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 #42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you

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#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you Empty
Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptyJeu 6 Aoû 2015 - 19:12


Il ne pouvait pas y avoir meilleur emplacement pour le vieux canapé que là, juste en dessous de l'immense vasistas. Ce puits de lumière creusé dans le toit de la maison. Allongé sur le cuir brun et usé de toutes parts, tombant parfois presque en lambeaux, mon regard reste depuis de longues minutes déjà -peut-être une heure- posé sur le ciel et une mer de nuages. Provenant du rivage, les premiers cumulus sombres commencent leur approche vers la ville, annonçant une soirée orageuse. Mais je m'assoupis avant qu'ils n'atteignent la maison, abandonnant l'album photo ouvert sur ma chemise tâchée par la peinture, ma monture noire trônant toujours sur mon nez. En un claquement de doigts, ma tête tombe légèrement sur le côté, mes yeux se ferment, et je sombre, parfaitement endormi. La journée a été longue. Pour une des rares fois -si ce n'est la seule fois- depuis que nous sommes ensemble, Joanne travaille un samedi où je reste à la maison. N'ayant pas mille moyens de tuer le temps, j'ai passé des heures à terminer le dernier étage. Il sent encore la peinture fraîche, la moquette neuve, et, plus discrètement, la colle et la poussière de plâtre. Une fois les finitions terminées, l'étage complètement prêt, j'ai transféré tous les meubles et le matériel d'une pièce à l'autre. Les pots et les tubes de peinture à l'huile, gouache, aquarelle, les pinceaux, crayons, fusains, torchons, carnets de croquis et de toiles et autres grands livres où se côtoient les maîtres de tous temps ont été amassés dans des cartons qui jonchent encore le sol du troisième étage anarchiquement. Un vrai déménagement. Les œuvres qui ne trouvent pas de place sur les murs, ainsi que les cartons à dessins de toutes tailles, parfois grands de plus d'un mètre de haut, sont entassés de part et d'autre de la salle. J'ai pris soin de poser le portrait de Joanne en retrait des autres, après lui avoir appliqué une nouvelle couche de fixatif afin que la peinture ne s'abîme pas. Et puis il a fallu démonter les étagères recouvertes de plusieurs millimètres de poussière, si bien que je ne crois pas avoir passé une minute sans tousser cet après-midi. J'ai entièrement nettoyé ce qui est désormais l'ancien atelier. Pour monter l'immense vieux canapé en cuir d'un étage à l'autre, j'ai fait appel à Lehyan. Cela nous a rappelé notre rencontre, le jour de mon emménagement, lorsqu'il avait passé tout un après-midi à me donner un coup de main pour m'installer. Nous avons un peu discuté autour d'un thé avant que son devoir de père ne le rappelle. C'est une fois parti que je suis monté tout en haut de ce qui ressemble peu à peu à une véritable forteresse pour m'étaler dans le sofa. Il a beau être terriblement ancien et éprouvé par le temps, il reste on ne peut plus confortable. Son allure de voyageur des décennies lui donne presque une âme réconfortante. Je finis toujours par m'endormir lorsque je m'allonge dessus. Cette fois n'échappe pas à la règle. Oh, pendant que je m’attelais à installer le nouvel atelier, mon piano est arrivé de Londres. Madison ne comprenait pas pourquoi je lui faisais faire traverser le globe plutôt que d'en acheter un neuf ; et moi, je ne comprenais pas pourquoi je devrais en acheter un neuf alors que j'en possède déjà un, qui plus est, avec une certaine valeur sentimentale. Qu'importe ; l'imposant piano à queue d'un blanc vernis éclatant qui se trouvait précédemment dans le penthouse de Londres trône maintenant dans le salon de Brisbane -qui a l'air déjà moins vide ainsi, je crois que c'était l'élément qui me manquait. Je dois encore le faire accorder. C'est sûrement le fait de voir l'instrument ici qui m'a rendu nostalgique. Et suite à la précédente visite de Gabriella, j'avais pris la décision de ne plus laisser mes albums photos sur une étagère du salon. Je les ai montés ici, dans les combles. Et je parcourais les souvenirs couchés sur papier glacé de mon frère lorsque le sommeil m'a emporté. C'est une main essayant de dégager les miennes de l'album qui me réveille en sursaut. Mes doigts s’agrippent par automatisme autour de la couverture de celui-ci pour le garder contre moi. Mon regard tombe sur Joanne. « Hey… » j'articule, frottant mes yeux derrière mes verres quelques secondes. « Tu es rentrée depuis longtemps ? J'ai complètement oublié de préparer quoi que ce soit pour dîner, je suis désolé. » Je crois que je n'ai pas mangé de la journée en plus. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est. D'ailleurs, je me rends compte que je n'ai pas non plus d'idée concernant où se cache mon téléphone. Lorsque je me redresse pour m'asseoir correctement, tous mes muscles me font comprendre que je vais amèrement regretter tout ce déménagement demain matin. Avec un doigt, je remonte légèrement mes lunettes sur mon nez. Je me réveille un peu plus de seconde en seconde, et une fois un peu plus ancré dans la réalité, je dépose un baiser sur les lèvres de la jeune femme. « Tu n'étais jamais venue ici avant, je crois, non ? » je demande avec un sourire. Ni dans les combles, ni dans l'atelier. Je remarque enfin le boucan créé par la pluie. Des gouttes qui tombent à torrent et s'éclatent contre la baie vitrée avant de se laisser glisser tout le long de sa surface inclinée. Le ciel s'est transformé en une nappe de plomb, d'un gris profond. On devine qu'un orage ne devrait pas tarder à éclater.
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Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptyJeu 6 Aoû 2015 - 22:24

wherever he goes it seems like I always come to you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Pour une fois, les rôles s'inversaient, c'était Joanne qui travaillait alors que son compagnon avait la journée de libre. C'était un peu blasant, mais c'était ainsi. Joanne n'avait pas le luxe de négocier ses jours de congés et ça restait tout de même exceptionnel. Et puis elle aimait bien travailler le samedi. Le musée était beaucoup plus fréquenté, en dehors des sorties de classe en semaine, beaucoup de touristes, en cette saison estivale. Elle avait à peine vue Sophia de la journée, et quand elle aurait eu le temps de lui parler, elle finissait sa journée de travail, en début de soirée. La belle blonde s'occupait de la fermeture, à attendre les gardiens de nuit -avec qui elle s'entendait très bien. La conversatrice déambulait à travers les différentes salles en attendant, d'un pas lent, loin d'être pressée pour quoi que ce soit. Si ce n'est qu'elle avait hâte de rentrer à la maison et passer la soirée avec Jamie, sans qu'il y ait quelque chose de particulier de prévu. Elle avait l'impression que ces soirées en week-end se faisaient rares. Entre le dîner avec ses parents, des petites invitations ici et là, qui étaient tout de même déclinées. Qui plus est, les soirées se faisaient plus courtes en semaine vu que Jamie rentrait relativement tard le soir. Elle avait hâte de passer un samedi soir et un dimanche sans rien de prévu avec l'homme qu'elle aimait. Enfin, le premier gardien de nuit arriva, et discuta avec elle pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'il devait la chasser de l'établissement. Joanne rentra dans sa voiture, notant que le ciel était bien sombre pour un soir d'été. La pluie commença à tomber lorsqu'elle avait déjà effectué la moitié du trajet. Une pluie diluvienne, annonçant un orage. Elle venait tout juste d'entrer dans la maison, légèrement trempée par la pluie en arrivant ici. Joanne retira sa veste et ses escarpins à l'entrée, se baladant ensuite pieds nus dans la maison. Ben vint l'accueillir comme à son habitude, et comme à chaque fois, il avait droit à son long de caresses. Mis à part cela, la maison était on ne peut plus calme. Elle appela son compagnon en parcourant des yeux le séjour, la véranda, mais aucun signe de lui. Fronçant légèrement les sourcils, elle monta à l'étage, faisant le tour des pièces dans lesquelles il pouvait se trouver. Mais rien. Joanne était même allée voir dans l'atelier, pièce où elle n'avait encore jamais mis les pieds. C'était étrangement vide, il n'y avait plus rien du tout. Elle grimpa encore d'un étage, découvrant ainsi la pièce qu'il venait tout juste de finir. Tout sentait encore le neuf, l'odeur de la peinture prépondérait largement dans l'ensemble de la pièce, où Jamie avait déjà emmenagé son atelier, des tableaux traînaient déjà de partout. Joanne n'y prêtait que très peu d'attention lorsqu'elle le vit profondément endormir, allongé sur son vieux canapé. Elle le regarda d'un air attendri. Il était magnifique quand il dormait, qui plus est, avec cette paire de lunettes posée sur son nez. A pas feutré, elle s'avança silencieusement pour s'approcher de lui. Dans un grand mouvement de délicatesse, elle s'assoit sur le bord de canapé, sans le toucher, dans le but de ne pas le réveiller. Joanne restait perplexe par rapport à ce qu'il avait posé sur lui. Un livre, un album, elle ne savait pas vraiment. Cherchant simplement à l'en débarrasser pour qu'il puisse continuer à dormir, elle tenta de le retirer progressivement. Elle sursauta presque lorsque les doigts de Jamie se mirent à fermement tenir l'objet en question, et il s'éveilla. Joanne lui souris tendrement."Ce n'est pas grave." dit-elle doucement. "Je tâcherai de cuisiner quelque chose de rapide." Elle lui laissait quelques temps pour se réveiller. "Je suis arrivée il y a vingt minutes, peut-être une demi-heure." Il l'embrassa sur les lèvres, elle lui caressa doucement les cheveux. Joanne continuait de parler à voix basse, alors qu'il n'y avait pas vraiment de raison. "Non, jamais." La pluie ne manquait pas de se faire entendre. L'orage qui s'annonçait n'avait rien de rassurant pour la jeune femme. "Je ne voulais pas venir profaner ton nouveau sanctuaire." C'était aussi pour cela qu'elle ne s'était jamais permise d'entrer dans son atelier. Il lui avait donné un nouveau toit, une immense maison, elle voulait lui laisser cette pièce qui n'était qu'à lui uniquement. Elle ne voulait pas se poser de questions sur ce qu'il y faisait, quel tableau il était en train de peindre. Il y avait leur monde à eux deux, puis il y avait le sien. C'était tout ce qui importait. "Qu'est-ce que c'est ?" demanda-t-elle en indiquant l'album photo des yeux. Après qu'il lui ait répondu -ou non-, elle finit par s'allonger sur lit, tout de même épuisée de cette journée. "Ca te va si je fais juste des pancakes, ou des gaufres ce soir ? J'ai envie de sucreries." dit-elle, lorsque sa tête s'était posée sur son torse. "Et qu'on descende vite d'ici, le bruit de la pluie, et l'orage qui arrive, ça me fait peur."

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Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptyJeu 6 Aoû 2015 - 23:26

C'est une vision que j'apprécie toujours autant au réveil. Avoir Joanne près de moi. Je la trouve toujours jolie au réveil, lorsqu'elle se débat encore contre les restes de rêves avant de revenir sur terre, les yeux à demi-clos, les mèches blondes en bataille. Là, elle est encore toute apprêtée, revenant à peine du travail. Elle est douce, parle à voix basse, comme pour ne pas me brusquer ; l'idée me fait sourire. Elle est toujours adorable, armée de la moindre minuscule attention. Tout bas, elle me réponds qu'elle est à la maison depuis quasiment une demi-heure. Je fronce les sourcils. « Je ne pensais pas avoir dormi si longtemps. » A vrai dire, j'ai l'impression que je viens de fermer les yeux. Qu'une demie-heure s'est envolée en un battement de paupières, et que le ciel était encore d'un bleu parfait lorsque j'ai cligné à l'instant. Retrouvant mes esprits, je retrouve aussi plus de vitalité et me fait petit à petit plus vif. Je n'ai jamais été très long à émerger, ne prenant pas plus d'une dizaine de minutes pour reconnecter toutes les zones de mon cerveau. Je remarque c'est bien la première fois que Joanne vient ici. « Mon sanctuaire… » je répète avec un léger rire, trouvant pourtant le mot très approprié. Je n'ai jamais vraiment eu la volonté de tenir la jeune femme à distance de ce jardin secret qui est le mien, mais cela ne m'a jamais empêché de toujours fermer la porte de l'atelier à clé. Une habitude prise afin d'éviter que la femme de ménage n'entre, ne fasse une syncope ou pire, ne se mette à tout nettoyer et ranger. Maintenant, je n'ai plus qu'à reconstituer mon joyeux désordre ici. « J'aime bien cette pièce finalement. » dis-je en observant tous les cartons qui jonchent le sol. Rien n'est en place, mais je m'y sens déjà aussi bien que dans le précédent atelier. Cet étage est bien plus petit que les autres, tout en longueur, beaucoup d'espace étant perdu à cause des murs inclinés soutenant le toit. Il y a aucun mur ; j'ai laissé l'espace complètement libre, comme au rez-de-chaussée. Une seule grande pièce de la taille d'un appartement… pour un atelier. Je dois avoir l'air vraiment détestable. Joanne me sors de mes pensées en indiquant l'album sur mes genoux. « C'est… » Je le ferme et je serre un peu entre mes doigts pendant que je cherche mes mots, déterminant le degré de détail que je souhaite donner à la jeune femme. « C'est… juste des photos. De vieilles photos. » dis-je en posant l'album par terre, à côté du canapé. Je suppose que c'est assez facile de lire entre les lignes, comprendre que tout ce qui remonte à plus de quatre ans concerne Londres, et tout ce qui est dit ancien touche de près ou de loin à Oliver -ou au moins à l'époque où il était encore en vie. Je m'efforce de sourire néanmoins, ne voulant pas que Joanne me croit triste -ce qui est un peu le cas finalement. « Mon piano est arrivé de Londres, et ça m'a rendu un peu nostalgique. » j'ajoute en haussant les épaules, comme si cela n'a pas vraiment d'importance. « Enfin, « mon » piano… » Je passe une main dans mes cheveux, comme pour relayer ces pensées à l'arrière de mon crâne. Lorsque Joanne souhaite s'allonger, je me colle un peu plus contre le dossier du canapé afin de lui faire de la place, et m'allonge également, un bras autour de ses épaules. Par automatisme, mes doigts viennent caresser ses cheveux. Je cale doucement ma tête contre la sienne, le regard rivé sur le ciel de plomb. Elle propose de faire quelque chose de simple, de sucré. J'aime assez l'idée de s'autoriser à manger pour le dîner ce que nos parents nous auraient toujours farouchement interdit. « C'est la meilleure idée de l'année. » je murmure en l'embrassant sur le front. Je croise ses iris bleus et lui adresse un clin d'oeil. « Et puis, je suis dingue de tes gaufres. » C qui est très vrai. Depuis Londres, j'en réclame fort souvent. Cela me rappelle toujours cette semaine là-bas, tous les deux. Je me tourne un peu, sur le flanc, et plisse les yeux avant de lancer ; « Ou sinon, c'est toi que je mange ! » J'approche mon visage de son cou pour faire mine de la dévorer, appliquant quelques chatouilles sur ses côtes avec ma main libre, riant de mes propres enfantillages. Finalement, je l'embrasse dans le cou. Mon visage se relève lorsqu'elle formule le souhait de quitter l'étage à cause de la pluie et de l'orage à venir. Elle est toujours légèrement nerveuse lorsque le temps se couvre de la sorte. « Même si je suis là pour te protéger ? » je demande avec un sourire. Je pose ma main sur sa joue et garde mon regard dans le sien pour le détourner de l'orage. « Qu'est-ce que tu veux qu'il t'arrive ici ? » A part se faire manger et chatouillée, bien sûr.
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Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptyVen 7 Aoû 2015 - 1:48

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Ce n'est pas juste des photos." dit-elle doucement, comprenant très rapidement l'attachement qu'il avait pour cet album. Elle lui souriait tendrement. "Ce sont des souvenirs. De beaux souvenirs." Joanne voulait faire abstraction du suicide d'Oliver, ne penser qu'aux bons souvenirs partagés avec son frère. Jamie n'avait pas besoin de ressasser encore et toujours sa mort. Bien qu'il se soit rendu sur sa tombe, la jeune femme avait constaté un mieux, mais elle avait le pressentiment que c'était loin d'être fini. Dans les écrits, on dit qu'un deuil dure un certain nombre d'années, jusqu'à l'acceptation. Jamie en était encore très loin. "Tu ne m'as jamais montrée une photo d'Oliver." constata-t-elle, sans lui reprocher quoi que ce soit. "Je peux regarder ? Ou tu ne préfères pas ?" Elle s'attendait à une réponse négative de sa part, elle en était presque sûre. Mais Joanne voulait essayer, mettre un visage sur ce frère qu'il adorait tant. "Non, laisse tomber, ce n'est rien." finit-elle par dire, en ambivalence complète entre ses pensées et ses dires. Jamie lui dit ensuite qu'il avait fait rapatrié son piano de Londre. Elle ne manqua pas d'hausser légèrement les sourcils, ne cachant pas sa surprise sur le fait qu'il ait tenu à récupérer le sien. Il était toujours dans une certaine démesure -et un peu capricieux, il fallait le dire- pour ce genre de choses. Elle devrait pourtant y être habituée, depuis le temps. "Pourquoi un "enfin, mon piano"?" demanda-t-elle, vraiment perplexe qu'il ait repris ses quelques mots. Elle lui caressa sa joue du bout de ses doigts "J'adorerai t'écouter jouer, un jour..." dit-elle, pensive. Joanne s'allongea contre son compagnon. Celui-ci semblait emballé par l'idée des gaufres, ce qui arrangeait grandement la jeune femme. Elle se laissa surprendre lorsqu'il vint loger son visage dans son cou, faisant mine de la manger. Joanne ne put s'empêcher de rire face à ces chatouillis et l'attitude qu'il avait. Pour finalement devenir plus affectueux et l'embrasser dans le coup, ce qui octroyait à la belle un léger frémissement de son corps. Revenant au calme, Jamie tentait de la rassurer vis-à-vis de l'orage. "Je n'ai jamais aimé les orages. Ou les pluies fortes comme ça." dit-elle d'une voix inquiète, comme si elle craignait qu'il ne se moque d'elle -ce qui ne serait certainement jamais le cas. Après avoir avalé sa salive, elle s'expliqua d'avantage. "Ca a un peu empiré depuis le divorce. Au point d'avoir des crises d'angoisse, ou de panique." Elle fuyait son regard quelques instants. "J'ai à la fois peur de tout ça, du bruit, surtout, mais aussi peur que tout ça se reproduise." Une première lumière jaillit dans le ciel, mais on devinait facilement que c'était lointain, diffus, sans menace. Malgré tout, ce semblant d'éclair suffit à faire sursauter la jeune femme, qui décidé de se relever du canapé, désirant de parler et de penser à autre chose que le temps qu'il faisait dehors. "Je devrais préparer ce qu'il faut pour les gaufres." dit-elle alors, une fois debout. "Tu peux rester encore un peu là, si tu veux." Assourdie par le bruit de la pluie qui battait sans hésitations la grande vitre, Joanne s'éclipsa rapidement de la pièce pour revenir au rez-de-chaussée. Les premiers grondements se faisaient entendre, Joanne tentait de penser à autre chose, de s'occuper l'esprit. Elle prépara tout ce dont elle avait besoin pour sa recette, qu'elle connaissait sur le bout des doigts, même pour les quantités. Comme s'il pressentait que sa maîtresse ne se sentait pas en sécurité, Ben restait toujours très près d'elle, s'asseyant même parfois sur ses pieds lorsqu'elle ne bougeait plus. Un peu plus tard, Jamie descendait doucement les escaliers. Sa compagne venait tout juste de terminer la pâte, trempa un doigt dedans pour la goûter - ou ne serait-ce que par gourmandise. Elle éloigna ensuite du bord de l'élément de cuisine le saladier, pour ne pas risquer de le faire tomber. L'orage ne semblait pas tellement s'approcher de Brisbane. On entendait toujours des grondements lointain, mais rien qui n'annonçait que le ciel n'aille tomber sur cette belle ville australienne. Ce qui rassurait beaucoup la jeune femme. Elle adorait quand il portait sa chemise d'artiste et ses lunettes. Un look totalement différent de ce qu'il avait d'habitude, mais ça ne le rendait pas moins séduisant. Joanne fit le tour du bar pour venir rejoindre ses bras. Presque rieuse, elle dit. "Comme l'a si bien retranscrit mon père, je trouve que tu es un homme excessivement beau." Elle le pensait, mais elle avouait qu'elle voulait voir ses joues rougir par la gêne, juste comme ça. Ses lèvres l'embrassèrent au coin de sa bouche. "On m'a demandée de te dire que les travaux au musée commencent dans deux semaines." Le message était transmis. Joanne avait hâte que ce soit terminé. En revanche, elle était beaucoup moins enthousiaste à l'idée de devoir travailler durant les travaux.

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Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptyVen 7 Aoû 2015 - 13:17

Personne ne sait à quoi ressemblait Oliver -sauf Gabriella désormais, tombée sur ces mêmes photos lorsqu'elle s'était permise de fouiner. Mes parents doivent s'en souvenir dans le détail. Mais à part nous, je me demande si qui que ce soit arrive encore à mettre un visage, une voix, une aura sur ce nom. Joanne me laisse à peine le temps d'ouvrir la bouche pour répondre à son envie de le voir qu'elle retire ce souhait immédiatement. Elle a certainement vu venir mon refus à des kilomètres. Oliver fait partie de ce bout de ma bulle que je garde jalousement hors de portée de qui que ce soit. Je ne m'explique pas la raison pour laquelle j'allais refuser qu'elle jette un simple coup d'oeil aux photos. Une crainte qui flotte au dessus de cette possibilité, mais je ne sais pas laquelle. Je ne réponds pas non plus au sujet du piano, me contentant de sourire lorsqu'elle avoue qu'elle aimerait m'en entendre jouer. Je crois que c'était bien le seul domaine où j'étais largement meilleur que mon frère. Lui avait un coup de crayon exceptionnel. Toujours silencieux, je garde la belle près de moi, la serrant tendrement dans mes bras dans l'espoir de calmer sa crainte de l'orage. Elle m'explique que ce genre de temps peut parfois la faire paniquer. Je plisse les yeux, ayant du mal à comprendre pourquoi de simples éclairs peuvent faire aussi peur. Au premier fracas qui retentit au dehors, elle saute du canapé. Finalement, Joanne disparaît sans que je puisse dire un mot. Je traîne dans l'atelier encore quelques minutes. Par terre, je récupère l'album photo et me lève pour le ranger dans le carton contenant tous les autres. Dans la boîte, il y a un classeur neuf, encore sous plastique ; il est destiné aux photos prises à Brisbane, et surtout aux souvenirs avec Joanne, mais je n'ai pas encore pris le temps de ranger les photographies dedans. Après un instant d'hésitation, je reprends l'album, et passe quelques pages. Finalement, je ne tarde pas plus et quitte les étages pour retrouver la jeune femme au rez-de-chaussée. Elle vient de finir la pâte pour les gaufres. Gourmand, je trempe également un doigt dans le grand bol pour goûter la préparation, souriant à Joanne avec l'air de ne pas y toucher. Puis je dépose un baiser sur sa joue. Son compliment me fait rire nerveusement, mon regard fuit le sien quelques secondes -comme si cela pourrait cacher mes pommettes pourpres. J'hausse les épaules en posant mes mains sur ses hanches. « Il fallait bien ça pour aller avec une femme excessivement belle. » je réponds avant d'embrasser tendrement ses lèvres. La jeune femme en profite pour me parler des travaux du musée. « Très bien, je vous remercie pour cette information, Miss Prescott. » Notre relation n'étant plus un secret, son utilisation décomplexée pour me faire parvenir ce genre de messages me fait sourire, amusé. « Comment s'est passé ta journée d'ailleurs ? » j'ajoute, remarquant que je ne lui avais même pas posé la question plus tôt. Pour ma part, le programme de ce samedi sans elle se devine au bazar du troisième étage. Après un instant, puisque la pâte à gaufres nécessite encore un moment de repos, je tire de la poche arrière de mon pantalon les trois photos que j'ai descendus de l'atelier. Nerveux, mes dents passent sur mes lèvres alors que je les tend à Joanne. « Tiens. » Les trois clichés, pris à plusieurs années d'intervalle, permettent de voir grandir les deux enfants qu'elles représentent ; deux petits bruns aux yeux clairs. Sur la première, Oliver et moi, hauts comme trois pommes, sommes assis sur les marches devant l'entrée de la demeure dans le Kent. Il me montre quelque chose entre ses mains, mais la photo ne permets pas de voir quoi -seulement que l'objet en question m'obnubile complètement. Sur la seconde, nous avons déjà déménagé à Londres. Nous nous trouvons dans le zoo où j'avais amené Joanne lors de nos vacances là-bas. A me voir faire le pitre sur la photographie, on devine tout le caractère qui horripilait mes parents. A côté, mon frère se tient sagement, son regard est légèrement absent alors qu'il tend la main afin que je la prenne dans l'espoir de me faire tenir en place. Le dernier cliché nous montre adolescents, peut-être une année au deux avant sa mort. C'est un Noël chez nos grand-parents, d'un traditionalisme semblant sortir du siècle précédent. Mon aîné a déjà des traits creusés et des valises sous les yeux, souriant tout de même. Mon regard posé sur lui montre ma dévotion pour mon frère à cet âge. Nous nous sommes toujours beaucoup ressemblé, malgré la différence d'âge et les années passant. « C'est lui, Oliver. » dis-je en l'indiquant sur chaque photo. Je m'attarde un peu sur la première, montrant la façade grise et l'imposante porte de la demeure en arrière plan. « Derrière, c'est le relais de chasse où je suis resté jusqu'à mes dix ans. C'est une immense bâtisse, beaucoup plus grande qu'ici, et très ancienne. Je crois qu'elle date du dix-neuvième siècle. D'ailleurs, le gala où je suis allé quand nous étions en Angleterre avait lieu là. » C'est un endroit que j'affectionne énormément, même si la majorité des souvenirs de grandes soirées organisées là-bas par mes parents, et tout le calvaire qui va avec, sont liés à sa salle de réception. « J'aurais dû t'emmener avec moi ce soir là, tu aurais adoré l'endroit. Et tu m'aurais entendu jouer du piano. Ma mère ne peut pas s'empêcher de me mettre devant un piano quand il y a des invités. » Je n'y ai jamais échappé de toute manière. Je ne le voulais pas. Pour une fois qu'elle se montrait enthousiaste et fière pour quoi que ce soit ayant un rapport avec moi. Puis mon regard se pose sur le piano blanc qui se trouve désormais dans notre salon. « Celui-ci, elle l'avait offert à Oliver, pour sa majorité. » Cela dit, je croise les bras, respirant un coup. Joane a ainsi toutes les réponses à ses précédentes questions.
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Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptySam 8 Aoû 2015 - 0:16

wherever he goes it seems like I always come to you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Je ne suis pas excessivement belle." dit-elle en baissant son regard, après qu'il l'ait embrassé. "Je suis juste ... belle, mais uniquement à tes yeux. Pas des miens." ajouta-t-elle afin de réajuster sa phrase précédente. Et c'était ce qu'elle pensait. Si Joanne se regardait dans le miroir, elle n'y verrait que des défauts, autant physiques que psychologiques. Comme la majorité des femmes dans ce monde, certaines cherchant à ressembler parfaitement à ces canons de beauté longilignes. Mais quand elle voyait la manière dont Jamie la regardait, admirait les moindre détails de son corps par ses yeux verts ou une caresse du bout de ses doigts, là, oui, elle se sentait belle, et aimée. Elle avait pris énormément de temps à comprendre ses manières à lui de le dire et de le montrer, mais ça commençait tout doucement à venir. Il y avait encore du travail, tout de même. Joanne passa ses bras autour de son compagnon, posant sa tête contre le haut de son torse. "Assez épuisante. Nous sommes en train de réfléchir à la manière dont nous pouvons aménager les expositions tout en sachant que l'on aura une salle en moins, celle où le ralliement avec les nouveaux locaux seront faits. Un véritable casse-tête chinois." soupira-t-elle. "Les travaux n'ont même pas encore commencé, mais j'ai déjà hâte que cela soit terminé." ajouta-t-elle, en souriant. Le sentant bougé, la belle blonde se détacha de Jamie, pour remarquer qu'il sortait quelques photographies de sa poche. Ses yeux bleus regardaient alternativement le bel homme et ce qu'il tenait en main, de manière interrogative. Il les lui tendit. Joanne les récupéra délicatement, prenant le soin et le temps de regarder chaque photo. Elle n'eut aucune difficulté de reconnaître son compagnon sur les trois photos, bien que l'autre enfant avait de très grandes ressemblances. Jamie précisa de lui-même qu'il s'agissait de son frère, Oliver. Il offrait aussi quelques détails concernant la bâtisse qui était en arrière plan sur l'une des images, précisant qu'elle aurait très certainement aimé l'endroit, que sa mère l'avait fortement incité à jouer du piano lors du gala qui avait eu lieu durant leur séjour en Angleterre. Il dit ensuite que le piano qu'il avait demandé à faire rapatrier n'était autre qu'un cadeau pour Oliver de la part de sa mère. Joanne était à la fois surprise et déboussolée, touchée et perdue, que Jamie vienne dévoiler autant de choses sur sa vie sur le sol anglais. La jeune femme resta de longues minutes silencieuse à regarder attentivement chacune des photos. Elle ne savait pas quoi dire. Sa voix restait très douce, comme à son habitude, sans un ton accusateur, rien. Juste de la curiosité et énormément d'affection. "Pourquoi as-tu finalement de décidé de me montrer et de m'expliquer tout cela ?" demanda-t-elle d'un air tendre. "Je ne voudrais pas que tu te sois senti obligé de le faire parce que je l'ai demandé, tu sais. Je sais à quel point il est au dessus d'absolument tout pour toi, et que ce sont des choses que tu aurais voulu garder pour toi, et uniquement pour toi." Ses doigts venaient lui caresser tendrement la joue. "Je l'aurais compris, mon amour. Tu auras toujours ce petit monde qui est rien qu'à toi, et jamais je ne me permettrai d'y accéder. Jamais." Joanne l'embrassa tendrement sur ses lèvres, puis lui souriait, en parcourant doucement sa nuque et le bas de son cuir chevelu. "Mais merci." dit-elle en toute sincérité, touchée. Elle l'embrassa une nouvelle fois. "Ce sont de très beaux souvenirs que tu possèdes ici, très précieux aussi." Elle passait plus de temps à regarder le visage d'Oliver sur la photo où ils étaient le plus âgé. "C'est aussi un très bel homme." remarqua-t-elle, avec un sourire. On voyait qu'il était épuisé par la pression, mais cela ne ruinait en rien le charme qu'il avait. C'était une tout autre forme de charme que celui de Jamie, malgré leur ressemblance certainement. A partir de là, Joanne se fit le serment de ne jamais poser un seul doigt sur le piano blanc en question, ni de fouiller dans ses affaires -quoi qu'elle avait déjà respecté ce point dès le début. S'il avait des choses à révéler ou à dire, il viendrait que le moment lui semblera le plus opportun. Profondément émue, ses yeux devenaient humides. "Je suis vraiment touchée que tu m'aies montrée tout ça. Je me doute bien que ça ne doit pas être facile pour toi." Sur la pointe des pieds, Joanne l'embrassa une nouvelle fois, beaucoup plus longuement. Tout en gardant son visage proche du sien, elle lui chuchota un je t'aime, avant de lui proposer de commencer à faire cuire ces fameuses gaufres.

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Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptySam 8 Aoû 2015 - 3:05

Le regard de Joanne parcourt les photographies dans le détail. J'ose à peine l'observer, mais lorsque je lui jette un coup d'oeil, de temps en temps, elle me semble bien perdue. Je déglutis difficilement, ne sachant même pas quelle réaction, quelles paroles j'attends de sa part. Finalement, la jeune femme me demande pourquoi j'ai décidé de partager ces clichés avec elle, alors que j'aurais refusé à peine quelques minutes plus tôt. « Je ne sais pas… » je murmure en toute honnêteté. J'ai simplement agi sans réfléchir, à l'instinct ; lorsque j'ai rouvert l'album, il était devenu évident que je devais lui donner ce quelle voulait, que c'était la seule chose à faire. Si mon souhait de garder jalousement tout ce qui a un rapport avec Oliver est parfois incompréhensible, ma soudaine acceptation de le partager l'est tout autant. « Je ne me suis pas senti obligé, ne t'en fais pas. » je lui assure avec un léger sourire. Gabriella a fait l'expérience de la manière dont je donne ces informations lorsqu'elles me sont arrachées par la force, et le ton n'est absolument pas le même. Non, j'ai choisi de partager ceci avec Joanne. « J'ai juste su que je le devais. Que te tenir autant à l'écart de tout ça, au même titre de n'importe qui, ça n'a pas de sens. » Après tout, elle n'est pas n'importe qui. Si elle doit partager ma vie, il aurait bien fallu qu'elle voie tout ceci un jour. Que je m'ouvre plus à ce sujet qui fait partie intégrante de moi. Continuant de scruter la photo la plus récente, Joanne fait remarquer le charme qu'avait Oliver. C'est vrai qu'il avait un succès fou. « Il me manque... » je souffle d'une voix faible et légèrement tremblotante sur la fin. Mes propres yeux sont humides, si bien que je ne remarque pas que ceux de la belle le sont aussi. Mais lorsque je remarque la brillance de son regard, je ravale mes propres larmes et pose une main tendre sur sa joue. Elle m'embrasse doucement, et ce baiser apporte une brise tiède dans mon corps. Parler de tout ceci n'est jamais facile, mais Joanne fait partie de mon monde, elle a le droit de tout savoir. Elle doit tout savoir. Un grand flot de pensées à ce sujet démarre alors que j'acquiesce sa proposition de commencer à faire cuire les gaufres. Je rete adossé à l'îlot central de la cuisine, complètement ailleurs. J'ai l'impression d'être passé de des mains de mon frère à celles de Joanne, comme s'il m'avait confié à elle, ayant attendu tout ce temps sa relève avant que nous soyons tous les deux en paix. Je pense à se parents, qui souhaiteront aussi en savoir plus un jour. Le problème étant que même leur fille ne sait pas tout. Je songe aux mots d'amour qu'elle vient de me glisser. Et comme toujours, un tas de questions me tiraillent. Je brise finalement le silence, mon regard dans le vide, les bras croisés, peu assuré ; « A Londres, dès que quelqu'un me parlait d'Oliver, quand on essayait de me faire réaliser qu'il était mort, ou pire, quand on essayait de me faire dire qu'il s'était tué, je niais tellement tout en bloc que j'en tombais malade. Je restais au lit des jours, et bien sûr les médecins voyaient que je n'avais rien. Seulement une migraine. » Je passe une main à travers mes cheveux, me souvenant de la douleur terriblement aiguë qui rendait les sons et la lumière insupportables. Je ne cherche pas à savoir si Joanne me regarde ou quelle expression se trouve actuellement sur son visage -si elle me regarde de travers, je n'arriverai jamais à finir, alors je poursuis ; « C'était comme si dire qu'il était mort pouvait causer la mienne. » Puisqu'il n'était pas mort. Il était là. J'étais lui, il était moi : s'il était mort, je ne pouvais logiquement pas exister. « Je t'avais parlé de ma volonté de prendre la place d'Oliver lorsqu'il n'était plus là. La vérité, c'est que j'ai perdu pieds à ce moment là. Je n'étais pas seulement en train de jouer la comédie pour plaire à mes parents. Rapidement, j'ai eu une telle volonté de le maintenir envie que je… » Je perds mes mots, et ma gorge se serre sous le coup de la nervosité, empêchant tout son de traverser mes lèvres. Je les mordille, le temps de recouvrer la parole. « Je l'entendais, là-dedans. Très clairement. » dis-je en posant mon index sur ma tempe, désignant ainsi ma tête. Je ferme les yeux, prends une courte inspiration. Je n'adresse toujours pas un regard à Joanne. « Je me suis effacé, complètement, jusqu'à n'être plus qu'une sorte… D'hôte. » je reprends, les mots devenant toujours plus difficile à trouver et à prononcer, les silences entre chaque bout de phrase grignotant une ou deux longues secondes à chaque fois. « J'étais un peu comme… le spectateur de sa vie, mais l'observant à travers mes propres yeux. Il pensait, parlait, agissait, respirait, et je me contentais de suivre mais ma tête, mon corps et ma vie n'étaient plus à moi. » C'est un sentiment dont je me souviens avec une extrême précision. Cette impression de n'être qu'une caméra embarquée derrière les paupières de quelqu'un. A ce moment, je lâche un rire à cause de ce trop plein de nervosité qui commence doucement à me tordre l'estomac. Plus j'avance, plus la réaction et le jugement de Joanne me font peur. Je suis peut-être en train de ruiner mon couple à cet instant, après tout. « J'ai perdu les pédales. » je souffle dans ce rire. Tout ceci avait une terrible ironie, puisque cela n'avait rien changé pour mon père. Aujourd'hui, pour lui, ces quinze années n'avait été qu'une période d’accalmie qui lui avait donné l'espoir d'enfin réussir à me modeler comme il le souhait avec Oliver, avant d'essuyer une déception plus grand encore qu'avant. Je porte une main à mon visage, cherchant à me cacher quelques secondes. « Tu dois enfin réaliser que quelque chose cloche chez moi. » Mais j'espère de tout coeur que tout cela ne change rien. Après tout, cette révélation ne change pas qui je suis aujourd'hui. Je suis toujours le même. Une odeur âpre flotte soudainement ; je pose mon regard sur le gaufrier et la pâte noircissant à l'intérieur. « Et ta gaufre brûle. » je fais remarquer. Elle n'a plus qu'à la jeter -et, éventuellement, en lancer une autre. Mon regard se pose enfin sur la jeune femme. Mon coeur bat si fort que j'en sens mon corps trembler, mes tempes et mes veines vibrer sous ma peau, mourant de peur tant et si bien que j'aurais aimé m'asseoir pour soulager mes jambes devenues de plus en plus faibles. « Désolé de sortir ça comme ça, c'est étrange. Je… Je ne savais pas quand est-ce que j'aurais à nouveau le courage de te dire tout ça alors que c'est important. Ca l'est pour moi en tout cas. Je ne veux plus avoir l'impression de te cacher quoi que soit. Et encore moins de continuer à ne pas savoir si oui ou non tu seras vraiment capable de m'aimer en me connaissant pleinement. Je veux que tu saches tout, je veux que tu me connaisses par coeur, et m'assurer que tu m'aimes pour tout ce que je suis. » Je remarque que mon regard s'est légèrement embué au fur et à mesure que je parlais, rendant les expressions sur visage de Joanne complètement floues. J'en vient finalement à cette question qui me torture tant. « Est-ce que tu veux toujours faire ta vie avec… ça ? » je demande, m'indiquant moi-même d'un furtif mouvement de tête. Je prie pour une réponse claire, et pas l'une de ses positions indécises et neutres dont elle a le secret, ne pouvant plus tenir la pression causée par tout ceci.
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Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptyDim 9 Aoû 2015 - 0:24

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Joanne avait ressenti que quelque chose le travaillait, depuis qu'il avait accepté de lui montrer ces quelques photos précieuses à ses yeux. Il lui assura tout de même qu'il ne s'était senti en rien obligé de lui partager des souvenirs qu'il gardait jusqu'ici très jalousement pour lui. Pourtant, Jamie n'arrivait pas à expliquer les motivations de sa démarche. Il semblait ailleurs, songeur, presque perdu. Ca n'avait pas de sens selon lui qu'il la laisse en dehors de tout ça. La jeune femme aurait compris et n'aurait plus rien dit à ce sujet s'il tenait réellement à tout garder uniquement pour lui. Bien sûr qu'Oliver lui manquait. Il restait vivement ému par rapport à sa disparition, on l'entendait et on le voyait très facilement. Joane en oubliait la cuisson de ses gaufres. Son regard ne le quittait pas, d'un air à la fois tendre, inquiet et triste. Sans que Joanne ne demande ou ne dise quoi que ce soit, son compagnon se lança dans une tirade. Il expliqua d'abord à quel point il était dans le déni dès qu'on lui parlait d'Oliver après sa mort.A un tel point qu'il somatisait, ses pensées moroses se traduisant par des symptômes qui étaient inexplicables, dont on ne définissait pas l'origine. Joanne avait lu un article à ce sujet dans un journal il y a quelques mois de cela. Il avait une relation très fusionnel avec lui. Jamie expliquait comment il vivait sa mort, qu'il entendait sa voix dans la tête, qu'il essayait de lui ressembler au mieux. D'être lui, de ne vivre que pour lui. Jamie avait le sentiment de ne plus être maître de son corps, que ce dernier était animé par un semblant d'Oliver. Qu'il n'était plus qu'une carcasse vide. Il disait qu'il avait perdu les pédales. La belle blonde avait noté qu'il ne lui adressait pas un seul regard, que ses yeux étaient embués et embrumés par les émotions. Il tenta de reprendre contenance, cherchant toujours à se faire persuader que Joanne parviendrait enfin à admettre qu'il n'était pas net d'esprit. Jamais elle ne se permettrait de penser de la sorte, et jamais elle ne le fera. Elle se retourna vivement, sans dire mot, afin d'ouvrir la gaufrière et d'y extirper les éléments cramés. Elle les laissa refroidir tout de même sur une assiette avant de les jeter. Joanne décidé de ne pas retenter une nouvelle fournée, se disant que cette conversation était loin d'être terminée. Le bel homme s'expliqua ensuite qu'il ne voulait plus cacher quoi que ce soit à celle qui deviendrait un jour sa femme, désirant qu'il la connaisse pas coeur. Il avait peur qu'elle ne l'aime plus après ces révélations, allant même jusqu'à lui poser la question. Depuis tout ce temps, Joanne n'avait pas bougé d'un pouce, même ses yeux avaient à pein clignés. Elle était bouleversée qu'il lui parle autant de sa vie avant d'arriver ici, en Australie. "Ca, c'est toi." dit-elle avec une extrême douceur dans sa voix. Elle le sentait affaibli, remué en ressassant tout ceci. La jeune femme s'approcha doucement de lui, se mit à côté, et le tira avec elle vers le bas afin qu'ils se mettent assis sur le sol, adossés à l'ilôt. Le traîner jusqu'au salon aurait certainement été très douloureux pour lui. Initialement, Joanne se serait bien lancée dans tout un discours mais il lui semblait plus important de répondre à sa question clairement. "Oui, je veux toujours faire ma vie avec toi." répondit-elle, avec un léger sourire sur ses lèvres, en toute sincérité. "Je veux continuer à essayer d'espérer que nous aurons des enfants, et que nous allons remplir ensemble cette maison de centaines de souvenirs." lui dit-elle en venant caresser doucement sa nuque et la base de ses cheveux. Elle resta silencieuse quelques secondes. "Je sais bien qu'il te manque, mon coeur. Je le sais bien. Je ne sais pas ce que c'est de perdre un être aussi proche de soi, je ne l'ai pas vécu. Mais rien que de le vivre à travers ta propre expérience, c'est insupportable." Son coeur se déchirait à chaque fois qu'elle le voyait dans cet état là, comme si elle ressentait une partie de la douleurs qui s'agitait en lui. "Et tu l'aimeras toujours. Tu l'aimeras toujours plus que moi. Au tel point où tu avais encore énormément besoin de lui à tes côtés, toutes ces années, face à un monde qui ne voulait pas vraiment de toi." Joanne ne parvenait pas à expliquer ce phénomène, son ouverture d'esprit ne faisait que la laisser indécise. "Je ne suis pas psychiatre, ou psychanalyste, et je ne suis pas là pour ça. Mais je ne vois rien d'anormal. Tu as cherché à combler un manque, ou sinon, tu serais certainement parti aussi, je ne sais pas." Elle parlait ensuite d'expérience, avec un ton un peu plus rêveur. "Tu comprendras vite, ou c'est certainement déjà le cas, de tout ce dont notre esprit est capable pour ne rapprocher au maximum de l'être aimé perdu, quelle que soit l'origine de la perte." Joanne ne le quittait pas un instant. "Un amour démesuré dont on est prêt à tout faire pour le ressentir à nouveau, d'une manière ou d'une autre." Elle réfléchit, hésitant un moment à ce qu'elle allait lui demander. "Qu'est-ce qu'il t'avait dit, quand nous avions eu un semblant d'idée de ce qu'allait devenir notre relation ?" Ses doigts poursuivaient toujours ses caresses. "Crois-tu qu'il m'aurait apprécié ?" Après quoi, elle se mit à califourchon par dessus ses genoux, afin de pouvoir capter son regard, en prenant son visage entre ses deux petites mains. "Je t'aime, Jamie. Tu n'as pas idée combien je t'aime." Elle l'embrassa sur le front. "Tout ça, ça fait partie de toi, de ton histoire, c'est ce qui l'homme magnifique que tu es aujourd'hui. C'est ce qui fait que nous sommes là, à en parler, puis à nous aimer, et déjà rêver de notre vie future, ensemble. Et je suis profondément touchée que tu m'aies raconté tout ça, ton vécu après sa disparition, tu n'as pas idée combien ça compte pour moi, à quel point c'est précieux pour moi."

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Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptyDim 9 Aoû 2015 - 3:13

Sur le coup, je sens toute énergie et toute force quitter mon corps. Je ressasse mes paroles, tous les souvenirs qui vont avec, cette période où j'étais complètement perdu -et je le suis encore aujourd'hui lorsque j'évoque le calvaire de ces années. M'asseoir par terre est un soulagement pour mes jambes devenues peu à peu incapables de soutenir le poids de mon corps entier presque tremblant. La crainte de la réaction de Joanne me rend fébrile. Je lui avais déjà vaguement parlé de cette période de ma vie, mais je lui avais épargné tous les détails qui me semblaient trop malsains pour qu'elle puisse les entendre. Je ne voulais pas qu'elle me voit comme le type qui entendait des voix et dont elle devait craindre une rechute n'importe quand, ne sachant plus à qui elle s'adressait. Maintenant que tout ceci me semble définitivement derrière moi, que ma relation avec la jeune femme s'ancre toujours plus dans l'avenir, il était temps de libérer mes épaules de ce poids et de donner à mon coeur les réponses aux questions qui le faisaient frémir à chaque fois. Et si cela était la goutte de trop ? Joanne comprend et supporte déjà tellement de choses de ma part. Au fond, toutes ces informations n'avaient rien de vital pour la suite de notre relation. Mais je ne pouvais pas les garder pour moi, je ne le voulais pas. Avoir tout déballé à Hannah m'avait fait réaliser que je devais aussi être tout à fait honnête avec ma compagne, et ainsi, me sentir pleinement vrai et entier face à elle aussi. Que je lui dois cela. Quitte à ce qu'elle m'en veuille de ne pas lui avoir parlé plus tôt, ou qu'elle réalise qu'il y a trop de choses à réparer en moi -même si, au fond, tout est lié à un seul et même facteur. Finalement, j'ai ma réponse ; je ris nerveusement et laisse s'échapper une larme de soulagement alors que Joanne m'assure qu'elle veut toujours de moi. J'essuie le sillon humide d'un revers de la main. Parfois, le manque d'Oliver me fait prier pour qu'il revienne, avoir ne serais-ce qu'un mot de sa part, sentir encore sa main sur mon épaule en signe d'approbation, cette chaleur imaginaire frôlant ma peau et me rassurant lorsque je me sentais trop seul. J'ai toujours été persuadé que cela faisait de moi un fou -ou tout du moins, que je l'avais été à une époque et que je ne sais pas par quel miracle j'ai guéri. Pour Joanne pour cela est normal. Je l'observe alors qu'elle me fournit sa version, sa manière de comprendre les mécanismes dans mon esprit qui m'avaient conduit à cet état fantomatique pendant tant d'années. Elle a sûrement raison en disant que si cela n'était pas arrivé pour m'aider à survivre, j'aurais été capable de suivre mon frère sans la tombe. Malgré la force de caractère qu'il n'avait pas, je n'aurais jamais encaissé la haine de mon père sans son soutien. Lorsqu'une personne souhaite si fort que vous n'ayez jamais existé, il est facile de céder à l'envie de lui donner raison pour avoir la paix. Surtout lorsque la personne qui compte pour vous le plus au monde se trouve déjà de l'autre côté. Joanne demande même quelle avait été la pensée de mon frère lorsque nous avons commencé à nous côtoyer. « Il… Il n'a rien dit. » je murmure d'une voix toujours faible à gorge de ma gorge serrée. « Quand j'ai réalisé mes sentiments pour toi, il a juste… disparu. » Me confiant à quelqu'un d'autre, il n'avait plus rien à faire là. « C'est là que j'ai su que je devais aller à Londres avec toi, pour lui dire au revoir. » j'ajoute, me souvenant de ce moment avec précision. Nous étions sur la plage, Joanne bataillait avec tous mes secrets depuis un moment déjà. Et puis, le silence, le sentiment d'abandon, avant de comprendre que maintenant qu'elle était là, je n'avais plus besoin de lui. Que tout ce qu'il me manquait pour avancer plus sereinement était de faire mes adieux là-bas, avec elle. « Il t'aurait adoré, vraiment. Vous avez tellement en commun… » je réponds à la jeune femme avec un sourire un brin nostalgique. Je vois en elle la gentillesse, la générosité et la fragilité de mon frère. On pourrait penser que j'ai cherché son pendant féminin tant ils se ressemblent. Joanne s'installe face à moi, assise sur mes jambes. Ses paroles m'arrachent une nouvelle larme qui vient glisser entre ses doigts, sur ma joue. « J'avais tellement peur que tu ne veuilles plus de moi en sachant tout ça. » Je ne sais pas si j'avais raison ou non de douter, seulement que je suis soulagé qu'aucune de mes craintes ne se produise. Je prends son visage dans mes mains et l'approche du mien pour déposer un long baiser passionné sur ses lèvres, dans lequel on devine à la fois mon soulagement et ma reconnaissance. « Je t'aime tellement… » je murmure au bord de sa peau, là où nos souffles se mélangent encore, avant de l'embrasser à nouveau. Puis je pose mon front contre le sien, essayant de calmer mon rythme cardiaque lancé sur un rythme plus rapide, complètement noyé dans une vive émotion et dans tous ces sentiments qu'il peine toujours autant à contenir. « Tu es vraiment un ange. » Mon regard plonge dans le sien, y trouvant une source inépuisable de réconfort. Je lui souris doucement, restant ainsi à l'admirer quelques minutes, dégageant son visage de quelques mèches dorées que je glisse derrière ses oreilles, scrutant l'harmonie de ses traits -sachant très bien que cette manière de l'observer peut la mettre mal à l'aise, mais qu'importe, elle est si belle. « Tu ne m'en voudras pas si je ne donne pas tous ces détails à tes parents, hein ? » je demande pour briser le silence, souriant un peu plus. Je ne sais déjà pas comment je vais réussir à leur dépeindre mon père -mais je suppose qu'ils devineront d'eux même de quel type de personnage il s'agit. « Ils se méfient déjà assez de moi comme ça. » j'ajoute, pensant malgré tout ce que j'avais pu leur dire que leurs doutes à mon sujet demeurent, et risquent d'être tenaces. Après un mariage raté et une fausse couche, il est normal qu'ils redoublent d'exigence. Même si je pourrais rester là des heures, et que la faim a été remplacée par un doux désir pour les lèvres de la jeune femme, je demande ; « Je suppose que ces gaufres ne vont pas se faire toutes seules, hm ? »
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Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptyLun 10 Aoû 2015 - 0:15

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Joanne comprenait pourquoi il appréhendait tellement d'en parler. N'importe qui aurait pu le prendre pour un fou, quelqu'un à interner de toute urgence vu qu'il n'était absolument pas stable mentalement, toujours à être sur le fil. Elle avait beaucoup de mal à se représenter ce que tout ceci était pour lui. Perdre un frère, faire en sorte qu'il soit toujours là alors qu'il était bien parti pour survivre dans un milieu où l'amour et l'affection étaient deux choses bien dérisoire. C'était difficilement imaginable pour la jeune femme, elle qui n'avait pas eu de décès de la sorte, sans compter les pertes des foetus non viables. Mais personne avec qui elle était profondément attachée, qui lui ferait perdre la raison. Si, là, il y avait Jamie. Voir son frère ou sa soeur perdre la vie était encre une chose dont elle ne pensait pas et ne voulait pas penser. Reever et Mia avaient bien failli perdre la leur, la cadette n'osait pas imaginer le chagrin que cela pouvait-il procurer. Alors, qui était-elle pour traiter Jamie de fou, d'être dégoûtée de son image ? Tout était justifié, tout se comprenait, il n'y avait là aucune raison qu'elle ne l'aime plus ou qu'elle veuille s'éloigner de lui. Incapable de gérer ses émotions, la seule chose que pouvait faire le jeune homme était de rire nerveusement, et de laisser couler une larme hâtivement effacée lorsqu'il avait entendu sa réponse. Mais il semblait déjà bien plus soulagé. Il disait qu'Oliver n'avait rien dit au sujet de la jeune femme, il supposait que son frère l'aurait adoré. Joanne sourit à cette idée, savoir qu'elle avait apparemment beaucoup en commun avec ce beau-frère qu'elle ne connaîtra jamais. "Tu n'as plus à avoir peur de cela, maintenant." dit-elle en souriant. "Qui sait comment les personnes peuvent réagir face de telles tragédies. Qui sait comment moi je l'aurais supporté si j'avais été à ta place." Certainement beaucoup moins bien que lui. Il suffisait de voir à quel point un divorce l'avait affecté. "Et puis, il sera toujours là, juste ici." dit-elle à voix basse, en posant une main sur le torse de Jamie, là où son coeur battait juste en dessous de ses côtes. Il l'embrassa longuement avant de lui dire ces quelques mots à peine avait-il quitter ses lèvres. "Je suis ton ange. A toi." dit-elle alors que Jamie lui dégageait quelques mèches de cheveux de son visage. Joanne, quant à elle, avait sa main au niveau de sa nuque, à lui faire de très légers massages. "Tu leur donneras les détails qu'ils auront besoin de savoir. Ca ne dépend que de toi, et de la confiance que tu leurs portes. Ils comprendront." lui rassura-t-elle. "Je leur dirai de ne pas se montrer insistant à ce sujet, même si je pense qu'ils savent déjà que c'est loin d'être un sujet facile pour toi." Les parents de Joanne pourront attendre, mais peut-être pas éternellement. Ils ne voulaient pas que ce nouveau compagnon ne se résume qu'à un gros point d'interrogation. "Ils se méfient parce qu'ils s'inquiètent pour moi. Encore plus depuis mon hospitalisation. Eux, comme toi, avez besoin de temps pour vous connaître." dit-elle d'un ton doux. Jamie essuya le sujet de conversation en suggérant de reprendre la cuisson des gaufres. La jeune femme lui offrit un large sourire avant de quitter ses genoux et reprendre là où tout s'était arrêté, lançant une nouvelle fournée de cette gourmandise. Ils ne prenaient même pas le temps de s'asseoir pour en manger, restant debout, à papoter autour de la cuisson. "Dis moi que nous n'avons rien de prévu demain." dit-elle alors qu'elle sortait une nouvelle pair de gaufres de la machine. "En plus, il me semble avoir vu à la météo que le temps serait déplorable." grogna-t-elle, en cruel manque d'un brin de soleil un jour où elle ne travaillait pas. "J'aimerais juste faire une journée calme. Où tu peux peindre si tu as envie de peindre, où je peux bouquiner quand j'aurai envie de bouquiner. Tout ça après une longue grasse matinée et un petit-déjeuner copieux." Elle s'approcha de lui, l'entourant de ses bras, en cruel manque d'affection. "J'ai l'impression que ça fait une éternité que nous n'avons pas eu un dimanche vraiment tranquille. Il est temps de rattraper ça." dit-elle doucement en posant la tête sur son torse, fermant les yeux pendant quelques secondes.

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Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptyLun 10 Aoû 2015 - 1:00

La peur du jugement de Joanne envolée, mon coeur est plus léger que jamais. Il bat doucement, tranquillement, sans plus se soucier de rien. Il ne s'est jamais autant senti aimé, pleinement aimé, aussi blessé et malade soit-il. Elle est toujours là, me souriant tendrement. Mon ange à moi. A ces mots, je devine qu'elle sait bien que ce surnom n'est pas choisi au hasard pour elle. Depuis que nous nous sommes rencontrés, elle prend soin de moi, veille sr moi ; et cela à commencé dès le poste de police. Elle a été mon ange dès les premiers instants, et elle prouve toujours plus, de jour en jour, qu'elle mérite ce nom. La jeune femme m'assure que je serais toujours libre de dire ce qu'il me semble être bon à ses parents. Pour ma part, je sais que tout ceci est déjà bien assez difficile à évoquer. Bien sûr qu'ils en sauront plus à mon sujet, cela est parfaitement normal. Mais ils ne sauront sûrement jamais pour cette voix dans ma tête, pour cet état de quasi-possession. Même si je les pensait en mesure de comprendre, ou simplement de ne pas me juger, je crois que je ne leur dirait pas quand même. C'est une chose trop étrange et intimide à la fois. Le partager avec Joanne me suffit amplement. Finalement, nous nous relevons. Je n'ai plus très faim à cause de toutes ces émotions, mais n'ayant rien avalé de la journée, je me répète que l'appétit vient en mangeant, et que j'ai bien besoin de me nourrir après les efforts de la journée. Heureusement l'odeur de la âte chauffant dans le gaufrier suffit à éveiller quelques gargouillis dans mon ventre. Et lorsque la première fournée est prête, ma gaufre ne fait pas long feu. Joanne me demande si nous devons faire quoi que ce soit demain, réclamant une journée tranquille. Même si, en soi, nos week-ends étaient assez tranquilles, ces dernières semaines ont été ponctuées par la visite de mon père à Brisbane puis le dîner chez les parents de Joanne. Avec le travail à côté de tout ceci, notre pauvre bulle a été mise à mal ces derniers temps. Mes bras viennent enlacer la belle et la serrer tendrement contre moi. Je dépose un baiser au sommet de son crâne avant de lui répondre ; « Eh bien, il me semble que nous n'avons rien de prévu. » Si ce n'est peindre et bouquiner, du coup, le rendez-vous étant désormais pris. Je pose une main sur la tête de la jeune femme et vient caresser des cheveux doucement. Je devrais quand même mettre la main sur mon téléphone pour m'en assurer. Ayant tellement pris l'habitude de déléguer mon emploi du temps à Daisy, qui le note sur une application d'où je peux voir accès depuis n'importe quel appareil, c'est une tache que j'ai complètement effacé de ma mémoire. Je me retrouve bien dépendant de mon assistante à ce sujet là. Pendant que mon regard cherche dans le salon une éventuellement trace de mon portable, je me remémore les utilisations que j'ai pu en faire aujourd'hui, et me souviens d'un mail reçu plus tôt dans la journée. « En revanche, j'ai reçu une invitation pour un gala de charité vendredi prochain. » dis-je, brisant un léger silence qui avait pris le temps de s'installer. Je passe mes dents sur mes lèvres, déglutis plus difficilement, retrouvant toute ma nervosité à cette idée. « C'est organisé par la fondation du père des Beauregard, pour la recherche contre le cancer. » J'ai souvenir que la dernière fois que nous avions, vaguement, parlé de ce sujet, Joanne m'avait avoué qu'il s'agissait sûrement de la cause qui lui tiendrait le plus à coeur qui elle avait l'occasion de la soutenir. Et le fait est que l'occasion se présente, d'une certaine manière. Ce qui m'amène à poursuivre, avec une certaine difficulté -non pas que je prononce ces mots à contrecoeur, mais qu'il m'est difficile de me résoudre à accepter que la jeune femme plnge à son tour dans le bain, surtout après l'expérience du cocktail ; « Je me disais que… tu sais… Tu pourrais m'y accompagner. » J'hausse les épaules, trahissant mon malaise, et souris en coin. « Si tu t'en sens capable bien sûr. » je précise. Une partie de moi continue de craindre qu'elle ne soit tout bonnement pas faite pour ce genre de choses, malgré tout la bonne volonté qu'elle a à l'idée de me soutenir lors de ces événements. L'autre espère qu'elle acceptera, afin de pouvoir y aller fièrement avec elle à mon bras ce soir là.
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Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptyMar 11 Aoû 2015 - 0:38

wherever he goes it seems like I always come to you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie était soulagé, comme si on venait de lui retirer l'épée de Damocles qui pendant au dessus de sa tête pendant toutes ces années. Depuis quelques temps déjà, il appeler Joane "mon ange", terme qu'elle entendait plutôt du côté affectif du mot. On pouvait autant le dire à sa compagne, qu'à ses enfants, par exemple. Mais la manière dont il l'avait dit ce soir-là, le bel homme en voyait certainement davantage. Physiquement, Joanne avait la parfaite allure de la manière dont on représentait ces être mythiques. Blonde, le teint pâle, des yeux bleus à faire chavirer plus d'un. Il y avait certainement cette aura de gentillesse et de douceur qu'elle dégageait constamment, et dont elle ne se rendait absolument pas compte. Son visage n'était pas tracé avec des traits durs, tout en elle avait quelque chose d'apaisant. Puis un ange, qu'est-ce sensé faire ? Veiller sur quelqu'un, protéger cet être cher, faire en sorte que rien ne lui arrive. La jeune femme peinait à croire qu'il voyait tout cela en elle. Il lui semblait évident d'être toujours là pour lui, à l'aider, le soutenir, l'extirper de situations dont il n'arrivait pas à se détacher. A ses yeux, c'est le travail même d'un conjoint ou d'une conjointe, une partie de son rôle. Ce n'était même pas un effort pour elle, c'était spontané, sa manière de penser. C'était naturel, il n'y avait rien de faux. Un ange pourtant bien fragile, qui pouvait tomber gravement malade à n'importe quel moment et qui avait grandement besoin d'être protégé. Sur de nombreux points, Joanne et Jamie étaient l'antagoniste de l'autre, faisant de leur relation quelque chose qui s'approchait quasiment de la symbiose. Parce qu'il était là aussi pour la protéger d'un monde certainement trop dur pour elle, rien qu'en l'entourant de ses bras et l'embrassant sur le front. Lieu où Joanne se sentait toujours en sécurité. Elle esquissa un large sourire lorsque Jamie lui confirma qu'il n'y avait rien de prévu pour le restant de week-end. "J'irai chercher des petits pains demain matin." se réjouit-elle. Depuis qu'elle avait découvert cette boulangerie française dans le quartier, elle y achetait très régulièrement du pain ou des viennoiseries. Le dimanche à venir était l'occasion parfaite pour s'offrir un petit déjeuner digne de ce nom. Le silence s'installa quelques temps, on entendait juste les gaufres cuire doucement. Jusqu'à ce que Jamie vienne le briser, disant qu'il avait quelque chose de prévu le vendredi suivant. Joanne se redressa afin de pouvoir le regarder. Il semblait un peu nerveux à cette idée. Elle restait silencieuse le temps d'avoir davantage d'informations. La jeune femme s'était faite à l'idée qu'il n'accepterait plus jamais de l'emmener à un événement de ce type, il n'oubliait certainement pas l'incident du cocktail. Joanne se voyait déjà passer sa soirée seule, ou avec Sophia, à regarder un film en se concoctant un plateau-télé. Ce qui expliqua aisément la raison de ses yeux plus que surpris lorsqu'il l'invita à venir avec lui. "C'est vrai ? Tu m'y invites vraiment ?" demanda-t-elle, les yeux pétillants. On se sentait toujours devenir un peu comme une princesse lorsqu'on se faisait inviter de cette manière, c'était pire que ces fameux bals de promo. Un large sourire finit par se dessiner sur son visage de porcelaine. Il se faisait du soucis pour elle, ce qui était tout à fait légitime. "Je m'en sens capable." dit-elle doucement, confiante que cette fois-ci, aucun incident ne viendra tout gâcher. "Ca va aller, oui." finit-elle par dire, plus à elle-même qu'à lui, pensive pendant un court instant. "Je serai vraiment ravie de venir avec toi." D'un coup, tout l'aspect matériel commençait déjà à la travailler. Elle s'occupa des gaufres cuites, en donna une à Jamie, et elle tartina la sienne avec de la confiture de prunes. "Mais il faut que je trouve de quoi m'habiller. Enfin... Je ne sais pas trop comment je suis sensée me vêtir de pareils événements. Ou s'il faut ramener quelque chose, ou faire quelque chose de particulier..." Etre invité chez un ami était tellement plus facile. Ramener une bonne intention, habillé comme on était, il n'y avait pas autant de tracas à se faire. "Il faut s'habiller comme au gala où nous nous sommes retrouvés ?" Elle restait très pensive. "Surtout que cette semaine risque d'être dense, avec la préparation pour les travaux." Joanne se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser et lui dire, dans un ton malicieux et plaisantin. "Zut alors, tu vas devoir venir faire du shopping avec moi." Elle déposa une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes. "C'est toi l'expert en la matière, après tout."

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Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptyMar 11 Aoû 2015 - 11:37

Après la crise de panique qu'a faite Joanne à ce cocktail, l'autre soir, il semblait plus que probable que je ne veuille pas emmener la jeune femme à des événements de ce genre ou de plus grande ampleur avant quelques temps -pour ne pas dire très longtemps. Je n'ai de cesse de me faire du souci pour celle qui m'apparaît si fragile à la fois physiquement et mentalement, non seulement à cause de son état de santé, mais aussi à cause de tout ce qui peut me rappeler Oliver en elle. J'ai envie de la sauvegarder de toute chose pouvant lui faire du mal. Mon père ne faisait que parfaitement me écrire lorsqu'il s'étonnait que Joanne ne soit pas cloîtrée quelque part. Mon besoin de contrôler et protéger mes proches est tel qu'il en est souvent pesant pour mes propres nerfs. Madison en fait les frais depuis quelques temps, ainsi que Charlie. Et ce n'est pas bon. Ni pour eux, ni pour moi. Je ne peux pas vivre dans l'angoisse perpétuelle que le moindre événement vienne perturber la vie de ceux que j'aime ; parce que la vie est ainsi faite, après tout. Je sais qu'il me faudra pas mal de temps pour accepter cette idée et lâcher prise, mais je sais que c'est un travail que je dois faire sur moi. Cela a commencé avec l'anniversaire de Maddy, et la venue de son Julian à la fête. Maintenant, je poursuis en acceptant d'inviter Joanne à ce gala, puisqu'elle tient tant à m'accompagner à ce genre de soirées. A voir son regard devenir soudainement pétillant, je comprends bien vite que cette décision est la bonne. Elle semble à la fois confiante et déterminée à l'idée que tout se passe bien cette fois. Pour ma part, je me dis que cet événement précis est un bon baptême du feu pour elle : les galas de charité sont peuplés de gens plus sains et aimables que les autres soirées, l'environnement est plus agréable, bien moins pesant. La belle devrait s'y sentir plus à l'aise. Je lui souris tendrement alors qu'elle accepte de venir. Une certaine angoisse continue de serrer mon coeur et ma gorge, mais je m'efforce de ne pas le montrer. J'ai toute une semaine pour calmer au maximum ces craintes. Joanne, la tête déjà les préparatifs, retourne s'occuper des gaufres. Je profite du fait qu'elle me tourne le dos pour l'observer avec un large sourire amusé, écoutant toutes ses préoccupations typiques d'une personne découvrant ce milieu -et cela la rend tellement adorable à cet instant. « Tu n'as rien besoin d'apporter, si ce n'est ton chéquier, donc moi. » dis-je en haussant les épaules tandis que je prends la gourmandise qu'elle me tend. Mes yeux s'arrondissent lorsque je réalise à quel point la jeune femme pourrait se vexer de mes paroles, le sous-entendu terriblement maladroit qu'elle se contente de se faire entretenir -alors que je suis toujours le premier à refuser de la laisser payer quoi que ce soit. Je frappe légèrement la paume de ma main sur mon front ; « Pardon, ce n'est pas ce que je voulais dire. » Quel idiot je fais. Je cache ma honte derrière une bouchée de la gaufre, que je laisse nature. Elle est encore trop chaude, mais tant pis, mon palais souffre en silence. Le morceau disparu, je réponds à Joanne ; « Hm, oui, pour la tenue, c'est dans le goût de cette soirée-là. » Le genre particulièrement élégant et un brin pompeux, de quoi avoir l'impression de sortir tout droit du Gatsby de Fitzgerald. Un style d'habits qui laisse mal à l'aise les premiers instants, avant de se révéler très séduits et agréables, autant pour les yeux que l'estime de soi. Difficile de ne pas soi-même se trouver joli lorsque l'on est autant tiré à quatre épingles. Joanne se tourne vers moi pour me voler un baiser ; son petit air malicieux et cette manière qu'elle a de se mettre sur la pointe des pieds la rend si mignonne que je ne peux pas m’empêcher de passer furtivement mes dents sur ma lèvre inférieure -comme avec l'envie d'un croquer un bout. « Alors ça, c'est vraiment dommage, quelle plaie. » dis-je en riant doucement à l'idée d'aller faire des achats avec elle. « Mais je ne suis pas certain d'être un si grand expert que ça en matière de mode féminine. » C'est que tout change si rapidement que c'en est absolument impossible à suivre. Néanmoins, j'ai une bonne idée en tête de ce que j'aimerais voir ou non sur Joanne. Partir à la recherche de la perle rare peut s'avérer amusant. Et puis, faire des emplettes avec moi fait partie de la liste des choses que la jeune femme tient tant à faire avec moi. « Je pense que je suis plus doué pour te déshabiller, en fait. » j'ajoute en riant. Je prends une dernière bouchée de ma gaufre, et il n'en reste plus rien. Attrapant une serviette pour essuyer mes mains, je poursuis, l'air de rien ; « Il faudra que je réserve l'avion, du coup. » Furtivement, je lui jette un coup d'oeil, pour deviner une réaction sur le visage de Joanne, espérant une certaine surprise ou au moins de la curiosité. Le gala n'aura pas lieu à Brisbane, donnée qu'elle n'a pas. « Pour Sydney. » j'ajoute, un rictus malicieux au coin des lèvres. « Là où on pourra passer tout le week-end après la soirée d'ailleurs. » Je n'ai jamais été à Sydney, même si l'envie de m'a jamais manqué. Et notre semaine à Londres remonte à quelques mois maintenant.
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Message(#)#42 - joamie + wherever he goes it seems like I always come to you EmptyMar 11 Aoû 2015 - 23:39

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Joanne n'avait pas compris en premier lieu ce que son compagnon avait insinué avec l'histoire du chèque. En soi, elle se voyait uniquement comme une accompagnatrice à cette soirée, elle ne représentait rien même si le thème du gala était une cause chère à ses yeux. Elle ne pensait pas être plus que ça. Sans qu'elle ait le temps de prendre mal quoi que ce soit, Jamie s'excusa. A son tour, elle haussa les épaules, lui esquissant un sourire timide. "Ce n'est pas grave." Elle fit couler de la pâte à gaufre dans la machine et lança une nouvelle fournée. "C'est un petit peu vrai, après tout." ajouta-t-elle avec beaucoup moins d'assurance. Si la jeune femme venait à faire un don, la somme qu'elle placerait serait bien misérable face à celle du chéquier de Jamie, où de toutes les autres personnes présentes. Si l'on se focalisait uniquement sur cela, la présence de Joanne à ce fameux gala était assez dérisoire. Mais elle était avec Jamie, et c'était tout ce qui comptait pour elle. Jamie lui confirma ensuite le style qu'il fallait adopter au courant de la soirée, puis ironisa sur le fait d'aller faire du lèche-vitrine ensemble. "Vous avez de bons goûts, Mr. Keynes, je n'ai aucun doute concernant votre oeil critique." dit-elle à voix basse, le regard malicieux. Le prix de la robe qu'elle s'était achetée lui revint rapidement à l'esprit. L'air soudainement un peu plus inquiet, Joanne finit par lui demander. "Tu ne penses pas que ce serait peut-être plus simple que je remette l'autre robe ? Ca... ça reste un sacré budget, tout de même." Oubliant et ne préférant pas connaître le chiffre affiché sur le compte bancaire de Jamie. Chose étrange de ne pas partager ce genre d'informations alors qu'ils vivaient ensemble depuis quelques temps déjà. Mais le malaise serait plus que palpable en le connaissant, Joanne en était persuadée. Ses joues avaient viré au rouge lorsqu'il dit qu'il était plus habile lorsqu'il s'agissait de la dévêtir, ce qui en soit, était tout à fait vrai. L'aisance qu'il avait pour parler aisément de tout ce qui pouvait plus ou moins s'approcher de leur vie sexuelle la retournait à chaque fois, à croire qu'elle n'arrivait pas à en prendre l'habitude. Son visage retrouvait à peine une couleur normale lorsqu'il commençait à parler d'avion. Joanne le regarda avec de grands yeux, ayant eu l'impression d'avoir mal compris, mais non. La belle blonde resta longuement bouche bée avant que son visage ne s'illumine. "On va vraiment à Sydney ?" dit-elle, voulant être sûre d'avoir bien entendu. "Un week-end entier à Sydney ?" Joanne ne put s'empêcher d'en rire, elle était tellement ravie. Mis à part Perth et Brisbane, elle n'avait jamais trop visité le pays. Une occasion venait de se présenter. Elle ouvrit la gaufrière afin de ne rien faire cramer et posa les gourmandises sur une assiette avant de littéralement lui sauter dans les bras, ses jambes entourant sa taille. Les mains de Jamie vinrent rapidement la maintenir au niveau de ses cuisses. Les bras de Joanne s'étaient mis autour de sa nuque et l'une de ses mains s'était logée dans ses cheveux. Le front collé au sien, elle lui chuchota. "Un week-end loin d'ici, rien que nous deux." Elle s'en mordait la lèvre d'excitation. "Comme un air de Londres." Les petits tracas causés par la soirée au gala s'étaient momentanément envolés, elle était trop occupée à s'enthousiasmer du week-end à venir. De très courtes vacances, certes, mais qui leur feront le plus grand bien. Elle l'embrassa ensuite longuement -et très amoureusement-, avant de déposer à nouveau le pied à terre. Elle grignota une dernière gaufre, laissant Jamie se servir, et continuait de cuire les suivantes s'il en voulait davantage, ou si c'était à garder pour plus tard ou le lendemain. Une fois qu'elle avait tout fini - il ne restait plus grand chose comme pâte, elle mit toute la vaisselle dans l'évier, décidée à tout nettoyer le lendemain. "Tu veux faire encore quelque chose de particulier ce soir ?" demanda-t-elle, l'air de rien. Elle n'avait aucune idée de ce qu'ils pourraient éventuellement faire avant d'aller se coucher, quoi que l'heure était déjà bien avancée. Jamie décidé finalement qu'il valait mieux pour elle qu'elle se repose, sans pour autant omettre quelques ébats avant que leurs paupières ne se ferment jusqu'à la fin de la matinée qui suivait.

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