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 “and I said Romeo, save me, I've been feeling so alone I keep waiting for you, but you never come” (joy #4)

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@Joy Petterson
&
Aiden Iaro
“and I said Romeo, save me, I've been feeling so alone I keep waiting for you, but you never come”

„Ravie de voir que tu te souviens où on habite.“ lance-t-il alors qu'elle vient d'entrer chez lui. Il est assis à la table de la cuisine. Aucune réponse.
„Mais réagis bordel ! Il s'agit de nous, Joy. Tu es un fantôme. C'est à peine si je te vois … Tu ne me regardes pas et quand tu daignes enfin poser ton attention sur moi, je vois combien tu me détestes. Non ! Combien tu me haies !“ Il avait refait le cours des derniers mois dans son esprit tout en se faisant quelques verres de whisky. Pas la meilleure combinaison pour prendre de bonnes décisions. Il s'était énervé tout seul. Il s'énervait comme ça depuis dix minutes, tout seul. Il avait refait certaines scènes dans son esprit, prenant conscience du mal qu'il avait commis, des limites qu'il avait parfois franchies sous le coup de la colère. Des erreurs, pas mal d'erreurs. Pour la peine, il avala une nouvelle gorgée tout en se pinçant les lèvres. Il était hors de lui, et elle restait calme et distante. Il l'avait détruite. Il l'avait éteinte par ces accusations passées et il en était malade. L’alcool avait coulé à flots cette soirée-là alors qu’elle était de garde et à peine rentrée. Aiden n’avait toujours pas trouvé d’échappatoire à sa dépression, au sentiment de néant qui l’envahissait. Assis à la table de la cuisine, il avait une bouteille de whisky devant lui. Les yeux rougis par les larmes autant que par l’alcool. Il la provoque pour qu’elle réagisse, lui montre qu’ils comptaient encore. Silence. Il se leva d’un bond, vacillant sur ses jambes. Il n’était plus le brillant chirurgien qu'il avait pu être, qu'il avait pu prétendre être des années durant. Il trainait derrière lui la mort. Il était l’homme brisé, perdu, accablé. Il avait perdu son humanité ou alors son humanité l’avait étouffée. Son comportement était un appel au secours. Un cri provenant du plus profond de son âme. Un sauve-moi. “Mais réagis bordel ! Je suis là.“ Il laissa tomber ses bras le long de son corps, la tête lourde.

“Tu me détestes, pas vrai ?“ crache-t-il tout en se massant la nuque, les mains posées de part et d'autre de sa nuque.“Tu te souviens quand tu me disais qu'on allait s'en sortir, qu'on y arriverait … est-ce que tu le pensais ?“ Il lui demande tout en se demandant s'il a vraiment envie de connaître les réponses, la réponse. Car quand il pose son regard sur elle, la complicité a disparu. Tout a disparu. Elle le regarde avec tristesse, distance et peut-être même un peu dédain. Il est pathétique. Elle le regarde avec pitié car il est pathétique et bordel ! Ce regard lui rappelle celui de son père. Pathétique petit Aiden. Incapable Aiden. Raté.

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Message(#)“and I said Romeo, save me, I've been feeling so alone I keep waiting for you, but you never come” (joy #4) EmptyDim 4 Avr 2021 - 15:39


and I said Romeo, save me, I've been feeling so alone I keep waiting for you, but you never com-- @Aiden Iaroslavtsev   “and I said Romeo, save me, I've been feeling so alone I keep waiting for you, but you never come” (joy #4) 3864469563

janvier 2020. Joy venait de passer les trois derniers jours à l’hôpital. Elle avait besoin de rentrer chez elle. Ne pas passer par la case appartement arrivait bien trop souvent maintenant. Cela faisait des mois que Joy évitait un maximum de rentrer à l’appartement, et elle s’était déjà prise la tête à ce propos avec son petit ami. Il ne comprenait pas son attitude, et en réalité, Joy non plus. Elle ne se sentait plus à sa place, elle n’y arrivait plus. Plus le temps passait, moins elle le reconnaissait. Quand elle passa le pas de la porte, elle sentit toute cette tension qui remplissait la pièce. Elle le ressentait lourdement sur ses épaules, dans son cœur, et d’ailleurs il ne mit pas longtemps à confirmer cette impression : « Ravie de voir que tu te souviens où on habite » Elle soupira, et posa son foulard et son sac à l’entrée sans rien dire. Elle n’avait pas la force de répondre après une telle nuit de garde, elle arrivait à sature. Elle n’avait plus la patience de supporter ces remarques. « Mais réagis bordel ! Il s'agit de nous, Joy. Tu es un fantôme. C'est à peine si je te vois … Tu ne me regardes pas et quand tu daignes enfin poser ton attention sur moi, je vois combien tu me détestes. Non ! Combien tu me haies » Elle s’était avancée alors dans leur appartement, et elle remarqua qu’il était encore en train de boire. Il était en train de mal tourné et elle se sentait impuissante. Elle avait aussi sa part de responsabilités, elle aurait pu le tirer de là mais lorsqu’il avait prononcé ces mots il y a plusieurs mois en arrière, quelque chose s’était brisée en elle. Elle avait arrêté d’y croire ce jour-là. « Mais réagis bordel ! Je suis là. » Elle se tourna pour le faire face alors qu’il semblait désemparé, mais son regard rougi par l’alcool ne lui fit pas de peine, non elle était plutôt en colère de le voir dans cet état-là. « Tu me détestes, pas vrai ? »  « Aiden, calme toi. » souffla-t-elle en voyant bien que le ton était en train de monter. « Tu te souviens quand tu me disais qu'on allait s'en sortir, qu'on y arriverait … est-ce que tu le pensais ? » Elle ferma les yeux un court instant en l’écoutant, elle en avait marre des reproches, marre de le voir dans un piteux état, marre de faire semblant au travail que tout allait bien.  « Je pensais qu’on pourrait s’en sortir. » rétorqua-t-elle, à demi-mots car elle savait au fond d’elle que ce jour-là avait marqué le début de la fin. Mais dans l’état où il était, elle avait peur de dire le mot de trop. « Combien de verres as-tu bu ? » questionna-t-elle en fixant la bouteille à moitié vide. Elle était inquiète pour son état, elle se demandait même comment il tenait debout.



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@Joy Petterson
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Aiden Iaro
“and I said Romeo, save me, I've been feeling so alone I keep waiting for you, but you never come”  

« Aiden, calme toi. Je pensais qu’on pourrait s’en sortir. » Il fronça les sourcils. « Pens-ais. Tu parles au putain de passé et tu n'as pas le courage de me le dire ? Depuis quand est-ce que tu penses et parles au passé ? T'avais prévu de me le dire un jour ou l'autre ou tu préférais de loin me laisser galérer comme un con à essayer de nous reconstruire ? » Il s'époumone, en colère. « Combien de verres as-tu bu ? » Son regard suit le sien pour se poser sur la bouteille de whisky. Il sait qu'il y a un rapport mais il se refuse de le voir. Il se refuse de mettre l'alcool sur le banc des accusés. « C'est quoi cette question ? » Technique de la défense. Il se ferme comme une huitre avant de boire une dernière gorgée du liquide ambré et fatal, qui finit par rejoindre la table de la cuisine. Il tourne sur lui même, collant son front sur la porte pour ne pas avoir à affronter son regard, son jugement, sa colère, sa haine, sa déception. Tout. Un foutu miroir qui lui donne le tournis. Les mains posées sur la porte, il ferme les yeux. « Je ne parle pas de nous au passé, Joy. » Une prière. Un murmure. Sa voix se brise alors qu'il se rend compte qu'ils ne sont plus en harmonie. Le CD est rayé. Elle le déteste. Il est là, perdu. Les doigts glissent sur le mur, prennent la forme de poing. Ses poings se serrent alors que son front est toujours collé contre la porte. Il serre les dents pour ne pas hurler. Hurler à plein poumons. Hurler tout en sachant que cela ne changera rien. Elle n'est plus là. Elle n'est qu'un fantôme. Un souvenir. Une illusion. Elle lui file entre les doigts et il est impuissant. « Je ne parle pas de nous au passé … bordel » Sa tête vacille de droite à gauche contre la porte, les paupières closes. Et mu par un sentiment nouveau, incontrôlé, sensé appartenir au passé, son poing se serre si fort pour finalement venir s'abattre contre cette porte. Le bruit sourd fait écho à ce battement de coeur soudainement différent. La douleur est endormie par la boisson ambrée … mais la plaie béante de son palpitant n'a aucun remède. Il fait volte-face, les yeux remplis de larmes. Elle est là. Toujours là. Elle le regarde. Elle le toise. Elle le juge. Elle a … peur.

Une larme roule sur ses joues alors qu'il se rend compte qu'il a perdu. Tout. Il n'est plus rien. A-t-il seulement été quelqu'un ? Il voit dans son regard la même peur que celle de son frère cadet. Capable de violence. Il est donc capable de violence. Contre lui-même certes mais tout de même. Des goutees de sang perlent sur son poing alors qu'il essaie de garder contenance, les bras ballants. Mais il n'est plus rien. Vidé. Son poids le porte sur une chaise sur laquelle elle s'écroule. « Je suis désolé Joy. » parvient il à marmonner dans un sanglot, posant les coudes sur la table, enfouissant son visage entre les paumes de ses mains. Ses doigts aggrippent sa crinière sauvage alors qu'il se rend compte qu'il vient de signer la fin de leur relation, de leur bonheur, de cette vie rêvée. « Je ne voulais pas … je ne savais pas ... » Mais il a déjà le sentiment qu'elle disparaît. Pour toujours. A jamais.

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Message(#)“and I said Romeo, save me, I've been feeling so alone I keep waiting for you, but you never come” (joy #4) EmptyDim 4 Avr 2021 - 15:43


and I said Romeo, save me, I've been feeling so alone I keep waiting for you, but you never com-- @Aiden Iaroslavtsev   “and I said Romeo, save me, I've been feeling so alone I keep waiting for you, but you never come” (joy #4) 3864469563

janvier 2020. Elle était rentrée sans se dire que cela serait la fois de trop. Elle avait passé le pas de la porte, et il n’avait pas tardé à l’accabler de ses mots plus lourds les uns que les autres. Lorsqu’il lui parlait de la sorte, elle était renvoyée directement à cette discussion de janvier 2019, quand il l’avait accusé d’avoir fait exprès de perdre ce bébé. Il était capable du pire, elle s’en était rendue compte ce jour-là. Et quand elle le voyait dans cet état, elle se rendait compte que plus rien était comme avant.  « Pens-ais. Tu parles au putain de passé et tu n'as pas le courage de me le dire ? Depuis quand est-ce que tu penses et parles au passé ? T'avais prévu de me le dire un jour ou l'autre ou tu préférais de loin me laisser galérer comme un con à essayer de nous reconstruire ? » Elle soupira, elle regardait la bouteille de whiskey, et le questionna sur son nombre de verres. « C'est quoi cette question ? » Elle arrivait à bout, elle n’y arrivait plus, elle n’avait plus la force de supporter ces états d’âme. C’en était trop, la brune en avait assez. Elle le suivait du regard, ne sachant même plus quoi dire car tout ce qu’elle disait, il le transformait pour rebondir et l’accabler de reproches. « Je ne parle pas de nous au passé, Joy. » Et voilà maintenant qu’il s’adoucissait un instant pour parler d’eux comme s’ils étaient l’image du couple parfait. Tout ça était terminé, et ce depuis longtemps. « Je ne parle pas de nous au passé … bordel » Il insista, elle le regarda vaciller contre cette porte. « Moi si, Aiden. C’est fini. » Et à ces mots, elle eut une larme qui coula sur son visage, mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il vienne taper dans la porte. Son cœur manqua un battement, elle eut une montée d’adrénaline, elle avait peur. Son regard se posa sur sa main ouverte, elle eut envie de se jeter sur lui pour voir si tout allait bien mais elle était paralysée sur place. C’était à ce moment-là qu’elle comprit qu’elle n’avait plus sa place dans la vie d’Aiden. Si avant elle arrivait à l’apaiser, à le comprendre, à l’aider… Aujourd’hui, elle était la raison de son état et elle ne supportait pas de le voir ainsi. « Je suis désolé Joy. » Elle le suivit des yeux, complètement figée. « Je ne voulais pas … je ne savais pas ... » « C’est moi qui suis désolée. » dit-elle la voix tremblante, elle se pencha pour rattraper son sac. « Je ne suis plus celle qu’il te faut, Aiden. » conclut-elle en remettant la hanse de son sac sur l’épaule. Elle avait le cœur brisé en disant ces mots car jamais elle ne pourrait l’imaginer avec une autre femme mais il fallait se rendre à l’évidence, elle ne lui correspondait plus. Elle le regardait, retenant un sanglot, elle avait le cœur déchiré, mais elle savait qu’une fois passée le pas de sa porte, cela serait définitivement fini… ne se doutant pas une seule seconde que d’ici quelques jours, Aiden aurait pris ses affaires pour se barrer de Brisbane.



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Aiden Iaro
“and I said Romeo, save me, I've been feeling so alone I keep waiting for you, but you never come”  

« Moi si, Aiden. C’est fini. » La messe était dite. Les mots étaient plus puissants qu’il aurait bien pu l’imaginer. Ce n’était pas sa première rupture. Des ruptures, il en avait connu. Il en avait vécu. Il en avait même orchestré. Pourtant, c’était la première fois qu’il prenait conscience de leur portée, de leur importance. C’était comme s’ils venaient seulement de prendre leur sens. C’est fini. Elle marquait un point final à leur histoire. En quelques mots, elle mettait un point final. Les sourcils froncés, il avait le souffle coupé. Aucun son ne pouvait s’échapper de ses lèvres. Il la regardait, il essayait de comprendre. [color=indianred]« C’est moi qui suis désolée. Je ne suis plus celle qu’il te faut, Aiden. » Il la suivait du regard. Il la vit prendre son sac, le poser sur son épaule et il se redressa sur sa chaise, prêt à bondir pour la retenir. Car c’était ce qu’il était censé faire : la retenir. Néanmoins, il ne parvenait pas à coordonner ses mouvements. Il avait le sentiment d’être collé à sa chaise, d’être percuté par un trois tonnes sur l’autoroute. Un drôle de soupir s’échappa de ses lèvres. « Joy. » parvint-il simplement à articuler. Un appel. Une prière. Une question. Il avait eu simplement le réflexe de prononcer son prénom.
Mais, rien ne semblait arrêter la jeune femme, déterminée. Elle foula le seuil de leur appartement et alors que la porte claquait, il fit valser son verre contre le mur, venant se briser en mille morceaux. Il le regretterait le lendemain quand il devra ramasser. Sans aucun doute. La tête enfouie dans ses bras, il se mit à pleurer comme un enfant. D’énormes sanglots. Les nerfs lâchaient. Il pleurait pour Joy, pour leur couple, pour la vie qu’il aurait aimé lui offrir, pour leur enfant, pour cet enfant non désiré et pourtant aimé. Il prenait conscience que toute une vie était en train de voler en éclats. Sa vie. Leur vie.

Une page se tournait. Une page se tournerait. Et, il partira. Il trouvera une excuse pour aller pratiquer à Auckland, une recherche, un cas particulier. Il trouvera une excuse pour retrouver sa famille, pour aller se blottir dans les bras de sa mère. Car qu’importe l’âge, un homme brisé finit toujours par courir dans les bras de sa mère. D’ici quelques jours, il disparaîtra de sa vie, comme elle l’avait voulu. D’ici quelques jours, il touchera le fond du trou, du bout des doigts. Il touchera le fond pour y prendre son appui et remonter à la surface.

Car, il reviendra Aiden. Oui, il reviendra. Il avait rencontré son âme-sœur. Et il ne laissera rien ni personne la lui dérober.

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