SHAME l RAPIST l MY HARVEY WEINSTEIN PARTNER IN CRIME l PLACE NOT SAFE FOR WOMEN
Ces mots étaient placardés en grand sur toutes les vitrines de l’agence de stars, une action qui avait été menée de nuit dans le plus grand des secrets. Chaque membre du personnel était ahuri chacun leur tour en arrivant, de découvrir toutes ces affiches qui ne voulaient rien dire pour eux. Qui avait bien pu faire ça ? Et surtout pourquoi les viser eux en particulier ? Ils se réunirent tous dans la salle de réunion, à l’excepté d’une personne qui se trouvait être Halston. La brunette était coincée dans des embouteillage qui n’en finissaient plus, alors qu’elle croyait voir le bout du tunnel, elle reçue une notification de la part de son patron qui demandait de venir se réunir de toute urgence. Ces trois mots étaient plus qu’étranges, car c’était bien la première fois qu’elle les voyait depuis qu’elle travaillait dans cette boîte, les réunions étaient toujours prévues à l’avance et non dans la précipitation. Le stress de la demoiselle monta d’un cran, elle qui avait horreur d’être en retard était encore plus en rogne de savoir qu’elle manquait quelque chose d’important. Elle se gara à la va vite sur la dernière place de parking de libre et marqua un arrêt devant l’entrée. Elle n’avait rien remarqué jusqu’à ce qu’elle ne s’empare de la poignée, ses yeux ne pouvaient pas passer à côté du mot qui était collé en plein milieu de la porte, honte. Elle eut un mouvement de recul pour pouvoir lire le reste. « What the hell is going on. » Seul le nom du producteur de cinéma lui parlait, ils avaient effectivement travaillé en collaboration avec lui, mais elle ne faisait pas le lien avec le reste car ils n’avaient jamais eu de problèmes avec lui d’après ses souvenirs.
Elle décida d’en avoir le cœur net en rejoignant ses collègues, elle s’excusa d’office de son retard en rentrant mais personne ne semblait y prêter attention. Halston comprit rapidement pourquoi en voyant un homme tout penaud, agenouillé devant le patron. « Pitié ne me virez pas, j’ai plein de crédits sur le dos. Toutes ces femmes étaient consentantes j’vous le jure, lorsque je leur proposai de coucher avec moi pour des rôles, c’était pour rire. » Elle roula des yeux, elle l’avait toujours perçu comme le lourdingue de service avec ses blagues sexistes, mais elle était loin de se douter du manège qu’il pouvait mener avec les actrices. Rouge de rage, son supérieur se mit à hurler. « YOU’RE FIRED, F I R E D » Il ne pouvait pas y avoir de réponse plus limpide, l’agent se releva et prit la sortie en bousculant Halston au passage. Elle se retint de lui dire quelque chose, préférant se dépêcher d’aller s’installer. « Je peux savoir ce qu’il se passe ? » « Demande à ton mari. » Répondit dare-dare la secrétaire de l’agence. L’agente de stars se tourna vers elle et la fusilla du regard, elle n’avait pas intérêt de le mêler à leurs affaires. L’une des principales actionnaires prit place en face d’eux et leur apprit l’existence d’un mouvement qui venait d’émerger, MeToo. Halston n’arrivait pas à en saisir l’importance, car il ne s’agissait que d’un vulgaire hashtag et il y en avait de nouveaux tous les jours. Cependant les téléphones sonnaient de toutes parts, uniquement pour parler de cela alors cela n’avait rien d’anodin. Ils furent sommés d’arranger les choses au plus vite, ils rejoignirent donc tous leurs bureaux. Elle s’empressa d’allumer son ordinateur et d’ouvrir twitter, elle se lança dans une lecture intensive et s’arrêta sur ceux qui mentionnaient son époux.
BumbleBee@bumble_bee Tellement déçue d'apprendre ça sur Nolan :( #MeToo
Joseph@josph Ce n'était pas un bon acteur le Waterford de toute façon, pas une grande perte #MeToo
Carlita@Carliita Qui est étonné que ça arrive à un homme comme Nolan Waterford seriously ? #MeToo
Les commentaires négatifs n’étaient pas ce qui représentaient le pire, c’était plutôt de voir une fan base déçue. Il y avait toujours eu des remarques désagréables sur les célébrités, c’était quotidien, voir de véritables boycotts ça l’était beaucoup moins. Elle se pencha sur les différents articles qui parlaient des hommes incriminés et de leurs agissements, c’est ainsi qu’elle repéra une certaine Lydia, qui accusait son Nolan de l’avoir agressé sexuellement. Elle ne lui disait absolument rien, mais elle possédait une page Wikipédia qu’elle ouvrit. Il s’agissait d’une actrice qui avait quasiment la trentaine, à la filmographie remplie de navets, en bref il s’agissait d’une nothing comme ils aimaient les appeler dans leur métier. Néanmoins, une des œuvres sortait du lot puisqu’elle en reconnaissait le nom, il s’agissait d’un film dans lequel son époux avait tourné et qu’elle avait bien évidemment visionné, ayant regardé la totalité du travail de celui-ci. Elle n’avait tenue qu’un rôle insignifiant, elle ne se souvenait donc absolument pas d’elle. Halston devina aisément qu’elle ne faisait que profiter de l’occasion pour se faire connaître, qu’elle avait à faire à une poupée sans talent désespéré à l’idée de ne pas avoir percer à l’aube de ses trente ans. Elle aurait pu passer à autre chose à l’aide d’un vulgaire clique, mais elle avait lancé la lecture de ses messages vocaux en même temps et écoutait les dires d’une réalisatrice. Il ne s’agissait pas de n’importe laquelle, c’était la dernière avec qui elle avait signé un contrat pour son compagnon et elle lui disait qu’elle pouvait l’oublier, parce qu’elle l’avait jeté à la poubelle. L’agente de stars sauta de sa chaise, elle n’arrivait pas à croire qu’une petite pimbêche avait réussi à ruiner des semaines de négociations. Elle se mit à tourner en rond dans son bureau en se demandant comment elle allait faire pour pouvoir se sortir de ce pétrin… Halston n’avait pas été formée pour ça, elle se retrouvait donc dans un embarras considérable…
Cela ne l’empêchera pas de partir en direction de sa villa pour sa pause déjeuner, alors qu’elle savait très bien que Nolan devait s’y trouver car il avait tourné de nuit. Elle souhaitait de tout son cœur qu’il ne se soit pas encore réveillé, sinon elle allait très sûrement voir leur maison sans dessus dessous. Il serait très certainement mieux que cela soit elle qui lui apprenne tout, plutôt qu’il ne lise tout ce qui s’écrivait sur internet, elle le savait plus sensible qu’il ne voulait bien l’admettre, qu’il prenait en compte l’avis de ses fans pour ne pas les décevoir. Elle poussa la porte et regarda à droite et à gauche, tout semblait parfaitement en ordre, elle déposa ses affaires et fila vers leur chambre. Halston ouvrit la porte et vit son bellâtre encore profondément endormi. Elle entra en toute discrétion, décrocha le chargeur de son mari et saisit son téléphone, qu’elle alluma. C’est sans la moindre surprise qu’elle vit la page d’accueil envahie de notifications concernant MeToo, elle l'éteignit et partit se poser sur le bord du lit. Elle se mit à pousser un long soupir…
Code by Sleepy
Dernière édition par Halston Hargreeves le Jeu 6 Mai 2021 - 15:31, édité 1 fois
SHAME l RAPIST l MY HARVEY WEINSTEIN PARTNER IN CRIME l PLACE NOT SAFE FOR WOMEN
Ce n'était certainement pas le jour où il fallait réveiller Nolan de bonne heure. Il avait travaillé toute la nuit et son cerveau avait été en ébullition jusqu'à ce qu'il ne rentre à la maison. Halston était déjà profondément endormie lorsqu'il était rentré et il ne souhaitait pas la réveiller. Après avoir prit une douche chaude pour se détendre, il l'avait rejointe. Nolan prenait toujours soin de mettre son téléphone sur silencieux et se permettaient des caprices de stars comme ne pas répondre aux coups de fil tant qu'il n'était pas pleinement réveillé et avait prit son petit déjeuner (ou déjeuner quelque fois). Il n'avait même pas sentit au petit matin que sa femme s'était levée, trop fatigué. Nolan avait la chance d'avoir le sommeil lourd contrairement à d'autres où le moindre bruit les réveillaient. Halston pouvait même claquer la porte à plusieurs reprises, il n'entendrait rien. Il ne fallait pas compter sur lui si jamais un détraqué entrait dans leur demeure en pleine nuit. Et il faudrait que sa femme lui mette trois claques bien placées pour qu'il daigne ouvrir les yeux. Son sommeil était précieux et il ne pouvait pas se permettre d'avoir des poches affreuses sous les yeux. Son physique était ce qui le maintenait dans cette sphère hargneuse qu'était le showbiz. Cela lui avait aussi coûté cher, car il ne prétendait qu'à des rôles où son minois faisait d'office des entrées de cinéma. C'était absurde de capitaliser sa carrière sur cela et pourtant, il s'en contentait assez bien.
Nolan était loin d'imaginer l'orage qui se préparait sur lui et beaucoup d'autres hommes du milieu. Ainsi, il dormit comme un bébé jusqu'à tard, le soleil déjà levé et des millions de gens déjà en train de charbonner au boulot. C'est son réveil qui lui fit ouvrir les yeux, et la lumière gênante qui s'échappait des rideaux mal fermés. Sa main était venue chercher son portable, les yeux mi-clos, avant de l'éteindre sans même regarder qui avait pu le contacter. A ce moment, Nolan ne dormait plus mais restait à flâner dans le lit, les yeux encore clos. C'est une trentaine de minutes plus tard qu'il entendit Halston rentrer et monter à l'étage. Il fit donc mine d'être encore profondément endormi pour la surprendre afin de la prendre dans ses bras. Ses oreilles tendirent l'oreille pour déceler ce qu'elle pouvait venir faire dans la chambre. Il comprit alors qu'elle était venue près de lui, mais avait seulement touché à son portable. Tiens, il se demandait bien pourquoi. Sûrement pour vérifier s'il n'avait pas reçu un appel important de la production. Ensuite, il l'entendit se poser au bord du lit king size de leur chambre, et pousser un long soupir. Là, l'acteur fut alarmé et ouvrit les yeux. La lumière dans la chambre n'était pas pleine, mais cela lui fit mal et il grimaça tout en se relevant doucement. Nolan glissa jusqu'à sa femme, le sourire aux lèvres et l'envie pressante de la prendre tout contre elle. Il n'allait pas l'embrasser sur les lèvres car au réveil, cela le dérangeait. Ses bras vinrent donc l'entourer et il déposa simplement un baiser au creux de son cou dégagé. « Bonjour mon amour. » qu'il souffla doucement. Il voulait savoir ce qui la tracassait tant, sans savoir qu'il aurait préféré ne jamais être mit au courant. Une tempête sombre et abominable allait s'abattre sur lui. Sur eux. « Qu'est-ce qui te tracasse de si bon... matin ? » Il souria en pensant qu'il devait certainement être plus tard que ce qu'il pensait. Halston près de lui, c'était tout ce qui comptait pour le moment. Mais il était loin de se douter que ces moments, ne seraient plus aussi heureux qu'avant. Son enfer allait commencer.
Halston leva les yeux au plafond, comment elle allait lui annoncer ça, comment elle allait pouvoir le préserver lui et sa carrière. Cela faisait partie de ses missions de gérer les scandales, mais elle se passerait bien de cette tâche ingrate. Elle avait déjà dû régler des histoires, plutôt risibles comme celle de deux actrices de son agence qui s’étaient retrouvées à porter la même robe de créateur le même jour, de quoi enclencher une guerre entre les deux, qui alla très loin puisqu’elles demandèrent à ce que la boîte choisisse laquelle des deux ils voulaient garder. Si seulement elles avaient su qu’il ne s’agissait que du fruit de la maladresse d’un des assistants – qu’elle avait couvert – elles n’en auraient peut-être pas fait tout un foin. Le cinéma était un univers parallèle, où la superficialité et le narcissisme atteignaient des sommets inimaginables. Nolan y avait été aspiré, il devait s’astreindre à des entraînements réguliers et à une routine de beauté qui la faisait presque passer pour quelqu’un de négligé à côté de lui. Vivre à ses côtés lui avait ouvert les yeux sur une chose : les exigences physiques n’étaient pas que élevées pour les femmes. Elle avait encore plus de peine pour lui en y repensant, son prochain rôle devait lui donner une certaine crédibilité, annoncer un nouveau tournant pour sa carrière et cela lui avait été arraché en l’espace de quelques heures seulement, sans qu’il n’y soit pour rien du moins elle en était intimement persuadée.
Halston fut décontenancée par le rapprochement de son mari, elle avait dû faire plus de bruit qu’elle ne l’avait pensé. Elle déposa le portable sur la table de chevet et se laissa enlacer. Il prononça les trois mots qui étaient ceux qu’elle aimait le plus entendre le matin. « Bonjour mon chéri, tu as bien dormi ? » Il était rare qu’il manque de sommeil, mais elle préférait s’en assurer, s’il était en forme il encaisserait peut-être mieux tout ce qu’elle allait lui dire par la suite. « Il est midi passé chéri, tu es complètement décalé. » Chose tout à fait normale, ce n’était pas tous les jours qu’il devait tourner après vingt heures. Il lui posait déjà une fâcheuse question, à laquelle elle ne voulait pas répondre de manière immédiate. Elle se libéra de son étreinte pour s’asseoir à côté de lui et pouvoir admirer ses beaux yeux, qu’elle n’avait pas encore eu le plaisir de voir. Halston déposa sa tête sur son épaule et dit de sa plus douce voix : « Tu n’as pas faim ? Je peux te faire le petit-déjeuner si tu veux, à moins que tu ne préfères passer au déjeuner tout de suite. » Lui remplir l’estomac lui semblait être un bon plan, sans compter qu’elle commençait elle-même à avoir faim. L’agente de stars se demanda quand est-ce que l’envie de regarder son portable lui deviendrait irrépressible. Elle se mordit la lèvre, se retira et décida de lui occuper l’esprit en saisissant son visage pour l’embrasser. « C’est fou que tu puisses être toujours aussi sexy dès le réveil comme ça. Je suis vraiment chanceuse. » Bien que cette flatterie soit une énième manœuvre pour le détourner de son interrogation, elle la pensait vraiment. Elle ne se lassait pas de voir ce visage, qu’elle avait déjà analysé sous tous les angles et vu avec un nombre incalculable d’expressions, preuve qu’il n’était pas qu’une plastique.
Halston cligna des yeux, est-ce qu’il allait être assez malin pour voir son petit jeu ? Ou est-ce qu’il se laisserait volontairement berner ? En tous cas elle devait l’éloigner de ce fichu téléphone et ce n’était pas en restant dans le lit qu’elle y parviendrait. Elle quitta le matelas et s’attela à ouvrir complètement les rideaux, les aveuglant au passage. L’agente de stars retourna vers lui et s’empara de ses mains pour l’attirer vers elle et se coller contre lui. « Allez, il est temps de rejoindre la cuisine. »
SHAME l RAPIST l MY HARVEY WEINSTEIN PARTNER IN CRIME l PLACE NOT SAFE FOR WOMEN
Nolan se considérait comme chanceux. Il avait trouvé une femme exceptionnelle. Ca n'avait pas été facile pour la conquérir. Mais il en était là aujourd'hui, marié et heureux. L'acteur avait été catalogué comme un playboy dès qu'il était entré dans le milieu, son physique n'aidant pas à effacer cette étiquette malheureusement. Et, il en avait joué durant toute sa carrière. Ce n'était pas facile de toujours devoir garder la forme, les critères de beauté étant élevé dans le showbiz. C'était un monde plutôt hypocrite où le physique avait une place dominante, rien ne servait de nier. Les castings se faisaient souvent avec des critères physiques, considérés comme discriminatoire dans d'autres domaines. Tout avait été naturel chez Nolan, il était né avec une bonne étoile d'avoir un physique aussi attractif. Sa condition physique était aussi primordiale et il avait des coachs sportifs pour maintenir son corps en forme et bien sûr, bien dessiné. Il n'était pas baraqué à en faire craquer sa chemise, mais il avait la carrure élancée. Et ce matin-là, Halston avait tout le plaisir pour le remarquer car il dormait toujours torse nu, avec pour seul tissu, son boxer.
« Bonjour mon chéri, tu as bien dormi ? » Entendre sa douce voix était toujours un délice pour ses oreilles. Il se permit de sourire à l'entendre l'appeler ainsi. Des petits noms affectifs qu'il adorait. « Il est midi passé chéri, tu es complètement décalé. » Il soupira. Il avait dû rater quelque chose pour qu'Halston s'inquiète ici pour lui. Lorsqu'elle se retourna pour s'asseoir près de lui, ses bras l'entourèrent de nouveau. « C'est le risque quand on travaille aussi tard. Et pour te répondre, oui j'ai dormi comme un bébé. » répondit-il avec un sourire malicieux sur les lèvres. Ses doigts vinrent se plonger dans la chevelure de sa femme et il lui offrit quelques caresses sur le crâne. « Tu n’as pas faim ? Je peux te faire le petit-déjeuner si tu veux, à moins que tu ne préfères passer au déjeuner tout de suite. » Rien que de penser à ça, il frissonnait de plaisir. Nolan avait une faim de loup et la commande chez le chinois la veille pour maintenir les acteurs n'avait clairement pas été suffisant. Son ventre se mit même à gargouiller. Heureusement Halston était bonne cuisinière, car il n'aurait pas eu la force d'attendre qu'on le livre pour déjeuner. « Je pencherais pour le déjeuner. J'ai une faim de loup ! Mais, te laisser me faire à manger comme ça.. ça ferait pas de moi un gosse pourrie gâtée par mère poule ? » Il riait face à sa question. Nolan se sentait toujours comme un gosse lorsqu'il devait demander à sa femme de cuisiner. Il était loin d'être un as des petits plats et ça avait toujours été terrible lorsqu'il avait tenté. Même sa mère n'avait pas été capable de lui apprendre quoi que ce soit. C'était sûrement parce qu'elle avait trop couvé sa famille avec ses délicieux plats que Nolan s'était retrouvé incapable de se nourrir lui-même. Lorsque Halston bascula légèrement pour l'embrasser, il ressentit des frissons et ferma les yeux pour profiter de cet instant. « C’est fou que tu puisses être toujours aussi sexy dès le réveil comme ça. Je suis vraiment chanceuse. » C'était toujours facile de deviner ce que pensait Nolan car il était toujours très expressif dans ses mimiques et ses gestuelles. Il tiqua donc en rouvrant les yeux, qui se plissèrent à ce compliment. C'était souvent la façon pour Halston de lui dissimuler quelque chose, user de la flatterie. Au bout de quelques années, Nolan l'avait comprit. Elle savait parfaitement utiliser cela car il était incroyablement égocentrique et prenait toujours bien les compliments à son égard. Pourtant, il ne releva rien car il ne voyait pas ce que sa femme pourrait bien lui cacher. « Je suis toujours sexy, même dans les pires situations. » qu'il répondit simplement en la regardant se lever pour ouvrir les rideaux. La lumière du jour lui brûla les yeux, et il leva une main comme pour s'en cacher tout en plissant les yeux. Oui, il était bien temps pour lui de se lever. Halston vint elle-même le lever pour l'attirer contre elle. « Allez, il est temps de rejoindre la cuisine. » Il hocha la tête pour approuver et lui prit la main pour qu'ils descendent ensemble, main dans la main, jusqu'à la cuisine. Leur chambre se trouvant à l'étage, ils durent descendre la montagne d'escaliers de leur villa. « Bon, il va falloir que j'aille faire ma séance de sport dans l'après-midi. Et avant ça je vais relire mon script pour ce soir. On va jouer une scène importante alors il faut que je sois concentré. » Il lui disait tout cela en même temps qu'ils descendaient les escaliers. Mais, il s'arrêta à quelques marches de ces dernières lorsqu'il aperçut une cohue de journaliste empalés les uns sur les autres. Ils étaient partout : aux fenêtres, devant la porte d'entrée, de tous les côtés où un brin de fenêtres laissait entrevoir l'intérieur de la maison. Les sourcils de Nolan se fronçèrent d'incompréhension et il se retourna pour regarder sa femme. « Halston. C'est quoi ce bordel ? » C'est comme si un cataclysme avait ravagé les lieux autour de leur maison. Une marée noire de journalistes qui brandissaient leurs appareils photos et leurs calepins. Ils hurlaient pour tenter de lui parler mais Nolan n'entendaient rien à cause de toutes les voix qui se bousculaient. « Qu'est-ce qu'il se passe ?! » Il imaginait le pire : est-ce que quelqu'un de son entourage était décédé ? Est-ce qu'il avait fait un excès de vitesse en rentrant hier soir ? Que pouvait-il y avoir de si grave pour que la presse soit autant en folie. Nolan tentait de réfléchir à ce qu'il avait pu faire de mal, ou de bien pourquoi pas. Sans mettre le doigt sur quoi que ce soit.
Les horaires de son mari n’étaient jamais les mêmes, mais elle s’y était faite, après tout elle savait très bien dans quoi elle s’engageait lorsqu’elle avait fait le choix de se marier à un acteur. Il avait été ardu de tout concilier au début, ils avaient eu du mal à trouver des disponibilités en commun pour pouvoir faire plus ample connaissance et se séduire sans être trop frustrés du laps de temps qui séparait leurs rendez-vous. Cela avait été une source d’inquiétude pour Halston, qui avait peur qu’il se rabatte sur des femmes dont les plannings étaient plus libres que les siens. Elle finit par tirer profit du fait d’être son agente, elle s’arrangea pour que ses nouveaux contrats impliquent qu’il ne soit pas trop loin d’elle et qu’il puisse la voir plusieurs fois par semaine. « Heureusement que ça n’arrive pas trop souvent, comment je ferai pour t’avoir sinon ? » De son côté elle avait fait des efforts considérables pour pouvoir profiter de lui, comme celui de s’imposer plus souvent, notamment en refusant de travailler les weekends. Elle n’avait pas su poser des limites avant d’être avec lui, en réalité elle était tellement heureuse de pouvoir enfin exercer le métier de ses rêves, qu’elle s’y était donnée corps et âme. Être avec quelqu’un cela changeait ses propres perspectives, elle ne le regrettait pas car elle n’avait jamais été aussi épanouie que maintenant. Les caresses qu’il prodigua à son crâne eu pour effet de la détendre, chose dont elle avait bien besoin. Elle proposa de cuisiner pour lui et cela réveilla immédiatement l’estomac de son bien-aimé, qui se livra à un état d’âme. Depuis quand se souciait-il d’être trop gâté par son épouse ? Elle n’aimait pas trop le parallèle qu’il faisait avec la mère poule, car elle n’avait aucunement envie d’être considérée ainsi, elle voulait être vue comme sa femme et uniquement comme ça. La brunette fit la moue. « Bien sûr que si, surtout que je viens de rentrer du travail, je ne suis pas une femme au foyer qui n’a que ça à faire de sa journée. » C’était une évidence, mais il était bon de lui rappeler qu’elle ne se plierait pas toujours en quatre pour lui, contrairement à sa belle-mère, une figure écrasante dont les compétences culinaires dépassaient largement les siennes. Malgré tout Nolan semblait bien apprécier ce qu’elle pouvait cuisiner pour lui, ce qui la rassurait car elle n’avait pas l’envie de se lancer dans moultes recettes afin de pouvoir l’égaler. Après tout elles n’étaient pas en concurrence, même si elle avait pu lire du jugement dans les yeux de l’impitoyable Bree Van de Kamp qu’elle était, quand celle-ci était invitée à manger chez eux. Elle savait qu’il n’aimait pas forcément partager un baiser avec elle lorsqu’il venait de se réveiller, mais elle se doutait bien qu’il ne la repousserait pas. Halston fut attentive à la manière dont il accueillit son compliment, il avait plissé les yeux l’espace de quelques secondes, lui faisant comprendre qu’il n’était pas dupe. Elle sentait bien que les années de vie commune lui avaient permis de mieux comprendre lorsqu’elle cherchait à le manipuler, à son plus grand désarroi.
Il s’était emparé de sa main et ne la lâchait plus, même pas pour descendre les escaliers. C’était une action anodine, mais qu’elle trouvait plutôt mignonne car il n’était pas le roi du romantisme. Il lui expliqua le déroulé de sa journée et elle acquiesça, il avait bien raison de vouloir relire son script avant de rejoindre son tournage, il ne se laissait pas aller malgré ses années d’expérience et elle aimait beaucoup cela, ce n’était pas le cas de tous ses acteurs. Ils marquèrent un arrêt brusque avant même d’atteindre les dernières marches, interloqués par ce qu’ils venaient de voir. L’agente de stars venait de mettre les pieds dans un cauchemar. D’où sortaient tous ces gens, agglutinés à leurs fenêtres ? Avait-elle été suivie lorsqu’elle avait quitté son travail ? Ces salauds voulaient très certainement immortaliser le moment où elle serait anéantie ou celui où elle était censée se disputer avec lui, ce timing ne pouvait pas être un hasard. Elle retira son téléphone de sa poche, ouvrit une application et fit fermer tous les rideaux électriques. Une fois qu’ils retrouvèrent un semblant d’intimité, elle l’entraîna dans le salon et lui somma de s’asseoir. « Je vais tout t’expliquer. » La brunette le regarda intensément et prit un air solennel. « Tout d’abord sache que je t’aime et que quoiqu’il arrive je t’aimerai toujours. »Elle devait le rassurer un minimum avant d'entrer dans le vif du sujet car elle savait qu’elle allait passer un très mauvais quart d’heure. L’agente de stars posa une main sur sa hanche et une autre dans ses cheveux. « Right. Il y a eu une soudaine libération de la parole, un nouveau mouvement commence à prendre de l’ampleur et nous ne l’avions pas vu venir. » Halston avait l’impression de se traiter d’amatrice, mais au moins elle faisait preuve d’honnêteté. « Ce matin mon agence a été victime d’affichages sauvages, car nous sommes considérés comme des complices. Nous sommes perçus comme des personnes qui n’assurent pas la sécurité des femmes. Un de mes collègues s’est fait viré car il proposait des coucheries en échange de rôles. Cependant ce n’est que le sommet de l’iceberg, car ceux qui sont pointés du doigt ce sont surtout les réalisateurs et les acteurs… » Elle ravala sa salive. « Dont toi. » Le compteur de la bombe qu’elle venait de poser était très certainement enclenché par ces deux mots, il n’était sûrement question que de minutes avec qu’elle n’explose. « Ne te mets pas dans tous tes états s’il te plaît, je sais que je te demande beaucoup, mais je t’assure qu’on va tout faire pour trouver une solution. Je me suis renseignée sur la personne qui t’accuse d’agressions sexuelles, c’est une certaine Lydia et elle ne m’inspire pas du tout confiance, elle m’a tout l’air d’une profiteuse sortie d’un caniveau. Est-ce que tu la connais ? Elle n’a tenue qu’un petit rôle dans l’un de tes films, elle ne t’a peut-être pas marqué. »
Code by Sleepy
Dernière édition par Halston Hargreeves le Dim 9 Mai 2021 - 7:57, édité 1 fois
SHAME l RAPIST l MY HARVEY WEINSTEIN PARTNER IN CRIME l PLACE NOT SAFE FOR WOMEN
Il n'avait pas été facile pour le couple de trouver un terrain d'entente afin de se voir pleinement. Au début, ça avait été compliqué mais ils y étaient arrivés. Le fait qu'Halston soit son agente avait, au final, été bien plus avantageux pour eux. Nolan n'avait pas pu imaginer une seconde se rabattre sur quelqu'un d'autre car il avait été fasciné par cette femme forte et déterminée. Elle respirait l'ambition, comme lui. Et dès qu'il avait posé les yeux sur elle, l'envie qu'elle lui appartienne avait été éminente. Jouant de son charme et de son célèbre sourire en coin révélant sa fossette. Elle n'avait pas été des plus avenantes vu sa réputation de playboy, mais il avait démontré qu'il était bien plus qu'une belle gueule sur des encarts publicitaires à plusieurs zéros. Depuis qu'Halston était à ses côtés, sa carrière était à l'abri et tout avait été merveilleux. C'était même trop étrange pour que rien ne vienne tâcher ce bonheur. « Heureusement que ça n’arrive pas trop souvent, comment je ferai pour t’avoir sinon ? » Elle était trop adorable pour lui et ça lui fendait le coeur. Halston savait se montrer douce, et il adorait ce côté d'elle, à s'inquiéter encore sur comment elle pourrait profiter de sa personne. « Mais je serais toujours là my love. Quoi qu'il arrive. Je ne pourrais pas me passer de toi. » L'intensité avec laquelle il la regarda était intense. Non, Nolan ne pourrait jamais se passer de sa femme, quoi qu'il arrive. Elle était son pilier, celle sur qui il pouvait toujours compter et qui le protégeait envers et contre tout, la vérité était la même pour l'inverse. Heureusement, elle était aussi présente pour prendre soin de ce grand enfant qu'il était. Un abominable gamin ne sachant même pas se nourrir seul. Avec l'âge, il avait espéré que tout cela s'arrange mais c'était devenu tout le contraire. « Bien sûr que si, surtout que je viens de rentrer du travail, je ne suis pas une femme au foyer qui n’a que ça à faire de sa journée.» Un rire sortit de sa bouche à cette réplique. Elle n'aimait pas être reléguée à simple femme de maison. Bien qu'elle soit aussi la maîtresse des lieux, elle travaillait dur et vivait son rêve autant que lui. La manière dont elle prenait à coeur son travail avait toujours épaté le brun car elle l'inspirait vivement. Et lorsque les lèvres d'Halston vinrent lui offrir un baiser matinal, il ne rechigna pas. Ses doigts avaient même failli se perdre vers sa chemise pour la déboutonner, son envie de la dévorer elle plutôt que ce déjeuner qu'elle souhaitait préparer. Mais elle ne lui en laissa pas le temps car elle avait déjà ouvert les grands rideaux.
En descendant ensemble, Nolan ne se doutait pas une seconde ce qui l'attendait. Un cauchemar éveillé et bien réel. Une descente aux enfers à laquelle il ne s'attendait pas. C'est avec surprise qu'il remarqua la marée noire agglutinée dehors, brandissant des appareils photos dernier cri dans l'espoir d'avoir un cliché exceptionnel. Oui, mais de quoi ? C'était ce que se demandait Nolan. Il ne comprenait rien. Il n'avait pourtant rien fait de mal ou alors il n'en avait pas été conscient. Et il se souvenait maintenant que sa femme n'avait pas répondu à sa question tout à l'heure : ce qui la tracassait. La manière étrange dont elle était entrée dans la chambre pour s'emparer du portable de l'acteur. Y-avait-il un lien ? En ouvrant les yeux pour éteindre son réveil, il avait remarqué la tonne de notifications qu'il avait reçu mais ça ne changeait pas de d'habitude d'après ses souvenirs. Quelque chose ne tournait pas rond et il l'avait demandé directement à Halston en se retournant pour lui faire face. Au vu de son expression, elle était aussi surprise que lui mais avait pourtant, une vérité à lui dire. Elle dissimulait quelque chose à son mari et il était désireux d'avoir la donnée manquante. Elle fit en sorte qu'ils aient de l'intimité et l'entraîna dans le salon en le forçant à s'asseoir. Nolan n'aimait pas cette perspective et préféra rester assit sur le divan en sachant pertinemment qu'il n'y resterait pas longtemps. « Tout d’abord sache que je t’aime et que quoiqu’il arrive je t’aimerai toujours. » Cette première approche ne plaisait vraiment pas à Nolan. Ses sourcils se froncèrent et sa mâchoire se serra. Il n'avait plus la patience d'attendre et la manière dont Halston le touchait annonçait que ce qu'elle allait lui dire ne lui plairait pas. « Right. Il y a eu une soudaine libération de la parole, un nouveau mouvement commence à prendre de l’ampleur et nous ne l’avions pas vu venir. Ce matin mon agence a été victime d’affichages sauvages, car nous sommes considérés comme des complices. Nous sommes perçus comme des personnes qui n’assurent pas la sécurité des femmes. Un de mes collègues s’est fait viré car il proposait des coucheries en échange de rôles. Cependant ce n’est que le sommet de l’iceberg, car ceux qui sont pointés du doigt ce sont surtout les réalisateurs et les acteurs… Dont toi.» Nolan avait du mal à assimiler. Sa première réaction physique fut des gros yeux tout en penchant sa tête sur la droite comme pour dire 'pardon ? j'ai mal entendu ?'. Comment pouvait-on l'accuser de choses qu'il n'avait pas faite ? « Ne te mets pas dans tous tes états s’il te plaît, je sais que je te demande beaucoup, mais je t’assure qu’on va tout faire pour trouver une solution. Je me suis renseignée sur la personne qui t’accuse d’agressions sexuelles, c’est une certaine Lydia et elle ne m’inspire pas du tout confiance, elle m’a tout l’air d’une profiteuse sortie d’un caniveau. Est-ce que tu la connais ? Elle n’a tenue qu’un petit rôle dans l’un de tes films, elle ne t’a peut-être pas marqué. » Il laissa Halston terminer avant de se lever brusquement, les deux mains posées sur ses hanches. En faisant les cent pas, tentant de ne pas sortir de ses gonds. Halston lui en demandait beaucoup car elle connaissait bien son mari, et il était trop impulsif pour rester inerte comme sa femme le lui demandait. Il ignorait totalement ce qu'il ressentait exactement si ce n'est tout un flot de sentiments se répercutant en même temps : la panique, la colère, la déception, la haine, l'incompréhension... Une de ses mains quitta sa hanche pour s'insinuer dans sa chevelure ébène, presque pour se les arracher. « Mais qui peut croire à ces conneries ? Putain de bordel de merde, c'est quoi que tu me racontes là ?! Tu me crois capable de faire un truc pareil ? Non mais 'agression sexuelle' par cette traînée de Lydia j'aurais tout entendu. » Nolan continuait à marcher dans tous les sens pour tenter de sortir par la parole tout ce qui se bouscultait dans sa tête. « On était sur le même tournage avec cette écervelée, c'est vrai, et elle m'a prise par surprise dans ma cabine en me dévoilant sa poitrine. Elle est arrivée de nul part et m'a littéralement fait des avances alors qu'elle savait très bien que j'étais marié et comblé. Cette... je vais la... » Il n'osait pas le prononcer car dehors, on pouvait l'entendre. Il ne savait pas si c'était possible mais il avait déjà assez d'ennuis pour rajouter de telles menaces. « Parce que je l'ai rembarré en beauté elle ose m'incriminer d'une chose aussi horrible ? Je te jure. Ne la fais pas croiser ma route parce que je risque de... je ne sais pas mais qu'elle ne me croise plus jamais sinon je l'incendie en un regard. » Son tempérament sanguin prenait le dessus et Nolan ne pouvait plus s'arrêter, la colère lui montait à la tête, elle était intense et ne demandait qu'à sortir. Dans un excès de colère, il s'empara de la première chose qui lui passa sous la main, un vase hors de prix qu'il avait acheté, pour le balancer violemment contre un mur. A présent, tout s'était assombri et il ne voyait plus que ténèbres. Sa carrière était terminée, il en était persuadé. On ne sortait pas si facilement d'une telle accusation, encore moins quand elle venait d'une femme victime d'un homme. Nolan était peut être charmant et avait toujours été connu pour ses déboires amoureux avant Halston, mais il n'était pas un violeur. Il avait toujours respecté toutes les femmes qui avaient croisé son chemin et ne les prenaient jamais au dépourvu. Aujourd'hui, tout était entaché, tout était brisé. Il avait tout perdu et il se sentait impuissant. Machinalement, il vint se mettre à genou devant Halston, lui prenant les mains pour les réunir dans les siennes. « Bébé, tu me crois toi au moins hein ? Tu le sais que je peux pas faire une telle chose ? Je n'aurais jamais été capable de faire une telle chose, tu le sais toi ? » L'entendre de la bouche de sa femme le rassurerait, et il voulait s'assurer qu'aucun doute ne planait dans l'esprit de sa bien aimée. Car, ce serait le coup de massue en trop.
Il lui disait qu’il ne pourrait jamais se passer d’elle, il était loin de se douter que ses paroles allaient encore gagner en véracité dans les jours qui suivront. Halston allait devoir tenir le gouvernail de toutes ses forces, si elle ne voulait pas que leur navire ne fonce tout droit dans l’œil dans la tempête, avant de se faire engloutir par celle-ci. Elle n’avait encore aucune idée de l’intensité de sa puissance, mais elle avait déjà pu commencer à voir les dégâts qu’elle faisait, puisqu’on lui avait déjà dit que son mari pourrait faire une croix sur son prochain rôle. La brunette n’en resterait pas là, elle n’allait pas laisser la réalisatrice se débarrasser d’eux aussi facilement, c’était mal la connaître que de croire qu’elle se laisserait faire. Elle se demanda si elle ferait bien de lui donner cette information ou si elle devait la garder pour elle, essayer de réparer les choses et ne lui en parler que si elle échouait à la faire changer d’avis. Cependant, l’agente de stars ne se sentait pas à l’aise à l’idée de lui faire des cachoteries, elle aurait eu un peu moins de scrupules avec les autres acteurs, mais avec son propre mari c’était autre chose. Halston avait réussi à l’occuper suffisamment pour qu’il ne s’empare pas de son téléphone, mais ses efforts furent réduits en bouilli dès qu’ils atteignirent le rez-de-chaussée. Elle n’avait pas anticipé que les journalistes feraient une ruée sur leur villa, elle avait espéré qu’elle aurait au moins une journée de répit, mais elle s’était mise le doigt dans l’œil. Nolan avait toujours indéniablement attiré les paparazzis comme des aimants, le fait qu’il se soit marié à son agente n’avait fait que d’augmenter leur appétit, car ce genre d’histoires d’amour n’étaient pas si récurrentes dans l’industrie. Elle avait été cataloguée à tort comme une énième victime de l’acteur, ils s’imaginaient qu’il lui briserait rapidement le cœur, ils avaient guetté le moment où il la tromperait. Ces vautours avaient encore eu mieux que ce qu’ils avaient espéré, un bon gros scandale qui dépassait largement la simple tromperie.
La présomption d’innocence de son époux était bafouée et cela la faisait bouillir de l’intérieur. Elle lui promit de s’expliquer avant de le rassurer sur la teneur de ses sentiments, qui pourraient lui paraître mis à rude épreuve par ce qu’ils allaient traverser. Cette mise en garde ne lui plaisait pas parce qu’elle annonçait la couleur, pourtant elle essayait de prendre un maximum de pincettes avec lui. Halston lui expliqua le contexte dans lequel ils se retrouvaient, ce qu’il s’était passé lorsqu’elle s’était rendue à son travail. Elle eut un mouvement de recul lorsqu’il quitta le canapé, elle espéra qu’il n’allait pas faire preuve de folie, qu’il n’allait pas se rendre à l’extérieur pour hurler qu’il était innocent. Le prénom qu’elle avait évoqué l’avait sorti de ses gonds. Il s’imaginait à tort qu’elle pourrait croire aux sornettes de cette inconnue. Nolan lui expliqua que cette femme avait tenté de le séduire, d’une manière des plus basses et vulgaires qu’elle avait pu entendre. Les sourcils de la Hargreeves se froncèrent, elle savait que l’industrie était un océan de requins et de sirènes malfaisantes, mais apprendre qu’on avait essayé de lui voler son mari de la sorte lui hérissait les poils. Elle ne comprenait pas pourquoi cette pseudo actrice allait aussi loin, juste pour se venger d’avoir été rejeté par un homme marié, à quoi elle s’attendait ? Elle se croyait peut-être trop irrésistible pour qu’il ne lui résiste, mais elle avait examiné quelques photos d’elle et ce n’était qu’un pot de peinture ambulant. « Comme si j’allais la mettre en travers de ta route, Nolan. Je vais m’arranger pour qu’elle ne te croise plus et si jamais elle te fait un procès… Je te jure que mon frère va la détruire. » Le frère aîné d’Halston était un avocat réputé, elle ne doutait pas une seule seconde qu’il ne ferait qu’une bouchée d’une traînée comme elle si elle le lui demandait. Elle allait tout d’abord s’assurer que tous les partenaires de son agence ne feraient jamais appel à ses services.
Nolan avait cessé de tourner en rond dans le salon, il se mit à s’agenouiller devant elle pour la supplier de le croire. L’agente de stars n’aurait jamais cru qu’il était capable de mettre à ce point sa fierté de côté, mais surtout qu’il puisse s’imaginer qu’elle se fasse duper aussi facilement par la première venue. « Nolan… tu me fais de la peine… » Les yeux de la jeune femme trahissaient aisément cette tristesse. Croyait-il qu’elle était née de la dernière pluie ? Pensait-il que leur couple était aussi peu solide que cela ? « Je n’ai pas douté de toi une seule seconde, qu’est-ce que tu crois ?! » Elle serra fermement ses mains. « Je sais que notre mariage a paru précipité pour beaucoup de monde, mais je n’ai pas accepté de t’épouser pour éviter de froisser ton égo. Je crois en toi, je crois en nous. » Halston n’avait pas connu énormément d’hommes dans sa vie, mais elle était persuadée qu’elle avait fait le bon choix avec lui, même si on lui disait le contraire. Depuis quelques années, ils avaient réussi à faire taire les mauvaises langues, leur bonheur avait éclaboussé tous ceux qui avaient médisé à leur encontre. « Ce n’est pas cette Lydia qui va faire vaciller notre couple. Je ne lui donnerai pas ce plaisir alors relève toi. » Néanmoins, elle avait réussi à faire chanceler sa carrière et le fait d’y penser la rendit fuyante, elle lâcha ses mains et lui tourna le dos. « Par contre… je ne peux pas en dire autant de ton prochain film. » Est-ce qu’elle pouvait éviter son regard en lui faisant une telle annonce ? Pas vraiment, elle lui fit de nouveau face. « Jane Campion ne veut plus de toi pour le rôle, mais je vais l’appeler cet après-midi, je vais faire en sorte qu’elle m’écoute et te redonne ce qui te revient. »
SHAME l RAPIST l MY HARVEY WEINSTEIN PARTNER IN CRIME l PLACE NOT SAFE FOR WOMEN
Nolan était loin d'être parfait. Il n'était pas de ces acteurs à la belle gueule et qui se contentait de rester droit dans leurs baskets. Une célébrité arrivée tardivement et presque par hasard, il avait profité de tous les avantages d'être une star pour en profiter. Nombreux étaient les articles parlant des conquêtes mémorables de Nolan. Il avait même été élu playboy de l'année la deuxième année de son ascension, toujours en tête de liste des hommes les plus sexy d'Hollywood. Et si personne n'avait cru à son intention de vouloir se poser avec Halston, tous deux avaient offerts un gros fuck au monde entier en étant encore aujourd'hui parfaitement heureux. Cependant, le ciel s'assombrissant soudainement, il espérait que les choses continuent de rouler malgré cette épreuve incriminante à son égard. Il ignorait comment il pourrait faire comprendre qu'il était innocent. Des preuves seraient demandées, car à part la parole de cette traînée, les médias n'avaient rien d'autre. Ce serait un fait qui marquerait pour toujours la carrière de Nolan. Dès l'instant où sa femme lui avait expliqué les faits, il avait pensé à ses fans. Comment avaient-ils réagi face à cette nouvelle accablante ? S'il y avait bien une chose qui le peinait, c'était de décevoir sa communauté, plus que de perdre un scénario. Remonter dans l'estime de fans n'était pas une chose aisée. Des commentaires accablants et durs, il y en avait toujours eu. Mais si la nouvelle avait fuité, ce devait être un déchaînement de haine sur les réseaux sociaux à son égard. Plus encore, sur tous les hommes accusés et pointés du doigt.
Ses nerfs étaient en ébullition rien que de penser à Lydia qui avait tenté à plusieurs reprises de lui faire de l'oeil, sans grand succès. Avant ce moment fatal qu'il venait de raconter à sa femme. Elle avait dû échafauder ce plan depuis longtemps, ou profiter du mouvement sérieux de Me Too pour se faire passer pour une victime. Nolan n'avait jamais été témoin de comportements déplacés de la part d'acteurs ou producteurs, mais il en avait entendu parlé et il était toujours choqué quand on lui rapportait ces faits. Bien sûr, lorsqu'il était au courant de certaines choses, il faisait en sorte de ne pas travailler avec ces gens-là, pour rester loin de ces personnes qui pourraient tenter de l'entraîner dans leur déchéance. Avec ses partenaires féminines, il avait toujours été courtois lors de scènes demandant parfois un rapprochement certain. Il espérait que ces actrices pourraient l'aider, de quelques manières que ce soit. « Comme si j’allais la mettre en travers de ta route, Nolan. Je vais m’arranger pour qu’elle ne te croise plus et si jamais elle te fait un procès… Je te jure que mon frère va la détruire. » Nolan déglutit. Il devait se trouver un avocat et vite. L'ampleur de cette affaire contre lui allait sûrement s'enflammer dans la semaine, alors il devait dégainer ses défenses tout de suite. Quel comble ! Lui qui pensait sortir en fin de journée pour aller sur le tournage, continuant sa petite vie d'acteur tranquillement. Au final, être une figure médiatique était accablant. Le brouhaha derrière eux lui sifflaient les tympans et Nolan ne pourrait pas rester toute sa vie enfermé comme un lapin dans sa propre demeure. « Rien que de savoir qu'elle va sûrement apparaître en sortant ses larmes de crocodiles ça me rend fou. Et quel jeu d'actrice en plus ? Elle vaut pas un sou, c'est une nothing. » Grinçant des dents à cette simple pensée de Lydia se faisant passer pour une victime. Dans le pire des cas, c'était lui qui aurait dû dénoncer son comportement outrageux à son égard. Elle n'avait eu aucune honte à sortir sa panoplie vulgaire pour l'attirer dans ses filets.
Pour le moment, ce qui importait pour Nolan était d'avoir le soutien de sa femme. Il voulait s'assurer qu'elle ne croyait rien de tout cela, l'entendre de sa propre bouche. « Nolan… tu me fais de la peine… » La fierté terrassée par l'envie d'être soutenu, que quelqu'un soit au moins de son côté. Car il avait cette impression que le monde entier lui tombait dessus, et les paparazzis dehors n'aidaient pas à se sentir mieux. Il lisait la tristesse dans le regard d'Halston, et ça lui déchirait le coeur de savoir qu'elle serait entraînée dans cette histoire par sa faute. Tout l'accablait, et il devrait supporter que sa femme et de surcroît son agente, se retrouve aussi sous le feu des violentes accusations. « Je n’ai pas douté de toi une seule seconde, qu’est-ce que tu crois ?! » Il soupira de soulagement, laissant tomber sa tête contre ses genoux pour respirer de nouveau. « Je sais que notre mariage a paru précipité pour beaucoup de monde, mais je n’ai pas accepté de t’épouser pour éviter de froisser ton égo. Je crois en toi, je crois en nous. » Elle avait toujours le don de dire les bonnes choses. Dans cette épreuve, il aurait besoin d'elle plus que jamais. Nolan haïssait être en situation d'infériorité. Il avait et serait toujours un mâle alpha. Alors, quand on venait ébranler cette chaîne gagnante, il était totalement déstabilisé. L'heure n'était pas à l'égocentrisme et à la fierté. Il devrait se montrer comme accablé devant les photos, les caméras. Nul place à la fête et l'impertinence pendant les prochains mois. « Bien. Ca me rassure au moins de savoir que tu ne crois pas à ce bullshit. » L'essentiel était là. Il pourrait aisément se passer de sa carrière le temps que tout cela se calme, mais affronter la perte de sa femme à CAUSE d'une infâme nommée Lydia, ce serait la goutte d'eau en trop. « Ce n’est pas cette Lydia qui va faire vaciller notre couple. Je ne lui donnerai pas ce plaisir alors relève toi. » Se relevant tant pour ne pas la contrarier mais aussi parce qu'un tel effort d'humilité avait été terminé lorsqu'elle lui avait fait part de ses pensées, Nolan soupira et se dirigea vers la grande table dans le salon. Il se servit un verre d'alcool ambré pour tenter de se calmer même s'il savait que de si bonne heure ce n'était pas une bonne chose. Halston tentait également de le fuir, alors il comprenait, que les explications n'étaient pas terminées. Que pouvait-il y avoir de pire ? « Par contre… je ne peux pas en dire autant de ton prochain film. Jane Campion ne veut plus de toi pour le rôle, mais je vais l’appeler cet après-midi, je vais faire en sorte qu’elle m’écoute et te redonne ce qui te revient. » Une moue pas étonnée se dessina sur le visage de Nolan tandis qu'il apportait le verre à ses lèvres. Haussant les épaules, il répondit seulement : « Je m'en doutais. Tu peux essayer si tu veux, mais ça m'étonnerait. Ca ferait une très mauvaise pub pour le film alors à sa place, c'est ce que je ferais aussi. » L'acteur était lucide et se mettait à la place de ses compagnons. Il comprenait alors que la présomption d'innocence n'existait pas dans leur milieu. Dès qu'un gros scandale sonnait sur eux, on les fichaient à la porte pour étouffer les fiascos et les pertes monétaires. « Ne te bat pas trop avec elle. N'épuise pas tes forces là-dedans parce qu'on a une autre bataille à mener. Elle sera plus jeune, plus sexy mais avec le cerveau vide de sens. Oh tu la reconnais ? Ca s'appelle Lydia. » Même dans une telle situation, il utilisait le sarcasme pour dissimuler sa colère. Après un pétage de câble monumental et impulsif, il s'était calmé et tentait d'être conscient de qui allait arriver. Il roula des yeux et s'approcha de sa femme. « Tu peux me rendre mon portable maintenant ? J'ai des coups de fil à passer et un compte Twitter à bloquer. » Etre prêt ou pas pour lire le flot de haine sur les réseaux sociaux, Nolan l'ignorait totalement. Il devrait se tenir fermement à son divan mais il ne pouvait pas ignorer ce qu'on disait de lui. « Mais tu peux me résumer ce que les fans disent si tu veux. Ca m'évitera des poignards dans le coeur une centaine de fois. » L'acteur tenait à sa communauté de fans, et il était déjà en émoi de penser que la plupart lui tourneraient le dos. Quel enfer.
Lorsqu’elle mentionna son frère avocat, Halston se dit qu’elle ferait mieux de ne pas trop tarder à l’appeler, elle avait bien des choses à faire, mais celle-ci devait faire office de priorité. Nolan imaginait déjà son accusatrice sortir en public, pour se faire passer pour la parfaite victime. Il n’avait pas tort, il allait très certainement le faire pour enfoncer le clou, puisqu’elle était la seule à le pointer du doigt il fallait qu’elle en fasse des caisses pour qu’il ne l’oublie pas. Réfléchir devenait de plus en plus difficile, elle avait de plus en plus de mal à faire abstraction du bruit. « Je vais appeler Hector, il saura quoi faire. » Il avait défendu des patrons véreux et avait réussit à les sortir du pétrin, alors pourquoi n’y arriverait-il pas avec un simple acteur victime de calomnies ? « C’est l’homme de la situation, il faut l’engager. » Elle n’aimait pas vraiment devoir compter sur lui, car elle n’en avait jamais été très proche, mais elle n’en avait pas le choix. La brunette espérait que le service qu’il lui demanderait en retour ne serait pas trop élevé, elle savait qu’il n’aiderait pas son époux de bon cœur, car il avait la même opinion que leur père sur lui et cette histoire ne ferait que de les conforter dans celle-ci. D’ailleurs l’agente de stars était étonnée qu’ils ne l’aient pas appelé, pour la sermonner, lui dire qu’ils l’avaient prévenu, ils se gardaient certainement de le faire plus tard, à un meilleur moment que celui-cin qui ne ferait qu’attiser sa colère.
Halston n’aimait pas ce doute qui s’était insinué dans son esprit, c’était pourtant évident qu’elle n’y croirait pas, elle avait déjà beaucoup supporté depuis qu’elle était avec lui. Les journaux n’avaient eu de cesse de lui prêter des liaisons à droite et à gauche, dès qu’il avait le malheur de se retrouver seul avec l’une de ses collègues, il se faisait photographier et traité de goujat. Il n’avait jamais été capturé en plein rapprochement physique, mais une femme qui sortait avec le Waterford devait forcément finir dans son lit selon eux. C’était d’ailleurs toute l’ironie de la situation, comment pouvait-il le croire aussi irrésistible pour ensuite le traiter de pervers qui ne respectait pas le rejet ? C’était une belle preuve qu’ils changeaient d’avis comme de chemise, du moment que cela pouvait faire leurs choux gras. Si Nolan était amené à la tromper pour de vrai, elle espérait tout de même qu’il ferait quand même preuve de meilleur goût, plutôt que de le faire avec une actrice de bas étage ressemblant à une Kim Kardashian du pauvre. La Hargreeves était de toute manière persuadée que tout allait bien entre eux, ils étaient sur la même longueur d’ondes alors qu’est-ce qu’il pourrait bien aller chercher ailleurs ? Il se releva et partit se servir de l’alcool, mais elle ne lui en tiendra bien rigueur parce qu’il avait une bonne raison de s’y réfugier. « Quand j’y pense, c’est quand même assez humiliant que l’on puisse s’imaginer que toi, tu puisses chercher à me tromper avec ce genre de… poubelle. » Halston n’était pas une grande narcissique, mais elle avait quand même un minimum conscience de sa valeur, elle était infiniment plus raffinée que cette femme. Elle soupira. « Ils ne se lasseront donc jamais, de te mettre avec toutes les femmes de l’univers. » Elle connaissait malheureusement bien la source du problème, un passé quelque peu sulfureux de son ex-mari, qui ne se privait pas de cueillir les plus belles plantes. C’était la partie de lui qu’elle abhorrait, parce qu’en bonne fleur bleue qu’elle était, elle avait rêvé de partager la vie d’un homme sentimental, n’enchaînant pas les aventures. La perfection n’existant pas, elle avait décidé de fermer les yeux, le passé étant du passé, il ne servait à rien de le remettre éternellement sur le tapis.
Elle passa au second sujet, qui avait l’air de moins l’atteindre que ce qu’elle n’avait pu imaginer, il se montrait même compatissant envers la réalisatrice en se mettant à sa place. « Tu t’es donné du mal pour rôle, tu as tellement répété avec moi. Tu avais été sensationnel à ton audition… » Malgré tout il ne voulait pas qu’elle se lance dans un bras de fer avec elle, préférant qu’ils se concentrent sur le principal problème du moment, dont elle ne supportait déjà plus d’entendre le nom. « Il va falloir que tu fasses un démenti, au moins sur instagram, je pense que ça serait suffisant car les médias le relayeront, inutile de le poster partout donc. » Il lui réclama son portable, qui n’était pas en sa possession parce qu’il était encore dans leur chambre. « Je l’ai laissé sur la table de chevet, mais j’aimerais que tu fasses une cure de réseaux sociaux, pour ton bien. Je ne veux pas que tu te laisses atteindre par tout ce que tu pourras lire. » Nolan lui proposa de résumer ce que les fans disaient sur lui, elle hocha négativement de la tête. « Ce sont des avis complètement faussés, causés par la déception du moment. Je ne veux pas que tu les apprennes, encore moins de ma bouche. C’est justement parce que je sais que tu te soucies de ce que tes fans pensent de toi, que je ne veux pas que tu lises toutes ces horreurs. Tu retrouveras une place de choix dans leurs cœurs, je te le promets. » Elle s’avançait beaucoup, mais elle croyait en la loyauté de ceux qui se rendait toujours au cinéma lorsqu’il était à l’affiche d’un film. Il ne fallait pas non plus oublier ceux qui croyaient leurs idoles envers et contre tout, même s’ils paraissaient bien rares face aux autres…
SHAME l RAPIST l MY HARVEY WEINSTEIN PARTNER IN CRIME l PLACE NOT SAFE FOR WOMEN
En se réveillant ce matin, ce n'était pas à cela que s'attendait Nolan. A ce que tout soit détruit, terrassé d'un simple coup de langue de vipère. C'était presque risible de se dire que dans cette industrie, une seule rumeur pouvait vous mettre à terre et Nolan n'y croyait pas avant aujourd'hui. Il n'avait encore rien vécu, rien vu, mais il savait que les prochains mois ne seraient pas facile même avec une absence de preuve. « Je vais appeler Hector, il saura quoi faire. C’est l’homme de la situation, il faut l’engager. » Quand l'idée d'appeler le frère d'Halston arriva sur le tapis, il serra les dents rien qu'à l'idée de demander le moindre service à ce vautour. Hector ne portait pas spécialement Nolan dans son coeur, ni la plupart des Hargreeves d'ailleurs. C'était tout aussi réciproque du côté des Waterford à l'égard de sa femme. A vrai dire, ça avait été tout le monde jusqu'à leurs familles respective. Personne ne croyait à cette histoire entre eux, ils étaient trop différents. Pourtant, les complémentarités de l'un et l'autre était ce qui les avaient rapprochés. Hector saurait certainement comment tirer Nolan de cette situation, ou alors, l'acteur l'avait trop bien jugé pour qu'il ne profite pas de la situation et fasse en sorte de le traîner pleinement dans la boue. C'était quitte ou double, mais Nolan préférait croire à l'instinct de sa femme alors il acquiesça. « Va pour Hector. Je pense que c'est mieux que tu le contactes d'abord. Je ne suis pas la meilleure personne pour demander une faveur aujourd'hui. » Une phrase de travers et Nolan pourrait facilement s'emporter. Il se savait impulsif, et quand il était sous pression cela s'intensifiait sans qu'il ne puisse sortir la carte de l'humour pour apaiser les tensions.
« Quand j’y pense, c’est quand même assez humiliant que l’on puisse s’imaginer que toi, tu puisses chercher à me tromper avec ce genre de… poubelle. » Nolan ne put s'empêcher de rire aux éclats. Halston ne se rendait peut-être pas compte mais elle arrivait toujours à lui sortir ce genre de phrases en plein moment sérieux. Il ne s'en tenait pas les côtes non plus, mais elle avait totalement raison. Nolan était un playboy, c'est vrai. Mais il ne s'abaissait à roucouler avec n'importe qui. Autour de lui, il y avait toujours eu des mannequins et des actrices sublimes. Son image étant trop importante pour lui, il se retenait de s'approcher de trop près de femmes à l'image vulgaire. Et Lydia avait cette image parfaite. C'était aussi peut-être pour ça, qu'on le pointait ainsi du doigt. « Ils ne se lasseront donc jamais, de te mettre avec toutes les femmes de l’univers. » Sa femme lui rappelait à quel point ses conquêtes passées pouvaient être la cause de ses maux. C'est vrai que s'il s'était montré moins.. ouvert aux autres, les choses seraient légèrement différentes. C'était assez difficile de croire que si une femme lui disait non, il ne la forcerait pas à faire quelque chose avec lui ? « Apparemment pas. Ce n'est jamais assez. » Il leva les yeux au ciel tellement ça le mettait en rogne. Il allait devoir se cacher combien de temps comme un foutu lapin dans son terrier ? Nolan avait besoin de travailler, de jouer, de se sentir libre et surtout, innocent. Même les regards qu'il croiserait dehors ne seraient plus les mêmes. La méfiance se ferait sentir, jusqu'à son propre travail et malgré que les gens qui travaillaient avec lui le connaissaient bien. « Tu t’es donné du mal pour rôle, tu as tellement répété avec moi. Tu avais été sensationnel à ton audition… » Il hocha la tête, c'était totalement vrai. Et tout ça avait été réduit à néant. Nolan n'avait pas le temps de s'apitoyer sur ça pour l'instant car il ressentait d'abord le besoin d'hurler au monde entier qu'il était innocent. « C'est pas grave mon amour. De toute manière je n'aurais pas le courage de me pointer là-bas comme une fleur et faire comme si rien ne se passait. Et réfléchis-y. Si ce mouvement comme tu dis, prend encore plus d'ampleur, ça pourrait être l'occasion pour d'autres filles de dire les mêmes choses que Lydia. Là, ce serait le comble. » répondit-il en prenant une gorgée sèche de son verre. C'était un risque que Nolan ne voulait pas prendre. Oh, s'il savait. Que son avertissement s'avérerait vrai. « Il va falloir que tu fasses un démenti, au moins sur instagram, je pense que ça serait suffisant car les médias le relayeront, inutile de le poster partout donc. » Halston était son agente, et c'était elle la tête pensante pour le moment. Nolan était incapable d'avoir des idées plus claires car tout ça le touchait directement. Il laisserait faire sa femme, car il avait une confiance aveugle en elle. « C'est toi la chef. Je te suivrais. Et j'aimerais quand même avoir un mot à dire sur ce qui sera relayé. » Ce genre de post était souvent contrôlé et relu, allant de main en main pour valider ou invalider les propos. La moindre syntaxe, le moindre mot de travers, et tout pouvait s'enflammer davantage. Nolan avait pourtant envie que cette annonce soit personnelle et il souhaitait être aidé, mais y avoir son mot également. Cela lui rappela qu'il avait envie de voir ce qui se disait sur lui. Les réseaux sociaux devaient s'enflammer et les langues acerbes des internautes devaient être sans pitié. « Je l’ai laissé sur la table de chevet, mais j’aimerais que tu fasses une cure de réseaux sociaux, pour ton bien. Je ne veux pas que tu te laisses atteindre par tout ce que tu pourras lire. » Sa bien-aimée n'était pas d'accord avec cette idée, ce qui raidit Nolan. Il se sentait comme un gosse privé de tout. Elle avait peut-être raison, mais il était toujours important de savoir ce qui se disait. Il n'en attendait pas moins un résumé pour faire état de la situation. « Ce sont des avis complètement faussés, causés par la déception du moment. Je ne veux pas que tu les apprennes, encore moins de ma bouche. C’est justement parce que je sais que tu te soucies de ce que tes fans pensent de toi, que je ne veux pas que tu lises toutes ces horreurs. Tu retrouveras une place de choix dans leurs cœurs, je te le promets. » Nolan soupira plusieurs fois, déjà fatigué par tout ça. Mais il devait avoir les épaules rudes car ça ne faisait que commencer. Le tourbillon médiatique allait l'entraîner dans les abysses et il en sortirait blessé et trahi. Il ne le savait pas encore, mais sa femme qui aujourd'hui, le croyait innocent et le soutenait ne serait plus du même avis quelques années plus tard. Pourtant, il était venu l'entourer de ses bras à ce moment, déposant un baiser sur ses lèvres et la regardant tendrement. Comme s'ils pourraient vaincre le monde entier. « Le plus important, c'est que je t'ai toi. Même si je donne l'impression de n'être qu'une raclure narcissique, le simple fait que tu sois avec moi ça me suffit. Au diable les médias, au diable cette petite traînée en manque d'affection... Reste juste avec moi. »