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 lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up.

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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptyMar 13 Avr 2021 - 17:14


Je fronce les sourcils en me retournant dans mon lit en entendant la poignée faire du bruit. Mmh ? Oh. Je sens mon matelas s’affaisser à mes pieds, la couette se soulever et une petite fille se blottir contre moi pour le câlin du matin. Je souris la tête enfouie dans ses cheveux, j’ouvre un œil pour vérifier que l’on peut quand même profiter un peu. Mais je n’ai pas entendu le réveil c’est qu’elle est en avance, l’écran de ce dernier me le confirme, on a encore quelques minutes. « Bonjour petit cœur. » elle relève la tête et je devine qu’elle me sourit puisque nous sommes encore dans le noir. « Bonjour maman ! » je souris en sentant qu’elle veut me demander quelque chose. « Dit, est-ce que je peux avoir des pancakes ce matin ? » je ris doucement contre elle. « On va pas avoir le temps Rose, tu le sais très bien quand il y a école c’est compliqué. Mais je t’en ferais ce week-end d’accord ? » encore une fois j’imagine sa réaction : une belle moue à la limite de la grimace de mécontentement. Une moue qui me fait tant penser à son père. Elle a beau être blonde aux yeux bleu comme moi, elle ne manque pas de ressemblance avec lui. C’est incroyable d’ailleurs, sans l’avoir jamais vu, sauf sur une ou deux photos que j’ai pu lui montrer quand on était jeunes ou la pochette de son album que j’ai réussi à me procurer sur spotify pour lui faire partager ce qu’il fait. J’ai beau être en colère contre lui de ne pas m’avoir donné de nouvelles depuis qu’il est parti, de ne même pas avoir daigné me répondre lorsque je lui appris ma grossesse, je n’ai pas voulu mentir à Rose. Lorsqu’elle a commencé à poser des questions j’y ai simplement répondu, elle comprends mieux en grandissant bien sûr mais comment expliquer ça à une enfant ? Je réponds toujours à ses questions, avec des mots simple bien sûr ça reste une enfant, mais elle a le droit de savoir. Le réveil qui sonne me tire de mes rêveries et nous allons petit-déjeuner tranquillement, je lui dispose tout ce dont elle a besoin et fait couler ma première dose de caféine. Je l’écoute alors que le mode pipelette est activé, comment peut-elle être autant énergique dès le matin ? C’est une énigme pour moi depuis toujours et ça me fascine un peu plus chaque jour. Elle file s’habiller alors que je met la vaisselle dans l’évier pour m’en occuper quand je reviendrais. Je vais sous la douche et elle me rejoins comme à son habitude pour m’observer lorsque je me maquille. Enfin c’est pas du grand art, seulement un peu de mascara et une couche de rouge à lèvre nude. « Je veux être grande moi aussi pour faire comme toi ! » je roule des yeux en lui souriant. « Tu grandis bien assez vite va.  » elle soupire, je vois qu’elle n’est pas d’accord avec moi et ça me fait rire. « Aller viens, on y va. » un dernier regard pour le miroir et vérifier que tout est en place et c’est parti ! La voiture sortie du garage, je me fait la liste des choses que j’ai à faire avant de partir mentalement. Vérifier si tout est fermé, les affaires de Rose, son goûter dans son sac puisque je fais la fermeture ce soir, c’est d’ailleurs pour ça qu’on a plus de temps ce matin, enfin moi en tout cas puisqu’on va quand même à l’école. Sur la route on s’amuse à chanter par dessus la musique comme d’habitude et c’est avec un grand sourire qu’elle descend dans la voiture. « Je préfère quand on ne doit pas se dépêcher le matin moi. » je la regarde alors que je ferme la voiture et que sa petite main se glisse naturellement dans la mienne et je ris. Bim. Prend toi ça dans la face Lyla, pour tout les matins ou je répète « dépêche toi » sûrement plus à moi qu’à elle, parce que je vais finir par être en retard au boulot. Oui bon ça va je sais, maman est toujours en retard ! Je ne sais pas comment je me débrouille mais c’est vrai que ça m’arrive trop souvent à mon goût. Je me baisse à sa hauteur pour avoir un dernier câlin et un bisou avant de la voir passer le portail et courir pour rejoindre Lissa qui l’attends avec un sourire dans la cours. Demi-tour pour moi et je retourne à la maison, je m’occupe des quelques tâches ménagères qui m’attendent avant de partir à mon tour pour ma journée de boulot. J’entre dans la boutique et souris à Mia qui est avec une cliente et file à l’arrière de la boutique pour poser mes affaires et nous faire couler un café. C’est notre habitude de faire ça lorsque l’autre nous rejoins. Comme ça dès qu’elle a fini avec sa vente elle me rejoins pour me faire un topo de sa matinée déjà bien avancée, je n’ai pas le temps de finir de nous servir qu’elle est déjà là. Je lui tend sa tasse alors qu’elle se pose contre le meuble à mes côtés. « Tout s’est bien passé ce matin ? » elle hoche la tête et commence à me faire un bref résumé avant de partir sur sa vie personnelle. Je l’écoute attentivement, à force de travailler ensemble nous ne sommes plus que de simple collègues et c’est vraiment appréciable. Elle est là depuis le début alors forcément les années qui passent aide à tisser des liens. Nous finissons notre café alors que je lui raconte la dernière remarques sur mes retards de ma très chère fille alors qu’elle éclate de rire, complètement d’accord avec Rose. Je vois. Je roule des yeux avec un sourire mais ne rajoute rien, je sais reconnaître mes tords. La cloche retentit et je m’échappe de ses commentaires sur mes retards répétés. Le reste de la matinée passe à une allure folle et c’est d’ailleurs ce que j’adore avec mon métier, je l’aime tellement que je n’ai pas l’impression de travailler, si ce n’est que ma fille n’est pas à mes côtés. Je me retrouve seule lorsque Mia prend sa pause déjeuner, alors je m’occupe tranquillement puisque je ne peux pas m’enfermer dans l’arrière boutique et composer avec la musique à fond. Il ne faudrait pas que je loupe quelqu’un, donc je fais un peu de ménage, tout de même en chantonnant par dessus la playlist. Croyant que mes yeux me jouent des tours je vérifie ce que mon cerveau me rapporte comme idée bizarre. Mais non, je plisse les yeux, comme si ça pouvait me faire mieux voir. Merde. Mon cœur s’accélère soit ce gars lui ressemble à s’y m’éprendre soit Adrian est de retour à Brisbane. Et il est planté sur le trottoir d’en face, son regard lointain sûrement planté dans le mien. Bordel de merde, mes mains se mettent à trembler et mon égo se gonfle en me demandant directement s’il serait là pour moi ? Est-ce que je lui ai manqué ? Autant qu’il m’a manqué je veux dire. Putain de merde. C’est vraiment la première pensée qui me vient ? Tu dois être en colère contre lui Lyla, il est parti après notre pire dispute, n’a plus donné de nouvelles, même après un message vocale où tu lui annonces que tu attendais son enfant. Qu’est ce qu’il fout la bordel ? Malgré mes questions, je ne bouge pas, je n’y arrive pas. C’est comme si mes pieds s’étaient soudainement enfoncés dans le sol de la boutique. Mon cœur ne se calme pas et mes yeux n’arrivent pas non plus à le lâcher. Donc oui, j’ai l’air d’une idiote.
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Dernière édition par Lyla Booth le Mer 14 Avr 2021 - 14:23, édité 1 fois
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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptyMer 14 Avr 2021 - 5:05


Cela faisait à peine quelques jours que j’étais de retour à Brisbane. Et en dehors du cocon familial représenté par mon père et ma sœur, j’avais l’impression d’être un fantôme. Tout mon être était divisé, j’avais envie de retrouver tout ceux qui étaient resté ici alors que j’étais parti loin. Mais d’un autre côté, j’avais également peur de ne plus vouloir repartir si je m’attardais auprès des gens que j’aimais et connaissais depuis des années. Après avoir été torturé, j’avais fini par prendre mon téléphone et contacter mes vieux amis. Cela n’engageait à rien, puis je me rappelais que j’étais parti alors que j’étais très enraciné ici. Si c’était mon destin de rester là, je ne repartirais pas. Bien que ce ne soit pas mon plan.

Toutefois, ce n’était pas le plus compliqué. Le plus compliqué, c’était de résister à ma curiosité. Elle était tournée vers une personne en particulier. Lyla. Depuis ce panneau de signalisation sur la voie rapide, je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qu’elle devenait, si elle allait bien, si elle était retombée amoureuse, mariée, si elle avait un petit bébé. J’avais beau tenter d’éloigner toutes ces questions de mon esprit, c’était comme si le fait d’être ici me ramènerait toujours à elle. En même temps, notre séparation ayant été concomitante de ma séparation à la ville, ça devait être simple pour mon subconscient de lier mon retour avec un retour de préoccupation à son égard. Enfin, c’était ainsi que je justifiais mon obsession. Oui, on pouvait bien dire que ça m’obsédait. Au point où en rentrant de l’hôpital hier j’avais fait un détour pour vérifier que la boutique était toujours là. Je m’étais convaincu que ça me suffirait. Que la preuve que ce qu’elle avait construit il y a des années me permettrait d’être rassuré. Définitivement pas, dès lors que j’eus pris la direction de la maison familiale, je m’étais demandé si elle n’avait pas pu vendre et s’en aller très loin. Je me refusais à demander à quiconque la connaissait. Hors de question de ressembler à un harceleur. Bien qu’à présent, me trouvant sur le trottoir en face de la boutique, je me faisais parfaitement l’effet d’un harceleur. Je voulais juste la voir. Vérifier qu’elle travaillait toujours ici, vivant son rêve. Du moins, j’essayais de m’en persuader en regardant à l’intérieur de la boutique pendant de longues minutes. Toute ma volonté était dans faire que mes jambes restent statiques. Une folle envie de m’approcher me titillait au fond, néanmoins je me refusais à être un fantôme du passé. Elle était sans doute bien mieux sans savoir que j’étais de retour ici. Inutile de chambouler son existence une fois de plus. Quoi que… sans doute se ficherait-elle complètement de ma présence.
Je soupirais, énervé contre moi-même. Je devrais rentrer à la maison, au lieu d’être planté ici. Les injections me donnaient d’étranges douleurs au niveau des os. Semblables à celles que j’avais pu ressentir lorsque j’étais en pleine croissance. C’était tout à fait normal selon le médecin, mais je devais me reposer. Au lieu de ça, j’étais en pleine rue sans pouvoir me détacher de cette devanture, vestige d’un passé que j’avais abandonné trop vivement. Je serrais les poings. Je ne pouvais pas regretter. J’y avais longuement pensé après coup, si j’étais resté, si j’avais mis mon rêve de côté, j’aurais fini par avoir du ressentiment envers Lyla, et notre relation serait devenue amère avant de se terminer. Au moins, nos souvenirs n’avaient pas un drôle d’arrière-goût, enfin, pas pour moi.

Sur le point d’enfin cesser d’observer à travers les baies vitrer et de retourner à la voiture, elle apparu enfin. Je soupirais, comme soulagé, sans vraiment savoir pourquoi. Lyla était là, en bonne santé, en train de faire du ménage sans doute avant de rentrer chez elle. J’avais envie de lui demander si elle était heureuse et épanouie, mais m’interdisait de traverser la rue. Il fallait savoir se contenter du minimum. Et le minimum était là, devant moi. Elle se portait bien, travaillait toujours en ce lieu qu’elle adorait il y a des années. Chaque seconde qui passe, je me convaincs qu’une petite seconde de plus ne fera pas de mal. Jusqu’au moment où ses yeux bleus croisent les miens. Une fraction de seconde plus tard, son regard s’agrandit. Je m’en aperçois de l’autre côté de la rue, alors j’imagine que sa surprise est véritable. Elle m’a reconnu. Il n’en faut pas plus à ma volonté de ne pas lui parler pour fondre comme neige au soleil. Après une pseudo hésitation, je traversais la rue, conscient d’être le fantôme que je m’efforçais de ne pas être. Mais je ne peux m’en empêcher. Histoire de ne pas me dégonfler, j’ouvrais la porte immédiatement après l’avoir atteinte. L’odeur des fleurs m’assaillit quasi-instantanément me plongeant dans une myriade de souvenirs. Inspirant profondément les différentes odeurs, je soupirais en me rendant compte que ça m’avait manqué. Puis, je me tournais vers Lyla m’efforçant de lui offrir un demi-sourire au moins. « Salut Lyla. » je lançais, conscient de la nullité infinie de ma façon de lui dire bonjour. J’avais envie de lui poser une tonne de question, histoire d’être rassuré et de voir ma curiosité rassasiée. Néanmoins, elle n’avait peut-être pas envie de me répondre, alors je devais refréner mes ardeurs.
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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptyMer 14 Avr 2021 - 15:47


Cette journée à commencé comme d’habitude alors comment je peux arriver à voir Adrian de l’autre côté de la route ? Je veux dire… Il n’est pas en Californie ? Tout à coup l’image de Jill s’immisce dans mon esprit et il y a aussi son père. Peut-être est-il là pour quelques jours de vacances pour les voir. Je m’attendais d’ailleurs à le revoir bien avant pendant toutes ces années pour cette raison, mais il n’a jamais daigné pointer le bout de son nez. Ou alors c’est parce que j’ai eu une pensée pour lui ce matin ? C’est peut-être une illusion. Une illusion qui a l’air si réelle putain. Une illusion qui bouge. Putain de merde ! L’illusion arrive jusqu’à moi ! Qu’est ce que je fais ? Dans mon cerveau c’est la panique totale, j'ai l'impression que je vais défaillir, pourtant mes pieds n’arrivent toujours pas à bouger. Bon déjà essai de commencer par respirer pour voir Lyla ? Voilà, on inspire et on expire.  doucement. Bien. Si tu ne fais pas ça tu vois, tu meurs hein ? Donc fait attention. Je sais qu’Adriel et Ambre seront parfaits avec Rose mais elle a quand même besoin de toi. Tu dois encore lui apprendre pleins de choses. Comme le fait que son père est en train d’ouvrir la porte de ma boutique ? Arg, shit. Il n’a absolument pas changé, il est toujours aussi beau. Et ses yeux. S’ils étaient bleu je jurais avoir le regard de Rose en face de moi. Cette constatation me brise le cœur. Ils se ressemblent encore plus que ce que je pensais. Je me rends compte maintenant qu’il est devant moi que j’avais oublié quelques-uns de ses traits que je pensais pourtant connaître par cœur. Mes souvenirs s’entre-choc dans mon esprit et je me rend compte qu’ils ne lui rendaient pas du tout justice. J’ai l’impression de me retrouver des années en arrière où la petite fille que j’étais était totalement sous le charme de ce gars qui ne ferait jamais attention à elle. Enfin c’est ce que je pensais. Bordel j’étais tellement amoureuse de lui, je pensais pouvoir tout faire pour lui. Pour le rendre heureux. Jusqu’à ce qu’il me demande la chose de trop finalement. Est-ce que je regrette de ne pas l’avoir suivit ? Oui. Et non. Il y a une partie de moi qui est à lui et qui le restera sûrement à jamais. Et dieu seul sait que cette partie voulait le suivre et pour ça je regrette de ne pas l’avoir fait. Je nous vois heureux sous le soleil de Californie, tout les trois. Dans cette vie Rose aurait grandit avec un père et juste pour ça, est-ce que je n’aurais pas dû sacrifier ma toute nouvelle vie professionnelle de l’époque ? Mais en même temps, la boutique marche vraiment bien ici et rien ne m’assure que j’aurais pu faire de même en Amérique. Est-ce que le bonheur de ma fille ne valait pas cet abandon ? Bien que mon égoïsme n’a pas l’air non plus de l’avoir rendu malheureuse, ce n’est pas comme si elle y avait goûté et que je lui en avais privé. Mais tout de même. Putain. Pourquoi juste de l’avoir en face de moi fais remonter toutes ces questions ? Toutes mes angoisses. Celle d’être une mauvaise maman, toute seule. Mais surtout de lui avoir ôté cette vie sûrement parfaite que l’on aurait pu lui offrir. « Salut Lyla. » argfjdfjdhdj. Salut ? Sérieusement ? Après six ans sans nouvelles, à faire le mort j’ai le droit à un salut ?! Illusion ou pas, il sait toujours aussi bien se foutre de ma gueule à ce que je vois. L’idée de cette hallucination est toujours bien présente. J’ai envie de m’approcher et de poser ma main sur lui et le toucher, juste pour voir s’il est bien réel, vérifier que je ne suis pas folle. Enfin pas que ça quoi. Mais il va me prendre pour une psychopathe. Peut-être que c’est déjà le cas, puisque je n’ai pas bougé depuis que je l’ai aperçu sur le trottoir d’en face. Cet effet qu’il me fait. Toujours aussi dingue. « Salut Adrian… » bordel de merde le dire à voix haute ça fait bizarre tout de même. Plus que lorsque je le pense en tout cas. La dernière fois que je l’ai prononcé c’était pour en parler à Rose il y a quelques années depuis j’évite son prénom « ton père, géniteur, lui » ça marche tout aussi bien. Et puis je n’en parle pas non plus lorsque je suis avec des amis, les miens savent que ça me fait toujours un petit quelque chose et nos amis en commun, on s’est malheureusement éloignés. Les voir me faisait penser à lui au début donc c’était difficile en soirée… d'être là… sans lui. Et je ne parle même pas de Jill. Si au début je la voyais toujours un peu, je me suis éloignée très vite, quelques messages de temps en temps et puis plus rien. C’était la chose la plus dur après son départ, que de la voir elle. Ils sont pareils encore pire que Rose et Adrian, pour dire. Aller reprends toi Lyla. Inspire, expire. Tu te rappelles ? « Je… Tu… Ça va ? » putain mais quelle gourde ! Je peux parler de lui avec son vieux salut hein, mais je ne suis vraiment pas mieux. Ça va ? Nan mais sérieux ! Je me blase moi-même. Mais en même temps j’ai envie de savoir. Tellement de choses. Les questions me brûlent les lèvres. Est-ce qu’il est heureux la bas ? Est-ce qu’il a quelqu’un ? Est-ce qu’il a un ou des enfants ? Mon cœur se serre à cette idée. Qu’il soit un père pour d’autres que Rose. Mais celle qui me torture le plus : est-ce que je t’ai manqué ?
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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptyVen 16 Avr 2021 - 5:41


La situation nous semblait probablement autant surréaliste à l’un qu’à l’autre. Après des années à grandir, à s’aimer, les choses avaient abruptement été coupées entre nous. Par ma faute. J’étais conscient qu’il m’aurait été impossible de faire les choses avec plus de douceur. Garder contact avec elle, rentrer à Brisbane et la recroiser. Mon monde n’y aurait pas survécu. J’avais dû partir et m’effacer ainsi de sa vie afin que ma passion puisse avoir une chance. Car face à Lyla, rien n’en avait jamais eu. Depuis que nous étions tout jeune, elle m’avait intrigué, et j’avais été irrémédiablement attiré par sa personnalité solaire. Elle dégageait quelque chose qui faisait que je ne pouvais m’empêcher d’être en orbite autour d’elle. J’avais bien essayé lorsque j’avais dû aller étudier dans un autre endroit. Toutefois, savoir qu’elle refaisait sa vie et que je ne faisais plus partie de la sienne avait été trop. J’avais choisi de réapparaitre dans le paysage, et notre histoire était repartie de plus belle. Bien trop nombreuses étaient les années de nos vies que nous avions passées ensemble. Nous avions été amis, et amants. Elle avait été ma famille également. Alors la seule solution afin de progresser dans la musique avait été pour moi de tout arrêter. J’aurais espéré initialement qu’elle accepte de venir, néanmoins lorsque sa réponse avait été claire j’avais compris qu’il me fallait partir. La musique faisait partie de la personne que j’étais, et je ne voulais pas rester et devenir amer, lui reprocher de n’avoir jamais pu aller jusqu’au bout de mes ambitions. Après ça, quoi qu’il en soit, notre relation aurait fini par pourrir. La coupure nette m’avait semblé le plus judicieux à l’époque. Avec l’âge, je comprenais que parler aurait dû être la solution. Les choses auraient été sans doute plus douces et moins traumatisantes.
Fidèle à moi-même, je n’avais pu m’empêcher d’entrer dans la boutique après qu’elle m’ait aperçu. C’était comme si j’avais attendu un signal pour m’approcher plus, pour que toutes mes justifications de ne pas l’approcher volent en l’air, pour céder à cette pulsion qui me taraudait depuis que j’avais posé pied sur le continent. Je la saluais presque comme si plus de six ans n’avaient pas passé, comme si je n’avais pas tout fichu en l’air. Il fallait se rendre à l’évidence, c’était moi qui avais tout fichu en l’air en partant. J’en étais conscient à l’époque, et encore plus à présent. Toutefois, voyant à quel point j’étais épanoui professionnellement je n’arrivais pas à totalement le regretter. Je regrettais pour Lyla et moi, mais trop de bonnes choses avaient pu se produire dans la musique.
La jeune femme face à moi sembla figée un moment, je me demandais alors si elle allait me prier de sortir, ou m’envoyer un truc à la figure. Ce n’était pas vraiment son genre. Enfin, ça ne l’était pas avant, peut-être que ça avait changé depuis. « Salut Adrian… » finit-elle par articuler alors qu’un sourire en coin prit immédiatement place sur mon visage. Le son de sa voix si familier auparavant m’avait manqué. « Je… Tu… Ça va ? » ajouta-t-elle me faisant sourire pour de bon cette fois. Il y avait certains points sur lesquels elle n’avait pas changé en tous cas. Elle pouvait bien avoir du ressentiment et de la colère à mon égard, mais elle s’inquiétait toujours du bien être de tout le monde. Douce Lyla. Je passais une main dans mes cheveux, retenant une grimace face à la douleur de mes articulations. J’avais hâte qu’ils prennent mes cellules afin de pouvoir arrêter ces fichues injections qui me faisaient me sentir comme un véritable petit vieux. « Globalement ça va. » je commençais sans me départir de mon sourire. Je ne mentais pas, la plupart des choses allaient, j’avais fait ma petite place dans la musique aux Etats-Unis, je pouvais faire à peu près ce que je voulais et collaborais avec des artistes que j’admirais. Ma santé était bonne. Ma vie personnelle était un peu désertique, puisque je n’étais parvenu à n’aimer personne depuis elle. J’avais pourtant essayé d’oublier ce regard intense et cette crinière blonde, de me laisser m’éprendre d’une autre. Mais à part de vagues sentiments d’attachement, rien ne m’avait réellement ébranlé. Puis, il y avait Jill. Jill qui était malade et qui était l’unique raison de mon retour en ville. Je ne serai pas revenu sinon, car je savais que je finirai ici et ce n’était sans doute bon ni pour elle, ni pour moi. « Et toi, comment vas-tu ? » je lui demandais alors chassant mes pensées et regardant autour de moi tout en humant l’odeur des fleurs « Cet endroit est sublime, ça me fait plaisir de voir que les choses continuent de marcher pour toi. » j’avouais avant de poser mon regard sur elle de nouveau.

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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptyVen 16 Avr 2021 - 9:25


Je n’arrive toujours pas à croire qu’il soit là, devant moi. Comme si c’était la chose la plus normal du monde. Est-ce que j’ai loupé un épisode quelque part ? J’essaie de reprendre contenance pour paraître plus normale. Contrôler la respiration. Okay Adrian est devant moi et c’est normal. Très bien. Bordel de merde. Je suis sûre que j’ai loupé un truc. Enfin sûrement plusieurs d’ailleurs mais ça c’est une autre histoire encore. Après toutes ces années ça me fait quand même quelque chose de le voir. Je pensais que ça passerait mais non, j’ai l’impression que rien à changer. Et pourtant rien n’est plus pareil. Peut-être que c’est normal, après tout notre couple a durer plus longtemps que notre séparation en soit, peut-être que ça veut dire quelque chose ? Ou alors je suis juste une idiote. Je suis presque c’est sûre que c’est la deuxième proposition la vraie. Son sourire en coin pique mon cœur, ça au moins ça n’a pas changé. Son sourire. Toujours le même. Il passe sa main dans mes cheveux et j’ai presque envie de me rapprocher pour les remettre en place comme je pouvais le faire il y a quelques années, un automatisme. « Globalement ça va. » globalement ? Qu’est-ce que ça veut dire globalement ? Genre… Presque tout ? Mais pas trop ? Je suis trop curieuse, j’ai envie de savoir ce qui va et ne va pas. Mais est-ce que j’ai encore ce droit ? Je ne pense pas. Et même si je l’ai, je me retiens de poser la question tout de même, il ne faut pas que je me méprenne, que je me fasse des films. « Et toi, comment vas-tu ? » moi ? Oh. Tu veux dire depuis que tu es parti sans me laisser de nouvelles ? Et enceinte qui plus est ? Je ne comprends pas. A quoi joue-t-il putain ? Qu’est ce qu’il veut ? Qu’est ce qu’il attend de moi ? Veut-il voir son enfant ? Après six ans il se réveille ? Bordel, mon esprit est totalement confus, je ne sais pas trop comment réagir à tout ça… Il tente une conversation basique pour celle qui doit suivre ? Peut-être. Allons-y doucement, il a peut-être raison après tout. « Ça va, merci. » yes. Super, c’est pas du tout gênant. Je ne sais pas s’il y a des choses que je n’ai pas le droit de dire ou non ? C’est si bizarre. Ça n’a jamais été comme ça entre nous. Toujours si simple, sans prise de tête. On aimait passer du temps ensemble, on s’aimait et c’était tout ce qui comptait. Même nos silences n’étaient pas gênant tant on était à l’aise ensemble. Après tout ce temps c’est peut-être normal, mais j’ai l’impression de me prendre une claque monstrueuse. « Cet endroit est sublime, ça me fait plaisir de voir que les choses continuent de marcher pour toi. » je suis son regard pour observer notre environnement que je connais par cœur, en même temps que lui en souriant fièrement. C’est vrai (sans me vanter), que j’ai fait un super boulot tout de même. Mia m’a pas mal aider en arrivant aussi, mais le plus gros dans le fond je le dois rien qu’à moi. Et sûrement aussi un peu à lui puisque si on en revient à la base, c’est lui qui m’a épaulé et soutenue quand j’ai voulu partir de mon ancien poste dans une boutique pour ouvrir la mienne. Je n’en serais pas là sans lui, je le sais très bien. Mes yeux se posent à nouveau sur lui, je ne peux pas le quitter trop longtemps du regard non plus. Comme si j’avais ce besoin de réimprimer chacun de ses traits à nouveau. « Merci, c’est gentil. C’est vrai qu’on s’en sort pas trop mal… » j’avoue, en me disant qu’effectivement la boutique tournait de mieux en mieux. Entre les clients réguliers et le bouche à oreille. Et puis faut dire que nous sommes plutôt bien placer, ça doit aider. Enfin quoiqu’il en soit, nous ne sommes pas à plaindre. Je n’ai pas besoin de m’étaler j’imagine qu’il se fiche de tout ces détails. « Mh… Et toi alors ? Ça se passe bien ? » hors de question de lui dire que j’avais écouté quelques-unes de ses chansons et que Rose aussi. Mais un album ça ne veut pas dire que ça marche bien si ? Quoiqu’il serait peut-être revenu avant si ça n’avait pas été le cas, non ? Sauf s’il a refait sa vie. Bref, ça ne sert à rien de s’imaginer tout les scénarios possible de toute façon, je n’aurais pas les réponses tant que j’en aurais pas parler avec lui. Et s’il y a bien un sujet que je n’ai pas envie d’aborder avec lui, c’est bien celui-ci… Savoir s’il a réussi à me remplacer. Surtout en sachant que j’en ai été bien incapable. Pas faute d’envie hein, mais faute de sentiment. Il m’a été impossible de m’attacher à quelqu’un d’autre comme j’ai pu l’être avec lui. Comme si c’était ma punition après avoir choisi de ne pas le suivre, impossible d’aimer à nouveau. Sauf notre fille. Notre. Shit.
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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptyDim 18 Avr 2021 - 5:39


A mesure que je me trouvais face à elle, je retrouvais mon aisance habituelle. Les choses restaient un peu étranges, mais ça me gênait de moins en moins. Après tout, quoi de plus normal après une séparation et des années sans se revoir ou s’expliquer. Je répondais donc tranquillement à ses questions, toujours honnête et lui renvoyais la pareille en me renseignant à son sujet. Ma curiosité allait être assouvie, mais ce n’était pas seulement ça. Il y avait cette part de moi qui avait besoin que tout aille bien pour elle, qu’elle soit heureuse dans sa vie ici. Car cela renforçait le fait qu’il avait été bénéfique pour nous deux de mettre un terme à notre relation. Et j’en avais besoin, j’imaginais qu’il en était de même de son côté. Elle me répondit qu’elle allait bien, et je hochais brièvement la tête. Tant mieux. Elle semblait aller bien, mais qu’elle l’affirme était rassurant. Bien sûr, elle pouvait mentir, mais quelles raisons aurait-elle à cela ? Je n’étais plus qu’un morceau du passé n’ayant aucune légitimité pour donner un avis ou quoi que ce soit d’autre à son sujet. Je lui parlais ensuite de la boutique, qui était emplie de nostalgie pour moi. Lorsque ce n’était que l’ébauche de ses ambitions, nous étions extrêmement heureux ensemble. Je me souviens avoir passé des heures à imaginer avec elle, où iraient mieux telle ou telle chose. J’étais heureux pour elle que cela continue de prospérer ainsi. « Merci, c’est gentil. C’est vrai qu’on s’en sort pas trop mal… » me répondit-elle, toujours humble. C’était l’une de ses qualités principales. Lyla ne se vantait jamais. Pourtant, elle aurait de quoi. La boutique dans laquelle nous étions était son commerce depuis presque une décennie à présent. Il y avait de quoi se vanter un peu, mais ce n’était toujours pas son genre.
Fidèle à elle-même, la jeune blonde détourna bien vite la conversation sur autre chose qu’elle-même « Mh… Et toi alors ? Ça se passe bien ? » me demanda-t-elle alors. Je gardais mon sourire en coin un instant avant de répondre. Il était beaucoup plus facile de faire parler les autres plutôt que de développer ce qu’il y avait à dire sur sa vie. J’aurais aimé savoir où elle en était, comment elle avait vécu ces dernières années. Mais avais-je vraiment le droit de poser toutes ces questions indiscrètes après presque sept années sans se voir ? Sans doute pas. Je me contentais donc du banal pour le moment, me doutant que je finirais par céder à ma curiosité si les choses se détendaient encore entre nous. Je pensais à sa question un instant puis hochais la tête. « Ça va très bien, oui. J’ai pu faire de la musique, chanter, avec d’autres ou seuls. J’ai participé à de nombreux albums d’artistes que j’admire, et j’ai même eu le droit au miens. Les Américains apprécient pas mal ma musique, suffisamment pour que je puisse en vivre en tous cas. Et avant de devoir revenir, je me suis sérieusement mis à l’écriture. Il parait que je ne suis pas trop mauvais. » j’avouais avant de passer une nouvelle fois ma main dans mes cheveux. Beaucoup plus expressif qu’elle, je ne me surprenais pas cependant. Je répondais avec des détails, ceux que j’aurais pu vouloir entendre de sa part. Peut-être cela l’inciterait-elle à se livrer un peu plus. Quoi qu’elle n’en eût peut-être pas envie ? Était-elle simplement trop polie pour me dire de m’en aller ? Il y avait un monde où c’était possible. Devrais-je m’en aller et cesser de l’importuner ? Probablement. Le ferais-je seulement ? Définitivement pas.
Je souhaitai profiter de cette conversation aussi longtemps qu’elle pouvait durer. Il n’y en aurait sûrement pas d’autre, alors je devais saisir ce moment afin que l’on puisse être en paix tous les deux. Ou plutôt que moi je le sois, car il aurait été présomptueux de ma part de supposer qu’elle en avait besoin aussi. « C’est étrange pour moi d’être de nouveau en ville. » j’avouais toujours aussi honnête et prolixe « Beaucoup de choses semblent avoir changées depuis mon départ. La plupart des endroits que j’appréciais n’existent plus. Comme le petit restau Italien que j’adorais, j’ai été voir hier après l’hôpital et plus rien. Même pas de tagliatelles de réconfort. » je déplorais très sincèrement la perte de ce restaurant. Avec mes articulations qui me gênaient, j’aurais plus qu’apprécier un bon plat de pâtes fraiches aux quatre fromages.

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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptyLun 19 Avr 2021 - 13:04


Bien que je trouve ça bizarre comme situation, je sens que je commence à me détendre. Je le sens surtout à mes mains autour de mon balai qui se desserre et les articulations qui me font mal à force d’avoir stresser autour du manche comme une débile. Après tout c’est Adrian, pas un inconnu. Certes ça fait six ans que l’on s’est pas vu, ni parler mais on se connaît par cœur. Et bien que je lui en veuille pour la façon dont notre relation s’est terminée, je sais très bien que s’il venait pour me demander quelque chose je ferais tout ce qu’il faut pour l’aider. Est-ce que c’est ça ? Il réapparaît parce qu’il a besoin de moi ? Qu’est ce que je pourrais faire qu’aucunes de ses connaissances ne puisse. Ou me demander quelque chose ? Ou alors, voir Rose. On en revient à ça finalement. Je me demande comment réagirais Rose devant son père ? Elle serait sûrement heureuse non ? Un peu timide aussi au début j’imagine. Avant de lui raconter sa vie de A à Z, Rose la fausse timide on connaît. Est-ce qu’elle va être sur ses gardes un peu ? Ou au contraire lui faire totalement confiance à partir du moment où je vais lui dire que c’est son père ? Je sais qu’elle a toujours eu envie de le rencontrer ou au moins de voir à quoi il ressemble donc je pense tout de même qu’elle discuterais avec lui. Je crois que ce serait moi la plus déstabiliser dans l’histoire au final. Mon passé qui entre en collision à ma vie d’aujourd’hui aussi brutalement, ouais ça fait mal.
Pourtant la conversation reste banale, on prend des nouvelles l’un de l’autre tranquillement. On en vient à parler de la boutique. Bien évidement il est celui qui m’a le plus aider au début, pendant ma formation et aussi à m’installer ici. Il a été là pendant toutes les étapes. Et en a rajouter lui-même, puisque c’est ici qu’il m’a demandé de l’épouser le soir où on visitait. Cette journée est un de mes plus beaux souvenirs avec lui, malgré le fait que l’on ne soit plus ensemble, elle restera gravée dans ma mémoire à jamais. Une fois de plus il me prouvait combien il m’aimait et combien il voulait de moi dans sa vie pour toujours. Et si ça n’a pas évolué comme ça, je sais très bien que lorsque ça a été fait il n’y avait pas plus sincère comme geste. Pourquoi est-ce que je m’attendris comme ça alors que je devrais lui en vouloir à fond ? Il me rend tellement faible, depuis toujours, mais j’avais oublié l’effet que ça me faisait. « Ça va très bien, oui. J’ai pu faire de la musique, chanter, avec d’autres ou seuls. J’ai participé à de nombreux albums d’artistes que j’admire, et j’ai même eu le droit au miens. Les Américains apprécient pas mal ma musique, suffisamment pour que je puisse en vivre en tous cas. Et avant de devoir revenir, je me suis sérieusement mis à l’écriture. Il parait que je ne suis pas trop mauvais. » j’ai un petit sourire tout de même contente pour lui. Je ne peux pas m’en empêcher. Depuis que l’on se connaît il voulait que sa musique le fasse vivre et voir que l’on s’est pas séparer pour rien, ça me rassure un peu quand même. Bien que je sois sûre que les Australiens aimeraient tout autant sa musique que les Américains. Je l’ai toujours su, même s’il passait son temps à me répété que je n’étais pas objective puisque j’étais la fille amoureuse. Mais j’étais amoureuse de lui, pas de sa musique. J’aurais très bien pu aimer l’homme et non ce qu’il faisait, pourtant j’ai toujours aimé les deux, mais il a toujours eu du mal avec ça. Sérieusement hein ? Donc, celles que t’écrivais avant n’était pas sérieuses ? Ou juste moins bonnes ? Parce que je me rappelle celle qu’il m’avait dédié comme si c’était hier et je l’avais adorer moi ! Comment ça je suis pas objective encore ? Tss. « Ce n’est pas il paraît, tu es bon aussi en écriture. » je lâche totalement sincère en haussant les épaules et baissant les yeux sur mes pieds. Et si les Américains ne s’en rendent pas compte c’est que ce sont tous des débiles, c’est tout. « C’est étrange pour moi d’être de nouveau en ville. » t’avais qu’à revenir plus souvent crétin. Cette fois je retiens mes paroles sincères, pas besoin que l’on se prenne la tête hein ? Autant que cette conversation soit plus calme que la dernière que nous avons eu. Surtout si on doit mettre six ans avant de se revoir la prochaine fois. « Beaucoup de choses semblent avoir changées depuis mon départ. La plupart des endroits que j’appréciais n’existent plus. Comme le petit restau Italien que j’adorais, j’ai été voir hier après l’hôpital et plus rien. Même pas de tagliatelles de réconfort. » je vois très bien de quel restaurant il parle, on y allait souvent ensemble parce que justement c’était un de ses préférés. Mais en même que croyait-il ? Que personne n’allait changer parce qu’il était parti ? Je me pince les lèvres. Retiens toi Lyla, ça ne sert à rien. Je relève la tête en fronçant les sourcils. Il a parlé d’hôpital non ? Il est malade ? C’est pour ça qu’il est de retour ici ? Il n’y a pas de bons hostos en Amérique ? Ou alors c’est si grave qu’il vient revoir tout le monde une dernière fois. Est-ce que c’est pour ça qu’il est devant moi ? Pour venir me voir avant de mourir ? Respire Lyla, tu te montes encore la tête toute seule. Demande lui, ça ira plus vite. Mh pas faux. Mais j’ai le droit ? Bon. Je prend le droit tant pis. De toute façon, il pourra esquiver ma question s’il ne veut vraiment pas répondre non ? Il est fort pour faire ça… éviter et faire comme si de rien n’était depuis six ans. « L’hôpital ? Tu es malade ? Tu es revenu pour ça ? » peut-être qu’il veut rencontrer sa fille avant de mourir… Tout fait sens. Mais est-ce que je peut le présenter à Rose si ce n’est que pour un certain temps ? Je ne voudrais pas briser le cœur de ma fille un peu plus. En même temps si elle finit par l’apprendre un jour elle m’en voudra sûrement, et ça c’est clairement hors de question. Tout ce que j’ai fait jusqu’à aujourd’hui je l’ai fait pour la rendre heureuse et ne pas avoir de regrets, ça ne va pas changer maintenant !
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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptyMer 21 Avr 2021 - 11:02


Imperceptiblement, l’ambiance changeait de minute en minute. En même temps, c’était sans doute assez naturel. Nous nous connaissions depuis des années, avions passé des années ensemble et vécu trop longtemps ensemble pour qu’il n’y ait pas un minimum de proximité qui s’installe entre nous. Le fait que nous ayons été confortable auprès de l’autre rendait les choses un peu plus normales, un peu moins bizarres. Je ne doutais pas, toutefois, que si la conversation s’éternisait un peu trop, que si toutes les banalités finissaient par être dites, nous aborderions des thèmes plus délicats. Il était possible que l’on se dispute, que tout parte en vrille très vite. Néanmoins, cela ne semblait pas être notre désir. Ni à l’un, ni à l’autre. Et c’était tant mieux. Après tant d’années, je n’aspirais qu’à prendre de ses nouvelles, à être rassuré quelque part qu’elle se porte bien sans moi. La culpabilité de mon départ avait toujours été un élément que j’avais dû porter. Il ne disparaissait pas en la voyant heureuse et épanouie dans son travail, mais il était un peu plus léger malgré tout.
Elle me demanda comment ça se passait au niveau de mon travail. Le sujet de notre discorde, la raison de notre séparation. Souhaitait-elle vérifier que toutes les retombées négatives sur nos vies personnelles en valaient la peine ? Je ne saurais le dire, mais ma carrière était positive et je lui expliquais tranquillement. Pendant une poignée de secondes, alors que je m’exprimais calme et détendu, j’eus l’impression que ce n’était que nous deux en train de converser. Pas de bagage émotionnel pesant au-dessus de nos têtes, pas de rancœurs cachées ou élimées par les années.
« Ce n’est pas il paraît, tu es bon aussi en écriture. » rétorqua-t-elle et j’eus un petit sourire nostalgique. Il est vrai que j’écrivais déjà un peu à l’époque. C’était des choses personnelles, qui venaient du cœur. A présent, bien que je me serve de mon vécu pour composer, je parvenais à aborder des thèmes totalement inconnus en m’inspirant d’autres choses. Je lui expliquais ensuite mon désarroi de ne pas retrouver certaines de mes choses préférées en villes comme le petit Italien qui avait disparu. Bien sûr, elle faisait partie de ces éléments qu’il m’avait fallut rechercher. Je n’y pouvais rien. J’étais attiré par le fait de vérifier qu’elle allait bien. Maintenant que je me retrouvais face à elle, je me rendis compte que je serais revenu jusqu’à lui parler sûrement. J’avais ce besoin d’écouter comment elle allait, de lui répondre si elle m’interrogeait. Et c’était justement pour cela que j’avais redouté de fouler de nouveau le macadam de ma ville natale. Car cela pouvait nous être nocif à tous les deux. Mais il semblait bien que l’on prenne le risque. « L’hôpital ? Tu es malade ? Tu es revenu pour ça ? » je grimaçais. Le problème, avec le fait d’être détendu et honnête c’était que je lâchais des détails. Cette histoire de confort d’être en sa présence, ça conduisait à cela. Je ne pus retenir un sourire bref. Elle s’inquiétait encore pour moi. Tout ce temps après, elle ne pouvait s’empêcher de s’en faire à propos de mon existence. Ca me touchait, plus que je ne m’autoriserai à lui avouer. « Je suis presque triste que tu ne me donnes pas de conseil gastronomique avant de parler d’hôpital. » je commençais avec un grand sourire, fidèle à moi-même. Quoi, ce n’est pas joli de changer de sujet aussi brutalement quand il s’agit de choses qui pourraient être grave ? Sans doute. Mais après tout, on est face à Lyla. Elle me connait. D’ailleurs je sentis son regard courroucé arriver et m’empressais de répondre véritablement avant de m’attirer ses foudres. « Je ne suis pas malade. Je suis revenu parce que Jill l’est. Elle a besoin de ma moelle osseuse pour espérer survivre. Donc je suis un traitement afin de booster la qualité de mes cellules souches. » j’expliquais en me rendant compte que quelques jours à l’hôpital plus les tests afin de découvrir ma compatibilité avaient fait de moi quelqu’un qui était en mesure de sortir un jargon médical dans une conversation normale et sans me sentir mal. Il fallait immédiatement que je cesse de fréquenter médecins et infirmières. Ils me déteignaient dessus et je n’aimais pas trop ça ! « Ils ont bon espoir que la greffe aide Jill à s’en sortir. Donc ça devrait aller… » j’ajoutais en taisant la dernière partie de ma phase : j’espère. Je ne voulais pas seulement espérer, je voulais être sûr. Je voulais que mes fichues cellules soient assez pour que la vie l’emporte. Et pour ça j’étais prêt à endurer tous les traitements, peut importe que je me sente comme un petit vieux pendant des jours. Qu’ils me fassent des cellules souches dopées s’il le faut ! Je tentais de me motiver, mais la vérité c’était que j’étais mort de peur. Jill ne pouvait pas mourir emportée par la maladie. Pas si jeune. Ce n’était pas juste.

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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptyMer 21 Avr 2021 - 15:17


J’en arriverais presque à trouver ça normal qu’il soit ici. Presque. Mais je me rappelle de ce fameux jour où tout s’est fini. Où nos mots ont sûrement dépasser nos pensées, nos voix elles en tout cas ont dépassés leurs tonalités habituelles. Je pense que nos voisins s’en souviennent encore. Ça ne nous arrivait pas souvent de nous disputer mais lorsque c’était le cas, on ne faisait jamais semblant. Ce jour-là pire que les autres. C’est quand il me parle d’hôpital que je me retrouve idiote devant lui à me faire un million de films à la seconde. Bien évidement mon premier réflexe est de m’inquiéter pour lui, car si je dois lui en vouloir à mort, si quelque chose ne va pas pour lui je vais devoir remettre mes plans de vengeance à plus tard. En tout cas ceux où je dois lui hurler dessus sont déjà loin à ce qu’on peut en voir. Bien joué Lyla. « Je suis presque triste que tu ne me donnes pas de conseil gastronomique avant de parler d’hôpital. » je lève les yeux au ciel. Il ne changera donc jamais ? Il ne manque plus que ses superbes jeux d’acteurs et je le retrouverais complètement. Pour ce genre de phrase je le verrais bien avec une moue triste (une moue que Rose à adopter sans jamais ne l’avoir vu de la part de son père, c’est effrayant.) avec la main sur le cœur, pour faire mine d’être vraiment attristé par mes paroles. J’ai bien envie de le frapper pour avoir ce genre de paroles alors que je m’inquiète réellement. Surtout quand je vois son grand sourire stupide. Abruti. Il n’a tellement pas changé, ça aussi c’est effrayant. Si Rose et lui se retrouve dans la même pièce un jour ça va me faire tout drôle décidément, s’ils ont les mêmes réactions, je vais sûrement passer un bon moment. Et s’il est malade et que c’est grave, ça va certainement arriver plus vite que ce que je ne pense. « Je ne suis pas malade. Je suis revenu parce que Jill l’est. Elle a besoin de ma moelle osseuse pour espérer survivre. Donc je suis un traitement afin de booster la qualité de mes cellules souches » Jill… Je le regarde sans vraiment le voir toutes mes pensées tournées vers les souvenirs que j’ai de Jill. Ça ne me rassure pas plus que ça finalement. Ses explications sonnent grave. S’il est venu jusqu’ici de toute façon je sais que ça l’es. Je m’en veux de ne pas avoir pris de nouvelles parce que s’il n’était pas ici aujourd’hui je ne le saurais toujours pas. Pensait-elle je ne devrais pas être au courant après tout ce qui s’est passé ? Elle non plus n’a jamais rencontrée Rose, mais je ne voulais pas leur imposer une enfant que son père n’a pas daigner prendre une seule fois des nouvelles. Peut-être que j’aurais dû prendre sur moi mais je me suis dit que s’ils avaient envie de la voir c’était à eux de me contacter. Je m’en veux un maintenant, même si c’est trop tard pour les regrets. Je me suis toujours très bien entendue avec Jill, quand notre relation avec son frère, a commencé à être sérieuse et qu’il m’a présenté à ses parents, elle a été à mes côtés. Sans me connaître elle m’a mise à l’aise directement et je me suis rapidement attachée à cette jeune fille souriante et aimante. Elle n’était pas seulement ma belle-sœur elle était aussi une amie, ça nous arrivait de nous retrouver toutes les deux et d’aller faire du shopping ou d’aller nous goinfrer de pop-corn devant un film de fille que j’aime tant. Je suis certaine qu’elle ferait une tante formidable pour Rose, je ne comprends même pas que dans le dos de son frère elle n’ait pas voulu la rencontrer. Après tout, il ne l’aurait jamais su à l’autre bout du monde. Mais ils sont tellement liés qu’elle n’aurait sûrement pas supporter de lui mentir. « Ils ont bon espoir que la greffe aide Jill à s’en sortir. Donc ça devrait aller… » je me mordille la lèvre, inquiète. Maintenant que je suis au courant je ne peux pas faire autrement. « Bon. C’est déjà ça j’imagine… » je sais qu’il y a toujours un risque. Malgré ça ses paroles me rassurent un peu tout de même. « Il y a déjà une date pour la greffe ? » je m’enquiers. Je me demande aussi si je pourrais aller la voir. Est-ce qu’elle aimerait ça ? Peut-être qu’elle n’en avait pas envie après tout ce temps. Je ne pourrais même pas lui en vouloir, même si ça me rendrait triste de le savoir. C’est une chose de vivre sans nouvelles et de renier ce que ça pourrait vouloir dire, quand ça se met en forme c’est complètement différent. Je pourrais lui ramener un bouquet, ça égayera sa chambre. Et puis je sais qu’elle adorait quand je lui faisais des compositions juste pour elle, des trucs uniques. « Est-ce que… » je fais la moue et baisse les yeux. Encore une fois. Est-ce que j’ai le droit de demander ce genre de chose ? Oh. Et puis merde. Ce n’est pas pour lui, c’est pour elle. « Est-ce qu’elle a le droit de recevoir de la visite ? » je me mord la lèvre inférieur et relève les yeux vers lui. Pose ta vraie question Lyla. « Est-ce qu’elle accepterais de me voir tu crois ? » je fini par demander. Parce que bon, qu’elle reçoive de la visite c’est une chose, mais que ce soit moi ça en est une autre. J’observe sa réaction, peut-être que je pourrais avoir une réponse avant qu’il ne me dise quelque chose. Si ça se trouve c’est lui qui ne voudra pas que je la voit. S’il vient seulement me saluer sans plus, je n’ai pas à rentrer à nouveau dans leur vie. Bien qu’il ne m’a pas posé la question pour débarquer comme ça aujourd’hui hein. D’ailleurs, on note toujours l’absence totale de question sur son enfant hein. Abruti. Mais je juge que ce n’est pas à moi de faire le premier pas de ce côté là. Je l’ai fait il y a six ans maintenant, donc cette fois c’est à lui.
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Dernière édition par Lyla Booth le Mar 4 Jan 2022 - 9:43, édité 1 fois
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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptyJeu 22 Avr 2021 - 9:49


C’était la première fois que je parlais de la situation de Jill à quelqu’un. Enfin, j’avais bien dû expliquer à mon manager que ma présence en Australie était nécessaire, mais je n’étais pas rentré dans les détails. Urgence familiale, question de vie ou de mort. Il n’en avait pas demandé plus. Pas un jour sans aller au travail pendant toutes ces années, alors forcément il comprenait bien que je ne voulais pas juste aller me la couler douce. Avec Lyla, les choses semblaient plus réelles. J’expliquais un peu plus, sans parvenir à prononcer le nom de sa maladie. C’était difficile. Même si on dit que la peur d’un nom ne fait qu’accroitre la peur de la chose elle-même, parler de fichue leucémie n’a rien d’aisé. La notion de mort est bien trop présente. Et il est bien trop impossible pour moi d’associer ma petite sœur à la mort. Non. Jill est pleine de vie, de compassion, d’amour. Un véritable rayon de soleil, timide au premier abord mais dès lors qu’elle vous connait elle ne vous lâche plus. Je m’étais promis alors qu’elle n’était qu’un bébé de prendre soin d’elle. A mesure que la dépression de notre mère avait emporté tout ce qu’il y avait de bon en elle, je m’étais juré d’être là pour Jill, de faire en sorte qu’elle ne manque de rien, que quelqu’un s’occupe toujours d’elle, et qu’elle se sente aimée. Alors aujourd’hui, voir qu’une maladie essayait de me l’arracher, ça me donnait envie de hurler et de devenir fou. Heureusement, le fait que je puisse aider en lui donnant mes cellules souches, ce qui fait la base de mon vivant, cela me réancre dans la vie, me donne espoir et me permet d’affronter les choses un peu plus calmement. J’ai un rôle à jouer pour elle, et je compte bien tout donner.
Lyla connaissait ma famille. Depuis toujours, ou presque, elle savait pour le décès de ma mère, mon père qui travaillait toujours, et Jill qui était la prunelle de mes yeux. Elle et Jill s’entendaient très bien à l’époque, et je vis dans son regard toute la peine qu’elle avait pour ma sœur et l’inquiétude qui s’immisça en elle. Un instant, je regrettais d’en avoir trop dit. Je n’étais pas là pour compliquer la vie de Lyla. Toutefois, si le pire devait se passer elle l’aurait su avant la fin au moins… songeais-je avant d’éloigner cette pensée. « Bon. C’est déjà ça j’imagine… » commenta-t-elle et je hochais la tête, parfaitement conscient qu’elle disait ça pour nous rassurer. Probablement autant elle, que moi. « Il y a déjà une date pour la greffe ? » m’interrogea-t-elle et j’arquais un sourcil. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle cherche à se renseigner plus que ça. Reprenant contenance, j’entreprenais de répondre tranquillement « Dans la semaine prochaine normalement. Ils doivent lui faire des rayons où elle perdra son immunité et après hop, ils lui filent mes cellules. Et on voit… » je grimaçais en énonçant les derniers mots. Ma partie pestiférée. Tant qu’il y avait de l’action, je pouvais me satisfaire de la situation. Rester à attendre, c’était juste un supplice qu’il allait falloir que l’on endure. « Est-ce que… » commença Lyla et j’arquais un sourcil intrigué. Elle semblait mal à l’aise. Pourtant, le malaise de nos retrouvailles étranges était passé. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien vouloir qui puisse la mettre dans un tel état ? « Est-ce qu’elle a le droit de recevoir de la visite ? Est-ce qu’elle accepterait de me voir tu crois ? » finit-elle par parvenir à demander. Je comprenais. Après mon départ Lyla avait coupé les ponts avec ma famille comme nous l’avions fait l’un de l’autre. Compte tenu de la situation, ma sœur n’avait pas osé s’imposer auprès de celle qui était devenue son ex belle-sœur. Alors elles étaient devenues étrangères après des années passées à grandir ensemble. J’eus un petit rire. « C’est de Jill dont on parle, allons. Elle risque d’être surexcitée si elle apprend que tu veux la voir. Il faudra juste que ce soit tant qu’elle a un peu d’immunité en stock, c’est tout. » j’expliquais calmement. Ça ferait plaisir à ma cadette, j’en étais certain. Elle avait aimé Lyla immédiatement, et elle lui avait manqué ces dernières années. Je ne comptais pas le nombre de fois où elle m’avait reproché la fin de notre couple. Jill avait fini par s’y faire par la force des choses, mais j’étais certain que son amie continuait de lui manquer. « Je peux te donner les coordonnées de l’hôpital si tu veux. » je proposais ne souhaitant pas m’imposer lors de la visite. Je le faisais déjà à cet instant, il était inutile que je force ma présence. « Par contre, interdiction de me critiquer en mon absence ! » je précisais avec un petit sourire histoire d’éviter une ligue contre moi. Elles savaient très bien le faire à l’époque et je soupçonnais qu’elles n’hésiteraient pas à recommencer dès lors qu’elles seraient dans la même pièce.


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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptyJeu 22 Avr 2021 - 15:02


Penser à Jill me remémore les souvenirs que je pouvais avoir avec elle ou même avec eux. Ils étaient tellement proche que l’on pouvait passer du temps tout les trois sans que ça n’en gêne aucun. Sauf quand il s’agissait d’aller faire du shopping. Adrian avait très vite compris que l’on se servait de lui surtout pour qu’il nous aide à porter nos trouvailles à notre plus grand désarroi. Mais aller au cinéma, boire un verre ou juste traîner à ne rien faire sur un canapé ça nous allait. Jill est le genre de personne attachante et conciliante. Elle est agréable à vivre au quotidien, c’est pour ça que lorsque l’on a eu notre appartement elle pouvait venir quand elle voulait et c’était toujours un plaisir de la voir. Si à l’époque on m’avait dit que maintenant on ne se parlerait plus je n’y aurai jamais cru. Mais bon si on va comme ça, je n’aurais jamais cru non plus à notre rupture avec Adrian. Alors, dès qu’il me parle de maladie je m’inquiète pour cette femme qui était mon amie et qui aura toujours cette place spéciale dans mon cœur même si la vie a fini par nous séparer. Je n’ai pas besoin de savoir ce qu’elle a exactement et je connais assez son frère pour savoir qu’il n’a pas forcément envie de rentrer dans les détails. Mais je sais très bien que s’il est revenu ici pour ça, c’est que c’est assez grave. « Dans la semaine prochaine normalement. Ils doivent lui faire des rayons où elle perdra son immunité et après hop, ils lui filent mes cellules. Et on voit… » je hoche la tête pour lui montrer que j’ai entendu sa réponse. L’attente va sûrement être pire que maintenant. Encore une fois, je connais l’homme devant moi et je sais très bien que ça va être un moment compliqué pour lui. Je tourne la conversation pour tenter de savoir si Jill voudrait bien me revoir, après tout ça fait six ans que l’on n’a pas discuté personne ne change autant mais on ne sait jamais. Je préfère vérifier. Bien que je ne sais pas si Adrian est la bonne personne a qui demander, à la base c’est surtout de sa faute si on ne se parle plus non ? Soupire mentale. Remettre la faute sur les autres, c’est mal Lyla, tu sais que c’est surtout la tienne. Vrai, mais l’idée que ce soit la sienne me plaît bien plus étrangement. Je l’écoute rire et ce son me réchauffe le cœur malgré moi. Ça faisait si longtemps que je ne l’avais pas entendu, et pour cause. Mais ça me fait toujours du bien. « C’est de Jill dont on parle, allons. Elle risque d’être surexcitée si elle apprend que tu veux la voir. Il faudra juste que ce soit tant qu’elle a un peu d’immunité en stock, c’est tout. » sa phrase me rassure, me fait avoir un petit sourire en coin et fini de me réchauffer le cœur. Le fait que je lui manque un peu me fait plaisir je ne peux le nier. Elle me manque aussi, et je suis ravie de savoir que je pourrais très vite la revoir. Bien que ce soit dommage que ce soit dans ce genre de circonstance. Faute à Adrian. Mauvaise foi bonjour. « Je peux te donner les coordonnées de l’hôpital si tu veux. » je hoche la tête. « J’aimerais que tu vérifies si elle est vraiment d’accord avant de me les donner. » je comprends tout de même qu’il ne veut pas s’imposer dans nos retrouvailles et je me rend compte que l’homme que j’ai aimé toutes ces années est toujours là, malgré le fait que l’on ne se soit pas vu, ni rester en contact depuis six ans. Est-ce que ça me rassure ? Peut-être un peu effectivement mais le sentiment que je ressens le plus c’est de la peur je crois. Peur de retomber dans ses filets en l’espace de cinq minutes. Pfff. J’essaie de convaincre qui là sérieusement ? Comme si je n’y avais pas toujours été installée depuis que l’on se connaît dans ses fameux filets ! « Par contre, interdiction de me critiquer en mon absence !  » je roule des yeux et un petit sourire amusée ne peut s’empêcher de se dessiner sur mes lèvres. J’en veux à qui déjà ? Idiote. « Comme si on avait attendu ton autorisation depuis le temps. » bien qu’avec le temps on se soit trouvé pas mal de points en commun avec Jill, il reste la raison de notre rencontre. Et la personne que l’on aime le plus au monde toute les deux. Enfin… au passé pour moi maintenant. C’est si mal de mentir. Mais à l’époque on s’en est bien donné à cœur joie de lui casser du sucre sur le dos. Que croyait-il ? Même si je me doute qu’il nous connaît assez pour deviner les bêtises que l’on pouvait bien raconter. L’idée de la revoir me plaît énormément pourtant elle soulève quelques questions. Est-ce que je devrais emmener Rose avec moi ? Encore une fois, il n’a aucune fois fait mention d’elle dans chacun de ses propos, même sous-entendus. Putain mais son enfant merde ! Comment peut-il l’ignorer à ce point-là ? Ça me rend folle, j’ai très envie de lui hurler dessus. Comment peut-on éprouver ces sentiments contradictoire pour une seule personne en même temps ? Tant d’amour, d’exaspération, de tristesse et d’énervement sont en moi en ce moment. Et tout ça tourner contre lui. Et tout ça en quelques minutes après nos retrouvailles, bien joué ça.
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Dernière édition par Lyla Booth le Mar 4 Jan 2022 - 9:43, édité 1 fois
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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptyVen 23 Avr 2021 - 10:45


Parler ainsi de la santé de Jill rendait sa maladie réelle, bien trop réelle et trop mortelles pour moi. Je n’aimais pas ça. Mais je ne pouvais pas planter un truc pareil sans explications à Lyla non plus. Elle ne m’aurait jamais laissé faire de toute façon. C’était dur pour moi, mais je ne pouvais pas me plaindre. Car c’était encore plus compliqué pour ma petite sœur. Endurer en silence, tel était mon destin. Et me rendre utile du mieux que je le pouvais, en commençant par lui donner mes cellules puis essayer de m’occuper d’elle au mieux. Bien sûr, quand tout irait bien et qu’elle me casserait la tête, je comptais bien remettre l’histoire de mes cellules souches sur le tapis. Au moins jusqu’à ce que je sois vieux et grisonnant, une démence commençant à me faire oublier tout ça. Pour l’instant, rien ne me garantissait que ça n’arriverait hélas. Malgré tout, je me donnais des objectifs lointains pour essayer de ne pas brosser un portrait uniquement négatif de la situation. Il avait été prouvé qu’être positif en milieu hospitalier aidait à une meilleure et plus rapide guérison. Alors je faisais de mon mieux pour l’être. « J’aimerais que tu vérifies si elle est vraiment d’accord avant de me les donner. » immédiatement, je levais les yeux au ciel. Vérifier qu’elle soit d’accord. Non mais toujours plus. Bien sûr qu’elle serait d’accord. Si j’en avais eu le moindre doute jamais je n’aurais dit ça. Je connaissais quand même par cœur ma petite sœur. Et elle le savait bien en plus ! Un soupir plus tard, j’entreprenais de parler réellement et non seulement mentalement. « Je vais te dire ça de suite. » j’énonçais en me saisissant de mon smartphone et en demandant à ma sœur si elle accepterait que Lyla vienne la voir. Bien sûr, mon élan de spontanéité me fit oublier de réfléchir. Elle m’envoya une tonne de questions suite à la mienne, je soupirais une fois de plus. « Bourbier… je devrais vraiment réfléchir plus avant d’agir parfois. » je râlais avant d’envoyer un nouveau message à ma sœur J’expliquerai ce soir, réponds stp ! puis je hochais la tête montrant la réponse positive à Lyla. « Tu vois. Je ne suis pas fou, ou pas encore. Je la connais par cœur, tu peux y aller quand tu veux. Tu as lu par toi-même ! » j’ajoutais tout fier de moi en me disant que comme toujours je ne parvenais pas bien longtemps à garder le fond de ma pensée pour moi-même. En même temps, c’était Lyla. Donc à quoi bon se stresser ? Strictement rien du tout !
J’interdisais ensuite toute critique à mon encontre histoire de faire bonne figure. Il était hors de question que le petit rassemblement donne lieu à un pugilat en mon honneur. Au contraire, il fallait me célébrer car j’étais la raison qui faisait qu’elles pourraient être de nouveau réunies ! « Comme si on avait attendu ton autorisation depuis le temps. » me répondit alors Lyla, finissant de me dépiter. Je haussais les épaules. Viles créatures ingrates qu’elles pouvaient être tiens. A me critiquer sans cesse alors que je m’échinais a donner le meilleur. « Une ligue contre moi, carrément quoi ! Je suis choqué, outré, et franchement déçu de Jill. Mais je vais essayer de m’en remettre et de ne pas pleurer. » j’exagérais. Mais ça ne la surprendrait pas, puisqu’elle me connaissait depuis trop longtemps pour que ça ne l’atteigne. Je sortais ensuite de ma poche arrière une petite carte où était notée le nom de l’hôpital ainsi que l’étage et le numéro de la chambre de ma sœur. Depuis mon arrivée j’y avais passé tellement de temps que je n’avais plus besoin de ce pense-bête. « Voilà pour le rendez-vous des conspiratrices. » je plaisantais en lui tendant le petit bout de papier cartonné.

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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptySam 24 Avr 2021 - 5:29


Je ne sais pas ce qui est le plus surprenant finalement. Qu’il soit devant moi ou la conversation que l’on est en train d’avoir. Je m’étais fait tout un speech dans mon esprit si un jour ça arrivait, que l’on se recroisait. Évidemment rien ne se passe comme prévu. Ça sert bien à quelque chose de préparer quelque chose pour ne rien ressortir. Mais je n’étais pas prête psychologiquement à le voir là. Et puis le fait que Jill soit malade ne m’aide pas à être en colère contre lui. « Je vais te dire ça de suite. » c’est à mon tour de lever les yeux au ciel. Je ne demandais pas de faire ça a la seconde voyons… je le regarde prendre son téléphone et lui envoyer un message directement pour avoir la réponse à ma question. J’ouvre la bouche pour lui dire que c’est une mauvaise idée, que s’il lui parle de moi elle va le harceler de question au lieu de répondre à la sienne. Mais je la referme dans rien dire, il est bien trop impulsif pour m’écouter une seconde, je referme la bouche et attend. Il connaît sa sœur, bien mieux que moi il devrait le savoir de lui même non ? « Bourbier… je devrais vraiment réfléchir plus avant d’agir parfois. » je soupire, idiot. Je l’avais dit. Parfois ? Tu devrais faire ça tout le temps ! J’ai tout de même un petit sourire victorieux qui s’installe sur mes lèvres. Je savais que ça allait finir comme ça, j’avais raison. Comme toujours. « Tu vois. Je ne suis pas fou, ou pas encore. Je la connais par cœur, tu peux y aller quand tu veux. Tu as lu par toi-même ! » bon. Presque toujours. Je regarde l’écran qu’il tourne vers moi et hoche la tête. Très bien. Je peux y aller quand je veux, j’ai noté. Mais bien qu’il la connaisse par cœur, elle aurait très bien pu changer d’avis sur moi. Imbécile. « Très bien, c’est noté merci. J’irais dès que possible. » je réfléchis en accéléré pour savoir quand est-ce que je pourrais passer. Bon pas ce week-end parce que j’aurais Rose avec moi et que je ne pense pas que l’hôpital soit vraiment le meilleur endroit pour lui faire rencontrer sa tante. Quand est-ce que j’ai un jour ou je finis plus tôt ? Parce que demain matin, je sais que je commence plus tard mais je préférerais y aller quand j’ai le temps et pas que je sois pressée de devoir repartir pour aller travailler. « Après-demain, je fini vers 15h, je pourrais peut-être passer si ça ne dérange pas. » il faudra que je fasse un mot à la garderie pour que Rose y reste parce que sinon il faudra que je me dépêche tout de même pour aller la chercher. Ouais après-demain ça devrait le faire. De toute façon aujourd’hui c’est impossible, c’est moi qui fait la fermeture vu que Mia a ouvert et demain aussi. Et j’imagine que les heures de visites ne sont pas à l’infini. D’ailleurs Mia devrait bientôt revenir de sa pause déjeuner non ? Elle va me trouver planté au milieu de la boutique avec lui et je vais être assaillit de question. Elle ne m’a jamais vu avec un homme puisque je l’ai rencontré après lui, quoique l’on ne fait rien de spécial sinon discuter ça ne veut rien dire non ? Je me monte la tête parce que moi je sais que derrière tout ça il y a quelque chose entre nous. « Une ligue contre moi, carrément quoi ! Je suis choqué, outré, et franchement déçu de Jill. Mais je vais essayer de m’en remettre et de ne pas pleurer. » je roule des yeux. Toujours plus hein. « Arrête donc de faire le malheureux, ce n’est pas comme si c’était nouveau. » et c’est sûrement quelque chose qui ne changera jamais entre Jill et moi. Mon dieu. Je réalise que je vais la revoir. Elle va avoir tellement de questions à me poser, ça me fait un peu peur. Elle n’a pas les freins de son frère. Elle sait très bien que si je ne veux pas répondre je ne le ferais pas. Mais je n’ai rien à cacher hein ? Je ne suis pas que celle en faute. Ou peut-être pas. Elle va sûrement vouloir voir des photos de Rose, bon ça ne devrait pas être difficile j’en ai des milliers sur mon téléphone, elle a juste à regarder mon fond d’écran. Quoi d’autres ? Si j’ai quelqu’un dans ma vie j’imagine… ça aussi ça va être vite fait. Et puis la boutique. Mmh. Peut-être que je vais réussir à survivre. Je ne suis vraiment pas au bout de mes surprises. « Voilà pour le rendez-vous des conspiratrices. » je lui souris et récupère le papier qu’il me tend. Nos doigts réussissent à se frôler et avec ce simple geste je me retrouve plongée dans son regard avec un petit sourire sûrement idiot. Bloquée ainsi je me rappelle que chacune de ses caresses m’ont toujours fait tourner la tête. « Mh. Eh bien merci. Est-ce que Ibrahim sera là ? » lui aussi ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu. Encore plus que ses enfants à vrai dire. « Ça me ferait plaisir de pouvoir le croiser pour lui dire bonjour. Sinon, tu le feras pour moi ? » je demande. C’est fou de se dire que sa famille était aussi la mienne. Notre relation a durer dans le temps, nos parents ont toujours cru à une simple amourette d’enfants mais on leur a prouver le contraire. Mes parents les premiers, je sais qu’ils ont toujours eu peur pour moi, il était plus vieux que moi, il me faisait perdre la tête et j’aurais pu faire n’importe quelle bêtise pour qu’il s’intéresse à moi. Comme se mettre à fumer, non? Oui, bon ça va hein. Mais eux aussi se sont attachés à lui avec le temps, je sais que ma mère le voit dans certains gestes/mimiques de Rose des fois. Elle ne me le dit pas tout le temps pour ne pas me faire de la peine en prononçant son prénom, mais ça lui ai déjà arrivé de m’en parler. Ils n’ont jamais réussi à le détester malgré tout ce qui s’est passé, chez eux aussi il a une place spéciale. Je vois déjà la tête de ma mère lorsque je vais lui dire que je l’ai revu !
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Dernière édition par Lyla Booth le Mar 4 Jan 2022 - 10:09, édité 1 fois
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Message(#)lyrian - i loved you, and you destroyed me. you took my heart and ripped it up. EmptyLun 26 Avr 2021 - 10:23


Si il y a quelques semaines on m’avait dit que je me retrouverai à la boutique, en train de discuter, non pire, de plaisanter avec Lyla, je n’y aurais jamais cru. C’était trop invraisemblable, et inimaginable. Toutefois, une part de moi aurait pu s’en douter. Je l’aurais refoulée bien loin, mais elle aurait pu être là. Puisque c’était la raison de mon auto-banissement de la ville. Je savais bien qu’elle finirait par m’attirer à elle si jamais je restais dans le coin.
On avait réussi à prendre des nouvelles l’un de l’autre, sans hausser le ton, sans avoir de ressentiment évident. J’appréciais cette maturité, et reconnaissait que le fait qu’elle m’ait autant manqué joue en cette faveur. Sa présence mettant encore plus en avant mon honnêteté habituelle j’avais fini par laisser glisser que Jill était malade. Elle était la première personne à laquelle je dévoilais l’état de santé précaire de ma sœur. Je lui expliquais le don de moelle, la raison de ma présence ici, à Brisbane, et sans gêne je laissais transparaitre mes doutes quant à sa situation. Lyla se mit sans doute à les partager, puisqu’elle avait aimé Jill il y a des années. Je ne pus m’empêcher de rire à sa demande de voir ma cadette. Bien sûr que Jill dirait oui. Et après avoir été forcé de lui faire confirmer, et crouler sous une pluie de message me questionnant au passage, elle avait finit par accepter. « Mh. Eh bien merci. Est-ce que Ibrahim sera là ? » me demanda-t-elle finalement, et j’eus un sourire à la mention de mon père. Il avait toujours beaucoup aimé Lyla. Elle était la raison dans mes élans de folie, et me tempérait bien plus qu’elle pouvait le savoir quand nous étions adolescents. Après le décès de ma mère, elle avait été la personne qui avait piqué mon intérêt et m’avait fait redonner une chance en les autres, mais j’ignorais si elle s’en était vraiment rendue compte. Mon père lui, oui. Alors il l’avait immédiatement apprécié, et jamais ce sentiment n’avait changé. « Sans doute oui, il y va tous les jours après son boulot. » j’expliquais en me disant qu’il avait un courage sans nom. Continuer d’être toujours là pour nous, bosser encore et toujours, et nous faire des blagues pour nous changer les idées. Il était toujours le même homme que lorsque nous étions enfants, et ça avait quelque chose de rassurant. Je n’imaginais pas le monde sans lui, ou sans Jill d’ailleurs. « Ça me ferait plaisir de pouvoir le croiser pour lui dire bonjour. Sinon, tu le feras pour moi ? » je hochais la tête. « Promis, et je pense que ça lui ferait plaisir aussi. » j’avouais avec un sourire.
La porte s’ouvrit sur une jeune femme qui sembla surprise de me trouver là. En même temps, aucune fleur à la main, la patronne en train de me faire la conversation ça devait être assez atypique avec un inconnu. Je lui souris, avant de reposer mon regard sur Lyla. « Je devrais te laisser travailler, et aller me reposer un peu. A… a plus tard. » je concluais ne sachant s’il était bon que l’on se revoie, si elle le souhaitait, ou si il le fallait. Je sortis rapidement de la boutique, soupirant une fois dehors. J’avais l’impression d’avoir fait une bêtise, mais le genre de bêtises qui vous ôte un poids des épaules. J’ignorais encore que je n’étais pas au bout de mes surprises…


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