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 les minus + my hand into hellfire

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Message(#)les minus + my hand into hellfire EmptySam 3 Avr - 19:07

► my hand into hellfire
@Raelyn Blackwell & LOU ABERLINE

that's just the world that we're livin' in, The old boys hold all the cards and they ain't playin' gin


Début mars

“M’dame, c’est interdit au public.”
La petite silhouette de Lou se figea, le poil hérissé. Comment ça “m’dame” ? Elle fit volte-face, ôta ses lunettes de soleil d’un geste agacé, et comme la méduse fonçant sur sa proie, elle parut glisser sur le sol d’un élan vif jusqu’à l’employé de construction qui venait de la héler. La froideur de son regard perçant le crâne de celui-ci de part en part compensait aisément les deux têtes de hauteur qui les séparaient. L’homme avait l’air simplet, naïf. Toute sa stature se résumait à ses joues, son ventre proéminent et ses fesses qu’on confondrait avec un bourlet. Il ne voulait pas d’ennuis, il était juste là pour soulever des trucs lourds et vider des sacs de ciment dans la bétonnière. Il avait une tête de Bill, Bob ou Gary. Et rien de tout cela n’était suffisant pour excuser le fait qu’il l’avait appelée “madame”. “Je suis pas du public, p’tit cochon en salopette, crachait-elle en se fichant bien si elle allait le vexer, le mettre en rogne ou le faire pleurer. J’viens voir celle qui commandite tout ça, Raelyn.” Ta patronne ou ta boss étaient des termes que la jeune femme se refusait à employer à son sujet. Cela serait lui accorder du crédit ou admettre une forme de victoire, et il en était hors de question. Blackwell resterait éternelle seconde, et rien de ces dernières semaines ne signifiait quoi que ce soit. “Ma taille, cheveux de grand-mère, nez de sorcière, teigneuse et carrément bossy sur les bords. Ça te parle ?” Le portrait était tellement parlant que Bill ou Bob ou Gary acquiesça vivement d’un dodelinement de son double menton. Il bredouilla un “par là” en indiquant sa droite -s’il savait que cela était la droite. Lou le gratifia d’un vague remerciement et tourna les talons à nouveau, prenant la direction indiquée.

Elle aurait pu admirer le travail effectué si elle avait eu le moindre respect pour le duo derrière l'aménagement des locaux. Non, Raelyn n’avait pas chômé depuis son petit coup d’Etat, et l’australienne en concluait que son ambition de renverser Mitchell ne datait pas de la veille de la perquisition. Elle y avait longuement réfléchi et, alimentée par la quête de vengeance de son garçon de ferme, s’était décidée à passer à l’action. La création d’un casino puait de l’empreinte de cette girouette d’Amos. Bien sûr qu’une idée pareille n’aurait pas pu sortir de la tête de piaf de Blackwell. Elle avait beau se croire au-dessus du monde, elle continuait d’avoir besoin d’un homme pour lui dire quoi et comment faire. Pitoyable. Le pas déterminé de Lou la porta entre les bâches et les barres de métal, les fils électriques et les morceaux du tuyau jusqu’à la silhouette de la blonde. Sa vision, à distance, lui fit serrer les poings. Elle lui avait volé sa couronne ; elle était venue la reprendre. “Hey, Al Capone.” lança-t-elle tandis qu’elle effectuait les derniers mètres qui les éloignaient. Dans le bâtiment vide, sa voix éclata en un écho cynique. Oups, parlait-elle trop fort ? Mince, il ne faudrait pas qu'un employé l’entende. Quel dommage s’ils allaient voir la police. “1930 a appelé, il veut que tu lui rendes son plan de blanchiment d’argent.” Sur l’échelle de l'originalité et du suspect, Lou n’était pas certaine qu’on fasse pire qu’un casino. Les mafieux utilisaient ces établissements depuis la nuit des temps, les contrôles fiscaux étaient les plus stricts, et les fédéraux les auraient immédiatement à l'œil. C’était de l’auto-sabotage de haut vol, voilà ce qu’elle en pensait.

Désormais face à Raelyn, perchée sur des talons bien trop hauts pour avoir leur place sur un chantier, le visage de la brune affichait son plus beau sourire sarcastique. Deux semaines plus tôt, Mitchell lui avait échappé et elle avait été à un cheveu de se donner la mort pour avoir trahi son serment de l’effacer de la surface de la terre. Sans sa vengeance, il n’y avait plus rien pour la pousser hors du lit le matin. Mais elle n’allait pas se lamenter éternellement, non. Elle s’était remise sur pieds avec cette rage qui était son moteur inépuisable. Elle s’était trouvé un nouvel ennemi, une nouvelle revanche. Elle allait récupérer son dû. Elle l’arracherait au cadavre de Raelyn s’il le fallait. “Je pense qu’il est temps de lever l’intérim à la tête du Club et de me rendre mon trône, minette.” La jeune femme avait travaillé bien trop dur pour renoncer aussi facilement. Qu’avait-elle fait, Blackwell, pour mériter le titre de boss ? Elle avait été mise sur la touche, elle avait tourné le dos au Club, elle avait fait le choix égoïste de les laisser tomber. Elle n’avait aucune légitimité. “Et faisons ça de la manière douce, tu veux ? Je voudrais pas te péter les genoux à nouveau. Mais je le ferais.” Son regard se posa sur les jambes de la blonde, puis elle releva ses prunelles et lui adressa un clin d’oeil. Ses talons étaient prêts pour lui retourner la rotule et la mettre à genoux à nouveau. Car c’était la seule position que Raelyn devait prendre à cet instant.

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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
les minus + my hand into hellfire 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

les minus + my hand into hellfire 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

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― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)les minus + my hand into hellfire EmptyDim 4 Avr - 17:48

my hand into hellfire
Raelyn Blackwell & @Lou Aberline - mars 2021 les minus + my hand into hellfire 873483867

L’ouverture aurait lieu dans un mois et, si les sous-sol avaient été notre priorité - il était nécessaire de les sécuriser et pour ça, nous n’avions pas lésigné sur les dépenses - et étaient à présent terminés, il restait assez de boulot à abattre pour que je joue l’inspectrice des travaux sur le peu de temps libre que me laissaient les affaires du Club. L’architecte d’intérieur me fatigue, les électriciens qui s’affairent dans toutes les pièces du bâtiments pour satisfaire mon goût démesuré pour les plafonniers hors de prix me fatiguent et les ouvriers en charge de la pose des parquets et moquettes m’épuisent et tous pour la même raison : leur manque d’efficacité. Bien sûr, aucun ne rechigne à la tâche mais tous se heurtent à mes incommensurables attentes et mon exigence disproportionnée. Alors je donne des ordre, je traverse les pièces en apostrophant les uns et les autres pour qu’il fassent un peu plus comme ça ou un peu moins comme ceci et si Amos pourrait s’en plaindre il n’en est rien : je l’avais prévenu et, de toute façon, il préfère m’observer avec un sourire amusé sur les lèvres. Une part de moi est persuadée qu’il aime ça, que je mène mon monde à la baguette et ne soit tendre avec personne d’autre que lui. L’autre se dit peut-être que c’est ce qui fait mon charme mais aucune ne s’en plaint, si bien que je ne me bride pas.  

Mais cet après-midi, il est absent et en réunion avec d’éventuels fournisseurs de machines à sous. Bien peu rodée en termes de jeux d’argent et surtout, ayant une parfaite confiance en mon amant, je n’ai pas insisté pour participer à cette réunion et, après m’être entretenue avec mes premiers lieutenants aux Docks pour enfin leur dévoiler nos projets, j’ai pris la route du futur casino escortée par l’homme chargé de ma sécurité, celui qui ne me quitte plus autant pour rassurer Amos que parce que j’ai pris conscience que mon nouveau rang faisait de moi une cible pour beaucoup de gens. A commencer par la petite brune qui me hèle alors que je suis occupée à aboyer des ordres aux électriciens. Un bref coup d'œil autour de moi m’informe que Geo est certainement dans une autre pièce mais je n’ai pas peur d’Aberline : qui plus est alors qu’elle a fait le déplacement seule. Que pourrait-il m’arriver ? Qu’elle m’attrape par la gorge et m’enfonce dans l'œsophage une de ses pilules de came de piètre qualité ? Ouh, je tremble. « Hey, Al Capone. » Si je me retourne, je le fais sans geste brusque : il est hors de question de lui donner la moins emprise sur moi, à l’ancienne prostituée. « 1930 a appelé, il veut que tu lui rendes son plan de blanchiment d’argent. » Je hausse un sourcil en la laissant approcher : c’est elle qui demande audience, je ne lèverais pas le petit doigts pour elle. « Ta mère a appelé, elle veut que tu lui rendes sa paire de boots. » Elle ne m’atteint pas : j’ai cessé de me soucier de l’avis d’autrui il y a bien longtemps, surtout lorsque autrui prend l’apparence de l’insecte sur mon chemin que représente Aberline. Ma rancoeur à son égard, celle que j’ai nourrie pendant de longues années, je l’ai remplacée par de l’indifférence depuis que le poids du Club pèse sur mes épaules : elle n’est rien.

« Je pense qu’il est temps de lever l’intérim à la tête du Club et de me rendre mon trône, minette. » Je l’observe et je tente de percevoir l’ironie dans son ton : il en est dépourvu et je suis partagée entre l’envie d’exploser de rire et celle d’applaudir des deux mains la performance. Ce n’en est pas une : elle y croit, à ce qu’elle dit et, parce qu’elle me fait l’effet d’un enfant quémandant l’attention de sa mère, je la laisse poursuivre sa petite démonstration de force. « Et faisons ça de la manière douce, tu veux ? Je voudrais pas te péter les genoux à nouveau. Mais je le ferais. » Cette fois ci, je n’y tiens plus et c’est un rire aussi amusé que sarcastique qui s’échappe de ma gorge. « Je tremble de peur. » Si lors de notre dernière rencontre j’étais sur son territoire, elle est aujourd’hui sur le mien et ne peut me nuire. « Ton trône ? » Je lève un sourcil en l’observant de la tête aux pieds. « Tu penses réellement que j’ai volé ton trône ? » A nouveau je secoue la tête, un air amusé résolument accrochés sur le visage. « Parce que tu penses réellement que, sans moi, c’est toi qui aurais été choisie pour diriger le Club ? » Un fou rire me secoue et je fais mine d’essuyer une larme invisible au coin de mon œil. « Tu penses vraiment qu’ils t’auraient suivie ? » Elle a longtemps été l’ennemi numéro un mais, dans l’esprit de tous, elle ne reste qu’une vulgaire prostituée, la chienne de Mitchell et un vulgaire pion. « Oui, tu le crois. » Je le vois dans ses yeux. « Et c’est encore plus drôle. » Ou pathétique, j’hésite. « T’es peut-être quelqu’un dans ton bowling, tu mènes peut-être tes quatre imbéciles à la baguette, mais on parle du Club. Et t’es personne pour eux. » Elle n’est personne tout court, si j’ai mon avis à donner. « Que tu l’ignores, ça rend tout ça encore plus pathétique. » Parce qu’il est là, le nœud du problème : si je n’avais pas été dans la paysage, ce n’est pas elle qui aurait hérité de la direction du Club. Ce n’est pas elle que ses membres auraient suivie. Allez, déblaye maintenant.







:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 7 Avr - 13:28, édité 1 fois
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Message(#)les minus + my hand into hellfire EmptyMer 7 Avr - 12:17

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@Raelyn Blackwell & LOU ABERLINE

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« Ta mère a appelé, elle veut que tu lui rendes sa paire de boots. » Voilà qui était probablement la pire répartie qu’elle ait jamais entendue de la part d’une personne du milieu, au point de faire regretter à Lou d’avoir usé d’une de ses meilleures catch phrases pour amorcer la conversation. Elle ne retint pas ses iris de faire trois fois le tour de ses orbites avec un mélange d’ennui et de moquerie. "Bouh, on avait dit pas les mamans." fit-elle mine de geindre comme une enfant -car quitte à ce que Raelyn place le niveau de la joute à la cour de récréation, autant agir en conséquence pour s’assurer qu’elle ne soit pas perdue. Cependant, le ton changea une fois face à face. Son assurance bien trop gonflée à bloc, la brune exposait ses exigences, très simples d’après elle ; les clés du Club, le trône et la couronne, rien que cela. Elle pouvait bien se montrer aussi arrogante qu’elle le voulait quitte à irriter son interlocutrice jusqu’à lui provoquer une crise d'eczéma, Lou savait que celle-ci n’oserait rien à son encontre ; le chantier était bourré d’employés susceptibles de les apercevoir. Quand bien même pourrait-elle acheter leur silence, certaines consciences n’avaient tout simplement pas de prix. Bien entendu, la jeune femme ne s’attendait pas à ce que Raelyn accepte de renoncer au gang en un claquement de doigts et proposer une approche en douceur n’était finalement qu’un genre de fumisterie cynique comme on en voyait en politique. Après tout, c’était somme toute quelque chose de similaire qui se jouait. Le rire de la blonde sonnait comme une fourchette frottée contre de la porcelaine aux oreilles de Lou. Elle était certes agacée que cela soit sa réaction à ses demandes, mais surtout confortée dans l’idée que Blackwell n’était pas taillée pour être à la tête du Club. Il fallait être stupide ou inconscient pour se moquer aussi ouvertement d’un concurrent ou d’un ennemi. Souiller l'orgueil d’une personne capable de vous déclarer la guerre n’était jamais une bonne stratégie. Et la prétendue larme de rire qui roulait au bord de son oeil ne méritait qu’une chose ; être accompagnée d’un nez cassé. « Parce que tu penses réellement que, sans moi, c’est toi qui aurais été choisie pour diriger le Club ? » Lou croisa les bras et pencha la tête, placide. Depuis quand avait-elle laissé sous-entendre qu’il était question de laisser le choix à qui que ce soit ? Est-ce que Raelyn avait la naïveté de se croire en démocratie ? Non, pourtant, elle devait le savoir mieux que quiconque après son petit coup d’Etat. Elle non plus, au fond, n’avait pas été choisie pour diriger le gang ; elle s’était imposée, et désormais Lou s’imposait à elle. « T’es peut-être quelqu’un dans ton bowling, tu mènes peut-être tes quatre imbéciles à la baguette, mais on parle du Club. Et t’es personne pour eux. Que tu l’ignores, ça rend tout ça encore plus pathétique. » Sous-estimer la jeune femme était un sport dans lequel Blackwell excellait au moins autant que Mitchell. Malgré sa suffisance et l’omniscience dont elle se targuait, Raelyn ne savait rien de ce qui se tramait au bowling et les coulisses de la Ruche. Le gang était la pointe de l’iceberg.

"Finis ton cinéma, Dolly Parton, t'en fais des caisses." souffla Lou en faisant rouler sa tête d’une épaule à l’autre. Quel ennui. Il lui semblait revivre encore et encore la même scène, excepté le fait que Strange avait été recasté. Qu’il était lassant de ne pas trouver de Némésis à la hauteur et de se retrouver confrontée à ce genre de vilain de mauvais film de début des années 2000 aux rires diaboliques surjoués et aux perruques peroxydées. "Je compte pas laisser le choix à qui que ce soit, ni à toi, ni au reste du Club, et j'en ai clairement rien à cirer de ton avis sur le sujet." Elle n’était pas venue négocier autre chose que la reddition de Raelyn. Elle n’était pas venue fédérer cette belle grande famille d’hypocrites qu’était le Club. Et si elle le pouvait, elle leur réserverait à tous un sort digne des Romanov. "Tu sais, Strange a fait l'erreur de me sous-estimer plus d'une fois. De la même manière que tu le fais là d'ailleurs, avec les rires, les moqueries, le théâtre…” Une Mitchell low cost, voilà ce qu’elle lui inspirait. "Bref. À chaque fois, il l'a regretté amèrement. Alors tu veux réfléchir à deux fois avant de me rire au visage, ça pourrait te revenir dans la tronche." La manière douce avait donc été écartée par Raelyn et Lou s’en réjouissait. Si elle ne voulait pas admettre sa supériorité et sa légitimité à la tête du Club, elle lui ouvrirait les yeux d’une autre manière. "Je pourrais brûler cet endroit. Les accidents sont si vite arrivés sur les chantiers. Ou je pourrais suggérer à quelques amis bien placés d’avoir vos finances à l'œil, voire même leur dire quoi chercher." Garrett allait définitivement être un atout pour faire tomber ce casino de pacotille en un rien de temps. “Ou je peux m'éviter tout ce mal et simplement te tuer. Mais d'abord je tuerai Alec, et tu pourras me dire merci parce que si y'a une chose que je sais à propos du Club c'est qu'on est pas fan des traîtres, n'est-ce pas ? Y'a pas de raison qu'il fasse exception. Puis je tuerai Amos. Tu seras si triste et perdue sans ton garçon de ferme pour te tenir la main." Entre le fratricide et le lâche, Lou estimait que leur disparition relèverait d’une forme de purification. Ils représentaient également toute l’hypocrisie qui débordait du pseudo-début de règne de Raelyn. Elle trouvait ses soutiens d’une part auprès d’un manipulateur ayant infiltré le Club et son lit dans le but de tuer Mitchell, et d’autre part, d’un homme capable de poignarder dans le dos son propre frère. Encore une fois, l’histoire prouvait que Lou était la moins traîtresse de tous. "Moi qui pensait que t'en avais dans le pantalon, on dirait bien que t'es que dalle sans un mec. Niveau crédibilité, on repassera." conclut la jeune femme en haussant les épaules. Elle qui avait toujours admiré en silence Raelyn d’être le genre de femme forte et indépendante qu’elle ne pensait jamais pouvoir être, désormais Lou constatait que les cartes avaient été redistribuées. Elle n'avait plus rien à lui envier, plus rien à prouver.


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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
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Message(#)les minus + my hand into hellfire EmptyMer 7 Avr - 13:33

my hand into hellfire
Raelyn Blackwell & @Lou Aberline - mars 2021 les minus + my hand into hellfire 873483867

Alors que Lou déballe sa tirade - certainement préparée et répétée à l’avance pour ne pas trembler comme une feuille, bégayer ou oublier le principal - elle me renvoie l’impression d’être face à une pâle copie de Mitchell, un ersatz de celui qu’il était et a perdu en chemin. Comme lui, elle semble croire qu’être impressionnante, menacer et crier fort la mènera quelque part, quelque part ailleurs que derrière les barreaux ou face contre terre, une balle tirée de dos entre les omoplates. Comme lui, elle pense que force rime avec étalage et démonstration et, comme lui, elle ne sait pas que souvent il vaut mieux se taire et analyser une situation plutôt que de foncer dedans tête baissée. Fidèle à l’oeuvre de référence, le boss déchu, elle imagine certainement que l’on obtient le pouvoir par la peur, et comme lui, elle s’achète certainement la loyauté de personnes plus intelligentes qu’elle en usant de menaces. Les êtres comme Aberline et Strange ne comprendront jamais la valeur du respect, celui qui se gagne, pas celui qui s’obtient de force.

Et comme lui, elle finira par le comprendre et le regretter, le jour où son château de cartes s’effondrera.

Ce jour-là, je serai aux premières loges et, comme épitaphe, j’offrirai au monde un je vous l’avais dit à l’image de ma suffisance. Lou, elle me fait l’effet d’un enfant à qui l’on aurait mis un jouet trop dangereux entre les mains et je me demande combien de temps il lui faudra pour réaliser qu’elle tient plus du patin de bois que du marionnettiste. « Finis ton cinéma, Dolly Parton, t'en fais des caisses. » Elle parle, elle aboie comme un petit chien enragé, mais il me semble apercevoir une drôle de lueur dans son regard. Une qui m’est plus que familière, mais une sur laquelle je ne parviens pas tout de suite à mettre de nom. « Je compte pas laisser le choix à qui que ce soit, ni à toi, ni au reste du Club, et j'en ai clairement rien à cirer de ton avis sur le sujet. » Les bras croisés sous ma poitrine, j’imite sa posture et je l’écoute à peine : son petit discours m’intéresse moins que de comprendre ce que je discerne mais qui m’échappe en même temps. « Tu sais, Strange a fait l'erreur de me sous-estimer plus d'une fois. De la même manière que tu le fais là d'ailleurs, avec les rires, les moqueries, le théâtre… À chaque fois, il l'a regretté amèrement. Alors tu veux réfléchir à deux fois avant de me rire au visage, ça pourrait te revenir dans la tronche. » Cette fois-ci, elle pique mon attention et me tend un bâton dont je me saisis volontier. « Il l’a regretté ? Et comment ? » Je la toise en oubliant le flot de mes pensées. « Quand tu t’es assurée qu’il passe sa vie derrière les barreaux ? » Il est sorti au bout de quelques mois. « Ou quand tu l’as chassé du Club ? » Elle n’a pas fait ça. Amos et moi l’avons fait, lui coupant l’herbe sous le pied. Un sourire conquérant étire mes lèvres, et je la dispense du ”ah non, tu n’as pas fait ça” qui me brûle pourtant les lèvres. Elle pense que je la sous-estime ? Oh non, je la vois telle qu’elle est et je garde ma meilleure carte dans ma manche un peu plus longtemps, j’en profite et je me délecte déjà.

« Je pourrais brûler cet endroit. Les accidents sont si vite arrivés sur les chantiers. Ou je pourrais suggérer à quelques amis bien placés d’avoir vos finances à l'œil, voire même leur dire quoi chercher. » Oh la lueur. La revoilà et je la reconnais cette fois ci, puisqu’il s’agit d’une vieille amie. Une vieille amie qui porte le nom de cocaïne et si elle cache bien son jeu, elle a la malchance de faire face à quelqu’un qui connaît bien notre amie commune. Elle a replongé, elle a replongé et aujourd’hui, elle se sent pousser des aîles. Triste, mais classique. Quant à ses amis, elle ne fait pas peur : elle pourra si elle le souhaite rencontrer les miens. Je n’aime pas Marshall, mais j’aime encore moins la brunette qui me fait face et, pour la détruire elle, je serais prête à mettre ma haine pour l’alliée d’Amos de côté. Après tout, elle joue à un jeu dangereux avec ses pilules, un jeu qui fait pleuvoir les overdose et il suffirait d’une impulsion pour que les forces de l’ordre ne s'intéressent à son cas et à son bowling.  « Ou je peux m'éviter tout ce mal et simplement te tuer. Mais d'abord je tuerai Alec, et tu pourras me dire merci parce que si y'a une chose que je sais à propos du Club c'est qu'on est pas fan des traîtres, n'est-ce pas ? Y'a pas de raison qu'il fasse exception. Puis je tuerai Amos. Tu seras si triste et perdue sans ton garçon de ferme pour te tenir la main. » Mon visage se durcit et, si je me fiche bien du sort qu’elle réservera à Alec - elle a raison, je hais les traîtres autant qu’autrefois - elle réveille mes plus bas instincts en menaçant mon amant. Je dois me faire violence pour me rappeler que personne ne connaît l’adresse du loft. Je dois me faire violence pour me rappeler que l’on parle d’un militaire de métier, d’un homme entraîné au combat plus que ses dealeurs du dimanche ne le seront jamais. Je dois me faire violence pour me rappeler qu’il n’a pas besoin de ma protection mais elle touche une corde sensible : elle le sait puisqu’elle a joué cet été le rôle de l’oiseau de mauvais augure, celui qui m’a annoncé la cause derrière le destin tragique d’un autre homme dont j’étais amoureuse. « Moi qui pensait que t'en avais dans le pantalon, on dirait bien que t'es que dalle sans un mec. Niveau crédibilité, on repassera. » Oh, qu’elle m’a réveillée. « J’ai pensé ça aussi. Je t’ai presque respectée pour ce que t’as réussi à construire. » Avant de réaliser qu’elle se cachait derrière son armée pour masquer le fait que rien n’a changé : qu’elle est toujours la même gamine terrifiée qu’autrefois. « Tu penses que je te sous estime ? Détrompe-toi, je sais parfaitement de quoi t’es capable. » Mes bras sont toujours serrés sous ma poitrine, mais mon regard devient perçant. « Et je sais aussi ce dont tu n'es pas capable. » Grâce à la douce Stacey, celle qui, par faiblesse, a répondu à l’appel de Mitchell mais l’a regretté par la suite, au point de tout m’avouer. La planque où elle a trouvé Mitch. L’état dans lequel elle l’a trouvé. Ce qui lui était arrivé et elle n’a pas eu besoin de me dire qui était derrière tout ça pour que j’assemble les pièces du puzzle : Lou a eu l’ancien boss à sa merci, et elle n’a pas réussi à aller jusqu’au bout. « Ça fait quoi ? Ça fait quoi de savoir qu’il était à ta merci et de savoir que t’as pas eu le cran de l’achever ? Que t’as pas eu ce qu’il faut dans le pantalon ? » Qu’est ce qui a retenu sa main ? Le souvenir de leur batifolage ou la faiblesse ? Dans les deux cas, il n’y a qu’un vainqueur dans cette situation : moi. « Qui n’a pas réussi à couper le cordon ? » Qui a besoin d’un homme maintenant ? « Elle en penserait quoi ta pâtissière ? » Si elle savait que tu as eu son meurtrier à ta merci et que tu n’as pas pu abréger ses souffrances ?

Un bref coup d'œil en arrière me laisse apparaître Geo dans la pièce voisine et, le connaissant, il ne rate pas une miette de ce qu’il se passe et se tient prêt à intervenir en cas de besoin. Mais le bâtiment est rempli d’ouvriers : elle n’agira pas, pas maintenant. « Contente toi de ce que tu as Lou. » L’emploi de son prénom dans ma bouche, il est rare. Il est aussi signe que contrairement à ce qu’elle pense, je la regarde et je la vois, la gamine pétrie de doute mais dévorée par son besoin de vengeance et de faire ses preuves. « Parce que le Club sera jamais à toi. » Parce qu’il me revient de droit, bien plus qu’à elle, il est mon héritage, après plus de quinze ans passés à évoluer et à faire mes preuves en son sein.






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Message(#)les minus + my hand into hellfire EmptyDim 11 Avr - 16:44

► my hand into hellfire
@Raelyn Blackwell & LOU ABERLINE

that's just the world that we're livin' in, The old boys hold all the cards and they ain't playin' gin


Les mains enfoncées dans ses poches, un sourire flirtant au coin de ses lèvres, la décontraction de Lou témoignait de l’assurance démesurée dont elle faisait preuve dans une situation où elle n’avait pas le dessus -mais prétendait le contraire. Ce n’était que quelques semaines plus tôt que Strange lui avait glissé entre les doigts, pourtant, et qu’elle avait été prise par surprise, au même titre que tout le monde, par la perquisition qui avait mis celui-ci en fuite. Et elle semblait l’avoir oublié, la manière dont Raelyn l’avait supplantée et celle dont elle n’avait pas su tirer avantage pour appliquer son dessein jusqu’au bout. La jeune femme avait mis trop longtemps à réagir à la tyranie que Mitchell imposait à sa vie, et pour le défaire, elle avait emprunté la route la plus longue, la plus sinueuse, sans croire une seconde que qui que ce soit d’autre aurait le courage de prendre le chef du Club en chasse. « Il l’a regretté ? Et comment ? attaquait la blonde, surfant sur les trop hautes prétentions de la jeune femme. Quand tu t’es assurée qu’il passe sa vie derrière les barreaux ? Ou quand tu l’as chassé du Club. » La balle de ping-pong verbal lui frôla la joue, un smash que Lou ne pouvait réceptionner. Sans Blackwell en travers de son chemin, cela lui aurait pris quoi ? Un an supplémentaire à batailler avant de pouvoir atteindre l’américain ? Elle y serait parvenue, elle n’en doutait pas une seconde ; Raelyn lui avait simplement volé la possibilité de le prouver. Et même si Lou voulait lui imputer tout ce qui était allé de travers dans son plan, la seule raison pour laquelle sa vengeance n’était pas accomplie était elle-même. “Ecoute, si c’est ce que tu veux entendre, je vais le dire…” Elle soupira, haussa les épaules, mais l’éternel rictus effronté de ses lèvres ne s’effaçait jamais. “Le titre de traîtresse te va tellement mieux au teint qu’à moi. Là-dessus, je m’incline. Ça ajoute un je-ne-sais-quoi à ta manœuvre. Je l’ai sur le bout de la langue… Ah, de l’ironie.” Cependant il s’agissait de la seule couronne que Lou était disposée à lui céder. Celle du Club, elle n’en démordait pas, lui revenait. Raelyn était un simple obstacle ; elle l’avait mise sur le banc de touche une première fois, elle savait comment s’y prendre pour recommencer. Elle ne la craignait pas, et sa liste de points faibles était longue comme le bras, à commencer par son besoin d’être soutenue par un Strange pour asseoir sa prétendue légitimité, et Amos bien entendu, avec qui elle avait déjà un compte à régler. Mitchell avait eu sur Lou une emprise que Blackwell n’aurait jamais, et si la brune était parvenue à se libérer de ces chaînes, ce n’était pas Raelyn qui la clouerai au sol. Elle n’était rien. Rien d’autre qu’une éternelle seconde en manque de reconnaissance.

« Tu penses que je te sous-estime ? Détrompe-toi, je sais parfaitement de quoi t’es capable. Et je sais aussi ce dont tu n'es pas capable. » Les yeux de Lou se plissèrent. Tell me more. « Ça fait quoi ? Ça fait quoi de savoir qu’il était à ta merci et de savoir que t’as pas eu le cran de l’achever ? Que t’as pas eu ce qu’il faut dans le pantalon ? » Sa mâchoire se crispa. Une partie de l’australienne avait espéré que Strange était mort malgré tout. Elle l’avait gravement blessé, assez pour que l’absence de soins lui soit fatale en peu de temps, et il ne pouvait pas se rendre dans un hôpital sans se faire arrêter. Visiblement, il existait encore des personnes assez insensées ou en dette pour lui venir en aide. Il avait survécu, mais dans le fond, elle l’avait toujours su. C’était entre les deux yeux qu’elle aurait dû lui coller cette balle. « Elle en penserait quoi ta pâtissière ? » La raison de Lou disparut aussi rapidement que si Raelyn avait appuyé sur un interrupteur pour éteindre la lumière. En une seconde, elle avait cherché l’arme à feu dissimulée dans son dos et pointé le canon sur le front de Raelyn. “Tu vas lui demander en personne.” Tant pis pour les plans, les discours, la manière douce ; au diable tout cela. Blackwell n’avait aucun droit de mentionner Blanche et d’utiliser sa mémoire de la sorte. Elle n’avait aucune idée de l’ampleur de la douleur et de la culpabilité que ce souvenir éveillait, à quel point cette mort injuste la rongeait tous les jours à la minute où elle se réveillait le matin et dès qu'elle posait les yeux sur sa sœur. Mais surtout, souligner la promesse que Lou n’avait pas su tenir, celle de la venger elle aussi, lui faisait l’effet de grains de sel sur la blessure fraîche de son échec. Sa pâtissière avait été son ange gardien, sa clé vers une vie normale, sa preuve qu’elle avait le droit d’aspirer à tout ce que la vie avait de bon à offrir parce que certaines personnes verraient le bien en elle, tout ce qu'elle avait à offrir, bien au-delà de ses mauvais choix et de son passé. Et c’était tout ce qui s’était envolé lorsqu’elle disparut. Alors pourquoi prendrait-elle son temps à nouveau, Lou, pourquoi laisserait-elle Raelyn en sursis si elle pouvait en finir immédiatement ? Pourquoi risquer de faire la même erreur deux fois et qu’elle lui file entre les doigts comme Mitchell l’avait fait ? Elle lui devait cette balle depuis qu’elle s’en était prise à Finnley de toute manière.

Le regard de la blonde bifurqua ; celui de Lou le suivit par réflexe, et elle découvrit une silhouette non loin d’elles. Venue seule, ne craignant pas Raelyn une seule seconde, elle avait abandonné Solas derrière le volant de la voiture garée face au chantier. La jeune femme aurait pu se sentir flattée que son ennemie, elle, se cache derrière un bouclier humain si cela ne l’avait pas fait revenir immédiatement sur terre. Le voile obscurcissant son jugement se leva ; elle ne vengeait personne si elle mourrait aussi bêtement. Outre l’inconnu, plus loin, les lieux étaient bourrés de témoins. Elle baissa le canon de son arme, la rangea doucement. « Contente toi de ce que tu as Lou. Parce que le Club sera jamais à toi. - Hm. » Cause toujours. Menton haut, muscles crispés, visage fermé ; adieu la désinvolture, l’australienne palpitait de férocité. Tout ce qu’elle désirait, c’était fermer ses mains autour du cou blanc de Blackwell jusqu’à ce qu’elle devienne bleue. “Encore un petit homme à ta rescousse, Cendrillon. Décidément.” En croyant s’élever bien haut, la Raelyn que Lou avait un jour estimée était tombée bien bas. Véritable traîtresse, dépendante de la force du mâle alpha, elle n’avait plus rien de la femme loyale et indépendante de jadis. Combien de ses principes avait-elle trahi pour se hisser là ? A quel point avait-elle tourné le dos à tout ce qui faisait d’elle quelqu’un digne d’être respecté ? “Profite du bal et de ton prince charmant, tant que ça dure. J’en ai pas terminé avec vous." Et Raelyn pouvait croire Lou sur parole ; lorsqu’elle rongeait un os, elle ne lâchait pas. Avant de tourner les talons, son regard glissa sur les alentours, songeant à l’adage ; que Rome ne s’était pas faite en un jour, mais avait brûlé en une nuit ; et elle se jura d’être aux premières loges le jour où le petit empire de Blackwell partirait en fumée. Elle tiendrait les allumettes dans la main.


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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
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Message(#)les minus + my hand into hellfire EmptyMer 14 Avr - 11:17

my hand into hellfire
Raelyn Blackwell & @Lou Aberline - mars 2021 les minus + my hand into hellfire 873483867

A quel moment Aberline avait-elle commencé à lorgner sur le Club et à se rêver à la tête de l’organisation ? A quel moment avait-elle perdu tout contact avec la réalité, avait-elle cru qu’il serait possible pour elle de faire tomber Mitchell et de récupérer la couronne ? Elle était devenue trop lourde pour lui, elle le serait toujours également pour la brune, quoi qu’elle en pense, quoi qu’elle pense avoir accompli en montant de toute pièce un joli gang qu’elle pense visiblement être de taille à concurrencer le Club ? A quel moment a-t-elle perdu son objectif de vue ?

Elle se trompe d’ennemi, si elle pense que c’est ce que je suis devenu. Nos relations n’ont jamais été au beau fixe - ce serait hypocrite de prétendre que j’ai jamais eu un mot gentil pour elle lorsqu’elle était encore une gamine dans les pattes des Stranges - mais je ne suis pas responsable de ces choses qui lui sont arrivées. Je ne l’ai pas traquée. Je n’ai pas joué avec ses nerfs en lui montrant que je pouvais l’achever à tout moment et qu’il suffisait que je change d’avis pour qu’elle repose six pieds sous terre. Je n’ai pas tué ses proches et, si je m’en suis prise à son cher et tendre, il respire encore. A quel moment a-t-elle oublié qu’elle combattait contre Mitchell, et non pour prendre le pouvoir ? Je pense pouvoir dire que je l’aurais respectée si, poussée à bout par le boss, elle avait fini par lui coller une balle dans le front. Je respecte le droit à la vengeance. Mais quelque part en cours de route, elle a commencé à changer pour ressembler à celui qu’elle chassait et, face à ce constat, je ne ressens que du dégoût. « Ecoute, si c’est ce que tu veux entendre, je vais le dire… » Je lève un sourcil, relativement indifférente aux insultes et railleries qui risquent de sortir de sa bouche. « Le titre de traîtresse te va tellement mieux au teint qu’à moi. Là-dessus, je m’incline. Ça ajoute un je-ne-sais-quoi à ta manœuvre. Je l’ai sur le bout de la langue… Ah, de l’ironie. » Bingo. Voilà les railleries.  Le qualificatif, dans la bouche d’un autre et surtout dans un autre contexte, m’aurait peut-être atteinte. La loyauté est l’un des fondements de ma personnalité et, de tout temps, je me suis toujours targuée d’être droite. Mais je ne suis pas idiote pour autant : frappée, je ne tends pas l’autre joue. « C’est lui que j’ai trahi, pas le Club, mais je peux pas attendre de toi que tu fasses la différence. » Parce que, comme lui, elle se fiche bien des dommages collatéraux quand l’accord que j’ai passé pour me débarrasser de l’américain visait à protéger les membres de l’organisation. C’est lui que j’ai trahi. Et il le méritait. Je ne lui apprends rien puisqu’elle est celle qui m’a délivré la nouvelle, en personne. Je n’ai fait que rendre la monnaie de sa pièce à Mitchell, mais je n’ai pas l’intention de m’en justifier auprès de son ancienne maîtresse.

Non, face à elle, j’adopte la posture de l’indifférence. Elle ne jouit pas du droit de lire en moi mais, elle, elle est plus facile à interpréter qu’elle ne le croit. Elle pense maîtriser la situation mais ne maîtrise rien. Elle pense pouvoir venir ici, sur mon territoire, et jouer les arrogantes quand je connais la vérité : elle a eu Mitchell à sa merci et il respire encore. Je n’ai pas besoin de plus pour tirer des conclusions, je n’ai pas non plus besoin de plus pour savoir où appuyer pour lui faire mal, pour la pousser à sortir de ses gonds. Lou a encore du chemin à faire, avant de devenir la gangster qu’elle vend au monde en pensant être convaincante. La rage déforme son visage et, si je sais qu’elle va certainement avoir une réaction violente, je me délecte de ma victoire : elle se décompose, et j’ai gagné. J’ignore si la drogue la transfigure ou si c’est le deuil, mais dans les deux cas, elle est trop prévisible pour avoir la moindre emprise sur moi, la brune. Dommage : j’ai presque cru qu’elle était devenue une adversaire de joute verbale à la hauteur. « Tu vas lui demander en personne. » Elle bouge, elle sort son arme et j’entends le bruit d’une sécurité que l’on ôte. Si mon corps se tend dans un réflexe ancestral, je garde la tête froide. Je me rappelle qu’elle ne peut m’abattre et sortir vivante du Casino, et je me fie à la part raisonnée de la brune, aussi mince soit-elle. Un sourire étire mes lèvres, un sourire moins franc que les précédents, mais je n’ai pas l’intention de trembler de peur pour ses beaux yeux. Range ça, tu va te faire mal. « T’as appris à viser depuis ? » Depuis Mitchell. Je doute que viser soit le problème cependant : je pense simplement qu’elle est trop tendre pour achever un homme auquel elle a tenu autrefois.

Je sens un mouvement sur la droite et je jette un coup d'œil rapide à Geo qui porte sa main à sa ceinture. Lou le voit également, puisqu’au terme de ce qui me semble être une lutte contre ses penchants les plus primitif, j’entends à nouveau le bruit du cran de sécurité de l’on active, et elle baisse son arme. « Encore un petit homme à ta rescousse, Cendrillon. Décidément. » « Une précaution contre la vermine. » Mon corps se détends et les muscles de ma nuque se décontractent : elle est peut-être devenue folle au point de penser que le Club lui revient, folle au point de me confronter chez moi, mais elle tient encore à la vie. « Profite du bal et de ton prince charmant, tant que ça dure. J’en ai pas terminé avec vous. » Je lève un sourcil, je fais signe à Geo qu’il peut se détendre et j'observe la demoiselle tourner les talons. Je me demande si elle vaut la peine que j’use de ma salive mais, finalement, je finis par l’interpeller. « Tu sais ce qui est ironique Lou ? » Qu’elle m’écoute ou pas, peu m’importe. Elle a certainement besoin de l’entendre et, aujourd’hui, c’est de ma bouche qu’elle le fera. « Je l’ai côtoyé pendant quinze ans. Et aujourd’hui, c’est à lui que tu me fais penser. » Elle sait qui se cache derrière ce lui. Je pense même qu’elle en est tombée amoureuse, fut un temps. « Tu lui ressembles. » Elle change, puisque ce n’était pas le cas autrefois. « Et crois moi, t’as rien à gagner à devenir comme lui. » Paranoïaque, imbue d'elle-même et assoiffée de pouvoir à en devenir aveugle. Elle est en train de prendre un virage qui causera sa perte si elle ne rectifie pas sa trajectoire et, si je n’ai pas la moindre peine pour elle, mon ton est dénué de ce je ne sais quoi provocateur dont j’ai le secret. C’est la vérité crue qui sort de la bouche, pas une tentative de la manipuler. « Le jour où tu te rappelleras que c’était lui l’ennemi et où t’auras envie de discuter... » Comme deux adultes, pas comme deux chats qui se feulent dessus. « Fais moi signe. » Visiblement, nous allons devoir composer l’une avec l’autre et, si je la déteste, j’ai aussi conscience que je ne veux pas répéter les erreurs de Mitchell : fermer le dialogue avec la concurrence et la sous-estimer.







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Message(#)les minus + my hand into hellfire EmptyDim 2 Mai - 21:42

► my hand into hellfire
@Raelyn Blackwell & LOU ABERLINE

that's just the world that we're livin' in, The old boys hold all the cards and they ain't playin' gin


Son bras se baissa, l’intention avortée par un soudain éclair de raison. Qu’il serait stupide de mourir ici et maintenant pour tuer Raelyn, et manquer tout le reste de l’histoire. Que cela ne serait la victoire de personne, sauf peut-être de Strange, ironiquement, que les deux jeunes femmes s’écroulent à cet instant. Non, Lou n’avait pas tenu tout ce temps pour prendre de mauvaises décisions, irréfléchies, impulsives. Elle n’était peut-être pas la plus maligne, pas la plus rapide, pas la plus charismatique du lot, mais elle était celle qui les mettrait tous en terre, qui survivrait. « Une précaution contre la vermine. » justifiait Raelyn à propos de son petit garde du corps. Et elle avait raison, sans se douter que la brune n’appelait pas ce sous-entendu un affront. Elle était tenace, Aberline, et sa présence s’insinuait partout. Elle envahirait les rues de ses abeilles, rongerait le Club de l’intérieur, elle serait le moustique au creux de leurs oreilles et la démangeaison impossible à gratter. Si l’Australie était un pays conçu pour vous tuer par tous les moyens, alors Lou en était sa plus fidèle représentante, jusqu’au feu intérieur qui la ravageait. Il était certain qu’elle n’avait pas dit son dernier mot et Raelyn pouvait compter sur une prochaine rencontre. Comme Mitchell avant elle, la blonde se baladait désormais avec une cible dans le dos.

La jeune femme ne fit pas quelques pas que la voix de crécelle l’arrêta dans son élan. « Tu sais ce qui est ironique Lou ? » Elle jeta sa tête en arrière avec un profond soupir sonore. Quoi encore ? Avec désinvolture, elle se retourna et ouvrit les bras pour accueillir les paroles pleines de sagesse d’une Raelyn qui ressentait le besoin d’avoir le dernier mot jusqu’au bout. "Éclaire donc ma lanterne, je t’en prie.” De sa part, elle s’attendait à n’importe quel non-sens. La pseudo nouvelle cheffe du Club s’était toujours vue bien au-dessus de tout le monde, au-dessus d’elle, et n’avait jamais manqué de le faire savoir. A dire vrai Lou s’attendait à ce qu’elle fasse preuve d’autant de dédain envers tous les membres du gang désormais que cela avait été le cas envers elle toutes ces années auparavant. Elle était hautaine, suffisante, irritante et orgueilleuse, et peut-être qu’en cela elles avaient plus en commun qu’elles ne voulaient l’admettre. Mais elle ne s’attendait pas à un “bonne chance” et une tape dans le dos avant qu’elles ne se séparent, non. « Je l’ai côtoyé pendant quinze ans. Et aujourd’hui, c’est à lui que tu me fais penser. Tu lui ressembles. Et crois moi, t’as rien à gagner à devenir comme lui. » Le visage de Lou se ferma. Derrière ses paupières, en l’espace d’un battement, elle se sentait renvoyée dans la maison de banlieue, Strange se vidant doucement de son sang sur le sol. Il lui avait clamé quelque chose de semblable, lui aussi. Qu’elle était comme lui, et qu’elle finirait de la même manière. Quelque chose lui disait que ce n’était pas la dernière fois qu’elle entendrait ce refrain. Elle ne pouvait pas laisser ce commentaire la mettre sur la défensive éternellement, lui faire perdre son sang froid. Alors elle leva le menton, l’air fière. “Pas comme lui. Meilleure que lui.” Pire que lui.

Lou donna le dos à Raelyn de nouveau et, cette fois, se mit en marche pour de bon. Elle entendit sa voix résonner de nouveau mais n’en écouta pas les mots. Elle n’avait pas l’intention de discuter. Elle ne négociait pas. Pas avec elle. Pas après qu’elle lui ait volé sa victoire. L’ennemi était le Club, leur hypocrisie et leur volonté d’avoir le monopole. Ils étaient tous coupables, tous autant qu’ils étaient, du cauchemar dont elle s’était extirpée. Elle n’avait pu compter sur personne de sa prétendue fratrie pour l’entendre et la croire, personne pour la défendre contre Strange et stopper cette vendetta. Pour la seconde fois de sa vie, son entourage, sa famille, l’avait crachée dans la rue, démunie. Et les Grimes, comme le Club, allaient goûter à la vengeance d’une Lou blessée.

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