Alcohol: Temporary fun with permanent consequences. -- @Peter Mulligan
23 janvier 2021
Quand j’ai mis les pieds dans la chambre de Tessa ce soir, j’étais impatient de savoir si Pete s’était enfin montré le bout du nez. Comment peut-on oublier l’opération de sa sœur? Ça me dépasse. Je suis tombé sur le cul quand Tessa m’a expliqué que son ami Lawrence a dû ramener Pete de force à l’hôpital et j’aurais vraiment aimé être un petit oiseau pour pouvoir observer la scène en direct. Combien de temps aurait-il encore manqué à l’appel sans l’intervention de l’ami de ma soeur? Combien de temps Tessa aurait gaspillé son énergie à s’inquiéter pour lui alors qu’elle en a besoin pour récupérer de son opération qui, je le répète, il a oubliée? Ça a beau faire des années que j’attends ce moment, que j’attends qu’il se plante devant tout le monde, ça me met hors de moi que Tessa soit un dommage collatéral. Et le pire, c’est qu’elle se sent mal pour les propos qu’elle a tenus à son égard alors que je suis persuadé qu’il mérite chaque mot qu’elle a prononcé. Il est temps que notre frère voit plus loin que le bout de son nez et qu’il se préoccupe un peu plus des conséquences que ses actes ont sur son entourage.
Le moteur de ma voiture est éteint depuis un bon cinq minutes mais je suis cloué sur mon siège, les mains toujours fermement agrippées à mon volant. Pete mérite de se faire dire ses quatre vérités, et ce n’est définitivement pas l’envie qui manque, mais j’ai toujours préféré éviter le conflit lorsque possible. Aujourd’hui, toutefois, je ne peux pas le laisser s’en sortir aussi facilement, pas après toute la peine qu’il a causée à notre soeur. Alors j’étouffe la boule de stress que j’ai dans le ventre et je marche d’un pas décidé vers la porte de la villa pour aller l’affronter. Les mains tremblantes, je toque à la porte et j’attends. J’écoute attentivement mais je n’entends rien d’autre que les battements de mon coeur qui me martèlent les tympans donc je pose ma main sur la poignée et j’ouvre la porte. « Pete? » Je referme la porte derrière moi et je pars à sa recherche, espérant qu’il n’y a personne d’autre ici ce soir pour être témoin de notre discussion.
C’est dans le salon que je trouve finalement mon frère et ses traits tirés trahissent sa fatigue. Debout face à lui, je lève les bras en l’air en l’interrogeant du regard. « T’es sérieux là? On se demandait tous où t’étais et la première chose que tu fais quand tu débarques enfin c’est oser critiquer Tessa et Andrew? » Et même si j’ai moi aussi été surpris en apprenant la relation qu’ils entretiennent, je ne peux pas savoir ce qu’ils ressentent vraiment l’un pour l’autre donc je ne peux faire autrement que d’accepter la décision de Tessa même si je me doute que nos parents ne seront pas du même avis. De toute façon, Pete est bien mal placé pour donner des conseils de cette nature à quiconque considérant qu’il est incapable de ne pas courir deux lapins en même temps. « Tu sais qu’elle s’inquiétait pour toi? Tessa n’a franchement pas besoin de ça en ce moment. Elle vient de se faire opérer au cœur, Pete, AU CŒUR. » dis-je en haussant le ton, trop en colère. Mais je ne m’attends pas à ce qu’il comprenne vraiment comment Tessa pouvait se sentir parce qu’un cœur, lui, il n’en a pas.
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Alcohol: Temporary fun with permanent consequences. -- @Peter Mulligan
« Qu’est ce que tu fous là ? » Ça semble si évident alors que, pourtant, la réponse ne l’est pas vraiment. Pourquoi est-ce que je suis ici? J’étais si remonté en apprenant la façon dont il a agi avec Tessa que je suis venu ici directement en sortant de l’hôpital sans me poser de questions, sans vraiment savoir ce que j’allais dire à mon frère. Peut-être pour le faire culpabiliser un peu de ne pas avoir été là pour elle, pour qu’il ressente pour une fois la même chose que je ressens depuis tellement d’année dans cette famille où j’ai l’impression d’être le petit mouton noir, le vilain petit canard. Pas question toutefois de lui faire part de tout ça, de lui donner cette satisfaction. « D’après toi?! » rétorqué-je en le fusillant du regard avant de critiquer son absence des derniers jours et le fait que cribler Tessa de reproches a été la première chose qu’il a faite en débarquant à l’hôpital.« Attend, tu savais ? Tu sais depuis combien de temps ? Et surtout c’est toi qui es sérieux de l’accepter comme si ça te faisait rien ? Putain il a l’âge de Papa ! S’il y avait que ça ! » Les traits de mon visage se contractent en une mine renfrognée. « Non, je ne savais pas imagine toi donc! Je l’ai appris ce soir! » m’exclamé-je en levant mes paumes vers le plafond. « Et je sais quel âge il a, t’as pas besoin de me le dire. » Après, si Tessa a une attirance pour les hommes plus âgés c’est elle que ça regarde. Le plus dérangeant c’est surtout le fait qu’Andrew demeure l’ami de notre père et qu’il y a peu de risques que ce soit bien accepté dans la famille. Est-ce qu’elle l’aime au point de mettre en péril l’amitié de longue date que les deux hommes entretiennent? Est-ce que leur amour est suffisamment fort pour passer outre les critiques de tout le monde? Car leur relation non conventionnelle va certainement provoquer tout un tas de commentaires hostiles et avec tout ce que Tessa traverse actuellement, elle n’a certainement pas besoin de subir la désapprobation de tout son entourage. « J’ai pas dit que c’est le gars parfait pour elle, Pete, mais elle l’aime. On est qui pour juger ce qu’elle ressent? » Et ce n’est pas comme si je suis une référence en relation de couple, Tessa est probablement celle qui réussit le mieux dans ce domaine dans la famille. « Franchement, t’as pas de conseils à donner à personne là-dessus. Tu t’es regardé? T’es le premier à abandonner la personne avec qui tu partages ta vie, Pete, t’es incapable de garder ta graine dans tes pantalons. » Je secoue la tête négativement en reculant d’un pas pour mettre un peu d’espace entre nous au cas où il contre-attaquerait. Mon coeur se serre et je regrette presque ce que je viens de lui dire mais je suis incapable de me retenir, les mots s’enchaînent l’un après l’autre. J’ai besoin de lui exprimer toute cette frustration que j’accumule depuis bien trop longtemps à son égard.
« T’es là pour quoi Link ? Pour me faire des remontrances ? Je sais qu’elle s’inquiétait pour moi putain. J’y suis allé non ? Elle m’a gentiment demandé de partir. » Je ricane puis je l’applaudis lentement. « Tu veux une médaille ou un os pour ton exploit? » Je le suis des yeux pendant qu’il se détourne pour s’allumer une cigarette. Mon cœur cogne toujours fort dans ma poitrine et je croise mes bras contre mon torse, coinçant mes mains sous mes bras dans l’espoir d’en cesser le tremblement. « Et arrête ta comédie, t’es pas « allé » comme tu le dis, on sait tous que c’est Lawrence qui t’y a amené de force. Si ce n’était pas de lui, tu manquerais sans doute encore à l’appel. » Et Tessa serait encore morte d’inquiétudes pour lui alors que la boisson est plus importante à ses yeux que sa propre sœur. Et à le voir aller, il ne semble pas désolé le moins du monde de profiter de la trop grande gentillesse de Tess et ça me pue au nez. « J’espère pour toi que ce party en valait la peine. » Pete est assez grand pour prendre ses propres décisions et il vivra avec les conséquences de ses actes. « C’est quoi tes plans pour la soirée, hein Pete? Gin? Whisky? Rhum? » Je scrute son visage pour guetter la moindre de ses réactions, me doutant qu’il doit être prêt à tout pour qu’une simple goûte d’alcool touche sa langue.
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Alcohol: Temporary fun with permanent consequences. -- @Peter Mulligan
« C’est pas elle que je juge, c’est lui bordel ! » Je croise les bras contre mon torse, bien conscient qu’il a raison, mais il n’est pas question que je lui donne raison alors mes pensées se bousculent dans ma tête dans l’espoir de trouver quelque chose à lui répliquer. « Mais c’est elle que t’as blessée avec tes mots! » m’exclamé-je le regard planté dans le sien. Je tente de détourner l’attention sur lui plutôt que sur Andrew qui n’a en effet rien d’un prince charmant, pourtant, je suis incapable de faire la morale à ma sœur. Elle a besoin de nous en ce moment, pas de se retrouver seule contre le monde entier. Tessa est ma jumelle, elle est une partie de moi, et peu importe si j’approuve ou non les décisions qu’elle prend, je serai toujours là pour elle. « Sérieusement ? T’es en train de me comparer à un mec qui a abandonné ses gosses Link ? T’es vraiment en train de me comparer à un mec qui a laissé son gamin à l’orphelinat, qui a abandonné sa gamine adolescente pour se barrer on ne sait où ? » Je peux comprendre que ce soit un sujet sensible pour mon frère alors qu’il a lui-même été adopté. Malgré ça, je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel en soupirant bruyamment. Peu importe ce qu’il pourrait bien me dire, jamais je ne lui donnerai raison. Pas après qu’il ait fait de la peine à Tessa. « Dit celui qui abandonné sa sœur en se barrant on ne sait trop où pendant des jours. » dis-je en reprenant certains de ses mots. Pete est loin d’être parfait et il est temps qu’il le réalise. « Ça fait combien d’années que tout ça s’est passé, Pete? Et s’il a changé? » Je laisse mes bras retomber le long de mon corps avant de hausser les épaules en interrogeant mon frère du regard. « À moins que tu me dises que tu ne crois pas que les gens peuvent vraiment changer. Si c’est le cas, faut croire que tu resteras toujours un enfoiré qui fera passer l’alcool avant sa famille. » Et considérant que le problème d’alcool de mon frère dure depuis plus d’une décennie, je vais tomber sur le cul s’il réussit à reprendre sa vie en main un jour alors qu’il semble attendre la Saint-Glinglin pour agir.
« J’ai jamais prétendu vouloir être en couple Lincoln. Donc ce que je fais et avec qui je le fais ça te regarde pas. Ou alors c’est quoi t’es jaloux parce que personne ne veut de ta petite graine à toi ? » Je serre la mâchoire, visiblement offusqué par les propos blessants de mon frère qui ne font qu’alimenter mes insécurités. Dans l’intimité, personne ne s’est jamais moqué de mon apparence physique, néanmoins, je n’ai jamais été à l’aise avec mon corps. Le commentaire de Pete ne fait que me rappeler l’intimidation dont j’ai été victime au secondaire et c’est une période de ma vie que je préfèrerais oublier. « Vas chier » grommelé-je en le fusillant du regard. Peu désireux d’aborder le sujet de ma vie sexuelle avec lui, je ne réplique pas à son commentaire. Je préfère réorienter la conversation sur lui, une fois de plus. « On devrait peut-être demander à Molly ce qu’elle pense de tout ça, je n’ai pas l’impression qu’elle était au courant que votre relation était libre. » Je recroise les bras contre mon torse en le regardant avec dédain. Je ne comprendrai jamais ce que Molly peut bien lui trouver, ce qui peut lui donner envie de revenir vers lui chaque fois malgré tout ce qu’il fait. Peut-être qu’elle aime souffrir après tout… « Et je crois que toi aussi t’es mal placé pour faire des commentaires. La vie de nonne ça te parle ? Non parce que clairement je pense qu’un Noel de plus célibataire et Papa et Maman vont t’envoyer au couvent. Ou alors avec un peu de chance tu vas te mettre en couple avec la jolie surfeuse là ? Dommage j’ai l’impression qu’il lui manque un attribut essentiel entre les jambes. » Jamais je ne me suis battu avec quiconque, pourtant en cet instant, j’ai rien qu’une envie : lui foutre mon poing en pleine gueule pour qu’il se la ferme. « FERME TA GUEULE. » crié-je avec véhémence en serrant les poings, le visage cramoisi. Son attitude est bien la preuve qu’il n’a jamais vraiment eu à cœur mon bien-être lorsqu’il est parti à ma recherche la fois où j’ai fugué, qu’il avait seulement agit pour son propre intérêt, pour qu’il puisse se faire féliciter par nos parents de m’avoir retrouvé. J’aurais dû me douter qu’il se servirait de cet évènement pour me blesser dès qu’il en aurait l’occasion. « Qu’est-ce que ça peut bien te faire que je fréquente quelqu’un ou pas, hein?! Ça fait longtemps que j’ai compris que t’en as rien à foutre de moi. » Je n’ai jamais compris ce que j’ai bien pu lui faire pour qu’il me déteste à ce point. Il est maintenant trop tard mais j’aurais aimé, enfant, qu’il m’aime comme Tessa, qu’il me dise qu’il était fier de moi et que nos parents voient en moi le même potentiel qu’ils voient en lui. Mais ce n’est pas le cas, on m’a fait suffisamment comprendre que je ne fais jamais rien de bon, que je n’en fais jamais assez pour être à la hauteur de leurs attentes. « Et tu sais quoi, Pete? Ça nous fait quelque chose en commun parce que j’en ai rien à foutre de toi. Je t’ai jamais aimé et je t’aimerai jamais. » craché-je pour l’atteindre à mon tour. Et tandis que je le fixe en silence pour guetter ses réactions, mon cœur se serre face à la violence de mes mots. Parce qu’au fond, ce n’est pas tout à fait vrai et ça ne me ressemble pas du tout de dire de telles méchancetés.
Nous abordons le sujet de son absence des derniers jours et il joue à l’innocent en disant qu’il s’est rendu à l’hôpital même si je sais très bien que c’est contre son gré qu’il s’y est trouvé. « C’est qu’il commence à sortir les crocs le petit Link. » Je lève les yeux au ciel en ricanant. « Si t’arrêtais de te regarder un peu le nombril t’aurais remarqué que je ne suis plus un petit garçon depuis longtemps. » Et si à une certaine époque il était plus grand que moi, les rôles se sont inversés il y a longtemps maintenant. Mais Pete a raison, je sors les crocs, j’en ai marre de le laisser me marcher sur les pieds depuis toutes ces années. Je profite du fait que, pour une fois, c’est lui qui ait merdé et je lui remets sous le nez ses agissements des derniers jours, son absence auprès de Tessa qui avait besoin de lui. Je mets l’emphase sur sa dépendance, convaincu qu’il ne sera pas sobre pour bien des heures encore. Son regard qui part vers le cabinet, je le vois et je ne peux m’empêcher de secouer négativement la tête, le regard réprobateur. « Ta gueule Link. » J’affronte son regard pendant qu’il s’approche de moi, me forçant pour ne pas reculer encore cette fois-ci malgré la boule que j’ai dans le ventre. Pete me pousse et le mur derrière moi m’arrête. « Dégage de chez moi. » Je m’avance vers lui en secouant la tête. « Sinon quoi Pete? » Je le pousse une fois pas trop fort, puis une deuxième fois un peu plus fort, laissant toute la colère prendre le contrôle de mes gestes. « C’est même pas chez toi ici. »
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Alcohol: Temporary fun with permanent consequences. -- @Peter Mulligan
J’attends depuis des années que Peter tombe en bas de son trône et, alors que je devrais jubiler maintenant que le moment est arrivé, j’éprouve des sentiments partagés. Au plus profond de moi, j’aurais préféré que notre relation soit cordiale. J’aurais aimé qu’il soit là pour m’encourager la première fois que j’ai fait de la bicyclette sans les petites roues, qu’il soit là pour me défendre contre les brutes qui riaient de moi à l’école. J’ai plutôt eu l’impression que l’un d’eux habitait avec moi, sous le même toit. Je pouvais au moins me réjouir que, étant donné notre différence d’âge, j’étais relativement jeune lorsqu’il a quitté la résidence familiale. Les choses auraient donc pu être pires qu’elles ne l’avaient été, je suppose. Parce que moins je le vois, mieux je me porte. L’avantage d’être maintenant adulte, c’est que je n’ai pas à le voir si je n’en ai pas envie, à l’exception de quelques rassemblements familiaux que nous avons chaque année, comme Noël par exemple. Et si je me force habituellement à être un tant soit peu civilisé lorsqu’il y a d’autres personnes autour de nous, cette fois-ci les choses sont différentes. En effet, il n’y a que lui et moi et le seul fait qu’il ait fait de la peine à Tessa suffit à me donner le courage que je n’ai pas habituellement. « Ta gueule Link ! » répond-il lorsque je lui fais remarquer qu’il restera toujours un enfoiré qui fera passer l’alcool avant ses proches s’il est d’avis que les gens sont incapables de changer. Et rien qu’à voir sa réaction, je sais que j’ai touché une corde sensible. Parce que même si ce n’est pas le même sang qui coule dans nos veines, nous réagissons de la même façon quand l’autre a raison.
Les grossièretés de mon aîné ne me scandalisent pas, au contraire, elles me poussent à continuer à lui dire ce que je pense, pour une fois. Chaque fois que je réussis à le toucher, j’ai une poussée d’adrénaline. Pour une fois, je n’ai pas l’impression d’être un petit garçon face à lui, je me sens puissant. « Parle pas de Molly, tu sais pas de quoi tu parles. » Je fais semblant d’être surpris, puis je sors mon téléphone cellulaire de la poche arrière de mon pantalon. « Ah bon? Tu veux peut-être qu’on l’appelle pour lui demander son avis? » dis-je en pitonnant mon mot de passe sur l’écran de mon téléphone. Évidemment, tout ça n’était qu’une comédie comme je n’ai pas le numéro de la concernée. La réaction de Peter suffisait en elle-même à confirmer mes dires. Parler de la vie amoureuse de mon frère n’était définitivement pas une bonne idée puisque ça amenait inévitablement l’attention sur la mienne, un sujet sur lequel il ne se gêne pas d’enfoncer le clou. Je lui crie de se la fermer, furieux, et ça le fait rire. Je suis tellement remonté contre lui que mes mains tremblent. « Quoi t’assumes pas ? T’as pas les couilles d’assumer ? Même ça t’en es pas capable. » Ma tête a un mouvement de recul face à l’incompréhension de ses paroles. « Même ça? Ça veut dire quoi ça? » lui demandé-je d’une voix indignée. Aussitôt demandé, aussitôt regretté car je sais qu’il en profitera pour me rabaisser encore et encore jusqu’à ce que je parte alors qu’il a déjà dépassé les bornes. Ses paroles m’affectent beaucoup plus que ce que j’aimerais lui montrer et je le martèle avec mes mots sans réfléchir, sans les peser d’abord. « Ouais t’as raison j’en ai rien à foutre. » Je cherche à le blesser pour me protéger et je sais que j’ai été trop loin dès l’instant où mes dernières paroles franchissent mes lèvres. « C’est bien t’as enfin dit ce que tu pensais. » Mon cœur se serre tandis que je lis la douleur dans son regard. Je regrette, mais je ne peux pas m’excuser, pas maintenant. Alors je le fixe, en silence, sans savoir quoi dire, sans pouvoir revenir en arrière.
Pete renchérit en soulignant que je sors les crocs. Que le petit Link sort les crocs. Je comprends à ses mots que je resterai toujours le petit gamin insignifiant à ses yeux alors je me défends. « Et pourtant t’as rien foutu de ta vie alors faut croire que t’es toujours un petit gamin au fond. » Il avance dans ma direction et je me retrouve acculé contre le mur lorsqu’il me pousse. Je me sens coincé, comme une proie qui n’a plus nulle part où aller. Je me force à lui tenir tête malgré la boule que j’ai dans le ventre, malgré la peur que je ressens face à cette situation qui est sur le point de dégénérer. « Continue comme ça et tu vas tout perdre. Tu vas avoir fait tout ce que t’as fait pour rien. Ce sera qui le petit garçon qui a merdé? » demandé-je d’une voix vacillante en levant le menton pour paraître plus imposant. Pete commence à être un peu trop dans ma bulle et je ne me sens pas bien. Alors je le pousse doucement une fois, plus fort une deuxième fois en lui demandant ce qu’il fera si je ne pars pas comme il me le demande. Sans que je ne le vois venir, son poing s’écrase sur mon visage et, sous l’impact, je tombe par terre. « Sinon mon poing dans ta gueule Lincoln. » La mine renfrognée, je lève mes yeux vers les siens. « Putain, tu m’as frappé? » Je l’interroge du regard, une main posée contre ma joue endolorie. Je me relève lentement, choqué qu’il ait pu faire une chose pareille. Malgré nos différends, jamais nous n’en sommes venus à la violence physique auparavant, c’est bien la preuve que l’alcool a détruit ses neurones.
Spoiler:
Win : «Tu m’as vraiment frappé?! » répété-je en haussant le ton, comme si le dire à voix haute à plusieurs reprises allait rendre le tout encore plus réel, allait me faire réaliser encore plus à quel point il avait osé lever la main sur moi alors qu’il aurait dû me protéger parce que je suis son petit frère. Le cœur battant à tout rompre, je m’approche de lui d’un pas décidé, les poings serrés. Mon regard se durcit tandis que je le frappe au visage à mon tour en hurlant de rage.
SO CLOSE : «Tu m’as vraiment frappé?! » répété-je en haussant le ton, comme si le dire à voix haute à plusieurs reprises allait rendre le tout encore plus réel, allait me faire réaliser encore plus à quel point il avait osé lever la main sur moi alors qu’il aurait dû me protéger parce que je suis son petit frère. Le cœur battant à tout rompre, je m’approche de lui d’un pas décidé, les poings serrés. Mon regard se durcit tandis que je balance mon poing en direction de son visage pour lui remettre son coup, sauf que je le rate.
FAIL : « Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi? » crié-je en lâchant mon visage malgré ma joue qui élance toujours. Je recule de quelques pas pour instaurer une distance sécuritaire entre lui et moi, sans toutefois partir pour autant. Je suis alerte et je guette le moindre de ses gestes au cas où il aurait la brillante idée de me frapper encore. « Putain Pete, vas te faire soigner! »
Dernière édition par Lincoln Mulligan le Ven 7 Mai 2021 - 21:41, édité 4 fois
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014