| childish again (lexie&carlisle) |
| | (#)Dim 11 Avr 2021, 14:40 | |
| Lorsque son père l’avait contraint à rencontrer Lexie Walker « pour le bien des affaires de la famille », Carlisle Bishop avait mis une toute petite seconde avant de comprendre ce que son géniteur avait derrière la tête. Non, il ne voulait pas qu’il la rencontre pour faire du business ; en tout cas, pas officiellement. Il voulait qu’il passe du temps en sa compagnie, dans un premier temps en tout bien tout honneur, pour ensuite mieux la séduire. Carlisle, d’abord surpris, avait rapidement été estomaqué. Avait-il bien compris ? Son père était-il en train de lui suggérer de fréquenter une femme pour le prestige de son nom, de leurs noms à tous les deux ? Il avait été sidéré, et franchement peu enclin à obéir à son géniteur. Mais Bartholomew Bishop n’était pas un homme qui tolérait les refus, quand bien même son fils unique lui prouvait l’absurdité et le ridicule de cette situation. Les méthodes moyenâgeuses de son géniteur lui faisaient froid dans le dos, mais il avait été encore plus choqué d’apprendre que la propre mère de Lexie n’y trouvait rien à redire — bien au contraire. Les deux rejetons s’étaient donc pliés à la volonté saugrenue de leurs parents, déterminés à faire tout capoter. Si la soirée qu’ils avaient passé ensemble avait été plutôt bonne, ils avaient néanmoins défini un stratagème pour faire comprendre à leurs parents que se revoir n’était pas une bonne idée. Malheureusement, ils ne l’avaient pas entendu de cette oreille — et ils étaient à nouveau tous les deux, alors que la route défilait sous leurs yeux et que la nuit tombait tout doucement sur la ville de Brisbane. « Avoue, ça t’intrigue. » Dit-il, alors qu’il quittait le centre-ville. Il avait une idée précise du lieu où il voulait l’emmener. Là-bas, au moins, ils étaient sûrs de passer une bonne soirée.
« Alors, Mademoiselle Walker ? Que pensez-vous de ce lieu de rendez-vous ? » Demanda-t-il en souriant, amusé. Il venait de se garer sur le parking, situé à proximité de la fête foraine de Brisbane. Les deux héritières échangèrent un regard complice, tous deux amusés par la situation. « Ça change des restaurants et autres endroits guindés, non ? » Puisque leurs parents avaient insisté pour qu’ils se revoient, alors Carlisle avait décidé de prendre le contrepied de ce qu’ils espéraient, de ce qu’ils attendaient d’eux. Rien de solennel, rien de sérieux, et beaucoup d’amusement. Puisqu’ils devaient passer du temps ensemble, autant que ces instants soient aussi agréables que possibles. Et si ça pouvait faire jaser leurs géniteurs respectifs et les faire grommeler, alors c’était du pain béni. Ils se faufilèrent dans la file d’attente, et pour tuer le temps, Carlisle plongea sa main dans la poche de son jean, et en ressortit un paquet de cigarettes. Il en extirpa une qu’il bloqua entre ses lèvres, et tendit machinalement le paquet à l’héritière, l’encourageant à se servir si elle le souhaitait. « Je ne sais pas si quelqu’un nous surveille… » Commença l’ancien pilote en jetant machinalement un regard autour d’eux. Connaissant leurs parents et leur sens très personnel de l’intimité, l’Australien s’attendait à tout — et surtout au pire. « Mais en tout cas, on ne pourra clairement pas dire que je t’ai forcé la main. Je ne suis donc en aucun cas responsable de ta déchéance prochaine, Walker. » Plaisanta Carlisle, alors que la nicotine le détendait quelque peu. La journée avait été longue et compliquée, au travail. Il avait quelques contrats en cours de négociation, mais les choses n’avançaient pas aussi rapidement qu’il l’avait espéré — la faute à une satanée situation sanitaire compliquée. Il s’avança jusqu’à la cabine de l’accueil, commanda deux places, et tendit la sienne à Lexie. « Puisque tu m’as laissé choisir le lieu de notre rendez-vous, je te laisse carte blanche pour les attractions. » Pour sa part, à vrai dire, il se fichait bien de ce qu’elle choisirait : amateur de sensations fortes, se retrouver la tête en bas et les pieds en l’air ne lui faisait pas peur. Il pourrait aussi lui montrer ses résidus de talent au tir — qu’il avait pratiqué à l’entraînement, très régulièrement, lorsqu’il avait fait l’armée. Quant au train fantôme, même pas peur : il avait compris depuis longtemps que ce genre de démons ne se cachaient pas sur des rails, mais bien souvent au plus profond de lui-même. « Mais avant toute chose, arrêt obligatoire ici. » Dit-il en désignant du bout de l’index un stand où étaient vendues des confiseries. Jaune, rouge, rose, bleu, verte… il y en avait de toutes les couleurs, et pour tous les goûts. Son choix se porta sur des cacahuètes caramélisées — son pêché mignon — et il attendit que l’héritière fasse son choix. @Lexie Walker |
| | | | (#)Ven 16 Avr 2021, 15:59 | |
| Lorsque Carlisle lui envoya un SMS pour lui indiquer qu’il était arrivé en bas de son immeuble, Lexie enfila ses bottines plates, attrapa sa veste et son sac et descendit les marches au pas de course. Elle ralentit en arrivant près de la sortie, surprise par son impatience à retrouver l’héritier Bishop. C’était leur cinquième rendez-vous, la cinquième fois qu’ils sortaient ensemble à la demande de leurs parents, qui rêvaient qu’ils se marient dans l’intérêt de leurs sociétés respectives. Evidemment, les deux jeunes gens étaient contre cette idée. Carlisle voulait se marier par amour. Lexie, quant à elle, ne voulait pas se lier à quelqu’un et se sentir emprisonnée dans une relation. Mais ils avaient eu beau protester, leurs géniteurs avaient insisté. Ils avaient été naïfs, lors de leur première rencontre, de croire qu’ils pourraient rentrer chez eux, annoncer que la soirée avait été catastrophique, et qu’on leur fiche la paix. Leurs parents étaient obstinés, peu habitués à ce qu’on leur dise « non », et n’avaient pas hésité à insister encore et encore, espérant qu’au fil des rencontres, des sentiments finiraient par naître. Lexie pensait n’avoir jamais été amoureuse. Carlisle n’y faisait sans doute pas exception. Mais elle devait être honnête : elle aimait passer du temps avec l’héritier. Il était différent des gens qu’elle fréquentait habituellement : il était gentil et attentionné. Plusieurs fois, la brunette s’était surprise à l’observer attentivement, se demandant pourquoi il était toujours célibataire, alors qu’il semblait tout avoir : la richesse, la beauté, la gentillesse. La jeune femme secoua la tête pour chasser le trouble suscité par son impatience à revoir Carlisle. Elle grimpa dans sa voiture et lui sourit, puis observa le paysage défiler par la fenêtre. « Avoue, ça t’intrigue. » Elle rit, concentrant son attention sur le conducteur. « J’avoue tout. J’exclus le resto chic, vu que tu m’as demandé d’enfiler une tenue pratique. » Elle avait opté pour un jean slim et un haut noir simple mais sexy. « Et j’enlève aussi le baptême de l’air, puisqu’on n’a pas encore atteint le dixième rendez-vous. » Lexie lui adressa un clin d’œil amusé, alors qu’elle faisait référence à leur première soirée. Elle lui avait alors indiqué qu’il devrait l’emmener voler au dixième rendez-vous, et elle n’avait pas promis de réussir à éviter de tomber amoureuse à ce moment-là. Finalement, Carlisle se gara devant le parc d’attractions. « Alors, Mademoiselle Walker ? Que pensez-vous de ce lieu de rendez-vous ? Ca change des restaurants et autres endroits guindés, non ? » Elle plongea son regard troublé dans celui de l’héritier. Elle repensait au passé. Elle n’était pas venue ici depuis plus de quinze ans, mais c’était un lieu qu’elle avait souvent fréquenté avec son père et ses frères, à l’époque. Les souvenirs la submergeaient, ceux d’une époque lointaine, pas forcément heureuse, mais ponctuée de moments de bonheur. « On venait ici tous les ans avec mon père, quand j’étais petite, à cette même période, pour mon anniversaire. Je n’ai plus remis les pieds ici depuis des lustres. » Mais c’était une bonne idée. Alors elle sourit à Carlisle en ouvrant la portière, lançant avec optimisme. « On y va ? » Une fois dans la file pour acheter les billets d’entrée, Carlisle tendit son paquet de cigarettes à Lexie. La brunette ne se fit pas prier, ne refusant jamais une possibilité de se faire plaisir. « Je ne sais pas si quelqu’un nous surveille, mais en tout cas, on ne pourra clairement pas dire que je t’ai forcé la main. Je ne suis en aucun cas responsable de ta déchéance prochaine, Walker. » Elle rit en s’approchant de Carlisle afin qu’il allume la cigarette qu’elle avait coincé entre ses lèvres. « Tu crois que j’ai besoin de toi pour sombrer, Bishop ? Je suis certaine que c’était plutôt ton père qui flippe à l’idée que je puisse te pervertir, toi, le sage héritier ! » La réputation de Lexie n’était plus à faire, alors que Carlisle semblait savoir se tenir. Et être plus discret que la jeune femme, qui se fichait des éventuels paparazzis qui pouvaient étaler ses frasques dans la presse à scandale. Si ça faisait enrager sa mère, c’était tant mieux. La seule chose qui pourrait la retenir, maintenant, ce serait son job, qu’elle n’avait pas envie de perdre. « Puisque tu m’as laissé choisir le lieu de notre rendez-vous, je te laisse carte blanche pour les attractions. » Les deux jeunes gens pénétrèrent dans le parc et commencèrent à déambuler dans les allées. La nuit tombait sur Brisbane, et les lumières des attractions scintillaient autant que le regard de la brunette. « A tes risques et périls ! » Elle était une pro des manèges, et avait l’estomac bien accroché. Les montagnes russes la fascinaient, la vitesse la grisaient. Les trains fantômes la faisaient rire. Rien ne l’effrayait ici. Carlisle l’entraîna vers un stand de sucreries. « Mais avant toute chose, arrêt obligatoire ici. » Lexie rit en observant les friandises de toutes sortes qui étaient proposées. Elle arrêta son choix sur des guimauves enrobées de chocolat. « Je suis certaine que si tu manges trop, tu vas vomir dans un prochain manège. » Avant d’ouvrir son sachet de chocolat, elle plongea la main dans celui de Carlisle, lui piquant quelques cacahuètes. « Ce serait un sacré tue-l’amour ! Tu crois que ma mère comprendrait que je refuse de te revoir, si tu fais ça ? » Elle rit à nouveau et croqua dans ses petits oursons en guimauves, léchant ensuite le chocolat resté sur ses doigts. Alors qu’ils passaient devant un palais des glaces, ce labyrinthe fait de parois transparentes et de miroirs, Lexie attrapa la main de Carlisle pour l’entraîner vers l’entrée. « On commence par ça, histoire de laisser le temps à ton estomac de se reposer ? » Elle lui lâcha la main, taquine, se dirigeant vers l’entrée. « Compte jusqu’à 10 puis tu pourras y aller. Le premier dehors a gagné ! » Et elle s’éclipsa, un sourire enfantin aux lèvres. |
| | | | (#)Ven 23 Avr 2021, 15:50 | |
| « Je confirme. Pas de resto chic pour ce soir. » Déclara Carlisle, alors que les kilomètres défilaient. Jusqu’à maintenant, et pour faire plaisir à leurs familles respectives, les deux Australiens avaient eu des rendez-vous dans des lieux parfaitement communs : des restaurants cossus, des bars branchés, un cinéma en plein air. Loin de s’être ennuyé, l’héritier Bishop devait pourtant bien reconnaître que ces entrevues avaient toutes eues un caractère formel, attendu, sans surprise. Alors ce soir, faisant fi des recommandations d’usage de son père, il avait décidé d’amener Lexie dans un lieu festif, où ils pourraient aisément se fondre dans la masse et s’amuser comme deux gamins. « Tu n’as pas pris de veste ? » Demanda l’ancien pilote en regardant la tenue pour laquelle l’héritière avait opté. Il constata qu’elle s’était habillée simplement, mais avec goût — ce qui n’était pas pour lui déplaire, bien au contraire. Cependant, conscient que les températures chutaient vite en hiver, Carlisle se dit qu’il aurait peut-être aussi dû lui suggérer de prendre quelque chose qui la couvrirait davantage. Une fois en haut des grands-huit, Lexie risquait d’avoir froid. « Bon, ce n’est pas très grave. » Dit-il en haussant les épaules. À tout problème, sa solution. « Je pourrai te prêter mon sweat, si t’es sage. » Ce dont il ne doutait pas. Puisqu’ils avaient posé les bases dès le premier rendez-vous imposé par leurs parents, les choses s’étaient naturellement détendues entre eux. « Mais t’auras sans doute l’air d’être une demi-portion. » Fit-il remarquer, légèrement moqueur. Au vu de leur carrure, il y avait de fortes chances pour que l’héritière disparaisse dans ses fringues. Mais qu’importe ; une fois de plus, cela leur donnerait l’occasion de se fendre la poire, comme ils en avaient désormais l’habitude. « Exact. Le baptême de l’air, ce sera vraiment pour te prouver que je suis l’homme parfait, et que tu vas donc passer à côté du mari idéal. » Confessa-t-il, alors qu’il sortait de l’autoroute. Il fit quelques kilomètres supplémentaires, et s’avança finalement sur le parking du parc d’attractions de la ville. Il voulut voir la façon dont l’héritière allait réagir à ce rendez-vous improbable, et en tournant la tête vers elle, il croisa son regard troublé. Le moins que l’on puisse dire, c’était qu’il ne s’était pas attendu à cela. Lexie s’empressa de lui expliquer son étrange réaction. « Je… » Alors que quelques minutes auparavant, il était convaincu d’avoir eu l’idée du siècle, il était désormais nettement moins sûr de lui. « Ça te convient, hein ? Promis ? » Voulut s’assurer le fils Bishop, alors que Lexie ouvrait sa portière et s’élançait en direction de la file d’attente pour récupérer des billets. Dans l’attente, l’Australien proposa une cigarette à son interlocutrice, qu’elle s’empressa d’accepter. Il tendit la flamme de son briquet en direction du bâton de nicotine de Lexie, et tous deux s’amusèrent de leur vice commun. « Tu m’as l’air suffisamment expérimentée dans ce domaine. Je te dispenserai donc de mes conseils. » Ricana l’ancien pilote. « Ma pauvre, si tu savais. » Dit-il en secouant la tête. Il recracha de sa fumée, et se montra plus loquace à ce sujet. « Il espère plutôt qu’une femme pourra me remettre dans ce qu’il appelle le droit chemin. » Confia-t-il en mimant des guillemets, pour indiquer qu’il reprenait les termes exacts que son père avait l’habitude d’employer pour s’adresser à lui. Bartholomew Bishop n’avait pas du tout apprécié que son fils fasse un enfant à une femme à la réputation sulfureuse, aussi argentée puisse-t-elle être. Hors mariage, qui plus est. Et ce qu’il détestait encore plus, c’était que son fils ait l’audace de s’occuper de sa fille au détriment du poste qu’il occupait à la Bishop Company.
Les deux héritiers pénétrèrent finalement dans le parc d’attractions, et Carlisle, en grand gentleman, laissa carte blanche à Lexie concernant les manèges qu’elle souhaitait faire. Pour sa part, il ne craignait pas grand-chose : il adorait les sensations fortes, et son estomac n’était pas capricieux. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il s’autorisa quelques gourmandises, et s’offusqua qu’on vienne piquer dans son sachet : « Eh ! Attends que je vienne piquer tes trucs ! » S’exclama-t-il en faisant la moue. Mais loin d’être agacé, il tendit son paquet en direction de Lexie, pour qu’elle puisse se resservir si elle le souhaitait. « Honnêtement, j’espère pour toi. » Dit-il en souriant. « Sinon, c’est vraiment qu’elle manque de compassion pour toi. » Fit-il remarquer. Mais en avait-elle vraiment, cette femme qu’il ne connaissait que de vue et qui obligeait sa fille à avoir des rendez-vous galants avec un autre héritier, en espérant que leurs entrevues débouchent sur un engagement plus sérieux ? Ils passèrent devant le palais des glaces, et Carlisle hocha la tête lorsque Lexie lui proposa de commencer par cette attraction. « C’est comme si j’avais gagné ! » S’exclama l’Australien, alors que l’héritière filait en riant vers le palais. Respectueux des conditions qu’elle avait imposé, Carlisle patienta dix secondes avant de se lancer à sa poursuite. Il déambula dans les diverses pièces, et constata que ses vieux réflexes de militaire se manifestaient : sa tête était légèrement baissée, il scrutait et analysait les alentours avec rapidité et précision, gardait une main sur les cloisons pour être sûr de ne jamais perdre le fil. Il se retrouva finalement sur le balcon extérieur, et ricana en voyant le profil de Lexie se dessiner à quelques mètres de lui. « T’es cuite, Walker ! » S’amusa l’Australien, avant de presser le pas.
@Lexie Walker |
| | | | (#)Jeu 06 Mai 2021, 16:28 | |
| Lexie trépignait d’impatience dans la voiture, ayant hâte de découvrir le lieu de rendez-vous de ce soir. Les moments qu’elle avait passés avec Carlisle avaient été très agréables, à son plus grand étonnement. Elle avait eu peur de tomber sur quelqu’un de guindé, qui ferait tout pour la convaincre de l’épouser. Mais dès le départ, ils avaient été sincères l’un avec l’autre : ils ne se passeraient pas la bague au doigt, ni la corde au cou. La jeune femme avait ainsi pu se détendre et profiter des rendez-vous suivants, que leurs parents avaient ordonnés. Finalement, Lexie s’était surprise à attendre l’invitation suivante et à espérer revoir l’héritier Bishop. « Tu n’as pas pris de veste ? » La brunette secoua la tête. « Bon, ce n’est pas très grave. Je pourrai te prêter mon sweat, si t’es sage. » La jeune femme rit. « Sage ? Tu ne me connais pas encore ? » Elle poursuivit, à peine plus sérieuse. « Je savais néanmoins que tu ne pourrais pas résister à jouer au chevalier servant. » Parce que c’était ce qu’il était, Carlisle : un jeune homme gentil et bien élevé. Serviable, il serait sans doute prêt à attraper une pneumonie pour éviter à la brunette d’avoir froid. Lexie, elle, était beaucoup plus égoïste, ayant appris à se battre pour avoir ce qu’elle voulait, au détriment de l’avis de sa mère. Elle n’était pas du genre à s’effacer pour les autres, loin de là. Et il en allait de même pour les hommes avec qui elle passait ses nuits : ce n’étaient pas des gentlemen. Carlisle poursuivit. « Mais t’auras sans doute l’air d’être une demi-portion. » Lexie lui donna une petite tape dans l’épaule, lui reprochant ainsi de se moquer de sa taille, mais son rire la trahit. « Héééé ! Dans tous les cas, je serais toujours plus sexy que toi dedans. » Et elle lui tira la langue, avec classe et maturité. Carlisle confirma ensuite que le vol dans les airs n’aurait lieu que plus tard, à leur dixième rendez-vous. « Exact. Le baptême de l’air, ce sera vraiment pour te prouver que je suis l’homme parfait, et que tu vas donc passer à côté du mari idéal. » Lexie posa sa main sur sa poitrine et fit semblant d’être affectée par les mots de l’héritier Bishop. « Hooo, arrête, tu vas briser mon pauvre petit cœur ! » Ou pas. Lexie avait érigé des barrières dès sa plus tendre enfance, pour éviter de souffrir inutilement de l’absence d’amour maternel et pouvoir encaisser les déceptions qui s’accumulaient. Au fur et à mesure des années, ces barrières s’étaient transformées en murs infranchissables. Puis, en 2006, à la mort de son père, la brunette avait fermé son cœur à double tour et en avait jeté la clé loin dans l’océan, là où personne ne pourrait jamais la trouver. Alors l’amour, ce n’était pas pour elle, pas pour celle qui sabotait toute éventuelle relation. Lexie fut troublée quand Carlisle stoppa la voiture devant le parc d’attractions, alors que les souvenirs la submergeaient. « Je … Ca te convient, hein ? Promis ? » La brunette esquissa un sourire triste et déposa un rapide baiser sur la joue de Carlisle pour le rassurer, avant de sortir du véhicule. « C’est parfait ! » Alors qu’ils faisaient la queue pour les tickets d’entrée, fumant leur cigarette, les jeunes gens se taquinèrent sur la mauvaise influence que Lexie pourrait avoir sur l’héritier Bishop. « Ma pauvre, si tu savais. Il espère plutôt qu’une femme pourra me remettre dans ce qu’il appelle « le droit chemin » ». La brunette rit en secouant la tête, jetant son mégot par terre et l’écrasant du bout de sa chaussure. « Décidemment, je ne comprendrai jamais ton père. Je doute être la femme qui pourra te remettre sur « le droit chemin ». Mais voyons dans son choix quelque chose de positif : il semble prêt à accepter n’importe qui si ça lui procure du pouvoir et de l’influence. Trouve une autre héritière qui te plait, et je pense que ça fera l’affaire pour lui. » Elle haussa les épaules, se demandant si ça pourrait un jour suffire à leurs parents. De toute façon, ils devraient bien s’en accommoder quand les deux jeunes gens refuseraient de jouer encore la comédie. Quelques instants plus tard, Lexie entraînait Carlisle vers le palais des glaces. Après quelques minutes à déambuler, entre parois en verre et miroirs, elle entendit la voix de Carlisle, non loin d’elle. « T’es cuite, Walker ! » La brunette rit et tenta d’accélérer. Mais ses mains rencontrèrent une paroi juste en face d’elle, ce qui la fit reculer de quelques pas. Elle sursauta en heurtant ce qui n’avait rien d’un mur en verre ou en plastique. Se retournant, elle se retrouva dans les bras de Carlisle, à quelques centimètres du visage de l’héritier. De mémoire, ils n’avaient jamais été aussi près, et cette proximité troubla la brunette. Elle se mordilla la lèvre inférieure alors que son cœur avait un raté. Finalement, elle se recula de quelques pas en secouant la tête pour reprendre ses esprits. L’amour, elle ne connaissait pas. L’attirance, si. Et elle ne devait pas être attirée par celui avec qui sa mère voulait la marier. Mauvaise idée, très mauvaise idée. « Je vais par-là ! Interdiction de me suivre. » Elle adressa un petit sourire à Carlisle et prit la mauvaise direction, la première qui s’offrit à son regard, ne trouvant la sortie du labyrinthe que de longues minutes plus tard. |
| | | | (#)Ven 14 Mai 2021, 16:30 | |
| « Si… » Commença le pilote en souriant, avant de poursuivre : « Mais je n’ai jamais dit que les goûts et volontés de mon père étaient identiques aux miens. » Au grand désespoir du patriarche, le fils avait un goût prononcé pour les brunes au caractère bien trempé. Des brunes compliquées, des brunes ambitieuses, des brunes qui lui faisaient remettre en question toutes ses considérations et certitudes. À bien des égards, Carlisle aimait le challenge. Mais ce qu’il aimait encore plus, c’était d’être challengé : il détestait se reposer sur ses lauriers. « Je reconnais que tu as mis le doigt sur mon point faible. » Fit-il remarquer en faisant la moue. L’ancien pilote ne pouvait le nier : il avait un côté chevaleresque, probablement quelque peu désuet, dont il ne parvenait pas à se défaire. Faire preuve de galanterie était aussi dans sa nature. « Ouais, ben t’auras aucune difficulté. » Déclara l’Australien en souriant. Le qualificatif sexy correspondait parfaitement bien à Lexie, mais d’autres adjectifs venaient à l’esprit de Carlisle quand il s’agissait de décrire l’héritière. Espiègle. Joueuse. Amusante. Souriante. Maligne. Et bien d’autres encore. « Très classe, Mademoiselle Walker. » Déclara-t-il, amusé, en voyant que la jeune femme lui tirait la langue pour se moquer de lui. Les deux héritiers poursuivirent leur conversation et, Carlisle étant désormais à l’aise en compagnie de Lexie, il n’hésita pas à faire preuve d’une confiance excessive en lui et à se positionner en tant qu’homme parfait. « Ta prestation mériterait un Oscar. » Ricana l’Australien, alors que Lexie en faisait des tonnes pour le faire culpabiliser. En vain : il savait pertinemment qu’elle exagérait, et qu’il n’avait jamais été question qu’ils aient tous les deux une relation. Tous deux avaient été clairs et honnêtes à ce sujet, à l’instant même où ils s’étaient rencontrés pour la première fois : ils n’étaient pas venus par plaisir, mais par obligation. Pour l’un comme pour l’autre, il n’était pas question de s’engager pour la vie — ni ce soir, ni dans les prochains mois. Cette franchise avait d’emblée brisé la glace entre eux, et les rendez-vous qui avaient suivi avaient été particulièrement agréables. Une fois libérés de la pression que leurs aînés leur avaient collé, ils avaient pu apprendre à se connaître et à s’apprécier. « Enfin, presque. » Dit-il, moqueur, avant de s’extirper de sa voiture, après s’être assuré que le lieu de rendez-vous qu’il avait choisi pour ce soir lui convenait.
« Tu as mis le doigt sur ce qui lui plaît le plus : l’influence et le pouvoir. » Admit l’ancien pilote sur un ton monocorde. Pour sa part, il trouvait cela navrant. D’une part parce que les Bishop ne manquaient ni de l’un, ni de l’autre et d’une autre part parce que toutes ses relations étaient orientées, et dictées par les bienfaits que lesdites relations pouvaient lui rapporter. Au final, Carlisle s’en rendait compte, son père était un homme profondément seul. Un solitaire, qui manquait cruellement d’empathie et qui n’était motivé que par la réussite. « Et tu as oublié un autre point essentiel : la réputation. » Pas tant de la personne, mais de la famille. Les déboires de Lexie n’étaient pas secrets ; son père avait dû se renseigner sur elle, et apprendre qu’elle n’était pas la dernière quand il s’agissait de faire la fête. Mais malgré son aversion pour cela, son père avait su mettre de côté ses ressentis au profit d’une union qui pourrait lui rapporter gros, et étendre davantage son empire commercial. « Je n’en suis pas aussi sûr. » Déclara-t-il en faisant la moue. Il atténuait volontairement son avis, parce qu’en réalité, il savait pertinemment que n’importe quelle héritière ne faisait pas l’affaire. Quelques mois après la naissance de Maya, il avait profité de Noël pour présenter Carmina Farrell à sa famille — un fiasco total. Il préféra néanmoins taire cette expérience, et suivit l’héritière en direction du palais des glaces. Galanterie oblige, Carlisle laissa Lexie passer en priorité, et attendit patiemment une bonne minute avant de s’élancer à son tour. Il ne tarda pas à la retrouver, et lui mit la pression en lui faisant remarquer qu’il était sur ses trousses. L’héritière, battante, eut cependant un raté qui se finit entre les bras de Carlisle. « Ce n’était visiblement pas la bonne direction. » Fit remarquer Carlisle à voix basse, alors que ses mains se détachaient du corps frêle de l’héritière. Légèrement troublé par ce rapprochement qu’il n’avait pas prévu, il la laissa repartir, et prit finalement la direction opposée à la sienne. Mieux vaut prévenir que guérir.
Il déambula pendant quelques minutes dans le palais des glaces, son index toujours posé sur les miroirs qui se succédaient sans discontinuer. Bien vite, il trouva la sortie — et attendit patiemment que l’héritière vienne le rejoindre. « Je t’avais prévenue : t’étais cuite. » Ricana l’ancien pilote, alors que ses doigts piochaient dans le petit sachet de cacahuètes caramélisées. Il les porta à sa bouche, une par une, alors que ses lèvres s’étiraient en un sourire moqueur. « Walker, zéro. Bishop, un. » Il la provoquait, la titillait, et s’amusait de ses réactions. Il passa un bras autour de ses épaules, et entreprit d’avancer en ricanant. « Allez, boude pas. » Commenta-t-il, alors qu’il entendait Lexie grommeler. « Choisis un truc où tu ne te mets pas en compétition avec moi, et la défaite n’existera pas. » Plaisanta-t-il, alors qu’ils avançaient dans les allées encombrées du parc d’attractions. @Lexie Walker |
| | | | (#)Lun 07 Juin 2021, 16:27 | |
| Après plusieurs rendez-vous arrangés, Carlisle était sorti des sentiers battus pour proposer à Lexie une sortie au parc d’attractions. La brunette avait été touchée de découvrir le lieu, emplie de souvenirs partagés avec son père. Elle avait l’impression que c’était une autre vie. Depuis, plusieurs années avaient passé, les relations familiales s’étaient dégradées, et beaucoup trop de cocaïne avait été ingérée pour tenter d’échapper à la cruelle réalité. Finalement, Lexie n’était pas fâchée de revenir ici, comme un retour en enfance. Les jeunes gens échangèrent ensuite sur le père de Carlisle et ses envies et ambitions pour son fils. « Tu as mis le doigt sur ce qui lui plaît le plus : l’influence et le pouvoir. Et tu as oublié un autre point essentiel : la réputation. » La brunette explosa de rire, puis se reprit, réfléchissant aux mots de l’héritier Bishop qui, pour elle, ne faisaient aucun sens. Ce n’était pas logique, car la réputation de Lexie était loin d’être celle dont devait rêver un homme d’affaires. Lexie Walker, c’était la fête, l’alcool, la drogue, les excès. Elle n’avait rien d’une jeune femme bien élevée, sérieuse, qu’on invitait au brunch du dimanche matin dans des restaurants chics. « Je ne suis toujours pas certaine de comprendre pourquoi je me retrouve au sommet de sa liste, dans de ce cas, mais quoiqu’il en soit, si c’est ce qu’il veut … » Elle soupira, prenant un air blasé, tentant de réprimer le petit sourire qui menaçait de poindre. « Ok, je veux bien faire un effort et multiplier les excès. » La brunette s’était calmée depuis plusieurs mois, pourtant, pour tenter de faire carrière dans le journalisme. Ses soirées n’en étaient pas pour autant moins agitées, mais elle avait appris à être plus discrète. Cependant, pour Carlisle et elle, pour éviter une union à vie, elle serait prête à faire beaucoup. « Tu crois qu’il préfèrerait quoi ? Que je sorte de boîte en embrassant à pleine bouche une femme ? Que je vomisse sur ses chaussures ? » Elle riait aux éclats, réfléchissant à ce qui pourrait faire enrager le père Bishop. « Hoooo, mieux ! Des photos d’une soirée de débauche à laquelle on irait ensemble, toi et moi ! Genre … des photos de nous qui nous rendons dans un club échangiste ! Il va tellement détester qu’il t’interdira de me revoir ! » Le plan était parfait, non ? Alors que Lexie continuait à rêver à des scénarios improbables, elle s’engouffra dans le palais des glaces. Après quelques minutes à déambuler entre les parois, elle heurta Carlisle, se retrouvant dans ses bras, son visage à quelques centimètres du sien. Cette proximité la troubla plus qu’elle n’aurait dû. Non, il était hors de question qu’il se passe un truc avec Carlisle. Elle n’était pas amoureuse, loin de là. Mais même l’embrasser, ou coucher avec lui, c’était une mauvaise idée. A coup sûr, il finirait par avoir des sentiments, et elle serait foutue. C’était en tout cas ce qu’elle pensait. Ils devaient rester unis pour faire face à leur parent. Aucun d’eux ne devait craquer et basculer de l’autre côté. Après de longues minutes à déambuler dans le manège et à tenter de se calmer, la jeune femme rejoignit Carlisle à l’extérieur. « Je t’avais prévenue : t’étais cuite. » La brunette lui lança un regard noir, mais ses lèvres s’étiraient déjà en un sourire. « Haha, c’est bon, c’est bon ! » Carlisle avait pourtant la victoire facile, et n’hésita pas à en remettre une couche. « Walker, zéro. Bishop, un. » Lexie se retenait de lui tirer une nouvelle fois la langue. Elle pinça les lèvres, boudeuse, tout en piochant dans le paquet de cacahuètes de Carlisle, comme pour se venger. « N’en rajoute pas ! » L’homme d’affaires rit en passant son bras autour des épaules de la brunette, qui se figea à ce contact. « Allez, boude pas. Choisis un truc où tu ne te mets pas en compétition avec moi, et la défaite n’existera pas. » Lexie ne put s’empêcher de sourire et tenta de se détendre en déambulant dans les allées du parc. « N’exagère pas, Bishop ! Je dois être bien meilleure que toi dans bien des domaines. Mais faisons d’abord un autre manège, avant de reprendre l’affrontement ! » Son regard se posa sur la maison hantée, alors qu’un sourire illuminait son visage. Elle désigna l’attraction d’un signe de tête. « Ca te dit ? Je te préviens par contre, si tu pleures, je ne crois pas que je te consolerai ! » Lexie, elle, n’avait jamais eu peur dans ce type de manège. Les monstres, ça n’avait jamais existé. Elle avait eu pire à la maison depuis toujours : sa sorcière de mère. Les créatures détestables n’avaient pas besoin de l’obscurité pour se manifester : elles le faisaient en plein jour, ouvertement. La brunette attrapa la main de Carlisle et l’entraîna dans un des wagons de l’attraction. A peine les jeunes gens furent-ils dans le tunnel de la maison hantée que Lexie se mit à rire, loin d’être impressionnée par les tours qu’on tentait de leur jouer. |
| | | | (#)Jeu 17 Juin 2021, 13:50 | |
| « Dans ton cas, je pense que la fortune et le champ des possibles priment sur ton goût affirmé pour les soirées de débauche. » C’était en tout cas ce que l’Australien avait imaginé, pour justifier le choix surprenant de son père. La vérité, crue, c’était que Bartholomew Bishop espérait que son nom serait bientôt accolé à celui de la famille Walker. Au-delà d’un mariage, c’était une fusion commerciale, une fusion d’entreprise dont il rêvait. Une façon, pour les deux familles, d’asseoir leur leadership sur le commerce intérieur, mais aussi sur les exports. Une façon, pour eux, d’avancer main dans la main sans craindre de se faire concurrence. Un business gagnant-gagnant : une formule qui était loin de déplaire aux parents des deux sacrifiés. « À tes risques et périls. » Déclara Carlisle en relevant les mains vers lui, se dédouanant complètement des actions à venir de Lexie. Il ne demandait rien ; il comptait bien sur l’immobilisme de leur relation pour lasser leurs impatients géniteurs. S’ils voulaient faire prospérer les affaires et s’arranger pour gagner toujours plus d’argent, il y avait d’autres moyens de faire que de marier Lexie et Carlisle ; on n’était plus au Moyen-Âge. « Les chaussures. » Affirma Carlisle, sans la moindre hésitation. Il laissa échapper un rire narquois, alors qu’il visualisait la collection impressionnante de chaussures en cuir de son père. Il précisa : « Elles sont faites sur mesure en Italie, et le fabricant lui envoie ensuite. Il y tient beaucoup. » Au grand désespoir de son père, Carlisle, lui, se sentait nettement mieux dans des baskets et en tenue décontractée. Une fois de plus, la différence entre le père et le fils était criante ; l’un se sentait toujours habité par un devoir de représentation et de fermeté, tandis que l’autre préférait se la jouer accessible et décontracté. Il ricana, alors que Lexie proposait à Carlisle de l’accompagner à l’occasion d’une soirée singulière pour faire enrager son père. Un club échangiste ? Pour sûr, Bartholomew Bishop s’étranglerait avec son café matinal, en découvrant son fils dans un pareil lieu. Mais Carlisle le savait rusé et malin ; il était parfaitement capable de retourner ce scandale à son avantage. « Je suis mitigé. » Avoua l’ancien pilote en faisant la moue. « Tu sais, mon père est de la vieille école… » La masculinité, la virilité, le succès : trois éléments auxquels l’homme d’affaires était attaché. À tort ou à raison, Carlisle avait eu l’impression que cet aspect de sa personnalité s’était développé, ou plus exactement exacerbé, à la suite de la mort de sa jeune épouse. Mais peut-être avait-il toujours été comme cela ; les souvenirs de l’ancien pilote étaient trop flous pour être précis. « Je crois que l’idée d’une gentille épouse à la maison ne lui déplait pas. Tu sais, celle qui fait la cuisine, le ménage, les courses, qui s’occupe des enfants, qui sert à son mari un whisky quand il rentre du travail et qui se soumet à ses obligations conjugales. » Énuméra-t-il en haussant les épaules. Un schéma de vie que Carlisle ne souhaitait à aucune femme, et certainement pas la sienne. « Et puis, en parallèle, une autre femme. Celle de l’ombre. La maîtresse, qui sert à s’encanailler et à se divertir. Celle qui permet de se pavaner et de prouver aux autres que l’on peut assurer, et encore séduire. » La société restait encore très machiste et patriarcale, quoiqu’on en dise. Il restait des progrès à faire — mais en toute objectivité, Carlisle ne se sentait pas spécialement concerné. Il avait l’impression de ne pas être un archétype, un cliché, et d’être plutôt ouvert d’esprit sur ces sujets de société.
« Quoi, tu n’aimes pas perdre ? » Ricana-t-il, alors que Lexie piochait dans son paquet de friandises. Au vu de sa moue boudeuse et de son air pincé, la réponse était évidente. Bon joueur, le pilote passa un bras autour des épaules de l’héritière, et ils déambulèrent dans les allées du parc, en quête d’une prochaine attraction à faire. « Ça, je n’en doute pas une seule seconde. » Déclara-t-il en inclinant la tête, alors qu’un sourire amusé glissait sur son visage. Mais il était persuadé d’avoir une longueur d’avance dans tous les jeux d’adresse. Sur ce point, Carlisle partait avec un avantage certain : son expérience au tir, qu’il avait acquise lors de son passage à l’armée. Il fit la moue lorsqu’elle s’arrêta, enthousiaste, devant la maison hantée. « Je déteste ce truc. » Maugréa-t-il, en sachant pertinemment qu’il risquait fortement de sursauter au cours de ce voyage en wagon. Il ne comprenait pas l’intérêt de ce type de manège ; pourquoi les gens avaient-ils besoin de se faire peur ? Il monta pourtant à la suite de Lexie, qui s’enthousiasmait déjà avant même qu’ils n’aient passé le premier virage de l’attraction.
@Lexie Walker |
| | | | (#)Lun 28 Juin 2021, 15:32 | |
| « Les chaussures. » Carlisle répondit tellement spontanément à la proposition de Lexie, du tac au tac, qu’elle ne put s’empêcher de rire. « Elles sont faites sur mesure en Italie, et le fabricant lui envoie ensuite. Il y tient beaucoup. » La brunette riait, tentant de visualiser les chaussures du père Bishop. « Ça ne m’étonne même pas ! Ton père est si guindé, je suis certaine qu’il accorde ses slips et ses chaussettes au reste de sa tenue, même si je préfère ne pas imaginer ses sous-vêtements. » Avec la classe qui la caractérisait, elle fit semblant de vomir. Et si Carlisle semblait aimé l’idée de ruiner les chaussures de son père, il était plus réservé sur les autres propositions de la jeune femme. « Tu sais, mon père est de la vieille école … Je crois que l’idée d’une gentille épouse à la maison ne lui déplaît pas. Tu sais, celle qui qui fait la cuisine, le ménage, les courses, qui s’occupe des enfants, qui sert à son mari un whisky quand il rentre du travail et qui se soumet à ses obligations conjugales. Et puis, en parallèle, une autre femme. Celle de l’ombre. La maîtresse, qui sert à s’encanailler et à se divertir. Celle qui permet de se pavaner et de prouver aux autres que l’on peut assurer, et encore séduire. » Lexie grimaça. Cette vision archaïque de la femme et de ses devoirs lui déplaisait au plus haut point. La brunette avait toujours eu un côté rebelle, dès sa plus tendre enfance. Elle rêvait de faire carrière, et si elle n’avait pas encore envie d’avoir une famille ou un mari, elle savait qu’elle ne pourrait pas tenir le rôle décrit par Carlisle. Jamais elle ne serait une sage épouse, dévouée à son mari et à ses enfants, qui s’effacent devant tous et devance les désirs de chacun. Elle voulait être libre et heureuse, et ce n’était pas ainsi qu’elle pensait qu’elle pourrait l’être. « Avoue que je ressemble plus à la maîtresse qu’à l’épouse. » Elle haussa les épaules, avant qu’un air coquin ne vienne s’afficher sur son visage. Elle attrapa Carlisle par le col, se dressa sur la pointe des pieds et lui murmura à l’oreille. « Le seul domaine dans lequel j’excellerai, c’est le devoir conjugal. » Elle rit en se détachant de l’héritier, se mordillant la lèvre inférieure puis haussant les épaules. « Dommage que tu ne puisses jamais connaître mes prouesses. » Parce qu’il n’était pas prévu qu’ils franchissent un jour cette ligne jaune. Car la dépasser, c’était se rapprocher dangereusement de la ligne rouge, celle des sentiments et du mariage. Si leurs rendez-vous étaient agréables, la brunette craignait toujours qu’un jour, Carlisle puisse tomber amoureux d’elle et retourne sa veste, acceptant de jouer le jeu de son père. Rien qu’à y penser, aujourd’hui, un sentiment de trahison l’envahissait déjà. Une fois le palais des glaces derrière eux, Lexie entraîna Carlisle vers la maison hantée. La moue du jeune Bishop ne put que la faire éclater de rire. « Je déteste ce truc. » A peine le manège avait-il démarré que Lexie, elle, riait aux éclats, pas du tout effrayée par les farces qu’on tentait de leur jouer. A la sortie, elle dévisageait Carlisle, les larmes aux yeux. « Tu vas t’en remettre, ou t’as besoin d’un câlin ? » Elle tenait là sa revanche sur sa défaite dans le palais des glaces : le grand Carlisle Bishop n’était pas invincible, et craignait les monstres et autres farces jouées dans le noir. La brunette tenta de reprendre un air sérieux, en vain. « Tu dors avec une veilleuse, la nuit ? » Elle stoppa les taquineries pour l’instant et reprit sa marche à travers le parc. Son regard scintillait au rythme des lumières qui illuminaient les allées. « Tu veux faire des montagnes russes ou un truc qui secoue un peu, ou tu préfères me montrer ton habileté au tir ou aux autres jeux d’adresse ? » Elle était certaine de perdre, s’ils se lançaient dans un nouveau défi, mais elle était prête à tenter le coup pour rire encore avec Carlisle. Elle n’avait pas envie que la soirée se termine, pas encore. Elle s’amusait bien. Et, chez elle, rien ne l’attendait, à part la solitude. Elle frissonna en continuant à marcher, l’air s’étant rafraichit après la tombée de la nuit. |
| | | | (#)Jeu 08 Juil 2021, 12:50 | |
| « Est-ce qu’on peut éviter de parler des sous-vêtements de mon père ? » Demanda l’Australien en faisant la moue, dégoûté. Il passa une main sur son visage, souhaitant dégager les images tordues qui s’insinuaient dans son esprit. « Vraiment, ça m’arrangerait. » Avoua-t-il, alors qu’il levait les yeux au ciel. Camil dépeignit ensuite un portrait peu flatteur, mais réaliste, de son géniteur. Un homme profondément égoïste, avec des moeurs datant d’un autre siècle. Lexie attrapa le col de Carlisle, et se rapprocha considérablement de lui pour instaurer entre eux une pseudo intimité qui, en réalité, n’existait pas. « Ça, c’est une attitude de maîtresse. » Fit remarquer l’ancien pilote en souriant, alors qu’elle confiait n’avoir aucun doute sur ses compétences dans le domaine conjugal. À vrai dire, lui-même n’en doutait pas beaucoup : la réputation sulfureuse de l’héritière parlait pour elle. « Ne jamais dire jamais. » Répondit l’Australien, avec un sourire qui se voulait énigmatique. Il laissait volontairement planer le doute sur ce qui pourrait se produire entre eux, tout en sachant pertinemment que les plans et autres scénario que leurs parents avaient imaginé pour eux ne se produiraient jamais.
Ils s’orientèrent finalement vers le train fantôme — une attraction que l’ancien pilote n’affectionnait pas, mais qu’il ne voulait pas refuser à l’héritière. Son enthousiasme n’avait pas suffit à faire disparaître l’air bougon de l’Australien, ce qui Lexie ne manqua pas de faire remarquer. « J’opterais plutôt pour le câlin, mais j’ai peur que tes bras ne parviennent pas à m’encercler. » Ricana-t-il, se moquant ouvertement de l’Australienne et de son petit gabarit. « Ce qui me frustrerait grandement, tu comprends. » Ajouta-t-il, avec un petit sourire narquois. Elle pouvait toujours chercher à se défendre ; rien ne lui sauverait la mise. « Non. » Répondit-il en secouant la tête. « Mais avec un doudou géant, de temps en temps. » Plaisanta-t-il avec un petit sourire malicieux. Et de préférence grandeur nature, même s’il avait rarement eu l’occasion de se laisser aller dans des étreintes plus ou moins passionnelles depuis la naissance de Maya. Il avait bien eu quelques aventures, mais qui s’étaient toutes révélées sans réel intérêt. Toutes infructueuses. Il ne s’était pas posé de question à ce sujet, et avait préféré se rassurer en se disant que son rôle de père était difficilement conjugable avec une vie amoureuse.
« Comme tu veux. » Dit-il en haussant les épaules. « L’un et l’autre me conviennent. » Admit-il, alors qu’ils déambulaient dans les allées de la fête foraine. Il piochait de temps à autre dans son petit sac de cacahuètes caramélisées, et fit la moue en constatant qu’il n’en restait plus qu’une petite poignée. « Mais si tu n’as jamais fait de tir, je veux bien t’apprendre. » Proposa l’ancien pilote. Il allait parfois s’entraîner, pour se détendre. Quand il était là-bas, comme quand il faisait du sport, il parvenait à complètement verrouiller son esprit. C’était comme si ses soucis, ses inquiétudes, ses angoisses n’existaient plus. Il était concentré, dans sa bulle, et s’appliquait dans les exercices qu’il s’imposait. Ils s’arrêtèrent devant un stand de tir, et Carlisle ajouta : « Promis, il ne sera pas question de compétition pour cette activité. » Parce qu’il gagnerait trop facilement, et ce n’était pas juste pour la brune. Il ne voulait pas la dégoûter, simplement lui offrir une initiation. Ils firent quelques pas en direction du stand, alors que l’animateur gesticulait dans tous les sens pour attirer l’attention sur lui et l’activité qu’il proposait. Attitude étrange, selon Carlisle, qui avait l’habitude de prendre toutes les précautions possibles et imaginables quand il s’agissait de pratiquer cette activité dangereuse. « Tu as froid ? » Demanda-t-il en voyant Lexie frissonner. L’Australien retira sa veste, et la lui déposa sur les épaules. Il l’ajusta, et déclara d’une voix douce : « Dis-moi si tu veux rentrer. » Commença-t-il, avant de poursuivre : « Si tu es malade, je ne veux pas être tenu pour responsable. » Ce n’était qu’une boutade, mais il l’avait prononcée pour détendre l’atmosphère. Indirectement, il disait à Lexie qu’il ne lui en voudrait pas d’écourter leur soirée à la fête foraine. Encore une fois, ils n’avaient aucune obligation, aucun devoir vis-à-vis de l’autre. @Lexie Walker |
| | | | (#)Mer 14 Juil 2021, 16:39 | |
| « Ca, c’est une attitude de maîtresse. » Lexie s’éloigna en riant, un air coquin sur le visage. « Ou peut-être que j’essaie juste de contenter les personnes qui rapporteront notre rendez-vous à nos parents, de leur donner un peu de grain à moudre. » Elle haussa les épaules et continua à taquiner Carlisle, se vantant sur ses prouesses dans l’intimité, indiquant à l’héritier Bishop qu’il était dommage qu’il ne puisse jamais y goûter. « Ne jamais dire jamais. » Cette fois-ci, elle ne put s’empêcher de rire ouvertement, tant l’idée semblait hallucinante : s’aventurer sur un tel terrain, c’était ouvrir la porte vers la volonté de leurs parents, et la jeune femme ferait tout pour empêcher que Carlisle ne s’accroche à elle. Après tout, lui avait un cœur, et était capable de tomber amoureux. Elle ne laissera pas cette possibilité se produire. « Vous voilà bien présomptueux, Monsieur Bishop ! » Carlisle n’en menait pas large à leur sortie du train fantôme, Lexie s’engouffrant dans la brèche et en profitant pour le taquiner. Mais le pilote ne se laissa pas faire et répliqua, la brunette faisant semblant d’être vexée par les piques envoyées par le jeune homme. « Puisque c’est ça, pas de câlin pour toi, na ! » Et elle croisa les bras sur sa poitrine en faisant une moue boudeuse. Cet air renfrogné s’effaça cependant rapidement lorsque Carlisle fit un sous-entendu, indiquant passer, de temps en temps, la nuit avec des femmes. La brunette le dévisagea, un sourire naissant sur son visage. Elle donna un coup de poing dans le bras de l’héritier Bishop tout en riant. « Hé bien, moi qui pensais que tu avais fait vœu de chasteté depuis la naissance de ta fille, je suis ravie de savoir que tu sais encore t’amuser. » Lexie adorait le taquiner. C’était simple, finalement, de traîner avec Carlisle, et agréable. Avec lui, pas d’enjeu, pas de besoin de plaire, pas besoin de jouer la comédie. Elle pouvait être elle, sans prétendre être une héritière bien élevée et polie, ou bien sans être cette jeune femme délurée qu’elle était souvent en soirée. Elle n’était que Lexie, une jeune femme qui profitait d’un retour en enfance avec un ami. Alors que les jeunes gens déambulaient dans le parc, Lexie interrogea Carlisle sur la suite du programme. « Mais si tu n’as jamais fait de tir, je veux bien t’apprendre. » Un bref instant, un voile de tristesse assombrit son regard. « Ca m’arrivait que mon père essayer dans cette même fête foraine, à l’époque, quand je réclamais une peluche géante. » Un sourire empli de nostalgie se dessina sur le visage de la jeune femme alors qu’elle attrapait la main de Carlisle pour l’entraîner vers le stand, soucieuse de dissiper ce moment moins insouciant. « Promis, il ne sera pas question de compétition pour cette activité. » Le sourire de Lexie redevint plus franc. « Ok, comme ça je ne risquerai pas de te battre. » C’était impossible, c’était évident, mais elle ne voulait pas admettre une éventuelle défaite. « Si tu m’offres une super peluche, promis, je renonce à t’écraser. » Elle se saisit d’une arme factice en la tournant dans tous le sens, faisant la moue, se demandant visiblement comment la charger. Alors qu’elle frissonnait, Carlisle déposa sa veste sur ses épaules, s’inquiétant immédiatement de son bien-être. La jeune femme ferma les yeux un instant avant de plonger son regard dans celui de l’héritier Bishop, touchée par sa gentillesse. Non, elle n’avait pas envie de l’épouser, mais si elle y était finalement contrainte, elle pourrait difficilement tomber sur quelqu’un d’aussi bon que Carlisle. Elle frissonna une nouvelle fois, mais ce frisson n’avait rien à voir, cette fois-ci, avec la fraîcheur ambiante. « Messire Bishop, preux chevalier. » Elle rit doucement, mais sa gêne était palpable. « Une fois que j’aurais ma peluche et que tu m’auras appris à tirer, je veux bien qu’on rentre, oui. » Finalement, elle ne voulait pas partir, mais il le fallait, avant que la tête de la brunette ne parte dans les sens. Elle sourit à l’héritier et reprend l’arme posée sur le stand, visant la cible devant elle. |
| | | | (#)Dim 25 Juil 2021, 16:30 | |
| « Pourquoi, tu crois qu’on est suivi ? » Demanda Carlisle en arquant un sourcil, avant de machinalement jeter un regard aux alentours. Des familles se pressaient à l’entrée des attractions, des couples se baladaient bras-dessus bras-dessous, et quelques adolescents se déplaçaient en bande d’un endroit à un autre. Mais parmi cette foule, à première vue, il n’y avait personne qui ne les surveillait. L’ancien pilote reposa son regard sur la brune, et ajouta : « S’ils ont poussé le vice jusque là… Franchement, ils sont tarés. » Il secoua la tête. Le pire dans tout ça ? C’était qu’il savait pertinemment que les doutes de Lexie étaient légitimes. Leurs parents n’avaient pas l’habitude qu’on leur refuse quoique ce soit, ou qu’un obstacle ne vienne se dresser sur leur chemin. Ce n’était pas des enfants de choeur, et ils prenaient toujours soin d’anticiper sur les problèmes qui pourraient se dresser sur leur chemin. Mais quand c’était leur propre progéniture qu’ils envoyaient au front ou jetaient en pâture, quand c’était leur propre sang qui leur faisait défaut, quel pourrait être leur moyen de pression ? Il préféra chasser cette question de son esprit, avant que le sentiment de paranoïa ne s’empare de lui. « Je devrais m’en remettre. » Dit-il en souriant, alors que l’héritière lui refusait le câlin qu’elle lui avait pourtant proposé, quelques secondes plus tôt. Carlisle se laissa aller à quelques confessions en lien avec sa vie intime, et s’amusa volontiers de la réaction de la brune. « Par pitié. » Dit-il en levant les yeux au ciel, faussement offusqué que Lexie puisse s’être imaginée qu’il avait fait un quelconque voeu de chasteté. Et puis quoi encore ? Son nouveau rôle, même s’il était prenant, n’avait pas gommé le fait qu’il était avant tout un homme. « Être père ne fait pas de moi un abstinent. » Cependant, il ne niait pas qu’il était plus difficile, pour lui, d’entretenir une relation suivie avec une femme. Il préférait consacrer le plus clair de son temps libre à sa fille unique, ce qui ne l’empêchait pas (comme ce soir, par exemple) de prendre parfois du temps pour lui. Ils continuèrent à déambuler dans les allées, passant devant différents stands et différentes attractions. Carlisle proposa à Lexie de s’arrêter au tir — il résistait difficilement à cet appel. Par chance, elle consentit à le suivre, se laissant même aller à quelques confidences. L’Australien l’écouta attentivement parler, comprenant qu’il s’agissait d’un moment solennel et très personnel aux yeux de l’héritière. Un sourire plein de douceur étira légèrement ses lèvres, et il hocha la tête. « La peluche sera pour toi. » Promit-il, amusé. « Et je suis convaincu qu’elle sera largement méritée. » L’héritière s’empara de l’arme factice, et la regarda sous tous les angles. Était-elle angoissée parce que novice dans l’exercice ? Ou avait-elle simplement peur que Carlisle ne l’écrasa dans la discipline ? Il la vit frissonner, et déposa sa veste sur ses épaules. Lexie ne retint pas une remarque qui fit ricaner l’Australien. « Toujours. » Commenta-t-il en souriant, amusé. S’il y avait bien une qualité qu’on ne pouvait pas lui retirer, c’était bien la galanterie. Les féministes des temps modernes trouveraient probablement à y redire — attitude dépassée, datant d’un autre temps, témoignant d’une supposée faiblesse — mais Carlisle s’en fichait ; jusqu’à maintenant, ses amies et compagnes ne s’en étaient jamais plaintes. Il observa l’héritière s’emparer de son arme, et viser la cible qui lui faisait face. « Décale-toi légèrement. » Dit-il en posant deux doigts sur son avant-bras, pour l’inviter à bouger légèrement. « Et détends-toi, aussi. Il n’y a pas d’enjeu. » Ajouta-t-il, alors qu’il la sentait très raide dans ses mouvements. « Surtout, quand tu tires, ne retiens pas ta respiration. » Déclara l’ancien pilote à voix basse, donnant à Lexie ses dernière recommandations avant qu’elle n’appuie sur la gâchette. C’était l’une des erreurs les plus communes — celles que toutes les personnes n’étant pas initiées au tir faisait. Retenir son souffle au moment de viser, et de déclencher son tir. « Tu vois. » Dit-il en souriant, alors que le premier tir de Lexie atteignait la cible. « Ce n’est pas si mal, pour une novice. » Il s’empara à son tour de son arme, ajusta sa position, et déclencha son tir. En constatant que la balle n’avait pas atteint le centre de la cible, il fit la moue. « J’ai connu mieux. » Grommela-t-il. Terminé à ne pas rester sur ce qu’il considérait être un échec, l’ancien pilote réitéra son mouvement… Et, cette fois-ci, parvint à atteindre son objectif. @Lexie Walker |
| | | | (#)Dim 08 Aoû 2021, 15:47 | |
| Alors que la brunette évoquait la possibilité qu’ils soient suivis, Carlisle, lui, ne semblait pas y croire. Et pourtant, leurs parents étaient capables du pire. Après tout, ils étaient prêts à faire se marier leurs enfants pour une histoire d’argent et de pouvoir. Lexie savait Mary prête à tout. Elle se contenta cependant de hausser les épaules, désireuse de ne pas rentrer dans ce débat, si Carlisle pouvait encore placer encore un peu d’espoir en son paternel. La conversation dévia ensuite, étonnamment, sur la vie sexuelle du Bishop, Lexie lui avouant qu’elle pensait qu’il avait fait vœu de chasteté. « Par pitié. Etre père ne fait pas de moi un abstinent. » La jeune femme se mit à rire. « En effet, ce n’est pas à cause de cela que je pensais que tu vivais dans un monde … disons plus pure. C’est simplement parce que … » Elle hésitait, butait sur les mots, ne sachant comment s’expliquer sans vexer Carlisle. Elle se mordillait la lèvre. « Tu sembles sage. Moins déluré que moi, en tout cas. Et, je ne sais pas … Bref, sage quoi. » Elle rougit légèrement, mal à l’aise, espérant ne pas avoir vexé l’ancien pilote. Elle se concentra finalement sur le stand de tir, tentant également d’oublier la galanterie de Carlisle. Elle n’était pas de ces femmes qui pensent que le féminisme et la galanterie étaient incompatibles. Et une nouvelle fois, l’héritier Bishop lui prouvait qu’il avait tout de l’homme parfait. Mina avait fait une connerie, à l’époque, à n’en pas douter. Lexie secoua légèrement la tête avant de se concentrer sur le tir. Elle se tendit encore plus qu’elle ne l’était quand Carlisle la toucha pour la faire se décaler, et ne put s’empêcher de laisser échapper un soupire. Elle avait envie de se taper la tête contre le stand, à finalement voir toutes les qualités de l’héritier Bishop … Finalement, elle aurait voulu qu’il soit un crétin arrogant, ça aurait été plus facile … Le temps passé ensemble n’aurait pas été aussi agréable, mais considérer l’idée de sa mère comme quelque chose de démentiel aurait été évident. Pourtant, elle décida de profiter de la fin de soirée, de se concentrer et d’écouter les conseils de Carlisle. Alors que son premier tir atteignait la cible, elle ne put s’empêcher de regarder le Bishop avec un sourire satisfait. « Tu vois. Ce n’est pas si mal, pour une novice. » L’ancien pilote, lui, toucha la cible mais pas en plein cœur. « J’ai connu mieux. » La brunette rigola et sauta sur l’occasion pour le taquiner une fois de plus. « J’avoue que je m’attendais à mieux. Moi qui croyais que tu essaierais de m’impressionner pour me séduire … » Elle rit puis continua à tirer, tout en observant du coin de l’œil l’ancien pilote faire mouche. Au bout de quelques minutes, ils reposèrent leurs armes sur la table. Lexie choisit une énorme peluche d’un ours blanc, qu’elle serra dans ses bras jusqu’à ce que l’héritier la ramène chez elle. |
| | | | | | | | childish again (lexie&carlisle) |
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