant dans lequel elle a encore du mal à rester longtemps.

Elle dine avec Lawrence et Maddox ce soir là à parler de tout et de rien, mais surtout de rien, et une fois le petit couché, elle s’éclipse vite, incapable de faire la conversation, incapable de continuer à prétendre alors que la journée s’achève enfin. Lorsqu’elle referme la porte de sa chambre elle se retrouve face à ce placard qui enferme son passé.  Danika ne devrait pas l’ouvrir. Sa main tremble en faisant glisser la porte coulissante et dans la pénombre de sa chambre elle trouve sans mal une petite boite, qu’elle ouvre doucement pour prendre la première photo.  Ses doigts effleurent la photo. Elle distingue à peine le visage de son père mais se refuse à allumer la lumière et plus les secondes passent plus sa vue se brouille sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Du moins jusqu’à ce qu’une larme vienne s’écraser sur le papier et que sa lèvre inférieure tremble.  Elle ne pleurait presque jamais, encore moins devant quique ce soit.  La jeune femme a passé la journée à prétendre que tout allait bien, qu’elle n’était pas affectée et pourtant alors que la nuit tombe enfin, la vague d’émotions déferle sans qu’elle ne puisse faire quoique ce soit pour l’arrêter. Une larme coule puis deux et sa main tremble tellement qu’elle finit par poser la boite glissant au sol, la main serrée sur la photo, son corps vite secoué de sanglots bruyants qu’elle est incapable de contenir comme si soudain son corps entier se relâchait laissant place à la douleur de la perte de ce père qui l’avait forgée.

Lorsque la porte s’ouvre et laisse entrer la lumière, elle est incapable de dire depuis combien de temps elle pleure ainsi. La silhouette de Lawrence apparait et c’est assez pour que les sanglots se stoppent, pour que son corps tremblant se fige alors qu’elle est recroquevillée dans un coin de la chambre à terre ses jambes contre elle. « Qu’est ce que tu fais là ? » dit-elle en essayant de retrouver contenance, en essuyant ses larmes sur ses joues, mais sa voix est encore tremblante,  son ton trop rauque et surtout ses yeux restent noyés de larme qui refusent de s’arrêter de couler maintenant qu’elle les a laissées sortir.

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Dernière édition par Danika Riley le Dim 21 Mar 2021 - 22:40, édité 1 fois
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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptySam 20 Mar 2021 - 18:57


take my past and take my sense -- @Danika Riley
Deux semaines se sont écoulées depuis mon accident et certains symptômes ont commencé à se faire moins fréquents. Ça ne veut pas dire pour autant que je peux recommencer à faire du sport ou à écouter la télévision, le médecin m’a bien fait comprendre que je n’ai pas le droit de faire tout ça tant qu’il ne me donne pas le feu vert. Alors je tourne en rond dans l’appartement de Danika quand elle n’y est pas et que je ne suis pas en train de faire une énième sieste de la journée. Je dors tellement le jour que parfois je passe mes nuits sur le balcon à attendre que les heures passent. Les journées se ressemblent au point que j’en viens à perdre la notion du temps, ne sachant jamais quel jour de la semaine on est ou même la date. Je n’ai donc pas réalisé ce matin que James Riley est mort depuis exactement un an. Que si Danika est distante et à fleur de peau aujourd’hui, c’est parce qu’elle pleure silencieusement le décès de son père.

Jusqu’à ce que je remarque les fleurs et les cartes qu’elle dépose sur le comptoir de la cuisine sans même s’y attarder. À partir de ce moment, je me force à ne pas être sur son dos, à me mordre l’intérieur de la joue plutôt que de répliquer quand elle réagit au quart de tour au moindre détail. Malgré la fatigue qui m’écrase de plus en plus au fil des heures, je continue de m’occuper de Maddox pour la laisser souffler, pour que le petit n’ait pas conscience de ce qui se passe sous son nez. Durant le repas, Danika est plus silencieuse qu’à son habitude alors je prends le relai pour distraire le petit et qu’il n’y voit que du feu. J’essaie même de faire participer Danika en lui posant des questions pour lui changer les idées mais ses réponses ne sont pas détaillées et son regard est perdu dans le vague. J’aimerais trouver les mots pour la réconforter mais je crains qu’elle se braque si j’ose aborder le sujet parce que je sais très bien qu’elle a de la difficulté à parler de ce qu’elle ressent, d’autant plus que d’avoir cette discussion devant Maddox n’est pas une très bonne idée. Alors je fais comme si de rien n’était en lançant quelques regards inquiets dans sa direction, impuissant.

Dès que le petit est couché, Danika disparaît dans sa chambre avant que j’aie le temps de lui dire le moindre mot. Je respecte son besoin d’intimité, j’en profite donc pour aller me reposer un peu en m’allongeant sur le canapé-lit. Quelques minutes plus tard, toutefois, le son de ses sanglots se fait entendre jusqu’au salon malgré la porte close et mon cœur se serre. Pendant une seconde, j’hésite à aller la rejoindre mais je suis incapable de rester là les bras croisés sans rien faire à écouter sa détresse. Silencieusement, je me relève du canapé-lit et je marche en direction de sa chambre presque sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller Maddox. Prêt à me faire engueuler mais déterminé à être là pour elle comme elle l’a été pour moi après le rejet de Maddox, j’ouvre la porte. « Qu’est ce que tu fais là ? » Danika fige et ses sanglots cessent instantanément, à l’inverse de ses larmes qui continuent de rouler sur ses joues. L’image est évocatrice de toute la douleur qu’elle ressent et je ne peux y être insensible. Lorsque je l’aperçois recroquevillée dans un coin de sa chambre, mon cœur se serre un peu plus et un léger picotement commence à se faire sentir dans mes yeux.  « Je t’entendais pleurer. » dis-je à voix basse en refermant lentement la porte derrière moi sans la quitter de mon regard inquiet. Je m’approche d’elle d’un pas prudent et je me penche pour agripper doucement ses deux poignets. « Viens, ne reste pas par terre. » Je l’attire vers moi et, dès qu’elle est debout, je lâche ses poignets pour essuyer ses joues avec mes pouces. « Je suis désolé Dan. » dis-je en lui souriant tristement avant de l’envelopper de mes deux bras pour la serrer contre moi. J’appuie doucement ma tête contre la sienne et je caresse son dos à deux mains sans trop savoir quoi dire pour soulager un peu sa peine. « Est-ce que tu veux en parler? » Je lui demande en murmurant même si je me doute bien de la réponse qu’elle risque de me donner. Et à cet instant, j’aurais aimé avoir une baguette magique pour pouvoir prendre tout le poids de sa peine sur mes épaules et revoir l’esquisse d’un sourire sur ses traits.
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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptyDim 21 Mar 2021 - 22:13



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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« Je t’entendais pleurer. »  Une grimace étire ses traits. Elle déteste ces murs trop fins, elle déteste qu’il l’ait entendu, elle déteste pleurer devant lui, plus que tout elle déteste montrer qu’un an après sa mort elle est encore affectée par la mort de James Riley.  

Ses deux mains viennent agripper ses poignets. « Viens, ne reste pas par terre. » Elle a envie de protester, de le repousser, de lui dire de partir et pourtant,  elle se relève alors qu’il la tire vers le haut. Ses mains si grandes sur son visage viennent essuyer ses larmes. Elle se mord la lèvre, retenant les sanglots qui menacent de la prendre toute entière.  « Je suis désolé Dan. » Danika fuit son regard, tournant la tête, refusant de voir son regard triste. Elle n’échappe pas à son étreinte, celle de ses bras qui serrent son corps tremblant contre le sien. L’étreinte est chaude et rassurante, elle apaise la douleur sans même qu’elle ne s’en rende compte.  Mais la jeune femme reste figée dans ses bras, se battant contre tous ses instincts qui la pousseraient à s’accrocher à lui, à lui rendre son étreinte et à laisser les sanglots s’échapper.  Sa tête contre la sienne, ses caresses dans son dos,  tout la rassure. Il apaise la douleur, sa tendresse la réconforte, soigne la plaie béante causée par la mort de son père.

« Est-ce que tu veux en parler? » « Il n’y a rien à dire. Il est mort. » Elle souffle les mots qui sont bien trop amers sur sa langue, les larmes coulant de plus belle sur ses joues et lorsqu’un sanglot menace de passer la barrière de ses lèvres elle pose une main sur sa bouche pour l’étouffer, fermant les yeux un court instant, avant de se forcer à se dégager de son étreinte de peur de craquer.

« Ca va. » Elle essuie les larmes qui mouillent ses joues,  elle redresse les épaules. « Ca va, tu peux y aller. C’était un moment de faiblesse. C’est rien. Ca va, t’inquiètes pas. » affirme-t-elle d’un ton fier et digne, comme si elle pouvait prétendre que l’instant d’avant elle n’était pas brisée au sol à pleurer si fort qu’il l’ait entendu.  Non rien ne va en cet instant. « J’ai pas envie que tu me vois comme ça. » Souffle-t-elle sans le regarder dans un aveu, serrant son propre corps de ses bras. La chaleur de son étreinte lui manque déjà, sa présence réconfortante aussi.

Mais elle ne veut pas aller mieux, veut en réalité ressentir la douleur, n’a pas l’impression de pouvoir avoir ce réconfort, de le mériter ou d’en être digne.  On lui a appris à rester forte en toute circonstance, à ne jamais baisser sa garde. Elle ne pense pas à cette soirée où ils avaient su être vulnérables l’un avec l’autre, où elle l’avait vu pleurer et où elle s’était laissée pleurer devant lui. Elle ne veut pas y penser car ça n’arrivera pas de nouveau. Danika ne peut pas le laisser effacer ses larmes, elle ne peut pas le laisser la rassurer, car en cet instant, la douleur lui semble légitime. “Part-s’il te plait. » Murmure-t-elle sans le regarder et pourtant son cœur crie le contraire. Elle a envie qu’il reste, a besoin qu’il reste.

Elle relève la tête vers lui se forçant à planter son regard noyé de larmes dans le sien. Elle aimerait qu’il y voit le fait qu’elle ira bien, qu’elle n’a pas besoin de son aide, qu’elle n’a pas besoin qu’il soit là. Alors pourquoi a-t-elle l’impression que son visage crie le contraire ?

Pars pas, son regard supplie. Me laisse pas, son cœur murmure et pourtant elle s’accroche à sa fierté avec l’énergie du désespoir.



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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptySam 27 Mar 2021 - 15:07


take my past and take my sense -- @Danika Riley
« Il n’y a rien à dire. Il est mort. » En entendant sa réponse, je me sens stupide de lui avoir posé la question. Danika a raison, il n’y a pas grand-chose à dire de plus sur le sujet, son père est mort et il n’y a rien qu’on puisse faire pour changer ça. Il faut laisser le temps faire son œuvre, adoucir son chagrin un jour à la fois. J’ai toujours ressenti un profond malaise lorsque je suis confronté à des émotions, qu’il s’agisse des miennes ou de celles des autres. Malgré ça, je tente comme je peux de la réconforter, mais j’ai l’impression que chaque mot que je prononce lui fait un peu plus mal, que le prochain sanglot pourrait jaillir à tout moment. Alors je ne rajoute rien et je me contente de l’étreindre en silence tout en continuant de lui caresser le dos pour aussi longtemps qu’elle en aura besoin.

Au bout d’un petit moment, elle se dégage de mes bras. « Ça va » dit-elle en essuyant ses joues humides, redressant ses épaules pour essayer de faire bonne contenance. Pendant un instant, je me demande si c’est elle ou moi qu’elle tente de convaincre, mais je ne lui demande pas, me contentant de la fixer en silence d’un air perplexe. « Ça va, tu peux y aller. C’était un moment de faiblesse. C’est rien. Ça va, t’inquiètes pas. » Évidemment, je ne la crois pas une seconde tout comme elle ne m’a pas cru lorsque j’ai tenté de lui faire croire que j’allais bien à l’hôpital. « Je ne suis pas un imbécile, je le vois bien que ça ne va pas, que t’es pas dans ton assiette depuis ce matin. » dis-je d’une voix douce en espérant la mettre suffisamment à l’aise pour qu’elle ne tente plus de cacher ce qu’elle ressent réellement. Mais je la connais assez bien pour me douter que mes mots ne changeront rien et que sa fierté prendra le dessus. « Il n’y a rien de mal à pleurer quand on perd quelqu’un à qui on tenait. » Je laisse ma tête basculer d’un côté en cherchant son regard avec le mien. On aurait pu croire que de s’ouvrir l’un à l’autre serait plus facile depuis le moment de vulnérabilité que nous avons passé ensemble en janvier, mais une fois n’est pas coutume. « J’ai pas envie que tu me vois comme ça. » Je hoche la tête en silence, comprenant parfaitement comment elle peut se sentir en ce moment. Mais malgré ça, je n’ai pas du tout l’intention d’exaucer son vœu en partant. « C’est pas comme si je ne t’ai jamais vue pleurer. » Tandis qu’elle serre son propre corps avec ses bras, je tente de l’encourager d’un sourire qui se veut rassurant.

Mais elle réitère sa demande : « Pars s’il te plait. » murmure-t-elle avant de relever son regard noyé de larmes vers le mien. Et si je ne réponds pas immédiatement, ce n’est pas parce que je contemple l’idée de la laisser tranquille, non, mais plutôt parce que ça me tue de la voir dans cet état et que je tente de contenir mes émotions parce que je veux me montrer fort pour pouvoir être son pilier. Ma gorge se noue tandis que je me perds un peu trop longtemps dans son regard noyé. Je me racle la gorge et je pose une main sur l’un de ses bras en secouant négativement la tête. « Non » Je réponds en lui caressant le bras doucement, incapable de partir en sachant trop bien qu’elle se remettra probablement à pleurer dès que j’aurai le dos tourné. « Je vais partir quand je serai convaincu que tu te sens mieux. » J’ajoute en posant ma main libre sur sa joue pour effacer les dernières traces de ses larmes dans une légère caresse avant de laisser retomber mes bras le long de mon corps tandis qu’une idée me traverse l’esprit. « Frappe-moi. » Le regard plongé dans le sien, je recule d’un pas pour mettre un peu de distance entre nous. Le dojo a toujours été un défouloir pour nous deux et, à défaut de s’y trouver, je me propose en punching bag humain pour qu’elle puisse se défouler et extérioriser sa peine et sa colère. D’une main, je donne deux tapes sur mes abdominaux pour lui indiquer où frapper. « Vas-y, frappe-moi, ça va te faire du bien. » L’air défiant, je l’encourage d’un hochement de tête en espérant qu’elle sera incapable de résister à la tentation et que ça lui fera un peu de bien de me taper dessus, à défaut de trouver les bons mots pour la consoler.
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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptySam 27 Mar 2021 - 15:56



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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« Je ne suis pas un imbécile, je le vois bien que ça ne va pas, que t’es pas dans ton assiette depuis ce matin.  Il n’y a rien de mal à pleurer quand on perd quelqu’un à qui on tenait. »

Pourtant, elle y voit une faiblesse qu’elle n’a pas envie de ressentir.  « C’est pas comme si je ne t’ai jamais vue pleurer. » Ils s’étaient ouverts l’un à l’autre ce soir de janvier et pourtant depuis c’était comme si le moment n’était jamais arrivé. Le temps d’un soir ils avaient ouverts leur cœur en grand, laissant dévaler les larmes sur leurs visages et au petit matin, sans grande surprise Danika s’était fermée, bien trop consciente de la vulnérabilité qu’elle avait montrée ce soir-là. Le sourire de Lawrence se veut rassurant, son regard si doux qu’elle se sent lentement être convaincue, qu’elle n’a qu’une vie, se glisser de nouveau dans son étreinte pour enfin baisser sa garde. Mais elle en est incapable, choisissant de lui demander de partir, de quitter cette pièce et de ne pas chercher à la réconforter, leurs regards s’accrochant l’un à l’autre pendant un long moment.  

« Non » Elle dégage son bras lorsqu’il pose la main sur ce dernier et  le caresse doucement, secouant la tête. Un peu plus et elle craquera. « Pars. » Réaffirme-t-elle encore d’un ton qui se veut plus froid, qui ne réussit qu’à s’étrangler dans sa gorge.  « Je vais partir quand je serai convaincu que tu te sens mieux. » Danika ne recule pas lorsqu’il pose la main sur sa joue cette fois, appuyant légèrement sa joue contre celle-ci. Il n’abandonne pas et peut être qu’elle le déteste un peu plus pour ça ou peut être au contraire l’aime-t-elle un peu plus, même elle n’en est pas sûre, prisonnière d’émotions contradictoires en ce qui le concerne, l’envie de le pousser brutalement hors de cette chambre et l’envie de se réfugier dans ses bras.

« Frappe-moi. »  

“Quoi ?”  dit-elle sans comprendre, en reniflant, sortant un mouchoir de sa poche pour se moucher et tenter de retrouver contenance.  Elle le regarde sans comprendre alors qu’il recule, frappant ses abdominaux. « Vas-y, frappe-moi, ça va te faire du bien. »  Il la défit du regard cet idiot et elle comprend ce qu’il essaye à faire, son regard s’adoucissant parce qu’il la connait.  « Je ne vais pas te frapper Law. » affirme-t-elle fermement.  Face à cet homme qu’elle a aimé plus que d’autres et à qui elle n’avait pourtant jamais su prononcer les mots à voix haute, elle a parfois l’impression d’être un livre ouvert. Qui se ressemble s’assemble. C’était exactement ce dont elle avait besoin et sur ça ils avaient été faits de la même manière. Elle considère l’idée,  s’assurant que l’offre n’a pas été rétractée en croisant son regard et son corps tremblant prend soudain une position d’attaque, effaçant la jeune femme vulnérable pour la combattante.

Elle le frappe une fois, si mollement que même elle ne reconnait pas son geste. Sa mâchoire se serre, les larmes noient de nouveau ses yeux et elle les essuie avec rage, ne comprenant pas comment elle peut être encore trahie par son corps. Elle frappe une deuxième fois, cette fois plus fort mais on reste bien loin de la pleine puissance qu’elle était capable de montrer si elle le voulait.  Sauf qu’il est là le problème.  Ce n’est pas ce qu’elle veut. Elle s’apprête à frapper une troisième fois ses abdominaux dans l’espoir que le geste l’apaise mais se fige avant d’avoir frappé. Son poing redevient une main qui se tend, qui se pose sur son torse au lieu d’y asséner une quelconque violence pleine de rage et de tristesse. Danika relève la tête vers Lawrence, plongeant son regard dans le sien. « J’ai pas envie de te frapper. » murmure-telle doucement.

Non, elle n’a pas envie de le frapper, elle veut oublier toutes ces émotions qui font mal pour se concentrer que sur celles qu’il attise chez elle, ces émotions-là qui lui donnent parfois l’impression de pouvoir la détruire dès qu’elle le regarde. Comment quelqu’un pouvait provoquer chez elle autant de colère comme autant de douceur ? Elle ne savait pas. Au lieu de se battre contre lui, elle choisit d’arrêter de se battre contre elle-même. Sa main sur son torse n’a pas bougé, mais il suffit d’un instant pour que l’atmosphère d’une pièce change. Danika se hisse sur la pointe des pieds, sa main quittant son torse pour aller chercher sa nuque, pour le forcer à baisser la tête vers elle, alors qu’elle vient poser ses lèvres contre les siennes.  Plus de quatre ans que cela n’est pas arrivé et pourtant elle s’en souvient comme si c’était hier. Le baiser est brûlant et entrelacé de rage. Rage contre le monde qui lui a pris son père. Rage contre cet homme en face d’elle qui fait battre son cœur trop vite. Rage contre elle-même pour craquer la première, pour oublier le passé dans lequel ils se sont déchirés pour se concentrer uniquement sur le moment présent.  Ce moment où elle a besoin de lui, de ses lèvres contre les siennes,  de la chaleur de son corps alors qu’elle se presse contre lui,  de la douceur de ses gestes et du volcan qu’il éveille chez elle.



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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptySam 27 Mar 2021 - 23:21


take my past and take my sense -- @Danika Riley
« Pars. » Elle réitère sa demande d’un ton plus froid cette fois, croyant à tort qu’elle réussira à me convaincre de partir aussi facilement. Je fronce les sourcils et je secoue la tête négativement une nouvelle fois. « Non. » Mon regard se durcit pour lui faire comprendre que je ne démordrai pas et qu’elle devra s’y faire, à moins qu’elle me pousse de force en dehors de sa chambre et je ne compte pas la laisser faire sans me débattre. Je pose ma main sur sa joue pour sécher ses larmes et elle n’a pas de mouvement de recul cette fois-ci, appuyant même sa joue contre ma paume. Un petit sourire prend place sur mes traits tandis que je sens sa résistance doucement s’affaiblir.

Nous nous ressemblons sur tellement de points que je sais exactement ce qui lui ferait du bien en ce moment. Je me recule donc un peu en lui demandant de me frapper pour qu’elle puisse évacuer toutes les émotions négatives qui l’étouffent. « Quoi? » Elle ne semble pas comprendre ce que je viens de lui dire alors que, pourtant, je suis convaincu qu’elle a très bien entendu ce que je lui ai dit. Malgré ça, je lui répète de me frapper en tapant mes abdominaux d’une main. « Je ne vais pas te frapper Law. » Je hausse les épaules en tournant mes paumes vers le plafond. « Pourquoi pas? Ça va te faire du bien, je le sais et tu le sais. Come on, frappe-moi. » Je l’implore du regard d’au moins essayer et un petit sourire en coin prend place sur mon visage lorsque je devine à son expression qu’elle contemple sérieusement l’idée. Nos regards se croisent et je l’encourage d’un hochement de tête en laissant mes bras retomber le long de mon corps. Mon sourire s’agrandit lorsque je la vois se placer en position d’attaque et je contracte mes muscles abdominaux prêt à encaisser son coup. Son premier coup est exempt de toute puissance, je relève les bras en l’air en faisant mine d’être surpris. « C’est tout ce que t’as? Plus fort. Laisse sortir ce que t’as en dedans. » Je tente de la provoquer un peu pour qu’elle se laisse aller, pour qu’elle se défoule pour mieux se sentir ensuite. Elle lance un deuxième coup et je serre les dents pour ne pas réagir. Elle s’apprête à en lancer un troisième mais elle s’arrête avant que son poing ne m’atteigne. « Qu’est-ce qu’il y a? » Son poing s’ouvre et elle pose sa main sur mon torse en relevant la tête. « J’ai pas envie de te frapper. » Ses paroles me déconcertent et je ne sais pas quoi suggérer d’autre pour qu’elle se sente mieux. « Ok. » Mon regard accroché au sien, mes traits s’adoucissent et je pose une main sur son avant-bras tendu vers moi, m’y agrippant.

Sans savoir quoi dire ni savoir quoi faire, je reste immobile face à elle en scrutant son visage. Je sens l’ambiance qui change du tout au tout et je sais que je devrais à ce moment m’éloigner avant de flancher mais j’ai l’impression d’être cloué sur place et Danika se hisse sur la pointe des pieds pour sceller nos lèvres. Si je me fige sur le moment malgré la décharge électrique qui parcourt mon corps et que je tente de me convaincre que ce n’est pas une bonne idée, il ne m’en faut pas beaucoup pour que je finisse par céder sans résistance et que mes mains viennent se poser sur la nuque de Danika pendant que ma langue rejoint la sienne. Lorsqu’elle presse son corps contre le mien, je pose l’une de mes mains dans le bas de son dos pour la presser un peu plus contre moi. Les battements de mon cœur s’accélèrent et je recule ma tête à contre-cœur en prenant conscience que si je n’arrête pas maintenant je voudrai plus. « Dan… » Je déglutis difficilement puis je passe ma langue sur mes lèvres en soupirant. Mes yeux sont fermés, je suis incapable de la regarder parce que je sais que je flancherai si mon regard croise encore le sien ou qu’il s’attarde un peu trop longtemps sur ses lèvres qui me manquent déjà. Ce moment, je l’espère depuis des semaines mais je n’arrive pas à me réjouir qu’on y soit enfin dans les circonstances. « On ne devrait pas… tu vas le regretter demain. » Et je sais que mon cœur ne pourra pas se contenter de n’être que des regrets.
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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptyDim 28 Mar 2021 - 8:28



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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« Non. »

Il refuse de partir,  son regard n’appelant aucun doute. Lawrence propose une autre solution, celle qui était en réalité la solution à beaucoup de ses problèmes. Frapper, combattre, s’apaiser en exprimant ses émotions par ses poings.  Elle n’est même pas sûre d’en avoir le courage et pourtant elle se laisse finalement convaincre, la mécanique bien huilée, son poing trouvant une première fois ses abdominaux, sans puissance cependant. « C’est tout ce que t’as? Plus fort. Laisse sortir ce que t’as en dedans. »  En temps normal ca serait exactement ce dont elle aurait besoin, frapper inlassablement jusqu’à oublier tout ce qui ne va pas. Pourtant au bout de la troisième fois elle s’arrête, se rendant compte que ce n’est pas ce dont elle a envie. Pas ce soir. Pas avec lui. « Ok. »  Elle observe un moment son visage aux traits doux, cet instant bien loin des disputes qu’ils avaient pu avoir.

Il est figé telle une statue et pourtant la main de Danika se glisse sur la nuque de l’homme, ses lèvres se joignent aux siennes, enfin. Elle est terrifiée en cet instant qu’il la rejette, qu’il recule et prononce un non qui mettrait fin à tout espoir de plus. Mais au lieu de ça,  une de ses mains vient se poser sur sa nuque, l’autre dans le creux de son dos et sa peau entière frisonne sous le geste, son cœur tambourinant dans sa poitrine.  Leurs langues se cherchent et se trouvent, Danika s’accroche à Lawrence, colle son corps au plus près du sien comme s’ils n’étaient pas assez proches, comme si elle voulait plus, bien plus.  Et lorsqu’elle le sent reculer, elle pourrait presque entendre son propre cœur se fissurer tant elle n’a pas envie que le baiser s’arrêter, pire elle a besoin qu’il ne s’arrête pas.  « Dan… » Son surnom sur ses lèvres lui donne envie de reprendre ce baiser, elle est hypnotisée par sa langue qui passe sur ses propres lèvres, sur ses yeux qui se ferment alors qu’il refuse de la regarder. Va-t-il y mettre fin ? N’en a-t-il pas envie ? « On ne devrait pas… tu vas le regretter demain. » Non ils ne devraient pas. Ca ne peut que mal finir, cette nuit ne sera pas facilement effacée. Et à présent il n’y a pas qu’eux dans l’équation, il y a un petit garçon qui finira par souffrir de tout ça, ils ne peuvent plus se déchirer impunément. Pourtant elle ne pense pas aux conséquences, ses mains ont quitté sa nuque pour se poser sur son torse.  « Je ne vais pas le regretter demain. » Elle affirme, mais elle ment, elle n’en sait rien.  Elle sait juste que ce soir, c’est la seule chose qui effacera la douleur lancinante, qui la fera penser à autre chose, qui la fera se concentrer sur son cœur qui bat trop vite quand il est proche d’elle, qui la fera se concentrer sur la tornade d’émotions qu’il lui fait encore ressentir même quatre ans après.

« Regarde moi Law. » demande-t-elle doucement, pour le faire ouvrir les yeux.  Il lui est déjà dur de se concentrer sur autre chose que ses lèvres qui n’appellent qu’à être de nouveau embrassées mais elle se force à planter son regard dans le sien. « Je sais que t’en as envie autant que moi. » lance-t-elle d’un ton de défi, alors qu’elle rappelle sans gêne aucune leur réveil matinal d’il y a deux mois et tous les moments depuis où le regard de l’un ou de l’autre s’était attardé trop longtemps, où les corps s’étaient frôlés dans un couloir rendant l’atmosphère électrique. « Et si on arrêtait de se battre ? » murmure-t-elle alors que ses mains viennent caresser son torse, descendre le long de ses abdominaux.  Son regard est si triste alors qu’il rencontre le sien de nouveau, il en serait presque suppliant si sa fierté ne l’en empêchait pas. « J’ai pas envie de me battre ce soir. » un murmure soufflé alors qu’elle se hisse sur la pointe des pieds de nouveau, ses lèvres effleurant les siennes de nouveau, cette fois sans s’y attarder. C’est de la torture de les quitter de nouveau, de la torture de se souvenir de quel jour on est quand l’instant d’avant elle était enivrée par le goût de ses baisers, par la sensation de le retrouver.  Mais elle lui laisse le choix, retombant sur ses pieds, ses mains posées sur son torse, le visage levé vers lui.  Même en cet instant la fierté se fissure, laisse de nouveau entrevoir la vulnérabilité alors que son regard finalement murmure une supplique silencieuse, un s’il te plait silencieux trahit par le mouvement de ses lèvres alors qu’aucun son ne sort. Elle ne le supportera pas s’il la laisse seule dans cette pièce. Elle est fatiguée de son corps qui la trahit, des larmes séchées sur ses joues, fatiguée de ressentir cet océan de tristesse quand elle veut simplement s’oublier dans ses bras.

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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptyDim 28 Mar 2021 - 19:47


take my past and take my sense -- @Danika Riley
« Je ne vais pas le regretter demain. » J’aimerais pouvoir lui faire confiance, avoir la certitude qu’elle dit vrai pour pouvoir m’abandonner une nouvelle fois dans ses bras, mais le doute persiste. Danika est fragile aujourd’hui et je sais qu’elle n’est pas apte à prendre une décision réfléchie. Tandis que chaque baiser et chaque caresse me fait perdre un peu plus mes moyens, je ne peux pas me résoudre à profiter de sa vulnérabilité. Alors j’écoute la petite voix dans ma tête qui me dit de mettre un frein pendant qu’il en est encore temps, malgré les sentiments qu’elle remue dans mon coeur, malgré le besoin de sentir sa chaleur un peu plus longtemps contre ma peau. « T’as pas les idées claires. » Je lui murmure sans oser ouvrir les yeux alors qu’une trop grande proximité demeure entre nos deux corps. Son souffle caresse mon visage à chaque respiration et, malgré que j’ai mis fin au baiser, mes deux mains n’ont pas quitté leur position sur son corps. Je m’enlise tout seul.

« Regarde moi Law. » Je me mords la lèvre inférieure, bien déterminé à résister à sa demande. Pourtant, une seconde plus tard mes yeux s’ouvrent et je sais dès que nos regards se croisent que je suis foutu. « Je sais que t’en as envie autant que moi. » Ses paroles font naître un petit sourire innocent sur mes traits. Je ne la contredis pas parce que nous savons tous les deux qu’elle a raison depuis que mon corps a exprimé malgré moi l’attirance que j’éprouve toujours pour elle malgré les années qui ont passées. « C’est pas l’envie qui manque, c’est pas ça le problème… » Je soupire bruyamment en laissant ma tête basculer sur le côté, sans réussir à détacher mon regard du sien pour autant. Mes doigts caressent sa nuque à la base de sa chevelure et je me dis qu’il serait si facile de l’attirer vers moi pour reprendre possession de ses lèvres. À cet instant, je m’en veux d’être éperdu d’amour au point de songer à transgresser mes principes parce que je sais trop bien que le réveil demain risque d’être brutal. Parce que Danika risque de le regretter cette fois-ci aussi et qu’elle n’hésitera pas à me broyer le cœur si elle doit le faire pour se protéger. Je la déteste autant que je l’aime parce que j’ai du mal à accepter qu’elle ait autant de pouvoir sur moi, qu’elle me fasse autant d’effet. C’était tellement plus simple de seulement la détester…

« Et si on arrêtait de se battre ? » Je sonde son visage à la recherche du moindre indice qui me confirmerait qu’elle ne pense pas vraiment les mots qu’elle vient de prononcer, comme à la recherche d’une porte de sortie, mais je n’y trouve rien. Ses mains caressent mon torse et lorsque son regard triste heurte le mien, je sens que je suis à deux doigts de la laisser gagner. « J’ai pas envie de me battre ce soir. » Et demain? La question me brûle les lèvres mais je n’ai pas le temps de lui poser qu’elle se hisse de nouveau sur la pointe des pieds pour venir effleurer mes lèvres avec les siennes. Et lorsqu’elle se laisse retomber sur ses pieds, je me retiens de suivre sa tête avec la mienne pour aller capturer ses lèvres. Je tente de trouver la force d’y résister même si, au fond, je sais déjà que mon cœur a pris la décision pour moi. Elle me supplie en silence et j’ai l’impression qu’elle me transperce du regard.

Le regard toujours plongé dans le sien, je recule lentement jusqu’à ce que mes jambes cognent contre le bord de son lit sur lequel je m’assois. « T’es sûre que c’est ce que tu veux? On ne pourra pas revenir en arrière. » Avant même qu’elle ouvre la bouche, je connais déjà sa réponse tout comme je connais déjà la mienne à la même question. Malgré mes doutes et la peur de sortir blessé de cette soirée, l’envie de pouvoir la chérir ouvertement se fait plus forte, quitte à ce que ce ne soit que pour l’espace de quelques heures. Alors j’attrape ses bras et je l’attire vers moi pour qu’elle prenne place entre mes cuisses, me surplombant légèrement maintenant que je suis assis et pas elle. Mon regard se promène sur sa silhouette et je ne peux faire autrement que me demander si son corps est comme dans mes souvenirs ou si la grossesse l’a bien changé. Mais comme je n’ai pas envie de me rappeler cette période que j’ai manquée, je chasse cette question d’un battement de cils et je me concentre plutôt sur la sensation de sa peau sous mes paumes tandis que mes mains remontent le long de son dos sous son chandail jusqu’à ce qu’elles soient suffisamment hautes pour pouvoir l’étreindre de tous mes bras. J’approche lentement mon visage du sien pour embrasser furtivement ses lèvres, les quittant pour aller les poser cette fois contre son cou que je couvre de baisers. J’y reste un moment et je me laisse envahir par son odeur délicieuse qui m’a tant manquée en soupirant de satisfaction. « J’avais presque oublié à quel point tu sens bon. » Je lui souris tendrement tandis que je me redresse pour lui faire face en caressant son dos à deux mains, relevant ensuite légèrement le menton pour aller poser mes lèvres sur les siennes. N’étant pas habitué de la voir dans cet état, j’ai peur de la blesser donc je maîtrise ma fougue et je laisse la douceur prendre possession de mes moindres gestes.
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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptyDim 28 Mar 2021 - 21:50



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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« T’as pas les idées claires. » Il a raison, mais ça n’a pas d’importance. Elle a besoin de lui, elle a besoin d’eux, plus que tout Danika a besoin d’oublier le reste. Ce n’est pas une bonne idée, à la vue de leur histoire ça ne peut pas l’être. Il est idiot l’espoir que cette fois-ci soit différente simplement parce qu’ils ont su arrêter de se déchirer pour le petit garçon qui partage leur sang. Toutes ces préoccupations n’ont pas d’importance ce soir alors qu’elle cherche à lui faire ouvrir les yeux, son corps au plus proche du sien, son regard s’accrochant au sien et refusant de le lâcher.  « C’est pas l’envie qui manque, c’est pas ça le problème… » Le remarque-t-il le frisson qui parcourt sa peau alors que ses doigts effleurent sa nuque ? Alors qu’elle humidifie ses lèvres, incapable de quitter les siennes des yeux ?

Chaque seconde où il ne lui rend pas son baiser est une éternité, chaque moment où il hésite la fait craindre le moment où il la laissera seul dans cette pièce et qu’elle se retrouvera face à cet océan de tristesse qu’elle ne veut pas affronter.

« T’es sûre que c’est ce que tu veux? On ne pourra pas revenir en arrière. » précise-t-il en s’asseyant sur le lit. Ils ne pourront pas revenir en arrière, mais il ne se rend pas compte que c’est déjà trop tard. C’était déjà trop tard dès l’instant où elle l’a embrassé, dès l’instant où elle lui a proposé de venir chez elle pour sa convalescence, dès l’instant, en vérité où elle l’a laissé revenir dans sa vie.  « On peut déjà pas revenir en arrière. » souffle-t-elle doucement, sans le quitter des yeux, venant se placer entre ses cuisses, le surplombant, ses mains venant se poser sur ses joues, glissant sur sa barbe. Alors que Lawrence caresse son dos nu, sa respiration s’accélère.  Elle l’a su dès l’instant où elle lui avait ouvert la porte de chez elle quand il avait appris l’existence de son fils. Lawrence était et reste sa faiblesse, la rend bien trop vulnérable, et alors qu’il couvre son cou de baisers, elle tente en vain de se rappeler pourquoi ce n’est pas une bonne idée. Mais pourquoi résister quand elle y pense depuis des semaines ? Pourquoi résister quand même quatre ans après, elle reste incapable de se battre contre toutes les émotions qu’elle ressent lorsqu’elle le regarde ?

« J’avais presque oublié à quel point tu sens bon. » L’écho d’un sourire étire ses lèvres, en réponse au sien.  « Moi je n’ai pas oublié. J’y pense tout le temps. » Bien sûr qu’ici elle ne parle pas de sa propre odeur mais de la sienne, parce que depuis qu’il partage cet appartement avec elle, il hante bien trop ses pensées. « Tu me rends dingue le matin-là à te balader torse nu. » Elle grogne, moqueuse contre ses lèvres avant de l’embrasser de nouveau, sa langue venant jouer avec la sienne.

Ses mains glissent sous son t-shirt, remonte le long de son dos, finissent par s’impatienter et soulève le tissu pour l’inciter à le retirer. Elle prend un moment pour observer son corps, son regard noircissant de désir alors que ses doigts explorent l’épiderme, de ses pectoraux à ses abdominaux. L’instant d’après elle s’est approchée, pour y déposer des baisers brûlants.

Elle le sent maîtriser chacun de ses gestes, comme si elle était une poupée de porcelaine sur le point de se briser. Ses lèvres viennent effleurer les siennes avec tendresse une première fois. « Je vais pas tomber en morceaux Law. » Non, ce soir elle veut repousser au loin cette tristesse dévorante.  Elle se recule un instant, prenant l’initiative d’enlever son propre t-shirt sous lequel elle ne porte pas de soutien-gorge. Elle n’est plus qu’en short.  Lorsqu’elle s’approche de nouveau, joignant ses lèvres aux siennes, son baiser se fait plus langoureux plus pressant, la température de la pièce augmentant, ses mains s’agrippant à ses cheveux. Son cœur tambourine dans sa poitrine, le vacarme à ses yeux tonitruant alors que son cœur semble crier vouloir plus, le vouloir tout entier.  Elle le pousse en arrière sur le lit, se mettant à califourchon sur lui.  Elle se perd dans ces baisers, se perd dans chaque caresse, s’oublie entièrement lorsque ses mains parcourent son corps.

Elle se rappelle chaque centimètre de peau plus sensible que les autres. Elle se rappelle ce qu’il aime et de ce qu’il le fait perdre la tête. Elle redécouvre ce corps qu’elle connait pourtant déjà par cœur. Et si au début les gestes sont doux et hésitants de ceux qui se découvrent de nouveau pour la première fois, ils deviennent plus fougueux, plus pressants.

Danika cherche à oublier ce soir, à se perdre dans cette étreinte, dans son odeur, à ne penser qu’au plaisir qu’il fait naître chez elle, à ces émotions qui deviennent une tornade détruisant tout sur son passage. Sous ses caresses elle gémit, contre sa peau elle vient murmurer un « Tu m’as manqué. » qui est un cri du cœur de ceux qui enferment leurs sentiments depuis trop longtemps. Car il lui a manqué. En cet instant elle ne pense ni à leur couple, ni à leurs disputes, ni à tout ce qui n’allait pas, mais simplement à ce corps contre le sien, à ce combat qui se transforme en une danse qui lui fait perdre la tête.  Il n’y a que lui qui compte, que ce moment qui efface tout le reste et pendant un long moment elle s’oublie toute entière dans ses bras, la tristesse un lointain écho le temps de quelques heures.

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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptyDim 4 Avr 2021 - 20:41


take my past and take my sense -- @Danika Riley
« On peut déjà pas revenir en arrière. » Malgré mon cœur qui s’emballe dans ma poitrine et chaque centimètre de mon corps qui ne demande rien d’autre qu’à être en contact avec le sien, j’hésite à aller de l’avant avec sa demande, bien conscient que nous ne pourrons revenir en arrière lorsque nous aurons franchi cette ligne. Mais Danika a raison, il est déjà trop tard. Si j’ai toujours été persuadé depuis notre rupture que nous n’arriverons jamais à être de nouveau ensemble, le doute s’est peu à peu insinué dans mon esprit au fil des mois. Ces dernières semaines de cohabitation m’ont donné un aperçu de ce que pourrait être la vie de famille, elles m’ont donné l’espoir qu’on puisse arriver à vivre tous les trois en harmonie sous le même toit. Et si l’envie de voir où tout ça pourrait nous mener se précise, il y a toujours cette crainte que ce bonheur ne soit qu’illusoire, sans oublier le fait que ce souhait n’est pas forcément partagé. « Je sais… » murmuré-je en la contemplant. Danika pose ses mains sur mes joues et caresse ma barbe, dissipant mes craintes un peu plus à chaque seconde jusqu’à ce que mes sentiments l’emportent et que je succombe à son invitation en l’embrassant.

Le visage enfoui dans son cou, je hume son odeur en couvrant sa peau de tendres baisers, me redressant ensuite pour lui faire face. « Moi je n’ai pas oublié. J’y pense tout le temps. » Mon sourire s’épanouit à ses paroles et je hausse les sourcils d’un air surpris. « À ce point-là? Si j’avais su, je t’aurais laissé un de mes chandails pour la nuit. » Comme il m’était arrivé de le faire à quelques reprises quatre ans plus tôt, au départ par simple oubli, volontairement par la suite pour qu’elle pense à moi pendant mon absence. « Tu me rends dingue le matin-là à te balader torse nu. » Mon visage appuyé contre le sien, je ris silencieusement. Je n’ai toutefois pas le temps de répondre qu’elle reprend possession de mes lèvres et que nos langues s’entremêlent pendant que ses mains caressent la peau de mon dos. Lorsque je sens ses mains commencer à soulever mon chandail, je mets fin au baiser pour pouvoir le retirer complètement. Ce n’est qu’à ce moment que je prends finalement le temps de réagir à ses dernières paroles. « Et c’est que maintenant que tu craques? » souligné-je en relevant mes yeux pétillants vers les siens, réalisant à quel point ces joutes verbales m’ont manquées au fond.

Mon regard s’accroche au sien et un frisson me parcourt l’échine lorsque je prends connaissance de la façon dont elle me regarde. Tandis que ses doigts glissent sur mon torse, ma respiration s’accélère. Danika pose ses lèvres à l’endroit où ses doigts se trouvaient à peine quelques secondes plus tôt et je glisse une main dans ses cheveux pour les tenir afin d’en dégager son visage pendant que mon regard suit attentivement les mouvements de ses lèvres. Elle se redresse à son tour et nos lèvres se retrouvent furtivement. « Je vais pas tomber en morceaux Law. » Et pourtant, c’est bien ce qu’elle était en train de faire à peine quelques minutes plus tôt, tout juste avant de prendre l’initiative de m’embrasser, réanimant ainsi le brasier qui flambe actuellement dans ma poitrine. Même si je la sens à ce moment toujours fragile, je n’ai pas du tout envie d’argumenter avec elle présentement, alors je ne dis rien. Danika se recule et je l’observe silencieusement en humectant mes lèvres tandis qu’elle retire son propre chandail. Je ne croyais plus que j’aurais un jour l’occasion d’admirer de nouveau son corps, c’est donc sans aucune subtilité que je la dévore des yeux en le redécouvrant ce soir. Et lorsqu’elle se rapproche et que ses lèvres viennent retrouver les miennes, c’est sans aucune retenue cette fois que je l’embrasse et que je presse son corps contre le mien pour sentir la chaleur de sa peau contre la mienne, laissant la passion s’emparer de mes gestes.

Je me laisse faire lorsqu’elle me pousse et qu’elle grimpe sur moi, redressant légèrement la tête pour resceller mes lèvres avec les siennes dans un baiser enflammé tandis que mes mains caressent la moindre parcelle de sa peau. Je m’abandonne dans ses bras comme s’il n’y avait pas de lendemain, mon cœur s’emballant un peu plus à chaque regard, chaque caresse et chaque baiser. Lorsqu’elle murmure « Tu m’as manqué. » contre ma peau, un sourire immense se dessine sur mes traits. À ce moment, j’ai le goût de lui dire que je l’aime et si les mots franchissent presque mes lèvres, je me retiens de crainte que Danika prenne peur face à l’intensité de mes mots. « Toi aussi tu m’as manqué » me contenté-je de lui répondre en plongeant mon regard dans le sien tout en caressant ses joues avec mes pouces avant de l’embrasser une énième fois, me laissant enivrer par toute la joie qu’elle me procure. Je me sens vivant et pour le temps de quelques heures, il n’y a rien d’autre qui compte que cet amour fragile qui nous lie alors que nous refaisons le tour de l’autre dans ses draps froissés.


***


Je me réveille le lendemain matin au son des gazouillis des oiseaux et des rayons de soleil qui commencent à se répandre dans la chambre à travers les rideaux. J’ai le cœur léger et je suis incapable de comprimer le sourire radieux qui se dessine sur mes traits lorsque mon regard se pose sur Danika qui est allongée à côté de moi. Ses yeux sont clos et elle a l’air paisible tandis qu’elle dort encore, je le devine au rythme de sa respiration. Je l’observe un moment en silence, profitant de cette proximité qu’elle regrettera peut-être dès l’instant où elle ouvrira les yeux. Malgré cette crainte, toutefois, je ne tente pas de remettre de la distance entre nous comme je l’ai fait en janvier. Au contraire, je colle mon corps nu contre le sien et je caresse lentement son bras du bout des doigts, embrassant doucement sa peau de son épaule jusqu’à son cou. Lorsque je la sens qui commence à bouger, je passe un bras sous elle pour l’envelopper de mes deux bras, l’attirant un peu plus vers moi pour l’étreindre. « Hey. Bien dormi? » demandé-je d’une voix douce en relevant mes yeux vers les siens pour guetter nerveusement sa réaction en espérant qu’elle sera positive cette fois. Parce que Danika avait raison, il est trop tard pour revenir en arrière. Et présentement, j’ai tout sauf envie de partir et de retrouver la solitude de mon appartement bien trop vide sans eux. Alors je me croise les doigts pour que tout se passe bien, priant également pour que le petit ne se réveille pas tout de suite afin qu’elle n’ait pas à quitter la chaleur de mes bras.


Dernière édition par Lawrence Cabbott le Ven 9 Avr 2021 - 16:43, édité 1 fois
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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptyLun 5 Avr 2021 - 11:57



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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« Je sais… » Son regard brûle chaque parcelle de sa peau, elle se sent si démunie face à lui. Comme si en cet instant son cœur était ouvert en grand et qu’il voyait tout d’elle.

« À ce point-là? Si j’avais su, je t’aurais laissé un de mes chandails pour la nuit. » Elle secoue la tête, l’écho d’un sourire amusé étirant presque ses lèvres. « Ouais je crois que j’aurais préféré toi dans mon lit plutôt que ton t-shirt. » murmure-t-elle son regard brûlant parcourant sa peau, ses lèvres venant chercher les siennes, les retrouvant, incapable de les lâcher, sa respiration haletante alors que ses mains cherchent à le dévêtir.   « Et c’est que maintenant que tu craques? »  Elle observe son torse nu, avide de plus, penchant la tête sur le côté amusée. « Toi non plus t’as pas craqué. Et pourtant on a fini dans une douche ensemble. » Nu. Aurait-elle pu ajouter. Son regard descend le long de son torse comme elle a pu le faire par le passé. Il lui a terriblement manqué.  Mais ce n’est pas que leurs étreintes qui lui ont manquées, ce n’est pas que son corps contre le sien, c’est plus que ça. C’est sa façon de parler, c’est son humour, c’est la douceur de ses gestes avec elle quand il apparaît comme une brute envers le reste du monde. Mais c’est aussi le volcan et la colère qu’il peut exprimer, cette colère qui est l’écho de la sienne. Aujourd’hui, c’est aussi la façon dont il parle à leur fils, c’est sa façon de lui chanter une chanson le soir avant qu’il aille se coucher. Tant de nouvelles façons de lui manquer qu’elle découvre seulement maintenant.  Son cœur bat bien trop vite face à lui mais il la regarde encore comme si elle allait se briser en morceaux devant lui et elle se sent obligée de lui dire que ça n’arrivera pas. Elle ne veut plus penser à la douleur, elle ne veut plus penser aux larmes, elle veut oublier tous ces souvenirs dans ses bras et lorsqu’il presse enfin son corps contre elle, elle laisse la passion l’emporter.

Après tout, ne se bat-elle pas contre son désir pour lui depuis le moment où il a passé la porte de son appartement ? Son cœur ne bat-il pas à tout rompre dès qu’elle pose son regard sur lui, comme un appel qui raisonne en elle, même quatre ans plus tard ? Elle n’est pas capable de comprendre les émotions qui la traversent, pas capable surtout de les accepter, sinon elle aurait compris que son amour pour Lawrence n’était pas quelque chose auquel elle pouvait échapper, ce n’était pas un combat qu’elle pouvait gagner.  Et ce soir, ce soir, cela ne la dérange pas de perdre. « Toi aussi tu m’as manqué. »  Elle aimerait revenir quatre ans en arrière, effacer tout ce qui les séparé, elle aimerait qu’il n’y ait que ce moment, que leurs corps l’un contre l’autre, que le passé comme le futur n’existent pas. Qu’il n’y ait plus qu’eux et ce moment dans le présent.

***


Elle se réveille aux chatouilles que provoquent ses baisers alors qu’il remonte de son épaule à son cou. Elle se réveille surtout par ce corps chaud collé au sien et le laisse la rapprocher un peu plus de lui dans l’étreinte de ses bras. La jeune femme ne réalise pas tout de suite. Elle met un moment à se rappeler de quel jour était hier. Non pendant un moment elle se sent juste parfaitement bien dans ses bras, heureuse. Lorsqu’elle ouvre les yeux, c’est son regard qu’elle croise, son regard qui l’observe doucement. « Hey. Bien dormi ? » Les souvenirs de leur nuit reviennent vite. Une part d’elle aimerait pouvoir dire qu’elle la regrette. Sauf que ce n’est pas le cas, elle ne regrette pas ce qui s’est passé entre eux. Doucement d’une main, elle vient caresser sa barbe, restant silencieuse un instant. « Comme une pierre. Et toi ? »  sa voix est hésitante, peut-être parce qu’elle ne sait pas réellement où ils se placent, où ils en sont. Elle choisit de ne pas y réfléchir, venant loger son visage dans son cou, mêler ses jambes aux siennes et caresser son dos alors qu’elle l’enlace blottie contre lui. Elle aimerait pouvoir rester comme ça pendant des heures sans penser au monde extérieur. La tristesse est encore là bien sûr, et c’est aussi pour ça qu’elle se blottie un peu plus contre lui, pour ne pas y penser, pour effacer le souvenir de la douleur bien trop présente. La journée était passée, le cap des un an dépassé. Aujourd’hui est un nouveau jour. Un nouveau jour pour eux. « J’aimerais rester là pendant je ne sais pas combien de temps. » murmure-t-elle dans son cou. Elle n’a pas dit pour toujours, et pourtant c’est ce qu’elle a pensé en cet instant.  Elle recule un peu son visage pour l’observer, caresser de nouveau sa joue. « Je regrette pas. » dit-elle simplement en plongeant son regard dans le sien avant de venir déposer un baiser sur ses lèvres. Puis un deuxième bien plus long cette fois. « Non, je regrette pas du tout. » Elle garde son front collé au sien, fermant les yeux, ses mains jouant dans ses cheveux. « Et toi ? » demande-t-elle dans un murmure sans oser ouvrir les yeux. Parce qu’elle a si peur en cet instant qu’il dise le contraire, que lui regrette cette nuit partagée, qu’il dise les mots qui effaceront tout espoir.

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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptyJeu 22 Avr 2021 - 5:14


take my past and take my sense -- @Danika Riley
Même si je redoute la réaction que Danika aura à son réveil, je n’ai pas du tout envie de jouer la comédie ce matin. Cela fait des semaines que j’étouffe mes sentiments pour elle et que j’essaie de faire celui qui est indifférent, mais la tâche s’avère de plus en plus difficile au fil des semaines, surtout depuis que nous cohabitons. Après la nuit que nous venons de passer, je n’ai qu’une envie : lui faire part de ce que je ressens pour elle. Je veux qu’elle comprenne à quel point elle est importante pour moi, j’aimerais qu’elle voit à travers mes yeux comment je la perçois. Parce qu’elle a raison, après tout, il est trop tard pour revenir en arrière. De toute manière, j’ai tout sauf envie de faire comme s’il ne s’est rien passé entre nous, au contraire, passer la nuit avec elle n’a fait que renforcer l’idée qu’on pourrait véritablement être une famille tous les trois. Doucement, Danika se met à bouger et nos regards se croisent lorsqu’elle ouvre finalement les yeux. Je lui souris tout en guettant ses moindres faits et gestes. Je me raccroche à l’espoir en voyant qu’elle ne tente pas de se défaire de mon étreinte à la seconde où elle se réveille. Je lui demande si elle a bien dormi, mais elle demeure silencieuse tout en caressant ma barbe. Je ferme les yeux quelques secondes, profitant de ce contact. « Comme une pierre. Et toi ? » Je rouvre les yeux et je hoche lentement la tête. « Oui. Ton lit n’a vraiment rien à envier au canapé-lit, je me suis cru à l’hôtel. » blagué-je dans l’espoir de détendre un peu l’atmosphère. Danika se blottit davantage contre moi, enfouissant son visage dans mon cou tandis que ses jambes se mêlent aux miennes et que ses mains caressent mon dos. J’appuie doucement ma tête contre la sienne et je caresse son dos d’une main pendant que je me perds dans mes pensées. J’ai presque du mal à réaliser ce qui est en train de se passer, pourtant, l’odeur de Danika n’est pas le fruit de mon imagination et les sentiments qu’elle manifeste en moi non plus.

« J’aimerais rester là pendant je ne sais pas combien de temps. » Sa voix me sort de mes pensées et je ne peux m’empêcher de sourire à ses paroles, rassuré de voir que nous semblons être sur la même longueur d’ondes. « Moi aussi. J’ai pas le goût de me lever. » dis-je en tournant légèrement la tête pour l’embrasser sur la tempe. Danika recule légèrement la tête et les battements de mon cœur s’accélèrent lorsque mon regard s’accroche au sien. « Je regrette pas. » Trois mots qui paraissent si simples mais qui m’enlèvent un poids énorme. Et comme pour donner encore plus de poids à ses paroles, ses lèvres viennent rejoindre furtivement les miennes une première fois, puis plus longuement une deuxième fois. Je lui rends ses baisers sans aucune hésitation. « Non, je regrette pas du tout. Et toi ? » Le front toujours collé au sien, je relève mes yeux vers les siens mais ceux-ci sont clos, elle ne peut donc pas voir le sourire éclatant qui se dessine sur mes traits. Je remue lentement la tête pour caresser doucement son visage avec le bout de mon nez alors que je lui murmure « Mon seul regret est de ne pas l’avoir fait plus tôt », tout en lui caressant affectueusement la nuque du bout des doigts, glissant ceux-ci dans ses cheveux pour les agripper. Je relève le menton et je pose mes lèvres sur les siennes pour l’embrasser tendrement. À cet instant, j’aimerais que le temps s’arrête et qu’on puisse rester l’un contre l’autre toute la journée mais je sais que Maddox risque de se réveiller d’un instant à l’autre, je calme donc mes ardeurs en mettant fin au baiser à contrecœur, rouvrant les yeux pour l’observer d’un regard amoureux. Je me perds dans ses yeux pour l’énième fois tandis que je suis sur le point de perdre le combat que je mène contre moi-même pour ne pas prononcer les mots qui me brûlent les lèvres. « Je suis vraiment bien. » Je lui souris puis je passe ma langue sur mes lèvres, hésitant. « Dan, je… » Des hématomes que je n’avais pas remarqués la veille attirent mon attention. Je fronce les sourcils et je caresse délicatement sa peau violacée du bout des doigts pour ne pas lui faire mal. « Tu t’es fait ça comment? » demandé-je en plongeant mon regard dans le sien. Quelques minutes plus tard, le bruit d’un objet qui tombe résonne du babyphone. Déçu que le petit soit déjà réveillé, je laisse échapper une grimace boudeuse et je serre Danika davantage contre moi pour qu’elle ne puisse pas se lever. « Nonnnnnnn. Reste. » J’enroule mes jambes autour d’elle pour la bloquer, profitant de ces dernières secondes à deux pour l’embrasser une fois de plus avant de reculer mon visage pour la regarder. Je lui souris. « Je m’en occupe. » Je l’embrasse sur le bout du nez puis je relâche mon étreinte pour la libérer. Je me relève pour enfiler mon boxer et mon pantalon avant de regarder Danika avec complicité. « Habille-toi, je reviens. » Je lui lance mon chandail et je me penche pour l’embrasser une dernière fois, quittant sa chambre après lui avoir tapé une fesse.

« Hey little man. Bien dormi? » demandé-je à Maddox en m’approchant de son lit. Le sourire aux lèvres, il hoche lentement la tête sans rien dire, visiblement toujours un peu endormi. « On va voir maman? » Il hoche la tête en tassant une mèche de cheveux de ses yeux. Je tends mes bras vers lui pour le prendre mais il hésite un moment parce qu’il ne sait pas quelle peluche prendre avec lui. Après quelques secondes de réflexion, il en prend une qu’il blottit contre son torse. « Peut-être qu’on devrait juste rester ici tous les deux et ne pas aller voir maman, qu’est-ce que t’en penses? » dis-je sur un ton moqueur en fixant le babyphone. Maddox secoue vivement la tête en souriant. Je ris silencieusement et je le prends dans mes bras. « On s’en vient. » dis-je à l’attention de Danika en espérant qu’elle avait eu le temps de s’habiller. Quelques secondes plus tard, nous franchissons la porte de la chambre de Dan. Je m’assois sur le lit puis je me recouche en serrant le petit contre moi pour qu’il ne tombe pas, le déposant ensuite entre nous deux. Maddox s’allonge en serrant sa peluche contre lui et il se blottit contre sa mère. Pendant ce temps, je me tourne face à eux et je replis un bras sous ma tête sans les quitter des yeux, le regard pétillant. Je caresse discrètement les cheveux de Danika à l’abri du regard du petit. Parce que même si à l’instant tout semble parfait, je sais que l’équilibre entre nous demeure fragile. Malgré ça, en ce moment, j’ai envie d’y croire.
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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptyDim 25 Avr 2021 - 15:02



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
TAKE MY PAST AND TAKE MY SENSE
⤜⤐⤞

Peut-être qu’elle pourrait rester dans ce lit pendant des jours. Ne jamais être confrontée à la réalité, à ce monde qui pourrait les rattraper d’un instant à l’autre. Un monde où son père n’est pas mort depuis un an. Un monde où elle n’a pas menti à Lawrence, un monde où ils ne se sont pas déchirés. Peut-être qu’elle pourrait rester dans ce lit, dans ses bras et ne plus penser à rien d’autre. Est-ce que cela ne serait pas suffisant ?

« Oui. Ton lit n’a vraiment rien à envier au canapé-lit, je me suis cru à l’hôtel. » Cela lui arrache un rire. « Plains toi va, ça aurait pu être pire j’aurais pu te faire dormir sur un matelas de camping ! » Ce qui aurait été contre-productif comme il était là pour se reposer et pour ne pas avoir à s’inquiéter de toutes les tâches, mais qu’importe. La jeune femme se réfugie dans ses bras comme pour échapper à tout ce qui les attend hors de cette pièce, pour ne pas penser aux conséquences de cette simple nuit.  « Moi aussi. J’ai pas le goût de me lever. » Elle n’entend que son cœur qui bat un peu plus vite alors qu’il la serre contre lui et dépose un baiser sur sa tempe.

Elle est incapable de regretter, pas quand elle est si bien dans ses bras. Mais peut être que lui pense différemment ? La sensation de son nez qui effleure son visage, de ses doigts qui se glissent dans ses cheveux lui arrachent un frisson.  « Mon seul regret est de ne pas l’avoir fait plus tôt »  Ses lèvres se joignent aux siennes avec tendresse et elle ne peut s’empêcher d’arquer son corps contre lui en réponse, ses mains glissant le long de son dos, sa respiration s’accélérant. Ce n’est pas le moment, Maddox va se réveiller d’un instant à l’autre et c’est avec difficulté qu’ils mettent fin au baiser.  Elle ouvre doucement les yeux et le regard qu’il pose sur elle, ce regard-là, la terrifie bien plus qu’elle ne veut l’admettre. « Je suis vraiment bien. Dan, je… » Soudainement elle prie qu’il ne dise rien de plus, car elle n’est pas sûre d’être capable de fuir, pas lorsqu’elle est si bien dans ses bras, pas quand tout va bien, pas quand son cœur bat aussi vite. Heureusement il se stoppe, ses doigts venant effleurer un hématome présent sur sa peau.  Immédiatement son corps se tend légèrement. « Tu t’es fait ça comment? » « Oh rien…c’était au dojo j’ai pas fait gaffe. » lui dit-elle avec un sourire qui se veut rassurant.  Ce n’est qu’un mensonge de plus.

Le babyphone leur rappelle cruellement qu’ils ne pourront pas passer la journée au lit et elle y voit une opportunité de fuir cette conversation. Mais elle n’a pas le temps de se lever que déjà il la serre un peu plus contre elle. « Nonnnnnn. Reste. » Elle rit, se laissant faire, lui rendant son baiser avec ardeur. « Moi je veux bien mais je ne suis pas sûre que Maddox appréciera de faire son petit déjeuner tout seul. » La réalité les attrape et elle sait pertinemment qu’elle ne pourra pas rester éternellement dans ce lit.

 « Je m’en occupe. Habille-toi, je reviens. »  Danika l’observe un peu surprise mais ne peut s’empêcher de sourire avec douceur. « D’accord. » L’homme va chercher le petit garçon et pendant ce temps-là elle enfile un t-shirt et un short de pyjama, mettant un peu d’ordre dans la chambre, ouvrant les rideaux pour laisser passer la lumière avant de se glisser de nouveau dans les draps au moment où Lawrence revient dans la pièce avec le petit garçon. « Hey Maddy. » dit-elle tendrement en voyant son fils, qui se frotte encore un peu les yeux. L’homme pose l’enfant entre eux et celui-ci vient se blottir contre sa mère. Danika entoure son fils de ses bras,  embrassant sa tête, sentant l’odeur apaisante de ses cheveux.

Elle et Lawrence sont face à face, son regard se perdant dans le sien, alors que le petit garçon entre eux se met à raconter le rêve qu’il a fait cette nuit, babillant. Il ne semble pas reconnaître que le moment est étrange, que ses deux parents ne devraient pas être dans ce lit autour de lui, et pas aussi proches. Il ne voit pas à quel point le moment est précieux, la possibilité que les choses soient différentes, la possibilité d’une famille, alors que Lawrence caresse les cheveux de Danika à l’abri des regards de l’enfant.

« Il y avait qui d’autre dans ton rêve Maddy ? » demande-t-elle tendrement alors que le petit garçon raconte ses aventures extraordinaires avec des dragons avec enthousiasme. « Il y avait toi Maman, tu avais un grand dragon noir ! Et puis il y avait Papa sur un grand dragon rouge. » s’exclame-t-il sans réaliser que ses parents se sont soudainement figés.

C’est la première fois que Maddox emploie le terme papa pour désigner Lawrence. Le regard de Danika se pose sur le visage de Lawrence pour y déceler les émotions alors que son cœur doucement se serre. Peut être que si elle avait su mettre sa fierté de côté son fils l’aurait appelé papa bien plus tôt. L’enfant semble soudainement se rendre compte du silence de ses parents et tourne la tête vers sa mère puis vers son père en fronçant les sourcils, son regard cherche celui de Lawrence, identique au sien. « T’as pas peur des dragons rouges hein Papa ? »

Un sourire un peu plus brillant étire les lèvres de la jeune femme alors qu’elle ne peut s’empêcher de déposer un baiser sur la tête de son fils, le serrant un peu plus contre elle et lui murmurer à l’oreille en regardant l’homme d’un air malicieux, comme pour tenter de rendre cette situation la plus normale possible. « Oh tu sais, Papa c’est un froussard, sur un grand dragon rouge il va avoir peur. Peut être qu’un bébé dragon ça serait moins effrayant. » Le petit ne peut s’empêcher de rire. « Mais noooooon tu racontes n’importe quoi ! Papa c’est un géant il lui faut un super grand dragon ! ».  Danika rit, son cœur plus léger, alors que les battements de ce dernier s’accélèrent quand elle croise le regard de l’homme. Elle est heureuse en cet instant, le deuil moins lourd à porter, elle ne regrette pas la nuit qu’elle a passé dans les bras de Lawrence. Elle ne regrette rien et c’est sans doute pour cela que l’espoir naît avec facilité. L’espoir qu’ils pourraient être plus que ça,  l’espoir de ne pas vouloir fuir cette fois et bien qu’elle ne peut pas venir l’embrasser maintenant que le petit est là, elle vient entremêler ses jambes aux siennes, à la recherche d’un contact physique malgré tout.



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Message(#) (LAWNIKA #8) take my past and take my sense EmptyJeu 29 Avr 2021 - 4:24


take my past and take my sense -- @Danika Riley
« Plains toi va, ça aurait pu être pire j’aurais pu te faire dormir sur un matelas de camping ! » Mon rire se mélange au sien tandis que je fais semblant d’avoir l’air offusqué. « En quoi dire que je me suis cru à l’hôtel c’est me plaindre, exactement? Tu cherches des poux où y’en a pas. » Je lui pince une hanche en riant avant de reprendre un air un peu plus sérieux. « Pire encore, t’aurais pu ne pas m’offrir de venir ici. » Et si ça avait été le cas, notre relation n’en serait clairement pas au même point, tout comme ma relation avec Maddox. Même si notre avenir à deux – ou à trois – demeure incertain, à cet instant je ne regrette pas du tout d’avoir accepté son offre de venir habiter ici temporairement. « Sans toi, j’aurais probablement atterri chez Stacey et Mila. » Je rapproche un peu ma tête de la sienne comme pour lui dire un secret. « Je pense que leur père serait porté disparu aujourd’hui, c’est impossible que j’aurais réussi à l’endurer. » murmuré-je en grimaçant avant d’ouvrir grand les yeux en riant. « Oh my god, mais j’aurais pas eu besoin de supporter Mia toute une soirée. » dis-je en levant les yeux au ciel avant de retourner la tête vers elle pour l’implorer du regard. « Ne me fais plus jamais ça. » Je pense que j’aimerais mieux prendre le risque de me casser la gueule dans ma douche tout seul que de devoir l’endurer une soirée de plus.

Les rapprochements que nous avons eus hier soir suscitent tout un paquet de questions que je meurs d’envie de lui poser afin d’être fixé, mais je sais que ce n’est pas le moment alors je demeure silencieux et j’attends que Danika s’exprime sans lui mettre de pression. Lorsqu’elle confirme qu’elle ne regrette pas du tout ce qui s’est passé, mon cœur devient instantanément plus léger. Je me sens rassuré même si je me sens également perdu puisque je n’ai aucune idée de ce qu’elle désire pour la suite. Ce que je sais, cependant, c’est que je n’ai pas envie de me contenter d’être une distraction pour elle. Je rêve d’enfin pouvoir me poser après toutes ces années à aller voir à droite et à gauche et j’aperçois une lueur d’espoir dans le comportement que Danika a avec moi ce matin. Lorsque nos lèvres se retrouvent et qu’elle arque son corps contre le mien, je pose ma main libre dans le creux de ses reins pour presser son corps davantage contre le mien, comme deux pièces de puzzle qui s’emboîtent parfaitement. Jusqu’à ce que nous mettions fin au baiser, conscients que Maddox risque de se réveiller d’une minute à l’autre. À cet instant, tandis que mon regard s’attarde sur son visage, je décide de faire disparaître les doutes en lui faisant part de mes sentiments mais mon regard est attiré par des hématomes que je n’avais pas remarqués la veille tout juste avant que je prononce les mots. Inquiet, je lui demande ce qui s’est passé. « Oh rien…c’était au dojo j’ai pas fait gaffe. » Rassuré, je hoche lentement la tête en souriant. « Je ne savais pas que tu avais recommencé à te battre. » dis-je en repensant à ce soir de janvier où la boxe semblait être un sujet toujours tabou pour elle.

Comme nous l’avions deviné, Maddox se réveille et je décide d’aller le chercher pendant que Danika s’habille. C’est avec le sourire aux lèvres que je pénètre de nouveau dans la chambre de Danika avec le petit dans les bras, cette fois-ci. « Hey Maddy. » Je dépose le petit sur le lit avant de m’allonger à mon tour tandis que Danika enveloppe notre fils avec ses bras. Maddox commence à raconter son rêve pendant que je caresse les cheveux de mon ex sans la quitter des yeux une seconde, un petit sourire au coin des lèvres. Malgré les derniers mois qui n’ont pas toujours été faciles, je me sens chanceux présentement de partager ce moment avec eux et je n’ai pas envie d’être nulle part ailleurs. « Il y avait qui d’autre dans ton rêve Maddy ? » Je pose mon regard sur Maddox pour écouter la suite de son récit dont il nous raconte les moindres détails avec passion. « Il y avait toi Maman, tu avais un grand dragon noir ! Et puis il y avait Papa sur un grand dragon rouge. » Mes doigts cessent instantanément de bouger dans la chevelure de Danika tandis que je l’interroge du regard pour vérifier que j’ai bien entendu ce que le petit vient de dire et que ce n’est pas mon imagination qui me joue des tours. « Est-ce qu’il vient juste de… » murmuré-je d’une voix à peine audible pendant que mon cœur s’affole dans ma poitrine et que mes yeux commencent à me picoter. « T’as pas peur des dragons rouges hein Papa ? » Je secoue négativement la tête en déglutissant difficilement, trop ému pour prononcer le moindre mot. Quelques larmes de joie ruissellent le long de mes joues et je me dépêche de les essuyer du bout des doigts avant que Maddox ne remarque quoi que ce soit. « Oh tu sais, Papa c’est un froussard, sur un grand dragon rouge il va avoir peur. Peut être qu’un bébé dragon ça serait moins effrayant. » Je secoue la tête en me mordillant la lèvre inférieur, le regard pétillant. « C’est ce qui m’a allumé chez toi, ta taille de naine. » Je lui fais un clin d’œil et je ne peux m’empêcher de rire à mon tour à force d’entendre le petit rire de nos taquineries. « Mais noooooon tu racontes n’importe quoi ! Papa c’est un géant il lui faut un super grand dragon ! » Je hausse les sourcils en fixant Danika tout en point Maddox avec mon index. « La vérité sort de la bouche des enfants. » J’ouvre ma paume pour que le petit tape dans ma main. « Je vais aller chercher mon dragon! » Je l’aide à descendre du lit puis je le regarde sortir de la chambre avec fierté. Lorsqu’il disparait de mon champ de vision, je me laisse retomber sur le lit et j’en profite pour embrasser Danika avant qu’il revienne tout en recroisant mes jambes avec les siennes. « Merci de m’avoir laissé ma chance. » dis-je la voix rempli d’émotions tout en caressant affectueusement son avant-bras du bout des doigts en espérant que ce petit moment en famille n'était que le premier d'une longue série .


« Vis pour ce que demain a à t’offrir et non pour ce que hier t’a enlevé. »



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