| f*ck you my child is completely fine (kieran) |
| | (#)Mar 23 Mar 2021 - 18:46 | |
| F*ck you my child is completely fine
Ally se sentait terriblement impuissante. Elle voyait son fils s’éteindre chaque jour un peu plus et ne parvenait pas à comprendre ce qui se passait. C’était subtil, d’aucuns diraient qu’elle s’inquiétait pour rien, et elle-même aurait pu ne rien voir si elle n’avait pas été aussi attentive. Pourtant, elle savait pertinemment que c’était bien réel, elle sentait au plus profond d’elle que quelque chose n’allait pas. Certes, elle se refusait à dire qu’elle le connaissait par cœur - parce qu’à chaque fois que l’idée lui avait effleuré l’esprit, il lui avait fallu peu de temps pour découvrir qu’elle était encore loin du compte - mais elle ne comptait plus les heures passées à l’observer avec attention, notant soigneusement dans sa mémoire chaque infime détail de ce qu’il était. Ally avait toujours trouvé fou d’avoir pu créer un autre être humain si différent d’elle. Et ne tentez pas d’évoquer un quelconque héritage paternel, vous risqueriez de vous attirer les foudres dignes d’une louve veillant sur ses petits. S’il y avait bien une chose dont Ally était certaine, c’est que Tom n’avait absolument rien en commun avec son géniteur. En toute subjectivité, bien sûr. Non, Tom était unique. Au premier abord, il paraissait relativement stoïque, ses émotions ne transparaissant que rarement sur son visage habituellement impassible - alors qu’on lisait comme dans un livre ouvert sur celui de sa mère. Jusqu’à ce que soit évoqué l’un des sujets qui le passionnaient, les dinosaures en tête, le dessin pas très loin derrière. Cela pouvait être déroutant, au départ, de voir ce garçon réservé devenir intarissable sur ces sujets, poser mille et une questions et raconter autant d’anecdotes. Seulement depuis quelques semaines, même ses passions n’allumaient plus cette étincelle dans son regard. Au contraire, Tom avait même tendance à baisser la tête et s’emmurer dans le silence. Une fois, il avait soufflé que sa mère n’avait pas à “faire semblant”, qu’il savait que ça ne l’intéressait pas. Ally avait eu beau affirmer que c’était faux et qu’elle apprenait toujours plein de choses grâce à lui, il n’en avait pas démordu.
Ally se sentait terriblement impuissante et elle détestait ça. Surtout quand cela concernait son fils. Elle à qui on avait répété sans relâche qu’elle serait incapable d’être une “bonne mère”, avait du mal à supporter de voir Tom malheureux s’en parvenir à l’aider. Elle avait tenté plusieurs approches pour essayer de comprendre ce qui n’allait pas, mais à chaque fois, le jeune garçon finissait immanquablement par se refermer sur lui-même. Ce qui n’aidait pas Ally, parce qu’elle n’avait jamais été des plus douées pour gérer le silence. Ce n’était pas comme ça qu’elle fonctionnait. Quand quelque chose n’allait pas, Ally criait, tapait du poing sur la table, claquait des portes. L’expression de son mal-être était souvent maladroite, elle savait qu’elle pouvait être blessante, mais elle était incapable de garder ce trop-plein d’émotions en elle. Il fallait que ça sorte, qu’importe la manière. Tom était beaucoup plus discret, plus subtil aussi. Il fallait de la patience pour comprendre comment il fonctionnait, pour décrypter ses envies et ses besoins informulés. Tom était à la fois une énigme et la mélodie la plus familière qui soit à ses oreilles. Sans même s’en rendre compte, il savait la rassurer autant que la faire douter de tout. Et récemment, les doutes étaient plus présents que le reste.
Ally se sentait terriblement impuissante, et elle ne savait pas comment prendre l’invitation de ce M. Halstead. Si elle s’en fiait au jugement de Tom, elle n’avait pas de quoi s’inquiéter. Au début de l’année, son fils ne tarissait pas d’éloges à son sujet, au point qu’Ally avait presque ressenti une pointe de jalousie à l’égard de cet illustre inconnu qui avait ravi le cœur de son fils. Seulement l’expérience lui avait appris à se méfier de ces rendez-vous avec les professeurs de Tom. Elle ne comptait plus les regards étonnés quand on la voyait arriver et, dans le pire des cas, les remarques déplaisantes à propos de ces mères inconscientes qui tombaient enceintes trop tôt et qui ne parvenaient pas à assumer leur enfant ensuite. Dans ce contexte, Ally avait souvent serré les poings, et quelques fois haussé la voix. Alors forcément, cela l’avait passablement échaudée, et l’idée de réitérer l’expérience ne l’emballait pas vraiment. Pourtant elle se tenait bien dans l’entrée de son appartement, vérifiant une dernière fois sa queue de cheval d’où s’échappaient quelques mèches folles. Un coup d’œil à sa montre lui indiqua qu’elle allait vraisemblablement être en retard. Elle envoya un SMS à Tom pour lui dire qu’elle était en route - il devinerait sans aucun doute que sa mère n’avait pas encore quitté l’appartement, mais il avait l’habitude - puis attrapa ses clés et sortit de chez eux en claquant la porte derrière elle.
Comme elle s’y attendait, Tom se plaignit pour la forme de son retard, puis la guida à travers le dédale de couloirs jusqu’à une salle fermée située dans le sous-sol du bâtiment. Ally se retint de faire une remarque cynique sur la place accordée à l’expression artistique dans le système scolaire actuel et se contenta de frapper trois petits coups secs sur le bois écaillé. N’ayant pas reçu de réponse, elle se permit de pousser la porte et de glisser sa tête par l’ouverture. Face à elle, à l’autre bout de la salle, un homme s’affairait à ranger des feuilles colorées dans un grand carton à dessins. Sourcils froncés, il ne semblait pas avoir entendu la porte s’ouvrir, trop concentré sur sa tâche. Oui bien c’est une manière sournoise de te faire comprendre qu’il n’est pas à ton service et que tu aurais mieux fait d’être à l’heure si tu espérais un accueil digne de ce nom, grinça une petite voix à l’arrière de sa conscience. “M. Halstead ?” interpella Ally. “Excusez-moi pour le retard, nous avions rendez-vous il y a dix minutes,” poursuivit-elle en jetant un coup d'œil à sa montre pour évaluer avec précision son retard. “Je suis la maman de Tom Byers.” Elle se tenait maintenant tout à fait dans la salle, et le dos droit, la tête haute et le regard franchement planté dans celui du professeur, elle semblait le défier de dire quoi que ce soit sur son retard, son âge ou bien la maternité de Tom. Ce dernier - qui connaissait la réticence de sa mère à l’égard de ces rencontres parents / profs pendant lesquelles la manière dont elle l’élevait était régulièrement remise en question - baissa les yeux et attendit en silence de voir ce qu’allait être la réaction de M. Halstead, qui, il le savait, conditionnerait sans aucun doute la suite de l’entrevue.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
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(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
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@"ALLY BYERS" & KIERAN HALSTEAD ⊹⊹⊹ Take me to the place where the poison is, To put a face to what's poisonous, To give him a little taste of his medicine, There's a snake that thinks it's the president. (TOOWONG, ST ANTHONY'S SCHOOL). Sur l’échelle de ses préoccupations, je dois bien concéder que la place importante que celle-ci occupe me semble parfaitement légitime, même si les bases sur lesquelles elle repose sont discutables – c’est le résultat qui compte, n’est-ce pas ? Alors peu importe si le fait de consacrer une partie de son temps à Tom semble égoïste car cela lui permet d’ignorer ses propres tracas, le fait est que son inquiétude est sincère et que je sais à quel point Kieran, bien que maladroit, tient à faire les choses correctement (dommage qu’il n’applique pas ce principe à sa propre vie, si vous voulez mon avis). Il sait très bien que le favoritisme d’un professeur est plus que discutable, il sait aussi qu’il n’a pas grand-chose à voir avec l’image que l’on peut se faire des enseignants et qu’en ce sens, il est en droit de s’éviter certaines règles qui vont de pair avec le statut. Il est le premier largué par ce rôle, ayant pris ce boulot plus par dépit que par réelle passion. L’avantage d’enseigner l’art, c’est que le diplôme requis s’intéresse plus à ses compétences artistiques qu’à ses compétences humaines. Tant mieux, vous me direz, car dans le second cas il aurait été bien incapable d’occuper le poste ; et même le fait de l’avoir obtenu ne l’aide pas à améliorer ces capacités-là. Il est dépassé par les autres humains et leur version miniature n’est pas plus facile à comprendre ; ils n’ont aucune notion de la complexité du monde et tout se voit de façon dichotomique, oscillant d’un extrême à l’autre et ne l’aidant pas lui-même à moduler son attitude pour s’adapter à celle des autres comme il le fait toujours. Et à vrai dire, je lui souligne souvent que ce n’est pas la stratégie à adopter avec de jeunes adolescents, il serait plus ridicule qu’autre chose, surtout en étant supposé se présenter comme une figure d’autorité (la blague, quand on voit ce grand gaillard dont chaque pore de la peau respire l’anxiété et le malaise). Le désavantage d’enseigner l’art, dans la continuité, est ce manque de crédit qu’on lui accorde. S’il tend à ne pas se laisser marcher dessus par ses élèves (c’est surprenant quand on connaît l’énergumène, je vous l’accorde), c’est principalement parce que les heures passées dans cet atelier est surtout perçu comme une récréation. Bien qu’ils soient notés, il a conscience que faire échouer un gamin parce qu’il n’a pas rendu un dessin à la hauteur alors que tout le monde ne possède pas un attrait pour cette matière serait franchement discutable – ce qui fait de lui un prof pas trop chiant sur lequel on peut (à peu près) compter. Ils se tiennent à peu près à carreau, il évite de souiller leur bulletin avec des réflexions qui poseraient problème à leurs parents, c’est du gagnant-gagnant et il peut maintenir cette tranquillité qu’est la sienne. Pourtant, celle-ci commence à être mise à mal depuis peu en vue des inquiétudes qui entourent Tom – on en revient à la question du favoritisme, mais chut. On en revient à celle du crédit puisqu’à la différence des élèves, ses collègues ne sont pas des plus ouverts concernant la discipline autant que ses récentes réflexions sur le cas de Tom.
Tom, donc, un élève qui a toujours été discret d’aussi loin qu’il s’en souvienne (c’est-à-dire très récemment, puisqu’il ne fait partie de sa classe que depuis la rentrée). Mais ce fut suffisant pour que Kieran remarque des changements qui, comme il l’a compris, semblent imperceptibles pour d’autres. Ou semblent avoir une explication qui n’a rien à voir avec l’école en elle-même, à en croire les bruits de couloir sur la mère du garçon, au tempérament, parait-il, explosif. S’il ne sait déjà pas comment gérer la situation, lui rajouter des facteurs aussi délicats n’aide pas le trentenaire a mieux savoir comment formuler ses inquiétudes. Comment évoquer auprès de la principale intéressée qu’il se fait du souci pour Tom et qu’il doit s’assurer que cela ne concerne que le cadre de l’école sans remettre en question ses capacités parentales ? Il y réfléchit depuis qu’il l’a convoquée officiellement sans trouver la réponse et le retard dont elle fait preuve aujourd’hui n’est pas vécu comme un affront, mais comme un véritable soulagement. Comme si les minutes qui défilent le rapprochent d’une solution miraculeuse. Spoiler alert, Kieran : ce n’est pas le cas. Et je sais que dans ce genre de situation, il compte sur moi pour être la voix de la raison (douce ironie, oh), mais je reconnais qu’il s’agit d’un terrain glissant sur lequel je n’ai aucune envie de me précipiter. N’allez pas croire que le mal-être évident de Tom me rend insensible – n’oublions pas que Kieran et moi sommes dotés du même fond de conscience – c’est simplement que je sais aussi ce qu’il refuse de verbaliser et cette association qu’il fait avec sa propre expérience. Ça pourrait lui servir, d’ailleurs, mais est-ce qu’il veut vraiment s’appuyer sur son propre ressenti aux finalités bien peu réjouissante ? Non et je suis là pour lui éviter de ressasser ces événements-là. Pourtant, ce sont bien eux qui l’ont aidé à déceler ces changements chez Tom et à l’inquiéter, parce que ce sont ces mêmes finalités qu’il ne veut pas que le jeune garçon soit susceptible de connaître. Alors, en ce sens, évidemment que le rendez-vous (la confrontation ?) avec sa mère semble évident ; il a bien essayé de parler à l’adolescent, sans succès. Et il préfère prendre le risque d’être détesté par ce dernier plutôt que de fermer les yeux sur cette petite voix dans sa tête (la mienne, en fait) qui lui souffle qu’il y a quelque chose sous ses yeux.
Pour l’heure, ceux-ci sont occupés à faire du tri alors qu’il réfléchit encore et encore à la manière de présenter les choses sans les présenter sous un angle dramatique, sans braquer Tom plus qu’il ne semble déjà l’être et sans s’attirer les foudres de cette femme qu’on lui a vaguement présenté. Il a l’impression de jouer à l’aveugle comme ses collègues, à ne pas vouloir songer au mot qui commence en h et qui est à l’origine de ce rendez-vous, mais les faits sont là. Il aura néanmoins le temps de les exposer à Mrs Byers en temps et en heure – enfin, si elle daigne se présenter. “M. Halstead ?” Un léger sursaut le fait relever les yeux. Replaçant ses lunettes du bout du doigt sur son nez, il s’interdit de grincer des dents – il prend aussitôt dix ans lorsqu’on appuie sur son nom de famille, autant qu’on lui a répété d’éviter les familiarités en demandant à être appelé par son prénom. “Excusez-moi pour le retard, nous avions rendez-vous il y a dix minutes,” Et dix autres minutes de retard l’auraient bien arrangé, pour dire vrai. “Je suis la maman de Tom Byers.” Au-delà de l’heure, c’est surtout son apparente jeunesse qui lui a confirmé cette possibilité. Un détail qui a été mis en avant pour lui présenter (le préparer) à ce moment, un détail sur lequel il ne s’arrête pas pour avoir été lui-même l’enfant de parents adolescents. « Oh, oui, bonjour. » Il se dépêche de mettre de l’ordre alors qu’il fait quelques pas pour s’approcher, une main tendue pour la saluer, un peu gêné en songeant au fait que d’ordinaire il est plus facile pour lui d’être à l’aise avec des parents qui n’ont pas l’air d’avoir son âge. « Pas de souci pour le retard et, hm, merci d’avoir fait le déplacement. » Il débute, un sourire gêné sur les lèvres – décidément, il n’est pas fait pour les interactions et encore moins quant à un sujet aussi épineux. « Est-ce que tu veux rester ? » Il finit par interroger Tom en plongeant son regard dans le sien, avant de poursuivre rapidement : « Ça te concerne un peu, mais ça va sûrement être barbant, c’est pour ça que je te laisse le choix. » Pinçant les lèvres en réalisant qu’en voulant mettre en confiance l’adolescent il doit probablement donner l’impression inverse à la mère, il finit par se concentrer sur le matériel encore éparpillé autour d’eux. « T’as de quoi t’occuper, au pire. » À sa décharge, il n’a aucune foutue idée de comment on se sent dans un tel cas de figure et c’est bien pour ça qu’il laisse le choix à Tom ; il n’a pas eu l’honneur des rencontres parents/professeurs en étant le principal concerné, mais il imagine qu’il aurait apprécié qu’on lui demande son avis. Il ne l’aurait pas donné, mais ça, c’est une autre histoire. Relevant le regard vers Madame Byers (bon sang qu'elle prend dix ans, elle aussi), il reprend la parole. « Enfin, si ça va pour vous... ? » De lui laisser le choix, à moins qu'elle préfère qu'il reste ou, à l'inverse, qu'il ne soit pas au courant de leur échange, mais comme toujours, il préfère que la décision finale soit entre les mains d'autrui.
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Dernière édition par Kieran Halstead le Mar 17 Oct 2023 - 17:03, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 10 Avr 2021 - 14:02 | |
| F*ck you my child is completely fine
Depuis plus de douze ans, Ally n’avait eu de cesse d’être confrontée à des personnes qui pensaient savoir mieux qu’elle ce qui était bon pour elle et son enfant. Cela avait commencé avant même la naissance de Tom et cela n’avait presque jamais cessé depuis. De ses propres parents qui s’octroyaient le droit de prendre toutes les décisions les concernant sans daigner la concerter ou même la tenir au courant, aux médecins qui sous-entendaient régulièrement qu’elle donnait, au choix, trop ou pas assez d’amour à Tom, en passant par les professeurs qui levaient les yeux au ciel quand elle tentait de leur faire entendre son point de vue sur la manière de faire travailler son fils. Elle avait fini par s’y habituer. Du moins à faire semblait, parce qu’elle n’était pas certaine qu’elle puisse un jour s’habituer aux doutes parfois infondés que cela faisait naître dans son esprit et à cause desquels elle noyait parfois son oreiller de larmes la nuit, ou à la colère qui bouillait dans ses veines quand on sous-entendait plus ou moins subtilement que Tom serait plus heureux avec d’autres parents. Elle était loin d’être parfaite, Ally en était tout à fait consciente, mais elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour assurer la meilleure vie possible à son fils et surtout, elle était prête à entendre tous les conseils et les mises en garde imaginables, tant qu’ils n’étaient pas uniquement basés sur le fait qu’elle était trop jeune pour être mère. Alors forcément, après douze ans à serrer les dents et les poings à de trop nombreuses occasions, Ally se méfiait de tout et de tout le monde, dès qu’il était question de Tom. Et la rencontre avec ce M. Halstead ne faisait pas exception.
Il ne l’avait apparemment pas entendu entrer, et le soin de sa voix le fit sursauter. Son inattention était donc sincère, et pas un jeu d’acteur destiné à lui faire comprendre qu’il avait d'autres choses à faire que l’attendre indéfiniment. « Oh, oui, bonjour. » Le professeur termina de mettre de l’ordre sur son bureau puis s’approcha, visiblement pas des plus à l’aise dans cet exercice. Immédiatement, Ally s’autorisa à se détendre un petit peu. Ça ne l’empêchait pas de rester sur ses gardes, à l'affût de ce qui pourrait prouver qu’elle avait eu raison de se méfier. Si vous lui demandiez pourquoi, elle vous répondrait certainement qu’elle avait été de trop nombreuse fois déçue, que c’était devenu une sorte d’instinct de survie. En réalité, c’était aussi une question d’ego. Ally s’était mis en tête que les professeurs de Tom ne la prenaient pas au sérieux, et elle était un peu trop têtue pour avouer qu’elle avait peut-être eu tort. Parce que ce professeur-là n’avait fait aucune allusion à son âge, ni à son retard. Il n’avait eu aucun regard condescendant, ni aucun geste qui trahirait un quelconque agacement à son encontre ou celle de son fils. Alors elle s’avança de quelques pas et serra la main tendue de ce M. Halstead, un sourire un peu plus avenant aux lèvres. « Pas de souci pour le retard et, hm, merci d’avoir fait le déplacement. » Ally hocha la tête l’air de dire “aucun problème”. Evidemment que cela ne lui posait aucun problème de faire le déplacement lorsqu’il était question de Tom. Pour être honnête, le déplacement, elle serait même capable de le faire jusqu’à l’autre de l’Australie si c’était nécessaire, alors vraiment, prendre une heure de son temps pour descendre dans les sous-sols de son collègue ne lui posait absolument aucun problème. Elle se retint toutefois de formuler cela à voix haute, craignant d’être un peu trop belliqueuse pour le contexte. « Est-ce que tu veux rester ? Ça te concerne un peu, mais ça va sûrement être barbant, c’est pour ça que je te laisse le choix. » Ally observa avec curiosité le professeur s’adresser directement à son fils en plongeant son regard dans le sien. Cela non plus, elle n’était pas prête à le formuler à voix haute, mais cela lui plaisait qu’il lui laisse le choix, à lui qui était directement concerné.Au delà du fait que cela risquait d’être barbant - remarque qui déclencha un demi-sourire sur le visage d’Ally - il avait l’air de ne pas vouloir lui imposer une situation potentiellement malaisante pour lui, et pour cela, elle lui en était reconnaissante. Peut-être aussi qu’il avait prévu de ne présenter que des mensonges à sa mère, et qu’il préférait qu’il ne soit pas là pour le contredire, mais Ally était d’humeur à lui donner sa chance, alors elle mit cette hypothèse pessimiste de côté. « T’as de quoi t’occuper, au pire, » compléta-t-il en désignant le matériel éparpillé autour d’eux. « Jepréfèreattendredehors. » Ally n’était pas certaine de pouvoir identifier chacun des mots de sa phrase, mais elle pensait en avoir compris l’essentiel. Elle hocha silencieusement la tête en enveloppant Tom d’un regard compréhensif. Elle savait que l’idée d’écouter deux adultes parler de lui n’était pas des plus enthousiasmantes. Etant donné que son professeur lui-même lui avait donné le choix, la situation n’exigeait en absolument rien qu’elle aille à l’encontre des désirs de son fils. « Comme tu le sens Tommy. » Dès l’instant où les mots franchirent ses lèvres, Ally se mordit l’intérieur des joues. Le surnom lui avait échappé, alors que le contexte ne s’y prêtait clairement pas. Elle espérait que son fils ne lui en tiendrait pas rigueur, mais le sourire timide qu’il lui adressa la rassura sur ce point. La jeune femme ne poussa pas sa chance jusqu’à glisser sa main dans ses cheveux en pagaille ou caresser sa joue, elle pourrait jouer à la mère embarrassant son fils adolescent à un autre moment. « Enfin, si ça va pour vous... ? » M. Halstead reprit la parole, et cette fois, c’était à elle qu’il s’adressait directement. Ally détourna son attention de son fils pour poser à nouveau le regard sur le professeur d’arts. « Si ça convient à Tom, ça me convient aussi. » Sa voix était ferme mais pas agressive, simple énonciation d’un fait qui était évident à ses yeux : Tom restait le décisionnaire final. Alors que le jeune garçon s’apprêtait à sortir de la salle, les épaules moins tendues que lorsqu’il y était entré quelques minutes auparavant, Ally l’interpella. « Tu peux revenir quand tu veux. » La jeune femme réalisa encore une fois un peu trop tard que les mots étaient allés plus vite que ses pensées, elle se retourna donc vers M. Halstead et lui retourna les paroles qu’il avait prononcées juste avant. « Enfin, si ça va pour vous... ? » Elle avait voulu laisser une porte ouverte à son fils pour qu’il se sente libre de revenir sur sa décision s’il le souhaitait, mais elle ne voulait pas donner l’impression de bafouer une quelconque autorité en faisant cela. Cela aurait été dommage de se mettre à dos un professeur qui, pour une fois, semblait disposé à les prendre au sérieux.
Une fois que Tom fut sorti de la pièce, Ally sentit une tension grandir en elle. Le professeur Halstead était resté relativement évasif dans le message qu’il lui avait transmis pour lui proposer cette rencontre, alors elle n’avait qu’une vague idée de ce qu’il attendait d’elle. Il serait question de Tom, évidemment, mais était-ce pour parler de ses notes ? Ally trouvait ses résultats satisfaisants, particulièrement en arts d’ailleurs, mais elle n’était peut-être pas consciente de certaines subtilités. Ou bien de son comportement ? La jeune femme doutait que Tom puisse être considéré comme un perturbateur, mais peut-être agissait-il très différemment de ce qu’elle connaissait de lui dans le contexte scolaire ? « Vous vouliez me parler de Tom, alors ? » Elle espérait que sa nervosité ne transparaissait pas trop dans sa voix. « Je vous écoute. » Pour le coup, cette fois ses mots sonnèrent plus froids que ce qu’elle souhaitait. Tant pis décida-t-elle. Elle avait toujours préféré construire des murs trop épais autour d’elle plutôt que risquer de dévoiler sa vulnérabilité.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
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kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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AVATAR : dan cutie pie smith. CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (dessin) mapartche ♡ (sign) astra (gifs) @raquelsgifs, @harley, @hiddlestonss, @womenrph, @aboutstark, @marril96 (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & maisie moriarty (daisy edgar-jones). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 01/03/2020 | (#)Mar 27 Avr 2021 - 18:18 | |
| Cette scène est l’illustration parfaite de la manière dont Kieran n’est pas à l’aise dans l’exercice de l’enseignement et, plus généralement, des relations humaines. S’il avait un tant soit peu de maîtrise dans le domaine, il ne serait pas influencé par les bruits de couloir qui entourent Ally Byers, dont la réputation n’est (heureusement ou malheureusement, il ne sait pas vraiment) plus à faire. Et même s’il ne dit jamais rien et tente de ne pas se laisser influencer (du moins, de ne pas donner l’impression de l’être), je ne suis pas dupe de mon côté en réalisant tout ce qu’il se passe dans sa tête. Elle n’a pas l’air bien menaçante, la Byers, alors qu’il est obligé de baisser la tête pour croiser son regard et qu’elle lui semble plutôt sympathique (mais peut-on vraiment se fier à l’opinion d’un type qui pourrait croiser Mike Tyson et justifier d’une envie d’aller cueillir des pâquerettes avec lui plutôt que d’avoir un regard biaisé sur qui que ce soit ? Non, certainement pas). Mais il y a cette petite voix, cette méfiance habituelle (et je vous assure que je ne suis pas – totalement – fautif) qu’il ressent à l’égard de quiconque qui lui impose de rester sur ses gardes et le rend presque parano alors qu’il a l’impression de devoir peser ses mots plus qu’il ne le fait déjà d’ordinaire. L’enseignement n’a jamais été une vocation, mais bien un emploi exercé par dépit et plus que jamais, cela s’en ressent alors qu’il n’aurait jamais pensé être confronté à pareille situation, à pareille inquiétude, surtout. Ça n’existe que dans les films, ces histoires de harcèlement, voyons, dans la réalité les institutions scolaires sont bien plus avenantes que ça et gardent un œil bienveillant sur leurs élèves de manière à ce que les incapables comme lui n’aient pas à prendre les devants. C’était l’idée avant de réaliser que Tom semblait bien seul au milieu des déboires qu’il connaît depuis quelques semaines. Et même s’il a la prétention de croire que l’adolescent ne le déteste pas et qu’il ne lui en voudra pas plus que de raison de consulter sa mère aujourd’hui, il aurait nettement plus apprécié si un guide lui était fourni (et cette fois-ci, non pas pour comprendre les parents d’élèves parfois trop virulents quand il s’agit de leur sang) pour parvenir à exposer une situation délicate sans se montrer insensible ou, à l’inverse, trop concerné par la situation. De toute façon, Kieran, j’ai envie de te dire qu’à partir du moment où ça résonne autant en toi, c’est foutu. Maintenant, quant à savoir l’utilité que tu feras de ces souvenirs, il ne dépend que de toi et là-aussi, je peux vous assurer qu’un manuel pour comprendre sa manière de raisonner ne serait pas de trop. Mais ce n’est pas le sujet aujourd’hui, alors que je lui murmure qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de s’y prendre, il faut qu’il se lance, voilà tout. Au mieux, Mme Byers ne lui collera pas la tête dans ses pots de peinture, au pire, eh bien il sera bon pour un gommage gratuit.
Les étapes semblent claires dans sa tête. Et elles semblent lui donner l’impression de maîtriser la situation alors que, disons-le clairement, il n’a aucune foutue idée d’où il met les pieds et que prétendre « avoir un plan » ne fait que partie d’un processus élaboré par mes soins pour ne pas qu’il se ridiculise plus qu’il n’est capable de le faire en temps normal : il y a des moments où il faut vraiment, vraiment, réussir à prendre sur soi. Quoi qu’il en soit, dans ce plan qui n’en est pas vraiment un, il s’agit surtout de s’intéresser à Tom : la conversation que les deux adultes s’apprêtent à avoir va évidemment tourner autour de lui et il lui paraît essentiel de s’intéresser à la place que le principal intéressé veut prendre au milieu de tout ça. « Jepréfèreattendredehors. » Il fronce les sourcils un bref instant, pas certain d’avoir tout compris, mais s’évitant de paraître ridicule en demandant à l’ado de répéter (et puis, il a compris dehors, c’est l’essentiel et ça lui donne une idée de ce que prévoit Tom). « Comme tu le sens Tommy. » Il ne relève pas le surnom, parce qu’il n’est pas là pour ça, affichant un visage impassible pour ne pas gêner l’interaction entre la mère et l’enfant. Et même si selon lui Tom a le dernier mot, il préfère néanmoins s’assurer que Mme Byers soit également d’accord avec l’absence de Tom. À vrai dire, il ignore si celle-ci le soulage ou l’angoisse, ne sachant toujours pas vraiment à qui il a affaire, mais là-encore, je lui souligne qu’anticiper ne va faire que compliquer les choses. « Si ça convient à Tom, ça me convient aussi. » Restant silencieux alors que l’ado est prêt à les quitter, sa mère glisse une dernière précision. « Tu peux revenir quand tu veux. Enfin, si ça va pour vous... ? » Désormais tournée vers lui, il acquiesce de la tête, son regard passant de la jeune femme à son fils. « Oui, bien sûr. » Un dernier sourire à l’intention de Tom, les voilà désormais seuls et prêts (non) à entrer dans le vif du sujet.
« Vous vouliez me parler de Tom, alors ? Je vous écoute. » La voix désormais plus ferme, presque froide de la jeune femme n’est pas pour l’aider alors que ça y est, il voit son visage rencontrer la table d’ici quelques minutes (non, non, Kieran, ce n’est définitivement pas une façon de penser alors que tu la connais même pas). « Euh, oui, c’est ça, hm, je... » Et ça aussi, ce n’est définitivement pas une façon de faire si tu ne veux pas qu’elle remette en question ton statut et ta crédibilité, car c’est bien le dernier moment pour perdre celle-ci. Laissant échapper un léger soupir, j’active la phase deux (enfin, rappelons-le que sur le papier, il n’y a absolument aucun plan). Partons du principe qu’après l’introduction, il est temps d’entrer dans le vif du sujet, voilà, c’est bien ça, comme perspective. « J’ai déjà essayé d’en toucher un mot à Tom, mais il n’est pas des plus loquaces sur le sujet, alors je me disais que, peut-être, vous en saviez plus. » Il débute, enchaînant rapidement, trop, probablement, en vue des mots qui s’échappent d’entre ses lèvres : « Je me demandais comment ça se passe à la maison ? » Et autant vous dire que j’active l’alarme. Tu vois, toi qui aurais voulu un guide, Kieran, c’est très exactement la première phrase sur la liste de celles à ne pas dire et il ne le réalise que trop tard, alors qu’il essaie déjà de se reprendre : « Enfin, pas que je remette en doute votre éducation ou son bonheur, hein, non, Tom a l’air très épanoui et-. » Tu t’enfonces, là. « Ce que je veux dire, c’est que j’ai remarqué quelques changements. Son attitude pour commencer, sa manière d’être en classe, également et par rapport aux autres élèves, aussi. » Reprenant son souffle (c’est vrai que c'est pratique), il ne reste pas silencieux très longtemps pour conserver son maigre avantage, conscient qu’à la moindre interruption, il serait capable de s’emmêler les pinceaux et de perdre son assurance (bien que fausse). « J’ai essayé d’en parler à d’autres professeurs, mais pour être honnête, ce n’est pas très concluant. » C’est un échec, mais là, il a bien compris qu’il faut éviter de le verbaliser ainsi. « Alors... voilà, je me demandais juste si vous aviez remarqué quelque chose de votre côté ? S’il y a une raison particulière ou s’il faut juste que je me mêle de mes affaires ? » On avait dit quoi, Kieran ? Pas d’anticipation. Mais on ne change pas les bonnes vieilles habitudes et quand il s’agit de ce qui pourrait lui être reproché, il est toujours le premier à le souligner pour s’éviter la mauvaise surprise d’être mis face à ses torts sans qu’il ne s’y attende.
@Ally Byers
- :
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| | | | (#)Jeu 29 Avr 2021 - 22:03 | |
| F*ck you my child is completely fine
Si Ally avait eu le choix, elle n’était pas certaine qu’elle aurait scolarisé Tom dans une école classique comme elle l’avait fait. Du moins c’était ce qu’elle se disait régulièrement. Certes, une école privée était hors de question, son budget ne lui permettant absolument pas une telle dépense, mais au fond, elle aurait pu partir aux quatre coins du monde avec lui et s’occuper de son éducation. Ils auraient rencontré des dizaines de gens à travers le globe qui auraient partagé leurs savoirs et leurs savoir-faire avec eux. Elle aurait trouvé des solutions pour justifier cette méthode peu conventionnelle. L’idée ne lui avait pas seulement traversé l’esprit, elle y avait réfléchi avec attention. Jusqu’à opter pour la solution plus classique, non sans quelques regrets. Pourquoi ? Parce qu’elle avait eu peur. Peur de mal faire. Peur de porter préjudice à ce petit garçon qui n’avait absolument pas choisi cette vie. Peur qu’on en profite pour lui retirer sa garde, comme ses parents avaient menacé de le faire lorsqu’elle avait rejoint Warwick. Ally avait toujours pensé n’avoir rien à perdre. C’était ce qu’elle se disait pour justifier ses choix parfois contestables. Rien à perdre, jusqu’à ce qu’elle plonge ses yeux dans le regard étonné de son fils pour la première fois. Alors quand elle avait dû prendre la décision de scolariser ou non Tom, elle avait choisi l’école publique, en essayant de se persuader qu’ils sauraient davantage ce qu’ils faisaient qu’elle. Après tout, des enfants, ils en gèraient des milliers chaque année. Mouais. Jusqu’ici, elle n’avait pourtant été qu’à moitié convaincue par le système, qui avait quand même du mal, il fallait l’avouer, à prendre en compte les singularités de chaque enfant, de chaque famille. Mais certains individus, à l’intérieur de ce système, faisaient de leur mieux, alors de temps en temps, elle acceptait quand même de leur donner une chance de la convaincre que tout n’était pas à jeter. C’était pour cette raison qu’Ally se trouvait ce jour-là dans cette salle de classe, assise face à un homme qui peinait apparemment à trouver ses mots pour introduire le sujet dont il voulait lui parler. « Euh, oui, c’est ça, hm, je... » Ally s’était attendue à beaucoup de choses en acceptant de rencontrer l’un des enseignants de son fils, mais certainement pas à ça. Les quelques fois où on lui avait demandé un rendez-vous concernant Tom, elle avait rencontré des personnes sûres d’elles et de leur vision des choses. Une assurance qui lui faisait souvent sentir qu’elles savaient mieux qu’elle de quoi il était question. D’autres fois, ces personnes avaient fait preuve de bienveillance, parfois même d’une fausse bienveillance. Mais jamais elle n’avait rencontré quelqu’un qui semblait aussi hésitant quant à la marche à suivre. Ce M. Halstead était différent de ce à quoi elle s’attendait, et cela la déstabilisa. Être sur la défensive faisait désormais beaucoup moins sens, mais il fallait bien avouer qu’elle ne savait pas vraiment comment faire autrement dans une telle situation. « J’ai déjà essayé d’en toucher un mot à Tom, mais il n’est pas des plus loquaces sur le sujet, alors je me disais que, peut-être, vous en saviez plus. » Ally demeura silencieuse, se contentant de hocher la tête sans quitter l’enseignant des yeux, attendant aussi patiemment que possible de voir où il voulait en venir. « Je me demandais comment ça se passe à la maison ? » Immédiatement, Ally se tendit. Elle se redressa sur sa chaise et glissa ses poings désormais serrés sur ses cuisses, insensible à la sensation douloureuse de ses ongles blessant la peau tendre de ses paumes. Elle avait eu tort de penser qu’il était différent, et elle s’en voulait d’avoir baissé sa garde trop vite. Il l’avait fait venir uniquement pour pouvoir l’humilier en direct, pour lui rappeler qu’elle n’était pas une bonne mère, que les efforts qu’elle faisait n’étaient jamais assez. Oh peut-être qu’il s’inquiétait sincèrement pour Tom, après tout, mais comme tous les autres, il devait penser que toutes ses difficultés étaient causées par sa famille dysfonctionnelle, sa mère célibataire instable, caractérielle et irresponsable. Parce que c’était ce que tout le monde pensait, n’est-ce pas ? Les pensées fusaient dans son esprit alors que le sang commençait à battre dans ses tempes, l’empêchant presque d’entendre la suite des paroles d’Halstead (oui, M. Halstead avait été raccourci en Halstead dans la bataille, et il n’était pas exclu que cela se transforme encore en connard avant la fin de l’entretien si ça continuait comme ça). « Enfin, pas que je remette en doute votre éducation ou son bonheur, hein, non, Tom a l’air très épanoui et-. » Bon, elle ne s’était pas tout à fait attendue à ça. Peut-être qu’il avait décelé la colère qui émanait certainement d’elle. Ou peut-être qu’il était sincère. Dans tous les cas, ce n’était toutefois pas suffisant pour qu’Ally se détende à nouveau, pour qu’elle fasse comme si de rien n’était. Elle avait été trop blessée par le passé pour passer l’éponge aussi rapidement sur un ou deux mots maladroits. Cependant, elle consentit tout de même à ne pas se lever sur le champ et quitter la salle de classe avec perte et fracas, ce qu’elle trouvait déjà admirable. Les sourcils froncés et les bras croisés sur sa poitrine, elle garda les yeux résolument fixés sur Halstead, attendant en silence qu’il se décide à poursuivre dans une direction ou dans une autre. « Ce que je veux dire, c’est que j’ai remarqué quelques changements. Son attitude pour commencer, sa manière d’être en classe, également et par rapport aux autres élèves, aussi. » A mesure que la colère refluait, Ally sentait qu’elle était remplacée par autre chose qui ressemblait davantage à de la tristesse, accompagnée d’une pointe de culpabilité. Elle aussi, avait remarqué des changements dans l’attitude de son fils. Il était moins enjoué, lui parlait peu de ses journées à l’école, passait de longues minutes les yeux perdus dans le vague et refusait de lui dire si quelque chose n’allait pas. Ally avait vu tout ça, mais jusqu’ici elle n’était pas parvenue à débloquer la situation, et ça lui pesait. Ca lui pesait d’une part parce qu’elle détestait voir son fils malheureux, et d’autre part parce que ça lui donnait l’impression qu’elle n’était pas capable de s’occuper convenablement de lui. Comme s’ils avaient tous eu raison, finalement. La jeune femme tentait de ne pas laisser ces pensées obscurir son jugement, mais plus les jours passaient, et plus elle se sentait dépassée par les événements. « J’ai essayé d’en parler à d’autres professeurs, mais pour être honnête, ce n’est pas très concluant. » Un rire peu élégant, à mi-chemin entre le rire et le grognement, ponctua les propos de l'enseignant. Ally n’était pas tellement étonnée du manque d’implication de certains professeurs. En tout cas, ça confirmait son point de vue, alors ça l’arrangeait bien de sauter sur cette conclusion, même si Halstead n’avait rien dit de tel. « Alors... voilà, je me demandais juste si vous aviez remarqué quelque chose de votre côté ? S’il y a une raison particulière ou s’il faut juste que je me mêle de mes affaires ? » Ally ne lui répondit pas tout de suite. Pour être honnête, elle hésitait encore à se lever et partir. A lui dire d’effectivement se mêler de ses affaires, aussi. Mais elle n’en fit rien. Parce que le visage de Tom s’imposa à elle, et qu’elle ne put se résoudre à s’empêcher de creuser une piste pour l’aider à aller mieux, même si cela signifiait devoir s’entendre avec l’un de ses professeurs. « Je rejoins vos observations, » finit-elle par lâcher sans décroiser ses bras. « Tom est moins enjoué depuis quelques semaines, plus refermé sur lui-même. » De nature, il n’était certes pas l’enfant le plus extraverti d’Australie, mais ces derniers temps, son comportement ne pouvait se justifier uniquement par sa discrétion. « Je ne saurais dire quand ça a commencé, ni s’il y a eu un élément déclencheur. Je n’ai rien vu. » La voix d’Ally se brisa sur ses derniers mots, teintée d’une culpabilité tenace. Elle se reprit bien vite, espérant qu’Halstead n’ait pas remarqué son trouble, et s’éclaircit la gorge avant de poursuivre. « Je pensais que ça pouvait peut-être concerner l’école. C’est un sujet qu’il évite dès qu’il peut, alors qu’au début de l’année il me parlait souvent de certains cours. » Ally marqua une courte pause, hésitant à poursuivre, à aller jusqu’au bout de sa pensée. « Le vôtre, notamment. » Elle avait beau rester encore un peu sur la défensive, elle devait bien accorder ça au professeur d’arts : il avait su intéresser Tom, le passionner même. « Il vous aime bien, » ajouta-t-elle en haussant légèrement les épaules. C’était aussi une des raisons qui l’avait poussée à accepter ce rendez-vous. Ce M. Halstead ne pouvait pas être complètement nul, si son fils aimait tant ses cours. « Mais vous en savez peut-être plus que moi ? » Sa défiance s’entendait encore dans sa voix, mais ses traits s’étaient un peu détendus, et elle avait décroisé ses bras dans une attitude plus ouverte. @Kieran Halstead
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
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| Tom désormais occupé derrière cette porte, sans aucune garantie qu’il ne puisse venir désamorcer (ou enfoncer) la situation à un moment ou à un autre, Kieran comprend vite que tout repose désormais sur lui (ça tombe bien, c’était le principe quand tu as donné rendez-vous à la jeune femme quelques jours plus tôt, le temps de latence est de pire en pire, Halstead – ne râle pas, c’est un constat). Et s’il était parvenu à évoquer ses préoccupations et la situation à demi-mot avec Tom à l’issue d’un cours, l’adolescent ne lui avait pas vraiment donné matière à poursuivre le sujet de manière approfondie, alors qu’il avait pourtant accentué ses inquiétudes (et les miennes, par conséquent) à travers son mutisme qui, en réalité, semblait en dire beaucoup. Suffisamment pour qu’il décide de mener un début d’enquête, pas suffisamment pour qu’il soit en mesure d’alerter la direction de l’école et c’est justement parce que Kieran ne sait pas exactement où il se situe qu’il lui est nécessaire d’avoir cette conversation avec Mme Byers. Il sait qu’on ne lui pardonnera pas s’il lance un pavé dans la mare et entreprend des démarches qui ne reposent sur aucune base solide, mais il sait surtout qu’il ne se le pardonnera pas s’il décide de fermer les yeux simplement parce qu’il n’est pas assez doué pour formuler les bonnes questions ou s’y prendre de la bonne façon. Alors il est maladroit, Kieran, c’est certain et en un sens il ne devrait même pas s’en étonner : il l’a toujours été. Aujourd’hui ne fait pas exception à la règle, les conversations qu’il a tenté d’avoir avec d’autres enseignants et le principal concerné n’ont pas eu beaucoup plus de succès et il peut sans autre imaginer que l’échange avec la mère de ce dernier suivra le même chemin. Pas de raison de s’inquiéter, en d’autres termes, et advienne que pourra ; mais ce serait mal connaître Kieran d’imaginer que les expériences passées l’aident à faire face aux nouvelles (ahah, ça m’arrangerait, tiens donc) et il est nerveux comme si c’était son premier jour de classe face à cette femme intimidante, autant parce qu’il a enregistré le fait qu’il devait la considérer comme tel que le simple ton qu’elle utilise face à lui.
Mais il y a un aspect de Kieran qui est presque utile dans certaines conditions (alors que cela me rend fou la plupart du temps), il s’agit de sa capacité d’adaptation. Oh, certes, à cet instant on ne dirait pas, les yeux ronds comme des ballons et l’air hébété, il n’est pas bien impressionnant et se range plus du côté du poisson hors de l’eau en train de pousser son dernier soupir que de celui du prof sûr de lui et prêt à en découdre avec quiconque se mettant sur le chemin de la vérité. Mais l’exploit peut être souligné : il n’a pas encore claqué la porte en justifiant que, finalement, ça n’est pas bien important. Parce que c’est important, qu’il s’agit d’un élève et qu’il s’agit d’une affaire qui peut être potentiellement plus grave que ce que le système accepte de voir. Alors ça vaut de bégayer un peu si besoin, de transpirer à grosses gouttes et de prendre le risque d’être ridicule – ça n’a jamais tué personne sans quoi il serait décédé depuis longtemps, merci pour lui. Et s’il est difficile de supporter le regard insistant de la jeune femme sur lui, il est nettement plus agréable d’apprécier son silence qui lui permet de ne pas le couper dans un élan qui a déjà été suffisamment difficile à prendre. Et il faut croire qu’il s’est trop reposé sur ses lauriers, ou que je n’ai pas été assez vigilant, alors que les mots franchissent ses lèvres, imprévisibles et, surtout, terriblement maladroits. Vous voyez, je ne devrais même pas être étonné et pourtant, je le suis malgré tout alors que si j’étais doté de bras, j’ignore si j’aurais préféré l’étrangler ou simplement lui coller une bonne tape derrière la tête. Probablement la seconde option, avant de faire place à la première : une mort lente et douloureuse, en suffocant, ce qui n’est pas très éloigné de l’actuelle situation où Kieran a bien l’impression de manquer d’air quand il réalise la maladresse de ses mots, quand il sent le regard de Mme Byers sur lui. Error 404, déjà peu actif en temps normal, son cerveau est officiellement porté disparu. Il est temps de prendre la relève ; et pour sûr si j’étais doté d’une présence physique, après une bonne claque derrière la tête, c’est quelques coups au bar du coin que je mériterais. Je mets en évidence certains aspects ; outre le langage corporel de la jeune femme qui ne laisse place aux doutes quant au fait de l’avoir atteinte (et puis, sérieusement, elle pourrait être affalée sur la chaise à pousser des soupirs qu’il faudrait être stupide pour ne pas comprendre que ses mots se sont voulus maladroits), le constat le plus nécessaire à souligner à cet instant est que Tom ne lui a jamais paru être un gamin perturbé. Et s’il lui viendrait en tête de trouver des arguments pour contrer ce constat (je sais comment il fonctionne), le fait est qu’il en a vu, des gamins perturbés, qu’il a lui-même été un de ceux-ci et que le fait de ne voir Tom que quelques heures par semaine n’est pas une raison suffisante pour rendre son constat moins légitime. Il a un regard suffisamment conscient sur cela pour se permettre d’émettre ce qui ressemble à une certitude (un exploit), Tom ne lui semble définitivement pas mal dans sa peau de manière générale pour lancer des accusations qui n’ont aucun sens, contrairement à celles qu’il s’hésite encore à formuler de manière frontale. Alors il tente d’amener les choses en douceur, avec pour finalité la question la plus importante : qu’a-t-elle pu percevoir, de son côté ? Le silence qui suit ses interrogations ne manque pas de malmener à nouveau son angoisse, même si le visage de la jeune femme semble moins crispé que quelques instants plus tôt et qu’il y perçoit une potentielle trêve. « Je rejoins vos observations, Tom est moins enjoué depuis quelques semaines, plus refermé sur lui-même. » On pourrait presque entendre un soupir de soulagement qui s’échappe d’entre ses lèvres, ravi (même si cela fait probablement de lui un terrible professeur vu les circonstances) de constater que ses observations ne sont pas uniquement basées sur une impression qui n’existe que dans sa tête. L’approbation, même minime pour l’heure, de la jeune femme a le don de l’aider à se décrisper. Et comme une manière de lui rendre la pareille, c’est à son tour de se montrer silencieux pour ne pas perturber le cours de ses pensées. « Je ne saurais dire quand ça a commencé, ni s’il y a eu un élément déclencheur. Je n’ai rien vu. » Il a pourtant très vite envie de lui couper la parole pour signaler que ce n’est pas sa faute, que lorsque les gens veulent cacher quelque chose, y compris les enfants supposément si innocents, ils y parviennent toujours. « Je pensais que ça pouvait peut-être concerner l’école. C’est un sujet qu’il évite dès qu’il peut, alors qu’au début de l’année il me parlait souvent de certains cours. » Cette fois, il se contente d’acquiescer brièvement, la rejoignant sur la possibilité que l’école soit le sujet sensible. « Le vôtre, notamment. » Un sourire furtif vient se poser sur ses lèvres, même si le contexte ne s’y prête pas, il ne peut pas nier que la précision le touche plus qu’il ne l’aurait cru. Pour quelqu’un qui doute autant que Kieran, toute approbation a de la valeur (ce qui est bien souvent un problème). « Il vous aime bien, » Et cette fois c’est de la gêne qui s’empare de lui, alors qu’il la remercie silencieusement de poursuivre. « Mais vous en savez peut-être plus que moi ? » Si Kieran ne sait toujours pas quoi penser de cette femme, il prend néanmoins moins de temps à réfléchir à ses mots (et à me solliciter, par la même occasion), alors qu’il reprend rapidement la parole. « Tout d’abord, je suis désolé que vous ayez eu à faire le même constat. » Il souligne, parce que cela lui semble la priorité dans son discours, avec un autre élément non-négligeable : « Et pour ce que ça vaut, il cache très bien ses difficultés. » Lui-même a pris un certain temps avant de s’alarmer plus que de raison, peut-être même trop, mais ce n’est pas un aspect auquel il souhaite penser à cet instant. « Car la vérité, c’est que je n’en sais pas beaucoup plus que vous. » Il admet, le constat n’était guère agréable et pouvant mener à s’interroger sur les raisons qui justifient cet entretien, dans ce cas. « Comme je vous l’ai dit, quand j’ai essayé de lui demander si tout allait bien avec ses camarades ou avec les cours, il est resté très évasif. » Trop, d’ailleurs. « Je peux vous dire ce que j’ai remarqué, par contre. Il arrive parfois très en avance ou, à l’inverse, il traîne pour partir le dernier, il pose une multitude de questions, il veut aider à ranger. Pas que ce soit dérangeant, mais vous admettrez que ce n’est pas vraiment la partie que les élèves préfèrent et pour laquelle ils se portent volontaires avec autant d’entrain que Tom. » Un nouveau rire nerveux s’échappe furtivement de ses lèvres avant qu’il ne reprenne le cours de ses pensées. « Il n’a pas toujours son matériel au complet, ce qui est assez inhabituel le concernant. » Au début de l’année, Tom était particulièrement rigoureux sur cet aspect-là, ce qui n’est plus le cas depuis quelques semaines, l’amenant à s’interroger sur le fait qu’il ait effectivement le matériel en question en sa possession. « Et je ne sais pas pour les autres cours, mais ici, si j’ai le malheur de l’encourager ou de le féliciter durant l’élaboration de son travail, dernièrement je peux être certain que le rendu n’aura plus rien à voir avec ce qu’il a débuté. Comme s’il... essayait de se saboter, de s’effacer, d’être dans la moyenne, vous voyez ? » Se pinçant la lèvre un instant, pour reprendre son souffle, il reprend néanmoins rapidement : « La dernière fois que j’ai proposé un travail de groupe, il m’a presque supplié d’aller à l’infirmerie parce qu’il se sentait mal. Je crois qu’il a fait une crise d’angoisse, mais il n’a jamais voulu que quelqu’un l’accompagne ni me dire ce qu’il en était après coup. » Et l’infirmière n’a pas été d’une plus grande aide, à vrai dire, ce qui lui a surtout indiqué que Tom n’avait probablement pas été jusqu’à elle. Il finit par inspirer avant de conclure pour les exemples : « Enfin, je pourrais continuer, mais je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire. » Si ce n‘est d’insister sur le fait que Tom a changé et qu’on peut suspecter un problème ; il ne fera pas l’affront à la jeune femme de la prendre pour plus stupide qu’elle n’est en insistant sur des aspects peu réjouissants et certainement difficiles à encaisser en si peu de temps. « Ce que je veux dire, c’est que... » Outch, on le perd, le masque d’assurance, Halstead, quand il s’agit de réellement entrer dans le vif du sujet, n’est-ce pas ? Pourtant, il n’a pas vraiment le choix et il a conscience qu’il ne pourra pas tourner éternellement autour du pot. « Enfin, mon intuition me dit que le problème se situe ici et non à la maison et vous semblez le confirmer. » Et si son intuition a souvent été mauvaise, à cet instant, il n’a jamais été aussi sûr de lui. « Le souci, c’est qu’il ne dit rien et même en observant ses camarades, je ne sais pas avec lequel il pourrait avoir un problème ou si d’ailleurs il n’y a qu’un seul concerné ou plusieurs d’entre eux. Et j’imagine que là aussi, vous n’en savez pas plus que moi ? » Il ose à questionner, tandis qu’il se plonge dans le silence après avoir monopolisé la parole pendant longtemps, trop longtemps pour le timide qu’il est d’ordinaire. Pourtant, il s’est bien rattrapé, même si je ne suis pas le premier à m’en surprendre : c’est bien lui qui s’étonne le premier d’avoir eu autant d’assurance pendant quelques minutes ; à croire que cette histoire est suffisamment importante pour qu’il parvienne à aller au-delà de tous ses habituels défauts parce que Tom vaut la peine qu’il essaie de se battre pour lui, à son échelle.
@Ally Byers
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| | | | (#)Mer 26 Mai 2021 - 18:59 | |
| F*ck you my child is completely fine
« Tout d’abord, je suis désolé que vous ayez eu à faire le même constat. » S’il avait précédemment paru hésiter sur la manière de tourner ses phrases, cette fois ce n’était pas le cas. Et cette spontanéité surprit Ally. Ce n’était apparemment pas grand-chose, mais la sincérité qu’elle avait l’impression d’entendre dans sa voix l’avait prise de court. Il fallait dire que la jeune femme avait souvent la sensation de devoir faire face seule à toutes les embuches que Tom et elle croisaient sur leur chemin. Elle ne prenait pas le temps de s’arrêter sur ce qu’elle vivait, préférant foncer pour ne pas avoir à trop réfléchir. Elle ne supportait pas le sur-place, ça laissait trop d’espace aux questionnements et aux remises en question. Seulement M. Halstead semblait, lui, vouloir prendre le temps. Il prenait en tout cas le temps de lui dire qu’il était désolé. Pire, il avait l’air de le penser sincèrement. Ally tenta de ne pas se laisser déconcentrer par la pression qu’elle sentait peser dans sa poitrine ; ce n’était pas le moment de craquer, les digues allaient devoir tenir encore un peu, au moins le temps qu’elle regagne le cocon rassurant de sa chambre à coucher. « Et pour ce que ça vaut, il cache très bien ses difficultés. » Maigre consolation, effectivement. Ce n’était pas une surprise pour la jeune femme, qui savait que Tom pouvait se montrer très secret lorsqu’il le décidait. « Je crois que sur ce point, je sais de qui il tient. » Pourtant la mère et le fils avaient deux manières bien distinctes de dissimuler leurs difficultés. Tom se faisait discret, préférant sourire timidement et réorienter plus ou moins habilement - il n’avait que douze ans après tout - la conversation vers des sujets moins sensibles. Ally, quant à elle, faisait tellement de bruit et prenait tellement de place qu’on avait tendance à penser qu’elle se livrait constamment et sans retenue aux yeux du monde. C’était toutefois très loin de la réalité. Au contraire, la jeune femme préférait faire du bruit autour de choses insignifiantes pour éviter d’attirer l’attention sur ce qui comptait vraiment. Alors elles étaient peu nombreuses, les personnes à avoir compris que c’était dans le silence qu’elle se livrait le plus. « Car la vérité, c’est que je n’en sais pas beaucoup plus que vous. » Ally hocha la tête et resta silencieuse. Elle aurait pu profiter de cet aveu pour tenter de renverser le sentiment de culpabilité qu’elle sentait grandir en elle, mais elle n’en fit rien. D’une part, elle était consciente que ça ne solutionnerait absolument pas le fond du problème ; se renvoyer constamment la balle sans avancer ne s’était jamais révélé être une tactique payante. D’autre part, elle préférait cette sincérité à la tendance de certains à vouloir prouver qu’ils avaient toujours réponse à tout, quitte à aggraver la situation. « Comme je vous l’ai dit, quand j’ai essayé de lui demander si tout allait bien avec ses camarades ou avec les cours, il est resté très évasif. » Là encore, Ally retrouvait dans la description de l’enseignant ce qu’elle-même avait observé dans ses récents échanges avec son fils. « Je peux vous dire ce que j’ai remarqué, par contre. Il arrive parfois très en avance ou, à l’inverse, il traîne pour partir le dernier, il pose une multitude de questions, il veut aider à ranger. Pas que ce soit dérangeant, mais vous admettrez que ce n’est pas vraiment la partie que les élèves préfèrent et pour laquelle ils se portent volontaires avec autant d’entrain que Tom. » Dans un autre contexte, la jeune femme aurait peut-être ironisé sur le fait que son fils était souvent plus enthousiaste qu’elle lorsqu’il était question de rangement ou de ménage, mais bizarrement (non), à cet instant elle n’avait pas vraiment la tête à ça. « Il n’a pas toujours son matériel au complet, ce qui est assez inhabituel le concernant. » Ally fronça les sourcils. Si son compte en banque flirtait régulièrement avec les découverts, elle s’était toujours attachée à ce que son fils ne manque jamais de rien, y compris pour son matériel scolaire. Ça l’avait parfois amenée à rogner sur certaines dépenses, mais elle refusait obstinément que Tom soit l’objet de moqueries à cause de ça. Elle s’apprêtait à rebondir sur ce point, mais réalisa que cela ressemblait davantage à une justification pas forcément nécessaire et préféra laisser M. Halstead poursuivre. « Et je ne sais pas pour les autres cours, mais ici, si j’ai le malheur de l’encourager ou de le féliciter durant l’élaboration de son travail, dernièrement je peux être certain que le rendu n’aura plus rien à voir avec ce qu’il a débuté. Comme s’il... essayait de se saboter, de s’effacer, d’être dans la moyenne, vous voyez ? » Son froncement de sourcils s’accentua. Cette manière d’agir ne ressemblait définitivement pas à Tom, du moins pas à ce qu’elle croyait connaître de son fils, qui l’avait longtemps impressionnée par son désintérêt pour ce que les autres pouvaient penser de lui. « La dernière fois que j’ai proposé un travail de groupe, il m’a presque supplié d’aller à l’infirmerie parce qu’il se sentait mal. Je crois qu’il a fait une crise d’angoisse, mais il n’a jamais voulu que quelqu’un l’accompagne ni me dire ce qu’il en était après coup. » L’image de son fils suppliant son professeur, les yeux certainement baignés de larmes et la voix serrée par l’inquiétude, s’imposa dans l’esprit d’Ally et lui donna la nausée. Nausée rapidement remplacée par une détermination qui se nourrissait de la colère qu’elle sentait gronder en elle. La jeune femme était plus que jamais décidée à comprendre ce qui poussait Tom à agir ainsi et à le faire cesser aussi vite que possible. « Enfin, je pourrais continuer, mais je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire. » « Non, je pense que j’ai compris votre point. » Encore une fois, les paroles d’Ally avaient été prononcées plus durement que ce qu’elle aurait voulu. A fleur de peau, elle sentait que le tourbillon d’émotions qu’elle ressentait menaçait de la submerger à tout moment. Mais elle tenait bon, et était décidée à ne pas craquer devant ce quasi inconnu. Ni devant quiconque, d’ailleurs. « Ce que je veux dire, c’est que... » Le masque d’assurance de l’enseignant se fissura quelque peu, et cela eut le mérite d’adoucir Ally. Du peu qu’elle avait aperçu, leur duo était loin d’être celui d’adultes responsables qui savaient ce qu’ils faisaient parce qu’ils avaient lu avec attention le petit-manuel-pour-une-vie-qui-rentre-bien-dans-les-cases. Ce manuel, Ally l’avait jeté par la fenêtre dès qu’elle avait compris qu’il existait - au grand dam de ses parents qui, s’ils ne l’avaient pas écrit, le connaissaient au moins par cœur et à la virgule prêt. Et ce qui aurait pu effrayer certains parents chez Halstead - au hasard, son manque de confiance en lui et son air de celui qui ne savait pas très bien ce qu’il faisait là - rassurait au contraire la jeune femme. « Enfin, mon intuition me dit que le problème se situe ici et non à la maison et vous semblez le confirmer. » Ally acquiesça silencieusement de nouveau et sentit en même temps un poids invisible quitter ses épaules. Il n’avait pas l’air d’attendre qu’elle se justifie, et elle en était soulagée. « Le souci, c’est qu’il ne dit rien et même en observant ses camarades, je ne sais pas avec lequel il pourrait avoir un problème ou si d’ailleurs il n’y a qu’un seul concerné ou plusieurs d’entre eux. Et j’imagine que là aussi, vous n’en savez pas plus que moi ? » Cette fois, ce fut de gauche à droite que la jeune femme hocha la tête, étrangement silencieuse. Ses sourcils encore froncés et son regard perdu dans le vague indiquaient à son interlocuteur qu’elle réfléchissait certainement à la question qu’il venait de lui poser. Tom n’avait jamais eu beaucoup de copains, peut-être trop timide pour faire partie de ceux qui étaient invités à toutes les fêtes d’anniversaire. Pour autant, il n’avait jamais non plus eu de problème avec un ou plusieurs de ses camarades, sa discrétion ayant été un atout de ce point de vue là. « Je suppose que les choses n’ont pas beaucoup changé depuis que j’ai quitté l’école et dans ce cas, vous admettrez que Tom n’a pas vraiment le profil du garçon populaire. » Parce que Tom préférait les cours aux récréations, particulièrement les cours d’histoire, qu’il se perdait parfois tellement dans ces comics qu’il en oubliait les gens autour de lui et qu’il était capable de parler de dinosaures pendant des heures sans s’arrêter. Parce que Tom ne portait pas les dernières chaussures à la mode et qu’il vivait un peu dans son monde, qu’il n’était pas très sportif et qu’il ne comprenait pas toujours ce qui relevait des conventions sociales. « Dans la chaîne alimentaire, ça en fait plus un zèbre qu’un lion. » Elle n’était pas certaine que comparer des collégiens à des animaux sauvages soit du meilleur goût, mais Ally n’était pas d’humeur à réfléchir à une métaphore plus politiquement correcte. Les plus cyniques diront qu’elle n’était de toute manière jamais de cette humeur-là. « Ça pourrait être à cause de n’importe quoi. N’importe qui. » Lasse, Ally frotta une main contre ses yeux. Elle n’était pas sûre que M. Halstead suive son erratique train de pensée. « Je me trompe peut-être, » et elle n’aurait pas été la première mère à se voiler la face sur le comportement de son enfant, « mais je ne crois pas que Tom soit du genre à chercher les problèmes. Pas intentionnellement du moins. » Ça, c’était quelque chose qui ressemblait plutôt à sa mère, si vous voulez tout savoir. Cette dernière releva les yeux vers l’enseignant, sans vraiment savoir si elle le défiait d’affirmer le contraire ou si elle cherchait son approbation. « Je peux essayer de creuser un peu, mais je ne suis pas sûre d’arriver à de meilleurs résultats que vous. » Dans tous les cas, Ally n’avait pas envie de soumettre Tom à un interrogatoire ici et maintenant. Elle était d’ailleurs soulagée qu’il ait décidé de lui-même d’attendre dehors ; la conversation aurait sans doute été différente s’il était resté auprès d’eux. Soudain, une pensée fit irruption dans son esprit, rallumant un éclat farouche dans son regard. « Vous avez dit que vous aviez essayé d’en parler à d’autres professeurs. Mais ils n’en ont rien à faire, c’est ça ? » La colère qu’elle avait réussi à contenir jusqu’ici brûlait désormais dans ses yeux. Ce qu’elle entendait - bien qu’Halstead n’ait pas confirmé ses suspicions - c’était qu’ils préféraient fermer les yeux plutôt que se retrousser les manches pour essayer de comprendre ce qui n’allait pas. Par principe, Ally trouvait ça lâche, mais savoir qu’en plus, cela nuisait à son fils ne faisait qu’accroître son ressentiment. « Et inutile d’essayer d’alerter la direction sans preuve tangible, n’est-ce pas ? » Évidemment, elle allait trop vite, trop loin ; ils n’étaient même pas sûrs que Tom rencontrait vraiment des problèmes à l’école. Mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle avait besoin d’agir, de remuer ciel et terre s’il le fallait. Tout plutôt que laisser tomber son fils. Tout plutôt que se confronter aux émotions que son mal être suscitait en elle, aussi. « On ne se connait pas très bien, mais je suppose que vous avez déjà compris que je ne vais pas les lâcher. » Ally ne savait elle-même pas précisément de qui elle parlait, mais ce n’était pas le plus important. « Avec ou sans vous. » Son ton était sans appel, comme ses yeux brûlants plantés dans les siens. La jeune femme voulait se persuader qu’elle n’avait pas besoin de lui, mais elle devait bien avouer qu’un peu d’aide ne serait pas de refus. Restait à savoir si l’enseignant allait préférer battre en retraite plutôt que s’associer à elle. @Kieran Halstead
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
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(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
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AVATAR : dan cutie pie smith. CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (dessin) mapartche ♡ (sign) astra (gifs) @raquelsgifs, @harley, @hiddlestonss, @womenrph, @aboutstark, @marril96 (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & maisie moriarty (daisy edgar-jones). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 01/03/2020 | (#)Jeu 17 Juin 2021 - 21:23 | |
| « Je crois que sur ce point, je sais de qui il tient. » En passe d’entrer dans le vif du sujet, il retient un sourire à cette information pour ne pas paraître plus détaché qu’il doit déjà sembler l’être, d’autant plus qu’il ne la connait pas, cette Ally Byers et qu’il ne voudrait pas faire usage d’une expression susceptible d’installer une familiarité qu’il ne peut pas se permettre. Il ne connaît rien à son histoire autant qu’il ne connaît pas grand-chose de Tom, finalement et que c’est peut-être la raison de ses hésitations quant à évoquer tout ce qui l’interroge depuis quelque temps. Peut-être que Tom a toujours été ainsi, un peu volatile et qu’il en fait l’expérience un peu trop tard pour ne pas s’inquiéter quant à ses changements. Ce raisonnement est tout de suite condamné par lui-même sans que je n’intervienne : il a l’impression de penser exactement comme ces autres professeurs auprès desquels il a espéré avoir un peu de soutien ou, à défaut, quelques conseils sur la marche à suivre dans une telle situation. Mais la situation, justement, demeure floue, au point de ne pas justifier qu’il prenne les choses autant à cœur ; c’est pourtant trop tard et cette conversation avec la mère de Tom ne fait qu’accentuer ce sentiment. Son intuition est aussi foireuse qu’elle peut être correcte et si je l’encourage souvent à bien peser les choses avant de se lancer dans des interprétations, cette fois-ci il est biaisé par le fait qu’il reconnaît les prémices du harcèlement pour l’avoir subi. Il est sûrement trop tôt pour employer ce mot, d’ailleurs, autant qu’il souhaite l’éviter parce qu’il fait peur. Ce n’est pas qu’il veut minimiser les choses, Kieran, mais il ne veut pas non plus lancer une alerte qui chamboulerait le quotidien de cette femme sur de simples intuitions, aussi fondées qu’elles puissent lui sembler. Il lui laisse le soin d’en venir elle-même au constat si elle le souhaite, lui de son côté tente de lui apporter des réponses (ou, plus justement, des informations) en se basant sur ce qu’il maîtrise le mieux : les faits. Ça n’implique pas de partager sa propre opinion biaisée par son histoire personnelle, ça l’empêche de se mêler à tout ça sans savoir quelle est vraiment sa place et ça l’aide à d’abord constater la réaction de Mme Byers pour mieux savoir laquelle il est supposé adopter. Oui, ça ne fait qu’accentuer le courage qui lui manque au quotidien, oui, sa manière de faire est problématique, mais dans le fond, il ne pense réellement pas à mal et mieux, à la manière dont leurs constats respectifs peuvent se lier pour tenter de permettre à Tom de retrouver la tranquillité qui était la sienne il y a encore peu.
Les exemples s’enchaînent sans qu’il ne s’arrête vraiment, même si j’essaie de lui faire comprendre qu’il en fait trop en voulant exposer des faits et justifier son inquiétude. Il n’est pas doué avec les autres Kieran et cela se ressent par la manière dont il enfonce le clou sans s’en rendre compte. Des exemples furtifs auraient été les bienvenus, un ou deux tout au plus, mais non pas la liste qu’il déroule et qu’il parvient enfin à arrêter de développer lorsque son regard parvient enfin à soutenir à nouveau celui de la femme face à lui et qu’il comprend qu’il fait bien plus de mal qu’il n’apporte de réponses. « Non, je pense que j’ai compris votre point. » « Désolé. » Qu’il s’empresse d’ajouter et même si cela m’agace cette manie de s’excuser à tout bout de champ, que ce n’est probablement pas professionnel dans un tel contexte, je lui concède ce réflexe qui me semble approprié. La simple rapidité de sa réponse, ajoutée à son air un peu égaré suffisent à ce qu’il se sente coupable d’avoir insisté plus que de raison, au point de presque se sentir sadique. Elle l’a dit, elle a remarqué les changements. Elle s’inquiète elle-aussi et elle n’avait certainement pas besoin qu’il ajoute des exemples aussi concrets. La seule chose dont il peut l’assurer, ce qu’il fait, c’est que le problème ne lui semble pas venir de la maison ; bien au contraire et même si c’était le cas, il lui aurait été difficile de le souligner. Rassuré de ne pas avoir à mettre les pieds dans le plat sur ce sujet, de ne se concentrer que sur ce qu’il connaît (à peu près), à savoir le contexte scolaire, il enchaîne rapidement quant à ses observations qui, pour l’heure, sont sans succès. Il ajouterait bien qu’il imagine qu’en 2021 les élèves ont plus facilement accès aux réseaux sociaux et qu’ils ont donc autant de moyens d’harceler sur ces plateformes que le simple fait d'être au courant qu’ils doivent agir de manière plus subtile car le sujet devient un peu plus discuté de jour en jour (même si concernant cette école... ils en sont encore loin, pour son plus grand désarroi), mais là-aussi je lui suggère qu’en plus d’être une opinion bien à lui, ce ne serait certainement pas aidant pour Ally. Lui, tout ce qu’il peut lui confesser, c’est qu’il ne voit pas encore quel gamin est à désigner coupable et si même il est tout seul. « Je suppose que les choses n’ont pas beaucoup changé depuis que j’ai quitté l’école et dans ce cas, vous admettrez que Tom n’a pas vraiment le profil du garçon populaire. » À vue d’œil, elle ne doit pas être beaucoup plus jeune que lui et il ne peut donc qu’acquiescer à sa réflexion. Le système change ; les problèmes de fond, eux, restent. Ceux qu’ils ont connu à leur époque (et il se prend vingt ans dans la figure) sont les mêmes que ceux que traversent Tom et d’autres aujourd’hui. « Dans la chaîne alimentaire, ça en fait plus un zèbre qu’un lion. » Un rire nerveux s’échappa d’entre ses lèvres, furtif, alors qu’il se reprit rapidement : « Désolé, c’est juste que la comparaison... » Est bien vue ? C’est le cas, mais ça accentuerait le fait que Tom se fait dévorer tout cru et encore une fois, ce serait bien maladroit. « Enfin, vous avez raison. Malheureusement. » Il ajoute, car c’est le plus important : la comparaison est correcte, mais elle est surtout malheureuse. « Et vous supposez bien, je crois qu’il y a des choses qui ne changeront jamais, ou difficilement. » Malheureusement, encore une fois, mais à la place ce n’est qu’un soupir qui s’échappe d’entre ses lèvres. « Ça veut pas dire que c’est normal. » Il ajoute, dans l’inquiétude qu’elle puisse penser que le constat que ça ne changera pas implique de laisser les choses se passer ; non, c’est très loin d’être ce qu’il souhaite. « Ça pourrait être à cause de n’importe quoi. N’importe qui. » Elle n’est donc pas plus avancée que lui et c’est un constat compliqué, puisqu’il espérait qu’elle serait une alliée dans la situation (elle l’est, en réalité, mais elle était supposée lui apporter des éléments auxquels il n’a pas accès et force de constater encore une fois que Tom parvient très bien à cacher les choses). « Je me trompe peut-être, mais je ne crois pas que Tom soit du genre à chercher les problèmes. Pas intentionnellement du moins. » À cette affirmation (c’en est une), il acquiesce avant d’ajouter : « je ne pense pas que vous vous trompez. » On peut appeler ça du favoritisme, c’en est peut-être, mais de son expérience, jamais Tom ne lui a donné matière à le reprendre sur son comportement ou sur son rapport aux autres, bien au contraire : il était, il y a encore peu, du genre à avoir besoin d’être poussé pour se socialiser avec les autres. « C’est pour ça que je ne pense pas que le problème vienne de lui. » Et qu’il y a donc d’autres facteurs impliqués, potentiellement des camarades, potentiellement des professeurs, peut-être un mal-être plus profond, mais qui n’est en rien la faute de Tom. « Je peux essayer de creuser un peu, mais je ne suis pas sûre d’arriver à de meilleurs résultats que vous. » « C’est toujours mieux que rien, alors si vous le pouvez, ce serait bien, oui. » Il confirme, un peu plus à l’aise d’avoir pu aborder ses inquiétudes autant que le fait de comprendre qu’il ne s’est pas fait des idées et que cette Ally Byers n’est pas la furie qu’on lui a vendue (les jugements, Kieran, tout ça, on a déjà discuté de ça). « Je vais continuer un peu de mon côté, sans l’étouffer et tenter d’être plus vigilant à ce qu’il se passe durant mes cours. » Mais il n’a pas réussi à relever grand-chose jusqu’ici et ce n’est pas uniquement parce qu’il a une tendance à être à l’ouest. Il est convaincu que les enfants sont devenus suffisamment intelligents pour ne pas perturber le déroulement d’un cours et prendre le risque de se faire prendre, ce qui dans cette situation, est problématique. Sans preuves, il n’y a rien à faire alors qu’ils semblent tous les deux s’unir sur le fait qu’il faut agir. « Vous avez dit que vous aviez essayé d’en parler à d’autres professeurs. Mais ils n’en ont rien à faire, c’est ça ? » C’est bien résumé, oui. « Et inutile d’essayer d’alerter la direction sans preuve tangible, n’est-ce pas ? » Le regard noir de la jeune femme posé sur lui réussit à le convaincre de ne pas tenter de changer de sujet, autant que sa lâcheté incitant à critiquer les absents et son évident désamour pour ses collègues l’aident à ne pas se gêner quand il répond : « C’est ça, oui. » Mais le naturel revient au galop et il tente de nuancer ses propos – le professionnalisme, tout ça. « Enfin, j’assiste pas aux cours des autres professeurs, j’en sais rien de comment ça se passe pour eux et on en parle pas beaucoup, il ne parle pas beaucoup avec eux, plutôt, mais j’ai l’impression que s’il n’y a pas de sang ou de larmes, il n’y a pas matière à s’inquiéter. » Il admet, un peu cynique. Ça aussi, ça n’a pas vraiment changé depuis qu’ils ont quitté l’école. Il a fait sa scolarité sans se plaindre et jamais personne ne s’est inquiété alors qu’il avait matière à l’être : c’est aussi pour ça qu’il prend la situation de Tom plus à cœur qu’il ne le devrait, au point d’en oublier d’être bienveillant. « Excusez-moi, c‘est pas que... que je souhaite qu’avec Tom ça en arrive là pour qu’ils réagissent, non, bien sûr que non, passant à son tour sa main sur ses yeux, il manque à nouveau d’assurance alors qu’il bafouille légèrement, c’est juste qu’il y a un peu cette idée de... ne s’inquiéter que quand les choses semblent vraiment dégénérer et pas avant, vous voyez ? » Et voilà que désormais, c’est lui qui semble demander une certaine approbation de la part de la jeune femme. « Même chose pour la direction, oui. Mais je dois vous avouer que même si je n’ai pas envie d’attendre que Tom s’enfonce dans... son mal-être, une nouvelle hésitation dû à la gravité des mots choisis, jamais prononcés jusqu’ici, je n’ai pas non plus envie d’arriver avec une simple intuition comme argument. » Il n’a pas envie de crier au loup avant qu’il ait réellement besoin que la direction s’implique, en d’autres termes. « On ne se connait pas très bien, mais je suppose que vous avez déjà compris que je ne vais pas les lâcher. » Il secoue la tête, pinçant légèrement les lèvres. Il ne le dira pas, mais je sais ce qu’il pense et cette affirmation tend à le rassurer : si lui peut lui assurer de ne pas lâcher Tom, quand il s’agit de faire entendre sa voix à une plus grande autorité, c’est plus compliqué et il n’est pas certain d’avoir la même assurance qui transparait de Byers. « Avec ou sans vous. » Et s’il ne peut empêcher son cœur de se pincer face à la tâche qui l’attend, qu’il n’est pas sûr de maîtriser et au fait qu’il est souvent lâche dans ce genre de situation, le fait est qu’il ne compte pas l’être, pas cette fois-ci. De toute évidence, le regard de la jeune femme aurait convaincu n’importe qui d’aller dans son sens. « Avec moi. » Il l’informe, avec une conviction que je ne lui connaissais pas. Il pourrait également l’informer de la manière dont il n’est certainement pas à l’aise pour aller au combat, du fait qu’il est très maladroit et peu crédible, de toutes ces choses qui le décrédibilisent complètement dans le rôle du sidekick et c’est bien ce qu’il a envie de faire dans cette habitude d’accentuer tous ses défauts ; pourtant il se réduit au silence tout seul alors que ce ne sont que des détails et que l’essentiel réside dans le fait qu’il ne laissera pas tomber Tom et, désormais, sa mère.
@Ally Byers
- :
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| | | | (#)Lun 21 Juin 2021 - 17:50 | |
| F*ck you my child is completely fine
Un mot était au cœur de toute cette conversation, pourtant, il n’avait jamais été prononcé. Il serait éclairant de se demander pourquoi ? Est-ce que le nommer rendrait tous ces événements plus concrets ? Craignaient-ils de noyer le cas de Tom parmi les nombreux exemples dont on entendait parler ces dernières années ? Était-ce une manière de tenir à distance les images mentales qu’il ne manquerait pas de déclencher ? Peut-être, aussi, n’y croyaient-ils pas encore vraiment ? Parce qu’on en entend beaucoup parler, certes, mais on se dit aussi souvent que ça ne peut pas nous arriver à nous. Ally ne creusera pas ces questions. Ce n’était pas son genre, ni sa priorité. Elle préférait vivre dans l’action, plutôt que dans les réflexions à rallonge, alors elle se raccrochait à ça plutôt qu’aux raisons qui l’empêchait de nommer ce qu’elle soupçonnait. Quant aux raisons de M. Halstead, elles lui étaient propres et la jeune femme ne chercherait pas à les connaître s’il ne les énonçait pas de lui-même. Pourtant, les exemples qu’il énumérait, et qui faisaient grossir la pression qui nouait sa gorge, ne laissaient que peu de doutes quant à la réalité de la situation. Dès qu’il lui en donna l’occasion, Ally s’empressa de couper court à l’énumération douloureuse. « Désolé. » Un bref hochement de tête lui signifia que ce n’était pas grave. Sa sensibilité n’était pas importante, elle n’avait pas besoin qu’il prenne des pincettes, mais qu’ils trouvent ensemble une solution. Et si elle devait prendre des coups au passage, ce n’était pas grave. Un rire nerveux s’échappa des lèvres du jeune homme lorsqu’Ally compara son fils à un zèbre dans la chaîne alimentaire. « Désolé, c’est juste que la comparaison... » Elle ne s’en offusqua pas - la comparaison venait d’elle, après tout - et le laissa poursuivre. « Enfin, vous avez raison. Malheureusement. » Dans un autre contexte, plus léger, Ally n’aurait pas manqué l’occasion de préciser qu’elle avait toujours raison, mais présentement, elle n’avait absolument pas le cœur à faire ce genre de trait d’humour. « Et vous supposez bien, je crois qu’il y a des choses qui ne changeront jamais, ou difficilement. » Cette affirmation désabusée résonna douloureusement en elle. Elle, qui oscillait régulièrement entre optimisme et cynisme, entre une espérance enthousiaste et un défaitisme désabusé. Ally avait déjà tenté, à plusieurs reprises, de baisser les bras. De s’avouer vaincue. Mais elle avait tenu bon, en grande partie grâce à Tom, alors ce n’était pas maintenant qu’elle allait lâcher. « Ça veut pas dire que c’est normal. » « Et qu’on ne peut pas changer les choses ? Essayer au moins. » Ally n’était pas certaine qu’elle attendait une quelconque réassurance de la part de l’enseignant. Ça faisait déjà de longues années qu’elle évitait d’attendre la réassurance de quiconque pour avancer. Un soutien, même léger, la sensation de ne pas être totalement seule sur le pont de ce navire à la dérive, était cependant parfois nécessaire pour ne pas perdre le cap. Peut-être que ça ne viendrait pas d’Halstead, mais pourquoi ne pas tenter ? « Je ne pense pas que vous vous trompez. » La réassurance vint finalement après une affirmation un peu différente de la précédente. L’affirmation d’une mère qui doute, mais qui s’accroche encore à l’espoir qu’elle n’est pas complètement à côté de la plaque en ce qui concerne son fils. L’une de ses plus grandes craintes - peut-être encore plus grande que celle de ne pas être capable d’élever son fils convenablement - était certainement qu’il devienne un inconnu à ses yeux. Qu’ils finissent par ne plus réussir à se parler, chacun campant trop sur ses positions pour entendre ce que l’autre avait à dire ou voir ce qu’il était en train de devenir. Alors que M. Halstead lui confirme à demi-mot que cette bataille n’était pas encore perdue fut un réel soulagement pour Ally. Bien que ça ne soit qu’une infime partie de toutes les inquiétudes qui assaillent la jeune femme à cet instant. « C’est pour ça que je ne pense pas que le problème vienne de lui. » « J’espère que vous ne dîtes pas ça que pour me rassurer ? » Il ne lui avait pas donné cette impression jusque-là, mais elle préférait que les choses soient claires entre eux. Ally faisait partie de la team arracher le pansement d’un coup sec plutôt que de faire traîner en longueur ; est-ce que ça étonne quelqu’un ? Elle espérait juste ne pas le brusquer alors qu’il semblait un peu plus à l’aise qu’au début de leur entrevue. « C’est toujours mieux que rien, alors si vous le pouvez, ce serait bien, oui. » Ally hocha la tête, et commença immédiatement à réfléchir à la meilleure manière d’aborder les choses pour en savoir plus rapidement, sans braquer son fils. Elle pensa notamment à un ou deux copains d’école qu’elle avait déjà rencontrés, et, perdue dans ses pensées, elle manqua presque la suite des paroles de M. Halstead. « (...) tenter d’être plus vigilant à ce qu’il se passe durant mes cours. » Un rire sans joie ponctua ses propos. « Vous l’êtes déjà plus que beaucoup d’autres. Ça ne ferait pas de mal qu’il y ait plus de profs comme vous. » Sous-entendu plus préoccupés par le bien-être de leurs élèves que par l’image de sachants qu’ils s’efforçaient de refléter à tout prix. Évidemment, ils n’avaient pas tous cette attitude, mais Ally en avait déjà rencontré une belle brochette, qui ne lui avait pas franchement donné envie de réviser son jugement. Ce qui l’amena à la suite de ses questions et à un constat amer, confirmé par Halstead : les autres professeurs de Tom, comme la direction, n’en avaient visiblement pas grand chose à faire. « C’est ça, oui. » Immédiatement, Ally serra les mâchoires, se retenant d’exprimer bruyamment ce qu’elle pensait de cette attitude ; l’homme face à elle n’y était pour rien, au contraire, il essayait d’arranger les choses, alors il aurait été injuste de le faire payer pour les autres. La nuance qu’il apporta ensuite ne réduisit toutefois pas la colère d’Ally. « Enfin, j’assiste pas aux cours des autres professeurs, j’en sais rien de comment ça se passe pour eux et on en parle pas beaucoup, mais j’ai l’impression que s’il n’y a pas de sang ou de larmes, il n’y a pas matière à s’inquiéter. » « J’vous jure que si on en arrive là, ce ne sera pas du sang et des larmes de Tom qu’ils auront à s’inquiéter. » Elle avait dit ça les mâchoires toujours serrées, alors elle n’était même pas sûre que son grognement était suffisamment audible, mais elle ne s’y attarda pas davantage. Encore une fois, la menace n’était pas directement dirigée contre Halstead, et s’il fallait en arriver là, elle saurait se faire entendre des principaux concernés, elle n’avait aucun doute là dessus. « Excusez-moi, c‘est pas que... que je souhaite qu’avec Tom ça en arrive là pour qu’ils réagissent, non, bien sûr que non, » Le jeune homme manquant d’assurance était de retour face à elle, et Ally veilla à ne pas le couper, craignant de lui faire perdre davantage ses moyens, même si l’envie de lui assurer qu’elle avait bien compris là où il voulait en venir. C’était quelque chose qu’elle avait appris à faire avec Tom : elle qui faisait toujours tout à cent à l’heure avait appris à ralentir un peu, pour laisser plus d’espace à son fils. Ce n’était pas tous les jours faciles, mais à chaque fois qu’il se refermait comme une huître parce qu’elle avait été un peu trop brusque avec lui, elle s’en voulait trop pour ne pas faire l’effort la fois suivante. « c’est juste qu’il y a un peu cette idée de... ne s’inquiéter que quand les choses semblent vraiment dégénérer et pas avant, vous voyez ? » « Je vois, oui. » Maintenant qu’elle avait accepté qu’ils étaient dans le même camp, Ally aurait aimé trouver les mots pour lui prouver qu’il n’y avait pas de malentendus, mais elle n’était pas des plus douées pour ça, alors elle se contenta de lui adresser un bref sourire. Ce qui était déjà un bel effort, étant donné la colère qui continuait à couler dans ses veines. « Même chose pour la direction, oui. Mais je dois vous avouer que même si je n’ai pas envie d’attendre que Tom s’enfonce dans... son mal-être » Ally ne put retenir le frisson qui traversa son être alors que M. Halstead utilisait pour la première fois des mots lourds de sens pour décrire la situation de son fils. « je n’ai pas non plus envie d’arriver avec une simple intuition comme argument. » « Je comprends » Décidément, elle faisait preuve de plus de diplomatie qu’elle s’en croyait capable. Ce qui ne l’empêcha pas d’appuyer sans ciller sur la certitude qu’elle n’allait désormais pas les lâcher. Elle espérait pouvoir compter sur l’appui de l’enseignant, évidemment - après tout, c’était déjà lui qui avait initié ce rendez-vous - mais elle savait aussi qu’elle était capable de mener cette bataille seule s’il le fallait. « Avec moi. » Etait-ce la conviction avec laquelle il l’avait assurée de son soutien, ou simplement le fait de, pour une fois, avoir la sensation de ne pas être obligée de faire face seule à la tempête qui s’annonçait ? Ally n’en savait rien - et elle ne s’y attarda pas davantage - mais elle ressentit à cet instant une vague de gratitude qui dut se lire dans ses yeux, sans qu’elle ne puisse s’en empêcher. « Merci... » Ce murmure à peine audible contrastait avec le ton sans appel qu’elle avait utilisé à peine quelques minutes auparavant. Elle se reprit toutefois aussi vite que possible, peu habituée à dévoiler ainsi sa vulnérabilité. Alors elle remonta brique par brique les murs qui la protégeaient du monde extérieur, et quand elle releva son regard vers l’enseignant, il avait retrouvé son éclat déterminé. Il fallait simplement faire abstraction de ses mains qui tremblaient encore un peu, et de la sensation désagréable d’avoir le cœur au bord des lèvres. « Je… Est-ce qu’on en a terminé ? » Contrairement à la quasi-totalité des rendez-vous avec les professeurs de Tom qui avaient eu lieu dans le passé, Ally ne ressentait pas le même désir de s’enfuir le plus vite possible en claquant la porte derrière elle. Certes, l’envie de quitter cette salle de classe était indéniable, mais ce n’était pas pour les mêmes raisons que d’habitude. Cette fois, elle ne craignait pas de faire une scène et de porter préjudice à son fils, non, elle avait plutôt peur de voir ses défenses à elle s’effondrer pour de bon et en dévoiler bien trop à ce M. Halstead. Alors elle se leva, hésitante. « Sauf si vous aviez autre chose à nous dire, à Tom ou à moi ? » Elle espérait que l’enseignant ne tirerait pas de conclusions hâtives à son empressement, mais même si c’était le cas, elle ne saurait pas comment faire autrement. Elle se tenait bien trop proche du gouffre pour prendre le risque d’être à nouveau prise au dépourvu. Trop habituée à mener la danse plutôt qu’à se laisser guider, elle avait besoin de reprendre les rênes. « Dans tous les cas, je vous tiendrai informé dès que j’en saurai plus. » Ally fronça légèrement les sourcils, réalisant qu’elle prenait peut-être un peu trop les devants. « Enfin vous avez peut-être un protocole à suivre pour la suite, ou quelque chose du genre ? » Elle n’avait sincèrement aucune idée de la manière dont il fallait fonctionner dans ce genre de situation. Si ça ne tenait qu’à elle, de toute manière, elle serait immédiatement aller frapper à la porte du proviseur et n’aurait accepté d’en ressortir qu’après avoir eu l’assurance que la situation de son fils allait être prise au sérieux. Mais elle voulait faire les choses bien pour ne pas prendre le risque d’aggraver davantage la situation de Tom. « J’attendrai vos directives s’il le faut. » Halstead n’en avait certainement pas conscience, mais il était absolument extraordinaire qu’Ally accepte de s’en tenir à la direction qu’il voudrait bien désigner. Signe, s’il en fallait un autre, qu’elle était prête à tout pour que son fils aille mieux. @Kieran Halstead
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
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| Il a cru reprendre le dessus, mais plus l’entretien avance, plus Kieran réalise qu’il n’est vraiment pas fait pour 1) ce genre de conversations 2) ce métier alors qu’il se sent plus impuissant que jamais face à ce qui se passe pour Tom et que toute la diplomatie dont il est capable ne le préserve pas de ses habituelles maladresses. La liste s’agrandit et avec elle, le malaise de la femme face à lui. Il s’excuse, n’ayant pas la volonté d’accentuer de telles informations simplement par plaisir sadique, mais simplement pour démontrer que ce qu’il a pu voir ne se base pas seulement sur un pressentiment, mais sur du concret – bien que techniquement, il n’ait rien de concret, justement. Juste une série d’éléments qu’il finit par taire et bien que le hochement de tête de la jeune femme lui laisse présager qu’elle ne le prend pas mal (il croit comprendre qu’elle l’aurait exprimé dans le cas contraire), il n’est pas tranquille pour autant. Encore moins quand un rire nerveux s’ajoute à sa série de maladresse. Il n’apprend décidément jamais de ses erreurs et c’est terriblement agaçant. S’il a cru comprendre que Mlle Byers possède un fort caractère, il ne peut que se réjouir qu’elle ne lui en fasse pas trop la démonstration alors que ses justifications sont entendues et qu’elle ne se formalise pas. Il se confond à nouveau en excuses et je ne peux que mettre en avant le fait qu’il perd de plus en plus en crédibilité, à tel point qu’elle pourrait sincèrement se demander s’il est l’homme de la situation, c’est-à-dire celui qui pourrait garder un œil sur Tom et, surtout, tenter d’alerter la direction quand suffisamment d’éléments auront été rassemblés pour que le cas du garçon ne soit pas balayé d’un revers de main, mais étudié avec le sérieux qu’il mérite. À cet instant, la réponse paraît évidente : il ne l’est pas, car bien que ce soit des réactions humaines, de son point de vue elles ne font pas partie de celles qu’il peut s’autoriser en vue de l’autorité qu’il est censé représenter (même si celle-ci consiste à se faire marcher dessus par ses collègues autant que ses élèves). Il reprend toutefois vite son sérieux quand il s’agit d’évoquer le contexte scolaire qui, quoi qu’on en dise, n’est toujours pas optimal pour les élèves qui sont, comme elle l’a dit, en bas de la chaîne alimentaire. Les années passent, les langues se délient, mais les choses, elles, changent lentement, trop lentement, assurément. « Et qu’on ne peut pas changer les choses ? Essayer au moins. » Il secoue aussitôt la tête par l’affirmative, évidemment que dans un monde parfait, ils pourraient changer les choses. Dans la réalité, ils ne peuvent qu’essayer et c’est déjà un début, selon lui. C’est assez ironique qu’il pense ainsi, alors qu’il est de ceux qui n’arrivent pas à fournir les efforts nécessaires pour changer les choses les concernant et, à vrai dire, Tom est bien le premier pour lequel il envisage sortir de sa zone de confort et se donner de véritables objectifs. « Oui, oui, bien sûr qu’on peut. » Il lui assure, s’évitant de se montrer défaitiste quant à sa question, tout en étant toujours, malheureusement, dans une forme de recherche d’approbation alors qu’elle n’a pas lieu d’être. Il est sincère, pourtant, malgré ses vieux travers : il espère réellement qu’ils pourront faire quelque chose à leur échelle et il souhaite faire de son mieux pour y arriver (même si son mieux ne représente pas grand-chose).
« J’espère que vous ne dîtes pas ça que pour me rassurer ? » Cette fois, c’est par la négative qu’il secoue la tête, lui assurant que non, sa volonté de le rassurer, bien qu’elle existe (alors qu’il le montre maladroitement), n’a rien à voir avec son affirmation. « Non, c’est juste mon ressenti. » Le fait que Tom n’a rien d’un élève désagréable et qu’il doute effectivement qu’il puisse être à l’origine de problèmes. Bien sûr, il n’omet pas totalement l’hypothèse, car il n’est pas sans savoir que les gens (même les enfants, donc) peuvent vous surprendre, mais s’il doit se fier à sa première (et seule impression puisqu’elle n’a jamais vraiment bougé avec le temps) sur Tom, elle n’est que positive. Alors non, il ne dit pas ça pour rassurer sa mère et à vrai dire il se serait pris différemment si cela avait été le cas ; faisant sûrement dans l’excès puisqu’il peine à trouver le juste milieu et il se serait enfoncé alors que je me serais agacé. Et à vrai dire, le simple fait qu’elle soit aussi directe dans sa question (bien qu’il ne perçoive aucune froideur) le déstabilise à nouveau (ce n’est pas bien difficile, soit). Et s’il s’inquiète qu’elle puisse imaginer du favoritisme ou un traitement de faveur qui pourrait mettre le quotidien de Tom encore plus délicat, voulant se justifier très vite, je le retiens : qu’il s’en tienne aux réponses nettes, concises, car l’élaboration n’est définitivement pas de son côté. Sauf lorsqu’il s’agit d’évoquer des perspectives pour tenter d’obtenir des informations de la part du principal concerné, où ils semblent rapidement d’accord sur ce qu’ils peuvent faire. Ça ne garantit évidemment pas le succès de l’opération : elle est sa mère, il est son prof, autant dire que si Tom veut cacher son mal-être, ils seront les deux derniers au courant des avancées de la situation. Mais elle l’a dit avant, ils peuvent au moins essayer. Le faux rire dont elle fait preuve par la suite le surprend, écarquillant légèrement les yeux un bref instant, avant de rapidement se reprendre. « Vous l’êtes déjà plus que beaucoup d’autres. Ça ne ferait pas de mal qu’il y ait plus de profs comme vous. » Il pince les lèvres, Kieran, mal à l’aise face à ce qui pourrait presque sembler comme un compliment s’ils ne se rencontraient pas dans pareilles circonstances. Alors, il fait ce qu’il fait de mieux : il baisse légèrement les yeux et reste silencieux, reprenant la parole simplement pour confirmer l’impression de la jeune femme quant au manque d’aide de la part de ses autres collègues. Il a bien conscience qu’il émet ce qui ressemble à une opinion sur eux, il s’en veut aussitôt et tente de modérer ses propos. Le silence dont elle fait preuve tend à l’angoisser, autant que son regard ; il ne la connait pas, mais il a l’impression qu’il n’est pas toujours compliqué de lire son attitude (il profite certainement du fait qu’elle soit elle-même déstabilisée par ce qu’il lui annonce depuis tout à l’heure). « J’vous jure que si on en arrive là, ce ne sera pas du sang et des larmes de Tom qu’ils auront à s’inquiéter. » Là-aussi, il a envie de rire un instant, de souligner qu’il la couvrirait, mais parvient à se contenir. Il devrait se montrer raisonnable, lui suggérer que de tels recours ne sont pas une solution, mais égoïstement, l’attitude de la jeune femme lui plaît, parce qu’elle est dotée d’un caractère qu’il ne possède pas, alors qu’il possède une vue au plus près de la situation, de quoi avoir chacun ses qualités non-négligeables. « On en arrivera pas là. » Il lui assure, tentant de calmer le jeu, autant parce qu’il ne pourrait pas vraiment gérer un excès de colère que le simple fait qu’il n’a aucune envie d’enfoncer toujours le clou. Il a bien senti que son intervention était plus proche de l’explosion que de la retenue, alors autant ne pas envenimer les choses. C’est aussi pour cela qu’il souligne très vite qu’il n’espère pas que le sang de Tom coulera, ni que celui-ci soit dans un état de désespoir tel qu’il envisage le pire (idée que Kieran balaie très rapidement, trop dans l’anticipation, trop dans l’inquiétude, trop dans le pessimisme, comme toujours). « Je vois, oui. » Il se réconforte en se disant qu’il n’y a plus vraiment de méprise suite à ses propos, pour autant il aurait apprécié que ceux-ci soient plus encourageants. Autant que ses mots quant à la direction, qu’il nuance peut-être même un peu trop. Il ne veut pas donner l’impression de les défendre ou de battre en retraite, mais le fait est qu’il sait aussi qu’il ne peut pas les alerter sans preuves concrètes. « Je comprends » Il n’est pas vraiment sûr de la sincérité de l’affirmation, mais elle a le don de le rassurer, même une seconde. Elle ne semble pas le mettre dans le même panier que ses collègues, même s’il avoue explicitement qu’il n’ira pas à la direction dès le lendemain ; de quoi lui faire comprendre que, peut-être, il fait les choses correctement, cette fois, malgré ce qu’il peut en penser.
Et il compte les faire avec elle, ces choses, puisqu’il apparaît évident qu’ils sont désormais du même côté malgré l’angoisse qui lui nouait l’estomac au début de cet entretien, en ayant peur de s’en faire une ennemie. Elle est désormais une alliée et il ne peut qu’espérer que l’entente n’ait pas besoin de perdurer trop longtemps – ce qui impliquerait une issue favorable à Tom. « Merci... » Un maigre sourire s’affiche sur ses lèvres. S’il apprécie l’attitude de la jeune femme, il apprécie moins le sentiment dans laquelle il l’a probablement plongée avec toutes les informations d’aujourd’hui. Alors ce merci n’est finalement pas aussi plaisant à attendre qu’il le voudrait, parce qu’il survient dans les mauvaises circonstances. « Je… Est-ce qu’on en a terminé ? » L’hésitation dans sa voix autant que son langage corporel, ajouté au fait qu’il a dit le plus important, lui font hocher la tête par l’affirmative. « Euh, oui, je crois. » Il n’a rien d’autres à ajouter, voulant lui laisser l’occasion de digérer tout cela avant d’en remettre une couche (en espérant ne pas avoir à le faire, néanmoins). Imitant la jeune femme, il se lève à son tour, tandis qu’il secoue la tête de gauche à droite. « Sauf si vous aviez autre chose à nous dire, à Tom ou à moi ? » « Non, c’est tout bon. Merci encore de vous être déplacée. » Il se retient de s’excuser à nouveau pour tout ce qu’il lui a annoncé, s’en empêchant en songeant au fait qu’elle doit se ficher de ça puisque désormais ce sont les actions qui comptent et qu’il s’est bien assez excusé pour ne pas continuer à perdre en crédibilité à chaque minute supplémentaire. « Dans tous les cas, je vous tiendrai informé dès que j’en saurai plus. » « Merci. » Il murmure avec un sourire pincé avant qu’elle ne reprenne la parole. « Enfin vous avez peut-être un protocole à suivre pour la suite, ou quelque chose du genre ? » Il écarquille les yeux un instant, pris au dépourvu. « Euh, je-non, je ne crois pas. » J’en sais rien aurait été la réponse la plus adaptée à la question, mais aussi la moins rassurante. « J’attendrai vos directives s’il le faut. » Nouvelle surprise ; à aucun moment il n’aurait pensé être celui qui donnerait les directives et, à vrai dire, il n’a pas vraiment envie de l’être. C’est bête à dire alors qu’il ne la connait que depuis une heure tout au plus, mais si quelqu’un doit tenir ce rôle, il aurait imaginé que ce soit elle. « Je vous tiens au courant. » Il rétorque, façon détournée de ne pas faire trop peser ce poids sur ses épaules en ne l’acceptant pas ouvertement. « Vous direz au revoir à Tom de ma part. » Il ajoute avant de lui dire au revoir à elle, s’autorisant enfin à respirer à nouveau une fois seul dans la pièce, l’esprit déjà bien encombré par de multiples solutions et démarches à envisager pour tenter de sortir Tom de ce cercle avant qu’il ne devienne vicieux.
@Ally Byers
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| | | | | | | | f*ck you my child is completely fine (kieran) |
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