You ask me to listen to you, you said you need me more than ever then I go and cut you down. Now I would like to say that i'm sorry but now that's too late, too late to apologize, I ruined everything. ft Halston Hargreeves & @Nolan Waterford
Deux semaines, c’était le temps qui s’était écoulé depuis qu’elle avait croisé sa route. Il n’y avait plus un seul jour durant lequel elle ne pensait plus à lui, alors qu’elle l’avait complètement sorti de sa tête avant de le revoir sur cette fichue scène. Son visage, sa voix hantaient de nouveau ses nuits, des paroles en particulier résonnaient dans sa tête « je ne vais pas m’empêcher de vivre à cause de toi ». Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’il s’agissait du hasard, il mijotait quelque chose mais quoi ? Et s’il ne voulait pas s’en prendre qu’à elle, mais aussi à Sophia ? Il avait pourtant déjà assouvi sa vengeance contre elle, en l’empêchant de travailler avec ses contacts. S’il était passé à autre chose comme il le disait, s’il n’avait aucunement cherché où elle pouvait se trouver, pourquoi il avait choisi ce pays et pas un autre ? Cela ne tournait pas rond et la seule personne auprès de laquelle elle essaya de trouver des explications fut son petit frère. Il ne se montrera pas très rassurant, en lui disant qu’il avait toujours cru en sa sincérité, qu’il cherchait peut-être à la reconquérir et qu’il valait mieux qu’il essaie plutôt que de mourir avec des regrets, que c’était ce qu’il aurait fait à sa place. Nolan avait suffisamment lutté à son sens, il n’avait pas réussi à lui donner envie de rester avec lui et elle ne le voyait pas se remettre soudainement à sa pourchasse. Afin de le déloger de ses pensées, elle ne trouvera pas de meilleur moyen que de se noyer dans le travail. Elle quittait toujours son bureau après tout le monde, voir ses collègues quitter un par un l’agence ne l’inquiétait pas, elle préférait s’engouffrer dans la masse de scripts qui trônait sur son bureau plutôt que de rentrer chez elle. Halston voulait également éviter le moment où sa colocataire se dirait que quelque chose n’allait pas, parce qu’elle était restée dans l’ignorance la plus complète. Apprendre à la rouquine que le Waterford se trouvait aussi près d’elle, ne pourrait que la transformer en furie. Elle regarda l’horloge qui trônait en face d’elle et se dit qu’il était temps de rentrer. Une fois chez elle, elle oublia que l’actrice ne serait pas là, mais elle n’allait pas passer sa soirée en solitaire pour autant, puisque son cadet l’appela. L’agente de stars se doutait qu’il lui était arrivé quelque chose, car ils s’étaient déjà téléphonés deux jours auparavant. Elle s’empressa de lui répondre, inquiète, celui-ci lui raconta qu’il avait fait la plus fortuite des rencontres, dans un café où il mangeait tout seul. Il lui donna un nom qui lui disait vaguement quelque chose, avant de lui dire qu’elle devait absolument écouter l’enregistrement qu’il allait lui envoyer, qu’il avait réussi à faire parce qu’il se trouvait derrière deux demoiselles qui pensaient qu’il écoutait de la musique. Elle s’exécuta en mettant fin à l’appel afin de pouvoir l’entendre.
- Alors tu es sérieuse ? Tu as vraiment réussi à faire ça ? - Oui, détruire la vie d’un homme c’est devenu si facile si tu savais. C’est jouissif. - Comment tu t’y es prise ? - J’ai raconté que durant une séance massages avec moi, le Waterford m’avait demandé des faveurs sexuelles avant de me sauter sauvagement dessus. - Et ils n’ont jamais fait le rapprochement avec ton frère ? Il a quand même récupéré son rôle grâce à ça. - Non parce que je suis sa demi-sœur, je ne porte pas le même nom de famille que lui. Il me doit tout, je suis la meilleure des sœurs. - Et tu n’as pas la moindre culpabilité ? - Bien sûr que non, ce type c’est un connard imbu de lui-même. Il a beau avoir une belle gueule, il est pourri de l’intérieur. - Et sa femme alors tu y as pensé ? - Non, ce n’est qu’une inconnue, qu’est-ce que ça peut me faire hein ? Encore plus une gosse de riches comme elle, alors là ça me passe par-dessus la tête…
Elle serra son trousseau de clés qui était encore dans sa main droite, avant de rappeler son frère de lui demander qu’il était vraiment sûr de lui, qu’il avait bien reconnu le visage de l’accusatrice, chose qu’il lui certifia. Halston décida de le croire, si elle ne lui faisait pas confiance en lui, en qui pourrait-elle le faire ? Elle posa ses affaires et raccrocha avant de se mettre à tourner en rond. Elle pensa définitivement que le sort s’acharnait sur elle. Pourquoi apprenait-elle ça là maintenant après avoir dit des horreurs à son ex-mari ? Elle se sentit horriblement coupable. Il s’était acharné à lui dire que plusieurs menteuses s’étaient alliées pour le faire tomber et elle ne l’avait pas cru. Trois femmes aux profils différents, qui avaient l’air bien plus sincères que celle qui avait tout commencé, cela avait tout de suite eut l’air plus crédible. Le fait qu’elle avait été usée d’être pointée du doigt avait beaucoup joué, sa lassitude l’avait remportée, elle n’avait plus supportée d’être associée à lui et à ces frasques. Elle avait été lâche et cela lui sautait à présent à la figure. Halston se priva de nourriture et partit s’échouer sur son lit, dans lequel elle s’endormit à la vitesse de l’éclair, comme si son cerveau avait compris qu’il fallait se déconnecter dès maintenant.
Le lendemain matin, elle fut réveillée par les rayons du soleil, ce qui était entièrement de sa faute puisqu’elle n’avait pas tiré ses rideaux. Elle grimaça, il était encore trop tôt pour aller au travail, mais pas assez pour qu’elle ait le temps de se rendormir alors elle se leva et rejoignit sa salle de bain. Elle découvrit des cernes plus creusées que jamais, qu’elle allait une fois de plus cacher sous plusieurs couches de maquillage. Aucun de ses collègues n’ayant remarqué quoique ce soit, elle était donc contente de sa supercherie, qui lui évitait des interrogations indiscrètes. Elle s’enferma dans son bureau et fit comprendre qu’aucun prétexte ne serait bon pour la déranger, que si quelqu’un avait vraiment besoin de lui parler il n’avait qu’à lui téléphoner. Les heures lui paraissaient bien longues, mais elle ne sortira pas pour autant, préférant manger un sandwich qui avait un peu trop traîné dans le frigo plutôt que de faire une commande. Un mauvais choix qu’elle regretta bien vite, puisqu’elle finit par le balancer à la poubelle. C’était le troisième repas qu’elle sautait, mais à quoi bon se forcer ? Elle n’avait pas vraiment faim de toute façon. Les aiguilles pointèrent qu’il était vingt heures passées, ses yeux n’en pouvaient plus de tant de lecture, elle allait finir par s’endormir sur son clavier si elle continuait ainsi. N’ayant pas envie d’en arriver à là, elle quitta les lieux et gagna sa voiture. Une fois au volant, elle lutta pour ne pas s’endormir. Alors qu’elle était en plein milieu du quartier de la fortitude valley, son véhicule cessa de fonctionner. Elle soupira et sortit pour l’observer, elle se plaça devant son capot et glissa ses doigts dans l’ouverture, puis elle se souvint qu’elle n’y connaissait rien en mécanique, elle les retira et se mit à frapper sa pauvre voiture. Halston sentit des gouttes d’eau tombées, avant d’avoir le droit à un véritable avalanche. Elle leva les yeux au ciel et s’exclama : « Oh great. Je me déteste moi-même et tu me détestes aussi, mère nature ? C’est ça le message ? » C’en était trop, l’agente de stars craqua et se mit à pleurer, accélérant le déversement de son mascara…
Nolan n'était plus qu'une ombre depuis qu'il avait recroisé le chemin de son ex-femme, Halston. Pourtant, il s'était préparé à toute éventualité à ce sujet : une rencontre fortuite au fast food du coin, ou chez le fleuriste, ou pire encore, dans un restaurant galant. Depuis qu'il était arrivé, il avait parfois regardé autour de lui avant de s'avancer fièrement car il savait, qu'il n'était pas du tout préparé à la recroiser. Leur dernier échange avait été une voltige de paroles dures et acerbes. Et bien qu'elle soit repartie bredouille ensuite et qu'il ne l'ai plus revu, il aurait aimé la recroiser pour continuer ce petit jeu. Nolan en avait gros sur le coeur. La revoir avait fait remonter ce flot de rancœur et de haine qu'il partageait à son égard, cette déception qui l'avait fouetté dans toutes ses entrailles lorsqu'il avait comprit que plus jamais, Halston ne la croirait. La méfiance dans son regard à l'époque, avait été une des choses qui avait peiné l'acteur. Mais, il y a deux semaines, en la revoyant toujours aussi sûre d'elle quant à sa culpabilité avait sérieusement mit Nolan en rogne. Qu'elle croit également qu'il était à Brisbane pour je ne sais quel objectif farfelu, ça ne plaisait pas non plus au brun. Peut-être était-ce ce qu'Halston voulait au fond d'elle, ou peut-être cela lui plaisait-il de savoir que Nolan pouvait encore être désespérément amoureux d'elle au point d'être suicidaire pour passer - en plus d'un agresseur sexuel - d'un harceleur compulsif. Nolan avait passé ces deux dernières semaines à boire tous les soirs après les jours de tournage. Les jours où il n'avait rien à faire, il se contentait de commencer à boire aux alentours de treize heures. On l'avait retrouvé en piteux état. Depuis deux jours, tout allait mieux. Le choc de cette rencontre était passé, et il devait apprendre à vivre avec les anciennes blessures qui s'étaient rouvertes. A présent, il n'était que colère et mieux valait ne pas croiser sa route car il était loin d'être sympathique. Nolan s'était vu dans le miroir deux jours plus tôt. Et il s'était trouvé pitoyable, faible et lamentable. Cette femme l'avait déjà détruite une fois, hors de question qu'elle recommence à nouveau. Il avait failli frapper son reflet avant de se ressaisir et de ne pas se laisser s'emporter.
Aujourd'hui, il avait une journée chargée sur le plateau de tournage, et il s'adonna corps et âmes à son boulot pour ne penser à rien d'autre que lui et son jeu d'acteur. Le temps passa à la vitesse de la lumière, ils avaient joué et rejoué plusieurs fois une même scène jusqu'à ce que vingt heures sonne. Il était temps pour tout le monde de rentrer car depuis sept heures ce matin ils étaient là à travailler. Après avoir échangé un repas avec toute la production, Nolan se rendit jusqu'à sa berline et sauta dedans.« Et si j'essayais de rentrer sans le GPS cette fois ? » se dit-il à lui-même à voix haute. Il acquiesça à cette idée et alluma les enceintes de sa voiture pour accompagner son voyage avec une musique. Nolan ne roulait pas à vive allure, il respectait les limitations de vitesse. Plusieurs fois ces deux dernières semaines, il avait conduit alcoolisé et il était sûr et certain qu'on avait dû le flasher. Il s'attendait à recevoir des pv d'ici quelques semaines. L'envie d'une cigarette le démangeant depuis trois heures maintenant, il prit soin d'en prendre une dans sa boîte en argent et l'apporta jusqu'à ses lèvres. Il l'alluma et continua sa route vers une route qu'il ne reconnut pas. « Bordel Nono ! Ca t'apprendra à dévier tes yeux de la route pendant deux secondes. » Il s'en prenait à lui-même et sentait que d'ici peu, il devrait sortir son portable pour allumer son GPS. Décidemment, il ne se faisait vraiment pas aux routes de cette ville. La route continuait sur une ligne droite et il n'avait pas l'opportunité de faire demi-tour. C'était horrible mais il ne pouvait pas décemment faire demi-tour en plein milieu de la route. Il continuait donc jusqu'à ce qu'il aperçoive au loin une voiture arrêtée en plein milieu de la route. Quand Nolan y repensa, il n'avait pas croisé une mouche depuis au moins cinq minutes. Cette personne devait certainement être en panne. Il soupira à l'idée de devoir l'aider car si la personne le reconnaissait et connaissait tout de lui, ce serait une alarme de panique pour lui notamment si c'était une femme. Se retrouver seule au milieu de nul part, sans l'ombre d'un chat qui passe pourrait s'avérer... aussi digne d'un serial killer. Il ne manquait plus que ça pour que la goutte d'eau explose littéralement du vase. Pourtant, il s'arrêta juste derrière la voiture et sortit de la sienne une fois qu'il l'avait mise à l'arrêt. Il éteignit sa cigarette et se dirigea vers la personne en détresse. C'était une femme, qui avait l'air de porter tout le poids du monde sur les épaules. « Bonsoir ! Vous avez besoin d'aide ?! » héla-t-il en sa direction. Nolan continuait à avancer pour apercevoir la silhouette, avant de s'arrêter net lorsqu'il la reconnut. Son expression fut celle de la surprise mêlée au mépris. «Oups, mauvaise pioche. Je vais retourner dans ma voiture. » qu'il lança en tournant machinalement les talons avec hâte. Pourquoi diable remettait-on Halston sur sa route alors qu'il n'avait qu'une seule envie : ne plus entendre parler d'elle.
You ask me to listen to you, you said you need me more than ever then I go and cut you down. Now I would like to say that i'm sorry but now that's too late, too late to apologize, I ruined everything. ft Halston Hargreeves & @Nolan Waterford
Les nerfs de l’agente de stars avaient totalement craqué, elle aurait pu s’en prendre de nouveau à son véhicule, hurler de rage mais elle n’en fit rien. Elle gardait presque tout à l’intérieur d’elle-même, mis à part ses larmes qu’elle ne pouvait plus contenir. Le ciel avait décidé de l’accompagner dans sa peine, même si elle l’interprétait plutôt comme un signe que tout était contre elle. Elle se retrouva complètement trempée en l’espace d’une minute, mais au lieu de trouver refuge à l’intérieur de sa voiture, elle resta immobile, les mains plaquées sur le capot. Halston savait pertinemment qu’elle risquait de tomber malade si elle continuait de rester ainsi, mais elle n’en avait plus rien à faire. Elle allait peut-être manquer quelques jours de travail, mais qu’est-ce que tout cela pouvait représenter à côté d’une vie brisée ? D’un quotidien qui avait été balayé par des rumeurs, qui l’avaient ébranlé une fois de trop. Elle avait voulu se donner bonne conscience en croyant toutes ces femmes, elle avait voulu se prouver qu’elle n’était pas aussi mauvaise qu’on pouvait le prétendre. Halston avait montré patte blanche, mais qu’est-ce que cela lui avait apporté au final ? Mis à part un tumultueux divorce ? Les comptes n’avaient pas été bons et elle ne s’en rendait que maintenant qu’il était trop tard pour réparer les pots cassés. Elle serra ses poings, elle maudissait ces deux femmes, si le karma existait elle espérait qu’il pourrait faire le boulot à sa place, car elle n’avait ni la force ni l’envie de faire quoique ce soit contre elles. Cela ne rimerait à rien de toute manière, son grand-frère serait le premier à le lui signaler, il lui dirait de lâcher l’affaire et de passer à autre chose, n'était-ce pas pour cela qu'elle était partie aussi loin ? Autant aller jusqu'au bout.
Si elle continuait de rester planter là alors qu’elle se trouvait dans la pénombre, il allait finir par lui arriver malheur. Alors qu’elle commençait à se diriger vers son coffre à la recherche de cône de signalisation et de gilet réfléchissant, une voiture s’approcha en ralentissant. Était-ce une lueur d’espoir ? Est-ce qu’une bonne âme allait lui venir en aide ? Elle espérait que oui, car elle n’attendait pas grand-chose de la part d’un dépanneur un vendredi soir comme celui-ci. Il n’y avait personne d’autre sur la route, elle se dit que cet arrêt ne pouvait pas être hasardeux. Halston essaya brièvement de sécher ses larmes lorsqu’elle entendit le bruit d’une portière qui s’ouvrait. La personne lui demanda si elle avait besoin de renfort, elle crut sentir son cœur bondir hors de sa poitrine en reconnaissant cette voix. La brunette pensa que son esprit lui avait joué un mauvais tour, mais lorsqu’elle se tourna vers lui et qu’il s’exprima une seconde fois, pour lui dire qu’il allait repartir tous ses doutes furent dissipés. Il avait croisé son regard, il avait vu toute sa détresse, mais il n’avait pas une once de pitié pour elle. Depuis quand était-il devenu si hermétique ? Cela lui retournait le ventre. Elle se mordit la langue, comme pour s’empêcher de parler. Halston n’avait pas le droit de le retenir alors qu’elle l’avait expulsé de sa vie et pourtant… « Non, attends ! » Cette injonction lui avait fait l’effet d’une brûlure sur ses lèvres, mais à présent elle ne pouvait plus reculer.
Elle fit quelques pas vers lui et s’arrêta, se doutant qu’une trop grande proximité entre eux ne serait pas forcément une bonne idée. « Nolan je… » La brunette tourna son visage sur le côté et se mit à frémir. « Je suis désolée. Je n’aurais pas dû te parler de cette manière au gala. » Le fait qu’il ne se soit pas saisi de cette occasion, de cette panne pour se racheter, prouvait que sa présence sur le territoire australien n’était pas dans le but de la reconquérir. Elle n’était plus le centre de son univers, elle n’était plus qu’un mauvais souvenir pour lui du moins c’était ce qu’elle s’imaginait, il ne devait plus qu'avoir une seule envie celle de déguerpir.« En réalité je suis désolée… pour tout. Tu… »Ses yeux verts s’humidifièrent et son visage se dirigea vers le sien. « Tu n’es pas aussi coupable qu’on le prétendait. » Elle n’aurait jamais cru qu’elle pourrait le concéder, mais c’était ce qu’elle venait de faire. Halston avait l’impression de lui avoir tendue une arme, sur laquelle il n’aurait plus qu’à tirer sur la gâchette pour achever la brebis égarée et agonisante qu’elle était devenue. Elle doutait fortement qu’il accepte ses excuses, qui étaient arrivés bien trop tardivement mais au moins elle les avait faites. Elle croisa ses bras et baissa ses yeux, observer le béton lui semblait plus facile que d’affronter sa sentence. Le temps semblait s’être arrêté, comme pour la torturer encore un peu plus...
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Dernière édition par Halston Hargreeves le Jeu 13 Mai 2021 - 22:45, édité 1 fois
Quand il s'était arrêté, il avait remarqué que le ciel s'était assombrit pour s'abattre totalement. Ses yeux s'étaient levés au ciel face à une telle mauvaise veine. Les cieux devaient être contre lui car ce qui lui était destiné en descendant de sa voiture le frappa de plein fouet. C'était une claque monumentale, des coups de pieds violents dans son ventre, augmentant son énervement face à la situation. Il savait, que quelqu'un là-haut devait lui en vouloir pour mettre constamment Halston sur sa route. Et là, c'était bien le cas de le dire car elle l'empêchait d'avancer. Totalement trempée, le mascara noir lui coulant sur les joues. Et si Nolan ne l'avait pas si bien connu, il n'aurait pas remarqué que ses yeux étaient rougis. Mais il l'avait remarqué, et ça ne l'avait pas arrêté pour tenter de déguerpir avant qu'elle ne l'arrête. « Non, attends ! » qu'elle lui avait lancé. Nolan s'était arrêté à ces paroles, et il ne comprenait pas pourquoi. Le torrent qui s'abattait sur lui le rendait nerveux, il haïssait la pluie et il était trempé de partout. Ses yeux se plissèrent et ses sourcils se froncèrent en accord. Puis, il se retourna légèrement comme pour tendre l'oreille. Il l'entendit se rapprocher à petit pas avant de s'arrêter. « Nolan je… Je suis désolée. Je n’aurais pas dû te parler de cette manière au gala.» Des excuses ? Il fallait dérouler le tapis rouge et les cotillons. L'acteur ne comprenait pas un tel revirement de situation de la part d'Halston. Elle lui présentait des excuses et évaluait ses torts et ça n'était clairement pas ce à quoi il s'attendait. Il attendait plutôt des piques en plus, une avalanche de mépris face au fait qu'elle se retrouvait en situation d'infériorité. Le simple fait que Nolan n'avait aucune pitié à la laisser au bord de la route démontrait qu'il n'avait aucune envie de lui parler. Pourtant, il restait scotché là, décontenancé par ses paroles. «En réalité je suis désolée… pour tout. Tu… » Les entrailles du brun ténébreux se tordirent, il n'était pas prêt pour ce qu'elle lui dirait ensuite. Clairement pas. « Tu n’es pas aussi coupable qu’on le prétendait. » Là, il se retourna totalement pour lui faire face. Il fallait qu'il réagisse, qu'il réponde à tout ce qu'elle venait de lui avouer. Mais il ne pouvait pas la regarder yeux dans les yeux car elle avait baissé les yeux, attendant la sentence cruelle que déverserait Nolan. « "Pas aussi coupable qu'on le prétendait". Parce que je le suis pas Halston, j'ai toujours été innocent ! Mais tu m'as pas cru, t'as niée en bloc et tu t'es barrée dès que c'est devenu trop difficile à porter. Je peux le comprendre, mais tu te rappelles ? pour le meilleur et pour le pire; devant Dieu et devant nos familles et amis, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la joie comme dans la peine, jusqu'à ce que la mort nous sépare.» Il avait répété ces paroles qu'il avait retenu comme un forcené le jour de leur mariage, les partageant avec une croyance et une avidité complètement éperdue pour sa moitié. Il s'approcha un peu plus vers elle d'un pas furibond. C'était des non-dits qui n'avaient jamais été partagé par le couple, et Nolan pouvait enfin se servir de cette opportunité pour lui faire comprendre tout ce qui lui pesait sur le coeur. « J'ai l'impression que tes excuses n'en sont pas, et tu me crois encore à moitié coupable de ces accusations. Comme si un doute planait encore, et j'sais pas ce qui me vaut ce revirement de situation. Mais c'est bien. Parce que tu comprendras un jour que t'as fais la plus grosse erreur de ta vie, que tu m'as brisé en mille morceaux et que tous mes espoirs de gloire, d'amour, de famille, TOUT, tu l'as détruit.» Il pointait le doigt vers le sol à mesure qu'il énonçant tout ce à quoi il avait renoncé après son abandon. Il savait que ce serait dur pour elle de l'entendre, il savait qu'elle s'effondrerait. Il ne lui souhaitait pas de mal mais la rancoeur de Nolan était tenace. Il avait été blessé et lorsqu'elle l'avait quitté ça avait été une torture à laquelle il pensait que jamais plus il ne se relèverait. Ils avaient projeté tant de choses ensemble, et Nolan avait sérieusement voulu fonder une famille avec elle, seulement elle. Depuis, il n'en voulait plus de tout cela. L'Amour avec un grand A n'était plus qu'un vague fantasme sur lequel il avait compté fut un temps, mais dont il ne laisserait plus place dans sa vie. « Le simple fait de te revoir ça me rappelle à quel point j'étais minable. T'as été le grand amour de ma vie. Mais aujourd'hui... tu n'es qu'une énorme déception dans laquelle je regrette d'avoir cru.» Il l'assommait sûrement avec cette dure révélation. Nolan se retenait de ne pas s'effondrer car il se souvenait de la personne qu'il avait été à ses côtés. Et il était écœuré d'avoir placé autant d'espoir dans cette relation, à quel point il avait été fou d'elle mais que les mauvaises langues avaient réussi à tout détruire. Ses excuses avaient allumé un feu en lui que même la pluie qui tombait sur ses épaules n'arrivait pas à éteindre. Soupirant, il se recula, le regard grave. Il ne voulait qu'une chose, s'enfuir en courant et ne plus avoir un pied dans cette ville. L'espoir qu'un jour, ce trou béant dans sa poitrine disparaisse avec tous les souvenirs, bons comme mauvais. Et que tout s'évapore dans une brume lugubre qui traînerait derrière lui, loin de lui. Loin d'elle.
You ask me to listen to you, you said you need me more than ever then I go and cut you down. Now I would like to say that i'm sorry but now that's too late, too late to apologize, I ruined everything. ft Halston Hargreeves & @Nolan Waterford
La certitude est une fermeture d’esprit, mais elle avait décidé de s’y murer pendant un temps. Il n’y avait rien qu’elle détestait plus que le doute, il n’y avait pas de chose plus insupportable. Les paroles de son frère l’avaient semé, mais elle ne pouvait pas le blâmer, il était trop honnête pour la priver d’une telle information et il détestait l’injustice. S’il parlait encore à Nolan, il lui aurait très certainement envoyer l’enregistrement, mais il avait respecté son souhait de couper les ponts avec lui, par amour pour sa sœur. L’ex-mari de la Hargreeves s’attendait à ce qu’elle soit toute aussi vénéneuse qu’au gala de charité, mais les bonnes raisons qu’elle avait de l’être s’étaient envolées. Halston ne faisait jamais preuve de méchanceté gratuitement, il n’y avait pas de fumée sans feu avec elle. Il s’était arrêté pour écouter ses dires, mais il ne se montrait pas réactif, comme si les excuses qu’elle venait de prononcer n’avaient pas de valeur. Sa dernière phrase le sortit de son mutisme, elle l’écoutait attentivement malgré que son regard soit toujours porté sur le bitume. Il disait comprendre qu’elle ait pu vouloir partir, mais il lui rappela le serment qu’ils s’étaient faits, celui de n’être séparés que par la mort. Elle releva ses yeux et prit une grande inspiration. « On ne connaît personne à la perfection, Nolan. Nous avons tous des parts d’ombres en chacun d’entre nous. La première fois je t’ai cru, je me suis tenue à tes côtés, je suis restée fier de porter le nom Waterford, ton nom malgré tout. Je t’aimais à la folie, tu étais la chose que j’aimais le plus en ce monde. » Parler de ses sentiments envers lui au passé était d’une hypocrisie sans pareille, les années et la distance ne les avaient jamais totalement effacés, ils les avaient juste estompés. Elle ne portait plus son alliance, elle avait retrouvé le nom Hargreeves sur ses papiers et pourtant, c’était comme si elle était toujours sienne. Halston n’avait jamais porté de réel intérêt envers un autre homme, elle qui était autrefois un véritable cœur d’artichaut s’était endurcie, elle n’avait pas su rebondir comme elle pouvait le faire après la fin de chacune de ses histoires. Elle s’en était donnée l’illusion en venant à Brisbane, elle voulait se persuader qu’elle avait encore le contrôle sur sa vie, alors qu’il lui était totalement échappé. L’agente de stars avait laissé son actrice avoir la mainmise sur elle, en la suivant dans son pays et en faisant le choix de vivre avec elle, elle l’avait écouté quand elle mettait tout en œuvre pour la monter contre lui. Elle avait été aveuglée par sa protégée, qui lui promettait de ne vouloir que son bien. Cependant, elle comme Halston n’avaient pas conscience d’à quel point son bonheur se reposait sur son union avec Nolan. Il avait vidé son sac et l’avait montré du doigt, pour appuyer à quel point elle était responsable de son malheur. « Mes excuses sont sincères, que tu le veuilles ou non. Je n’ai jamais souhaité ton malheur. Certes j’ai été déçue, j’ai laissé mon entourage m’influencer, mais en aucun cas je n’ai voulu te détruire. » Le divorce était un mal nécessaire, pour régler tout ce qui était administratif et matériel, mais elle n’avait pas voulu lui faire de mal. L’aîné des Hargreeves aurait très bien pu le spolier, demander une ordonnance restrictive pour qu’il ne s’approche plus jamais d’elle, mais Halston avait refusé ces propositions de l’avocat. Il lui tira une nouvelle balle en pleine poitrine, en lui disant qu’elle n’était qu’une énorme déception à ses yeux. Avait-il oublié tous les beaux moments qu’ils avaient partagés ensemble ? Que certaines des épreuves qu’ils avaient vécues les avaient fait grandir en même temps ? « Non Nolan tu ne peux pas dire ça, tu ne peux pas résumer 6 ans de mariage ainsi. C’est trop cruel… » N’aurait-elle pas mieux fait de le laisser partir, plutôt que d’écouter ses horreurs ? Non parce qu’elle ne pouvait pas en rester là. « Nous étions sensationnels ensemble. Je sais que tu ne comprends pas pourquoi j’agis de cette manière ce soir et c’est normal, tu n’as pas tous les éléments. Hier soir j’ai reçu un enregistrement, qui concerne une conversation de l'une de tes accusatrices. Elle y admet clairement qu’elle a tout manigancé pour te faire tomber et qu’elle s’en fichait des conséquences. Enfin pas tout à fait, elle a fait ça pour pouvoir récupérer un rôle pour un de ses proches… » Comment personne n’avait pu découvrir ça avant ? Cela la dépassait, elle se dit qu’elle aurait mieux fait d’engager un détective privé à l’époque, cela lui aurait peut-être permis de mettre les choses au clair. « Je ne comprends pas comment on peut manipuler les gens ainsi, détruire des vies juste pour un fichu rôle. Elle se réjouissait de tout ça, elle se fichait aussi de comment je finirai moi. Parce que je suis ‘ qu’une gosse de riches ’ je ne méritais pas d’être préservée. Non… bien sûr que non, je n’avais qu’à me jeter dans une piscine remplie d’or pour me réconforter. » Dit-elle en levant ses bras et en tournant ses paumes vers le ciel. Cette réflexion était absurde, mais c’était comme cela qu’elle traduisait les choses. « La jalousie est un parasite bien plus puissant que je ne pouvais l’imaginer… »
Bien des choses s'étaient écroulées pour le Waterford, et toujours, il s'était relevé avec dignité. Il n'allait pas laisser ces accusations à son égard lui pourrir la vie, alors que la dure réalité, c'est qu'elles le faisaient à la perfection. Quand Halston avait demandé le divorce, ça avait été le coup de massue en trop. Il n'avait plus été le même après cela. Nolan s'interdisait tout sentiment amoureux depuis, se contentant de batifoler ici et là, dans la simple idée de partager des moments charnels avec ses conquêtes. Quelques semaines plus tôt, il avait partagé un moment avec Joy qui lui avait fait reprendre goût à la gaieté qu'était de partager une complicité avec quelqu'un. Il avait oublié comme c'était agréable. Serrant les dents, il tentait à tout prix depuis de reprendre le contrôle, car il ne souhaitait plus être déçu, par qui que ce soit. Son ex-femme avait mit à mal tous ses espoirs, ses grandeurs de vie, de fonder une famille et de partager sa vie avec une seule et unique personne. Et c'était trop accablant pour lui de mettre la faute entière sur elle, malheureusement. Peut-être n'avait pas été l'homme qu'il fallait pour Halston, tout simplement. Il avait fait son possible pour la rendre pleinement heureuse et comblée, mais ça ne lui avait peut-être pas suffit. Il était prit de frénésie en énonçant ses vérités, incapable de s'arrêter pour faire comprendre à la brune à quel point ça avait été douloureux de la perdre. « On ne connaît personne à la perfection, Nolan. Nous avons tous des parts d’ombres en chacun d’entre nous. La première fois je t’ai cru, je me suis tenue à tes côtés, je suis restée fier de porter le nom Waterford, ton nom malgré tout. Je t’aimais à la folie, tu étais la chose que j’aimais le plus en ce monde. » Le fait qu'elle parle de tout cela au passé confirmait à Nolan que tout cela était une histoire passée, et que tous les sentiments partagés n'en étaient plus au stade du je t'aime jusqu'à ce que la mort nous sépare. Elle tentait de lui faire entendre raison, mais Nolan n'en écoutait rien. Il continuait à la blâmer, et il ne pouvait pas la laisser dire tout cela. « Mais moi tu aurais dû me croire Halston !» hurla-t-il, comme s'il ne se faisait pas entendre. En réalité, il était remonté comme jamais. « Et tu as préféré croire ta pitoyable protégée qui a autant mentit que les autres ! Elles ont toutes mentis et t'as plongé tête la première dans leurs mensonges ! » Il n'en pouvait plus, il n'en pouvait plus de se laisser aller ainsi et de lui expliquer par A + B que tout cela n'était qu'une risible comédie à son encontre.
« Mes excuses sont sincères, que tu le veuilles ou non. Je n’ai jamais souhaité ton malheur. Certes j’ai été déçue, j’ai laissé mon entourage m’influencer, mais en aucun cas je n’ai voulu te détruire. » Il ria quelques instants, happé par l'ironie de la situation. Elle n'avait pas eu l'intention de le détruire, mais elle l'avait pourtant fait. Il se souvenait encore du trou béant qu'elle avait laissé lorsqu'elle avait quitté le domicile conjugal, sur un Nolan suppliant de ne pas passer la porte. Pour la première fois depuis la mort de son petit frère, il s'était autorisé à laisser couler quelques larmes, lui qui avait une fierté à toute épreuve. Son coeur s'était serré, et il se serrait à nouveau sous sa membrane par cette sensation douloureuse qu'elle lui avait simplement laissé. Nolan lui avait alors avoué, qu'elle n'était plus qu'une déception et Halston ne voulut pas en croire un mot. « Non Nolan tu ne peux pas dire ça, tu ne peux pas résumer 6 ans de mariage ainsi. C’est trop cruel… » Il lui avait énoncé pourtant cette terrible vérité en y pensant chaque mots. Bien sûr, ils avaient eu des moments merveilleux et rempli de bonheur. Et tout avait été terrassé dès lors qu'elle avait passé cette porte. Nolan ne pourrait jamais lui pardonner si facilement, de simples paroles ne seraient pas suffisantes. Même, il doutait pouvoir un jour la regarder à nouveau comme il avait pu la regarder dans le passé. Tout serait toujours entaché, et la peur qu'elle ne croit pas en lui à nouveau.
« Nous étions sensationnels ensemble. Je sais que tu ne comprends pas pourquoi j’agis de cette manière ce soir et c’est normal, tu n’as pas tous les éléments. Hier soir j’ai reçu un enregistrement, qui concerne une conversation de l'une de tes accusatrices. Elle y admet clairement qu’elle a tout manigancé pour te faire tomber et qu’elle s’en fichait des conséquences. Enfin pas tout à fait, elle a fait ça pour pouvoir récupérer un rôle pour un de ses proches… » Nolan écouta attentivement ce qu'elle lui révélait, mais il n'était pas du tout étonné. Il avait toujours su que tout n'était que mensonge à son égard. Cependant, cet enregistrement pourrait être l'ouverture de son salut. Tout cela pourrait mettre à jour son innocence, ou du moins, les premiers pas vers une enquête qui méritait d'être ouverte. « Je ne comprends pas comment on peut manipuler les gens ainsi, détruire des vies juste pour un fichu rôle. Elle se réjouissait de tout ça, elle se fichait aussi de comment je finirai moi. Parce que je suis ‘ qu’une gosse de riches ’ je ne méritais pas d’être préservée. Non… bien sûr que non, je n’avais qu’à me jeter dans une piscine remplie d’or pour me réconforter. » Il soupira en entendant tout cela. Les deux mains posées sur ses hanches, il tourna plusieurs fois pour réfléchir avant de s'arrêter. « La jalousie est un parasite bien plus puissant que je ne pouvais l’imaginer… » Faisant face à nouveau à Halston, l'air grave sur le visage il se contenta seulement de lui répondre : « C'est ce que je disais. T'as voulu croire des menteuses, tu les as bien aidé en me quittant. Et tu veux que je te dise ? Ca ne m'étonne même pas ce que tu me dis, parce que je le savais déjà. Je ne te l'avais pas déjà dis ? » Renfrogné, il revint finalement à eux, sur ce sujet sensible, prêt à lui enfoncer à nouveau un poignard en plein coeur. « On avait beau être sensationnel, on était pas à la hauteur. Et tout ce que je t'ai dis, c'est la terrible vérité Halston. Plus jamais je ne pourrais croiser ton regard sans me dire que j'ai pu t'aimer comme personne. Tu étais mon monde, mais tu n'es plus qu'un fantôme de mon passé à présent. » Il s'approcha d'elle, plongeant son regard océan dans le sien, la transperçant du regard. « Je t'ai supplié trop de fois de revenir. Et je n'ai plus l'intention de te le redemander parce que j'aimerais vraiment que tu refasses ta vie maintenant. Laisse-moi m'en aller. » C'était lui à présent qui voulait tout délaisser, il voulait passer à une autre étape, quitte à finir seul pour le restant de ses jours. Mais tous ces non-dits le rongeait et il avait la chance ce soir de pouvoir l'exprimer à Halston. « Ce qui est fait est fait. On ne peut pas retourner dans le passé. Si cet enregistrement est vrai, ait au moins la décence de le partager à ta chère amie la rouquine. Pourquoi pas au monde entier. Les langues se délieront plus vite que tu ne le crois. » Il était temps, de mettre un point final à tout cela. Nolan n'en pouvait plus, il suffoquait. D'habitude, il n'aimait pas partager ses sentiments. Mais avec elle c'était différent, car elle avait tout de même partagé sa vie durant six années et elle avait été témoin de sa tendresse accablante. Elle l'avait bien connu, mais le connaissait-elle aujourd'hui ?
You ask me to listen to you, you said you need me more than ever then I go and cut you down. Now I would like to say that i'm sorry but now that's too late, too late to apologize, I ruined everything. ft Halston Hargreeves & @Nolan Waterford
Ne pas tout savoir d’une personne, encore plus de celle qui partage sa vie, c’était effroyable mais nécessaire, tout le monde avait besoin d’avoir son jardin secret. Cependant, même s’il n’était pas bon de tout connaître, si Nolan avait commis ne serait-ce qu’une seule faute, elle était en droit d’en être informée. Elle le lui aurait peut-être pardonné, parce qu’il était impossible de ne pas commettre une seule erreur, mais il avait toujours tout nié en bloc. Il était dur de le croire, parce que les préjugés sur lui restaient coriaces. Quelques personnes lui avaient dit qu’il l’avait demandé en mariage que pour lui, pour changer son image, la redorer, parce qu’il ne pouvait pas être éternellement un minet qui collectionnait les femmes comme des trophées, cela nuisait à sa crédibilité en tant qu’acteur. Elle les avait contredites, elle s’était même énervée qu’ils puissent croire qu’ils se servaient d’elle de cette manière. Halston était une fleur bleue, qu’on essayait de protéger en la mettant sous vase, mais ses pétales avaient été arrachées, par sa faute puisqu’elle avait refusé cet enfermement. L’agente de stars avait beau prendre des années, se montrer féroce quand elle négociait, il y avait toujours une part non négligeable de naïveté en elle, surtout en ce qui concernait l’amour. Depuis toute petite elle en avait rêvé, elle avait trouvé son conte de fées tardivement en la personne de Nolan, qui avait su lui montrer les facettes qu’il gardait pour la sphère privée et qui l’avaient séduite. Elle avait été bousculée, secouée parce qu’on ne voulait pas qu’elle lui pardonne, qu’elle reste à ses côtés malgré la première affaire MeToo avait laissé beaucoup de monde dans l’incompréhension. « Je ne pouvais pas rester debout envers et contre tout, Nolan. Tu m’en demandais trop, je n’avais pas une telle force. » Encore aujourd’hui, elle ne l’avait certainement pas. « Je ne peux pas te laisser dire que je me suis laissée embobinée aussi vite, j’ai eu des doutes que j’ai rapidement confié à James. » Le styliste était l’ami qui avait assisté à son effondrement il l’avait vu au sol, entourée de magazines déchiquetés, le visage ravagé par les larmes. Il pouvait facilement lui affirmer que ses dires étaient vrais, mais l’acteur n’irait pas le vérifier.
Le Waterford s’était mis à rire, c’était sûrement nerveux, il ne pouvait pas trouver sa phrase drôle. Elle savait tout le mal qu’elle lui avait fait et elle s’en mordait les doigts maintenant, elle avait enfin cette preuve qu’elle avait tant attendu, c’était tout ce qu’il lui fallait pour commencer à l’innocenter. Les femmes malveillantes qui avaient passé un coup de bulldozer sur leur mariage avaient su comment s’en tirer, ne jamais faire démentir leurs déclarations, tout avait été parfaitement réfléchi et calculé. Halston se demanda qui avait pu être le génie du crime, cela ne pouvait tout de même pas être Lydia ? Elle avait réussi à obtenir un personnage intéressant après avoir fait parler d’elle, mais elle avait rapidement sombré dans l’oubli par la suite. Elle avait dû suivre l’actualité de Nolan, être enragée que sa carrière ne soit pas complètement au point mort, cela l’avait peut-être poussé à rencontrer ces personnes et à comploter contre lui. L’agente de stars avait du mal à croire qu’elle puisse faire preuve d’autant habilitée, c’était peut-être l’œuvre d’une personne à laquelle elle ne pensait pas, un acteur rival aurait très bien pu être derrière tous ça, tous les coups les plus vils étant permis à Hollywood. Ce monde de strass et de paillettes cachait une grande quantité de poussière sous ses tapis, des résidus qui avaient asphyxié la Hargreeves. Elle qui voulait juste réaliser ses rêves les plus fous, glisser au sommet les acteurs sur lesquels elle misait tout, avait laissé tomber son mari du célèbre et monumental écriteau blanc. Cette terrible chute, elle ne pouvait plus se la pardonner…
Il continuait de l’accabler et elle ne pouvait que subir, parce qu’il avait raison. Elle le laissait dire tout ce qu’il avait à dire, parce qu’elle sentait qu’il avait besoin de se vider complètement. Il réduisit la distance qui les séparait et plongea ses prunelles dans les siennes, ces grands yeux qu’elle avait tant aimé admirer, ne lui inspiraient plus qu’un profond chagrin. Il ne la supplierait plus, il l’avait déjà fait à plusieurs reprises, elle voyait bien qu’il avait jeté l’éponge. Cependant qu’il exprime le souhait qu’elle refasse sa vie et qu’elle le laisse partir, la laissa pantoise. C’était vraiment ce qu’il souhaitait ? Qu’elle tombe dans les bras d’un autre homme ? Qu’elle le gomme une bonne fois pour toute ? Elle avait envie de l’agripper, de lui demander si c’était vraiment ce qu’il désirait. Pendant ce temps, un orage commençait à se dessiner, mais elle faisait abstraction des avertissements du ciel, trop occupée à l’écouter. Halston se pinça la lèvre, se brider comme elle le faisait était une véritable torture, mais elle n’était pas prête à entendre ce qu’il pourrait lui répondre si elle laissait tout sortir. Il lui suggéra de faire entendre son enregistrement à sa colocataire ou même à tout le monde. « Sophia ne sait même pas que tu es là. » Bien qu’elle partageait son quotidien, elle ne savait pas tout, parce qu'elle ne voulait pas subir sa colère comme si sa venue était de sa faute. « Je vais le partager, ça serait trop égoïste de ma part de le garder pour moi. Je vais le faire et c’est une promesse, la vérité doit éclater au grand jour, je te dois au moins ça je crois. » La foudre s’abattit sur le bitume, à seulement quelques mètres d’eux, la faisant instantanément tressaillir. Les cieux n’avaient pas l’air d’approuver cet engagement. « Je pense qu’il est temps que nos chemins se séparent … » Dit-elle sur un ton plus bas.
Le glas sonnait et pour Nolan c'était une libération. Il pouvait enfin tout dire à Halston, et lui faire comprendre qu'il était temps d'avancer. Il souhaitait tourner la page pour son propre bien. Leur mariage avait été beau, mais destructeur. Les dernières années n'avaient pas été de tout repos, et ça avait été un total anéantissement pour lui. Son ex-femme se tenait devant lui, et elle ne voulait pas le laisser faire, lui expliquait qu'ils avaient été sensationnels ensemble et qu'il n'avait pas le droit de dire de telles choses. Malheureusement, c'est ce que pensait sincèrement Nolan et il souffrait autant qu'elle d'avoir comprit que c'était l'abominable vérité.« Je ne pouvais pas rester debout envers et contre tout, Nolan. Tu m’en demandais trop, je n’avais pas une telle force. » Ca avait été l'erreur de Nolan, de trop se reposer sur sa bien-aimée. Elle avait peut-être raison, peut-être lui en avait-il trop demandé. Il aurait préféré qu'elle fasse son possible, mais les jeux étaient déjà fais, et il ne pouvait plus rien y changer. Nolan avait placé trop d'espoir en elle, et c'était peut être sa force de conviction qui avait été trop lourd à porter pour Halston. Il était peiné d'apprendre ça, et comprenait qu'il avait été trop crédule.« Je ne peux pas te laisser dire que je me suis laissée embobinée aussi vite, j’ai eu des doutes que j’ai rapidement confié à James. » Nolan grimaça et balança une main comme pour dire "laisse tomber". Elle avait ses raisons, ses explications, et il avait les siennes. Ils ne se comprenaient pas et avaient chacun des torts à balancer à l'autre. « Arrête de te voiler la face Halston. J'en ai assez d'entendre tes explications. Tout ce que je retiens c'est que tu penses réellement que t'avais des raisons de douter de moi. Mais c'est pas une nouvelle. » Il était déjà à bout, finalement, de toutes ces explications qui n'étaient qu'un dialogue de sourd. Nolan était ferme sur ce qu'il pensait d'Halston, et elle, tentait de lui faire comprendre pourquoi elle avait agit ainsi.
Et ils continuèrent encore, à échanger, à s'expliquer, jusqu'à ce que Nolan lui demande de continuer sa route, de faire de nouveau sa vie. Il ignorait si elle l'avait déjà fait, mais le fait qu'elle revienne vers lui ce soir lui faisait penser qu'elle était encore sur la corde raide. Il tenait à ce que son ex-femme se retrouve un homme capable de la combler comme il n'avait pas pu le faire. Au courant de tous ses espoirs d'amour digne d'un conte de fée, il ne lui avait pas apporté ce rêve malheureusement. Quant à lui, il était certain qu'il ne pourrait pas s'attacher de sitôt à quelqu'un à moins qu'une comète ne passe au-dessus de lui. Après avoir placé tant d'espoir dans son ancienne vie conjugale, il n'était plus qu'une ombre voltigeant entre les draps de satin et ne se souciant plus d'une relation sentimentale. Halston ne répondit pas à cette remarque, elle ne réagissait qu'à celle de sa suggestion. Lui apprenant que Sophia était dans les parages, il serra le poing. « Sophia ne sait même pas que tu es là. » On ne lui avait pas fait part de ce détail non plus, mais il s'en était douté en recroisant Halston au gala. Elles étaient devenues comme cul et chemise, inséparables à ce que l'on disait. « Et bah tant mieux, qu'elle ne le sache pas sinon elle viendra encore me chercher des noises et je risque de pas être courtois avec elle.» Nolan avait déjà fait en sorte de la détruire, incitant tous ses contacts à ne plus jamais travailler avec elle. Il avait brisé sa carrière comme elle l'avait fait en prenant parti et en amadouant Halston, lui arrachant des bras par simple jalousie ou qui sais-je. En tout cas, Nolan n'avait aucune crainte à son égard si ce n'est une terrible hargne. Et Dieu seul savait à quel point Nolan pouvait être cruel avec ceux qui lui faisait du tort. « Je vais le partager, ça serait trop égoïste de ma part de le garder pour moi. Je vais le faire et c’est une promesse, la vérité doit éclater au grand jour, je te dois au moins ça je crois. » Nolan ne se sentit pas soulagé pour autant qu'elle lui fasse cette promesse. Il doutait de tout venant d'elle, et tout revirement de situation pouvait prendre le dessus. La croyance de cette promesse ne serait acceptée par Nolan que lorsque les actes auraient été faits. « J'attends de voir ça avant de crier victoire. Et j'espère que tu honoreras cette promesse, au moins mieux que nos stupides vœux de mariage. » L'esprit encore querelleux sur ce point, il commença à faire quelques pas en arrière, décidé à la quitter. Un éclair s'était même abattu sur le bitume tout près d'eux, rendant la situation dangereuse. «Je pense qu’il est temps que nos chemins se séparent … » avait-elle dit dans un soupir. Il leva les yeux au ciel pour faire état de la situation. Le temps n'était vraiment pas favorable, il n'y voyait rien là-haut. C'était aussi sombre que son âme. « Il est temps. Et j'espère ne plus avoir à te recroiser. » qu'il répondit en redéposant son regard sur elle. Nolan se posait deux questions : devait-il l'aider ou la laisser sur le bord de la route, prête à cuire lorsqu'un éclair passerait sur elle ? S'il voulait réellement qu'Halston l'aide, il allait au moins lui démontrer qu'il pourrait lui aussi lui venir en aide. Au moins pour cette fois. « Monte dans ma voiture. On a pas le temps de vérifier ce qui débloque avec la tienne. » Il allait la déposer à la station de dépannage la plus proche et tracer son chemin en croisant les doigts pour ne pas la revoir de sitôt. « A moins que tu veuilles flamber. » Il n'attendit pas une réponse de sa part et tourna les talons pour aller s'abriter dans sa voiture. Il n'attendrait pas une minute avant de déguerpir même si elle restait plantée là.
You ask me to listen to you, you said you need me more than ever then I go and cut you down. Now I would like to say that i'm sorry but now that's too late, too late to apologize, I ruined everything. ft Halston Hargreeves & @Nolan Waterford
Halston avait soufflé le chaud et le froid, lors de leurs derniers mois ensemble. Elle avait d’abord été bouillante, elle avait eu envie d’exploser de colère, de tout envoyer valser, elle lui avait demandé des explications, mais ses justifications n’avaient jamais réussi à trouver grâce à ses yeux, ce qui réussit à la faire sortir de ses gonds. Il voulait qu’elle soit une amazone, prête à pourfendre les femmes qui le salissaient, mais elle ne lui avait pas donné cette satisfaction. L’agente de stars était devenue silencieuse, elle avait fui le lit conjugal, le simple fait de rester dans leur villa lui était devenu invivable, même s’il était prêt à lui laissé leur chambre le temps que les choses se calment, elle avait préféré dormir ailleurs. Elle avait jonglé entre les logements de ses frères et de sa sœur, elle préférait encore être ballotée que d’être dans un endroit où tout la ramènerait à lui. Halston avait eu le droit au même discours de la part de ses aînés, chose qui n’était pas bien étonnante quand on savait qu’ils étaient jumeaux, ils voulaient qu’elle en finisse le plus rapidement possible. Le cadet de la brunette quant à lui, lui disait de prendre le temps de bien réfléchir, de peser le pour et le contre. Les deux catégories de la liste n’étaient clairement pas égales, mais certaines raisons de la première semblaient plus importantes que celles plus nombreuses de la seconde. Elle se laissa plusieurs mois avant de demander le divorce, un laps de temps durant lequel elle fut usée par les journalistes, ses collègues et tout le reste. Elle s’était laissée emportée une dernière fois avant de passer à l’acte, elle n’avait pas su se poser et expliquer tout ce qu’elle pouvait ressentir. « Effectivement ce n’est pas nouveau… Tu ne retiens que ce qui t’arrange, te conforte dans tes idées, qui font de moi le monstre de notre couple. » Il était plus facile de faire porter le chapeau à l’autre, elle le savait qu’il le faisait pour mieux supporter ce qu’ils avaient vécu. Elle se rendit compte qu’elle avait parlé au présent sur la fin, un lapsus révélateur ? Halston dévia le sujet pour qu’il ne s’attarde pas trop sur ce détail.
Le souhait qu’il avait formulé, qu’elle n’aurait jamais cru sortir de sa bouche, l’avait marqué au fer rouge. C’était une façon de lui dire qu’il lui souhaitait de retrouver le bonheur, mais elle n’arrivait pas à le voir comme quelque chose de positif. Nolan se montrait digne, mais dans le fond elle voulait juste qu’il lui dise qu’il ne voulait pas terminer sa vie sans elle, qu’il ne voulait pas qu’elle l’oublie et le remplace. Il était heureux d’apprendre que la rouquine ne soit au courant de rien, si elle savait déjà qu’il était là depuis autant de mois elle lui en aurait sûrement fait part, à moins qu’elle ne la connaisse pas aussi bien qu’elle ne le pensait. « Je ne l’en informerai pas. C’est mieux pour tout le monde que vous soyez éloignés l’un de l’autre. » Il était possible que sa colocataire fasse des choses inconscientes, si elle était amenée à savoir que l’acteur qui lui avait mis des bâtons dans les roues était venu dans son pays. Il n’y avait nul doute elle penserait tout simplement qu’il venait la narguer, la provoquer sur son propre territoire, chose qu’elle ne laisserait pas passer. Halston lui fit part de ses intentions, mais elle n’y croyait pas, elle était pourtant une femme qui tenait sa parole, du moins jusqu’à ce qu’il lui rappelle les vœux qu’elle n’avait pas honoré. La tâche qu’elle devait faire était quand même bien plus simple, elle ne pouvait pas échouer dans celle-ci. « Je te prie d’arrêter, si je te dis que je VAIS le faire c’est que je vais VRAIMENT le faire. » C’était comme si elle venait de signer un contrat et un contrat c’était sacré, parole d’agente de stars. La météo se faisait des plus capricieuses, elle lui avait fait une frayeur qu’elle n’avait pas eu depuis bien longtemps. Il fit part de ses derniers états d’âme, avant de rebrousser chemin pour lui proposer de monter dans sa voiture. Elle ne s’attendait pas à cet élan de générosité, même s’il était loin d’être désintéressé. Halston le rejoignit sans réfléchir, soulagée de quitter enfin cet endroit. « J’ai toujours détesté les orages… » Elle avait perdu le compte des fois où elle s’était réfugiée dans ses bras lorsque le tonnerre frappait. Elle ne pourrait plus jamais le faire, mais c’était déjà rassurant qu’il veuille bien d’elle dans son véhicule, cela voulait dire qu’il ne la haïssait pas tant que ça au final. La brunette se renferma, elle ne prononcera plus un mot avant la fin du trajet. Elle se contenta d’un simple remerciement avant de le quitter.
Même aujourd'hui ils ne se comprenaient plus, à quoi bon s'accrocher ? De toute manière, Nolan avait fait déjà le deuil d'Halston. Le fait de la revoir l'avait tourneboulé, c'est vrai. Il ne s'y était pas attendu alors qu'il s'était préparé mentalement. Mais c'était une floppée de souvenirs qui l'avaient pris au dépourvu, Nolan ne pouvait pas les ignorer si facilement. Il trouvait tout cela d'autant plus étrange que ni sa mère ou ses soeurs n'aient croisées son ex-femme sinon ils lui auraient fait part de leurs commentaires bien salés. Depuis qu'elle l'avait quitté, on ne mentionnait plus son nom chez les Waterford. Les seules fois où s'ils y autorisaient était pour se rappeler à quel point elle n'était pas assez bien pour leur fils, ou leur frère. Les femmes de sa vie n'avaient jamais vraiment apprécié Halston car elles le na trouvait pas assez bien pour lui. Malgré tout, il n'avait pas prit en compte leur avis et avait prit cette décision, autrefois, de se marier avec elle envers et contre tout. Si les premières années ils filaient le parfait amour, lorsque le premier témoignage Me Too à l'égard de Nolan avait sonné, malgré qu'Halston soit restée, la fissure avait commencé à se former. Aujourd'hui, ce n'était plus qu'un trou béant qui n'arrivait plus à se refermer. « Effectivement ce n’est pas nouveau… Tu ne retiens que ce qui t’arrange, te conforte dans tes idées, qui font de moi le monstre de notre couple. » qu'elle avait répliqué. Il avait froncé les sourcils, interloqué par ce qu'elle venait de lui dire. Evidemment qu'elle l'était, est-ce que ça avait été lui ? A ses yeux, il n'avait jamais fauté. Pour ses beaux yeux, il n'avait pas une fois vaciller lorsqu'on lui avait fait des avances. Il pouvait paraître parfait, il ne l'était pas. Mais il n'avait jamais été dans une situation où il devrait épauler Halston comme elle avait dû le faire. Peut-être était-ce pour cela que Nolan n'arrivait pas à la comprendre. Il était pourtant scié qu'elle prenne ce ton avec lui alors que de base, elle s'excusait auprès de lui. Elle cherchait à se défendre humblement alors qu'elle aurait mieux fait de ne rien dire et laisser parler Nolan. Il n'avait pas l'humeur pour être conciliant. « Je n'ai pas tort, y a que toi qui veut pas le reconnaitre. » Il préférait s'en arrêter là à moins que tout cela ne tourne au dérisoire.
La manière dont il lui demandait de refaire sa vie était sincère. C'était un conseil, une demande, un souhait. Il ne voulait pas tout le mal du monde à Halston. Elle devait fonder sa famille et vivre son rêve éveillé. Et si Nolan devait la briser à son tour pour qu'elle le fasse, il le ferait. De toute manière, tant qu'elle aurait encore Sophia dans sa vie, il ne souhaiterait pas approcher encore une fois de son ex-femme. La simple mention de cette rouquine vénale et perfide le mettait sérieusement en rogne. Il espérait que les cieux ne la lui enverrait pas car il ne serait vraiment pas le plus cordial avec elle. Elle avait la langue aussi acérée qu'une vipère et sa voix nasillarde était la plus énervante qu'il n'ait jamais entendu. Il ne comprenait pas comment Halston avait pu se lier d'amitié avec une telle femme. « Je ne l’en informerai pas. C’est mieux pour tout le monde que vous soyez éloignés l’un de l’autre. » Il était bien heureux d'entendre cette nouvelle. C'était mieux pour la ville entière qu'ils ne se croisent pas à moins de créer une guerre mondiale. « Je te prie d’arrêter, si je te dis que je VAIS le faire c’est que je vais VRAIMENT le faire. » Elle avait haussé le ton si fort qu'il avait levé les mains en l'air, innocent. Nolan ne comprenait pas pourquoi elle s'énervait ainsi. Il avait toute les raisons de douter, après tout, ne pouvait-il pas lui aussi douter d'elle comme elle l'avait fait avec lui ? « Eh oh on se calme. Moi je te dis que je le croirais que lorsque je l'aurais vu de mes propres yeux. » Il lui proposa ensuite de monter avec lui, car le temps devenait de plus en plus affreux et qu'il était presque trop cruel de la laisser dans cet état au bord de la route, au milieu de nul part. Il était déjà monté dans la voiture quand Halston le rejoignit. Pas un regard vers elle, simplement le bruit du moteur qui chauffait lorsqu'il tourna ses clés. Pour ne pas arranger son cas, il se décida sur la route à s'allumer une autre cigarette, ouvrant la fenêtre pour ne pas asphyxier sa passagère. Halston devait être étonnée, car il n'avait plus fumé lorsqu'ils étaient ensembles. Il se contenta seulement de tirer dessus en conduisant, la musique allumée, avant de la délaisser chez la première dépanneuse qu'ils croisèrent. Elle le remercia, néanmoins froidement, et Nolan ne répondit que par un simple hochement de tête. Après quoi il fit crisser ses pneus pour rentrer chez lui.