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 wild at heart (arilie #1)

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Message(#)wild at heart (arilie #1) EmptyLun 8 Fév 2021 - 11:35


@ariane parker
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Il y avait des traces d’encre sur le bout de vos doigts qui mettraient certainement un long moment à partir. Vous en aviez imprimé, des versions, gribouillés des notes ici et là, retravailler personnage après personnage ensemble, modifier les intrigues allant même jusqu’à apporter des modifications au point culminant du roman, changeant ainsi une partie de la dynamique. Tu n’avais jamais été emmené à travailler de manière aussi étroite avec quelqu’un sur tes écrits. C’était la première fois aussi que tu jouais le rôle de la mentor plutôt que le rôle de l’élève et il n’y avait pas à dire, tu étais complètement à l’aise dans ce nouveau rôle, ne laissant pas apercevoir une seule seconde ton manque d’expérience. Et puis il fallait l’avouer, ton esprit et celui de la rouquine combiné ensemble, ça avait quelque chose d’électrique, ça s’entrechoquait et ça faisait des étincelles et ça venait créer du contenu qui n’allait certainement laissé personne indifférent. Et tu ne pouvais t’empêcher de jubiler à la simple idée de recommencer ce processus à nouveau avec la Parker pendant quelques semaines encore.Tu l’as emmené dans cette bibliothèque que tu aimes, dans un coin perdu de la ville. Il n’y a jamais personne ici et c’est définitivement devenu ton endroit préféré pour écrire depuis que tu l’as découvert. T’avais ressenti le besoin de changer les choses un petit peu et de ne pas continuer d’écrire dans ce bureau trop petit à l’Université et après les heures qui viennent de filer, tu réalises que tu as bien fait de forcer un changement. Elle s’y est même pas opposée Ariane, elle a suivi et faut dire que ça vous a plutôt bien réussi. Il y a la bibliothécaire qui vous lance des regards noirs depuis votre arrivée, même si vous ne dérangez personne avec vos éclairs de génie et les quelques fous rires qui se sont immiscés naturellement entre vous au détour d’une twisted idea cruelle et sanglante.

Ça fait quelques minutes là que tu regardes les mots sans être en mesure d’en faire du sens, signe que ça fait peut-être un peu trop longtemps que vous bossez sans vous accorder la moindre pause. Tu ne sais pas il est quelle heure, mais un simple coup d’oeil à l’extérieur te permet de finalement prendre conscience que le soleil a amorcé sa descente et que bientôt la bibliothèque va fermer. Tu ne serais pas surprise qu’elle vous ait averti, la vieille femme derrière son comptoir qui continue de vous dévisager, mais t’étais tellement concentrée que t’as rien vu, rien entendu. « J’pense qu’on est sur le point de se faire mettre dehors. » que tu murmures à l’intention de la rousse alors que tu commences tranquillement à ramasser les piles de feuilles éparpillés sur quatre tables. C’est que ça prend beaucoup de place, le flot de créativité. Sous une des versions que tu ramasses, tu remarques le téléphone de Ariane qui semble vibrer à toutes les deux minutes depuis une bonne vingtaine de minutes déjà, pas qu’elle y ait accordé la moindre attention. Curieuse, tu remarques qu’elle a plusieurs messages, mais le nom de celui ou de celle qui la harcèle est camouflé sous un intitulé français. L’emmerdeur que tu lis, et tu devines vaguement ce que ça veut dire, même si ton français est loin d’être au point puisque tu n’as pas l’occasion d’utiliser la langue aussi souvent que tu le devrais pour rester fluente. « L’emmerdeur? » que tu lui demandes sans toutefois poser de question, lui tendant son téléphone par la même occasion. Ton accent français n’est pas terrible, tu n’avais pas réalisé qu’elle avait des origines françaises, la rouquine. « Un ex qui comprend pas le message? » que tu demandes ensuite, un sourire au visage alors que tu continues de ranger aléatoirement toutes les piles de papier dont tu devras faire le tri tôt ou tard. Tard étant définitivement la bonne réponse pour l’instant.
(c) ethereal
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Message(#)wild at heart (arilie #1) EmptyMer 17 Mar 2021 - 22:59


@rosalie craine
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J’ai autant de café dans le sang que j'ai envie d’une clope. Même si le soleil transparaît à travers les rideaux poussiéreux de la bibliothèque, n’en reste que j’ai pas une foutue idée de l’heure à laquelle on a pu arriver ici, ni de l’heure à laquelle on partira. « J’pense qu’on est sur le point de se faire mettre dehors. » bon, dans les faits, on devrait se tirer d’ici quinze minutes tout au plus mais « Depuis quand ça m’arrête. » n'est-ce pas? Faut comprendre que je fonctionne pas à pression. Que la meilleure manière de s’assurer que je fasse quelque chose est de m’imposer son contraire. Elle est cute, Rosa, quand elle se lève pour ramasser ses papiers que je pousse du revers de mon stylo dès qu’elle regarde ailleurs. J’ai pas envie de partir. On était sur un bon noeud là, on avait quelque chose de concret à creuser. Ses foutus personnages et leur foutu besoin de tout bien compliquer rendent l’écriture de manuscrit mille fois meilleure parce que chaque phrase donne l’impression d’être un calvaire sans nom. Ce sont les douze travaux d’Hercule qu’elle m’impose là, et j’en bave encore et toujours à chaque fois qu’elle m'expose un problème qui a passé le cut simplement parce qu’il semble ne jamais pouvoir avoir de solution.

À l'accueil, on nous dévisage. Probablement aussi parce que mon portable vibre contre le bois vernis de l’immense table qu’on monopolise. Un son qui agresse qui que ce soit dans les alentours et surtout moi. Parce que je sais qui texte à ce rythme-là, ce qu’il veut. Connard, imbécile, raté et autres synonymes. « L’emmerdeur? » tiens celui-là c’en est un bon. Bien sûr Ariane, c’est comme ça que tu l'as amoureusement nommé sur ton portable. « Un ex qui comprend pas le message? » « Visiblement. » c’est pire encore. C’est un ex qui ne l'a jamais vraiment été, c’est un ex avec qui je couche encore sur une base bien trop régulière pour que ce soit que ça. C’est un ex que j'ai dans la peau jusqu’à ce qu’il remplace la chair par de l'acide et c’est un ex qui comprend pas que si je lui réponds pas c'est pas en me textant mille fois ensuite que je vais plus le faire. Lui et la bibliothécaire qui nous fixe : même combat. « C’est juste un mauvais souvenir. » si seulement. Je diminue, bats des cils, attrape le téléphone rien que pour rouler des yeux et soupirer sans même regarder les messages que Jet a bien pu me laisser. Redis-le encore Ariane, un peu plus fort.

« Tu peux lui répondre à ma place si t’as envie de tester deux trois trucs sur lui. » on en était à un chapitre sympa où la torture prenait une jolie place entre les lignes. Qu’elle lui énumère toutes les techniques qu’elle utiliserait pour lui arracher les ongles, qu’elle s’éclate à lui décrire la douleur la vraie qu’il ressentirait lorsqu’elle en aura fini avec lui. Me calant un peu plus sur ma chaise de bois qui craque trop pour que ça suggère un quelconque confort, c’est les yeux braqués sur celle que je considère comme l’une de mes meilleures - et seules - amies que je jette le micro et les feux des projecteurs « C’est un bon public. » pas du tout. Il va être une plaie à gérer si Rosa fait le choix stupide de lui répondre à ma place. Qui vivra verra pourtant, et mon sourire aurait tout pour rassurer même les plus insécures d’entre nous.

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Message(#)wild at heart (arilie #1) EmptyMar 30 Mar 2021 - 12:11


@ariane parker-williams
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« Depuis quand ça m’arrête. » Jamais. S’il y a bien quelque chose que tu as appris de la rousse depuis que vous avez commencé à travailler ensemble, c’est qu’elle en a rien à faire de l’autorité de quiconque. Elle vit selon ses propres règles et tant pis ça en froisse plus d’un. Ça te fait rire et puis tu l’envies à quelque part, de ne répondre à rien ni personne toi qui a passé toute ta vie a te plier à des centaines de règles et attentes toutes plus contraignantes les unes des autres. Être avec Ariane, c’est comme prendre un souffle de liberté que tu ignorais avoir de besoin. C’est de pouvoir prendre le monde de haut et ne pas te soucier de qui ça brusque. Et il y a quelque chose de particulièrement satisfaisant et aussi d’incroyablement frustrant que de réécrire par dix fois les tournures les plus tordues de ton roman, de sacrifier les personnages des façons les plus morbides pour pousser l’intrigue à un extrême que vous n’avez pas vu venir ni une ni l’autre, juste parce que c’est soudainement l’évidence même. T’as pas envie de t’arrêter et elle non plus, mais la vieille à l’accueil vous toise depuis un moment déjà et la bibliothèque va bientôt fermer ses portes. Elles s’empilent aléatoirement, les pages et les pages de texte et c’est le téléphone d’Ariane qui te distrait dans ton processus de rangement. Il y a une dizaine de messages qui apparaissent sur l’écran et tu te fais violence pour ne pas lire le contenu des messages. C’est le nom sous lequel l’envoyeur est identifié qui accroche ton attention toutefois. « Visiblement. C’est juste un mauvais souvenir. » Tu ricanes légèrement. « Il est insistant, ton mauvais souvenir. » Et il a pas l’air d’être qu’un souvenir, du moins, c’est ce que laisse croire les bribes de messages que t’as pas pu t’empêcher de lire. Oups.

« Tu peux lui répondre à ma place, si t’as envie de tester deux trois trucs sur lui. » Tu lèves les yeux sur elle alors qu’elle a toujours la tête penchée sur un paragraphe qui nous a vraiment donné du fil à retordre mais dont on semble enfin avoir le contrôle, en partie. « Me tente pas. » que tu lui dis toujours aussi amusée. Tu t’imagines déjà lui écrire toutes les manières possibles et inimaginables que tu pourrais utiliser pour le faire souffrir avant de le faire disparaître là ou personne ne pourrait jamais le retrouver s’il n’arrête pas de bombarder ton amie de messages insignifiants. « C’est un bon public. » « C’est pour ça que tu le tolères? » Tu fais ta fouineuse Rosie, mais tu peines à croire que quelqu’un puisse se faire aussi insistant s’il ne reçoit pas parfois un moindrement d’attention. Bon en même temps, t’es pas reconnue pour tes interactions avec la gente masculine, toi qui passe tout ton temps libre dans les livres. Et puis il y a le téléphone d’Ariane qui vient vibrer une nouvelle fois entre tes doigts mais c’est un nouveau nom qui apparaît. « T’es vraiment populaire. » que tu dis avec un sourire avant de lui tendre son téléphone, sans répondre à qui que ce soit. Tu finis de prendre tous les papiers qui traînent, parviens à rentrer le tout dans ton sac et quand tu passes devant la bibliothécaire, tu restes de marbre mais tu ne peux t’empêcher d’échapper un rire devant la tronche qu’Ariane tire. Elle a vraiment aucune gêne, t’adores ça. Ça fait changement des gens que tes parents t’ont habitué à fréquenter depuis ton plus jeune âge. « T’as le temps pour un resto ou tu dois aller rejoindre un de tes millions de prétendants? » T’exagères à peine alors que t’as vu que deux ou trois noms différents. Same same, really.
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Message(#)wild at heart (arilie #1) EmptySam 1 Mai 2021 - 16:55


@rosalie craine
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Mon téléphone est probablement aussi haut sur ma death list que la tête de Jet pour l’heure. Je sais même plus pourquoi on s’est engueulé aujourd’hui, sûrement pour la même raison que la veille et que le surlendemain. L’important de toute façon c’est pas le motif, c’est qui gagne la guerre. Et pour le moment, il a aucune chance d’en sortir vainqueur s’il joue les gars collants qui arrivent pas à me laisser respirer en silence pour une simple petite seconde. Chiant, chieur, chieuse.  « Il est insistant, ton mauvais souvenir. » « Pourquoi tu penses que c’est un mauvais souvenir. » le sourire que je lance à Rosa résume en une phrase et une seule à quel point Jet est un gros paquet d’emmerdes à lui seul. Et le pire, le pire c’est que vous pouvez être assurés que je passe dormir chez lui ce soir. Rien que pour le cogner en bonne et dûe forme, pour quoi d’autre.

« Me tente pas. » boarf, c’est même pas de quoi me faire un pli, lorsque je glisse le portable vers elle sans même une hésitation. Vas-y, amuse-toi, envoie le chier dans des langues inventées même, si t’en as envie. Visiblement, je peux lui faire vivre un enfer on the daily et il continue à m’écrire. Ce gars-là est pathétique. Tu l’aimes comme une folle, t’es pire ça veut dire. On s’équivaut. « C’est pour ça que tu le tolères? » « Entre autres. » la vérité c’est que je sais pas faire autrement. J’ai jamais été qu’avec des ratés, et Jet. Oh, pensez pas que je ne le qualifie pas de raté lui aussi, il est le pire des pires. Juste, il se poste dans une catégorie foutument à part. « Quand tu seras grande je te raconterai tout ce qu’il y a à savoir sur son cas. » parce qu’on est pas assez proches pour que je fasse dans le sentimentalisme ; ou alors, c’est pour mieux arriver à amasser de quoi construire le prochain personnage qu’elle va buter dans ses textes ? Ça me va ça aussi.

Elle y était presque, j’en jubilais d’imaginer ses tactiques pour me débarrasser de Jet, peu confiante que ça marche d’une quelconque manière. « T’es vraiment populaire. » ce serait mentir de dire que j’affiche pas le plus grand sourire que j’ai en banque, l’égo aussi fier que l’orgueil. Bien sûr que je suis populaire, t’as vu comment on s’arrache mon attention. Ça veut dire que t’es chanceuse que je traîne dans tes pattes, admire, apprends, apprécie. « T’as le temps pour un resto ou tu dois aller rejoindre un de tes millions de prétendants? » « Ça c’est mon frère. » c’est Wyatt le collant maintenant, Wyatt qui apprend encore à texter et qui est pas foutu d’utiliser ses gros doigts pour faire des messages corrects sans quinze sauts de ligne. Boomer avant l’âge. « Pas le vantard, l’autre. » elle connaît déjà Yele parce que tout le monde connaît Yele. Il s’assure d’être partout, de prendre toute la place, d'être celui qu’on voit. Wyatt fait ses conneries dans l’ombre, habituellement. « J’ai toujours le temps, sinon ils seraient pas aussi envahissants. » technique numéro un : ignorer le peuple. Ça décharge ma batterie et ça gonfle mon estime.

« Ou on pourrait se faire livrer et lui donner une crise cardiaque. » du menton, je pointe la bibliothécaire qui ne sait plus quelle technique mettre en place pour qu’on se tire d’ici. Si en plus on ramène de la pizza bien graisseuse ou de l’indien qui risque de tacher de sauce ses précieux registres administratifs, ça risque d’être marrant. Pas le moindrement pressée, j’ai de toute façon des trucs bien plus fun à faire que de ranger les notes et livres éparses autour de nous. « Tu stalkes parce que ça te fait rire ou parce que quand je vais partir tu vas recommencer à t’emmerder toute seule ? » autant savoir si je l'ajoute à la liste elle aussi.

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Message(#)wild at heart (arilie #1) EmptySam 8 Mai 2021 - 0:49


@ariane parker-williams
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« Pourquoi tu penses que c’est un mauvais souvenir. » Oh mais je ne sais pas Ariane, raconte-moi une histoire. C’est ce qu’il dit le sourire que tu lui offres alors que tu te contentes de hausser légèrement les épaules. T’as pas besoin qu’elle t’en dise bien plus pour savoir que l’histoire avec l’emmerdeur doit en être une bonne, malgré le fait qu’elle se montre tant désintéressée la rouquine. « Entre autres. » Elle tourne autour de la question sans jamais y répondre vraiment, pique ta curiosité mais elle s’attend à ce que tu te contentes de miettes d’histoires, même pas assez pour te faire une idée, juste de quoi te laisser éternellement insatisfaite. « C’est pour faire ton intéressante que tu réponds sans vraiment répondre? » C’est qu’elle semble se plaire dans ce rôle, la Parker. Tu peux pas vraiment la blâmer non plus, toi aussi, t’adores attiser l’attention et jamais donner complètement ce qu’on attend de toi. « Quand tu seras grande je te raconterai tout ce qu’il y a à savoir sur son cas. » Oh c’est qu’elle se moque en plus maintenant. Peut-être parce que c’est personnel et que t’aurais sûrement pas dû mettre ton nez dans son téléphone à la base, mais quelque chose te dit que c’est plutôt parce qu’elle aime jouer Ariane et que toutes les occasions sont bonnes. « Considérant que j’suis déjà plus grande que toi, j’pense que tu peux y aller. » T’es plus grande et t’es plus vieille aussi, et si t’as plus d’expériences en écriture, tu sais toutefois que tu ne lui arrives pas à la cheville quand il s’agit d’expérience terrain. C’est qu’elle vit dans un monde complètement parallèle au tien et qu’est-ce que tu donnerais pas pour y avoir accès ne serait-ce qu’un peu plus longtemps. C’est qu’il fait du bien, son monde à elle ou les attentes et les apparences perdent leur attrait, laissant la place à tout le reste. « À moins qu’il ne soit pas si intéressant que ça et que t’es gênée d’admettre que tu perds ton temps avec lui. » Oh tu crois pas à cette version de l’histoire une seule seconde, mais ça t’amuse de voir sa réaction.

Tu continues de ramasser et Ariane est sans aucun doute la pire aide de l’histoire de l’humanité, elle défait les piles que tu crées maladroitement, ressort les stylos que tu ranges dans l’étui, continue de nuire en se foutant complètement des regards noir de la bibliothécaire, ignorant chacun des soupirs et le fait qu’elle est à deux doigts de vous foutre dehors à grands coups de pieds dans le cul. Tu voudrais faire comme elle, tu voudrais pouvoir t’en foutre aussi, mais elle te nargue, la voix de ton père qui te rappelle encore et encore qu’une Craine ne peut pas se permettre d’être une désobligeance, surtout pas en public. Tu lui proposes d’aller manger, si elle a ne serait-ce qu’une heure ou deux de plus à t’accorder vu qu’elle semble être en demande, la Parker. « Ça c’est mon frère. » Tu hoches la tête. Pas un prétendant, mais tout aussi collant au vu du nombre de messages reçus dans les dix dernières minutes. « Pas le vantard, l’autre. » « L’autre. » que tu répliques, amusée. Tu te souviens avoir rencontré son petit frère une ou deux fois, celui avec le nom imprononçable et l’égo démesuré (ses mots à elle, évidemment) mais elle n’a pas beaucoup parler de l’autre dont le prénom t’échappe complètement. « Le plus vieux, c’est ça? » Tu te souviens que comme toi, elle a un grand frère et un petit frère, elle a la chance de pas avoir le bébé sœur de quinze ans sa cadette toutefois, tentative futile pour tes parents de sauver un couple voué à l’échec mais qui reste ensemble pour continuer de faire croire au reste du monde que vous êtes une famille parfaite. Foutaise. « J’ai toujours le temps, sinon ils seraient pas aussi envahissants. » Prendre tout le temps du monde ailleurs pour continuellement se faire désirer. « Ou on pourrait se faire livrer et lui donner une crise cardiaque. » Tu éclates de rire et elle te toise de nouveau, la vieille qui s’impatiente, qui tape du pied, qui tourne en rond en attendant si peu subtilement que vous sortiez de sa bibliothèque comme s’il s’agissait là de sa possession. « J’suis sûre qu’elle ferait une bonne cobaye pour notre tueur en série, rappelle-moi de lui donner un rôle dans le roman. » Malgré la proposition tentante d’Ariane et ses tentatives futiles de vous retenir dans la bibliothèque, tu finis par tout mettre dans ton sac et il te faut presque sortir la rouquine de la place tant elle est d’humeur à se faire la tête de la vieille. « Tu stalkes parce que ça te fait rire ou parce que quand je vais partir tu vas recommencer à t’emmerder toute seule? » Elle aimerait bien trop que tu lui dises que tu vas t’emmerder sans elle, ce qui est le cas mais tu ne lui fais pas le plaisir de le dire. « Je cherche juste l’inspiration dans ton téléphone, rien de plus. » Tu lui offres un sourire alors que le vent frais de cette soirée d’hiver fait virevolter tes cheveux. « J’te laisse choisir le resto? » Allez Ariane, humor me. « Si tu devais sacrifier l’un de tes frères au main de notre tueur en série, tu choisirais lequel et pourquoi? » que tu demandes, pour la science, l’inspiration et tout ça.
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Message(#)wild at heart (arilie #1) EmptyVen 21 Mai 2021 - 14:45


@rosalie craine
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« J’suis sûre qu’elle ferait une bonne cobaye pour notre tueur en série, rappelle-moi de lui donner un rôle dans le roman. »
« C’est quoi son nom déjà ? Oublie, elle meurt trop vite pour qu’on doive la nommer. »

Mes mots volent et viennent, si forts que c’est de l’impolitesse pure et dure. Pauvre dame qui est là à nous subir, à chaque fois où on vient errer ici comme si le monde entier nous était dû. C’est le cas vous devinerez assez rapidement : on vient bosser dans la même salle à la même table, on parle de la même façon et on crie pareil, c’est tout le temps la même chose et si elle croit pouvoir faire comme si elle était le moindrement en mesure de nous hurler dessus pour si peu elle s’y prend mal.  « Je cherche juste l’inspiration dans ton téléphone, rien de plus. » « Cherche l’inspiration en lui disant que c’est fini pour de bon ça c’est drôle. » pendant que Jet fulmine, pendant que la bibliothécaire avec, pendant que je mâche bruyamment ma gomme et pendant que j’en ai rien à faire si elle lui invente une rupture en tirade et en vers, ou si elle lui liste tous les défauts du monde et les insultes en prime. Que ça paie pour vrai, d’avoir de l’magination et de l’inspiration comme elle.

« J’te laisse choisir le resto? » et j’ai faim, et elle s’emmerde, et on redevient nous-mêmes quoi qu’on a jamais eu envie de se faire chier à être autre chose. « Je veux juste boire du vin en vrai. » je sais même pas il est quelle heure. Je sais même pas si on a passé la journée ici et la soirée en plus, si on est arrivées pour la fermeture ou si on l’a vu arriver à notre place. Je perds le compte du temps quand on bosse, je le perds à chaque fois et je m’en plains absolument pas. Elle a cette manière de gober chaque parcelle de mon attention, Rosa, de siphonner toute la créativité et tout l’intérêt que je pourrais diffuser ailleurs même si j'en ai pas envie. Quand elle est là, elle a droit à tout. « Si tu devais sacrifier l’un de tes frères au main de notre tueur en série, tu choisirais lequel et pourquoi? » surtout quand elle me pose des questions comme ça. J’éclate de rire, on est mortes quinze fois de la plus beige des manières aux yeux de la vieille butée à l’accueil et la chaise craque sous ma silhouette qui s’y ancre si confortablement qu’on aurait tous les droits de douter que je n’ai pas décidé de la quitter.

« Les deux. » mais encore, Ariane, partage-nous un peu de ta sagesse implacable de gamine qui fait encore ses classes à l'horreur. J’ai toujours adoré le psychologique, j’ai toujours préféré analyser mes personnages que les foutre dans du glauque. C’est pire quand on pense avec leur tête, c’est mieux qu’on on s’en sert comme arme pour les torturer jusqu’à ce que rien ne reste. « Si je fais tuer Yele, Wyatt va dire que c’était trop facile et trop prévisible. Que le tueur va vouloir l’égorger juste à la première phrase. » et ça sera dans la vraie vie que je buterai Wyatt, quel gâchis. « Et si je tue Wyatt, Yele va piquer une crise monstrueuse parce que j’ai encore préféré Wyatt à lui. » ce qui est le cas, sur papier, on ne se le cachera pas. Le monde entier préfère toujours Yele et ses manières de serpent ; et quand il est pas le chouchou, on en entend parler pendant des années. Autant truquer les votes et avoir la paix. « Y’a pas d’issues. Bute tout le monde. »



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Message(#)wild at heart (arilie #1) EmptyJeu 3 Juin 2021 - 14:53


@ariane parker-williams
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« C’est quoi son nom déjà? Oublie, elle meurt trop vite pour qu’on doive la nommer. » Tu éclates de rire alors qu’elle refuse toujours de bouger Ariane et tu en viens à croire que c’est elle qui va gagner ce combat silencieux qu’elle mène contre la bibliothécaire qui se fait de plus en plus visiblement impatiente de par cette veine qui manquerait presque de lui éclater dans le milieu du cou. Tu attrapes l’une des feuilles qu’Ariane se refuse toujours de ranger et un stylo qui traîne encore entre ses doigts désobéissants et tu notes la dite veine, pour ne pas oublier ce détail visuel qui peut être bien intéressant, surtout si votre tueur s’amuse à finalement la faire éclater, cette dite veine. « Cherche l’inspiration en lui disant que c’est fini pour de bon ça c’est drôle. » « Quelque chose me dit que ce serait pas la première fois que tu lui dis ça. » Et pas non plus la première fois qu’elle s’y tiendrait pas, mais alors que tu déposes le stylo sur le tas de feuilles qui traînent encore, tu lui voles son téléphone à nouveau et puis tu t’exécutes parce qu’elle insiste, parce qu’elle en meure d’envie, parce qu’elle veut sans aucun doute le faire rager, son emmerdeur de première classe. Tu craches ton venin, lui dit de manière plus qu’explicite que c’est fini, insulte sans retenu et elle réparera les pots cassés Ariane, t’en as rien à faire. « Amuses-toi bien. » que tu souffles en lui redonnant son téléphone, un sourire sur les lèvres alors que l’appareil se met déjà à vibrer et tu ne peux qu’en rire.

« Je veux juste boire du vin. » Tu approuves d’un hochement de la tête. Tu connais le bistro parfait à seulement quelques coins de rue d’ici avec une carte de vins parfaites et t’es certaine que la Parker va y trouver son compte, encore faudrait-il qu’elle décide qu’elle a plus envie de boire du vin qu’elle a envie de faire chier la bibliothécaire et ça, c’est pas gagné d’avance. Si vous êtes pour rester là encore un peu, tu vas au moins te servir de ce temps pour poser des questions importantes, ou alors pas importantes du tout mais qui la font rire et qui serviront peut-être à faire avancer le côté dramatique de ce roman qui vous rend folles toutes les deux à force de le tourner dans tous les sens. « Les deux. » « T’es pas drôle. » que tu répliques aussitôt alors que tu lui as même pas laisser le temps de commencer ses explications sur la dynamique familiale particulière des Parker. « Si je fais tuer Yele, Wyatt va dire que c’était trop facile et trop prévisible. Que le tueur va vouloir l’égorger juste à la première phrase. » C’est qu’il a l’air vraiment insupportable, le petit frère. « Et si je tue Wyatt, Yele va piquer une crise monstrueuse parce que j’ai encore préféré Wyatt à lui. » Tu pouffes de rire. « Le favoritisme, c’est mal. » que tu chantes, comme si ce n’était pas déjà bien connu et documenté dans ta famille que le lien qui t’unis à Garrett est plus fort (ou différent pour être plus neutre qu’on dit) qu’avec Rory. On parlera même pas de Wendy, c’est qu’une gamine sur le bord de l’adolescence avec qui tu n’as absolument rien en commun. « Y’a pas d’issues. Bute tout le monde. » « Faut pas que t’oublies de donner aux lecteurs quelqu’un à qui s’attacher. Si tu butes tout le monde dès le départ, t’as pas d’histoire. » Et puis c’est vachement moins drôle que de torturer les personnages psychologiquement avant de leur faire mal physiquement. « Si on fait ma famille, je bute ma sœur en premier. Personne va le voir venir, j’vais faire hurler tout le monde en me débarrassant de la gamine adorable dès le départ. » Tu leur donnes de quoi l’apprécier et pile au moment ou on s’y attend le moins, elle meurt dans d’horribles souffrances. Tordue, vous dites? Sans doute. « Et puis je fais tuer Garrett après pour que ce soit Rory l’éternel torturé et l’hypersensible qui souffre psychologiquement. » Et voilà que tout le monde a mal et que le lecteur a quelqu’un à qui s’attacher. Win-win-win. « Rory le survivant, pour faire plaisir au lecteur. » que tu pouffes alors que la bibliothécaire souffle, siffle, tape du pied derrière alors que tu t’es réinstallée devant Ariane, stylo tourbillonnant entre tes doigts. « Mais avant toute chose, je crois que je dirais adieu au paternel. » Parce que la rancune que t’as envers ton géniteur est encore bien puissante, oups.
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Message(#)wild at heart (arilie #1) EmptyMar 15 Juin 2021 - 3:11


@rosalie craine
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« Amuses-toi bien. »
« Maintenant c’est le moment où on laisse ta magie opérer. »

Aux insultes qu’elle a pianotées et que j’ai su lire par-dessus son épaule comme le Graal, s’ajoute le téléphone que je ferme dans son carnage, tire au fond de mon sac pour la forme et le drame avec. Et de Jet, on passe aux autres hommes de ma vie. « T’es pas drôle. » Wyatt et Yele, Yele et Wyatt, deux gros morceaux sans qui je serais pas aussi chiante au quotidien. Ils m’ont donné des raison de l’être comme autant de cobayes sur qui tout déverser. Sans eux, Ariane Parker ne serait pas autant une plaie et à quelque part, c’est un merci que je leur dois. Kinda. « T’as pas de sens de l’humour. » pas ma faute et je nargue, le haussement d’épaule caractéristique qui lui arrachera un soupir, un roulement d’yeux ou les deux si vraiment j’ai réussi mon coup. Et de deux frères, mon imagination les transforme en duo de cadavres. « Le favoritisme, c’est mal. » on dirait ma mère qui essaie de me faire comprendre qu’elle-même n’a pas d’enfant préféré alors que Yelahiah a toujours été le chouchou sans la moindre équivoque. Ça se voit tellement, qu’elle assume après autant d’années. « J’ai déjà fait pire. » entre favoriser mon aîné ou passer ma vie à cocher chaque péché capital un à la suite de l’autre comme s’il s’agissait de ma liste de courses du dimanche. J’apprendrai un jour à Rosa à bien relativiser à mon sujet. Pars du postulat que j’ai toujours fait pire.

« Faut pas que t’oublies de donner aux lecteurs quelqu’un à qui s’attacher. Si tu butes tout le monde dès le départ, t’as pas d’histoire. » elle fait ce que je déteste autant que ce que j’adore. C’est l’instant mentore/mentorée, mais on joue pas la corde sensible des yeux brillants et de la bouche en cœur. Je note rien, j’écoute juste, attentive au moindre bruit et à toutes les paroles qu’elle avance. Oh, je lui mange pas dans la main et je suis très bien capable de me faire ma propre opinion des faits, mais y’a un truc chez Rosa qui me donne envie de me challenger, y’a quelque chose entre son talent et son mordant qui fait que ouais, son avis compte, compte vraiment. « J’imagine que t’as détesté Psycho. » sans une pointe par contre on y est pas vraiment, et son histoire d’aller chercher le lecteur sur du long terme ne prend pas avec moi. J’aime quand on casse tout dès le début, j’aime quand on bousille les repères. « Si on fait ma famille, je bute ma sœur en premier. Personne va le voir venir, j’vais faire hurler tout le monde en me débarrassant de la gamine adorable dès le départ. » « Et voilà. » elle rattrape Hitchcock avec brio, sa sœur en paix le prix mais hey, j’ai sacrifié deux des miens déjà, elle peut bien en mettre au moins une au bûcher. « Et puis je fais tuer Garrett après pour que ce soit Rory l’éternel torturé et l’hypersensible qui souffre psychologiquement. » Rory, Rory, Rory. C’est de lui qu’elle jacasse le plus souvent, Rory et son âme d’artiste, ses rêves de cinéma, de théâtre. Il a la gueule de l’emploi mais je la lui salirais si un jour il bossait sur une des adaptations d’un bouquin de Rosa. Il est trop parfait, il cache un truc, je l’ai jamais rencontré mais j’en suis persuadée déjà. Mes sens me tromperaient pas. « Rory le survivant, pour faire plaisir au lecteur. » « Il m’énerve déjà. » au moins, elle sait que ce serait dangereux de me laisser réviser les passages où il serait en vedette. Je dis ça je dis rien.

Y’a pas de vin, y’a pas de chance qu’on se tire, et y’a juste mes yeux qui la quittent elle et ses notes pour filer chercher au fond de mon sac. Vous en faites pas, mon portable reste bien mort, noyé sous les textos de Jet que j’imagine beaucoup plus furieux que d’ordinaire ; demandez-moi si je jubile. « Mais avant toute chose, je crois que je dirais adieu au paternel. » « Là tu vois, tu parles mon langage. » quand il est question de daddy issues, elle trouvera chez moi une oreille aussi dévastatrice qu’attentive. À quel point je hais mon père n’est un secret pour personne, tout comme à quel point ce serait Noël à l’avance si elle me laissait le tuer même en tant que prête plume. « Faut que le lecteur le déteste autant que nous. » et j’ai mon plan de match, tout est clair, en dix versions et en quinze exemplaires. Je sais exactement par quelles étapes je passerais, je sais déjà où, quand, comment et pourquoi il succomberait à mon encre et à mes menaces sur papier. « Faut faire croire qu’il résiste à tout, comme ça quand il crève pour vrai y’a pas juste un soulagement de ceux qui le lisent, y’a l’impression d’avoir eu une vengeance avec. » je les veux tous qui s’allient à ma vendetta ; bon et okay, je les veux tous qui détestent mon père autant que moi. Faites-en un procès ou quoi. Y’a pas de vin – et c’est absolument pas un problème, quand je finis enfin d’arrêter d’être distraite à fouiller dans mon sac pour en sortir une flasque de scotch, la flasque de secours. « À défaut d’aller boire ailleurs. » et promis madame la bibliothécaire, on renversera pas une seule goutte des shots qu’on s’improvise sur vos précieux livres.


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Message(#)wild at heart (arilie #1) EmptyVen 18 Juin 2021 - 9:33


@ariane parker-williams
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Vibre et vibre encore le téléphone qu’Ariane fait disparaître dans le fond de son sac et tu compterais bien le nombre de textos que Jet envoie mais tu perds rapidement le fil entre ton rire qui se mélange à celui d’une Ariane qui a pas l’air de s’en faire le moins du monde de ce qui l’attend quand elle va enfin reprendre son cellulaire. Elle doit être l’enfer avec lui autant qu’il l’emmerde et ça te fait rire autant que ça t’intrigue même si tu ne le verbalises pas en tant de mots. C’est bien plus drôle encore quand le sujet de conversation change de direction complètement et que vous vous retrouvez à imaginer la mort de ses frères sous la main de ton, devenu votre tant vous vous y acharnez, tueur en série. « T’as pas de sens de l’humour. » Tu pouffes et puis tu roules des yeux, même si c’est pas complètement faux au fond. On t’a pas élevé pour être drôle. On t’a élevé pour être perspicace, efficace, parfaite sous toutes les coutures. Les filles à l’esprit tordu et à l’humour dérangeant comme Ariane ne sont pas parfaites et c’est sûrement pour cette raison précisément que tu l’affectionnes plus que tu n’irais lui dire. C’est qu’elle a déjà la tête assez enflée, la rouquine. « J’ai déjà fait pire. » « J’en doute pas une seule seconde. » Tu lui demanderais bien des exemples mais quelque chose te dit que tu vas bien le découvrir par toi-même bien assez vite et tu préfères encore te garder l’effet de surprise.

« J’imagine que t’as détesté Psycho. » Tu ne peux que rire à la référence. Évidemment qu’Ariane préfère tout détruire d’un coup et en rajouter encore et encore alors que tu lui proposes une alternative différente mais pas moins intéressante. Tu sais que t’as déjà retrouvé toute son attention quand tu parles de tuer ta petite sœur d’abord et avant tout. T’as même pas besoin de spécifier qu’elle subirait d’atroces souffrances, du genre qui fait frisonner le lecteur à la simple idée qu’on puisse faire mal à une enfant de cette manière-là. Ariane a lu et relu ton roman, elle connaît ton esprit mieux que toi maintenant. « Et voilà. » Et puis tu finis ton idée en précisant que c’est Rory que tu garderais vivant et la grimace que ça a arrache à Ariane ne te fait que rire un peu plus fort, ce qui t’attire un autre regard haineux de la bibliothécaire que tu décides volontairement d’ignorer cette fois. Ariane, une mauvaise influence sur tes comportements de fille trop parfaite? Sans aucun doute. « Il m’énerve déjà. » « Tu ferais quoi de différent? » Qu’elle se fasse plaisir Ariane, qu’elle lui imagine une mort et puis des centaines d’autres et peut-être que vous tenez là un concept pour une future nouvelle ou les Craine et les Parker ne survivent pas aux plumes acerbes et aux esprits sadiques des deuxième née. Ça pourrait être pas mal, non?

Mais ce serait jamais aussi intéressant que les millions de scénarios qui existent déjà dans ton esprit pour te débarrasser de ton paternel et elle approuve si rapidement Ariane que ça ne peut que te faire sourire. Vous partagez un paternel absent, pour des raisons bien différentes mais la haine en reste la même. « Faut que le lecteur le déteste autant que nous. » De toute évidence. « Combien de fois on pourrait le tuer avant que le lecteur se tanne tu penses? » T’es pas tellement branchée science-fiction, mais si ça peut te permettre de faire souffrir et de tuer ton père de toutes les manières possibles et imaginables et de répéter le processus aussi souvent que possible, t’es bien prête à apporter une petite touche de n’importe quoi. « Faut faire croire qu’il résiste à tout, comme ça quand il crève pour vrai y’a pas juste un soulagement de ceux qui le lisent, y’a l’impression d’avoir eu une vengeance avec. » Tu hoches la tête, complètement en accord avec ce qu’elle avance. « Faut que le lecteur side avec le tueur pour celui-là. » Tu pouffes de rire. Oh qu’il serait pas bien compliqué de rendre ton père détestable à ce point-là, il est déjà pas bien loin du compte dans ton livre à toi. Tu remarques à peine qu’Ariane a la main dans son sac jusqu’à ce qu’elle en ressorte une flasque et tu secoues déjà la tête, retient un énième rire alors que ton regard tourne automatiquement en direction de la bibliothécaire qui n’a rien remarqué, du moins pour l’instant. « À défaut d’aller boire ailleurs. » Tu lui piques la flasque des doigts, et vient en prendre une longue gorgée. Scotch, huh. Tu fais une légère grimace alors que le liquide te brûle la gorge pendant quelques secondes et tu repasses la flasque à Ariane. « T’es la pire, tu le sais ça? » Évidemment qu’elle le sait, tu doutes pas que tout le monde autour d’elle lui répète à journée longue.
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Message(#)wild at heart (arilie #1) EmptyDim 27 Juin 2021 - 17:46


@rosalie craine
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« Tu ferais quoi de différent? » bah probablement tout. Le truc avec Ariane l’écrivaine qui commence à peine c’est que je change d’idées à chaque chapitre, chaque page remet en doute la suivante. « On les fait devenir fous. » Rosa devrait bien le savoir que lorsque j’ouvre la bouche, il s’agit là du meilleur plan que j’ai pour le moment. Les faire joindre un culte, les faire tremper dans la maladie mentale, jouer avec leurs cerveaux et leurs réactions, les faire des pantins de folie qui au final iront exactement là où je voudrais les voir s’entre-détruire aussi facilement que l’encre glissera sur la papier. « On les fait se tuer entre eux. » on sème la graine, on la multiplie, on joue les récoltes, on regarde qui s’en sort bien qui s’en sort mal, on mix les cartes et on recommence. « Combien de fois on pourrait le tuer avant que le lecteur se tanne tu penses? » nous, jamais ? Le lecteur par contre. « Tu mettras de la science-fiction en trame de fond, ça va justifier qu’il revienne à la vie pour qu’on le bute infiniment. » je l’oublie tout le temps, qu’il n’y a pas qu'elle et moi à écrire des horreurs pour expier l’enfer que nos familles respectives nous font vivre au quotidien. Enfer, du calme Parker. Ouais bon, la prochaine étape c’est que Rosa passe au brunch du dimanche chez maman pour voir la merde dans laquelle j’évolue, et que j’aille abuser des trucs de luxe dans le frigo et la douche de ses parents en contrepartie de la monarchie des Craine.

Ah ouais, c’est vrai, on déteste son père pour crèver. « Faut que le lecteur side avec le tueur pour celui-là. » ça va être facile ça, l’eurêka est simple et efficace, chercher ma flasque dans mon sac n’est absolument pas un bloqueur dans la réflexion qui vient en parallèle. « Un anti-héros ça marche bien ces temps-ci. » ils sortent plein de films et de séries avec le personnage central qui est chiant et qui pique, les gens tombent dans le panneau et ils encouragent des misanthropes jusqu’au générique. On le fait bAd Boy, on lui met deux ou trois élans qui résonnent avec les dark passengers de ceux qui lisent nos bêtises, et on laisse les pions s’aligner avec facilité. La recette est simple, mais elle marche à tous les coups. Autant en abuser. Et il est là, le scotch. Il fait son apparition en grand allié fort et fier, il passe de mes lèvres à celles de ma mentore sans aucune hésitation. Cheers à la bibliothécaire qui grommelle quelque chose qu’elle peut pas dire plus fort parce qu’elle irait à l’encontre des affiches placardant les pièces qu’elle protège comme sa forteresse. « T’es la pire, tu le sais ça? » bof, aujourd’hui, demain et après-demain j’irai plus loin. C’est rien ça, c’est que de l’alcool qui brûle la langue et qui rafraîchit les idées. « Arrête de râler et écris. C’est toi qui est censée être l’adulte ici. » l’adulte et celle qui met des barrières en carton qu'on enflamme toutes les deux just for the sake of it. Oh, ils disaient tous que de bosser pour quelqu’un me rendrait folle, que je la tuerais bien avant d’avoir ma première paie. Visiblement, on se supporte encore sans même avoir besoin de forcer.

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