| watch the flames climb high into the night (danika) |
| | (#)Sam 3 Avr 2021 - 1:44 | |
| Jacob a arrêté de faire des vœux depuis bien longtemps. Il y a quelques années, avant de souffler ses bougies d’anniversaire, il regardait ses proches autour de lui et disait avec fierté qu’il avait besoin de rien de plus pour être heureux. Depuis, même si tout le malheur du monde s’est abattu sur lui, il n’a pas recommencé à en faire. Il aura beau l’espérer suffisamment fort, il pense réellement être touché par une malédiction et ne plus avoir droit à sa part de bonheur. Tous les vœux qu’il pourra faire ne se réaliseront pas, ou alors l’inverse : s’il veut qu’une personne aille bien, elle ira mal, et toutes ces choses-là. Il n’est habituellement pas superstitieux, pourtant, mais il a apparemment appris à le devenir avec l’âge. Du coup, il est temps de le dire et de le penser : Jacob ne sera pas de ceux qui vont se poser devant le feu de joie pour prier et espérer. Lui, il a envie de brûler quelque chose. Un t-shirt en particulier, celui qui l’a poussé à rompre avec sa femme, celui qui a été une clé dans son esprit pour lui faire comprendre à quel point il s’est voilé la face durant des mois et des mois. Celui qu’il aurait préféré ne jamais revoir, celui dont il n’aurait jamais remarqué l’absence si Joseph ne le lui avait pas ramené. C’est donc armé de ce vêtement maudit et de trop d’alcool ingurgité qu’il décide de se rendre à cette mystérieuse cérémonie, qui se déroule tout au long de l’événement mis en place par la mairie de Brisbane. Il espérait y aller un soir où il n’y aurait pas beaucoup de monde mais après plus d’une tentative, il a compris qu’il y avait foule chaque soirée et que peu importe le jour, il allait risquer de croiser une connaissance ou un ancien client. Il a décidé de finalement faire, tant pis pour les apparences, ça fait de toute manière déjà quelques semaines qu’il n’en a plus rien à faire. En apparence seulement car, au fond, réellement au fond, l’image qu’il transmet de lui en ces temps ne lui plaît absolument pas. Perdu entre ses pensées sombres et son début d’addiction, il n’arrive pourtant pas à aller à l’encontre de tout cela et à se rattraper. Il sait que c’est désolant, il sait qu’il est décevant, mais que peut-il y faire désormais ? Pas grand-chose, à son plus grand désarroi. Même un psychologue n’aura pas servi à le mettre sur la bonne voie, même le regard effrayé d’Olivia, même les souvenirs douloureux de son accident avec June. Plus rien ne semble approprié, pour Jacob, plus rien ne semble capable de le ramener à la surface et de le sauver. Le t-shirt dans une main, il tourne autour du grand feu sans trop savoir s’il peut ou ne peut pas l’y déposer. Ses yeux scrutent les gens autour, eux aussi, sans savoir s’ils vont s’interposer ou accepter. D’ailleurs, est-ce autorisé ou interdit ? Il a l’impression d’être un hors-la-loi, et pourtant, il n’est même pas certain de la règle. Il fronce les sourcils et retient son bras, au même moment où son regard se pose sur une jeune femme qu’il apprécie particulièrement. Danika, la gérante du dojo où il passe plusieurs de ses après-midi à se défouler, celle qui a su l’écouter et l’aiguiller, celle qu’il a essayé d’apaiser à son tour quand son moment de perdre la face était venu. Une amie, il peut le dire, l’assume parfaitement. C’est d’ailleurs pour ça qu’il abandonne ses plans de pyromane le temps de quelques minutes, pour aller la saluer. Il contourne un homme qui semble ne pas avoir compris que s’arrêter au milieu peut gêner les autres et s’approche de la brune, un sourire aux lèvres. Hé, salut ! Il dit, avant de froncer les sourcils. Ça se voit directement sur son visage que quelque chose ne va pas. Quelque chose ne va pas ? Mais Jacob préfère demander, évidemment, pour confirmer sa pensée : mot pour mot, c’est toujours plus simple que de prendre des chemins détournés.
@Danika Riley |
| | | | (#)Sam 3 Avr 2021 - 8:30 | |
| Elle est partie en sachant pertinemment que si elle restait une seconde de plus ses mots dépasseraient sa pensée. Ils seraient uniquement prononcés pour blesser, pour être à l’image d’un poing qui aurait été prêt à s’écraser sur le beau visage de la blonde. La colère qu’elle avait ressentie, l’envie d’en découdre, l’envie de faire du mal à cette personne à qui elle tenait plus que beaucoup d’autres, cela lui avait fait assez peur pour qu’elle reprenne le contrôle de la tornade de ses émotions, pour qu’elle fasse un pas en arrière et se détourne. Pour qu’elle parte loin de cette conversation, loin de cette amie qui avait touché bien trop juste par ses mots. Elle ne serait jamais heureuse parce qu’elle n’était pas capable d’aimer, pas capable de baisser sa garde, pas capable d’admettre que lorsqu’il s’agissait de Lawrence, son cœur perdait la bataille.
La jeune femme bouille de l’intérieur alors qu’elle tente d’éviter la foule, alors qu’elle cherche à la fuir. Mais elle n’a pas le temps d’y échapper. Pas le droit de la quitter tout de suite qu’un autre visage familier apparaît sur son chemin, un sourire aux lèvres. « Hé, salut ! » « Jake ? » Si son regard se fait plus doux dès l’instant où il se pose sur Jacob, elle n’arrive pas à effacer complètement la colère qui n’est pourtant pas dirigée contre lui. « Quelque chose ne va pas ? » « Est-ce que ça te regarde ? » La réponse claque sans qu’elle ne la contrôle et elle la regrette immédiatement fronçant les sourcils, un pas en avant, sa main se tendant vers l’homme qui a été là dans l’un des pires moments de sa vie. « Pardon….C’était pas… ce que je voulais dire ». Elle aimerait parfois apprendre à réfléchir avant de parler et soupire, passant une main sur son visage. « Je me suis pris la tête avec une amie. » explique-t-elle avant de réellement prendre la peine de regarder Jacob. « Rien de grave… » Il a un air fatigué de ceux qui dorment trop peu, mais surtout il pue l’alcool à plein nez. Son regard se pose sur le t-shirt qu’il a serré dans sa main, fronçant les sourcils. « Et toi Jake ? Ca va ? » Bien sûr que non ça ne va pas et ça se voit à des kilomètres. « Tu es là tout seul ? » demande-t-elle d’une voix bien plus douce que l’instant d’avant, son regard cherchant une quelconque compagnie
@jacob copeland
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| | | | (#)Dim 4 Avr 2021 - 15:55 | |
| Jake ? Elle a l’air étonnée de le voir ici. Il l’est, lui aussi, d’avoir roulé pour venir jusque-là. Parce que ça ne lui ressemble pas d’aller à une activité comme celle-ci en solitaire. En temps normal, il aurait sa femme accrochée à l’un de ses bras. Ils parleraient en regards, un sourire aux lèvres tout au long de la soirée, une magie intemporelle au-dessus d’eux. Plus rien n’est normal et Jacob est seul, tristement, désespérément. Il ne veut pas devenir le sujet de conversation, que ce soit avec Danika ou n’importe quel autre visage familier. S’il avait été dans une série pour adolescent, il aurait mis une casquette et serait passé incognito à coup sûr, mais la vraie vie est différente et Copeland est reconnaissable entre mille. Il voit le regard énervé de la brune, peut-être un peu perdu, et prend le temps de la questionner à ce sujet. Ses douleurs sont récentes et s’il a compatis du mieux qu’il le pouvait, il sait qu’elle peut encore rechuter dans sa détresse à tout moment ; il le fait lui-même, depuis trois ans. Est-ce que ça te regarde ? Elle dégaine cette réponse si rapidement qu’il pense qu’elle l’avait au bord des lèvres pour n’importe qui : ça ne va pas, et elle n’a pas envie d’en parler. Il peut le concevoir, seulement, en tant qu’ami, il se dit que oui, ça le regarde. Est-ce qu’il en est au point où il a l’envie et le courage d’insister ? Rien n’est moins sûr. Pardon...C’était pas… ce que je voulais dire. Elle s’excuse rapidement et ça conforte le blond dans l’idée qu’elle cache quelque chose et que lui tirer les vers du nez pourrait lui faire du bien. Il est la représentation parfaite que cacher ce que l’on ressent mène à des dégâts irréversibles : il s’est contenu durant trois ans et maintenant, tout sort de manière désastreuse. Je me suis pris la tête avec une amie. Elle débite, justifie sans qu’il n’ait à redemander. Peut-être que les questions de Copeland se lisent dans son regard – c’est un avantage à prendre en compte si tel est le cas, il en est plutôt content, là. Rien de grave… L’envie de demander un vieux « t’es sûre ? » se fait ressentir, mais il se doute qu’elle ne l’est pas. Personne ne peut être réellement certain de ce qui l’anime à l’intérieur. Pour Jacob, il n’y a qu’une émotion qui n’est pas contestable : l’amour. Et toi Jake ? Ça va ? Il sent son regard l’épier, le regarder de haut en bas : est-ce que ça se peut se lire sur son visage, une fois encore, qu’il a abusé ? Tu es là tout seul ? Il hoche son visage de haut en bas, surpris par la question. Oui, j’ai échappé à ma baby-sitter pour pouvoir sortir seul, un soir. À quarante ans passés, heureusement qu’il peut se promener seul. Mais il l’a lui-même pensé juste avant, c’est étonnant d’être dans un lieu comme celui-ci sans personne à ses côtés. Je vais bien, moi. J’ai pas trop compris les règles du feu de joie, cela dit. Il parle bien pour un homme qui sent l’alcool, il a appris à maîtriser, à dompter. Seules ses pensées sont floues, le reste suit parfaitement. Est-ce que j’ai le droit de brûler quelque chose ? Il pose la question en plissant les yeux, en regardant Danika. D’un côté, je me dis que si tout le monde brûle tout et n’importe quoi, voilà les odeurs, quoi. Et de l’autre, je me dis que c’est une bonne idée. Mais c’est écrit nulle part. Il hausse ses épaules et lui tend son t-shirt. Je veux brûler ça. Il le tient au bout de ses mains comme quelque chose qui le dégoûte. Ça te semble faisable ? Il espère trouver en elle la réponse à toutes ses questions alors que clairement, vu son état, elle n’est peut-être pas la plus à même de lui répondre.
@Danika Riley |
| | | | (#)Dim 4 Avr 2021 - 20:04 | |
| Elle réplique brutalement à sa question, sans aucune raison. Jacob ne lui a jamais rien fait et surtout il est son ami et à juste titre cela le regarde tout comme son état à lui la regarde car elle s’inquiète.
« Oui, j’ai échappé à ma baby-sitter pour pouvoir sortir seul, un soir. » La remarque lui arrache un rictus. Pas vraiment un sourire, pas vraiment une grimace. Bien sûr qu’il a le droit de se promener seul. Mais est ce qu’il l’aurait fait ? Est-ce qu’il se serait rendu seul à un tel évènement fait pour les familles et les amis, fait pour la joie quand lui ne respirait que la tristesse ? « T’avais une envie de voir le feu de joie seul ? » elle souligne, sarcastique. Autour d’eux, aucune personne ne semble être venue seule, on entend que les rires des amis, les échanges des familles, les cris des enfants, la musique de la fête. La lumière des flammes se reflètent dans son visage. « Je vais bien, moi. J’ai pas trop compris les règles du feu de joie, cela dit. » Ca sonne aussi faut que lorsqu’elle a dit que sa dispute n’était pas grave. S’en rend-t-il compte ? « Qu’est ce que tu comprends pas ? » demande-telle sans comprendre. Il n’y a pas de règles au feu de joie, pas de règle à cet évènement à part regarder le grand feu scintiller dans la nuit. « Est-ce que j’ai le droit de brûler quelque chose ? D’un côté, je me dis que si tout le monde brûle tout et n’importe quoi, voilà les odeurs, quoi. Et de l’autre, je me dis que c’est une bonne idée. Mais c’est écrit nulle part. » Sa remarque cette fois lui arrache un rire. Elle n’était pas quelqu’un qui accordait beaucoup d’importance aux règles. Elle ne se serait clairement pas embêtée avec ce genre de principe. Il lui tend le t-shirt qu’elle attrape par réflexe. « Je veux brûler ça. Ca te semble faisable ? »
« C’est à qui ce t-shirt ? Il représente quoi ? » commence-t-elle par demander touchant le tissu ordinaire avant de le lui rendre. Son regard se pose sur le feu de joie. « Je pense que le monde va pas s’arrêter de tourner si tu brûles ce t-shirt. J’pense qu’il y a pas de règles. Et même s’il y en avait. Ca me semble être le genre de règles qu’on peut briser. » ajoute-t-elle alors qu’un demi sourire complice étire ses lèvres.
@jacob copeland
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| | | | (#)Dim 4 Avr 2021 - 21:14 | |
| T’avais une envie de voir le feu de joie seul ? Ça aurait pu, même si le blond n’est pas un grand solitaire. Depuis qu’Olivia est entrée dans sa vie, il a envie de tout faire avec elle. La solitude l’effraie, car les moments loin d’elle sont douloureux. Quand ils étaient encore ensemble et que ça arrivait qu’ils s’éloignent trop longtemps, il repensait avec tristesse à leurs débuts. Quand elle était encore dans l’armée et qu’elle s’en allait, qu’ils étaient obligés de s’aimer à distance, que tout le monde croyait en leur fin. Seize ans plus tard, c’est sa proximité avec d’autres qui l’a forcé à rompre, mais il se sent toujours aussi mal quand elle n’est pas avec lui. Là, ce soir, il peut se le dire sans même le penser : il se sent mal, il voudrait pouvoir lui parler de tout ce qu’il voit, de l’odeur particulière du feu, de la jolie lumière que ça pourrait créer sur son visage. Comme réponse, au départ, il se contente de soupirer légèrement. Ton choix : c’est mieux de rester seul chez soi ou d’être seul avec plein de monde autour ? Il se pose la question sérieusement, la pose donc à Danika. C’est comme ce que l’on dit sur les rois. Très entourés mais toujours seuls. Je suis un roi, voilà. Et il est modeste, en plus, le Copeland. Qu’est-ce que tu comprends pas ? Elle lui pose la question quand il dit ne pas tout suivre du règlement du feu de joie. Il lui exprime son désir de brûler le t-shirt qu’il a ramené, mais les doutes qui l’animent. Il ne sait pas si c’est autorisé. Il ne sait pas vraiment pourquoi mais il s’imagine des jeunes venant brûler de l’herbe et enfumer de substances illicites toute la foule – enfants compris. Il a sûrement trop vu les Simpson, mais c’est pour ça qu’il n’est pas certain d’avoir le droit d’y jeter son vulgaire bout de tissu. C’est à qui ce t-shirt ? Il représente quoi ? Il n’est vraiment pas beau et Olivia l’a répété à Jacob une bonne centaine de fois. C’est le mien. Il confesse. C’est celui qui m’a fait comprendre que je devais me séparer d’avec Olivia, aussi. Il le récupère en grimaçant. Danika sait déjà pour sa rupture, peut-être qu’elle ignore encore les raisons qui l’ont poussé à se séparer de sa femme. Il n’a pas envie d’en parler ce soir, il laisse donc son vêtement prendre tous les torts sans en dire plus. Je pense que le monde va pas s’arrêter de tourner si tu brûles ce t-shirt. J’pense qu’il y a pas de règles. Et même s’il y en avait. Ça me semble être le genre de règles qu’on peut briser. Le sourire qui accompagne ses propos en dit long sur son idée : ils vont le faire, et qu’importe s’ils n’en ont pas le droit. Mh, ça me semble correct. Il dit, même si Jacob a toujours été le petit garçon qui respecte les règles. Bon, sauf pour la conduite en état d’ivresse depuis quelques semaines mais ça, n’en parlons pas. Il les respecte tellement qu’il a épousé une policière, parlons-en, de ça. Mais ce serait plus drôle si tu avais quelque chose à brûler, toi aussi. Il la regarde de haut en bas en espérant qu’elle ait sur elle quelque chose dont elle veut se débarrasser, sauf qu’il en doute sérieusement – il est le seul à se promener avec un objet qu’il n’aime pas, oui. Si on instaurait cette règle, ce serait super, je trouve. Il regarde le feu de joie une seconde. Se débarrasser d’un objet de son passé pour aller de l’avant et prévoir le futur. Au lieu de juste faire un souhait, je trouve qu’un geste comme celui-ci est encore plus symbolique. Non ? Il la regarde de nouveau. Si tu devais choisir un objet, là, maintenant, même sans l’avoir sous la main. Ce serait quoi ? Lui, c’est ce t-shirt. Mais elle, qu’est-ce que ce serait ?
@Danika Riley |
| | | | (#)Lun 5 Avr 2021 - 15:20 | |
| « Ton choix : c’est mieux de rester seul chez soi ou d’être seul avec plein de monde autour ? » La question la surprend. Peut-être parce qu’elle était habituée à la solitude. Peut-être parce qu’à la différence de l’homme en face d’elle elle ne s’était jamais laissée aimer qui que ce soit, préférant fuir plutôt que de prendre le risque d’être blessée. Et à ses yeux, le voir ainsi loin d’Olivia était l’exact justification du pourquoi il n’était pas bon de baisser sa garde et de s’attacher à quelqu’un. « C’est comme ce que l’on dit sur les rois. Très entourés mais toujours seuls. Je suis un roi, voilà. »
Elle observe la fête autour d’eux, haussant les épaules. « Au moins ici ça ne donne pas l’impression d’être seul. » Elle comprend son raisonnement, son regard plus doux alors qu’elle cherche à lire ses émotions dans son regard. « Peut être qu’être seul a du bon aussi ? » Est-ce lui ou elle qu’elle essaye de convaincre ? Elle n’en est pas réellement sûre.
Jacob semble vouloir brûler ce t-shirt et la jeune femme se demande ce qu’il représente. « C’est le mien. C’est celui qui m’a fait comprendre que je devais me séparer d’avec Olivia, aussi. » Elle a envie de poser la question, de demander pourquoi et pourtant à son visage elle réalise qu’il n’a pas envie d’en parler alors elle réfléchit à la possibilité pour lui de brûler le vêtement en question. Peu importe les règles en réalité, cela ne semble pas en être une assez importante, elle estime qu’ils peuvent passer outre. « Mh, ça me semble correct. Mais ce serait plus drôle si tu avais quelque chose à brûler, toi aussi. » Mais elle n’a rien à part l’envie de brûler tout son passage, de laisser ses poings exprimer sa colère. Non elle n’a rien parce qu’elle ne s’attache à rien, du moins c’est ce dont elle essaye de se persuader. « J’ai rien à brûler. » dit-elle doucement.
"Si on instaurait cette règle, ce serait super, je trouve. Se débarrasser d’un objet de son passé pour aller de l’avant et prévoir le futur. Au lieu de juste faire un souhait, je trouve qu’un geste comme celui-ci est encore plus symbolique. Non ? Si tu devais choisir un objet, là, maintenant, même sans l’avoir sous la main. Ce serait quoi ? "
Elle le regarde un instant, son regard triste soudainement. Elle ne pense pas à Lawrence de qui elle n’a rien gardé. Elle pense plutôt à son passé, aux médailles et aux trophées, au passé glorieux de l’ancienne combattante. « Mes trophées. Ouais mes trophées j’aimerais bien les brûler. » Elle observe le feu de joie. « Du coup c’est quoi, tu brûles le t-shirt et la douleur s’en va ? » demande-t-elle avec presque l’envie d’y croire.
@Jacob Copeland
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| | | | (#)Mar 6 Avr 2021 - 0:00 | |
| Il pose des questions à voix haute qu’il n’ose pas se demander à lui seul, en pensées seulement. Est-ce qu’il préfère être totalement seul et n’avoir que lui-même à supporter ou est-ce qu’il préfère voir le monde s’activer sous ses yeux ? Son début d’alcoolisme est le parfait candidat pour témoigner et donner une réponse efficace à cette question : Jacob ne supporte pas la solitude, il ne supporte pas d’avoir à se poser tout un tas de questions sans pouvoir en avoir toutes les réponses juste après. C’est en se demandant pourquoi, qu'il a débouché sa première bouteille, c’est en continuant de se questionner qu’il a terminé son dernier verre. Et c’est ainsi qu’il continue, tous les jours et tous les soirs, à passer outre lui-même en se plongeant seul dans un état qui n’est vraiment pas représentatif de l’homme qu’il a toujours été. Olivia l’a elle-même dit, il a l’alcool mauvais, il n’a rien d’agréable. Ça s’est vu avec Erika également, à qui il a manqué de respect plus qu’à n’importe qui, ces derniers temps. Pourquoi est-ce qu’elle s’accroche, pourquoi est-ce qu’elle ne veut pas le laisser seul ? Peut-être parce que, de tous les autres et même de lui-même, elle est la seule à avoir compris qu’il se fait plus de mal que de bien, sans personne aux alentours. Au moins ici ça ne donne pas l’impression d’être seul. Il n’a pas besoin de regarder une nouvelle fois autour d’eux pour comprendre ce qu’elle est en train de lui dire. Jacob ne connaît pas tous ces gens-là, il ne sait pas s’il les apprécie pour la chaleur qu’ils transmettent ou s’il les déteste de posséder tout ce qu’il n’a pas – ce qu’il n’a plus. Des sourires sur des visages, un sur le sien, c’est tout ce qu’il demande : quelque chose de sincère, quelque chose qui émane d’une véritable joie. Est-ce trop demander ? Il pense que oui. Peut être qu’être seul a du bon aussi ? Danika demande sans être sûre, Jacob hausse ses épaules, lui non plus n’a pas la réponse à cette question. Parfois, se retrouver fait du bien. Il admet. Après une longue journée en compagnie d’amis, par exemple. Quand on a peut-être été un peu trop sociable et qu’il est temps de se ressourcer, de se retrouver, pour ne pas se confondre avec le caractère des autres et rester parfaitement soi-même. Mais là, quand on est déjà seul toute la journée, est-ce que ça a du bon ? Peut-être. Il dit, simplement. Peut-être c’est mieux que non, mais c’est non qu’il pense, malheureusement. J’ai rien à brûler. Il s’en doutait, mais il a quand même demandé. Dans les dessins animés, les héros cachent parfois un hélicoptère dans leur sac alors qui sait, peut-être que Danika aurait pu en faire de même. Il lui expose son idée, celle de brûler quelque chose pour aller de l’avant. C’est une idée qui retranscrit une pyromanie qu’il ne se connaissait pas, mais au-delà de ça, il la trouve réellement intéressante. Mes trophées. Ouais mes trophées j’aimerais bien les brûler. Ça le fait froncer les sourcils, cette réponse. Pourquoi tes trophées ? Il demande, sans penser que ça peut être indiscret. Son t-shirt lui semble faire parti d’un passé douloureux, non pas agréable. Les médailles, ça vient de quelque chose qu’elle a aimé, non ? Du coup c’est quoi, tu brûles le t-shirt et la douleur s’en va ? Il hausse ses épaules. C’est l’idée. Il dit. Mais j’imagine que ça ne peut pas être aussi simple. Au moins, il ne sera plus sous mes yeux. Il aurait tout aussi bien pu le donner ou le jeter, mais le brûler, ça a un impact plus fort. Alors, on va le faire ? Il demande, impatient comme un enfant a qui on a promis une glace.
@Danika Riley |
| | | | (#)Mer 7 Avr 2021 - 21:21 | |
| Il a l’air si triste alors qu’elle observe son visage dans le reflet du feu de joie. Ils ont l’air bien seuls tous les deux entourés de ces gens qui rient, qui crient, qui chantent.
« Peut être. » Peut être qu’il y a du bon à être seul. Danika a toujours été seule ou du moins finit toujours pas l’être, fuyant toute relation, fuyant tout moment vulnérable si c’était un danger qu’elle cherchait à fuir. Pour elle être seule est une manière de se protéger du monde. Elle l’entend à son peut être que lui ne pense pas la même chose. Qu’il aurait voulu dire non. Elle le voit à son regard que sa femme lui manque.
Il lui demande si elle a quelque chose à brûler mais elle est venue les mains vide en dehors du petit sac attaché à son épaule. Il n’y a rien d’important, rien qu’elle aurait envie de brûler, rien qui la lierait à quique ce soit. « Pourquoi tes trophées ? » Haussement d’épaule, elle fuit son regard. Elle n’aime pas parler de ça, n’aime pas s’ouvrir à cet homme et pourtant ce soir elle est déjà fatiguée de sa dispute avec son amie, la colère toujours présente dans son regard alors qu’elle fixe le feu de joie. « Ca me rappelle tout ce que je suis pas. Tout ce que je suis plus. Ils sont dans un placard depuis perpette, je sais même pas pourquoi je les garde. » Mais elle sait au fond, elle sait qu’elle a en été fière. Elle ne supporte juste plus de les regarder.
« C’est l’idée. Mais j’imagine que ça ne peut pas être aussi simple. » Elle observe ce t-shirt pour tenter de comprendre. « Pourquoi c’est ce t-shirt qui t’a fait réaliser que tu devais te séparer d’Olivia ? » Il semble décidé, fixé sur son idée de brûler l’objet. « Alors on va le faire ? » Il y a de l’impatience dans sa voix et un sourire étire ses lèvres. « Évidemment.»
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| | | | (#)Jeu 8 Avr 2021 - 17:47 | |
| La solitude est un sujet complexe sur lequel Jacob préférerait ne pas se pencher trop longtemps. Seul, il l’est depuis de longs mois. Après la mort de June, la présence d’Olivia était rassurante car il était sûr qu’elle allait bien et qu’elle n’était pas en train de se mettre en danger. Mais à l’intérieur, elle était vide, elle ne lui apportait plus grand-chose. Et aujourd’hui, tout a été confirmé, puisqu’ils ne font que de cohabiter. Les espaces ont été partagés en deux, il ne va pas du côté où elle reste et inversement. Il aurait aimé se sentir capable de déménager ou de lui demander de partir quelques jours, mais il n’en a pas la force, il ne l’aura jamais : il voudrait revenir sur ce fameux soir où il lui a demandé qu’ils se séparent. Revenir sur cette décision prise impulsivement, revenir sur ses sentiments partagés, revenir sur le moment où il a ouvert la porte à Joseph. Il aurait dû aller travailler, ce jour-là, et ne jamais tomber sur cet homme. Si ça avait été le cas, il serait toujours enfermé dans son mariage empli de mensonges, mais il se sentirait peut-être mieux que actuellement. Ce qu’une personne ne sait pas ne peut pas lui faire de mal : il a toujours détesté cette phrase qui glorifiait les mensonges, il est pourtant totalement d’accord avec celle-ci aujourd’hui. Elle ne renchérit pas après son peut-être, sûrement parce qu’elle sent toute la complexité qu’il y a derrière celui-ci. Le blond lui expose son plan de pyromanie avancée et lui demande ce qu’elle aimerait brûler, si elle avait les objets sous la main. Ses trophées, ce n’était pas la réponse qu’il imaginait, et son étonnement se manifeste en une question : pourquoi ? Ça me rappelle tout ce que je suis pas. Tout ce que je suis plus. Ils sont dans un placard depuis perpette, je sais même pas pourquoi je les garde. Il hausse ses épaules, comme si elle venait de lui demander, alors que ce n’est pas le cas. Tu sais, on a gardé toutes les affaires de June. On parlait de déménager avant de se séparer, et donc, d’enfin en faire quelque chose. Il y a des objets auxquels on s’attache pour ce qu’ils nous rappellent. Mais c’est vrai que j’avais émis l’hypothèse que de ne plus les voir pourrait me faire du bien, autant que ça allait me faire souffrir. Il comprend donc, pour ses trophées. Parfois, il faut savoir prendre les bonnes décisions, même si elles semblent faire plus de mal que de bien au départ. Jacob n’a pas eu le temps de le faire, ils se sont séparés avant et du coup, le projet de déménagement s’est éteint avec tous ses espoirs. Il se dit quand même que, malgré tout, il faudra bien qu’il déménage un jour, car il ne supporte vraiment plus de vivre dans cette maison où désormais, tout lui rappelle sa fille décédée, ainsi que son couple qui n’est plus. Pourquoi c’est ce t-shirt qui t’a fait réaliser que tu devais te séparer d’Olivia ? Il n’aime pas vraiment en parler. Parce qu’un autre homme me l’a ramené à la maison, elle lui avait prêté. Ça laisse imaginer tout un tas de choses, c’est pourquoi il enchaîne. Je pensais qu’elle m’avait trompé avec lui, mais non. Il secoue son visage, et son regard dit le reste : elle l’a fait, mais pas avec lui, non. Évidemment. Ils vont le faire. Le blond sourit grandement et lui intime de la suivre d’un mouvement de la tête. Il me semble qu’il y a un sens au feu de joie, et qu’il y a moins de monde de l’autre côté. On va passer par là. Car le devant est bien mieux entretenu que le derrière, même si le feu est dessiné de sorte à faire un beau cercle qui prend une bonne partie de la place. Moins il y a de témoins et moins il aura l’impression de déroger à une règle qui a toute son importance – qui est pourtant écrite nulle part, encore une fois. Et avec ton amie, il s’est passé quoi ? Il a parlé de son t-shirt, à elle de parler de ce qui n’est soi-disant pas grave.
@Danika Riley |
| | | | (#)Jeu 8 Avr 2021 - 20:40 | |
| « Tu sais, on a gardé toutes les affaires de June. On parlait de déménager avant de se séparer, et donc, d’enfin en faire quelque chose. Il y a des objets auxquels on s’attache pour ce qu’ils nous rappellent. Mais c’est vrai que j’avais émis l’hypothèse que de ne plus les voir pourrait me faire du bien, autant que ça allait me faire souffrir. » Elle l’observe, cet homme qui a beaucoup perdu. Elle n’ose même pas imaginer le fait de perdre son fils. Elle qui était si proche de son père a déjà eu du mal à supporter sa mort, alors la mort de son enfant, elle n’ose même pas l’envisager tant le trou serait béant dans sa poitrine. Mais il comprend, il comprend cette envie de se détacher de ces objets .
« Parfois, il faut savoir prendre les bonnes décisions, même si elles semblent faire plus de mal que de bien au départ. » Est-ce qu’elle serait vraiment capable d’envoyer au feu ses médailles et ses trophées ?D’oublier à ce point son passé ? De regarder fondre le métal ? Elle n’en est pas sûre en réalité, mais parfois l’envie est bien là. « Je sais même pas si ça serait la bonne décision..."
Ils ne brûleront pas les trophées ce soir, mais peut-être ce t-shirt. « Parce qu’un autre homme me l’a ramené à la maison, elle lui avait prêté. Je pensais qu’elle m’avait trompé avec lui, mais non. » La jeune femme comprend à son regard que si sa femme ne l’a pas trompé avec l’homme au t-shirt, elle l’a trompé avec d’autres. Alors c’est décidé, ce t-shirt finira au feu.
« Il me semble qu’il y a un sens au feu de joie, et qu’il y a moins de monde de l’autre côté. On va passer par là. » Elle sourit à son organisation, sourit à ces règles qui lui semblent dérisoires. « Tu brises pas souvent les règles hein ? » Il n’y a pas de jugement mais un simple constat alors qu’elle le suit.
« Et avec ton amie, il s’est passé quoi ? » Son air s’assombrit. « Disons qu’elle sort avec un type avec qui elle ne devrait pas être et qu’elle m’a gentiment souligné qu’elle au moins n’était pas seule et qu’elle était heureuse. » Sous entendu : contrairement à elle qui fuyait tout attachement à quique ce soit. Un rire jaune lui échappe, son regard brillant de nouveau de colère.
@Jacob Copeland
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| | | | (#)Ven 9 Avr 2021 - 2:52 | |
| Danika prend le temps de l’écouter plus que de lui répondre. Jacob ne sait pas s’il a de bonnes paroles à lui prodiguer, pourtant. C’était le cas il y a encore quelques semaines, quand il avait constamment toute sa lucidité et qu’il ne se basait que sur son expérience, sur ses meilleures hypothèses, sur sa façon de voir le monde. Aujourd’hui, il ne voit plus très clair, un peu trop flou et, surtout, il ment pour ne pas s’attirer les foudres des autres. Ça ne fonctionne pas réellement puisqu’il arrive à se mettre tout le monde à dos, mais la jeune femme, elle, elle l’écoute réellement. Et ça fait du bien, d’enfin retrouver sa place, même le temps de quelques minutes, même avec quelqu’un qui n’a pas la même importance qu’Olivia ou Erika. Je sais même pas si ça serait la bonne décision… Il hausse ses épaules, il ne peut pas savoir à sa place. On dit qu’il ne faut pas pleurer parce que c’est terminé mais sourire car ça s’est passé. Ça reste des souvenirs, à toi de voir ce que tu veux en faire. Lui, il sait qu’il préfère se débarrasser de tout ce qui lui fait – trop – penser à sa fille, c’est plus une histoire de survie que d’envie réelle, d’ailleurs. Jacob lui expose son plan pour aller brûler le t-shirt, et Danika lui fait une remarque qui le fait sourire. Tu brises pas souvent les règles, hein ? Il secoue son visage. Pas vraiment, j’ai toujours essayé de tout faire correctement. Puis avec un père juge et une femme flic, j’avais pas trop le choix. Il le dit en rigolant, même s’il l’a mal vécu longtemps ; durant son adolescence, surtout, à toujours devoir être parfait. Avec Olivia, cela dit, il n’avait pas l’impression de se priver de quoi que ce soit, car tout était parfait avec elle. J’ai appris à être protocolaire malgré moi alors, rien que ça, j’ai l’impression que je risque la perpétuité. Et il abuse à peine, c’est dire. Ils commencent à contourner le feu, et Jacob lui pose une nouvelle question indiscrète : maintenant qu’ils se sont réellement salués et qu’ils sont ensemble, en conversation et en mission. Disons qu’elle sort avec un type avec qui elle ne devrait pas et qu’elle m’a gentiment souligné qu’elle au moins n’était pas seule et qu’elle était heureuse. Il la regarde un instant avant de reporter son attention sur la route. Et qu’est-ce qui te dérange le plus, dans cette histoire ? Le fait qu’elle soit avec cet homme ou qu’elle te pense seule et malheureuse ? Il aurait bien envie de lui dire que l’on dit qu’il n’y a que la vérité qui blesse, mais il n’a pas envie qu’elle se mette à penser qu’il est d’accord avec son amie. À vrai dire, il n’a pas vraiment d’avis là-dessus, ils ne se connaissent pas assez et, même s’il en avait un, vu sa situation amoureuse, il prendrait bien le temps de se taire plutôt que de se permettre d’émettre le moindre commentaire.
@Danika Riley |
| | | | (#)Sam 17 Avr 2021 - 0:34 | |
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« On dit qu’il ne faut pas pleurer parce que c’est terminé mais sourire car ça s’est passé. Ça reste des souvenirs, à toi de voir ce que tu veux en faire. » Ce n’est pas quelque chose qu’elle arrive à faire. Il y a trop d’amertume, trop de douleur vis-à-vis de ces souvenirs, trop de colère aussi. Vis-à-vis de tout ce qu’elle était et tout ce qu’elle n’est plus. Elle ne répond rien, se contentant d’observer le feu de joie, le regard distant perdu entre les fantômes du passé.
Il ne brise pas souvent les règles, ça au moins lui semble évident quand il a tant d’hésitations vis-à-vis d’un simple t-shirt jeté dans le brasier. Ca ne fera aucune différence aux yeux de Danika, aucune règle interdisant de brûler un tissu sur la plage ayant été édictée et même s’il y en avait une, elle n’en aurait pas grand-chose à faire. « Pas vraiment, j’ai toujours essayé de tout faire correctement. Puis avec un père juge et une femme flic, j’avais pas trop le choix. » Il rit et ça l’a fait sourire. « J’ai appris à être protocolaire malgré moi alors, rien que ça, j’ai l’impression que je risque la perpétuité. » Elle fuit son regard alors, peut-être parce que s’il y a quelqu’un qui risque la prison entre les deux c’est bien elle. Elle qui participe à une organisation illégale depuis des mois, elle qui s’est laissée entraîner dans les manigances de Lou Aberline, elle qui a cassé combien d’os depuis qu’elle travaille au Bowling ? « Tu sais j’ai été élevée dans les principes des arts martiaux. Honnêtement, droiture, respect. Ca se perd vite. » Son ton est sombre, attristé Ce n’est pas vraiment le moment de parler de ça. Il lui demande ce qui n’allait pas avec Mia et elle hésite avant de se dévoiler.
« Et qu’est-ce qui te dérange le plus, dans cette histoire ? Le fait qu’elle soit avec cet homme ou qu’elle te pense seule et malheureuse ? » « J’en sais rien. » Danika hausse les épaules, un peu plus renfrognée. Elle ne veut plus penser à cette dispute. Ils s’approchent du feu à présent. « Va s’y personne ne regarde. » dit-elle en jetant un regard autour d’elle.
L’instant d’après le t-shirt est jeté et est rapidement dévoré par les flammes. « Ca t’a fait du bien ? » demande-t-elle en le regardant, presque curieuse. Elle a besoin d’un ring et de frapper sur quelque chose ou quelqu’un pour se sentir mieux. Ca ne sera pas ici qu’elle trouvera ça ce soir.
« Je vais te laisser Jacob. On m’attend. » Personne ne l’attend, mais elle a besoin elle aussi de laisser s’échapper la tornade d’émotions qui l’habite.
@Jacob Copeland
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| | | | (#)Lun 26 Avr 2021 - 8:07 | |
| Tu sais j’ai été élevée dans les principes des arts martiaux. Honnêtement, droiture, respect. Ça se perd vite. Il fronce les sourcils, il essaie de comprendre où elle veut en venir. Depuis qu’ils se connaissent, il lui semble qu’elle respecte ces principes-là. En tout cas, c’est la sensation qu’il a toujours eue en sa compagnie. Peut-être qu’il se trompe : il ne la connaît pas tant que ça, finalement. Et même s’il en avait l’impression, il s’est rendu compte après seize ans ne pas réellement connaître son épouse, alors Danika ? Il est bien loin de savoir tout d’elle. S’il est incapable de se comprendre lui-même, ce serait exagéré de prétendre pouvoir lire en tous les autres. Jacob n’est pas devin et même s’il est des bons conseils, il ne sait pas tout sur tout ; oui, il a du mal à l’accepter, mais il compose avec cette réalité désormais. Le blond essaie de revenir sur le sujet de l’énervement de la brune : sa dispute avec son amie. Il lui a confié une partie de sa vie, il se dit que c’est à son tour de le faire. J’en sais rien. Elle n’a pas l’air du même avis. Va s’y personne ne regarde. Et elle lui rappelle la raison de pourquoi ils viennent de contourner le feu de joie : ce n’est pas pour parler des disputes de Danika mais bien pour brûler le bout de tissu qu’il a entre ses mains. Copeland le regarde une dernière fois, une longue fois : il se dit que sans ça, il ne saurait pas pour sa femme, il n’en serait pas là. Quelque chose que l’on ignore ne peut pas nous faire de mal, il en a la certitude désormais. Vivre avec ses doutes lui convenait bien mieux que de vivre avec toutes ces certitudes, il l’a dit à Olivia et n’a de cesse de se le répéter depuis. Il préférait être ce mari parano et jaloux que celui qui sait, celui qui peut tout briser en refusant d’accepter la réalité. Il l’a fait, et maintenant, comment s’en sortir ? Dans un soupir qui veut dire qu’il n’en sait rien, il jette son t-shirt aux flammes et le regarde se consumer. Comme son mariage : parti en fumée, en quelques secondes seulement. Alors c’est tout ? Apparemment, oui. Ça t’a fait du bien ? Elle le sort de ses pensées et il secoue vivement son visage. Pas vraiment. Ça me donne des indications pour la suite, plutôt. Car il a réellement la sensation que ce vêtement est la réincarnation de tout ce qui le lie à Olivia et que leur lien va subir le même sort, bientôt. Il aimerait qu’elle revienne à lui, qu’elle lui prenne la main et qu’elle lui assure qu’il se trompe. C’est lui qui a voulu qu’ils se séparent, c’est lui qui n’a de cesse de merder depuis : mais c’est un appel à l’aide, pourquoi est-ce qu’elle ne l’entend pas ? Il a le regard dans le vide, Jacob, incapable de dire quoi que ce soit, maintenant. Perdu, depuis des semaines déjà, pour toujours peut-être. Je vais te laisser Jacob. On m’attend. Il lève les yeux vers elle. D’accord. Il dit, simplement, avant de s’approcher d’être pour lui faire une bise. Merci d’avoir été là. Il lui dit simplement, en glissant ses mains dans ses poches pour regarder le feu. Je vais faire le tour encore une fois et rentrer, je pense. Il lui dit pour qu’elle ne s’en fasse pas pour lui : vu son état, il n’a pas envie d’être babysitté, tout va bien. On se revoit au dojo dans quelques jours, j’imagine. Car il va y retourner, Jacob, quand il aura un excès de colère, comme toujours.
FIN @Danika Riley |
| | | | | | | | watch the flames climb high into the night (danika) |
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