Fin février.Je fixe cette photo depuis quelques minutes. Ma mère y apparait avec ma petite sœur, Mila. Leurs sourires sont communicatifs et je ne peux m’empêcher d’en avoir un aussi en les regardant. Pourtant, c’est aussi un pincement au cœur que je ressens. Celui de cette mère partie trop tôt, décédée dans un accident de voiture six ans plus tôt. Depuis, le quotidien de Mila et moi a complètement été chamboulé. Chamboulé par cette perte soudaine, chamboulé par ce père qui a baissé les bras trop vite. Ce père qui a décidé de ne plus assumer sa responsabilité, qui a décidé d’abandonner ses deux filles au moment où elles avaient le plus besoin de lui. Cette responsabilité, j’ai dû la prendre à mon tour, me substituer à lui… Pour Mila. Pour cette petite sœur de onze ans, qui m’a fait promettre de ne jamais l’abandonner. Depuis, ses mots résonnent à chaque instant en moi. C’est ce qui me pousse à tenir, c’est ce qui me pousse à rester forte chaque jour.
Il le faut. Il le faut parce que les finances de la famille sont au plus bas. Ce cumul d’emploi entre l’hôpital et le Club m’ont aidé à sortir un peu la tête de l’eau. Mais pas suffisamment. Car Mila a de l’ambition et je ferai tout pour qu’elle puisse réaliser ses rêves. Je ferai tout pour qu’elle n’ait pas à abandonner à son tour ce qui la passionne. Mais les récents événements, la perquisition du Club notamment ont encore mis un coup de pied dans cette structure fragile que je commençais peu à peu à nous construire. Même si le salaire est encore assuré, je sais que cela ne sera pas éternel. Je ne sais pas ce qui va advenir du Club, tout reste flou encore. Et puis, il y a cette menace qui plane, celle de ce père qui pense bon de jouer à des jeux d’argents, la meilleure solution à ses yeux pour nous en sortir. Mais c’est tout le contraire. Il n’entraîne qu’emmerdes sur emmerdes quand, régulièrement, Mila et moi recevons la visite de malfrats réclamant leur dus. La dernière visite a été celle de trop. Celles où des menaces ont été prononcées. Des menaces qui n’ont pas tardées à être mise à exécution quand je me sentais suivies, une voiture restant stationnée pendant quelques heures devant chez nous. J’ai dû appeler à l’aide. Et cette aide, c’est Amos qui me l’a apportée…
Je repense alors à cette proposition qu’il m’a faite. Ce moyen de me sortir de ce merdier définitivement, surtout si je tenais tant à protéger ma petite sœur. Si je le voulais, une place importante pouvait m’être donné au sein du Club. Il me laisse le temps d’y réfléchir, me donne des arguments qui vont avoir raison de ce que je m’apprête à faire. Je délaisse cette photo, la troquant contre mon téléphone pour le contacter. Le rendez-vous est fixé dans ce qui semble être les prochains nouveaux locaux du Club. Une fois sur place, j’observe cette bâtisse où nombreux sont les hommes qui s’affèrent à remettre les lieux en état. J’ignore ce qu’Amos et Raelyn ont pu prévoir, ce que deviendra ce bâtiment une fois remis à neuf mais, pour le moment, j’ai autre chose en tête. Un homme m’approche alors, surement intriguée de voir une jeune femme comme moi ici. Il m’indique les bureaux et lorsque j’arrive devant la porte, je prends une profonde inspiration avant de toquer. La porte s’ouvre alors et un sourire apparait sur mes lèvres lorsque mon regard croise celui d’Amos « Bonjour Amos ». Mon regard se tourne alors vers Raelyn qui est aussi présente dans la pièce et je hoche doucement la tête pour la saluer à son tour. Un nœud se crée dans mon estomac, ils peuvent sans mal voir cette certaine hésitation quand je réalise qu’à cet instant je m’apprête à trahir Mitchell Strange… Je prends à nouveau une profonde inspiration et brise le court silence qui a pu s’instaurer « J’ai réfléchi à ta proposition Amos… Mais, avant ça, je dois vous dire quelque chose… ». Les mots seront durs à prononcer mais je sais aussi que c’est l’unique solution que j’ai… pour protéger Mila.
« Est-ce que tu as vérifié si tu le cachais pas dans ta poche ? » ai-je feint la gravité alors que Rae et moi, n’avons pas perdu la clé du loft, une liasse de billets, une carte de crédit ou d’identité. L’égaré n’est autre que Mitchell qui, à mon sens, l’est dans tous les sens du terme. Tout d’abord, la menace n’est pas assez éloquente pour être foncièrement inquiétante, signe que l’ancien boss ne se ressemble plus. De plus, il n’est plus apparu dans les radars de la police depuis qu’il a échappé à la horde toute prête à le cueillir au terme de la perquisition. Autant dire qu’à mon sens, il est effectivement perdu et si je le raille, je suis agacé par l’échec des autorités et par l’efficacité avec laquelle ce félon a disparu du décor. En toute franchise, je serais bête de le sous-estimer. Aussi, quoique je le moque, ma sérénité n’atteint pas son paroxysme. Je suis à deux doigts de conseiller à ma complice d’être prudente, en tout temps, oubliant que les heures où nous nous séparons sont rares, négligeant qu’elle n’a pas attendu après moi pour prendre soin d’elle. Nul doute qu’elle n'hésiterait pas à me le rappeler d’ailleurs. Le sort est cependant de mon côté. Alors que je m’apprêtais à cracher une précaution de trop - de son point de vue, pas du mien : je préviens pour ne pas avoir à guérir - un intrus s’est pressé derrière la porte du bureau du casino en chantier. « Tu attends quelqu’un ? » Un dealer qu’elle aurait oublié et qui aurait osé grimpé à l’étage par lassitude ? Impossible. Il lui aurait adressé un message de peur de nous mettre tous deux en colère. Puis-je, en conséquence, déduire que l’impudent ignore que le bureau est le terrain de notre association, mais également de notre intimité ? Rae et moi y partageons toutes sortes de secrets. Il n’est libre d’accès que sur invitation, après avoir montré patte blanche. Dès lors, poussé par ma curiosité, je me suis levé sans tarder, soucieux de découvrir si le bois lourd nous dissimule un visage familier ou désagréable et si son porteur portera en son sein des informations capitales ou assez urgentes pour s’aventurer en ces lieux sans avoir réclamé audience. Je me suis arrêté en chemin que pour glisser ma main dans la poche de mon jeans, en tirer le tissu et ajouter, sur une note badine : « Je te garantis qu’il est pas dans la mienne. » Au moins cette plaisanterie a-t-elle le mérite d’alléger l’ambiance que ce visiteur inconnu aura troublée malgré lui. Je parviens à adresser un sourire à Stacey dès lors que son minois d’enfant apparaît dans l’encadrement. Il y a de la candeur dans cette jeune femme. Je ne doute pas qu’elle soit de celle qui s’encombre d’une reconnaissance infinie. A ce stade, je n’ai pas encore défini dans quelle mesure elle en alloue à mon ennemi juré. En revanche, je sais qu’elle trempe dans des emmerdes qu’il n’a pas su régler. Il n’a pas su se substituer au super-héros dont rêvent les ingénues à l’image de Stacey. A partir de là, le calcul est vite fait : si je réussis là où il a échoué, elle videra le vase de cette gratitude pour Strange au profit du mien. C’est presque mathématique finalement et c’est fort de cette certitude que je lui rends son sourire, un qui s’efface parce que je n’aime déjà pas le départ de cette conversation. Va-t-elle refuser mon offre ? J’ai l’impression qu’elle est à l’inverse tentée, alors que nous vaut cette rencontre ? Qu’a-t-elle de si important à révéler pour qu’elle se risque à nous confronter tous les deux ? Un mauvais pressentiment m’interdit de l’inviter à s’asseoir. Un autre m’informe que retrouver ma place ne sera pas utile, que j’aurai bientôt à quitter les lieux par respect pour la place de Raelyn et celle qui est mienne. Le samsara est un principe bouddhique qui mène à la sérénité : chaque chose à sa place et chaque place à sa chose. Au contraire, c’est le chaos.
Dernière édition par Amos Taylor le Lun 26 Avr 2021 - 22:00, édité 1 fois
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
”Si j'étais toi je ne prendrais pas trop mes aises, je ne suis pas loin.”
Le message n’est pas signé mais je n’ai pas besoin de réfléchir bien longtemps pour deviner qui l’a tapé depuis un numéro inconnu. J’ignore si la volonté de Mitchell était de me faire peur mais, loin de le sous-estimer, il m’a fait rire. S’il prend la peine d’adresser ce genre de message plutôt que de fomenter un plan visant à me renverser, c’est qu’il est désespéré, qu’il a perdu et que j’ai gagné. Il a perdu tout ce qui lui restait en superbe et répartie et, moi, plutôt que de prendre le temps de pianoter une réponse, j’ai tendu mon téléphone à mon amant pour que nous puissions rire à deux du culot et du désespoir de Strange. La victoire est délicieuse lorsqu’elle s’accompagne d’une supplique de l’animal blessé et c’est bien là l’effet que met fait le message. Il s’accroche à ce qui lui reste en fierté et il s’accroche à ce qui lui reste en répartie : à savoir pas grand chose.
« Est-ce que tu as vérifié si tu le cachais pas dans ta poche ? » Les remarques et commentaires du genre vont de bon train depuis que nous avons quitté le loft et je rentre dans son jeu en esquissant un sourire et en plongeant ma main dans la dite poche. « Tu crois que c’est ce qu’il entend par “pas loin” ? Je vois rien. Peut-être sous le paillasson au loft, il faudra qu’on jette un œil. » Je lui adresse un coup d'œil complice et, avant de passer la porte d’entrée du Casino, je lui dérobe un baiser. Les travaux avancent bien et au rez-de-chaussée, et je m’y attarde quelques minutes pendant qu’Amos s’entretient avec le maître d'œuvre. Moi, c’est à la décoratrice d’intérieur embauchée pour le chantier que je m’attaque avant de prendre avec mon compagnon la route des bureaux qui, eux, ont été terminés les premiers. Mes doigts glissent le long du grand escalier et, alors qu’il me semble apercevoir quelqu’un appuyé contre le mur, je fronce les sourcils et la question d’Amos rencontre mon interrogation. « Tu attends quelqu’un ? » Sans un mot je secoue la tête. En public, je suis accompagnée en toute heure par Amos ou par ma sécurité rapprochée si bien que j’ai du mal à identifier l’intrus comme une potentielle menace, d’autant plus lorsqu’en nous approchant je distingue les traits de l’ancienne barmaid du Club. En échangeant avec elle qu’à quelques reprises, je me suis toutefois fait une avis sur la juvénile demoiselle : elle ne ferait pas de mal à une mouche et ferait un très mauvais espion, si quelqu’un avait l’idée saugrenue de tenter de l’utiliser contre nous. « Je te garantis qu’il est pas dans la mienne. » « Peut-être dans la sienne ? » Je houspille une dernière fois Amos tant que nous sommes hors de portée sonore de la blonde et, alors que nous approchons de son niveau, je l’observe sans un mot, à la recherche d’une explication à sa venue. Ne suffit-il pas d’un message ou d’un appel pour accepter une proposition ? A-t-elle des conditions à négocier ? Je doute que cela suffise à expliquer la nervosité que je perçois chez elle. « Bonjour Amos. » A moi, elle n’adresse qu’un signe de la tête auquel je réponds d’un pincement de lèvre et d’un haussement de sourcil. Je tente de rassembler les quelques informations que Sasha m’a données à son sujet : elle doute et elle a peur pour son emploi. Rien de bien menaçant, rien qui explique non plus qu’elle semble éviter mon regard.
Je me glisse dans la pièce après qu’Amos ait déverrouillé la porte et, sans quitter la petite blonde des yeux, je m’appuie contre le bureau en croisant mes jambes. Elle a mon attention la demoiselle, mais elle semble mal à l’aise en ma présence. Est-ce une illusion ? Est-ce simplement le contexte de sa venue, celui qui nous est encore inconnu, qui la trouble tant ? Elle s’adresse d’abord à mon complice et je jurerais qu’elle évite d’utiliser mon prénom. « J’ai réfléchi à ta proposition Amos… Mais, avant ça, je dois vous dire quelque chose… » Doucement, je lâche le bois contre lequel je suis appuyée pour croiser mes bras sous ma poitrine et je lève un sourcil. J’attends qu’elle passe à table mais elle semble demander l’autorisation d’en dire plus et après un regard échangé avec Amos, je tourne à nouveau les yeux vers elle. « On t’écoute Stacey. » Si je la rassure pas en tentant de la mettre à l’aise, c’est avant tout pour voir ce qu’elle a dans le ventre, et c’est d’être curieuse d’entendre ce qu’elle a de si important à nous dire.
Fin février. J’aurai pu me contenter d’un simple message. Dire à Amos que j’acceptais sa proposition et la discussion se serait terminée là. Mais j’avais plus à dire, j’avais plus à confesser que de me contenter d’un simple oui ou non à cette proposition à laquelle j’ai longuement réfléchi. Pour ma petite sœur Mila, lorsque je lui ai parlé de cette possibilité d’être croupière dans un casino, il n’y avait pas de quoi avoir une quelconque hésitation à accepter cette offre. Bien sûr qu’elle ne pouvait pas comprendre. Je lui ai dépeint le portrait de ce nouveau job sans entrer dans les détails. Sans lui dire l’envers du décor, celui dont je me suis toujours gardée de lui parler et dont je me refuserai toujours de lui parler. Je ne veux même pas imaginer qu’elle puisse un jour être au courant de tout ça. Apprendre que sa sœur aînée a passé un pacte avec le diable. Le Club. Cette organisation criminelle qui sévit dans l’ombre de la ville de Brisbane. Une organisation que très peu connaisse et pourtant, qui a toute sa grandeur dans le milieu illégal. Une organisation sur laquelle je ne cracherai jamais parce que c’est aussi celle-ci qui nous a permis de sortir un peu la tête de l’eau. Le bout du tunnel n’est pas atteint et pourtant, la proposition d’Amos pourrait être ce tremplin qui nous permettrait de l’atteindre. Une offre que j’aurai pu accepter sur le champ tellement elle était alléchante. Mais ce choix en implique d’autres : celui de s’investir davantage dans le gang, celui d’avoir une responsabilité plus grande au sein de celui-ci. Celui de devoir être totalement transparente et franche avec eux et ne plus avoir de secrets à leur égard. Mais il s’avère que des secrets, j’en ai… Une vérité cachée depuis quelques semaines, dont je n’ai parlé à personne. Même pas au frère du principal concerné.
La naïveté de Stacey Gallagher dans toute sa splendeur, voilà ce que beaucoup penseront de moi. Parce que j’ai cru bon de faire confiance à cet homme, à qui j’ai accordé une confiance aveugle, au point de ne pas vouloir voir qui il était vraiment. Parce qu’avec moi, il n’a jamais montré ses travers, il n’y a eu que bienveillance et générosité. Alors oui, lorsque j’expose ce portrait de Mitchell Strange, beaucoup me rient au nez. Ils ont peut-être raison de le faire, après tout, je suis dans l’ignorance. Du moins, je prétends l’être quand pourtant, Mitchell a pu me raconter les atrocités qu’il a pu faire. Mais je ne parviens pas à le voir comme un monstre parce qu’il y a cette reconnaissance infinie de m’avoir aidé pendant ces quatre dernières années. Envers lui et mais aussi envers son frère Alec. Alors ce chamboulement au sein du Club, ce changement de couronne de tête me fait avoir des doutes, la peur peut-être de ne plus retrouver ce cadre familial dans lequel nous avons évolué malgré tout. La peur aussi de me faire dégager au moindre faux pas, d’avoir une menace de plus sur la tête si jamais quelque chose ne se passe pas comme prévu. La réflexion fut longue, mais preuve que mon innocence n’est pas totale, je finis par faire ce choix. Celui de la trahison.
Je pénètre dans ce bureau et je me sens observée. Je suis mal à l’aise car je sens que je dérange. Je suis mal à l’aise parce que j’ai besoin qu’on me rassure sur le choix que je m’apprête à faire. Le sourire d’Amos est déjà rassurant mais le silence régnant dans la pièce un peu moins. Je sens leurs regards sur moi, leur questionnement face à ma présence. Je brise ce silence, annonçant avoir réfléchi à cette proposition qu’Amos m’a faite. Mais peut-être aurais-je dû dire votre proposition ? Mon interlocuteur n’ayant été qu’Amos, c’est ce qui explique que je n’évoque pas Raelyn. Pourtant, je sais aussi qu’elle est derrière tout ça puisque c’est elle qui tient les rênes désormais de cet empire. Je n’ose pas l’évoquer, peut-être par crainte car je n’ai jamais eu de réels échanges avec elle. Je me sens plus à l’aise face à Amos qui m’est venu en aide et qui a été cette figure rassurante dernièrement. « On t’écoute Stacey ». Mon regard vient se planter dans celui de la jeune femme qui se tient droite désormais, les bras croisés sous sa poitrine. Je prends une profonde inspiration pour retrouver contenance « Je souhaite accepter votre proposition ». Il me semble primordial de commencer par cette réponse qu’ils attendent. Je quitte le regard de Raelyn pour le reporter sur Amos. Je poursuis « Vous me faites confiance pour endosser ce rôle mais je me dois cependant d’être transparente avec vous ». Il y a une pause nécessaire avant de passer aux aveux. Je les regarde tour à tour au fil des mots prononcés « J’ai vu Mitchell, le lendemain de sa cavale ». Ça sort vite, sans aucune hésitation, aucune, et j’en suis surprise moi-même alors que je ressens tout de même un pincement au cœur. La vitesse à laquelle cette phrase a été dite semble aussi traduire ce besoin d’honnêteté qui me pèse « Je l’ai aidé… ». Je ne sais pas s’ils sont au courant pour sa blessure par balle, je ne sais pas s’ils sont au courant qu’il a failli perdre la vie. Je l’ignore alors je poursuis « Il était grièvement blessé, il m’a demandé de l’aider. C’est ce que j’ai fait ». Je lui ai sauvé la vie, je ne l’ajouterai pas mais ils le comprendront par eux-mêmes.
Lorsque j’ai proposé à ce job à Stacey, je ne m’attendais pas à ce qu’elle s’encombre d’un quelconque protocole pour accepter l’offre ou non. Elle n’était pas obligée de se présenter au bureau. Rien n’exigeait non plus qu’elle se confronte à Raelyn qu’elle connaît si peu. Certes, c’est appréciable qu’elle n’écarte pas compagne de son statut hiérarchique. Je suis toutefois habité d’un mauvais pressentiment parce que cette intrusion, elle ne ressemble pas à la petite blonde ou, pour le moins, à l’image que je m’en fais. Pourquoi prend-elle le risque de pénétrer cette antre que chacun évite par bon sens ? Nul doute qu’elle ait quelque chose d’important à révéler et, appuyé contre le mur, les mains croisées dans le dos, je la détaille. Je tente d’évaluer selon son maintien si elle est accablée par un poids lourd à porter. Il semblerait et, mon regard croisant celui de Raelyn, j’ai hoché de la tête, non pas qu’elle ait besoin de mon assentiment pour s’exprimer, mais parce que de nous deux, je suis l’homme dans l’observation et elle, la femme éloquente. Elle l’a donc invité à s’exprimer et au premier mot prononcé par notre interlocutrice, je me suis avancé pour lui faire face à nouveau. J’ai choisi de m’appuyer sur mon bureau de sorte de garder Raelyn dans mon champ de vision, mais également la future croupière si tant est que ma complice et moi le souhaitions toujours. Elle parle de transparence et je ne suis pas assez naïf pour imaginer que la gamine est détentrice d’une bonne nouvelle. Que du contraire, je me prépare au pire, si bien que je serais presque soulagé d’entendre qu’il n’est question que de Mitchell. Bien sûr, je ne suis pas ravi d’apprendre qu’elle a aidé mon ennemi dans sa cavale. J’avale ma salive de travers. Mes traits se ferment. Mon regard se durcit. Mes bras se croisent sur mon torse et je remets tout en question, en ce compris mon droit au chapitre. Est-ce bien à moi de prendre la parole ? Je me sens concerné par Mitchell, mais au vu de son message, ne représente-t-il pas davantage une entrave pour ma compagne et moins pour moi ? Peut-être aurait-il convenu que je me taise, mais c’est plus fort que moi : j’interviens. « Où ? » Où se cachait-il, ce pleutre ? « Et, pourquoi ? » Se rend-elle compte des risques qu’elle a pris en choisissant son camp ? Pourquoi l’avoir aidé ? Pourquoi avoir fait ce choix ? Ce choix de prendre le mauvais parti ? « Il va falloir en dire plus. C’est plus le tout d’accepter à ce stade.» Toutes mes questions ont été coupées par d’autres, celles de Raelyn. Elles se sont toutes enchaînées avec logique, sans que nous ayons à nous consulter. C’est l’évidence de notre complicité et nous aurions pu sourire si l’heure n’était pas si importante à défaut d’être totalement grave. Nous envisageons simplement récupérer quelques informations pour dénicher mon ennemi et, enfin, en venir à bout.
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
« Je souhaite accepter votre proposition. » « Mais ? »
Parce qu’il y a un “mais”. Elle n’aurait pas fait le déplacement jusqu’ici si il n’y en avait pas et elle ne se serait pas imposée une entrevue avec moi qu’elle connaît bien mal non plus. Il y a un “mais” et il est assez important pour qu’elle juge important que je l’entende moi aussi, et pas uniquement mon compagnon et complice. Il y a un “mais” qui la torture et qui l’angoisse, si j’en crois son langage corporel : elle est morte de trouille la blonde, et peut-être même un peu de honte. Ce “mais’”, c’est ce qui pique ma curiosité et c’est lui qui efface la compagne pour laisser place à la femme d’affaires : celle que je suis avec Amos, elle n’existe avec personne d’autre. Elle ne s’exprime que pour lui et déjà, mon visage se referme. « Vous me faites confiance pour endosser ce rôle mais je me dois cependant d’être transparente avec vous. » Les bras croisés, je la dévisage tandis qu’elle croise mon regard pour la première fois. Elle n’est pas anxieuse : elle est terrifiée et je fronce les sourcils : quelle est-elle, cette vérité qui lui fait si peur ? « J’ai vu Mitchell, le lendemain de sa cavale. » Je me félicite de rester de marbre alors que je ne l’attendait pas là, la blonde. Si une part de moi trouve qu’elle a du cran - il en faut pour venir accoucher de cette confession après mon petit discours concernant les traîtres à l’entrepôt - l’autre lui colle déjà une toute nouvelle étiquette sur le front, celle du double jeu. « Je l’ai aidé… Il était grièvement blessé, il m’a demandé de l’aider. C’est ce que j’ai fait. » J’échange un coup d'œil avec Amos et si nos lèvres ne bougent pas, nous n’avons pas vraiment besoin de parler. Je suis persuadée qu’il se pose des questions semblables aux miennes. Il la connaît mieux que moi la gamine et moi, je me demande s’il la considère digne de confiance. « Où ? Et, pourquoi ? » Le pourquoi m’importe finalement moi que le reste. Si elle a de l’affection pour Mitchell Strange, si elle croit qu’elle représente quoi que ce soit d’autre qu’un pion pour lui, elle est idiote. « Tu dis qu’il était blessé. Comment, et par qui ? » L’identité de la personne responsable de l’état de Strange s’impose déjà à moi mais je lui demande confirmation.
Il n’y a que trois personnes capables de chercher Mitchell pour le supprimer. Et je sais que ni Amos ni moi ne sommes responsables, ne reste qu’Aberline. Elle a donc touché sa vendetta du doigt et qu’elle ait raté sa chance me surprend. « Tu y es retournée depuis ? Tu l'as revu depuis le quinze ? » Depuis le jour où j’ai pris la parole devant les membres du Club. Depuis le jour où je l’ai formellement interdit ? Ou j’ai évoqué le sort que je réserverai aux traitres ? « On le saura si tu mens. » Puisque, comme moi, Amos n’est pas né de la dernière pluie et si nous ne sommes pas infaillibles, ce n’est pas la douce Stacey qui pourra nous duper. « Il va falloir en dire plus. C’est plus le tout d’accepter à ce stade » J’échange un regard de connivence de plus avec mon amant, avant de tourner à nouveau mon visage vers la blonde en hochant la tête. Aujourd’hui, il est n’est uniquement question d’accepter. Aujourd’hui, il est question de nous prouver que malgré son erreur, nous pouvons lui faire confiance : la décision ne lui appartient plus.
Fin février. « Mais ? ». Elle a très bien compris que je me tiens devant eux non pas pour simplement accepter leur proposition. Elle a très bien compris que si je suis là, c’est que j’ai plus à dire qu’un simple oui. Parce que je ne me serai jamais permise une telle audace juste pour cette raison quand je sais qu’il n’est pas coutume de venir voir Raelyn et Amos juste pour avoir une conversation banale sur le temps qu’il fait dehors. Elle a compris et c’est pour ça que je reprends ce mais qu’elle anticipe en disant que je me dois d’être transparente avec eux. Et quelques secondes après, c’est le nom de Mitchell qui passera la barrière de mes lèvres. Cette confession, celle qui va me faire passer pour une traitre à leurs yeux quand j’avoue que je lui suis venue en aide parce qu’il était grièvement blessé…
Dès l’instant où je passe aux aveux, je remarque le changement de comportement d’Amos. Il se ferme complètement, plus l’once d’une compassion dans son regard ne transparait. Il vient à croiser ses bras sur sa poitrine et je sens à cet instant que tout peut basculer. Mon cœur tambourine, alors que j’attends une quelconque réaction de leur part. « Où ? (…) Et, pourquoi ? » Celle d’Amos est finalement immédiate, ce qui me fait relever le regard sur lui, en fronçant les sourcils. Parce que le pourquoi ne va pas être évident à exprimer quand je sais à quel point les deux ne peuvent pas supporter Mitchell Strange et qu’ils n’auront jamais la même vision de sa personne que la mienne… « Parce qu’il me l’a demandé ». Je réponds en premier lieu, comme si cela allait les contenter. C’est pour cela que je poursuis « Et parce que je ne pouvais pas le laisser dans cet état. Je sais que vous ne comprendrez pas mais Mitchell m’a beaucoup aidé ces dernières années… Alors, je lui suis redevable. » Je ponctue de la sorte, il n’y a là encore, aucune hésitation dans les mots que j’emploi. Je n’ajouterai pas cependant que cela va au-delà du simple fait que je lui suis redevable quand je dois aussi avouer que, si j’ai accouru pour le soigner, c’est parce qu’il compte et que je le considère bien plus que le simple ancien boss du Club. Je m’attends à toute sorte de réactions de la part de mes interlocuteurs et, malgré tout, je suis prête à les recevoir. Je n’ai pas encore répondu à la question du où… Et c’est là où je me retrouve face à un dilemme : celui de tout avouer en balançant sa planque où je l’ai rejoint, ou changer la vérité parce que même si je souhaite par cette confession m’engager définitivement auprès d’eux, je veux lui laisser la possibilité de sauver sa peau… « Il est venu chez moi » je débute alors « dans la nuit de vendredi à samedi, il est venu et je ne pouvais pas lui fermer la porte au nez ». Le mensonge est le choix que je fais et lorsque chaque mot est prononcé, je les regarde tour à tour dans le blanc des yeux pour me montrer convaincante et être certaine qu’ils seront convaincus par mes dires. Mentir est devenu une habitude auprès de ma famille et de mes proches, le mensonge devenant mon quotidien et tout ce que j’espère c’est que cela leur suffira… « Tu dis qu’il était blessé. Comment, et par qui ? » « Une balle dans le ventre… Par Lou Aberline », je réponds alors du tac au tac en m’adressant à Raelyn cette fois.
A présent, la balle n’est plus dans mon camp. Du moins, concernant la décision d’endosser ce rôle de croupière dont Amos m’a parlé. Elle l’est encore cependant quand je dois désormais affronter toutes leurs questions, parce qu’évidemment, après une telle confession, c’est un interrogatoire qui s’ensuit « Tu y es retournée depuis ? Tu l’as revu depuis le quinze ? ». Je sais précisément pourquoi elle me pose cette question si détaillée, avec une sorte de date butoir. Ce quinze février où elle s’est exprimée devant tout le monde, proclamant que tout traitre serait pourchassé. Alec me l’avait bien rappelé, Sasha également. « On le saura si tu mens ». Mon regard se plante dans le sien et je sais que je ne dois laisser rien transparaitre « Je ne l’ai pas revu. Il est parti le lendemain après que je l’ai soigné Je ne l’ai eu qu’au téléphone pour être certaine que ça allait… J’ignore où il se planque. Il ne veut rien me dire, sûrement pour me protéger… ». Mensonge, mon cœur accélère dans ma poitrine mais mon visage reste de marbre. Je sais où Mitchell se planque mais je suis incapable de le trahir à ce point. M’éloigner de lui, couper les ponts, oui. Le trahir… non. C’est déjà risqué de ma part de dire que j’ai eu quand même de ses nouvelles depuis l’avertissement de Raelyn mais j’espère qu’ils y verront surtout de l’audace du fait que je leur en parle. « Il va falloir en dire plus. C’est plus le tout d’accepter à ce stade ». Je le sais. Ce que je viens de dire ne fait que montrer que je suis une traitre, c’est du moins ce qu’ils doivent penser de moi. Il faut que je plaide ma cause, et c’est ce que je décide de faire « Si je suis restée en contact avec lui c’est parce que je me suis inquiétais. Parce que c’est ainsi que je suis… Mais avec la proposition que vous m’avez faite, je sais que je dois finir par choisir mon camp et que je ne peux pas être entre les deux. Je ne compte plus entrer en contact avec Mitchell. C’est terminé. Je ne répondrai plus à aucune de ses sollicitations. Parce que l’opportunité que vous m’offrez est plus importante. Parce que ma sœur est plus importante », je termine alors, les regardant tour à tour.
Nul ne pourra lui reprocher son manque d’honnêteté. Faut-il être fou pour se justifier d’un “il me l’a demandé” ? Se serait-elle jetée sous un bus si Mitchell avait exprimé cette folie ? Je comprends mieux son désir de venir en aide à son prochain, parce que c’est ce qui se fait lorsqu’on est doté d’empathie. Mais c’est un Strange dont on parle. C’est du type qui a propulsé ma gosse dans la tourmente. C’est celui qui s’est enrichi en gardant trop longtemps les mains dans ses poches, celui qui a profité des compétences des autres parce qu’il en manquait. Celui qui a réussi à convaincre les naïfs qu’il serait un soutien indispensable. Sourcils froncés de curiosité, je n’ai pour l’instant qu’une question : « Beaucoup aidé ? Vraiment ? » En réalité, elle pue l’ironie. S’il avait été efficace, elle ne tremblerait plus lorsqu’un gros bras frappe à sa porte à cause de son père, Stacey. Elle n’aurait pas à s’inquiéter des rêves de sa sœur, elle saura les lui offrir. « Et, c’est pour ça que tu es là. Parce qu’il t’a sorti de la merde au lieu de maintenir la tête de dedans, c’est ça ? » C’est sa spécialité. Elle règle un problème pour en créer un autre, un plus grave, un qui garde la victime sous sa coupe. « C’est d’ailleurs grâce à lui que tu n’as plus peur de trouver des gorilles devant ta porte. Qu’est-ce qu’il a fait pour ça, Mitchell ?» Et, Aberline, où a-t-elle tiré ? Comment se peut-il qu’elle l’ait raté ? Elle aurait gagné dans mon estime - pour peu qu’elle puisse compter - si elle nous en avait débarrassé. Tant que Strange demeurera à l’écart de mon couple et de Raelyn, il ne me remue plus vraiment les tripes. Il n’a été qu’un pion dans mon projet de vengeance. C’est Steven que je rêve de brûler sur la place publique. Toutes autres questions, c’est Raelyn qui les prononce, un peu comme si elle lisait dans ma tête. « Si je résume : tu l’as soigné, tu l’as revu, tu l’as encore au téléphone, mais tu n’as aucune idée d’où ils se trouvent. » L’incohérence me saute aux yeux. Raelyn est aussi soupçonneuse que moi. « Ce qui est confortable finalement, puisque tu n’as pas l’intention de le revoir….» J’ai hoché de la tête, un sourire mauvais au coin des lèvres. « Mais, nous devrions maintenir notre proposition… Pourquoi ?» Pourquoi le ferions-nous ? Parce qu’elle a eu l’audace de se presser devant notre porte ? De révéler la vérité ? « Si ta loyauté tient à ce qu’on fait ou non pour toi, je ne vois plus trop de raisons de maintenir son offre. Raelyn ? » J’ai tourné la tête dans sa direction au cas où elle serait davantage inspirée, ce dont je doute : elle doit être furieuse, au moins autant que moi .
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
Je l’écoute et, si je suis dépitée face à sa naïveté, je ne peux pas prétendre que je suis surprise. Elle n’est après tout qu’un nom de plus sur la longue liste de femmes bernée par Mitchell et ses mots doux, Mitchell et son allure de preux chevalier et c’est triste. C’est triste puisqu’il y a sûrement plus de courage dans le petit corps de la blonde chez cette ordure qu’elle admire tellement : il en faut pour venir nous avouer la vérité. Mavis, Lou, Lubya, elle et tant d’autres, qu’ont-elles vu chez lui ? Pourquoi se laisser aveugler par un homme qui n’a rien de grand ni de loyal ? Un homme qui sauvera toujours sa peau et qui les sacrifierait si cela pouvait servir sa cause ? Un homme prêt à planter un couteau dans le dos de n’importe qui ? Alors oui, je l’écoute, mais je suis dubitative. Je me demande ce qu’il a fait pour elle puisqu’après toutes ces années elle servait toujours au bar pour un salaire de misère. Sa vie privée ne m’a jamais intéressée et je ne la connais pas : mais en écoutant Amos, je comprends que ce n’est pas son cas. Qu’elle s’est au minimum confiée à lui et je ne perds rien des réactions de la jeune femme : qu’a-t-il fait pour la sortir du bourbier dans lequel elle semble empêtrée, le boss déchu ?
Evidemment, je suis furieuse. Je suis furieuse mais je me fais la réflexion que, si elle est là face à nous, c’est qu’il y a peut-être encore quelque chose à en faire, de la petite blonde. Qu’elle a peut-être simplement besoin qu’on lui ouvre les yeux sur l’ignominie de son sauveur. « Il est venu chez moi. Dans la nuit de vendredi à samedi, il est venu et je ne pouvais pas lui fermer la porte au nez » Le soir de sa fuite donc. Les bras croisé sous ma poitrine, je l’écoute et je ne laisse transparaître aucun sentiment : je ne suis plus celle que j’étais quelques secondes avant qu’elle ne passe la porte du bureau, Raelyn, l’amante, je suis Raelyn, la reine des glaces, si j’en croit le sobriquet qui m’a été attribué. « Une balle dans le ventre… Par Lou Aberline. » L’identité de l’agresseur de Mitchell ne me surprend pas : cela ne pouvait être qu’elle. La brune a soif de vengeance, mais visiblement pas assez pour trouver le courage de l’achever. Qui se ressemble s’assemble, après tout. « Je ne l’ai pas revu. Il est parti le lendemain après que je l’ai soigné Je ne l’ai eu qu’au téléphone pour être certaine que ça allait… J’ignore où il se planque. Il ne veut rien me dire, sûrement pour me protéger… » Elle a pris de ses nouvelles. Elle l’a contacté et si je suivais mes propres règles, celles édictées le soir où j’ai pris le pouvoir après la fuite de l’américain, la petite blonde serait en bien mauvaise posture. Mais je réfléchis, je cogite et je me demande si elle peut m’être utile, à défaut d’être clairvoyante. « Si je suis restée en contact avec lui c’est parce que je me suis inquiétée. Parce que c’est ainsi que je suis… Mais avec la proposition que vous m’avez faite, je sais que je dois finir par choisir mon camp et que je ne peux pas être entre les deux. Je ne compte plus entrer en contact avec Mitchell. C’est terminé. Je ne répondrai plus à aucune de ses sollicitations. Parce que l’opportunité que vous m’offrez est plus importante. Parce que ma sœur est plus importante. » « C’est de l’opportunisme donc ? » Mes lèvres s’étirent d’un sourire froid. L’opportunisme, je le comprends puisque je l’incarne, mais c’est loin d’être un argument en sa faveur pour autant. S’il faut gagner sa loyauté et se battre pour la conserver, ai-je réellement envie de la conserver au sein de mes équipes ? « Si je résume : tu l’as soigné, tu l’as revu, tu l’as encore au téléphone, mais tu n’as aucune idée d’où il se trouve. » J’échange un bref regard avec Amos, un regard qui en dit long sur notre complicité puisque nous n’avons pas besoin de mots pour connaître l’état d’esprit de l’autre et celui de mon amant rejoint le mien : elle nous ment, elle nous ment ou ne dit pas toute la vérité. Je ne suis pas infaillible mais je sais lire les gens, et Stacey ne fait pas partie des rares élus capables de me berner : elle est trop naïve et trop entière pour ça. Elle est mal à l’aise, et c’est écrit sur son front. « Ce qui est confortable finalement, puisque tu n’as pas l’intention de le revoir…. Mais, nous devrions maintenir notre proposition… Pourquoi ? Si ta loyauté tient à ce qu’on fait ou non pour toi, je ne vois plus trop de raisons de maintenir notre offre. Raelyn ? » Je hoche la tête doucement et, pour la première fois depuis qu’elle a pris la parole, je décroise mes bras pour accrocher mes doigts au rebord du bureau contre lequel je suis appuyée. « Qu’est ce qui nous dit que la prochaine fois qu’il t’appellera et qu’il aura désespérément besoin de toi, tu n’accourras pas à son chevet ? » Puisqu’elle semble avoir pour lui un respect qu’il ne mérite pas ? « Parce que c’est ce qu’il fera, et si tu n’en es pas consciente tu es idiote. » Ou alors elle possède un bien mauvais jugement. « Parce que c’est ce qu’il fait. Il utilise les gens. Quand il aide, ce n’est jamais gratuit. Quand il est là pour toi, c’est qu’il a quelque chose à y gagner. » Me concernant, c’est mon inébranlable soutien dont il avait besoin. « Tu crois que je me trompe ? » Elle semble vouloir se faire toute petite, assez pour disparaître mais je ne lâche pas son regard. « Tu crois avoir vu autre chose chez lui et tu crois que c’est moi, moi qui le connais depuis plus de quinze ans, qui suis aveugle ? » Si elle l’affirmait, je lui trouverais un culot digne de mon respect, mais elle ne remettrais plus jamais un pied ici. « A situation inverse, Mitchell n’aurait pas levé le petit doigt pour toi. » Contrairement à elle, il ne se serait pas foutu dans la merde pour quelqu’un d’autre que lui.
Fin février. Je me sens scruter, observer… mal à l’aise. Mais en même temps, pensais-je vraiment m’en sortir aussi facilement parce que je faisais preuve d’honnêteté ? Une honnêteté qui vient à révéler que je suis en contact avec Mitchell, même après sa cavale ? Venir dire cette vérité aux deux personnes qui le haïssent certainement le plus (bien qu’il y en ait beaucoup d’autres), était-ce vraiment une bonne idée ? Surtout quand Raelyn a menacé ceux qui choisirait son camp ? Mon courage pris par deux mains, je me devais de le faire. Non pas par regrets d’avoir été proche de Mitchell ces derniers jours mais parce que c’est inévitable si je veux pouvoir travailler pour eux. Parce que l’offre d’Amos est plus importante que cette relation que j’ai avec l’ainé des Strange. Me voilà en train de sacrifier celle-ci… pour de l’argent. C’est ce qu’on pourrait croire. Ce n’est pas totalement faux mais c’est surtout pour l’amour que je porte à ma sœur. Voilà ma motivation, celle qui m’amène à me trouver dans cette mauvaise posture face à eux. « Beaucoup aidé ? Vraiment ? » Je sens qu’Amos s’emporte quand j’essaye de leur expliquer mes motivations lorsque Mitchell m’a appelé à l’aide. « Et, c’est pour ça que tu es là. Parce qu’il t’a sorti de la merde au lieu de maintenir la tête de dedans, c’est ça ? (…) C’est d’ailleurs grâce à lui que tu n’as plus peur de trouver des gorilles devant ta porte. Qu’est-ce qu’il a fait pour ça, Mitchell ? ». Même si je devrais peut-être baisser mon regard, il n’en est rien. Je soutiens celui d’Amos lorsqu’il déverse cette colère qui semble l’habiter du fait de ma reconnaissance, injustifiée à leurs yeux, envers Mitchell. Je soupire, baissant le regard brièvement vers le sol, parce que je m’attendais à ce qu’ils ne comprennent pas. Et quoi que j’aie à dire, malgré tous les arguments que je pourrais avancer, ils ne comprendraient toujours pas. « Tu as raison, il n’a pas apporté de solution sur le long terme… Mais il a été présent à chaque fois que je lui ai demandé. Il a essayé aussi de me préserver de ce monde… » Celui de l’illégalité, celui auquel je n’ai jamais voulu me mêler « Je n’ai rien à lui reprocher, il ne m’a jamais fait de mal… ». Je repense pourtant à ce soir même où je suis allée le soigner et où pourtant, il m’en a fait. Involontairement, mais le geste a été commis quand même, celui de m’étrangler. Est-ce que c’est finalement cette image qui me revient et qui me pousse aussi à aller vers Rae et Amos ? Est-ce que, malgré mes dires, il y a quand même une part de crainte de ma part ? Je me rends compte que mes mots vont sûrement les faire bondir, mais c’est simplement de la sincérité de ma part, montrant pourquoi j’ai aidé Mitchell. Cette honnêteté me portera sûrement défaut, mais ils ne pourront pas me reprocher, sur ce point, de ne pas l’avoir été…
« C’est de l’opportunisme donc ? ». Je relève mes yeux sur Raelyn quand elle comprend ma réelle motivation à trahir Mitchell et à rejoindre leur camp. Est-ce que j’ai vraiment besoin d’y répondre ? Elle lire ma réponse dans mon regard, celle-ci étant bien sûr affirmative. « Si je résume : tu l’as soigné, tu l’as revu, tu l’as encore au téléphone, mais tu n’as aucune idée d’où il se trouve (…) Ce qui est confortable finalement, puisque tu n’as pas l’intention de le revoir… Mais, nous devrions maintenir notre proposition… Pourquoi ? Si ta loyauté tient à ce qu’on fait ou non pour toi, je ne vois plus trop de raisons de maintenir notre offre. Raelyn ? ». J’ai l’impression que l’étau se resserre sur moi, d’être devant les juges en attente de son jugement. Et le seul verdict qui se profile à ce moment même, surtout après les dires d’Amos, est qu’ils retirent leur offre, m’excluant ainsi définitivement du Club, et qu’ils me menacent de s’en prendre à moi ou ma famille parce que j’ai choisi le mauvais camp… « Qu’est-ce qui nous dit que la prochaine fois qu’il t’appellera et qu’il aura désespérément besoin de toi, tu n’accourras pas à son chevet. Parce que c’est ce qu’il fera, et si tu n’en es pas consciente tu es idiote ». Le mot ne me plait pas, me faisant légèrement froncer les sourcils mais pour autant, même si j’ai envie de lui répliquer que je ne serai pas assez stupide pour retourner vers lui alors que je venais devant eux affirmer le contraire, je m’enferme dans un mutisme « Parce que c’est ce qu’il fait. Il utilise les gens. Quand il aide, ce n’est jamais gratuit. Quand il est là pour toi, c’est qu’il a quelque chose à y gagner ». Est-ce qu’elle parvenait à semer le doute dans mon esprit ? A me faire réfléchir sur les réelles motivations de Mitchell à m’avoir prise sous son aile à mon arrivée ? Est-ce que ces derniers mois, nos nombreuses discussions au bar après mon service n’ont été qu’un moyen pour lui de s’assurer que je ne lui tournerai pas le dos ? Pourtant, il a douté des raisons de mon aide, pensant que j’ai uniquement accepté parce que je le craignais et non pas parce que j’en avais envie. Alors est-ce que tout était réellement calculé dans sa tête ? Depuis le début ? « Tu crois que je me trompe ? (…) Tu crois avoir vu autre chose chez lui et tu crois que c’est moi, moi qui le connais depuis plus de quinze ans, qui suis aveugle ? A situation inverse, Mitchell n’aurait pas levé le petit doigt pour toi ». La sentence n’est pas tombée et j’ai plus l’impression que Raelyn tente de me convaincre de la personne qu’est Mitchell. De me dépeindre le tableau de ce monstre qu’il peut être. « Je ne remettrai jamais en question ton jugement, Raelyn ». Je marque une pause alors que je réhausse ma tête et tente de détendre un peu mes épaules, reportant mon regard sur Amos « Ma loyauté, tu l’as Amos, et tu l’as depuis longtemps, depuis le jour où tu m’es venue en aide, il y a deux ans de ça. Et tu m’as prouvé encore récemment que je pouvais compter sur toi ». Parce qu’il est venu m’aider face à ces fameux gros bras qui tournaient autour de ma maison. « Je comprends vos doutes. Je comprendrais aussi que vous ne souhaitiez plus me faire cette proposition, celle que j’ai envie d’accepter si vous me le permettez ». J’effectue ce petit mouvement, ouvrant mon sac duquel j’extirpe un dossier que je viens à tendre à Raelyn « Je me suis dit que tu préférais qu’il disparaisse plutôt qu’il reste une quelconque trace de … » ton hospitalisation, mais je ne termine pas ma phrase, faisant un simple signe de tête en direction du dossier que je lui laisse en main propre « En tout cas, je ne serais pas assez idiote pour répondre au prochain appel à l’aide de la part de Mitchell quand je viens aujourd’hui devant vous, vous prouvez ma loyauté et vous prouvez que vous pouvez me faire confiance ». Pourtant, mon estomac se noue à ce moment là quand, pourtant, je ne suis pas à cent pour cent transparente avec eux. Il y a de l’hésitation, un petit moment de silence avant que je n’ajoute, le regard cette fois fixant un stylo traînant sur le bureau « Je peux cependant utiliser le fait d’être toujours en contact avec lui pour connaitre l’adresse de sa planque ». Prononcer ces mots me serre le cœur, quand cette fois, je ne pourrais plus faire machine arrière. Je me laisse juste un peu plus de temps, celui de trouver le courage de le faire vraiment. Parce qu’à cette heure, je n’en suis pas capable. J’espère qu’ils accepteront, j’espère que cela sera suffisant. Car ce sont les seules cartes en main que j’ai en ma possession pour les convaincre… Je n’ai rien d’autres.
Evidemment, je suis sceptique lorsqu’elle me présente Mitchell tel un philanthrope, un sauveur, son sauveur. Où était-il lorsque c’est moi qui suis intervenu pour la sortir des griffes de types patibulaires postés devant sa porte pour récupérer leur dû ? Bien sûr, je suis perplexe quand elle ne me contredit pas, certes, mais qu’elle prend tout de même ce qui ressemble à une “défense” envers Strange. L’ironie de mon ton aurait dû l’avertir que je ne plaisantais pas. Elle était semblable à un grand panneau triangulaire indiquant le danger. Pourtant, elle s’avance sur cette voie qui me fait grincer légèrement de dents. Si j’ouvre la bouche, je la mange toute crue, la Stacey. Je reprends mon offre et je la vire sur le champ. Or, elle en sait trop ou, moi, pas assez. Je ne peux pas réagir avec excessivité. « Il ne t’a encore rien fait de mal...» ai-je précisé, ajoutant pour la forme un : « Abstraction faite que tu auras pu être cueillie par les flics quand tu as joué son infirmière.» Mes bras, jusque là croisés, se sont ouverts pour tirer de ma poche un paquet de cigarette. J’en ai tiré deux, que j’ai allumée avant d’en tendre une à ma complice qui prend justement la parole. Stacey est là par opportunisme et, si c’est parfois un défaut, le cas échéant, il m’arrange plutôt bien. Elle volera toujours vers les vents les plus chauds et il fait bon vivre au sein du Casino. Il y fait beau et les promesses d’avenir y sont alléchantes. Outre son audace , je redescends de trois étages. Je laisse la spécialiste des relations humaines s’exprimer, poser les questions évidentes que je n’aurais pas crachées tant je fulmine. Je n’ai pas choisi seul Stacey pour le rôle. C’était une décision commune prise avec mon associée à la vie et au boulot. Je nous sens toutefois pris dans un engrenage qui, s’il est loin de se refermer - peut-être même n’existe-t-il pas - est comme un épée de Damoclès au-dessus de ma tête. « Or je l’ai levé sans rien attendre en retour dans mon souvenir.» Pas même un sourire ou des remerciements. Le geste était gratuit, tout comme mon offre et si je suis persuadé qu’on ne gagne pas la loyauté de ces hommes par le règne de la peur - celui de Mitch - mais de la reconnaissance ressemblant à de l’”amitié”, par des échanges de bons procédés, en instillant dans toute l’équipe - toute, même celle qui ne me regarde pas - non pas que nous sommes une famille - quelle connerie : c’est instable et ça se bat pour la thune - mais les maillons d’une chaîne qui protège l’argent, en soi, le nerf de la guerre. N’est-ce pas tout ce qui compte pour les équipes ? N’est-ce pas ce dont a le plus besoin cette petite blonde ? Est-ce pour cette raison qu’elle a effacé le dossier médical de Raelyn ? « Je t’aurais cru sur parole il y a encore quelques jours, mais...» L’idée de débarrasser Raelyn des preuves de ses faiblesses est ingénieuse. Le reste, les mots, c’est du flan. Y compris sa proposition de nous dénicher la planque de Mitchell. Je n’y crois qu’en partie. A mes yeux, cet entretien est terminé et, dès lors que Raelyn en a elle-même finit avec la présomptueuse traître pour Mitchell et, pour nous, un mystère à discuter, je l’invite à prendre congé. « On reviendra vers toi… si tu as les moyens de tes ambitions évidemment.» J’ai écrasé mon mégot, jeté un regard vers la porte et, une fois seul avec ma complice, j’ai pris la température : « Qu’est-ce que tu en penses ? » Voit-elle la situation d’un oeil aussi mauvais que le mien ? « Elle a du cran, mais… qui trahit une fois, trahit deux fois. Faut l'avoir à l'oeil... un oeil plus "avisé" que celui de Sasha à mon avis.» Quoique ça soit un bon début.
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
« Je ne remettrai jamais en question ton jugement, Raelyn. » Elle serait idiote d’affirmer le contraire face à moi, elle serait même suicidaire si bien que je me contente de la toiser froidement en réponse à cette affirmation. Elle a fait confiance à Mitchell, elle a été trop naïve pour voir sa vraie nature et l’imagine certainement comme un sauveur pour la brebis égarée qu’elle est. A partir de là, qu’elle mente ou qu’elle dise la vérité, j’ai du mal à penser qu’il est possible de se fier à elle, pour quoi que ce soit.
Si Amos m’a parlé de ses ennuis, ceux qu’elle hérite d’un père absent, et de la main qu’il lui a tendu peu de temps après son arrivée au Club, je n’ai prêté qu’une oreille distraite aux détails - ce qui la concerne elle ne m’intéresse guère, je ne me suis préoccupée que des mots de mon amant pour faire taire ma jalousie dormante. Je n’interviens pas lors de leur échange, celui qui concerne la main qu’il a tendue dans sa direction, autant par preuve de respect que de confiance. Plongée dans mes pensées, les bras croisés sous ma poitrine, je me fais la réflexion qu’elle ne tient pas la route, son histoire. Qu’il y a des choses qu’elle tait : c’est écrit sur son visage, elle est bien trop transparente pour l’univers dans lequel elle évolue. « Je comprends vos doutes. Je comprendrais aussi que vous ne souhaitiez plus me faire cette proposition, celle que j’ai envie d’accepter si vous me le permettez. » Je jette un coup d’oeil à Amos : c’est une décision que nous aurons à prendre de concert et une fois qu’elle nous aura laissés seuls : le rôle qui lui a été offert est un rôle clé autant pour le Club que pour le casino.
La blonde sort un dossier de son sac, et si je reste de marbre, je m’interroge. « Je me suis dit que tu préférais qu’il disparaisse plutôt qu’il reste une quelconque trace de… » Je me saisis de la pochette cartonnée et, alors que je l’entrouvre, je comprends ce qu’elle contient. Du reste, je n’ai pas besoin de parcourir les documents : je sais ce qu’il disent. « Tu l’as lu ? » Si sa prise d’initiative est bonne - quoique certainement intéressée - je n’aime pas ce qu’elle semble sous-entendre, à savoir que j’ai tout intérêt à faire disparaître mon dossier médical. L’a-t-elle parcouru, pour en venir à cette conclusion ? « En tout cas, je ne serais pas assez idiote pour répondre au prochain appel à l’aide de la part de Mitchell quand je viens aujourd’hui devant vous, vous prouver ma loyauté et vous prouver que vous pouvez me faire confiance. » Ca, cela reste selon moi à prouver. Si elle peut-être un atout - elle connaît tous les prénoms et visages - elle ne m’a jamais semblé briller par sa ressource, la petite blonde. Elle me donne plutôt l’impression d’être une biche face aux phares d’une voiture.
« Je peux cependant utiliser le fait d’être toujours en contact avec lui pour connaître l’adresse de sa planque. » - « Ne prends pas d’initiative. » Avant de l’utiliser, avant de mettre en place n’importe quel plan, il me faut décider si je peux lui faire confiance. Si nous pouvons lui faire confiance. Je croise le regard de mon complice et, si je ne peux guère lire dans ses pensées, je sais que nous sommes sur la même longueur d’onde. En public, les rôles s’inversent : à moi d’utiliser un compteur de mot et à lui d’apparaître comme le plus loquace. « Je t’aurais crue sur parole il y a encore quelques jours, mais... » Mais elle a prouvé qu’elle pouvait nous dissimuler des informations capitales. « On reviendra vers toi… si tu as les moyens de tes ambitions évidemment. » Doucement, je hoche la tête, appuyant les dires d’Amos : la blonde peut disposer. J’attends que la porte se referme, et j’attends d’entendre les pas de la demoiselle dans le couloir. « Qu’est-ce que tu en penses ? » Je dépose le dossier sur mon bureau, avant de faire à nouveau face au blond, les bras croisés sous ma poitrine. La même chose que toi, certainement. « Elle a du cran, mais… qui trahit une fois, trahit deux fois. Faut l'avoir à l'œil... un oeil plus "avisé" que celui de Sasha à mon avis. » Je hoche à nouveau la tête. « Elle est naïve. Malléable. » Ce qui peut être tout autant dangereux que si elle était mal intentionnée. Tout le monde sait ce qu’est devenue la dernière fille naïve est malléable que l’on a autorisée à évoluer au sein du Club : la pire des traîtresses. « Et elle n’a pas dit toute la vérité. » Il l’a remarqué également, j’en suis persuadée. « Je suis d’accord avec toi. » Il convient de la surveiller. Sasha est proche d’elle, elle fera un excellent mouchard. « Mais elle peut être utile... » Mitchell sera-t-il assez désespéré pour tomber dans un piège du genre ? Nous ne pouvons pas ne pas l’envisager.