| | | (#)Dim 18 Avr 2021, 17:25 | |
| Accoudé au comptoir du bar dans l'attente d'une nouvelle coupe de champagne, tu n'as même pas besoin de détourner le regard pour savoir à qui appartient cette main assortis d'une montre - qu'il s'est probablement payé avec ton argent - qui vient poser le verre devant toi. « Je suppose que tu as pris soin de le mettre sur mon compte ? » Parce qu'il n'a jamais versé un seul dollar pour toi, alors que l'inverse se compte en plusieurs milliers de dollars. Impossible qu'il te paie un verre, même pas pour te soudoyer. C'est assurément toi qui paie le verre qu'il t'offre et celui qu'il boit. Ton regard se tourne finalement sur Oz et son regard rieur accompagné de son sourire de merdeux. Il est élégant. Bien sûr. Il sait aisément se fondre dans la masse depuis le temps. Il le faut bien, quand on est comme lui. Il n'a même pas ouvert la bouche encore que tu voudrais le passer par-dessus la rambarde. Des plans que ses frais d'hosto soit à ta charge aussi. Tu le sais, juste par l'étincelle dans son regard, que la suite ne va pas te plaire, qu'il a quelque chose sur toi le con. La curiosité est un bien vilain défaut. Il finira par le comprendre un jour ou l'autre quand la vie s'occupera de son sort.
Il n'a même pas le temps de parler que tu réponds déjà à sa question. Tout le monde se la pose ce soir; où est ton cher époux ? « Une urgence à Paris pour le boulot. » Ce que tu ne sais pas encore, c'est que l'urgence s'appelle Ariane Parker. Tu as des doutes sur son aventure avec elle. Des doutes qui ne sont pas encore confirmés, mais qui le seront sous peu. Bien plus rapidement que tu ne peux te l'imaginer. « Il s'excuse de ne pas avoir prévenu de son absence, mais bon, tu n'en as rien à faire. N'est-ce pas ? » Toujours là pour l'excuser. Toujours là pour le défendre malgré toute l'amertume que tu as pour ton propre mari. Mais là partie de toi qu'il préfère Oz, c'est celle dont aucun prix n'est assez élevé pour sauver le cul de ton mari et le tien. Préserver à tout prix les apparences parfaites de ce mariage brisé depuis des années. Il l'a bien compris assez rapidement. Il s'en fout que Saül ne soit pas là. Ça fait même probablement son affaire. C'est toi qui l'intéresse ce soir. Pas pour les bonnes raisons, non.
@dinis irish
Dernière édition par Elise Rinehart le Dim 18 Avr 2021, 18:32, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 18 Avr 2021, 17:41 | |
| Toujours un coup d’avance Dinis, du moins, c’est ce qu’il se dit. Il le faut bien, pour gagner son pain, pour avoir le train de vie qu’il peut se payer. Flirter avec le tapis rouge ne se gagne pas en un jour et c’est pas le clandestin du coin qui pourrait se le permettre. Sa notoriété, Oz, il l’a mérité, et c’est grâce à des personnes comme Elise qu’il peut faire le paon dans ses habits de fortune. Ce costume qu’il porte, ce déguisement qui n’est pas lui, mais qu’est-ce qu’on est à l’aise dans des fringues qui coutent le salaire moyen Australien. Et c’est qu’il y prend goût. J’ai mal au cul et j’vais éviter de m’assoir. Cette connasse de rouquine a dégainé sa fourchette plus vite que je n’ai eu le temps de lui dire que j’étais curé. On dirait qu’elle a un sacré problème avec le bon dieu celle là et j’aimerai bien en savoir davantage. Mais le plus important, c’est que j’avais eu la confirmation à mes questions. La rouquine sans un rond se tape le vieux blindé aux as. Qu’est-ce qu’il peut bien lui trouver ? Plus vulgaire on meurt. Alors qu’Elise. Ah Elise. Regardez là, sous mes yeux, elle m’a vu, elle sait pourquoi j’suis là. Elle sait qu’on va pas s’marrer ce soir, enfin, elle sait que ça va pas être une partie de plaisir pour elle. Ah Elise, qu’elle est élégante et son petit côté mystérieux qui dit merde à tout le monde. A tout l’monde sauf à moi, parce qu’elle peut pas, c’est trop important de préserver sa petite image de femme fatale et parfaite, celle qui tien les couilles de son mec dans son pantalon, celle qui gère d’une main de fer ses affaires : rien du tout. Ah, Elise. « Je suppose que tu as pris soin de le mettre sur mon compte ? » je lui adresse mon plus beau sourire, pas besoin de lui expliquer trop longtemps à ma belle, elle comprend vite. Je regarde autour d’elle, pas de Saul Williams dans les parages. Etrange ? « Une urgence à Paris pour le boulot. » elle est mignonne. Je hoche la tête, bien entendu, un voyage, une urgence. « Toujours en vadrouille, cet homme d’affaire. » c’est qu’il devait avoir une mission importante. Très importante. « Il s'excuse de ne pas avoir prévenu de son absence, mais bon, tu n'en as rien à faire. N'est-ce pas ? » le verre de champagne entre mes doigts, est-ce que c’est du cristal ? Je mérite au moins du cristal, non ? « Si quelqu’un me manquerait terriblement s’il était absent, ce ne serait que toi, Elise. » et mes lèvres qui trempe dans les bulles, ca frétille sur ma moustache. « Mais toi, il te manque ? » |
| | | | (#)Dim 18 Avr 2021, 17:59 | |
| « Toujours en vadrouille, cet homme d’affaire. » Saül a toujours été un homme absent, pris par le boulot. Même en vacances familiales, il y avait toujours un téléphone qui ne finissait jamais, une réunion surprise qu'il ne pouvait pas reporter. Ça, ce sont les rares fois où il venait tout court. Ça a toujours été comme ça. C'est même devenu pire avec les années. Pire que jamais depuis la dernière année. Tu t'en plains pas. Plus il est parti, moins vous avez à faire semblant. « L'argent ne dort jamais. Je ne pense pas t'apprendre quelque chose. » Il connaît bien ça lui aussi, l'argent. Celle des autres est probablement sa préférée. « Si quelqu’un me manquerait terriblement s’il était absent, ce ne serait que toi, Elise. » Toujours aussi charmante et impeccable en public. Dans ta tête, tu as roulé les yeux a t'en fouler le nerf optique. Dans ta tête, il est déjà mort au moins dix fois. Tu trouveras bien le moyen de lui rendre la monnaie de sa pièce un jour. Tu n'es pas non plus à sous-estimer non plus. Il vaut mieux t'avoir dans son équipe que dans le camp adverse.
« Mais toi, il te manque ? » « À tous les jours que Dieu m'en prive. » Allez, un dix sur dix pour la crédibilité, non ? Le charmant sourire que tu lui affiche aide assurément à authentifier l'énoncé. Non ? Toujours pas ? Il est bien le seul à ne pas y croire. Il est bien le seul à voir claire. C'est son métier après tout. De voir claire dans le jeu des autres. Tu te tournes complètement vers lui. Voilà. Il a toute ton attention. Il devrait être satisfait. Les nouvelles de Irish ne sont jamais à prendre à la légère. Il est toujours un peu trop bien préparé à ton goût. Ton regard se pose donc dans le sien. Oh ce qu'il s'amuse Oz. Comme un fou. Il est bien le seul. Pendant ce qui te paraît une éternité, il n'y a que le brouhaha des alentours qui anime cette… conversation. C'est le jeu de celui qui brisera le silence en premier. Il porte le verre à ses lèvres, ne dit rien, savoure - le moment, pas son verre. Il t'énerve. Sa patience est assurément bien meilleure que la tienne. Il n'a rien à perdre, lui. Il a tout à gagner. « Tu comptes jouer sur ma patience encore longtemps ? » Et Dieu seul sait à quel point elle est courte. Tu attends encore le moment où il propose d'aller parler dans un endroit plus tranquille. Là où vous aurez l'air de deux amants qui quittent la soirée pour aller batifoler. On est bien loin du compte quand tout ce qu'il touchera c'est le chèque à son nom. Mais tout ça, ce sera ailleurs, parce qu'ici, les murs ont des oreilles, les langues sales se font aller rapidement. Si les rumeurs et/ou les faits ne sont pas tenus secret, il n'y a aucun intérêt à payer pour qu'ils le restent. Ce qui n'est clairement pas à son avantage. |
| | | | (#)Mer 28 Avr 2021, 17:15 | |
| « L'argent ne dort jamais. Je ne pense pas t'apprendre quelque chose. » Ma phrase préférée, sans doute et je l’apprécie d’autant plus lorsque l’argent se trouve entre mes mains. Et bientôt, celui qui se trouvait entre celles d’Elise finirait par s’assoupir, il était temps de secouer tout ça. Venez voir tonton, les bébés. Elle voyait déjà les étoiles dans mes yeux, Elise. Elle voyait déjà ce petit regard pétillant qui m’animait, qui me motivait. Ah, Saul, surtout, voyages autant que tu veux, j’ai l’œil. « À tous les jours que Dieu m'en prive. » « Saul est bien meilleur menteur que toi, tu sais ? » enfin, menteur, menteur… « tu m’diras, vous êtes sans doute sur un même pied d’égalité. » lui lançais-je avec une mine pensive. Parce qu’au fond, ni l’un ni l’autre ne devais se leurrer sur ce point là. Qu’est-ce qui les poussais donc à devoir jouer cette famille si parfaite en public ? En réalité, je n’en avais aucune idée, mais puisqu’elle insistait pour que tout cela ne bouge pas d’un poil, je me contentais d’en profiter et d’empocher les billets. La dignité dans tout ça ? Je parle de la sienne, pas de la mienne. Se sentait-elle encore digne, Elise ? J’ai sa totale attention. Oh Elise, que t’es belle quand tu m’regardes comme ça. Que t’es belle quand t’as juste envie de m’assassiner sur place. Oh Elise, ça t’emmerde que quelqu’un y voit clair, pour une fois ? Ca t’emmerde que ce soit tombé sur moi ? Ca aurait pu être le voisin, qui n’en a rien à cirer des histoires de culs des autres, ça pourrait être le caissier, qui au pire, l’aurait raconté à sa collègue entre deux ragots. Mais là, c’est tombé sur moi. Oz, le grand. Celui qui voit tout, celui qui dit tout, celui qui vend tout. Même son silence. « Tu comptes jouer sur ma patience encore longtemps ? » Mes doigts glissent sur le comptoir, et tapotent, chacun leur tour. Je me penche à son oreille, sourire aux lèvres, patience ma Elise. « plus c’est long, plus c’est bon. » je me recule, et tends mes jambes, à l’aise. « On peut terminer nos verres, tranquillement. Du champagne, ça se déguste. » surtout quand il est mis sur son ardoise. « Sur une échelle de 1 à 10, Elise. Comment, moi, je t’ai manqué ? » Ca remonte à quand la dernière fois qu’on s’est vu par ici ? Deux mois ? Peut-être trois, suffisamment pour voir ses premières mèches de cheveux toucher à nouveau ses épaules. Le champagne titille mes lèvres, c’est vrai, qu’il est bon.
Dernière édition par Dinis Irish le Sam 15 Mai 2021, 11:56, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 03 Mai 2021, 20:08 | |
| « Saul est bien meilleur menteur que toi, tu sais ? » Take one to know one. « tu m’diras, vous êtes sans doute sur un même pied d’égalité. » Oh, ça oui. Deux vraies âmes soeurs. Vous êtes assurément les pires menteurs ici. Bien meilleur ensemble que séparé par contre. Il est loin Saül ce soir. En la présence de Oz, il te manque (presque). « Tu me brises le coeur. » Quand même, tu es devant Saül sur tous les niveaux. Il dit sûrement la même chose de lui.
Il s'approche de ton oreille. Tu as juste envie de reculer pour être certaine qu'il ne te touche pas. Mais reculer veut aussi dire toucher à l'autre type chelou de l'autre côté. Donc, non, tu ne bouges pas. Fige presque. « plus c’est long, plus c’est bon. » Tous les traits de ton visage s'horrifie. Oh, Elise la sainte-ni-touche est choquée bouhouu. Et pendant ce temps, Oz, fier comme un paon, s'installe bien confortablement, semble s'ancrer dans le tabouret qu'il ne compte pas vouloir quitter de sitôt. Il est bien là, passe une excellente soirée. Il est bien le seul. « On peut terminer nos verres, tranquillement. Du champagne, ça se déguste. » Ta seule envie là maintenant, c'est de la renverser au sol sa foutue coupe de champagne. Si elle est terminée (renversée), vous pourrez passer à la suite ? Mais la renverser veut aussi dire montrer à tout le monde que quelque chose se passe entre vous deux, ça veut dire attirer l'attention. Faudrait surtout pas. Personne ne veut avoir l'air contrarié avec lui dans le portrait. Quand il est là, ce n'est jamais bon signe. « Sur une échelle de 1 à 10, Elise. Comment, moi, je t’ai manqué ? » « Zéro. » C'est répondu un peu trop rapidement, un peu trop sèchement. Il ne t'a pas manqué une seule seconde Oz. Tu te portes beaucoup mieux quand il n'est pas dans les parages. Il joue avec tes nerfs, a un peu trop rapidement atteint ton seuil de patience. Ce qu'il t'enrage à briser ton faux selfcontrol.
« Tu crois que tu es le seul à savoir déterrer la merde des autres ? » C'est à ton tour de te pencher vers lui. Les menaces, ça se murmure tout bas dans ce genre d'endroit. Et la merde des autres, c'est aussi ta spécialité. Ce n'est pas avec des bonnes manières qu'on arrive là ou vous en êtes Saül et toi. C'est avec le secret des autres et les conseils (lire ici menace). Tu peux pointer du doigt toutes les femmes cocus dans cette salle. L'ironie quand lui en connais une de plus - toi. « Petit conseil: mieux vaut m'avoir avec toi que contre toi. » Parce que le jour où il ira trop loin, le jour où tu en auras marre de payer pour son ramassis de conneries, il comprendra qu'il t'a sous-estimée. |
| | | | (#)Sam 15 Mai 2021, 12:08 | |
| « Tu me brises le coeur. » Pauvre Elise, on pourrait la plaindre, elle joue bien son jeu, elle joue bien son rôle de femme parfaite, avec son mec parfait, sa famille parfaite. Pourquoi n’a-t-elle jamais songé à faire du cinéma ? La cérémonie des Oscar a été faite sur mesure pour elle, ils n’attendent plus qu’elle. « Milles excuses, c’était pas l’intention. » un mouchoir, quelqu’un pourrait-il apporter un mouchoir ? Je lui sècherai bien ses larmes, moi. Toujours présent pour consoler les âmes sensibles et perdues. « Zéro. » je grimace, faussement touché, mon défaut à moi, c’était d’avoir loupé les cours de théâtre, de n’en avoir jamais fais plutôt, alors je surjoue, c’est grillé d’avance, je n’ai aucune fausse émotion dans le regard, ni même sur mon visage. Je n’ai pas son expertise, à Elise. Oh, Elise, pourquoi es-tu Elise ? « tututut, tu t’ennuierai bien trop vite sans moi. Il y a de ces personnes dont on a besoin dans sa vie, celles qui donnent une touche de piment. Sans ça, on se rend compte bien trop vite que tout manque de saveur. » j’étais sa touche de sel, sa petite épice dont on devient trop vite accro. Sur le coup, ça chauffe, ça brûle la gorge, mais ensuite, on en veut encore. Comment ça, je m’emballe ? Je m’amuse, juste. Un peu de patience, les choses sérieuses arriveront bien assez vite. Là, j’ai soif. « Tu crois que tu es le seul à savoir déterrer la merde des autres ? » ah. Je me redresse, l’impression d’avoir enfin quelqu’un à la hauteur pour jouer dans ma cour. « Dis moi tout. » déterrer la merde de qui ? Qui ça, les autres ? Parlerait-elle de moi ? Je suis curieux. Elle s’approche de moi, son air menaçant qui ne fait peur qu’à son reflet dans le miroir. Même Saul ne la crois pas crédible. « Petit conseil: mieux vaut m'avoir avec toi que contre toi. » je m’en frotterai les mains. « Mais, je n’attends que ça, Elise. Une collaboration, travail en équipe. Qu’est-ce que tu me propose ? » parce qu’elle veut qu’on signe un contrat ensemble ? « me dis pas que t’es en train de me faire une déclaration d’amour, Williams. » les bras m’en tomberaient. « j’te sens tendue. » |
| | | | (#)Mar 18 Mai 2021, 06:44 | |
| « Milles excuses, c’était pas l’intention. » Tu lèves les yeux au ciel, porte de nouveau ton verre à tes lèvres. Ouais, c'est ça. Quand est-ce qu'il balance son truc histoire que vous retourniez chacun à vos vies respectives ? Pourquoi est-ce qu'il prend autant son temps ? Plus c'est long, plus c'est bon. Eurk. « tututut, tu t’ennuierai bien trop vite sans moi. Il y a de ces personnes dont on a besoin dans sa vie, celles qui donnent une touche de piment. Sans ça, on se rend compte bien trop vite que tout manque de saveur. » Oh bravo, il a réussi à te faire rire. Aucune chance pour que tu t'ennuies de lui. Aucune. Ta vie se porterait bien mieux sans lui. Surtout quand il se décide à faire tenir le suspense de la sorte. Il t'énerve déjà d'avance. Ce soir, il semble pousser les limites. Il va finir par les pousser trop loin et tu vas juste te tirer d'ici. Il ne balancera rien Oz. Pas sans avoir essayé d'en tirer quelques dollars avant. « Oh, et tu crois être cette personne pour moi ? Trop mignon. » En plus de faire chier, il sert à rien. Il t'apprend jamais rien. Tu regrettes presque la présence de ton époux ce soir.
Peut-être que tu as assez joué les gentilles filles qui paient sans broncher. « Dis moi tout. » Peut-être qu'il est juste temps que tu t'en débarrasses pour de bon. Lui aussi, il doit en avoir des démons à cacher au grand jour. Tout le monde en a. Avec un peu d'argent, aucun secret n'existe, tout est possible. « Mais, je n’attends que ça, Elise. Une collaboration, travail en équipe. Qu’est-ce que tu me propose ? » Un travail en équipe ? Jamais de la vie. Il n'a pas encore compris à quel point tu pouvais être égocentrique ? Ce que tu proposes ? « En fait, c'est plutôt arrête de t'intéresser à notre vie et j'irais pas m'intéresser à la tienne. » Il ne peut pas être blanc comme neige. C'est impossible. Sinon, tu peux toujours lui coller un scandale à la peau qui ne lui appartient pas. Les possibilités sont infinies. « me dis pas que t’es en train de me faire une déclaration d’amour, Williams. » Finalement, il existe peut-être plus égocentrique que toi. Il se donne un peu trop d'importance Oz. C'est sûrement parce qu'il est terriblement seul. Tu sais ce que s'est. « j’te sens tendue. » Non, sans blague ? « J'suis mariée. Tu te souviens ? » et éperdument amoureuse et toutes ses conneries voilà. Il s'en souvient très bien. Il ne t'aurait jamais adressé la parole si tu n'aurais pas épousé Saül Williams. C'est toujours ses conneries à lui qu'il déterre. Jamais les tiennes. Parce qu'il est con et imprudent Saül, ne se rend même pas compte que sans toi, tout éclaterait si facilement.
« On sort. Tu m'as assez fait perdre mon temps. » Comme si tu avais mieux à faire. Rien à faire qu'il est ou non terminé son verre. Vous sortez - parce qu'il ne va pas vendre tes secrets devant tout le monde. S'il suit pas ? Tu vas juste t'en aller. Cette soirée est nulle de toute manière. |
| | | | (#)Jeu 17 Juin 2021, 15:20 | |
| « Oh, et tu crois être cette personne pour moi ? Trop mignon. » son rire qui la précède la trahie elle-même. Elise lutte, mais son corps est contre elle, ses pulsions primaires sont contre elles. Elle ne peut pas aller contre, finalement. Elle est toujours un peu aigrie, triste femme, qui sait pertinemment qu’elle ne contrôle jamais rien, même si elle s’efforce de dire le contraire. Elle le sait bien, puisqu’elle est obligée de me payer pour que sa petite vie reste tranquille. Tranquille en apparence, bien sûre, parce qu’à l’intérieur, c’est les montagnes russes, pire encore, c’est une véritable rivière sauvage, prête à déborder, le barrage finira par s’écrouler un jour et là, tout explosera et rien ne sera plus sous contrôle. Quand est-ce que tu vas arrêter d’être aussi dure avec toi-même, Williams ? « on en reparlera un jour. Crois moi. » Quand elle aura compris que Saul ne lui apporterait jamais rien. Dans quelques minutes, lorsque j’aurai annoncé qu’il se tapait sa rousse agressive ? Pas une seule fois je ne pensais pas à ce chien enragé lorsque mon cul se pose quelques part. Une vraie tarée. Elise change de tactile, la stratégie devient offensive, menaçante, devrais-je me sentir en danger ? Très drôle. Je ris d’avance. « En fait, c'est plutôt arrête de t'intéresser à notre vie et j'irais pas m'intéresser à la tienne. » je ris de plus belle d’ailleurs. Mon rire franc, victorieux. « Qu’est-ce que tu crois ? » aucun secret, du moins, rien qu’elle n’aura à sa portée. Mon seul petit secret se trouve actuellement entre les mains d’une autre femme et sa loyauté n’en vaut aucune autre. Je n’ai rien à craindre, vraiment rien. Elise ne me fait pas peur. « Je tremble. » que je glisse au creux de son oreille. Fierté non dissimulée. « J'suis mariée. Tu te souviens ? » hochement de tête. « Plus pour longtemps. » que je lui rappelle, ou plutôt, que je l’informe. Le mariage, simple bout de papier, des avantages fiscaux, quelques privilèges ici et là, mais de l’amour ? A d’autres. « On sort. Tu m'as assez fait perdre mon temps. » Elle s’agace, elle s’impatiente, parce qu’elle sait qu’une bombe peut sortir, mes sous entendus sont de trop, petit à petit, ca boue à l’intérieur, la sous pap ne vas pas tarder à partir en l’air. Je la suis, il est temps. « Si j’te parle d’une rouquine, sulfureuse, dangereuse ? » oui, elle l’est. Pour mon cul, pour Elise aussi. Ou qui sait ? « du genre sale caractère, bulldog qui aboie plus qu’autre chose ? »
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| | | | (#)Dim 20 Juin 2021, 11:20 | |
| « on en reparlera un jour. Crois moi. » Ouais, ouais, bien sûr. Tu lèves les yeux au ciel, ne prend même plus la peine de cacher ton exaspération envers lui. Si vous pourriez jamais vous reparlez de votre vie, tu lui en serais très reconnaissante. La générosité, ça ne semble pas vraiment être son truc à lui. « Qu’est-ce que tu crois ? » Il rit. Il t'énerve. Il se croit au-dessus de tout ça. Il croit que rien ne peut l'atteindre. Il se pense intouchable et c'est ainsi qu'il occasionera sa perte, c'est ainsi qu'on baisse notre garde. « Tout le monde a des squelettes dans le placard. » L'argent permet d'accéder à tous les secrets du monde. Et si vraiment il n'a rien à cacher - ce que tu doutes fortement - il y a toujours l'entourage. Un ami, un frère, une soeur, n'importe quoi, à qui tu peux bousiller la vie en une fraction de seconde. Les menaces sont choses courantes au sein de votre famille.« Je tremble. » qu'il glisse à ton oreille. Continue de faire le malin, Oz. La chute sera plus grande le moment venu.
« Plus pour longtemps. » « Va t'faire voir. »
Il y a peu de personne qui arrivent à te faire perdre ton self-control, surtout en public. Oz fait partie de ce groupe de personnes. Ta voix s'est élevée un peu plus que tu ne l'aurais voulu. Et, oh, la claque sur sa joue est partie trop rapidement pour que tu la retiennes. Il jubile. Tu le sais. Tu bouilles. Il le sait. Tu as l'impression que tous les regards sont tournés vers vous deux, mais personne n'en à rien à faire de vous deux. Ton mariage se porte très bien. Ou plutôt il ne se porte pas plus mal qu'à l'habitude. Cosimo est de retour à la maison. Que demandez de plus ? On sort. Le suspense a assez duré. Il y a une salle vide juste à côté de celle-ci qui fera parfaitement l'affaire.
« Si j’te parle d’une rouquine, sulfureuse, dangereuse ? du genre sale caractère, bulldog qui aboie plus qu’autre chose ? » Tes bras se croisent contre ta poitrine alors que tu te retournes face à lui. Il t'en aurait parlé il y a quelques jours à peine, tu n'aurais absolument pas su de qui il parlait. Mais il y a eu cette soirée, il y a eu des doutes qui se sont semés dans ton esprit. Doute qui, tu supposes, seront confirmés sous peu. Connard de Saül. Pas capable d'aller se vider sans que toute la ville soit au courant. « Continue, je t'en pris. » que tu l'encourages en fausse courtoisie. Qu'il dise ce qu'il sait. Qu'il montre ses preuves. Tu ne mettras sûrement pas les mots dans sa bouche. Surtout pas sans savoir ce qu'il connaît ou non. Si ça se trouve, il a lui aussi que des doutes. |
| | | | (#)Jeu 08 Juil 2021, 12:04 | |
| « Tout le monde a des squelettes dans le placard. » cette conversation tourne en rond, aucun squelettes dans mes placards qu’elle ne risque de découvrir en tout cas. Qu’elle reste à sa place, Reinhart. Elle fait bien de sortir de là, la plaisanterie à bien trop durer et ça commence à être ennuyant. C’est là qu’il est temps d’entrer dans le vif du sujet. Pourquoi on s’est retrouvé ici, pourquoi j’ai encore un sourire de vainqueur sur le visage, pourquoi je vais encore renflouer les caisses ce soir. Ah Elise, elle tient tant à sa belle image. La pauvre, elle va vite déchanter. D’ailleurs, elle a pris dix ans sur sa gueule en quelques temps, ça a pas l’air d’aller, j’me trompe ? A l’instant où le mot rousse est sortie de ma bouche, elle change de ton, elle change de regard, elle est concentrée, tout de suite, elle est bien plus intéressée. Perturbée ? Je sais pas. Surprise ? J’en ai pas l’impression non plus. Curieuse, oui.
« Continue, je t'en pris. » c’est le top, le go. « Ariane Parker. Elle a un sacré coup de fourchette. » elle doit surement pas comprendre, mon cul, lui, s’en rappelle bien assez. Connasse de rouquine. « Il se la tape. Je sais pas depuis quand, mais ils ont l’air de passer du bon temps ensemble. » pas la peine de faire des courbettes. « tu veux quoi ? Des photos ? J’peux te les montrer en avant première, avant de les envoyer à qui voudra bien les acheter. Ca doit valoir une petite fortune. » combien t’es prête à aligner, Elise ? Pour taire l’affaire ? Pour régler toi-même tes comptes ? Est-ce que tu vas lui passer ça ? Ce mec mérite juste d’être jeté un pâture dans une cage aux lions. J’vois pas c’qu’elle fou encore avec lui. « J’ai trois photos. » qui en valent la peine, on voit rien sur les autres, ça m’emmerde, mais c’est déjà ça. « A 5000 dollars la photo. » j’exagère, mais bon, elle va négocier, j’la connais, j’la pratique depuis un moment déjà. Mon téléphone sous son nez, j’suis prêt à lui faire voir, si elle a vraiment besoin de preuve. si elle aligne, je supprime ou plutôt, j'archive... |
| | | | (#)Sam 17 Juil 2021, 20:48 | |
| « Ariane Parker. Elle a un sacré coup de fourchette. » Tu fronces les sourcils. Il s'égare du sujet là, non ? Parker, au moins maintenant elle a un nom de famille. Tu n'es pas trop certaine encore si c'est une bonne ou une mauvaise chose que tu es cet information entre les mains. « Il se la tape. Je sais pas depuis quand, mais ils ont l’air de passer du bon temps ensemble. » C'est sûrement à ce moment-là que tu devrais fondre en larme pour tenir parfaitement ton rôle d'épouse éperdument amoureuse. Pourtant, la seule chose à laquelle tu penses est, bien au contraire, de ne pas montrer une seule once de faiblesse devant le photographe. Ce qui est relativement facile, le masque est toujours bien en place. Il n'est pas encore fissuré. « tu veux quoi ? Des photos ? J’peux te les montrer en avant première, avant de les envoyer à qui voudra bien les acheter. Ca doit valoir une petite fortune. » Tu veux quoi ? Que ces photos n'existent pas. Pas maintenant. Ni jamais. « Ce ne sera pas nécessaire. » Ton regard s'abaisse quelques instants sur l'écran noir de son téléphone qui n'attend qu'un mot pour dévoiler son contenu. Ce ne sera pas nécessaire. Tu n'as ni besoin, ni envie de voir ses photos. Tu sais qu'il dit vrai autant sur l'adultère de ton mari que des preuves impeccables qu'il possède.
« J’ai trois photos. » Juste trois ? C'est déjà trois de trop si on te demande ton avis. « A 5000 dollars la photo. » Par photos, hen ? Il augmente ses prix de fois en fois Oz. Il est pas con. Quand ça marche, il faut bien tenter de pousser toujours un peu plus loin. Ça marchera à chaque fois et il le sait que trop bien. « J'ai même pas droit à un rabais fidélité ? » Un prix d'ami, de client fidèle, n'importe quoi. Depuis le temps, tu devrais y avoir droit. Il arrive à faire chanter combien d'autres personnes comme il le fait avec toi ? Ça doit être sacrément payant s'il récolte ne serait-ce qu'une somme semblable à chaque fois. Tu devrais t'y mettre toi aussi. Une collaboration qu'il disait, hm ? Ça devient presque tentant.
C'est un sourire amusé qui se dessine sur ton visage, alors que tu te mets à fouiller dans ton sac à main. Ça n'a rien d'amusant. C'est ironique voilà. C'est à croire que tu attendais vraiment la visite d'Oz, puisque tu trouves facilement ton chéquier. Tu traînes quand même pas quinze milles dollars en liquide sur toi. C'est qu'il doit être presque déçu de ne pas avoir besoin d'insister plus que ça ou il se réjouit de la petite passe de thune facile. Les deux sont possibles. « Tu sais quoi d'autre sur elle ? » que tu lui demandes les yeux perchés sur ce petit bout de papier à grande valeur que tu remplis. « À ce prix là, j'veux plus que trois photos. » que tu ajoutes en redressant le regard sur lui. Il sait toujours tout Oz. Il a sûrement quelque chose de mieux que ça à t'apprendre, quelque chose d'utile pour t'en débarrasser tiens. Elle n'est rien de toute manière. Saül s'en lassera bien rapidement. On finit toujours par se lasser des nouveaux jouets. Ils sont jamais aussi cool qu'on pensait. |
| | | | (#)Lun 02 Aoû 2021, 12:42 | |
| « J'ai même pas droit à un rabais fidélité ? » fais pas la difficile, Elise. C’est pas grand-chose pour trois, ces quinze milles. Alors que pour moi, ça me permettrait d’y aller molo sur les prochaines semaines tiens. « La récompense c’est de pouvoir me voir à chaque fois, c’est pas une bonne chose ça ? » je la connais la réponse, qu’elle se passerait bien de voir ma gueule d’ange, parce que c’est jamais de bonne augure. Mais pour moi, savoir que je vais voir ou revoir Elise, c’est toujours une bonne nouvelle. Il faut bien des gagnants et des perdants et jusqu’à présent, je comptais plus de médailles qu’elle. Elle cherche plus à négocier qu’elle dégaine directement le chéquier, mais les chèques je suis pas si fan, ça laisse trop de trace, elle comprend pas encore ? « J’suis sûre qu’il regarde chaque mouvement de tes comptes. » range ça Elise, on verra pour le paiement plus tard. « J’te fais confiance. » elle a tout l’temps de rassembler quinze mille dollars en liquide rapidement. Ça doit trainer ici et là, dans quelques planques bien cachées. J’m’en fais pas pour elle. Pas la peine de lui dire que je pouvais pas déclarer une telle somme au fisc. Ca fou en l’air nos petits arrangements. « Tu sais quoi d'autre sur elle ? » patience. « À ce prix là, j'veux plus que trois photos. » « T’en sauras plus quand j’aurai au moins la moitié de mon pactole. » j’allais pas tout lui servir sur un plateau non plus. Faut savoir être patiente et en réalité, j’en avais pas tant sur la rousse. Mais c’est qu’elle a l’air d’avoir tapé plus haut que son cul avec Saul. Elle a tout l’air de sortir d’une petite cité, la Pretty Woman des temps modernes. « Je sais pas c’qu’elle lui a fait, mais elle a l’air d’être plus convaincante que toi. » pour qu’un mec comme Saul s’intéresse à une clocharde comme elle, je comprends pas bien. Elise a bien plus de classe et de tenue. Il doit surement avoir besoin d’un peu de sensations fortes dans sa vie, pour le coup, si Elise a la classe, la Parker doit avoir un peu plus de courage et moins froid aux yeux qu’elle. Une touche de piment et de chaleur que la Rinehart, froide comme la glace est pas foutu de lui donner. « On s’retrouve demain ? » 24h pour tout mettre en ordre, ca m’semble être un délai plutôt convenable. « On verra pour la carte fidélité, d’ici là. » j’lui lance un clin d’œil avant de disparaitre, les photos toujours dans mon téléphone et demain, elles seront plus là.
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| | | | (#)Dim 08 Aoû 2021, 18:51 | |
| « La récompense c’est de pouvoir me voir à chaque fois, c’est pas une bonne chose ça ? » Tu lui affiche le plus beau de tes faux sourires. « Pas vraiment, non. » C'est justement ce pourquoi tu sors ton chéquier maintenant et pas une autre fois. Pas question de régler ça une autre fois. Pas question de le revoir une autre fois. Il te fait déjà assez suer comme ça. « J’suis sûre qu’il regarde chaque mouvement de tes comptes. » Sérieux ? Il veut pas de ton chèque ? Il pense quoi ? Que Saül n'approuverait pas ce paiement ? Il est con ou quoi? Saül est bien le premier à ne pas vouloir que ses infidélités se sachent. Après tout, vous êtes censés être éperdument amoureux et tout ce genre de conneries. « Il a pas juste ça à faire. » que tu lui réponds bêtement. L'argent coule à flot chez vous. Saül est bien loin de vérifier tes dépenses. Il a autre chose à faire que de regarder toutes les choses débiles que tu achètes pour passer le temps. « J’te fais confiance. » qu'il insiste Dinis. Ohhh, il t'emmerde vraiment. C'est d'une pas très bonne humeur que tu remets le chéquier dans ton sac en sachant très bien que le liquide que tu lui donneras viendra du même compte. Ça change quoi au final ?
« T’en sauras plus quand j’aurai au moins la moitié de mon pactole. » « Elle est passé où la confiance ? » Y'a deux minutes à peine, il avait toute ta confiance pour ramasser la somme et lui amener au bon moment, au bon endroit. Et puis là, il veut rien dire d'autre ? Il se fout de ta gueule ou il ne sait rien du tout et cherche à gagner un peu de temps ? « Je sais pas c’qu’elle lui a fait, mais elle a l’air d’être plus convaincante que toi. » Va te faire voir Oz. Finalement, t'aurais peut-être pas dû poser la question. Ta mâchoire se serre. Quel connard. « Pourtant c'est encore elle qu'il cache » Elle qui est dans l'ombre et toi qu'il pavane encore à son bras. Elle n'est rien du tout. C'est encore toi sa femme. Ce n'est pas cette gamine qui changera quoi que ce soit. « On s’retrouve demain ? On verra pour la carte fidélité, d’ici là. » Mon cul ouais qu'il va revenir sur sa décision. La seule chose qui pourrait changer d'ici demain, c'est son prix à la hausse. Certainement pas l'inverse. Il t'énerve avec son clin d'œil du mec fier de son coup. Tu lèves les yeux au ciel alors qu'il part de son côté et que toi tu retournes à la soirée en tentant tant bien que mal de ne pas avoir l'air trop préoccupé. |
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