| They say... I may... be making a mistake - JorBir |
| | (#)Mer 19 Mai - 12:47 | |
| Tu t’es finalement décidé à réserver ton vol retour pour Brisbane. T’as reculé ce moment trouvant plein de prétextes - légitimes à ton avis - pour rester plus longtemps à Melbourne. C’est pour ça que tu ris jaune quand une fois arrivé à l’aéroport tu vois que ton vol est annulé. Est-ce que tu prends ça comme un signe qu’il faut que tu restes plus longtemps ? Oui. Est-ce que tu restes plus longtemps à Melbourne ? Non. Parce que la compagnie t’as automatiquement glissé sur le vol d’après.
Ce détail fait que tu arrives à Brisbane bien plus tard que prévu. Ce détail fait que tu as mis son adresse à elle dans l’Uber. Ce détail fait que tu arrives chez elle avec tes valises.
Tu essaies très fort de te dire que ce n’est qu’un détail ça aussi. Que ça ne va pas déranger. L’important c’est que tu sois chez elle au plus proche de 23h comme elle te l’a dit. Elle a vraiment l’air de toujours vouloir te voir pour l’instant. Tu n’arrives réellement pas à t’enlever de la tête qu’elle va disparaître du jour au lendemain. Mais ce n’est pas aujourd’hui alors pourquoi réfléchir plus ? Ca fait bien trop longtemps que tu ne l’as pas vu et t’es plutôt impatient. Une fois devant la maison, tu galères à ouvrir le portillon. Comme si c’était un nouveau signe qu’il vaut mieux pas que tu ailles plus loin dans cette propriété. Mais t’y parviens. Take that motherfucker. Que tu dis à l’adresse du portail ou peut être envers l’univers qui t’as l’impression te met pas mal de bâtons dans les roues depuis que tu t’es décidé de revenir à Brisbane.
Tu frappes à la porte parce qu’il est tard et t’as comme l’impression qu’elle est chez quelqu’un, même si son nom est sur la boîte aux lettres. Il a l’air d’avoir été ajouté après. Tu n’oublies pas non plus que la première fois que tu l’as rejoint chez elle, l’année dernière, ce n’était pas ici. Donc ce pied à terre est relativement récent pour Birdie.
Tu te sens si bête d’avoir ton coeur qui s’accélère alors que tu entends la porte en train d’être déverrouillée. La porte qui s’ouvre et Birdie qui est derrière. « Problems with flights. Had to come straight from the airport. » T’expliques très brièvement histoire qu’elle comprenne pourquoi tu as ta valise et ton sac à dos avec toi. T’attends de voir comment elle t’accueille mais tu as - pour une fois - dans l’idée d’aller l’embrasser le premier. Tu sais pas quand par contre. asap.
@Birdie Cadburry
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| | | | (#)Mer 19 Mai - 19:34 | |
| T’avais pris ton temps. T’as pris toute la longueur et la largeur que l’horloge peut te donner. L’air frais fait du bien, marcher aussi, la clope n’est qu’un surplus non négligeable. Est-ce que t’essaies de te persuader à pas regarder un cadran, un téléphone, quoique ce soit qui puisse te donner l’heure pour éviter d’y compter les minutes ? Non, si. Stop it. C’est toi qui le cherche en premier lieu. Spring Hill devient de plus en plus familier, à force d’y travailler depuis bien trop d’années maintenant et d’y habiter depuis la fin de l’an dernier. Une villa, en plus, quel prestige. Les habitants y sont particulièrement huppés. Les maisons encore plus. T’es pas forcément à ta place, tu détones clairement dans le paysage avec tes vêtements jugés trop courts, trop indécents, trop colorés, trop originaux. Sans compter sur ta nonchalance légendaire qui guide chacun de tes pas.
Clap clap clap, pas que t’approches de la villa avec une lenteur à l’extrême et c’est foutrement agaçant à ce stade. Tu finis ta clope, tu fermes la porte d’entrée avec le pied tout en te débarrassant de ta veste, tu enlèves ces engins insupportables qu’on appelle chaussures tout en te dirigeant vers la salle de bain. Mason peut râler autant qu’il veut de ton bordel, il est pas mieux que toi et il peut aller se faire foutre. Tu vas te laver pour te détendre - de la journée, oui oui. Complètement, la journée a été fatigante, certainement. Ahem. T’as quand même un moment de doute quand ton front s’écrase contre la paroi de la douche.
Tu sais toujours pas quelle heure il est parce que c’est ta façon de montrer que tu t’en fous, que t’as pas une once de fébrilité en toi. Que t’es pas agacée, que t’es plus frustrée, que ça coule sur toi comme la flotte qui te débarrasse de toutes les contrariétés du monde - if only. Alors explique quelque chose, Birdie. Explique pourquoi tu louches sur ton téléphone de loin ? Explique pourquoi tu tournes en rond dans la villa après t’être foutue en vêtement d’intérieur, comme si t’attendais quelque chose - quelqu’un - alors que rien n’a été signé. Explique le sursaut que tu peux t’empêcher d’avoir quand ça frappe, ni même le sang qui tourne partout d’un seul coup comme si tu t’y attendais pas ?
Et surtout, explique pourquoi ça serre et ça remue, ça crispe et ça cogne quand t'ouvre la porte, tes prunelles claires tombant sur sa forme bien trop angélique pour être réelle - que tu maudis et déteste toujours pour la forme. « Problems with flights. Had to come straight from the airport. » Cela explique la valise. Parce que s’il pensait s’installer chez toi - chez Mason, en vrai - tu lui aurais fermé la porte au nez. (pour la rouvrir deux minutes plus tard, soyons francs.) A vrai dire, t’es presque paralysée sur place, ne sachant même pas quoi faire. La seule chose dont t’es compétente là maintenant de suite, c’est de noter la cutness de son hoodie, de ses cheveux complètement sans aucun sens et de ces yeux brillants malgré qu’il soit tard et sûrement fatigué. “Yeah, sure.” Même si dans ta stupidité incroyable, tu ne peux pas t’empêcher de penser que c’est une mise en scène, tout ça, et qu’il a juste essayé de t’éviter pendant deux semaines. Oh c’est idiot. T’en as pas vraiment conscience ; il faut croire que tu n’es pas tout le temps optimiste. Surtout quand il s’agit de personnes qui viennent s’agglutiner trop proche de toi et que tu laisses te faire flancher bien trop rapidement. Shut the fuck up. Tu t’effaces quand même sur le côté pour signaler qu’il peut rentrer. Puis quand tu fermes la porte, tu restes le dos contre, les mains derrière, comme pour t’empêcher de toucher ce qu’il ne faut pas. Not yet. “I didn’t expect you’ll come. For real.” Non, vraiment. T’avais espéré mais t’aurais pas pensé. Pas après l’avoir évité pendant deux semaines, c’est ridicule. “How was Melbourne ?” Y a toujours pas de sourire sur tes lèvres mais tu le quittes pas de tes prunelles. Tu le scrutes, tu le juges, tu tentes de le lire. Voir s'il y a un mensonge quelque part, un camouflage quelconque. T’es douée pour mentir alors tu juges que t’es un bon radar.
Oui enfin par contre, t’es très mauvaise pour cacher ton détachement. Cette espèce de froideur que Jordan a réussi à réchauffer la veille avec un simple foutu gif mais qui t’avait encore plus frustrée. T’aimes pas avoir autant de doute. Alors le détester semble être la meilleure chose à faire dans l’immédiat. Yeah, sure. Le détachement à son paroxysme.
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| | | | (#)Mer 19 Mai - 20:48 | |
| “Yeah, sure.” Elle est pas loquace du tout. Tu sais très bien pourquoi. Autant vous n’avez jamais rien signé entre vous, autant tu sais que c’était pas cool. Peut être que vous avez signé un truc étant bourré. Ça expliquerait pourquoi tu te sens redevable à elle après avoir fait le gars trop occupé à Melbourne pendant trois semaines. She’s mad. Ou peut être qu’elle est malade, ou fatigué. Faut dire qu’il est tard. I’m on time. Oui oui ok, mais elle a peut être eu une grosse journée chargée en émotion. Tu essaies vraiment de te convaincre que y’a peut être autre chose que toi qui la rend comme ça. Parce que ça ne peut juste pas. Ca fait pas sens et en même temps, tu comprends.
Elle te laisse la place pour entrer chez elle. Ta valise à roulette de taille moyenne que tu tires derrière toi. Ton sac à dos qui pèse lourd et que tu poses sur ta valise alors que tu te tournes vers elle qui n’a pas l’air d’avoir envie de bouger de la porte. She’s mad. “I didn’t expect you’ll come. For real.” T’es surpris de ces mots. Car tu as beau avoir reculé l’échéance - de manière ‘légitime’ - elle t’a beaucoup trop manqué pour ne pas que tu te pointes après tous ces messages et sa patience. Tu pensais qu’elle aurait lâché l’affaire plus tôt et que tu n’aurais plus entendu parler d’elle. Tu sais que ça viendra. Mais c’était pas ces dernières semaines. Pas hier. Aujourd’hui peut être. “How was Melbourne ?” She’s mad. C’est la première fois qu’elle parle si peu comme ça et même pas que ses mots, tout son être le crie aussi : I’m mad at you Jordan even tho I don’t have any right to be. « Eventful. »
T’as chaud et pour une fois ce n’est pas à cause de quelque chose qui s’apparente à la luxure. Ça reste à cause de Birdie car le sang qui bouillonne dans ton corps est le résultat direct des effets qu’elle a sur toi. Tu enlèves ton hoodie. Le pose sur ton sac à dos. T’es en train de te mettre à l’aise, car dans l’idée, tu vas rester un moment ici. Quelques heures. Maintenant que tu es ici, chez elle, tu n’as plus envie de partir. T’as déjoué l’univers plusieurs fois pour arriver dans cette demeure. Tu mérites d’y rester un peu. Tu t’approches d’elle, ne faisant pas le fier car tu sais. She’s mad. Elle ne devrait pas l’être, mais c’est là la réalité. Ca sous entend plein de choses auquel tu n’as pas envie de penser mais tu n’es pas stupide. Tout autant qu’elle ne l’est pas non plus. Tu vas poser tes mains sur ses bras car tu as envie de la toucher le premier. « I missed you. » Even tho I don’t have any right to. Mais c’est complètement con cette pensée Jordan, on contrôle pas ce genre de sentiment. My point. Tu sais pas trop où tu veux en venir de lui faire ces aveux là, mais tu espères qu’elle va se dérider. Tu montes une main à son menton pour lui relever le visage afin d’aller poser tes lèvres sur les siennes. I missed that also. She might be mad but you’re hoping she’s weak too.
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| | | | (#)Mer 19 Mai - 22:26 | |
| « Eventful. » “Right.”
(outfit) Vraiment ? Vas-y, Jordan, déballes-le donc la liste de ce qu’il s’est passé à Melbourne. Est-ce que le travail a été éreintant ? Entrecoupé de fun, peut-être ? Est-ce qu’il est allé aux bars où t’allais toi quand t’y étais ? Est-ce qu’il connaît autant de monde là-bas qu’ici ? Pourquoi est- il resté aussi longtemps ? Pourquoi il ne t’a rien dit ? Qu’il attendait à chaque fois que tu le contactes pour te prévenir ? Fuck him. C’est moche et vilain de rejeter ton énervement sur lui, Birdie, alors que c’est contre toi que t’en veux en premier lieu. C’est toi qui n’aime pas te sentir abandonnée. Toi qui n’aime pas avoir l’impression d’être délaissée. Tu n’aime pas qu’on t’oublie, t’as horreur d’être le banc de touche et t’es encore plus horripilée quand t’as la sensation qu’on t’ignore, qu’on t’évite. C’est ce que tu penses qu’il s’est passé avec Jordan. Qu’avec Will, qu’avec ta réaction, ça a été trop pour lui. Le fait qu’il soit resté avec toi le reste de la soirée ne compte pas ; sur le moment, il réagit mais après, il y a la réflexion qui vient. Et peut-être que la réflexion lui a foutu un frein, quelque chose, n’importe quoi, de quoi l’emmener s’enfuir pendant trois putain de semaines - oui parce qu’importe si c’est vrai ou non, s’il était à Melbourne pour une semaine ou plus, que c’était prévu d’avance ou pas, ce n’était qu’une fuite à tes yeux. Un échappatoire de ta présence trop envahissante certainement. De tes réactions boderline sûrement. Tu sais pas, t’es douée pour les scénarios il faut dire, les histoires bercent ta vie après tout.
Pourtant, il est là. Il se débarrasse même de son sweat, foutant encore plus ses mèches blondes en bordel que tu ne peux que t’agacer de prendre en considération et encore plus que ça te laisse pas non plus indifférente. C’est un signe qu’il ne compte pas partir, pas cette fois. Peut-être que cette histoire de Melbourne est réelle ? Non, t’as envie de lui en vouloir de t’avoir fait attendre, de t’avoir fait lui courir après, de t’avoir fait patienter de la plus humiliante des façons. Pourtant, à aucun moment il n’a été stipulé que vous deviez vous rendre des comptes. Ce n’est pas la première fois que Jordan part, ce n’est pas la première fois qu’il part longtemps et pourtant, c’est la première fois que tu lui reproches de la plus sournoise et silencieuse des façons de ne pas avoir été plus clair avec toi concernant son emploi du temps. Comme une foutue camée attendant sa dose. Alors forcément, quand il s’approche, quand il gratte la distance entre vous et que pour une fois, encore, c’est lui qui établit le contact, tu le hais encore plus fort.
Parce que tu bouges pas. Tu fais rien mais tu recules pas non plus. Alors c’est l’ouverture totale pour le grand blond qui vient mettre à mal tes barrières. « I missed you. » En premier lieu. Puis le visage qu’il relève pour venir t’embrasser en deuxième lieu.
Retour au point de départ. Tu te laisses trop facilement avoir. D’habitude non mais Jordan, il commence à avoir de l’impact. Un peu partout, un peu trop, un peu trop fort. Parce que tu peux pas t’empêcher d’enrouler tes bras autour de son cou pour l’approcher de toi, pour accentuer ce baiser qui fait visiblement perdre moyens et t’en oublierai presque tout ce que tu lui reproches autant que ce que tu te reproches à toi-même. Presque parce que quand t’éloignes tes lippes - mais pas tes bras - pour reprendre de l’air, “I’m mad at you. You and your fucking Melbourne.” Comme si la ville en elle-même est une maîtresse à elle toute seule - calm the fuck down, girl. “And it makes me even more angry to feel that way.” See my problem here ? Plein de choses que tu n’aimes pas, en sommes. “Show me how much you miss me then.” La voix du défi que tu conclus en l’entrainant de nouveau contre toi et tes lippes, une main qui vole contre un de ses flancs pour accentuer un peu plus la pression. T’aime rien de ce que tu ressens, t’aime encore moins le désir qui se dévoile, qui se mélange à la frustration palpable, à l’incompréhension - ou à l’aveuglement que tu te forces à avoir. Tu sais juste que si tu lui as vraiment manqué, il a intérêt de le montrer et de faire amende honorable. Because I fucking missed you, you damn bastard.
Dernière édition par Birdie Cadburry le Mar 25 Mai - 16:58, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 19 Mai - 23:06 | |
| She’s weak. Que tu penses comme un win, mais qui est en fait un soulagement. Elle répond à ton baiser, elle se colle plus à toi et t’es en train de profiter du moment parce que tu es encore en train de te dire que ce sera un des derniers. “I’m mad at you. You and your fucking Melbourne.” Si ce n’est le dernier. C’est pas Birdie du tout de se montrer si en colère ouvertement. Tes bras qui se sont glisser autour d’elle pour la maintenir contre toi. Pour être sûr qu’elle va pas s’échapper. Tu te repasses ses mots dans la tête et t’es autant flatté que déstabilisé par tout ça. Maybe she won’t leave. Pas ce soir en tout cas, car s’il y en a un qui partira, ce sera toi puisque vous êtes chez elle. “And it makes me even more angry to feel that way.” Elle n’est pas totalement en train de faire l’autruche contrairement à toi et tes imprévus légitimes à Melbourne. T’es encore plus déstabilisé, secoué, qu’elle te dise ça si facilement. She knows. Elle sait quoi Jordan ? She knows I already know. Ca ne rend pas la chose plus simple à le dire. Au contraire. T’as réellement pas l’habitude de voir Birdie comme ça. Was easier before. Avant quoi ? Before I open up. Allez direct tu mets ça sur tes épaules. “Show me how much you miss me then.” Qu’elle te lance avant de venir t’embrasser de nouveau, se serrant plus fort contre toi.
Et là tu sais pertinemment que la chose la plus sensé à faire, serait de l’arrêter et de parler de ce qu’il se passe. Mais t’es aussi très faible de ton côté et tu ne laisseras pas passer l’occasion de vous faire jouir l’un l’autre avant que ça ne parte totalement en couilles. Au moins tu te souviendras bien de votre dernière fois ensemble. Alors tu ne perds pas une seconde de plus pour porter son poids plume afin d’avoir son visage plus haut. Tu la maintiens à l’aide de la porte contre laquelle elle se trouve toujours. Ses jambes autour de toi tu veux les lui serrer encore plus fort sur ta taille. T’as du mal à te défaire de ses lèvres mais une fois que tu t’attaques à la peau de son visage, puis son cou, tu as envie de lui retirer son haut afin d’avoir un champ d’action plus large. Tu la reposes doucement sur ses pieds pour aller lui ôter son haut. Tu prends le temps à la parsemer de baiser, restant bien plus longtemps que n’importe où ailleurs sur sa poitrine. Was nice knowing you. Que tu penses alors que tu chéris ses seins avant qu’une de tes main se glisse dans son short… Elle t’a manqué au point de lui laisser à elle seule tous les orgasmes qu’il y aura éventuellement sous ce toit ce soir.
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| | | | (#)Jeu 20 Mai - 7:30 | |
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Si on compile l’absence à celle d’avant, ça commence à faire beaucoup d’absences cumulées. Bien trop pour ne pas voir un signe bizarre, un truc un peu quelconque qui pourrait te foutre une bonne claque dans la figure mais dont tu te refuses. T’as déjà du mal à accepter que tu puisses ressentir un manque. Que tu puisses réagir aussi prodigieusement que de façon insencée alors qu’il y a aucun contrat entre vous. Il n’y a pas d’accord, il n’y a rien à justifier, chacun est libre de ses actions, de faire ce qu’il veut quand il veut avec qui il veut. Normalement, Jordan est au même rang que les autres ; qu’Heather, que Mason, que tout ceux que t’apprécie la compagnie aussi bien sous les draps qu’en dehors sans te poser de questions.
Normalement, c’est comme ça que ça devrait se passer. Normalement, t’es libre, autant que lui. Normalement, tu ne devrais pas ressentir de telles vibrations alors qu’il te porte.
T’es pas censée être chiante. Pas comme ça en tout cas. Parce que là, ça te gonfle toi-même, ça te fout en première ligne avant tout, ça te prive d’un truc incroyable un peu plus : ta liberté autant que ton indépendance. Oh tu peux aller voir ailleurs en attendant - i’m not waiting for him - si tu l’attends, si tu l’as fait pendant trois semaines parce que sinon, t’aurais pas été agacée de savoir qu’il repoussait à chaque fois sa venue. Jordan te rend vulnérable, il a atteint un palier qu’il n’était pas censé franchir. T’as des années d’expérience dans le domaine des frontières. Y en a un qui a réussi à faire la même et ça ne s’est pas forcément bien fini. Et ça te fait quand même flipper. Parce que là, coincée entre la porte et toute sa silhouette que tu maintiens fermement entre tes jambes alors qu’il dirige ses baisers vers le sud, tu pourrais oublier les jours passés. C’est complètement dingue. Tu ne te rends pas compte à quel point t’es pas rationnelle - encore moins que d’habitude - et que t’es assez injuste envers lui.
Même si ton injustice ne se voit pas forcément, pas pour l’instant alors qu’il t’a lâché, déjà déshabillé à moitié et que ses mains sont partout en même temps que ses lippes qui suivent et tu mords la tienne, furieusement, les prunelles vissées vers le haut. Il glisse ses doigts sous ton short, il tâte un terrain qu’il ne connaît que trop bien, ce qui te fait soupirer, aussi bien de satisfaction que de désarroi, avant de l’attraper par ses cheveux pour le remonter vers ton visage. “What do you think you’re doing? I won’t beg for it. Don’t treat me like a delicate doll. I want you to fuck me.” I want you to apologize. I want you to make me forget. Tu ne veux pas qu’il soit doux. Qu’il soit délicat. Attentionné. Pas maintenant. T’as pas la patience pour être soft là. T’as juste besoin de le sentir dans tes entrailles et t’assurer que ça veut toujours rien dire. Que rien de spécial n’en ressort. Te satisfaire et contempler que tout cette situation n’est qu’un comportement stupide et irréfléchie de ta part. De questions trop posées, de réponses qui ne viendront jamais. De ton incapacité à assumer ce que tu caches réellement - ce qui n’est pourtant pas honteux, Birdie, je t’assure - fuck off. T’as juste besoin d’être certaine que c’est juste toi et ton cerveau qui déraillent. L’oiseau essaie de se trouver une raison, comme si les émotions n’ont jamais eu le dessus sur ta personne, ha ha. Tu fonds tes lèvres sur les siennes alors qu’une de tes mains file sous son propre teeshirt, sous sa chemise, et c’est des phalanges qui s’entêtent à le parcourir, à le chatouiller du bout de tes ongles, à être moins tranquille que lui. Rien que ça, t’as des vagues de chaleur qui te parcourent, alors que t’as aussi toujours ses doigts contre toi, sur l’épicentre même de ton désir le plus palpable. Tu mordilles sa lèvre, tu t’appliques à ce que tes ongles se fassent sentir contre son flanc, son torse, sa hanche que t’approches de toi d’un réflexe inhumain. Tu te la joues égoïste, tu veux penser qu’à toi ; tu penses que c’est plus simple, que ça va être facile, parce que t’es égoïste. Pas autant que tu peux le penser, Birdie. Encore moins pendant ces instants-là. Mais là, t’as l’impression d’avoir besoin de te donner une excuse pour ne pas penser à lui, qui se tient pourtant devant toi, qui t’envahit de son odeur qui est bien trop familière, de toute sa silhouette qui l’est encore plus et que tu ne peux pas t’empêcher d’adorer. Si tu veux te la jouer personnel, pourquoi tu vas embrasser sa mâchoire, alors ? Et son cou ? Pourquoi tu le défaits de sa chemise ? Pourquoi ta main vole contre sa virilité, même superficiellement, même à travers son jean ? Quelqu’un d’égoïste ne fera pas tout ça. Just to make him ready for me. Yeah, sure. Avec tout le détachement du monde, n’est-ce pas ? Go to hell. My point.
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| | | | (#)Jeu 20 Mai - 12:27 | |
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“What do you think you’re doing? I won’t beg for it. Don’t treat me like a delicate doll. I want you to fuck me.” Elle est tellement en colère qu’elle veut plus fort. Elle est déjà en train de tirer les cheveux. Elle sait qu’il y a cette partie de toi dont tu n’es pas fier mais qui ressort bien trop régulièrement aux rythmes de vos ébats de tous ces derniers mois. Le jour et la nuit avec la personne délicate que tu peux être aussi. Ce monstre en toi qui ne demande qu’à sortir à la première occasion. Celui qui n’a que faire des gestes tendres et baisers. Celui qui sait qu’il ne mérite absolument rien de tout ce qui t’arrive de bon dans la vie et qui essaie de te faire redescendre encore plus bas que tes pieds sur terre. Celui dont tu n’es jamais fier d’avoir laisser prendre le contrôle mais avec qui toute ta dynamique et les sensations changent pour le meilleur.
Tu ne perds pas de temps pour t’emparer d’un préservatif dans ton sac à côté à proximité après avoir retourné Birdie visage contre la porte. Elle a commencé à te toucher, à te griffer, déshabiller, à demander. Elle veut que tu la baises sans délicatesse, c’est la position que tu préfères. Celle où tu ne peux pas profiter de ses yeux dans les tiens. Celle où il n’y a que vos corps qui s’éprennent l’un de l’autre, laissant de côté vos âmes qui s’alignent toujours trop bien. Vous avez autant l’un que l’autre envie d’oublier ce qui est en train de se passer là. Tes coups de reins qui font secouer son corps alors que tes mains se serrent fort contre sa peau. Tu sais pas si c’est pour rajouter tout ce qui ne fait pas la délicatesse ou pour être sûr de la sentir là près de toi. Toujours sûr au fond de toi qu’elle va disparaître un jour ou l’autre sans préavis. Cette pensée qui vient de se réduire à un battement de cil. La possibilité qu’elle t’arrête en plein milieu d’un énième coup contre ses cuisses, qu’elle ouvre cette porte qui est la seule chose qu’elle peut embrasser et qu’elle te dise de partir pour ne plus jamais revenir, plus jamais la voir. Tu vas poser une main sur sa bouche seulement pour y insérer un doigt, ou peut être deux. Est-ce que t’es en train de faire en sorte qu’elle ne cherche pas à parler ? A te dire de partir ? Non bien sûr que non. Tu veux juste un peu plus de sensation, c’est juste ça… Peut être bien que ses lèvres et sa langue te manque Jordan aussi hmmm ? C’est toi qui l’a retourné de cette façon, t’as qu’à te blâmer. Don’t worry about that. Car tu es le roi pour se faire, mais maintenant que t’es lancé, autant profiter de ton sentiment de culpabilité à fond. Ce n’est bien évidemment pas seulement à propos de cette position et tous tes gestes du moment, c’est aussi toutes ces semaines à rester loin d’elle. T’as cru que ça allait aider mais ça servit qu’à te faire réaliser qu’elle te manque réellement. Qu’avec elle les orgasmes ont une autre saveur, entre autres. Une chose que cette distance t’a permis de réaliser aussi, c’est que tu sais vivre sans elle. Tu t’es préparé à cet inévitable. Dans les mois à venir, les semaines, les jours, ou même les minutes… Car autant tu veux être avec elle, autant l’important c’est que tu ne souffres pas trop. Dans tous les cas, tu vois le silver lining. Tu écris bien mieux quand tu es misérable.
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| | | | (#)Jeu 20 Mai - 18:51 | |
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Il te prend au mot. Et au physique aussi. Il t'écoute, comme toujours, et il t'obéit, comme toujours. Tu ne t'es pas prise assez de claque, tu agis toujours comme une gamine capricieuse parce que tu sais qu'on finit toujours par tout te céder. T'as pas le bon comportement, là, t'en as conscience. Voir ses prunelles s'assombrirent est un signe que quelque chose va se passer. Que tes mots ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd. T'appréhende à peine avant qu’il prenne les choses en main. Et par "choses", on pense à toi, à ta frêle corpulence, à ton corps menu, aux deux têtes qu'il te manque pour le toiser. Même si tu étais plus grande, même si tu pouvais prétendre pouvoir soutenir le regard qu’il te coule, ça ne t’aurai servi à rien. Car'au final, il te retourne et c'est contre la porte que tes mains atterrissent. C'est pas sa peau, c'est pas chaud, tu peux pas t'agripper comme tu veux. Tu ne peux pas le torturer comme il le fait, il te prive de ses baisers, de son regard, d'absolument tout. Tu sais ce que ça fait d'être derrière. C'est la prise de contrôle sur l'autre, c'est la domination pure donc le message est clair ; you want to be fucked, you're going to be fucked then. C'est ce que tu voulais, non? Qu'il te rappelle que ce n'est que du fun, que du physique au milieu d'une amitié que tu ne nieras jamais, un sexfriend comme on les aime et sans complication. Que tu te prouves à toi-même aussi que ta réaction est absurde, disproportionnée et qu'il te suffit simplement qu'il t'envahisse de l'intérieur pour te remettre les idées dans l'ordre.
Ca, c'est le plan (non réfléchi) de base. Dans la réalité, les choses sont toujours plus compliquées.
Ton souffle est coupé, il est complètement saccadé, martyrisé par un rythme abrupt qui n'est pas celui que tu lui connais. Jordan te punit d'être aussi sévère avec lui. De te montrer froide alors qu'il n'a rien fait de mal. Il se dévoile plus sauvage, plus brutal et ça aurait été quelqu'un d'autre, t'aurais sûrement commencé à te braquer. Mais là, c'est Jordan et c’est tout ce que tu lui demandes. D’être hors de lui aussi, d’être quelqu’un d’autre, de ne pas avoir cette espèce de dévotion qu’il était en train de développer à ton égard, cette sordide tendresse qui a été de plus en plus présente au fil de vos ébats. Il n’y a qu’à voir la façon dont il est venu t’embrasser. Te confier doucement que tu lui as manqué, le courage dont il fait preuve à simplement dire ça te dépassant complètement. Pourtant, vu toutes vos conversations cumulées, ce n’est pas la première fois qu’il se confesse. C’est différent. Ce n’est pas son passé, ce n’est pas Rosa, ce ne sont pas les bouchers qu’ont été les hommes avec lui auparavant. Là, c’est votre présent, c’est votre histoire et non, inutile de le nier, Birdie, il y a une histoire, vous continuez de l’écrire, encore et toujours, même là, même au milieu des râles, des secousses contre la porte, tes plaintes que t’étouffe même pas parce que c’est le luxe d’habiter dans une villa et non un immeuble. Jordan ne fait que t'écouter car il aurait été sûrement plus doux si tu n'avais rien dit. Mais t'en avais pas envie, t'as jamais envie de délicatesse quand t'es sous l'effet de la colère. Alors tu mords ses doigts tout en râlant légèrement, ta langue passant autour par réflexe autant que par provocation, les paupières qui se serrent contre tes globes oculaires, ta joue plaquée contre la porte pour garder un soutien précaire. Tu ne sens pas forcément l'humidité derrière les parois closes de tes yeux mais tu te prends en compte la cassure qu'il opère en toi à chaque coup de rein. C'est violent. Pas le geste, mais la portée. La brutalité, la bestialité auraient dû te faire perdre l'esprit. Te faire oublier ta propre existence. Juste penser à ce plaisir égoïste qui vous berce à chaque fois que vous vous voyez, comme deux aimants incapables de se séparer au fil du temps.
Mais ce n'est pas ce qu'il se passe. Peut-être que ça apaise ta frustration. Que le plaisir que tu ressens malgré tout atténue tes membres engourdis par ces ondes négatives. Ce dont tu ne t'attendais pas, c'est ce sentiment de craquelure. Cette carapace cédant peu à peu sous les affres de maux dont tu n'es pas habituée. Tu fonds, ta main libre cherchant la poignée de porte alors que l’autre plante les griffes dans son bras. Tu peux pas parler, il ne faut pas que tu parles, mais t’enlève finalement sa main de ta bouche pour la plaquer avec la tienne contre la porte, les phalanges serrées et emmêlées. Jordan t'atteint, même de dos. Sans l'apprécier, sans avoir à admirer son visage, sans pouvoir le laisser la conquérir par des baisers. Non, il a juste à la prendre sauvagement par derrière et la voilà, la fragilité qui sort. “I hate you.” Alors que tu ressens le contraire. “For making me miss you.” Le cœur qui gonfle, les jambes qui tremblent, la main qui finit par s'enrouler à son bras pour s'y retenir. Est-ce que c’est trop pour le petit oisillon que t'es? Ou pour l'autruche que tu t'entêtes à être? Parce que tu ne l'as pas vu venir, tout ça. C’est bien ce qui te chagrine, c’est bien ce qui te chamboule en cet instant. Au lieu d'atténuer, ça exacerbe. Au lieu de repousser, ça fait venir au galop. “I fucking hate you.” que tu répètes tout en écrasant sa main de la tienne. Il avait parlé d’une troisième jambe - dans un contexte différent but still, hold me tight, Jordan, I’m begging you. Tu respires mieux mais t’as la poitrine qui se serre, avec la tête qui vrille alors que ce sont les derniers jougs, les plus cruciaux, les plus tortueux, ceux qui te font rouler les yeux dans leurs orbites. Abattue, atteinte en plein fouet, les entrailles brisées mais de la façon la plus pure qui soit. Il suffirait simplement que tu l'acceptes.
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| | | | (#)Jeu 20 Mai - 19:55 | |
| Elle fait du bruit Birdie, elle réagit Birdie. Elle mord alors que tu pinces. Elle griffe. Elle se tient. Libère son visage de ta main mais emprisonne cette dernière avec la sienne. “I hate you.” Tes doigts qui serrent les siens plus fort. “For making me miss you.” Tu assènes un de tes derniers coups de reins sur ces mots car c’est bien le sens de ses mots qui te font arriver là. Elle s’accroche à ton bras, tu la laisses faire car tu as du mal à réaliser ce qu’il se passe dans l’entrée de cette maison. Tu aimes pas découvrir que ton corps réagit si fort à ses mots. L’addition de son corps et de sa confession. “I fucking hate you.” Ton dernier râle qui réplique à ses derniers mots. Ta main qui serre la sienne, ou bien c’est elle qui émet la pression ? Tu sais pas, t’es au milieu du melting pot d’émotions post coït. Tu restes un moment collé à son dos. Le silence qui est brisé par tes grandes respirations. Tu redescends. Tu laisses le moment passer…
… Et puis tu vas nicher ton visage dans ses cheveux. Tu vas glisser ta main libre autour d’elle. You don’t deserve this. Hmmm. A qui tu parles Jordan ? Autant à elle qu’à toi. Car la culpabilité de l’avoir traité comme si elle n’était qu’un vulgaire corps mélangé au plaisir que tu as pris à le faire… c’est du poids qui s’ajoute sur tes épaules. T’es en train de te demander à quel moment c’est devenu si compliqué. Tu soupires longuement. Tu as besoin de faire sortir ces pensées de ta tête. La vérité c’est que tu ne sais pas quoi dire ou faire. Tu savais pas en partant à Melbourne, tu sais pas non plus en revenant. Elle complique tout, parce que oui, c’est forcément de sa faute. C’est elle qui est en colère parce qu’elle tient à toi plus qu’elle ne le voudrait. Tu ne peux absolument rien faire à ce propos. Tu comprends d’ailleurs pas comment elle a pu s’enticher de toi, tout comme aujourd’hui, tu ne penses pas avoir mérité tout l’amour que Rosa t’a donné. Tu sais que ce ne sont que tes pensées, tes traumatismes qui parlent, car oui, tu mérites tout ça. Des mots que tu te répètes quotidiennement pour que ça rentre une bonne fois pour toute. Mais c’est un travail de tous les instants.
Tu bouges seulement après de longues minutes. Essayant de remettre ton jeans correctement. A une main, c’est compliqué car elle a toujours ta main, ton bras, avec elle. Tu ne cherches pas à le lui reprendre car sa prise est forte et ta volonté faible. I’m not leaving if you don’t ask me to. Car t’as l’impression qu’elle te retient avec elle. Et toi t’as juste envie de revenir à l’illusion d’un peu plus tôt. Quand vos corps étaient encore vêtus, quand les mots n’avaient pas encore été dit. Tu essaies vraiment de fermer ton bouton à une main mais tu galères. Tu continues malgré tout, faisant les mêmes gestes à chaque fois comme si ça allait miraculeusement fonctionner la fois d’après. T’es surtout en train de te concentrer sur quelque chose d’autre que l’atmosphère très pesante de ce hall d’entrée. Please, just close yourself. Parce que si tu arrives à reboutonner ton jeans d’une main, avec ce handicape, tout ira bien. C’est le genre de conneries que tu te dis pour garder l’espoir. L’espoir de quoi ? Tu sais même pas. Tout est si instable et tu ne sais pas quoi faire à part fermer ton jeans et même ça, tu n’y parviens pas.
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| | | | (#)Jeu 20 Mai - 20:35 | |
| Tu sens sa respiration qui perturbent tes mèches blondes. Son nez chatouille son oreille, le souffle essayant de se calibrer à une normalité qui n’est plus vraiment, les poumons s’activant à reprendre un rythme cohérent et surtout, surtout, ton cerveau aux pensées qui se précipitent comme dans un chaudron bien trop bouillant malgré ce qu’il vient de se passer. Ton front se prélasse sur la porte ; t’as pas encore le courage de te retourner. T’es juste capable de frissonner quand il défile sa main contre toi ; même ça, ça veut sûrement dire quelque chose. Rien que ça, ça appuie tes propos. Cette foutue bombe que t’avais pas prévu ni voulu lui dire. Il te fait passer pour vulnérable. Pour faible. Fragile. Cassable. Tu n’as jamais aimé ce sentiment. Celui-là même te faisant ressentir toute l’appréhension du monde quant à la suite des évènements. Il ne bouge pas plus que cela. Il stationne derrière toi, tu l’entends soupirer et tu fermes les yeux. Fort. La tension redescend mais le reste ne fait qu’augmenter. I missed him. Lequel lui exactement ? L’ami, l’amant, l’entité que tu refuses de voir ? Tes paupières forcent la pression, tes dents viennent mordre ta propre lèvre. T’as l’impression de revenir aux mêmes émotions que ce moment avec Will. La déception. Le dégoût de toi-même. De lui faire subir ça encore. Il t’a donné ce que tu voulais alors la suite logique serait de passer à autre chose. La rationalité sommerait qu’il serait temps de mettre un point final à tout ce remue-ménage. A cette accumulation, à ce bordel monstre qui dépasse totalement votre contrôle. I just seduced him with Britney’s words. C’était là le début. Est-ce que c’est la fin ?
Être rationnelle n’a jamais été dans ta définition, de toute façon. T’es presque résignée mais tu tempêtes quand même contre l’idée avec plus de force. Vos mains sont toujours liées, tes paupières sont toujours abaissées et Jordan laisse les minutes défilées comme un semblant d’éternité avant de bouger. Tu ne sais pas ce qu’il entreprend mais il ne bouge pas plus que ça. Ta tête penche vers son bras. Contre son bras. Il garde votre contact donc il ne l’abandonne pas. Pas totalement. Pas encore ? La peur qu’il se tire, qu’il s’enfuit te hante de plus en plus. C’est ce que t’as pensé pendant ces jours passés. Normalement, le silence, l’absence, la liberté n’ont jamais posé de problème. Mais être oubliée est affreux. Tu t’en fiches si le commun des mortels t’oublie - même si tu fais tout pour que cela n’arrive pas - mais quand c’est tes proches, c’est différent. Donc par définition, avec Jordan, c’est différent. Les prunelles finissent par s’ouvrir, se lèvent sur les mains jointes que t’entrainent contre tes lèvres. Tu embrasses ses jointures, doucement, et tu te rends compte des différents signaux que tu envoies, Birdie ? T’as enfin le courage de te retourner pour le voir qui se distrait comme il peut. Tu lâches sa main dans le processus et tu viens à t’occuper toi-même de ton jean que tu refermes pour lui. Tes yeux toujours baissés, t’oses pas les lever car encore une fois, t’as peur de ce que tu peux voir dans les siens. Depuis quand t’as la frousse, Birdie ? Since my first cry. L’oiseau n’a jamais été courageuse pour les bonnes causes, les bonnes actions, les bons moments. T’as toujours fait preuve de lâcheté et là, en est encore la preuve. “I’m sorry.” Ca t’arrache les tripes de dire ça, toi qui t’excuse jamais, ni d’exister, ni de prendre de la place, ni d’être la plus chieuse des créatures sur terre. Tes mots te sont étrangers et tu ne sais pas vraiment pourquoi et de quoi tu t’excuses. De ton comportement ? De l’avoir obligé à faire ça ? D’être une égoïste rationnelle ? D’avoir développé un attachement qui te fait perdre la tête parce que tu n’as pas lu le manuel pour ça ? Sûrement un peu de tout ça. “If you want to leave, I’ll understand.” Tu ne veux pas qu’il parte mais tu lui offres un échappatoire. Tu ne souhaites pas qu’il se sente plus égorgé qu’il doit déjà l’être.
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| | | | (#)Jeu 20 Mai - 21:13 | |
| Elle se colle un peu plus à toi alors que tu te bats toujours avec ton bouton. Tu la serres contre toi comme tu le peux dans cette prise qu’elle gère en premier lieu. Elle est même en train de baiser ta main. Elle a l’air d’être calmée, c’est surtout ça que tu prends en compte dans ce moment de silence qui continue de s’étendre. Elle se tourne mais tu n’oses pas affronter son regard. Pas tout de suite. T’allais encore faire une tentative pour fermer ton jeans mais elle s’en charge. Okay. Tu sais pas trop si ça veut dire que tout va bien se passer ? Car dans ta formulation tu précisais bien si tu arrives à fermer ton jeans. Il est fermé. Ca doit forcément vouloir dire que c’est pas trop mal non ? “I’m sorry.” Voilà tes yeux qui cherchent les siens. Tu te doutes que ça doit lui coûter de dire ces mots car jamais tu n’aurais cru l’entendre dire ça. Elle n’est pas autant dans le déni que tu ne le pensais. “If you want to leave, I’ll understand.” Tu vas te frotter les paupières car t’es fatigué de bien des choses. Ton visage, les émotions, ce coup que vous venez de tirer. Tu secoues la tête alors que tu la tires doucement contre toi. I’m staying. Faudrait peut être que tu commences à utiliser des mots à voix haute Jordan. Tu sais ? Tu te souviens ce truc qu’on appelle la parole ?
« I don’t want to leave. » Que tu dis enfin. Ces mots qui sont plus juste que ceux que tu as pensé car tu restes pour toi, pas pour elle. Tu sais que c’est aussi ce qui rend tout ça encore plus compliqué. Tu soupires doucement, la garde dans tes bras. « I’m sorry too. » Aucun contrat signé entre vous mais tu sens que ton comportement n’a pas été correct. C’est super étrange comme sentiment d’ailleurs. Tu pourrais lui mettre tout sur les épaules mais ce serait pas juste. Vous êtes deux dans cette merde. Ce serait bien si tu disais un truc nouveau Jordan. Tu ne fais que suivre son lead. Elle a ouvert le bal de pas mal de choses qu’elle gardait en elle. Elle a plus de couilles que toi. Hmmm.« I keep thinking you’ll disappear from my life with no warning. » Ca fait quelques mois que tu n’arrives pas à t’enlever ça de la tête. Parce que tu lui as fait comprendre dans ta baignoire en ce jour de mars que tu avais des sentiments pour elle. Depuis ce moment, t’étais sûr que tu avais tout niqué entre vous. ’You may fall in love summerboy, be careful.’ - ‘Yeah. No chance.’ C’était si simple quand t’étais si sûr que ça n’arriverait jamais. Tu pensais pas que les sentiments pouvaient changer, te bousculer, au fil des mois. Ca n’avait pas été comme ça avec Rosa. « And I don’t like these thoughts… » Tu la couves de tes bras, car elle est bien plus dévêtue que toi. « You cold? » Que tu demandes comme pour filer une échappatoire à ton tour de ces mots que tu as dit juste avant.
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| | | | (#)Ven 21 Mai - 7:29 | |
| Prise en faute. C’est le sentiment qui t’envahit et c’est le seul que tu sens écraser tes épaules. Jamais tu n’aurais pu que celui avec qui t’as réussi brillamment le porté de Dirty Dancing serait le même qui, aujourd’hui, te fait sentir aussi mauvaise que maladroite, aussi vulnérable qu’inquiète. L’avenir est flou et il n’y a rien qui l’éclaire pour l’instant. Il n’y a rien qui est clair non plus. Il y a pourtant une règle d’or dans ce genre de relation ; s’attacher, oui, mais pas trop. Donner ton corps est une chose, offrir tes blessures en est une autre. Pourtant, vous auriez dû vous en douter au fur et à mesure du temps. De vos échanges. Vous vous complétez comme vous vous différenciez. Tu penses vaguement à Malachi ; lui aussi, il a ce pouvoir étrange de te calmer. De t’apaiser rien que par sa présence. Seulement, avec Jordan, tu mélanges aussi le physique. Tu embrasses et tu trépignes, tu joues avec sa silhouette toute entière et tu laisses la tienne à ses bons soins, parfaitement conscience et confiante qu’il saura s’en servir à bon escient. Et puis, il cède. Est-ce qu’un jour il finira par en avoir marre ? Par claquer la porte, sans se retourner, lui offrir son dos mais juste pour s’éloigner à tout jamais ? Tu mords ta lèvre. Car t’es de retour dans ses bras. « I don’t want to leave. » Tu l’avais compris quand il t’as enveloppé mais ça calme tes craintes soudaines de l’entendre dire à voix haute. « I’m sorry too. » C’est la joue que tu te mords. T’as vraiment l’impression d’en faire trop alors qu’il n’y a rien. Pas vrai ? C’est juste sa présence qui t’as manqué. No big deal.
Cependant, les bras que tu coinces en retour autour de sa taille indiquent que ce n’est pas un si “no big deal” que ça. “Good”, que tu sors de tes lèvres, plus pour sa décision de rester que celle d’être désolé. Mais tu la prends quand même, son excuse. Il n’a pas voulu ça. Tu n’as pas à lui faire subir ça. C’est un miracle qu’il ne part pas, Cadburry. I’m shit. Tu n’es pas de ceux qui se flinguent eux-mêmes mais là, tu réalises un peu plus que le problème est toi. Il vient de toi. De ton intérieur qui brûle et qui trépigne. Il t’a baisé mais au final, ce n’est pas suffisant. I need something else. Tu te contentes de foutre ton visage contre son torse. « I keep thinking you’ll disappear from my life with no warning. » Tu fronces des sourcils. Tu relèves finalement la tête vers lui. T’es surprise. Tu ne devrais pas l’être ; sa pensée est totalement légitime. Il t’a cerné tellement bien que ça t’effraie. Il donne l’impression de te connaître depuis si longtemps alors que non. C’est juste tout qui s’est précipité bien trop rapidement sans que vous vous en rendiez compte. « And I don’t like these thoughts… » Il resserre son étreinte et toi aussi.
« You cold? » “Not before you mention it.”
Parce que t’es toujours le buste découvert et même aplatit contre lui, t’as les frissons qui parcourent l’échine et qui frôlent son ventre nu. Est-ce que c’est vraiment le froid, ceci dit ? Est-ce que ce n’est pas la peur, plutôt ? Il semblerait que Birdie Cadburry semble moins encline à parler ou, tout du moins, galérer à trouver ses mots. Il a peur que tu partes de sa vie. T’as peur qu’il t’ait ignoré. Il n’y a pas un cercle vicieux en plus d’un pattern similaire ? “I can’t promise it won’t happen. I have no idea what I’m doing - what we are doing - just as I don’t understand what’s happening.” Ou plutôt, tu ne veux pas le voir. Si étrangère à tout ça, les lignes sont floues et tu n’y comprends pas les mots qui s’y écrivent. “I just- It terrifies me. I feel like you’re taking my freedom away.” Tes prunelles bleutées se lèvent sur lui en même temps que ta main sur son visage, ton pouce caressant ses lèvres, coeur gonflé et les pensées se bousculant. “But I can’t help being drawn to you. Worry that you- I don’t know, run away because of my stupid behavior that night with Will.” Y a qu’une autre personne sur terre pour qui le regard est le jugement ultime et tu n’es pas sûre comment réagir face à ça. “Were you really in Melbourne all that time?”, que ta voix faible et fine, inquiète et peu assurée demande. Tu n’es pas habituée à être aussi ébranlable. Aussi incertaine, toi qui a souvent l’égo qui bouffe ton être tout entier. C’est un autre pan de ta personne que tu découvres et ça aussi, t’ignores si tu l’accepte ou non. Cela dépendra certainement de la façon dont réagira Jordan. Dont le trajet entre vous va se dessiner. Si ça passe ou si ça casse. Tu n’as jamais été aussi soucieuse de l’avenir que maintenant. I’m shit. You shouldn’t stay, Jordan. Mais en même temps, s’il part, tu sais que ça briserait quelque chose en toi. Quelque chose dont tu n’es pas prête à récupérer et remettre sur pied. Pas alors que t’es dans ses bras, que tes doigts caressent doucement sa mâchoire, sa joue, ses lippes. Comme un moyen de venir briser ses propres gardes. As if.
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| | | | (#)Ven 21 Mai - 8:52 | |
| “Good” Bien sûr que c’est good. Tu ne la lui fais pas compliqué. Tu lui dis sûrement les mots qu’elle veut entendre autant que tu voulais les siens. La façon dont elle se tient à toi traduit bien ses mots. Elle ne veut pas que tu partes. Ca ne t’empêche pas de toujours t’imaginer qu’elle sera celle qui partira. Son visage qui s’enfouit contre toi, elle cherche tes yeux après ta confession. Elle est confuse par tes mots. I know it’s pathetic. Que tu lui réponds par le regard. Le penser est une chose, l’avouer en est une autre. Est-ce que vous commencez à communiquer tous les deux là ?
“Not before you mention it.” Tu frottes doucement son dos pour la réchauffer avant de te détacher uniquement le temps d’aller prendre ton hoodie qui est juste à côté et le lui passer. C’est stupide parce que vous êtes chez elle et elle a certainement tous les fringues qu’elle veut pour se réchauffer mais il semblerait que vous n’ayez pas envie de bouger de ce hall d’entrée. “I can’t promise it won’t happen. ” Si y’a bien une chose que tu détestes, c’est ce genre de confirmation. Un sourire nerveux se forme sur tes lèvres. “I have no idea what I’m doing - what we are doing - just as I don’t understand what’s happening.” Yeah well… “I just- It terrifies me. I feel like you’re taking my freedom away.” Et là vraiment tu peux rien faire car tu n’as rien pris, elle s’est fait ça toute seule. Tu n’aurais pas cru qu’il y aurait une phrase que tu détestes plus que celle d’avant, mais faut croire que tu ne seras jamais au bout de tes surprises avec Birdie. Voilà qu’elle est en train de poser sa main sur ton visage, tu baisses les yeux vers elle. What now? Ouh. Jordan. “But I can’t help being drawn to you. Worry that you- I don’t know, run away because of my stupid behavior that night with Will.” Or tonight. Les deux Jordan. Les deux. “Were you really in Melbourne all that time?” Tu aurais froncés les sourcils si tu n’étais pas halluciné à ce point là de sa question. Ton sourire nerveux se transforme en léger rire. My god… Parce que vu tout son être là, elle pose véritablement cette question et c’est peut être ça qui te fait le plus mal.
« Basically we only trust each others to fuck our brains out. » Tu détestes cette réalisation. Tu roules les yeux. « Oh my god… » Tu soupires longuement alors que tu défais tes bras d’elle pour poser tes mains sur ton visage. Tu caches tes yeux. What am I doing? What are we doing? T’as besoin de quelques instants pour remettre tes pensées en place. Tu gardes ton visage caché pour se faire et quand tu ôtes tes mains de ton visage, tu recherches son regard, mais tu sais toujours pas quoi ajouter. La fatigue dans ton corps qui n’aide à rien dans tout ça et tu sais pertinemment qu’il vaut mieux pas parler trop vite dans ce genre de moment. Tu ne veux rien regretter. Tu ne regrettes rien de tout ce que tu as fait ou dit vis à vis de Birdie d’aussi loin que vous vous voyez.« I don’t even know what to say… » Car autant c’était bien avant, autant vous vous prenez bien trop la tête maintenant. Ce n’était pas le but du tout, mais vous êtes arrivés là ensemble tous les deux comme des grands. « Man I wish I could give back your freedom. But you’re doing this all on your own. » Parce que c’est ça qui coince alors que tu n’as rien fait pour et qu’il n’y a rien que tu puisses faire pour changer ça. Vous êtes dans une voie sans issue et t’as bien l’impression que ce hall d’entrée que vous n’avez toujours pas quitté l’illustre parfaitement. La maison est bien grande, mais vous ne prenez pas la peine d’explorer le reste ensemble. Tout comme le bouton de ton jeans, t’es stupidement en train de te dire que si vous changez de pièce, ça ira mieux.
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| | | | (#)Ven 21 Mai - 17:59 | |
| Il est adorable ; au lieu de te laisser remettre ton haut de pyjama, il va chercher son sweat pour te couvrir avec. Celui absolument adorable, le tout blanc avec un dessin tout mignon, qui respire et transpire son odeur et dont tu ne rechignes pas qu’il t’enveloppe dedans. C’est avant que tu te mettes à parler. Avant que tu confirmes que sa crainte est légitime. Que tu finis par déverser absolument tout, les vannes ouvertes qui n’arrivent pas à se renfermer. T’en as trop dit. I shouldn’t have said these. Car t’as en plus pris ton courage pour le regarder et tu le vois sur son visage que tu dis ce qu’il ne faut pas. T’as jamais eu les mots qu’il faut pour. Il sourit, il rit, mais c’est nerveux, ce n’est pas doux, ce n’est pas dans l’aiguille positive. Tu n’aimes pas ça non plus. I have a bad feeling. Et ça se confirme quand il se met à parler. « Basically we only trust each others to fuck our brains out. » C'est faux et il le sait. Il est juste frustré de ton comportement, il ne fait pas fonctionner ses neurones et tu mets ça sur le compte de la fatigue. Tu perds ses bras alors tu lèves tes mains emmitouflées sous son sweat vers ta bouche et ton nez. Comme pour te bloquer la parole en l'observant soupirer et se défiler devant toi. Tu le laisses prendre ses distances, se détacher, tu n’es pas en droit de lui imposer quoique ce soit supplémentaire. « I don’t even know what to say… » Tu l’observes galérer, tu scrutes tes prunelles dans les siens, ignorant toi-même la suite de cette conversation. Tu es en train de me maudire de t’avoir poussé à t’exprimer et tu commences déjà à te refermer parce que sa réaction à ton partenaire est la preuve que tu ne devrais pas parler.
« Man I wish I could give back your freedom. But you’re doing this all on your own. » Il te confronte direct à ton bullshit et tu serres tes lèvres tout en déviant le regard. “I guess.” Oh non, tu sais que ce n’est pas juste une supposition. T’es la seule responsable, t’es celle qui s’est attachée, prise dans le jeu qui dépasse l’entendement, qui ne devrait pas ressembler à ça. "I'm not asking you to act about it." It's my shit to deal with. Mais c'est lui, et vous deux, que tu punis dans l'équation. C’est à toi d’apprendre à gérer, de ne pas t’enflammer, de ne pas être complètement irrationnelle. Jordan n’a toujours été que bon avec toi et le seul reproche qu’on peut lui faire est de t’avoir laissé bien trop de place dans sa vie. I don’t want him to abandon me. Voilà le souci. Tu ne peux pas continuer à le détester quand il vit son existence. Tu n’as pas à lui en vouloir de prolonger un séjour, de ne pas te tenir informé, de ne pas te prouver qu’il pense à toi. A force de demander des signaux qu’il ne va pas s’évaporer, tu vas véritablement finir par le faire fuir si tu restes sur tes positions aussi absurdes qu’irrationnelles. On ne peut pas te reprocher ton manque de passion, ceci dit. Ce qui est un autre souci. Plus tu t’investis, plus tu perds les pédales.
Et là, la roue vrille en toute indépendance, les boulons ont pété depuis longtemps et il est temps de remettre un coup de vis. “It’s just not fair from me to treat you like that. We- We’re friends. That happen to have sex sometimes. It shouldn’t be complicated, right ?” Ca ne l'était pas avant que tu compliques tout par tes comportements sans aucun sens, Birdie. T’en viens presque à récapituler à haute voix, plus pour toi que pour lui ; t’essaie de t’en convaincre jusqu’au plus profond de ton être et tu secoues la tête tout en ayant baissé les yeux parce que le regard de Jordan est insupportable. T’en lis sûrement plus de déception qu’il n’en ressent réellement. “You know what? Let’s forget about it. You’re probably tired, I’m a mess, we’re not in the right state of mind for that." Tu poses tes deux mains à plat sur son torse en relevant le menton, bien décidée à ne pas poursuivre cette sordide conversation. Parce que t’es sûre que rien de bon ne peut en sortir et que tu n’y arrives vraiment pas. La gestion n’est pas chose aisée et encore moins pour quelque chose que tu ne comprends pas, qui te dépasse. "I’m hungry. I’m craving for some mac and cheese. I think we have some left. Do you want some ? Do you need anything?" Do you hate me ? Do you regret ? Tu te diriges déjà vers la cuisine, creusant les mètres entre vous, ce qui fait du bien pour ta tension et ta raison. Mais qui a l’air de serrer le reste de ton être. Que tu maudis encore plus que t’as pu détester Jordan en regardant dans le frigo les restes que t’y as foutu - ce n’est pas Mason qui aurait fait le plat basique pâtes/fromage, après tout.
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| | | | (#)Ven 21 Mai - 18:43 | |
| “I guess.” Elle ne te contre dit pas, elle reste relativement calme devant toi et il faut bien avouer que tu ne pensais pas que sa réaction serait celle ci. Tu pensais à rien du tout de ce qui est en train de se passer. Tu découvres tout. Ses mots. Ses réactions. Ses sentiments. “I'm not asking you to act about it.” Oh my god. T’es de nouveau en train de te frotter les yeux. Tu pourrais dire que c’est parce que t’es fatigué, car c’est le cas, mais c’est en premier lieu pour ne pas la toucher elle et surtout pour te rassurer toi, pour te calmer seul. Reconnecter avec toi même. Car ça fait bien longtemps que tu sais que tu ne peux compter que sur toi. Tu sais réellement pas quoi dire, trop occupé à essayer de comprendre ce qui est en train de se passer. T’as l’air d’un con avec tes mains sur ton visage mais ça reste plus discret que de t’asseoir par terre et te balancer d’avant en arrière. “It’s just not fair from me to treat you like that. We- We’re friends. That happen to have sex sometimes. It shouldn’t be complicated, right ?” Tu soupires doucement, faisant tomber tes mains le long de ton corps. Tu gardes les yeux fermés néanmoins. Birdie… Tu sais pas où elle veut en venir avec ça. C’est au delà de ça maintenant mais elle est encore en train de tenter de se convaincre que ce n’est pas le cas. “You know what? Let’s forget about it. You’re probably tired, I’m a mess, we’re not in the right state of mind for that." Une des rares phrases qu’elle a dit ce soir qui t’aide à continuer de te calmer. Tu ouvres les yeux alors qu’elle a rétablit le contact physique entre vous. Le contact visuel aussi est rétabli. “I’m hungry. I’m craving for some mac and cheese. I think we have some left. Do you want some ? Do you need anything?“ Elle se détache de toi et tu la regardes filer au delà de ce hall et tu prends ça comme une bonne chose. Tu restes un instant de plus dans le hall, immobile. Reprenant ton visage dans tes mains quelques secondes. Prenant aussi quelques grandes inspirations.
Puis tu explores enfin cette villa même si tu ne prends pas la peine de regarder quoi que ce soit à part Birdie qui a le nez dans le frigo. T’es calmé, t’es rassuré aussi, car elle ne te met pas dehors et ça c’est huge. Rassuré parce qu’elle sait apparemment tenir une conversation même si elle n’a pas les réponses à toute cette merde de situation, tu l’aurais imaginé s’énerver et se braquer, ce n’est pas le cas. Tu te frottes un oeil. « I just want to sleep… » Tu ne sais pas si tu vas réellement dormir car tu es quand même de la team insomnie, mais vu la journée que t’as passé et la soirée… Y’a des chances que Morphée soit avec toi ce soir. « Can you show me where I sleep please? » Is it in your bed? Parce que tu as très envie de dormir dans son lit. Très envie de l’avoir contre toi quand elle aura fini de manger, quand elle se sera décidé à aller dormir. Oublier tous ces mots qui t’ont contrarié, toute cette situation et juste profiter de son corps contre le tiens tant que tu le peux encore.
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| | | | | | | | They say... I may... be making a mistake - JorBir |
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