| (Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL |
| ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 19 Mar 2021 - 18:44 | |
| Make me lose control Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Peut-être. Mais, tu ne sais toujours pas où je t’emmène demain. » Peut-être. Mais mes lèvres goûtent aux siennes et, sur l’heure, j’ai l’impression que rien d’autre n’a d’importance, si ce n’est de sentir son souffle si près de mon visage. Nous ne jouons toujours que dans un seul et unique but : celui de faire monter la température avec tendresse quand nous n’avons pourtant pas besoin de ça pour brûler de désir l’un pour l’autre. Libérée, ma seconde main s’échoue au creux de ses reins pour remonter doucement le long de sa colonne vertébrale sans jamais que je n’envisage de me plaindre d’être prisonnière de ses bras. Son « J’accepte. » qu’il souffle entre deux baisers est parfaitement superficiel : je n’ai pas besoin de son consentement pour savoir que, comme moi, il rêve de redémarrer la machine et que, comme moi, il voit dans l’égalité l’occasion de mettre fin à nos jeux d’enfants pour d’autres moins innocents.
❈❈❈❈
Je n’envisage pas qu’il m’ait réellement abandonné au studio sans me dire au revoir, qu’il soit reparti à Kilcoy sans prendre la peine de me réveiller ou en pensant qu’il valait mieux me laisser dormir au regard de la nuit agitée que nous venons de passer. Je sais qu’il ne l’aurait jamais fait, sauf que je me réveille à peine, et la brume qui entoure encore mon esprit émousse mes capacités de réflexion. Je ne le trouve pas à mes côtés et, immédiatement, mon rythme cardiaque s’accélère. Je me redresse à sa recherche, craignant quelque chose que je sais pourtant impossible. Et en effet, il est là. S’il m’a quittée, c’est le temps d’aller chercher de quoi petit déjeuner et du café et il a réussi à revenir avant que je ne me réveille à mon tour. Non sans m’être rincé les yeux l’espace d’un instant, je me lève pour le rejoindre, me faisant l'instigatrice d’un peau à peau que j’aurais voulu pour notre réveil. Mon corps collé contre le sien, mon cœur retrouve un rythme normal et lorsqu’il pivote entre mes bras et flatte mes lèvres d’un baiser, j’enroule mes bras autour de ses épaules. « Pas sans te dire au revoir. » « Je sais. » Mais le manque des derniers jours ressemble à un mauvais rêve dont il est compliqué de sortir, et je préfère me rassurer en le tenant là, tout contre moi. « Il y a de quoi manger. Et de l’eau chaude aussi. on ne croirait pas comme ça, mais c’est vrai. Ce qui manque, c’est la place pour entrer à deux dans la cabine de douche, à moins que... » L’odeur de beurre. Je jette un coup d’oeil à la petite table - le seul formait qui devait rentrer dans l’appartement - sans me détacher de lui. « Des croissants. Tu as toujours la tête à Paris ? » Pour trouver un commerce vendant des spécialités française il a marché un bon quart d’heure ce matin, et je ne peux m’empêcher que ce n’est pas un hasard : que c’est une attention de plus sur la longue liste de celles qu’il a pour me ravir.
J’ai pris une douche la veille et, consciente de la taille de la cabine de douche, j’esquisse une moue boudeuse. « Je me demande même par quel magie tu tiens dedans. » Je n’exagère qu’à peine puisqu’en tendant le bras à travers le rideaux de douche il est possible d’attraper quelque chose posé sur le lavabo. « T’as vécu ici longtemps ? » Je l’imagine, seul et livré à sa peine à son arrivée en ville, et mon cœur qui se serre me supplie de chasser cette image de mon esprit. « Tu devais te sentir seul... » La remarque s’échappe de mes lèvres sur le ton de la confession et je me hisse sur la pointe de mes pieds pour lui voler un nouveau baiser, avant de resserrer une dernière fois mes bras autour de son torse pour finalement le lâcher, à contrecœur. « Ma mère sort demain matin, première heure. J’ai encore un peu de temps devant moi, on ne peut pas trop traîner. » Je hoche la tête doucement avant de faire quelques pas pour revenir vers le canapé lit déplié et attraper dans ma valise un ensemble de sous-vêtements neufs. « On doit encore repasser par la Marina et puis… surprise… Puisque tu as perdu, je ne t’en dis pas plus. » Amusée, je secoue la tête. Le fait est que je n’ai pas envie de tenter de deviner : je préfère largement l’idée de l’observer m’y conduire et de lire dans ses yeux cette adorable appréhension mélangée à une excitation palpable que je ressens déjà. J’aime le voir s’animer pour un nouveau projet et j’en fait la promesse : quel qu’il soit, je me réjouirais pour mon amant. « Je file à la douche... » Qui sera la plus rapide possible, puisque loin de lui. « On profite des viennoiseries et on décolle ? » Avant de disparaître dans la salle de bain, je me retourne, mes sous-vêtements accrochés entre les doigts, et je l’observe d’un air faussement innocent. « On passe à la Marina pourquoi ? C’est lié à ton projet ? » Un sourire retrousse mes lèvres et, consciente que je ne tirerais rien de mon amant, je me glisse à l’intérieur de la petite pièce. J’en ressors comme promis quelques minutes seulement plus tard, les cheveux propres et mouillés - en plein été il sècheront bien assez vite - et j’enfile une robe en coton grise surprenante de simplicité - pour quelqu’un comme moi - avant de m’installer à table. « C’est un projet professionnel ? » Décidée à entretenir le jeu que nous avons initié autour de ce mystère, j’ai cogité sous la douche. « Je sais que tu ne diras rien. Mais tu sais que je lâcherais pas le morceau. » Ni maintenant, ni pendant le trajet jusqu’à la Marina, pas tant que nous ne serons pas arrivés jusqu’à cette mystérieuse destination. Si bien que, pendant la suite de petit déjeuner que nous avalons rapidement, je continue à l’assaillir de questions en tout genre, tapant parfois volontairement à côté uniquement pour le plaisir de voir un sourire amusé se dessiner sur ses lèvres ou même d’être à l’origine de l’un de ses rires.
- :
|
| | | | (#)Ven 19 Mar 2021 - 23:04 | |
| MAKE ME LOSE CONTROL
Reprendre la route sans la saluer aurait contrarié toutes mes nobles intentions et attentions de la veille. Toutefois, je comprends qu’elle le souligne, trahissant par la même occasion son inquiétude. Compte tenu de ce que nous avons traversé, elle est légitime à défaut d’être rationnelle. Elle mérite bien que je délaisse cette fichue machine à café pour goûter à ses lèvres. Je la flatte d’un baiser, la réconforte en nouant mes mains dans la chute de ses reins tandis que ses bras s’accrochent à ma nuque. Ses appréhensions enfermées dans les oubliettes de notre forteresse - nous n’y penserons plus, mon absence était une fausse alerte - j’ai profité de cette parenthèse de tendresse. Le fumet des croissants parfait la scène puisque s’il titille mes papilles, ce sont nos souvenirs qu’il ravive en raelyn. Elle cite Paris et moi, je souris avec nostalgie, amusement et une once de regrets. A tout peser, j’aurais préféré que le séjour ne soit pas compromis par une dispute qui s’est étendue sur quelques jours. Je l’avais rêvée exemplaire, notre escapade, au moins aussi idyllique que celles sur Fraser Island. A croire que cette terre a été bénie pour nous être favorable en tout temps. Peut-être que j’ai vu trop grand en organisant un tel déplacement pour fêter ma dulcinée et passer le cap de l’an neuf sous les meilleurs auspices. Peut-être, mais ce n’est plus si important à présent. Il ne traîne plus entre nous une traînée de boue qui nous éclabousse à chaque pas. Rien ne nous empêche de partir à nouveau pour cette capitale prisée de tous et recommencer, en mieux, cette aventure anormalement romantique pour nos profils. En attendant, je me laisse séduire par la finesse de ma complice. Elle a perçu dans le geste l’attention qu’elle recelait et, pudiquement, j’ai haussé les épaules. « Qui sait ? » ai-je remarqué sans offrir d’espace au doute. L’évidence est sous ses yeux et le tableau n’est-il pas plus joli que ce studio étroit et désolant ? Nul doute qu’elle n’y serait pas à l’aise sur le long terme, Raelyn. Moi-même je ne l'étais pas, mais je ne m’y sentais pas seul pour autant. La solitude, elle m’avait étreint des années plutôt. Elle me collait à la peau ici comme ailleurs. Une foule n’y changeait rien. Ma famille ne me soignait pas non plus. Lorsque j’ai foulé le macadame de la métropole, j’étais cassé. Les plaies de mon cœur étaient à vif. Elles saignaient encore abondamment : j’ai perdu mon unique enfant. Quels autres maux avais-je à redouter ? L’isolement ne représentait pas une menace contrairement au désespoir. « Pas plus ici qu’ailleurs. Je me sentais déjà seul à Kilcoy. J’ai craché dans toutes les mains tendues vers moi. Certains ont compris, d’autres pas. » Et, ceux-là sont sortis de mon existence sans que je ne les pleure : je suis tari. Ils n’avaient pas - ou plus - le panache utile à me manquer de toute façon. « Mais, c’est comme ça. » La conclusion est fataliste. Elle a voilé mon regard d’un rideau opaque tiré par mon passé. Il a joué des coudes pour imprimer mon humeur du chagrin qu’il tire derrière lui comme de lourds et encombrants bagages émotionnels. Un bref instant, le regard vide, j’ai perdu le sens des réalités. Je suis à des kilomètres de Raelyn, mais l’égarement est éphémère quand elle me tient dans ses bras. « J’y suis resté jusqu’à ce que j’achète le bateau.» Mais, là encore, la précision n’a plus grand intérêt. Cette tanière n’avait pas vocation à me rendre heureux. Elle n’était pas signe de renouveau contrairement au catamaran. Là-bas, j’ai construit avec Rae des souvenirs précieux comme des joyaux rares, des perles de liesse et d’allégresse. Il n’est pas utilitaire à mes yeux, il est un havre de paix ou toute discorde s’est réglée dans les larmes ou dans la sueur de l’effroi, parfois, mais souvent - toujours, avec passion. « Mais, ici, ça ne compte pas.» Si cette grotte a pris de l’envergure, c’est récent et grâce à ma complice finalement. Elle a transformé ma vie en petit coin de paradis et je renâcle à la laisser m’échapper, quoique le temps presse, bien que ça soit plus raisonnable.
Je n’ai pas tardé à la suivre jusqu’à la salle de douche. Croissant à la main, je me suis appuyé dans l’encadrement de la porte-accordéon et je l’ai observée dans un silence religieux, et pas uniquement parce que je suis hypnotisé par la perfection de ses courbes jusqu’à refouler un désir à l’allure de réflexe. « Je ne me sens plus seul maintenant.» ai-je lancé comme un pavé dans une mare. La confession a ricoché dans mon esprit comme sur la surface d’une eau paisible et je me rappelle avoir songé que je l’étais moi-même. Je suis plus tranquille que je ne l’ai jamais été et, pourtant, j’ai encore mal, mal pour Sofia, pour sa fin tragique, pour sa douleur supposée lorsque son innocence et sa vie ont été fauchées comme les blés. J’ai mal, mais je l’assume mon renoncement à ma croisade. Je suis convaincu d’avoir pris la bonne décision. J’ai juste un peu peur que les enjeux présumés me rattrapent, en particulier quand ma motivation de mon altruisme sera loin de moi, quand elle vaquera à ces occupations dans lesquelles je n’ai pas ma place. Sans doute est-ce pour cette raison que mes ambitions me tiennent tant à cœur. Elles seront un empêcheur de tourner en rond et, pour être honnête, j’aspire à ce que Rae concède à y prendre part. Je nourris le fantasme qu’elle bâtisse avec moi mon casino, qu’elle ne se concentre pas que sur le Club jusqu’à m’oublier ou m’en donner l’impression. L’idée d’un refus m’a tracassé derechef. Je l’ai cependant noyé dans l’eau qui dégouline du corps ruisselant de ma dulcinée. Je l’ai étouffé en l’enlaçant, le temps d’un baiser mouillé, juste avant de prendre sa place dans la cabine de douche. « On va sur la Marina pour que je me change. J’ai enfilé n’importe quoi en partant.» En l'occurrence, le jeans dans lequel j’ai transpiré toute la journée alors que j’étais propre comme un sou neuf avant de l’appeler : du gâchis. « Madame est satisfaite ou elle a d’autres questions ? » L’est-elle d’avoir trouvé réponse à chacune d’entre elles, même les plus dérangeants, non pas d’indiscrétion - je n’ai presque plus de secrets pour elle - mais parce qu’elle me renvoie vers la part la plus sombre de mon histoire ? Au moins l’eau chaude m’a-t-elle assaini de sa négativité. Je l’ai laissé couler le long de mes reins pendant les cinq minutes - pas plus - qu’a duré ma douche. Nul besoin de plus. A table, je suis à nouveau ancré au présent et plus guilleret, bien assez pour m’amuser d’être soumis à un nouvel interrogatoire. « Est-ce que tu prévois de me braquer une lampe torche en plein visage ? » ai-je plaisanté en regrettant qu’il n’y ait pas de café. « Dans moins de deux heures tu seras fixée, si tu es patiente et sage comme une image. » Après, elle aura tout le loisir d’incarner la tentation, après nos différentes haltes à la marina - j’y ai sustenté ma soif d’alcool -, au bureau de Jake et à un kiosque ambulant pour assouvir mon addiction à la caféine.
Devant le bâtiment, la nervosité m’a gagné. A l’intérieur, j’ai l’air d’un cheval piaffant juste avant une course. L’immeuble, je l’ai payé à prix d’or grâce aux concours de Parker et aux restes des créances remboursée depuis des lustres à Maeve Fox et que j’ai investies pour qu’elles prospèrent. Sauf que, ces informations-là, je les conserve jalousement. Je refuse de parler d’argent avec Raelyn : il est hors de question qu’il soit source de conflit et c’est toujours le cas généralement. « Je voudrais en faire une salle de jeu. Là, c’est un peu trop grand. Je ne vais pas aménager tout l’espace, en tout cas pas de suite. Mais, plus tard, j’espère. Mais, ce n’est pas le volume qui m’a séduit, c’est l’étage et la cave. Tu veux voir ? » Es-tu curieuse de tout savoir et pressée de découvrir ce que j’ai en tête ? As-tu compris que nous n’étions pas là par hasard ou pour le seul plaisir de partager ? Es-tu consciente que j’ai en tête une idée précise, sans quoi je ne serais pas l’objet de l’exaltation et de l’excitation ?
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 20 Mar 2021 - 19:05 | |
| Make me lose control Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Lorsqu’il me dévoile avec pudeur et retenue l’histoire du studio et, par extension, un peu de la sienne, je l’écoute religieusement. J’apprends certaines choses, j’en avais deviné la plupart mais, surtout, je me tais par respect pour son vécu. Si la vie a jeté certaines épreuves en travers de mon chemin j’ai conscience de ne jamais rien avoir vécu de semblable : il n’y a rien de pire que la perte d’un enfant d’après l’adage, et si je ne peux comprendre, je ne suis pas mère, j’ai lu dans les yeux d’Amos à plusieurs reprises une peine et un chagrin qui dépassent mon entendement. Alors, si je ne réagis pas, je clos nos lèvres d’un dernier baiser avant de séparer nos corps. Je me glisse sous la douche sans réagir au fait qu’il m’y suive et se poste contre l’encadrement de la porte : sa présence ne me dérange pas et, au contraire, elle me semble naturelle. Ses yeux qui se baladent le long de ma silhouette, je le devine sans avoir besoin de tourner la tête, ils ne me font pas rougir. J’aime qu’il me dévore du regard autant que j’aime ma propre silhouette, je suis dotée d’une confiance en moi rare, et il y a bien longtemps que nous nous sommes débarrassés de toute pudeur à ce niveau là. Nos cœurs eux s’en encombraient encore souvent, c’est pourquoi sa confession me surprend autant qu’elle me touche. « Je ne me sens plus seul maintenant. » Je coupe l’eau un instant pour tourner la tête dans sa direction. Un sourire discret retrousse mes lèvres et, la tête légèrement penchée sur le côté, je l’observe avec tendresse. « J’ai plus peur d’être seule non plus. » La solitude. Je lui ai confié la craindre alors que nous n’étions encore rien de plus que deux adultes se tournant autour. Elle a été la pierre angulaire de notre première discussion du domaine de l’intime mais, aujourd’hui qu’il se tient à mes côtés, elle ne me paralyse plus comme c’était le cas autrefois. Je l’en remercie d’un baiser mouillé au sortir de la douche, avant de m’envelopper dans ma serviette et d’appuyer ma tempe à mon tour contre l’encadrement de la porte d’un air pensif. « On va sur la Marina pour que je me change. J’ai enfilé n’importe quoi en partant. » Si je fais la moue, ce n’est qu’en apparence et pour prétendre que je suis frustrée qu’il ne réponde à aucune de mes questions. Dans les faits, j’ai hâte de découvrir de quoi il en retourne, mais j’ai à coeur de respecter son rythme. « Madame est satisfaite ou elle a d’autres questions ? » « Madame a pleins d’autres questions. Mais elle n’arrive pas à penser clairement quand tu t'exhibes comme ça sous ses yeux, elle regrette surtout de ne pas pouvoir te rejoindre sous la douche. » Un sourire mutin étire mes lèvres et, sans lui laisser le temps d’ajouter quoi que ce soit, je disparais dans la pièce principale pour enfiler une tenue adaptée au climat actuel. J’ai à peine le temps de passer un coup de brosse dans mes cheveux qu’il me rejoint et, si je réfrène mes ardeurs, nous sommes assis si proches l’un de l’autre autour de la table que je ne résiste pas à l’envie de lui voler quelques baisers pendant que nous profitons de notre petit déjeuner. Je n’ai qu’à tendre les lèvres dans sa direction, il serait idiot de me priver, non ? « Est-ce que tu prévois de me braquer une lampe torche en plein visage ? » La bouche pleine de croissant, je l’observe en esquissant un sourire. « Dans moins de deux heures tu seras fixée, si tu es patiente et sage comme une image. » « C’est long deux heures. » Et de surcroît, je ne suis loin d’être patiente et sage comme une image…
Mais le fait est que le temps file trop vite. Cette journée était la dernière qu’il passe à Brisbane avant d’être à nouveau appelé auprès des siens et que nous soyons séparés pendant je ne sais combien de jours, j’aurais souhaité qu’elle semble interminable. Mais le trajet pour la marina passe dans un souffle et, sans que je n’ai le temps de me poser plus de question, il s’est garé devant des bureaux que je ne reconnais pas et à côté d’un café avant de remonter en voiture vers notre destination finale. Elle est en centre ville, je le devine rapidement et c’est en effet devant un bâtiment situé dans un quartier qu’une noceuse comme moi ne peut que connaître qu’il s’arrête. J’ai beau fouiller dans ma mémoire, je n’arrive pas à me rappeler de l’établissement auparavant situé à la place de cette façade maintenant dépouillée de devanture. Au sortir de la voiture il me tend sa main et j’y glisse la mienne, esquissant un sourire quand il sort les clés du bâtiment de sa poche pour ouvrir la lourde porte, et mon je jette un regard circulaire à la pièce dès que je pose un pied à l’intérieur. L’endroit est vide et, sans me départir de mon sourire, je me tourne dans la direction de mon amant qu’il m’éclaire sur ce que j’ai devant les yeux. « Je voudrais en faire une salle de jeu. Là, c’est un peu trop grand. Je ne vais pas aménager tout l’espace, en tout cas pas de suite. Mais, plus tard, j’espère. Mais, ce n’est pas le volume qui m’a séduit, c’est l’étage et la cave. Tu veux voir ? » Pendant qu’il parle, j’observe la pièce et j’approuve d’un signe de tête : les volumes sont impressionnants. Une salle de jeu. Un futur casino qu’il n’appelle pour l’instant pas comme ça, peut-être par modestie. « C’est un bel endroit. C’est superbe même. » Alors, bien entendu, les peintures et papiers peints ont besoin d’être rafraîchis mais, déjà, j’observe la pièce dans tous ses recoins et je me projette : c’était écrit sur mon visage. « Tu as la place de faire quelque chose d’impressionnant. » Et impressionnant, dans ma bouche, c’est un vrai compliment. « C’est à toi ? Déjà ? » Mon sourire s’agrandit un peu plus : je suis fière de l’initiative et fière qu’il ait rebondi après le Club, fière qu’il ait pensé à la suite et mis ses projets à exécution. « Bien sûr que je veux voir... » J’avais lâché sa main pour faire le tour du propriétaire mais je l’attrape à nouveau tandis qu’il m'entraîne vers l’étage, puis le sous-sol du bâtiment. La surface au sol y est la même qu’à l’étage, et mon sourire s’agrandit. Je n’ose m’autoriser à penser que cet endroit, il me le destine, mais le regard qu’il pose sur moi parle pour lui. Il est stressé, il attend une réaction et j’ai l’impression que ma réaction compte bien plus encore que tout à l’heure. A l’étage, il a évoqué la possibilité de faire plusieurs bureaux et si je n’ai pas relevé sur l’instant, le doute n’est plus réellement permis. « C’est… Immense. » Ma main lâche la sienne pour se poser doucement contre son torse, et j’abandonne ma contemplation des locaux pour planter mon regard dans le sien. « Cet endroit… Tu ne me le montre pas que pour mes talents de décoratrice d’intérieur... » A l’évocation du catamaran dont je l’ai aidé à choisir le nouveau mobilier, j’esquisse un sourire. « Je me trompe ? »
- :
|
| | | | (#)Sam 20 Mar 2021 - 22:38 | |
| MAKE ME LOSE CONTROL
Hier, alors qu’elle affrontait une crise de manque, je me suis retiré de la salle de bain du catamaran par respect pour son intimité. Aujourd’hui, je laisse mes pupilles croquer sa nudité sous l’eau chaude. Jadis, j’éludais toutes questions à propos de ma dépression ou de mes comportements avec mes proches. A présent, je relate ces vérités et je ne crains pas les effets de la pitié. D’antan, Raelyn a admis cette solitude dont elle avait pourtant pris son parti. Sur l’heure, elle chante haut et clair que, comme moi, le sentiment lui est étranger. Est-ce là l’apanage des couples sains que de comparer les souvenirs et s’enorgueillir de nos révolutions ? Est-ce la preuve que nous n’avons pas rêvé notre complicité parce que nous la désirions plus que nous ne la vivions ? Aurais-je permis à quelconque doute de planer en moi ou autour de nous qu’ils seraient définitivement levé. Je ne suis pas embarrassé d’être trempé à cause de son baiser au sortir de sa douche. Je ne suis pas non plus mal à l’aise de poursuivre cette conversation en me lavant tandis qu’elle me dévisage contre le chambranle et enroulée dans une serviette de bain. Je ne vois pas plus qu’elle serait le problème à recueillir ses flatteries éhontées aux allures de franches avances. « Tu peux essayer en fermant les yeux, mais ce serait du gâchis.» ai-je fanfaronné alors qu’il m’arrive encore de m’interroger sur ce qu’elle voit en moi de si tentant. Plus rien ne me dérange dans cette proximité qui est nôtre. La bulle ans laquelle nous nageons ne sera jamais trop étroite pour notre amour ou, pour être exact, elle ne le sera jamais pour moi, et ce qu’importe que nous passions ensemble vingt heures sur vingt-quatre. Auquel cas, je n’ambitionnerais pas qu’elle s’associe à mes projets professionnels et je n’aurais pas optimisé mes chances de la séduire en posant des actes concrets pour l’aider à se projeter. Si travailler avec elle comme une équipe ne me tenait pas à cœur, j’aurais soliloqué - toutes proportions gardées - sur des hypothèses au lieu d’agir. Peut-être n’aurais-je pas davantage maintenu le suspens d’ailleurs. Au delà de mon goût pour nos jeux infantiles, plaisanter est surtout un conteneur pour ma nervosité, c’est un couvercle bien hermétique posé sur la casserole d’émotions que j’enferme dans mes tripes et qui menace d’exploser. Le sexe aurait somme toute été efficace mais le temps n’est pas malléable et corvéable à souhait. Il court avec ou sans nous. Je dirais même qu’il pique un sprint qui m’essoufle et qui m’oppresse assez pour ne pas tomber dans le piège grossier de la luxure. « Madame attendra qu’on passe à table puisqu’elle est déstabilisée.» ai-je finalement conclu en référence à cette soirée où, brisé par le chagrin, je me suis allongé près d’elle, sagement, au mépris des mises en garde de ma raison. A l’époque, j’ai parfois regretté. Un peu plus d’une année plus tard, je bénis mon élan de faiblesse. Je me remercie d’autant plus quand, autour de notre petit-déjeuner, elle me renverse de ses sourires sincères. Elle est toujours aussi vivante, Raelyn et, pour sûr, elle était contagieuse.
Deux heures, si je n’étais pas forcé de rentrer auprès des miens et je n’étais pas aussi exalté, m’aurait effectivement paru long. Malheureusement, le temps file à la vitesse du Concorde et ça me désole. Je n’ai pas envie de quitter Raelyn ce soir - pas envie de la quitter tout court serait plus juste - alors qu’elle découvre enfin les volumes du bâtiment grevé d’une option d’achat. Elle les trouve, je cite, sublime et mon coeur s’enthousiasme. Il bat un peu plus vite et, mes lèvres, elles s’éclaire d’un sourire à mi-chemin entre la superbe et un émoi proche du contentement positivement affecté. Je suis ravie parce qu’il lui plaît, l’établissement, déjà, ma complice se projette. Les regards circulaires qu’elles jettent sur les volumes en disent long sur son intérêt. Quant à moi, je sui bouffi d’espoir. « non pas encore. Juste une option, sans frais. Je voulais ton avis avant.» Ma tête bourdonne d’idées à elle-aussi, mais elle n’y est jamais étrangère, ma partenaire. « C’est une faveur de l’agent immobilier. C’est une vieille connaissance.» ai-je expliqué en retranchant Olivia de l’équation. Il convient d’éviter les sujets qui fâchent. J’ai bien assez de mal à demander pour, en plus, compliqué l’échange en prononçant ce prénom qui l’irritera d’emblée. J’ai bon espoir qu’un jour ces deux femmes s’entendront, mais sur l’instant, ce n’est pas ce qui m’occupe. Je suis trop pressé de grimper à l’étage en empruntant l’immense escalier central, la main de ma complice vissée à la mienne. Je l’ai pressée dès que nous avons poussé la porte du bureau. L’espace y est indécent. Tandis que contre-visite l’immeuble, je le réalise, exprime tacitement ma gratitude à Ariane Parker et m’étonne que Rae ne s’inquiète pas de l’argent. Bien entendu, ça me convient. C’est une question qui m’effraie : j’ai la conviction qu’elle abîmerait notre relation. Intérieurement, je prie pour qu’elle ne s’y colle pas. En attendant, je préfère glisser un sous-entendu à propos de mes réelles intentions.
Espérais-je une réaction ? Probablement. Mais, tou vient à point à qui sait se montrer patient. Ma détermination est sans faille : je ne me démonte pas en rebroussant chemin jusqu’au sous-sol. C’est la clé de voûte de mes envies pour nous deux. C’est la preuve de mon engagement également. n’a-t-elle pas été l’instigatrice de l’achat d’une moto ? De notre futur emménagement ? n’est-ce pas à mon tour de faire preuve d’initiative, si pas ouvertement, en semant au minimum des indices plus limpides ? « C’est le même espace, mais il est cloisonné. Les murs sont renforcés et pour deux des pièces, les portes aussi. Elles sont même blindées. Avec un dispositif précis.» Je l’ai imaginé de A à Z avec la concentration d’un mathématicien. «Tout ce qui s’y trouve pourrait disparaître ou être très, très sécurisé. » J’ai enveloppée d’une œillade emplie de foi et de curiosité. Qu’en pense-t-elle ? Que comprend-elle ? Je suis dans l’expectative d’une réaction qui abonderait dans mon sens et, discret, je soupire alors qu’elle m’interpelle d’une main délicate sur mon torse et d’une question pertinente. « Je sais pas. C’est vrai que tu es super douée. Tu voudrais te tromper ? » ai-je marmonné, feignant la désinvolture comme si je n’avais pas tout donné pour être percé à jour. « Disons que j’ai déjà réfléchi à ce fameux dispositif. J’ai déjà imaginé faire installer des sprinklage au plafond de cette pièce-là. » Je l’ai pointée du doigt de ma main libre: l’autre est posée sur celle de Raelyn. « Au cas où il faudrait inonder des stocks qui craignent l’eau, mais qui n’ont pas besoin d’être dans des coffres… par exemple… et peut-être que j’ai déjà épluché internet pour me faire une idée des prix ou trouver un entrepreneur… au cas où ce serait nécessaire. Tu crois que ce serait nécessaire ? » me suis-je enquis, l’air de ne pas y toucher, mais peu tranquille : et si elle refusait ? Pire, si elle faisait mine de ne pas comprendre ? Vivrais-je sereinement si elle souhaitait y réfléchir au lieu de se réjouir ?
|
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 21 Mar 2021 - 14:05 | |
| Make me lose control Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Cette allusion à la solitude nous ramène-t-elle tous les deux plus d’un an en arrière ? Redessine-t-il lui aussi la scène qui s’est déroulée dans mon appartement alors que nous n’étions encore rien et certainement pas un couple ? J’étais sous influence mais, pourtant, je jurerais m’en rappeler avec une précision effrayante. Ses doigts qui se sont enroulés autour de mon poignet pour le tenir fermement, mon regard braqué dans le sien, ses yeux qui caressaient l’hématome sur ma joue et la tension qui alourdissait l’atmosphère. Je me souviens m’être réveillée en pleine nuit ou, plus vraisemblablement, au petit matin et avoir senti la chaleur de son corps contre le mien à travers mes vêtements, et cette pensée m’arrache un sourire : nous en avons fait du chemin.
Et nous en ferons encore si j’en crois les coups d'œil incessants qu’il me jette tandis que je découvre le bâtiment dont il a fait un tel secret. Je pressens que, s’il est anxieux, ce n’est pas uniquement parce que mon avis compte et qu’il souffrirait que je ne crois pas en son affaire. Il attend quelque chose d’autre, autre chose et, si je ne parviens pas tout à fait ou pas encore à mettre le doigt dessus, mon instinct me souffle que je ne tarderais pas à comprendre. « Non pas encore. Juste une option, sans frais. Je voulais ton avis avant. » Si l’endroit de lui appartient pas, je comprends qu’il ne suffit que d’un mot de sa part pour que cela soit le cas et ce qu’il attend lui, c’est mon opinion. Parce qu’elle compte à ses yeux ? Parce que cet endroit, il le rêve pour nous deux ou uniquement parce qu’il me sait de bon conseil ? Si je me projette déjà, j’ai au début de la visite beaucoup de mal à percevoir le rôle que je pourrais tenir dans tout ça. Le jeu, c’est son univers. Tenir les tables du Club, je sais qu’il aimait ça : cela dépassait le cadre de sa vengeance et de son infiltration. Ici, il rêve en plus grand et, si j’en tire une immense fierté - j’aime le savoir ambitieux - il me manque encore quelques pièces du puzzle. « C’est une faveur de l’agent immobilier. C’est une vieille connaissance. » Je hoche la tête doucement, comprenant que c’est devant les bureaux de cette vieille connaissance que nous avons fait une halte il y a quelques minutes à peine. « Le bâtiment a beaucoup de potentiel. » La hauteur sous plafond laisse penser qu’il n’abritait pas des bureaux avant, mais plutôt un restaurant chic ou une boîte de nuit. « Et l’emplacement est idéal pour ce genre d’affaire. » En plein centre-ville, au croisement de bars ou de clubs que j’ai pour la plupart tous fréquentés à un moment ou un autre de ma vie. Spring Hill et ses établissements chics ne sont qu’à quelques pas et attireront sans l’ombre d’un doute une clientèle plus fortunée si la salle de jeu parvient à se faire une réputation. « Et te connaissant, je sais que ça n’a rien d’un coup de tête. » Que la décision est le résultat d’une étude de marché poussée qu’il sait où il met les pieds. « Que tu sais ce que tu fais. » J’abandonne la contemplation des locaux pour me tourner vers lui. « Montre moi l’étage et la cave. » Un sourire étire mes lèvres et si je n’ai pas encore dit de but en blanc que je suis enchantée par la perspective de le voir se lancer dans un tel projet, c’est écrit sur mon visage.
Attentive et silencieuse, je l’écoute dresser la liste des qualités du lieu à la recherche d’un indice, à la recherche de cette pièce manquante que je crois toucher du bout du doigt à l’étage. Au sous-sol, le doute n’est plus permis : il n’est pas question que d’une salle de jeu. Cet endroit, c’est une main tendue dans ma direction, dans celle du Club, et je me demande s’il le fait pour moi, pour nous, ou parce que c’est un projet dans lequel il a réellement envie de s’investir. « C’est le même espace, mais il est cloisonné. Les murs sont renforcés et pour deux des pièces, les portes aussi. Elles sont même blindées. Avec un dispositif précis. Tout ce qui s’y trouve pourrait disparaître ou être très, très sécurisé. » Mon sourire s’agrandit et je peine à dissimuler mon enthousiasme. Ambitieuse depuis toujours, je rêve de mieux pour le Club. Et cet endroit, c’est exactement ce que cela pourrait représenter. « Je sais pas. C’est vrai que tu es super douée. Tu voudrais te tromper ? » Sa main se pose sur la mienne, et je lui adresse un regard en coin. Il n’est guère à l’aise, mon amant, lorsqu’il s’agit de ce genre de situation. Je sens qu’il tourne autour du pot et n’ose me faire la proposition qu’il a en tête. A-t-il peur d’un refus ? Que je le tienne à l’écart du Club sous prétexte qu’il a autrefois oeuvré à sa destruction ? Que je m’offusque de cette main tendue dans ma direction ? Est-ce simplement de la pudeur ? « Disons que j’ai déjà réfléchi à ce fameux dispositif. J’ai déjà imaginé faire installer des sprinklage au plafond de cette pièce-là. » Si je suis du regard la direction qu’il pointe du doigt, je me reconcentre rapidement sur lui, uniquement sur lui, pour le dévorer du regard. « Au cas où il faudrait inonder des stocks qui craignent l’eau, mais qui n’ont pas besoin d’être dans des coffres… par exemple… et peut-être que j’ai déjà épluché internet pour me faire une idée des prix ou trouver un entrepreneur… au cas où ce serait nécessaire. Tu crois que ce serait nécessaire ? » Mon sourire s’agrandit, je suis conquise, et je me laisse aller à poser ma tempe contre son torse. « La porte du haut, celle qui mène aux escaliers devra être renforcée elle aussi. Et surveillée nuits et jours. » Je relève les yeux vers lui pour accrocher son regard. « Il y a plusieurs issues ? » Ou bien ne descend-on au sous-sol que par là où nous sommes passés ? « Amos je... » Pensive, je plisse le front en réfléchissant à comment exprimer le fond de ma pensée. « Cet univers, tu veux vraiment en faire partie ? » Mon univers : celui de l’illégalité. La question se pose puisqu’il ne l’a rejoint que pour sa fille. Je ne veux pas qu’il y demeure pour moi. « Ce que je suis en train de dire c’est que… Si c’est pas ce à quoi tu aspires, rien ne t’y oblige. » Certainement pas moi. « Mais si c’est le cas... » Mes lèvres s’étirent à nouveau sans que je n’ai besoin de prétendre ou de me forcer. « Si c’est le cas alors non, je n’ai pas envie de me tromper. Parce qu’ici, avec toi, c’est tout ce dont... » Un rire s’échappe de ma poitrine et je secoue la tête. « Non, c’est encore mieux que ce dont j’aurais pu rêver. » Déjà, je cogite : une salle de jeu, un casino, c’est une couverture parfaite et une fois que Mitchell sera sorti du paysage, le Club en aura besoin.
- :
|
| | | | (#)Dim 21 Mar 2021 - 21:54 | |
| MAKE ME LOSE CONTROL Mon cœur est vulnérable devant le sien, mais ma nervosité n’est pas l’aveu d’une faiblesse de caractère. jamais je ne m’écrase sous prétexte que j’en suis fou, de cette femme. Je ne cherche pas non plus son approbation pour lancer mon projet. Je l’ai étudié, comme le précédent, avec méthode et minutie. J’ai réfléchi à l’emplacement idéal, me suis entouré d’un ami comptable - l’ami d’un frère d’armes - pour rédiger un bilan. Je me suis renseigné sur le marché déjà en place. J’ai planifié les pertes éventuelles et les gains certifiables. J’ai été jusqu’à penser les emplois nécessaires à assurer ma réussite. A moins d’un imprévu, je ne peux pas me planter. Le pondérable a été pesé, évalué, à la manière d’un chimiste. Pourtant, outre mon enthousiasme, c’est vrai que je bouillonne tant j’ai envie de recueillir l’opinion de Raelyn. La première raison est indiscutable : son avis compte. Elle est intelligente, ma partenaire, et je suis prêt à recalculer si j’avais oublié une donnée qu’elle pointerait du doigt. La seconde, elle découle de l’envie que nous participions l’un l’autre à notre réussite. Certes, former un duo dans la vie quotidienne est source d’un bonheur inespéré, mais n'avons-nous pas deux personnalités qui s’accordent ? Ne sont-elles pas complémentaires ? Notre histoire ne certifie-t-elle pas que nous fonctionnons bien mieux ensemble que séparément ? J’alimente cette conviction depuis notre réconciliation, celle sur le bateau. Nous vivions l’un à côté de l’autre, notre souffrance était tangible, mais au lieu de nous détester, nous avons cohabité sans nous déchirer pour de bon. Nous nous sommes relevés malgré les circonstances, alors même que l’univers conspirait parfois à notre déchéance. Dès lors, cette aventure, pourquoi ne pas l’embrasser main dans la main ? Pourquoi la maintenir à l’écart quand, finalement, je n’ai confiance qu’en elle et en son jugement ? Il est positif et je respire un peu mieux. « Oui, c’est le quartier préféré des noceurs et, vu ce que je propose, ça ne peut qu’attirer du monde. Et, non, c’est pas un coup de tête. Je prépare ça depuis un moment déjà et je n’aime pas le hasard. » Ou presque, ai-je tu de peur que ma prétention me soit arrachée trop brusquement, tel un vieux pansement. J’ai été jusqu’à intégrer le Club à l’entreprise, mais à aucun moment je n’ai soupesé l’éventualité d’un refus et ses conséquences. Je ne l’ai pas envisagé, à tort sans doute, car mes convictions et mes désirs ne rencontreront peut-être pas les siennes en chemin. Serais-je devenu trop présomptueux ? Trop cavalier ? Me suis-je senti pousser des ailes d’avoir présumé, avant l’heure des déclarations, qu’elle était amoureuse au point d’ambitionner la fusion de nos deux univers ? Suis-je au contraire en train de m’inquiéter pour rien ?
Lucide sur mes handicaps relationnels, j’ai essayé de ne plus prêter à ses traits des intentions que mon pessimisme estime négatives. Je suis monté sur ressort, plus assez pour me vanter de l’anticiper. J’en suis capable, c’est une réalité, mais pas quand un marteau cogne si fort dans ma tête qu’il étouffe le ritournelle de la raison. Elle, elle m’implorerait de me détendre, affirmerait que ce n’est pas grave si elle opposait son veto ou souhaitait de dresser une liste de pour ou de contre. N’ai-je pas été séduit par sa prudence ? Par son indépendance ? L’expérience ne m’a-t-elle pas enseigné une leçon capitale : “chacun est en droit d’avancer à son rythme” ? « Il te plaît. Bonne chose.» ai-je rétorqué, fort de mes constatations, de ces résolutions certes fragiles, mais auxquelles je m’accroche fermement. Je regretterais si nous nous querellions quelques heures avant mon départ parce que je me serais braqué à cause d’un comportement inattendu ou mal interprété. Parfois, je me méfie de mes propres réactions. Dès lors, je m’efforce de me décrisper dès la fin de cette visite. Pour ce faire, je déploie une énergie considérable alors qu’elle me démasque. J’en conclus que c’est bon signe : je l’ai travaillée en ce sens. Pourtant, je tourne encore du pot. Je ne suis pas rodé à l’exercice qu’est “demander” en y mettant les formes. J’ignore ce qu’il convient de dire ni même comment formuler une requête en limitant les risques pour ma pudeur et mon orgueil. En pareilles circonstances, je serais comparable à un gosse qui apprendrait ses premiers mots. « Elle l’est. Mais pas suffisamment. » ai-je répondu, un sourire discret au coin des lèvres et ma main pressant toujours la sienne. Ce contact, il est rassurant. Il instille en moi cette forme de courage qui manque cruellement aux types vaniteux dans mon genre. Bien sûr, avec elle, et sur les sujets propres à notre intimité, je m’ouvre peu à peu. Mais, le domaine professionnel n’a que rarement fait l’objet de discussions à cœur ouvert et, souvent, elles ont débouché sur un conflit. La prudence s’impose : elle est d’usage, bien que vaine puisque sa joue s’appuie sur mon torse. Moi, j’ai déposé mon menton sur le haut de son crâne et j’ai fermé les yeux, un instant, pour ne pas la brusquer d’une question indigeste. « Pas d’autres, ce qui peut être un avantage comme un inconvénient. Ce serait à discuter… » ai-je en partie murmuré pour ne pas réveiller le vent qui, jusqu’ici, secouait dangereusement le fil du funambule. C’est Raelyn qui, faute à son hésitation et sa moue tourmentée, m’aurait fait perdre l’équilibre. C’est encore elle qui m’a rattrapé de justesse par sa pertinence. Je l’entends, son appréhension. Elle est légitime et je me désole de ne pas l’avoir pressentie. Au contraire, j’aurais commencé par là pour sa tranquillité d’esprit. J’aurais évité le jeu des sous-entendus qui la font camper dans la plus ingrate des positions. « Tu ne m’as rien demandé, Rae. Je sais que rien ne m’y obligeait et c’est sans doute pour ça que j’aime beaucoup ce que j’entends. » Que mes tympans, conquis, se connectent à ma bouche : il s’y épanouit un sourire bien-aise. Quant à ma main libre, elle s’empare de la sienne, celle qu’elle a accroché plus tôt à mon épaule. J’ai besoin de toute son attention, si bien que je réprime ce besoin qu’est de l’embrasser, de la serrer contre moi et de lui promettre, en silence, que nous sommes voués à de grandes choses si nous marchons ensemble.
Je n’ai pas médité sur un plaidoyer pour la convaincre. Je tenais le “oui” pour acquis. Autant admettre que ma complice me prend au dépourvu. Elle ne me désarçonne pas cependant parce que mes motivations sont justes, bienveillantes et, surtout, naturelles. Je n’ai à craindre d’improviser la forme parce que le fond est auréolé de sincérité. « Pour être tout à fait franc, je ne me suis pas demandé si c’est ce que je voulais ou non. Ce que j’ai vu, c’est que nos deux univers peuvent facilement cohabiter et que j’ai trouvé idiot de ne pas saisir cette chance alors que je t’ai poussée à reprendre le Club. Je le faisais déjà avant que tu ne saches tout.»Tout à propos de Mitchell et de ma vengeance avortée. « Parfois, je t’y ai encouragée à cause de Mitchell, mais le plus souvent, c’était pour toi, parce que tu te gâchais avec lui. J’ai accepté ce que tu étais au point de ne pas essayer de te changer, pas une seule fois.» Alors que l’occasion m’aura été offerte par le destin sur un plateau d’argent. « Parce que tu en aurais été malheureuse et que je ne veux pas que tu le sois. Et moi, ce qui me rendrait malheureux, c’est d’avoir été capable de rejoindre ton univers pour de mauvaises raisons et de ne pas le faire quand elles sont bien meilleures. Je ne veux pas te regarder avancer sans moi. Je ne veux pas non plus le faire sans toi. Je ne veux pas prendre le risque que ça nous éloigne. Je ne veux pas non plus chercher le sommeil pendant des heures en me demandant s’il t’est arrivé quelque chose et si j’arriverai trop tard, encore. » Mitchell est une bonbonne de gaz. Je l’ai approchée d’un feu de cheminée. S’il explose, je me dois d’être à proximité pour éviter que Rae paie à nouveau pour mes obsessions. « Je ne veux pas de tout ça si tu n’en veux pas non plus. Alors, je me fous que ça soit légal ou pas. ça ne m’a chatouillé jusque là, je vois pas pourquoi ce serait le cas maintenant. » Je me suis enrichi sur un système que j’ai méprisé. Je me suis par ailleurs découvert une faculté à évoluer dans ce milieu en toute quiétude tant que ma morale n’était pas heurtée. « Je ne le fais pas pour toi, je le fais pour moi et pour nous deux.» ai-je conclu, rejetant tout bonnement que l'hypocrisie tisse autour de nous une toile dans laquelle nous nous empètrerons, une toile qui nous étranglera parce que j’aurai à nouveau choisi le mauvais combat. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 22 Mar 2021 - 10:38 | |
| Make me lose control Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Oui, c’est le quartier préféré des noceurs et, vu ce que je propose, ça ne peut qu’attirer du monde. Et, non, c’est pas un coup de tête. Je prépare ça depuis un moment déjà et je n’aime pas le hasard. » Depuis combien de temps ? Quand a-t-il réalisé que tout n’était pas que mensonge et qu’au Club, il a touché du bout du doigt un univers, celui du jeu, qui pouvait devenir un projet à part entière ? Tout n’était pas que mensonge, tout n’était pas que couverture est une part de moi est rassurée : lorsqu’il m’a avoué toute la vérité, je lui ai demandé qui il était. Je me suis sincèrement demandé si je connaissais un tant soit peu l’homme que j’avais fréquenté pendant des mois et si je n’ai plus de doute à ce sujet - il n’a pas joué et feins ses sentiments, il a été lui même dès lors que nous étions tous les deux et coupés du monde - je suis ravie de constater aujourd’hui que la frontière entre sa personnalité - la vraie - et l’homme que j’ai appris à connaître est plus mince encore que je ne l’aurais cru. Existe-t-elle seulement ? « Il te plaît. Bonne chose. » Je le sens fébrile et, alors qu’il m'entraîne vers l’étage, je pose une main rassurante sur son épaule. « Il me plaît. Et je vois aussi pourquoi il te plaît à toi. » La salle telle qu’il me la décrit : je suis capable de la dessiner en fermant les yeux. J’imagine aussi l’étage dès lors qu’il m’explique comment il souhaite découper la surface au sol, mais c’est au sous-sol que je mesure l’ampleur de son projet.
Il n’est pas question que d’une modeste salle de jeu vouée à prendre de l’ampleur et devenir un casino, un vrai. Il n’est pas question que de son univers : il aspire à le fusionner avec le mien. Cet endroit est bien trop grand pour ne servir que de chambre forte à son établissement, et je n’ai plus le moindre doute lorsqu’il commence à décrire la sécurité telle qu’il l’imagine. Il tourne autour du pot certes, mais je ne suis pas idiote et le regard qu’il pose sur moi, attentif à mes sourires et la moindre de mes réactions, ne trompe pas. « Elle l’est. Mais pas suffisamment. » Je hoche la tête doucement en étudiant ses traits. Il sourit discrètement : il a compris. Sauf que je suis prise d’un doute, un que je ne peux pas ne pas lever pour son bien être : tout ça, le veut-il réellement ? Se sent-il au contraire obligé d’adhérer à un univers qui ne lui convient pas et dans lequel il ne s’est jamais senti lui-même ? Cet endroit, l’imagine-t-il pour lui et pour nous ou simplement pour moi ? Est-ce là un sacrifice de plus, une que je ne pourrais accepter pour le bien de mon couple ? Autant arracher le pansement tout de suite : je ne veux pas me projeter si d’aventure nous pourrions en souffrir, si la décision pouvait nous abîmer. Si continuer à baigner dans mon monde est un sacrifice pour lui, les conséquences seront dévastatrices pour notre relation et je ne veux pas de ça : je refuserais sans ciller. « Tu ne m’as rien demandé, Rae. Je sais que rien ne m’y obligeait et c’est sans doute pour ça que j’aime beaucoup ce que j’entends. » Ma main qui pendait le long de mon corps, il la récupère dans la sienne pour capter mon attention : c’est inutile, il l’a déjà toute entière mais je ne peux m’empêcher d’entrelacer nos doigts un peu plus fort. Je l’écoute avec attention et avec, en tête, l’envie de le percer à jour, de mesurer sa sincérité pas parce que j’ai peur qu’il me mente, mais plutôt qu’il se voile la face et s’oublie. « J’ai accepté ce que tu étais au point de ne pas essayer de te changer, pas une seule fois. » Si sa dernière phrase me touche - je crois que j’avais besoin de l’entendre - le reste ne me rassure pas : il ne parle que de moi, pas de lui et ses envie et j’ouvre les lèvres pour le lui dire mais il continue, si bien que je me tais. « Parce que tu en aurais été malheureuse et que je ne veux pas que tu le sois. Et moi, ce qui me rendrait malheureux, c’est d’avoir été capable de rejoindre ton univers pour de mauvaises raisons et de ne pas le faire quand elles sont bien meilleures. Je ne veux pas te regarder avancer sans moi. Je ne veux pas non plus le faire sans toi. Je ne veux pas prendre le risque que ça nous éloigne. Je ne veux pas non plus chercher le sommeil pendant des heures en me demandant s’il t’est arrivé quelque chose et si j’arriverai trop tard, encore. » Mon regard fiché dans le sien, j’esquisse l’ombre d’un sourire avant de libérer ma main, celle posée sur son torse, pour caresser sa joue. « Je ne veux pas avancer sans toi non plus. Mais j’aurais pu le faire, si tu avais aspiré à autre chose. » Bien sûr, je n’ai pas envie d’imaginer un quotidien dont il ne ferait pas partie. Je ne veux pas lui revenir le soir après une longue journée de travail loin de lui. Je l’ai toujours connu à mes côtés et, si je n’ai aucune envie que cela change, j’aurais respecté qu’il veuille mettre le Club derrière lui pour se consacrer à autre chose, à quelque chose qui lui ressemble plus. « Je ne veux pas de tout ça si tu n’en veux pas non plus. Alors, je me fous que ça soit légal ou pas. ça ne m’a chatouillé jusque là, je vois pas pourquoi ce serait le cas maintenant. Je ne le fais pas pour toi, je le fais pour moi et pour nous deux. » Doucement, je me hisse sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser, avant de planter à nouveau mon regard dans le sien. « Je veux pas d’un quotidien dont tu fasses pas partie. Peut-être que c’est pas la norme, peut-être que c’est parce qu’on a connu que ça, mais je m’en fiche pas mal. » L'avons-nous déjà prise en compte, la norme ? Peut-être qu’elle tolèrerait ou exigerait que, comme la majorité des couples, nous embrassions chacun une carrière propre, que nous évoluions chacun de notre côté et non en temps que couple, mais je n’ai jamais aspiré à faire comme tout le monde. « Il m’arrivera rien... » Mes doigts glissent sur sa joue et j’esquisse un sourire. « Puisque tu seras avec moi. » Doucement, je me retourne pour coller mon dos contre son torse et je laisse ses bras m’enlacer, contemplant à nouveau l’endroit, une lueur au fond des yeux. « C’est… Parfait. » Mieux que le restaurant, mieux qu’un bar dissimulé à l’arrière d’un établissement familial. Cet endroit, c’est tout ce dont je rêve pour l’avenir de l’organisation qui m’appartiendra demain, j’en fais la promesse. « Merci. » Le mot, rare dans ma bouche, je le souffle dans un murmure. « De pas vouloir me changer. » Merci de m’aimer moi, et pas une utopie ou une version que tu penses pouvoir façonner avec le temps. « Tu devrais faire une offre. » A nouveau, je me retourne entre ses bras avec un sourire amusé au coin des lèvres. « T’as pensé à un nom ? »
- :
|
| | | | (#)Lun 22 Mar 2021 - 13:20 | |
| MAKE ME LOSE CONTROL D’un point de vue extérieur, nombres spectateurs - si nous en avions - considèreraient mes élans d’éloquence touchants ou détestables pour ce qu’ils induisent tantôt en désespoir tantôt en manœuvre de calculateur. La vérité, c’est que seules les circonstances déterminent s’il convient de ne plus compter les mots. En société, je me préfère discret pour mieux observer et, selon le cas, paraître plus bête, plus froid ou moins dangereux qu’il n’y paraîtrait si j’ouvrais la bouche. En famille, je m’habille du gilet de pudeur tricoté par mon père pour me préserver des indiscrétions des plus curieux. Avec Raelyn, j’ai oscillé en divers sentiments allant de la méfiance à l’amour sincère, en passant par les doutes. Me taire sur ces derniers m’a donc semblé indispensable pour éviter toute déception. Sauf qu’elle a redistribué les cartes, ma complice. Elle les a mâchées à plusieurs reprises à l'aide de cette intégrité paradoxale compte tenu de la nature de ses activités. Elle a si souvent mis son cœur à nu que, sans le réaliser, ma détermination à sauver notre couple et, bien avant cela, notre relation non estampillée, s’est calquée sur ses comportements. J’ai tour à tour été morose, mais moins taciturne. Je me suis figuré stratège et honnête à la fois. J’ai remisé la fierté déplacée sans me défaire de ma mauvaise foi légendaire. J’ai oublié la honte qui s’allie avec malice au patron. J’ai appris à l’accorder et me suis laissé convaincre que toute tirade n’est pas forcément dénuée de sincérité. Peu à peu, je me suis ouvert, comme elle l’a fait pour moi, jusqu’à ce que l’inédit devienne naturel et authentique. La facilité avec laquelle je m’exprime aujourd’hui, c’est le résultat d’un travail sur moi et de ses encouragements teintés de patience ou d’indulgence. Dès lors, au centre d’un sous-sol d’importance, tandis que je capte son attention en soutenant son regard assombri par le tracas et éclairé par une lueur d'espoir, alors qu’elle m’a confirmé, sans soupçonner mes craintes, que nos désirs convergent, je me félicite de ne pas piétiner, de ne pas buter sur les mots. Mon coeur ébaubi bat tambour dans ma poitrine : c’est irréfutable, mais ce n’est pas la cadence imposée par une triste émotion. Je suis à l’aise. Je ne redoute plus le refus. Je n’appréhende pas la vexation d’avouer que je me fais du souci pour sa sécurité ou de m’être permis d’imaginer des solutions pour elle, mais sans elle. Je suis serein parce qu’elle a déjà accepté ma proposition. Peut-être même l’a-t-elle fantasmée au travers de rêves jugés fous et refoulés net par sécurité. Peut-être que ça fait toute la différence. Face à une hésitation, j’aurais conclu qu’elle m’avait pris en pitié ou que son assentiment futur était motivé par ma susceptibilité, mon égo à ne surtout pas froissé. Or, si elle a bridé son enthousiasme, c’est par amour pour ce que je suis, par affection pour l’homme droit qu’elle a découvert hors du Club et des vices de ce même être qui n’ont rien d'incompatibles. Bien sûr, c’est le poisson nageant avec nonchalance au milieu des requins qui l’a attirée, mais ne suis-je pas l’un et l’autre ? Ne me suis-je pas amusé à jouer des nuits entières dans les caves du restaurant ? Ne me suis-je pas, pendant de courts instants néanmoins répétés de plus en plus souvent, surpris à révolutionner l’organisation, près de mille fois, en songes, de l’estimer mal gérée par le boss ? La révélation a été acceptée tard, mais une part de moi - la plus sombre certainement - a rapidement saisi que j’avais les reins pour mener cette vie sans ignorer ma droiture. Je suis doté d’un petit quelque chose de déroutant qui brûle en moi, un truc certifiant que je suis à ma place dans cet univers ou que je peux m’en creuser une sans me trahir. Je serai toujours un cœur fidèle et un ami loyal. Je mettrai simplement mes qualités aux services d’un entre-deux. La justice a été défaillante pour ma fille. Elle m’a déçue. Quel intérêt à se définir en catholique plus pieux que le pape ? Et Raelyn ? Raelyn, qui de ma duplicité n’a vu que le feu, n’en a-t-elle pas conscience ? Il me paît de croire qu’elle ne remet en cause ni mes compétences ni ma solidité mentale, qu’elle ne m’a interrogé que par bienveillance. A l’inverse, elle rejetterait mon offre. Elle l’expédierait par le fond sans scrupules, que nous n’ayons à supporter un échec qui nous détruira. Il ne nous guette pas cependant et, doucement, je secoue la tête en signe de dénégation. « Toi peut-être, mais pas moi.» Je ne suis pas prêt à sacrifier notre routine,. Me coucher sans elle, profiter de quelques heures à peine avant que j’embauche pour un job qui ne me conviendra pas, c’est hors de question. Nos habitudes nous sont trop salutaires et, de surcroît, elle nous lasse jamais. Que du contraire, elle nous rend heureux, ensemble, tout simplement et nous l’assumons sans vergogne, avec le sourire et avec tendresse. « Je n’en veux pas non plus et je me fous pas de mal de la norme. » ai-je déclaré avec aplomb. Quant à sa sécurité, je me rjouis qu’elle ne m’en exclus pas. J’ose comprendre que notre association la rasure quoiqu’en mon for intérieur, je me promets de ne pas lui couper les ailes. Je les aime déployée. J’aime leur envergure et son autorité envers le quidam. J’aime parce que ça fait de moi un privilégié tant elle est douce, compatissante et arrangeant dans notre intimité. Dès lors, je ne commente pas. Je ferme plutôt les yeux un instant alors qu’elle appuie son dos contre mon torse. Affecté par ses remerciements, j’ai enfoui mon visage dans son cou pour y déposer un baiser. Il signifie : pas de quoi et ce n’est pas nécessaire. J’agis pour nous deux, sa gratitude est superflue. « Le mail est prêt. Je voulais juste ton avis. » l’ai-je informée par un murmure, comme si le son de ma voix était en mesure de briser notre quiétude. « Quant au nom, c’est une des cases de la liste des tâches que tu feras mieux que moi. » Je sais mes forces. Je connais aussi les siennes. Notre complémentarité nous offrira bientôt le monde : il sera à nos pieds.
Sujet clôturé |
| | | | | | | | (Amelyn #42) ► MAKE ME LOSE CONTROL |
|
| |