Le tournage de sa série australienne allait bientôt commencer pour une nouvelle saison. Pour l’occasion la production avait organisé une soirée avec tous les membres de l’équipe. Cela faisait du bien de revoir tout le monde. Quand elle revenait pour une nouvelle saison de série, les retrouvailles donnaient toujours le sentiment de retrouver des camarades de classe. Entre ceux qu’on appréciait, ceux qui était sympa mais avec qui on parlait que le temps du tournage et ceux qu’on ne pouvait pas supporter. La soirée avait vraiment été agréable, de plus Heather ne crachait jamais sur une soirée où l’alcool et la nourriture étaient compris. Le restaurant avait été privatisé pour l’occasion permettant ainsi à elle et les autres acteurs du casting d’être tranquille pour la soirée. Avec sa partenaire de jeu, elles avaient pas mal discuté sur la théorie pour la saison 2 et les costumes que celle-ci lui réservé. Au fur et à mesure que le temps passait, Heather ne s’était pas rendue compte que les gens partaient petit à petit. Bien vite elle s’était retrouvée à faire partie des derniers. Il fallait dire que dans ce genre de situation la blonde avait toujours du mal à partir. Ce genre de soirée professionnelle était plus agréable que celle des remises de prix. Il n’y avait pas attendre 4h pour manger ou boire et faire vraiment attention à la manière dont elle paraissait au cas où il y’aurait une caméra sur elle. Bon ça restait quand même une grosse soirée avec plus de 200 personnes mais c’était beaucoup plus intimiste. Finalement Heather avait fini par décréter qu’il était à son tour l’heure de partir. Le souci était qu’elle n’avait pas forcément envie de rentrer immédiatement chez elle. La blonde allait bientôt recommencer à travailler lui laissant beaucoup moins de temps pour s’amuser alors une dernière soirée ne ferait pas de mal. Elle envoya quelques messages pour apprendre qu’un groupe d’amis à elle, n’étaient pas trop loin. Ils étaient dans un autre bar du quartier et il lui suffirait de prendre 3 ou 4 rues pour les rejoindre. C’est de bonne humeur qu’elle était sortie de ce premier bar mais malheureusement cette bonne humeur n’allait pas durer très longtemps.
Après avoir fait quelques pas, des flashs vinrent rapidement l’aveuglé à son plus grand énervement. Sérieusement ? Comment se faisait-il qu’il y’avait un paparazzi ici ? Puis elle réfléchit 5 minutes avant de réaliser qu’un restaurant privatisé pour une soirée par une équipe de tournage voulait surement dire acteurs à la clé. Fuck elle espérait qu’il ou elle n’allait pas la suivre car elle n’était vraiment pas d’humeur pour ça. La blonde avait envie de s’amuser tranquillement le reste de la nuit et ne pas devoir s’amuser à échapper à un vautour avide d’un cliché montrant juste qu’elle était allée boire un coup ailleurs. La blonde essaya de rester calme, le meilleur moyen était de faire comme si ils n’étaient pas là et de trouver un moyen de le perdre. Mais à cette heure-ci les rues n’étaient plus trop rempli et vu la distance entre elle et le prochain bar, elle n’aurait surement pas le temps. Alors Heather opta pour une autre solution peut-être que si elle le regardait en faisant une position qui lui plaisait, elle arriverait à peut-être le faire partir. Alors l’actrice se retourna dans la direction où provenaient les flashs pour regarder le paparazzi. Le choc qu’elle eut en voyant qui se tenait derrière l’objectif. Ce gars-là… Elle pouvait le reconnaitre entre 1000. C’était le connard qui avait failli ruiner sa carrière et en plus de ça elle avait dû lui présenter des excuses et le dédommager. Celui qui avait mis sa carrière sans dessus de sous et qui avait dû lui faire faire un coming-out officiel. Un homme dont elle n’oublierait jamais le visage. Mais qu’est-ce qu’il faisait là ? Ce n’était pas possible c’est une blague. La seule chose qu’elle avait envie de faire c’était de lui faire un doigt d’honneur mais ça serait donner exactement le genre d’images que les gens de son espèce recherchait et en plus de ça, cela lui porterait préjudice.
- Ce n’est pas possible ! Qu’est-ce que tu fous ici ? Tu me stalke même en Australie maintenant ?
CODE BY MAY
Dernière édition par Heather Harris le Dim 23 Mai 2021 - 19:32, édité 1 fois
Les nouvelles vont vite en Australie, encore plus à Brisbane. Lorsqu’un tournage à lieu dans le coin, les informations ne mettent pas bien longtemps à arriver aux oreilles de Dinis. Il sait toujours à qui parler, il sait toujours où trainer. Il a ses contacts, son petit réseau qui grandit un peu plus chaque semaine, chaque mois. Il a beau être dans le collimateur de bon nombre de Messieurs dames du Showbiz, il est encore bien dans les petits papiers des éditeurs, des rédac chefs de sites internet ou de revues people. S’ils ont des infos, s’ils veulent des clichés, ils savent qui contacter. Cette fois, il avait été envoyé à l’adresse d’un restaurant qui avait été privatisé pour l’occasion. Surement l’indication d’un des serveurs qui avait pris la réservation. Dinis avait attendu toute la soirée devant ce restaurant, il avait bien tenté d’y entrer, mais les quelques gorilles qui se trouvaient devant l’en avaient empêché. Si t’as pas d’invitation, tu restes sur le palier.
Qu’est-ce qu’ils foutent bordèle ? Ça commence à être bien long c’t’histoire et si c’est pour avoir trois clichés de viandes saoulent à la sortie d’un restaurant, ça va pas être rentable cette histoire. J’étais prêt à dégainé, l’appareil sous le bras, mon zoom bien réglé et une vision nocturne au top. Tout était parfait pour rester en planque et ne pas me faire griller tout de suite. Les vigils m’avaient à l’œil et m’avait fait comprendre que je n’avais pas à trainer dans le coin. Après avoir été jeté de force à quelques mètres du restaurant, j’avais préféré ne pas faire le malin. Les coups, ça fait toujours un peu mal et si je peux gagner pas mal de ronds face à une starlette du petit ou du grand écran, contre eux, qui sont complètement fauché, ça en vaut pas la peine. Alors j’reste en planque, à l’affut du moins petit mouvement. « Tiens donc. » le sourire s’élargit sur mon visage, ma moustache vient même titiller mon nez et me fait faire un mouvement avec ma main pour venir me gratter. « Qu’est-ce-que tu fous là, Harris. » je l’attendais pas ici celle-là. Quand on parle de fric, en voilà une qui m’avait permis de me prendre un nouveau canapé et une belle voiture. Quelques clichés sont pris à distance et j’ai ce qu’il me faut pour avoir l’équipe du tournage au complet. Ils seront contents, les magazines de pouvoir annoncer en avance un casting. Quant à Harris, je me charge d’elle personnellement, c’est bien trop tentant pour ne pas aller la voir directement et jouer de ses nerfs. Vu l’heure, elle doit avoir picolé un peu. Je sors de ma cachette, évite les hommes en noirs qui font l’guet devant le resto, je change rapidement les réglages de mon appareil pour que le flash attire son attention. Je mitraille. Et voilà qu’elle reconnait l’homme derrière l’appareil. Jouissance absolu. Elle est folle de rage. « Ce n’est pas possible ! Qu’est-ce que tu fous ici ? Tu me stalke même en Australie maintenant ? » je baisse mon arme et lève les yeux au ciel. « Vous avez un vrai problème, les starlettes. Vous croyez toujours qu’on est là pour vos beaux yeux et rien que vos beaux yeux. » J’avais aucune idée qu’elle serait dans l’coin. Mais quelle belle surprise. « C’est le pur hasard. Et tu sais quoi, je crois que rien n’arrive jamais au hasard. » Aller, encore un petit cliché pour le plaisir. « Cheese! »
Si elle avait su Heather serait restée encore plus longtemps dans le restaurant. Après tout même si l’event touchait à sa fin peut-être qu’en glissant quelques billets de plus au barman, la jeune femme aurait pu avoir un ou deux verres de plus et ainsi éviter la mauvaise rencontre à la sortie du restaurant. Elle avait l’impression de revivre un flashback d’il y’a deux ans et à revivre un moment de sa vie elle aurait largement préféré que ce soit un autre. Contrairement à la dernière fois, la blonde était beaucoup moins alcoolisée. Si elle buvait pendant les soirées professionnelles, elle essayait tout de même de ne pas dépasser un certain point et augmenter les chances de faire quelque chose qui gâcherait sa carrière. Et ce soir une nouvelle épreuve se dressait dans sa vie, elle en était certaine que l’univers continuait à vouloir lui chier dessus quand tout se passait trop bien dans sa vie. Parce qu’elle ne voyait pas d’autre raison pour laquelle le photographe de ce soir serait Dinis. Si ce con savait combien de fois, elle avait rêvé de remettre son poing dans sa figure et enlever ce sourire bien trop satisfait. Le pire avait été à la fin du procès quand elle s’était retrouvée à perdre contre lui grâce à son avocat qui devait être pire que lui. Elle lui aurait donné l’argent en les lui enfonçant dans sa bouche, la jeune femme avait été déjà énervé par beaucoup de gens mais jamais à son stade à lui. Il avait en plus fait exprès d’attirer son attention elle en était certaine. Les flashs étaient plus que désagréable alors qu’habituellement c’était plus discret pour qu’ils ne soient pas repérés. Telle la vermine qu’il était, elle venait de le voir sortir d’un buisson et lui adresser la parole comme s’ils étaient de vieux amis.
- Je peux te retourner la question, je vois que tu n’as toujours aucune fierté à te faire de l’argent grâce aux intrusions que tu fais dans la vie des gens.
Ses dents étaient serrées et son poing fermé. Mais Heather ne craquerait pas, elle avait appris la leçon une fois, il était hors de question qu’elle foute de nouveau sa carrière en l’air à cause de lui. Cela lui ferait bien trop plaisir et elle préférait mourir que de lui redonner ne serait-ce que un centime. Elle essaya de compter dans sa tête pour se calmer ou une autre méthode qu’elle avait apprise dans le stage contre la violence qu’elle avait dû prendre à cause de lui. Une injustice monstrueuse, on venait lui pourrir sa vie privée et c’était elle qui avait dû s’excuser et prendre des cours de self-control. L’actrice roula des yeux en l’écoutant parler des célébrités, il avait du culot de dire qu’elle avait un sacré égo de penser que son monde tournait autour d’elle. Mais des deux ce n’était pas elle qui vivait en se cachant dans un buisson ou une voiture tel un pervers pour photographier des gens.
- Parce que tu vas me faire croire sincèrement que tu es ici pour photographier des fleurs ou le serveur qui sort de sa fin de boulot. Je ne peux vraiment pas croire que tu es là.
S’il ne s’attendait pas à que ce soit elle, il n’aurait quand même pas de pitié avec un autre. Elle ne savait vraiment pas comment il pouvait se lever et se regarder dans un miroir. Le hasard elle lui foutrait un coup de pied aux fesses car elle n’aimait vraiment pas ça. Elle mit sa main entre l’appareil et son visage car il l’aveuglait à la prendre en photo. En l’attendant dire « cheese », elle eut une forte envie d’attraper l’appareil et de le jeter par terre.
- Tu ne m’auras pas deux fois Dinis ! Je ne t’offrirais pas la même satisfaction que la dernière fois, tu peux me croire. Il va falloir emmerder quelqu’un d’autre si tu veux t’acheter une nouvelle voiture
Ma mission pour la soirée est accomplie et maintenant, j’allais pouvoir faire durer le plaisir. Harris, si facile à titiller, si facile à faire monter en pression. Je crois que le simple fait de voir mon visage lui suffira à attraper un zona. Elle me vomit et qu’est-ce que c’est drôle à voir. Après tout, je lui avais permis de faire un peu de place sur ses comptes, l’argent ne dort jamais et bien grâce à elle, c’était plus vrai que nature. Ou grâce à moi. Bonne question. Après tout, c’était bien le fruit de mon travail qui me permettait, de temps en temps de gagner quelques billets et de renflouer les caisses. « Je peux te retourner la question, je vois que tu n’as toujours aucune fierté à te faire de l’argent grâce aux intrusions que tu fais dans la vie des gens. » aucune fierté ? Un petit sourire vient se loger là, juste en dessous de ma petite moustache bien aiguisée. Il n’y a rien qui me rend plus fier que mon métier, rien qui me rend plus fier de la place où je me trouve à ce jour, de ma renommée dans le milieu. « T’as la rancune tenace, Harris. » parce qu’on se le dise, bien sûre qu’elle m’en voulait en un sens de lui avoir « volé » son coming out, mais, entre nous, elle n’arrêtait pas de crier haut et fort qu’elle était lesbienne depuis et je suis sûre, que je n’ai fais que l’aider à accéder au bonheur. Plus tôt que prévu, peut-être, mais qui sait si elle se serait lancée un jour ? Aller, Harris, remercie-moi. Mes yeux sont fatigués mais se trainent jusqu’aux poings serré de la blonde. Son agressivité maitrisée, il manquerait plus qu’elle me saute dessus à nouveau pour m’en coller une. Le sourire qu’elle déteste tant ne fait que s’agrandir encore un peu. Ca en deviendrait presque ennuyant tellement c’est facile. « Parce que tu vas me faire croire sincèrement que tu es ici pour photographier des fleurs ou le serveur qui sort de sa fin de boulot. Je ne peux vraiment pas croire que tu es là. » je lève les yeux au ciel, elle fait exprès de ne pas comprendre blondie ? Bien sûre que je suis dans le coin pour la petite soirée qu’elle vient de quitter, mais non, je ne savais pas qu’elle serait de la partie. Ca méritait bien une petite photo. « Tu ne m’auras pas deux fois Dinis ! Je ne t’offrirais pas la même satisfaction que la dernière fois, tu peux me croire. Il va falloir emmerder quelqu’un d’autre si tu veux t’acheter une nouvelle voiture » je recule quand même mon appareil, pour qu’elle ne l’abime pas trop, si l’envie lui disait de s’attaquer à mon matériel, elle est féroce, l’actrice. « Une voiture, non, ça ira, je voudrais pas abuser en en changeant tous les deux ans. Mais maintenant que tu le dis, c’est vrai que les roues mériteraient d’être bientôt changées elle… » une petite claque et on en parle plus. « Je suis prêt à tendre la joue. » je lui lance un clin d’œil avant de pencher mon visage vers elle et pointer du doigt là, où elle pourrait venir m’en coller une. « Devant témoins, c’est toujours mieux. » mais je ne lui apprends rien, elle savait très bien de débrouiller seule pour se mettre dans de sales draps. Je m’amuse, je m’amuse mais je m’amuse bien seul, on dirait. Elle n’a pas l’air de vouloir rire Harris. « Je te raccompagne ou tu rentre toute seule comme une grande ? » bien sûre qu’elle va prendre un taxi, que ma proposition ne l’intéressera pas.
Dinis savait exactement comment faire partir Heather au quart de tour. La jeune femme le savait et même si elle avait voulu se retenir et faire semblant d’être zen, elle n’aurait pas pu. Déjà de base elle n’avait jamais supporté les paparazzis alors lui c’était le graal des enflures qui existaient dans ce monde. Le pire dans toute cette histoire ? C’est qu’il l’assumait grandement, il faisait partie de cette catégorie de gens qui pensaient que c’était normal d’harceler les stars et leur pourrir la vie. Car elle n’avait jamais compris qui pouvait être réellement intéressée de savoir qu’elle faisait ses courses ou encore qu’elle sortait d’une soirée officielle. L’envie de le frapper une nouvelle fois était présente surtout lorsqu’il osa lui dire qu’elle avait la rancune facile. S’il n’avait pas été en public et que ce n’était pas un photographe, elle l’aurait surement attrapé par le col de son haut pour lui dire le fond de sa pensée.
- Parce que tu crois peut-être que j’allais te remercier pour ce que tu m’as fait ? Pour le culot que tu as eu de me coller au procès au cul. Elle calma ensuite sa voix pour ne pas s’emporter totalement. Heather savait que c’était ce que le brun attendait de sa part et elle ne lui donnerait pas ce plaisir. La blonde puisa dans en elle, en cherchant toutes les bonnes raisons de ne pas le traiter de connard et de lui foutre une baffe. Elle se rappela du fait que sa carrière était en bonne voie, que si ça continuait elle finirait enfin d’avoir un rôle à la hauteur de ses ambitions. Si elle y arrivait un petit peu, le son de la voix du jeune homme, annulait tous les effets de sa micro méditation. Le pire étant les mimiques face à chacun de ses propos et ce sourire… mon dieu qu’elle rêvait d’y mettre fin. Surtout qu’il agissait clairement comme s’il attendait qu’elle l’attaque de nouveau. Elle jeta un coup d’œil vite fait pour voir si derrière elle, quelqu’un venait pour la sauver mais non.
- Ha… Ha… Ha… Le pire dans tout ça c’est que tu fais le malin. Si les regards pouvaient tuer quand il lui tendit son autre joue, il serait mort depuis bien longtemps. Je n’imaginais pas que tu avais apprécié à ce point de te prendre une baffe de ma part. Je savais que j’avais marqué ton esprit mais pas au point que tu en redemandes.
Son ton était plein de sarcasmes parce qu’à force, elle ne savait plus quoi faire. Heather roula des yeux lorsqu’il précisa avec témoins. Effectivement il y’avait eu bien trop de monde la dernière fois, mais depuis Heather avait grandi. Voir sa carrière ruinée à cause d’un incident pareil lui avait fait prendre du poil de la bête. Elle rigola lorsqu’il lui proposa de la raccompagner, pour le coup elle pouvait dire qu’il avait un grand sens de l’humour. Comme si dans tous les cas, il n’allait pas la suivre. S’il découvrait là où elle habitait, elle sentait qu’elle allait avoir droit à sa visite très souvent devant l’immeuble avec des commentaires bien sarcastiques pour la titiller.
- Oh non c’est gentil tu n’as pas à te donner tant de mal je suis une grande fille, je peux rentrer seul. Mais qui sait ? Si tu me suis, je pourrais peut-être te coller un procès pour être un stalker. Comme ça tu pourras me rembourser l’argent qui tu m’as volé.
« Parce que tu crois peut-être que j’allais te remercier pour ce que tu m’as fait ? Pour le culot que tu as eu de me coller au procès au cul. » et pourquoi pas ? Il semblerait qu’elle mène une vie absolument merveilleuse depuis ce fameux coming-out. C’est du bullshit ces histoires, après tout, si elle avait pas le courage de se lancer, je l’ai simplement aidé à s’assumer. Mon petit regard en disait long, elle savait bien, au fond d’elle que je lui avais rendu service, pas la peine d’être hypocrite avec moi. Quant à ses pulsions incontrôlées, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle. La loi, c’est la loi, interdiction de frapper les gens, la violence, c’est devant la justice que ça se règle. Qu’on ne me dise pas qu’il est interdit de publier des photos volées sans consentement, moi je me contente de vendre mes clichés, ce n’est pas moi qui les publie. Je suis blanc comme neige. « Œil pour œil, dent pour dent. » Regardez bien ce regard, regardez bien comme elle prend sur elle, Haris, elle me deteste, mais j’ai fini par m’y faire, de tous ces gens qui ne m’aiment pas. Aucun complexe, je n’ai de compte à rendre à personne. « Ha… Ha… Ha… Le pire dans tout ça c’est que tu fais le malin. » si peu. Je jubile, même ! « Je n’imaginais pas que tu avais apprécié à ce point de te prendre une baffe de ma part. Je savais que j’avais marqué ton esprit mais pas au point que tu en redemandes. » L’argent motive chacune de mes intentions. « J’ai besoin d’me refaire un fond de caisse. » que je lance sans aucune honte. Un brin provocateur, à peine. Et je m’attends bien à ce qu’elle m’envoie bouler, lorsque je lui propose de la raccompagner. « Oh non c’est gentil tu n’as pas à te donner tant de mal je suis une grande fille, je peux rentrer seul. Mais qui sait ? Si tu me suis, je pourrais peut-être te coller un procès pour être un stalker. Comme ça tu pourras me rembourser l’argent qui tu m’as volé. » Un rire s’échappe et je manquerai même de m’étouffer. « Tu insinues que la justice fait mal son travail ? » elle le sait bien, Heather qu’elle a pas grand-chose contre moi. Au même endroit, au même moment ne suffisait pas pour appuyer sa plainte. « Tu vas par où ? » j’indique avec mes doigts la droite puis la gauche, peut-être, que par hasard, nous emprunterons la même route. « je t’accompagne au commissariat, si tu veux aussi. »
Avec le recul si Heather était encore bien énervée contre Dinis ce n’était pas pour l’histoire du coming-out. Si elle ne lui dirait pas en face car elle ne supportait pas de voir ce sourire bien trop fier de lui sur le visage. Il lui avait simplifié la vie à ce sujet-là, dans l’histoire elle était perçue comme une victime des médias. Si c’était la vérité cela avait aussi apporté de la sympathie à son sujet et des nouveaux fans. Fan qu’elle n’aurait peut-être pas eu si elle avait trouvé le courage de le faire elle-même et puis c’était un sujet dont on lui parlait assez souvent quand on la reconnaissait. Et pour son égo, il n’y avait pas à dire, elle appréciait que les gens se sentent désolés pour elle. Et si elle avait perdu beaucoup de propositions de rôle à cause de ça, elle avait aussi gagné certain casting car ils voulaient montrer qu’ils étaient ouverts d’esprit. Et parfois l’actrice appréciait l’hypocrisie de son milieu quand ça pouvait l’arranger. Mais tout ça il était hors de questions qu’elle lui dise. Il était devenu l’un de ses plus grands ennemis à partir du moment où il avait décidé de porter plainte. Elle passa son visage dans ses mains en poussant un soupir de frustration en l’entendant lui sortir un proverbe chinois à la con, l’acte de chacun avait eu une conséquence totalement différente sur la vie de l’autre, il n’allait pas lui faire croire le contraire. Il jouait vraiment sur ses nerfs surtout en lui proposant de le taper pour qu’il puisse gagner à nouveau de l’argent. La blonde essayait de ne pas se laisser faire mais il arrivait toujours à rebondir dessus.
- Demande à une autre star de le faire, je suis certaine qu’elle sera plus heureuse que moi d’être ton problème.
Heureusement qu’il avait son appareil photo avec lui car elle aurait surement chopé quelque chose pour lui pourrir sa caisse par vengeance. Manière de lui dire « rira bien celui qui rira en dernier ». Mais non il avait le seul outil qui pouvait la retenir et elle n’avait pas assez d’alcool dans le sang pour reproduire son ancienne erreur. Le pire c’est qu’il avait le culot de lui demander où elle allait et penser sérieusement qu’elle lui donnerait la destination de chez elle.
- Je dis surtout qu’elle l’a très mal fait avec toi.
Heather roula de nouveau des yeux lorsqu’il lui demanda sa direction, il n’allait vraiment pas lui lâcher le cul ce soir. Il fallait qu’elle gagne du temps car elle ne voulait pas déménager, son appartement était enfin décorée.
- Je vais à un bar dans le coin. Pourquoi tu veux venir ? Tu sais à me suivre partout je vais avoir l’impression que ce n’est plus une histoire de travail. Mais rappelle-toi, de ne pas trop te faire d’illusion. Et si jamais… Je préfère appeler la police que me rendre au commissariat, ça rend toujours la chose plus dramatique.
Au plus grand damn de chacun – parfois du mien aussi – c’était plus fort que moi, je devais toujours avoir le dernier mot. J’ignorais d’où ça venait, ma mère, avec qui j’avais passé la plus grande partie de ma vie, avait, elle, passé la plus grande partie de sa vie à s’écraser et ne jamais répondre à personne. Elle ne m’avait donc pas appris à rebondir et me battre face à n’importe qui. Mon père lui, si je pouvais appeler ça un père, avait toujours fuit la plupart de ses responsabilités, comme un lâche. Peut être avais-je sentie le besoin de devoir me défendre si jamais, je tombais sur des énergumènes en son genre, me promettant de ne jamais être comme ma mère et en même temps, ne jamais être comme lui. Bonne question, je laissais la psychologie de comptoir à qui voudrait me prendre en essai clinique. En fait, non, foutez moi la paix, j’ai pas besoin qu’on m’analyse. La vie est comme ça, j’en ai rien à cirer de trouver des explications pour telle ou telle chose. L’issue était toujours la même de toutes façons, qu’on sache ou pas qui ont est et pourquoi, on finit tous par crever. « - Demande à une autre star de le faire, je suis certaine qu’elle sera plus heureuse que moi d’être ton problème. » « J’suis quelqu’un de sélectif et difficile. » c’est pas l’honneur de tous de pouvoir être dans ma ligne de mire. Et j’ai beau chercher, je crois qu’elle est celle qui me rend le plus heureux moi, c’est qu’elle rapporte gros, Haris. Mais, on en est toujours là, à remettre en cause une décision prise il y a plusieurs années maintenant, pauvre Heather, passe à autre chose, tu t’en porteras mieux. « Les gens ont tendance à s’attarder sur des broutilles, tu te sentirais mieux à aller de l’avant. Les rancœurs, c’est pas bon pour le cœur. » Ce serait con de faire un infarctus si jeune. Et c’est absolument pas parce que j’continue d’avancer à côté d’elle qu’elle pourrait avoir une hausse de tension, absolument pas non… « Je vais à un bar dans le coin. Pourquoi tu veux venir ? Tu sais à me suivre partout je vais avoir l’impression que ce n’est plus une histoire de travail. Mais rappelle-toi, de ne pas trop te faire d’illusion. Et si jamais… Je préfère appeler la police que me rendre au commissariat, ça rend toujours la chose plus dramatique. » je suis prêt à composer le numéro des services d’urgence pour elle. « Aux dernières nouvelles, il n’est pas interdit de prendre le même chemin que quelqu’un, simple fruit du hasard. » d’ailleurs, pointant du regard mon téléphone, vu l’heure, il était bien temps d’arrêter ces conneries. Elle me rapportera rien de plus pour la soirée Harris et j’commençais à me lasser d’elle. Elle a perdu en mordant, faut croire. « Aller Harris, c’est ton jour de chance, j’commence à m’ennuyer. » qu’elle ne croit pas que ses menaces à deux balles me font dégager. « J’ai l’impression que toi et moi, on sera amené à se revoir très vite. » cette soirée est pas anodines, la série en cours risque de me rapporter ces prochains mois. « A très vite, Harris. » Et Oz s'envole vers d'autres lieux.
Pour le moment Heather était assez fière d’elle, si elle rêvait à nouveau de coller son poing dans la figure de Dinis, elle ne l’avait pas encore fait. Surement que l’alcool beaucoup moins présent que la dernière fois, devait beaucoup jouer. Et aussi parce qu’elle n’avait plus vraiment de gros secret à cacher, enfin elle en avait mais pas un aussi visible. Il n’empêche que l’actrice était très agacé, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas joué au chat et à la souris avec les paparazzis. L’avantage de venir dans un pays où elle était un peu moins connue, c’est que les photographes lui foutaient un peu la paix. Surtout qu’elle s’était renseignée à son arrivée et les paparazzis australiens étaient réputés pour être pire que leurs confrères américains. Dans un sens elle n’était pas étonnée de voir le brun ici, il avait rejoint le nid des pires de son espèce. Rien qu’en disant quelques phrases il arrivait tellement à la mettre hors d’elle. De manière dramatique elle porta la main sur son cœur quand il lui dit qu’il était très sélectif.
- Oh… Je devrais tellement me sentir VIP de me savoir dans cette liste si sélective.
Son ton était très exagéré car il était clair qu’elle voulait faire passer le message inverse par ses propos. Franchement cette rencontre ne lui semblait que de mauvaise augure et Heather se disait qu’il allait falloir qu’elle recommence plus sérieusement à regarder derrière son épaule, qu’on ne la prenne pas en photo lorsqu’elle voudrait vraiment vivre un moment un peu privé. Si cela faisait plaisir aux gens de savoir qu’elle s’achetait elle aussi des légumes pour cuisiner, elle pourrait passer outre. Mais elle savait que le genre de Dinis était plus à la trouver dans de mauvaises postures ou en compagnie de quelqu’un.
- C’est vraiment aimable à toi de te préoccuper de ma santé.
Malheureusement le brun continue à essayer de la titiller pour l’agacer encore plus et franchement s’il continuait il pourrait arriver à ses fins. Heather n’était vraiment pas connue pour sa patience sauf lorsqu’elle bossait et cela lui avait joué des tours plus d’une fois. Sur le coup Heather grimaça en entendant les propos du photographe, il avait raison. Si ce soir il l’a suivait, elle ne pourrait pas faire grand-chose. Adepte du dernier mot, Heather se contenta tout de même de rester silencieuse ne voulant pas lancer un débat qu’elle risquait de perdre pour le coup. Et puis elle voulait juste rentrer chez elle et rencontrer sa couette à présent. L’actrice haussa un sourcil, lorsqu’il lui parla de jour de chance. Un soulagement la traversa mais ce ne fut que de courte durée.
- Malheureusement j’ai cette impression aussi… Tu ne m’en voudras pas de ne pas vouloir te revoir rapidement de mon côté.
Elle prit la direction opposée de Dinis qui même si celle-ci lui faisait faire un détour, au moins elle avait la tranquillité d’esprit de ne pas se retrouver dans un magazine le lendemain pour cette fois-ci.
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