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 stood there, watched you walk away from everything we had (ft. aiden) #5

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Message(#)stood there, watched you walk away from everything we had (ft. aiden) #5 EmptyDim 4 Avr - 19:49


stood there, watched you walk away from everything we had-- @Aiden Iaroslavtsev  :shocked:

5 avril 2021. C’était un lundi comme tous les autres, ceux qu’on appréhende car la semaine commence, et qu’il faut avancer jusqu’au week-end. Joy ne savait même plus quel jour on était, depuis qu’elle avait repris le travail, elle avait perdu la notion du temps, et elle ne s’en plaignait pas. L’interne avait toujours aimé son travail, c’était ce qu’il avait sauvé à maintes reprises. Quand elle était sortie du centre de redressement et qu’elle s’était lancée dans l’idée folle d’entrer en faculté de médecine, quand elle avait fait une fausse couche et qu’elle s’était sentie terriblement seule, quand Aiden était parti sans se retourner, elle avait continué à exercer dans l’hôpital malgré les regards insistants et les sourires hypocrites. Avec le temps, Joy était devenue de plus en plus forte, de plus en plus robuste. Après sa rupture avec Adam, elle avait perdu pied jusqu’à retrouver ses repères, encore une fois, grâce à son travail mais sans compter sur le soutien de ses plus proches amis.

Elle était donc passée par son marchand de café préféré, où elle avait pu commander son macchiato, double dose de caramel et même un peu de crème. Elle avait devant elle une longue journée de travail, et ce petit marchand à roulettes devant l’hôpital lui préparait toujours les meilleurs remontants pour affronter une longue journée, ou même nuit, de travail. L’interne s’était habillée très simplement avec son jeans favori et une petite chemisette, très vite elle changerait pour sa tenue d’interne donc peu importait ce qu’elle mettait en réalité. C’était juste pour le plaisir de pouvoir remettre des affaires propres en partant de l’hôpital. Son gobelet à la main, elle salua une collègue infirmière qui partait, un éclat de rire, un bonjour complice à l’un des hommes de la sécurité, elle arriva dans le hall, prête à rejoindre les vestiaires quand son regard se leva, et se posa sur lui.

Son cœur manqua un battement, son souffle s’arrêta, sa main desserra son étreinte autour de son gobelet encore chaud... « Je te le dis tout de suite, c'est pas mon genre normalement d'être aussi insistant … mais entre toi et moi, y'a un truc. Est-ce que je suis seul à le voir ? » Son regard posé sur elle avec un sourire rempli de confiance en lui, ce flash lui traversa l’esprit. « Je voudrais pouvoir arrêter le temps juste pour que cet instant ne prenne jamais fin. » Toujours ses émeraudes sur elle, lorsqu’il l’avait pour la première fois déshabillé. Les moments heureux, les rires, les blagues, la complicité, les câlins, tout cela vint s’effacer par d’autres mots qui vinrent résonner dans sa tête :  « C'est ce que tu voulais de toute manière. » Il l’avait brisé en quelques mots, et ce, pour toujours. Ce jour-là, il l’avait brisé sans même s’en rendre compte, et même elle avait nié pendant longtemps avoir été blessée aussi fort. « Je suis désolé Joy. » « C’est moi qui suis désolée. - Je ne suis plus celle qu’il te faut, Aiden. » Ces derniers mots qui s’étaient échangés avant de ne plus jamais le revoir. Ce jour-là, Joy était partie se réfugier chez sa meilleure amie Niamh, complètement détruite. Quelques jours après, elle rentrait chez elle et trouvait un appartement vide, il n’y avait plus aucune affaire à lui, le jour qui suivait, elle apprenait à l’hôpital qu’il avait démissionné. Ces souvenirs, ces flashs, les regards, les mots, les sourires, les disputes, Joy eut l’impression de recevoir une gifle en pleine face durant seulement… une toute petite demi-seconde, et le gobelet éclaté au sol vint alors la tirer de cet état second, elle mit encore une demi-seconde de plus avant de réaliser ce qui venait de se passer. L’agent d’entretien, qui n’était pas très loin, s’était avancé vers elle. « Henry, je suis désolée ! » s’exclama-t-elle en décrochant enfin ses yeux d’Aiden qui était bien à une vingtaine de mètres d’elle, au loin, au comptoir de l’accueil en train de déconner avec les secrétaires et infirmières. La brune s’accroupit pour ramasser le gobelet vide, et le jeter à la poubelle ambulante du vieux monsieur. « Oh non Dr. Petterson, j’ai fait la même tête quand je l’ai vu. Courage. » L’agent lui donna une petite tape sur l’épaule, il savait dans les grandes lignes tout ce qui s’était passé entre eux, et notamment que le chirurgien était parti du jour au lendemain suite à leur rupture - ce qui ne présageait rien de bon. La brune acquiesça sans répondre, laissant derrière elle l’agent nettoyer derrière son passage. Elle tourna dans le couloir, déboussolée, sa tête tambourinée « Tu es ma famille, Joy. Tu n'as pas à me retenir, c'est ici que je veux être. Ici et avec toi. » Elle pensait être guérie, elle pensait qu’elle avait tout oublié, mais en réalité, tout était enfoui au fond d’elle. Elle se souvenait de tout, elle n’avait rien oublié et lorsqu’il était parti, Aiden lui avait juste offert la possibilité de se réparer, de panser sa plaie béante pour mieux revenir et chambouler sa vie. Sa vision était floue, son cœur battait à toute à l’allure, elle avait tourné dans ce couloir sans se douter qu’il l’avait vue… Il l’avait vu entrer dans l’hôpital, il l’avait vu lâcher ce gobelet, il l’avait vu partir dans ce couloir les jambes tremblantes, il avait prétendu face à ses admiratrices le temps de quelques secondes…

Joy arriva rapidement dans les vestiaires des internes. La pièce était vide, elle était face à tous ces casiers, elle s’approcha du sien. Elle l’ouvrit, et s’accrocha à la petite porte. Elle inspirait, elle expirait, elle se forçait à retrouver un rythme cardiaque raisonnable car elle sentait qu’elle perdait pied. Était-ce vrai ? Elle n’avait pas rêvé ? Elle entendit à nouveau les mots de ce pauvre agent d’entretien dans sa tête, lui aussi l’avait vu, ce n’était pas juste un mirage. Il était bel et bien ici, à l’hôpital... Dos à la porte de cette pièce, elle se tenait à la ferraille, complètement sonnée…






Dernière édition par Joy Petterson le Dim 4 Avr - 20:13, édité 1 fois
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Message(#)stood there, watched you walk away from everything we had (ft. aiden) #5 EmptyDim 4 Avr - 19:55



 

@Joy Petterson
&
Aiden Iaro
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« Docteur Iaro ! Je n'y ai pas cru quand j'ai vu votre nom sur le tableau ce matin. Ravie de voir qu'Auckland veuille bien vous laisser rentrer à la maison » Accoudé au bureau des infirmières, il affiche un sourire décontracté comme si tout était parfait. Gobelet de café entre les mains, un dossier sous le bras, il est de retour. Et, il a le sentiment de renaître de ses cendres. Un retour à Brisbane. Un retour à l'hôpital. Un retour dans une vie où Joy n'est pas qu'un souvenir. Non, elle est un présent. La main de l'infirmière se pose sur son avant-bras. « Vous nous avez manqué. » Elle ajoute cette phrase tout en tapotant du bout des doigts son avant-bras. Wendy O'Malley, une infirmière dans la cinquantaine. Une collègue. Elle le connaît comme le chef de l'orthopédie, le roi de la prothèse, le chirurgien aux doigts de fée. « Apparemment le service de l'orthopédie de Brisbane ne peut survivre sans le soleil néo-zélandais. » Toujours accoudé, il se redresse et ouvre finalement les bras en croix. « Je suis revenu aussi vite que j'ai pu et … je vous prie de croire que les équipes d'Auckland ne vous arrivent pas à la cheville. » Il tapote sur le bureau pour finalement reculer d'un pas, toujours un dossier sous le bras. Un sportif de haut niveau l'attend au deuxième étage. Un genou en compote. Apparemment, on lui a conseillé les services du néo-zélandais. Les secrétaires gloussent, ravie de voir l'enfant prodige de retour dans les rangs de l'équipe. « Bon ce n'est pas tout mais on m'a dit que j'avais le droit à un des nouveaux internes qui souhaitent se spécialiser en orthopédie … Niven ou quelque chose comme ça. » Il lève un sourcil d'un air interrogatif. « Niven, pas encore vu … peut-être dans les vestiaires. » lance la rouquine à ses côtés alors que Wendy jette un regard inquiet par-dessus l'épaule d'Aiden.
Il se retourne automatiquement pour finalement la voir. Joy. Elle est là, devant une mare de café à ses pieds. Il fronce les sourcils quelques secondes avant de se retourner vers Wendy et sa collègue. « OK. Je vais partir à sa recherche alors … Tu me réserves ta pause midi, Wendy ? » lance-t-il en direction de l'infirmière tout en faisant un pistolet avec ses doigts, sourire puéril accroché aux lèvres. Et dossier sous le bras, il se dirige vers le vestiaire des internes. Il ne frappe pas à la porte. Pas le temps et pas l'obligation. D'un pas pressé, il franchit le seuil, balaie les lieux du regard pour tomber sur elle. Joy. Elle est là, devant son casier. Et il a le sentiment de marcher dans du sable mouillé. Chaque pas est lourd mais il a promis de ne pas perdre ses moyens. « Hi --- salut Joy. » dit-il à la volée, la faisant presque sursauté. Sourire poli aux lèvres, il se reprend aussitôt : « Désolé, je suis à la recherche d'un certains Niven mais apparemment … y'a personne ici. » Son regard balaie néanmoins une nouvelle fois les lieux avant de se reposer sur elle. « Bah, je ne dérange pas plus .... » Il fait aussitôt demi-tour avant de s'arrêter net, revenir sur ses pas, posant une main sur un des casier mécaniques : « Ravi de te revoir, Joy. » Il finit par lâcher cette phrase, sourire sincère aux lèvres … et il disparaît en une seconde.

* * *

Les portes de l'ascenseur s'apprêtent à se refermer. Il les voit se fermer et accélère le pas, passe la main entre les portes métalliques pour les retenir et se glisser à l'intérieur … pour finalement tomber sur Joy. La journée s'est passée sans qu'ils ne se voient bien qu'ils soient au même endroit. Un douloureux hasard. Le temps s'arrête. Ses prunelles se posent sur ce visage bien trop connu. Les portes se ferment derrière lui, et il se glisse sous le côté, pour s'adosser à une des parois, dans un silence de plomb. Trois secondes de silence qui se font ressentir comme des heures. « Tu as l'air en forme … », souffle-t-il avec ce sourire pudique sur les lèvres, et avec la plus grande tendresse.


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Message(#)stood there, watched you walk away from everything we had (ft. aiden) #5 EmptyDim 4 Avr - 19:58


stood there, watched you walk away from everything we had-- @Aiden Iaroslavtsev  :shocked:

5 avril 2021. Le temps s’était arrêté pendant une seconde, comme si l’interne ne croyait pas ce qu’elle était en train de voir. Pourtant, elle était comme St Thomas, elle ne croyait que ce qu’elle voyait en général. On lui aurait dit qu’Aiden était revenu, elle ne l’aurait pas cru. Maintenant, elle ne pouvait rien nier, elle l’avait bien vu. Elle en avait même perdu son élixir matinal de prédilection. Elle ne perdit pas une seconde de plus, elle ne voulait pas qu’il la voit même si elle réalisait qu’ils finiraient bien par se croiser. La brune arriva jusqu’aux vestiaires, complètement chancelante. Elle posa son sac, et se tint à la porte de son casier un instant. Elle eut dû mal à déglutir. Elle était déboussolée, désorientée.  « Hi --- salut Joy. » Son corps se raidit, elle aurait pu reconnaître cette voix entre mille. Qu’est ce qu’il faisait là ? Non, non, elle n’était pas prête – et elle ne le serait probablement jamais. « Désolé, je suis à la recherche d'un certains Niven mais apparemment … y'a personne ici. » Elle daigna enfin se tourner pour le regard, complètement pétrifiée sur place. Elle avait l’impression de regarder un fantôme. Elle le fixait alors qu’il regardait partout dans la pièce, comme s’il n’était jamais parti, comme s’il ne s’était jamais rien passé.  « Bah, je ne dérange pas plus .... » Elle le suivit du regard, il sortit et elle eut un soupir, elle avait retenu sa respiration tout ce temps. Elle baissa la tête, avant de le revoir dans son champ de vision : « Ravi de te revoir, Joy. » Joy ne répondit toujours rien, elle le regarda partie, assez abasourdie qu’il puisse être tout sourire.


* * *


L’interne avait tenté de se concentrer sur son travail aujourd’hui. Elle avait passé sa matinée avec le Dr Sherman, sa mentor en chirurgie pédiatrique. Personne n’avait osé dire quoique ce soit concernant Aiden. La jeune femme était dans l’ascenseur prête à rejoindre son casier pour rentrer chez elle. Elle avait besoin d’un bon verre de vin, et d’ignorer cette journée. Elle ne savait vraiment pas comment réagir à la situation… Les pensées ailleurs, le regard perdu sur ses pieds, l’ascenseur était prêt à se fermer pour descendre, mais une main la retint, elle leva la tête et ses noisettes se posèrent dans ses émeraudes. Son souffle se coupa, elle eut même l’impression que son cœur s’arrêta. Aiden entra dans l’habitacle, le silence se faisait lourd. « Tu as l'air en forme … » Le regard rivé devant elle sur les portes fermées.  « Toi aussi » répondit-elle d’un ton stoïque, elle ne laissait rien paraître, comme lui. Il semblait le plus heureux des hommes et elle ne préférait même pas savoir pourquoi. La jeune femme enfouit ses mains dans les poches de sa blouse, chaque centimètre de son corps était au garde à vous. Elle était si tendue, qu’elle n’osait presque ne plus respirer. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent.  « Bon retour Dr. Iaroslavtsev » dit-elle en passant à côté de lui sans le regarder, tout droit, loin, il fallait qu’elle s’éloigne de lui, c’était intenable. Elle pourrait éclater en sanglots à tout moment. Elle se rendait compte qu’il avait encore de l’emprise sur lui, elle ne l’aurait jamais cru jusqu’ici.


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Message(#)stood there, watched you walk away from everything we had (ft. aiden) #5 EmptyDim 4 Avr - 20:02



 

@Joy Petterson
&
Aiden Iaro
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Pas besoin d’être doué en analyse socio-comportementale pour voir qu’elle ne souhaite pas le regarder, voire l’entendre ou même respirer. L’atmosphère se fait lourde. Lourde et électrique. Et glaciale, elle répond un  « Toi aussi » Il va mieux. Il va sans aucun doute mieux que la dernière fois qu’elle a posé son regard lui. Elle a quitté un Aiden alcoolisé, brisé, au fond du trou et redécouvre un Aiden, souriant, enthousiaste et radieux. Elle a claqué la porte sur un homme brisé qu’elle ne reconnaissait plus et retombe nez à nez avec l’image de celui qu’elle a pu aimer. « Merci. », souffle-t-il presque en se sentant contraint et obligé de combler le silence. Ce silence, il lui donne le sentiment de les séparer encore plus l’un de l’autre. Alors autant le faire cesser au plus vite. Il croise les bras. Elle glisse les mains dans les poches de sa blouse. Et, il regrette presque qu’il n’y ait pas une petite musique d’ambiance dans cet ascenseur. Il se pince les lèvres, regarde la pointe de ses chaussures, tourne la tête vers les numéros rouges qui affichent les différents étages. Est-ce que cela a toujours été aussi long ? Un ding libérateur les soulage. Les portes s’ouvrent. Elle passe devant lui à la manière d’une dame blanche. Pendant un quart de secondes, il a le sentiment que son parfum vient lui chatouiller les narines. Elle a le pouvoir d’éveiller chaque sens la Joy. « Bon retour Dr. Iaroslavtsev » Il se redresse aussitôt, posant son regard sur l’épaule qu’elle daigne bien vouloir lui montrer. Il déglutit avec difficulté et n’eut même pas le temps de répondre quoique ce soit qu’elle a déjà disparu.

 ***
 

« Aiden, est-ce que tu peux jeter un coup d’œil au cas Williams. Je me fais un peu de souci pour le gamin … » Il lève les yeux de son ordinateur pour tendre la main vers le chirurgien, s’emparant du dossier médical. Blake Williams, neuf ans. Des blessures qui n’annoncent rien de bon et le talent d’Aiden est demandé afin de pouvoir sauver la mobilité du petit bonhomme. « Pas de souci, je m’en occupe. » dit-il en faisant un signe à son interne de le suivre.

« Docteur Iaro, ce ne sont pas de vieilles blessures ici … et là … et elles ne semblent pas avoir toutes été soignées, non ? Vous pensez que … » Le regard fixé sur les images du gamin Williams, il a les bras croisés, le regard glacé. Il fixe les images et a l’impression de les voir les coups. Il a l’impression de les recevoir à nouveau. Ses mâchoires se serrent alors que l’interne pointe du doigt les différentes teintes blanches sur les images. Les paupières d’Aiden se ferment une seconde, deux secondes, trois secondes. Les muscles de sa joue battent un rythme endiablé alors que ses doigts s’accrochent à sa propre blouse « Tu sais qui l’a amené ici ? » « Son père. Ils vivent seuls. Apparemment, il aurait fait une chute de skateboard et me portait pas ses protections … » Silencieux, il lui fait signe d’un geste de la main pour lui faire comprendre qu’ils en ont fini ici. Pas envie de s’attarder plus longtemps sur les lieux à constater les dégâts. Il déambule dans les couloirs à la vitesse de la lumière. Pas précipité, nerveux. L’interne a même du mal à le suivre. Puis, il s’arrête devant la porte. Et il le voit, ce petit bonhomme à la crinière blonde. Liam. Liam lui vient directement à l’esprit. Il franchit le seuil, affichant un sourire radieux, réconfortant et rassurant. « Salut Blake. Je m’appelle Aiden, et apparemment, en tant que super doc, il faut que je me regarde ça. Est-ce que je peux ? » lui demande-t-il tout sourire. Le gamin se redresse, acquiesce timidement tout en jetant un regard par-dessus l’épaule du chirurgien. « Argh, lui ? C’est comme mon Pokémon, il me suit partout … mais il est pas méchant. » Le gamin sourit alors que l’interne le salue d’un signe de tête. « Ca devait être une sacrée grosse chute, Blake ? Je ne m’y connais pas en skateboard mais ça devait être sacrément impressionnant. » « Je suis aussi pas mal maladroit. » dit-il en riant, haussant les épaules. Aiden se contente de sourire, lui tapote la jambe du bout des doigts. « Oh ça je connais très bien. Bah écoute, on va pouvoir remettre tout ça en place et tu pourras m’en montrer de ces tricks … à une époque, j’étais cool et je me faisais du skateboard … une époque … où tu devais pas encore être né » Le gamin rit à nouveau. « A toute Blake. »

Il sort de la chambre et tombe alors sur le père Blake. Son sang ne fait qu’un tour. Un réflexe compulsif. Il se rue vers ce dernier, agrippant le père de famille par la chemise pour le conduire dans la salle vide se trouvant derrière lui. L’interne, lui, reste dans le couloir … bouche bée. « Tu devrais plutôt te confronter à des types de ta taille, espèce de connard. Le coup du skateboard, tu pensais que ça allait passer … même pas sûr que je puisse lui redonner complétement la mobilité de son bras …. » (…) Depuis le couloir, on entend des voix qui portent fort. Très fort, même. Mais l’interne ne rentre pas, il reste dehors, dans le couloir comme un pokémon mais quand il aperçoit Joy qu’il connaît pour avoir travaillé avec elle. « Si tu cherches le père de Blake, il est là-dedans … » dit-il avec un sourire gêné tout en désignant d’un signe de tête la pièce derrière lui dont on entendait également quelques ustensiles tomber sur le sol dans un bruit métallique. A vrai dire Aiden lui en avait collé une. Un réflexe quand le père Blake ne nia pas mais se justifia. « … avec Iaro. Je vais appeler les services sociaux… » ajoute-t-il aussitôt, la laissant seule dans le couloir, lui faisant également comprendre qu’il y avait anguille sous roche.


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Message(#)stood there, watched you walk away from everything we had (ft. aiden) #5 EmptyDim 4 Avr - 20:04


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5 avril 2021. Dans cet ascenseur, Joy s’était retrouvée face à l’image d’un Aiden apaisé, d’un Aiden en phase avec lui-même. La brune n’avait pas été préparée à ce face à face. Bien entendu, elle s’était dit qu’un jour où il pourrait revenir, puis le temps était passé, les semaines, les mois, et voilà maintenant plus d’un an après son départ, Joy avait fini par faire le deuil de cette relation. Du moins, c’était ce qu’elle avait cru, mais l’état dans lequel elle s’était sentie toute la journée lui prouvait le contraire. Si elle avait complètement oublié Aiden, son retour lui ferait ni chaud ni froid, pas vrai ? La brune était déboussolée, elle ne savait plus quoi penser, plus quoi dire et le pire c’était qu’elle n’avait pas pu en parler à qui que ce soit. Enoch n’était pas là aujourd’hui, elle n’avait pas une oreille attentive, ni quelqu’un pour lui souffler les réponses… Alors elle resta neutre. Elle resta impassible. La demoiselle garda son calme, elle ne faillit pas à sa mission de ne pas craquer devant lui – jamais. Elle devait rentrer chez elle, loin de l’hôpital. Elle devait accuser le coup. Elle sortit donc de cet ascenseur sans un regard.

***

6 avril. Joy avait eu besoin d’un remontant la veille, un petit verre pour lui donner de la force. Elle savait que dès le lendemain, elle devrait remettre son masque car même s’il semblait qu’Aiden gère la situation, Joy n’était pas du tout préparée à le côtoyer tous les jours. Son absence tous ces mois lui avait permis de reprendre du poil de la bête mais il était évident qu’il était toujours plus facile de passer à autre chose lorsque l’on ne côtoyait pas son ex au quotidien… L’interne se rappela qu’elle était là pour travailler, pour compléter sa formation, pour avancer… Elle ne devait pas se laisser distraire. Il y a peu, Joy s’était fait la promesse de ne plus se laisser distraire par ces histoires d’amour. Elle valait mieux que ça.

Elle avait donc passé la matinée à travailler sur ses cas. Apparemment, un nouveau cas était entré ce matin, même le Dr. Sherman avait demandé à voir le Dr. Iaro pour un second avis. La brune s’était éloignée doucement de ce cas pour compléter les examens post-ops de sa mentor. Mais elle lui demanda d’aller renseigner au père de cet enfant les nouveaux résultats des scanners, apparemment ce n’était pas très bon. Il était peu probable que l’enfant retrouve la mobilité de son bras. Dossier en mains, elle arriva dans le couloir où se trouvait normalement la chambre de l’enfant. Elle fronça des sourcils quand elle vit que tout le monde s’était arrêté et qu’on entendait des voix raisonnées. « Si tu cherches le père de Blake, il est là-dedans … » Joy regarda la porte qu’il lui montrait. . « … avec Iaro. Je vais appeler les services sociaux… » Son collègue s’en alla dans la foulée, Joy posa les yeux sur le dossier : père célibataire, enfant au bras brisé, Aiden sur le cas et bruit métallique. L’équation était complexe mais dans la tête de la jeune femme cela fit comme un électrochoc. Elle se précipita alors dans la pièce, se retrouvant face à deux hommes en plein émoi. Son regard s’arrêta tout d’abord sur Aiden, puis sur le père du patient. « Dr. Iaroslavtsev ? Que se passe-t-il ici ? » dit-elle tout d’abord, l’interrogeant du regard. L’homme se tenait le visage entre les mains, Aiden avait le regard vif et perdu à la fois. Elle referma la porte derrière elle, personne n’avait à suivre cette tele novella. « Les nouveaux scanners de Blake viennent d’arriver, Docteur. On a besoin de vous. » insista-t-elle comme pour l’inviter poliment à sortir de la pièce. Joy avait le regard grave, le visage fermé, la gorge nouée. Elle ne voulait pas émettre des hypothèses à voix haute pour éviter de mettre de l’huile sur le feu mais elle avait la forte impression qu’Aiden avait eu un excès de colère et que ce n’était pas forcément bon signe.



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Message(#)stood there, watched you walk away from everything we had (ft. aiden) #5 EmptyDim 4 Avr - 20:07



 

@Joy Petterson
&
Aiden Iaro
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La réaction a été instinctive. Quand la porte s’ouvre pour laisser s’y glisser une Joy surprise, il se redresse aussitôt et lâche la chemise du père de famille pour reprendre contenance, le contrôle des apparences. « Dr. Iaroslavtsev ? Que se passe-t-il ici ? » Le regard d’Aiden se pose sur le père de famille, qui se redresse et recule d’un pas. Il ne répond pas, les poings serrés. « Les nouveaux scanners de Blake viennent d’arriver, Docteur. On a besoin de vous. » Il se frotte alors les mains pour se déplacer en direction de la porte de sortie. Les pas et les gestes sont vifs, nerveux. Son cœur bat la chamade et pourrait bondir de son torse en un rien de temps. « Vous embauchez des cinglés dans votre hôpital … ce trou du cul n’a rien trouvé de mieux que de me cogner tout en prétendant que je tabasse mon fils. » Aiden cesse sa course infernale aussitôt. Il est au milieu de la pièce, face à Joy et derrière lui cet homme qui il sait, a la main lourde. Bien trop lourde. Son regard s’ancre dans les prunelles de Joy. Elle sait. Elle connaît. Elle sait tout. Elle connaît les coups, les humiliations. Elle connait les scènes qui le traumatisent aujourd’hui encore à l’âge adulte. Elle sait que les coups l’ont détruit. A jamais. Ses lèvres se pincent. « Je vais me faire un plaisir de te  faire perdre ta licence espèce d’abruti. », ajoute le père de famille alors qu’un étrange sourire apparaît sur le visage du chirurgien, qui se retourne finalement. « Excusez-moi monsieur Brown mais je ne comprends absolument pas de quoi vous êtes en train de parler … qui a cogné ici ? » demande-t-il en haussant les épaules, lui faisant bien comprendre que c’est sa parole contre la sienne … et que sa parole n’allait pas tarder à perdre de sa valeur quand les services sociaux se pencheraient sur le dossier de son fils. « Je pense que vous devriez davantage mettre votre temps au profit de votre fils et prier pour qu’on puisse rafistoler les conséquences de … plusieurs chutes de skateboard. » Son regard est glacial. La voix est posée bien que si on le connaît suffisamment, on peut reconnaître quelques tressaillements. « Parce que moi, --- je vais aller essayer de réparer les dégâts. » que tu as commis espèce d’enfoiré, il a envie d’ajouter mais se retient. Il se rapproche alors de la porte de sortie, et en passant près de Joy, il lui souffle : « Le laisse pas seul avec lui. » La messe est dite. Il ne veut pas que son cascadeur se retrouve seul avec son père. « Tu vas entendre parler de moi, connard ! » vocifère le père de famille alors qu’Aiden répond par un sourire provocateur. La porte se ferme, il disparaît.

Quelques minutes plus tard, il se prépare pour l’opération. Café posé à côté de lui, il a le regard rivé vers les images, et essaie d’établir un plan afin de rafistoler le tout. Pas sûr qu’il y arrive. Même en étant le plus doué des doués, le petit Brown aura quelques séquelles. Il le sait. Il le voit sur ses images et ça l’écœure. La tête enfouie entre ses mains, ces dernières finissent par glisser sur sa nuque qu’il masse alors que Joy vient d’apparaître sur le pas de la porte. Lui remonter le moral ? Parler de ce qu’elle a vu, cru voir, de ce qui s’est passé ou simplement des faits ? Toujours dans la même position, il tourne la tête vers elle.



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Message(#)stood there, watched you walk away from everything we had (ft. aiden) #5 EmptyDim 4 Avr - 20:11


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6 avril 2021. Joy avait tenté de se lever du bon pied, du moins avec toute la bonne volonté du monde pour affronter cette journée. Elle savait qu’elle allait croiser Aiden même si elle comptait bien l’éviter un maximum. Toutefois, elle se retrouva dans une situation très vite hors de portée, son regard s’était d’abord posé dans celui du médecin, avant de voir l’état de l’autre homme. Elle demandait des explications, enchaînant très vite pour attirer l’attention du chirurgien. Elle avait compris, elle avait fait l’équation dans sa tête. L’interne le suivit du regard alors qu’il s’approchait de la sortie. « Vous embauchez des cinglés dans votre hôpital … ce trou du cul n’a rien trouvé de mieux que de me cogner tout en prétendant que je tabasse mon fils. » A ces mots, le sang de la brune se glaça parce qu’elle connaissait assez Aiden pour savoir que c’était le genre de choses qui pouvait le faire péter un câble. Ils se regardèrent, se fixèrent, et elle tenta de lui faire comprendre de ne pas réagir. « Je vais me faire un plaisir de te  faire perdre ta licence espèce d’abruti. » Pourquoi ne la fermait-il pas ? Elle comprit qu’Aiden n’allait pas juste ignorer comme il devrait le faire, ce sujet était bien trop sensible. « Excusez-moi monsieur Brown mais je ne comprends absolument pas de quoi vous êtes en train de parler … qui a cogné ici ? » Joy assistait à la scène, impuissante. Elle ne voulait pas que ça dérape plus. « Je pense que vous devriez davantage mettre votre temps au profit de votre fils et prier pour qu’on puisse rafistoler les conséquences de … plusieurs chutes de skateboard. » Aiden était impassible, comme à son habitude mais elle savait, elle savait très bien qu’au fond de lui, il était en train de bouillonner. « Parce que moi, --- je vais aller essayer de réparer les dégâts. » « Docteur, on vous attend. » insista-t-elle car elle sentait que la tension était encore en train de monter d’un cran, il tourna sa tête pour la regarder un instant et finit par rebrousser chemin, venant vers elle pour sortir. « Le laisse pas seul avec lui. » « Tu vas entendre parler de moi, connard ! » Aiden le regarda une dernière fois avant de s’en aller. Joy n’avait pas envie de mettre de l’huile sur le feu. Elle décida alors de le suivre.

Elle inspirait un grand coup, se demandant si c’était la bonne chose à faire de le suivre. Et pour dire quoi ? Etait-ce vraiment sa place de le faire ? Oui, parce qu’elle avait assisté à quelque chose qu’elle devrait normalement reporter à la direction. Elle arriva dans la pièce où il était, images des scanners accrochées au mur illuminées par les écrans, elle croisa les bras sous sa poitrine. « Qu’est-ce que t’as fait ? » finit-elle par dire de but en blanc d’un aplomb qui lui ressemblait bien quand on la connaissait. Elle n’était pas du genre à flancher face au stress ou à n’importe quelle situation désagréable. Y avait plus de vouvoiement pseudo hiérarchique, plus de Dr Iaroslavtsev, elle arrêtait un instant ce petit jeu de rôle pour s’adresser à lui, à Aiden. Devait-elle le signaler ? Elle ne savait même plus quoi faire. Elle espérait qu’il ne mente pas mais elle ne serait pas étonnée qu’il le fasse. « Tu sais que tu pourrais perdre ta licence, que tu pourrais même aller en prison. » précisa-t-elle comme si, en fait, peu importait sa réponse, elle savait très bien la vérité.





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@Joy Petterson
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Aiden Iaro
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« Qu’est-ce que t’as fait ? » OK. Elle ne semble pas avoir envie de passer par plusieurs chemins. Il retire alors ses mains de sa nuque pour se redresser, s’appuyer contre le dossier de son siège, le faisant d’ailleurs tourner pour être face à elle. « Tu sais que tu pourrais perdre ta licence, que tu pourrais même aller en prison. » Elle a raison, il le sait. Il a agi une fois encore sous le coup de la pression, de ses foutues émotions qu’il ne peut pas contrôler dans ce genre de situation. « Il va rien se passer... » souffle-t-il d’un ton presque agacé. C’est le même ton employé dans un passé lointain quand elle avait raison et qu’il avouait à demi-mot qu’il était désolé. Elle le connaît et doit certainement le reconnaître pour l’avoir pratiqué pendant des années. Aiden est persuadé que ce gros connard ne dira rien, bien trop fier de s’être pris une droite en mode discrète, bien trop malin pour vouloir faire davantage de vagues quand les services sociaux viendront poser des questions. Il les connaît les types dans son genre. Les services sociaux, ce n’est pas fait pour bien passer dans le tableau de leur vie. Ils veulent jouer les mecs biens, les bonnes familles … et dès qu’on creuse, dès qu’on appuie sur le masque, sur la façade … tout s’écroule.  Mais, Aiden ne s’arrête pas là et se doit de continuer de parler, il le faut. Il a le sentiment qu’un poids repose sur ses épaules, sa poitrine. Il faut qu’il parle, qu’il en parle.

« Cet abruti tabasse son fils depuis … je ne peux même pas te dire depuis quand est-ce qu’il le tabasse. T’as vu les images ? Il n’a même pas pris la peine de faire soigner certaines vieilles fractures … », et il se tourne de nouveau vers les images affichées sur les écrans lumineux, tendant le bras vers ces dernières comme si cela justifie absolument tout. Cela ne justifie pas, c’est simplement une explication potentielle. « Ce n’est même pas sûr que je puisse faire quoique ce soit. Il n’a même pas dix ans, Joy. Il encaisse tout seul comme un grand. » Les sourcils se froncent. Il est en colère. En colère de ne pas pouvoir changer la donne. En colère que d’autres enfants subissent des sévices. En colère que ce soit scandaleux de foutre une raclée à un connard qui s’en prend à son fils, un enfant. En colère et tellement impuissant. Il serre les dents, essaie de remettre ses idées en place. Secouant la tête de droite à gauche, il pose ses mains sur le haut de son crâne avant de tourner de nouveau la tête vers elle : « Est-ce que Niven a appelé les services sociaux ? Ce type est dangereux… » Il a besoin de le préciser, de le répéter.
Machinalement, une main se sépare du haut de son crâne pour venir saisir le café situé en face de lui. Il le saisit. « Fais chier bordel. » souffle-t-il dans un lourd murmure avant de boire une longue gorgée de café. Cela résume plutôt bien la situation. Ça fait chier. Pas uniquement parce qu’il a cogné sur le père d’un patient. Pas uniquement parce que ce bonhomme va être handicapé. Pas uniquement parce qu’il a le sentiment d’être totalement impuissant. Mais surtout parce qu’il a conscience que son père est toujours là. Il est toujours le gamin qui encaisse sur le sol du salon de leur appartement pourri. Il est toujours celui qui choisit d’un index fier et arrogant la ceinture quand son père lui demande ce qu’il préfère pour se la fermer. Il est toujours le Aiden de Nouvelle Zélande, l’enfant battu. Cette situation, ce patient, cette famille, c’est un effet miroir bien trop douloureux. Il ferme les yeux, toujours son café à la main.




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6 avril 2021. La jeune femme avait décidé de laisser l’homme seul dans cette pièce, ne voulant pas jouer les hypocrites avec un père qui tape son fils. Elle restait quand même perturbée, ne sachant trop quoi faire par rapport à Aiden. C’était tout de même un événement qu’elle devrait notifier à sa hiérarchie mais elle ne pouvait pas juste traverser le couloir et monter jusqu’au bureau du Chef en chirurgie pour « balancer » son collègue, qui plus est, était Aiden. Elle avait besoin de lui parler, de comprendre car tout n’était pas clair. Elle s’était donc rendue dans la pièce où il se trouvait, il semblait en pleine réflexion mais elle n’hésita pas à se faire entendre, demandant clairement des réponses. « Il va rien se passer... » Elle fronça les sourcils, toujours en ne le lâchant pas des yeux. Il avait un ton quelque peu agacé qui l’a mis sur ses gardes. « Cet abruti tabasse son fils depuis … je ne peux même pas te dire depuis quand est-ce qu’il le tabasse. T’as vu les images ? Il n’a même pas pris la peine de faire soigner certaines vieilles fractures … » Il s’était retourné vers elle pour lui parler de ce père indigne, elle l’écoutait, elle se doutait que c’était bien ça le problème. Il tourna à nouveau sur son siège pour regarder les imageries. « Ce n’est pas à toi de faire justice, Aiden. » dit-elle d’une voix neutre, ni sur la critique ni sur l’empathie. Elle tentait d’être juste, et diplomate. Ce n’était vraiment pas facile. « Ce n’est même pas sûr que je puisse faire quoique ce soit. Il n’a même pas dix ans, Joy. Il encaisse tout seul comme un grand. » Elle savait très bien qu’il était en train de penser à lui, à sa famille, à son passé. Mais plus rien ne les unissait aujourd’hui, elle ne pouvait pas le rassure comme elle aurait pu le faire à une certaine époque. : « Est-ce que Niven a appelé les services sociaux ? Ce type est dangereux… » Joy acquiesça alors qu’il posait ses yeux sur elle. « Fais chier bordel. » Elle le vit se rattacher à son café, elle le suivit du regard et soupira presque en même temps que lui car ce n’était pas facile de le voir ainsi. « Tu n’es plus cet enfant, Aiden. Ce n’est plus toi. » finit-elle par oser dire. Ce n’était pas à elle de dire ça, bordel. Il l’entraînait sur un terrain glissant, une conversation sensible, quelque chose qui surfait trop sur le personnel et qu’elle ne voulait pas aborder. Elle ne savait même pas pourquoi il était de retour. Où était-il parti tout ce temps ? Pourquoi revenir maintenant ? Trop de questions sans réponses qui l‘empêchait d’être empathique. « En ce qui me concerne, je n’ai rien vu, rien entendu. Mais tu devrais parler à Niven. » finit-elle par dire en le fixant un instant, elle fit demi-tour et se retira. Niven avait aussi compris qu’il se tramait quelque chose de mauvais dans cette pièce, Aiden devrait assurer ses arrières. Joy ne dirait rien, mais elle n’irait pas couvrir ses arrières pour autant. Il fallait qu’elle mette des barrières, et ça, c’était ses limites.




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@Joy Petterson
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Aiden Iaro
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« Ce n’est pas à toi de faire justice, Aiden. » En réponse, une drôle de mimique. Non, ce n'est pas à lui de faire justice et pourtant, il a le sentiment que son acte est justifié, raisonné. « Tu n’es plus cet enfant, Aiden. Ce n’est plus toi. » Les propos ont l'effet d'une bombe atomique. Explosion en plein milieu de la salle. Ses propos le transpercent de part et d'autre. Il a les lèvres entrouvertes, le regard vide presque perdu. Elle a raison mais il ne le voit pas. Pas encore. Il fronce légèrement les sourcils alors qu'il préfère regarder les images que d'affronter le regard de celle qui le connaît mieux que quiconque sur cette planète. Elle lit en lui comme dans un livre ouvert et apparemment, elle en est toujours capable. En soi, ça a quelque chose d'effrayant et de rassurant. « Vraiment ? » demande-t-il simplement, pas vraiment convaincu de ne plus être cet enfant. A vrai dire, il a le sentiment de toujours être ce petit bonhomme --- aujourd'hui un homme traumatisé, brisé. Il n'attend pas de réponse, ce vraiment est simplement sorti de ses lèvres sans filtre, sans prévenir. Car, elle a aussi cet effet là sur lui Joy : les barrières s'effacent, la vérité surgit de nulle part. Brute. Brusque. Pure. « En ce qui me concerne, je n’ai rien vu, rien entendu. Mais tu devrais parler à Niven. » Il tourne son regard de nouveau vers elle, acquiesce d'un discret signe de tête alors qu'elle tourne déjà les talons pour le quitter au plus vite. Lui, il ne la retient pas … à croire qu'il ne sait plus comment s'y prendre pour la retenir. Il la laisse partir et se focalise de nouveau sur l'opération à venir.

D'ailleurs, l'opération est un demi échec. Il sait en laissant son interne recoudre le patient que ce dernier ne pourra pas plier son bras comme avant. Il sait qu'il y aura un handicap, des douleurs, de la kinésithérapie … il sait que les stigmates ne seront pas que physiques. Il sait et putain ! Il a envie de hurler. En sortant de la salle d'opération, il balance ses gants ainsi que sa tenue stérile dans la poubelle réservée à cet effet avant de se rendre vers les vestiaires pour quitter les lieux le plus vite possible. Pas de verre ce soir pour calmer les nerfs. Il devra se contenter d'un thé. Un foutu thé.

Sortant de l'hôpital, casque de moto sous le bras, il se dirige vers le parking où trône sa moto quand il aperçoit une silhouette connue. Sa silhouette. Il presse le pas pour finalement arriver à sa hauteur. « Hey Joy. Je voulais te remercier pour tout à l'heure … et puis te dire que je suis désolé de pas t'avoir prévenu de mon retour … bien que je ne sois pas vraiment certain que ça aurait changé quelque chose, rendu les choses plus simples ou pas, ou du comment j'aurais pu te prévenir. Bref --- je voulais juste m'assurer que ça va … » Courte pause. « Moi, ça me fait vraiment plaisir de te revoir Joy, et de voir, savoir que tout va bien pour toi. » Un sourire sincère vient prendre place sur ses lippes alors qu'il serre son casque contre ses côtes, un moyen de s'accrocher à un objet de la réalité pendant qu'il tangue entre deux mondes : celui des « et si » et celui de la confrontation, de la réaction de la belle. Mais après tout, elle a décidé de mettre fin à leur relation, non ? Son esprit a envie d'ajouter un « tu m'as manqué » mais au lieu de cela, il reste muet et affiche ce sourire pudique, tout en posant ses prunelles dans les siennes. Bon sang ! Son visage lui a manqué, les traits de son visage lui ont manqué, tout lui a manqué. Il en a davantage conscience maintenant qu'il lui fait face. Il l'aime à s'en damner cette âme.


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6 avril 2021. Joy était en train de dire des choses qu’elle ne devrait pas. Elle ne devait pas dépasser cette barrière, il n’était plus qu’un inconnu face à elle. L’interne ne savait pas ce qu’il était devenu, qu’est-ce qu’il avait bien pu faire pendant un an ? Une putain d’année. Il pouvait s’en passer des choses. Il pouvait très bien être marié, d’ailleurs elle avait remarqué qu’il n’avait pas d’alliance mais rien n’empêchait qu’il ait refait sa vie et elle ne préférait pas le savoir. Non, elle devait garder cette distance professionnelle si elle devait supporter cette présence. « Vraiment ? » Oui. Vraiment. Elle le fixa un instant, il venait de la ramener sur Terre. La jeune femme s’était perdue un instant, s’auto-flagellant pour avoir dit ça. Elle devait le laisser avec ses démons, ce n’était plus à elle de les combattre. Il avait laissé un trou béant dans son cœur après leur rupture, et elle était en train de faire comme s’il ne s’était rien passé. Il fallait qu’elle reste cette femme impassible et professionnelle, elle tourna donc les talons pour le laisser seul, de toute manière il devait se préparer pour l’opération. Opération qu’elle avait pu observer pendant une petite heure avant d’aller reprendre son travail, mais elle avait pu le suivre, admirer à nouveau un instant ses doigts de fée. Quand il opérait, il était méticuleux, il était toujours en avance sur ce qui allait se passer. Joy l’avait toujours admiré, et elle n’était pas étonnée de voir que la salle d’observation était pleine à craquer. Tout le monde voulait assister au retour du chirurgien prodige.

La journée avait été longue. Elle souhaitait retrouver son lit, mais d’abord, son canapé, et son verre de vin. Hope serait là à l’attendre patiemment pour sa petite balade du soir. Heureusement qu’elle était là cette petite boule de poils… Elle lui empêchait de trop ruminer. Son sac collé contre elle, elle activait donc le pas pour rejoindre sa voiture. « Hey Joy. Je voulais te remercier pour tout à l'heure … et puis te dire que je suis désolé de pas t'avoir prévenu de mon retour … bien que je ne sois pas vraiment certain que ça aurait changé quelque chose, rendu les choses plus simples ou pas, ou du comment j'aurais pu te prévenir. Bref --- je voulais juste m'assurer que ça va … » Elle s’était retournée en entendant son prénom, elle s’arrêta pour le regarder. A quoi jouait-il ? « Moi, ça me fait vraiment plaisir de te revoir Joy, et de voir, savoir que tout va bien pour toi. » Il n’y avait pas de « et si » possible, pour elle, tout était derrière elle. La brune avait envie de lui rire au nez, de lui demander vraiment ce qu’il était en train de faire. Il se montrait poli, attentionné, presque gentil. Elle le fixa un instant… avant de froncer les sourcils : « Pourquoi t’es revenu au juste ? » Elle ne savait pas si la réponse qu’elle souhaitait le plus était de savoir pourquoi était-il parti déjà, dans un premier temps, ou de savoir les raisons de son retour… Mais comme elle estimait avoir mis derrière elle cette rupture, elle favorisa cette question. « Tu ne sais pas si je vais bien ou non, Aiden. Ici, c’est le boulot. Je n’amène pas mes problèmes au boulot, tu le sais bien. » finit-elle par ajouter en soupirant. Elle était en train de marquer les limites, les bornes entre eux. Il était revenu ? Très bien. Ils allaient être collègues ? Très bien. Ici, Joy était toujours très professionnelle, si elle allait mal à cause de problèmes persos, elle laissait ça derrière elle, à la porte. Elle le fixait un instant en attendant ses réponses même si elle n’était pas sûre de les vouloir.





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@Joy Petterson
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Aiden Iaro
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« Pourquoi t’es revenu au juste ? Tu ne sais pas si je vais bien ou non, Aiden. Ici, c’est le boulot. Je n’amène pas mes problèmes au boulot, tu le sais bien. » Elle plante le décor de sa nouvelle vie. Sa vie sans Aiden. Elle a éliminé ce dernier. Il le savait avant même de revenir ici. Il penche la tête sur le côté, a l'air presque coupable quand elle lui fout des barrières sous le nez. « Non, t'as raison. Je ne sais pas si tu vas bien … si … Merde, Joy. Je suis désolé, je ne sais pas vraiment ce que je dois dire ou ce que je dois faire, ça fait un bail que l'on ne s'est pas vu .... » Il soupire, mal à l'aise. Sa main tient son casque, de l'autre, il se masse la nuque. Il a le sentiment de revenir l'Aiden pudique du tout debut, celui qui ne sait pas sur quel pied danser, celui qui ne sait pas comment lui parler, celui qui est tout simplement impressionné par la force et le tempérament dela jeune femme. « Je n'ai jamais cessé de bosser ici. J'avais juste trouver un partenariat avec Auckland, mais on s'en fout. Enfin, je crois que tu t'en fous. » Et vu sa réaction, il comprend qu'elle s'en fout royalement. Il agite la main devant lui comme pour lui faire comprendre qu'elle peut oublier ce qu'il vient de dire. Les détails techniques. « Je pensais que je pourrais te dire pas mal de choses à mon retour. Je me rends juste compte que c'est bien plus compliqué que prévu, que je me sens comme le roi des débiles et tu as tous les droits de le dire que je suis le roi des débiles. Je voulais pas t'emmerder après une journée de boulot. C'était pas le but ... »

Il s'emmêle les pinceaux. A vrai dire, il est l'Aiden d'avant, celui qui faisait des gaffes ridicules quand elle posait son regard sur lui. Il s'est imaginé lui dire toute la vérité, lui crier son amour, lui dire qu'ils sont faits l'un pour l'autre, qu'il le sait et pourrait le lui prouver, le lui montrer. Il avait tout préparé dans son esprit, à Auckland et voilà qu'à Brisbane, il bafouille, il perd pied. Il se noie tout simplement. « Tu me manques, Joy. » finit-il par dire tout simplement de but en blanc. Si son regard s'est quelques secondes écrasé sur le sol, il se pose de nouveau sur elle, s'ancre dans le sien et il essaie d'y voir une lueur. La plus infime des leurs suffirait. Il veut juste avoir l'espoir. L'espoir que son âme sœur n'a pas disparu. L'espoir que tout est encore possible. Même avec 0,1 % de chance, il tenterait le coup et se battrait. Car il sait qu'elle vaut la peine de se battre, ils valent la peine de se battre.



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6 avril 2021. En une année, elle avait eu le temps de changer, de souffrir, de guérir, de s’amuser, de se tromper, elle avait tenté des choses et ça n’avait abouti à rien mais ce n’était pas pour autant qu’elle en ressortait abattue. Non, la jeune femme avait grandi durant cette année. Elle s’était montrée forte malgré les coups durs. Elle regardait ce fantôme du passé, quelque peu abasourdie de la manière dont il l’abordait. Aiden était sa plus longue relation, il était celui avec qui elle pensait finir sa vie, il avait énormément compté sans aucun doute et c’était sûrement pourquoi c’était horriblement difficile de lui faire face même après tout ce temps. « Non, t'as raison. Je ne sais pas si tu vas bien … si … Merde, Joy. Je suis désolé, je ne sais pas vraiment ce que je dois dire ou ce que je dois faire, ça fait un bail que l'on ne s'est pas vu .... » Jusque-là, ils étaient d’accords. C’était un constat plutôt pragmatique en effet, oui. Il semblait stressé, mal à l’aise. « Je n'ai jamais cessé de bosser ici. J'avais juste trouver un partenariat avec Auckland, mais on s'en fout. Enfin, je crois que tu t'en fous. » Oui, elle s’en fichait bien des détails. Pour elle, il était parti sans un mot, sans un regard. Elle s’était retrouvée sans nouvelles du jour au lendemain. « Je pensais que je pourrais te dire pas mal de choses à mon retour. Je me rends juste compte que c'est bien plus compliqué que prévu, que je me sens comme le roi des débiles et tu as tous les droits de le dire que je suis le roi des débiles. Je voulais pas t'emmerder après une journée de boulot. C'était pas le but ... » Elle l’écoutait attentivement, depuis hier qu’elle l’avait revu, elle attendait ce genre d’explications mais pourtant, elle ne se sentait pas plus soulagée d’en savoir plus.  « Tu n’as rien à dire Aiden. On ne se doit plus rien. » finit-elle par dire alors qu’il semblait chercher ce mot et qu’il venait de lui partager son impression comme quoi il ne savait pas quoi dire ou quoi faire. La réponse était là, il n’y avait rien à dire, rien à faire. Elle avait hésité quelques secondes, avant de répondre mais c’était un fait. Ils étaient deux étrangers. « Tu me manques, Joy. » Elle crut que son cœur allait s’arrêter, elle croisa son regard. Elle le fixa une seconde, puis deux, puis trois. Elle ne s’attendait pas à une telle bombe. Elle se pinça les lèvres, se remettant une mèche de cheveux derrière les oreilles. « Tu ne peux pas débarquer dans ma vie après un an d’absence, après être parti sans te retourner, et me dire que je te manque. Tu n’as pas le droit, Aiden. J’ai avancé, je suis passée à autre chose. » répondit-elle d’une voix calme, elle avait le temps d’un instant regardé ailleurs car c’était plus simple de ne pas le regarder pour dire ce tas de merdier. Elle tentait d’être la femme impassible qu’elle s’était promise d’être face à lui mais c’était compliqué, elle ne pouvait pas le nier. Toutefois, elle ne pouvait pas le transparaître, son regard se reposa sur lui.





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@Joy Petterson
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Aiden Iaro
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« Tu n’as rien à dire Aiden. On ne se doit plus rien. » Un choc quoique ce ne soit pas surprenant. L'air glacial de son ex petite-amie le renvoie plusieurs mois en arrière. Il la revoit. Droite comme un i. Le visage fermé. Il la revoit lui dire ne plus être la bonne personne. Il la revoit mettre un point final à leur relation. Les chemins se sont séparés. Elle a pris une autre direction et il a été incapable de lui courir après, de se battre … Aiden a préféré prendre la fuite, se protéger, la protéger. La protéger de l'homme brisé qu'il était devenu. Se protéger de ces démons qui voulaient lui tenir compagnie. Un retour aux sources, là où les démons sont apparus pour la première fois. Il lui avait fallu toucher le fond pour remonter à la surface. Mais elle n'avait jamais quitté son esprit, ses pensées. Elle avait toujours été là car elle était également sa raison de vivre. Son âme sœur. « Tu ne peux pas débarquer dans ma vie après un an d’absence, après être parti sans te retourner, et me dire que je te manque. Tu n’as pas le droit, Aiden. J’ai avancé, je suis passée à autre chose. »  Elle construit un mur de glace entre eux. Il a l'air d'ailleurs plus que solide ce mur de glace. Si solide qu'Aiden ne souhaite pas s'en approcher. Pas encore. Pas tout de suite. Il recule alors d'un pas, par respect et par pudeur. La main qui est venue caresser sa nuque vient désormais lui gratter la tempe. Il est mal à l'aise, ça se voit. Le brillant chirurgien, le séducteur d'antan n'est plus qu'un homme comme les autres. Cette pudeur a quelque chose de charmant, quelque chose de si fragile que l'on n'aurait peur de s'en approcher. Il se pince les lèvres, les entrouve comme pour s'apprêter à dire quelque chose avant de les refermer aussitôt. « Ok. », souffle-t-il alors que son palpitant semble reprendre un rythme régulier. « Je tenais simplement à te le dire, à ce que tu le saches … Je suis ravi d'entendre que tu sois passé à autre chose, tu mérites d'être heureuse, Joy et je ne me mettrais pas en travers de ton bonheur. », dit-il avec un peu plus d'assurance. Il s'ouvre doucement, de cette voix posée et apaisante. Le regard ancré dans celui de cette femme qu'il a aimé, qu'il aime et aimera sûrement toute sa vie. Il lui adresse un sourire pudique avant d'ajouter : « Mais cela ne change rien au fait que tu me manques depuis la minute où nous nous sommes séparés, et que tu me manqueras certainement pour toujours. Tu es mon âme soeur, Joy. Je ne peux pas lutter contre. » Il hausse les épaules avant d'ajouter : « Le message est néanmoins reçu. » Avec ces cinq mots, il lui fait comprendre que le message est saisi. Elle est passé à autre chose et il doit l'accepter … bien que cela ne change rien au fait que son coeur est fait pour battre en harmonie avec le sien.

« Passe une bonne soirée, Joy. » ajoute-t-il alors de cette éternelle voix douce et apaisante. Il se recule de nouveau d'un pas pour s'approcher de sa moto. Il enfile son casque, grimpe sur cette dernière avant de lui faire un bref signe de la main. Le même signe de main qu'il aurait pu adresser à une collègue, à un collègue. Le moteur gronde. Et, la moto disparaît dans les rues de Brisbane pour rejoindre son appartement. Une fois encore trop grand. Une fois encore trop vite. Il se préparera un thé. Il regardera un match de rugby tout en se maudissant. Se maudissant de ne pas être parvenu à les sauver quelques mois plus tôt. Se maudissant de ne pas pouvoir enrouler son bras autour d'elle, déposer un baiser sur ses cheveux et l'entendre marmonner pour changer de chaine. Il se maudira de ne pas être parvenu à protéger son couple, son âme-soeur des embûches de la vie. 

Mais, il ne perdra pas espoir. Non. Aiden ne perdra pas espoir. Sa mère lui a dit et répété : quand on trouve son âme soeur parmi les milliards d'être humains sur cette planète, alors on doit se battre. On doit se battre pour tous les autres qui ne la trouveront jamais. Alors, Aiden se battra.



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6 avril 2021. Joy se retrouvait face à lui, complètement déroutée. Il se montrait charmant, et ça la rendait nostalgique de ce qu'ils avaient pu être dans le passé. Elle le fixait, et tentait de paraître impassible en lui disant qu'il ne pouvait pas lui dire tout ça, il n'avait pas le droit. « Ok. » » Aiden avait un teint blafard et elle se sentait presque coupable d'être la cause de son état, mais après tout, il y a un peu plus de deux ans, l'interne avait eu le coeur broyé par l'une de ces remarques. Il fallait qu'elle garde la tête haute, il ne fallait pas qu'elle retombe dans ses filets, et pourtant ça lui paraissait presque inévitable...  « Je tenais simplement à te le dire, à ce que tu le saches … Je suis ravi d'entendre que tu sois passé à autre chose, tu mérites d'être heureuse, Joy et je ne me mettrais pas en travers de ton bonheur. » Encore heureux - elle faillit répondre mais elle se mordit l'intérieur de la joue en le fixant droit dans les yeux. « Mais cela ne change rien au fait que tu me manques depuis la minute où nous nous sommes séparés, et que tu me manqueras certainement pour toujours. Tu es mon âme soeur, Joy. Je ne peux pas lutter contre. Le message est néanmoins reçu. » Aiden ne la lâchait pas des yeux, il haussait des épaules, un air presque résigné au visage. Quelque chose lui disait qu'il n'en resterait pas là, c'était beaucoup trop simple. A ses mots, "tu es mon âme soeur", le coeur de la brune se resserra. Elle avait envie de se gifler un bon coup, elle ne devait pas l'écouter, elle savait à quel point elle pouvait boire ses paroles. Mais ce temps là était révolu. « Passe une bonne soirée, Joy. » Il paraissait presque apaisé, peut-être qu'elle venait de claquer la porte un peu trop vite... peut-être qu'elle passait à côté de quelque chose, mais on disait bien qu'il ne fallait pas ravalé son vomi, non ? « Bonne soirée Aiden. » répondit-elle simplement, sans plus, sans aucune remarque par rapport à ce qu'il venait de dire. Elle le regarda donc partir sur sa moto tandis qu'elle rejoignit sa voiture. La brune était toute chamboulée par ce retour, il fallait qu'elle en parle à quelqu'un, à Niamh, à Nick, à Enoch, peu importait qui mais elle avait besoin de vider son sac.

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