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 the sky turned black like a perfect storm (sohan #2)

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Message(#)the sky turned black like a perfect storm (sohan #2) EmptyDim 25 Avr 2021 - 11:30

Elle a confiance en Sohan, c’est un fait, mais ce n’est pas ce qui l’aura empêché d’envoyer des sms toutes les trente minutes pour s’assurer qu’aucun bébé n’a perdu de bras et qu’il possède toujours ses deux tympans. Seuls sont tolérés les vols temporaires de nez, pour mieux les redonner ensuite et peut-être même gagner le rire aigu d’un bambin qui se sera fait avoir par le tour de passe-passe. Son collègue a sûrement regretté avoir proposé une séance de baby-sitting à l’instant même où Charlie a prononcé de nouveau le mot de sa propre voix mais il est tout de même venu, signe que ce n’est pas une perspective aussi horrible qu’elle aurait pu le laisser croire, finalement. Habitué à se débrouiller seule depuis toujours, la jeune femme aurait préféré continuer ainsi mais elle n’a pas (trop) de mal à parfois accepter une aide extérieure. Ce soir, elle est même celle qui l’a demandé après avoir longtemps tourné autour du pot comme si elle allait prononcer des mots interdits. Léo a besoin d’elle pour quelque chose d’assez important et cette chose n’accepte pas une paire d’enfants en bas âge, raison pour laquelle ils se doivent de rester à la maison - hors de question de les laisser chez leur paternel quelques heures de plus, surtout pas alors qu’est enfin venu son week-end de garde et qu’Enoch concède lentement mais sûrement à les lui laisser quelques heures de plus à chaque fois. Maman revient vite est ce qu’elle n’a cessé de leur susurrer à l’oreille en même temps qu’elle embrassait leurs joues potelées. Ils ont 18 mois, déjà, et si Sohan n’aura pas vu une quelconque différence puisqu’il ne les a jamais côtoyés, Charlie a du mal à s’imaginer qu’ils puissent grandir aussi vite.

Les quelques heures de garde sont venues avec des recommandations par millier et tout autant d’informations à retenir pour le Khadji sûrement pris au dépourvu. La première étape aura été de différencier les deux et pour cela elle lui a fait grâce de les habiller de la même façon: Aaron le garçon, Siobhan la fille. Siobhan qui sera toujours en retard sur son frère peu importe l’activité proposée, d’ailleurs. Et son frère, une véritable pipelette, qui tentera de raconter toute son existence à Sohan avec des mots qui n’existent sûrement que dans son esprit. Elle leur a imaginé avoir de profondes discussions sur l’avenir de l’Humanité (ou son envie d’avoir des petits pois carottes mais sans carottes, un classique). Les repas dans la cuisine ne demande qu’à être réchauffés et tous les jouets éparpillés dans la maison à être utilisés. Il n’y a sûrement rien de bien sorcier dans le fait d’occuper un enfant (ok, deux) avant qu’il ne tombe dans les bras de Morphée mais pour ceux qui n’ont pas l’habitude, cela relève d’un petit parcours du combattant. A cela, Charlie ajoute enfin la consigne précise de donner à sa fille des cachets à heure précise, sans pour autant s'étendre sur le sujet. Fais le, c’est tout auront été ses consignes. De la part de Sohan, elle savait pouvoir compter sur sa discrétion. Quoi qu’il en soit, son chien Hope allait pouvoir continuer à veille sur tout le monde - même s’il allait sûrement passer la soirée couchée sur le canapé, là où il n’est pas supposé poser une seule patte.

Alors qu’elle gravit deux à deux les marches menant à son appartement, avec à peine quelques minutes de retard sur l’horaire donné, une seule question se répète en boucle dans l’esprit de Charlie: “Est ce que tout le monde est en vie?” Elle chuchote, ne sachant pas encore s’il a réussi à coucher les deux enfants, et se doutant de toute façon que leur sommeil reste toujours très précaire.
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Message(#)the sky turned black like a perfect storm (sohan #2) EmptyMer 28 Avr 2021 - 22:47

Il avait été surpris quand Charlie lui avait demandé de venir garder ses enfants pour quelques heures. Il avait été surpris avant de se rappeler que ce qu'il lui avait proposé quelques mois plus tôt. Que même si ça avait été dit principalement sur le ton de la plaisanterie, il l'avait pensé. Il n'avait cependant pas pensé qu'elle finirait par le prendre au mot. Il n'avait pas pensé qu'elle l'appellerait presque à la dernière minute comme ça. D'ailleurs au début, il pensait qu'elle avait besoin d'aide pour un problème informatique quelconque. Elle savait qu'il faisait des dépannages, il n'aurait pas été surpris qu'elle le contacte pour cette raison-là. Elle n'aurait pas été la première de ses collègues à la faire. Alors, au départ, quand elle lui avait dit qu'elle voulait qu'il s'occupe des petits, il aurait presque pensé à une blague avant d'entendre le sérieux dans la voix de Charlie. Il avait accepté, après tout, il s'était porté volontaire pour le faire. Indirectement, de cette manière, il allait découvrir une nouvelle facette de la jeune femme. Une part de sa personnalité dont il ignorait totalement l'existence. Il allait découvrir le côté maman ours de Charlie qui malgré son insouciance apparente était en fait une maman poule au même titre que toutes les autres. Est-ce qu'il s'attendait à une liste d'instructions longue comme le bras énumérées à la vitesse de la lumière pour pouvoir tout mentionner en moins de deux minutes ? Non. Est-ce qu'il s'attendait à ce que Charlie lui demande bien plus de fois que nécessaire s'il avait bien tout compris ? Non. Est-ce qu'il s'attendait à entendre son téléphone sonner toutes les trente minutes, la jeune femme voulant s'assurer que sa progéniture allait bien ? Encore moins. Finalement, à la fin de la soirée, il n'était pas loin de se demander s'il ne fallait pas un doctorat pour pouvoir s'occuper d'enfants. Il n'en avait pas, mais il en doutait quand même. Après tout, il avait respecté sa part du contrat. Il s'était occupé des bambins. Les avaient nourris. Il avait joué avec eux aussi et avait trouvé quelques livres à leur lire pendant qu'ils écoutaient attentivement assis à côté de lui sur le canapé. Il avait eu un peu plus de mal à les coucher, mais ça ne l'avait pas découragé pour autant. Il s'était découvert une tendresse dont il ignorait l'existence quand il s'était balancé sur le rocking chair dans la chambre jusqu'à ce que la petite Siobhan s'endorme contre lui. Il avait joué de tous les stratagèmes pour la mettre dans son lit sans la réveiller. Il le savait, si elle se mettait à pleurer, son frère allait se réveiller, puis il allait se mettre à pleurer à son tour et il se retrouverait avec deux bébés, fatigués, pleurant à chaudes larmes. Il préférait donc prendre son temps et éviter une telle scène qu'il ne saurait probablement pas gérer.

Tel le cliché du parfait baby-sitter, il va même jusqu'à faire du zèle, une fois qu'il parvient à s'extirper de la chambre et refermer la porte sans faire de bruit. Il fait un peu de rangement. Il prend le temps de nettoyer la cuisine, constatant les dégâts de sa tentative ratée de nourrir les jumeaux sans en mettre partout. Il a fait attention pourtant, mais il faut croire que ce n'est pas si simple que cela. Il se mue donc en homme de ménage, parce qu'il se dit que ça fera sans doute plaisir à Charlie de rentrer dans un appartement propre avec deux enfants paisiblement bercés dans les bras de Morphée. Elle n'aura plus qu'à profiter du reste de sa soirée sans se soucier de quelconques tâches ménagères. De la cuisine au salon, il fait les choses bien, rangeant les jouets à leur place. Se rendant compte par la même occasion qu'avec des enfants, les jouets traînent toujours quelque part, d'une manière ou d'une autre. Il offre un semblant de rangement, ce qui est déjà pas mal. Il a même le temps de se poser sur le canapé, Hope à ses côtés et d'allumer la télévision à un volume à peine audible avant que Charlie ne fasse apparition dans l'appartement. Il porte un doigt à sa bouche quand il voit la jeune femme, la sommant de ne pas faire de bruit. Comme s'il avait besoin de lui apprendre la marche à suivre pour ce qui était de ses propres enfants. Il éteint la télévision avant de se lever. "T'avais raison, le whisky dans le biberon ça marche super bien pour les endormir." Qu'il plaisante en chuchotant. Chose qu'il n'aurait bien entendu jamais osé faire. "Plus sérieusement. Je sais pas comment tu réussis à tout gérer, c'est vraiment un travail à temps plein. Ils sont adorables, cela dit, t'as de beaux enfants, Charlie." Déclare-t-il sérieusement. Il savait qu'elle n'en avait pas la garde exclusive et que c'était d'ailleurs le père qui les avait plus qu'elle, mais tout de même. Il trouvait important de le souligner. "J'crois que Aaron c'est vraiment ton mini-me. Je savais pas que ça pouvait autant parler un bambin de cet âge." Bien sûr, les conversations n'étaient pas bien poussées, mais elles existaient bel et bien, à la plus grande surprise de Sohan qui ne s'attendait pas à se retrouver face à une vraie pipelette.
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Message(#)the sky turned black like a perfect storm (sohan #2) EmptyMar 4 Mai 2021 - 18:27

L’image d’un Sohan lui demandant expressément de ne pas faire de bruit à l’intérieur de sa propre maison risque de longtemps rester gravée dans son esprit, vous pouvez me croire. Elle risque d’en rigoler seule en y repensant pendant tout autant de temps, aussi, et de lui refaire le geste bien plus de fois que nécessaire dès qu’ils se verront de nouveau. Pour autant, la jeune femme n’a aucun mal à obéir et la seule chose dont elle se rend coupable est un sourire ornant son visage. Il ne fait que s’agrandir lorsqu’il prend le soin d’éteindre la télévision avant de la rejoindre. Sohan n’est peut-être pas père mais il agit comme tel ou, en tout cas, il en a au moins toute la délicatesse et la prévention. Charlie ne serait même pas surprise de retrouver Siobhan avec des petites couettes au sommet du crâne. "T'avais raison, le whisky dans le biberon ça marche super bien pour les endormir." Sachant pertinemment qu’il avance ces quelques mots sur le ton de la plaisanterie, elle ne cherche pas à cacher son amusement. “Tu crois que le mini bar est là pour quoi? Il ne faut pas qu’ils s’habituent à un alcool en particulier.” Finalement, elle reprend elle-même l’information erronnée et en joue, n’hésitant pas à pointer de la main ledit mini-bar, rempli de quelques bouteilles à peine. La blonde n’est pas à l’aise à l’idée d’avoir trop de besoins dans le genre en présence des jumeaux; on ne sait jamais ce qu’il peut se passer.

Il reprend rapidement les plis dont il a l’habitude alors que la jeune femme prend enfin le temps de fermer la porte comme il se doit, anticipant déjà qu’elle lui proposera au moins de prendre un café pour le remercier de lui avoir accordé de son temps. "Plus sérieusement. Je sais pas comment tu réussis à tout gérer, c'est vraiment un travail à temps plein. Ils sont adorables, cela dit, t'as de beaux enfants, Charlie." - “Oh tu sais, le sommeil c’est pas si important.” Elle n’est pas du genre à se faire plaindre et elle n’accepterait pas qu’une telle chose arrive, raison pour laquelle elle préfère prendre la tangente. De même qu’elle n’a aucun mérite dans toute cette histoire, surtout après avoir perdu leur garde exclusive et ne même pas avoir eu droit à une alternée. Elle serait bien mal placée de profiter de l’occasion pour que Sohan porte un meilleur regard sur elle: il est hors de question que les jumeaux servent de moyens pour un but particulier. "J'crois que Aaron c'est vraiment ton mini-me. Je savais pas que ça pouvait autant parler un bambin de cet âge." Les jumeaux sont bien différents et, à vrai dire, elle est plutôt étonnée qu’Aaron soit celui qui se soit montré le plus loquasse face à Sohan. Siobhan est d’habitude celle qui n’a honte de rien et, surtout (malheureusement), qui n’a peur de rien. Aaron est le petit trésor de Charlie, celui qu’elle protège (trop) contre le reste du monde. “Je crois que tu viens de devenir son meilleur ami et de détrôner monsieur Dino, alors. Il est plutôt timide d’habitude.” Et si cela n’a rien pour déranger la blonde, au contraire, elle est plutôt heureuse de pouvoir lui faire ce genre de déclaration sincèrement. Il ferait un bon ami pour le garçon, quand bien même les préoccupations du plus jeune se résument à préserver son jouet préféré des mains sauvages de sa jumelle qui désire avoir le monde à ses pieds. “Je suis sûre qu’Aaron te ressemble, au fond. Tu étais comment avec ta soeur quand vous étiez gamins?” Charlie n’a jamais eu le droit à plus d’informations au sujet de sa sœur et cela a sans doute quelque chose à voir avec le fait qu’elle n’en ait tout simplement jamais demandé. La curiosité la pousse à le faire aujourd’hui, entre deux chuchotements pour ne pas réveiller la fratrie terrible. Hope, lui, vient accueillir sa maîtresse tout en se réveillant de sa sieste et elle le salue à son tour d’une caresse entre les oreilles.
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Message(#)the sky turned black like a perfect storm (sohan #2) EmptyJeu 13 Mai 2021 - 22:32

Il ne peut s'empêcher de pouffer en silence, Sohan quand Charlie en remet une couche concernant l'alcool à ajouter dans les biberons pour faire dormir les enfants. "Je cherchais justement s'il y avait pas un ordre pour choisir quelle bouteille prendre et éviter toute accoutumance." qu'il réplique en souriant. Il doutait franchement que quiconque avait un jour pris au mot cette idée-là. Elle paraissait plus qu'absurde et même s'il n'était pas père, n'ayant même pas de réelle expérience en matière de bébé ainsi que de la façon de s'en occuper, il avait une certitude : il y avait au moins une bonne centaine de solutions bien plus appropriées et efficaces pour endormir les chérubins qu'un trait d'alcool mélangé à leur lait. Il avait cependant lancé ça sur le ton de la plaisanterie, prenant bien soin d'assurer à Charlie que cette idée ne lui avait même pas effleuré l'esprit une seule seconde. Il aurait d'ailleurs préféré qu'elle rentre chez elle pour trouver un chaos sans nom composé de pleurs d'enfants et d'un Sohan complètement dépassé plutôt que de se résoudre à une telle alternative, qui, il en était certain, serait susceptible de lui causer de gros ennuis, en plus d'être néfaste pour les petits. Il trouve tout aussi important de la complimenter. A vue d'oeil et s'il ne la connaissait pas un minimum, il n'aurait jamais pu penser qu'elle avait deux enfants dont elle s'occupait si bien. Parce que finalement, même s'il la connaissait, Charlie, elle restait toujours cette jeune femme un peu bohème à ses yeux. Celle qui préfère venir l'embêter dans les moments où il est le plus occupé. Celle qui n'accepte pas le non comme une réponse acceptable. De prime abord, difficile donc de s'imaginer qu'elle est aussi une maman qui fait tout son possible pour s'occuper de deux bambins. "Tu te rattraperas quand ils seront plus grands c'est ça ?" qu'il demande. Le sommeil semblait devenir superflus avec l'arrivée d'un enfant, d'autant plus avec l'arrivée de deux. Il avait l'impression que la plupart des parents pensaient qu'ils sacrifiaient des heures de sommeils qu'ils pourraient récupérer plus tard. Quand les petits feront leurs nuits. Quand les petits iront à l'école. Quand ils deviendront adolescents. Encore plus tard, peut-être. Quand il voyait ses parents à lui, il avait l'impression que finalement, ces heures de sommeil perdues n'étaient jamais rattrapées. Qu'il y avait toujours de quoi se faire du souci et réduire considérablement ses heures dans les bras de Morphée. A chaque nouvelle étape, ses nouvelles inquiétudes qui ne s'arrêtaient jamais vraiment. Il n'avait aucun souvenir de ses parents dormant beaucoup, ils avaient toujours été les derniers couchés dans la maison, mais les premiers levés. Il était certain que c'était un rythme qu'ils n'avaient jamais abandonné, même depuis que lui et Yasmine avaient quitté le nid.

Il ne peut s'empêcher de mentionner Aaron. La pipelette de la soirée qui avait paru presque hésitant au début, comme s'il n'était pas certain que Sohan soit quelqu'un de confiance et qui finalement avait suivi l'exemple de sa soeur, elle qui n'avait pas perdu une seule seconde pour l'adopter dès le moment où Charlie avait quitté l'appartement. "C'est vrai ? C'est pour ça qu'il n'avait pas l'air trop sûr de lui au début, puis après, il s'est lancé et ça a été compliqué de l'arrêter." Qu'il répond en souriant. Il ne pouvait pas prétendre avoir compris absolument tout ce que le petit lui avait raconté, il avait pris soin de répondre à chaque fois, de paraître intéressé, même s'il ne captait pas tout aux babillages de l'enfant. Il avait fallu négocier quand il l'avait mis au lit. Parce qu'il semblait avoir encore beaucoup à dire et se battait contre le sommeil pour pouvoir poursuivre sa discussion. "Je crois que s'il n'était pas tombé de fatigue, on serait encore en train de débattre sur qu'elle peluche est la plus jolie." Qu'il ajoute en souriant. Il hausse les épaules quand Charlie dit que Aaron lui ressemble sans doute avant de le questionner sur son enfance à lui et sa relation avec sa soeur. "S'il est comme moi, je pense que tu peux te rassurer, il s'en sortira très bien." Parce que finalement, même s'il était relativement timide, ça ne l'empêchait pas de s'épanouir dans sa vie. Ça ne l'empêchait pas d'avoir une vie sociale, certes pas aussi mouvementée que celle de Charlie, mais une vie sociale tout de même. Ca ne l'avait pas non plus empêché de réussir dans la vie. Il ne s'était jamais vraiment senti bloqué parce qu'il était peut-être un peu plus réservé que la norme. Il avait su se faire un peu violence aussi, quand c'était nécessaire. "J'étais très proche de ma sœur, je le suis toujours d'ailleurs, mais même quand on était enfant, on avait déjà un lien très fort. J'étais clairement le genre de grand frère gaga de sa petite soeur, elle aurait pu me faire faire n'importe quoi. Quoi que, ça n'a pas vraiment changé en soi. J'ai toujours considéré que j'avais énormément de chance de l'avoir." Qu'il conclut. Parce qu'il ne sait pas vraiment comment trouver les mots pour expliquer sa relation avec Yasmine à quelqu'un d'extérieur. Pour lui ça coule de source. Ca a toujours été normal. Même s'il sait que ce n'est pas le cas de tout le monde et que certaines relations fraternelles sont plus compliquées que d'autres. D'où le fait qu'il se sente particulièrement chanceux. "T'es fille unique toi ? Je crois pas t'avoir entendu un jour parler d'un frère ou d'une sœur." Qu'il demande, pas certain de ce qu'il avance.
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Message(#)the sky turned black like a perfect storm (sohan #2) EmptyMer 19 Mai 2021 - 0:49

Parler à Sohan tout en sachant qu’il vient de passer plusieurs heures avec ses enfants en leur parlant sûrement avec une voix bien plus aiguë que la normale a quelque chose d’aussi amusant qu’attendrissant. Quoi qu’il dise, Charlie est incapable d’ôter un sourire de son visage, même s’il est parfois question de se demander quel cocktail serait le meilleur pour endormir les jumeaux rapidement. C’est sûrement une discussion qu’aucun des deux n’aurait osé aborder au poste de police, surtout pas alors que Charlie voit déjà les yeux d’Olivia rouler au ciel et ceux d’Anwar devenir plus noirs que la nuit. Les deux l’auraient au moins rejoint sur le sujet des heures de sommeil manquantes et la question de Sohan à laquelle la blonde ne peut que répondre de la positive. Oh oui, elle espère bien rattraper toutes ses heures de sommeil manquantes dans quelques années, mais pour le moment elle profite surtout de chaque instant passé près de ses enfants comme s’ils étaient les derniers. "C'est vrai ? C'est pour ça qu'il n'avait pas l'air trop sûr de lui au début, puis après, il s'est lancé et ça a été compliqué de l'arrêter." Maman fière de l’attitude de son fils prenant peu à peu confiance, elle préfère écouter le récit de Sohan plutôt que d’y aller de ses commentaires. A vrai dire, elle n’avait pas prévu que les choses puissent se passer aussi bien pour eux ce soir et puisque l’informaticien n’a en rien l’air traumatisé par cette expérience et bien au contraire, il y a fort à parier qu’elle l’appelle à l’aide de nouveau un jour. Qui sait, peut-être qu’à ce moment elle aura réellement besoin de son aide et que ce ne sera pas qu’une excuse supplémentaire. "Je crois que s'il n'était pas tombé de fatigue, on serait encore en train de débattre sur qu'elle peluche est la plus jolie." La blonde étouffe un rire sincère. Les enfants peuvent avoir des débats éternels sur bien des sujets, celui des peluches ne lui semble pas si fou, à bien y repenser. Un jour, elle est certaine d’avoir eu une longue discussion avec lui pour savoir quel carreau de l’appartement il préférait. Et tant qu’elle peut partager quelques instants avec lui, à vrai dire, elle ne fait pas la difficile. “Ce qu’il y a de bien avec les enfants c’est que tu pourrais avoir exactement le même débat demain sans qu’il ne s’en lasse.” Elle répond, amusée, tout en ajoutant un clignement d'œil. Cela ne sous-entend pas pour autant qu’elle demandera à ce qu’il les garde dès le lendemain, c’est promis.

Après un très bref résumé de la soirée de Sohan, la jeune femme ne peut s’empêcher de le comparer à son fils et d’en faire son meilleur ami par la même occasion - sans pression, bien sûr. "S'il est comme moi, je pense que tu peux te rassurer, il s'en sortira très bien." Chose dont Charlie ne doute pas un seul instant. S’il en vient à suivre le même parcours de vie que l’informaticien, elle ne pourrait en être que fière. Même si elle ignore encore largement les détails de sa vie et de son évolution, elle apprécie tout de même beaucoup l’homme qu’il est devenu aujourd’hui. Elle n’a pas besoin de connaître toute sa vie pour savoir qu’il est une bonne personne et ce n’est donc que par pure curiosité qu’elle le questionne sur la relation qu’il a avec sa sœur, dont elle ne connaît finalement que peu de choses. Le sourire qu’elle lui adresse à l’écoute de son histoire est réelle alors qu’elle est touchée par ses mots ainsi que la façon qu’il a de parler de sa grande sœur. “J’ai toujours admiré les fratries qui ont su rester soudées.” Sincère, elle ponctue ses paroles en relevant ses yeux dans les siens. Elle a toujours été admirative des fratries qui ont un jour été soudées, à vrai dire, puisqu’elle n’a jamais connu une telle chose. “Mais t’as pas l’air traumatisé, je suis sûr que ta grande soeur n’a jamais abusé de son statut de demi Dieu?” Si elle n’a en réalité rien de sûr, elle ose au moins avancer l’hypothèse à en juger par le fait qu’il en parle aussi bien aujourd’hui encore.

A juste titre et sans que Charlie ne le prenne mal en aucun instant, il lui pose à son tour la même question concernant sa fratrie. Ce n’est jamais un sujet qu’elle aborde d’elle même parce qu’elle estime ne rien avoir d’intéressant à raconter mais elle ne l’élude pas pour autant. Après tout, il a toujours répondu à sa curiosité, elle ne trouverait pas ça juste que l’inverse ne soit pas tout aussi vrai. "T'es fille unique toi ? Je crois pas t'avoir entendu un jour parler d'un frère ou d'une sœur." - “Je n’ai qu’une demie sœur, en fait, mais on a jamais été proches. Trop différentes. Elle travaille dans le monde du luxe et du business et tout un tas d’acronymes qui m’ennuient.” Franche, elle se contente de simplement lever les épaules à la fin de son explication, comme s’il n’y avait rien de plus normal à cela. Il la connaît sans doute assez pour comprendre que le monde des affaires n’en est pas un qui puisse l’intéresser le moins du monde. “C’est pour ça que j’espère que les jumeaux s’entendront toujours. Même s’ils sont déjà différents, c’est pas impossible. Ta soeur n’a pas l’air d’être ton portrait caché, de ce que je comprends.” Ce n’est qu’une hypothèse mais s’ils étaient semblables, il lui aurait dit. Pas le contraire.
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Message(#)the sky turned black like a perfect storm (sohan #2) EmptyMar 25 Mai 2021 - 22:22

Il n'avait pas pensé à ce détail et ça le fait sourire. Il se rend compte qu'il n'y connait finalement pas grand-chose quand il s'agit d'enfants et qu'il a encore beaucoup à apprendre. Ce détail-là, il le trouve pourtant plutôt drôle et se dit que c'est sans doute une des raisons pour lesquelles les enfants semblent s'amuser d'un rien et pouvoir être divertis avec les choses les plus simples. Comme si leur mémoire était limitée et que passé un certain délai, il oubliait toutes les conversations qu'ils avaient pu entendre avant. Il savait cependant que ce n'était pas tout à fait vrai. Il ne les comptait plus ses collègues avec enfants qui faisaient tout leur possible pour faire attention à ce qu'ils pouvaient bien dire en présence de leur progéniture. Comme si la moindre injure sortant de leur bouche allait se retrouver ancrée dans celle de leurs enfants à tout jamais. Ils n'avaient pas vraiment tort. Après tout, combien étaient-ils à rentrer de l'école en répétant le nouveau mot qu'ils venaient d'apprendre de l'un de leur camarade. Bien entendu, ce n'était jamais un mot gentil et il s'agissait dans 90% des cas d'un nom d'oiseau venant s'ajouter à un vocabulaire parfois déjà bien fleuri. "J'avais pas pensé à ça. Si j'avais su, j'aurai pas peaufiné autant mes arguments." Qu'il répond en plaisantant. "Je serai plus inventif la prochaine fois." S'il y avait une prochaine fois bien sûr. Sa façon à lui de faire comprendre à Charlie que si elle avait besoin qu'il vienne la dépanner à un autre moment, il le ferait avec plaisir. Ce serait aussi l'occasion pour lui de vérifier si cette fameuse théorie était vraie et s'il pouvait avoir le même débat, tout aussi animé sans avoir à ajouter de nouveaux arguments.

Il ne peut s'empêcher de sourire un peu plus grand quand il s'agit de parler de sa sœur. Il en aurait des centaines des anecdotes à raconter à Charlie et il pourrait aussi parler pendant des heures de la complicité qu'il partageait avec sa sœur. Pour lui, c'était un moyen de laisser entrevoir à la jeune femme la relation que pourraient entretenir ses jumeaux en grandissant. "C'est comme ça qu'on a été élevés." Qu'il répond simplement. "Même si je sais que ça ne fait pas tout et qu'il y a sûrement un peu de chance là-dedans." Parce que certes, la famille avait toujours été très importante chez eux et leurs parents avaient toujours fait en sorte qu'ils s'entendent bien et se serrent les coudes. Il savait aussi que ce n'était pas forcément la recette secrète. Que malgré les efforts de leurs parents, ils auraient pu grandir sans cette proximité et sans cette complicité qui les caractérisaient tant. Il savait qu'il était chanceux. Trop nombreux étaient ceux qui ne partageaient pas de telle relation avec leur fratrie. "Elle n'a pas pu abuser de ce statut ... Parce qu'elle ne l'avait pas. C'est ma petite sœur, c'était moi le demi Dieu." Qu'il répond en plaisantant. Il n'avait pas précisé. Il ne précisait jamais. Comme si c'était évident que Yasmine était sa cadette. C'était évident pour lui, parce qu'il la connaissait, qu'il se souvenait encore, bien que de manière un peu floue, de l'époque où elle était haute comme trois pommes et le suivait d'une pièce à l'autre de la maison, comme si elle avait peur de manquer l'évènement du siècle. Il se demandait cependant si c'était évident pour tout le monde. Il avait l'impression que ce n'était pas forcément le cas, qu'il y avait parfois de quoi s'y perdre, à commencer pour Yasmine qui avait tendance à se montrer peut-être un peu trop protectrice envers lui par moment. Oubliant sans doute qu'il n'était pas en sucre. C'était sa nature bienveillante qui avait tendance à prendre le dessus selon lui.

Il ne peut donc s'empêcher de se demander si Charlie a connu ça, elle aussi. Que ce soit la complicité fraternelle sans limite ou bien une relation un peu compliquée avec un frère ou une sœur avec qui ça ne collerait pas forcément pour une quelconque raison. Il réalise par la même occasion qu'il ne l'a jamais vraiment entendue parler de sa famille et qu'il n'en sait donc pas beaucoup à ce sujet. Il n'aurait d'ailleurs pas pensé qu'elle avait une demie soeur. Il comprend aussi rapidement que l'entente n'est pas des plus bonnes entre elles et il comprend donc d'où vient son admiration. "Les différences ne sont pourtant pas rédhibitoires. Dans une fratrie du moins. Dans un groupe d'amis ou une relation amoureuse, je dis pas. C'est sûr que s'il y a pas de point commun ou de centre d'intérêts partagé, ça a du mal à fonctionner, mais dans une fratrie ça devrait pas trop pencher dans la balance." Déclare-t-il. Lui et Yasmine n'avaient pas forcément les mêmes centres d'intérêts. Ils n'avaient pas non plus choisi de suivre des voies similaires et pourtant, ça ne les empêchaient pas de partager d'autres choses qui suffisaient à les rapprocher. Il ne se faisait cependant pas de soucis pour les jumeaux, pour une raison qui était des plus simples. "Ils sont jumeaux." Qu'il répond d'abord en haussant les épaules, comme si c'était la réponse à tout et que ça ne nécessitait pas plus d'explication. "Je pense que ça crée automatiquement une connexion entre eux, peu importe s'ils grandissent en étant de parfaits opposés, ils auront toujours ce lien qui fait toute la différence à mon sens." Une fois de plus, il n'y connaissait pas grand-chose à tout cela, mais c'était ce qu'il avait cru comprendre, au détour de conversations et d'informations grappillées à droite à gauche. "En fait, on est à la fois différents, mais similaires sur beaucoup de choses aussi, même si ça se voit pas forcément de prime abord. Un bon équilibre en somme." C'était la seule manière dont il pouvait l'expliquer parce qu'il n'y avait jamais vraiment prêté attention. Ils s'entendaient à merveille et c'était tout. C'était normal pour lui. Il n'avait jamais rien connu d'autre. "Ne te tracasse pas pour ça en tout cas. Continue à faire ce que tu fais, tu te débrouilles très bien. Pour le reste, c'est l'avenir qui te le dira." Parce qu'il restait convaincu qu'il n'y avait pas de secret.
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Message(#)the sky turned black like a perfect storm (sohan #2) EmptyMar 1 Juin 2021 - 2:42

"Elle n'a pas pu abuser de ce statut ... Parce qu'elle ne l'avait pas. C'est ma petite sœur, c'était moi le demi Dieu." Il a un rire simple qu’elle ne tarde pas de compléter du sien tout en ajoutant quelques mots francs, comme à son habitude. “Mince, je l’avais pas vue venir celle-là.” Autant qu’il se qualifie de demi-Dieu (elle a été la première à employer le terme, certes) que le fait qu’il soit finalement l’aîné des deux. Ses pensées découlent sans doute du fait qu’elle ait elle-même l’impression de devoir veiller sur lui, la jeune femme s’est toujours dit qu’il devait être le plus jeune. De son côté, on peut surtout dire que son instinct maternel trouve des cibles qu’il devrait sans doute laisser tranquilles : Charlie serait bien la dernière à pouvoir veiller sur Sohan. "Maintenant je crois que je vais expliquer le moindre de tes gestes en me disant ‘c’est parce qu’il est grand frère’.” C’est sûrement son genre d’astrologie à elle, et la voilà qui exhibe fièrement ses pensées avec un sourire digne d’une petite sœur, justement. Au fond, elle est simplement heureuse d’en apprendre un peu plus à son sujet, aussi simplement.

Elle se contente d’être heureuse pour si peu parce qu’elle ne sait que trop bien qu’un sujet peut en cacher un autre et un sourire un regard plus triste. Lorsqu’il en vient à comparer la fratrie aux groupes d’amis et même aux relations amoureuses, elle en vient à l’observer avec intérêt, amusée par une telle analogie à laquelle elle n’était une fois de plus pas préparée. “J’ai sûrement plus d’expérience pour les relations amoureuses que celles au sein d’une fratrie.” Feignant l’indifférence, elle hausse à son tour les épaules, incapable d’en dire autant que Sohan à propos de sa fratrie. Elle n’a pas de mal à accepter ses faiblesses, bien au contraire : elle est heureuse qu’il puisse parler pour deux et avec toujours autant de douceur dans la voix lorsqu’il évoque sa sœur, même après toutes ces années. “Les différences sont nécessaires mais il y a un point de non-retour à ne pas franchir. À partir de là, personne ne se comprend plus.” Léo et elle sont différents à bien des niveaux mais ce n’est que pour être plus semblables sur d’autres. C’est comme ça depuis le premier jour et c’est bien pour cette raison qu’elle a espoir que cette relation ne se calque sur aucune des autres qu’elle a connu, se finissant ainsi en cris, remords et reproches. Les familles, elles, au moins, pourront toujours se targuer de souvenirs communs et d’une éducation semblable. On dit souvent que les chiens ne font pas des chats et ce n’est pas un proverbe que Charlie pourrait nier.

La question revient une fois de plus sur ses jumeaux et la jeune femme se promet d’arrêter de ramener le sujet à eux dès qu’ils en auront terminé, ne voulant surtout pas ressembler à toutes ces mères dont la vie se résume à leur progéniture. Ce n’est pas le cas, elle a bien d’autres histoires à raconter et encore plus à vivre, mais force est de constater que lorsque Sohan la rassure en lui disant que ses enfants seront liés quoi qu’il arrive, elle est une mère comblée. “Bizarrement, j’ai aucun mal à imaginer quelqu’un qui te soit différent.” Loin d’être un reproche, Charlie reprend les mots de Sohan en les corrigeant à sa façon, expliquant qu’elle n’a aucun doute de l’existence de l’équilibre qu’il évoque. Sa sœur doit lui être semblable parce qu’ils ont grandi ensemble et vécu les mêmes choses ; parce qu’ils ont aussi piqué des crises et refusés de manger les mêmes aliments, faisant tourner leurs parents en bourrique avec joie. Ses mots vont de pair avec un énième sourire non feint, lequel ne s’atténue pas lorsqu’il lui annonce qu’elle se débrouille bien avec ses enfants. Après toutes les épreuves qu’elle a traversées, elle ne peut qu’être soulagée et émue d’entendre de telles paroles. “J’ai une question mais je sais que c’est personnel.” Pour une fois, elle anticipe que sa curiosité pourrait être dérangeante alors que, justement, blesser son ami est bien la dernière chose qu’elle désire. Confidence pour confidence autour du bar de sa cuisine, elle ne s’imagine pourtant pas se taire. “Si ça t’ennuie de répondre, le chien peut toujours faire un parfait prétexte pour changer de sujet.” Il peut lui prendre une envie soudaine de le caresser et, alors, Charlie comprendrait sans mal qu’il ne souhaite pas discuter davantage de ce propos. “Tu voudrais des enfants ?” Elle ne s’était jamais posée la question à son propos jusque-là mais puisqu’ils parlent ce soir de fratrie et de famille, la question lui semble naturelle, si ce n’est même nécessaire. À ses yeux il a toutes les qualités pour en devenir un, mais cela ne signifie pas pour autant que c’est ce qu’il voudrait.
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Message(#)the sky turned black like a perfect storm (sohan #2) EmptyMar 8 Juin 2021 - 23:05

Il sourit fièrement. Ce n'est pas tous les jours qu'il peut se vanter de couper le sifflet à Charlie. Ça relève presque de l'exploit à ce stade. Alors, qu'il y parvienne avec un détail aussi simple que celui-ci le fait sourire un peu plus. Il était persuadé de lui avoir déjà parlé de Yasmine, il ne savait plus vraiment s'il l'avait mentionné, mais il avait eu l'impression qu'il était clair que sa sœur était sa cadette. A croire que non. A croire qu'il avait encore les moyens de surprendre Charlie. Il hausse les épaules ensuite. L'explication lui semble appropriée. Il a grandi en étant l'aîné. En étant le fils. Ça a forgé sa personnalité et sa manière d'être dans une certaine mesure. Beaucoup de ses réactions aujourd'hui sont le résultat de tout cela. Ce n'est pas une mauvaise chose. Plutôt un simple constat que la jeune femme n'aurait pas tort de faire. "Ce sera une bonne explication dans au moins 80% des cas je crois." Le reste, ça restera parce qu'il est simplement lui-même et qu'il fait donc les choses à sa façon. Aussi simple que cela. Une simplicité qu'on peut retrouver quand il parle des relations fraternelles, s'osant même à quelques comparaisons qui pourraient surprendre. Il parle de ce qu'il connaît, Sohan. Il ne prétend pas pour autant avoir réponse à tout. C'est pour cela que malgré son introversion avérée et sa timidité dont il a parfois du mal à se détacher de prime abord, il a besoin d'interactions sociales. Il a besoin d'apprendre des autres. Ce n'est d'ailleurs pas parce que Charlie a quasiment quinze ans de moins que lui qu'il ne peut pas apprendre d'elle. Bien au contraire. Il apprend l'insouciance à travers elle. Il apprend aussi que ce n'est pas parce qu'on est jeune qu'on n'a pas à affronter le monde et se débrouiller seul. De Charlie, il pourrait peut-être même en apprendre sur les relations amoureuses. Lui, toujours si discret sur cet aspect de sa vie. "Et moi l'inverse, on pourrait presque faire un échange de bons procédés." Déclare-t-il, simplement. Presque comme si de rien était. Parce que c'était vrai. Il avait plus d'expérience en relations fraternelles qu'en relations amoureuses. "C'est vrai. Après je reste convaincu que le lien familial devrait pouvoir primer. Je veux dire, si on devait pouvoir compter sur quelqu'un jusqu'au bout, ça devrait être un frère ou une sœur." C'était une utopie. Il le savait bien. Ce qui était vrai pour lui ne l'était pas pour tout le monde. Les liens du sang ne faisaient pas toujours tout. C'était dommage, mais c'était un fait et c'était comme ça. Il n'allait pas refaire le monde avec quelques belles paroles. Il pouvait encore moins renouer des liens brisés ou qui n'avaient jamais existé.

Il se veut rassurant envers Charlie. Les différences entre ses jumeaux ne voulant pas dire qu'ils ne s'entendront pas en grandissant ou ne seront pas proches. Peut-être même qu'à bien y regarder, des points communs finiraient par se développer entre eux, aussi subtiles soient ils. Il n'y avait qu'à regarder Yasmine et lui qui pourtant n'étaient pas jumeaux. Ils n'avaient pas ce lien particulier à partager et pourtant. La remarque de la jeune femme le fait rire. "Et pourquoi donc ? Tu crois que ça aurait été impossible de concevoir un être aussi unique, deux fois de suite ?" Lui répond-il en plaisantant. Il avait raison cela dit. Chacun était unique. Faire partie de la même fratrie ne voulait pas dire partager des caractères similaires. Certes, les expériences étaient les mêmes et elles permettaient de créer des souvenirs communs, façonnant à leur façon la personnalité de chacun, mais il y avait aussi tout le reste. L'épanouissement individuel, les moments qu'ils n'avaient pas partagés ensemble et ce qu'ils étaient au plus profond d'eux-même qui leur était propre. C'était ça qui les rendait différent, sans pour autant avoir à les éloigner. Bien au contraire. Il redevient sérieux quand Charlie lui dit avoir une question personnelle à poser. Il hoche la tête en guise de réponse. L'invitant à continuer. Il esquisse même un sourire quand elle lui dit indirectement qu'il n'a pas à répondre s'il n'a pas envie. Il apprécie cela. Il n'a jamais été très doué pour parler de lui quand ça devient un peu trop personnel. C'est aussi la raison pour laquelle il n'a jamais été très curieux. Ou tout du moins, si, il est curieux, de nature, comme tout le monde, mais il s'abstient de laisser sa curiosité débordée pour pas que la curiosité se tourne vers lui ensuite. Avec Charlie, il a l'impression que c'est différent. Il ne saurait dire si c'est son âge, ou le fait qu'elle semble être son parfait opposé sur le papier. Voire tout autre chose. Il ne s'attend pas à cette question. Pourtant, elle semble des plus logique vu le contexte de ce soir. "Bien sûr." Qu'il répond d'abord, sans y réfléchir, comme si c'était une évidence. "J'aimerai bien. Au moins un. Après, c'est pas si simple que ça." Continue-t-il, déjà un peu plus hésitant. "J'imagine que t'es plutôt familière avec les éléments à réunir pour pouvoir procréer. Toi qui as des enfants. Si un ou plusieurs de ces éléments est manquant, ça devient tout de suite plus compliqué et pas seulement une question d'envie." Ca devenait aussi une question de logistique en elle-même et il ne parlait pas simplement du fait qu'il n'avait pas de partenaire, il parlait du fait que même s'il avait un partenaire, tous les éléments ne seraient pas réunis. Il n'était pas certain que Charlie comprenne, tout bonnement parce qu'il n'était pas certain qu'elle sache qu'il était homosexuel, il était cependant prêt à partager ça avec elle.
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Message(#)the sky turned black like a perfect storm (sohan #2) EmptyJeu 24 Juin 2021 - 16:39

"Et moi l'inverse, on pourrait presque faire un échange de bons procédés." Il parle des relations fraternelles et elle se charge de faire le point sur les amoureuses ; l’idée semble stupide au possible mais Charlie serait prête à sincèrement se laisser tenter par l’expérience. Ce ne serait réellement qu’un échange de bons procédés, chacun inculquant à l’autre un domaine qu’il maîtrise plus ou moins (le ‘moins’ étant bien sûr pour Charlie). “Tant qu’on échange pas les personnes elle-même, je pense qu’on a tous les deux à y gagner.” Son sourire prouve bien qu’elle n’est pas sérieuse et qu’elle lui fera fi de côtoyer de trop près n’importe lequel de ses ex petit-amis avec qui il ne s’entendrait de toute façon pas. En retour, pourtant, elle aurait aimé connaître davantage sa petite sœur à propos de laquelle il se fait si bavard, en comparaison de son histoire qu’il tend plutôt à taire de façon générale. Finalement, c’est sa version utopique de la parfaite fratrie qui laisse la blonde souriante. Elle ne prendra pas la peine de lui donner son point de vue bien plus nuancé à ce sujet, surtout pas alors qu’il semble si heureux de pouvoir statuer et affirmer ces quelques mots. “Je ne remets pas en doute le fait que chaque enfant soit unique mais puisque vous avez vécu les mêmes choses et été éduqués pareil, la logique voudrait que vous vous ressembliez.” A son tour, c’est la vision simpliste des choses qu’elle pose ainsi sur le développement des enfants au sein d’une fratrie. Elle n’a jamais eu à vivre de contre exemple d’aucune sorte, ainsi sa parole et ses pensées n’ont jamais été remises en question. Son haussement d’épaules prouve bien qu’elle juge le sujet clôt, non pas pour avoir le mot de la fin mais simplement pour ne pas s’aventurer trop profondément dans une pseudo psychanalyse de bas étage. Elle tient à garder cette image de jeune femme éternellement enthousiaste et s’il en vient à être question de sa famille, cela ne sera pas le cas.

Paradoxalement, elle préfère questionner à nouveau Sohan. Cette fois-ci, au moins, Charlie le prévient en amont de l’aspect personnel de sa question, ajoutant qu’elle ne verrait pas comme un affront un refus de sa part d’y répondre. Si elle le considère comme un ami à qui elle peut dire bien des choses, elle comprendrait que l’inverse ne soit pas totalement vrai. A la question de savoir s’il souhaite avoir des enfants un jour, il donne pourtant une réponse rapide et tranchée. Elle se serait plutôt attendue à ce qu’il pèse longtemps le pour et le contre, en réalité, et se voit à son tour prise de court. "Bien sûr." Elle aurait sourit peu importe la réponse qu’il lui aurait donné, compréhensive à l’idée que tous les cas de figure puissent arriver. Force est d’avouer que ses lèvres s’étendent tout de même un peu plus à l’écoute d’un ‘oui’. "J'aimerai bien. Au moins un. Après, c'est pas si simple que ça." Est-ce qu’il dit ça parce que Charlie en voulait un elle aussi et qu’elle a eu des jumeaux ? Ce serait tout de même un problème assez précis et, surtout, plutôt rare. De prime abord, elle ne voit donc pas où est-ce qu’il souhaite en venir, ni même ce qui semble tant le troubler à propos de cette question, si simple et compliquée à la fois. A la suite de son petit discours, elle se permet enfin de répondre dans un mince sourire. “Ça fait beaucoup de mots pour dire que t’es gay, pas vrai ?” Elle tente au possible de ne pas paraître intrusive ni même malpolie et en vient même à prendre une voix plus douce, sincèrement attentionnée. Charlie n’en avait jamais rien eu à faire de ce qu’on pouvait dire de la sexualité de Sohan et elle en a toujours aussi peu à en penser et en dire. Elle serait bien la dernière à le juger selon les personnes qu’il aime et sa question n’était en rien une stratégie tordue pour savoir une bonne fois pour toutes s’il n’aimait que les hommes - mais oui, d’accord, il se peut qu’elle soit heureuse d’avoir le fin mot de l’histoire. Finalement, après une seconde de silence, elle rigole doucement en repensant à ses paroles et aux ‘éléments à réunir pour pouvoir procréer’ comme il l’a si bien dit. “J’ai envie de croire que si tu veux des enfants, alors tu réussiras à fonder ta famille un jour.” Ce sera par des moyens détournés, ce sera long et difficile, mais il aura la patience et la rage pour, à n’en pas douter. Charlie veut se montrer rassurante : il est hors de question qu’il sorte de chez elle avec le moindre doute concernant son futur. “En attendant, tu peux toujours t’entraîner avec les jumeaux, je te les prête avec grand plaisir.” Qu’elle sourit et s’amuse à les traiter comme de vulgaires objets, ne s’osant à de telles paroles que face aux gens qu’elle connaît assez et vice-versa, ceux qui savent pertinemment qu’elle les aime aujourd’hui plus que tout au monde. Pour une personne qui avait toujours pensé qu’elle finirait ses jours avec une femme à ses côtés, c’est plutôt inattendu. “Merci encore de les avoir gardés en tout cas. Tu t’entends presque aussi bien avec eux qu’avec les ordinateurs.” Pour Sohan, c’est l’un des plus beaux remerciements qu’elle puisse inventer, quand bien même il est encore largement bancale.
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Message(#)the sky turned black like a perfect storm (sohan #2) EmptyLun 5 Juil 2021 - 22:43

Elle le prend de court. Elle lui coupe le sifflet sans qu'il n'ait eu le temps de le voir venir. Il n'a pas l'habitude qu'on soit si direct avec lui. Sa sexualité a toujours été un tabou et même s'il en parle avec un peu plus de décontraction maintenant, cela reste quelque chose qu'il mentionne du bout des lèvres sans vraiment oser le dire. Comme si tous les malheurs du monde allait s'abattre sur lui ou la terre s'ouvrir sous ses pieds à la simple mention du mot 'gay' ou 'homosexuel'. Il ne s'attendait donc pas à entendre l'un de ces deux mots de la bouche de Charlie comme si c'était la chose la plus normale qui soit. Comme si elle avait été dans la confidence depuis toujours. Parce que finalement, il avait du mal à se détacher de l'aspect secret de la chose. Il avait du mal à se détacher du fait qu'il n'avait à le cacher à personne. Il était né comme cela et rien ne pourrait le changer. Il n'était pas certain de l'avoir un jour dit de vive voix à Charlie. Ce n'était plus un secret pour ses collègues les plus proches au commissariat et ce n'était pas non plus quelque chose qu'il cachait. En revanche, ce n'était pas quelque chose qu'il criait sur tous les toits. Ce n'était pas un des éléments qu'il ajoutait à sa présentation quand il rencontrait un nouveau collègue. Il n'était pas non plus du genre à l'annoncer comme ça. "C'est sûr que vu comme ça ..." trouve-t-il tout de même à répondre. Il réalisait ainsi qu'il avait sans doute l'air un peu bête. Qu'il n'avait pas besoin d'en faire tant. Qu'un seul mot aurait suffi pour résumer tout ce qu'il venait de dire et que la conclusion aurait été la même. Surtout qu'elle n'a pas l'air horrifiée Charlie. Elle a laissé échapper le mot sans aucune haine, sans aucun dédain. Comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit. Comme la plupart des gens qui l'entouraient. Il avait parfois du mal à s'en rendre compte. Restait un peu trop focalisé sur le mauvais pour se rendre compte qu'il comptait sur les doigts d'une main les personnes qui avaient un quelconque problème avec sa sexualité et qui avaient osé lui en faire part. Il n'y avait d'ailleurs que ses parents, dans son entourage qui n'acceptaient pas la situation et avec qui le dialogue était complètement rompu depuis des années pour cette raison précise. Une blessure pourtant toujours fraîche pour Sohan qui occultait aisément le fait que toutes les autres personnes chères à son cœur se fichait bien de savoir avec qui il se voyait terminer sa vie.

Il esquisse ensuite un sourire, puis hoche la tête de haut en bas pour acquiescer avant de reprendre la parole. "J'ai la chance de vivre au XXIème siècle. Entre les moeurs qui ont évoluées et l'avancée de la science et tout le toutime, j'irai pas à dire que c'est un détail que je sois gay, mais ... presque ?" Parce qu'en y réfléchissant bien, la seule chose qui le séparait de cette envie de fonder une famille était de trouver le partenaire avec qui fonder cette famille. Pour le reste, il s'agissait principalement de démarches administratives et de logistiques, pour faire quelques raccourcis. Au final, il n'y avait donc pas de grande différence avec un couple hétérosexuel. Il fallait toujours être deux et pour l'instant, la question ne se posait donc pas. Cela restait un projet lointain. Pas vraiment au goût du jour. Pour l'heure, s'entraîner avec les jumeaux semblait être le parfait compromis. Il pouvait se rendre compte de ce que cela pouvait bien impliquer que de s'occuper de deux enfants en bas âges, sans pour autant avoir à se soucier de toutes les autres contraintes. S'ils étaient un peu trop bruyants, ce n'était que temporaire avant qu'il ne retourne chez lui. S'ils ne voulaient pas dormir, ce n'était pas grave, c'était leur mère qui en paierait les conséquences un peu plus tard. Tout un tas de petites choses qui faisaient qu'il ne voyait aucun souci à endosser ce rôle de baby sitter occasionnel. Si ça pouvait dépanner Charlie, il le faisait avec plaisir. "Je te les garde quand tu veux avec plaisir. Je le redis, mais ils sont adorables, alors franchement, c'est loin d'être une corvée. Après j'imagine qu'ils doivent avoir leurs moments comme tous les enfants et j'ai peut-être été chanceux ce soir." Répond-il en riant doucement. Il ne les avait gardés que quelques heures. N'avait pas eu grand-chose à faire pour les divertir avant de les mettre au lit. Il ne pouvait pas persister et signer en disant qu'ils seraient comme cela à chaque fois, mais la première expérience avait tout d'une réussite. "La différence c'est que les ordinateurs n'ont ni conscience ni libre arbitre pour ça que c'est facile de s'entendre avec. T'as pas à me remercier cela dit, j'aurai pas proposé si je voulais pas le faire. Hésite vraiment pas si tu as besoin. Même à la dernière minute." Parce qu'il restait disponible. Il pouvait imaginer que ça ne devait pas être simple de se trouver dans la position de Charlie.
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Message(#)the sky turned black like a perfect storm (sohan #2) EmptyVen 9 Juil 2021 - 20:41

Même pour une personne aussi utopiste que Charlie, elle ne peut que se douter que le sujet de la sexualité soit parfois difficile à aborder pour autrui. Elle a toujours forcé sa propre indélicatesse pour ne pas en faire des tonnes là où elle n’a aucune envie d’être différente des autres, qu’ils soient ses amis ou sa famille, et elle ne peut que se douter qu’il en soit de même pour Sohan. Il a parfois évoqué son éducation plus stricte ou peut-être qu’elle l’a compris d’elle-même, peu importe tant qu’au final elle en a tout à fait conscience. La jeune femme souhaite simplement lui faire comprendre qu’elle ne changera jamais de regard à son sujet après leur discussion et qu’elle la considérera comme un secret scellé que seul Sohan a le droit de partager. Elle souhaite simplement qu’il se sente aussi à l’aise en sa présence qu’elle l’est en la sienne, ni plus, ni moins. Pour elle, cela passe par des paroles quelque peu abruptes mais qu’il a au moins l’air d’avoir interprétées de la bonne façon, avec toute la bienveillance dont elle fait preuve à son sujet. “Je suis d’avis pour qu’on le considère comme un détail.” Non pas qu’elle souhaite minimiser le fait, mais bien qu’elle ne considère pas que la sexualité de Sohan soit un obstacle à son envie de fonder une famille lorsqu’il aura trouvé le partenaire avec qui concrétiser ses désirs. Ce n’est qu’une question de temps et de beaucoup de patience. Sans en être passée par là, elle pense au moins pouvoir comprendre ce genre de sentiments, raisons pour lesquelles elle tente au mieux de ne lui ajouter aucune pression supplémentaire sur les épaules pour plutôt tourner cette idée en humour.

Estimant qu’il ne serait pas juste pour personne de laisser le sujet de la discussion éternellement tourner autour de sa sexualité, la jeune femme décide de prendre le temps de le remercier de sa venue, n’hésitant pas à proposer au passage de lui louer les jumeaux dès qu’il en aura envie et s’ennuiera un peu. Pour autant, et cette fois-ci très sincèrement, elle affiche un sourire touché alors qu’il parle d’eux avec douceur et attention. Ils ne sont effectivement pas des anges en tout instants mais après tout ce qu’ils ont vécu alors qu’ils ne sont âgés que de quelques mois, elle n’est personne pour leur en vouloir d’agir aussi naturellement. “Tu es chanceux mais tu sais aussi très bien y faire.” Avec les bébés et encore moins des jumeaux décuplant la moindre réaction, il n’existe aucun secret nulle part. S’il n’avait pas su leur parler ou interagir avec eux, sa soirée aurait été bien longue et il y a fort à parier qu’il aurait décampé en courant à l’instant où Charlie lui aurait ouvert la porte de l’appartement. Puisqu’il est ainsi en train de discuter avec elle alors que les deux bambins sont largement endormis, force est de constater que ce n’est pas le cas. “J’en prends note. Personne ne t’y oblige, tu sais, tu ne me dois absolument rien, alors je te remercierai à chaque fois que j’en aurai l’occasion.” Elle sait être sincère, parfois, et c’est dans des instants tels que celui-ci qu’elle n’a aucun mal à laisser tomber le masque pour afficher un sourire ému. Chacune de ses émotions est décuplée lorsqu’il s’agit des jumeaux. “Je te le rendrai un jour, promis.” Il pensera que sa réaction est démesurée pour avoir simplement gardé les jumeaux quelques heures mais elle le remercie autant de la garde improvisée que de la confiance qu’il lui donne, ainsi que toute la patience dont il fait preuve à son égard pour qu’elle se sente à sa place - ce qui fonctionne à merveille.
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