somebody save me, Let your warm hands break right through, Somebody save me, I don't care how you do it Amy & Maxwell
Lundi 24 mai 2021.
C’était l’enfer. J’avais encore beaucoup trop bu la veille au soir. Pourtant j’étais allé à la soirée en me promettant de ne pas finir ivre et de partir tôt. Résultat : j’avais fini si saoul que je m’étais retrouvé à dormir chez une inconnue -et non, ce n’est pas ce que vous pensez, j'étais entré par effraction chez elle, dure nuit-. Bref, je vous passe le surréalisme de mon réveil, mais j’avais eu la plus grande peine du monde à arriver à l’heure au call center. Je n’avais même pas eu le temps de repasser chez moi, je me traînais donc avec un t-shirt froissé et taché de sang. La tenue parfaite pour me faire virer de mon nouveau job avant même de l’avoir commencé, heureusement que je n’étais pas au contact direct des gens. Et cerise sur le pompon, c’était mon premier jour à prendre de vrais appels. Fini la formation. Vraiment le bon jour pour avoir la gueule de bois de l’espace que je me payais ce jour-là, en somme.
J’arrivais devant le grand bâtiment à peine quinze minutes avant l’heure à laquelle on m’y attendait. L’homme qui vérifiait mon badge à l’entrée me dit qu’aujourd’hui, je devais me rendre sur un nouveau plateau pour commencer à prendre les appels. Il m’expliqua brièvement comment m’y rendre mais, entre mon mal de crâne et mon sens de l’orientation défaillant, je ne comprenais rien à ce qu’il me racontait. Comme il était obligé de rester à son poste et ne pouvait donc pas m’accompagner, je fis mine de savoir où j’allais. Je le remerciais en m’éloignant lentement. Pourtant, en réalité, dans ma tête, c’était la panique totale. Quel étage déjà ? A droite ou à gauche en sortant de l'ascenseur ? Comment arrivais-je à oublier toutes les informations essentielles aussi vite ?
Dans l'ascenseur, comme je ne me souvenais plus de l’étage, je fermais les yeux et j'appuyais sur un bouton au hasard. Autant s’en remettre à la chance, j’allais en avoir besoin pour arriver à l’heure. Si seulement j’avais eu un peu moins mal à la tête, j’aurais sûrement mieux réfléchi. Comment j’étais censé réussir à aider les gens au téléphone quand je n’étais même pas capable de me rendre jusqu’au dit téléphone ? Les portes s’ouvrirent. A droite il n’y avait qu’un long couloir alors qu’à gauche, je pouvais voir au bout une salle vitrée. Gauche donc. J’arrivais rapidement à la salle et jetais un œil à l’intérieur. Des enfants ? Je croyais me souvenir que lors de l’entretien d’embauche, on m’avait dit qu’il existait une crèche si jamais j’avais des enfants. Moi, des gosses. Rien que l’idée me faisait frissonner. Toujours est-il que je devais être devant cette fameuse crèche. Et si les mioches ne pouvaient pas m’aider, il devait bien y avoir un adulte pour me montrer le chemin.
J’allais entrer, mais la porte s’ouvrit sur une jolie blonde format adulte. Parfait donc, même pas besoin d’entrer. Pas que je déteste les enfants, mais cris et gueule de bois font rarement bon ménage. “Oh salut.” Lâchais-je en m’écartant pour la laisser passer. “Je suis désolé de te déranger ici mais, je viens de finir ma formation, on m’a dit de rejoindre le plateau de l’équipe verte et…” Un peu gêné, je passais une main dans mes cheveux bouclés pour les remettre en place. “Je me suis un peu perdu dans les couloirs. Est-ce que tu saurais m’aider ?” Demandais-je d’une voix incertaine sans oser la regarder dans les yeux. J’avais déjà un certain syndrome de l’imposteur en ayant clairement l’impression d’avoir été pris par erreur. Alors me retrouver à demander de l’aide à une de mes collègues dans l’état où j’étais, c’était le summum du malaise.
Je fixais tout de même mes yeux dans les siens lorsqu’elle me répondit. Et c’est là que je me rendis compte que son visage ne m'était pas totalement inconnu. Je n’étais pas extrêmement physionomiste, mais j’étais certain d’avoir déjà vu ce regard quelque part. “On ne s’est pas déjà croisé ?”Demandais-je alors en fronçant les sourcils à la recherche de son prénom dans ma mémoire. Mes souvenirs étaient brouillés, de ce que je me souvenais, on n'avait pas beaucoup parlé tous les deux. “Aby, non ?”
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Amy Castle
la voix au bout du fil
ÂGE : 24 ans (21 février 2000) SURNOM : Amy, c'est déjà assez court STATUT : Seule, mais avec la petite Abby qui est née le 24 novembre 2020 avec deux semaines d'avance ! MÉTIER : Au centre d'appel des urgences, elle envoie les secours sur place LOGEMENT : 350 Princess Street, dans le quartier de Logan City, avec sa mère et son beau père. Ou chez son père, au 797 Toowong POSTS : 22079 POINTS : 200
TW IN RP : Décès de son ex compagnon, abandon de son père quand elle était jeune, via son boulot : décès, violence, sang ... GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : bouge beaucoup ; grande bavarde ; aime beaucoup dessiner ; a une phobie des oiseaux ; déteste les ascenseurs ; allergique au citron et aux fruits de mer ; aime bien faire de la course à pied ou de la natation ; a fait du judo et a gagné quelques trophées ; a grandi avec Naruto et ses déclinaisons ; aimait beaucoup jouer à Pokemon sur les consoles, se concentre plus sur Pokemon go ; adore les super héros, Marvel ou DC ; aime bien regarder la F1 ; son truc préféré ? Emmerder son pèreRPs EN COURS : Adèle #6 ; Sawyer #2 ; Ulysse #1 ; RPs EN ATTENTE : Soon : Elliott RPs TERMINÉS : tout un tas mais plus à jour
La reprise du travail. Enfin, ça fait déjà une semaine qu'elle a repris le travail. Et Amy a vite repris ses marques à dire vrai. Elle ne dira pas qu'elle se doutait que ça serait facile. Mais elle pensait qu'elle serait un peu plus dépaysée. Bien sûr, elle a eu le droit à une formation. Un refresh plutôt. Histoire de lui remettre en tête quelques procédures. Ou bien des procédures qui auraient pu changer. Parce que mine de rien, à un mois près, ça aurait presque fait ... Et bien, un an. Début juin, de l'année passée, elle avait pris une semaine de congés payés pas vraiment prévus parce que ça n'allait pas bien. Une semaine après ces congés, elle avait un accident à la sortie d'une échographie pour le bébé. Hospitalisation de deux semaines. Immobilisation de sa jambe. Pas de boulot. Et une fois qu'elle s'est sortie de ce plâtre, c'était trop ... tard pour reprendre le boulot. Du moins, elle était à deux mois d'accoucher. Donc, oui, le mieux, c'était de rester à la maison. Et elle a pouponné ensuite. Amy ne regrette pas. D'être restée autant à la maison. Mais elle était bien contente de reprendre le travail. De serrer ses collègues dans ses bras. De rire avec eux. Ca lui avait manqué. Mais ce qui lui a manqué le plus, au moins le premier jour, c'était sa fille. De ne pas pouvoir la prendre dans ses bras quand elle le voulait. Ca a été dur. Terriblement dur. Gros coup de blues les premiers jours. Certes, elle aurait pu emmener sa fille avec elle. La laisser à la crèche avec les enfants des autres employés. Mais ... Elle avait peur. Elle avait peur d'y aller tout le temps. Et de ne pas réellement faire son boulot. Amy avait besoin de cette coupure. Autant que Abby d'ailleurs.
Cette semaine, elle fait différemment. Elle laisse Abby à la crèche. C'est un peu comme un test à dire vrai. Si elle réussit le test, et bien, oui, sans doute qu'elle profitera un peu de la crèche pour laisser sa petite fille. Et la voir de temps à autre. A ses temps de pause par exemple. "Si t'as besoin de moi ..." Amy penche la tête sur le côté. "Bon, j'pense que t'auras pas besoin de moi. Parce que tu sais ce que tu fais. Et tu l'fais plutôt bien. Mais voilà, au besoin, tu sais où me trouver." Un gros bisou sur le front d'Abby. Quelques gazouilles. Et il est grand temps de rejoindre sa station. Oui. Alors qu'elle sort de la crèche, voilà qu'elle tombe nez à nez avec un gars. Un nouveau. Il était pas là la semaine dernière. Ou alors, il était en vacances. Ou en formation. Elle ne saurait réellement dire. "Salut." Il prend la parole assez rapidement en lui indiquant qu'il vient de finir sa formation et qu'il est ... Un peu perdu. "T'as de la chance ! Je suis de l'équipe verte aussi." Elle a un sourire amusé. Elle a l'impression que c'est un gosse qui a été pris sur le fait d'avoir fait une énorme connerie. C'est assez drôle à dire vrai.
Amy est sur le point de se mettre à marcher. Mais il en vient à lui poser une question. "Hmmm ... Peut-être ouais." Elle penche la tête sur le côté. "Max ?" Elle avait l'habitude de sortir. Beaucoup. Avant le bébé. Parfois Ash était dans le coin. parfois il ne l'était pas. "Non, Abby, c'est le prénom de ma fille. Mais pas loin !" Elle a un sourire. "C'est Amy." Elle se met à marcher. Parce qu'ils ne vont pas rester, non plus, devant la porte de la crèche. "Et donc... la formation s'est bien passée ?" Elle présume. Puisqu'il est toujours là. Après, hein, la plupart des gens qui viennent ... finissent la formation, la théorie. Mais du moment où ça passe à la pratique ... certains s'en vont avant la fin.
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La jeune femme me salua rapidement et afficha un sourire amusé en entendant ma tirade. N'avais-je pas l'air un peu ridicule en même temps, à demander mon chemin dans un simple bâtiment ? Incapable de trouver une salle à mon âge. Elle avait l'air beaucoup plus jeune que moi et se débrouillait dix fois mieux. "T'as de la chance ! Je suis de l'équipe verte aussi." Je soupirai de soulagement. Pour une fois que j'avais de la chance, j'aurais presque sauté au plafond de joie tant s'était rare. Génial, même équipe, donc elle allait au même endroit que moi.
Elle semblait sur le point de se mettre en route lorsque je lui demandai si on ne s'était pas déjà croisé. "Hmmm ... Peut-être ouais." Me voilà bien avancé. Elle pencha la tête sur le côté à la manière d'un enfant, un geste qui me fit sourire. Je n'avais plus vu personne faire ça depuis des années. "Max ?" Confirmé donc, on s'était déjà vu. Et apparemment, elle avait une super mémoire, comparée à la mienne. J'hochais la tête pour lui confirmer mon prénom et lui demandai si elle s'appelait Abby. "Non, Abby, c'est le prénom de ma fille. Mais pas loin !" Une fille ? Logique, en même temps, elle sortait d'une crèche. Mais elle avait l'air si jeune. Moi, à trente ans, j'étais à mille lieues de penser à avoir un enfant un jour, alors j'avais toujours du mal à concevoir que certaines personnes puissent avoir des enfants en étant encore plus jeune. "C'est Amy." Amy. Maintenant qu'elle le disait, ça me revenait, effectivement. "Ok Amy, content de te revoir. Je ne me souvenais pas que tu avais un enfant." répondais-je en lui emboîtant le pas.
Tout en marchant vers l'ascenseur -je m'étais donc probablement trompé d'étage-, elle demanda si la formation s'était bien passée. Je me voyais mal lui avouer que j'avais eu un peu de mal à concilier toutes mes sorties avec le fait d'apprendre à gérer des appels de détresse. Heureusement que j'avais réussi à combler ma mauvaise écoute en lisant toutes les lectures qui avaient été recommandées durant l'apprentissage. "La formation, oui. J'ai jamais eu tellement de mal avec la théorie. J'espère seulement que je ne ferai pas de connerie dans la pratique." Et c'était vrai, j'avais beau essayer de garder une contenance, au fond de moi je crevais de peur. Autant ce boulot était important pour moi, autant je n'avais que très peu envie d'être responsable de la mort de quelqu'un. Or, la formatrice l'avait suffisamment répété : faire une erreur dans ce genre de centre d'appel pouvait coûter la vie à la personne au bout du fil, d'où l'intérêt de bien connaître les différentes procédures. "Tu travailles ici depuis longtemps ? Ça ne doit pas être tous les jours facile psychologiquement." Demandais-je alors, réellement intéressé par la réponse.
Elle appuya sur le bon numéro dans l'ascenseur et je me répétais plusieurs fois le numéro dans la tête. J'avais toujours un mal de crâne atroce, mais il fallait que je fasse un effort pour me souvenir du chemin : je ne pouvais pas me permettre de chercher de l'aide chaque fois que je venais travailler. En arrivant devant la porte, je regardais ma montre, j'étais pile à l'heure. Amy ouvrit la porte et je vis que toutes les personnes de mon groupe de formation étaient déjà là, en compagnie de notre formatrice. "Maxwell, on vous attendait, vous n'êtes pas vraiment en avance." Elle n'avait pas vraiment l'air énervée mais un peu blasée. "Désolé." Fis-je, sans savoir quoi répondre d'autre. Je lui aurais bien redemandé de ne pas m'appeler par mon prénom complet, mais elle n'avait pas l'air d'humeur et je n'avais pas envie de me ridiculiser en racontant comme un gosse que je m'étais perdu dans les couloirs. "Mais je vois que vous avez déjà rencontré votre binôme du jour, c'est déjà ça." Elle s'était tournée vers Amy, ce que je fis donc aussi. Elle semblait décidément être ma sauveuse du jour.
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ÂGE : 24 ans (21 février 2000) SURNOM : Amy, c'est déjà assez court STATUT : Seule, mais avec la petite Abby qui est née le 24 novembre 2020 avec deux semaines d'avance ! MÉTIER : Au centre d'appel des urgences, elle envoie les secours sur place LOGEMENT : 350 Princess Street, dans le quartier de Logan City, avec sa mère et son beau père. Ou chez son père, au 797 Toowong POSTS : 22079 POINTS : 200
TW IN RP : Décès de son ex compagnon, abandon de son père quand elle était jeune, via son boulot : décès, violence, sang ... GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : bouge beaucoup ; grande bavarde ; aime beaucoup dessiner ; a une phobie des oiseaux ; déteste les ascenseurs ; allergique au citron et aux fruits de mer ; aime bien faire de la course à pied ou de la natation ; a fait du judo et a gagné quelques trophées ; a grandi avec Naruto et ses déclinaisons ; aimait beaucoup jouer à Pokemon sur les consoles, se concentre plus sur Pokemon go ; adore les super héros, Marvel ou DC ; aime bien regarder la F1 ; son truc préféré ? Emmerder son pèreRPs EN COURS : Adèle #6 ; Sawyer #2 ; Ulysse #1 ; RPs EN ATTENTE : Soon : Elliott RPs TERMINÉS : tout un tas mais plus à jour
Déposer Abby à la crèche, c'est un peu un crève coeur pour Amy. Mais ... ça va être bien. Ca va leur faire du bien à toutes les deux. Si Amy ressent un certain manque ou qu'elle a envie de la voir à la pause, ça sera bien. Chaque jour où elle la laissera à la crèche, ça va la faire toute chose. Mais qu'importe. Ca ira. Oui. Elle est quasi sûre que ça ira. Pas vraiment le choix de toute façon, non ?
Quoi qu'il en soit, elle rencontre cet homme. Cet homme en fait ... qu'elle connaît. Amy a la mémoire des visages. Même si c'est quelqu'un qu'elle ne croise qu'une fois, dans un coin de sa tête, ça restera. Et puis, Max, en fait, c'est pas la première fois qu'elle le croise. Quand elle sortait, beaucoup, elle le croisait assez souvent. Mais ils n'ont jamais vraiment parlé. Enfin, pas longuement en tout cas. "Euh ... à l'époque, hein, quand on s'est croisés, j'avais pas d'enfant." Elle secoue la tête. "C'était pas vraiment prévu au programme je dirais même." Elle ne pensait pas qu'elle tomberait enceinte si ... rapidement. Ils en avaient parlé avec ash. Mais quand ils en ont parlé, à dire vrai, c'était déjà trop tard. Mini Abby était déjà en train de pousser dans son ventre et de prendre sa place. La faute à pas de chance. "Mais elle est là. Et bien contente qu'elle soit là." Sa vie n'est pas rose. Mais avec sa fille, elle a l'impression qu'elle est un peu meilleure. Et ça lui fait du bien. Beaucoup de bien d'ailleurs.
Ils se mettent en marche. Elle dirait bien qu'elle n'a aucune envie de prendre l'ascenseur. Elle les déteste. Mais comme Max semble se diriger vers ladite boîte de conserve, elle va serrer le poing. Et faire comme si tout allait bien. Voilà tout. Elle lui parle de la formation. Il a dû mal avec la théorie. "Ils vont pas te lâcher dans le grand bain non plus. T'as en règle générale de l'écoute pendant deux ou trois jours. Après, qu'ils fassent un coin spécial débutant avant de vous laisser." Elle sourit. "Ca reste quand même assez impressionnant les premiers temps mais on s'habitue." Et ceux qui ne s'habituent pas ... Ils finissent par prendre la porte. Bien sûr, Amy n'est pas chienne. Elle les encourage. Comme elle peut. Du moins, elle sait que c'est difficile au départ. Mais si on s'en donne un peu la peine, c'est un boulot intéressant. Du moins, selon la jeune femme. Pas toujours évident. parce que ça joue sur le moral. Parce que c'est pas simple non plus. Il y a des journées plus dures que d'autres. Mais Amy est toujours là. Elle aime ce qu'elle fait. Même si ça reste dur. "Ca va bientôt faire deux ans ... même si j'ai été arrêtée pas mal de temps." Elle regarde Max. "Rien à voir avec le travail. J'ai eu un grave accident de voiture. Et après, j'ai eu ma fille." Elle continue de l'observer. Elle n'a pas envie de lui faire peur non plus. "J'vais pas te mentir en te disant que c'est facile tous les jours. Y'a des moments où tu risques de ... déprimer un peu. Mais on s'y fait." Ou elle aime à croire que c'est le cas en tout cas.
Petit séjour en ascenseur assez rapide, pas assez si on demande à Amy, ils finissent par atteindre le plateau en question. Max ne met pas longtemps à se faire afficher d'ailleurs par la formatrice. Amy évite de rester trop longtemps dans les parages. Elle est prête à se rapprocher de son poste de travail quand elle entend la formatrice indiquer qu'il a rencontré la personne avec qui il va travailler. Intérieurement, Amy jure. Parce que ... c'est pas comme si elle avait des années et des années d'expérience. Et surtout, elle a une sainte horreur qu'on regarde par dessus son épaule. "Ouais, super !" Elle lève deux pouces en l'air avec un faux sourire ... mais qui rend bien. Bon. Elle va pas avoir le choix. Elle laisse faire. S'installe à son poste de travail. Elle laisse Max s'approcher pour qu'il prenne place, lui aussi. Avec leurs casques. Celui de Max branché sur le sien. Ou du moins, qui va l'être. "C'est toujours chiant à synchroniser mais bon." Elle prend d'abord son casque. Ensuite, elle prend celui de Max qu'elle pose sur la base rechargeable de son casque, et qui sert à la synchronisation également. Elle attend quelques secondes, et dès qu'elle entend le petit bruit dans son propre casque, elle fait une légère pression sur un petit bouton de ce dernier. "Et voilà, tu vas pouvoir m'entendre. Et les appelants aussi." Elle hoche la tête. "Après chaque appel, j'te montrerai un peu plus en détail le logiciel et les procédures. J'espère que t'as de quoi prendre des notes." Ca fait sérieux. Mais ça l'est un peu, non ?
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Après avoir dit à Amy que je ne me souvenais pas qu'elle avait un enfant, elle répondit. "Euh ... à l'époque, hein, quand on s'est croisés, j'avais pas d'enfant." Et elle secoua la tête, comme pour appuyer ses propos. "C'était pas vraiment prévu au programme je dirais même." Expliqua-t-elle. Je ne comprenais que trop bien cette situation, j'avais failli y être confronté quelques années plus tôt, avant que la fille dont il était question ne m'apprenne que c'était une fausse alerte. Dans le cas d'Amy, l'alerte avait apparemment été légitime. "Ah" m'entendis-je répondre. Pas que je me fichais de ce qu'elle racontait, mais je ne savais pas trop comment réagir. Un "désolé pour toi" me semblait un peu fort, surtout que si elle avait gardé l'enfant, c'est qu'elle avait fini par l'accepter et je ne voulais pas la vexer. Pour une fois que je réfléchissais avant de parler, je ne trouvais rien de bien à dire. C'était peut-être pour ça que d'habitude je laissais les mots m'échapper sans penser aux conséquences ? "Mais elle est là. Et bien contente qu'elle soit là." Assura-t-elle finalement, en écho à mes pensées.
Je restais silencieux quelques secondes, soucieux de ne pas dire de bêtise à propos de ce bébé. Je n'avais pas d'enfant moi-même, mais j'imaginais très bien qu'avoir une remarque déplacée à propos de sa progéniture ne devait pas être agréable. Même lorsque la personne en face était seulement maladroite comme je pouvais l'être parfois. "Alors, je suis content pour toi... Et je comprends un peu mieux pourquoi on ne s'est plus croisés depuis un moment, un enfant ça doit changer la vie." Fis-je finalement. Du moins, ça doit changer la vie lorsque l'on tente d'être un bon parent. Pour ma mère, rien n'avait jamais changé sa vie de débauche et pourtant elle avait eu trois enfants.
Et soudain, un détail me frappa. Elle ne cessait de dire "je", comme si cet enfant n'avait pas de père. Ou comme s'il ne faisait pas partie de l'équation. J'essayais alors de me rappeler les soirées où je l'avais croisée. Il me semblait que nous n'avions jamais beaucoup discuté et que donc nous n'étions pas très proches mais... Aurait-il été possible qu'il se soit passé quelque chose entre nous sans que je m'en souvienne ? Même si c'était le cas, il y avait peu de chance que cela ait abouti à un enfant, non ? "Hum... Je suis désolé, je vais passer pour un gros connard, mais du coup, il faut que je sois sûr... On est d'accord qu'il ne s'est jamais rien passé entre nous, hein ?" Et voilà, quand je vous disais que d'habitude, je parlais sans réfléchir. Mettre les pieds dans le plat, ça avait toujours été ma spécialité. De plus, c'était réellement débile, si vraiment son bébé avait eu un lien avec moi, elle m'aurait rapidement reconnu j'imagine.
Mais le travail nous attendant, débile ou pas, après avoir obtenu sa réponse, je continuais de la suivre dans les couloirs. Où aurais-je pu aller de toute façon ? J'étais perdu. Inquiet d'arriver en retard, je ne remarquais même pas la réticence de la jeune femme à prendre l'ascenseur. Souriante, elle me rassurait sur la pratique qui, je venais de lui dire, n'était pas spécialement mon fort. Apparemment, les premiers temps, j'allais avoir de l'écoute et être très encadré. Elle ajouta tout de même que le métier pouvait être impressionnant les premiers temps, mais que l'on s'y habituait. Je ne répondais pas. Aurais-je le temps de m'y habituer ? J'avais réussi à me faire virer dans des boulots si peu importants et si je finissais par être à l'origine de la mort de quelqu'un ? Comme pour oublier mes craintes, je lui demandais depuis combien de temps elle travaillait là et comment était son ressenti sur le plan psychologique. Elle répondit qu'elle était là depuis deux ans, mais qu'elle avait été arrêtée pas mal de temps. Elle dût sentir la crainte dans mon regard, car elle se reprit aussitôt. "Rien à voir avec le travail. J'ai eu un grave accident de voiture. Et après, j'ai eu ma fille."
Je la trouvais sécurisante, Amy. Elle semblait sereine et apprécier être ici. Et puis, elle avait une façon de rassurer sans mentir que j'appréciais. D'ailleurs, elle continuait en disant que le travail n'est pas facile tous les jours, qu'il est parfois déprimant, mais qu'on s'y fait. Et je voulais bien la croire, mais si j'étais là, c'était que j'avais l'impression de pouvoir faire enfin quelque chose d'un peu important dans ma vie avec ce boulot, alors j'allais m'accrocher, plus que je ne l'avais jamais fait auparavant.
Notre conversation touchait à sa fin puisque nous arrivions au plateau. La formatrice annonça que nous allions être en binôme aujourd'hui et je me retournais vers Amy. "Ouais, super !" fit-elle alors en souriant et levant les deux pouces en l'air. Je lui rendais son sourire en compatissant. Elle avait beau avoir une expression joviale, je n'avais jamais connu quelqu'un ravi de devoir passer la journée à chaperonner un collègue. "Désolé, je suis un peu ton boulet aujourd'hui." Lançais-je, sincère, en m'approchant de son poste de travail. Elle avait l'air sympathique, alors ne validerait peut-être pas, mais je suis sûr qu'intérieurement, elle n'en pensait pas moins.
Je la laissais s'occuper des casques qu'elle disait être chiant à synchroniser. N'ayant encore jamais pris d'appel, je ne savais pas comment cela fonctionnait et je préférais ne pas la gêner. J'observais donc en silence, gravant la procédure dans un coin de ma tête, puisque j'aurais peut-être à la reproduire à un moment où un autre. "Et voilà, tu vas pouvoir m'entendre. Et les appelants aussi." Je m'installais à côté d'elle et respirais profondément avant de mettre le casque sur mes oreilles. "Après chaque appel, j'te montrerai un peu plus en détail le logiciel et les procédures. J'espère que t'as de quoi prendre des notes." Son air avait changé, signe que les choses sérieuses allaient commencer ? J'hochais la tête. "Bien sûr." Joignant l'acte à la parole, je sortais un carnet et un stylo de mon sac. "Donc aujourd'hui je ne fais que t'écouter ? Les gens ne m'entendront pas ?" Demandais-je. J'étais à la fois soulagé et un peu déçu, drôle de mélange. Je posais mon carnet sur le bureau, le plus loin possible de son clavier pour lui laisser suffisamment de place pour être libre de taper comme elle le souhaitait. J'imaginais que cela pouvait être important. "Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour ne pas trop te gêner pendant l'appel ?"
Spoiler:
Je n’ai pas beaucoup avancé le rp pour qu’il n’y ait pas deux discussions trop longues en parallèle (histoire d’enfant/premier appel), mais si ça te dérange dans ta réponse, je peux ajouter un peu.
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TW IN RP : Décès de son ex compagnon, abandon de son père quand elle était jeune, via son boulot : décès, violence, sang ... GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : bouge beaucoup ; grande bavarde ; aime beaucoup dessiner ; a une phobie des oiseaux ; déteste les ascenseurs ; allergique au citron et aux fruits de mer ; aime bien faire de la course à pied ou de la natation ; a fait du judo et a gagné quelques trophées ; a grandi avec Naruto et ses déclinaisons ; aimait beaucoup jouer à Pokemon sur les consoles, se concentre plus sur Pokemon go ; adore les super héros, Marvel ou DC ; aime bien regarder la F1 ; son truc préféré ? Emmerder son pèreRPs EN COURS : Adèle #6 ; Sawyer #2 ; Ulysse #1 ; RPs EN ATTENTE : Soon : Elliott RPs TERMINÉS : tout un tas mais plus à jour
Abby n'était pas prévue dans sa vie. Du moins, pas aussitôt. D'ici à quelques années, oui, elle aurait aimé avoir des enfants. Si elle était toujours heureuse avec le même bonhomme. Sauf que la vie en avait décidé autrement. Elle ne dira pas que la vie a été vache avec elle. Mais un peu quand même. D'autant que ... d'autant qu'elle n'est plus avec le père. Un statut très compliqué avec ce dernier d'ailleurs. L'amour. La haine. C'est pas simple. C'est pas simple du tout. C'est pas évident. Est-ce que ça s'arrangera entre eux ? C'est là la question. Ouais. Des banalités. Sur le fait que Max est content pour elle. Et ajoute d'ailleurs qu'il comprend un peu mieux pourquoi il ne la croise plus en discothèque. "Ah oui. Carrément. C'est pas demain la veille que j'vais sortir les soirs." Elle secoue la tête. "Enfin, pas tout de suite en tout cas. Même si ma mère se fera toujours un réel plaisir de la garder les soirs." En cas de besoin. C'est vrai que ça pourrait lui faire du bien. De sortir. De voir autre chose que sa fille. Même si elle adore sa petite fille. Elle l'aime. Même si elle lui fait penser à Ash. Mais elle est sa princesse. Son étoile. "J'dois avouer que ça serait sympa de voir du monde à nouveau." Super chouette même. Oui. Sans doute qu'elle va laisser sa fille un de ces soirs. Et qu'elle sortira. Qu'elle verra du monde. Peut-être qu'elle arrivera à faire une rencontre qui lui ôtera Ash définitivement de la tête. A voir. Pourquoi pas ? "Et toi alors ... Toujours autant fêtard ?" Max prend un air... ultra sérieux. Ultra inquiet. Ultra bizarre. Il a une question qui lui brûle les lèvres. Une question assez importante d'ailleurs. Même si ça le fait passer pour le plus gros des connards. Elle se met à rire quelque peu. "Non, j'te rassure. Abby n'est pas ta fille. On a peut-être flirté. Et encore, vite fait. Et on a jamais couché ensemble." Elle secoue la tête. "Te voilà donc rassuré je présume ?" Mais ça l'amuse. Ca l'amuse fortement qu'il croit que ... qu'il pouvait être le père. "C'est compliqué ... avec le père." Mais Amy ne va pas lui parler de ça. D'une, parce que c'est pas le moment. De deux, parce que c'est pas le lieu non plus. Et qu'ils doivent aller travailler d'ailleurs.
Il est temps d'aller travailler. Prendre l'ascenseur, c'est un peu un véritable calvaire pour Amy. Elle n'aime pas les ascenseurs. Mais elle serre le poing. Elle sourit. Elle fait comme si elle s'en fiche. Même si au fond, c'est quand même quelque chose qui l'insupporte au plus haut point. Un jour, peut-être qu'il faudra qu'elle fasse une thérapie. Pareil en ce qui concerne Ash ... Mouais ... Elle a pas le temps. Et pas l'envie. Amy rassure Maxwell un peu comme elle peut. Notamment sur le fait que ... Et bien, qu'elle n'est pas restée loin de son travail parce qu'elle n'en pouvait plus. "Et puis, tu verras. Ici, les collègues sont cools. Les managers ou superviseurs aussi." Elle hoche la tête. "J'vais pas te mentir. C'est pas tout beau et tout rose tous les jours. Y'a des moments où c'est dur. Mais comme dans tout travail." Elle sourit. Ouais. Peut-être que ça rassure pas Max. Peut-être que ça va le faire flipper un peu plus. Mais il faut pas qu'il s'inquiète. Ca ira. Et si c'est pas le cas, il pourra toujours partir. Les autres, ceux qui n'ont pas supporté, c'est ce qu'ils font. Ils testent. Ils finissent la formation. Certains partent immédiatement. D'autres un peu plus tard. Et les dernieers restent. Il faut de tout. Tout le monde n'a pas des nerfs d'acier. Et c'est normal. "Et si t'as besoin de parler, bah, on est tous là. Moi y compris." Parce qu'il en aura peut-être besoin les premiers temps. Donc, au besoin, oui, Amy est là.
Est-ce qu'elle est poissarde Amy ? Faut le croire. Puisqu'on lui colle Max sur le dos. Que ça soit lui ou un autre, c'est ... Elle aime pas trop. Elle a déjà fait la remarque. Mais comme toutes les équipes sont pas là, faut bien que ceux qui sont présents se dévouent. Même si on leur demande pas vraiment leur avis. elle ne va pas faire sentir à Max qu'il la dérange. C'est pas le genre de la demoiselle. Il s'excuse quelque peu. "Oh, t'inquiète. On a tous été le boulet à un moment ou à un autre. C'est un peu normal dans ce job." Elle fait mine de réfléchir. "En fait, c'est pas que pour ce job. Mais pour tous les jobs." Y'a toujours une phase apprentissage. Et c'est normal après tout. Amy s'occupe de synchroniser les casques. Y'a des fois où elle doit s'y prendre à plusieurs reprises pour que ça marche. Il va prendre des notes. Vaut mieux. Parce que les choses vont commencer véritablement d'ici à quelques minutes. "Normalement, ouais. Tu fais qu'écouter. Mais peut-être que ..." Elle a un petit sourire en coin. "Mais peut-être qu'on switchera pour que tu prennes des appels aussi. Des faciles, hein. J'vais pas non plus t'envoyer au casse-pipe." Manquerait plus que ça. "T'as aussi la phrase magique pour les rigolos qui appellent nos services juste pour nous emmerder ?" Le discours qu'il faut connaître par coeur. Parce que ça arrive bien souvent. Trop souvent d'ailleurs. Max n'a pas envie de la déranger, donc il demande ce qu'il peut faire pour pas la gêner. "Juste éviter de parler pendant que je suis avec les appelants." C'est tout ce qu'elle demande. "J'sais que ça va pas être drôle pour toi aujourd'hui. Mais j'vais essayer de faire en sorte que ça soit le plus instructif possible pour toi." Elle approche sa souris du bouton pour se connecter et prendre le premier appel. Un petit regard en direction de Max. "T'es prêt ?" S'il l'est pas, c'est pas grave. C'est Amy qui va prendre l'appel de toute façon. "000. Quelle est votre urgence ?" C'est lancé.
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Amy me confirma qu'elle ne sortait plus les soirs, plus du tout apparemment. Dans ma tête, je me disais que c'était un peu dommage, mais je ne le formulais pas. Je n'étais personne pour lui donner mon avis. Et quand bien même, j'étais extrêmement mal placé : de mon côté, je sortais beaucoup trop. Je ne comptais même plus le nombre de boulots que j'avais perdus à cause de mes gueules de bois à répétition. Et tout cela était sans compter sur mon léger problème avec l'alcool, celui-là même que je refusais d'accepter. Elle ajouta tout de même un "pas tout de suite en tout cas", comme pour marquer une nuance. Apparemment, elle avait sa mère qui pouvait garder sa fille pour la laisser sortir. Elle avoua même que ce serait sûrement sympa de voir du monde nouveau. "Alors, fais-le ? Je veux dire, ça à l'air si compliqué d'être parent, j'imagine que ça ne peut pas faire de mal de se changer les idées de temps en temps." Répondis-je simplement. Je n'étais pas parent, alors je ne m'imaginais pas qu'il pouvait être difficile de se séparer d'un bébé, même quand on aimerait bien sortir un peu de sa routine. Moi, je n'avais rien dans ma vie d'aussi fort que cet amour inconditionnel que semblait avoir Amy pour sa fille. Je n'avais rien pour me retenir, alors il était bien facile de continuer de faire la fête. D'ailleurs, Amy me demanda si de mon côté, je sortais toujours autant. "Toujours oui, j'imagine que ma vie serait un peu vide sans ça." Il y avait un peu de vrai, mais il y avait surtout l'alcool, au fond. Est-ce que je buvais parce que je sortais ou est-ce que je sortais pour voir une excuse pour boire ? Avais-je réellement envie de connaître la réponse ? De toutes façons, le fait que je sois arrivé avec un mal de crâne le jour des premiers appels, était bel et bien un signe qu'il y avait un problème, peu importe que je me l'avoue ou pas.
Puis j'eus mon illumination débile sur le fait qu'Amy ne parlait pas du père de son bébé qui me fit poser la question de si nous avions couché ensemble. J'avais peur qu'elle le prenne mal, mais heureusement, elle eut un rire. Un rire bref, mais qui eut pour effet de me détendre, parce que cette réaction mettait déjà en évidence la réponse qui suivit. Abby n'était pas ma fille et on avait à peine flirté. Je trouvais tout de même cela inquiétant de ne pas m'en souvenir, mais c'était toujours mieux que d'avoir un enfant. "Te voilà donc rassuré je présume ?" La question me mettais un peu mal à l'aise, même si elle avait l'air plus amusée qu'autre chose. Peut-être parce qu'elle mettait en lumière mon incapacité à évoluer dans la vie et que c'était quelque chose que je détestais chez moi. Mais Amy n'était pas ma psychologue, alors, dissimulant ma gêne, c'est sur un ton plus léger que je lui répondais. "J'avoue que oui, clairement. Je suis pas le genre de mec qui se tirerait le plus loin possible si ça arrivait mais, il faut voir les choses en face, j'ai déjà du mal à être un adulte moi-même, je suis clairement pas fait pour avoir des enfants." C'était la vérité, du moins, c'était ce que ma mère m'avait toujours répété : j'étais incapable de m'occuper de moi-même. Bien sûr, si un jour j'avais un bébé, je ferais de mon mieux pour être présent. Mais si j'arrivais à l'éviter, c'était le mieux, autant pour moi que pour l'hypothétique enfant. J'en étais persuadé. Amy ajouta que c'était compliqué avec le père d'Abby. "Je suis désolé pour vous, j'espère que ça s'arrangera." Je n'en disais pas plus, parce que dans le fond, qui étais-je ? Cette histoire ne me regardait pas du tout et elle n'avait pas forcément envie de connaître mon avis. Mais vraiment, j'espérais pour elle et pour sa fille que, quelle que soit cette histoire compliquée, elle s'arrangerait. J'avais été un gosse obligé de grandir sans père et ça m'avait cruellement manqué. Alors, jamais je n'aurais souhaité cette situation à quelqu'un d'autre.
La conversation ayant dévié sur le travail, Amy tenta de me rassurer sur les conditions de celui-ci. Et comme si elle avait senti que je restais tout de même inquiet, elle ajouta que les collègues et supérieurs étaient cools. Cela me ramena quelques années en arrière, lorsque j'avais rencontré mon amie Ally, nos supérieurs étaient alors tout sauf sympas, mais c'est ce qui avait lancé notre amitié improbable. Cependant, l'ambiance des appels d'urgence était loin de celle d'un simple rangement de rayon, j'aimais donc autant savoir qu'ici, mes collègues seraient mes alliés. Je lui rendais son sourire et soufflais simplement un "merci." quand elle m'annonçait qu'en cas de besoin tout le monde serait là, elle y compris. C'était toujours bien de savoir qu'il y avait quelqu'un pour écouter si un jour j'avais besoin de parler.
Puis, alors qu'elle se pensait sûrement débarrassée de moi, ma formatrice nous colla en duo pour les appels. Je m'excusais auprès d'elle d'être un si gros boulet ce jour-là. Elle ne prit pas la peine de me faire croire que je n'étais pas un poids pour elle, ce qui me fit sourire. À la place, elle me dit que ce n'était pas grave, tout le monde passait par là et dans tous les boulots en plus. J'étais bien placé pour le savoir, j'avais fait tellement de jobs différents ces dernières années que j'avais un peu l'impression d'être un boulet perpétuel. Elle synchronisa les casques pendant que j'installais mon calepin et mes stylos sur le bureau pour pouvoir prendre des notes. Une fois prêts, je lui demandais si je ne faisais qu'écouter ce jour-là, ce à quoi elle répondit que oui, mais qu'elle me passerait peut-être des appels, s'ils étaient faciles, elle ne comptait pas m'envoyer au casse-pipe. "Ok, d'accord. C'est sympa de ta part, j'aime autant éviter de me faire virer aujourd'hui." Répondis-je en plaisantant. Elle me parla ensuite d'une phrase magique à dire aux gens appelant pour faire des farces. Apparemment, j'étais censé la connaître, mais j'avais beau chercher, ça ne me disait rien. "Une phrase magique ? Durant la formation, on nous a dit de toujours bien vérifier que les gens n'étaient pas en danger avant de raccrocher, mais je ne me souviens pas qu'on nous ait parlé d'une phrase en particulier ?" Une fois sa réponse obtenue, je lui demandais si je pouvais faire quelque chose pour être le moins envahissant possible. Ne pas parler pendant les appels, me répondit-elle. Cela semblait logique, alors j'acquiesçais, je n'avais aucune intention de lui gâcher son travail. D'après elle, la journée n'allait pas être drôle, mais elle allait faire en sorte de la rendre instructive. Parfait, je n'en demandais pas plus.
Elle approcha sa souris du bouton servant à se connecter, me demandant en même temps si j'étais près. Et à peine avais-je hoché la tête qu'elle cliquait, lançant ainsi la recherche du premier appel. "000. Quelle est votre urgence ?" Mon cœur se mit à battre dans mes tempes douloureuses lorsque la voix d'Amy fit place à une respiration rapide de l'autre côté du téléphone. La personne ne parla pas au début, il n'y avait que son souffle qui prouvait qu'il y avait toujours bien quelqu'un en ligne. Je trouvais cela encore plus stressant que si elle avait crié. Mon regard se posa donc sur mon seul repère : ma collègue, qui semblait soudain très concentrée. Enfin, au bout de quelques secondes de ce silence pesant qui me parut durer des heures, un murmure à peine perceptible se fit entendre. Il fut si faible que je ne comprenais pas le sens des mots qui avaient été prononcés. Et je crois qu'Amy n'avait pas compris non plus, car elle demanda de répéter. C'est ainsi qu'après de nouvelles secondes angoissantes, j'entendis finalement un second murmure, légèrement plus fort. "Aidez-moi, je suis cachée dans la forêt, je suis blessée et je crois qu'il me cherche." Je vis les doigts de la blonde s'agiter aussitôt sur son clavier et je fixais l'écran afin de suivre ce qu'elle faisait, sans dire un mot pour ne pas la gêner.
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Amy Castle
la voix au bout du fil
ÂGE : 24 ans (21 février 2000) SURNOM : Amy, c'est déjà assez court STATUT : Seule, mais avec la petite Abby qui est née le 24 novembre 2020 avec deux semaines d'avance ! MÉTIER : Au centre d'appel des urgences, elle envoie les secours sur place LOGEMENT : 350 Princess Street, dans le quartier de Logan City, avec sa mère et son beau père. Ou chez son père, au 797 Toowong POSTS : 22079 POINTS : 200
TW IN RP : Décès de son ex compagnon, abandon de son père quand elle était jeune, via son boulot : décès, violence, sang ... GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : bouge beaucoup ; grande bavarde ; aime beaucoup dessiner ; a une phobie des oiseaux ; déteste les ascenseurs ; allergique au citron et aux fruits de mer ; aime bien faire de la course à pied ou de la natation ; a fait du judo et a gagné quelques trophées ; a grandi avec Naruto et ses déclinaisons ; aimait beaucoup jouer à Pokemon sur les consoles, se concentre plus sur Pokemon go ; adore les super héros, Marvel ou DC ; aime bien regarder la F1 ; son truc préféré ? Emmerder son pèreRPs EN COURS : Adèle #6 ; Sawyer #2 ; Ulysse #1 ; RPs EN ATTENTE : Soon : Elliott RPs TERMINÉS : tout un tas mais plus à jour
Amy penche la tête légèrement sur le côté. "T'as pas tort." Il a carrément raison. "Voir des gens qui ne babille pas et qui ne me bave pas dessus, ça serait bien." Quoi que ... Elle pourrait tomber sur des mecs à la langue un peu trop bien pendue. Si elle sort, c'est pour se changer les idées. Pas pour se retrouver avec des mecs à ses pieds. Elle préfère se concentrer sur sa fille plutôt que de découcher une nuit et se retrouver chez un parfait inconnu. Elle ne sait que trop bien comment ça se termine. Mal. La preuve avec Ash. Elle est sortie en discothèque. Ils se sont dragués. Elle a fini chez lui. En couple ensuite pendant quelques temps. Et ça a merdé par la suite. Alors, les rencontres en discothèque, non, très peu pour elle. Elle n'a pas envie de faire une Ash à nouveau, si on peut dire ça ainsi. Max, lui, continue de faire la fête. "Bah, j'espère pour toi que tu vas pas travailler les nuits !" Elle se marre. "Parce que tu vas avoir du mal à sortir." Elle continue de ricaner un peu. Les premiers non, il travaillera pas la nuit. Y'a moins de monde, c'est vrai. Mais c'est agréable. Elle a testé. Pour des remplacements. Maintenant qu'elle est maman, ils sont cools. Elle ne risque pas de travailler les nuits avant un bon moment. Après, elle a des facilités Amy. Si jamais elle le faisait, elle aurait des gens sur qui compter. Des gens qui pourraient garder Abby. Mais tant qu'elle peut en profiter ... elle va rester comme ça.
Max est ... disons qu'il réfléchit, pendant quelques instants. Il prend peur même. Pense pendant un moment qu'il pourrait être le père de la petite. S'ils se sont croisés, effectivement, à plusieurs reprises, ils n'ont cependant pas couché ensemble. Pas que ça n'aurait pas pu arriver. Quelques verres dans le nez. Quelques sourires. Et hop, elle peut se retrouver chez elle. Elle ne l'aurait pas ramené chez elle. parce qu'elle n'est pas chez elle. Elle n'a ramené que deux mecs, parce que c'était sérieux. Simon. Et Ash. Elle vivrait chez elle, bien sûr qu'elle pourrait ramener tous les mecs qu'elle veut. Sauf qu'elle est encore chez sa mère. Et qu'elle se cherche bien plus sérieusement un appartement maintenant. Ash n'arrête pas de lui répéter qu'il peut l'aider. Sa soeur aussi. Mais elle est plutôt têtue Amy. Très très têtue. Quoi qu'il en soit, non, il n'est pas le père. Et il semble plutôt rassuré. "Tu sais, peut-être qu'avoir un enfant t'aiderait." Elle hausse les épaules. "Les petits trucs de la vie, comme ça, ça nous aide à grandir un peu plus facilement. Et rapidement." C'était pas prévu d'avoir un enfant à vingt ans. Elle pensait qu'elle prendrait son temps. Mais c'est arrivé. C'est comme ça. Alors, toutes les petites choses enfantines qu'elle pouvait encore faire, elle a arrêté. Parce qu'elle n'avait pas le choix. Et elle grandit, jour après jour, davantage avec la présence de sa fille. "J'en sais rien si ça s'arrangera ou pas." Elle hausse les épaules. Advienne que verra avec Ash. Peut-être que ça sera bien. Peut-être que ça ne sera pas le cas. Elle ne sait pas vraiment. Y'a des fois, elle se demande. Mais bon, ça l'empêche pas de vivre.
Ils parlent un peu boulot. Du fait que ... Et bien qu'il ne sera jamais tout seul. Qu'il aura toujours la possibilité de parler avec ses collègues de travail. Même avec ses supérieurs. Ce boulot, c'est pas facile tous les jours. Y'a des moments où c'est prise de tête. Mais c'est tellement bien. Enfin, selon Amy. C'est quand même utile. Même si elle ne voit pas les victimes, elle les entend. Elle les rassure. Comme elle peut. Même si parfois, elle a pas envie. Enfin. Elle va pouvoir prendre son poste. Du moins, elle le pensait. Mais elle se retrouve avec un Max sur son dos. Ca, c'est moins drôle. Parce qu'elle n'aime pas vraiment qu'on regarde par dessus son épaule. Mais c'est max. C'est pas un parfait inconnu. "Ils laissent une chance quand même. J'ai jamais vu quelqu'un se faire virer dès le premier jour." Elle fait mine de réfléchir. [color=darkblue]"Non. Au pire, tu risques une nouvelle formation pour qu'ils soient sûrs que t'aies bien compris. Les gens qui reviennent pas, c'est qu'ils ont décidé que c'était pas pour autant. Et qu'il vaut mieux qu'ils s'en aillent. Est-ce qu'elle aurait pu arrêter ? Bien sûr. Mais elle a eu les épaules assez solides. Et elle est bien. Oui. Elle aime ce qu'elle fait. Max ne voit pas où elle veut en venir en ce qui concerne la phrase magique. [b]"Non ? Ils vous ont pas dit ? Si tu décèles que c'est un plaisantin, faut leur dire qu'ils risquent une amende. Et que si ça se produit trop souvent, c'est les flics qui débarqueront chez eux." Elle hoche la tête. "Ca m'étonne qu'ils en aient pas parlé." Ou alors, Max dormait à ce moment là. Ce qui n'étonnerait même pas Amy.
En tout cas, il est temps de se lancer. Il est temps de prendre des appels. C'est pas parce que Max est là qu'elle doit se tourner les pouces. Elle se connecte donc. Pas de voix. Personne au bout du fil. On pourrait le croire. Mais elle entend une faible respiration. "Madame, monsieur, vous m'entendez ?" Parfois, faut les interpeller. Pour attirer leur attention. "J'm'appelle Amy. Et je suis là pour vous aider." Il se passe quelque chose. Elle le sait. Un murmure. "Pardon, je n'ai pas compris. Vous pouvez parler un peu plus fort ?" La voix devient un peu plus audible. "Comment vous vous appelez ?" La voix répond Morgane. Amy commence à taper sur son clavier. "Morgane, vous savez dans quelle forêt ? Et qui vous cherche ?" La pauvre jeune femme sanglote à l'autre bout du fil. C'est inaudible. A nouveau. Une voix partagée entre les pleurs et la panique. Et sans doute tout un tas d'autres choses qui lui passent par la tête. "Calmez-vous Morgane. Vous allez faire quelque chose pour moi. Vous allez inspirer lentement. Et expirer tout aussi lentement. Et vous allez le faire cinq fois. Vous pouvez faire ça pour moi Morgane ?" La calmer, ça reste la priorité. Amy marque un commentaire. Vu comment elle a peur, c'est pas un petit ami, ni des amis. Et encore moins des parents qui la cherche. Possible enlèvement, voilà ce qu'elle note, même si elle n'en est pas certaine. "Springbrook. J'ai ... réussi à m'échapper." C'est bien ce qu'elle pensait. "Je vous envoie du secours Morgane. Maintenant, j'ai besoin que vous vous mettiez en sécurité. Est-ce que vous êtes loin de la route ? Ou avez-vous vu le poste d'un garde forestier ?" Parce qu'elle pourrait s'y cacher. Mais elle n'a qu'un mutisme en face. "Morgane ? Vous êtes toujours là ?" Elle entend un faible oui. Amy a dépêché la police. Les gardes forestiers aussi. Ils pourront au moins la trouver et lui donner les premiers secours comme ils sont sur place. Une ambulance au cas où. Parce que si elle a été séquestrée par quelqu'un, elle aura besoin de soins plus conséquents.
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Elle annonça que je n'avais pas tort et je fus rassuré qu'elle n'ait pas mal pris mon conseil. Cela dit, il y avait quand même quelque chose d'étonnant à ce que moi, Maxwell O'Connor, dont la vie était une suite de ratés et de malchances, je donne des conseils de vie à quelqu'un. Bien sûr, Amy ne pouvait pas le savoir, nous n'avions pas assez discuté pour cela, mais je notais l'absurdité de la situation. Elle me demandait par la suite si je sortais encore et je lui avouais que oui. Je ne savais pas si c'était d'un extrême bon sens de dire ça à une collègue, surtout que vu que nous nous étions croisés quelques fois, elle devait savoir que je buvais pas mal quand je sortais, mais je n'avais aucune envie de m'encombrer de mensonges que je devrais ensuite couvrir par d'autres. Sa réaction m'arracha un sourire, loin d'être choquée ou ennuyée, elle se moqua simplement, m'annonçant que j'allais avoir du mal à sortir en travaillant les nuits. Et elle en riait en plus. "Moi qui pensais que tu étais une collègue sympa, c'est pas très gentil de te moquer." répondis-je alors qu'elle ricanait. Je n'avais pas réellement d'appréhension à travailler la nuit, je l'avais déjà fait et ça ne m'avait jamais posé de réel souci. "Ne t'inquiète pas pour moi, je devrais survivre si je manque quelques soirées." lui assurais-je donc, même si elle avait l'air assez loin de s'inquiéter.
Vint ensuite la question. Celle que je posais à propos de son bébé qui n'était donc pas le mien -et heureusement, tant pour elle que pour moi-. "Tu sais, peut-être qu'avoir un enfant t'aiderait." Heureusement que je n'étais pas en train de manger, je me serais étouffé. Elle ajouta que ça aide à grandir plus vite et plus rapidement, mais j'étais trop en état de choc pour réagir. J'essayais de m'imaginer, moi qui vivais toujours chez ma mère toxique, ayant un enfant. Et peu importe le scénario, dans ma tête, cela finissait forcément en désastre. J'aurais peut-être même réussi à être un parent pire que ma propre mère et pourtant, elle était déjà à un très haut niveau. Amy, de son côté, ne savait pas si la situation s'arrangerait avec le père de son bébé. Je la gratifiais d'un sourire qui se voulait réconfortant, mais ne disais rien. Qu'aurais-je bien pu dire de toutes manières ? Je ne connaissais ni sa situation, ni sa vie, il était inutile d'aller dans les phrases bateau qu'elle n'avait sûrement pas envie d'entendre et que je n'avais aucune envie de prononcer à l'aveuglette.
La conversation dévia sur le travail. Ce pourquoi nous étions là. La façon dont Amy présentait l'endroit était vraiment sympathique. Si tout ce qu'elle disait était vrai, j'allais peut-être vraiment me plaire ici. Qui sait, peut-être avais-je enfin trouvé le boulot dans lequel je resterais des années ? Connaissant très bien mon propre parcours, je peinais un peu à y croire et pourtant, j'en avais tout de même envie. Quelle meilleure façon de gagner sa vie qu'en aidant des gens en détresse ?
Nous nous retrouvions finalement en binôme pour ce premier jour d'appel. Amy me rassura un peu, personne ne s'était jamais fait virer le premier jour. J'eus pendant quelques secondes l'idée de lui dire qu'il fallait une première à tout, mais je préférais me taire pour ne pas me porter la poisse. J'étais bien assez malchanceux sans m'attirer le mauvais œil volontairement. Paraissait-il qu'au pire je risquais une nouvelle formation. Soit, la première ne m'avait pas déplu. Ma collègue me confiait ensuite la phrase magique qui consistait à menacer les gens d'une amende ou de faire débarquer la police chez eux. Maintenant qu'elle me le rappelait cela me disait effectivement quelque chose, mais je n'aimais pas beaucoup cette idée. Pour moi, l'explication valait toujours mieux que la menace et à moins d'être un débile profond, avec une bonne explication, chacun pouvait comprendre l'intérêt de ne pas appeler les secours dans le vent, non ? Amy trouvait étonnant qu'on ne m'en ait pas parlé. "Si, maintenant que tu le dis, on nous en a parlé. Je suis juste mal à l'aise de devoir menacer qui que ce soit."
Après quelques explications sur le déroulement des choses, ma collègue se connectait pour prendre le premier appel de cette journée. Appel qui commençait fort puisqu'il s'agissait d'une femme, plutôt jeune si on se fiait au timbre de sa voix, qui demandait de l'aide. Morgane de son prénom, était apparemment poursuivie par quelqu'un dans une forêt. Je découvrais que, s'il était difficile d'aider convenablement les gens au téléphone, être celui qui écoute en silence l'était tout autant. Vivant presque la scène, j'étais stressé pour elle, je me demandais ce qu'il lui arriverait si la personne qui semblait la chercher venait à la retrouver. Et si c'était le cas, y aurait-il encore une chance de pouvoir l'aider ? Amy de son côté semblait plutôt sereine, probablement l'expérience. Ou bien, peut-être était-elle faite pour ça et moi non. En tout cas, elle posait de bonnes questions, prénom, lieu, situation. De l'autre côté du téléphone, Morgane avait l'air perdue, on l'entendait sangloter entre ses réponses difficilement compréhensibles. Ma collègue prit le temps d'essayer de la calmer tout en notant un commentaire. Je jetais un œil à l'ordinateur alors que la jeune femme au bout du fil donnait le nom de la forêt où elle se trouvait. Amy cliqua et tapa alors à toute vitesse sur son ordinateur pour lui envoyer des secours. Cela me frappa d'ailleurs, pour elle tout semblait simple, mais moi j'étais beaucoup plus lent pour l'instant, que se passerait-il si je n'envoyais pas les secours assez rapidement à quelqu'un ? Je ne disais toujours rien, mais cette idée se fit un chemin dans ma tête, il fallait que j'apprenne à être rapide, ça pourrait sauver des vies.
La conversation se poursuivit, Amy tentait de trouver des solutions pour que Morgane soit en sécurité jusqu'à l'arrivée des secours. Mais, cette dernière répondait très peu et très bas, ce qui rendait la tâche plus difficile. Les minutes qui suivirent me paressèrent à la fois extrêmement longues et stressantes. Je savais que ma collègue ne racrocherait pas, c'était strictement interdit dans ce genre de situation bien entendu. Cependant, il y avait de moins en moins de réponse de l'autre côté, comme si la jeune femme craignait de plus en plus d'être retrouvée. Nous attendions donc tous l'arrivée de ses sauveurs dans un stress presque palpable, uniquement rythmé par les phrases rassurantes d'Amy. Puis, enfin, après de longues minutes interminables, un bruit de sirène se fit entendre dans le combiné. À peine perceptible au début, il se rapprocha en même temps que Morgane qui annonça, entre deux sanglots, que les secours étaient là. Et puis plus rien.
L'appel s'arrêta brusquement là-dessus. On nous avait prévenu durant la formation que cela pouvait être décevant: "lorsqu'ils se sentent en sécurité, les gens raccrochent machinalement. Et ils nous laissent là, sans plus d'explications." Pourtant, je m'étais bêtement attendu à avoir la fin de l'histoire, comme si Morgane allait prendre le temps de nous raconter ce qui lui était arrivé avant de couper l'appel. Mais non, même pas un remerciement pour Amy, elle avait probablement été si heureuse de rejoindre les secours qu'elle n'y avait pas pensé. "Waw, tu as un niveau de calme inhumain, c'est impressionnant." Finis-je par articuler à l'attention de ma collègue après l'avoir laissé terminer de taper sur son ordinateur. "Ce n'est pas trop frustrant, au bout d'un moment, de ne pas savoir ce qu'il se passe après tout ça ?"
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la voix au bout du fil
ÂGE : 24 ans (21 février 2000) SURNOM : Amy, c'est déjà assez court STATUT : Seule, mais avec la petite Abby qui est née le 24 novembre 2020 avec deux semaines d'avance ! MÉTIER : Au centre d'appel des urgences, elle envoie les secours sur place LOGEMENT : 350 Princess Street, dans le quartier de Logan City, avec sa mère et son beau père. Ou chez son père, au 797 Toowong POSTS : 22079 POINTS : 200
TW IN RP : Décès de son ex compagnon, abandon de son père quand elle était jeune, via son boulot : décès, violence, sang ... GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : bouge beaucoup ; grande bavarde ; aime beaucoup dessiner ; a une phobie des oiseaux ; déteste les ascenseurs ; allergique au citron et aux fruits de mer ; aime bien faire de la course à pied ou de la natation ; a fait du judo et a gagné quelques trophées ; a grandi avec Naruto et ses déclinaisons ; aimait beaucoup jouer à Pokemon sur les consoles, se concentre plus sur Pokemon go ; adore les super héros, Marvel ou DC ; aime bien regarder la F1 ; son truc préféré ? Emmerder son pèreRPs EN COURS : Adèle #6 ; Sawyer #2 ; Ulysse #1 ; RPs EN ATTENTE : Soon : Elliott RPs TERMINÉS : tout un tas mais plus à jour
Sortir ... C'est vrai que c'est quelque chose qu'elle ne fait plus trop en ce moment. Comme on dit, métro, boulot, dodo. Enfin, s'occuper de sa fille surtout. Certes, ça pourrait lui faire du bien de sortir à nouveau. De faire des choses de son âge. Mais elle ne veut pas paraître irresponsable également. Elle sait qu'elle aura toujours le soutien de ses parents. Mais elle ne veut pas faire tout et n'importe quoi simplement pour vivre. Du tout. C'est pas dans son caractère. Amy pense avant tout à sa petite fille. Sa princesse. Tout ce qu'elle peut faire peut déteindre sur son enfant. L'asperger. Et c'est pas trop ce qu'elle désire. Elle a un petit sourire en coin tandis que Max lui fait une remarque. "Je ne me moque pas. C'est juste la vérité." Ok, bon, c'est pas bien de charier les gens mais qui aime bien châtie bien, non ? Et puis, il est sympa le petit Max. Enfin, petit, façon de parler. Même s'ils avaient pas trop eu l'occasion de parler en boîte, elle était toujours contente de le croiser. "Bon, si t'arrives à survivre sans quelques soirées, ça devrait aller alors." Elle plaisante, bien sûr. Elle ne s'en préoccupe pas plus que ça de toute façon.
Avoir un enfant, certes, c'est pas forcément bon pour tout le monde. Certains sont ravis. D'autres peuvent péter une pile. C'est vrai que c'est pas évident. Du tout. Max avec un gamin ? Ca pourrait lui permettre de grandir. Ou alors, ça ferait tout le contraire. Ca dépend. Elle pensait que ça la souderait à Ash d'une manière ... forte. Ca n'a fait que les éloigner. Elle ne sait même si ça pourra s'arranger entre eux. Faudrait qu'elle serre le poing. Faudrait qu'elle arrive à passer outre ce qui s'est produit. Mais ça, c'est plus facile à dire qu'à faire. Miss Castle a la rancune tenace. Elle en a voulu pendant des années et des années à son paternel. Mais il a réussi à s'refaire un trou, une place dans son coeur. Peut-être que ça prendra autant de temps pour Ash. Ou peut-être que c'est peine perdue. Elle ne sait pas trop.
Parler du travail, c'est bien. Mais se mettre au travail, c'est encore mieux. Alors, Amy s'installe. Elle échange encore un peu avec Max. Sur les petits fauteurs de trouble. "Faut pas l'être." Mal à l'aise. "Dis-toi que si c'est quelqu'un qui rigole au bout du fil, c'est qu'on est en train de te faire un canular." Elle fait mine de réfléchir. "Enfin, ça arrive que des gens appellent et qu'ils sont hilares parce que la situation ... prête à sourire. Mais on les reconnaît vite." Pas au départ. Mais avec le temps, ça le fait. "Et dis-toi également qu'un canular peut coûter la vie à quelqu'un. Tu prends pas l'appel suivant assez rapidement et bam ..." Elle ne veut pas lui foutre le moral à zéro. Mais c'est un boulot assez important. Et faut avoir les épaules solides. Amy n'aurait jamais pensé, au départ, que ça serait quelque chose pour elle. Mais elle s'en sort. Avec des jours qui sont peut-être plus difficiles que d'autres mais bon. C'est la vie comme on dit, non ?
Amy se lance dans l'appel. Un appel difficile. Une pauvre fille séquestrée, sans doute, qui a réussi à s'échapper. Qui a réussi à filer entre les pattes de son kidnappeur. Elle n'aime pas trop ce genre de situation. Non. Mais elle fait avec. Elle garde son calme. Et surtout, elle essaie de faire en sorte que Morgane ne panique pas trop. Elle lui donne des conseils. Elle essaie de la rassurer. Autant qu'elle le peut. "Morgane, si vous ne pouvez pas me parler, n'hésitez pas à appuyer sur les touches du téléphone. Un appui si ça va. Plusieurs appuis d'affilée si vous avez un quelconque souci." C'est un moyen comme un autre pour garder le contact avec une victime. L'appelant. Ca en rassure certains. Et ceux qui ne peuvent vraiment pas parler, et bien, ça permet de savoir un peu ce qu'il en est.
Au bout d'un moment, une sirène. Un léger sourire au coin des lèvres d'Amy. "Ca va aller Morgane. Ils arrivent. Vous ne craignez plus rien." Pas un merci. Pas un au revoir quand la communication se coupe. Intervention terminée. Intervention réussi. Tant mieux. Max la félicite. "Si tu m'avais vu à mes débuts." Panique à bord. Ou presque. Le temps de s'habituer, ce qui est tout à fait normal d'ailleurs mais bon. Max lui pose une question. "Bien sûr que ça l'est. Des fois, on a quelques retours. Mais ça reste rare." Elle hoche la tête. "La plupart du temps, t'as envie de te dire que ça s'est bien fini. Et que tout va bien pour eux. Même si en vrai, t'en sais rien." C'est frustrant, c'est vrai. "Ca arrive des fois qu'ils nous rappellent. Qu'ils nous laissent des petits messages pour dire que ça va. Mais c'est assez rare." Pas que les gens sont ingrats. Mais ils n'y pensent plus. "Alors, t'en as pensé quoi ? Tu te sentirais de faire pareil ?" Non, non, elle ne va pas lui proposer de prendre un appel. Pas tout de suite. Peut-être dans le courant de la journée. A voir.
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Enfin installé au bureau d'Amy, prenant le moins de place possible pour ne pas trop la déranger, nous commencions par discuter des canulars. Je fus surpris de voir Amy insister alors que je lui avouais ne pas être à l'aise avec les menaces. Elle s'expliqua : d'après elle, si la personne au bout du fil riait, c'était qu'elle faisait un canular, tout du moins, on pouvait vite reconnaître les personnes appelant pour une réelle urgence à celle n'appelant que pour rire. Génial, j'espérais réussir à les reconnaître aussi bien qu'elle, autrement que se passerait-il ? Je serais responsable des problèmes que pourraient avoir les gens auxquels j'aurais raccroché ? "Et dis-toi également qu'un canular peut coûter la vie à quelqu'un. Tu prends pas l'appel suivant assez rapidement et bam ..." Ah bah merci Amy, j'étais pas assez inquiet quant à mon éventuelle incompétence, pensais-je. Si jusque-là, elle avait été extrêmement rassurante, peut-être ne s'en rendait-elle pas compte, mais elle venait de faire voler en éclat toutes les certitudes que je pouvais avoir vis à vis de ce métier. Je me contentais de hausser les épaules. "Tu as sûrement raison, c'est toi la pro." Qu'est-ce que je pouvais dire d'autre ? Je n'avais aucune envie d'être responsable de la mort de qui que ce soit, alors je ferai ce qu'elle dit, même si je n'étais pas persuadé que ce soit la meilleure méthode. Dans le fond, qui étais-je pour avoir quoique ce soit à redire là-dessus ?
Amy prit finalement le premier appel de la journée qu'elle géra avec un calme et un professionnalisme déconcertants. Elle commença par calmer son interlocutrice afin qu'elle puisse expliquer plus facilement ce qu'il lui arrivait. Puis, avec douceur et empathie, elle l'avait amené à dire où elle était en racontant des bribes de son calvaire. La petite blonde utilisa même une astuce pour aider Morgane, la personne au bout du fil, lorsque celle-ci arrêta de parler. Une espèce de code avec les touches du téléphone. De mon côté, je prenais le plus de notes possibles, autant en astuces qu'en manipulations sur l'ordinateur, parce que je savais que mon tour viendrait dans les prochains jours et qu'il s'agirait d'être prêt, la vie de quelqu'un en dépendrait peut-être. L'appel se termina après une quinzaine de minutes seulement. Il n'y avait pas eu énormément d'échange, les blancs stressants et pesants avaient même été majoritaires et pourtant, Amy était parvenue à dépêcher la police au bon endroit et dans les temps. J'admirais son sang froid et son efficacité et j'espérais un jour être un aussi bon élément qu'elle l'était.
À la fin de l'appel, Amy avait l'air sereine. Et pourtant, l'appel avait été coupé d'un coup, peu de temps après qu'on ait entendu les sirènes de la police, sans un merci, un au revoir, que dalle. Je la félicitais avant de lui demander s'il n'était pas frustrant de ne pas connaître l'après. Elle m'expliqua alors que cela pouvait effectivement être décevant, mais qu'elle préférait se dire que tout se finissait bien, parce que les retours étaient rares. Je me demandais si cette partie ne serait pas celle que j'aurais le plus de mal à gérer de mon côté, j'avais déjà souvent peur de mal faire alors quand je n'avais aucune certitude à la clé, c'était encore pire. Toutefois, je préférais ne pas parler de mes névroses à ma collègue, préférant l'écouter m'expliquer qu'il y avait parfois des retours, mais que cela restait rare. Puis, elle demanda si je me sentais prêt à faire pareil. Durant une seconde, un vent de panique souffla dans ma tête, si je disais "oui", allait-elle me demander de prendre le prochain ? J'imaginais bien que non, alors je répondais sincèrement. "Euh, pareil pas sûr, mais oui, j'aurais pas vraiment le choix de toute façon." En réalité, cet appel m'avait autant inquiété qu'il m'avait donné envie d'essayer. J'étais un peu anxieux, bien sûr, mais ce travail me paraissait de plus en plus intéressant, bien plus que tous ceux que j'avais pu exercer jusque là. "Si tu te demandes si ça m'a donné envie de partir en courant, la réponse est non en tout cas."
Une fois cette conversation terminée, Amy prit l'appel suivant. Puis encore un autre... Cette journée qui avait commencé de manière un peu compliquée pour moi passa finalement rapidement. L'aisance de ma collègue n'y était évidemment pas pour rien puisqu'elle rendait les appels extrêmement instructifs et intéressants. La plupart des appels avaient été beaucoup moins inquiétants et graves que le premier, ce qui m'avait également permis de relativiser : je n'allais pas non plus être continuellement dans le stress de tuer quelqu'un à la moindre erreur. Mais je fus quand même surpris de découvrir à la fin de la journée que j'étais vidé. Même sans avoir pris d'appel, rien que le fait de les écouter m'avait épuisé mentalement. Une fois le dernier appel raccroché, je souriais à la blonde. "Eh bien, sacrée journée, c'est assez impressionnant de l'extérieur." Je ramassais mes affaires, voyant que l'équipe suivante était en train d'arriver. Mais tout de même j'avais encore une question avant de pouvoir laisser Amy tranquille. Parce qu'en réalité, il y avait une chose qui me faisait réellement peur dans ce travail : "Mais je me demande, il y a beaucoup d'appels qui finissent mal ?" Parce qu'en soi, l'un de mes plus gros problèmes dans la vie était de gérer le fait de décevoir. Et quelle pire déception peut-il y avoir que de ne pas réussir à aider quelqu'un dans le besoin ? "comment on gère la culpabilité dans ces cas-là ? Enfin, je dis pas que si l'appel finit mal, c'est de la faute de l'opérateur, mais... on est là pour aider les gens, quand on échoue, ça doit être difficile à vivre, non ?"
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Amy Castle
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ÂGE : 24 ans (21 février 2000) SURNOM : Amy, c'est déjà assez court STATUT : Seule, mais avec la petite Abby qui est née le 24 novembre 2020 avec deux semaines d'avance ! MÉTIER : Au centre d'appel des urgences, elle envoie les secours sur place LOGEMENT : 350 Princess Street, dans le quartier de Logan City, avec sa mère et son beau père. Ou chez son père, au 797 Toowong POSTS : 22079 POINTS : 200
TW IN RP : Décès de son ex compagnon, abandon de son père quand elle était jeune, via son boulot : décès, violence, sang ... GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : bouge beaucoup ; grande bavarde ; aime beaucoup dessiner ; a une phobie des oiseaux ; déteste les ascenseurs ; allergique au citron et aux fruits de mer ; aime bien faire de la course à pied ou de la natation ; a fait du judo et a gagné quelques trophées ; a grandi avec Naruto et ses déclinaisons ; aimait beaucoup jouer à Pokemon sur les consoles, se concentre plus sur Pokemon go ; adore les super héros, Marvel ou DC ; aime bien regarder la F1 ; son truc préféré ? Emmerder son pèreRPs EN COURS : Adèle #6 ; Sawyer #2 ; Ulysse #1 ; RPs EN ATTENTE : Soon : Elliott RPs TERMINÉS : tout un tas mais plus à jour
C'est pas son premier rodéo. C'est pas l'appel le plus difficile qu'elle a pu avoir. Mais elle convient que c'était un appel pas forcément simple. Après, dans ce genre de boulot, y'a des hauts et des bas, si on peut dire ça ainsi. C'est pas facile. Faut avoir la tête sur les épaules. Il faut ... il fait faire le tri dans ses pensées. Elle convient que si elle enchaîne les appels difficiles, ça devient vite compliqué. Mais c'est pour ça qu'elle fait des pauses. Comme tout le monde d'ailleurs. Appel terminé, c'est le moment de faire un petit débrief avec Max. Et de voir si ... et bien, si tout va bien pour lui. Ce qu'il a pu penser de tout ça. "On peut pas vraiment filtrer les appels." Elle secoue la tête. "D'où le doublon au départ. Et puis, tu seras pas seul." Du tout. "J'veux dire, y'aura forcément quelqu'un avec toi. Quelqu'un de plus ancien qui va t'écouter, qui va te donner quelques petits conseils et t'aiguiller." Amy a un sourire. "On ne va pas non plus te jeter dans le grand bain sans t'avoir appris à nager." C'est une image. Mais c'est un peu ça mine de rien. Elle, c'est comme ça que ça s'est passé. Elle a d'abord fait la formation. Ensuite du doublon avec un téléconseiller. Où elle écoutait les appels. Et ensuite, toujours du doublon, mais où elle prenait les appels. Et elle a réussi à se débrouiller, par la suite. Elle a un sourire quand Max indique qu'il ne va pas s'en aller. Qu'il ne va pas prendre la fuite. "Bien, c'est une bonne chose." Ouais. "Après, tu sais, certains le font. Et c'est pas grave. Vaut mieux prendre conscience assez tôt que c'est pas le job." Que de s'attarder et de se faire bouffer la vie par le boulot. Enfin, ce qu'elle en dit.
Petit débrief fait, elle peut reprendre les appels. Non, elle ne les enchaîne pas les uns après les autres. Elle prend le temps d'expliquer deux ou trois petites choses dès que ... et bien, dès que chaque appel se termine. Elle lui donne quelques petits conseils. Quelques petits trucs. Pour qu'ils s'en sortent. Bien sûr, ils prennent une pause quand Amy en ressent le besoin. Et puis, y'a la pause déjeuner, aussi. Brèfle, même si Amy est avec Max, ça ne veut pas dire pour autant qu'elle ne va pas ... et bien, qu'elle ne fait pas sa vie. Bien au contraire. Elle fait ce qu'elle a à faire. Quand elle a à le faire, tout simplement.
Sa journée se termine. Une journée normale pour Amy. Du moins, des appels faciles. Des difficiles. Des petits marrants également qui ont appelé juste pour foutre le bordel. Intéressant, tout simplement. Elle n'a pas eu de cas qui ont été à l'extrême. Mais des stressants quand même. Elle ôte son casque et elle le repose sur la base pour qu'il puisse charger pour le jour suivant. "Et je présume que tu n'avais aucune idée de l'envers du décor ?" Amy penche la tête légèrement sur le côté. Amy ne savait pas trop à quoi s'attendre quand elle a commencé. Mais elle n'était pas mécontente à dire vrai. Elle commence à se lever tandis que Max lui pose une question. Elle hausse les épaules. "En fait, tu sais pas vraiment comment ça se termine." Pas toujours. "Certains restent au bout du fil jusqu'au bout. Et tu peux entendre les secours. Et d'autres ça coupe avant. Et tu sais pas trop." C'est ... disons que c'est moitié moitié. "Bien sûr, on fait notre maximum. Mais on n'est pas dieu non plus. Et j'vais pas te cacher que parfois, tu vas pleurer. Tu vas avoir les larmes aux yeux. Parce que tu aurais aimé pouvoir faire plus. Parce que t'aurais aimé que ça se termine bien." Sauf que c'est pas le monde des bisounours. Et tout ne se passe pas forcément bien. "Faut te dire que tu as fait ton maximum. Que tu as tout fait pour aider telle ou telle personne. Mais que c'était pas à toi de décider si ça se termine bien. Ou pas." Amy essaie de le rassurer. "J'vais pas te cacher que les premières fois, tu vas sans doute le prendre pour toi. Mais faut pas. Ca sert à rien. Et ça risque de te bouffer pour rien." Et ça, Amy a toujours refusé de le faire. De se laisser bouffer par le boulot. "J'dois récupérer ma fille. Mais tu veux qu'on aille se boire ou se manger un truc pour en discuter ?" Si elle peut le rassurer, elle le fera avec plaisir.
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"On peut pas vraiment filtrer les appels." Elle secoua la tête. "D'où le doublon au départ. Et puis, tu seras pas seul. J'veux dire, y'aura forcément quelqu'un avec toi. Quelqu'un de plus ancien qui va t'écouter, qui va te donner quelques petits conseils et t'aiguiller. On ne va pas non plus te jeter dans le grand bain sans t'avoir appris à nager." L'image me fit sourire. Elle ne le savait pas, mais elle était encore plus parlante pour moi qui ne savais effectivement pas nager. J'espérais que tout se passerait comme elle le disait, la voir faire m'avait réellement donné encore plus envie d'exercer ce job. Je me doutais que j'aurais énormément de mal à gérer les appels qui finiraient mal, mais si je pouvais n'aider ne serait-ce qu'une seule personne, j'aurais l'impression d'avoir servi à quelque chose. J'avais toujours eu ce truc bizarre d'avoir besoin d'aider les autres. Enfant, je voulais être médecin, finalement ce travail serait une bonne alternative. Je lui indiquais donc que je ne comptais pas partir en courant, ce qui la fit sourire. "Bien, c'est une bonne chose. Après, tu sais, certains le font. Et c'est pas grave. Vaut mieux prendre conscience assez tôt que c'est pas le job." Je hochais la tête. Si le boulot venait à me monter à la tête, je tâcherais de garder ça en mémoire. Du moins j'essaierai. Mais j'étais persuadé que j'avais fait le bon choix en postulant ici.
La journée passa rapidement, entre les appels, les debriefs et les conseils d'Amy, ce fut une journée riche en apprentissages. Je la regardais reposer son casque sur la base. "Et je présume que tu n'avais aucune idée de l'envers du décor ?" Je réfléchissais en rangeant mes affaires, bien sûr, je n'imaginais pas tout, mais en fin de compte, entre toutes mes lectures et la formation... Eh bien si, contre toute attente, je m'étais fait une assez bonne idée de l'envers du décor. C'était d'ailleurs sûrement pour ça que j'étais si stressé ce matin-là, en arrivant. "J'avais une idée, mais cette journée a mis les choses en perspective, c'est certain." Je me levais en même temps qu'Amy, lui posant la question qui me brûlait les lèvres. Et les appels qui finissent mal alors ? Je m'imaginais déjà au téléphone avec un enfant paniqué alors que ses parents seraient en danger ou alors quelqu'un qui appellerait alors que sa vie serait menacée. Des appels pour lesquels un de nos choix pourrait être fatal. Je me demandais comment il était possible de gérer ça. Amy haussa les épaules. "En fait, tu sais pas vraiment comment ça se termine." Certes, je me doutais bien que dans la majorité des cas, je n'aurais pas la réponse. Mais si, par exemple, un appel d'une personne en danger se terminait après un coup de feu, on pouvait facilement imaginer l'issue... Ou alors j'avais trop d'imagination, c'était possible aussi.
"Bien sûr, on fait notre maximum. Mais on n'est pas dieu non plus. Et j'vais pas te cacher que parfois, tu vas pleurer. Tu vas avoir les larmes aux yeux. Parce que tu aurais aimé pouvoir faire plus. Parce que t'aurais aimé que ça se termine bien." Donc, je n'avais pas trop d'imagination, les situations tragiques qui se terminaient mal, ça existait bel et bien. "Faut te dire que tu as fait ton maximum. Que tu as tout fait pour aider telle ou telle personne. Mais que c'était pas à toi de décider si ça se termine bien. Ou pas. J'vais pas te cacher que les premières fois, tu vas sans doute le prendre pour toi. Mais faut pas. Ca sert à rien. Et ça risque de te bouffer pour rien." Et voilà, là était ma grande faiblesse à moi. Déjà dans la vie de tous les jours, je me rendais parfois coupable des maux de tout le monde... Alors qu'est-ce que ça allait donner avec ce job ? Le temps nous le dirait, mais ma plus grande crainte était bien là. J'espérais que le psychologue qui prenait en charge le personnel était bon, parce que les premiers appels de ce genre, je risquais d'être brisé en mille morceaux.
Perdu dans mes pensées, j'avançais vers la porte avec Amy, lorsqu'elle me sortit de ma rêverie."J'dois récupérer ma fille. Mais tu veux qu'on aille se boire ou se manger un truc pour en discuter ?" Je lui souriais et posais ma main sur son épaule. "Je viens de t'accaparer toute la journée alors que tu aurais probablement préféré travailler seule. Je vais te laisser profiter de ta fille sans penser au boulot." Je refusais très rarement les invitations de ce genre, surtout quand elles me permettaient de repousser le moment fatidique ou je devrais rentrer chez moi, mais je n'avais pas envie de prendre encore plus de temps à ma collègue. Elle avait littéralement passé la journée à s'occuper de moi et à me donner des conseils, elle avait bien mérité une pause. "Mais, tu as toujours mon numéro ? Si jamais tu as envie d'aller boire un verre ou manger un truc un jour où je n'aurais pas été collé à toi pendant huit heures, ce sera avec grand plaisir." Et c'était vrai, même si je n'étais pas spécialement à l'aise avec les bébés, j'aurais revu Amy pour discuter du travail et de nos vies quand elle voulait. Je sortais enfin du plateau, lançant un dernier sourire à Amy. "Prends soin de toi. Et n'oublie pas, si tu trouves un créneau pour qu'on discute, appelle-moi."
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Amy Castle
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Une bonne journée. Enfin, bonne, façon de parler. Mais il est vrai qu'elle a bien bossé. Comme toujours d'ailleurs. C'est pas un boulot facile. C'est pas un boulot évident. Elle le sait. Y'a des jours avec. Des jours sans. Aujourd'hui, c'était plutôt un jour avec. Et c'est pas une mauvaise chose. Dans le sens où elle n'avait pas vraiment envie de faire peur à Max. Faire peur aux petits nouveaux, c'est pas top. Même s'il peut trouver que tout ça, c'est dur, c'est compliqué. Il faut avoir les épaules solides. Il faut être bien dans ses baskets. C'est mieux en tout cas. "Et ce sont de bonnes ou de mauvaises perspectives ?" En gros, est-ce qu'il est prêt à faire ce job ? Ou bien c'est un peu trop pour lui et il ne va pas ... il ne va pas continuer ? Peut-être qu'une seule journée sur le terrain, comme ça, c'est un peu compliqué. Du moins, elle, elle a eu besoin d'un peu plus pour se faire véritablement une idée. Et elle est plutôt ravie d'être restée. C'est peut-être pas le boulot de ses rêves. Mais au moins, elle se sent utile. Ca, c'est certain. Est-ce qu'elle fera carrière dans ce domaine ? Ou bien est-ce qu'elle se contentera de changer de boulot à un moment ou à un autre ? Difficile de dire. Mais bon. Advienne que verra, comme on le dit si souvent, non ? Elle verra bien comment les choses se passent, tout simplement.
Amy lui parle un peu du boulot. Le fait que personne ne sait vraiment comment une intervention se termine. Si les victimes vont bien ou bien si c'est la merde pour elles. Des fois, Amy aimerait bien savoir. Surtout pour les appels les plus compliqués. Les plus difficiles. Ceux qui ... Et bien, ceux qui font mal au coeur, si on peut dire ça ainsi. Mais on n'a pas toujours ce qu'on veut, non ? C'est sûr que ça donne pas forcément envie. C'est sûr que ses collègues et elle, ils aimeraient en savoir plus. Mais c'est également le respect de la vie privée. Voilà tout. "Faudra juste que tu apprennes à faire la part des choses." Elle a un hochement de la tête. "Et les premiers temps, c'est plus facile à dire qu'à faire." Il faut savoir se détacher des choses. C'est pas évident. Elle a réussi à le faire. Au tour de Max s'il compte ... et bien s'il compte poursuivre ce job. Ou du moins, le faire pendant quelques semaines ou bien quelques mois.
En tout cas, s'il veut continuer à en parler, ça la dérange. C'est juste qu'elle doit récupérer sa fille. Et ils pourront toujours aller boire un verre ou manger un truc. Il lui sourit. En lui indiquant qu'il l'a déjà embêtée toute la journée et qu'il va la laisser être avec sa puce. "C'est toi qui vois." S'il ne veut pas, tant pis pour lui. Elle ne va pas piquer une crise. "J'suis pas certaine de l'avoir conservé." Parce qu'après tout, hein, c'est pas comme s'ils sont sortis ensemble. Ils se sont croisés, à quelques reprises, c'est vrai. Mais c'est tout. Elle attrape un de ses stylos qui traîne sur son bureau et inscrit son numéro sur un petit bout de papier. "Tiens. T'auras qu'à me faire sonner ou me texter." Comme ça, elle saura que c'est lui. Tout simplement. "Bon courage pour ce soir. Ne te prends pas la tête sur ce qui s'est passé aujourd'hui. Décompresse. Et reviens demain !" Amy le salue. Et elle va récupérer sa fille avant de rentrer chez elle. Une journée intéressante. Restera à savoir ce que va faire Max. Rester. Ou partir.
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