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 (LAWNIKA #9) it feels like we're oceans apart

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Message(#)(LAWNIKA #9) it feels like we're oceans apart EmptyMar 30 Mar 2021 - 21:07



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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Elle est en retard.  

Elle aurait dû partir juste après ses horaires de travail au Bowling. Pourtant elle n’a pas résisté à se rendre à l’arrière. Elle allait juste passer, observer cinq minutes, parler aux gens qu’elle commence à connaître. Elle ne comptait pas combattre. Pas ce soir, après tout il l’attend. Elle tente au mieux d’éviter les rings depuis qu’il habite chez elle temporairement, pour éviter d’être blessée, pour éviter que des traces soient laissées sur sa peau et qu’il les remarque comme il a pu le faire la fois où elle a été incapable de résister à l’appel du combat. Ce soir elle n’y résiste pas non plus, se trouvant toutes les excuses du monde pour y rester un peu plus longtemps, il suffit d’un défi lancé pour qu’elle ne résiste pas pour qu’elle ne pense plus au reste de sa soirée mais au sang qui pulse dans ses tempes. Cinq minutes deviennent une demi-heure qui devient une heure.

Elle a de la chance d’avoir accès aux vestiaires du bowling et à sa douche pour le personnel, elle a de la chance surtout de ne pas avoir à repasser chez elle pour sa robe rouge qu’elle avait emmenée avec elle par précaution, cette robe dans laquelle elle a dépensé bien trop d’argent. Mais qu’importe, ce soir, cette soirée est pour eux.  Danika touche doucement le tissu de la robe, l’écho d’un sourire naissant sur ses lèvres.

Elle sait parfaitement ce que cette soirée signifie pour elle. Un peut être, la possibilité d’un futur, un « on pourrait essayer ». La jeune femme n’a pas arrêté de penser aux mots prononcés par Mia. « J’aurai au moins eu le cran d’essayer, quand toi tu te refuses de te laisser aller alors que tu aimes ce type depuis des années. » Elle a tenté de les ignorer mais cela fait des jours qu’elle cherche à retrouver ses bras, des jours qu’il lui manque dès qu’il n’est pas dans la même pièce qu’elle, des jours que son cœur bat bien trop vite quand elle le regarde. Et peut être que si elle avait un peu plus de courage elle admettrait que les émotions qu’il fait naître chez elle ne sont pas nouvelles, n’ont jamais pu être oubliées. Alors c’est au nom d’oser essayer d’heureuse qu’elle lui a proposé ce bal masqué ce soir, dans l’espoir idiot que malgré tout ce qui les a séparés ils puissent essayer d’être une famille.

La combattante observe son visage dans le miroir et grimace en voyant l’arcade légèrement abimée, regrettant immédiatement d’avoir combattu alors qu’elle tente de le camoufler. Au moins, c’est un bal masqué, il ne s’en rendra compte que plus tard, essaie-t-elle de se convaincre, alors qu’elle est devenue une experte à trouver des excuses pour chaque marque laissée sur sa peau.

Elle est en retard, et cette robe n’est décidément pas l’idéal pour conduire. Elle est en retard et elle envoie à Lawrence un message rapide avant de démarrer. « J’arrive bientôt. Désolée du retard.» Maddox est chez sa sœur depuis le matin, il y restera pour la nuit. Cette soirée est pour eux.  Sur le trajet la jeune femme se demande si Lawrence ne s’est pas ennuyé dans cet appartement où il n’a pas grand-chose à faire, privé d’écrans depuis des semaines.

Lorsque Danika passe les portes du bal masqué, un masque vénitien sur le visage,  ses mains s’accrochant au tissus  de sa robe pour la soulever légèrement alors qu’elle s’avance dans la pièce, son regard cherche Lawrence parmi la foule masquée, se dirigeant vers l’endroit qu’il lui a indiqué.

Elle le reconnaît à sa carrure, splendide dans son costume et elle sent les battements son cœur s’accélérer alors qu’elle s’approche. « Law ! » Un large sourire naît sur ses lèvres, sincère, et elle ne peut s’empêcher de rester un instant immobile pour qu’il observe cette robe qu’elle a choisi en pensant à lui, pour qu’il la trouve belle, pour lui plaire. « Alors ?! »  Son regard pétille de malice alors qu’elle tourne sur elle-même dans cette robe qui lui va si bien,  son rire raisonnant comme si elle avait oublié tout le reste de ses problèmes, et elle s’approche avec un air innocent. « Ca excuse le fait que je sois en retard ? » susurre-t-elle.  

Si seulement elle avait su lire l’atmosphère avant de montrer à quel point le voir la rendait heureuse. Si seulement elle avait compris son regard, peut-être n’aurait-elle pas fait le choix de dévoiler son cœur le temps d’un instant, peut-être qu’elle aurait choisi de continuer à le barricader.


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Message(#)(LAWNIKA #9) it feels like we're oceans apart EmptyVen 9 Avr 2021 - 20:18


It feels like we're oceans apart-- @Danika Riley
Pour avancer, il faut cesser de ruminer le passé mais c’est plus facile à dire qu’à faire quand on doit faire face aux mêmes problèmes quatre ans plus tard. J’ai sincèrement cru que cette fois-ci les choses pourraient se passer différemment entre Danika et moi mais je me suis trompé. Je me suis naïvement laissé aveugler par mes sentiments pour elle alors qu’elle me ment encore sans aucun scrupule de son côté. Plus ça change, plus c’est pareil. Je lui en veux d’avoir fait renaître l’espoir qu’on forme de nouveau un nous pour l’anéantir avec ses mensonges, tout comme je m’en veux de m’être laissé berner aussi facilement, d’y avoir cru. J’aurais dû garder mes distances pour me protéger puisque, de toute évidence, je ne peux pas lui faire confiance encore aujourd’hui. Je voyais au départ cette soirée comme un potentiel tremplin vers une deuxième chance pour notre couple. Si Danika n’avait pas menti, peut-être que j’aurais eu le courage ce soir de lui faire part de ce que je ressens toujours pour elle. Si elle avait pris le temps de penser aux conséquences de ses actes, peut-être qu’on aurait pu former une vraie famille tous les trois. Avec des si, on refait le monde.

Tout comme je l’ai fait en novembre lorsque j’ai appris pour ma paternité, j’ai bien l’intention de la confronter sans lui laisser l’opportunité de préparer ses réponses d’avance. Je me prépare donc pour le bal masqué comme prévu pour qu’elle ne se doute de rien, enfilant mon costume que nous sommes allés chercher chez moi il y a quelques jours pour l’occasion. En attendant qu’elle vienne me chercher, je tourne en rond dans son appartement en repensant aux dernières semaines pour voir s’il n’y a pas autre chose que j’aurais pu manquer. La sonnerie de mon téléphone me sort de mes pensées et je soupire bruyamment lorsque je comprends au SMS de Danika que je devrai me rendre au bal masqué par mes propres moyens. Comme je ne peux toujours pas conduire pour le moment, une seule solution s’offre à moi : appeler un taxi. Et Dieu sait à quel point je déteste prendre un fucking taxi, d’autant plus que je ne suis pas d’humeur à discuter de tout et de rien avec le chauffeur en ce moment. Great. L’humeur massacrante, j’appelle une compagnie de taxi et je leur demande de venir me chercher au magasin du coin où je me rends à pied dans l’espoir de me calmer un peu, sans succès. Dans une tentative désespérée de calmer ce trop plein d’émotions qui m’étouffe, je m’achète un paquet de cigarettes et un briquet. Dès que je ressors du magasin, je coince une cigarette entre mes lèvres et je fixe en silence mon briquet un instant, hésitant avant d’étouffer le sentiment de culpabilité qui m’habite tandis que je m’apprête à saboter tous les efforts que j’ai faits dans les cinq dernière années pour me libérer de cette dépendance. Je l’allume et je prends une bouffée, les yeux fermés. Il faut choisir ses batailles et aujourd’hui j’ai un plus gros combat qui m’attend.

Évidemment, je suis le premier à arriver sur les lieux du bal masqué et je me sens absolument ridicule avec mon masque parsemé de brillants mais j’essaie de me convaincre que ça a au moins l’avantage de cacher un peu mon humeur de merde. J’envoie un SMS à mon ex pour lui expliquer où je me trouve, puis je l’attends dans un coin de la salle, la boule au ventre, bien conscient qu’il y a peu de chance pour que les choses se déroulent bien ce soir. « Law ! » Sa voix mélodieuse attire mon attention et si mon regard s’adoucit quelques secondes lorsque je l’aperçois dans sa magnifique robe, je détourne légèrement les yeux pour ne pas me laisser influencer, tentant d’ignorer les battements de mon cœur qui s’accélèrent. Parce que même si mon cœur la réclame, ma tête, elle, me crie de partir en courant en sens inverse avant qu’elle ne m’hypnotise encore une fois. « Alors ?! » Danika rayonne tandis qu’elle tourne sur elle-même en souriant et toute cette scène ne fait qu’entretenir l’illusion selon laquelle nous pourrions être heureux tous les deux ensemble, mais ça ne change pas qu’elle m’a menti hier et ça je suis incapable de l’oublier. Ce n’est qu’un mensonge de plus après qu’elle m’ait caché l’existence de Maddox pendant des années. Sur quoi d’autre m’a-t-elle menti depuis novembre? Je ne peux pas lui faire confiance.

« Ca excuse le fait que je sois en retard ? » demande-t-elle en s’approchant de moi. Je ricane en faisant un pas de reculons pour garder une certaine distance avec elle. « Non. » grommelé-je en plantant mon regard dur dans le sien. Le cœur serré, je déglutis difficilement en secouant négativement la tête. « Comment s’est passé ta soirée au travail hier? » demandé-je en croisant mes bras contre mon torse en la regardant de haut, prenant une pause pour lui laisser l’occasion de répondre même si je sais qu’elle me mentira une fois de plus, pour faire changement. « Je voulais te demander quelque chose pour le petit hier et, comme tu ne répondais pas sur ton portable, j’ai appelé au bowling. » Je prends une deuxième pause en guettant ses réactions alors qu’elle doit bien se douter où je m’en vais avec tout ça. « C’est drôle parce qu’on m’a répondu que tu ne travaillais pas hier. T’étais où hier, Dan? » Je serre la mâchoire sans la quitter des yeux, bien décidé à obtenir des réponses à mes questions. J’ai besoin de savoir ce qu’il y a de si important dans sa vie pour que me mentir et tout sacrifier en vaille la peine à ce point.
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Message(#)(LAWNIKA #9) it feels like we're oceans apart EmptySam 10 Avr 2021 - 23:41



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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Il est beau dans son costume, avec ce masque qui amplifie son regard. Elle se retient de franchir la distance qui les sépare, de venir glisser ses mains dans ses cheveux, de l’embrasser. Danika n’avait pas réalisé à quel point il lui avait manqué, à quel point sa présence était devenue de nouveau une drogue dont elle avait dû mal à se passer. Ce soir elle sourit, d’un sourire qui brille de bonheur alors qu’elle le regarde, d’un sourire rempli d’espoir, le sourire de quelqu’un qui peut être a décidé d’essayer d’être heureuse.

Du moins jusqu’à ce qu’il recule lorsqu’elle s’approche afin de garder de la distance entre leurs corps, lui arrachant un froncement de sourcil. Que se passe-t-il ? Il lui faut une seconde pour réaliser l’atmosphère, pour comprendre son regard et la tension dans ses épaules à défaut de pouvoir lire ses émotions sur son visage. Son cœur se serre et la main qui était prête à attraper sa nuque pour venir déposer un baiser sur ses lèvres ne se lève jamais. « Non. » Son sourire disparait, s’efface alors qu’elle ne voit que son regard dur. La jeune femme ne comprend pas, elle ne comprendre pas ce qu’il ne va pas, ne comprend pas pourquoi la douceur n’existe plus dans son regard. Elle a envie de retourner au jour d’avant alors qu’elle s’était réveillée dans ses bras et que tout allait bien.

« Comment s’est passé ta soirée au travail hier? » Danika se fige. Elle n’était pas au travail hier. Ou du moins si elle était au bowling, elle n’était pas derrière le bar. Non, elle était à l’arrière à combattre jusqu’à ce que ses émotions soient apaisées. A combattre jusqu’à ce que son besoin d’adrénaline soit satisfait. Mais ça il ne peut pas le savoir. Alors elle a menti, tout comme elle choisit de mentir de nouveau en cet instant.  « Bien, pourquoi ? » Son ton est encore léger,  parce qu’il doit y avoir une erreur. Parce qu’il n’a aucune raison de savoir qu’elle ment comme elle respire.

« Je voulais te demander quelque chose pour le petit hier et, comme tu ne répondais pas sur ton portable, j’ai appelé au bowling. » Si son regard montrait un peu de douleur face sa réaction froide en la voyant arriver, à présent, la douleur s’efface pour laisser place à une colère qui lentement s’installe. « Tu as quoi ? » articule-t-elle, son visage un peu plus pale bien qu’il ne puisse pas le voir derrière le masque, ses poings se serrant. Pourquoi gâcherait-il ce moment ? Pourquoi démarre-t-il ce combat verbal quand cela fait des semaines que tout va bien, qu’ils sont heureux, qu’ils ne se déchirent pas, pire qu’ils fonctionnent, en tant que parents de leur petit garçon mais aussi en tant qu’autre chose, quelque chose de plus.  

« C’est drôle parce qu’on m’a répondu que tu ne travaillais pas hier. T’étais où hier, Dan? » Lui demande-t-il de cette voix qu’elle déteste, celle qui la ramène des années en arrière quand elle avait le malheur de rentrer un peu trop tard du dojo, quand elle avait le malheur d’avoir été ailleurs entouré d’autres personnes, d’autres hommes que lui. Elle choisit de ne pas répondre à sa question, de ne pas se justifier devant lui.

« Pourquoi tu me poses cette question Law ? » réplique-t-elle, faisant un pas en avant, le défiant du regard. « Tu me fais pas confiance ? » demande-t-elle sous une apparence calme qui est uniquement trahie par la colère qui brûle déjà dans son regard. Il est en train de tout gâcher. Ils n’ont pas même pas eu le temps d’essayer, qu’il est en train de tout gâcher. Elle le déteste en cet instant de poser cette question. Elle le déteste de ne pas avoir souri, de ne pas avoir déposé un baiser sur ses lèvres. Elle le déteste parce qu’ils auraient pu danser ce soir. Elle le déteste parce qu’elle aurait pu l’aimer ce soir. Et il suffit d’une question pour que les murs se referment, une question pour qu’elle se braque et remonte sa garde.  

« C’est quoi, tu me refais une crise de jalousie là ? Un peu tôt non ? » elle siffle entre ses dents, alors que le souvenir de leurs disputes lui reviennent avec facilité. Les t’étais où, c’est qui ce gars, raisonnent dans son esprit, toutes ces fois où elle a eu l’impression qu’il cherchait à l’enfermer dans une cage, toutes ces fois où elle s’est sentie étouffée.  Est-il déjà jaloux ? De qui ?  De quoi ? Ne peut-elle pas avoir une vie sans qu’il cherche à la contrôler ?  C’est trop tôt. Elle pensait que cette fois ci serait différente. C’est leur passé qui l’a fait se braquer, leur passé qui la force à attaquer pour tuer toute jalousie dans l’œuf. Il est trop tôt. Elle n’est pas prête, elle ne veut pas avoir des raisons de le quitter. Pas maintenant, pas quand ils ne savent même ce qu’ils sont, pas quand ils ne sont même pas vraiment ensemble. Pas quand tout allait bien.




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Message(#)(LAWNIKA #9) it feels like we're oceans apart EmptyDim 11 Avr 2021 - 5:07


It feels like we're oceans apart-- @Danika Riley
Je sais que Danika n’a pas travaillé hier, malgré tout ce qu’elle prétend, alors je lui tends un piège en lui demandant comment a été sa soirée au travail hier et, comme une débutante, elle mord à l’hameçon. « Bien, pourquoi ? » Je secoue négativement la tête en la fixant de mon regard furibond. J’ai juste envie de la prendre par les épaules et de la secouer pour qu’elle se réveille et réalise que ça ne sert à rien de me mentir actuellement, que rien de bon ne sortira de tout ça. J’aurais préféré qu’elle me dise la vérité d’elle-même plutôt que je doive lui mettre son mensonge sous le nez pour qu’elle admette enfin qu’elle n’était pas au travail hier. Je lui explique donc que j’ai tenté de la rejoindre hier sur son portable et que, faute de réponse, j’ai appelé au bowling pour lui parler. « Tu as quoi ? » Je suis convaincu qu’elle a très bien compris ce que je viens de dire alors je ne vois pas l’utilité de perdre de la salive en répétant.

« Pourquoi tu me poses cette question Law ? Tu me fais pas confiance ? » Le regard plongé dans le sien, je vois la colère gagner ses yeux et je sais que ce n’est qu’une question de temps avant que le ton monte. Je me sens déjà bouillir à l’intérieur tandis que Danika ne semble pas prête à avouer ses torts une fois de plus. « C’est toi qui me mens mais c’est moi qui ne te fais pas confiance? Tu me fucking niaises là, right? » Visiblement, c’est plutôt elle qui ne me fait pas confiance pour sentir le besoin de me cacher certaines choses. Et si je ne lui faisais pas confiance de mon côté, jamais je ne lui aurais confié le meurtre de mes parents et de mon frère. « Parce que tu m’as menti. Pourquoi tu me mens tout le temps? Comment je suis supposé te faire confiance, Dan? » Pourtant, j’aimerais pouvoir lui faire confiance. J’aurais aimé qu’on puisse se redonner une chance, que notre quotidien soit comme la dernière semaine que nous avons passée ensemble, mais ça ne fonctionnera jamais si elle continue de mentir. J’aurais préféré ne pas avoir eu à l’appeler hier pour ne pas savoir et ne pas douter d’elle, même si je sais que tôt ou tard tout ça aurait probablement fini par nous exploser en pleine face.

« C’est quoi, tu me refais une crise de jalousie là ? Un peu tôt non ? » Surpris par ses accusations, je recule brusquement la tête, l’air renfrogné. « Non! » Je relève légèrement mon masque et je pince l’arête de mon nez entre deux doigts tout en soupirant bruyamment. Même si la question que je viens de lui poser donne en effet l’impression que je lui pique une crise de jalousie, il n’en est rien. La possibilité qu’elle ait pu être allée voir un homme hier ne m’a même pas effleuré l’esprit. Je lui en veux simplement de tout gâcher en mentant une fois de plus comme elle l’a fait durant les quatre dernières années. Et malgré tout le mal qu’elle m’a fait en me cachant ma paternité pendant quatre ans, j’étais prêt à passer par-dessus pour nous redonner une chance. Comme un imbécile j’ai cru que les choses pourraient changer, mais pour une raison que j’ignore, me mentir semble si facile pour elle, comme une seconde nature. « Je ne comprends juste pas pourquoi tu me mens, ENCORE. » protesté-je avec véhémence. Et si je sais que je n’ai rien à me reprocher dans cette histoire, je ressens tout de même le besoin de me justifier. « Maddox s’était fait mal et je ne savais pas quoi prendre pour désinfecter sa blessure. » expliqué-je même si je sais qu’elle trouvera sans aucun doute une façon de retourner ça contre moi encore. Je fouille dans la poche intérieure de mon veston pour en sortir des enveloppes que j’ai trouvées hier en fouillant dans son appartement. Toutes des lettres qui font mention de paiements en retard. « Et c’est quoi ça? » Je les lui tends. « Tu vas mettre ça encore sur le dos de ma jalousie? » Mieux vaut pour elle que non parce que j’en ai plein mon cas’ de me faire prendre pour un épais.
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Message(#)(LAWNIKA #9) it feels like we're oceans apart EmptyJeu 15 Avr 2021 - 23:34



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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« C’est toi qui me mens mais c’est moi qui ne te fais pas confiance? Tu me fucking niaises là, right? » Au lieu de le fuir, son regard s’ancre dans le sien avec défi. Pourquoi a-t-elle ce besoin de toujours le contredire ? Pourquoi a-t-elle le sentiment que chacune de leur dispute, chacun de leur échange, reste un combat qu’elle ne doit pas perdre ?  « Parce que tu m’as menti. Pourquoi tu me mens tout le temps? Comment je suis supposé te faire confiance, Dan? » Le voit-il dans son regard, le flash de douleur qu’elle laisse apparaître ?

Tu ne peux pas. A-t-elle presque envie de murmurer, le cœur lourd. Elle ne peut pas lui dire la vérité, il ne pourra jamais lui faire confiance. « Sérieusement Law ? » articule-t-elle entre ses dents serrées.  Il est vraiment en train de lui dire ça ce soir quand tout aurait dû aller parfaitement bien ? Quand ce soir est pour eux et uniquement pour eux,  quand enfin ils semblaient prêt à se laisser une chance ?

« Non ! » Lawrence semble surpris qu’elle l’accuse ainsi. Pourtant cela lui semble être l’explication logique, il a appelé le bowling pour savoir si elle travaille et quand on lui a  dit qu’elle ne travaillait pas ce soir là, il a tout de suite imaginer le pire. Cette explication-là lui semble rationnelle même si elle l’agace tout autant.

« Je ne comprends juste pas pourquoi tu me mens, ENCORE. » Elle n’échappera jamais au premier mensonge, à celui où elle a décidé de lui cacher sa paternité. Elle le réalise soudainement, qu’il ne sera jamais capable de lui pardonner de l’avoir privé de son fils. « Maddox s’était fait mal et je ne savais pas quoi prendre pour désinfecter sa blessure. » Son regard devient immédiatement protecteur mais l’inquiétude s’efface vite, son fils n’avait rien de grave.  « Pourquoi tu me l’as pas dit quand je suis rentrée ?! » accuse-t-elle froidement. Pourquoi n’y a-t-elle pas fait attention surtout ?

Il sort des enveloppes de sa poche. Des enveloppes qu’elle n’a pas même pas besoin d’ouvrir pour savoir ce qu’elles contiennent.  Des mots en lettre rouge qui souligneront de trop nombreux retards et impayés. Des factures, de bien trop nombreuses factures qui sont restées sans paiement encore et encore. Elle n’a pas l’argent pour les payer même avec l’argent sale de la Ruche. Tout part dans le repaiement des dettes depuis des mois. Si elle garde la tête hors de l’eau uniquement c’est uniquement grâce à l’argent qu’elle touche des combats et de son implication dans l’organisation. « Et c’est quoi ça? Tu vas mettre ça encore sur le dos de ma jalousie? »

Le temps semble s’arrêter alors qu’elle les saisit dans ses mains, alors que son cerveau bouillonne avec le besoin de reprendre le dessus sur cette situation qui lui échappe. « Et t’as trouvé ça en cherchant du désinfectant ? Tu t’es dit quoi, que le désinfectant allait être dans un tiroir du salon ? » Les mots sont secs et sarcastiques. Il n’aurait jamais dû tomber sur ça. Danika n’a pas parlé de ses problèmes d’argent à quique ce soit.

Son ton est plus froid à chaque syllabe. « Est-ce que ça te regarde ? Est-ce que t’es chez toi ? Est-ce que ce sont tes tiroirs, est ce qu’il y avait ton nom sur ce putain de courrier ? » Elle a fait un en avant, les poings serrés, le papier se froissant entre ses doigts serrés. « Alors dit moi Lawrence, dit moi ce qui t’a poussé à fouiller mes tiroirs, à fouiller dans ma vie, à trouver ce qui ne te regarde en rien ? » Le rictus est cruel, elle n’en démordra pas, est incapable d’admettre lui avoir menti, d’admettre lui cacher des choses.

Si seulement il savait. Que ce mensonge n’est pas dirigé contre lui mais contre tout le monde. Que ce secret-là fait partie d’une panoplie qu’elle a choisi de garder pour elle.  Si seulement il savait à quel point elle a chuté, il ne la regarderait plus jamais pareil. Est-ce que ce n’est pas plus simple que tout s’arrête maintenant ? D’arrêter tout en cet instant quand il n’a trouvé que le haut de l’iceberg avant qu’il ne soulève complètement son masque et découvre la femme qu’elle est aujourd’hui qui n’a plus rien de la femme d’il y a quatre ans ?

Elle se détourne pour s’éloigner de lui sans réellement attendre la réponse, prenant la direction du buffet comme si la conversation n’avait pas d’importance, alors qu’elle cherche à la fuir de façon presque désespérée. Un verre de champagne, c’est ce dont elle a besoin. Comme si l’alcool allait effacer son cœur qui bat bien trop vite, la honte dévorante, l’envie malgré tout d’être honnête et la peur qu’il ne la voit plus jamais pareil. C’est plus facile de prétendre que tout cela n’a pas d’importance, plus facile de garder ce masque de colère et de froideur pour ne pas qu’il voit tout ce qu’il reste d’elle aujourd’hui, pour ne pas qu’il constate à quel point elle voulait simplement danser avec lui


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Message(#)(LAWNIKA #9) it feels like we're oceans apart EmptyJeu 29 Avr 2021 - 0:40


It feels like we're oceans apart-- @Danika Riley
J’ai besoin de savoir pourquoi elle me ment, pourquoi elle détruit tout alors que nous commencions tout juste à reconstruire quelque chose ensemble. Mais Danika évite mes questions sans aucune surprise. Peu importe ce qu’elle me cache, je comprends que ça a plus d’importance que moi, que nous, et ça me fait mal de le constater. « Sérieusement Law ? » Elle se ferme et elle se braque, comme d’habitude. Depuis le temps qu’on se connait, je connais ses réactions par cœur et je sais d’ores et déjà que je n’obtiendrai rien de sa part à moins de lui mettre la pression et ça m’enrage. J’en ai plein le cul de me battre contre elle sans arrêt. « Qu’est-ce que j’étais supposé faire, au juste? Me fermer la boîte et faire comme si de rien n’était? No fucking way. Je trouve que tu l’as déjà assez facile de même, considérant que tu m’as menti pendant quatre ans. » réponds-je sèchement en la fusillant du regard. Je me suis forcé pour ne pas être sur son dos, pour ne pas lui ramener son mensonge sous le nez à tour de bras malgré la frustration pour qu’on puisse s’entendre pour le petit. Mais à quoi bon si elle me ment encore dès que l’occasion se présente. J’ai fini de me faire prendre pour un deux de pique.

Même si je suis d’avis que je ne lui dois aucune explication, puisque le sujet de discussion ici est son mensonge, je lui explique la raison de mon appel au bowling. Et contrairement à elle, c’est la vérité. « Pourquoi tu me l’as pas dit quand je suis rentrée ?! » Je hausse les épaules puis je laisse retomber mes bras le long de mon corps tout en frappant mes mains contre mes cuisses. « Qu’est-ce que ça aurait changé Dan? » demandé-je en plongeant mon regard triste dans le sien avant de détourner le regard en soupirant. « Il allait bien, c’était réglé. Et pour être honnête avec toi, je ne peux pas dire que j’avais particulièrement envie de te parler. » Non, j’avais besoin de ventiler, de me calmer avant de lui poser des questions même si, visiblement, ça n’a pas vraiment fonctionné. J’ai plutôt eu le temps de ruminer le problème et notre passé, et de me rendre à l’évidence que si elle ne me disait pas la vérité, je n’aurais d’autre choix que de m’éloigner pour me protéger d’elle même si mon cœur me crie complètement l’inverse.

Incapable de lui cacher plus longtemps ma trouvaille de la veille, je sors les enveloppes de mon veston et je les lui tends. « Et t’as trouvé ça en cherchant du désinfectant ? Tu t’es dit quoi, que le désinfectant allait être dans un tiroir du salon ? » Je ris jaune en secouant négativement la tête. « J’avais besoin de réponses quand j’ai compris que tu me mentais, ENCORE. » dis-je en haussant le ton pour mettre l’emphase sur le dernier mot. Je sais que je n’aurais jamais dû fouiller dans ses affaires mais je ne peux faire autrement que de me dire que rien de tout n’aurait été nécessaire si elle ne m’avait pas menti. « Pourquoi tu ne m’en as pas parlé? J’aurais pu t’aider! » J’aurais pu l’aider à trouver une solution ou même lui prêter de l’argent temporairement. Mais évidemment qu’elle aurait refusé parce que Danika elle est forte et elle n’a pas besoin de l’aide de personne. À d’autres. « Est-ce que ça te regarde ? Est-ce que t’es chez toi ? Est-ce que ce sont tes tiroirs, est ce qu’il y avait ton nom sur ce putain de courrier ? » Je serre les poings, profondément irrité qu’elle tente de détourner la conversation sur moi. Pourquoi est-ce que c’est toujours si difficile d’avoir une réponse à mes fucking questions avec elle?! Le regard rempli de mépris, je lui réponds du tac au tac : « Oh shut up. Regarde-toi donc dans le miroir deux fucking secondes! Maddox c’est aussi mon fils et ça t’a pas empêchée de le garder rien que pour toi pendant des années pour autant. » Et là, elle ne peut pas dire que ça ne me regardait pas.  

« Alors dit moi Lawrence, dit moi ce qui t’a poussé à fouiller mes tiroirs, à fouiller dans ma vie, à trouver ce qui ne te regarde en rien ? » Le regard plongé dans le sien, je la fixe en silence un instant, les poings serrés. Il est trop tard, le mal est fait, ça ne sert à rien de lui expliquer que j’aurais préféré ne rien trouver, que je désirais savoir ce qui se passait dans sa vie parce que tout ce que je voulais c’était d’en faire partie. Ma confiance est loin d’être inébranlable et Danika a démontré à maintes reprises qu’elle ne la mérite pas même si j’aurais aimé pouvoir lui donner comme je lui ai donné mon cœur une fois de plus. Une fois de trop. « VOUS VOULEZ MA PHOTO? » hurlé-je à l’attention de plusieurs curieux qui se sont arrêtés à proximité pour surveiller notre discussion. Je m’avance vers plusieurs d’entre eux en levant les bras, le regard mauvais, et ils se dépêchent de s’éloigner. Lorsque je tourne la tête vers Danika, je me rends compte qu’elle n’est plus là. Mon regard parcourt la salle et je la vois qui se dirige vers le buffet un peu plus loin. Je me lance à ses trousses et j’agrippe son poignet pour l’arrêter. « Où est-ce que tu penses que tu vas? J’ai pas fini! » dis-je sèchement. Sans lâcher son poignet, je lui arrache son masque de l’autre main, brisant l’élastique qui le retenait sur sa tête, dévoilant ainsi son visage violacé. Je fronce les sourcils, le regard mi-inquiet mi-furieux. « C’est quoi ça? » demandé-je en faisant un mouvement de tête vers son visage tout en lâchant son poignet de peur que les gens autour se mettent à croire que je suis la cause de ses hématomes. « T’étais où hier? Pis prends-moi pas pour une valise. » Inévitablement, je repense aux hématomes que j’ai vus sur son corps une semaine plus tôt, à sa réponse lorsque je lui avais demandé comment elle s’était fait ça. « Oh rien…c’était au dojo j’ai pas fait gaffe. », avait-elle répondu mais elle n’aurait pas eu besoin de me mentir hier si ça avait vraiment un lien avec le dojo. Il ne s’agit que d’un mensonge de plus sur la liste qui ne fait que s’allonger malgré moi. Danika est une cause perdue.


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Message(#)(LAWNIKA #9) it feels like we're oceans apart EmptyMer 5 Mai 2021 - 22:15



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
IT FEELS LIKE WE'RE OCEANS APART
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« Qu’est-ce que j’étais supposé faire, au juste? Me fermer la boîte et faire comme si de rien n’était? No fucking way. Je trouve que tu l’as déjà assez facile de même, considérant que tu m’as menti pendant quatre ans. »  Bien sûr qu’il lui sort cet argument, bien sûr qu’il lui sortira jusqu’au bout,  elle n’a aucune arme contre cela quand elle a accepté avoir eu tort, avoir commis une erreur. Elle ne peut que serrer les dents, sa mâchoire se contractant fort pour retenir des mots plus cruels qu’elle ne souhaite pas prononcer.

« Qu’est-ce que ça aurait changé Dan? Il allait bien, c’était réglé. Et pour être honnête avec toi, je ne peux pas dire que j’avais particulièrement envie de te parler. »  Son regard est triste, comme si elle avait brisé tout ce qu’ils étaient en train de construire, mais elle a cet exact sentiment mais elle a choisi de se fermer, son regard froid pour cacher au fond son coeur qui se serre.  Un mensonge, qui n’en est qu’une moitié d’un et il n’a même pas essayé de lui en parler calmement avant de la confronter.

« J’avais besoin de réponses quand j’ai compris que tu me mentais, ENCORE. »  Elle roule des yeux,  fatigué de le voir se victimiser. Danika ne peut s’empêcher de rire jaune. « Donc toi tu décides que je mens et ta première réaction c’est de fouiller tout mon appartement plutôt que d’essayer de m’en parler. Putain, t’as pas changé en fait. »  Bien sûr qu’elle appuie là où ça fait mal, son regard noir, la colère plus facile à montrer que la peine, elle bien réelle, d’avoir l’impression d’être replongée des années en arrière, sauf que cette fois, il avait toutes les raisons de ne pas lui faire confiance.

« Pourquoi tu ne m’en as pas parlé? J’aurais pu t’aider! » « J’ai pas besoin de ton aide !» crache-t-elle violemment. Non elle n’aurait jamais accepté son argent, ou l’argent de quique ce soit. Mais surtout elle refuse d’admettre que contrairement à tout ce qu’elle prétend, elle a besoin de lui, qu’elle tient à lui bien plus que de raison.  Elle ne supporte pas l’idée qu’il ait trouvé ces factures, qu’il ait vu une de ses faiblesses.

« Oh shut up. Regarde-toi donc dans le miroir deux fucking secondes! Maddox c’est aussi mon fils et ça t’a pas empêchée de le garder rien que pour toi pendant des années pour autant. » Elle a fait une erreur et ne pourra jamais la reprendre. Comment est-elle devenue la méchante de cette histoire quand il l’a blessée plus que d’autres ? quand elle l’a aimé plus que quique ce soit ? Parce qu’elle a eu peur et qu’elle est bien trop douée pour mentir, tout simplement. « Putain mais c’est quoi le rapport ?! » s’énerve-t-elle agacée de voir ce sujet ramené sur le tapis.

Leur altercation commence à les faire se faire remarquer. Ils ne devraient pas être en train de s’énerver, ils devraient être en train de danser et de rire. Ils devraient être en train de se laisser une chance.  « VOUS VOULEZ MA PHOTO? » crie-t-il à des curieux qui observent leur discussion d’un air curieux, attiré par la tension qui se dégage du couple. « C’est ça attire encore plus l’attention. » dit-elle en roulant des yeux, profondément agacée par la scène qui est en train de se jouer. Cela suffit pour qu’elle se détourne, s’éloignant, partant vers le buffet à la quête d’une coupe de champagne ou un verre de n’importe quel alcool qui rendrait plus supportable la scène qui est en train de se jouer. La scène qui pourtant était prévisible. Lui et elle se déchirant, lui ne lui faisant pas confiance et cette fois à juste titre contrairement à quatre années auparavant. Cela ne semble pas être juste quand par le passé elle a toujours été digne de confiance et qu’il a posé les mêmes questions agressives.  Cela ne semble pas être juste quand cette fois il a toutes les raisons du monde de ne pas lui accorder sa confiance et de ne pas croire en ses mensonges. Dès le moment où il agrippe son poignet tout son corps se tend dans une perspective de défense, son regard incendiaire trouvant le sien. « Où est-ce que tu penses que tu vas? J’ai pas fini! » « Tu me lâches maintenant Law. » siffle-t-elle sèchement.  Elle n’a pas le temps de réagir qu’il a déjà arracher son masque, dévoilant les marques toutes fraiches sur sa peau. Instinctivement elle a détourné son visage, se cachant derrière ses cheveux. « C’est quoi ça? » Il lâche enfin son poignet et elle recule d’un pas, relevant la tête le défiant du regard. «  A ton avis ? Un combat au dojo, ça parait évident non ? » elle crache, mentant avec aplomb. Ils ont déjà eu cette conversation, elle a sorti la même excuse. « T’étais où hier? Pis prends-moi pas pour une valise. » Son visage est un masque de colère alors que ses poings se serrent et qu’elle secoue la tête. Les questions rappellent trop leur passé, sa jalousie maladive et même si aujourd’hui la situation n’est pas du tout la même, c’est leur écho qui ne la fait pas lâcher son regard.  Elle ne s’écrasera pas devant lui, elle ne lui doit rien, elle n’a aucune justification à lui donner, elle est libre et le restera et ce sont ces certitudes qui raisonnent encore et encore dans son esprit alors qu’elle fait un pas en avant vers celui qu’elle n’avait qu’une envie d’embrasser à son arrivée. « Tu te prends pour qui ? » articule-t-elle lentement. Pour son petit ami ? Il ne l’est pas. Pour le père de son fils ? Cela ne justifie pas ses questions agressives.  Elle sent les regards sur sa peau des curieux autour d’eux et elle leur jette un regard à faire froid dans le dos avant de se concentrer de nouveau sur l’homme. « Je fais pas ça ici. » dit-elle en lui tournant le dos sans un regard en arrière pour s’assurer qu’il la suit, elle sort dans la cour du lieu où a lieu le bal masqué, l’air frais de la soirée ne calmant en rien la colère qui gronde alors qu’elle cherche à mettre de la distance entre elle et la salle de bal ou peut être entre elle et lui.

Et lorsqu’enfin ils sont loin du monde elle se tourne enfin vers lui, croisant les bras alors qu’elle le défi du regard. «  Ces factures ne te regardent en rien. Je dois juste un peu d’argent et parfois les factures s’accumulent. » finit-elle par souffler agacée. Il est une des premières personnes à qui elle admet à voix haute et pourtant ses paroles sont un euphémisme. Elle ne doit pas un peu d’argent, elle est endettée jusqu’au cou à cause d’un père qui n’a jamais eu le courage de lui avouer tout l’argent qu’il devait et tout le merdier dans lequel il s’était fourré. Mais ça, elle est incapable de lui avouer, de le mentionner à voix haute, bien trop fière pour révéler à quel point en réalité cette dette est en train de la briser.

« Je n’ai aucune obligation de t’en parler, tout comme je n’ai pas besoin d’aide ni de tes putains d’accusations. » Non elle se débrouillait seule depuis le début, elle payait ses dettes chaque mois, l’argent qu’elle se faisait à la Ruche était la seule et unique raison pour laquelle elle arrivait à s’en sortir. « Je te dois rien. J’ai pas besoin de toi !  »crache-t-elle finalement, le défiant du regard, cherchant au fond à l’éloigner de tout ça avant qu’il ne soit trop tard.






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Message(#)(LAWNIKA #9) it feels like we're oceans apart EmptyVen 14 Mai 2021 - 18:45


It feels like we're oceans apart-- @Danika Riley
« Donc toi tu décides que je mens et ta première réaction c’est de fouiller tout mon appartement plutôt que d’essayer de m’en parler. Putain, t’as pas changé en fait. » Ma mâchoire se serre à ses paroles et mon regard se durcit. Je croise mes bras contre mon torse en la fusillant du regard, profondément irrité par son petit commentaire me concernant. « Ça nous fait quelque chose en commun parce que fuck que toi non plus t’as pas changé en fait. » Je reprends ses mots qui s’appliquent si parfaitement à la situation tandis qu’elle continue de mentir sans aucun scrupule. « Et je t’en parle là. Fais pas semblant que tu m’aurais tout dit si je t’en avais parlé hier, tu te serais braquée aussi parce que c’est rien que ça que tu sais faire. » répliqué-je sèchement en la regardant avec dédain. Tant mieux pour elle si elle se croit en ce moment, mais elle ne m’aura pas une fois de plus. Je commence à la connaître, Danika, je sais trop bien qu’elle aurait tenté de dévier la conversation plutôt que de m’expliquer vraiment ce qui se passe. « Et je n’ai pas « décidé » que tu me mentais, tu m’as menti et c’est tout. Assume for fuck’s sake. » C’est presque insolent de me prendre autant pour un cave. Si elle pense vraiment que je vais fermer les yeux et être docile, elle est vraiment plus épaisse que je le pensais. C’est d’une marionnette qu’elle a besoin, pas de moi.  

Même si je me doute de sa réponse, je lui demande pourquoi elle ne m’a pas parlé de ses soucis financiers parce que je l’aurais aidée sans hésiter. Ce n’est pas comme si l’argent que j’accumule me sert à grand-chose actuellement et elle demeure la mère de mon fils. Si elle est stressée par ses soucis financiers et qu’elle doit faire des heures de fou pour tout rembourser, c’est du temps et de l’énergie qu’elle a en moins pour se consacrer à lui. « J’ai pas besoin de ton aide ! » Ma tête bascule vers l’arrière alors que je grogne bruyamment d’exaspération. « Parce que toi tu peux m’aider mais pas l’inverse, évidemment. T’aurais dont l’air faible de ne pas te sortir de ta marde toute seule. » Elle n’a pas hésité une seconde pour me proposer d’habiter chez elle pendant ma convalescence. Elle a pris soin de moi comme jamais pendant ces quelques semaines, mais elle s’entête à refuser mon aide en retour comme s’il s’agit de la pire chose au monde qui pourrait lui arriver. « Ça fait plus de trois ans que tu paies tout pour le petit, t’aurais eu qu’à te dire que cet argent était pour lui! » répliqué-je énervé. Je ne sais pas pourquoi je tente encore de la convaincre alors que je sais déjà qu’elle est trop bornée pour accepter mon aide et que je sais qu’il est trop tard pour sauver ce qui commençait tranquillement à se reconstruire entre nous. Le mal est fait.

La frustration est à son comble, le ton monte et je décroise mes bras, les poings serrés. Lorsqu’elle me dit que ça ne me regardait pas, inévitablement je lui remets sous le nez ma paternité qu’elle m’a cachée pendant près de quatre ans. « Putain mais c’est quoi le rapport ?! » Je ricane en secouant négativement la tête. « Que ça me regarde ou pas ça ne change absolument rien avec toi, c’est ça le rapport! Parce que tu gardes toujours tout pour toi, sans penser à l’impact que ta bullshit peut avoir sur les gens autour de toi. Y’a que toi qui compte. » Même pas son fils, quand on pense qu’elle l’a privé de son père pendant des années probablement par orgueil.

Des curieux se sont amassés autour de moi et je m’empresse de les chasser en leur criant dessus et en me dirigeant vers eux pour les intimider. « C’est ça attire encore plus l’attention. » Je ne réagis pas à ses paroles, trop concentré sur la petite foule autour de nous qui se disperse finalement pour faire attention à ce qu’elle a dit. Je me lance aux trousses de Danika lorsque je me rends compte qu’elle n’est plus là, l’agrippant par le poignet pour l’arrêter. Elle se crispe. « Tu me lâches maintenant Law. » Je finis par lâcher son poignet mais pas parce qu’elle me le demande, non, plutôt parce que je crains qu’on me croit responsable des hématomes que je découvre sur son visage en lui arrachant son masque. Inquiet, je lui demande comment elle s’est faite ça. «  A ton avis ? Un combat au dojo, ça parait évident non ? » Énervé, je retire mon masque et je le balance dans une poubelle à proximité avant de pincer l’arête de mon nez une fois de plus, en soupirant. « Ça me parait surtout évident que tu me racontes de la bullshit encore. Parce que tu ne m’aurais pas fait croire que tu travaillais hier si t’étais au dojo. » Mon regard dur pénètre dans le sien et ne le lâche pas en espérant y trouver enfin les réponses à mes questions. C’est plutôt à sa colère que mon regard se heurte. « Tu te prends pour qui ? Je fais pas ça ici. » Sans dire un mot, je suis Danika jusqu’à l’extérieur sans me faire d’attentes.

Maintenant à l’extérieur, elle s’arrête et se tourne vers moi en croisant les bras sur sa poitrine, le regard défiant. J’imite sa position et j’attends qu’elle parle, me doutant à sa posture qu’elle ne compte pas m’en dire plus sur le sujet. « Ces factures ne te regardent en rien. Je dois juste un peu d’argent et parfois les factures s’accumulent. Je n’ai aucune obligation de t’en parler, tout comme je n’ai pas besoin d’aide ni de tes putains d’accusations. » La mine renfrognée, je hoche lentement la tête sans la quitter des yeux. Je n’obtiendrai visiblement rien de plus aujourd’hui, voire jamais. Je suis écœuré de me battre contre elle, de nager à contre-courant. « Je te dois rien. J’ai pas besoin de toi ! » Je la fixe un moment en silence, la mâchoire serrée. Comment quelqu’un peut réussir à me faire ressentir des émotions aussi fortes? Autant d’amour et de haine en même temps? Vient un temps où la colère prend trop le dessus et l’amour ne suffit plus et je dois me rendre à l’évidence que c’est là que nous sommes rendus. Lentement, je sors mon téléphone de ma poche et j’humecte mes lèvres en pianotant mon mot de passe sur l’écran. « J’aurais dû m’écouter et ne jamais recoucher avec toi. » Il faut croire qu’au final je n’aurai été que ce que je craignais : une distraction. C’est tout ce que je vaux pour elle. Le regard posé sur mon téléphone, je cherche le numéro de la compagnie de taxi que j’ai appelée plus tôt pour me rendre ici. Je porte le téléphone à mon oreille sans la quitter des yeux et je leur donne l’adresse. Je raccroche ensuite et je range mon téléphone dans ma poche. « J’ai pas besoin de toi non plus. Ça fait longtemps que j’aurais dû retourner chez nous. Tu vas être contente, c’est aujourd’hui que ça se passe. » Et même si je sais que c’est pour le mieux, j’ai tout de même le cœur serré en prononçant ces paroles. Je croyais que nous avions fait des progrès, que notre relation n’avait pas été aussi positive en plusieurs années et, pourtant, j’ai l’impression qu’on vient de revenir à la case départ et que les derniers mois viennent de s’effacer. Histoire de m’occuper en attendant le taxi, je sors mon paquet de cigarette de mes poches et j’en coince une entre mes lèvres que j’allume avec mon briquet. Je range le tout dans mes poches et, tandis que je crache la fumée d’un côté, je m’éloigne de Danika en silence sans rien dire de plus de peur que ma gorge nouée trahisse la tristesse qui se cache derrière toute ma colère.
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Message(#)(LAWNIKA #9) it feels like we're oceans apart EmptyDim 16 Mai 2021 - 17:45



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« Ça nous fait quelque chose en commun parce que fuck que toi non plus t’as pas changé en fait. »  Un sourire triste pourrait presque étirer ses lèvres tant il ne réalise pas que la femme qu’elle était n’a plus rien à voir avec la femme d’aujourd’hui.  Mais peut être a -t-il déjà vu un peu du pire de ce qu’elle a été, peut-être qu’il a eu un avant-goût de ce qu’elle est devenu avant même qu’elle ne le devienne. « Et je t’en parle là. Fais pas semblant que tu m’aurais tout dit si je t’en avais parlé hier, tu te serais braquée aussi parce que c’est rien que ça que tu sais faire.  Et je n’ai pas « décidé » que tu me mentais, tu m’as menti et c’est tout. Assume for fuck’s sake. » Il a raison et si elle ne fuit pas son regard, elle le déteste un peu plus de trop la connaître,  de toucher juste une nouvelle fois.

« Parce que toi tu peux m’aider mais pas l’inverse, évidemment. T’aurais dont l’air faible de ne pas te sortir de ta marde toute seule. Ça fait plus de trois ans que tu paies tout pour le petit, t’aurais eu qu’à te dire que cet argent était pour lui!» Danika secoue la tête, agacée. « Tu peux pas m’aider. C’est pas aussi simple. » tente-t-elle d’expliquer. Elle pourrait lui dire alors, que son aide ne changerait rien, qu’il ne s’agit pas de lui prêter une petite somme d’argent pour payer quelques factures mais bien de repayer une quantité astronomique de dettes pour lesquelles il n’aurait pas les moyens. Des dettes de son père, des dettes crées par elle ne sait combien de paris sportifs qui ont mal tournés. Une fortune entière dilapidée.  Mais elle n’arrive pas à parler, n’arrive pas à s’expliquer, à lui donner ces informations qu’il attend maintenant qu’elle a souligné ses mensonges.  Elle préfère se replier sur elle-même, se rappeler qu’elle n’a jamais eu besoin de lui, qu’elle est mieux seule.

Ils sont sortis à présent, loin de la foule, loin de la joie qui se dégage de cette soirée de fête, loin des masques et des apparences et face à face dans ce jardin, il n’y a plus que de la colère et de l’amertume.  « J’aurais dû m’écouter et ne jamais recoucher avec toi. »
Sa mâchoire se serre alors que son regard le fuit.  Les mots font plus mal qu’elle ne veut l’admettre parce qu’elle y a cru et n’aurait pas dû commencer à ouvrir son cœur. « Tu croyais quoi ? Qu’on allait jouer à la petite famille ? » elle crache les mots comme si elle ne les avait pas pensés, comme si ce ce n’était pas ce qu’elle avait espéré. Elle n’écoute pas son cœur qui bat à la chamade, choisit de le blesser comme toute cette conversation est entrain de la blesser. Il lui est plus facile de toute détruire plutôt que de construire quoique ce soit. Car construire impliquerait de s’ouvrir, de se découvrir, d’avouer qu’elle n’a pas envie de se battre contre lui.

Elle l’observe sortir son téléphone, comprend qu’il appelle un taxi et se détourne un instant pour ne pas qu’il voit la tristesse dans son regard. «  J’ai pas besoin de toi non plus. Ça fait longtemps que j’aurais dû retourner chez nous. Tu vas être contente, c’est aujourd’hui que ça se passe. » Elle ne veut pas qu’il parte, pas comme ça, pas sur ces paroles, elle a toujours le dos tourné, incapable de le regarder, incapable de montrer à quel point cette dispute l’atteint plus qu’elle ne veut l’admettre. « Tant mieux ! Il était temps que tu partes. » lui dit-elle d’un ton froid qui manque de s’étrangler dans sa gorge.

Ses pieds sont ancrés dans le sol et elle se force à ne pas prononcer un mot de plus alors qu’il tourne les talons et s’éloigne. Elle se force à ignorer son cœur qui se serre dans sa poitrine et qui lui crie de le retenir, d’aller lui expliquer, tout lui avouer. Non, Danika reste résolument à l’endroit où elle se trouve, ses doigts touchant le tissu de sa robe rouge. Elle n’a qu’une envie : ne plus la porter, tant soudainement la robe lui rappelle que tout est brisé.

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