open houses
#10 parkland boulevard

@charlie ivywreath
@léo ivywreath

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Là n'était, évidemment, qu'une excuse supplémentaire pour se rendre au #10 parkland boulevard, la fête des voisins. Il avait mille et une excuses supplémentaires pour lesquelles il voulait déjà y faire un tour depuis que Damon avait appris que Charlie et Léo avaient finalement fini par mettre tous leurs bagages dans un seul et même appartement. Les dernières semaines avaient été un peu chargées du côté du Williams, ce qui faisait qu'il avait manqué de temps pour s'y rendre - et il s'en voulait quelque peu. Après tout, cela consistait une étape importante dans leur couple et il désirait être présent à leurs côtés pour pouvoir les supporter.

Il n’avait pris la peine de venir faire quelconques pâtisseries ou breuvages, il n’était pas doué dans ce domaine. D’ordinaire, tout lui était donné sur un plateau et il n’avait plus qu’à apporter le panier pique-nique lors des sorties chez les copains, lorsqu’il était enfant. Devenu adulte, ce genre de choses n’étaient plus attendues, ou alors une bonne bouteille de vin faisait l’affaire partout où il allait. L’argent, aussi, lui permettait de venir se frayer un chemin facilement en dehors des sentiers des banalités. Aujourd’hui cependant, il s’agissait seulement ici d’une visite de courtoisie - et il jugeait qu’un beau bouquet de fleurs ferait meilleur effet que quelconques pâtisseries.

Ce fut donc avec ce dernier en mains qu’il vint sonner à la porte de l’appartement. Peut-être que le principe de la fête des voisins permettait d’entrer chez les gens sans réellement leur demander leur avis, et donc sans venir sonner à la porte, mais Damon était bien trop poli pour agir de la sorte. Il patientait donc sur le palier, espérant que l’un des deux tourtereaux daigne lui ouvrir rapidement. Les fleurs étaient jolies, mais à garder le nez piqué dans le bouquet plus longtemps que de raison, le Williams allait développer des allergies qui n’existaient encore chez lui jusque maintenant.

Fête des voisins
Appartement de @Charlie Ivywreath & @Léo Ivywreath w/ @Damon Williams

En soi, je n’ai pas besoin d’excuse pour frapper à la porte de l’appartement de Charlie (et de son nouveau mari, je crois que je ne m’y habituerai jamais), et je n’ai pas non plus besoin d’excuse pour cuisiner une armée de pâtisseries, mais mon incommensurable timidité en a décidé autrement et, depuis le mariage, je n’ai pas osé passer par peur de les déranger. Je ne connais pas l’époux de mon amie d’enfance, mais je suis sûre qu’il est parfait, si elle l’a choisi, et j’ai sauté sur l’occasion de ce week end dédié aux voisins et plus généralement au fait d’ouvrir les portes de son chez soi pour accueillir tout le monde pour prendre des nouvelles du jeune couple. Mon fidèle tupperware toujours bien accroché entre mes doigts, j’ai pris les transports en commun plutôt que mon vélo (j’ai fait assez de dégâts pour aujourd’hui) pour rallier le centre ville depuis l’appartement en banlieue dans lequel Swann et moi avons établi notre nid. La porte de l’immeuble étant ouverte, j’ai monté deux par deux les marches qui mènent à l’appartement de la blonde, et je me suis arrêtée une seconde en trouvant un jeune homme arrêté devant la porte. « Tu viens voir Charlie ? » Et Léo Lucia, et Léo. Il faut que je m’y habitue. « Y’a jamais besoin de frapper tu sais pour entrer chez eux. » J’ignore s’il les connaît ou si, comme tout Brisbane, il a décidé de faire du porte à porte aujourd’hui. « Je suis Lucia, une amie de Charlie. » Peut-être connaît-il le fameux Léo que je n’ai pas encore eu réellement l’occasion de rencontrer.

Sans sonner, je pousse doucement la porte qui, de toute façon, n’est pas verrouillée. Je suis accueillie par Hope qui me fait la fête et je prends le temps de me baisser pour flatter le chien de quelques caresses. « Et non je t’ai pas ramenée Pancake mon gros. Désolée, la prochaine fois. » J'accueille une léchouille en riant, avant de jeter un coup d'œil à la pièce à la recherche de Charlie. Elle semble occupée à tenter de ne pas rater les plats qu’elle a préparés pour l’occasion, et je m’approche d’elle en souriant. « Charlie ! » Je l’interpelle avant de m’approcher de la blonde (et de froncer les sourcils en voyant la température à laquelle elle a réglé le four, espère-t-elle carboniser ses pizzas ?) et de la saluer en posant ma paume dans son dos. « Bouge pas, je vais t’aider. » Je la débarrasse de ce qu’elle a dans les mains avant de déposer mon tupperware sur le plan de travail. « J’ai fait des muffins, je sais que normalement c’est aux hôtes de cuisiner mais je me voyais pas venir les mains vides. Je peux me faire un café ? » Sans réellement attendre de réponse de sa part (le mantra de la blonde étant “fais comme chez toi”), je me dirige vers la machine à café avant de me retourner vers le blond, celui qui est rentré en même temps que moi. « Tu veux un café tant que j’y suis. » Je sors une tasse du placard avant de la placer sous la machine et de l’allumer, laissant l’odeur du liquide fumant envahir la pièce pour mon plus grand plaisir.

Ce n'était pas la première fois qu'il s'apprêtait à visiter cet appartement, et Rory mentirait s'il disait que cette fête des voisins ne lui avait pas donné envie de prendre des nouvelles de Charlie depuis la dernière fois, au mariage. Un mariage au cours duquel il avait fait savoir à la jeune femme combien il était heureux pour elle qu'elle ait trouvé la personne faite pour elle, plus encore après la longue conversation qu'ils avaient partagé dans sa cuisine entre l'odeur des œufs brouillés et un classique de Queen. Rory n'avait rien oublié de ses conseils bienveillants et de la patience dont elle avait fait preuve lorsqu'il s'était confié à elle comme à une amie, et c'était probablement tout ce qu'il y avait à retenir de leur rencontre. C'est pour ça qu'il ne voyait aucun mal à venir lui rendre visite aujourd'hui, peu importe ce qui s'était noué entre eux quelques mois plus tôt, avant que leur situation amoureuse n'évolue et que Charlie épouse un homme qui semblait fait pour elle. Rory n'avait pas encore réellement rencontré Léo mais qui sait, aujourd'hui serait peut être l'occasion. Ou à défaut, il serait ravi de revoir Charlie et évidemment Hope, pour qui il avait littéralement craqué la première fois qu'il était venu.

Des voix émanaient depuis l'intérieur de l'appartement sans que Rory ne puisse encore les reconnaître, trop occupé à sourire bêtement au chien si tôt le seuil de la porte franchi.  « Hey, salut Hope. » Rory s’accroupit pour caresser l'animal et retrouver avec lui la complicité qui s'était nouée lors de sa dernière visite. « Tu te rappelles de moi ? Moi j'ai sûrement pas oublié une bouille aussi craquante que la tienne. » Ça non, tout comme il n'avait pas oublié que Hope semblait approuver autant que lui les goûts musicaux – incontestablement excellents – de Charlie. Se redressant pour constater que l'appartement n'était pas encore très rempli mais que plusieurs mets avaient été aménagés pour contenter les estomacs des visiteurs, Rory comprit bien vite que Hope était plus enthousiaste encore que lui à l'idée de se mettre quelque chose sous la dent. « T'as faim ? Oh, non, je suis pas sûr que t'aies le droit de manger ça... » Sa main s'était saisi d'un des mets dont la cuisson lui paraissait d'ailleurs un peu trop prononcée, mais ça n'était pas lui et ses compétences relatives en cuisine qui iraient juger, de toute façon. « Bon d'accord, mais juste un bout. » Rory détacha un petit bout de nourriture pour le tendre à l'animal, qui ne se fit pas prier pour l'avaler. C'était trois fois rien, mais Hope semblait parti pour lui en être éternellement reconnaissant. Et il espérait que Charlie ne lui en voudrait pas d'avoir nourri son chien, ce qu'il s'empresserait évidemment de vérifier dès qu'il verrait la jeune femme. Une dernière caresse à l'animal et le voilà justement parti à la recherche de Charlie dans le reste de l'appartement.

La propriétaire des lieux lui apparut après quelques secondes et c'est un sourire enjoué que Rory étira. « Salut, Charlie. J'ai vu que Léo et toi participiez à la fête des voisins, alors je me suis dit que je passerai. » Ils vivaient tous les deux dans le même quartier, ce n'était pas très loin de chez lui et ça lui faisait plaisir de la revoir, plus encore après qu'elle ait eu la gentillesse de l'inviter à son mariage. Voyant que Hope les avait rejoint en se léchant les babines, Rory préféra jouer la carte de l'honnêteté et reprit, dans un sourire un peu plus gêné. « Oh, je lui ai donné rien qu'un tout petit bout, désolé je sais jamais résister à de grands yeux implorants. » C'était la pure vérité, et une preuve de plus qu'il manquait définitivement un chien dans sa vie. Une idée qui ne risquait pas de lui sortir de la tête alors que cette fête des voisins mettrait plus d'un être à quatre pattes sur sa route. Constatant la présence de plusieurs autres personnes, Rory se figea après une seconde lorsqu'il reconnut finalement Lucia. La petite-amie de Swann, mais sans Swann cette fois-ci. De toute évidence, le monde était plus petit encore qu'ils ne le pensaient la fois où la jeune femme et lui s'étaient rencontrés, au mariage de Charlie justement. Ça n'avait pourtant rien de si étonnant depuis qu'ils savaient qu'ils connaissaient tous les deux la jeune femme, et Lucia bien davantage que lui. « Oh, bonjour Lucia. » L'espace d'une seconde, l'embarras s'infiltra de nouveau à l'intérieur de ses veines et Rory se mit à rougir légèrement. Tout était encore frais, probablement autant pour elle que pour lui, ce qui expliquait qu'il soit de son coté encore un peu mal à l'aise malgré le sourire sincère qui avait pris place sur ses lèvres. « Tu vas bien ? Je... on dirait qu'on est destinés à se rencontrer grâce à Charlie. » Ce qui était une bonne chose, n'est-ce pas ? Il était en tout cas aujourd'hui encore armé de la meilleure volonté du monde pour bien faire, et prouver qu'il pouvait dépasser son embarras pour faire que les choses soient de moins en moins inconfortables avec le temps. Ce n'était pas comme s'il demeurait aujourd'hui le moindre doute sur la nature de sa relation avec Swann, et lui avait fait du chemin également. Tout irait pour le mieux, n'est-ce pas ? « C'est toi qui as fait ces muffins ? Ils ont l'air délicieux. » Et il ne disait pas seulement ça parce qu'il était toujours naturellement attiré par tout ce qui était comestible et de préférence sucré. Aux cotés de Lucia et Charlie se tenait un jeune homme à qui Rory ne s'était pas encore présenté, sans qu'il sache s'il connaissait personnellement une des deux jeunes femmes ou était simplement un voisin venu visiter. « Salut, je suis Rory. J'habite à quelques rues d'ici. » Et si son visage lui disait quelque chose, il n'était pas encore en mesure d'y associer un prénom. Il semblait jeune, à peu près de l'âge de sa petite sœur, et c'est d'ailleurs la première pensée qui lui vint à l'esprit tandis qu'il lui adressa un sourire.

Event Fête des voisins 2021 //
Appartement de  @Charlie Ivywreath &  @Léo Ivywreath
Tu t'étais peut-être attardée un peu plus longtemps que prévu dans le manoir des Craine. Tu pensais juste à la base rester là-bas pour grignoter un peu, voir ce qu'il se cachait derrière cet immense portail et voir à quoi ressemblait l'intérieur aussi. Bon tu t'es à nouveau perdue en essayant de trouver la sortie mais t'es bien contente d'être à l'extérieur maintenant.
Sans se mentir, tu te sentais un peu mal à l'aise dans ce manoir qui est tout l'inverse de l'univers dans lequel tu as grandi et qui était beaucoup trop riche pour toi.
Maintenant il était temps pour toi de rentrer chez toi. Enfin ceci dit juste avant de prendre le bus, tu vas regarder s'il n'y aurait pas un appartement ouvert dans la rue que tu arpentes matin et soir. Là, tu te sentiras sans doute plus à ta place que dans ce gigantesque manoir.
Tu t'es toujours demandée qui pouvait habiter dans ces beaux appartements. Tu supposes que certains ont ouvert les portes de chez eux, c'est une animation populaire, tu entends tout le monde en parler donc ça serait curieux qu'une rue en fasse l'exception. Peut-être qu'il y en aura pas des masses, mais s'il y en a au moins un ça sera pas mal puis de toute façon tu vas pas rester très longtemps.
Tu marches jusqu'à Parkland Boulevard, vers un endroit que tu connais plutôt bien à Spring Hill. Tu te rappelles de l'existence de la liste des logements participants, ça serait peut-être bien que tu la cherches sur internet pour une fois. T'as pas tellement envie de chercher longtemps, autant aller à la facilité directement. Encore une fois, t'as la chance que quelqu'un entre dans la tour au moment où tu es devant l'entrée du bâtiment. T'imagines qu'autrement tu n'aurais eu aucun moyen pour, parce qu'à ton sens ça a l'air super sécurisé et tout.
Tu grimpes les étages pour arriver au numéro dix où visiblement il y a déjà pas mal de monde présent. D'ailleurs, tu reconnais des personnes le jeune homme brun  @Rory Craine  et la brune  @Lucia Whitemore  aussi qui d'ailleurs t'avais bousculée lors d'une précédente visite que tu avais faite. « Le monde est sacrément petit pour se retrouver ici. » lui lances-tu en souriant. Tu cherches ensuite les hôtes pour te présenter à eux, Charlie et Léo indiquait la liste. «Bonjour, je m'appelle Sara Gutiérrez enchantée. » fais-tu à la propriétaire des lieux. « J'habite aussi dans cette rue. » Bon ce n'est pas totalement vrai mais t'espères qu'elle ne connaît pas par coeur ses voisins. « Oh et serait-il possible que j'utilise vos toilettes s'il vous plaît ? » T'as une petite envie pressante qui ne va pas pouvoir attendre davantage ma foi.

-- +  @Damon Williams & Everyone

Le voisinage (et surtout ses amis, d’accord) affluent rapidement à l’appartement, pour le plus grand plaisir de la blonde, éternellement ravie de retrouver ses proches et de rencontrer de nouveau visages. @Lucia Whitemore est la première à se frayer un chemin jusqu’à son appartement et à observer le parfait petit carnage en cours de préparation dans le four. Il en faudra pourtant plus que ses gros yeux pour alerter la plus jeune qui ne risque pas de sentir l’odeur du brûlé avant bien longtemps. Cela n’est en rien un problème pour accueillir les muffins préparés par son homologue blonde auxquels elle fait une place de choix sur le plan de travail (comprendre: elle se contente de les y déposer). Derrière elle, la danseuse évolue comme si elle connaissait l’appartement par cœur et part se faire un café, après avoir reçu l’accord express de l’hôte. “Vaut mieux pas, non.” qu’elle répond pourtant rapidement, refusant ainsi une dose de caféine qui la rendrait plus excitée encore qu’une pile électrique. Non, vraiment, il vaut mieux pour tout le monde qu’on la tienne éloignée de la cafetière et qu’elle en profite seule. Charlie prendra des tisanes pour le sommeil, cela l’aidera à se calmer avec un peu de chance, bien que rien ne soit moins sûr.

Ses maigres espoirs de passer une journée apaisée tombent immédiatement à l’eau lorsqu’elle aperçoit enfin la silhouette de l’Italien @Damon Williams sur le pas de la porte. Charlie ne cherche même pas à cacher le sourire qui grandit aussitôt sur son visage. “Je rêve ou tu as sonné à la porte?” Lucia était rentrée seule et sans même frapper, il est donc le seul qui a pu utiliser la sonnette - elle ne savait même pas qu’elle en avait une, pour être franche. Sa question est espiègle et amusée et elle l’est d’autant plus lorsque le bleu de ses yeux finit enfin par se poser sur le bouquet maladroitement tenu entre ses mains. “Qu’est ce que tu fais avec ça?” Le voir redoubler de politesse est nouveau pour elle et si elle ne s’attendait pas à le voir aujourd’hui, elle s’attendait encore moins à ce qu’il vienne avec un bouquet. Puisqu’il se confond dans son silence, la jeune femme décide d’avancer les choses à sa place et d’ainsi venir prendre le bouquet pour lui laisser les mains libres, dans l’espoir qu’il ose enfin faire quelques pas dans l’appartement. Promis, personne n’a jamais mangé personne en ces lieux - sauf Hope, une fois, qui s’est sauvagement attaqué à une mouche. Sur la pointe des pieds, elle vient déposer un baiser contre sa joue dans le but de le remercier autant que le saluer. Cela ne l’empêche pas de murmurer quelques paroles à son oreille une dernière fois, bien décidée à ne pas le laisser s’en sortir aussi facilement. “C’est le jour Démon-free?” Il semble bien loin du jeune homme qu’elle avait rencontré le premier jour, lui qui semblait si fier de lui expliquer qu’il s’était choisi ce nom tout seul, comme un grand.

La blonde repose ses talons au sol et s’envole déjà ailleurs, occupée à mille tâches différentes. Avançant à reculons, elle lâche une dernière fois à Damon, criant presque: “M’en veux pas si je les tue rapidement, elles sont vraiment magnifiques.” Son sourire lui sert d’excuse universelle, couplée à son franc-parler qui présage déjà un sombre futur pour ses fleurs qu’elle s’applique pourtant à déposer dans une bouteille vide à sa disposition. En passant vite, de loin et dans le noir, elle jurerait que l’illusion est parfaite. Ce sont de toute façon les vrais adultes qui ont des pots à tout va et c’est à peine si Charlie arrive à garder en vie ses plantes pendant une semaine.

A défaut que @Rory Craine n’ait à son tour l’idée de venir sonner à la porte, il fait connaître sa présence en parlant tout d’abord au chien. Pour peu, Charlie serait vexé qu’il récolte toute l’attention puisqu’après tout, il n’est pas celui qui a cuisiné (raté) tous les amuses-bouches. Observer le sourire de ses convives couplé à un chien plus heureux que jamais lui ôte aussitôt toute envie de bouder, surtout alors que le nouvel arrivé est une fois du plus un visage connu. Rory se veut aussi poli que l’a été Démon mais venant de lui, cela n’a rien d’une nouveauté, bien au contraire. “Tu as bien fait.” C’est comme s’il avait besoin de justifier sa présence ici, ce que Charlie ne trouve pas utile: il peut venir à l’occasion de la fête des voisins ou simplement parce qu’il a vu de la lumière, cela ne changera en rien le fait qu’elle continuera de l’accueillir chez elle. Lucia pourrait en attester, même si elle est bien trop polie pour oser débarquer à l’improviste chez les gens. Une fois entrés dans son entourage, Charlie a bien du mal à laisser les gens en ressortir. Fuyez, c’est un piège. La jeune femme recommence le même geste consistant à se poser sur la pointe des pieds pour venir embrasser la joue de son invité - qui sont plus grands à chaque nouvelle arrivée, cela n’arrange pas son équilibre précaire. Elle retrousse à peine ses lèvres dans une moue boudeuse lorsqu’il avoue avoir donné de la nourriture au chien. “Quelque chose me dit qu’il va bien manger aujourd’hui.” Même si elle se met à ordonner le contraire, elle sait que ses grands yeux implorants, comme dit Rory, suffiront à ce qu’il gagne la pitié et la clémence de chaque invité.

« Oh, bonjour Lucia. »
“Oh, vous vous connaissez? C’est super, ça.”

Charlie ne cherche pas à cacher sa joie, bien au contraire. Elle n’avait aucune idée qu’ils pouvaient se connaître mais finalement c’est sans aucun doute une bonne chose. « Tu vas bien ? Je... on dirait qu'on est destinés à se rencontrer grâce à Charlie. » Ah? Personne externe de l’histoire, la blonde ne semble pas comprendre grand-chose de la scène qui se déroule sous ses yeux et cela a sans doute beaucoup à voir avec le nombre d’informations manquant à sa connaissance. Tout ce qu’elle continue à se dire, c’est que ses deux amis pourront profiter de l’événement pour discuter ensemble et grignoter les muffins préparés par la plus jeune. “Lucia cuisine merveilleusement bien, tu devrais les goûter.” Puisque Rory en parle, la blonde se permet de rajouter son propos avis sur la question et après s’être longtemps battue avec son bouquet de fleurs, elle lui tend la petite boîte en guise de présent.

L’acteur finit par se présenter au plus jeune et Charlie, comme à son habitude, y va de ses petits commentaires. « Salut, je suis Rory. J'habite à quelques rues d'ici. » - “Damon pourrait habiter dans le coin s’il le voulait, pas vrai?” Quelle idée d’habiter à l’autre bout de la ville, au milieu de rues malfamées et tout un tas de choses dans le genre. Il pourrait côtoyer les acteurs, les artistes, les hauts building (tout ce dont Charlie peut jouir simplement grâce à l’argent de tonton et certainement pas le sien propre). Alors qu’elle les laisse faire les présentations, l’attention de la jeune femme se déporte vers la dernière venue qui semble à son tour connaître Lucia. La Whitemore est bien plus populaire qu’elle ne l’aurait cru! «Bonjour, je m'appelle @Sara Gutiérrez enchantée. » - “Gutiérrez? J’ai une amie qui porte ce nom aussi. Alma. Elle est de ta famille ou rien à voir?” Les noms à consonances hispaniques ne sont pas nombreux dans les parages, il faut bien l’avouer. Elle serait heureuse de découvrir la famille de son amie, depuis le temps qu’elle la connait. « J'habite aussi dans cette rue. » - “Tu es la bienvenue ici quand tu veux. Moi c’est Charlie.” A la main qu’elle lui tend théâtralement s’ajoute son sourire venant dédramatiser la scène. Charlie agit bien plus pour s’amuser que pour faire les présentations comme au siècle passé. De toute façon, elle connaissait sûrement déjà son prénom et même son nom. « Oh et serait-il possible que j'utilise vos toilettes s'il vous plaît ? » Hochant rapidement de la tête comme elle l’avait fait précédemment lorsque Lucia a demandé à utiliser la cafetière, la jeune femme en profite rapidement pour désigner les toilettes de la main et lui indiquer le chemin à suivre. “Si tu trouves quelqu’un à l’intérieur c’est peut-être mon mari qui se cache. Ne fais pas attention, il est timide.” Ce qui arrive comme une blague n’est sans doute pas aussi éloigné de la réalité que Sara pourrait le croire. “Tu es jeune pour habiter dans un tel quartier. Tu vis chez tes parents? Non, oui, pardon, les toilettes. Je te laisse tranquille.” Plus tard les questions, Charlie, plus tard.

(mdr je voulais faire concis, pardon)

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#10 parkland boulevard

@charlie ivywreath
@léo ivywreath
@lucia whitemore
@rory craine

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« Tu viens voir Charlie ? Y’a jamais besoin de frapper tu sais pour entrer chez eux. » Le visage de Damon vint se tourner vers la petite blonde apparue à ses côtés, pendant qu’il attendait que quelqu’un vienne lui ouvrir la porte. Il vint ouvrir la bouche, presque prêt à dire quelque-chose, pour finalement se raviser. « Je suis Lucia, une amie de Charlie. » - « Damon. Ami de Charlie et de Léo, en fait. » Il pouvait se le permettre, d’après lui. Après tout, il venait pour voir les deux - mais aucun d’eux ne semblait daigner venir jusque la porte. Ce fut surement pour cette raison - et pour le fait qu’elle avait dit ne pas attendre devant le pan de bois - que Lucia vint entrer dans l’appartement sans attendre son reste. Ce n’était pas réellement dans ses habitudes, à Damon, de venir entrer chez les gens de la sorte. Il avait été éduqué avec des façons de faire qui pourraient se rattacher à un temps dépassé, peut-être, mais il était vrai qu’il sonnait avant d’entrer chez quelqu’un. Il dut rester un temps assez long devant la porte, puisque ce fut finalement Charlie qui vint le rejoindre. « Je rêve ou tu as sonné à la porte? » Son regard vint s’ancrer dans celui de la jeune femme, avant qu’il ne vienne toucher le ciel - un petit sourire se fit son chemin, de son côté, sur ses lèvres. « Qu’est ce que tu fais avec ça? » Les fleurs ? Cela lui semblait pourtant évident… « C’est le jour Démon-free? » Qu’elle vint ajouter avant même qu’il n’ait le temps de dire quoi que ce soit, à propos de la sonnette ou des fleurs. Les gens ici semblaient mis sur une vitesse supérieure à la sienne, aujourd’hui. Lorsque Charlie vint déposer un baiser sur sa joue, il vint glisser sa main dans le bas de son dos, la gardant proche de lui un instant supplémentaire, déposant à son tour un baiser sur sa joue. « C’est jamais le jour Démon-free. Je sais juste me faire discret. » Oh, il savait être discret lorsqu’il le fallait. Il savait aussi ne pas l’être lorsque l’opportunité se présentait - c’était dans ces conditions là que la demoiselle l’avait rencontré. « M’en veux pas si je les tue rapidement, elles sont vraiment magnifiques. » Le bouquet passa d’une main à une autre, il vint lever une fois de plus les yeux au ciel, et déjà Charlie revenait à l’intérieur de l’appartement. Il serait peut-être temps donc pour Damon d’en faire de même, étant donné qu'il n’y avait pas besoin de réelle invitation pour faire comme chez-soi ici, dixit Lucia.

Cette dernière se trouvait déjà d’ailleurs dans la cuisine, occupée à venir faire un café ou deux - l’attention de Damon vint se poser un instant sur elle, puis sur l’appartement en lui-même, sur l’absence de Léo dans le décor mais sur la présence d’un nouvel arrivant à cette fête en journée improvisée. « Salut, je suis Rory. J'habite à quelques rues d'ici. » - « Damon pourrait habiter dans le coin s’il le voulait, pas vrai? » Le regard de l’italien passa de Rory à Charlie, haussant un sourcil un peu trop haut pour être raisonnablement placé. Oui, il pourrait habiter dans le coin sans soucis. Il pourrait habiter où il le voudrait, en réalité. Il avait bien un chez lui qui l’attendait à l’autre bout du monde, là où n’avait pas mis les pieds depuis des semaines. « Je pourrais, oui. » Il pourrait habiter où il le voudrait, sans avoir besoin de faire beaucoup d’efforts. Il ne voyait juste pas où voulait en venir Charlie avec un tel commentaire. Pourtant, il sentait qu’il y avait bien plus que ce qu’elle disait, qu’elle laissait sous-entendre quelque-chose qu’il n’arrivait présentement à saisir - autant que ses mots, son attitude arrivait à prendre la poudre d’escampette puisque la voilà qui repartait déjà rencontrer quelqu’un d’autre. Secouant quelque peu la tête, Damon vint finalement se tourner réellement vers Rory, qui avait commencé à se présenter avant que Charlie ne leur court-circuite leur discussion. « Et du coup, Damon. Salut. » Il vint serrer la main de Rory, lui accordant un petit sourire au passage. « Ton visage m’est pas inconnu, on s’est déjà vu quelque part ? » Le Williams ne saurait remettre un endroit particulier où il aurait pu voir le visage du jeune homme, mais il était persuadé de l’avoir déjà croisé quelque part.

Fête des voisins
Appartement de @Charlie Ivywreath & @Léo Ivywreath

« Damon. Ami de Charlie et de Léo, en fait. » « Echantée Damon, ami de Charlie et Léo. » J’esquisse un sourire, avant de me demander si j’ai le droit de lui demander si Léo mérite vraiment Charlie - non pas que j’en doute, mais j’ai toujours été un tantinet surprotectrice - et de me rappeler que ce n’est pas vraiment le genre de question que l’on pose. « Tu les connaissais tous les deux avant qu’ils se marient ? Charlie m’a jamais raconté comment ils s’étaient rencontrés. » Et en bonne romantique, c’est le genre d’histoire dont je suis friande et que je me désespère de ne jamais avoir entendue.

Le jeune homme semble bien décidé à attendre qu’on lui dise de rentrer - ce qui n’arrivera certainement jamais puisque je doute que Charlie soit même au courant que son appartement possède une sonnerie à l’entrée. Je hausse les épaules devant la politesse (ou timidité ?) avant de pénétrer dans l’appartement et de saluer Charlie d’une accolade et d’un sauvetage de pizza à moitié réussi seulement. « Vaut mieux pas, non. » Pas de café pour Charlie, et je jette un coup d’oeil au blond pour voir s’il est toujours à la porte. « Je rêve ou tu as sonné à la porte ? » J’esquisse un sourire en haussant les épaules et en m’adressant à Damon. « Tu vois, je te l’avais dit. » J’ai fait deux cafés alors, tant pis s’il n’en a pas demandé, j’en tends un dans sa direction avant d’avaler presque d’un trait le mien. « Léo est là ? J’ai toujours pas eu l’occasion de le rencontrer pour de vrai. » … Et de lui faire promettre de bien s’occuper de Charlie et de pas m’oublier la prochaine fois qu’il faudra choisir une marraine.  

« Salut, Charlie. J'ai vu que Léo et toi participiez à la fête des voisins, alors je me suis dit que je passerai. » La voix qui s’élève dans mon dos m’est familière, mon cœur rate même un battement à vrai dire, et je me retourne en l’observant avec des yeux comme des billes. Sommes nous destinés à tomber l’un sur l’autre aux moments où je m’y attends le moins et où je ne suis pas préparée ?

« Oh, bonjour Lucia. »
« Oh, vous vous connaissez? C’est super, ça. »
« Euh… Bonjour Rory. »

Pas tout à fait, c’est le mot que je cherchais. Euh pas tout à fait c’était la phrase correcte mais je n’ai envie de mettre personne mal à l’aise et, surtout, je n’ai pas envie d’avoir à expliquer à Charlie comment on se connait. Cette histoire appartient au domaine personnel pour mon petit ami qui commence à peine à s’ouvrir à ses proches à ce sujet, et je ne serai pas celle qui trahira la confiance qu’il a placée en moi, même si je brûle d’envie d’en parler à Charlie, pour me confier à une amie sur mes doutes et mes angoisses. « Tu vas bien ? Je... on dirait qu'on est destinés à se rencontrer grâce à Charlie. » J’esquisse un sourire gêné avant de hocher la tête. « On dirait. Et toi ? Je euh... » Que dire à l’ex de son petit ami ? Celui avec lequel il est resté tant de temps et qui est toujours source de complexes me concernant ? Comment égaler un acteur dont le visage fait régulièrement la couverture de magazines, qu’il s’agisse de la presse à scandale ou non. Profondément troublée, je joue nerveusement avec mes doigts.

« C'est toi qui as fait ces muffins ? Ils ont l'air délicieux. »
« Lucia cuisine merveilleusement bien, tu devrais les goûter. »
« Oui, c’est moi qui les ai faits. Je t’en prie, sers-toi. »

Trop heureuse de trouver une occupation à mes mains, j’attrape le tupperware pour le tendre dans sa direction, avant de le tendre à Damon et de lui en proposer un à son tour. Je me reconcentre sur l’acteur, consciente que c’est à mon tour de pratiquer le smalltalk pour rendre la situation moins bizarre qu’elle ne l’est déjà. « J’ai vu les affiches promotionnelles pour ta nouvelle Netflix. Ça a l’air vraiment chouette, c’est bien pour vous ce genre d'opportunité non ? » Concernant l’arrêt de leur dernier projet, Swann ne m’a partagé aucun détail et je ne les ai pas demandés : je ne suis pas intrusive. Pourtant, comme toute bonne australienne de mon âge, j’ai été déçue d’apprendre que le film ne se ferait pas et malgré les sentiments conflictuels que je ressens à l’égard de l’ex de mon petit ami, je ne possède pas une once de méchanceté en moi : je suis sincèrement contente pour lui et sa co star que les choses semblent s’arranger.

"Y'aura pas trop de monde". "Mais non, ça va pas stresser les chats". "Oh-oh Léo je crois pas que le gâteau doive devenir de cette couleur"... Autant de mots que je déteste entendre, surtout maintenant que j'ai terminé d'enfermer les chats dans une pièce à l'écart de toute l'agitation à venir. J'aime bien les fêtes, si si, je le jure. Je déteste juste les organiser. Et je déteste ce truc débile des voisins, c'est tout sauf drôle, surtout si on ne connaît pas la liste exacte des invités. Il faut faire des gâteaux, de la limonade, dire des trucs plaisants comme "comment va ta tante" "elle est morte" "super!". J'ai l'impression de faire des choses que faisaient mes parents quand j'en avais encore - et ça me file la nausée.

Heureusement que Charlie sait être une hôte correcte. Je l'entends s'agiter dans la pièce d'à côté, alors qu'on sonne à la porte. Je m'arrête un instant de remettre mes cheveux en place pour essayer de reconnaître les voix qui émanent de l'appartement - notre appartement - tout en essayant de faire le moins de bruit possible. Je suis certain de reconnaître des voix que j'ai déjà entendues - et même bien entendue pour l'une d'entre elles. Probablement était-ce au mariage, je ne me souviens pas bien de tous les invités. Charlie à tant d'amis, et je m'y suis si peu intéressé, égoïstement. J'ai encore un peu de mal à faire surface et il semblerait que l'isolement me marque encore assez l'esprit pour me rendre plus casanier que d'ordinaire.

Lorsque je suis enfin prêt à sortir de cette chambre, je passe par le couloir pour rejoindre le lieu de toutes les festivités. Avant de passer dans le lieu du grand rassemblement, je manque de me heurter à une jeune femme brune que je ne connais pas. « Oups, pardon. Bonjour. Léo. » Je me détourne et mes yeux se posent sur une Charlie en grande discussion avec ses amis. Dans la cuisine, ça sent le brûlé. Ailleurs, les muffins et les fleurs - que Charlie tuera en dix secondes si je n'y fais pas attention; elle avait vraiment besoin de moi dans sa vie. « Damon pourrait habiter dans le coin s’il le voulait, pas vrai? » Oh oui, merveilleux, viens habiter par là, Damon. Damon qui était au mariage. Damon qui, avant ça, était occupé à autre chose. Dieu seul sait quoi, pas vrai ? Je les observe faire les présentations alors que je m'avance, comme un cheveu sur la soupe. Les amis de Charlie, les amis de Charlie, ce sont juste les amis de Charlie. « J’ai vu les affiches promotionnelles pour ta nouvelle Netflix. Ça a l’air vraiment chouette, c’est bien pour vous ce genre d'opportunité non ? » « Des bourgeois, des acteurs... Tu connais des astronautes, aussi, Charlie ? » Sourire aux lèvres, je dépose un baiser sur la joue de ma femme avant de venir serrer les mains de tout le monde. « Léo. Désolé, il fallait... s'occuper des chats. » Il fallait que je me planque, parce que j'ai de l'urticaire depuis une semaine rien qu'à l'idée de vous rencontrer tous en même temps. J'ai pu éviter de discuter avec tout le monde au mariage mais maintenant, me voilà coincé. Mes yeux se plantent dans ceux de Damon, seul visage plus familier que les autres, que je suis néanmoins surpris de croiser à nouveau dans l'entourage de mon épouse. Je croyais qu'ils n'étaient que de simples amis. « Tu vas habiter dans le coin alors ? J'ai entendu Charlie en parler. »

mdr salut bonsoir c'est l'époux caché dans les toilettes qui fait son entrée

Ce n'était qu'un petit bout de rien du tout, sûrement pas de quoi rassasier un chien comme Hope, pourtant il fut soulagé que Charlie ne montre aucun signe d'irritation et s’avance au contraire pour le saluer. Un sourire retrouva le chemin des lèvres de Rory, qui appréciait de pouvoir retrouver cette complicité naturelle qui s'était nouée entre eux. Il espérait ne pas commettre d'impair en lui rendant visite aujourd'hui et ne regrettait finalement pas de s'être décidé, Charlie semblant contente de le voir. « Je crois qu'il a parfaitement saisi le principe de cette fête des voisins. » Il glissa dans un sourire, reportant son regard sur Hope qui semblait à l'affût du moindre bout de nourriture qu'il pourrait réussir à obtenir grâce à son regard implorant. Mais très vite, c'est la surprise qui se lut sur le visage de l'acteur lorsqu'il reconnut Lucia aux cotés de Charlie. Une rencontre qu'il ne pensait pas faire aujourd'hui, à l'instar de celle qui avait déjà eu lieu pendant le mariage, et qui à nouveau mettait tout le monde un peu mal à l'aise. Enfin, non, il n'y avait en réalité qu'eux deux pour enchaîner les sourires gênés et chercher leurs mots. Charlie, elle, ne semblait rien percevoir du léger malaise qui avait pris possession de la cuisine. Raison de plus pour tenter de faire comme si de rien était. « Ça va, je... je vais pas m'éterniser, je trouvais juste l'occasion trop belle de venir dire bonjour. » Son embarras transparaissait dans chaque mot qui sortait de sa bouche, mais le regard riche de sens qu'il échangea avec Lucia tenta lui de la rassurer. Il n'était pas aussi proche de Charlie qu'elle ne l'était et pour ça il paraissait normal qu'il soit celui qui reparte d'où il était venu dès qu'ils auraient un peu conversé. Il savait qu'elle était gênée et qu'elle n'espérait probablement pas se retrouver face à lui aujourd'hui, tout était encore très frais. « Merci. » Il reprit dans un sourire poli lorsque Lucia lui tendit la boite de muffins, s'emparant de l'un d'eux pour en croquer un bout. « Ils sont vraiment délicieux, Charlie n’exagérait pas. » Il n'en avait pas douté un instant lorsque Charlie avait venté les talents de cuisinière de Lucia, mais il avait rarement goûté à des muffins aussi bons. Ce n'était pourtant pas faute d'être entouré de cordons bleus, entre sa mère et sa sœur aînée qui excellaient derrière des fourneaux. « Oui, ce projet a vraiment été une aubaine après l'année dernière où tout était un peu... compliqué. On était ravis de pouvoir reprendre le chemin des plateaux. » Un léger sourire sur les lèvres, Rory passait volontiers toute la partie où il était question de son dernier tournage et de son interruption. Les journaux relayaient déjà beaucoup de choses, et plus récemment cet article anonyme avait ébruité une partie de l'histoire. Il ne voulait pas plomber l'ambiance. « Je sais pas si t'auras le temps de regarder, mais si c'est le cas j'espère que ça te plaira. » Le temps ou l'envie, parce qu'il n'était pas crédule au point de ne pas voir que Lucia préférerait probablement regarder n'importe quelle autre série plutôt que celle dans laquelle il apparaissait. Et il le comprenait parfaitement, il serait bien le dernier à lui reprocher d'avoir besoin d'un peu de temps pour assimiler les contours de sa relation avec Swann. Ils savaient aussi bien l'un que l'autre, ce jour-là au mariage, qu'ils feraient de leur mieux pour faire plaisir à l'anglais mais qu'ils ne pourraient pas faire de miracles pour autant. Et même si elle ne le connaissait sûrement pas encore assez pour le savoir, Rory n'était pas du genre à s'imposer où que ce soit.

La présence d'un autre visiteur aux cotés de Charlie incita Rory à se présenter au dénommé Damon, donc, qui semblait par ailleurs partager une certaine complicité avec la jeune femme. Rory les observa sans dire un mot, le coin de ses lèvres retroussé en un sourire amusé. Visiblement, son allusion au logement de Damon contenait un sous-entendu qui inévitablement échappa à Rory, mais tous les deux semblaient être de bons amis. Rien d'étonnant tant aux yeux de l'acteur Charlie gagnait à être connue. « Oh, tu habites loin d'ici ? » Il demanda à l'attention du jeune homme, jugeant que c'était une manière suffisamment polie d'avoir le fin mot de cette histoire sans se montrer trop indiscret. Mais bientôt c'est une cinquième personne qui se joignit à eux, non sans que Rory ne reconnaisse aussitôt Léo, le mari de Charlie, qu'il avait admiré au bras de la jeune femme durant leur mariage. L'entrée en matière du jeune homme lui valut d'étirer un sourire plus timide, sans doute parce qu'il avait toujours été plutôt doué pour sentir quand sa présence n'était pas particulièrement la bienvenue ou, à défaut, quand une certaine gêne se répandait dans l'air. C'était le cas quelques instants plus tôt lorsque Lucia et lui tentaient de faire du mieux qu'ils pouvaient, et c'était le cas à nouveau, bien que Rory se sache capable de garder la face là aussi. « Oh, bonjour Léo. » D'accord, ça restait une tentative timide et un brin maladroite, mais n'avait-il pas déjà prouvé qu'il excellait justement en la matière ? « Tu vas bien ? Je me rends compte qu'on a pas vraiment eu l'occasion de discuter, l'autre jour au mariage. » Et bien qu'une partie de lui le regrette, une autre se demandait si l'époux de Charlie ne s'en contentait pas mieux, lui. Rory se sentait gêné à cette idée, la dernière chose qu'il souhaitait c'était que qui que ce soit – et encore moins lui – se méprenne sur la raison de sa présence dans cet appartement. Quoi qu'il y ait eu entre Charlie et lui, ça n'avait duré qu'une nuit et c'était de l'histoire ancienne. Tout allait bien, alors, n'est-ce pas ? C'est ce dont il essaya de se convaincre tandis qu'il reposa son regard sur Damon, qui semblait lui aussi songer que son visage lui disait quelque chose. « Eh bien, en effet je suis acteur, je sais que parfois les gens pensent m'avoir déjà croisé et se rappellent après coup qu'ils m'ont vu à la télé. » Ça arrivait plus souvent qu'on pouvait le penser, et ça amusait toujours Rory qui n'avait jamais le cœur à les détromper d'entrée de jeu. Quand il pouvait éviter de ramener son métier au centre d'un échange, il est certain qu'il n'hésitait pas. « Mais j'ai une sœur qui doit pas être beaucoup plus âgée que toi. Elle va à la fac, je sais pas si c'est ton cas ? Si oui, on s'y est peut être croisés quand je l'y accompagnais. » C'était une autre possibilité, après tout il semblait dans la même tranche d'âge que sa sœur. Et lui s'assurait parfois de conduire sa sœur à la fac, rien que pour éviter à leur mère – et son problème avec l'alcool – de le faire. Finalement, une autre jeune femme se présenta face à Charlie et demanda à se faire indiquer les toilettes. « On dirait que votre appartement a du succès. » Sûrement grâce à l'odeur des muffins de Lucia, bien qu'il n'irait jamais insinuer que la pizza légèrement trop cuite était moins attrayante.

Damon parle à Lucia. Damon parle à Rory. Lucia parle à Rory. Lucia parle bizarrement à Rory, non, vous ne trouvez pas? Mais si, voyons. Ses joues rosissent, elle bégaye et cherche ses mots, elle évite son regard. C’est évident, voyons: ils sont amants. Promis, juré, Charlie gardera le secret, elle se contentera d’un millier de regards entendus dans la direction de l’un puis de l’autre, ce à quoi elle ajoutera tout autant de clins d’oeil tout sauf discret parce que quand même, c’est drôle. Lucia semble sortir de sa zone de confort et Rory, lui, ne plus avoir de mal à l’idée de passer une nuit avec des personnes qu’il ne connaît pas vraiment. Oh et il a un faible pour les blondes, apparemment, à en juger par le pattern. Mais oui, non, promis, il n’est pas venu pour qu’elle tente d’analyser sa vie privée - quoi que c’est quand même bien amusant, il faut l’avouer. « J’ai vu les affiches promotionnelles pour ta nouvelle Netflix. Ça a l’air vraiment chouette, c’est bien pour vous ce genre d'opportunité non ? » Lucia est douée pour faire mine de rien, Charlie le lui concède bien volontiers. Cela ne l’empêche pas de sourire niaisement, pourtant.

« Des bourgeois, des acteurs... Tu connais des astronautes, aussi, Charlie ? »

Grincheux sort enfin de sa tanière, apparemment. La version 2021 est quand même bien plus attirante que celle des Disney, avouons le, et Charlie n’est que plus heureuse encore lorsqu’il prend la peine de déposer un baiser contre sa joue. Elle a appris à se contenter de peu venant de lui, sachant pertinemment qu’ils voient les choses différemment à bien des niveaux. « Léo. Désolé, il fallait... s'occuper des chats. » Sa main glisse contre son dos, s’assurant ainsi qu’il restera à ses côtés au moins une seconde de plus. “J’ai un ami d’enfance qui a déménagé à Cape Canaveral à vrai dire, il bosse pour la Nasa. Mais il n’est pas astronaute, non, désolé.” Amusée et bien décidée à se jouer de lui et ses remarques qui n’ont pas lieu d’être, Charlie ne cherche pas un seul instant à le ménager. Au contraire, elle l’embrasse à son tour contre la tempe pour lui rappeler une fois de plus qu’il est le seul qui compte, même au milieu des astronautes, des bourgeois et des acteurs. « Tu vas habiter dans le coin alors ? J'ai entendu Charlie en parler. » Son regard glisse du visage de son mari en direction de celui du bourgeois, intéressé par ce qu’il pourrait bien répondre à une telle question. Elle anticipe déjà qu’il risque de se transformer en Grincheux à son tour, se contenant d’un ‘non’ fort peu amusant. « Oh, bonjour Léo. » Tous les hommes semblent être plus maladroits les uns que les autres. Est-ce que c’est une sorte de maladie, vous croyez? Ou est-ce que c’est parce qu’ils ont tous couché les uns avec les autres et qu’elle a raté non pas un wagon mais bien un train tout entier? « Tu vas bien ? Je me rends compte qu'on a pas vraiment eu l'occasion de discuter, l'autre jour au mariage. » Rory se rattrape rapidement, trouvant la patience et le temps de répondre à toutes les interrogations de Damon et Léo à la fois. Il n’y a rien que Charlie n’apprenne dans ces mots mais cela ne l’empêche pas de l’écouter attentivement, bien au contraire. Sa tête posée contre l’épaule de son mari (pour ne pas qu’il s’enfuie, rappelez-vous), elle se fait simple spectatrice de la scène, gardant pour elle ses remarques amusées. “Je ne savais pas que tu avais une soeur, elle s’appelle comment?” Incapable de tenir sa langue, elle finit pourtant par poser une question et une seule.

open houses
#10 parkland boulevard

@charlie ivywreath
@léo ivywreath
@rory craine

***
« Echantée Damon, ami de Charlie et Léo. Tu les connaissais tous les deux avant qu’ils se marient ? Charlie m’a jamais raconté comment ils s’étaient rencontrés. » Un fin sourire vint s’étirer sur les lèvres de Damon alors qu’en réalité, un bien plus grand souhaitait se faire voir; il se devait de rester sage. « Je les connaissais tous les deux avant qu’ils se marient, oui. » Dans d’autres circonstances, il serait venu rire des circonstances de leurs rencontres; il serait même venu ajouter un petit commentaire ou deux, sur la façon dont le Destin avait sa manière d’arranger les choses avec un certain humour. Mais il n’était pas encore entré dans l’appartement des jeunes mariés et ne comptait pas en ressortir manu-militari parce-que l’un ou l’autre ne supportait pas l’humour dont il pourrait faire preuve - surement Léo, s’il fallait parier. Alors, il vint se contenter de ne rien ajouter, de toutes façons Charlie arrivait à leur rencontre et elle ne se retint pas, elle, de venir s’amuser de l’attitude de l’italien. Il n’en retiendrait rien, pas aujourd’hui.

Ses pas le menèrent finalement dans le salon, dans la cuisine, à la suite des pièces qui se présentaient à lui et aux endroits sur lesquels ses yeux pouvaient se poser. Cela lui permettrait de venir attiser sa curiosité, de voir les choses qui avaient changé dans l’appartement qu’il avait une fois croisé. De voir les petites touches que Léo avait apporté, sans peut-être même s’en rendre compte. « Des bourgeois, des acteurs... Tu connais des astronautes, aussi, Charlie ? » En parlant du - pensant au - loup, voilà que le jeune homme venait enfin se joindre à eux. Ils devaient être plusieurs à s’être demandés s’il était même présent chez lui, à la façon dont il s’était fait discret depuis qu’ils étaient tous à s’inviter chez lui. « Léo. Désolé, il fallait... s'occuper des chats. » Les traits de son visage n’avait pas changé, que ce fusse depuis le mariage ou bien avant. S’il fallait s’occuper des chats, alors. `

« Tu vas habiter dans le coin alors ? J'ai entendu Charlie en parler. » Le bleu des yeux de Damon vint s’accrocher un instant de trop, surement, au clair de ceux de Léo. C’était lui qui était venu s’y perdre en premier, après tout; ils semblaient bien plus sages aujourd’hui qu’ils avaient pu un autre jour l’être. « Je l’ai aussi entendu en parler… » Il vint hausser les épaules. « … sauf que c’est pas prévu, non. Ou alors je ne suis pas au courant de quelque-chose ? » Un sourcil désormais haussé sur le visage, un petit rire l’accompagnant, il vint faire naviguer son regard d’un océan à un autre, entre les yeux de Léo et ceux de Charlie - l’inverse s’exécutant l’instant d’après. « Je vais finir par croire que vous me cachez quelque-chose. » Il ne désirait pas monopoliser la conversation, en rien, mais les deux se devaient de manigancer quelque-chose à insister sur ce point là, tour à tour. Damon était très heureux là où il habitait présentement et n’avait en rien prévu de plier bagages; il ne savait donc d’où ils pouvaient tenir une telle information alors qu’il n’avait pas vu la couleur d’une telle chose de son côté.

Finalement, le dénommé Rory reprit la parole, ce qui permit de retenir l’attention de Damon ailleurs, et d’arrêter de chercher les sous-entendus là il n’y en avait peut-être aucun. « Eh bien, en effet je suis acteur, je sais que parfois les gens pensent m'avoir déjà croisé et se rappellent après coup qu'ils m'ont vu à la télé. Mais j'ai une sœur qui doit pas être beaucoup plus âgée que toi. Elle va à la fac, je sais pas si c'est ton cas ? Si oui, on s'y est peut être croisés quand je l'y accompagnais. » Fronçant un instant les sourcils, l’italien essayait de se rappeler dans laquelle de ces deux situations il avait pu voir le jeune homme. Il n’aurait su mettre le doigt dessus, même avec plus de détails et plus d’informations; peut-être avait-il simplement un visage qui arrivait fascinent à se retrouver chez d’autres personnes, d’où l’impression donnée à Damon de l’avoir déjà croisé quelque-part. « J’ai du voir ton visage dans un film ou autre alors, ça ne me dit rien de t’avoir croisé à la fac. » Pourtant, contrairement à ce que d’autres pourraient croire, il y passait tout le temps qui lui était demandé - et avec attention, qui plus était. « Je ne savais pas que tu avais une soeur, elle s’appelle comment? » Charlie qui était partout et nulle part à la fois, qui était de retour dans leur conversation après s’être affairée à accueillir son mari dans son propre appartement. Au moins, elle dirigeait son attention ailleurs que sur Damon, qui se notait dans un coin de l’esprit de discuter avec les jeunes mariés quant à cette idée de déménagement, pour comprendre l’élément qu’il ne saurait saisir jusque maintenant.

Rien ce matin, j’aurais peut-être plus de chance dans l’après midi et en centre ville. Poussée par mon instinct, je gravis les marches d’un immeuble en apparence luxueux, choisis un étage au hasard (non, c’est faux, je les fais tous) et pousse la première porte ouverte sur le palier. A l’intérieur, un petit groupe de personnes semble en grande discussion et mes yeux sont immédiatement attirés par une personne : Rory Craine, la pseudo star ratée et déchue du grand écran. Toute l’affaire autour de l’abandon prématuré de son dernier film est sur médiatisée si bien que je ne m’y suis pas intéressée. Chacun y va de sa théorie, des vérités commencent à sortir dans la presse et peut-être que grâce à tout ce tapage, son prochain film - une comédie romantique mièvre sur Netflix, can’t wait, sera un succès. Good for him. Je ne fais pas partie de ceux que cette histoire obsède. A mon sens, son visage a trop fait la une des magazines pour qu’une photo de lui en train de discuter avec des amis ait une quelconque valeur. Pourtant, en retrait, j’attrape mon appareil photo et je capture quelques clichés.

Si le petit groupe ne m'aperçoit pas ou, en tout cas, ne me trouve pas suspecte, je réalise qu’un jeune homme brun me lance un coup d'œil. (coucou @Léo Ivywreath). Est-il l’un des propriétaires des lieux ? En guise d’alibi, je troque mon reflex pour l’appareil photo polaroïd parfaitement amateur glissé dans ma sacoche, avant de lui adresser un grand sourire. « J’adore garder des souvenirs ! » C’est celui oui. « Tu vis ici ? » Il a l’air trop à l’aise pour n’être qu’un curieux ou un invité. Pour parfaire mon alibi, je tire son portrait - qui n’a pas la moindre valeur - au polaroïd, avant de retourner l’appareil dans ma direction pour capturer un selfie approximatif. « J’adore ces appareils instantanés, c’est si cute tu trouves pas ? » La qualité des clichés est une abomination mais je reste dans mon rôle de petite blonde un peu cruche. Je secoue les films quelques secondes - ce qui est parfaitement inutile - avant de les observer avec un immense sourire surjoué sur les lèvres. « Voilà, comme ça vous aurez des souvenirs ! » Je soulève l’un des aimants du frigo pour y déposer les deux polaroïds. Je suis à peine reconnaissable là dessus, de toute façon. « Bon je dois y aller. Sympa la cuisson des pizza ! » Discrète, je me glisse dans la masse des invités pour quitter l’appartement et disparaître.