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 I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13

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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptyMer 7 Avr 2021 - 4:43

En sortant du théâtre j'étais tout feu tout flamme, persuadé qu'en rentrant je verrais Loan et que dorénavant tout redeviendra comme avant. Que nous aurons à nouveau des discussions passionnées et des actes d'amour manqués, que nous nous retrouverons comme avant de quitter l'Australie pour nous envoler aux USA. Mais, alors que je bifurque dans la rue dans laquelle se trouve la maison de mon copain, je suis brusquement stoppé, le regard rivé sur le muret qui borde la demeure. Je sais qu'il y a un avant New-York et un après New-york. Je sais que même si nous parvenions à nouveau à communiquer correctement, rien ne sera plus comme avant. Serons-nous cassé ? Notre couple en sera-t-il brisé ? Ou en sortirons-nous plus fort ? L'espace d'un instant je suis tenté de faire demi tour et d'appeler le numéro avec lequel Abel vient de me dire qu'il est prit, lui demander s'il peut m'héberger le temps que j'ai le courage de faire face à cette horrible réalité. Mais si je fais ça, je sais que je pourrais dire adieu à Loan, à sa confiance et à son amour. Je le perdrais définitivement et j'en ai encore moins envie que d'accepter la réalité dans laquelle je me trouve actuellement.

Alors, déglutissant, c'est d'un pas lourd et lent que je reprend mon chemin comme si en ralentissant le rythme je pourrais reculer encore et encore le moment où je ferais face à mon copain. Malheureusement, la distance qui me sépare du coin de la rue et de la maison est bien trop rapidement derrière mois et c'est avec hésitation que j'abaisse la clenche de la porte d'entrée. Je referme la porte le plus discrètement possible derrière moi espérant que Loan ne m'ait pas entendu.

Mais c'est peine perdu. En même temps qu'apparaît Moana, Loan sort de la cuisine et me fait face. Dans son regard je lis un mélange de haine, de rage, de tristesse et d'inquiétude. J'ignore par quelle tempête émotionnelle il est passé ces dernières heures, mais je sais instantanément que j'en suis le principal responsable.  « Je ...Crois qu'il faut qu'on parle ...» soufflais-je alors que je reste debout là, devant la porte sans bouger si ce n'est mes doigts qui se triturent nerveusement. J'ignore même ma chienne qui me tourne autour en essayant ainsi de capter mon attention. Oui, nous devons parler Loan, je ne pas repousser l'échéance encore et encore en arrière.

@Loan Severide I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 2396639051


Dernière édition par Clément Winchester le Jeu 8 Avr 2021 - 6:39, édité 1 fois
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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptyJeu 8 Avr 2021 - 2:08

Est-ce que cela changera quelque chose si je m’apprête à faire un énième tour de la cuisine ? Mon mal de crâne ne cesse de s’amplifier alors que je marmonne seul dans mon coin, à tenter d’énumérer les endroits où je pourrais retrouver mon copain. Quand je suis parti ce matin, il était au lit, comme toujours. C’est exactement à ce même emplacement que je comptais le retrouver en rentrant pour déjeuner, mais c’est une Moana seule et triste qui m’a accueilli. Clément n’était plus dans la maison et son portable était bien en évidence sur le meuble de l’entrée. Il s’est barré sans rien dire, dans le silence le plus total. Et si habituellement je m’en serais pas réellement soucié, après tout ce n’est pas la première fois qu’il part en oubliant son téléphone, aujourd’hui cela m’as provoquer le pire des frissons. Il ne va pas bien Clément, à se renfermer dans son silence, sans jamais vouloir discuter de ce qui s’était passer à New-York. Il m’a repoussé dès l’instant où l’on est rentré à la maison, sans jamais me laisser l’occasion de l’épauler. J’ai longuement accepté, mais ces derniers jours, je ne pouvais plus supporter de le voir se traîner dans la maison sans rien faire. Peut-être que j’aurais dû le provoquer, parce que maintenant, il est introuvable depuis des heures et moi, je suis terrorisé. Il fait des crises d’angoisse et prend des décisions bien trop impulsives quand quelque chose ne va pas. Alors je m’imagine le pire. Du simple accident à la crise qui le clou sur place quelque part, incapable de se faire aider. J’ai appelé ses amis, j’ai appelé Charles qui n’a jamais décroché, j’ai appelé tous les hôpitaux de la ville. Clément reste introuvable.

Cela fait des heures et des heures que je me repasse en boucle le film de ses derniers jours. Son père est parti on ne sait où, il a raté son audition, sa meilleure amie c’est envoler pour le bout du monde. C’était beaucoup, je le conçois et c’est bien pour cela que je lui ai laissé tout l’espace dont il avait besoin. Pourtant, j’ai détesté le voir s’apitoyer sur son sort, le voir capituler aussi facilement. Je voulais lui laisser le bénéfice du doute, je voulais qu’il puisse se relever sans que je n’aie a le provoquer. En réalité, je ne voulais pas que l’on puisse se disputer. Il n’avait pas besoin de douter de mon amour en ce moment. Et c’est comme ça qu’il me remercie, en prenant la fuite sans prévenir ? Je voulais lui laisser le bénéfice du doute, je voulais qu’il puisse se relever sans que je n’aie a le provoquer. Bientôt, il fera nuit et je ne pourrais plus rien contrôler des angoisses qui ne cesse de me narguer.

C’est lorsque Moana part en courant vers la porte d’entrée, qu’un mince espoir me gagne. Il est là. Il vient de rentrer et il cherche péniblement à s’excuser. Il a l’air de bien aller et moi, j’ai juste envie d’exploser. « Tu crois Clément ?! » Il ne sera pas épargné, pas après la journée que je viens de passer. « Mais t’étais où PUTAIN !! » Jamais je ne m’étais énervé de la sorte face à lui, ce n’est pas mon genre de perdre mon sang-froid, mais ce fut le coup de trop, j’ai eu si peur pour lui. « Quand tu pars comme ça, tu préviens, tu prends ton portable, c’est pas compliqué non ? » Je ne lui laisse pas le temps d’en placer une, il faut que ça sorte, je suis épuisé. « T’es déprimé depuis des semaines, t’imagine même pas tout ce que j’ai pu penser. » T’as même pas pensé à moi dans tout ça…
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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptyJeu 8 Avr 2021 - 4:28

Mon copain est le dieu de la patience. Il m'a donné tout l'espace que je voulais et donc j'avais besoin ces dernières deux semaines. Il a bien tenté de chercher le dialogue, mais jamais il ne me brusquait, se montrant compréhensif à l'extrême. Peut-être même un peu trop ? Peut-être que s'il m'avait un peu plus secouer, je me serais sorti de la léthargie un peu plus rapidement ? Peut-être que nous ne serions pas arrivé à ce stade là ? Malheureusement, il est trop tard pour parler au conditionnel et je me rends réellement compte à quel point j'ai merdé lorsque la patience de Loan atteint ses limites.

Je n'aurais jamais imaginé un jour pousser mon copain autant à bout pour qu'il perde patience et qu'il m'engueule. Lorsqu'il lève la voix sur moi, je ne sais plus où me mettre. Penaud, je baisse le regard, incapable de soutenir le sien plus longtemps, et pince les lèvres. Déglutissant, j'essaie de garder une respiration calme alors Loan m'explique que ce n'est pas difficile de prendre mon portable et de le prévenir avant d'ajouter qu'il s'est imaginé les pires des scénario à cause de ma dépression de ces derniers jours.

Je ferme un instant les yeux, mes poings se serrant pendant quelques secondes avant que je ne soupire et que je me débarrasse de ma veste  « Désolé» soufflais-je d'une voix étranglée par l'émotion, tandis que j'accroche le vêtement sur le porte manteau  «Je voulais pas...je pensais pas que ...enfin j'étais juste parti au théâtre et je ... » bégayais-je avant de déglutir  «je suis désolé » c'est tout ce que je dis encore alors que je passe à côté de Loan pour me diriger vers ma chambre.
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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptyJeu 8 Avr 2021 - 6:57

Si la première réaction de Clément m’avait quelque peu laissé sans voix, je dois avouer que son comportement depuis notre retour me perturbait également. J’ai compris, au fil du temps, que parfois, il a besoin de son espace, de sa propre petite bulle, pour mieux digérer une information, pour prendre le temps de tout assimiler avant d’extérioriser. Habituellement, cela durait une journée ou deux, jamais bien plus. Nous sommes rentrés depuis deux semaines et tout ce dont j’ai eu le droit a quelques grognements, des conversations complètement random et rien de bien plus. La plupart du temps c’est à peine s’il vient dîner avec moi, on regarde la télévision dans un silence qui me ronge de l’intérieur et lorsqu’il vient m’embrasser j’ai la sensation que c’est bien plus par obligation que réelle volonté. J’ai pris mon mal en patience, je me suis juré de ne pas le brusquer inutilement, mais ce soir, c’est la goutte de trop. Si je pouvais me flageller dans mon coin en attendant qu’il aille mieux, je ne pouvais décemment pas laisser passer la peur qu’il m’a faite. Il avait disparu de la circulation alors que depuis notre retour, il n’a jamais quitté la maison. Le fait qu’il est laissé Moana seul n’avais rien fait pour me rassurer. Et voilà qu’il rentre comme une fleur en me proposant de parler. C’est trop, il fallait que j’explose.

J’entends ses excuses, je les accepte avec peine, mais en prends pleinement compte. Pourtant, lorsqu’il ne cesse d’éviter mon regard en m’expliquant être allé au théâtre, je pourrais le frapper. Des jours durant il a rabâché vouloir tout abandonné et il est parti au théâtre ? « Tu pensais pas quoi ? Que j’allais m’inquiéter ? » Je devrais m’en réjouir, me dire qu’il a peut-être enfin passé une étape, mais le fait qu’il est préféré ne pas m’en informer me bloque dans chacune de mes pensées. C’est pire encore lorsqu’il me contourne pour partir dans notre chambre. « Il se fout de moi… » Il pense réellement pouvoir débarquer avec un maigre sourire, quelques excuses et que tout ira bien ? Je n’en reviens pas. C’est décider, je ne prendrais plus de pincettes, il a bien trop abusé de ma patience. « Clément si tu te couches sans me parler, je te jure que je me tire. » Je ne voulais pas en arriver à telle menace, mais je supporterais pas de me coucher à côté de monsieur silence un soir de plus. « J’en peux plus de ton silence, alors maintenant, tu vas me dire ce qui se passe. » Je n’en démorderais pas, même si on doit en venir à se disputer, même s’il faut que je hausse le ton comme jamais auparavant. « Et t’avise pas de partir. » Je ne le laisserais pas fuir, il ne prendra pas la facilité que son père a toujours préféré choisir.
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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptyVen 9 Avr 2021 - 2:35

Il était claire que Loan n'allait pas s'arrêter là et qu'il n'allait pas me laisser partir aussi facilement et tranquillement. Alors que j'étais entrain de passer devant lui dans le but d'aller me terrer dans ma chambre, il lâche que si je fais ça il se casse de la maison. M'immobilisant, je me tourne vivement vers lui et le fixe, ahuris, cherchant à savoir s'il est sérieux ou non. La désillusion est énorme lors que je vois sur son regard qu'il m'a l'air tout à fait sérieux. Pinçant les lèvres et me mordillant l'intérieur de la joue, je déglutis, tandis qu'il m'avoue en avoir marre de mon silence et qu'il m'oblige à parler.

Le problème c'est, finalement, que je ne sais pas par où commencer. Je suis incapable de communiquer avec lui alors que ça fait 15 jours qu'on ne se parle plus réellement. Que faire ? Que dire ? A quel moment ais-je merdé à ce point ? Je ne peux même pas dire qu'il ne me comprends pas étant donné que Loan est l'homme lui compréhensif du monde. Pourquoi est-ce aussi dur de lui parler de tout ça ?  «Il se passe que mon père s'est de nouveau cassé sans explications » lâchais-je finalement  «Que ma meilleure amie a fini par quitter la ville aussi » je serreles dents  « Et que mon rêve a volé en éclat» je pose un regard glacial sur Loan  « y a tout qui m'échappe» alors pourquoi pas toi?  «Donc si tu veux te casser toi aussi, ça ne fera qu'une chose de plus hein  »

Mais quel con. Pourquoi je dis ça ? Je ne veux pas qu'il parte. Je ne veux pas que Loan me lâche. Si lui quitte ma vie au même niveau qu'Allan, Sybille et la comédie musicale, qu'est-ce qu'il me reste encore ? Qu'est-ce qui pourrait me maintenir en vie ?  « C'est pas que je ne veux pas en parler avec toi, c'est que je ne peux pas» ajoutais-je finalement  «je suis incapable de trouver les mots pour te dire à quel point je me sens mal, combien toute cette situation m'insupporte et combien j'aimerais ne jamais avoir accepter d'aller à new-York et combien ils me manquent » je secoue la tête et pince les lèvres, laissant passer une ou deux secondes

 « Je suis perdu» continuais-je finalement en baissant le regard  « Je sais que je devrais me bouger, je sais que je ne devrais pas t'exclure comme je le fais, mais c'est plus fort que moi» je me mord la lèvre inférieure  « Je sais que j'ai déjà bien trop abusé de ta patience, je sais à quel point je suis nul et que je ne gère pas du tout mon rôle de copain, mais je suis incapable de me rentrer dans la tête que ce n'est pas en me murant dans mon silence que ça ira mieux» je ferme un instant les yeux  « Je suis désolé Loan, vraiment désolé, la dernière chose dont j'ai envie c'est de te perdre toi aussi, mais je comprendrais que t'en as marre de moi, mes crises, mes saute d'humeur et ma léthargie» je déglutis, jouant avec mon t-shirt pour garder mes mains occupées  «Je suis désolé de ne pas pouvoir être celui que tu veux que je sois ...  » finissais-je par murmurer d'une petite voix. Même si je sais que Loan en a marre de n'avoir que des excuses et qu'il souhaite voir des actions de ma part, je sais que pour le moment je suis dans l'impossibilité de lui offrir ce qu'il aimerait.
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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptyMer 14 Avr 2021 - 6:38

Durant des jours, j’ai laissé glisser, j’ai accepté son silence et tout le reste. La plupart du temps, j’ai bien du mal à rester distant, j’ai besoin de comprendre, besoin de pouvoir venir en aide, mais j’ai appris à connaître Clément et il a souvent besoin de son espace. Il était venu s’installer à la maison, je pouvais toujours avoir un œil sur lui et c’était bien. Je pensais que ce serait suffisant, qu’il aurait quelques coups bas, mais qu’on pourrait parler de ses projets, de ce qu’il envisageait pour la suite ou même de ce qui le bloquait sur place. J’imaginais que l’on avait une assez grande complicité tous les deux pour qu’il puisse se confier à moi. En réalité, je ne sais plus vraiment ce que j’attendais… Il avait préféré se terrer dans son silence en me coupant de toutes ses préoccupations. Si j’avais su me montrer patient, son envie de fuite ce soir encore est la goutte de trop. Je comprends que l’échec est cuisant, que l’absence de son père soit pesante, mais cela ne justifie en rien le fait qu’il ne cesse de faire comme si je n’existais pas. Alors j’utilise la menace même si je m’étais juré de ne pas en arriver là. Je déteste ce genre de chantage, je hais encore plus hausser le ton, mais j’ai la sensation que c’est tout ce qu’il me reste pour que Clément daigne relever les yeux vers moi. Il est surpris le jeune homme, il ne s’attendait pas à cela, je le vois à son expression. Peut-être qu’il réalisera à quel point, j’ai pu être patient jusqu’à maintenant.

C’est tout le contraire qui se produit lorsqu’il fait une liste froide et clinique de tout ce qui est en train de lui échapper, me poussant pratiquement à venir du côté de ceux qui l’ont abandonné. J’aime Clément de tout mon cœur, mais je déteste par-dessus tout lorsqu’il agit ainsi. Lorsqu’il part à la pire des conclusions, lorsqu’il cherche à rejeter la faute sur l’autre. « Arrête tout de suite avec ça. » Ne va pas plus loin Clément, parce que je vais partir sur un coup de tête et on finira par le regretter tous les deux.

Sans que je n’aie le temps d’en dire plus, Clément finis par se livrer un peu plus. Il exprime le fait de ne pas pouvoir poser des mots sur ses émotions et ses sentiments, pourtant, il est bel et bien en train de le faire. Ce n’est pas parfait, c’est beaucoup de solutions sans action, mais c’est un début. « Tu m’as plus parlé maintenant que ces quinze derniers jours réunis. » Et le constat fait mal. Nous venons d’avoir la conversation la plus aboutie depuis notre retour de New-York. Je soupire détestant le voir aussi mal, mais ce n’est pas le moment de céder parce qu’il est capable de me faire craquer à chaque petite grimace sur son doux visage. « Je comprends. » que je lui avoue lentement. Bien sûr que je comprends sa douleur, le manque de son père et de son amie, l’échec que fut cette audition. J’entends toute sa peine, mais ce n’est plus vraiment suffisant. « Et si tu as vraiment besoin de temps et de plus d’espace, je te laisserai tranquille vraiment, mais… C’est dur de rentrer et de rien pouvoir partager avec toi. » Parce qu’il y a tellement de progrès au studio, parce que je pense avoir trouvé quelques appartements pour nous, mais que je ne sais jamais comment lui en parler. « T’es juste là sans être là. » Il vivote dans la maison sans jamais vraiment sortir, sans jamais sourire, tout est que douleur et c’est dur à voir, dur à supporter. « Et je déteste avoir cette sensation que je ne peux plus rien te dire parce que j’ai peur de dire quelque chose de travers qui te rende encore plus triste ou pire n’avoir aucune réaction de ta part. » Je suis perdu et je l’admets enfin au principal intéresser. « Tu peux juste pas te contenter de vivoter comme ça Clément, je comprends ta peine et le besoin de gérer au cas par cas, mais je suis là moi... » Je déteste me montrer presque needy comme cela, mais j'ai besoin qu'il m'écoute, qu'il m'entende, juste une fois. « Et si tu continue à m'oublier ça pourra pas fonctionner... Je repartirais pas dans ce genre d'histoire à sens unique. »
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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptyJeu 15 Avr 2021 - 3:14

Je savais, dans le fond, qu'un jour ou l'autre Loan en aurait marre et qu'il me le ferait bien comprendre. Je savais qu'il insisterait plus fermement et fortement pour qu'on parle tout les deux, mais quelque part j'espérais qu'il me laisse encore plus le temps. Pourquoi ? Pour que je puisse encore m'enfoncer d'avantage dans cette horrible spirale de la dépression ? Que je puisse me murer encore plus dans mon silence ? Loan a forcément raison de se montrer plus dur et plus intransigeant, je me rendrais bien assez rapidement compte que cette discussion était inévitable. Mais pas tout de suite.

Car là, maintenant, en ce moment même, je suis sous le choque. Autant par son ton sec que par ses dures paroles. Je le fixe ahuris et avec incompréhension alors qu'il met le doigt sur toutes les vérités. Ça fait quinze jours que nous ne nous sommes plus parler, que, même s'il comprends mon besoin d'espace, il est las de toute cette situation où je l'exclu totalement de mon entourage. Je baisse le regard, comme un gamin prit sur le fait, lorsqu'il me dit qu'il déteste me voir comme ça et de devoir mâcher ses mots de peur de me blesser ou que je ne m'énerve  « Loan ...» soufflais-je d'une petite voix lorsque mon regard se pose à nouveau sur mon copain.

Il me fait de la peine. S'il déteste me voir dans cet état, il en est de même pour moi. Le voir se tuer à la tâche à essayer par tous les moyens de me faire sortir de la léthargie, ça me fend le cœur. Et me donne encore plus la certitude d'être le pire des connards. Je m'en veux terriblement de ne pas pouvoir lui donner ce qu'il veut, mais ses dernières paroles me crèvent le cœur encore plus.

Elles me transpercent comme une lame aiguisé et chauffée au feu, détruisant et carbonisant tout sur son passage et ne laissant derrière elle qu'une coupure dans laquelle on voit le chaos éternel et l'enfer que nous somme entrain de vivre. Les flammes qui s'échappent de cette entaille sont plus brûlantes que tout ce que j'ai pu vivre, comme si perdre Loan était pire que le départ de mon père, de Sybille et le Tsunami réuni.  «Tu peux pas ... » secouant la tête, suppliant  «Tu peux pas me quitter Loan » Enfonçant mes mains dans les poches de mon jeans, je me recule. Lèvres pincées, c'est une expression de douleur qui s'affiche sur mon visage tandis que je relève légèrement les épaules.  « Je ...» je déglutis et ferme un instant les yeux, ravalant les larmes qui menacent de s'échapper  «J'ai besoin de toi  » c'est un aveux qui vient du plus profond de mon âme  « j'ai besoin de ton aide » je pose à nouveau un regard suppliant sur mon copain

 « Je te promet que je vais faire un effort» dis-je finalement alors que les larmes commencent à couler  «Je te promet que je vais m'en sortir, que je vais tout faire pour qu'on retrouve notre complicité et je ... » je me mord la lèvre inférieure pour l'empêcher de trembler encore plus  « je t'aime Loan... je t'en supplie» j'ignore les battements de mon cœur qui s'accélèrent  «...ne me laisse pas seul, pas maintenant... » j'ignore ma vision qui se trouble  « s'il te plait...» ais-je encore le temps de souffler avant que l'anxiété ne prenne encore plus d'ampleur dans mes entrailles, les tordant douloureusement. Ce n'est que maintenant que je me rends compte que j'ai laissé l'angoisse s'installer et prendre bien trop de place depuis quelques minutes et je ne suis pas sûr que pouvoir survivre à une nouvelle crise si peu de temps après celle qui m'a surprise au théâtre.
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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptyVen 16 Avr 2021 - 3:16

Dans chacune de ses expressions, je remarque à quel point Clément s'était habitué à ce que je ne le brusque pas depuis notre retour. Cela n'a jamais été dans mon tempérament que de chercher le conflit ou provoquer la dispute, bien au contraire, je préfère me passer de ce genre d'échange. J'aurais préféré ne pas en arriver là, mais il ne m'a pas laissé le choix. Alors, sans jamais m'emporter, mais en haussant la voix malgré moi, je tente de lui faire comprendre mon point de vue, ma position dans tout cela. Je m'efforce de lui offrir toute la distance dont il a besoin, mais son silence me nargue comme un cruel manque de reconnaissance. C'est comme si je n'existais plus réellement dans son monde tant il semble oublier ma présence, le soutien que je souhaite lui offrir et les promesses que l'on avait pu se faire. Il est surpris de mes propos, Clément et c'est à cet instant que je réalise à quel point j'aurais dû parler bien plus tôt. Jamais je n'aurais dû laisser les jours défiler en continuant à m'écraser, désormais le trop plein ne demande qu'à sortir de manière parfois un peu déconstruite. Pourtant, je me le suis juré, je ne retomberai pas dans une relation à sens unique, trop souvent, j'ai tout donné sans jamais rien recevoir en retour. Trop souvent, je me suis abîmé pour ne pas brusquer mon compagnon et je ne veux plus entrer là-dedans, plus maintenant. Alors, je tente de lui expliquer, j'essaye de m'exprimer en choisissant mes mots pour que jamais ils ne soient mal interprétés. Malgré cela Clément ne se focalise que sur un seul aspect qui l'envoie directement dans un début de crise. J'ai évoqué le fait de ne pas vouloir répéter des erreurs du passé et bien entendu, il pense immédiatement que je vais le quitter. Je l'écoute me parler, me promettre - encore une fois - moults efforts avant que l'angoisse prenne le dessus et que ne s'échappe de son visage que des larmes et des sanglots.

J'ai le cœur qui se serre, à le voir se rendre aussi mal. Il prend tout avec tant d'émotions Clément que c'est parfois bien trop compliqué de savoir comment gérer. Mon instinct premier lui souffle de respirer, il m'inciterait à avancer pour le prendre dans mes bras, mais je réalise que l'on en revient toujours au même schéma. Il panique dès que l'on tente d'avoir une conversation sérieuse au sujet de notre couple. Il pense que je vais le quitter dès l'instant où j'exprime un désaccord ou une idée différente. Je ne sais plus comment l'interpréter et cela fait quinze jours qu'à mon tour, je remet tout en question. « Je ne veux pas te quitter Clément. » Ce n'est clairement pas le but de cette conversation, ce n'est absolument pas ce que je voudrais. J'aimerais simplement pouvoir réellement discuter sans que sa panique me force une fois encore à tout balayer dans un coin. Ne supportant pas de le voir dans cet état, je viens tout de même poser mes mains sur ses épaules avant que mes lèvres trouvent les siennes. Au gré des crises et de leur gestion, c'est tout ce que j'ai pu trouver pour qu'il reprenne sa respiration. Je ne sais pas si c'est l'effet de surprise, le fait que sa respiration se coupe pour de vrai, mais cela fonctionne toujours. Le baiser est simple, un peu rapide, cette fois, je ne veux vraiment pas laisser la discussion nous échapper. Je lui laisse un peu de temps, malgré tout. Assez pour l'aider à s'asseoir à la table de la cuisine, encore un peu le temps d'aller lui chercher un verre d'eau. Je le vois souffler et je respire un peu mieux à mon tour.

« Clément... » Et maintenant il s'agit de trouver les bons mots, il s'agit d'user de toute la diplomatie du monde quand bien même je suis fatigué, quand bien même je me pose un million de questions. « Je ne veux pas que tu me promettes, pour promettre ou parce que tu as peur que je m'en aille. » Et déjà, je grince presque des dents tant il va sûrement envisager le pire dans le moindre de mes mots. « Je vais pas m'en aller, quoiqu'il arrive. » Parce que même si l'on en venait à la conclusion qu'une séparation serait la plus sage des décisions, je ne le laisserai pas. Je serais là, toujours, jamais bien loin tant qu'il en aura besoin. Je voudrais qu'il ne doute jamais de cela. Je compte bien sauver notre couple, si un jour, on arrive à se parler vraiment. « C'est probablement mon erreur de t'avoir laissé t'enfoncer dans ton silence, j'aurais dû te brusquer bien plus tôt. » Je l'avoue un peu penaud. « Mais maintenant j'ai besoin que l'on se parle réellement tous les deux, parce que je suis en train de virer dingue à me bouger sans que tu réagisses, à me poser tout un tas de questions sur nous sans jamais être sûr de pouvoir en trouver la réponse et à m'inquiéter dès que j'ai l'impression de plus t'entendre bouger dans le lit. » Son silence a trop tiré, son absence du jour à tout fait exploser. « Est-ce que je t'en demande trop à vouloir prendre des décisions importantes ? » Sous-entendu, le studio, notre emménagement et encore ce n'est pas vraiment le plus important « Comment... Enfin... Je donnerai tout pour t'aider, tu le sais ça ? » Est-ce qu'il le voit au moins que je suis constamment là, à lui tendre les bras. « Je n'ai peut-être pas traversé les mêmes épreuves que toi, mais tu sais... Je l'ai pas réalisé non plus, mon rêve de gamin. » Je l'ai jamais eu, moi, le premier rôle. J'ai travaillé dur pourtant et puis j'ai fini par me faire une raison, j'ai pris le virage un peu autrement. « Je... J'aimerais que tu voies que je connais tout ça, le côté professionnel, je suis passé par là aussi, j'en ai bavé, j'ai voulu tout abandonner. Alors... Laisse-moi te montrer que tout n'est pas à jeter... » Laisse-moi t’aider. « Tu seras jamais seul. »
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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptySam 17 Avr 2021 - 5:42

C'est avec un baiser simple et rapide mais emplie d'une douceur inégalable, que Loan parvient à chasser ma panique et c'est avec des paroles sincère qu'il réussi à me faire revenir sur terre. Il ne veut pas me quitter. Après cette assurance, je parviens à respirer à nouveau librement et me retrouve à lui faire face avec bien plus de sérénité. Déglutissant, je ravale mes doutes et mes questionnements, alors que je relève mon regard sur mon copain, l'écoutant avec attention.

Et pour une fois, je décide de réellement écouter ce qu'il dit et pas de faire un mélange d'hypothèses plus nulles les unes que les autres. Il ne veut pas que je lui promette quoique ce soit, peu importe ce que je fais, il ne me quittera pas. Je pince les lèvres alors qu'il continue en disant que son erreur était sûrement de m'avoir laisser m'enfoncer dans mon silence trop longtemps et de ne pas avoir réagit avant, mais maintenant il a réellement besoin que nous parlons tous les deux. Il m'avoue être sur le point de perdre pieds, à ne pas trouver les mots exact. Et puis vient la question fatidique : m'en demande-t-il trop lorsqu'il s'agit de prendre des décisions importantes ? Suis-je au courant qu'il donnerait tout pour m'aider ? Je baisse le regard et allait répondre, mais je ne le coupe pas et le laisse continuer sur sa lancer, me rappelant que lui aussi est passé par tous ces questionnements possible au niveau professionnel, que lui aussi à voulut, un jour, tout abandonner mais que tout n'est clairement pas à jeter.

Je prends une profonde inspiration et laisse le silence s'installer entre nous, le temps de rassembler mes idées et trouver les mots justes. Ne pas faire d'hypothèses ni de suppositions fausses, rester dans le rationnel.  « T'es pas croyable» soufflais-je finalement en relevant mon regard sur Loan  « Je ne sais même quoi dire, parce que ...t'as tout dit finalement» je dévie à nouveau le regard sur mes doigts qui s'entortillent nerveusement entre eux avant de déglutir  « je ...je crois que ça me touche autant parce que je pensais que tout était acquis, tu vois ? » avouais-je finalement en lançant un coup d'oeil vers Loan  « Si je suis arrivé à la dernière étape du casting c'est que je ne suis pas si mauvais que ça et je me suis un peu trop relâcher. Je crois que c'est ça qui rends la chose tellement ...horrible. Si j'avais été éliminé dès le premier tour j'aurais peut-être plus facilement accepter la chose» que je suppose dans un haussement d'épaule. Ou peut-être pas, d'ailleurs.

 « Et puis il y a mon père et Sybille» je ferme un instant les yeux  «Pour Sybille, dans le fond, je savais qu'un jour elle craquerait et qu'elle ne supporterait plus l'absence de son frère. Lorsqu'il est venu pour Noël, je savais qu'il ne rentrerait pas seul. Depuis la mort de son père, y a plus rien qui ne la retenait ici. Et qu'elle parte ça me donne l'impression d'avoir faillit quelque part. Que quelque part je n'ai faillit à mon statut d'ami » le sentiment de trahison qui s'est installé en moi depuis le départ de ma meilleure amie ne semble pas vouloir me lâcher.  «Et mon père nous a déjà fait ce coup là il y a 10 ans. » je soupire doucement  «t'imagine même pas combien je lui en veux d'être parti ainsi, à nouveau comme à l'époque. Je sais qu'il est le seul et unique fautif dans toute cette histoire, mais je n'arrive pas à me sortir du crâne que j'ai moi-même fait quelque chose qui l'a forcé à quitter sa vie Australienne»

je soupire doucement, me sentant soudainement bien plus calme et serein, comme un si en parlant ainsi à cœur ouvert c'est un énorme poids qui s'est envolé.  «Je suis désolé Loan, vraiment » reprenais-je à nouveau pour la énième fois  « Au final, la pire erreur que j'ai pu faire c'était de t'exclure ainsi alors que si je t'avais parlé de tout ça plus tôt, on en serait pas là» je pince les lèvres, glissant un regard incertain vers mon copain  «Tu pense peut-être que tu n'as pas réussi à m'atteindre, mais c'est tout le contraire en vrai. Sans toi je pense que j'aurais sombré depuis longtemps déjà »
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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptyLun 19 Avr 2021 - 6:21

Un souffle. C’est tout ce qu’il me faut avant de me lancer. C’est tout ce qui m’avait manqué ces derniers jours. Un souffle pour oser. Qu’importe les retombés, qu’importe ce qu’il pourra bien en interpréter, j’ai besoin que Clément m’écoute. Peut-être que tout cela agit en sorte de test pour nous, pour l’avenir de notre couple. Je sais que je ne pourrais plus supporter son mutisme et encore moins le fait que chaque conversation semble tourner court lorsqu’il panique aux moindres de mes mots. Est-ce que cela va perdurer au point de tout briser ? Je n’en sais rien, la possibilité même que cela puisse être le cas m’effraye, mais je me dois de tout lui dire. Il doit comprendre qu’en rien une conversation un peu sérieuse, des mots parfois un peu durs auront pour synonyme la fin nette et précise de notre aventure à deux. Pour une fois, je ne cherche pas à la protéger, à lui éviter la douleur de certaines réalités. Il était réellement temps que l’on discute tous les deux.

Pour une fois, Clément semble m’écouter avec attention. Son souffle est tendu, mais ne part pas dans une emballée incontrôlable. Sans jamais vraiment le toucher, ma main reste près de la sienne, preuve irréfutable que je ne le fuis pas. Et les mots découlent sans jamais être disproportionné, mais cherchant à le toucher avec justesse. Enfin, il avoue Clément, qu’il avait pensé que tout était du tout cuit pour lui à Broadway. Il exprime enfin tout ce que j’avais pu deviner, être éliminé si proche du but lui paraissait impensable et c’est bien pour cela que la retombée fut dramatique. « Cette femme a préféré en choisir un autre pour diverses raisons, mais ça ne voulait pas dire que tout Broadway pense comme elle. » Alors certes, c’est une femme de renom dans le milieu, mais ne serait-elle pas justement tant entachée par ses idées et ses critères ? Il aurait peut-être eu sa chance avec un autre. On pourrait refaire le monde en pensant ainsi, mais c’est ma philosophie de vie. Une opinion n’entache pas notre entité toute entière. « Tu devrais être fier d’avoir été jusque-là. » que je souffle alors doucement en croisant son regard. « Je dis pas ça pour te faire plaisir ou uniquement parce que tu es mon copain, je suis fier de toi, moi. » Il avait cette opportunité et il a su la saisir. La finalité n’était pas celle dont il avait rêvé, mais au moins, il avait su sortir de sa zone de confort pour se lancer dans le vide. Il ne faut pas qu’il oublie toutes ces petites étapes franchies.

Il finit par me parler de Sybille et de son père. Je crois qu’en réalité, il réside juste là le fond du problème. C’était trop d’un coup, c’était ingérable pour lui. Désormais, il est temps qu’il se sorte la tête de l’eau, pour prendre le problème autrement même si rien ne sera simple. « Pour Sybille tu le dis toi-même, elle en avait sûrement besoin. » Elle devait tellement vouloir retrouver son frère et qui pourrait bien lui en vouloir pour ça. « Mais qu’elle soit partie, ne veux pas dire qu’elle ne sera plus jamais là. » Je lui souris quelque peu. « Il faut que tu répondes à ses messages Clément, elle s’inquiète et je savais pas trop quoi lui dire. » Je ne voulais pas qu’elle s’inquiète de trop alors qu’elle est à l’autre bout du monde. Il est important qu’il préserve leur amitié tous les deux qu’importe la distance. Puis viens le sujet de son père et là c’est bien plus complexe. J’avais une haute estime du personnage, du professionnel, mais découvrir Allan Winchester dans l’intime m’a fait réaliser qu’une belle carte de visite ne faisait pas tout. « Et pour ton père, tu n’as rien fait de mal Clément. » Allan est le seul responsable de ses actes, malheureusement. « Je cautionne pas ses actions et je ne ferais pas semblant de vouloir te rassurer. Il ne mérite pas un fils aussi attentionné que toi. » J’ai juré que je ne prendrais plus de gants avec lui et au moins, il ne pourra pas me reprocher de l’avoir enveloppé dans du coton pour le protéger.

Je ne veux plus l’entendre se confondre en pardon tout le temps. Il a foncé droit dans le mur sans réfléchir, j’aimerais ne pas lui en vouloir, mais ça a été compliqué. « Je veux plus qu’on en arrive à un tel point. » que je lui avoue timidement. Il est coupable pour avoir imposé le silence, je suis tout aussi coupable parce que je l’ai laissé glisser dans sa bulle. « Et je veux plus que tu croies que je vais te quitter dès que j’essaye d’avoir une discussion sérieuse avec toi. S’il te plaît… »
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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptyMer 21 Avr 2021 - 5:41

Si j'écoutais réellement Loan plus souvent et ce sans faire de suppositions, nous n'en serions pas là. Si je trouvais un moyens de gérer mes pensées qui s'emballent trop vite et mon anxiété, nous aurions pu déjà avoir ce genre de conversation d'adulte depuis bien longtemps. Fort heureusement, je parviens enfin à me concentrer assez pour réellement comprendre que non, Loan ne me quittera pas. Ce n'est pas parce qu'un couple s'engueule une fois qu'il va se séparer, non ? C'est ce qu'il est entrain de me faire comprendre, là, en ce moment même.Alors je décide de parler et de lui expliquer réellement le fond de ma pensée, comment j'en suis arrivé là et pourquoi je me suis ainsi murer dans mon silence.

Loan est tellement compréhensif et tellement rationnel, ses paroles sont tellement réfléchies et tellement sincères et je suis persuadé qu'il n'a même pas idées combien ce qu'il me dit me fait du bien. Il est fier de moi, de ce que j'ai réussi à accomplir malgré tout et d'avoir réussi à aller jusqu'au bout. Pinçant les lèvres en un sourire, mon regard brillant n'est plus du à la tristesse ou à l'angoisse, mais bel et bien à l'émotion et à l'amour qui se propage en moi lorsque mon regard se pose sur Loan. Est-ce que je mérite réellement d'avoir cet homme dans ma vie ?

Je continue toutefois en lui parlant du départ de mon père et de ma meilleure amie. S'il comprends les choix de Sybille, il précise toutefois que je ne vais plus pouvoir l'ignorer encore longtemps tant elle s'inquiète de mon silence.  «je vais l’appeler plus tard » promettais-je, alors que mon copain reprend me disant qu'il ne cautionne en rien le départ d'Allan. Il précise toutefois que, non, je n'ai rien fait de mal, moi. Dans un soupire, je baisse le regard et hoche doucement la tête  «je sais bien que j'ai rien fait de mal mais je ...» je pince les lèvres et hausse les épaules  «Je sais pas, c'est compliqué » je souffle doucement et mordille l'intérieur de la joue alors que je joins mes mains sur mes cuisses.

Et finalement, Loan revient au sujet initial : il ne faut plus que nous arrivions à ce stade où nous risquons de franchir le point de non retour. Et surtout il ne faut plus que je crois qu'il va me quitter à chaque fois que nous avons une conversation plus poussée et sérieuse. Déglutissant, j'hoche la tête en relevant mon regard sur mon copain  «Je vais me rentrer ça dans le crâne » dis-je à mi voix  «Je ... » je baisse à nouveau les yeux sur mes doigts  « Je vais vraiment faire un effort. Pour nous. Et je vais réellement m'investir dans le studio dorénavant » j'humecte mes lèvres  «Et je ... » je sors mon portable  «J'avais quand même commencé à regarder quelques annonces pour notre futur appartement » avouais-je en glissant l'appareil vers Loan  «J'ai surtout regardé du côté de Redcliff, parce que ce serait pas loin du studio et du théâtre  » c'est un regard incertain que je glisse sur Loan  «T'en pense quoi ? »
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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptyMar 27 Avr 2021 - 6:07

Ce n’est jamais aisé de se faire entendre avec Clément, il se laisse bien trop souvent entraîner par ses émotions, enfermer dans un carcan qui l’obstine à vouloir foncer dans le mur. Cependant, pour une fois, il semblerait que le jeune homme prenne pleinement conscience de ce qui est en train de se dérouler. Si j’avais su me montrer patient, je ne pouvais pas rester ainsi éternellement. Il avait eu besoin d’un temps pour lui, désormais, j’ai besoin d’être intégré à l’équation avant de me sentir exclu pour de bons. La conversation n’est pas simple, je vois bien qu’il semble être absolument emprisonné dans le tourbillon qui c’est abattu sur lui ces dernières semaines. Je comprends le trop plein, mais n’accepte plus le silence et probablement que je ne serais pas le seul. J’avoue être rassuré lorsqu’il me dit qu’il va enfin prendre le temps d’appeler Sybille. « Je ne lui ai absolument rien dit. » Enfin… J’ai fait comme j’ai pu parce que la jeune femme ne cessait de me poser des questions et il faut bien l’admettre, elle le connaît probablement mieux que moi. « C’est à toi de décider ce que tu veux lui dire ou non, mais vraiment elle s’inquiète et commencer à penser que tu ne veux plus jamais lui parler. » Et je sais parfaitement que cela n’a jamais été son attention. Aborder le sujet de son père est bien plus délicat encore. Jamais je ne pourrais comprendre comment le Winchester a pu plier bagage sans même se retourner. Il avait un compagnon ici, un fils qui comptait sur lui, mais il est juste parti et je déteste voir Clément ainsi. Qu’est-ce que je pourrais bien lui dire alors que ma mère est partie lorsque j’avais quatre ans et que je lui en veux encore près de vingt-sept ans plus tard. « Je suis désolé. » C’est bien tout ce que je peux souffler même si cela ne fait guère sens.

Il fallait surtout que l’on parle de nous, que l’on se compte à deux dans l’équation. En rien, je ne veux être menaçant ou lui imposer un ultimatum, ce n’est absolument pas le but, mais je voudrais qu’il comprenne que parfois ses réactions peuvent être harassantes. Tout ne sera pas toujours rose entre nous, il aura des jours avec et des jours sans et c’est tout ce qu’il y a de plus normal et de sain dans une relation. Il jure que cela va finir par lui rentrer dans le crâne et je ne sais retenir un sourire. Pourtant, je m’inquiète presque un peu lorsqu’il enchaîne directement sur le sujet de notre déménagement. Son silence lui a peut-être sembler anodin, mais pour moi cela à réveiller bien trop de questions. Je prête attention à l’annonce qu’il me montre et retiens un léger rire. « J’ai vu la même. » dis-je tout en relevant les yeux vers lui. Il a promis qu’il ne paniquerait pas, alors il est peut-être temps que l’on en discute une fois encore. « Est-ce que tu es sûr que c’est ce que tu veux vraiment ? » Jamais je ne lui en voudrais s’il venait à me dire que c’est une grosse étape, qu’il n’est pas sûr d’être total prêt. Bien au contraire, j’aimerais que l’on soit honnête entre nous. « C’est une étape que je veux franchir avec toi, mais je comprendrais si tu me disais que c’est encore un peu tôt, si tu as besoin que l’on fasse un test d’abord. » Après tout, nous n’avons jamais vécu ensemble. Alors certes, on passait tout notre temps coller l’un à l’autre, mais ce n’est pas vraiment pareil. Emménager ensemble, c’est partager les tâches du quotidien, éventuellement se prendre la tête parce que quelqu’un a fini le lait et n’en a pas racheté, c’est assumer les finances et tout un tas d’autres choses encore. Il n’a jamais vraiment connu tout cela. « Je m’en voudrais si tu te sentais forcé pour me faire plaisir et qu’au final, tu te sentes piégé, tu comprends ? »
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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptyLun 10 Mai 2021 - 20:57


Je baisse le regard et grimace lorsque Loan surenchérit par rapport à Sybille et le fait qu'elle s'inquiète réellement. Il ne lui a rien dit et elle, elle pense que je ne veux plus lui en parler. Peut-être pense-t-elle que je lui en veux d'avoir prit la décision de retourner auprès de son frère ? C'est un peu le cas, il faut bien l'avouer, mais ça ne peut pas lui dire. « J'en parlerais avec elle» reprenais-je à nouveau en hochant doucement la tête. Mais qu'est-ce que je pourrais bien lui dire ? Je sais qu'on a toujours pu tout se dire, ce n'est donc pas maintenant que ça changera, non ? Peut-être devrais-je simplement lui dire la vérité ?

Je n'ai, toutefois, pas le temps de réfléchir à notre future conversation, car après avoir évoqué la rancoeur que je ressens envers mon père, je promet à Loan de faire un effort par rapport à nous -dans un premier temps- mais aussi pour le studio et tout ce qui s'en suit. Reprendre ma vie en main, en somme ! Nous avons ouvert Art in Motion ensemble, nous l'avons créé de toute part, nous devons donc l'assumer ensemble et le gérer à deux. Je ne peux pas laisser Loan faire tout le travail tout seul, il risquerait de se tuer à la tâche !

D'autant plus que je n'oublie pas notre projet d'emménager ensemble. S'il est vrai que lors de notre première conversation mon anxiété à refait surface un peu trop violemment, je me sens, aujourd'hui, bien plus serein pour faire face à ce qui représente un des plus gros tournants de ma vie.  «J'en suis sûr, oui » hochais-je la tête lorsque mon copain si je suis vraiment certain que c'est ce que je souhaite faire. Comme a son habitude, il est d'une compréhension assez incroyable et je ne peux que lui en être éternellement reconnaissant  « On est déjà entrain de faire un test» dis-je en désignant le salon dans lequel nous nous trouvons  « Alors oui, bon, ok la situation n'est pas forcément très représentative de l'habitude, mais ...je veux dire, déjà avant on passait plus de temps chez l'un ou chez l'autre» je me pince les lèvres, hésite un instant, puis reprend  «Je pense qu'il est vraiment temps de passer à l'action »

C'est alors que Loan m'indique qu'il s'en voudrait que je me sente piéger si, au final, ça ne me convient pas et c'est un sourire attendrit qui s'affiche sur mon visage lorsque je m'approche de lui  « Je veux VRAIMENT passer à l'étape suivante avec toi» assurais-je en attrapant une de ses mains  « je ne peux pas te promettre que ce sera tous les jours tout rose et guimauve, mais ...je veux qu'on le fasse ensemble »

@Loan Severide I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 1949770018
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Message(#)I'll follow you way down to your deepest low || Loan #13 EmptyLun 7 Juin 2021 - 6:34

À chacun de mes mots, je guette la moindre réaction, le plus subtil des changements sur le visage de Clément. La tempête semble s'être calmée, lorsque au fil des minutes, il semble réagir avec bien plus de précautions. C'est avec prudence que j'aborde alors un dernier sujet qui me semble crucial, celui de l'avenir de notre couple. Si j'avais émis le désir de vouloir vivre avec lui, je ne voulais pas que cela devienne un poids pour lui, comme une obligation dont il ne pourrait pas se sortir. Je pourrais, pour le moment, encore comprendre qu'il est des réticences, qu'il souhaite que l'on ralentisse un peu la cadence. En rien, je ne souhaite l'effrayer avec mes propos, mais il est important que l'on évoque ce sujet maintenant. Tout a été dit, tout est énoncé avec l'assurance qu'aucun ressentiment ne pourrait sortir de cette conversation. Je préfère encore qu'il me dise avoir des doutes plus qu'il souhaite se lancer à corps perdu sans jamais n'y avoir pleinement réfléchi auparavant. Soudainement, c'est moi qui me retrouve un peu effrayé, avec cette boule au ventre et cette sensation que peut-être, j'ai été plus rapide que lui sur mes désirs quant à notre avenir.

Sa réponse m'apporte un peu de réconfort. À son regard, je comprends qu'il a réellement envie que l'on se trouve un endroit à nous. À demi-mot, il me souffle avoir déjà commencé les recherches brièvement et je me doute que cela n'est pas que du vent. Il essaye, mais je veux m'assurer que tout cela n'est pas uniquement entrepris dans le but de me faire plaisir. Dans un sens, il a raison, nous sommes déjà en train de faire un test, mais soyons honnête il n'est pas fortement concluant pour le moment. « Passer beaucoup de temps ensemble et vivre tous les deux, c'est un peu différent. » que je souffle sans vouloir l'inquiéter. Après tout, c'est un grand pas pour moi également, la couchette de bus partagée avec Aiden ne comptant pas réellement comme une cohabitation de couple. « J'ai jamais fait ça avec personne non plus. » Jamais je n'avais envisagé cela avant lui. Alors, je balbutie un peu, je me répète, j'insiste pour être sûr et le sourire qui vient faire se plisser ses yeux me donne un souffle d'espoir. « Jamais je ne te demanderais que tout soit toujours rose bonbon et bisounours. » Ce ne serait pas la vraie vie, ce ne serait pas vivre en harmonie avec nos émotions, ce serait tout sauf sain. « Tant que l'on arrive à communiquer Clément, je sais que tout finira par s'arranger, malgré les tempêtes. » Il y aura parfois des hauts et des bas, mais je suis prêt à signer pour cela avec lui, vraiment. « Ne t'enferme plus dans tes silences, d'accord ? » Il est probablement temps de se faire des promesses, de jurer à des jours meilleurs. Il est temps d'annoncer la trêve et un avenir meilleur.
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