| it might sting a bit ▽ kieran&raphael |
| | (#)Jeu 25 Mar 2021 - 4:35 | |
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Ana est sortie de rehab, Ana est clean, Ana a récupéré des côtes en état de marche mais Ana se fait chier. Elle partage son temps entre des visites à son assistant social où elle doit pisser dans un bocal, des entretiens d’embauche d’où elle se fait refouler et des moments plus ou moins sereins avec son frère Saül et les répétitions avec Oxtorm. Mais entre ces moments-là, il y a du vide et de la solitude. La plupart des connaissances d’Ana sont camés jusqu’aux yeux et elle a interdiction de les fréquenter. Une interdiction qu’on lui a verbalisé à de maintes reprises, Wren, Gabriel, Saül, Cody, Louisa, Itziar, l’assistant social… Tous. Mais Ana ne s’est jamais pliée à aucune règle jusqu’à maintenant, elle s’est même toujours donné un malin plaisir à enfreindre le plus d’interdits possibles. Mais cette fois c’est différent, ce n’est pas l’interdiction qu’on lui impose qui pèse sur sa conscience, c’est l’interdit qu’elle s’est fixé elle-même qui entrave ses actions. Elle essaye de prendre sa sobriété au sérieux, pour une fois dans sa vie elle essaye d’être responsable, elle essaye de garder cet espoir en l’avenir que Wren a su faire naître dans son cœur. Mais c’est loin d’être facile, tous ses instincts la poussent à reprendre ses vieilles habitudes, elle passe chaque instant de chaque journée à souhaiter être défoncée pour ne plus avoir à entendre ses propres pensées et ressentir ses propres émotions. Elle tourne en rond Ana, elle piétine, elle n’a plus la fumette pour canaliser un minimum son énergie débordante alors elle s’est remise à courir, à escalader tout ce qui peut l’être, c’est sa façon de passer ses nerfs quand ce n’est pas en tambourinant sur la batterie, son instrument fétiche. Aujourd’hui, elle est partie courir sur la plage. De la musique frénétique résonne dans ses oreilles et elle court comme si elle avait la mort aux trousses. Elle se pousse, s’épuise, s’essouffle, elle dont le corps a été pourri par des années de consommation de drogues, elle grimpe les dunes au pas de course et elle ne s’arrête que lorsqu’elle a l’impression que son cœur va exploser. Ses poumons semblent criblés de coups de couteau, les muscles de ses cuisses sont en feu, elle réalise qu’elle avait les poings tant serrés que ses ongles se sont enfoncés dans ses paumes laissant des marques en forme de croissants. Elle s’écroule littéralement sur le sable et reste plusieurs minutes à reprendre son souffle en fixant le ciel. Dire que ce ne sera probablement pas suffisant pour qu’elle s’endorme comme un bébé ce soir et qu’il faudra, à coup sûr, qu’elle se descende une demi-bouteille de vodka pour avoir une chance de s’endormir avant 5h du matin. Elle finit par se lever. Elle a soif. Non, ce serait mentir de dire qu’elle a simplement soif,à vrai dire elle est assoiffée, déshydratée, totalement desséchée. La musique toujours dans les oreilles, elle quitte le sable et remonte le chemin qui mène sur le bitume, là où elle espère trouver un point d’eau. Elle se retrouve dans un quartier résidentiel et bien vite, elle reconnaît les lieux. Mais dis donc, c’est qu’elle est à deux pas de la maison de celui qu’elle croit s’appeler Raphael, enfin de celle de ses parents qui ne sont pas vraiment ses parents si elle se rappelle bien de ses bredouillements incohérents. Ana n’y réfléchit pas longtemps, elle se fait chier, ses cercles sociaux ont été divisés par cent et elle a envie de voir comment elle sera reçue. Elle est sûre qu’il lui offrira un verre d’eau avec une petite révérence si elle lui demande. La voilà donc devant la porte d’entrée, elle jette un œil au pot de fleurs qui a accueilli sa drogue jadis. Elle ne peut pas s’empêcher de se demander s’il ne resterait pas un petit cachet perdu dans le terreau, bien qu’elle sache que c’est impossible. Elle sonne, re-sonne et re-re-sonne tout cela en l’espace de trois secondes. Puis elle décide de laisser simplement son doigt appuyé sur le timbre jusqu’à ce que quelqu’un vienne ouvrir. Celui qui ouvre n’est pas Raphael, enfin si, mais ça elle ne le sait pas. Il est grand aussi, à croire que c’est une baraque de géants, mais blond et ce specimen a l’air encore plus prépubère et inoffensif que celui rencontré la dernière fois. « Eh ben, t’es sourd ou quoi ? J’viens voir Raphael… Il est pas là ? » Elle fait mine de jeter un œil à l’intérieur mais finalement, elle a déjà perdu patience et s’avance à l’intérieur sans y avoir été invitée en poussant la porte et le bras du blond qui la tenait. « T’es son frère c’est ça ? » demande-t-elle en s’avançant dans le salon qui n’a pas changé, puis elle se met à crier : « RAPHAEL ! DEVINE QUI C’EST ? J’SUIS SURE QUE J’T’AI MANQUE ! » Puis elle toussote à cause de sa gorge sèche : « Putain, j’ai soif. Rends-toi utile, machin là. » dit-elle en désignant le grand blond du menton.
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| | | | (#)Ven 26 Mar 2021 - 3:46 | |
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Il est joli ce mur tartiné de photographies en tout genre. Raphael ne reconnait le portait d’absolument personne mais ça ne l’empêche pas de s’imaginer des histoires pour chacune des têtes qui est affichée sur cette grande fresque familiale. Celle-là est certainement devenue pilote, et celui-ci doit bosser dans l’informatique puisqu’il a d’énormes lunettes sur le bout du nez. Esquissant un minuscule sourire, le garçon plonge sa main dans son sac de petites carottes et en coince une entre ses dents alors qu’il observe attentivement ceux qui semblent être responsables des lieux. Ce sont les plus vieux qu’on retrouve dans beaucoup de photos, et leur visage est aimant, chaleureux. Ça lui donnerait presque envie de passer un séjour en leur compagnie – ils ne sont pas là ce week-end et ont prêté la maison à Kieran et ses colocataires. En parlant du loup, le voilà justement sur une photo tout en bas du mur, posé dans un canapé, les écouteurs sur les oreilles et la musique qui tape contre ses tympans. Curieux, le danseur s’abaisse à la hauteur de l’image et scrute les traits jeunes de son ami. En croquant une seconde carotte, il se permet de soulever le coin de la photo dans le but de trouver une date mais il ne déniche pas la moindre information qui l’aiderait à coller un âge à cette tête-là. Il n’a clairement pas encore terminé sa puberté, ceci dit, alors il peut au moins deviner qu’il n’a pas plus de seize ans. Il l’a seulement rencontré quelques années plus tard et les souvenirs lui tordent légèrement le ventre. Il se redresse pour jeter un coup d’œil autour de lui après avoir entendu le son de pas dans le couloir près de lui. Il n’a pas vu s’il s’agissait de Kieran ou de Molly mais la personne a fermé la porte de la salle de bains avant d’ouvrir le jet de la douche. Quand il jette un coup d’œil à l’horloge suspendue dans le haut des escaliers, il constate qu’il sera bientôt l’heure de dîner alors il referme soigneusement son sachet de légumes et le repose dans le réfrigérateur. Quelques secondes plus tard, il s’écrase dans le canapé devant la télévision et se bat beaucoup trop longtemps avec la télécommande avant d’arriver à choisir un poste qui lui convient. Une dizaine de minutes plus tard, le tintement d’une sonnette agressive rebondit contre les murs et alerte Raphael. Il se dresse dans son siège, yeux grands ouverts comme des melons, et il se permet de lancer un petit : « Kieran ?.. » Afin de déterminer si le garçon est disponible. Il n’obtient aucune réponse et détermine qu’il est bien celui qui occupe la salle de bains présentement. Jugeant qu’il n’a pas le droit d’ouvrir cette porte – il ne s’agit pas du tout de sa maison – il se repose dans le canapé en se disant que le visiteur partira de lui-même. Mais ça sonne une seconde fois, puis une troisième, jusqu’à ce que la sonnerie ne devienne qu’un long et désagréable bip intermittent. Tétanisé, il décide finalement de prendre son courage à deux mains avant de se lever. Après tout, il s’agit peut-être de Molly qui s’est enfermée dehors. « Eh ben, t’es sourd ou quoi ? J’viens voir Raphael… Il est pas là ? » C’est le chaleureux accueil qui lui attend lorsque le battant s’ouvre en entier. Figé, il observe l’inconnue devant lui et ses lèvres s’entrouvrent. « Euuum… » Il a beau plonger le plus profondément qu’il peut dans sa mémoire, il ne peut pas mettre un nom sur ce visage. Pourtant, elle-même connait son prénom mais elle ne semble pas le reconnaître. À moins qu’un autre Raphael soit passé par ici avant lui. Avant qu’il ne puisse répondre et faire part du malentendu, la jeune femme le pousse sur le côté pour se frayer un chemin dans la maison. Il n’émet pas la moindre objection puisque… Elle est intimidante, celle-là. « T’es son frère c’est ça ? » Il ne referme pas la porte, souhaitant silencieusement qu’elle décide de ressortir par elle-même. « Non, je n’ai pas de frère, je pense que vous faites erreur. » Il marmonne derrière sa barbe, la tête entre les épaules. « RAPHAEL ! DEVINE QUI C’EST ? J’SUIS SURE QUE J’T’AI MANQUE ! » Une grimace surprise étire ses traits et il soulève la main pour lui demander de baisser le ton. Encore une fois, elle le coupe avant qu’il ne puisse l’informer qu’elle ne trouvera pas le Raphael qu’elle cherche. À moins que ce soit une mauvaise blague et que quelqu’un l’ait envoyé pour se moquer de lui ? Est-ce que c’est de ça que Jean parlait avant de l’abandonner dans son appartement ? Ça ne ferait pas de sens. « Putain, j’ai soif. Rends-toi utile, machin là. » Ses sourcils se froncent et, s’il avait été dans un autre corps bien plus confiant, il lui aurait demandé de quitter les lieux et d’éviter de l’insulter de cette façon. Mais c’est Raphael. L’ourson en peluche du quartier. « Eum, il y a de l’eau dans la cuisine, on m’a dit qu’elle était potable. » Il propose, toujours planté dans le cadre de la porte en espérant fermer les yeux et ne plus voir cette intrus quand il les rouvrira. Après avoir déglutit, il arrive à formuler : « Au fait, il n’y a qu’un seul Raphael dans cette maison actuellement, et c’est moi. Je pense que vous vous trompez d’endroit ou… Le Raphael que vous cherchez n’est pas là aujourd’hui. Mes amis et moi avons emprunté la maison ce week-end pour profiter un peu de la plage et je suis… le seul Raphael… Vraiment… » Il insiste dans un dernier couinement, passant sa main dans son cou en tentant de chercher la moindre logique dans cette péripétie.
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| | | | (#)Sam 27 Mar 2021 - 13:36 | |
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Ce n’est pas son compagnon de la dernière fois qui lui ouvre la porte, mais ils ont l’air de se valoir en terme de mollesse de caractère. La phrase d’introduction d’Ana laisse son interlocuteur perplexe, il a l’air d’avoir un problème de connexion neuronale. « Euuum… » L’Italienne s’attend presque à voir de la fumée s’échapper de ses oreilles, ou de la bave couler sur son menton. La patience n’étant pas son fort, Ana s’invite à l’intérieur sous le regard médusé du blond qu’elle suppose être le frère de Kieran qu’elle recherche sous son prénom d’emprunt. Ils ne se ressemblent pas pourtant si l’on exclut leur taille et leur aura de victime. « Non, je n’ai pas de frère, je pense que vous faites erreur. » marmonne-t-il depuis le pas de la porte comme s’il attendait qu’elle réalise son erreur, s’excuse et sorte sans demander son reste. Mais elle ne s’est pas trompée, elle a bien reconnu la baraque, le jardin, la haie dans laquelle le grand brun avait tenté de disparaître lors de leur confrontation, puis maintenant ce salon avec le canapé toujours aussi moche. Elle est au bon endroit c’est clair. Elle pointe un doigt menaçant vers le blond qui a l’air de ne déjà pas être loin de se pisser dessus : « T’essayes de dire quoi là ? Tu m’prends pour une conne, c’est ça ? » Elle le fixe un instant, grave et sérieuse, avant de changer d’expression faciale du tout au tout pour héler celui qu’elle cherche avec un sourire amusé. Elle a franchement hâte de voir sa tête quand il va sortir de sa cachette. Elle ignore le geste du gamin prépubère qui la prie d’arrêter de crier et exige à demi-mot qu’il lui offre une boisson. « Eum, il y a de l’eau dans la cuisine, on m’a dit qu’elle était potable. » Ana lève un sourcil à cette réponse, pendant une seconde, elle s’apprête à lui hurler dessus pour lui apprendre à faire preuve d’autorité, mais elle se ravise sans qu’on puisse réellement expliquer pourquoi. « Putain, faut tout faire soi-même, ici... » râle-t-elle pour la forme avant de faire volte-face et de se diriger vers la cuisine. Elle connaît le chemin. Elle considère le robinet de l’évier mais préfère ouvrir le frigo où elle trouve exactement ce qu’elle cherche. Une petite madeleine de Proust, elle saisit la bouteille de jus d’orange, c’est la même marque que celle qu’elle a vidé au goulot sous le regard médusé de Kieran quelques mois plus tôt. Elle va se caler dans l’encadrement de la porte entre le salon et la cuisine et boit une grande gorgée de jus de fruit, directement au goulot encore une fois, comme si elle pensait que ça allait invoquer le grand brun avec cet affront et qu’il allait surgir pour lui dire d’utiliser un verre. Ça la désaltère instantanément et elle ne se retient pas d’exprimer son soulagement avec un « Aaaaah ! » de satisfaction. « Au fait, il n’y a qu’un seul Raphael dans cette maison actuellement, et c’est moi. Je pense que vous vous trompez d’endroit ou… Le Raphael que vous cherchez n’est pas là aujourd’hui. Mes amis et moi avons emprunté la maison ce week-end pour profiter un peu de la plage et je suis… le seul Raphael… Vraiment… » Merde alors… Ils ont emprunté la maison ? Mais ça veut dire qu’il connaît au moins les propriétaires, non ? Le fait qu’il s’appelle aussi Raphael est étrange, mais après tout, le brun lui a peut-être filé un faux prénom, ça serait de bonne guerre vu qu’Ana ne lui a pas donné le sien non plus. « Oh non, m’dis pas qu’il est pas là… Tu dois l’connaître : la réplique grandeur nature de Sammy dans Scoubidou là… Plus grand qu’toi, brun et qui a peur d’sa putain d’ombre et incapable d’faire mal à une mouche... » La mouche étant une junkie envahissante, insultante et violente qui avait essayé de le pousser à bout jusqu’à abandonner l’idée d’arriver à dénicher en lui la moindre once de dignité ou d’orgueil. « Il a des problèmes pour bander si ça peut t’aider à l’situer… J’dis ça parce qu’ça a l’air d’être ton truc… la bite j’veux dire, pas les demi-molles... » se marre-t-elle avant d’engloutir une autre gorgée de jus d’orange. Parfois les apparences sont trompeuses en terme d’orientation sexuelle, mais parfois elles concordent avec la réalité, les stéréotypes viennent bien de quelque part à la base. Ana le scrute et elle réalise qu’elle semble avoir affaire au même genre de personnalité que celle de celui qu’elle a dû traumatiser cette nuit-là, en allant jusqu’à le piétiner littéralement. Le blond lui fait face avec un aplomb inexistant, elle s’attend même à ce qu’il décide de sortir lui-même de la maison plutôt que d’oser lui demander de quitter les lieux. « Putain, mais y a une usine à chiffe-molle dans l’sous-sol d’cette baraque ou quoi ? Toi aussi t’aurais bien b’soin d’mon expertise, Raphael bis… J’vais vous faire un prix de groupe. » commente-t-elle en le détaillant du regard, de haut en bas, puis de bas en haut, il a l’air aussi à l’aise qu’un poisson hors de l’eau. Parce que oui, ça lui a traversé l’esprit de devenir la coach en amour-propre du brun, elle s’ennuie, il lui faut un projet qui n’inclut pas de drogues. Alors autant faire d’une pierre deux coups. C’est à cet instant que son regard est accroché par une photo épinglée au mur parmi un millier d’autres, elle reconnaît aussitôt le brun avec son visage juvénile et s’avance pour arracher le cliché du mur sans se soucier de l’avoir à moitié déchirée : « Ben c’est lui, là ! Quand il était encore plus puceau qu’aujourd’hui... » qu’elle lance en brandissant la photo en direction du blond qui a cependant gardé ses distances.
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| | | | (#)Lun 29 Mar 2021 - 3:13 | |
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Il fallait que Kieran se lave maintenant, là tout de suite, entre 17h50 et 18h03, au même moment où la folle fait son apparition devant la maison qui n’appartient pas à Raphael. Il aurait dû suivre on instinct et ne pas ouvrir cette porte ; tant pis si Molly avait oublié sa clef, elle aurait bien pu passer par l’entrée arrière. Maintenant, le jeune homme pétrifié doit gérer cette bombe atomique et, s’il sait ordonner le silence à des enfants, ce n’est pas la même chose avec une fille de son âge. « T’essayes de dire quoi là ? Tu m’prends pour une conne, c’est ça ? » Elle est donc du genre à sauter trop vite aux conclusions et à hurler au meurtre en recevant une plume sur la tête. Fantastique. « Non, non, je ne veux pas être impoli… » Il couine, les joues rouges. À moins que ce ne soit qu’une blague de mauvais goût de la part de la jeune femme ? Son sourire semble trahir la seconde option alors Raphael s’y attache en priant pour ne pas se prendre un coup de pied entre les jambes d’une seconde à l’autre. Sans gêne, elle fait comme chez elle alors que le danseur continue de croire qu’elle fait erreur sur la maison. Elle a probablement sonné chez le voisin et la voilà à s’approprier cet endroit comme si on l’avait invitée. Elle cherche quelque chose à boire et elle n’obtient que de simples directions : après tout, elle peut bien se servir un verre d’eau toute seule. « Putain, faut tout faire soi-même, ici... » Il déglutit difficilement en attendant la prochaine insulte qui s’échappera de ses lèvres et c’est au moment où elle s’enfouit plus profondément dans la cuisine qu’il regrette d’être né sans couilles. Sans vergogne, elle se met à explorer le réfrigérateur et elle en sort… sa bouteille de jus. Celle qu’il s’est lui-même achetée pour se désaltérer durant le week-end. Il partage difficilement, à vrai dire, parce qu’il est totalement à sec depuis qu’il a perdu son emploi. La banque attend encore qu’il rembourse ce litre de jus d’orange. « C’est à… » L’inconnue plaque le goulot sur ses lèvres. « Moi. » Il termine sa phrase dans une moue défaitiste, se décidant finalement à fermer la porte pour s’approcher un peu d’elle afin d’éviter qu’elle s’approprie encore plus cet endroit. « Aaaaah ! » Elle s’exclame dans un soupir satisfait alors que Raphael se retient de montrer la moindre expression contrariée sur son visage. C’était sa bouteille de jus d’orange. Cette petite comédie doit terminer, il s’empresse d’expliquer à la jeune femme qu’il est le seul Raphael dans cette maison – celui, donc, qui possède cette bouteille de jus d’orange – mais elle est encore une fois réticente. « Oh non, m’dis pas qu’il est pas là… Tu dois l’connaître : la réplique grandeur nature de Sammy dans Scoubidou là… Plus grand qu’toi, brun et qui a peur d’sa putain d’ombre et incapable d’faire mal à une mouche... » Il déteste avoir l’impression de reconnaître cette description. Les traits froissés, il croise ses bras sur sa poitrine et jette un coup d’œil dans direction de la salle de bains, là où le jet d’eau s’est tu quelques secondes plus tôt. Il a enfin terminé de se doucher – il se rasait l’entièreté du corps là-dedans, ou quoi ? « Uh uh… » Il finit par marmonner, essayant de se convaincre lui-même qu’elle n’a pas décrit Kieran puisque ça ne ferait aucun sens. Il n’aurait aucune raison de ne pas donner son vrai prénom. Et encore moins de donner celui de son ami. « Il a des problèmes pour bander si ça peut t’aider à l’situer… J’dis ça parce qu’ça a l’air d’être ton truc… la bite j’veux dire, pas les demi-molles... » S’empourprant de plus bel (si c’est possible), il s’empresse de secouer la tête de droite à gauche en esquissant un sourire exagéré, l’air perdu, puis un « pffff non » arrive à se frayer un chemin hors de sa gorge nouée, une objection qu’il regrette amèrement dès le moment il en prend conscience. Parce qu’il n’est absolument pas crédible, il le sait. On lui a déjà fait remarquer de nombreuses fois que ses chemises ne puaient pas l’hétérosexualité, même si cela fait depuis seulement quelques mois qu’il accepte l’idée d’être… peut-être… possiblement… différent. Réalisant rapidement qu’il a omis de réfléchir à un détail, il louche un moment dans le vide. « Demi-molle..? » Il bafouille en l’interrogeant du regard. Si elle parle réellement de Kieran, il a de vrais questions, là tout de suite. « Putain, mais y a une usine à chiffe-molle dans l’sous-sol d’cette baraque ou quoi ? Toi aussi t’aurais bien b’soin d’mon expertise, Raphael bis… J’vais vous faire un prix de groupe. » Très peu dérangé par la remarque qu’il a déjà entendu mille fois (parce qu’il s’est souvent insulté de la sorte en se regardant dans le miroir), il décide de prendre son courage à deux mains seulement une seconde et il profite de sa nouvelle proximité avec l’inconnue pour lui arracher sa bouteille de jus des mains. « C’est à moi ce truc. » Il lance avant de se diriger à son tour vers la cuisine afin de laver le goulot – beurk de la salive – avec un peu d’eau. « Ben c’est lui, là ! Quand il était encore plus puceau qu’aujourd’hui... » Il relève la tête, sourcil haussé, cherchant la raison pour laquelle elle est désormais certaine d’être débarqué dans la bonne maison. Son cœur fait une pirouette dans sa poitrine quand elle lance la photographie devant lui et il s’abaisse pour la récupérer. Son coin est légèrement déchiré. Il tente de lui redonner sa forme initiale, visiblement contrarié. « Tu ne devrais pas briser ce qui ne t’appartient pas. » Il arrive enfin à murmurer en fixant un peu trop longtemps le jeune Kieran sur la photo. Il soupire légèrement et cherche du coin de l’œil du ruban adhésif, ou n’importe quoi pour réparer la déchirure. « Et j’avais deviné que tu parlais de lui à partir de Scoubidou. Pas à la seconde information… Au passage. » Il a vraiment des problèmes pour bander ? « Je pense qu'il vient de sortir de la douche. » Il finit par dire, désignant la salle de bains du menton.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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(BAYSIDE, LOGEMENTS). Vous savez ce qui commençait à se faire rare ? Les bonnes grosses idées foireuses de Kieran. Portées disparues depuis approximativement une semaine et demie, un record auquel il se devait de mettre un terme, évidemment. Pourtant, la proposition faite à ses colocataires aurait pu être considérée comme bonne en omettant un détail : la confrontation avec Raphael, quelques semaines plus tôt, faisant suite à l’échec de leur voyage loin de Brisbane. Un road-trip qui était censé les rapprocher et... qui l’avait fait, dans un sens, quand les lèvres du danseur étaient venues rencontrer les siennes et que Kieran n’avait pas su faire preuve de délicatesse dans sa manière de refuser cette affection surprenante (c’était bien le problème, d’ailleurs, que ce soit une surprise plus qu’elle ne soit l’œuvre de son meilleur ami). Non, définitivement, le dessinateur n’avait pas su réagir en quittant cette plage dans la précipitation pour ne jamais rejoindre l’hôtel qu’il partageait avec son ami et ainsi rentrer à Brisbane par ses propres moyens. Soit. Inutile de revenir sur la lâcheté d’un tel comportement, il s’est bien assez flagellé pour ça et lors des rares moments où il n’y pensait pas, je reprenais le flambeau pour m’assurer que le jeune homme n’oublie pas l’attitude qui a été la sienne, dans l’espoir qu’il s’abstienne de la reproduire. Ou plutôt, qu’il s’abstienne d’en faire preuve à l’égard de son plus proche ami, le seul qui est toujours resté à ses côtés. Je ne serais pas contre une démonstration face à autrui – dois-je vraiment citer un nom, êtes-vous nouveau dans le coin ? – mais concernant Raphael, nous sommes tous les deux d’accord à l’unanimité qu’il ne mérite pas de connaître à nouveau un tel traitement. C’est en partie ce qui a poussé Kieran à formuler cette invitation lorsque les Cornwells lui ont proposé de venir passer quelques jours à la maison, faisant ainsi d’une pierre deux coups. Il serait en mesure de garder les lieux (il faut dire que la taille de la maison, qui démontre de la certaine aisance financière des propriétaires ainsi que sa proximité avec la plage en font un bien intéressant) tout en s’éloignant des tumultes de la ville (à comprendre, des tumultes de sa propre vie, mais puisqu’il faut rester dans le politiquement correct au risque de braquer notre protagoniste). Molly n’était qu’une diversion (désolée pour elle) pour ne pas avoir à admettre que c’est avec son meilleur ami qu’il voulait passer du temps, dans l’espoir de renouer ce qu’ils ont perdu au cours des derniers mois. Kieran sait pourtant que la tâche s’annonce difficile, voire carrément impossible, mais il ne peut se résoudre à prendre ses distances avec un ami – l’est-ce vraiment ? – qui compte beaucoup pour lui, probablement pas assez pour Raphael, certainement bien plus que le brun ne veut l’admettre. Alors, vous allez me dire, en quoi c’est une mauvaise idée, exactement ? Oh, imaginez deux aveugles reconvertis en contrôleurs aériens ou un teckel comme chien de garde : les calculs ne sont pas bons, il y a une faille quelque part. Concernant Raphael et Kieran, il s’agit d’espérer que les deux amis se rapprochent comme avant, quand ils sont capables de se lancer dans un interminable roi du silence lorsque la gêne est perceptible. Et autant dire que la gêne en question, elle a été livrée par camion depuis ce jour – et le simple fait de proposer à Raphael de rejoindre la colocation était déjà une idée bien foireuse, comme quoi, on ne change pas une équipe qui gagne. Une gêne qui prend donc tout l’espace de cette maison pourtant spacieuse ; ce n’est pas parce qu’il y a six chambres qu’ils sont en mesure de s’éviter, oh, non, ce serait trop facile. Saupoudré d’un facteur intense de malchance à la naissance, bien évidemment que Kieran ne manque jamais de croiser Raphael au détour d’un couloir, durant les moments où il s’autorise enfin à se passer de la compagnie de son ami parce que les efforts du jour ont été faits. N’allez pas croire qu’il veut l’ignorer ou qu’il n’a pas d’intérêt pour lui (au contraire), simplement il est préférable pour son rythme cardiaque et donc la conservation de son statut de vivant de ne pas passer toute la journée avec le blond. Quoi que. À choisir, la mort par gêne provoquée par le blond aurait été bien plus agréable que celle, équivalente à la torture, de mourir par honte initiée par Elle. « Je pense qu'il vient de sortir de la douche. » Plus que jamais, sa tête se met à imaginer divers scénarios et le plus agréable est vite déterminé : une simple glissade à cause d’un surplus de shampoing qui s’écoule et une tête qui heurte le sol de manière violente (et définitive) une fois tombé en arrière. Oh, oui, ce scénario-là aurait été bien plus agréable que la réalité ; et le fait que la voix de l’énergumène rencontrée quelques semaines plus tôt proclame de sa présence dans son salon, probablement sans y être – une nouvelle fois – invitée. Et s’il a été attiré par les bruits de voix au rez, le faisant quitter la salle de bain avec précipitation, descendant les escaliers en s’interrogeant sur le pourquoi ce son lui semble familier, c’est bien quand il finit par avoir la confirmation de l’invitée surprise en découvrant sa silhouette que son cœur manque un battement. Non, non, non, no way. Il essaie de se déculpabiliser en songeant au fait qu’il a fait assez d’efforts pour la journée, qu’il a pris sur lui et sur sa gêne perceptible pour ne pas s’infliger la honte en supplément. Il se remémore sa précédente rencontre avec l’énergumène lui faisant dire que c’est au tour de Raphael de la gérer pendant qu’il va appeler la police ou n’importe quelle autorité permettant de déloger la jeune femme et d’aider Raphael à respirer. Il envisage le fait que, de toute évidence, il a encore du shampoing dans ses cheveux humides et qu’il ne peut décemment pas se présenter ainsi à une invitée (non). La liste est encore interminable et malgré mon opposition, son corps lui obéit quand il entreprend de remonter les escaliers à reculons, d’une discrétion implacable (aaaah, toutes ces années à s’effacer paient enfin), la mine sérieuse dans son plan parfait (non plus), le dos à moitié replié et les mains serrées, dans l’espoir de rejoindre bien rapidement sa chambre et de s’y enfermer jusqu’à ce que l’asile vienne s’occuper de sa fuyarde. - Kieran be like:
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Dernière édition par Kieran Halstead le Mar 17 Oct 2023 - 16:55, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 20 Avr 2021 - 22:12 | |
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Le blondinet trésaille dès qu’Ana hausse la voix, et bien entendu ça l’amuse, elle en rajoute jusqu’à le faire rougir et couiner comme si le pressait ses testicules entre ses doigts. Elle abandonne son air menançant pour un sourire amusé devant la réaction de son hôte malgré lui, puis elle hèle le Raphael qu’elle cherche sans résultat. Finalement, sa soif l’emporte sur l’envie d’aller débusquer Sammy, ça attendra qu’elle soit désaltérée. Elle se munit d’une bouteille de jus d’orange et « C’est à… » la porte à ses lèvres pour y boire directement du goulot. « Moi. » Ana ne voit pas le rapport et fait descendre le niveau de la bouteille de moitié dans une série de grandes gorgées qui semblent infinies. Le Raphael blonde est visiblement contrarié et il essaye de la convaincre qu’elle s’est trompée et qu’elle ferait mieux de partir, mais Ana sait parfaitement qu’elle est au bon endroit, alors elle fournit une description du bonhomme qu’elle cherche. « Uh uh… » marmonne-t-il, encourageant ainsi Ana à rajouter quelques détails qui met sur le tapis les problèmes d’érection du supposé Raphael brun, profitant de l’occasion pour faire un peu de provocation gratuite sur l’homosexualité de son interlocuteur. Elle a peu de doutes d’avoir visé juste, sa façon de s’habiller et ses manières sont assez transparentes, les clichés sont parfois très vrais. « pffff non » Il n’y a pas moins convaincant comme réponse, elle se marre en lâchant : « Ouais ouais, on y croit. T’sais j’te comprends, moi aussi j’aime beaucoup trop la bite. » Elle n’en a rien à foutre qu’il soit gay, elle a dit ça comme ça, juste pour de la provoc’ gratuite, pour placer sa boutade sur la demi-molle. Mais maintenant qu’elle voit que ça le met mal à l’aise et qu’il n’assume pas, c’est comme s’il venait de lui fournir des munitions supplémentaires pour l’emmerder encore davantage. « Demi-molle..? » Il a l’air intrigué par cette donnée et ça veut bien dire quelque chose alors, il a l’air de savoir de qui elle parle : « Ouais, flagada du gland, ramollo du chibre, flemmard du braquemart, ah tiens j’l’aime bien c’lui là, il rime ! »Tout ce que cette discussion lui dit c’est qu’elle est face à une autre serpillière humaine si facile à piétiner que ça n’en est même plus divertissant. Elle le traite de chiffe-molle et lui propose ses services mais finalement, il a enfin une réaction quelque peu offensive en lui arrachant la bouteille des mains. « C’est à moi ce truc. » « J’avais compris la première fois. » ricane Ana en le regardant se diriger vers l’évier pour rincer la salive que l’Italienne a déposé sur le goulot. Puis, sa tête tourne légèrement et elle se retrouve devant un panel de photos de personnes inconnues, une sacrée famille étendue vu le nombre de visages différents qu’elle repère. Puis elle reconnaît le Sammy, plus jeune mais c’est bien lui. Elle arrache la photo et l’envoie au blond comme pour lui prouver qu’elle est exactement où elle croit être. « Tu ne devrais pas briser ce qui ne t’appartient pas. » Il a l’air contrarié. « Tu vas te mettre à chialer ? » demande-t-elle avec un air amusé, après tout ce n’est qu’un coin de photo, pas de quoi devenir dramatique. « Et j’avais deviné que tu parlais de lui à partir de Scoubidou. Pas à la seconde information… Au passage. » Ah ! Donc il le connaît le Raphael, tout ça pour ça décidément. « Je pense qu'il vient de sortir de la douche. » fait-il en désignant les escaliers qui mènent à l’étage depuis l’encadrement de la porte de la cuisine, Ana fait volte face et regarde dans les escaliers pour y découvrir Sammy avec le regard terrorisé du lapin pris dans les phares d’une voiture, en train de remonter les marches à reculons. « Eh ben Raphy-Sans-Trique c’est gentil d’enfin te joindre à nous ! » Elle s’élance dans les escaliers pour le rejoindre sans y réfléchir à deux fois : « Ben alors, j’t’ai pas manqué ? On dirait qu’t’essayais de fuir, là… C’est vexant... » constate-t-elle en le toisant, arrêtée deux marches en dessous de lui. « J’venais juste voir si ta commande avait été livrée… Tu sais la paire de couilles qui t’manquait... » Elle rit, elle est de bonne humeur Ana, elle n’est pas venue pour faire chier, même si elle se rend bien compte que sa seule présence est une énorme nuisance en soit, même quand elle n’a pas la volonté d’être chiante. « J’ai rencontré un autre Raph sans couilles, y a un élevage ou quoi ? »
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| | | | (#)Dim 2 Mai 2021 - 19:31 | |
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Heureusement qu’il n’a jamais pris de cours de boxe parce que Raphael n’aurait probablement pas pu retenir son poing de s’écraser dans les lèvres de cette étrangère qui se permet de le traiter de la sorte. C’est une femme, et alors ? Elle la mérite, la tape. Ovaires ou pas. Il faut dire qu’il est plutôt impulsif, le jeune homme, et s’il arrive à se retenir d’envoyer l’inconnue à travers la fenêtre, c’est parce qu’elle prétend connaître Kieran et qu’il imagine bien les répercussions négatives s’il se montre le moindrement indécent envers celle-là. Ce sera peut-être lui qui prendra le chemin de la porte par la suite, et il ne souhaite pas tenter le diable. Pour le moment, il se contente de serrer les poings et de blanchir ses jointures à chaque commentaire dérangeant qui s’échappe des lèvres de la perdrix bavarde. « Ouais ouais, on y croit. T’sais j’te comprends, moi aussi j’aime beaucoup trop la bite. » Il vaut mieux pour lui de regarder ailleurs et d’ignorer ses mots même s’ils résonnent comme un écho dans sa boîte crânienne composée majoritairement d’un égo surdimensionné. C’est lui qui décide s’il préfère les hommes, elle n’a pas son mot à dire. Mais, lorsque sa concerne la noisette moelleuse de Kieran, c’est autre chose. Il devient soudainement curieux puisqu’elle n’a certainement pas inventé cette information. « Ouais, flagada du gland, ramollo du chibre, flemmard du braquemart, ah tiens j’l’aime bien c’lui là, il rime ! » Il n’avait certainement pas besoin d’entendre tous ces synonymes. Ce n’est pas la réponse qu’il attendait. Et puis zut, de toute façon, il s’en fiche complètement de ce qu’il se passe dans les pantalons de son ami. Visiblement, il en a un peu trop dit à une fille certainement pas digne de confiance. Elle l’a crié combien de fois sur les toits avant de le hurler dans cette maison ? S’il ne peut pas défendre son orientation sexuelle sans confirmer ses paris du même coup, il peut toutefois préserver l’honneur de son jus d’orange qu’il lui arrache des mains. Il aurait volontiers partagé si son compte en banque n’était lui-même pas complètement déshydraté. Il a besoin de sa dose de vitamine C tous les jours. « J’avais compris la première fois. » Elle n’a probablement pas appris une seule notion de respect quand elle a été élevée, celle-là. Elle vient peut-être d’une famille de loups, qui est-il pour juger ? Il s’attend presque à ce qu’elle le morde bientôt. Il suffit de voir comment elle traite la photographie de Kieran sur le mur pour comprendre qu’elle n’en a rien à faire de ce qui ne lui appartient pas. Naturellement, et le cœur en bouillie, Raphael récupère la photo abimée et part à la recherche de ruban adhésif pour réparer les dégâts. Il ne connait pas la maisonnée et il est visiblement perdu en ouvrant tous les tiroirs qu’il trouve. « Tu vas te mettre à chialer ? » Il évite son regard, conscient que ses yeux sont probablement noirs de colère – et il aurait peur d’admettre qu’ils sont légèrement brillants aussi, sous l’irritation. Il va peut-être se mettre à chialer, oui, seulement parce qu’il a l’impression d’être coincé avec elle pour le reste de la journée. Kieran ne semble pas avoir envie de le sauver, peut-être trop occupé à se cacher dans sa chambre maintenant que la salle de bains est inoccupée. C’est injuste, c’est habituellement sa technique de survie à lui. « Eh ben Raphy-Sans-Trique c’est gentil d’enfin te joindre à nous ! » Il relève la tête tout en continuant ses recherches de ruban magique. Il ne voit que le dos de Kieran, au milieu des escaliers. Il souffle tout son air par ses narines et secoue la tête de droite à gauche pour dissimuler son agacement. La victoire parvient à lui lorsqu’il met la main sur ce qu’il recherche. Très bientôt, il recolle le coin déchiré de la photographie. « Ben alors, j’t’ai pas manqué ? On dirait qu’t’essayais de fuir, là… C’est vexant... » C’est son problème à lui, maintenant. Chacun son tour. En tentant de les ignorer, Raphael retourne près du mur de photographies pour y recoller soigneusement celle de Kieran. « J’venais juste voir si ta commande avait été livrée… Tu sais la paire de couilles qui t’manquait... » Un sourire vengeur soulève le coin de ses lèvres : quand les insultes ne s’adressent plus à lui, c’est soudainement plus agréable. Combien de fois a-t-il eu envie de dire à Kieran qu’il est aussi mou qu’une plante à l’agonie ? « J’ai rencontré un autre Raph sans couilles, y a un élevage ou quoi ? » Il redresse la tête et croise le regard de Kieran, tentant de rester le plus impassible possible. Il finit par souffler : « C’est con, j’avais jamais réalisé qu’on avait le même prénom. » Il ne lui en veut pas. Pas vraiment. Son ton n’est pas agressif, seulement curieux alors qu’il attend que son ami lui donne une bonne excuse pour lui avoir volé son identité. Il n’a cependant pas l’intention de les rejoindre, très confortable au premier étage, là où il sent moins les secousses de l'orage qui commence à gronder dans les escaliers.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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Il est créatif, Kieran. Probablement trop pour son propre bien, lorsqu’il se met à imaginer diverses histoires qui lui permettent de sortir de son ennui quotidien. Un voyage en bus peut vite se transformer en saison une de la nouvelle série médiévale de Netflix dans sa caboche et je peux vous assurer qu’il y a une raison pour laquelle il s’est plutôt orienté vers le dessin que la création de scénarios. L’histoire est vue et revue, les événements bien trop gros et les rebondissements prévisibles ; mais puisque cela n’est pas supposé dépasser le cadre de ses pensées, il peut bien se permettre d’imaginer que le bus de lequel il circule est soudainement pris en otage et qu’il devient le héros d’une vingtaine de personnes en parvenant à négocier avec le bad guy entré en scène tout en s’assurant ainsi un premier rencard avec la jolie rouquine assise face à lui avec laquelle il a échangé des œillades appuyées (dans sa version : parce qu’ils se sont appréciés tout de suite, dans la réalité : parce qu’elle en avait marre qu’il la reluque). Quoi qu’il en soit, comme mentionné plus haut, il est créatif, Kieran et il n’a aucune peine à imaginer des scènes de la vie quotidienne qui ne se réaliseront jamais. Et pourtant, malgré toute l’imagination dont il est capable, jamais il n’aurait imaginé se retrouver dans pareille situation. Probablement parce qu’il ne peut pas être le héros de l’histoire dans cette version-là et que son rôle lorgne plutôt du côté des blaireaux alors qu’il faut tenter de se sortir d’un quiproquo dont il est le seul responsable. Bien qu’il soit lâche (je ne vous apprends rien), il a parfaitement conscience d’être le seul fautif : c’est lui qui a ouvert sa porte à la jeune femme (enfin, presque, mais avec un peu de volonté et beaucoup de recul, il est désormais certain qu’il aurait été capable de la dégager en temps voulu – mais avec des si, on refait le monde je vous rappelle) et, surtout, c’est lui qui l’a trompée sur son identité. Quoi que, de ce côté-là je tente d’apaiser sa culpabilité : il est évident qu’elle n’a pas été beaucoup plus honnête que lui puisqu’elle ne lui a jamais donné son prénom et qu’il s’est naturellement mis à la surnommer Elle, en référence à un personnage qu’il aime pourtant beaucoup, histoire de bien se gâcher son prochain visionnage de Kill Bill. Le seul aspect sur lequel j’autorise la culpabilité qu’il ressent, c’est de ne pas avoir eu de meilleure idée que se présenter sous l’identité de Raphael, alors qu’il avait tant d’autres prénoms parmi lesquels piocher. Mais au moment fatidique, cela lui a semblé être une bonne idée et s’il justifie cela par le simple fait que c’est un prénom comme un autre et qu’il s’agit de celui qui lui est venu en tête à ce moment-là, le fait est que ce prénom et son véritable propriétaire n’ont jamais vraiment quitté ton esprit, n’est-ce pas, Kieran ? Il chasse ma pensée en se concentrant sur l’échange à quelques mètres de lui alors que malgré toute sa mauvaise foi, il est bien incapable de nier le pétrin dans lequel il s’est fourré : il est évident que durant ses minutes d’absence, ils ont eu le temps d’échanger et surtout, d’échanger leurs identités. Ou du moins, Kieran peut l’imaginer sans peine (et moi-aussi), puisque ce gamin a un facteur malchance relativement élevé et qu’il est évident que le Destin ne serait pas passé à côté d’une si belle occasion de lui donner envie de mourir. C’est très exactement ce dont il a envie et pour une fois, je ne chasse pas l’idée de son esprit puisqu’elle n’est pas formulée de manière sérieuse, mais vise surtout à accentuer la gêne qu’il ressent à cet instant précis, en comprenant qu’il n’y a pas vraiment d’issue qui lui soit favorable. Bien sûr, la plus évidente consiste à fuir, comme trop souvent avec le dessinateur et il est d’ailleurs en train de rebrousser chemin. La plus raisonnable, par contre, vise à affronter les conséquences de sa mauvaise décision, pas parce qu’il a décidé de jouer à l’adulte (c’est bien trop lui demander, croyez-moi), mais simplement parce qu’il veut éviter à Raphael de subir la même gêne par laquelle il est passé quelques semaines plus tôt. Dans l’impossibilité de faire un choix, c’est son corps qui le fait pour lui alors qu’il recule malgré mes oppositions et, étonnement, je suis presque satisfait quand l’énergumène (c’est désormais son surnom officiel), l’interpelle, l’empêchant de se faufiler et de laisser son ami face à la tornade. « Eh ben Raphy-Sans-Trique c’est gentil d’enfin te joindre à nous ! » Excusez-moi. Rembobinons ; je ne suis pas du tout satisfait par cette scène, car malgré mon accès illimité à la mémoire de Kieran, il faut croire que je suis moi-aussi de mauvaise foi et que je ne voulais pas me souvenir du sale caractère de la jeune femme. Maintenant que le rappel est fait, croyez-moi que j’aurais encouragé son corps à faire demi-tour de la plus discrète des façons ; autant que je me serais affairé à trouver la manière dont obtenir le pardon de Raphael suite à cet acte d’une grande lâcheté. « Je t’ai déjà dit que-. » Il n’a pas le temps de rétablir la vérité que la voilà déjà à quelques mètres de lui, un mouvement de recul instinctif alors qu’elle reprend la parole. « Ben alors, j’t’ai pas manqué ? On dirait qu’t’essayais de fuir, là… C’est vexant... » Deux marches en dessous de lui, il ne peut qu’être en supériorité pour la jauger, pourtant c’est bien elle qui reprend l’avantage. « J’venais juste voir si ta commande avait été livrée… Tu sais la paire de couilles qui t’manquait... » Je sens le rouge qui lui monte aux joues autant que son rythme cardiaque qui s’accélère, ce sont deux signes pour m’indiquer qu’il est à deux doigts d’exploser et qu’il est de mon devoir de prendre le relai. « Ah ah, très drôle. » Il rit jaune, les traits tirés et le sourire coincé, alors qu’elle enchaîne, à croire qu’il n’y a pas de bouton stop sur cette femme (pas qu’il veuille fouiller pour tenter de le découvrir, on s’entend). « J’ai rencontré un autre Raph sans couilles, y a un élevage ou quoi ? » Le doute n’est plus permis alors qu’elle vient de confirmer avoir échangé avec l’invité du jour et que Kieran ne sait définitivement plus où se mettre. Son regard se perd contre le mur à ses côtés, songeant un instant à la puissance qu’il devrait mettre et au nombre de fois où il devrait répéter l’action avant d’être en mesure de perdre connaissance après avoir envoyé sa tête contre le mur, mais finalement ses yeux finissent par trouver ceux de Raph, tentative désespérée d’avoir une quelconque explication ou, à défaut, un soutien, puisqu’il n’apprend rien de ses erreurs et qu’il ne veut pas imaginer que son ami puisse être du côté de la folle dingue entre eux. « C’est con, j’avais jamais réalisé qu’on avait le même prénom. » Eeeeet meeeeerde. Il aurait presque pu le dire à voix haute si je ne l’en avais pas empêché, alors qu’il se fait silencieux, essayant à quelques reprises d’ouvrir la bouche pour tenter de se justifier, ne parvenant rien à articuler, seulement à bafouiller. Focus, Kieran, focus. La situation semble évidemment désespérée (de vous à moi, évidemment qu’elle l’est), mais puisque je tiens à la survie de notre protagoniste, je lui laisse imaginer qu’il peut encore s’en sortir ; une chose à la fois, un individu qui lui en veut à la fois. Le plus important en premier, alors que son regard reste ancré dans celui de Raphael. « C’est un très joli prénom. » Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Qu’il a fallu donner un prénom, une identité et que le sien fut naturel parce que c’est son visage qu’il garde en mémoire ? Oh, non, bien sûr que non, ce serait prendre le risque que Kieran explose encore plus et même s’il s’agit d’éléments que je souhaite lui faire voir, ce n’est pas aujourd’hui qu’il lui faut ouvrir les yeux s’il ne veut pas paraître encore plus ridicule en s’effondrant dans cet escalier (d’autant plus qu’avec sa chance, il est encore capable de se briser la nuque – oui je dis chance alors qu’il en serait réellement pour lui, soit, considère que je peux aussi être agréable avec toi, Kieran). La stratégie pour laquelle il opte consiste 1), à jouer à plus idiot qu’il ne l’est, comme souvent 2), rétablir les vérités essentielles alors que son regard finit par se poser vers la brune. « Pour la énième fois, je-, merde, il réalise qu’ils ne sont pas seuls et que c’est encore plus gênant, alors qu’il bafouille, je n’ai-j’ai pas de problème de..., non, pire, c’est humiliant, et cette fois-ci il tente d’assumer ses mots, de faire entendre sa voix, mais les choses s’avèrent compliquées, de, allons Kieran, c’est pas difficile. Un petit mot, rien de bien important, tu peux le faire, suffit juste d’avoir un peu de volonté, et, DE TRIQUE. » Oh. Trop motivé à me faire taire, sa voix a glissé et il a presque hurlé cette affirmation alors que la gêne l’enveloppe aussitôt, et qu’il reprend, presque chuchotant : « d’accord ? » Pas d’accord, probablement, selon Elle, mais il ne perd pas espoir de lui faire entendre raison un jour ou l’autre, comme si son honneur se résumait à sa capacité à lever son soldat, mais eh, il faut bien qu’il remplisse certains clichés. « Et vous n’avez rien à faire ici. » Qu’il finit par souligner à Elle, le regard qui évite soigneusement la silhouette de Raphael derrière elle, alors qu’il tente (difficilement) de reprendre contenance. « Vous-enfin, t’as-tu as récupéré tes trucs la dernière fois, alors merci de la visite et au revoir. » Encore, il manquerait de la ... marchandise, qu’il pourrait comprendre (non). Mais pour avoir fouillé la cachette en question après l’avoir observée à son départ, il a eu l’assurance qu’il n’y avait plus rien, alors pourquoi est-elle obligée, une fois encore, de bousculer sa quiétude ?
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| | | | (#)Lun 17 Mai 2021 - 22:45 | |
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Ana, ne trouvant pas celui qu’elle est venue chercher, s’attaque tout naturellement à la nouvelle proie mise à sa disposition. Un autre Raphael, ce qui est étrange mais ne la fait pas tilter, elle ne se pose pas vraiment la question à vrai dire, tout ce qu’elle souhaitait c’est se divertir en prenant des nouvelles du grand brun. Mais elle n’y peut rien, dès qu’elle est à l’intérieur, elle se comporte comme si elle était chez elle, éprouve un malin plaisir à provoquer le grand blond dont elle a hérité à la place de Sammy, elle dépasse clairement les bornes et l’apparition inespérée du brun dans l’escalier donne un moment de répit à Raphael et sa bouteille de jus d’orange. Elle s’élance dans les escaliers pour le rattraper dans sa tentative de retraite stratégique, elle ne manque pas de lui rappeler ses défaillances érectiles dans sa première interjection. « Je t’ai déjà dit que-. » Elle lui coupe la parole sans vergogne, elle sait déjà ce qu’il va dire : « C’était une façon de parler, un exemple, rien qui ne se rattache à la vérité. Mon glorieux pénis fonctionne parfaitement ! » Un truc dans ce goût-là. Mais Ana s’en fiche un peu et elle ne croira que ce qu’elle verra de ses propres yeux. Elle l’inonde de ses bavardages et il a beau la dominer de toute sa hauteur additionnée aux deux marches qui les séparent, il a l’air tout petit quand il se met à rougir quand elle lui demande s’il a reçu sa paire de testicules. « Ah ah, très drôle. » Il a pas l’air de trouver ça vraiment drôle, pourtant ça l’est pour Ana : hilarant, c’est drôle parce que c’est vrai, il en a besoin de ces couilles de secours. Elle lui fait également remarquer qu’il y a une concentration assez impressionnante de Raphael dépourvus de baloches dans cette maison. « C’est con, j’avais jamais réalisé qu’on avait le même prénom. » commente le blond dans son dos, resté au rez-de-chaussé tandis que la face du brun se décompose et qu’il n’arrive qu’à émettre des gargouillis de gorge quand il ouvre la bouche. Ana commence à rire en comprenant la situation. « C’est un très joli prénom. » Elle s’en fiche qu’il lui ait donné un faux prénom, mais c’est particulièrement intéressant qu’il ait donné celui de son pote et que ce « joli prénom » soit désormais associé à un sexe flasque. Ana se tourne alors vers le blond, toujours encline à jeter de l’huile sur le feu : « Outch j’aurais pas aimé qu’mon prénom soit associé à un molasson du chibre comme lui ! » Mais le brun a l’air vraiment préoccupé par les accusations d’Ana de n’avoir aucun tonus dans son cinquième membre et il décide d’insister à nouveau : « Pour la énième fois, je- je n’ai-j’ai pas de problème de... » Ana le regarde avec un sourire faussement compatissant en hochant la tête comme s’il était un attardé. « DE TRIQUE. » Ouh ça décoiffe quand ça finit par sortir : « d’accord ? » « Okay, okay. » concède-t-elle en levant les mains en signe d’abdication. Mais qu’il ne croit pas qu’il est sorti d’affaire gratuitement, car elle se retourne vers le véritable Raphael et lui adresse un sourire évocateur : « Mais alors si c’est toi l’vrai Raphy, c’est toi qui peut pas bander ! Tout s’explique ! C’est pas gentil d’balancer les copains, Sammy ! » conclut-elle en se retournant à nouveau vers le grand brun. Elle va finir par se faire un torticolis dans les escaliers à devoir s’adresser aux deux amis consécutivement. « Et vous n’avez rien à faire ici. » « Rrrroh quel accueil merdique, moi qui v’nait juste prendre des nouvelles ! » Ça lui apprendra à avoir été nostalgique et à se montrer si prévenante, sa bonté la perdra (ou probablement pas). Elle mérite vraiment ce vouvoiement ? « Vous-enfin, t’as-tu as récupéré tes trucs la dernière fois, alors merci de la visite et au revoir. » Ah revoilà le tutoiement, on est mieux maintenant, non ? Ana ne compte pas partir mais retrouver le salon pour ne pas avoir à faire un droite-gauche incessant pour regarder ses interlocuteurs. C’est pourquoi elle descend les marches une à une en s’assurant que Sammy la suit et ne part pas en courant s’enfermer dans sa chambre, elle est prête à l’empoigner si jamais, elle estime qu’elle a le droit à une discussion civilisée, même si elle sait bien que la moins civilisée des trois, c’est elle. « Ouais j’suis pas là pour la came, j’suis là pour toi, mon Sammy. On est juste partis du mauvais pied la dernière fois ! » Une fois en présence des deux géants dans le salon, elle les toise avec les mains sur les hanches. Elle les considère comme son projet de charité, comme ses douze travaux d’Hercule, ça ne va pas être une mince affaire d’en faire des hommes avec du mordant : « Y a du boulot avec vous deux, mais j’suis d’humeur charitable et il s’trouve que j’m’emmerde alors puisque vous insistez, okay je vais vous apprendre à porter vos burnes ! » Depuis qu’elle a rencontré Sammy elle s’est tout de suite dit qu’il aurait besoin d’un coach pour apprendre à se comporter autrement que comme une serpillière. Si Ana était lui, elle en profiterait tellement d’être un mec et d’être aussi imposant pour encore plus bolosser le monde entier. Comment se pouvait-il qu’il soit une telle victime ? Ana s’avoue qu’avec le véritable Raphael, le physique est un peu moins impressionnant, bien qu’il soit très grand également, il fait tout chétif, il y aura probablement plus de travail. « Écoutez, déjà on va s’donner nos vrais blases, hein. Pour partir sur d’bonnes bases. Moi c’est Ana. Toi c’est Raphy. Et toi alors ? » Elle fixe le brun et se demande s’il sera plus imaginatif avec le nouveau faux prénom qu’il va lui donner ou s’il va livrer sa vraie identité. Dans tous les cas, il y a de grandes chances qu’elle continue à l’appeler Sammy : « Du coup, vous en avez pas ras l’cul d’vous faire marcher sur la gueule ? Littéral’ment en c’qui t’concerne Sammy ! » ajoute-t-elle à l’attention du brun avec un clin d’œil, faisant référence à leur première rencontre où elle a peut-être légèrement dépassé les bornes en allant jusqu’à l’étaler par terre et lui écraser la poitrine de son pied telle une conquérante, simplement dans le but de voir s’il finirait par réagir… Sa réaction avait été somme toute quasi inexistante à la grande surprise d’Ana qui s’attendait à valser dans le décor. Elle le sait quand elle va trop loin, elle le sent quand elle frôle avec le danger, elle a vu sur son visage qu’il avait besoin d’exploser, mais à part lui couper la circulation sanguine en serrant sa cheville fermement, rien. Nothing. Nada. Niente.
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| | | | (#)Lun 24 Mai 2021 - 5:51 | |
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Il est la troisième roue, celui qui tient la chandelle, celui qui ne devrait pas être là surtout. Maintenant que l’invitée surprise s’attaque à Kieran, il pourrait disparaître et le laisser se sortir de cette galère que représente la bombe d’énergie qui respire tout l’air dans cette maison sans en laisser aux autres. Quelle égoïste. Raphael voit bien que son ami a levé les drapeaux blancs, peut-être pour avoir de l’aide de troupes extérieures mais il n’a aucunement envie de bouger. Il est bien, en bas, dans la cuisine, tandis que les deux autres se balancent sur les marches des escaliers. Alors il observe, du coin de l’œil, et il précise à voix haute son embarras vis-à-vis du prénom que le garçon lui a volé, sans pour autant lui en vouloir. « C’est un très joli prénom. » Il hausse un sourcil et préfère détourner le regard pour ne pas laisser Kieran lire la gêne dans son visage. Il comprend qu’il n’a pas voulu révéler son identité à cette fille-là, qui ne semble pas connaître la définition du mot tabou. Mais pourquoi lui avoir donné le sien ? Il ne se doutait pas que cette situation viendrait un jour ou l’autre ? « Outch j’aurais pas aimé qu’mon prénom soit associé à un molasson du chibre comme lui ! » Il croise son regard, reste complètement muet, et finit par hausser les épaules en faisant mine de ne pas comprendre la situation. Après tout, il n’a jamais vu le chibre de Kieran en action et il se doute que ça ne fait pas partie de leurs plans. Il est supposé arrêter de penser à lui, d’ailleurs – la tâche est plus difficile que prévu. C’était peut-être le seul prénom qui est venu à l’esprit de Kieran quand il a rapidement réfléchi. À cette idée, Raphael s’empourpre (toujours seul au premier étage, heureusement) et s’attèle à soigneusement replacer la photo de son ami sur le mur, près de toutes les autres sur lesquelles sourient des enfants et des adolescents de tous âges. D’une oreille attentive, il suit l’action qui se déroule un peu plus haut. « Pour la énième fois, je- je n’ai-j’ai pas de problème de... DE TRIQUE. » Il se cache derrière le revers de sa main pour dissimuler un sourire mais le ricanement s’échappe naturellement de ses lèvres. Il se racle la gorge et fait mine de chasser une mouche qui lui tourne autour – ils font ça dans les films, ça fonctionne toujours. Lui qui aimerait tant disparaître, il doit admettre que la scène qui se déroule devant ses yeux est plus divertissante que les deux dernières heures qu’il a passé derrière la télévision sans jamais que le programme ne capte son intérêt. Il voudrait bien connaître l’origine de cette histoire d’haricot impuissant mais il n’est pas assez curieux – ou pas assez confiant – pour poser la question. Le rôle de spectateur lui va plutôt bien. Il remarque son ami murmurer un autre mot, à l’intention de la jeune femme, qu’il n’entend toutefois pas. L’envie de savoir fait bouillir ses tripes. « Mais alors si c’est toi l’vrai Raphy, c’est toi qui peut pas bander ! Tout s’explique ! C’est pas gentil d’balancer les copains, Sammy ! » Il ignore complètement la seconde partie. Il joue les innocents, c’est plus facile ainsi. Elle met sa patience à dure épreuve, celle-là. « Raphael, s’il-te-plaît. » Il la corrige, n’entrant pas dans son petit jeu. « Personne ne m’appelle Raphy. » Parce qu’il n’a pas beaucoup d’amis. Il aimerait bien révéler le véritable prénom de Sammy mais il se retient de justesse, conscient que Kieran n’a pas besoin de plus d’adversaires en ce moment. « Et je doute que Sammy ait pu me balancer, il lui manque quelques infos à ce sujet-là. » Il bafouille finalement en tournant les talons, priant pour se faire oublier. « Et vous n’avez rien à faire ici. » Il lui aura suffi d’observer quelques secondes l’étrangère pour deviner qu’elle ne partira pas de sitôt. Son animal totem, c’est probablement la sangsue. Et, si Raphael doit lui donner raison, c’est au sujet de l’assurance de hamster de Kieran qui n’arrivera certainement pas à la convaincre de rebrousser chemin même s’il précise qu’elle n’a rien oublié lors de sa dernière visite. « Tu es déjà venu ici ? » La question s’échappe de ses lèvres sans qu’il n’ait le temps de l’apprivoiser. Elle connait la maison, Kieran, et se fait un malin plaisir à vanter les soi-disant problèmes érectiles de ce dernier. Est-ce qu’il s’est passé quelque chose entre eux ? « Ouais j’suis pas là pour la came, j’suis là pour toi, mon Sammy. On est juste partis du mauvais pied la dernière fois ! » Son enquête n’avance pas. Il tique un peu trop longtemps sur la mention de la drogue. Quoi ? Il suit les deux silhouettes du regard tandis qu’elles s’enfoncent dans le salon. Il se pose dans le cadre de la porte, intrigué de savoir la suite. Il aurait rapidement disparu dans sa chambre, à reculons dans les escaliers à son tour, si la curiosité ne le poussait pas à chercher à en apprendre davantage sur cette histoire sans dessus-dessous. « Y a du boulot avec vous deux, mais j’suis d’humeur charitable et il s’trouve que j’m’emmerde alors puisque vous insistez, okay je vais vous apprendre à porter vos burnes ! » Il se pince les lèvres et croise machinalement ses bras sur sa poitrine pour se protéger. Il déteste sentir les yeux de la bombe d’énergie le détailler comme s’il était un meuble mis en avant dans une vente de garage. « Écoutez, déjà on va s’donner nos vrais blases, hein. Pour partir sur d’bonnes bases. Moi c’est Ana. Toi c’est Raphy. « Raphael. » Et toi alors ? » Il pose ses yeux sur Kieran comme s’il souhaitait lui aussi entendre la réponse, comme s'il n'était pas l'heureux propriétaire de de prénom qui hante ses pensées jour et nuit. « Du coup, vous en avez pas ras l’cul d’vous faire marcher sur la gueule ? Littéralement en c’qui t’concerne Sammy ! » Nouveau haussement de sourcil. Encore une anecdote qu’il n’a jamais entendue. « Il n’y a que les gens comme toi qui nous marchent sur la gueule. » Qu’il reprend, dans ses mots, ses deux perles bleues fixant les lattes en bois qui forment le plancher. « Loin de moi l’intention de t’insulter, mais je pense qu’il te manque certaines notions de politesse. » Il glousse, nerveux, enfonçant ses ongles dans la peau de ses avant-bras quand il n’est pas occupé à la pincer. À droite, une horloge fait des tic-tac lents pour lui rappeler que cette scène n’est pas bientôt terminée.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
(2001) ichabod (2015) laila #1 › autumn #1 › raphael #2 › owen #2 (2016) archie #1 › autumn #4 (2017) › archie #2 (2019) reese #1 › archie #3 › hannah › keith (2020) sawyer #1 › andrew #1 › dylane #1 › eve #1 › raphael #1 › jessalyn (+ sawyer) › eve #3 › ivy #4 › ivy #5 › lucia #1 › birdie › projet x › elias #6 › eve #4 › ilaria › molly #1 › hannah #2 › anastasia › dylane #2 › ava #2 › halsey #2 › eve #5 › raphael #3 › raphael #4 › clyde #1 › lena › molly #2 › sawyer #2 (2021) ivy #6 › ivy #7 › peter › jordan › raphael #5 › anastasia #2 & raphael #6 › eve #6 › raphael #7 › sawyer #3 › ichabod #2 › ally #1 › eleonor › eliot › autumn #2 › may #1 › › lena #2 › louisa #1 › mickey #1 › ezra › caitriona › autumn #3 › raphael #8 › spencer #1 › otto › autumn #5 › eliot #2 › owen #1 › aleisha #1 (2022) raphael #9 › may #2 › primrose #1 › birdie #2 & jordan #2 › autumn #6 › ivy #8 › autumn #7 › spencer #2 › aleisha #2 › autumn #8 › penelopeia #1 › caitriona #2 › raphael #10 › raphael #11 › autumn #9 › flora #1 › albane #1 › spencer #3 › archie #4 › autumn #10 (2023) halstay #11 + mason › siham #1 › eliot #3 › albane #2 › greta #1 › archie #5 › zoya #1 › zoya #2 › siham #2 › dina › flora #2 › spencer #4 › birdie #3 › mickey #2 › mavis › olive #1 › albane #3 › adèle › birdie #4 › zoya #3 › pénélope
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Pour quelqu’un qui a passé la majeure partie de sa vie à raser les murs, on ne peut pas dire que la stratégie soit efficace à cet instant, alors qu’il jure, vraiment vraiment vraiment, qu’il a tenté d’être le plus silencieux possible. J’atteste qu’il l’a été, il a simplement oublié un détail et pas des moindres : sa poussée de croissance à l’adolescence ne pardonne pas et il est difficile d’être invisible quand on dépasse le mètre huitante-cinq, ce que Kieran tend à oublier puisqu’il passe sa vie à se sentir tout petit face aux autres. Cette rencontre indésirable ne fait pas exception à la règle et même s’il dépasse aisément la jeune femme, cela n’empêche pas cette dernière d’avoir le dessus sur lui. Tu vois, Kieran, à partir de ce simple constat tu devrais peut-être commencer à te poser des questions. Mais non, voyez-vous, monsieur continue de rejeter toute la faute sur la jeune femme et son caractère un peu trop proéminent, plutôt que d’interroger la disparition du sien. On y arrivera jamais, je vous jure. Coincé dans les escaliers (oui, oui, puisqu’il est évident qu’elle ne le laisserait pas passer et qu’il n’oserait pas la pousser du bout du doigt autant qu’elle n’aurait sûrement aucun scrupule à lui accrocher la cheville s’il venait à remonter d’où il vient), Kieran n’a d’autres choix que d’écouter les énièmes réflexions de la jeune femme quant à ses supposés problèmes érectiles (supposés, hein, précisons-le encore, des fois que vous n’auriez toujours pas compris l’opposition de Kieran sur le sujet), le tout devant le regard lourd (enfin, il le ressent comme tel) d’un Raphael dont il a utilisé le prénom sans vergogne pour éviter que le raccourci problème pour bander = Kieran lui soit définitivement associé. De toute évidence, elle n’a pas besoin de connaître son véritable prénom pour insister sur le sujet, à croire qu’elle vient de trouver la huitième merveille du monde en la seule qui ne peut dominer personne de sa hauteur, oui, c’est dommage (et absolument pas vrai putain de merde, qu’il m’engueule dans sa tête). « Outch j’aurais pas aimé qu’mon prénom soit associé à un molasson du chibre comme lui ! » Ses yeux s’écarquillent sous la honte alors qu’il sent son visage se décomposer, son seul réflexe consistant à taper du pied sur le sol comme un adolescent en crise (ou un lapin excité – ahah, pas tout à fait, du coup), comportement presque automatique pour ne pas que sa frustration puisse s’exprimer d’une quelconque autre façon (en repeignant le mur à côté d’Elle avec le sang de la principale concernée, par exemple). Et il va le faire. Il va vraiment le faire si elle continue. Non, jamais, en fait, mais il aime croire qu’il en serait capable – à défaut, le seul truc dont il est capable et de hausser le ton et de se rendre encore plus ridicule tandis qu’il l’entend, le ricanement de Raphael non loin de là et que son regard fusille son ami (il va pas s’y mettre aussi, quand même ?). Est-ce que quelqu’un dans cette maison serait d’accord de les laisser, lui et son chibre, tranquilles ? Merci. « Okay, okay. » Il respire à nouveau. Presque, puisqu’il devrait se douter qu’avec elle, jamais rien n’est acquis, même s’il ne la connait pas vraiment. « Mais alors si c’est toi l’vrai Raphy, c’est toi qui peut pas bander ! Tout s’explique ! C’est pas gentil d’balancer les copains, Sammy ! » Cette fois-ci, il ne fait même plus d’effort quand sa main vient se poser sur son visage dans une vaine tentative de disparaître (ou de cacher ses joues qui deviennent de plus en plus colorées, au choix). « Raphael, s’il-te-plaît. » Son ami la corrige, reprenant aussitôt la parole. « Personne ne m’appelle Raphy. » Le fait qu’il se concentre sur les prénoms l’aide à respirer toujours mieux – sauf que Kieran oublie juste un détail : il y a toujours un retour de bâton le concernant. « Et je doute que Sammy ait pu me balancer, il lui manque quelques infos à ce sujet-là. » Voilà, il fallait bien que le sujet vienne et là, plus que jamais, il voudrait disparaître. T’inquiète pas que tu vas t’appeler Raphy, maintenant, espèce d’imbécile. Si son seul allié se range du côté de l’inconnue, le temps qui va suivre va réellement être difficile à supporter. Pour lui, bien sûr, mais surtout pour moi – comment je fais, moi, avec un type qui manque la syncope toutes les deux minutes en temps normal, si certains tentent de contribuer à sa noyade ? Ce qui est sûr, c’est qu’il ne sait pas ce qu’elle veut et ne souhaite pas le savoir, la porte d’entrée qu’elle franchira étant la seule chose qui l’intéresse. Oh, qu’il est mignon, à penser qu’elle finira par déguerpir alors que dix minutes avec elle m’ont suffi à comprendre que le seul moyen de s’en débarrasser est par la force. « Rrrroh quel accueil merdique, moi qui v’nait juste prendre des nouvelles ! » Il plisse les yeux ; elle se moque, en plus. « Tu es déjà venu ici ? » Non, Raphy, ne t’y mets pas aussi. On ne veut pas de l’inconnue ici, on ne veut pas poursuivre la discussion avec elle, merci d’en prendre bonne note. Alors qu’Elle finit par descendre, l’espoir de la voir prendre la tangente n’émerge même pas. Nous savons l’un comme l’autre qu’elle ne va pas partir et, au contraire, elle ne fait que prendre ses aises. Il jette un coup d’œil en haut de l’escalier, l’envie de poursuivre son chemin sans se retournement était fort, très fort, surtout que Raphy semble s’être fait une nouvelle copine (non) et qu’il serait mal élevé d’interrompre leur charmante connexion (toujours pas). Mais je lui souligne qu’il s’est bien assez joué de Raphy (vraiment, j’insiste, ça va rester) pour ne pas mettre en péril, une fois encore, leur amitié déjà bien bancale. « Ouais j’suis pas là pour la came, j’suis là pour toi, mon Sammy. On est juste partis du mauvais pied la dernière fois ! » Il la suit à bonne distance, son regard qui oscille entre elle et la silhouette de Raphy dans l’encadrement de la porte, pour finalement revenir sur elle. Depuis quand elle fait preuve de... non, quand même pas ? On va pas le dire ? On va pas le penser, hein, Kieran, non, dit ? Gent... gentillesse ? Ou au moins de sympathie, ce qui a le don de le perdre. Le regard de la jeune femme le met mal à l’aise alors qu’il croise les bras sur son poitrine dans une position défensive (non, on me la fait pas, il s’agit de protection). « Y a du boulot avec vous deux, mais j’suis d’humeur charitable et il s’trouve que j’m’emmerde alors puisque vous insistez, okay je vais vous apprendre à porter vos burnes ! » « Personne n’insiste. » Il corrige rapidement. « Elles vont très bien. » Blabla, problème érectile, blabla, mou du chibre, il lève déjà les yeux au ciel rien qu’à entendre la voix de la jeune femme dans sa tête. « Nos... burnes. » Il précise, des fois que ce ne serait pas clair (non, Kieran, vraiment, tu n’avais pas besoin). « Enfin, les miennes, je sais pas pour-. » Celles de Raphael. OKAY STOP. La gêne ne lui a jamais réussi, aujourd’hui plus que jamais et je le réduis au silence avant qu’il ne s’enterre tout seul (remarquez, ça fera des économies le jour de son enterrement). « Écoutez, déjà on va s’donner nos vrais blases, hein. Pour partir sur d’bonnes bases. Moi c’est Ana. Toi c’est Raphy. « Raphael. » Et toi alors ? » Le silence qui s’ensuit démontre de son scepticisme alors qu’il lui faut quelques instants pour revenir à lui. Enfin, pour déterminer s’il donne son véritable prénom ou s’il poursuit sur le mensonge, alors même qu’il a la preuve que ça ne lui réussit pas. « Kieran. » Bel effort, Halstead. « Du coup, vous en avez pas ras l’cul d’vous faire marcher sur la gueule ? Littéral’ment en c’qui t’concerne Sammy ! » « C’était pas-. » « Il n’y a que les gens comme toi qui nous marchent sur la gueule. » Merci Raphy, cette fois-ci, ton intervention est la bienvenue. « Loin de moi l’intention de t’insulter, mais je pense qu’il te manque certaines notions de politesse. » MERCI RAPHY. Un rictus se dessine sur les lèvres de Kieran, tandis qu’il songe aux paroles de la jeune femme. « Et c’était pas, elle m’a pas marché sur la gueule au sens si littéral du terme, hein. » Il se défend légèrement en se tournant vers Raphael. Il manque de préciser qu’il n’était que question de son torse, mais je ne suis pas certain que la précision serve réellement sa cause. « Ecoute, Ana, c’est très gentil, mais on est pas ton œuvre de charité. » Il souligne en reportant son attention sur Ana, elle a parlé de se sentir charitable ; de son côté il n’a aucune envie d’être une action sociale. « Je me fais pas de souci pour toi, tu trouveras sûrement une autre cause à défendre d’ici deux jours ou alors tu seras passée à autre chose parce que tu ne t’ennuies plus. » Et à ces paroles, c’est un large sourire qui s’affiche sur ses lèvres, dans une tentative de contrer le peu d’affirmation dont il fait preuve avec toute la douceur du monde.
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| | | | (#)Mar 3 Aoû 2021 - 13:06 | |
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Ana est insupportable, ce qui ne surprendra personne qui la connaît un tant soit peu. Ana a de l’énergie à revendre maintenant que l’automédication à base de diverses drogues n’est plus d’actualité, maintenant qu’elle est clean… Quelle horreur, clean... A chaque fois qu’elle y pense ça la sidère, elle, Anastasia Williams, est clean. Elle fait même des efforts pour le rester, c’est que Wren a vraiment réussi à entrer dans sa tête et à lui faire un électrochoc. Cependant, il y a toujours cette petite voix interne qui lui susurre que ça ne durera pas, qu’elle finira par retomber dans ses travers et elle sait que cette voix n’a pas tord, car à chaque seconde la tentation est présente, l’envie est insistante, elle ne demande que ça retrouver sa dose, débrancher son cerveau, se sentir vide et anesthésiée. Mais pour l’heure, elle tient bon par je-ne-sais-quel miracle et elle doit donc occuper son esprit et engager ce trop plein d’énergie dans quelque chose. Aujourd’hui c’est tombé sur Kieran et Raphael. Sammy et Raphy. Elle débite un nombre de provocations et d’insultes incroyable pour le commun des mortels et pourtant, de son point de vue, il s’agit réellement d’une visite amicale, elle ne leur veut pas de mal aux deux chiffes molles, elle veut leur apprendre la vie. Comme si elle était la mieux placée pour cela… Elle commence à comprendre l’échange de prénom qui a eu lieu et s’attaque à Raphy gratuitement avec cette histoire d’érection mollassonne, décidément elle en fait une obsession. « Raphael, s’il-te-plaît. Personne ne m’appelle Raphy. » « Il faut des premières fois à tout, Raphy ! » Lui demander de ne pas l’appeler comme ça aura l’effet opposé sur Ana, elle n’est pourtant pas bien compliquée à cerner, elle ne communique que par provocations et vulgarités. « Et je doute que Sammy ait pu me balancer, il lui manque quelques infos à ce sujet-là. » Le regard d’Ana passe de l’un à l’autre et elle voit la gêne sur leurs visages, son regard s’illumine comme si elle avait découvert le remède contre le cancer : « Oh ! Mais merde, vous avez pas consommé la lune de miel encore qu’ça va divorcer pour une conn’rie d’usurpage d’identité ! » Usurpation, Ana, usurpation. Remarque à laquelle, elle aurait répondu qu’elle n’en sait foutrement rien, qu’elle n’est pas avocate. Ce qui n’a rien à voir mais passons. Ana fait mine d’être vexée par cet accueil froid et le Raphy du salon laisse parler sa curiosité : « Tu es déjà venu ici ? » Elle se retourne vers lui, se penche pour que leurs regards puissent se croiser alors qu’elle est toujours perchée dans la cage d’escaliers. « Mais ouaaais ! Il t’a pas raconté le Sammy ? On a fait du jardinage, bu un coup, cuit une pizza dégueu et je l’ai bolossé comme jamais. J’ai presque des remords tellement c’était trop facile... » Mais son air malicieux et amusé ne traduit aucun regret, bien au contraire, c’est un rire moqueur qui s’échappe de sa gorge. Lassée d’être sur les marches et d’avoir une conversation si dispersée, elle use de son autorité naturelle pour rapatrier le Sammy dans le salon et elle annonce donc sa nouvelle (et première) œuvre caritative : eux deux et les couilles qu’elle va leur faire pousser. « Personne n’insiste. » « Ok c’est moi qui insiste, j’avoue ! » s’amuse-t-elle en levant les mains en signe de culpabilité. « Elles vont très bien. » Silence lourd pendant qu’Ana le fixe en attendant la suite, le forçant à s’enfoncer encore plus. « Nos... burnes. » Regard dubitatif, silence toujours. « Enfin, les miennes, je sais pas pour-. » Ana ne peut retenir son rire cette fois, un enfant, Sammy est un enfant. Un enfant dans le corps d’un adulte gigantesque mais un enfant quand même. « J’en doute fortement. Mais admettons qu’vos appareils génitaux sont en état de fonctionner, j’parle d’vos testicules métaphoriques là, d’votre répartie, d’votre fierté, d’un putain d’minimum syndical d’affirmation d’vos fions ! » C’est beau, ça en deviendrait presque poétique. Mais avant tout chose, il faut que les présentations soient bouclées, on n’est pas des animaux tout de même. C’est alors qu’Ana révèle son vrai prénom, ou du moins son diminutif qui fait office d’état civil auprès du monde entier, il n’y a bien que sa famille pour l’appeler Anastasia dans l’unique but de la faire enrager. C’est d’ailleurs assez incroyable que pour une personne aussi sensible sur le prénom que l’on emploie pour s’adresser à elle, elle n’ait absolument rien à foutre des doléances de Raphael concernant le sien qu’il souhaite conserver intact. Ana donc, puis Raphy. « Raphael. » « Raphy oui c’est s’que j’ai dit. » Il se lassera avant elle. Et finalement, l’invité mystère ? « Kieran. » « Ok, tu seras Kiry donc. » Bien sûr. Il fallait être aveugle pour ne pas l’avoir vu venir à des kilomètres celle-la. Puis elle commence son discours de motivation (ou d’humiliation selon le point de vue), rappelant assez peu subtilement à Kiry qu’elle l’a piétiné littéralement. « C’était pas-. » commence-t-il mais Raphy le coupe pour venir à sa rescousse tel un preux chevalier. « Il n’y a que les gens comme toi qui nous marchent sur la gueule. » Ana acquiesce, pas le moins du monde dérangée par cette affirmation. « Ouais et y en a plein des gens « comme moi ». » CQFD. Même si soyons francs, il n’y en a pas tant que ça de gens qui ont atteint le niveau professionnel d’emmerdement qu’elle maîtrise et c’est probablement pas plus mal pour l’humanité. Mais des personnes qui chercheront la merde, profiteront de leur mollesse et feront d’eux leurs petits toutous, il y en aura légion. « Loin de moi l’intention de t’insulter, mais je pense qu’il te manque certaines notions de politesse. » « Ecoute Raphy, j’en ai rien à branler de ton avis et de tes éventuelles insultes, la politesse c’est pour les serpillières, moi j’dis c’que j’pense, j’fais c’que j’veux et j’m’excuse pas d’exister. » Elle fait ce qu’elle veut, ouais, presque. Cocaïne, kétamine, cannabis… « Et c’était pas, elle m’a pas marché sur la gueule au sens si littéral du terme, hein. » Ana lève les yeux au ciel, allez elle va lui accorder ça s’il insiste, il faut bien lui laisser un peu de dignité, non ? « Ecoute, Ana, c’est très gentil, mais on est pas ton œuvre de charité. » « Mais si justement, t’écoute rien à s’que j’dis, Kiry... » affirme-t-elle avec son aplomb habituel, signifiant bien qu’elle n’acceptera pas un non comme réponse. « Je me fais pas de souci pour toi, tu trouveras sûrement une autre cause à défendre d’ici deux jours ou alors tu seras passée à autre chose parce que tu ne t’ennuies plus. » Le large sourire qui accompagne cette tentative de noyer le poisson est vraiment ridicule, il croit vraiment qu’en demandant gentiment avec un sourire elle va les laisser retourner à leurs occupations ? « Bon maintenant, on arrête de tourner autour du putain d’pot, assis ! Tous les deux ! » ordonne-t-elle en désignant le canapé. « Assis ou j’vous botte le cul ! » ajoute-t-elle pour finir de les convaincre. Elle serait une institutrice comblée si ses élèves se rebellaient déjà et n’acceptaient pas l’ordre, bien plus fière encore s’ils le refusaient avec répartie et agressivité mais elle ne s’attend pas à des miracles, alors elle enchaîne sur sa leçon. « Bienvenue à Croissance accélérée de burnes 101 ! Chapitre 1er : Se foutre de l’avis des autres. Ouais, faîtes pas les chauds à m’dire qu’vous en avez rien à foutre d’mon avis du coup. Z’en avez quelqu’chose à foutre, Mister Ma-bite-fonctionne-à-la-perfection et son acolyte J’assume-pas-d’aimer-la-queue. On s’connaît même pas, v’devriez en avoir rien à carrer de s’que j’pense. De s’que tout l’monde pense en fait. » Au milieu de toutes ces vulgarités, il y a pourtant un véritable conseil, elle veut vraiment mener à bien son nouveau projet humanitaire, Ana. « Vas-y on essaye. Raphy, t’as pas honte de t’toucher la teub en pensant à Kiry ? » Comme ça, sans préliminaire, Ana ne sait pas à quel point elle est en train de remuer la merde entre eux, elle ne réalise pas à quel point sa remarque tombe juste et qu’elle appuie là où ça fait mal encore plus qu’elle ne le croit. Elle se retourne aussitôt vers Kieran, car il n’est pas question qu’il n’ait pas sa dose à son tour. C’est un exercice, elle veut voir leur réaction, entendre leurs réparties, elle ne manquera pas de leur débriefer en détail ce qu’ils ont merdé dans leur réponse bien évidemment. « Et toi Kiry, t’en as pas ras l’cul d’être aussi mou qu’ta bite ? J’plains tes « supposés » partenaires... » Elle croise les bras en position d’attente et d’analyse, c’est le moment pour eux de balancer tout ce qu’ils ont. Mais elle ne s’attend pas à des miracles, probablement de simples jérémiades et peut-être même une tentative de fuir la situation. Wait and see.
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| | | | (#)Sam 21 Aoû 2021 - 22:35 | |
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Le pouvoir de l’invisibilité. Ouais. Ce ne serait pas mal. Ou alors, celui de voler. Raphael pourrait se jeter par la fenêtre et disparaître dans le ciel, s’enfuir d’ici, reposer les pieds là où personne ne le connait et là où il pourrait tomber amoureux d’une autre personne. Mais celui de l’invisibilité est tentant, aussi. Oui, il pourrait claquer des doigts à ce moment précis et ne devenir qu’une masse d’air, mais il pourrait aussi espionner Kieran lorsque celui-ci prétend sortir pour voir sa fameuse copine qui n’existe certainement pas. Parce qu’il en a inventé beaucoup, des copines, et si certaines lui ont déjà tenu la main, d’autres n’ont peut-être finalement jamais été réelles. Il ne l’a jamais rencontrée, Eve. Et pourtant, il pense que les amis devraient partager plus que des sourires forcés le matin et des malaises tournés en blague. « Oh ! Mais merde, vous avez pas consommé la lune de miel encore qu’ça va divorcer pour une conn’rie d’usurpage d’identité ! » Hélas, Raphael est un être humain on ne peut plus normal, et il ne possède pas de pouvoirs qui pourraient le sortir de cette situation. Il peut faire semblant d’être invisible en baissant la tête et c’est ce qu’il fait sans arrêt pour éviter de répondre aux réparties immatures de cette fille au fort caractère. Si Kieran était un peu moins coincé que lui, il pourrait jouer les super héros et les sauver tous les deux. Raphael se sent terriblement seul, finalement, et il saute sur la moindre occasion pour interroger Ana, pour lui renvoyer les questions, pour qu’elle devienne le centre d’attention. Et, quand il apprend qu’elle est déjà venue ici, dans cette maison qui a accueilli Kieran lorsqu’il était aussi âgé que sur la photographie, il veut en savoir plus. « Mais ouaaais ! Il t’a pas raconté le Sammy ?... » Bah non, Sammy il ne raconte rien. « On a fait du jardinage, bu un coup, cuit une pizza dégueu et je l’ai bolossé comme jamais. J’ai presque des remords tellement c’était trop facile... » Cette fois, le bouclé ne peut ravaler ce sourire satisfait qui étire ses lèvres tandis qu’il frotte son menton avec sa main dans l’espoir de dissimuler un peu sa réaction. Il tire peut-être un peu trop de plaisir à l’idée d’imaginer Kieran seul contre cette bombe atomique. Il a dû passer une merveilleuse soirée, il pense. Parler testicule n’était pas dans ses plans aujourd’hui. Le sujet ne lui vient pas naturellement en présence de Kieran, étrangement. Et pourtant, le voilà à parler de ses burnes, puis de celles de son ami, et Raphael se mord probablement l’intérieur des joues jusqu’au sang lorsqu’il sent les yeux de l’autre se poser sur lui tandis qu’il affirme ne pas connaître les conditions de son appareil génital. Légèrement toussotement, regard discret à travers la fenêtre comme s’il désirait voir la température. Il fait soleil, c’est joli, dis donc. « J’en doute fortement. Mais admettons qu’vos appareils génitaux sont en état de fonctionner, j’parle d’vos testicules métaphoriques là, d’votre répartie, d’votre fierté, d’un putain d’minimum syndical d’affirmation d’vos fions ! » Il n’a jamais pensé que c’était un problème. Il ne se déplaît pas dans son petit monde introverti. « Je ne vois pas le problème. » Il marmonne en haussant les épaules, tandis que ses bras se serrent de plus en plus autour de son tronc, comme s’il avait froid, comme s’il avait la chair de poule. Parce que, selon lui, très peu nombreux sont les gens qui ressemblent à cette Ana. C’est la première fois qu’il est confronté à une personnalité aussi forte et insistante, et il lui fait savoir. « Ouais et y en a plein des gens « comme moi ». » En silence et au ralenti, il secoue la tête de droite à gauche. Voyant bien que Kieran n’a pas l’intention de faire quoi que ce soit pour les tirer d’affaire, il décide de prendre la parole une autre petite fois, minuscule, pensant arriver à faire fuir Ana en affirmant qu’elle n’est pas très polie. « Ecoute Raphy, j’en ai rien à branler de ton avis et de tes éventuelles insultes, la politesse c’est pour les serpillières, moi j’dis c’que j’pense, j’fais c’que j’veux et j’m’excuse pas d’exister. » C’est son problème, alors. Elle ne doit pas avoir beaucoup d’amis pour penser de cette façon. C’est presque triste. « Et c’était pas, elle m’a pas marché sur la gueule au sens si littéral du terme, hein. » Il n’a pas besoin de se justifier, Kieran, parce que Raphael sait très bien qu’elle lui a marché sur la gueule au sens littéral. Les tentatives de l’artistes sont vaines : il a très peu d’arguments pour faire fuir Ana alors elle reprend terriblement facilement le contrôle sur la scène. « Bon maintenant, on arrête de tourner autour du putain d’pot, assis ! Tous les deux ! » Silence, puis regard échangé avec Kieran. Raphael finit par lâcher prise quand la jeune femme insiste une autre fois. Il est certain qu’elle pourrait lui botter le cul au sens littéral s’il ne le posait pas sur le canapé. Il se pose à droite, collé à l’accoudoir, pour laisser le plus de place à l’autre garçon. Pas question de sentir son parfum ou de frôler la moindre parcelle de son épiderme. Il est déjà assez mal à l’aise comme ça. La leçon commence et Raphael n’écoute que d’une seule oreille. Sa concentration est déjà déployée ailleurs. « Vas-y on essaye. Raphy, t’as pas honte de t’toucher la teub en pensant à Kiry ? » Hein, quoi ? En se redressant sur son siège, il ouvre les yeux grands comme des soucoupes. Il fixe Ana, muet. Toute cette pression sur son dos lui fait mal, il sent son visage se crisper, ses paupières lui brûlent. Il sait que son mutisme répond à la question à sa place. Il aurait dû s’opposer, jouer les cool, faire genre qu’il ne sait pas de quoi elle parle. Mais la vérité est écrite en encre noir sur son front et il aurait beau l’essuyer du revers de la main, ça ne servirait à rien. Alors son cœur s’agite, tape contre ses tympans, et il attrape un coussin pour y enfoncer ses ongles. Très bientôt, il se retrouve à le serrer entre ses bras comme s’il s’agissait de sa bouée. Il pose son menton dessus après avoir secoué la tête. Il préfère fermer les yeux pour cacher les larmes qu’il sent monter. Quelle honte. « Et toi Kiry, t’en as pas ras l’cul d’être aussi mou qu’ta bite ? J’plains tes « supposés » partenaires... » Ses partenaires. Il en a eu, oui. Il en a une en ce moment-même, il a décidé de lui annoncer la nouvelle quand lui-même admettait qu’il était tombé amoureux. Comme si pour la première fois il lui en voulait d’avoir disparu pendant leur voyage, de l’avoir jeté derrière eux pour ensuite se blottir dans les bras d’une fille dont il n’avait jamais entendu parler, Raphael se redresse vivement et jette un seul regard terriblement noir à Ana en la contournant. Impossible pour lui de soutenir une seconde de plus la lourdeur de cette discussion. Il va imploser d'un instant à l’autre. Direction : le deuxième étage.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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| it might sting a bit (ft. @"Anastasia Williams" & @Raphael Elly )
(Envie de) Mourir. Verbe intransitif. Définition : cesser de vivre, d’exister, d’être. Illustration : état actuel de Kieran Halstead. C’est même plus fort qu’une simple envie, c’est une véritable volonté de mettre fin à son existence qui prend possession de son être à mesure que la jeune femme ouvre la bouche. À chaque fois, il se dit qu’elle ne pourra pas rendre la situation plus gênante qu’elle ne l’est déjà et à chaque fois, elle le surprend. Oui, elle est capable de bien pire et il en vient à regretter de s’être demandé, un instant, si c’était possible, comme s’il avait jinxé la situation en se faisant cette remarque. Il est mal à l’aise, Kieran et pour être honnête, je ne sais guère comment l’aider. La situation me semble assez désespérée, comme elle l’est toujours face à quelqu’un qui a la chance (oui) d’avoir du répondant. Il s’écrase et il perd toute contenance (déjà qu’il n’en a pas beaucoup). Et aussi surprenant que ça puisse paraître (parce que je ne lui connaissais pas un répondant du genre), Raphael tend à enfoncer son ami en précisant qu’il lui manque des infos. L’alarme s’active dans le cerveau du plus vieux qui fusille (presque) son ami du regard, lui soulignant silencieusement qu’il s’agit-là d’une très mauvaise idée et qu’Elle ne va pas tarder à s’en servir. « Oh ! Mais merde, vous avez pas consommé la lune de miel encore qu’ça va divorcer pour une conn’rie d’usurpage d’identité ! » Évidemment, ça ne manque pas et le dessinateur s’empresse de réagir : « d’usurpation ». De corriger, plutôt, vraisemblablement, puisqu’il n’a aucun instinct de survie et que le voilà qui baisse la tête comme pour s’excuser d’avoir osé commettre l’impaire de souligner son manque de connaissance quant à sa propre langue ; il pourrait presque s’excuser à genoux si je ne l’empêchais pas de continuer à se montrer aussi ridicule. Il est fatiguant, si vous voulez mon avis et même si la perspective qu’il corrige Ana démontre de ses tendances suicidaires, je prends surtout note qu’il s’agit de la seule chose qu’il corrige. Outch. T’aimes pas vraiment quand je te mets face à la vérité, Kieran, n’est-ce pas ? C’est pourtant un fait ; tu aurais pu t’offusquer sur cette pseudo lune de miel, tu as préféré te concentrer sur une histoire de langue (et quelle langue – ok pardon je me tais). Ça en dit beaucoup et c’est embêtant, hein ? C’est tout aussi embêtant qu’Ana – puisqu’elle a une identité – se permette de raconter leurs exploits d’un soir. Enfin, ça, c’est la version officielle, la version officieuse, Kieran, tu ne peux pas me la dissimuler : ce sont les exploits de la jeune femme qui ont primé. « Mais ouaaais ! Il t’a pas raconté le Sammy ?... » « C’est pas très in-... » Intéressant. Mais ça, elle s’en fiche, vraisemblablement. Oh, Kieran, Wake up. Elle s’en fout de ton avis et ça fait à peu près... hm, oui, c’est bien ça, depuis la première seconde où vous vous êtes rencontrés, quand elle a compris « viens, fais comme chez toi » quand tu lui as demandé de se casser loin d’ici (enfin, là, t’exagères, tu l’as pas demandé en ces termes, ne m’arnaque pas). « On a fait du jardinage, bu un coup, cuit une pizza dégueu et je l’ai bolossé comme jamais. J’ai presque des remords tellement c’était trop facile... » Il tourne la tête pour convaincre d’un regard Raphael que ça ne s’est pas vraiment passé comme ça et... attendez. C’est une blague ? C’est un sourire qu’on distingue, caché par sa main ? T’es de quel côté, au juste, Elly ? « Elle est entrée par effraction. » Qu’il murmure à l’égard de son ami, espérant qu’Ana ne l’entende pas. Le truc, Kieran, quand tu marmonnes dans ta barbe comme ça, c’est que même Raphael n’a surement rien entendu. Et comme si le karma était de son côté, le fait de parler de leurs burnes (excuse-moi du terme) est un bon retour de bâton pour Raphael, probablement tout aussi gêné que lui à l’idée d’aborder ce sujet intime. Au moins, ça aura eu le mérite de le réconforter pendant un dixième de seconde avant qu’il soit lui-aussi terriblement mal à l’aise. On ne peut pas tout avoir, hein. « J’en doute fortement. Mais admettons qu’vos appareils génitaux sont en état de fonctionner, j’parle d’vos testicules métaphoriques là, d’votre répartie, d’votre fierté, d’un putain d’minimum syndical d’affirmation d’vos fions ! » C’est un peu ironique qu’il soit aussi mal à l’aise, d’ailleurs, compte tenu du fait que son appareil génital fonctionne très bien. C’est sûr qu’il n’a pas l’occasion de le mettre en fonction autrement qu’avec sa main droite (ou la gauche, en cas de tendinite), mais quand même, ça ne regarde personne d’autre à part lui. Ah, j’aurais dû me taire ? Je crois que oui, puisque non seulement rouge de honte physiquement devant les propos d’Ana, il me maudit d’asséner ses pensées de ce délicat sujet. Bon. Reprenons au plus important, dans ce cas-là et les testicules métaphoriques qui sont inexistantes (c’est vrai, Kieran, là, tu peux pas râler). « Je ne vois pas le problème. » C’est vrai ça, il n’y a techniquement pas de problème, il vit très bien le fait de n’avoir ni répartie, ni fierté et encore moins de l’affirmation (ahaha, à qui tu mens). « C’est vrai ça, c’est pas un problème. » C’en est un énorme qu’il n’arrive pas à assumer, ou plutôt, qu’il a conscience de ne pas être en mesure de réparer ; alors il ne peut pas y faire grand-chose. « Ouais et y en a plein des gens « comme moi » Ça aussi, c’est un problème. Il s'imagine déjà dans un monde dominé par les Ana, les pavés remplacés par d’innocents personnages sur lesquels marchent en rythme des dizaines de copies de la jeune femme en prenant soin d’écraser les testicules des uns et des autres. Magnifique image, il va sans dire, le genre que tu adores que j’implante dans ton esprit, Halstead. « Ecoute Raphy, j’en ai rien à branler de ton avis et de tes éventuelles insultes, la politesse c’est pour les serpillières, moi j’dis c’que j’pense, j’fais c’que j’veux et j’m’excuse pas d’exister. » Elle devrait pourtant. Pas d’exister (il s‘en veut d’avoir laissé penser cela alors qu’en l’occurrence, il n’y a que moi qui lis cette idée), mais de s’excuser. « Bon maintenant, on arrête de tourner autour du putain d’pot, assis ! Tous les deux ! » L’affirmation dans la voix de la jeune femme le fait sursauter et s’il refuse d’obtempérer dans un premier temps, un seul regard échangé avec Raphael le convainc d’ordonner. Et puis, qui sait ce qu’elle serait capable de faire. Vu son obsession des testicules, il imagine sans peine être traîné par celles-ci sur le canapé (mais encore faudrait-il qu’il y en ait à saisir et là, la jeune femme pourra peut-être enfin attester qu’il en possède, quoi qu’elle puisse dire). Un soupir pour montrer son désaccord de la façon la plus explicite dont il est capable, il s’asseye à l’autre extrémité du canapé. C’est drôle, d’un point de vue extérieur, on dirait presque une thérapie de couple. C’est mignon. « Vas-y on essaye. Raphy, t’as pas honte de t’toucher la teub en pensant à Kiry ? » Il émet un rire bien plus nerveux que sincère. Elle n’est pas sérieuse. Elle a bien compris qu’il s’agit d’un sujet délicat entre eux alors elle en profite par simple plaisir de les humilier. Il en a fait l’expérience, Kieran, quand il s’est retrouvé seul avec elle et qu’elle ne s’est jamais gênée pour l’enfoncer plus que de raison. Alors maintenant qu’elle a deux victimes à ses pieds, évidemment qu’elle ne va pas se priver et sa seule défense, à défaut d’attaquer, et de rire. Mais c’est en se tournant vers Raphael pour l’inviter à en faire de même (parce qu’ils sont plus forts à deux que seuls), qu’il réalise que le mutisme dans lequel celui-ci s’est plongé office comme réponse. Son sourire disparaît lentement, tandis que son regard se veut plus perdu, jusqu’à ce que ses yeux s’écarquillent dans une vaine supplication pour que Raphael corrige la jeune femme, il ne dit rien et pire, il ne le regarde même pas. Il pourrait prononcer son prénom pour insister, mais il se rend compte que ce serait surtout souligner qu’il est spectateur de son mutisme, des fois qu’il ne l’aurait pas encore remarqué. « Et toi Kiry, t’en as pas ras l’cul d’être aussi mou qu’ta bite ? J’plains tes « supposés » partenaires... » Il écoute la jeune femme d’une oreille distraite tandis que son regard n’arrive pas à quitter la silhouette d’un Raphael qui vient de faire le plus terrible des aveux. Alors, ça ne lui passe pas. Il pense encore à lui, pire, il... outch, c’est impossible à dire, Kieran pas vrai ? Il se fait plaisir en pensant à toi ? Il a l’impression que son cœur va s’arrêter de battre sous le malaise qu’il ressent. Oh, il n’y a pas que ça, Kieran pas vrai ? C’est un peu le souci, quand je vois les images que tu projettes dans ta tête. Quand je vois l’image que tu projettes actuellement. Elle s’efface naturellement lorsque Raphael se lève précipitamment en direction du premier étage, que Kieran suit le mouvement en murmurant « attends ! » que l’autre n’entend pas, ne veut certainement pas entendre. Il ne lui fait pas l’affront de courir à sa suite, conscient qu’il a probablement besoin de se retrouver seul (oui, mais pour faire quoi, exactement ?) et Kieran aussi ressent ce besoin quand il se tourne vers Ana, le regard emplit de colère à l’idée qu’elle ait mis les pieds dans le plat de cette façon. Oh, voyez-vous ça. Serait-ce la première bribe d’une explosion que je perçois là ? Le premier signe d’éruption du volcan ? Il faut croire que oui, quand son ton froid s’adresse à la jeune femme : « soit tu dégages, soit j’appelle les flics » avec une assurance qui ne lui ressemble pas. Et il mérite d’être félicité, Kieran, pour cet aplomb qui ne lui ressemble pas, dont il se satisfait sans prendre en compte la raison pour laquelle celui-ci a émergé – et je n’ai rien à y voir, non. Et c’est lui qui ne veut toujours rien voir, à vrai dire.
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| | | | | | | | it might sting a bit ▽ kieran&raphael |
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