(oakley) lonely people in crowded rooms

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Message(#)(oakley) lonely people in crowded rooms EmptyMar 4 Mai 2021 - 9:14


oakley & tommy
lonely people in crowded rooms

I've been seeing lonely people in crowded rooms covering their old heartbreaks with new tattoos, it's all about smoke screens and cigarettes, looking through low lights at silhouettes but all I see is lonely people in crowded rooms. It's been a couple months since I felt like I'm home, am I getting closer to knowing where I belong ? ☆☆☆



Il avait fini par capituler. Bientôt un an, dix bons mois disons, que son escapade télévisuelle éphémère à travers le bush australien s’était achevée, et Tommy avait enfin fini par se rendre à l’évidence : il avait besoin de voir un kiné. La douleur dans les cervicales que lui avait causé l’accident de voiture dans lequel Love et lui avaient été secoués allait et venait par vagues depuis son retour, tantôt gênante et tantôt à peine présente, mais depuis quelques semaines elle était devenue quasi-permanente. Pire, elle s’était propagée jusque dans ses omoplates et rendait chaque mouvement douloureux pour lui dont le métier consistait à porter de lourdes charges à longueur de journées … Et voilà que depuis peu, elle le réveillait aussi la nuit. Alors Tommy était grognon, Tommy n’avait aucune patience, Tommy était constamment de mauvaise humeur … Bref, Tommy avait besoin de se faire – enfin – soigner. Et puisque les sportifs étaient généralement de bon conseil dans ce domaine, c’était vers Oakley que le brun avait décidé de se tourner dans sa quête du kiné qui pourrait à la fois résoudre son problème et ne pas lui coûter un rein.

Il avait regretté. Mais seulement pendant une journée, il avait regretté parce qu’il était ressorti du cabinet avec la sensation d’avoir encore plus mal que lorsqu’il y était entré, et s’était même demandé si sa vie de résumerait désormais à cela : se tenir le dos comme un petit vieux et grimacer à chaque mouvement brusque. Et puis lorsqu’il s’était réveillé le lendemain : le miracle. Pour la première fois depuis son élimination de ROA il n’avait plus mal. Plus mal du tout. Et quand bien même croire que c’était autre chose que temporaire était de la naïveté pure, Tommy avait décidé de porter ses œillères et s’était même empressé d’inviter Oakley à déjeuner pour la remercier – quand bien même elle n’avait fait que lui fournir un numéro de téléphone. Et voilà comment ils s’étaient retrouvés quelques jours plus tard à la sortie d’un pub où ils venaient de manger, l’odeur de fish and chips encore imprégnée sur les doigts du brun malgré un lavage de mains en règles avant de repartir, mais l’estomac repus.

Ils avaient l’après-midi devant eux. Oakley ne travaillait pas, Tommy avait quitté les docks deux heures plus tôt que d’habitude dans le but de retrouver la jeune femme pour l’heure de déjeuner, et Moïra ne rentrerait pas à l’appartement avant la fin de ses cours et donc de l’après-midi ; En bref, rien ne pressait. Et dans leur marche digestive leurs pas à la Jensen et à lui les avaient menés jusqu’au vide-grenier installé dans le quartier. « Ça te dit qu’on y fasse un tour ? J’suis pas très branché vieilleries, mais ça fait une balade. » Et qui sait, peut-être mettrait-il la main sur un vinyle susceptible de plaire à son père … Lui qui n’avait jamais d’idées de cadeau pour son anniversaire, il s’éviterait peut-être un choix par dépit cette fois-ci. « Quand je pense que ma mère a foutu toutes mes BD aux bonnes œuvres après mon départ au Canada ... Je suis sûr que certaines vaudraient une fortune maintenant. » Disant cela il s’était arrêté devant un étale de bandes-dessinées et autres mangas, justement. « Comme ça date. » Entre ses mains, un tome usé de Saint Seiya qui semblait avoir bien vécu – mais les enfants étaient rarement soigneux, ceux des années quatre-vingt autant que ceux d’aujourd’hui. « Enfin, j’te dis ça comme si on était de la même génération … Mais ces trucs étaient déjà vieux à l’époque de ta naissance. » Il l’oubliait parfois – qu’Oakley et lui avaient (presque) une génération d’écart.
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Message(#)(oakley) lonely people in crowded rooms EmptyJeu 10 Juin 2021 - 14:38

L’estomac bien rempli, un sourire sur les lèvres, je laisse échapper un soupire de contentement. Le restaurant où m’a traîné Tommy avait définitivement été à mon goût et de passer du temps avec le brun est toujours quelque chose que j’apprécie grandement. Depuis quelques semaines, j’ai décidé de ralentir un peu le rythme au boulot parce que je m’étais senti très fatiguée et depuis cela me permet de passer un peu plus de temps avec mes proches. Avec le temps qui passe, je me rends compte que c’est ce qu’il y a de plus important dans la vie, même si je le savais déjà plus ou moins, je me rends compte que ce sont ce genre de moments qui me rendent vraiment heureuse. La connexion humaine, les moments à discuter, à partager, à rire ou vivre quelque chose de fort avec une personne que l’on aime, c’est cela qui est importante dans ma vie. Ces derniers temps, je passe donc beaucoup de temps avec mes frères, avec ma sœur, mais aussi avec mes amis et avec Cian. Alors quand Tommy m’a proposé d’aller déjeuner ensemble, cela n’a pas pris plus de quelques secondes pour que je lui renvoie un SMS en lui disant que je serais là. Je l’avais donc rejoint à notre heure de rendez vous devant le restaurant qu’il m’avait indiqué, et nous avons déjeuner ensemble.

Lancé dans notre marche digestive d’après-repas, je viens doucement glisser mon bras dans celui de mon ami, un peu par habitude, mais surtout pour lui montrer que je suis heureuse de passer du temps avec lui. Je sais que les derniers n’ont pas forcément été faciles pour lui, depuis que son passage par la case prison a fait le tour des journaux et que beaucoup de gens le juge à présent sur cela. « Ça te dit qu’on y fasse un tour ? J’suis pas très branché vieilleries, mais ça fait une balade. » Je tourne doucement la tête vers le brun et lui adresse un sourire. « Oui, avec plaisir. Puis peut être que je pourrais trouver quelque chose pour décorer mon appart. Il y encore des murs un peu trop vides à mon gout. » Cela fait quelques mois à présent que j’ai mon appartement avec mon meilleur ami, mais il reste encore des endroits en manque d’un tableau ou d’une plante. Je me laisse donc entrainer vers le vide-grenier et flanne entre les stands, mon bras toujours dans celui du brun. « Quand je pense que ma mère a foutu toutes mes BD aux bonnes œuvres après mon départ au Canada ... Je suis sûr que certaines vaudraient une fortune maintenant. Comme ça date. » Je relève doucement la tête vers lui. « Et dire que tu as raté ta vocation à devenir riche. » Je lui réponds avec un sourire taquin sur le visage. Je prends doucement dans mes mains une vieille BD que j’avais lorsque j’étais gamine. « Enfin, j’te dis ça comme si on était de la même génération … Mais ces trucs étaient déjà vieux à l’époque de ta naissance. » « Ah, c’est vrai qu’avec ton grand âge avancé, t’es presque un fossile. » Je lui réponds avec un léger rire. J’adore l’embêter sur son âge, et puis il faut dire que cette fois-ci c’est lui qui a tendu la perche. Je baisse à nouveau le regard vers le stand où nous nous trouvons, avant d’attraper un grand chapeau rose pale et une paire de lunette tellement grosse que je me demande comment elle peut tenir sur le nez de quelqu’un. Je me tourne vers mon ami et viens déposer les lunettes sur son visage et le chapeau sur sa tête. « Ah oui, parfait ! Avec cette allure-là tu peux encore plus te plaindre de ton âge. On dirait une vieille aigri. » Je laisse échapper un nouveau rire et attraper mon téléphone pour rapidement prendre une photo. « Il va falloir que je montre ca à Moira. »

@Tommy Warren :l:
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Message(#)(oakley) lonely people in crowded rooms EmptyLun 5 Juil 2021 - 20:40

Ce n’était rien de vraiment extraordinaire, juste un déjeuner et un brin de promenade avec une amie, mais c’était le genre de futilités que Tommy ne s’accordait que trop peu. Depuis son retour en Australie et depuis qu’il avait récupéré Moïra, le brun consacrait la majeure partie de son temps libre à sa fille, probablement pour tenter – inconsciemment – de rattraper le temps que ses deux années et demi d’incarcération leurs avaient fait perdre. Celle-ci avait cependant atteint un âge où elle n’avait plus besoin d’être constamment surveillée, où elle gérait seule ses trajets vers l’école – le collège, ta fille est au collège – et où Tommy pouvait de moins en moins facilement l’utiliser comme excuse à son manque d’interaction avec le monde extérieur. Il n’en avait pas toujours été ainsi, pourtant : remontez quinze, vingt ans en arrière et l’avant-dernier des enfants Warren vous aurait semblé méconnaissable, avenant, un brin insolent, et cachant son manque de confiance en lui derrière une épaisse couche d’autodérision. Depuis l’absence de confiance en lui avait grignoté sur tout le reste, et le brun semblait avoir perdu toute capacité à voir le bon et le beau en lui depuis que celle dans les yeux de qui cela transparaissait le mieux avait rendu son dernier souffle. Alors se confronter à l’extérieur, rencontrer du monde, entretenir des relations, tout cela était devenu un exercice difficile pour le père de Moïra, et s’il n’avait jadis pas eu besoin d’une baby-sitter pour sa fille il y avait fort à parier qu’Oakley et lui ne se seraient jamais rencontrés. Mais Oakley était là, et le bras qu’elle avait passé autour du sien en sortant du pub où ils avaient déjeuné était d’un certain réconfort – elle était l’une des rares à ne pas lui avoir tourné le dos durant ces derniers mois, et Tommy en était bien plus touché que sa réserve ne le laissait l’avouer. « Oui, avec plaisir. Puis peut être que je pourrais trouver quelque chose pour décorer mon appart. Il y encore des murs un peu trop vides à mon goût. » avait en tout cas accepté la jeune femme avec légèreté lorsqu’il avait proposé de faire un détour par le vide-greniers. Lui n’était pas très branché vieilleries, n’y connaissait rien en antiquités, mais il n’était pas spécialement pressé de rentrer et si cela permettait à son amie de mettre la main sur un objet intéressant alors ils auraient tort de s’en priver.

Comme dans tous les vide-greniers on trouvait de tout, de la vaisselle usée, des couverts qui ne demandaient qu’à être astiqués un bout comme pour retrouver leur première brillance, des vêtements d’enfants qui, s’ils ne trouvaient pas preneur, termineraient probablement aux bonnes œuvres – et probablement quelques trésors dont seuls les connaisseurs avaient conscience de la véritable valeur. Les quelques bandes dessinées proposées en vrac dans un bac en plastique en faisaient peut-être partie, Tommy n’était pas assez pointu sur le sujet pour pouvoir l’affirmer, mais il était à peu près certains que dans la collection qu’il avait jadis possédé se cachaient un ou deux trésors dont un autre que lui profitait désormais. « Et dire que tu as raté ta vocation à devenir riche. » Laissant échapper un bref rire, il avait reposé la bande-dessiné dans la boîte. « Entre ça et la récompense de ROA qui m’est passée sous le nez, faut croire que c’est ma destinée de compter les centimes en fin de mois. » Et faute que la situation ait quoi que ce soit de satisfaisant, il valait mieux en rire – même jaune. Tout comme la boutade sur la différence d’âge qui subsistait entre Oakley et lui les avait fait rire tous les deux, poussant même Tommy à tirer la langue lorsque la blonde avait rétorqué « Ah, c’est vrai qu’avec ton grand âge avancé, t’es presque un fossile. »« J’suis à peine plus vieux que ton frangin je te signale, mais ça l’intéressera peut-être de savoir que tu le considères comme un fossile. » avait-il par ailleurs fin par ajouter sur le ton de la plaisanterie. Il se souvenait de l’âge d’Isaac du portrait que ROA avait diffusé à son sujet, il s’en rappelait parce qu’il avait le même âge que la plupart des gens que Tommy avait fréquenté dans sa jeunesse, ayant redoublé – allez savoir pourquoi ce détail lui était resté en tête.

A défaut de déborder de bonnes affaires, le stand où ils étaient arrêtés regorgeait de babioles en tous genres, et se saisissant d’une paire de lunettes à gros foyer et d’un chapeau de cow-boy rose qu’on ne pouvait décemment pas porter autrement qu’au second degré, Oakley en avait affublé Tommy, se fendant d’un « Ah oui, parfait ! Avec cette allure-là tu peux encore plus te plaindre de ton âge. On dirait une vieille aigri. » avant d’éclater de rire et de dégainer son smartphone. « Il va falloir que je montre ça à Moira. » Une grimace boudeuse sur le visage, le brun avait réajusté le stetson sur sa tête comme le plus avisé des cow-boys mais prévenu aussitôt « Y’a pas intérêt à ce que quoi que ce soit d’autre qu’elle voit cette photo. » lorsque la blonde avait remis le téléphone dans la poche de son jean. Retirant finalement la paire de lunettes, le brun l’avait déposé sur le nez d’Oakley et offert un sourire satisfait « Une vraie première de la classe, il ne manque que les nattes. » La propriétaire du stand néanmoins avait fini par les fixer d’un air impatient, souhaitant probablement les voir déguerpir en comprenant qu’ils n’avaient pas l’intention de lui acheter quoi que ce soit. Laissant là leurs trouvailles et reprenant leur marche, Tommy avait repris « Bon alors, qu’est-ce que tu cherches au juste niveau décoration ? Plutôt tableaux creepy … » Et justement il y en avait un à leur droite, que le brun avait discrètement désigné en penchant la tête : un cheval à l’agonie dans une végétation luxuriante, drôle de mélange. Pas le genre que l’on accrochait dans son salon. « Meuble vintage, bibelot … ?  » Le vide-grenier c’était aussi l’endroit rêvé pour faire fonctionner son imagination. La table de chevet que Tommy avait récupéré sur le chemin entre l’arrêt de bus et son immeuble en était la preuve, elle ne payait pas de mine mais elle avait du potentiel, mais avec un peu de papier de verre, de la peinture colorée et un joli papier peint à motif choisi par Moïra pour habiller l’intérieur la pré-adolescente avait eu droit à un meuble comme neuf pour décorer sa chambre. « Il aime quoi, ton coloc’ ? J’attends toujours que tu me le présentes d’ailleurs, je vais finir par croire que je lui fais peur. » Tommy la taquinait, bien sûr, néanmoins le hasard voulait que les deux seules fois où il avait eu l’occasion de mettre les pieds dans le nouvel appartement que la jeune femme partageait avec le fameux « Nick » ce dernier était absent, probablement au travail.
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Message(#)(oakley) lonely people in crowded rooms EmptyMar 6 Juil 2021 - 12:15

Cela fait maintenant de longues années que je connais Tommy, qu’il est entré dans ma vie en même temps que sa fille Moïra et qu’il n’en est pas sorti. Ce n’était pas la première fois que je faisais du baby-sitting sur une longue durée mais jamais je n’étais resté en contact avec la famille après coup, et pourtant ces deux là avaient doucement fait leur chemin dans ma vie. Moïra a grandi et notre relation a évolué avec et même si elle approche doucement l’âge de l’adolescence le lien qui nous uni a toujours une grande importance à nos yeux et j’adore toujours autant passer du temps avec elle. Quant à Tommy, il est devenu un ami proche, sûrement l’un des plus important et passer du temps avec lui est simple. Il est un peu comme une seconde famille quand j’y pense, et avec tout ce qu’il a traversé ces derniers temps je tente de passer du temps avec lui. Si lui valorise notre amitié, je crois que je la valorise tout autant et que j’ai besoin de le voir de temps en temps. Quand je suis avec lui j’arrive à me sortir tout le reste de la tête, j’arrive à profiter du temps et surtout à retrouver un peu de la personne que j’étais avec que David ne détruise une petite partie de moi. Alors instinctivement lorsque nous sortons du restaurant mon bras se glisse dans le sien pour le suivre vers le vide-greniers. Je le suis à travers le stand qui expose des tonnes de choses plus différentes les unes des autres. Je n’achète que très rarement dans ce genre d’endroit, parce que j’aime ce qui a de la valeur familiale ou alors ce qui est plutôt moderne, chose qu’il est assez rare de trouver dans ce genre d’endroit. Alors que Tommy prend de vieilles BDs dans les mains, je le charrie un peu. Je sais parfaitement qu’il ne se vexera pas, parce que c’est comme ca aussi que fonctionne notre amitié. « Entre ça et la récompense de ROA qui m’est passée sous le nez, faut croire que c’est ma destinée de compter les centimes en fin de mois. » Je secoue doucement la tête, laisse échapper un rire. « Peut être que je devrais changer d’amis. Ou alors on se ligue pour tenter de gagner le gros lot au loto. » Je lui répond avec un sourire sur les lèvres avant de le taquiner sur un autre de mes sujets préféré, son âge. Tommy a dix ans de plus que moi, presque au jour près et même si en réalité cela ne m’a absolument jamais dérangé, j’aime beaucoup le charrier sur cela. « J’suis à peine plus vieux que ton frangin je te signale, mais ça l’intéressera peut-être de savoir que tu le considères comme un fossile. » Je laisse échapper un nouveau rire. « Tu sais, quelques mois ca peut faire toute la différence. » Je rétorque avant de lui tirer un peu la langue et de lâcher son bras.

Faisant le tour de quelques stands, je finis par attraper un vieux chapeau et une paire de lunettes bien trop grosse pour venir les déposer sur la tête de Tommy avec un rire. Une autre petite remarque taquine et j’en profite pour prendre une photo rapide qui le fait grimacer tel un enfant. Les mêmes moues boudeuses que fait Moïra et cela ne manque pas de me faire sourire davantage. Elle lui ressemble à son père. « Y’a pas intérêt à ce que quoi que ce soit d’autre qu’elle voit cette photo. » Je glisse mon téléphone dans la poche arrière de mon jean. « Hmm… Je vais y réfléchir. » Je répond avec un sourire en coin même si je sais bien qu’à part Moïra cette photo n’ira sûrement pas plus loin. « Peut être que c’est en vendant ce genre de photo à la presse que je pourrais faire ma fortune. » Il retire alors les lunettes de son nez pour les faire passer sur mon visage et je prends doucement une pause avant de rire doucement. « Une vraie première de la classe, il ne manque que les nattes. » Je m’apprête à répondre quelques choses mais je remarque le regard impatient de la personne qui tient le stand et nous remettons tous les deux les affaires sur la table avant de nous éloigner un peu.

« Bon alors, qu’est-ce que tu cherches au juste niveau décoration ? Plutôt tableaux creepy … » Je remarque celui que le brun est en train de regarder et je grimace un peu. Non, pas du tout ce genre de chose, ca c’est certain. « Meuble vintage, bibelot … ? » « Je sais pas trop, je n’ai pas d’idées précises, je marche souvent au coup de cœur alors on verra bien. » Je lui réponds avant de contourner une table remplie de vieux pins en tout genre et de vieilles petites voitures pour enfant. Des fois ce genre d’endroit peut être une véritable mine d’or pour quelqu’un qui collectionne, mais pas vraiment pour moi. « Il aime quoi, ton coloc’ ? J’attends toujours que tu me le présentes d’ailleurs, je vais finir par croire que je lui fais peur. » Je ris un peu avant de relever mon regard vers lui. « Je suis sur que non, mais il bosse pas mal, donc à part le soir il est pas souvent à l’appartement. Mais je te le présenterais bientôt, promis. » Nick et moi nous connaissons depuis des années, et il est mon meilleur ami depuis longtemps alors quand j’ai commencé à chercher un appartement le fait de trouver un bon colocataire avec qui je m’entends bien a rapidement tourner les choses vers Nick. « Je pense que ca, ca pourrait lui plaire. » J’ajoute en montrant au brun en face de moi une vieille horloge à aigus qui pourrait tout à fait bien aller sur le mur de ma cuisine. « Tu cherches quelque chose toi ? »
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Message(#)(oakley) lonely people in crowded rooms EmptyMer 14 Juil 2021 - 20:22

Il n’était pas exigeant, Tommy. Il ne rêvait ni d’une immense demeure, ni d’une voiture rutilante ni même de bouteilles de vin hors de prix dans sa cave … Il aurait simplement aimé que l’argent ne soit pas une inquiétude de tous les instants. Il aurait aimé que le prix ne soit pas la première chose qu’il regardait lorsque Moïra réclamait un blouson ou une paire de chaussures neuves pour remplacer ceux devenus trop petits, que ses cadeaux de Noël ne semblent pas minables en comparaison de ceux onéreux dont ses deux aînés gratifiaient généralement la famille en décembre, ou encore que remplacer le robinet de l’évier ne signifie pas forcément de devoir rogner sur tout ce qui paraissait « superflu » pour les cinq ou six mois suivants. Mais la vie était ainsi faite, et comme tant d’autres Tommy était l’esclave de ses propres (mauvais) choix – un jour peut-être il aurait terminé de rembourser cette dette qui pesait dans son budget, mais pour l’heure il subissait, et chaque tentative désespérée pour inverser la tendance n’était qu’un échec supplémentaire à rajouter à son pédigrée. « Peut-être que je devrais changer d’amis. » s’était gentiment moquée Oakley pour dédramatiser. « Ou alors on se ligue pour tenter de gagner le gros lot au loto. » Laissant échapper un rire, Tommy avait secoué la tête et soupiré d’un air pensif « Ouais … Le prends pas mal, mais en attendant que ça arrive je vais quand même garder mon boulot comme plan de secours. » Cela ressemblait à un plan plus safe et plus réalisable pour elle comme pour lui, quand bien même rêver une fois de temps en temps ne faisait de mal à personne. Et la blonde n’avait pas besoin de savoir que les jeux d’argents, quand bien même il ne s’agirait que du loto, le Warren mettait désormais un point d’honneur à s’en tenir éloigné.

De la plaisanterie sur leurs âges à Isaac et à lui ils avaient glissé vers l’analyse de ce que les étalages du vide-greniers avaient à leur offrir. Chiner ce n’était pas comme faire les magasins, on ne savait jamais sur quoi on allait tomber ni même si quelque chose nous plairait – c’était un mélange équilibré entre de la chance, de la patience, et une capacité à voir en de vieilles choses un potentiel que d’autres ne voyaient pas. Une capacité que Tommy ne possédait pas spécialement, bien plus habile lorsqu’il s’agissait de faire le pitre, la séance de déguisement improvisée par Oakley et lui cependant interrompue par le propriétaire du stand qui, lui, semblait prendre toute cette histoire bien plus au sérieux. « Je sais pas trop, je n’ai pas d’idées précises, je marche souvent au coup de cœur alors on verra bien. » avait fait savoir la blonde lorsqu’ils avaient repris leur marche en tentant de se reconcentrer sur l’objectif – lui trouver de quoi décorer ce nouvel appartement qu’elle partageait avec un ami. Celui-là même dont Tommy entendait parler sans l’avoir encore jamais croisé, presque à se demander si le concerné ne faisait pas tout pour repousser la dite rencontre. « Je suis sur que non, mais il bosse pas mal, donc à part le soir il est pas souvent à l’appartement. Mais je te le présenterais bientôt, promis. » s’en était aussitôt amusée Oakley, et souriant à son tour en acquiesçant le brun avait questionné « Vous vous connaissez depuis longtemps ? Tu m’as dit qu’il était quoi déjà, journaliste ? » Peut-être parce qu’elle n’avait pendant une longue période été que la baby-sitter de Moïra Tommy réalisait qu’il en connaissait assez peu sur certains aspects de la vie de la blonde. Elle avait toujours respecté son besoin de réserve quant à sa propre vie personnelle, et par principe il en avait toujours fait de même avec elle.

Quelques stands plus loin, la danseuse avait fini par trouver un objet qui semblait avoir attiré son attention. « Je pense que ça, ça pourrait lui plaire. » Le ça en question était une vieille horloge, le genre que l’on trouvait en plus neuf dans les magasins de décoration qui surfaient sur la vague du vintage, mais sans que cela paraisse aussi authentique que celle qu’Oakley tenait entre ses mains. « Elle a eu beaucoup de succès depuis ce matin. » avait aussitôt sauté sur l’occasion de faire remarquer la femme qui tenait le stand. « Si elle vous plait vous ne devriez pas la laisser passer. » Technique classique de vendeur pour pousser à l’achat – à se demander si en dehors des vide-greniers la propriétaire de cette horloge n’officiait pas dans un autre type de commerce. « Tu cherches quelque chose toi ? » avait par ailleurs questionné Oakley, l’horloge toujours dans une main, et secouant la tête Tommy avait réfuté la chose d’un ton absent « Non, pas spécialement. » Pas du tout, en réalité. « Pour l’instant j’économise pour acheter un nouveau lit à Moïra d’ici la fin de l’hiver. Si elle continue de grandir à cette allure ses pieds dépasseront de l’actuel avant la fin de l’année scolaire. » Rien de bien étonnant avec un père qui dépassait le mètre quatre-vingt et une mère qui avoisinait le mètre soixante-quinze – le capital génétique de Moïra la destinait à une longue paire de jambes, et que sa tante Scarlett l’y autorise ou non il y avait de grande chance que sa nièce finisse par la dépasser.
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Message(#)(oakley) lonely people in crowded rooms EmptyMar 27 Juil 2021 - 14:32

Ce n’est pas mon genre de jouer au loto, j’ai toujours trouvé que c’était plus une perte d’argent qu’un gain, et c’est encore moins mon genre de changer d’amis parce qu’ils ne sont pas riches ou que leur image publique ne correspond pas à ce que certains approuvent. Si j’avais écouté toutes les histoires qui se sont colportées sur Tommy, j’en aurais entendu beaucoup des conneries. Oui il a fait de la prison, mais j’ai toujours considéré que cela ne voulait rien dire et que l’image que j’ai de lui doit toujours rester fidèle à ce que je connais déjà. Tommy est un homme bien, j’en suis persuadé et je n’allais sûrement pas une histoire d’argent ou de magasin people changer mon amitié avec lui ou avec sa fille Moira. Je tiens à eux, et cela ne changera jamais, j’en suis persuadé. Mais cela ne m’empêcher pas pour autant de le taquiner et d’en faire une blague plutôt que quelque chose de trop sérieux et heureusement, cela lui tire un léger rire. « Ouais … Le prends pas mal, mais en attendant que ça arrive je vais quand même garder mon boulot comme plan de secours. » Je prends alors doucement un air offusqué. « T’as aucune confiance en mon talent pour gagner au loto. Franchement Tommy. » Je secoue la tête et soupire dramatiquement avant de rire un peu. « Bon, t’as de la chance, je te pardonne parce que t’es cool. » J’ajoute en avançant à travers les rangées de stands.

Tout en se baladant je continue d’embêter un peu Tommy. Passer du temps avec lui et toujours tellement simple, tellement facile et malgré le fait que je l’embête souvent sur son âge, cela ne me pose pas de problème. J’ai toujours eu tendance à trainer avec des gens plus âgés que moi et Tommy n’est qu’une personne de plus avec laquelle je me dis que l’âge n’a vraiment aucune importance dans la vie. Il me parle alors un peu de Nick, mon meilleur ami et colocataire et je lui adresse un sourire. Il est vraiment que Nick n’est pas souvent à l’appartement à cause de son boulot ces derniers temps, et ce fait je n’ai jamais encore pu le présenter à Tommy. « Vous vous connaissez depuis longtemps ? Tu m’as dit qu’il était quoi déjà, journaliste ? » J’hoche doucement la tête. « Oui, il est devenu journaliste sportif. Il était rugbyman mais il a changé de voie après le décès de son frère ainé en 2018. » Peut être que je donne un peu trop d’informations, que Tommy n’a pas demandé à savoir tout cela, mais je sais que cette période là à été décisive et difficile pour Nick. « Je crois qu’au final il a trouvé une voix qui lui plaît bien. » Je lui adresse un sourire.

Après avoir avancé à travers les tables comportant des choses en tout genre, je finis par m’arrêter devant une vieille horloge et cela ne manque pas à la personne qui se tient derrière la table. « Elle a eu beaucoup de succès depuis ce matin. Si elle vous plait vous ne devriez pas la laisser passer. » Bien sur qu’elle dit cela, elle n’allait pas louper l’opportunité de vendre quelque chose dont elle veut se débarrasser. J’hoche doucement la tête et me tourne vers mon ami pour lui demander si il recherche quelque chose lui aussi. « Non, pas spécialement. Pour l’instant j’économise pour acheter un nouveau lit à Moïra d’ici la fin de l’hiver. Si elle continue de grandir à cette allure ses pieds dépasseront de l’actuel avant la fin de l’année scolaire. » Il est vrai que d’avoir des enfants n’est pas quelque chose qui est donné. Quand on y pense, entre les couches, les biberons et les jouets quand ils sont petits, puis ensuite l’école, les uniformes, les nouveaux lits, les nouveaux jeux et les ustensiles pour l’école, ca coute plutôt cher d’avoir un gosse. « Tant qu’elle reste encore plus petit que moi pour un moment, ca me va. » Je lui répond avec un sourire avant de me tourner vers la dame pour négocier rapidement le prix de l’horloge. Une fois un prix raisonnable fixé, je lui tends l’argent et m’éloigne à nouveau avec le brun. « Comment ca se passe à l’école d’ailleurs ? Avec toutes les histoires qui sont sorties j’espère que ca n’a pas été trop dur. » Je me tourne vers lui. Je me soucie de Moïra, je me suis toujours soucier d'elle parce que malgré le fait que je ne sois plus officielement sa baby sitter, je tiens toujours beaucoup à elle. « J’arrive toujours pas à croire qu’elle aille sur ses douze ans. » Je murmure plus pour moi-même que pour mon ami.
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Message(#)(oakley) lonely people in crowded rooms EmptyLun 27 Sep 2021 - 1:31

Les circonstances dans lesquelles Oakley et lui s’étaient rencontrés avaient un peu déséquilibré la balance : en devenant la baby-sitter de Moïra la blonde avait très rapidement mis les deux pieds dans le quotidien que partageaient le père et la fille, quand en retour Tommy n’avait au début eu que très peu d’informations sur ce qu’était la vie d’Oakley en dehors des heures qu’elle consacrait à garder sa progéniture. La curiosité était venue ensuite, petit à petit et non sans que le brun ne fasse preuve de beaucoup de réserve ; Il n’aimait pas les personnes trop curieuses, et tendait par conséquent à ne l’être lui-même que raisonnablement. Et s’il considérait aujourd’hui la jeune femme comme une amie à part entière, le fait de ne pas toujours oser (et d’hésiter, bien trop souvent) faisait que sur des sujets aussi divers que variés beaucoup d’éléments la concernant lui étaient encore inconnus, ou étaient au mieux un peu flous. Il n’avait par exemple encore jamais eu l’occasion de rencontrer l’ami avec lequel elle avait finalement décidé de s’installer, lorsqu’enfin décision avait été prise de quitter le cocon rassurant que représentait la maison de son frère aîné. Le colocataire s’appelait Nick et était journaliste, c’était à peu près tout ce qu’en savait Tommy, et avec suffisamment peu de certitude pour en demander malgré tout la confirmation. « Oui, il est devenu journaliste sportif. Il était rugbyman mais il a changé de voie après le décès de son frère aîné en 2018. » Un peu incertain quant à ce qu’il était supposé faire de toutes ces informations, pas le dernier pour connaître le deuil mais déjà trop peu à l’aise avec le sien pour imaginer l’être avec celui d’un inconnu, il s’était contenté de hocher la tête. « Je crois qu’au final il a trouvé une voix qui lui plaît bien. » Y allant d’un sourire tranquille, le Warren avait assuré « C’est déjà une bonne chose. » non sans songer au fait que tout le monde n’avait pas cette chance ‒ il était bien placé pour le savoir. Tommy aurait pu demander quelques détails mais il ne suivait pas trop le rugby, et même le footy avec lequel il était un peu plus assidu lorsqu’il était plus jeune avait fini par le perdre après plus d’une décennie à l’autre bout du monde. À la scierie et au bar de Kenora où il avait ses habitudes, on ne parlait guère que de hockey.

Si Oakley semblait avoir trouvé de quoi attiser son intérêt sur les étales de la brocante, le brun lui faisait chou blanc ‒ et en même temps il ne cherchait pas réellement. Qu’ils soient deux à vivre sur son seul salaire l’obligeait à jauger chaque dépense avec raison, et à se contenter de ce dont Moïra et lui avaient besoin plutôt que de ce qui leur faisait envie : dans le cas présent cela dit, elle avait probablement autant envie que besoin d’un lit aux dimensions plus adaptées à la pré-adolescente qu’elle devenait, et Tommy prévoyait de réaliser cet achat avant la fin de la saison. « Tant qu’elle reste encore plus petite que moi pour un moment, ça me va. » Levant les deux mains pour montrer qu’il ne pouvait pas se porter garant, il avait répondu d’un ton amusé « Oh ça, si elle finit par avoir l’insolence de te dépasser je décline toute responsabilité. » La blonde étant cependant relativement grande elle aussi rien n’était moins sûr, et la surprise de la génétique restait pour le moment totale. La conversation s’interrompant quelques instants pour que l’achat de l’horloge soit conclu une bonne fois pour toutes, les deux amis avaient repris leur chemin une fois les emplettes de la sportive terminée, et cette dernière avait réorienté la discussion au sujet de Moïra : « Comment ca se passe à l’école d’ailleurs ? Avec toutes les histoires qui sont sorties j’espère que ça n'a pas été trop dur. » Offrant une moue incertaine en guise de réponse, Tommy avait dodeliné la tête en répondant « Joker ? » Si la mésaventure de sa fille et le fait qu’il était allé la récupérer dans le bureau de la principale avait fait le tour des Warren, le brun s’était jusque-là gardé d’en faire mention ailleurs. « Disons que j’ai eu l’occasion de faire connaissance avec la principale du collège, et que ça s’est passé plutôt … Fraîchement. » Doux euphémisme, duquel le brun estimait ne s’être sorti de là sans trop de casse que par la présence de Norah, elle aussi convoquée puisque leurs filles étaient plus inséparables que les oiseaux du même nom. « Moïra s’est un peu accrochée avec un môme de sa classe, à cause de tout ça ... Mais normalement c’est réglé. » Il l’espérait du moins, ayant mis un point d’honneur à expliquer à sa fille qu’aussi bonne soit l’attention, il n’était pas de son ressort d’essayer de faire justice elle-même si elle entendait à nouveau des bêtises au sujet de son père ou de quelqu’un d’autre. Malgré tout il s’attendait presque avec résignation à ce que cet incident ne soit que le premier d’une série future.

« J’arrive toujours pas à croire qu’elle aille sur ses douze ans. » avait finalement murmuré Oakley, lisant presque dans ses pensées tandis qu’il songeait à nouveau à ces problèmes d’adolescents qui ne faisaient que commencer. « Moi non plus … J’ai l’impression de ne pas assez en profiter. » Le fait de se lever aux aurores lui garantissait pourtant d’être presque toujours à l’appartement lorsque Moïra rentrait de cours, leur permettant de passer toutes leurs soirées ensemble, mais pour lui qui avait perdu deux ans et demi de l’enfance de sa fille derrière les barreaux d’une prison rien ne semblait pouvoir rattraper totalement ce qu’il avait loupé à cette époque-là. « Je n’ai plus de nouvelles de Love. » Passant littéralement du coq à l’âne, Tommy avait en réalité eu un cheminement de pensée que la blonde ne soupçonnait pas, la disparition de son ancienne coéquipière télévisée n’était qu’une énième conséquence de cet emprisonnement passé qui continuait de lui empoisonner la vie aujourd’hui. « Elle m’avait dit que ça ne comptait pas, ce que j’avais fait avant. Que ça ne changeait rien. Mais je suppose que c’était du vent. » Depuis que la brune avait elle aussi quitté la maison d’Isaac pour retourner vivre chez ses parents à Laidley, les messages que Tommy et elle s’échangeaient encore au début avaient commencé à se raréfier, et ceux que le brun envoyait désormais restaient sans réponse. Indirectement peut-être Tommy espérait-il savoir si le frère d’Okaley, de son côté, avait encore des nouvelles ou si ce silence radio était général, plutôt que sciemment dirigé contre lui.
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Message(#)(oakley) lonely people in crowded rooms EmptyMer 3 Nov 2021 - 2:12

Je me mets à parler un peu de Nick avec Tommy, je lui rappelle qu’il le rencontrera sûrement un jour, parce qu’après tout, ils sont tous les deux importants dans ma vie. Des fois, j’ai encore du mal à croire que j’ai connu Tommy en devenant simplement la baby sitter de sa fille alors qu’aujourd’hui je le considère sûrement comme l’un de mes amis les plus proches. Certes on ne se voit pas des tonnes, entre nos boulots et nos vies, mais à chaque fois que l’on se voit je sais que je peux compter sur lui, et je tente de lui faire comprendre que c’est la même chose pour moi. Quand il est là je n’ai pas de mal à me confier un peu.

À parler de nos proches, des gens qui nous entourent, nous en venons d’ailleurs à parler de Moira, cette gamine que j’ai connue il y a maintenant quelques années et qui ne cesse de grandir et de changer. À chaque fois que je la vois elle me semble différente, et elle semble surtout avoir prit près de 5 centimètres. Je ne manque d’ailleurs pas de faire savoir au brun à mes côtés que tant qu’elle reste plus petite que moi, c’est tout ce qui importe ce qui ne manque pas de nous tirer un sourire. « Oh ça, si elle finit par avoir l’insolence de te dépasser je décline toute responsabilité. » Je laisse échapper un léger rire. « J’essayerais de garder ca en tête. » Je ne doutais pas qu’un jour la gamine finirait par me dépasser, elle était en tout cas bien parti pour cela. Je demande ensuite à Tommy comment les choses se passent à l’école. Je me souviens bien qu’avec les nouvelles de l’article sur Tommy à la suite de sa participation à l’émission Australienne les choses n’ont pas été faciles pour lui. « Joker ? » Je lui adresse un léger sourire. « Disons que j’ai eu l’occasion de faire connaissance avec la principale du collège, et que ça s’est passé plutôt … Fraîchement. Moïra s’est un peu accrochée avec un môme de sa classe, à cause de tout ça ... Mais normalement c’est réglé. » Moira… Elle a du caractère quand elle veut. « Oh, je vois… Il faut dire qu’elle a son caractère quand elle veut. Mais je suis sûr que cette histoire finira par disparaitre. J’espère vraiment en tout cas. » Parce que je n'aime pas savoir que cela puisse faire du mal à Tommy ou bien encore même à Moira, surtout que tous les deux ne le mérite pas. « Moi non plus … J’ai l’impression de ne pas assez en profiter. » Me répond Tommy quand je lui fais remarquer que je n’arrive toujours à croire qu’elle va sur ces douze ans. « Ca passe vite, ca c’est clair. Bientôt en plein dans l’adolescence. » Je lui fais remarquer avec un sourire.

« Je n’ai plus de nouvelles de Love. » Tommy me dit alors d’un coup, un peu sorti de nulle part et je me tourne complètement vers lui. Je ne connais pas Love, pas vraiment du moins, elle est amie avec mon frère aîné, mais ca me fait de la peine qu’elle ne donne plus de nouvelle au brun, je sais qu’il étaient plutôt proche. « Elle m’avait dit que ça ne comptait pas, ce que j’avais fait avant. Que ça ne changeait rien. Mais je suppose que c’était du vent. » J’hésite quelques instants et viens doucement prendre sa main dans la mienne. « Elle sait pas ce qu’elle perd si elle décide de se soucier de ca. » Je lui adresse un léger sourire. « J’suis désolée qu’elle ne te donne plus de nouvelles, vraiment. »
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Message(#)(oakley) lonely people in crowded rooms EmptyDim 9 Jan 2022 - 20:03

Sur bien des aspects Tommy se fascinait de voir les points communs que sa fille parvenait à développer avec sa mère, sans pourtant n’avoir presque aucun souvenir d’elle. Lui-même était pourtant la preuve flagrante que l’on ne tenait pas forcément de ses parents, son caractère et ses choix de vie aux antipodes de ce que père et mère auraient souhaité pour lui, mais dans le cas de Moïra cette dernière semblait avoir hérité de l’essence même de ce qui faisait autrefois celle qui l’avait mise au monde. Malgré l’apparente douceur de ses traits Alice avait toujours eu un caractère affirmé et une langue bien pendue, pas du genre à se laisser marcher sur les pieds – ni même à se laisser dicter sa conduite. Là où Tommy fuyait généralement le conflit, quitte à ne pas oser défendre son point de vue, son épouse n’avait jamais peur de mettre les pieds dans le plat et de mettre ses adversaires face à leurs contradictions, détestant l’injustice presque autant que la mauvaise foi. Et l’injustice, c’était probablement ce que s’était imaginée combattre Moïra en se battant comme une chiffonnière avec le petit crétin qui avait osé médire à propos du papounet. « Oh, je vois … Il faut dire qu’elle a son caractère quand elle veut. Mais je suis sûr que cette histoire finira par disparaître. J’espère vraiment en tout cas. » Faire l’autruche était rarement la meilleure solution, Tommy était bien placé pour le savoir, mais malgré tout il avait acquiescé d’un « Ouais … J’espère aussi. » en se fendant d’un léger soupir. Wait and see. Sa fille semblait avoir retenu la leçon, au moins pour cette fois-ci, mais un autre obstacle conséquent ne tarderait pas à se dresser sur leur chemin, et sans le savoir Oakley avait totalement mis le doigt dessus : « Ça passe vite, ça c’est clair. Bientôt en plein dans l’adolescence. » L’adolescence, le début de l’indépendance mais probablement aussi le début des ennuis. Et s’il avait bien sûr comme tout parent été pris de panique devant la difficulté des premiers mois de vie de sa progéniture, le brun avait toujours eu cette certitude au fond de lui que le pire démarrerait à l’heure où sa fille entamerait l’âge de la rébellion. Si elle tenait autant de sa mère qu’il le pensait, les choses ne se feraient pas sans heurts, et commentant d’un « Et c’est là que les ennuis commencent. » résigné, qu’il ait l’air d’ironiser pour dédramatiser la situation ne le rendait pas moins sérieux : il avait sa propre crise d’adolescence en témoignage, ainsi que celle de Scarlett s’il voulait vraiment se donner des sueurs froides. Tout aurait été tellement moins effrayant avec Alice pour l’épauler. Là encore, wait and see.

Le silence était revenu un instant, leurs pas continuant d’avancer sans qu’ils ne réfléchissent à la destination, et il n’en avait pas fallu plus à Tommy pour recommencer à cogiter. Et c’est finalement le prénom de Love qui s’était échappé de ses lèvres, peut-être parce que la blonde la connaissait un peu et qu’au fond, il n’avait personne d’autre à qui en parler. Son inscription à Race of Australia n’avait qu’un seul but : l’argent, et bien que rentré bredouille le brun avait pendant un temps eu la sensation d’avoir malgré tout gagné quelque chose. Une amitié, la sincérité d’une personne qui n’aurait sans cela probablement jamais croisé sa route … Il ne s’était pas méfié, comme souvent, et une fois encore la chose lui était finalement revenue en pleine figure sitôt que l’étiquette de taulard était revenue se coller sur son front. « Elle sait pas ce qu’elle perd si elle décide de se soucier de ça. » avait avancé Oakley comme pour tenter de le consoler, mais sans que Tommy ne parvienne pour autant à s’en persuader. La désillusion était à la hauteur des promesses que lui avait fait son ancienne acolyte télévisée, et il mettrait probablement plus de temps à panser ses plaies qu’il ne lui en avait fallu pour s’attacher à la jeune femme en premier lieu. « J’suis désolée qu’elle ne te donne plus de nouvelles, vraiment. » Les mains allant s’enfoncer dans ses poches tandis qu’un nouveau soupir lui échappait, le Warren avait esquissé une grimace « J’aurais juste … préféré qu’elle soit honnête. Je crois. Qu’elle ait au moins le cran de me le dire. » Encore qu’il n’était pas certain que la chose lui aurait fait moins mal. Il ne savait même pas ce qu’il espérait, ce qu’il voulait, alors était-il vraiment bien placé pour reprocher à Love d’avoir manqué de cran ? « Mais elle avait ses propres problèmes à gérer alors … je sais pas. C’était peut-être trop pour elle. » Marquant une pause, son visage s’était fendu d’une grimace agacée. « Faut que j’arrête de trouver des excuses aux gens qui me prennent pour un imbécile. » Il essayait, vraiment … Mais Tommy était ainsi fait, et il ne semblait pas apprendre de ses erreurs, peu importe qu’elles rouvrent sans cesse les mêmes cicatrices. « Bref. Je te raccompagne chez toi ? » Ils étaient parvenus à la fin du vide-grenier, et sentant son humeur décliner à nouveau le brun sentait qu’il peinait à rester de bonne compagnie.
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