Si on avait dit il y a quelques semaines à Jacob qu’il allait prendre un cours de samba, il aurait franchement rigolé. Si on lui avait dit qu’il n’allait pas en prendre un mais deux, il se serait énormément questionné sur ses nouvelles volontés. Un agent immobilier et patron qui sait danser la samba, ça peut effectivement donner une anecdote rigolote à raconter, ça n’aide cependant pas à dégoter de nouveaux clients. Jacob est de ces personnes dont le cerveau ne s’arrête jamais, qui bouillonnent sans arrêt de nouvelles idées et qui sont impatientent à l’idée de les mettre en place. Même ses activités en dehors du travail ont un lien – direct ou indirect – avec sa profession. Alors oui, si on lui avait dit qu’il perdrait deux de ses après-midi à apprendre à danser la samba, il se serait demandé beaucoup de choses. Et pourtant, c’est ce qui est sur le point de se dérouler, le coupable est toujours le même : Jordan. Le blond se rend bien compte qu’il ne peut rien refuser à son ami, même les idées qui lui semblent être les plus absurdes. Le voyage, les chocolats chauds, la samba. Il se doute que dans quelques années, il pourra rajouter une dizaine – si ce n’est une vingtaine – d’histoires comme celle-ci. Le bon côté là-dedans, c’est qu’ils passent toujours un agréable moment et que s’en souvenir lui fait du bien. Quand tout dégringole autour de lui, il peut se rappeler d’une date ou d’une autre où, à ce moment-là précisément, il était réellement heureux. Il l’était quand ils dégustaient un hot-dog à New York et que son couple battait de l’aile. Il l’était quand il se brûlait la langue sur le marché de Noël alors qu’il venait d’apprendre des vérités glaçantes sur sa famille. Il l’était également il y a quelques jours quand il apprenait des pas de danse et se cassait la figure toutes les cinq minutes, pourtant séparé d’avec Olivia, pourtant au fond du trou depuis déjà deux longs mois. Il le sera encore, tout à l’heure, quand ils auront recommencé ce cours – que tous les deux, cette fois-ci – et quand ils auront recommencé à se moquer de l’un et de l’autre. Il y a deux semaines se déroulait l’anniversaire perturbant et toujours aussi douloureux de leurs deuils, ils ont encore beaucoup à traverser, ces deux-là. Et l’un comme l’autre, ils savent pertinemment que c’est en s’accompagnant mutuellement qu’ils y arriveront. Il a hâte du jour où simplement penser à June ne sera plus une souffrance mais un souvenir rassurant, et il se doute que c’est similaire du côté du tatoué. Aujourd’hui, c’est Jacob qui est en retard ; s’ils sont arrivés ensemble la dernière fois et que Jordan s’est perdu entre une salle et une autre, cette fois, ils sont arrivés séparément. Il voit bien à l’heure sur sa montre qu’elle ne correspond pas à celle qu’ils s’étaient donnés, ça ne lui fait presque plus rien d’arriver tardivement, maintenant. Quand il y a quelques mois il se serait excusé durant des semaines pour ce malencontreux accident d’horaires, aujourd’hui ça fait parti de sa routine. Il pousse la porte de la salle où le cours va avoir lieu et un sourire s’installe directement sur ses lèvres quand il voit Jordan, bel et bien arrivé avant lui. Je suis sûr que tu es là depuis une heure. Il dit, pour commencer, en avançant jusqu’à lui. Pour tricher et avoir l’air meilleur que moi, évidemment. Car bien entendu, Jacob se prétend meilleur que Jordan, mais c’est bien le plus jeune des deux qui a une meilleure aisance dans ce domaine ; après tout, il fait parti du monde de la musique alors, le reste, ça suit plus ou moins facilement.

@Jordan Fisher

Tu l’avais dit pour rire seulement la deuxième fois. Tu sais être sérieux au milieu de tes boutades et Jacob l’a pris au pied de la lettre. Cette proposition de retourner faire un cours de Samba. C’est Dolores qui va être contente que l’association de Samba du Queensland ait eu un petit succès pendant cette période festive. C’était une très belle tranche de marade la première fois, aucun doute que ça va l’être de nouveau, et avec Jacob encore. Car oui, c’est drôle avec des proches. Tu vas pas aller à un cours seul et passer pour le type horrible de service parce que tu te marres à tout et pour rien surtout. T’es un enfant toujours Jordan et voir que Jacob aussi, à chaque fois, ça te fait trop kiffer. Pas un pour rattraper l’autre et vous continuez sur votre lancé tous les jours un peu plus. T’es content de voir que Jacob se laisse distraire et ne se terre pas dans la misère de sa situation avec sa femme. A chaque fois tu te mets à sa place, imaginant Rosa qui t’aurait trompé et vous qui vous seriez séparé, ça te brise le coeur pour n’en laisser que de la poussière de verre. Ca brille toujours quand t’y regarde avec la bonne lumière et c’est ce que tu essaies de faire avec Jacob. Le voir briller malgré que tout soit parti en couilles. Le mot est faible mais tu préfères ne pas y penser et te focaliser sur les belles choses que vous pouvez créer malgré tout car la vie continue. L’anniversaire de la mort de June et Rosa est tout frais également, c’est vraiment pas une période où il faut laisser Jacob seul trop de jours à la suite. T’as pas mal d’autres idées pour la suite des jours à venir. Tu te gardes bien de les lui annoncer en avance comme un programme détaillé, c’est mieux quand c’est plus spontané. Tu fais en fonction des situations à chaque fois. T’es pas là pour l’étouffer non plus.

Par contre il n’est pas à l’heure aujourd’hui. Tu jettes des coups d’oeil à ton téléphone au cas où il te prévienne qu’il ne va pas se pointer, ce qui ne t’étonnerait pas. Ça te ferait faire juste un détour jusque là où il se trouve car ça ne serait pas bon signe. T’irais faire le zouave à domicile si besoin est. Cette journée est prévue pour Jacob entièrement dans ton agenda et elle le sera quoi qu’il arrive. Je suis sûr que tu es là depuis une heure. Tu relèves le nez de ton téléphone quand tu l’entends. Heureux qu’il se matérialise devant toi. Le grand sourire sur tes lèvres prouve ces mots. Pour tricher et avoir l’air meilleur que moi, évidemment. C’est le feu vert pour celui qui dira le plus de conneries. « J’ai beaucoup moins de ressources que toi physiquement, si le cours dure plus d’une heure tu peux être sûr que tu serais meilleur mais en attendant… Sorry not sorry. » Tu te marres doucement et va lui faire une accolade. T’es vraiment pas du genre tactile avec les gens mais avec ceux que tu aimes au plus profond de ton coeur, tout est bien différent. Ceux qui ont besoin de hug également. Il se trouve que dans ta tête, Jacob fait parti des deux catégories. Tu lui fais même un petit bisous sur la joue, comme ça une envie subite. « Je t'ai déjà dit que t’es bg avec ta barbe? » Tu pourrais juste dire ça pour lui faire plaisir mais c’est la vérité vraie. Et c'est aussi la 400000e fois que tu lui dis.

J’ai beaucoup moins de ressources que toi physiquement, si le cours dure plus d’une heure tu peux être sûr que tu serais meilleure mais en attendant… Sorry not sorry. Leurs chamailleries commencent, et le sourire de Jacob se présente une première fois sur ses lèvres. Jordan a l’énergie qu’il lui faut pour tout surmonter et, surtout, pour le porter au-delà des épreuves de la vie. Il n’a jamais douté du fait que s’il est toujours là aujourd’hui, s’il n’a pas décidé de tout abandonner après June, c’est aussi et grandement grâce à lui, grâce à son soutien indéfectible. Évidemment qu’il y avait tous les autres, ses proches, ceux qui le connaissent depuis plus de quinze ans. Mais Jordan, il l’a connu au bon – et au pire – des moments. Avec Jordan, ils partagent ce qu’il ne partagera jamais avec qui que ce soit d’autre. Je suis navré d’apprendre que tu ne tiens qu’une heure. Pour cette activité ou pour une autre, navré de voir qu’il a besoin de recharger les piles aussi tôt dans la moindre de ses aventures. Alors oui, évidemment qu’il a prononcé cette phrase sur un ton qui ne laisse pas place à l’interprétation, mais il fait semblant de lui-même croire au fait qu’il n’a pas fait une allusion mal placée. Il s’approche de lui pour le saluer, tactile avec lui : ça n’a jamais gêné Jacob de l’être avec les personnes qui comptent sur lui. Son bisou, cela dit, le fait légèrement rire. Je t’ai déjà dit que t’es bg avec ta barbe ? Il demande, comme s’il lui posait la question pour la première fois, sincèrement. Mmmmh. Il prend le temps de la réflexion. Pas depuis au moins trois minutes, je crois. Et sur ces mots, il passe une main dans sa barbe, se donne un effet top modèle : ça ne dure qu’une seconde puisque ce n’est vraiment pas le sujet du jour. Sa barbe, elle est là pour prouver que rien ne va plus dans sa vie. Lui qui se rasait tout le temps auparavant a décidé d’abandonner cette partie-là de son quotidien. Et finalement, il doit dire qu’il apprécie en porter une, surtout qu’elle est crédible – il aurait eu l’air bien bête avec un visage parsemé partiellement de poils, plein de trous. T’as prévu quoi, après ? Il demande, car le cours ne dure qu’une heure et qu’il n’a pas envie de se retrouver seul dans soixante minutes. Il aimerait bien passer la journée avec lui mais ne veut pas s’imposer. La femme qui va leur donner le cours entre dans la pièce. Salut les garçons ! Elle dit, alors qu’elle s’approche du poste qui crachera sa musique d’ici quelques minutes. Encore quelques trucs à régler et je suis à vous. Elle sort dudit poste un CD pour en insérer un autre ; il se demande s’ils font des cours sur d’autres danses, ici, ou s’il n’y a que celle-ci. Tout comme il se demande s’il y a plusieurs chansons prédestinées et connues dans le monde de la samba ou s’il n’y a que celle sur laquelle ils ont appris de premiers pas, la dernière fois. T’as entendu, elle sera à nous. Il dit ça, sans trop vraiment savoir pourquoi. Jacob ne cherche pas à draguer qui que ce soit, encore moins à finir dans le lit de quelqu’un, et encore encore moins à entamer une relation. Son mariage n’est pas – encore – un échec, une partie de lui-même insiste, a envie d’y croire jusqu’au bout. Tu tentes le coup ? C’est à lui qu’il le demande, du coup : il ne sait pas s’il a continué avec cette fameuse Birdie, s’il a un copain – vu son coming out de la dernière fois – ou s’il vit parfaitement en célibataire. Les questions indiscrètes, Jacob arrive à les poser sans le moindre mal, venus de nulle part à chaque fois. La femme revient et lance la musique. Aller, les garçons, vous êtes prêts ?! Elle demande, alors que Jacob recule légèrement d’un pas, presque pour se cacher derrière Jordan. Il est prêt, oui, mais il lui faudra plus de temps que son cadet pour démarrer : si l’autre ne tient pas la route, le premier est une vieille voiture qui met du temps à chauffer.

Je suis navré d’apprendre que tu ne tiens qu’une heure. Tu lâches un gros rire à sa phrase. Il est vrai que tu ne tiens jamais 1h à ce genre d’activité. Il te faut des pauses pour te reposer et récupérer. Tu juges que ce n’est pas le moment pour en faire part à Jacob. Par contre pour mentionner la barbe tu fais ça à tout va sans limite jamais. Mmmmh. Pas depuis au moins trois minutes, je crois. Tu ris de nouveau, en plus il fait le beau gosse qui pose. Tu aurais presque envie d’entamer une séance photo. T’as un iPhone 11, c’est aussi bien que les photographes professionnel oui oui. Tu te ferais étrangler par tes amis photographes s’ils entendaient tes pensées.

T’as prévu quoi, après ?
« On va boire un coup ? Ou deux ? Ou trois ? »
Salut les garçons !

Pas que tu sursautes mais presque parce que tu ne l’as pas entendu entrer. T’as l’air un peu stupide pour changer Jordan. Rien de nouveau. « Bonjour. » Rien non plus de nouveau quand tu es le plus poli de la Terre. Avec les gens qui le méritent. Oui oui on sait Jordan, on va pas ternir ton image de bitch occasionnelle. Encore quelques trucs à régler et je suis à vous. Tu pensais que vous étiez en retard mais visiblement non. Même Jacob est à l’heure malgré tout. T’as entendu, elle sera à nous. Tu retournes la tête vers Jacob alors que tu observais la stéréo être manipulé. Tu as naïvement cru que tu pourrais lire ce qu’il y a sur le CD ou reconnaître le design de loin. Comme si t’étais un pro de la samba alors que pas du tout. Mais comme Maria a quelques CDs, t’as quelques très faible connaissances. Pas assez pour nommer les noms des albums ni même des chanteurs, mais assez pour dire que Maria a le même chez elle. Tu tentes le coup ? Mais ??? Tu t’attendais pas à ce qu’il surenchérisse sur sa première remarque très douteuse que tu kiffes bien plus que tu ne l’aurais voulu. Jacob qui se lâche c’est un Jacob que tu aimes encore plus que d’habitude. Il t’amuse excessivement là et ça se voit sur ton sourire très large. D’ailleurs tu mets beaucoup d’effort pour l’atténuer. « Quand il s’agit de meuf tu apprendras que je ne suis pas un garçon facile. » Tu n’as jamais été dans les détails de ta sexualité avec lui et c’est pour ça que tu ne lui en veux pas de penser que tu peux sauter sur la première meuf venue. Tu as dit ta phrase sur un ton bien trop solennel, histoire de rendre ça encore plus comique ou dramatique, au choix. En tout cas tu sais que tu vas certainement faire germer une petite graine pleine de questions dans la tête de Jacob.

Aller, les garçons, vous êtes prêts ?! Et Jacon qui n’a plus l’air de faire autant le malin que deux secondes avant. Ça te fait beaucoup sourire. « Oui on ne voudrait pas perturber votre planning. » Jordan l’enfant de choeur est bel et bien dans la place. Tu te tournes vers Jacob. « Tu fais ton timide ? Tout va bien se passer. Elle va pas te manger. » Que tu te moques gentiment. Tu ajoutes plus bas, prenant soin qu’elle n’entende. La musique vient de se lancer, donc ça aide. « Sauf si tu lui demandes peut être. » Tu rigoles comme un connard dans ta barbe. Il t’en faut vraiment peu c’est affligeant.

@Jacob Copeland

On va boire un coup ? Ou deux ? Ou trois ? Les questions multiples de Jordan font sourire Jacob et le soulagent : enfin quelqu’un qui n’hésite pas à aller boire un verre avec lui, même s’il a un peu trop abusé ces derniers temps. C’est vrai qu’ils ont joué à un jeu d’alcool quand il est venu se réfugier chez lui mais, ça fait déjà un petit moment, et l’agent immobilier ne sait pas si son ami est au courant d’à quel point ça a dégénéré à ce niveau-là. Il préfère ne pas lui en parler tout de suite – ou jamais, finalement, vivre dans le déni est plutôt intéressant. Et accepter, oui, parce qu’il ne peut pas résister à un appel comme celui-ci. Bien. Je suis ton homme. Son homme pour aller boire un verre, oui, mais il n’a pas besoin de le préciser, si ? Bonjour. Jordan était à deux doigts du sursaut, il répond pourtant poliment à la jeune femme. Jacob n’a fait qu’un signe de tête, lui, pour la saluer. Quand elle repart, le blond ne peut s’empêcher de faire une remarque à son acolyte, qui ne la relève pas de suite. C’est pour ça qu’il enchaîne, qu’il lui demande s’il est prêt à tenter le coup. Le sourire de Jordan lui donne l’impression qu’il est sur le point d’accepter, et pourtant. Quand il s’agit de meuf tu apprendras que je ne suis pas un garçon facile. Ça lui fait se poser quelques questions, au blond, qui préfère les dire à haute voix que de les garder pour lui. Et avec les hommes ? Il est curieux, Jacob, car il découvre une nouvelle facette de la personnalité de Jordan depuis quelques temps – pas nouvelle, mais qu’il lui dissimulait. Il aime ce qu’il découvre, mais il en a encore tant à savoir sur son cadet. La professeure revient et leur demande s’ils sont prêts. Une fois de plus, c’est le tatoué qui répond, car Jacob semble n’être apte qu’à parler avec des gestes, avec cette femme. Oui on ne voudrait pas perturber votre planning. Il s’adresse ensuite à lui. Tu fais ton timide ? Tout va bien se passer. Elle va pas te manger. Sauf si tu lui demandes peut être. Le rire faussement camouflé qu’il lâche après ça en dit long sur le fond de sa pensée. Non mais, hé. Il ne sait plus quoi répondre, Jacob, pris de court. Ses yeux se posent sur la professeure une seconde puis il les détourne pour regarder de nouveau son ami. Il a envie de le détester, là, parce que maintenant il ne peut pas s’empêcher de penser à des choses un peu trop obscènes – genre, qu’elle lui fasse un sourire – et ça l’emmerde pas mal. Tu sais que si je laisse pousser ma barbe comme ça, c’est pour qu’on ne puisse pas voir quand je deviens tout rouge. Autrement dit, il serait en train de rougir. Ce n’est pas vraiment le cas, mais bon. La jeune femme lance la musique et se place en face d’eux. Suivez ce que je fais, et on voit après ! Les premiers mouvements, c’est mettre ses mains sur ses hanches et faire un mouvement du bassin. Et Jacob, ça le fait assez marrer de voir Jordan essayer de faire ça – encore plus d’avoir à le faire lui-même. Il n’est pas certain de tenir ce cours très longtemps, parce qu’il est plus à se pincer les lèvres et à contracter les abdos pour ne pas éclater de rire qu’à réellement tenter de faire ledit mouvement. Je suis trop fort, non ? Il demande à Jordan. Non. C’est elle qui répond, et Jacob fait une moue d’un autre monde : il ne s’y attendait vraiment pas, à celle-là.

Bien. Je suis ton homme. Tu te doutais qu’il dirait oui vu comme il t’a tendu la perche pour la suite de la journée. Tu as voulu l’appâter avec tes trois verres mais toi même tu essaies d’être raisonnable à ce niveau là. Tu essaies vraiment de te tenir à un verre par jour. Deux grand max. Au pire tu demanderas des cocktails sans alcool car après tout, s’il y a de la piña Colada c’est surtout le sucre et les jus que tu sens, que tu veux sentir. L’alcool c’est le petit twist qui aide à faire passer une bonne soirée sans te tracasser. Mais tu n’as pas besoin de ça en ce moment. Tu gères (ou pas).

Et avec les hommes ?
« Là par contre… »

Tu joues des sourcils de manière à ce qu’il comprenne que y’a moyen de moyenner très facilement avec les hommes. Peut être que tu donneras plus d’explication par la suite à Jacon mais en attendant y’a la prof qui est de retour alors le reste de ses questions s’il en a, devront attendre. En plus tu l’enchaînes avec une vanne dont tu es plutôt très fier pour ricochet sur ce qu’il a dit à ton encontre juste avant. Non mais, hé. Tu lui en bouches un coin, tu as l’impression d’avoir gagnée une manche de ce jeu perpétuel entre vous deux. Tu sais que si je laisse pousser ma barbe comme ça, c’est pour qu’on ne puisse pas voir quand je deviens tout rouge. Tu es carrément surpris par cette information. Est-ce qu’il sous entend par là qu’il est véritablement gêné et véritablement intéressé par madame la professeur ? Suivez ce que je fais, et on voit après ! Tes yeux qui se retourne vers la prof d’ailleurs du coup. Encore halluciné de te dire que Jacob est peut être attiré par elle. Ca lui ferait pas de mal de tirer un coup. Tu ne sais pas s’il l’a fait mais s’il est comme toi à ce niveau là, il est parti pour quelques années de célibat avant de tenter de se remettre en scelle. Mais en attendant, c’est le cours de samba. Tu suis les premiers mouvements et t’es bien content que Jacob soit placé un peu plus derrière toi comme ça tu ne le vois pas de trop près se moquer de toi et faire les mauvais mouvements. Car oui, tu le vois quand même dans le miroir géant en face de vous.

Je suis trop fort, non ?
Non.

Tu exploses de rire de les entendre. Tu t’attendais pas à ça du tout. Jacob qui fait la moue et toi qui fait l’enfant parce que voilà que tu pointes la prof d’une main, puis Jacob de ton autre main et tu fais se joindre tes deux index pour les faire s’embrasser. Tu as pris soin de te tourner assez pour ne pas qu’elle te voit faire. Vous faites les cons mais t’as pas envie de la mettre mal à l’aise. « Votre boyfriend est plus fort que nous je parie. » Que tu lances l’air de rien à l’adresse de la prof pour avoir des informations importantes. « Ca doit pas être compliqué en même temps. » Tu ajoutes ça en te marrant alors que tu essaies encore de faire les mouvements demandés.



Win : Elle est de bonne humeur et annonce qu'elle n'a pas de boyfriend
So close : Elle se marre à la vanne de Jordan mais ne fait pas de commentaire. Oh elle est mystérieuse.
Fail : Elle annonce qu'elle n'a pas de boyfriend, mais par contre sa girlfriend est plus douée.

Là par contre… Jordan n’a pas besoin de finir sa phrase pour que Jacob comprenne qu’avec eux, c’est bien plus simple : l’expression faciale du blond parle pour lui, et si ce n’était pas ça, il l’aurait compris dans son intonation qui laisse place à aucun doute. Jacob n’a pas la possibilité de poser plus de questions puisque la professeure de samba revient et que parler de choses-là devant elle, ce serait irrespectueux pour son cours : elle a mieux à faire qu’entendre deux adolescents prépubères discuter, coincés dans les corps d’un quadragénaire et d’un trentenaire. Elle leur présente les premiers mouvements de la danse et Jacob sait d’ores et déjà que ça ne sera pas facile, parce que ça le fait bien trop rire de le faire ou de voir Jordan le faire. Il a beau s’être mis légèrement en retrait pour être moins visible, le fait qu’il y ait un miroir géant en face d’eux le trahi dans tous les cas ; oui, il n’avait pas pensé à ce détail là. Et dans sa lutte pour ne pas rigoler, il arrive à faire le mouvement une à deux fois et ne peut s’empêcher de se congratuler lui-même. Sauf que l’enseignante ne l’entend pas de cette oreille et le contredit aussitôt, un large sourire sur les lèvres. Ça fait éclater de rire Jordan, qui vient à la rescousse de son ami. Votre boyfriend est plus fort que nous je parie. Jacob comprend que c’est une manière détournée de lui demander si elle a quelqu’un. Il ne sait pas si Jordan a compris qu’il plaisantait tout à l’heure, il pense que la blague risque d’aller très loin si elle leur répond quelque chose qui inclus le fait que, non, elle n’a pas de copain. Ça doit pas être compliqué en même temps. De les battre ? Ça, c’est certain, et Jacob hoche vivement sa tête pour confirmer. La professeure secoue son visage en rigolant. Je n’ai pas de boyfriend, comme vous dites ! Mais je pense que n’importe quel homme dehors serait plus fort que vous, en effet. Vous êtes très encourageante, en tout cas. Jacob affirme en hochant légèrement son visage, comme soudainement très sûr de ce qu’il dit. Heureusement que tous ces échanges sont sur le ton de la rigolade, si tel n’était pas le cas, on croirait presque à un début d’engueulade. La professeure se rapproche d’eux et leur remontre le mouvement, de plus près cette fois-ci. Il a presque envie de lui lancer le défi d’aller chercher un type lambda dehors, mais il a peur que ce soit pris comme un air de défi lié à une jalousie mal placée ; Jordan pourrait le voir de cet œil et vraiment, il n’a pas pour but de mettre cette femme dans son lit. Il a déjà déconne – deux fois – depuis sa séparation avec Olivia, et il a déjà décidé de se remettre sur le droit chemin. Leur séparation est toujours effective mais le divorce, lui, n’a encore jamais été mentionné. Alors, il ne pense qu’à son couple et préfère ne pas envisager quoi que ce soit – même si ce serait effectivement très tentant. En attendant, je suis sûr que vous n’en avez jamais eu des comme nous. Elle les regarde tous les deux, l’un après l’autre, puis secoue son visage. S’il existait des pépites à afficher dans mes cours, vous auriez la couverture. Jacob est plutôt fier de ça : quitte à être nuls, autant qu’ils soient les pires. Les meilleurs en partant de la fin, mon Jordan, c’est génial, non ? Il rigole en disant ça. Lui qui n’est pas habitué à la médiocrité s’y accommode plutôt bien aujourd’hui, mais ça ne le gêne pas plus que ça : il ne maîtrise vraiment pas la danse en temps normal, il ne s’imaginait vraiment pas briller – même si oui, il faut JUSTE mettre ses mains sur ses hanches et faire un léger mouvement. C’est déjà trop lui en demander.

Je n’ai pas de boyfriend, comme vous dites ! Mais je pense que n’importe quel homme dehors serait plus fort que vous, en effet. C’est si dur de se retenir d’exploser de rire. Elle a aucun chill la meuf et t’es en train de crusher sur elle pour vrai. Vous êtes très encourageante, en tout cas. Jacob qui est outré. Il ne le montre pas car il plaisante mais tu le sens à l’intérieur de lui, il est totalement outré par tous les tacles qu’elle n’arrête pas de lui mettre tranquillement. Le plus naturellement du monde et toi t’as juste envie de te rouler par terre tellement ça te fait rire. Mais tu contiens tout. Tu es trop poli pour manquer de respect à la prof, même si t’as juste envie d’aller lui faire un high five là. T’en oublies carrément de faire les mouvements. Tu peux pas tout faire. Te concentrer pour pas partir en fou rire et suivre le cours. T’as les mains sur les hanches mais tu fais rien. T’as juste l’air d’une grande perche bien con. Mais cute. Merci. Et puis t’es obligé de te remettre sérieusement au boulot parce qu’elle vient jusqu’à vous pour vous faire faire les bons mouvements. Vous êtes vraiment des cas. En attendant, je suis sûr que vous n’en avez jamais eu des comme nous. Il te fait rire. T’as envie de te cacher plus pour le fun qu’autre chose. Pour montrer à la meuf que vous êtes vraiment que des cons qui lancent des conneries toutes les deux secondes. Elle s’en est déjà rendu compte en fait Jordan. S’il existait des pépites à afficher dans mes cours, vous auriez la couverture. Nouvel éclat de rire de ta part. T’es tellement bon public Jordan c’est presque pathétique. J’aime rire ok? Ok.

Les meilleurs en partant de la fin, mon Jordan, c’est génial, non ? Tu hoches la tête vivement.  « L’important c’est qu’on parle de nous ? C’est ça l’expression ? » Parce que tu ne l’aimes pas forcément celle ci. Tu n’es pas d’accord dans le fait qu’on parle de toi pour dire de la merde, mais là c’est bon enfant. « Non je préfèrerai un autre genre de classement. Celui de la connerie on serait tout en haut c’est déjà mieux. » Toujours voir les choses d’un angle avantageux.  « Sur le classement de l’endurance tu serais dans la partie qui tient plus d’une heure et mois dans l’autre. » Que tu lâches comme infos avec un zeste de sournoiserie et beaucoup plus de plaisanterie. Tu n’as pas honte d’avouer tes faiblesses. D’ailleurs parlant de faiblesse. Y’a un type qui entre dans votre salle en faisant signe à votre prof deux secondes. Il a tout d’un danseur de samba lui aussi. Tu te rapproches de Jacob pour dire une boutade supplémentaire. « Tu vois pour lui je ferais des efforts s’il veut que je tienne une heure juste après le cours. » Car il est plutôt très charmant.

@Jacob Copeland

Les échanges comme celui qu’il a avec cette professeure, Jacob n’en a pas régulièrement. Pourtant, l’agent immobilier se considère comme étant un homme plutôt drôle. C’est surtout avec Olivia qu’il a appris à contrôler une pointe de sarcasme qui lui va parfaitement. Il essaie de prendre le plus de choses possibles à la rigolade, bien qu’il sache très bien mettre tout profil enfantin de côté quand il s’agit de revenir sérieux et professionnel. Depuis qu’il a commencé à boire et depuis sa séparation, c’est assez dur de le faire rire : il s’amuse seul en manquant de respect aux autres, souvent, mais il est rarement au centre d’une conversation dans laquelle tout le monde s’amuse, comme ici. Ça lui fait du bien, cette légère reconnaissance, et ça lui fait d’autant plus de bien quand il entend Jordan éclater de rire toutes les deux secondes. Il est vraiment une bouffée d’air frais, il a beau se le répéter à chaque fois, il continuera de le faire jusqu’à la fin. L’important c’est qu’on parle de nous ? C’est ça l’expression ? Il hoche son visage. Peu l’importe que l’on parle de nous en bien ou en mal, l’important c’est qu’on parle de nous. Il l’a entendu un milliard de fois, et la plupart du temps chez ses concurrents, dans l’immobilier : ça le fait lever les yeux au ciel et rire doucement, ces propos. Car pour lui qui vise l’excellence, ce n’est vraiment pas quelque chose d’acceptable. Soit on parle de lui en positif, soit on se tait – pour le dire poliment. Non je préférerai un autre genre de classement. Celui de la connerie on serait tout en haut c’est déjà mieux. Il n’a pas tort. Sur le classement de l’endurance tu serais dans la partie qui tient plus d’une heure et moi dans l’autre. Un sourire se forme sur ses lèvres à cette remarque. Un homme entre dans la pièce et interpelle la professeure, qui les délaisse sans un mot pour aller parler avec celui-ci. Vu le physique de l’homme, ou il est un parfait habitué des lieux, ou il est lui-même enseignant. Apparemment, ce n’est pas cette question-là que se pose Jordan. Tu vois pour lui je ferais des efforts s’il veut que je tienne une heure juste après le cours. Ça le fait rire. T’es un peu trop ambitieux. C’est le seul commentaire qu’il trouve à faire parce que réellement, ça ne le gêne pas plus que ça de parler de ça avec lui, même si c’est avec un homme – il ne voit pas la différence. Il le regarde, lui aussi, mais n’arrive pas à se projeter de la même manière que le blond à ses côtés. Définitivement, il n’est pas attiré par qui que ce soit, aujourd’hui – et ça aurait été très étonnant qu’il préfère un homme à cette femme, disons-le. Tu veux tenter le coup ? Il ne sait pas pourquoi il a envie de le pousser dans les bras de tout le monde, mais ça le fait rire. C’est peut-être pour inverser les rôles et la tendance, car Jordan essaie de le mettre avec quelqu’un, alors qu’il n’en a pas spécialement envie. L’enseignante revient vers eux au bout de quelques minutes de discussion – ça a duré un peu trop longtemps par rapport à leur cours, mais Jacob ne lui en veut pas. Écoutez, on va devoir mettre fin à la leçon, on a un petit imprévu dans la salle à côté. Jacob fronce les sourcils. Dites tout de suite qu’ils sont encore plus nuls que nous et que vous avez besoin de deux profs. Mh, oui, on va dire que c’est ça ! Elle dit, un sourire aux lèvres. On vous offre cette séance, pour la peine. N’hésitez pas à revenir, d’accord ? Jacob hoche son visage de haut en bas, comme pour promettre qu’ils reviendront : ils ne le feront jamais, mais ils peuvent tous faire semblant d’y croire, non ? Alors, on va le boire, ce verre ? Qu'il demande à Jordan, du coup.

Peu l’importe que l’on parle de nous en bien ou en mal, l’important c’est qu’on parle de nous. Tu savais que Jacon allait connaître la phrase exact. Il est un vrai adulte lui, il sait des choses. Forcément plus de choses que toi parce qu’il a foulé cette planète plus longtemps que toi. T’aimes bien le voir se marrer à ton explication de ton super classement de merde. Et puis voilà un bon morceau intéressant qui arrive dans la salle. T’es un peu trop ambitieux. T’espères qu’il parle de ton endurance et pas de ta capacité à séduire le gars même si avouons le, ta capacité à séduire est pas très grande. T’es super awkward Jordan. Je sais. Tu veux tenter le coup ? Tu lâches un rire de l’entendre te proposer ça carrément comme ça. Tu fais non de la tête.« J’oserai jamais. » Même si avec les mecs c’est généralement très facile. Il faut vraiment que tu sois en chien pour tenter comme ça au détour d’un cours de samba. Ça te fait quand même beaucoup rire que Jacob te propose ça comme ça normal. Faut dire que tu arrêtes pas de vouloir le coller à la prof. C’est qu’un juste retour des choses. Écoutez, on va devoir mettre fin à la leçon, on a un petit imprévu dans la salle à côté. Ah. Dites tout de suite qu’ils sont encore plus nuls que nous et que vous avez besoin de deux profs. Mh, oui, on va dire que c’est ça ! Jusqu’au bout ils vont se tacler les deux, ça te fait beaucoup rire. On vous offre cette séance, pour la peine. N’hésitez pas à revenir, d’accord ? Tu hoches la tête en même temps que Jacob, vous êtes synchro. Alors, on va le boire, ce verre ? T’avais presque oublié les plans d’après cours de samba. Tu hoches la tête de nouveau. « Ouais carrément. » T’es tellement un élève de samba médiocre que tu peux partir aussitôt, t’as rien à récupérer. T’as toujours ton tel et ton portefeuille dans tes poches.

Une fois à l’extérieur, tu apprécies de sentir l’air sur ton visage.« On prend de quoi boire au supermarché et on va chez moi ? J’ai plein de bouffe à écouler, mon congèle va craquer. » Tu plaisantes même pas.« Ou bien on peut aller quelque part genre... dans un karaoké. On pourra toujours aller chez moi après pour que tu viennes manger ma bouffe. » Tu plaisantes même pas. T'as besoin d'écouler tes stock de tupperwear. Ou alors faut que t'achètes un deuxième congélateur, mais le problème reviendra à un moment. Et oui, tu kiffes trop les karaokés c'est pour ça que tu as proposé ça sans honte aucune. Tu crois pas que ce soit le kiffe de Jacob mais avec quelques verres dans le nez t'es sûr que tu pourras lui faire chanter un truc.

Jacob lui demande s’il se sent capable de tenter le coup avec l’homme qui vient d’entrer dans leur salle. Ça le fait rire de lui demander la chose aussi franchement, même si, au fond, il a peur qu’il dise oui : il n’a pas trop envie de se faire abandonner maintenant. Peut-être plus tard, quand ils auront un peu bu et suffisamment profité de la présence de l’un et de l’autre. Là, ils sont réunis que depuis de courtes minutes, il n’a pas eu sa dose de bonne humeur. J’oserai jamais. Le blond lui répond et le sourire de l’aîné s’agrandit : déjà parce qu’il l’imagine ne pas savoir aller l’aborder, et aussi parce que ça veut dire que non, il ne va pas le laisser tomber maintenant. Il n’ajoute aucun commentaire là-dessus pour ne pas le booster à aller le faire, la psychologie inversée, ça ne le connaît que trop bien. Il se contente, tout comme son camarade, d’observer la professeure et l’homme discuter à quelques pas d’eux. Il se demande ce qu’ils peuvent se dire et rapidement, l’enseignante vient leur expliquer ce qu’il se passe. Ils continuent de s’échanger une pique ou deux et elle prononce la phrase finale : elle espère qu’ils reviendront. Sûrement qu’ils le feront, oui, Jacob et Jordan aiment les activités originales et celle-ci leur a suffisamment plu pour la faire deux fois. Et puisque l’aîné est un adepte des expressions, il va user de la très célèbre « jamais deux sans trois » pour le ramener par ici. Mais pour l’heure, c’est autre chose qui trotte dans la tête de Jacob et il n’hésite pas le demander à son camarade. Est-ce qu’ils vont le boire, le verre dont ils parlaient tout à l’heure ? Ouais carrément. Et sur ces mots, les deux hommes quittent la salle pour rejoindre l’extérieur. Ils n’ont pas besoin d’aller dans le vestiaire pour se changer ou quoi que ce soit, ça montre à quel point ils étaient investis, prévenants. On prend de quoi boire au supermarché et on va chez moi ? J’ai plein de bouffe à écouler, mon congèle va craquer. Ou bien on peut aller quelque part genre… dans un karaoké. On pourra toujours aller chez moi après pour que tu viennes manger ma bouffe. Jacob prend le temps de traiter toutes les informations dans son cerveau avant de donner une quelconque réponse. Il n’a pas très faim mais Jordan a de la nourriture chez lui. Il n’est pas fan des karaokés mais si son ami lui propose, c’est que ça doit lui plaire. Il n’a toujours pas très faim mais Jordan a vraiment beaucoup de nourriture chez lui. D’accord, il a fait le point, il est prêt à répondre. Hé bien… C’est ouvert, les karaokés, à cette heure-ci ? C’est là que l’on peut voir la mauvaise foi de Jacob, ou alors son incapacité à compter correctement : boire maintenant n’est absolument pas honteux, apparemment, mais chanter peut l’être. Il a posé la question sur un ton réellement intéressé, cela dit, et est partant pour cette activité. Je pense que je chante aussi bien qu’une tortue en train d’agoniser mais on peut tenter le coup. Et après, oui, on ira chez toi. Ils iront manger la nourriture de Jordan puisqu’il y tient tant. T’as congelé quoi ? Il demande, car il a bien envie de réfléchir à son futur menu le temps qu’ils aillent au karaoké. Tu connais une adresse ? Je te suis. Il dit, en imaginant que le chemin peut se faire à pieds. Si ce n’est pas le cas, ils prendront un véhicule, peu importe.

@Jordan Fisher

Hé bien… C’est ouvert, les karaokés, à cette heure-ci ? Il touche un bon point car il est effectivement encore tôt dans l’après midi après vérification de l’heure sur ton téléphone. « Faut vérifier ouais. » Tu n’as toujours été qu’en soirée jusque là. Tu es souvent un peu perdu dans l’heure de la journée parce que tu n’as pas de rythme particulier à maintenir. Ce qui se traduit en un rythme totalement niqué oui. Je pense que je chante aussi bien qu’une tortue en train d’agoniser mais on peut tenter le coup. Et après, oui, on ira chez toi. Il n’est pas totalement contre cependant, tu es déjà en train de te demander ce qu’il chanterait comme chansons monsieur Jacon.

« Je suis sûr que tu exagères. »
T’as congelé quoi ?
« Je suis même pas sûr. Y’a plein de trucs. »

Parce que Maria te laisse tellement de plats sans préavis, sans que tu aies rien demandé. « Mais c’est toujours bon. » Non seulement tu n’es pas difficile niveau bouffe mais en plus, elle fait véritablement de la très bonne bouffe. Sûrement parce que c’est fait avec amour. D’ailleurs pour ça que jamais tu te résoudras à jeter quoi que ce soit qu’elle te donne. T’as juste besoin d’un coup de pied aux fesses pour manger, tu le sais. T’es qu’un petit con qui oublie trop souvent de te nourrir.

Tu connais une adresse ? Je te suis.
« On peut aller chanter chez moi si jamais c’est fermé. »

T’es en train de sortir ton téléphone pour vérifier si un de tes karaokés favoris de la ville est ouvert à cet heure ci. « J’ai des micro même si on veut y aller à fond. » Tu dis ça pour le taquiner plus qu’autre chose parce que tu l’imagines bien préférer faire sans micro. Sans karaoké tout court même. Du coup la solution de le faire chez toi en mode yolo te semble la meilleure. Y’aura ta bouffe à proximité. Suffira juste de prendre de quoi boire sur le chemin. Tu as tellement diminuer ta consommation que tu n’as rien acheté depuis très longtemps. Préférant que tes potes se ramènent avec de quoi quand ils viennent squatter chez toi. Ca t’évite d’être tenté quand t’es seul chez toi. « AH. Nickel, y’en a un près de chez moi qui est ouvert. C’est le meilleure tu vas voir, on a une pièce pour nous tout seul. » Tu continues de naviguer sur le site en même temps. « Y’a de la place ! » Immense sourire sur ton visage alors que t’es déjà en train de booker votre session, payant le tout au passage en quelques cliques. « Ils ont une belle carte de cocktail aussi. » Que tu ajoutes car tu sens que c’est cette partie là qui va plus plaire à Jacob que le reste. Peut être qu’il va passer une heure à te mater chanter ? Tu sais pas, tu verras. « C’est bon c’est booké pour une heure à 17h. » Vous avez le temps de vous y rendre comme ça, surtout que ce n’est pas à côté. Tu as hâte de voir les talents de chanteur de Jacob et surtout les choix de chansons qu'il va faire. Tu feras en sorte que ça ne soit pas que des chansons déprimantes, tu sais que ta mission du jour c'est de lui changer les idées. Tu n'échoueras pas.

@Jacob Copeland