| (ginauden #109) à la porte de l'éternité |
| ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Mar 11 Mai 2021 - 7:21 | |
| Sur mes mains, le sang de mon aîné a séché il y a longtemps déjà. Ma rage, elle, ne s’est pas estompée et je sais que si j’en viens à revoir sa figure de nouveau, je ne voudrai que la redessiner à ma façon. Je ne lui en veux pas d’être un sacré connard, c’est pathologique, mais je ne lui pardonnerai jamais de pouvoir avoir eu de tels mots à l’égard de Damon. Il l’a considéré comme un fils toute sa vie mais cela ne l’a jamais empêché de ne pas agir comme un père. Il était une présence, il était un porte-monnaie. Jamais rien de plus. Pour cette raison comme tant d’autres, il n’aurait jamais dû avoir le droit de le considérer comme de son propre sang et encore moins de me priver de sa présence.
Ginny est enceinte, Savannah était pleine d’espoir, Giovanni avait son restaurant à gérer. Je n’avais pas ma place là-bas, pas alors que je bouillonnais de rage à ce point et qu’avoir croisé le regard de mon fils n’y a rien changé. Lui aussi était plein d’espoir, le garçon qui fait partie de la famille mais en a toujours grandi loin. Alors j’ai marché, j’ai conduit, j’ai fait un tour. J’ai voulu peindre sans en avoir le matériel, alors, bien sûr, cela n’a fait que m’énerver davantage. Il en fallait peu pour raviver le feu et je ne voulais pas que Ginny ait à me supporter dans un tel état. Ce n’aurait pas été une première pour elle, loin de là, mais puisque sa grossesse arrive à terme, je n’ai aucune envie de lui rajouter du stress supplémentaire ni même qu’elle ressente le besoin de s’occuper de moi d’une quelconque façon. Elle a déjà connu bien trop connu les aléas de ma famille, ses secrets et ses mensonges. Je n’ai pas envie de lui en rajouter, surtout pas en cet instant. Elle a déjà bien assez fait pour moi et pour tous les Williams et, à mon tour, je fais au mieux pour ne pas lui rajouter de poids sur les épaules.
Je ne réapparais qu’après quelques heures sans pour autant savoir dire combien. La nuit a eu le temps de tomber et moi de ressentir le besoin de rentrer. Ginny est la seule à éternellement souffrir de problèmes qui ne sont même pas les siens. Elle a gardé le secret de la paternité de Damon à mes côtés et je ne la remercierai jamais assez pour ça. Pour tout le reste aussi, d’ailleurs. “Tu as mangé? Savannah t’a bien ramené?” La première de mes petites sœurs est la seule en qui j’ai toujours confiance, même si nous sommes trop différents pour parfaitement nous entendre. Maintenant ma femme est la seule priorité alors je m’inquiète de savoir comment elle va, sans pour autant le lui demander mot pour mot - ce serait trop simple, sans doute. Après l’avoir cherché du regard, mes mots sont à peine chuchotés et mes lèvres, elles, trouvent leur place contre son front et mes mains autour de son ventre qu’elles effleurent à peine. |
| | | | (#)Lun 17 Mai 2021 - 19:27 | |
| Il n’est pas là, alors je peins. Je trace et j’invente, je joue avec des couleurs dont je ne connais même pas le nom. Auden dirait qu’il y a trop de corail, trop d’ocre, trop de soleil, trop de lumière. Il passerait sur mes ombres, il mettrait du noir, j’en ajouterais sur ses joues, il recommencerait encore. Auden n’est pas là et j’ignore où il est, alors je m’occupe. J’attends, patiente, j’ai pas d’autre choix et je ne lui en imposerai jamais un comme tel. Savannah n’a pas voulu rester, après qu’elle soit passée me raccompagner. Sur son visage, je voyais les années qui s’accumulaient et le stress avec, les angoisses qu’elle gardait pour elle, qui lui brûlaient probablement trop les lèvres pour qu’elle ose les dire. Elle aurait pu, j’aurais écouté. Je sais écouter même si je suis distraite, même si on me reproche toujours d’avoir la tête ailleurs. Je sais être attentive, je sais être présente, je sais être forte, je pourrais l’être pour elle, pour lui.
Mais Auden n’est pas là, alors j’erre. L’atelier à la maison est immense, probablement juste pour ça. Il m’aime, il me l’a dit à l’oreille, il me l’a écrit juste au cas où. Il avait besoin de partir et il avait besoin d’air alors je lui en laisse. J’ouvre même les fenêtres, les rideaux volent et des pinceaux tombent. Sur la pointe des pieds, j’évite tantôt les flaques d’eau à l’aquarelle pour finir par y piler volontairement la seconde qui vient ensuite. J’ai les orteils rose et bleu, j’ai la plante verte et violette. J’ai le cœur qui manque un tour aussi, quand il arrive. “Tu as mangé? Savannah t’a bien ramené?” j’hoche de la tête de la positive, ses mots comme des confirmations que tout va bien sans le demander, de peur que rien n’aille. Ses doigts passent pour mieux partir, les miens sont tachés de mon canevas et surtout pas assez rapides pour attraper les paumes aux jointures éclatées de sang séché d’Auden. “J’ai besoin de toi, ” que je commence, un murmure de plus à son oreille, ma joue contre la sienne. “Je suis pas certaine que mes proportions soient correctes.” sur le canevas posé sur le chevalet, lui qui attend patiemment son tour. Il y a des dessins et des formes, un mélange de tout et de n’importe quoi. Un pinceau pour lui occuper les doigts que je glisse au creux de sa paume, mes lèvres qui embrassent les cicatrices en devenir sur le revers de sa main. Je les nettoierai plus tard, on a tout le temps du monde.
“Y’a du café de prêt, Noah est chez Ez. ” y’a toi, et y’a moi et y’a la maison en entier, on peut même aller au jardin, on a toute la soirée, la nuit, la journée de demain. Y’a la toile sur laquelle il peut faire tout ce qu’il veut, y’a mes doigts qui grimpent comme des papillons le long de ses épaules, qui sèment à peine le contact dans leur sillage juste pour se donner la bonne excuse de revenir. Et y’a un baiser que je pose sur son front, comme si ça allait pouvoir aider à chasser tout ce qu’il y cache, quand bien même Auden ne me cache rien tant tout se voit dans son regard. C’est un cocktail qui exploserait s’il le voulait, il a tout de l’essence à l’allumette. Il pourrait. Quand mes pieds retrouvent le sol, quand mes yeux s’ancrent aux siens, quand je ne dis rien mais que je suis prête à tout entendre, j’espère qu’il sait qu’ici au moins, il pourra reprendre des forces. En attendant.
Dernière édition par Ginny McGrath-Williams le Mar 18 Mai 2021 - 16:59, édité 1 fois |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Mar 18 Mai 2021 - 12:35 | |
| Elle m’avait manqué. Pour le peu de paires d’heures que je suis parti: elle m’avait manqué. Ginny sent la peinture et il n’y a rien de plus naturel pour elle, il n’y a rien d’autre que j’attendais non plus. Son ventre est toujours là, le bébé va bien et tout va bien. Absolument tout va bien dans notre bulle à nous, dans notre propre monde. Peu importe ce qu’il se passe en dehors, ce ne sont pas mes affaires. Mes lèvres ne quittent jamais bien longtemps sa peau désormais. “J’ai besoin de toi, ” mes doigts se posent contre ses omoplates et y cherchent des points d’appui, des nœuds à délier. “Je suis pas certaine que mes proportions soient correctes.” Elle n’a pas besoin de moi et elle n’a pas d’avis à recevoir sur ses proportions. Je sais qu’elle essaye fort, très fort, et qu’elle y met tout son cœur. Personne ne pourrait être plus doué dans ce rôle qui est le sien depuis le premier jour. Mon arme devient un pinceau, ses lèvres trouvent mes phalanges. Je la repousse doucement parce que je jure qu’elle n’a pas à s’en faire pour ça. Les blessures sont superficielles, elles n’ont aucune importance. “Si tu parles de ton ventre, t’as raison: il est horriblement gros.” Elle gagne un sourire mais est aussi la mieux placée pour savoir à quel point il est douloureux - au sens propre comme au figuré. Pour autant il est question de notre enfant et le sujet aura toujours sa place, peu importe le contexte, peu importe ce dont on veut parler. Je sais qu’elle n’a pas besoin de moi pour des conseils artistiques et je ne lui en donnerai pas ce soir. Les poils du pinceau fendent l’air alors que mes doigts ne trouvent refuge que contre ses joues.
“Y’a du café de prêt, Noah est chez Ez. ” Ce qui veut dire qu’en plus de pouvoir parler de tout ce dont on veut, cela signifie que nous n’avons à nous soucier de rien. Je sais Noah entre de bonnes mains avec son père et Ginny le sait tout autant. Les années ont apaisé les rancœurs, il faut croire. Sous la faible pression de ses doigts mes épaules en viennent à se relâcher et s’apaiser. Elle use de toute la douceur du monde pour grimper jusqu’à mon front et y déposer un baiser et quand bien même je voudrais lui dire qu’elle n’a pas à faire tout ça et que j’ai largement passé l’âge de ces sottises, je n’en fais rien. Quand mes yeux retrouvent les siens, pourtant, rien ne va plus à nouveau. Je joue du pinceau entre mes doigts sans m’en rendre compte, il fait office d’une occupation comme une autre alors que les secondes s’effritent et se ressemblent bien trop. Dans un souffle de plus, les barrières cèdent et mes yeux papillonnent. Je cède d’un clignement d’yeux douloureux, quémande une seconde supplémentaire en l’embrassant et lui témoignant une fois de plus mon amour pour elle. “J’ai l’impression de l’avoir perdu une seconde fois.” Damon. Il est parti après avoir entendu les mots d’Elon, de Saül, de moi. Les hommes de la famille qui ont apparemment mis un point d’honneur à décider de sa destinée à sa place, lui qui n’a d’autres choix que de courber l’échine et marcher au pas. C’est un mode de vie qui m’aurait rongé et détruit et même sans l’avoir vu grandir, je sais qu’on partage bien trop de points communs pour que ça n’en fasse pas partie. Notre famille le consume à petit feu et je ne peux rien faire contre. “Je te jure que je ne ferai jamais les mêmes erreurs avec notre fils.” Mon regard, plus dur, le lui assure. Je sais qu’elle ne m’aurait jamais posé la question mais j’ai besoin de le lui assurer en retour. Le lui assurer à elle, et à moi. |
| | | | (#)Sam 22 Mai 2021 - 0:01 | |
| “Si tu parles de ton ventre, t’as raison: il est horriblement gros.” “C’est cruel ça, Auden.”
Et c’est sa faute dans tous les sens du terme, entre l’enfant qui prend ses dernières marques avant de voir le monde, et les kilos de pâtes maison qu’il cuisine dès que j’ouvre la bouche. À la salve de doigts qui a trouvé son échine sous les restes de sa chemise malmenée par son frère et par tout le reste se joignent mes lèvres qui font des puzzles contre sa nuque et sa joue. C’est comme si chaque pièce de contact devait trouver son homologue, c’est comme si j’arrivais absolument pas à lâcher de leste. Mes baisers trouvent leur place là où ils tombent le plus instinctivement du monde, l’oreille fine et l’attention avec, éternellement à l’écoute de chaque tentative de sa part d’expirer. “J’ai l’impression de l’avoir perdu une seconde fois.” mes yeux se ferment, alors que ses mots doivent faire autant de mal à dire qu’à entendre. Tu l’as pas perdu. Y’a vingt ans, et aujourd’hui. Tu le perdras jamais parce qu’il reviendra et parce qu’il voudra revenir et parce qu’il voudra des réponses, et parce que ce sera en toi qu’il aura confiance pour les avoir. Damon connaît Auden et Auden connaît Damon. Peut-être pas avec les étiquettes qui devaient leur être propres, mais ça change rien, les labels. Ce qu’ils ont construit au fil des années est vrai, jamais Auden ne lui a menti, jamais Damon n’en aurait ressenti l’envie. Alors, alors à partir de là on attend. On est patient, on compte les vertèbres, on fait tourner des pinceaux entre nos doigts et on cache des mots et dix milliers de questions contre le palais de l’autre. Ça ira Auden. Je suis là, je bouge pas.
“Je te jure que je ne ferai jamais les mêmes erreurs avec notre fils.” “Je sais. ” j’en ai jamais douté. Pas une seule seconde j’ai pu penser que notre enfant ne serait pas aimé et choyé comme la petite merveille qu'il sera. C’était pas un accident, c’était pas une erreur de parcours. C’est un bébé désiré, ce sont neuf mois d’amour et des années qui l’ont précédé et Auden sera un père incroyable. Quand mes talons retrouvent le sol et que mes ongles embêtent l’arrière de sa nuque, c’est avec la même confiance et le même aplomb que mes iris se chargent de lui répéter autant de fois qu’il le faudra ce que j’ai dit à voix haute. Je n’aurais pas voulu être mère à nouveau avec qui que ce soit d’autre. J’aurais pas eu la force, j’aurais pas été capable, j’aurais pas cru pouvoir former une bonne équipe, passer à travers tous les traumatismes et tous les démons de l’avant avec qui que ce soit d’autre que lui. Un doigt remplace une de ses mèches qui partait dans tous les sens pour la déranger encore plus, l’autre joue avec son alliance, tatoue à nouveau et sans la moindre encre mes dessins qui ornent sa main gauche.
“Où est-ce que tu penses qu’il est allé ?” où est-ce que tu es allé le chercher ? Jamais Auden ne dira où il était, lui, pendant tout ce temps. Et je ne le lui demanderai pas. C’est pas à moi de savoir, ce sont pas mes affaires, rien de tout ça ne me regarde. Mais je sais aussi qu’il a les méninges qui brûlent ses tempes, qu’il a l’esprit diffus et dilué, qu’il cherche à le retrouver sans jamais mettre un pied de trop dans l’engrenage. Il va attendre que Damon donne un signe de vie. Il ne va jamais plus le brusquer que ce qui a été le cas, il ira au rythme du plus jeune sans surprendre qui que ce soit. Je me suis depuis longtemps parfaitement adaptée au sien, de rythme. Je pense qu’on a toujours eu le même de toute façon. La question reste en suspens, mes lèvres aussi, un baiser s’est perdu sur sa mâchoire et lentement mais sûrement, je lui laisse un peu d’air. J’irai chercher des tasses pour le café, j’ouvrirai un peu mieux les rideaux pour que la lumière entre de plus belle. Je trouverai des dizaines de distractions s’il veut être seul, s’il en manifeste le moindre signal. Mais pour le moment, mes pieds tachés de la peinture avec laquelle ils jouaient avant qu’Auden ne revienne n’ont pas mis la moindre distance supplémentaire entre nous. En suspens. “Qu’est-ce que tu voudrais lui dire ?” qu’est ce qui reste pris dans sa gorge, qu’est-ce qu’il a dû retenir tout à l’heure quand tout le monde criait et cognait à la place du reste. Qu’est-ce qu’il ressasse, qu’est-ce qu’il lui dira quand il reviendra ? Il reviendra. Il l’a pas perdu. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
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| “C’est cruel ça, Auden.” De toutes les choses jugées cruelles que j’ai pu proférer, celle-ci est la seule qui me rende aussi heureux, en témoigne le sourire que je lui partage malgré le contexte actuel. Elle a un ventre énorme mais porte un enfant parfait qui risque de voir le jour d’un instant à l’autre, et si c’est être cruel que de lui dire alors je n’ai jamais été aussi heureux d’être considéré comme tel. J’aurais aimé pouvoir parler de notre enfant jusqu’à ce qu’il pointe enfin le bout de son nez mais nous avons aussi d’autres sujets à traiter, d’autres problèmes à examiner. Ginny mérite d’avoir des réponses, quand bien même elle ne poserait jamais les questions allant avec. Ma confiance en elle est totale et je veux qu’elle le sache, même alors que je suis du genre à éternellement faire le moins d’efforts possibles.
“Je te jure que je ne ferai jamais les mêmes erreurs avec notre fils.” - “Je sais. ” Certaines choses plus que d’autres méritent d’être précisées, éclairées. Les erreurs que j’ai commises avec Damon étaient celles du Auden de vingt ans, il y a justement vingt ans. Elle sait mais je veux lui répéter, je veux l’en assurer. Je veux m’en assurer, moi aussi, parce que mentir n’est généralement pas un problème mais je ne le fais jamais face à Ginny. Elle mérite d’avoir toute la vérité, même celle qui est difficile à exprimer ou même à penser. Je n’aurais jamais dû avoir à lui dire de telles choses, simplement parce que je n’aurais jamais dû commettre d’erreurs. Au pluriel. “Où est-ce que tu penses qu’il est allé ?” Mes sourcils se froncent de seule incompréhension alors que je n’aurais jamais imaginé qu’elle oserait prendre ce chemin-là. Je ne suis pas même certain que m’interroger au sujet de Damon soit la meilleure chose à faire. Son baiser contre ma mâchoire n’empêche pas cette dernière de se serrer. Ses pieds retrouvent le sol mais elle ne recule pas encore; je le fais à sa place. Je l’aime toujours autant, la question ne se pose même pas. J’ai simplement besoin d’air et elle n’a pas à s’inquiéter pour moi, surtout pas dans cet état. “Qu’est-ce que tu voudrais lui dire ?” - “J’en sais rien, Ginny. Je le connais pas.” La question n’est pas de savoir ce que je voudrais lui dire mais bien ce qu’il a besoin d’entendre. Pour ça comme pour tout le reste, la réponse reste pourtant la même: j’en ai aucune idée. Il est de mon sang mais je ne l’ai jamais vu grandir. Je ne lui ai jamais parlé assez longtemps, l’ai encore moins vu suffisamment.
Mes pas bifurquent dans la cuisine, le pinceau, lui, tournoie toujours frénétiquement entre index et majeur. Mon coeur bat trop vite et je trouve cette réaction stupide alors qu’il ne fournit aucun effort. “C’est un bon garçon, il a juste besoin de temps.” Il n’est pas comme moi, il ne va pas vouloir s’enfuir pour ne plus jamais revenir. Il a besoin de souffler un peu et de réfléchir seul, pas qu’on le matraque de questions ou le piste comme un criminel. “S’il a envie de parler, il me le dira.” Mais en cet instant plus que jamais, je ne peux pas être sur tous les fronts à la fois. J’ai manqué la naissance de mon premier enfant et il est hors de question que je réitère cette erreur avec le second. J’en profite pour me servir un verre d’eau et gagner du temps, ayant engagé une conversation sans savoir où je veux qu’elle aille. Erreur de débutant. “Je ne mettrai pas de côté une partie de ma famille pour m’occuper d’une autre.” Je ne la mettrai pas de côté au profit de Damon, c’est impensable et j’espère qu’elle le sait. Elle est toute aussi importante que lui, elle a gagné cette place il y a longtemps déjà. |
| | | | (#)Dim 30 Mai 2021 - 1:45 | |
| “J’en sais rien, Ginny. Je le connais pas.” elle fait mal celle-là, autant sur ses lèvres qu’à mes oreilles. Mais il peut tout dire Auden, il a la voie libre et l’air en entier lui appartient. Ses pieds font volteface et il dévie vers la cuisine, le pinceau mène sa vie entre ses doigts. Et moi, j’attends. Une seconde, une autre, quand mes pas me guident jusqu’à lui il a la mâchoire serrée de nouveau et ses gestes sont vifs. “C’est un bon garçon, il a juste besoin de temps.” je le connais pas qui roule en boucle, tape mes tempes l’une à la suite de l’autre. Quand bien même il lui dirait n’importe quoi les vingt dernières années les mettraient toujours en retard l’un avec l’autre. La révélation me coupe le souffle et lui, lui il inspire et il expire tout aussi vite. “S’il a envie de parler, il me le dira.” j’hoche de la tête doucement, passant à la gauche d’Auden simplement pour me verser un thé, lui servir un café. Les tasses auront le temps de brûler le plan de travail ou d’y finir froides et intouchées, si c’est la seule chose que je peux faire maintenant pour apporter un peu de trame au silence qu’il impose alors ce sera ainsi qu’on fera.
Pas question de le brusquer, sauf lorsque mes doigts font doucement la course, presque impossibles à sentir, le long de sa colonne vertébrale. “Je ne mettrai pas de côté une partie de ma famille pour m’occuper d’une autre.” oh, Auden. “Personne met de côté personne, la preuve t’envahis mon espace là.” je tente fort, le sourire sur mes lèvres est à peine présent mais il s’entend dans la vanne qui n’en est pas une. Ma bulle est la sienne, elle l’a toujours été. Il peut y entrer sans avoir à demander, y a laissé ses marques pendant toutes ces années. Auden pourrait envahir mon air et me le voler au complet qu’il y aurait encore tout l'espace du monde pour lui. “Je t’en voudrai jamais, si à un moment tu as besoin de temps ou d’air. Avec Damon ou seul.” mais c’est important qu’il ne confonde pas les cartes. Il segmente tout, chaque sujet dans une boite bien précise, marquée à une seule étiquette. La vérité, la vérité c’est qu’il a une alliée même si elle est occupée à compte ses vertèbres de l’index comme s’il s’agissait là de la chose la plus importante à faire sur l’instant. Ça et être là, juste là, pour lui. Je l’aime de s’ouvrir à ce point, je l’aime de me laisser une place là-dedans alors qu’il y trouve à peine la sienne. “Et ça ne veut pas dire que tu négliges des moments ici si tu en crées d’autres là-bas.” mes lèvres prennent le relais, embrassent maintenant l’arrière de sa nuque alors qu'il me fait dos. Mon front trouve son crâne, s’y ancre, si mes expirations chatouillent sa peau probablement que mes paroles feront pareil. “Y’a pas besoin d’avoir de mise de côté tu sais.” y’a pas besoin de trancher, je ne lui reprocherai jamais de prendre le temps qu’il faut, là où il doit être.
Ici, tout va bien. Ici, il ne manquera pas de premier pas, ni de premier mot. Il sera là pour tous les moments charnières. Ce que j’ai besoin de lui dire et ce que j’ai besoin qu’il entende, c’est qu’il y a une configuration qui pourrait fonctionner. On est passés maîtres dans l’art de casser tous les plans, de faire à notre tête, de ne pas suivre le moindre modèle. Aujourd’hui ne fera pas exception à la règle. “Et si c’est quelque chose qu'il voudrait, Damon peut passer autant de temps ici qu’il en aura envie.” lorsqu’il reviendra, quand il reviendra. Il a besoin d’air et il en aura. Jamais passer autant de temps ici qu’il en aura envie ne rattrapera les deux décennies à vivre dans les mensonges, mais ça peut faire office de bases pour les deux prochaines. “Il me laisse toujours la dernière bouchée de glace et je sais comment négocier pour qu’il me cède la manette de la télé.” un baiser de plus, un peu plus long, qui finit par dériver jusqu’à son omoplate. “Est-ce que tu penses que ça se peut, ça ? Qu’il n’y ait pas deux parties de famille, mais une complète.” et la question remonte, au même titre que mes paumes, qui passent de chaque côté de ses hanches en évitant les côtes qui a mon souvenir ont été une des cibles de la bagarre. En plus de tout le reste. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Mar 1 Juin 2021 - 17:52 | |
| Certaines choses ne changeront jamais, et ce n’est pas parce que je me livre à Ginny que j’abandonne pour autant toutes mes barrières et habitudes. “Je t’en voudrai jamais, si à un moment tu as besoin de temps ou d’air. Avec Damon ou seul.” - “J’aurai pas besoin d’air.” Je réplique sèchement et sans aucune ambiguïté possible. Je n’aurai jamais besoin d’air parce qu’elle le représente, justement, et parce que notre enfant aura une importance toute aussi capitale à mes yeux, comme Damon en a une. Je jonglerai entre tous sans mal, mais jamais je n’aurai besoin d’air, surtout pas pour moi seul. On trouvera notre rythme, plus tard, mais jamais bien loin d’elle et de la famille qu’on construit péniblement et bien trop en retard. Mon regard est dur mais nécessaire, puisque ce ne sont pas des paroles sur lesquelles je reviendrai. Je ne me l’autorise pas. “Et ça ne veut pas dire que tu négliges des moments ici si tu en crées d’autres là-bas.” Il n’y aura pas de ‘ici’ ni de ‘là-bas’. Tout sera en un, tout sera la même chose, et je n’ai pas besoin qu’elle me rassure comme un enfant en venant embrasser ma nuque de la sorte. Pour autant, je ne voudrais pas qu’elle soit nulle part ailleurs, en témoignent mes doigts qui cherchent toujours à garder le contact avec son corps. Son souffle est chaud, sa simple existence me suffit. Demain déjà, je lui reprocherai d’être aussi collante. “Y’a pas besoin d’avoir de mise de côté tu sais.” Non, je ne sais pas, justement. Je n’ai jamais élevé un seul enfant et désormais j’en aurai deux, âgés de vingt années de différence. C’est invraisemblable, au même titre que la journée que j’ai hâte de mettre derrière moi.
“Et si c’est quelque chose qu'il voudrait, Damon peut passer autant de temps ici qu’il en aura envie.” J’espère sincèrement que c’est quelque chose qu’il voudrait et qu’il est tout aussi Italien que nous le sommes dans la fratrie, c’est-à-dire qu’il donne la même importance que nous à la famille. Sauf Saül. Lui, il n’a pas vraiment compris le principe encore. J’ose espérer qu’il se rattrapera avec son enfant à venir. Son bien-être devrait être le cadet de mes soucis après la journée que je viens de vivre mais que voulez-vous, j’aime bien revivre encore et encore les mêmes erreurs apparemment. Elle embrasse mon omoplate, amenant cette dernière à se détendre et tout mon dos avec. Mes côtes brûlent pour se rappeler à moi, mais ce n’est pas pour autant que cela m’amènera à les mouvoir avec plus de soin. “Est-ce que tu penses que ça se peut, ça ? Qu’il n’y ait pas deux parties de famille, mais une complète.” J’aimerais. Mais elle est Ginny l’utopiste, la seule à pouvoir oser de telles pensées oralement. Cela n’arrivera tout simplement jamais, je ne peux pas me faire trop d’illusions à ce sujet. Les années nous éloignent plus qu'elles ne nous rapprochent, c’est un fait, et ce n’est surtout plus mon problème aujourd’hui. Ses mains dérivent sur mes hanches ; elles cherchent bien plus un chemin où elles feront le moins de mal plutôt que le contraire.
Je m’autorise enfin à me retourner vers elle, embrassant une fois de plus sa tempe pour mieux ressembler à toutes ces personnes que je déteste et qui la prennent pour une petite chose fragile. “Y’a que la nôtre qui m’importe.” La seule que j’ai choisi, voulu, créé. Notre enfant n’est pas encore de ce monde mais c’est tout comme : nous sommes déjà une famille. Damon y aura sa place s’il souhaite ne serait-ce nous parler de nouveau un jour, mais elle ne sera certainement pas extensible. “Je vais aller peindre.” Elle sait ce que ça signifie. Je vais me calmer, penser à autre chose, créer, oublier tout le reste, entrer dans mon propre monde en espérant que plus rien d’autre n’existe pendant un temps. “Tu veux aussi ?” Et c’est un monde dans lequel elle n’a généralement pas sa place, ni elle ni personne, mais ce soir il faut croire que bien des choses sont différentes. |
| | | | (#)Jeu 3 Juin 2021 - 23:00 | |
| Il est ailleurs Auden, même s’il est bel et bien ici. Et c’est normal j’observe juste, jouant les ancrages en éparpillant mes doigts contre ses bras, ses jointures, ses épaules, le trajet à l’inverse. Malgré tout ce que j’essaie de dire il prend ce dont il a besoin et pour le moment il n’a pas besoin d’autre chose que de souffler. Alors on souffle. “Y’a que la nôtre qui m’importe.” quand il se détourne, c’est contre ma tempe que ses lèvres trouvent leur chemin. Mes yeux se ferment, des doigts se resserrent entre les siens, une minute passe et des dizaines d’autres. On était pas préparés à ça, personne ne l’était et Damon encore moins. Même si on savait – c’est pire, quand on sait. À mes yeux qui s’ouvrent de nouveau s’ajoute sa main que j’ai kidnappée de la mienne, que je faufile sous les tissus le temps qu’il cale sa paume contre la seule parcelle de ma peau qui n’est pas glacée en permanence. Y’a une vie qui est synonyme de ‘nôtre’ à l’intérieur, impossible à manquer. C’est là où je sens sa présence à lui un peu plus, lorsque c’est à mon tour d’embrasser sa joue à proximité. “Dans la version officielle il bouge à la seconde où tu termines ta phrase.”dans la version officieuse personne ne change d’angle pour au moins une poignée de secondes. L’onde de choc n’est pas encore passée mais je sais qu’Auden réagira au mieux pour nous tous, lui avec. Probablement que le pire n’est peut-être même pas survenu encore – n’en reste que je serai là quand ça arrivera, si ça arrive. Que j’écouterai, que je répondrai, que je le laisserai respirer, que je respirerai avec lui, toutes ces réponses.
“Je vais aller peindre.” et sa réponse à lui, c’est d’aller à l’atelier. Le pinceau entre ses doigts fait un peu moins figure de décoration, dès lors que j’hoche de la tête de la positive en me décalant le plus naturellement du monde pour lui laisser la place. C’est une chorégraphie qui a dix ans et des poussières d’âge, la porte qui se referme derrière lui et parfois un immense silence pendant des heures, d’autres des bruits étouffés pour autant de coups que de rage. Il a toute la place et j’irai lire, j’irai dessiner, j’irai dormir même, qui sait. J’attendrai. “Tu veux aussi ?” oh, Auden. Ma main n’avait pas lâché celle de mon mari, à celle-ci je me raccroche un peu plus quand mon bras tendu se relâche au fil des pas qui me rapproche de lui. C’est un autre oui silencieux qui vient se noyer sur ses lèvres lorsque je me hisse à sa hauteur, “Je t’aime.” murmuré qu’il sera le seul à entendre sans que ça étonne personne. Je l’aime même quand il se perd dans sa tête, même quand il est dans un autre univers complètement et qu’il a surtout besoin d’y être. Je l’aime encore plus lorsqu’il m’y fait une place, aussi maladroitement que possible. Jamais je ne peins avec lui. Jamais je ne passe la porte de son atelier, son antre interdite. C’est l’entrebâillement de l'entrée que je connais le plus, celui sur lequel index et pouce glissent à travers les nervures du bois comme toutes les autres fois même si celle-ci est entièrement différente.
Je t’aime et il part de son côté, j’erre du mien. Ne touche à rien, à aucun canevas, aucune couleur, j’admire juste. Un volet que je ne connais pas, appartenant à quelqu’un que je connais par cœur. J’enregistre et je mémorise, avance à tâtons, n’hésite pas pour autant. Je t’aime et lorsque j’attrape un fusain, c’est vers Auden que mon sillage revient graviter, traçant une ligne ébène contre son front froncé. “Moins quand t’es propre, par contre.” Ginny la gamine qui pouffe, qui essaie de faire de l’air, d’alléger un peu mieux. Je suis une éponge et je gobe tout, absolument tout ce qui durcit ses traits, contracte sa mâchoire. Sa mâchoire que je finis par embrasser, une minute à peine avant d’abandonner le crayon de charbon pour tacher mon t-shirt, le passer par-dessus ma tête au passage. Il tombe au sol dans un bruit sourd, y’a un frisson qui se casse le long de mon échine un peu parce que les fenêtres sont ouvertes ici, surtout parce que mes iris retrouvent ceux encore voilés et encore noirs d’Auden. “Peins sur moi.” et s’il a besoin d’un canevas, et s’il a besoin d’un autre point de départ pour mieux aligner sa tête et ses idées sur la ligne d’arrivée, alors je n'ai pas fait la plus égoïste des demandes. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Dim 13 Juin 2021 - 14:17 | |
| “Dans la version officielle, il bouge à la seconde où tu termines ta phrase.” Je ne demande pas un conte de fée et ne me vexerai pas si mon fils n’accorde pas ses mouvements avec les moments où je pose mes mains contre le ventre de ma femme. Ce sont des détails, cela ne m’importe absolument. Tant qu’il est en bonne santé et qu’elle l’est tout autant, je ne demande absolument rien de plus. Ils me suffisent, ils sont bien plus que suffisants : ils sont ce que j’ai de plus précieux en ce monde et ce avant même que Sloan ne soit réellement né. Mes mains refusent de changer d’endroit, mes lèvres retrouvent éternellement le chemin vers son visage, son front, ses lèvres. Tout ira bien, parce que je refuse que les choses ne se passent pas ainsi. Tout ira bien, c’est écrit et je l’ai promis.
Mon envie (besoin) d’aller peindre se conjugue au pluriel et de son baiser j’en déduis qu’elle apprécie elle aussi l’idée, et la trouve peut-être même bonne. Nous ne peignons jamais ensemble tout comme j’imagine que les couples d’écrivains ne font pas de collaboration non plus. J’ai toujours scrupuleusement séparé le travail de ma vie privée mais parfois les deux peuvent se rejoindre, pour le bien de tous. “Je t’aime.” Mes doigts à peine posés contre son cou lui demandent silencieusement de rester à la même hauteur, le temps pour moi de l’embrasser une seconde de plus sans me plaindre d’une grimace de côtes mal en point ou de blessures en tout genre.
Mon atelier devient nôtre le temps d’un temps et je sais qu’elle l’aura compris, que ce soir fait figure d’exception bien plus que de règle et que ce n’est pas parce que je le lui demande ce soir qu’elle devrait en venir à aucune conclusion. Je vais très bien, n’ai besoin de personne, ne demande absolument rien de la part de personne. Ce n’était qu’une proposition qu’elle était libre de refuser. Mon front plissé se voit décoré d’une ligne de fusain, raison supplémentaire pour moi de bouder un peu plus encore, râler, faussement m’énerver. “Moins quand t’es propre, par contre.” - “Imagine l’enfer que je vis.” Elle qui est éternellement tâchée d’une couleur ou d’une autre, qui a joué avec des craies ou des pastels, qui s’est essayée à une nouvelle marque de peinture, qui a joué avec Pancake. Et pour autant je suis toujours là et ne pense pas un seul instant à m’en aller ou revenir sur la moindre de nos décisions prises ensemble. Les lignes noires migrent vers son tee-shirt et lui même vers le sol. Ginny n’a plus rien de la gamine que j’ai rencontré le premier jour, elle continue de m’étonner à chaque jour qui passe et je ne cesse jamais de l’aimer et l’admirer un peu plus encore, sans jamais lui préciser l’un des deux.
Ses bras se couvrent de chair de poule, mes mains tentent de venir les chasser alors que mes lèvres jugent bon de choyer son cou. Chaque geste révèle un nouveau muscle abîmé, un grain de peau charcuté. Pour autant, je ne pense pas un seul instant à revenir dessus. Elle n’a pas le pouvoir de changer le passé, mais je sais qu’elle continue de le faire pour le présent et le futur. Rien ne me fera oublier cette journée et ses conséquences mais je ne peux pas la délaisser, encore moins l’abandonner. “Peins sur moi.” Et elle sera ma plus belle peinture, ma plus belle consécration. Mes lèvres dévient une fois de plus en direction des siennes, par habitude autant que par envie. Ce sont autant de je t’aime qu’elle saura reconnaître sans que je n’ai à les prononcer, les rendant plus uniques encore.
Le pinceau entre mes doigts se conjugue désormais au pluriel, les peintures s’ajoutent au fur et à mesure contre sa peau avec une délicatesse infinie. Ginny est au centre de milliers de coussins, les fenêtres ont été fermées et la vie reprend doucement, difficilement. Les gestes m’en coûtent autant qu’ils m’apportent mais la participation de Ginny est essentielle et elle le sait déjà ; elle sait de toute façon tout. Je n’ai jamais ressenti le besoin de me confier à qui que ce soit mais aujourd’hui j’ai au moins besoin qu’elle sache qu’elle sait tout, que je peux tout lui dire, et que plus aucune barrière n’a lieu d’être. |
| | | | | | | | (ginauden #109) à la porte de l'éternité |
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