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Lucia Whitemore & @Swann McGrath & @Diana Rhodes

« On a déménagé juste à temps quand même. »

Pour toute cette histoire de fête des voisins. On a déménagé juste à temps pour toute cette histoire de fêtes de voisins et je me souviens encore de toutes ces fois où mes parents prenaient le thé ou le café avec ceux de la maison d’à côté ou ceux de celle d’en face. Du haut de mes six ans et jouant encore à prendre le thé avec mes peluches, je m’imaginais que moi aussi, quand je serai grande j’inviterai le voisinage et que nous deviendrions tous amis, un peu façon Desperate Housewives. Ma grosse peluche de dauphin jouait le rôle de mon mari - évidemment que j’avais un mari - et tout le monde discutait ou, en tout cas dans ma tête, ils le faisaient, comme si nous étions tous de grands amis.

Je veux ça pour le futur. Je veux que Swann prenne le rôle de la grosse peluche dauphin et que nous soyons heureux avec pleins d’enfants, et je veux apprendre à connaître mon nouveau voisinage pour jouer organiser des soirées tous les mardi soirs, ou le jeudi, peu importe. « Tu crois que tout le monde aimera les muffins au chocolat ? » Et si certains étaient intolérants au gluten ? Ou allergique au chocolat ? Lorsque je suis stressée, c’est sur ce genre de détail que mon esprit se focalise et que je me perds. Pourtant, je ne devrais pas l’être. J’ai fait assez de pâtisseries pour une armée, j’ai missionné Swann pour remplir deux thermos d’une citronnade faite maison, et qui n’a pas envie de rencontrer ses voisins après tout ? « Tu crois qu’on prend Pancake ou qu’on le laisse ? » Tout le monde n’aime pas les chiens, mais tout le monde aime les chiots après tout non ? Moi, je fonds devant sa bouille et puisque Swann n’est pas bien différent, le chiot se retrouve vite avec son collier et une laisse attachée et coincée autour de mon poignet. Pancake, arme de séduction massive de nos nouveaux voisins. « On commence par la fille en face ? Je l’ai vue sortir de chez elle le matin une ou deux fois, elle a l’air d’avoir à peu près le même âge que nous. Je crois qu’elle vit seule d’ailleurs. » Et je ne le crois pas puisque j’observe mes voisins à la dérobée, je vous vois venir, je me renseigne simplement sur les gens qui vivent autour de nous dans l’espoir de savoir comment les aborder et en faire mes meilleurs amis.

On commence par la fille d’en face donc. La fille d’en face qui, si j’en crois le nom sur sa boîte aux lettres s’appelle Diana Rhodes et je jette un coup d'œil à mon anglais de petit ami avec un sourire en coin. « Tu as vu, elle s’appelle Diana. » Pour lui, je sais que cela signifie déjà forcément que c’est une personne formidable. Arrivée à la porte, je me tourne vers lui d’un air nerveux. « J’ai rien entre les dents ? Mes cheveux sont biens ? » Mes cheveux tombent même parfaitement sur mes épaules et dans mon dos puisque je les ai brossés au moins cinq fois avant de partir. Je frappe quelques coups timides à la porte avant de faire un pas en arrière et, lorsque le visage de la demoiselle apparaît, je lui adresse un sourire radieux. « Bonjour, je suis Lucia, on a emménagé juste en face il y a une semaine. » C’est tout ce qu’il y a à dire non ? A partir de là, elle est supposée nous ouvrir sa porte avec un grand sourire non ? « J’ai fait des muffins et euh... » Mes doigts jouent nerveusement avec le bord du couvercle du tupperware en plastique. « On voulait simplement se présenter, puis on s’est dit qu’on allait profiter de la fête des voisins pour le faire. J’espère qu’on ne dérange pas. » Je jette un coup d'œil à Swann et sa présence m’aide à calmer mes nerfs et à garder un sourire affirmé. Ma main libre est serrée dans la sienne et mes doigts serrent nerveusement les siens. Pancake lui semble déjà conquis puisque, sans qu’elle ne nous ait invités à entrer, il s’avance vers la demoiselle pour renifler ou se frotter à ses jambes, difficile à dire tant il semble lui même hésiter sur la priorité.

« Tu crois que tout le monde aimera les muffins au chocolat ? »
“S’ils aiment pas, ça en fera plus pour moi.”
Il a faim.

« Tu crois qu’on prend Pancake ou qu’on le laisse ? »
“Ne parle pas de l’abandonner juste devant lui.”
Il est gaga.

« On commence par la fille en face ? Je l’ai vue sortir de chez elle le matin une ou deux fois, elle a l’air d’avoir à peu près le même âge que nous. Je crois qu’elle vit seule d’ailleurs. »
“On a une voisine en face?”
Il est perdu.

Mais puisque la voisine d’en face s’appelle Diana, cela veut forcément dire que c’est une bonne personne, pour ne pas dire une très bonne personne. Déjà, il a envie de lui proposer une sortie en rollers - et ne parlons pas de son envie subite de s’assurer qu’il n’existe aucun pont à des dizaines de kilomètres à la ronde (comment ça toutes les Diana ne sont pas la princesse britannique?). La bouche grande ouverte et béat d’admiration devant ce simple prénom, Swann prend pourtant le temps de rassurer sa petite amie au sujet de son apparence, lui rappelant bien sûr qu’elle est la plus belle.

La plus belle et la plus loquasse, aussi, parce que Diana n’a pas le temps de dire le moindre mot que Lucia vient de lui exposer son plan de vie pour les dix années à venir. A peine derrière elle, il sourit de tous ces mots, sa main dans la sienne. Son regard observe plutôt l’australienne qui ne semble rien à voir avec la princesse qu’il a tant adulé dans son enfance (et encore aujourd’hui). Il se remet rapidement de sa déception en affichant un sourire plus certain lorsque sa petite-amie semble avoir fini de les présenter, eux et la nourriture qu’ils amènent pour dix ans. Le but de la fête est bien de partager, non? “Lui c’est Pancake. Moi c’est Swann.” Plus calme et posé, il se présente à son tour sans oublier le petit chien prenant peu à peu confiance auprès de leur voisine. A son tour, il espère qu’elle n’est pas allergique et aime au minimum les animaux, même si le contraire lui semble impossible à imaginer. “C’est un joli prénom. Diana.” Il ne peut pas s’empêcher de le faire remarquer, c’est plus fort que lui. Il répète même le prénom en question, comme si elle ne le connaissait pas alors qu’elle le porte depuis à peu près… toute sa vie? “Je l’ai lu sur la boîte aux lettres. Je suis pas un psychopathe, hein, promis.” Et c’est donc à cet instant que, justement, il ressemble à un psychopathe, surtout alors qu’il ajoute un sourire gêné en passant une main dans ses cheveux. Il a manqué une occasion de se taire, une fois de plus.

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@lucia whitemore et @swann mcgrath

***
Dans aucune circonstance, normalement, Diana aurait participé à la fête des voisins du quartier. Pas qu’elle n’aimait pas rencontrer de nouvelles personnes et passer du bon temps avec ces dernières, loin de là, mais elle trouvait toujours mille et une raison pour ne pas se trouver disponible à cette période là, les excuses tournant exclusivement autour du boulot. Elle se serait levée trop tôt, serait partie de chez elle aussi rapidement, ne serait pas revenue avant que la nuit soit tombée et la soirée bien entamée. Les gens auraient pu venir sonner qu’ils seraient restés devant une porte close le reste de la journée. Cependant, cette année, elle ressentait le besoin de venir se changer quelque peu les idées. La dernière discussion qu’elle avait eu avec son frère ainé lui restait en mémoire, tournant en boucle comme un vieux disque rouillé, et elle ne disait pas non à l’idée de s’aérer l’esprit avec des banalités telles que, justement, la fête des voisins.

Alors elle s’était, comme à son habitude, levée tôt aujourd’hui. Cette fois-ci cependant, il s’agissait là de faire en sort de rendre son appartement présentable si des âmes charitables daignaient se présenter sur le pas de sa porte. Elle n’était pas prête à ouvrir son appartement à n’importe qui, comme pouvait le lisser suggérer les posters qui avaient été placardés tout le long du quartier ces derniers jours, mais elle se devait de faire un effort si des visages sympathiques trouvaient le courage de monter jusque chez elle. Diana avait également, pour l’occasion, fait tout un Thermos de café bien chaud - comme elle les aimait - et avait également sorti ses meilleurs thés du placard. Ces derniers, elle ne les utilisait que trop peu mais avait toujours eu de bons retours de la part des personnes ayant servis de cobayes.

Il ne fut pas bien longtemps avant que la sonnette de son appartement ne vienne retentir, alors qu’elle était plongée - comme à son habitude - dans un bouquin qui trainait sur le canapé. Reposant ce dernier sur la table basse du salon, elle vint parcourir avec aisance les quelques mètres la séparant de la porte d’entrée; pour finalement venir ouvrir cette dernière et tomber sur deux visages si souriants qu’elle en avait d’avance mal aux joues pour eux. « Bonjour, je suis Lucia, on a emménagé juste en face il y a une semaine. J’ai fait des muffins et euh… On voulait simplement se présenter, puis on s’est dit qu’on allait profiter de la fête des voisins pour le faire. J’espère qu’on ne dérange pas. » La jeune femme qui se tenait devant elle semblait vouloir déverser toute son excuse pour sa venue en une seule et même fois, ne laissant même pas l’occasion à la Rhodes de venir en placer une. « Bonjour Lucia. » Qu’elle vit, dès qu’elle le put, répondre à la demoiselle. Son sourire était cependant contagieux, car l’instant d’après il se trouvait également sur les lèvres de Diana. « Lui c’est Pancake. Moi c’est Swann. » « Bonjour Swann, alors. » Elle vint ensuite se pencher quelque peu pour venir caresser doucement le chiot qui lui n’avait aucun mal à se sentir déjà comme chez lui, cherchant de l’attention et cherchant surtout déjà à entrer dans l’appartement de la jeune femme. « Et bonjour Pancake, si je n’ai pas mélangé les prénoms. » Il n’y avait pas forcément de doute, mais elle se disait qu'une petite blague n’était jamais mal venue dans ce type de situations où des complets inconnus venaient à se rencontrer.

« C’est un joli prénom. Diana. » En entendant son prénom, le regard de la jeune femme se releva vers Swann, tenant toujours fermement la main de Lucia. Elle en profita également pour se remettre à leur hauteur, laissant de côté le chiot pour se concentrer sur les autres humaines présents à ses côtés. « Merci. » Elle fut un brin perturbée de commencer leur rencontre de la sorte, mais il fallait bien des sujets de conversations pour briser la glace. « Je l’ai lu sur la boîte aux lettres. Je suis pas un psychopathe, hein, promis. » Son sourire se fit davantage présent sur son visage - elle se devait de le croire, sinon elle s’apprêtait à laisser entrer un psychopathe dans son appartement. « Je vais te croire alors, Swann. » Et son regard revint finalement sur Lucia et sa boite de muffins martyrisées entre ses doigts. « Entrez. Vous allez pas rester sur le pallier - surtout que j’ai du café et du thé pour accompagner les muffins. » Elle ne s’était pas risquée dans ce domaine là, de son côté, sinon toute personne entrant chez elle serait repartie les deux pieds devant.

Elle vint donc, pour joindre les gestes aux paroles, se décaler légèrement pour laisser entrer le jeune couple. « Faites comme chez vous. Vous pouvez directement vous mettre dans le salon, ou j’ai entendu qu’il était de coutume de faire visite son appartement lors de la fête des voisins. » Elle referma la porte à leur suite, se laissant emporter par cet élan de bonne humeur qui faisait du bien. « A votre guise. » Puis, son regard se portera sur Swann. « Tu peux lâcher Pancake, je n’ai rien qui craint assez dans l’appartement pour qu’un petit fouineur comme lui me fasse peur. » Elle vint hausser légèrement les épaules, avançant elle-même jusque son propre salon en attendant de savoir par quoi les deux jeunes gens souhaitaient commencer.

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« Ne parle pas de l’abandonner juste devant lui. »  Je prétends être choquée et j’ouvre la bouche en grand, avant de me baisser sur le chiot pour lui couvrir les oreilles. « On a une voisine en face? » Après les poils doux du chiot, c’est dans les cheveux de mon petit ami que je perds mes doigts en riant. « On en a plus d’une même, on a pas emménagé à la campagne. » Au moins, si j’étais inquiète et si je me demandais si mon petit ami mate la jolie voisine de l’autre côté de la rue, je peux être rassurée. Ce n’était pas le cas de toute façon, je fais confiance à Swann les yeux fermés, je suis bien et à l’aise avec lui, et nous commençons à parler d’enfants maintenant que nous avons emménagé dans une petite villa avec une chambre d’amis.

En traversant la route, je me demande si j’aurais des centres d’intérêt en commun avec la petite brune que j’ai déjà aperçue en quittant la maison le matin ou en sortant les poubelles. J’ai trop regardé de série américaines mettant en scène une banlieue pour ne pas avoir envie de rencontrer tout le voisinage et de devenir amie avec tout le monde. S’il y avait un concours de la plus belle pelouse, du plus beau gâteau ou simplement de la meilleure voisine, nul doute que j’aurais envie de participer avant de me rappeler que je n’aime pas être le centre de l’attention. Quoi qu’il en soit, je garde un si bon souvenir de ma propre enfance, à jouer avec les enfants du quartier, que je veux la même chose pour les miens. (Au moins, ils pourront jouer avec les enfants de Matt et Lily.) Quoi qu’il en soit, mon sourire s’étire un peu plus lorsque la petite brune nous ouvre la porte : elle a un visage de poupée et, loin d’avoir intégré que les apparences sont parfois trompeuses, j’en déduis qu’elle est forcément sympathique. « Lui c’est Pancake. Moi c’est Swann. » « Bonjour Swann, alors. Et bonjour Pancake, si je n’ai pas mélangé les prénoms. » En plus d’avoir l’air agréable, elle a l’air de ne rien avoir contre les chiens et il ne m’en faut pas beaucoup plus pour avoir l’impression que j’ai rencontré la Gabrielle Solis de ma Susan Meyer (Lily campant le rôle de Bree Van de Kamp, cela va sans dire). « C’est un joli prénom. Diana. » Doucement, je donne un coup de coude dans les côtes de Swann : je n’ai pas envie qu’il fasse peur à la demoiselle. « Je l’ai lu sur la boîte aux lettres. Je suis pas un psychopathe, hein, promis. » J’ignore si la remarque améliore son cas ou si il empire la situation mais je l’aime pour ça le blond : pour son côté goofy à souhait qui rencontre souvent le mien. « Je vais te croire alors, Swann. » « Il est anglais, fait pas attention. » que je réponds, comme si ça expliquait tout. « Tu sais, par rapport à la princesse. C’est pour ça qu’il trouve ça joli. » Plus mal à l’aise encore que je ne pensais que c’était possible, j’accroche mes doigts au tupperware rempli de pâtisseries préparées pour l’occasion.

« Entrez. Vous allez pas rester sur le palier - surtout que j’ai du café et du thé pour accompagner les muffins. » Heureusement, la brune me délivre en nous invitant à entrer. Je vérifie que Swann tient la laisse du petit chiot assez court avant de rendre son sourire à Diana et de la suivre à l’intérieur de la petite maison. « Faites comme chez vous. Vous pouvez directement vous mettre dans le salon, ou j’ai entendu qu’il était de coutume de faire visiter son appartement lors de la fête des voisins. » Je jette des coups d’oeil à la pièce sans oser faire comme chez moi justement, bien trop polie et retenue pour ça. « C’est vraiment très mignon. » Le salon est décoré avec goût ou, en tout cas, au mien. « Et tu n’es pas obligée de nous faire visiter, on veut pas te déranger. » Sans oser m’installer sur un fauteuil ou le canapé, je jette des coups d'œil aux différents ouvrages posés sur les étagères. La plupart semblent parler de trous noirs, de comètes et autres objets célestes et je devine la jeune fille érudite. « Une brève histoire du temps. » Je lis à voix haute le premier titre qui accroche mon regard. « Tu es astronaute ou quelque chose du genre ? » Si elle va dans l’espace ou étudie les étoiles, elle aura sans aucun doute gagné mon admiration. « J’ai fait des muffins, ils sont au chocolat. J’espère que tu aimes ça. » Je soulève le couvercle du tupperware avant de le déposer doucement sur la table basse. « Tu peux lâcher Pancake, je n’ai rien qui craint assez dans l’appartement pour qu’un petit fouineur comme lui me fasse peur. » J’échange un regard avec Swann avant de pincer mes lèvres. « Tu es sûre ? Il est vraiment capable de faire bien plus de dégâts que ce que sa taille laisse penser. » C’est autant valable pour le chiot que pour mon petit ami et ça ne change rien à l’amour et l’affection que je ressens pour l’un comme pour l’autre. « Tu fais ça tous les ans, la fête des voisins ? » Là où nous étions installés avant de déménager, on ne peut pas vraiment dire que le voisinage était habitué à ce genre de festivités. Les avantages de la banlieue, je suppose.

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« Il est anglais, fait pas attention. Tu sais, par rapport à la princesse. C’est pour ça qu’il trouve ça joli. » Un sourire à la fois tendre et amusé vint se glisser sur les lèvres de la jeune femme, alors qu’elle haussait légèrement un sourcil en direction de Lucia. « J’aurais rapidement fait le lien, je crois. » Le jeune homme n’avait prononcé que quelques mots, mais l’accent qui venait faire chanter ses paroles ne pouvait se manquer. Même si elle n’avait jamais mis les pieds en Angleterre - ce qui n’était pas le cas la concernant -, elle aurait pu reconnaître l’accent à mille lieux d’ici.

Finalement, elle indiqua aux deux tourtereaux d’entrer et de faire comme s’ils étaient chez eux; après tout, cela rendait les choses plus simples lorsque les invités, mêmes surprises, se sentaient à l’aise. « C’est vraiment très mignon. Et tu n’es pas obligée de nous faire visiter, on veut pas te déranger. » - « C’est gentil. Et on aura qu’à faire rapidement le tour après avoir bu quelque-chose. » La curiosité était un vilain défaut, paraissait-il, mais pour Diana elle n’était que le début d’une belle aventure souvent; elle poussait la curiosité à son maximum lorsqu’il lui était déjà la possibilité. Beaucoup des découvertes actuelles, surtout dans son domaine, étaient dues à une curiosité un peu trop grande et à beaucoup de patience, surtout. « Une brève histoire du temps. » Lucia avait commencé à parcourir des yeux la bibliothèque venant manger tout un pan des murs du salon. « Tu es astronaute ou quelque chose du genre ? » Touché. Il était vrai que sa collection quelque peu impressionnante de livres permettait rapidement de comprendre ce qui la passionnait dans la vie. Un sourire en coin se fit visible sur ses lèvres. « Je ne vais pas dans l’espace, non. » Le plus proche qu’elle avait été d’une navette spatiale avait été lorsqu’elle avait visité le Kennedy Center en Floride. Le reste du temps, elle les voyait à la télévision ou en images dans ses recherches. « Mais je suis astrophysicienne, oui. » Une certaine fierté se faisait toujours entendre dans sa voix, lorsqu’elle venait annoncer son métier. Elle avait travaillé dur pour en arriver jusque là et n’était que très rarement modeste sur ce point là.

« J’ai fait des muffins, ils sont au chocolat. J’espère que tu aimes ça. » - « Qui n’aime pas le chocolat ? » Que cette personne se dénonce de suite et soit brûlée sur la place publique ! Il était honteux, à ses yeux, de ne pas aimer le chocolat. La Rhodes était quelque peu gourmande sur les bords, qui plus était, alors les petites pâtisseries de Lucia tombaient à point nommé. « Tu es sûre ? Il est vraiment capable de faire bien plus de dégâts que ce que sa taille laisse penser. » Que la jeune femme vint répliquer, lorsque Diana vint proposer de laisser le petit chien en liberté dans l’appartement. Cette dernière vint hausser légèrement les épaules. « Au pire, une pile de livres ou un pot de fleurs tombera par terre, il suffira de ramasser. Rien de bien dramatique. » Ce n’était pas la petite bête qui lui filait la trouille - alors, que Lucia ne l’ait pas non plus de son côté.

« Tu fais ça tous les ans, la fête des voisins ? » Venant faire un aller-retour rapide entre la cuisine et le salon, Diana vint déposer sur al table basse le plateau contenant les tasses, l’eau chaude et le Thermos de café. Elle avait également disposé un assortiment de différents thés, en espérant que ses invités surprise trouvent leur bonheur parmi sa petite sélection. « A vrai dire, c’est une première pour moi cette année. » Elle vint étirer un petit sourire, s’asseyant à son tour dans le salon. « Ca fait à peine deux ans que j’ai emménagé dans cet appartement là, et j’avoue ne pas y passer beaucoup de temps. » Elle vint faire une petite grimace, avant d’y ajouter un rire à la suite. Diana passait bien trop de temps à l’université pour envisager participer à ce type d’événements, d’ordinaire. « Je vous sers quoi à boire ? » Son regard vint glisser de l’un à l’autre, s’arrêtant sur les deux un instant. Elle devait sonner comme étrange, un brin trop miss occupée tout le temps, à dire qu’elle ne passait que trop peu de temps chez elle. Au moins, elle pourrait réussir à rectifier un peu le tir si elle savait être une bonne hôte aujourd’hui.

Swann a l’impression d’être au musée de la Grande Bretagne, autrement dit au Paradis. « Il est anglais, fait pas attention. Tu sais, par rapport à la princesse. C’est pour ça qu’il trouve ça joli. » Oui mais ce n’est pas n’importe quelle princesse, quand même. On parle de Diana, la petite chérie de toute l’Angleterre, celle-là même dont il n’a que de vagues souvenirs mais qu’il adule comme le reste du monde. C’est un très joli prénom Diana, un vraiment très joli. Toutes les Diana sont de belles personnes, c’est un fait. Il a fait des recherches scientifiques à ce sujet, en se basant sur la Princesse de Galles et désormais sur leur voisine d’en face qui a l’air très sympa, elle aussi. « J’aurais rapidement fait le lien, je crois. » Parfois l’Anglais n’a parfois aucun malaise à l’idée qu’on puisse lire en lui comme dans un livre ouvert. Si cela touche à son île natale, c’est okay.

Malgré toute la maladresse de Swann, leur voisine consent tout de même à les laisser rentrer, eux et Pancake, et même à leur offrir un tour du propriétaire - et à boire, elle a parlé de boire, elle aura sans doute du très bon thé. Parfaitement organisé, le couple pose chacun son regard d’un côté différent de la pièce pour couvrir le plus d’espace possible. Certains mots attirent davantage l’attention du blond que d’autres et « Une brève histoire du temps. » fait parti de ceux-là, en immense majorité parce que son auteur est du même sang que lui (presque, ils viennent juste du même pays en fait). « Je ne vais pas dans l’espace, non. Mais je suis astrophysicienne, oui. » Sans mauvais jeu de mots, Swann a désormais des étoiles dans les yeux. C’est un corps de métier qui l’a un jour intéressé, même s’il ne regrettera jamais d’avoir plutôt suivi le chemin des études de médecine. Etudier l’Univers a quelque chose de passionnant mais ça l’est surtout lorsque ça reste loin de lui, puisque tout ceci rime avec infinité, inconnu, vide, noir. Et tout ce qui ne peut pas être palpé, identifié et classé à la seconde même où on l’observe a le don de rendre l’Anglais quelque peu anxieux. Il laisse volontiers ce domaine à Diane, parce que cela ne la rend que plus intéressante encore - surtout parce qu’elle a des livres d’Hawking. “C’est impressionnant.” Ses yeux sont partout et nulle part à la fois, il n’a pas le temps de les plonger dans ceux de la brune car il y a encore trop à découvrir. “Ton métier, je veux dire, pas juste le fait d’avoir un livre d’Hawking.” Mais ça aussi, c’est impressionnant. La couverture toute noire rend très bien dans sa bibliothèque, qui plus est, même si elle n’en a sûrement rien à faire.

« J’ai fait des muffins, ils sont au chocolat. J’espère que tu aimes ça. » - « Qui n’aime pas le chocolat ? » - “On a un voisin qui n’aime pas ça, mais il ne mérite pas d’aimer le chocolat de toute façon.”

Lucia fait bien plus la discussion que son petit-ami, c’est un fait. Sans doute la faute à sa tendance à vouloir parfaitement connaître son interlocuteur avant d’échanger réellement avec lui, histoire de savoir à quelle sauce il va se faire manger et ce genre de choses. Diana n’a pas l’air très friande de la peau claire des anglais, au contraire. C’est sans doute une bonne nouvelle pour lui et c’en est une plus belle encore pour un Pancake qui a l’autorisation express d’entrer en scène et de se voir retirer sa laisse pour faire à peu près toutes les bétises du monde. « Tu fais ça tous les ans, la fête des voisins ? » Sagement assis sur le canapé, il attend que leur hôte revienne de la cuisine tout en observant d’un oeil leur chiot, occupé à préparer son futur champ de bataille. Diana a dit qu’il pouvait manger quelques livres, après tout, ils ne risquent donc pas de se faire renvoyer manu militari. Sauf s’il mange Hawking, là il risque d’être renvoyé le plus loin possible. « A vrai dire, c’est une première pour moi cette année. » Oh elle est presque aussi belle que la vraie Diana quand elle sourit (mais toujours moins que Lucia, cela va de soi). C’est à peine si Swann écoute les questions-réponses mais il faut au moins semblant, un sourire poli à son tour affiché sur son visage. « Ça fait à peine deux ans que j’ai emménagé dans cet appartement là, et j’avoue ne pas y passer beaucoup de temps. » - “Tu as toujours vécu à Brisbane?” Elle n’a pas fait un tour à Londres, à tout hasard ? Ou même en Angleterre, ça serait ok aussi. Même la Grande Bretagne, vous savez quoi, Swann est très conciliant comme garçon. “Ton travail te prend tout ton temps, n’est-ce pas?” Il pose une question pour laquelle il connaît déjà la réponse, tout le monde l’aura compris. Ce n’est pas le besoin de combler le silence qui l’emporte mais bien celui de savoir à qui il a à faire.

« Je vous sers quoi à boire ? » - “Je prendrai du thé.” Il retient un ‘bien sûr’ que tout le monde doit déjà penser tout bas, sûrement. Bien sûr qu’il prendra du thé, bien sûr que non il ne s’essayera pas à l’alcool en journée et cela va de soi qu’il ne testera pas non plus quoi que ce soit d’autre qui ne soit pas estampillé par la Couronne. “Je peux m’occuper de le faire si tu veux, on ne vient pas ici pour te faire travailler!” Après avoir envahi son espace privé, il ne veut pas non plus demander trop de son temps ni de sa patience. Et c’est aussi parce que c’est pour lui la seule façon de s’assurer que l’eau sera chauffée à la bonne température et le thé infusé assez longtemps, mais ne le dîtes pas trop fort. “Tu te plais dans le quartier? Même si tu ne passes pas beaucoup de temps chez toi, tu dois bien connaître les environs, non?” Beaucoup, beaucoup de questions qui s’enchaînent.

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« Je ne vais pas dans l’espace, non. » Oh, un bref instant, je suis presque déçue. « Mais je suis astrophysicienne, oui. » Et là, je ne le suis plus. Je pose sur la demoiselle un regard admiratif mais dans le même temps, je me sens également aussitôt bien moindre par rapport aux deux autres interlocuteurs de la pièce. Swann est kinésithérapeute, la demoiselle étudie l’espace et moi, je réserve des vignobles et choisis la couleur des serviettes de table. La balance ne me semble pas réellement très équilibrée et mon manque de confiance en moi ressurgi : adieu les images de soirées avec ma nouvelle voisine, qu’ai-je pour intéresser quelqu’un comme elle ? « C’est impressionnant. » Ce que j’ai pour l’intéresser lui, mon petit ami, je peine à le comprendre depuis toujours mais j’ai intégré que c’est le cas. Qu’il m’aime moi et personne d’autre, mais il m’arrive parfois de me demander s’il n’aimerait pas que je sois un peu plus brillante, un peu plus Hannah. Ou un peu plus Diana vu comment ses yeux brillent à la mention du métier de la jeune femme. Doucement, je repose le livre puisqu’il est de toute façon évident que je ne saurais pas tenir une conversation au sujet de Hawking, pas plus qu’au sujet des trous noirs. « Ton métier, je veux dire, pas juste le fait d’avoir un livre d’Hawking. » Aimerait-il que ma bibliothèque soit remplie un peu moins de livres d’amour légers et un peu plus de revue scientifiques à l’image de celles que possède surement une femme comme Diana ? « Oui, ça l’est vraiment. » Même si, puisqu’elle ne va pas dans l’espace, je n’imagine absolument pas ce qu’elle peut bien faire au quotidien : mes connaissances dans le domaine sont bien trop limitées.

« Qui n’aime pas le chocolat ? »
« On a un voisin qui n’aime pas ça, mais il ne mérite pas d’aimer le chocolat de toute façon. »

J’esquisse un sourire avant de déposer le tupperware sur la table basse et je pousse un soulagement intérieur. Au moins, elle devrait se régaler avec ma pâtisserie à défaut de trouver ma conversation passionnante. Moi, comme dans toute situation sociale ou je me sens dépassée, j’ai du mal à ne pas craindre que chaque chose qui sorte de ma bouche ne sonne comme une énormité à ses oreilles, et me concentrer sur le chiot et ses potentiels dégâts, c’est bien plus facile. « Au pire, une pile de livres ou un pot de fleurs tombera par terre, il suffira de ramasser. Rien de bien dramatique. » Si elle imagine que c’est ça le pire, alors elle n’a pas encore rencontré Pancake. Le pire, ce n’est pas qu’un livre tombe par terre. Le pire, c’est qu’il parvienne comme par hasard à faire tomber son livre préféré, le genre édition limitée, et qu’avant qu’on puisse dire le moindre mot ou esquisser le moindre mouvement il ait soigneusement déchiqueté chaque page avant de les éparpiller dans l’appartement. C’est ce qui est arrivé à mon dernier roman en cours : et je suis frustrée de savoir que je ne connaîtrais pas la fin à moins de racheter le livre. « A vrai dire, c’est une première pour moi cette année. » Oh et bien là au moins, je me sens un peu plus sur un pied d’égalité et je retrouve un peu mon sourire. « Ça fait à peine deux ans que j’ai emménagé dans cet appartement là, et j’avoue ne pas y passer beaucoup de temps. » Pourtant c’est mignon et bien aménagé. Je ne voudrais pas d’un boulot qui me prenne tout mon temps, comme le sien ou celui d’Hannah, et qui m’empêche d’avoir une vie à côté. « Tu as toujours vécu à Brisbane ? Ton travail te prend tout ton temps, n’est-ce pas ? » « Ma sœur est comme toi. Elle passe tout son temps à l'hôpital et pratiquement pas un instant chez elle. » Et elle n’a pas la moindre vie privée, ou à mes yeux en tout cas.

« Je vous sers quoi à boire ? »
« Je prendrai du thé. »
« Un café pour moi. Ou du thé, si c’est plus simple pour toi. »

Après tout, je n’aime pas gêner et je n’ai pas envie que la demoiselle se lance dans différentes préparations juste pour nous. « Je peux m’occuper de le faire si tu veux, on ne vient pas ici pour te faire travailler ! » Je me fais la remarque que c’est ça que j’aurais dû proposer. J’aurais dû être une invitée serviable plutôt que de m’installer timidement et du bout des fesses sur le canapé. « Tu te plais dans le quartier? Même si tu ne passes pas beaucoup de temps chez toi, tu dois bien connaître les environs, non ? » « Ce qu’il veut dire par là c’est est-ce que y’a des bonnes pâtisseries et est-ce que les restaurants qui livrent sur Uber Eat valent le coup ? » J’esquisse un sourire en coin et mutin en me tournant vers mon petit ami, avant d’être alertée par un Pancake qui gratte le canapé. Avant que le chiot ne fasse plus de dégâts où ne mette ses pattes sales partout, je l’attrape dans les bras pour le mettre sur mes genoux. « Le frère de Swann et sa femme ont emménagé dans le quartier aussi, à quelques rues seulement, on pourra t’inviter à nos barbecues quand on en fait, si t’as envie de découvrir un peu le voisinnage. » Et je ne dis pas ça uniquement parce qu’elle me donne l’impression de découvrir les environs autant que nous. « Et si Swann te propose de rester pour le Trivial Poursuit Doctor Who, promis je t’aiderais à t’échapper. »

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@lucia whitemore et @swann mcgrath

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« C’est impressionnant. Ton métier, je veux dire, pas juste le fait d’avoir un livre d’Hawking. » - « Oui, ça l’est vraiment. » La jeune Rhodes vint se contenter de venir étirer un petit sourire en coin, tout en haussant les épaules. Le côté impressionnant de son métier n’était pas faux, cependant cela ne l’était pas pour elle et elle ne venait pas le vanter de cette façon. « C’est surtout très intéressant. » Comme métier. L’espace était impressionnant, les étoiles et ses autres composants tout autant. Son métier en lui-même n’était qu’un travail de longue haleine et beaucoup de passion; rien de bien impressionnant en soi.

Et puisqu’apparemment, en plus d’être bien aimables et tout à faits charmants, ses deux voisins d’en face étaient bavards et curieux. Ces deux derniers adjectifs étaient bien associés, en paire de la sorte, vous me direz. « Tu as toujours vécu à Brisbane ? Ton travail te prend tout ton temps, n’est-ce pas ? » - « Ma sœur est comme toi. Elle passe tout son temps à l'hôpital et pratiquement pas un instant chez elle. » Elle qui avait plutôt l’habitude d’être celle posant des questions dans son métier ne se retrouvait pas déçue de la situation aujourd’hui. « J’ai quasiment toujours vécu à Brisbane, j’en suis partie pour faire un semestre à Sydney et un long stage lors de mon Master à Londres. » Elle vit se tourner vers Swann alors qu’elle terminait sa phrase. « Je ne sais pas de quel coin de l’Angleterre tu viens ? » Les sourcils légèrement froncés pour venir appuyer sa question, il y avait mille chances qu’il ne soit pas de cette ville là et qu’il n’y ait même mis les pieds que pour prendre l’avion - c’était souvent le cas, en réalité, tout le monde ne venait pas de la capitale de son pays; preuve supplémentaire, Diana n’avait jamais elle mis les pieds à Canberra. Elle finit par se tourner ensuite vers Lucia. « Elle doit être une sacrée passionnée comme moi alors. Et puis, les métiers du médical ne sont pas une mince affaire. » Ce n’était pas une branche qui l’attirait, loin de là, mais elle avait bien vu les efforts qu’avait du faire son frère pour réussir dans ce qu’il faisait. Ce n’était pas une toujours une partie de plaisir.

« Je prendrai du thé. » Of course. « Un café pour moi. Ou du thé, si c’est plus simple pour toi. » - « Je vais prendre un café moi, je t’en fais un au passage. » Et le petit sourire parfaitement placé avec, en rien forcé. « Je peux m’occuper de le faire si tu veux, on ne vient pas ici pour te faire travailler ! » Elle eut, cette fois ci, un petit rire amusé. « Faire un thé et deux cafés, du travail ? Je devrais m’en sortir je pense, merci Swann. Mais tu peux venir vérifier si je ne fais pas de bêtises si tu veux. » Oh, elle était loin d’être dupe, elle savait très bien qu’en tant qu’anglais surement parfaitement composé, il ne voulait que s’assurer que sa boisson à lui soit faite dans les bonnes conditions. Les anglais et le thé, c’était sacré.

Les tasses fumaient encore lorsque la jeune Rhodes vint poser le plateau sur la table basse du salon. L’air de ce dernier était désormais embaumé d’une bonne odeur de goûter et Diana vint finalement se féliciter d’avoir pris ce temps de pause dans ses journées de boulot acharné. Ca lui faisait du bien, de discuter d’autres choses et de voir de nouvelles personnes. Cela lui permettait de ne pas penser à sa famille et à la pente dangereuse qui l’attendait devant elle, dans les semaines à venir. « Tu te plais dans le quartier? Même si tu ne passes pas beaucoup de temps chez toi, tu dois bien connaître les environs, non ? » - « Ce qu’il veut dire par là c’est est-ce que y’a des bonnes pâtisseries et est-ce que les restaurants qui livrent sur Uber Eat valent le coup ? » Alors que Lucia venait tourner son regard pour dévorer Swann de ses yeux clairs, Diana ne put s’empêcher de venir esquisser e son côté un petit sourire attendri. Dans un sens, elle aimait beaucoup la dynamique qui régnait entre les deux tourtereaux. Ils étaient complémentaires et semblaient totalement épanouis dans cette situation. Ce n’était pas quelque-chose à laquelle elle aspirait de son côté, mais elle ne niait pas que cela était doux à regarder. De loin. « Je pourrais vous recommander un italien et un indien vraiment à tomber par terre, vous ne serez pas déçus de les tester, croyez moi » Elle prit ensuite un instant supplémentaire pour venir réfléchir et compléter correctement sa réponse. « Et les pâtisseries qui se trouvent dans la boutique à deux rues d’ici sont délicieuses, j’ai du mal à résister quand je passe le matin devant et que l’odeur du four me chatouille les narines. » Elle rentrait après la fermeture de la boutique, souvent le soir, et profitait principalement des ouvertures tôt le matin pour gouter une ou deux gourmandises.

« Le frère de Swann et sa femme ont emménagé dans le quartier aussi, à quelques rues seulement, on pourra t’inviter à nos barbecues quand on en fait, si t’as envie de découvrir un peu le voisinage. Et si Swann te propose de rester pour le Trivial Poursuit Doctor Who, promis je t’aiderais à t’échapper. » Elle eut un petit rire, tout en haussant un sourcil intriguée. La demoiselle vint également porter sa tasse de café brulant à ses lèvres, adorant cette sensation revigorante que donnait les premières lampées de breuvage bien chaud. « Vous connaissez presque mieux les alentours que moi finalement. » Diana ne venait pas dire ceci comme un reproche, mais bien parce-qu’elle était réellement étonnée qu’ils puissent connaitre d’autres habitants du même quartier ou du même block - il était vrai que cela était plus simple lorsqu’il s’agissait de sa propre famille. « Heureusement que ma famille habite à au moins plus d’une rue d’ici, je les adore mais ça m’angoisserait de les avoir si proches de moi tous les jours. » Elle n’était pas ingrate, elle avait seulement besoin de son espace à elle, sa bulle personnelle, dans laquelle elle pouvait se réfugier lorsqu’elle en avait besoin sans que l’on vienne l’interrompre dans ses affaires. « Mais un barbecue ne serait pas une mauvaise idée pour commencer à connaître un peu plus de monde dans le coin. Seulement si tu refais des muffins si bons, Lucia. » Un clin d’oeil fit esquissé alors qu’elle venait croquer à pleines dents dans le petit gâteau.

Si Swann a arrêté de boire les paroles de leur voisine, ce n’est pas pour autant qu’il n’y prête plus attention, bien au contraire. Ses voyages l’intéressent l’Anglais autant que sa vie de tous les jours et le tout est exacerbé lorsqu’elle mentionne sa ville natale, celle qui l’a vu grandir aussi. “Je viens de Londres, justement.” Il trouve cela amusant qu’elle y soit restée à l’occasion d’un long stage, même si au final les relations entre les deux îles existent de bien des façons différentes. Ce n’est pas l’envie de parler de sa ville qui lui manque mais il se retient de parler de son quartier, lequel est réputé pour sa pauvreté. Ce n’est pas là où se rendent les touristes, pour être honnête, et si elle en a entendu parler cela ne peut être qu’en mal. Pour la première fois alors qu’il est question de l’Angleterre, il préfère se taire et plutôt arborer un sourire complaisant. Fort heureusement, Diana ne sembble pas lui en tenir rigueur puisqu’elle passe déjà à autre chose et répond à ce que Lucia a pu dire au sujet de sa sœur; il se permet de souffler silencieusement. “Hannah est passionnée, on peut le dire.” Il parle pour ne rien dire, simplement pour éviter de se confondre avec le dossier du canapé pour les minutes à venir. Sa petite amie connaît ladite Hannah bien mieux que lui, c’est un fait, mais il peut y aller de son petit commentaire sur ce sujet au moins sans craindre de faire fausse route.

Un thé, un café, un second café. Les choix sont faits et chacun des blonds y va de son petit commentaire poli, tous les deux parfaitement éduqués - ou pas, d’ailleurs, mais le résultat est le même aujourd’hui. Elle rejette poliment son invitation à l’aider sans que cela ne vexe le blond le moins du monde. Au contraire, sans doute, il trouve la jeune femme admirable dans son besoin d’indépendance. Même s’il ne s’agit aujourd’hui que de trois boissons, il en va déjà à imaginer qu’elle réagit de la même façon pour bien des sujets différents, si ce ne sont tous à la fois. “Je pense que tu as passé l’âge d’avoir une nounou.” Il n’a pas besoin de garder un œil sur elle comme Diana le lui a proposé, raison pour laquelle il répond avec un brin d’humour.

Puisqu’il faut boucler la boucle, l’Anglais fait passer la discussion des boissons en direction de la nourriture sans même faire semblant de trouver une transition. A vrai dire, c’est surtout Lucia qui révèle son plan machiavélique en un rien de temps, annonçant que par ‘tu connais le quartier?’ il parle surtout des restaurants qui le composent. Oups, touché. “Le mari de ma soeur a un restaurant italien, si on va voir ailleurs on risque d’être radiés de la famille. Mais c’est gentil de proposer.” Après ‘la femme de son frère’, voilà qu’il est question du ‘mari de sa soeur’. Diana risque de lui demander si sa famille est aussi complexe que celle de la Couronne. Ou non, elle risque simplement de lui demander combien il a de frères et sœurs. Mais il préfère sa propre version de l’histoire, une fois de plus. “On rêverait d’avoir toutes tes adresses, en réalité.” La nourriture étant leur passion, au même niveau ou presque que Pancake (voyez la corrélation entre les termes ‘nourriture’ et ‘Pancake’). “Et bien sûr, si tu n’as pas peur des mauvaises blagues, tu seras la bienvenue aux barbecues.” Savoir s’il parle de ses mauvaises blagues ou de celles de Matt, c’est la véritable question à se poser. “Par contre personne n’échappe au Trivial Pursuit Doctor Who.” Qui était ‘Bad Wolf’? Qu’a fait le Huitième docteur? Que se trouve-t-il à l’intérieur de la Boîte de Pandore? Pourquoi Rory est aussi appelé Centurion? Qu’aurait dû faire Amy Pond le lendemain de sa rencontre avec le Docteur? Quelle est la seule chose à faire face à des Vashta Nerada? Quelle est la véritable cause de l’éruption du Vésuve? Pardon, ce n’était pas une répétition? De toute façon, le jeu se termine toujours en un 1vs1 de frères McGrath, avant qu’ils en oublient inévitablement le décompte de points. “Tu a des frères et sœurs?” Elle parle de ‘sa famille’ mais aux yeux de Swann, l’existence d’une fratrie change bien des choses dans sa vision de la famille. Il ne portera aucun jugement sur elle, quoi qu’elle réponde, mais restera toujours intéressé par ses paroles. Il a d’ailleurs relevé son regard sombre en sa direction et a ôté de son esprit toutes les questions du Trivial Pursuit. “Je dis la même chose parfois, et puis je retrouve une photo qui me fait penser à eux juste ensuite.” Et ils en viennent à lui manquer dans la seconde. Il n’est rien sans sa famille mais peut comprendre que d’autres aient besoin de plus de liberté et d’espace. “Elle fait des crêpes du tonnerre, aussi.” Amusé, il n’a aucun mal à vanter les mérites culinaires de sa petite amie, surtout pas ceux qui lui rappelle sa première véritable soirée passée en compagnie de la jolie blonde. Il pourrait faire une blague avec ‘tonnerre’ et Marty McFly mais heureusement pour tout le monde, il n’est pas britannique. “Tu peux amener un +1 si tu veux, d’ailleurs.” Il ne serait pas à sa place s’il venait à l’interroger sur sa vie sentimentale mais qu’elle ramène un possible petit-ami ou un simple ami, cela ne fait aucune différence sur le carton d’invitation. Elle est la bienvenue et ses proches le sont aussi, c’est comme si elle faisait partie de la famille à son tour.

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Lucia Whitemore & @Swann McGrath & @Diana Rhodes

Je n’ai jamais visité l’Europe et, pendant leur échange concernant Londres et l’Angleterre, je reste silencieuse. Moi aussi, j’aimerais visiter les terres qui ont vu grandir mon petit ami. Moi aussi, j’aimerais pouvoir comprendre les blagues qu’il fait concernant les coins qu’il connaît comme sa poche et les bars que tout anglais connaît. Moi aussi, j’aimerais pouvoir dire que j’ai été sur la grande roue londonienne puisque je suis certaine qu’elle est bien plus grande que la nôtre (mais elle ne peut pas être mieux puisque c’est là que nous nous sommes embrassés pour la première fois), et moi aussi je rêve de me prendre en photo avec un garde royal devant Buckingham Palace. J’envie un peu la brune puisque, si je m’applique à faire découvrir la région à Swann, j’aimerais simplement pouvoir découvrir d’où il vient. « Elle doit être une sacrée passionnée comme moi alors. Et puis, les métiers du médical ne sont pas une mince affaire. » Je pince mes lèvres et je hoche la tête doucement. « Hannah est passionnée, on peut le dire. » Elle l’est, mais j’aurais choisi un autre terme. « Elle peut être un peu… Acharnée. Mais acharnée comme une qualité, tu vois. Elle est un peu intense. » Elle est surtout incroyablement bornée et têtue : sa tête est pleine d’idée préconçues que personne ne peut lui enlever et si en grandissant je voulais tout faire comme elle et je n’aspirais qu’à lui ressembler, le temps semble avoir creusé un fossé entre nous. Un fossé qui ne change rien à l’amour que je lui porte, mais un fossé qui me permet tout de même d’être heureuse d’être juste Lucia. Juste Lucia a un petit ami incroyable et elle est heureuse avec lui, elle.

« Je vais prendre un café moi, je t’en fais un au passage. » Je hoche la tête poliment et, alors que Swann paraît comme plus poli que jamais, je ne peux m’empêcher de poser ma main sur sa cuisse et d’esquisser un immense sourire. « Faire un thé et deux cafés, du travail ? Je devrais m’en sortir je pense, merci Swann. Mais tu peux venir vérifier si je ne fais pas de bêtises si tu veux. » « Je pense que tu as passé l’âge d’avoir une nounou. » Je laisse échapper un rire avant de secouer la tête et, lorsque la brune tourne les talons, j’ébouriffe les cheveux de mon petit ami et je pose ma tête sur son épaule. Je ne la redresse que lorsque Diana revient avec nos boissons et pleins de conseils concernant les meilleurs restaurants du quartier. « Je pourrais vous recommander un italien et un indien vraiment à tomber par terre, vous ne serez pas déçus de les tester, croyez moi. Et les pâtisseries qui se trouvent dans la boutique à deux rues d’ici sont délicieuses, j’ai du mal à résister quand je passe le matin devant et que l’odeur du four me chatouille les narines. » Je sens déjà l’odeur des dites pâtisseries rien qu’en l’entendant parler et, si l’on me demande à moi, je suis conquise. « Le mari de ma soeur a un restaurant italien, si on va voir ailleurs on risque d’être radiés de la famille. Mais c’est gentil de proposer. » J’éclate de rire avant d’ajouter quelques précisions. « C’est un genre de restaurant concept tu vois. Ils mettent tout dans des bols. Personne avait pensé à le faire pour les pizzas, et y’avait une très bonne raison à ça. » La bonne raison étant que ce n’est pas pratique et que personne n’a envie de manger une pizza dans un bol. Toujours amusée, je lâche un rire avant de reprendre. « Mais c’est un artiste un peu bizarre. » Je jette un coup d'œil à Swann. « Si, il est bizarre, tu peux pas dire le contraire. » Et il a même tendance à me mettre mal à l’aise. Je me concentre finalement sur la brune pour poursuivre. « Si t’es perdue, c’est pas grave. Moi aussi il me faut un arbre généalogique à chaque fois qu’il parle de quelqu’un à qui il est lié. » Ce n’est pas totalement vrai : j’ai mis tellement d’application à tenter de comprendre qui est qui chez les McGrath que je deviens une vraie professionnelle, mais il a fallu le temps.

« On rêverait d’avoir toutes tes adresses, en réalité. Et bien sûr, si tu n’as pas peur des mauvaises blagues, tu seras la bienvenue aux barbecues. Par contre personne n’échappe au Trivial Pursuit Doctor Who. » La discussion se poursuit et si Swann et moi ne finissons pas les phrases de l’autre, il est évident que nous sommes faits dans les même bois tous les deux. « Vous connaissez presque mieux les alentours que moi finalement. » « Oh non, pas vraiment. » Je ne sais pas s’il y avait de l’amertume ou pas dans sa remarque, mais je préfère préciser. « C’est juste que son frère possède un café pas très loin et j’y ai travaillé pendant un an. Donc le quartier nous est pas totalement inconnu. » Et c’est le même frère, si jamais elle se pose la question. Inutile de complexifier l’équation.

« Heureusement que ma famille habite à au moins plus d’une rue d’ici, je les adore mais ça m’angoisserait de les avoir si proches de moi tous les jours. »
« Tu as des frères et sœurs ? »

Moi, je me fais la remarque que, si j’aime être de retour à Brisbane et plus proche des miens, j’en suis trop différentes pour être aussi fusionnelle avec eux que Swann et les siens. Je les aime de tout mon coeur, mais habiter dans la même rue me semble presque un peu too much à moi aussi à présent, qui l’eut cru. « Mais un barbecue ne serait pas une mauvaise idée pour commencer à connaître un peu plus de monde dans le coin. Seulement si tu refais des muffins si bons, Lucia. » « Elle fait des crêpes du tonnerre, aussi. » J’esquisse un sourire sincère à destination de la brune, avant d’adresser un regard tendre à ma moitié et de hocher la tête. Elle ne s’en doute pas, mais les crêpes sont une partie de notre histoire à part entière. « Si ça peut t’aider à rencontrer du monde, je ferais le gâteau que tu veux. » Il faut croire que si je n’avais pas trouvé ma voie dans l’organisation de cérémonies de mariage, je me serais reconvertie dans la pâtisserie puisque j’ai découvert une vraie appétence dans le domaine au cours de cette dernière année. « Tu peux amener un +1 si tu veux, d’ailleurs. » Il va de soit qu’on en sera ravi tous les deux mais je n’ai pas envie d’ajouter quoi que ce soit ou de la mettre potentiellement mal à l’aise : si elle ressemble autant à Hannah que je le devine, son travail doit lui prendre bien trop de temps pour rencontrer quelqu’un et, plus observatrice que mon petit ami, j’ai remarqué que l’appartement était dépourvu de photo de couple. (Le notre en est évidemment rempli.)

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@lucia whitemore et @swann mcgrath

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« Hannah est passionnée, on peut le dire. » - « Elle peut être un peu… Acharnée. Mais acharnée comme une qualité, tu vois. Elle est un peu intense. » Un petit sourire un brin amusé vint se glisser sur les lèvres de la jeune femme. Elle avait l’impression d’entendre parler sa propre soeur, lorsqu’elle écoutait les paroles de Lucia, mais avec beaucoup plus de candeur et d’innocence. « Je vois, oui. » Puisque la soeur de Lucia et elle semblaient avoir des comportements similaires, elles voyait tout à fait de quoi elle voulait parler.

Diana vint finalement décliner gentiment la proposition du coup de main de Swann, pouvant s’en sortir tout à fait correctement seule pour préparer leurs boissons. Elle fut rapidement de retour dans le salon, là où la discussion continuait son petit bout de chemin sans encombres. Les deux tourtereaux en vinrent à la questionner sur les restaurants qui valaient leur détour aux alentours. « Le mari de ma soeur a un restaurant italien, si on va voir ailleurs on risque d’être radiés de la famille. Mais c’est gentil de proposer. » - « C’est un genre de restaurant concept tu vois. Ils mettent tout dans des bols. Personne avait pensé à le faire pour les pizzas, et y’avait une très bonne raison à ça. Mais c’est un artiste un peu bizarre. » Les yeux de Lucia vinrent se poser sur Swann, et un petit sourire en coin, amusé, se fit visible sur le visage de la Rhodes. Ils avaient tous les deux cette façon à agir le plus naturellement du monde même en présence de personne qu’ils ne connaissaient pourtant guère, et Diana ne put s’empêcher de se dire que cela faisait du bien et qu’en même temps, c’était mignon. « Si t’es perdue, c’est pas grave. Moi aussi il me faut un arbre généalogique à chaque fois qu’il parle de quelqu’un à qui il est lié. » Elle eut un petit rire. « Je passe un test écrit à la fin du gouter, c’est ça ? J’aurais du prendre des notes. » Elle vint jouer sur le rire et l’humour, avant de venir boire une gorgée de son café. Il n’y avait pas plus à comprendre dans cette histoire que la famille de Swann était bien remplie, et que tout ce petit monde semblait impliqué d’une façon ou d’une autre dans la vie du jeune homme - et le sourire avec lequel il en parlait voulait en dire long, en réalité.

« On rêverait d’avoir toutes tes adresses, en réalité. Et bien sûr, si tu n’as pas peur des mauvaises blagues, tu seras la bienvenue aux barbecues. Par contre personne n’échappe au Trivial Pursuit Doctor Who. » Encore une fois, leur naturel prenait les rênes de la discussion. Voilà qu’ils s’étaient rencontrés une poignée de dizaines de minutes plus tôt, et que les deux jeunes gens l’invitaient déjà aux prochaines repas de famille. Diana se sentait flattée. « Je vous ferai la liste de mes restaurants préférés sur UberEats alors. Ils parlent pour eux-mêmes. » Elle n’avait, de toutes façons, pas de talent assez développé pour la cuisine pour se permettre de rivaliser avec les commerçants du quartier. Même si apparement, ils n’auraient pas réellement besoin de ses conseils, semblant déjà connaître tout le quartier et ses habitants. « Oh non, pas vraiment. C’est juste que son frère possède un café pas très loin et j’y ai travaillé pendant un an. Donc le quartier nous est pas totalement inconnu. » Diana vint se demander un instant si Lucia parlait là d’un nouveau frère, ou s’il était mention de celui qui organisait les barbecues et les Trivial Pursuit - mais, étant donné que le café et son jardin à barbecues se trouvaient dans le même quartier, elle décida d’acter qu’il s’agissait de la seule et même personne.

« Tu as des frères et sœurs ? » Un petit sourire en coin vint se glisser sur les lèvres de la jeune femme. « Oh, oui. Je pense qu’on va pouvoir rivaliser dans pas longtemps, d’ailleurs. Deux soeurs, deux frères, et je suis l’entant pile au milieu. » Elle avait l’habitude, de parler de frères et soeurs, ayant grandi elle-même dans une grande fratrie. Il n’y avait pas autant de mari et de femme de, dans sa famille à elle, mais ce dernier point se compensait par le fait qu’ils étaient plus nombreux à la base. Cependant, les barbecues ne semblaient pas être autant réjouissants que ceux de la famille de Swann, à voir comment il en parlait. La plupart du temps, les Rhodes se réunissaient sur des occasions bien particulières - et Diana n’était pas présente lors de toutes ces dernières, faisant souvent passer son programme du travail avant les événements de famille.

« Elle fait des crêpes du tonnerre, aussi. » - « Si ça peut t’aider à rencontrer du monde, je ferais le gâteau que tu veux. » Elle était vraiment bluffée par la gentillesse qui émanait du couple, comme une seconde peau. Tout semblait simple, tout semblait facile, à les écouter parler. Elle n’avait en rien l’habitude de ça, Diana. « Tu peux amener un +1 si tu veux, d’ailleurs. » La demoiselle vint retenir un petit rire, alors qu’elle portait de nouveau sa tasse de café à ses lèvres. De la gentillesse, et un brin de naïveté apparemment. « Je n’impose pas de +1 à ma propre famille, ne vous en faites pas, je viendrai pas en imposer à vos barbecues. » Haussant légèrement un sourcil sur son visage, presque amusée, elle se doutait que ce n’était pas dans les habitudes des deux jeunes gens. Ils se devaient d’aller partout ensemble, de ne pas se lâcher la main en public et de ne pas pouvoir s’empêcher de venir s’assurer que l’autre se portait bien lorsqu’ils étaient séparés plus d’une poignée de minutes. Elle ne critiquait pas ce type d’attitude - pas à haute voix, en tous cas -, mais il était vrai que ce n’était pas du tout dans ses habitudes à elle. Même si elle en venait à se trouver dans une quelconque relation au moment où elle rejoindrait, plus tard dans le temps, les deux jeunes gens à ce-dit barbecue, elle viendrait en profiter seule et ne viendrait même peut-être pas en parler à son petit-ami du moment. « Et puis, j’amènerai une assez grosse dose de compétition en venant toute seule, pas besoin d’en rajouter une autre couche. » Parce-que si compétition sur n’importe quel jeu il y avait, Diana comptait bien gagner - elle n’était pas du genre à laisser une victoire lui passer sous le nez. Il était même probable qu’elle se mette à réviser ses connaissances sur Doctor Who dès le soir-même, juste au cas où.