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Message(#)wine stains - awkward reunions - spotless sofas ; part 1 (kempers) EmptyMar 25 Mai 2021 - 6:52

Il est tellement confortable, le canapé d'Eli ; le genre de conforts qu'on s'attend à trouver à Ikea ou chez les riches dans un de leur huit salons ou dans un super bar en Norvège duquel on a de super souvenirs et qui nous donnent spontanément envie d'emménager dans le coin. Il est tellement beau, tellement lisse, tellement doux qu'on a du mal à croire que ce sont les mains calleuses d'un cro-magnon antisocial au rejet avancé de tout ce qui est conventionnellement beau qui l'ont façonné. Tellement unique, tellement moelleux.
Tellement taché de vin, aussi.
Merde, merde, merde. L'alcool est retombé d'un coup dans l'esprit de Reagan, qui fixe maintenant l'auréole rouge sur la soie d'un air aussi horrifié qu'interdit. Son ex-mari l'aime beaucoup – autrement, il ne lui aurait pas proposé de passer quelques jours dans sa maison, encore moins l'aurait-il laissée seule sans surveillance – mais ça, ça fait partie des choses qu'il ne lui passera pas. Première leçon avec Eli : l'humain passe après la nature, systématiquement. A fortiori si la nature en question se trouve dans le logement qu'il a construit de toutes pièces.
Elle ignore si ça fait dix minutes ou deux heures qu'elle reste fixée sur cette putain de tache – toujours est-il que son inaction lui porte préjudice et que déjà une clé tourne dans la serrure. Elle se paralyse sur son lit de fortune, mains crispées autour du verre maintenant vide : Eli n’était pas censé rentrer avant demain, au minimum avait-il précisé - alors quoi ? Avait-il changé d’avis ? s’était-il trompé sur ses horaires d’excursion en kayak ou en chasse ou qu’importe ce qu’il pouvait bien foutre dehors toute une nuit ? La réponse lui est tout indiquée quand elle entend des talons passer la porte : ce n’est pas lui, évidemment. C’est sa version plus jeune, tout aussi blonde, et à peine plus loquace. Et au fond, c’est presque pire. “Coucou”, qu'elle lâche bêtement depuis la scène de crime, clignant des yeux à répétition comme pour se donner l'air éveillé et clair et d'un coup, sous sa caboche, deux mondes se rencontrent et s'entrechoquent : celui, lointain, où Lenore avait fait capoté une de leurs opérations en pleurant parce qu'elle n'avait pas fini ses exercices de maths ; et l'autre, un peu plus proche, où elles s'étaient férocement envoyées en l'air la dernière fois qu'elles s'étaient croisées. Si la définition d’un cul entre deux chaises n’avait pas encore été adoptée par la plupart des dictionnaires standards, Reagan en aurait été l’illustration parfaite. “Je savais pas que tu allais passer”, enchaîne la portoricaine, comme prise sur le fait de sa connerie. Eli n’avait rien mentionné, en tout cas ; mais Eli ne mentionnait presque jamais rien. La brune passe sa langue sur ses lèvres, ravale le mélange de honte et de malaise qu’elle sent poindre et enchaîne, désignant son verre vide de ses yeux de lapin pris dans les phares : “Mais tu tombes à pic, en fait. Tu sais comment on enlève une tache de vin sur du tissu ?” Et là, qu'importe pour leurs conflits passés, leur éternelle mésentente larvée, la dualité des émotions qui l'envahissent maintenant qu'elle la voit comme femme et objet de désir davantage que comme morveuse perchée sur des talons trop hauts : il y a plus important, il y a même crucial.

@Lenore Kemper wine stains - awkward reunions - spotless sofas ; part 1 (kempers) 3922047296
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Message(#)wine stains - awkward reunions - spotless sofas ; part 1 (kempers) EmptyDim 30 Mai 2021 - 16:02


@reagan kemper

C’est la reloue qui fait jaser les chauffeurs de taxis, Monte le sooon monte monte, allez soit sympa please please, elle comprend rien aux paroles, ça a l’air Français, plusieurs voix masculines, le rythme est presque zouk, ça rappe un peu aussi, c’est dansant, c’est un son de lover. Elle lève un bras, ferme les yeux, s’imagine encore sur la piste de danse, le chauffeur qui soupirait finit par sourire et ils chantent ensemble. Incongru. Entre quelques phrases aux yaourt il lui demande de confirmer l’adresse, Lenore confirme sans vraiment faire attention, ça sonne loin de la ville alors ça sonne juste. La musique se termine à peine qu’elle s’est déjà calmée, avachie sur la banquette arrière, le son des basses du son suivant la berce. Elle se fait plusieurs remarques sur la musique, sous ses paupières défilent les images de la soirée parfaite, la soirée qui continue, trouble, sans trop de détails si ce n’est les lumières agressive et le nuage de monde. Le chauffeur a profité de sa somnolence pour baisser le son, c’est sans doute la raison qui la fait sursauter quand il lui adresse la parole pour annoncer l’arrivée à bon port. Ouais, merci ! Qu’elle lance nonchalamment en lui filant plusieurs billets avant de ramasser son sac pour sortir de la voiture. Qu’Eli joue les George de la jungle elle s’en fout, paver un peu les alentours ne serait pas du luxe en revanche. Ses talons s’enfoncent dans les feuilles ou quelque chose du genre. Bien qu’il lui dira de pas venir si elle est pas contente, Lenore lui fera la remarque quand même. Ptain j’ai oublié ma veste. Malgré ce constat, la blonde entreprend quand même d’ouvrir la porte, trop embrumée pour chercher une solution à son problème.
Coucou
Lenore arque un sourcil vers la voix qui l’interpelle. Elle ne sait plus trop si Eli avait dit qu’il serait là ou pas, elle sait en revanche qu’il n’a pas mentionné la possible présence de son ex-femme. Rien de bien surprenant, ni dans les informations peu utiles de son aîné, ni dans la présence de la brune. Je savais pas que tu allais passer. Ouais, qu’elle répond juste après avoir refermé la porte, ôtant ses escarpins en se tenant au mur d’une main avant de balancer son sac sur le comptoir, comme pour prouver qui est chez qui à cet instant. Voir Reagan de manière inattendue est un mélange de saveurs … peu communes. Elles ont passé des années à se fréquenter par dépit, et quand Lenore a fichu le camp, elle l’a retrouvée à son retour malgré elle.  A cette pensée, Lenore se retourne vers la brune au regard perturbé. J’suis pas venue faire le ménage, fout du sel dessus qu’est-ce qu’tu veux qu’j’te dise ? Agressive, comme à son habitude avec Reagan, l’ancienne soldate s’affaisse sur le canapé sans cérémonie, soupirant avant d’accorder un peu plus d’attention à la tâche de vin. T’es tellement dans la merde. Qu’elle ajoute finalement, le plus sérieusement du monde avant de pouffer. Ca n’y ressemble pas vraiment mais c’est bien un soupçon d’empathie qui lui fait reconsidérer la question, peut-être que c’est l’allure tendue et à la fois douillette de la "voisine" qu’elle a fixé un peu trop longtemps qui a fini par la faire se lever se servir un vin et sortir le sel. Étale ça dessus et prions. Cul sec, elle fait claquer le verre sur le comptoir. T’as grossi non ?
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Message(#)wine stains - awkward reunions - spotless sofas ; part 1 (kempers) EmptyMer 16 Juin 2021 - 18:15

Elle ne devrait même pas être surprise de sa présence : après tout, c'est Lenore, la soeur d'Eli, pas elle, et avec ce titre (ou, en l'occurrence, son absence) fleurissent une multitude de privilèges inhérents : s'inviter tard le soir complètement bourrée chez l'autre, par exemple. Une prérogative qui, au fil du temps, s'est appliqué davantage à l'ex-femme qu'à la sœur et pour cause : cette dernière s'était trop rarement matérialisée depuis son départ du foyer. Des visites hebdomadaires il ne restait, après quelques mois, que de vagues coups de vent entre deux missions de boulot et les années s'égrenaient à mesure que les appels se raréfiaient. Lenore avait sa propre vie, après tout, maintenant ; sa propre famille chez qui s'inviter et avec lesquels honorer des dates chéries ou s'engueuler en cas d'oubli. Au final, Eli était davantage divorcé de sa frangine que de Reagan. Cette dernière savait que ça le blessait, cette incompréhension intrinsèque à leur relation, mais elle n'avait jamais su – ou voulu – se positionner. Au regard de ses relations quasi-inexistantes avec son propre cadet, elle aurait bien du mal à formuler quelconque conseil cohérent.
Alors elle ne dit rien, pas de salut ça fait longtemps ni de comment tu vas : faire au moins substantiel, aller droit au but. Et le but, pour l'instant c'est d'ôter cette tâche dégueulasse du canapé d'Eli. “Du sel ?” qu'elle rétorque, mi-sceptique mi-trop-bourrée-pour-questionner. “C'est un coup à niquer le revêtement. Si tu fais ça, tu prends la responsabilité.” Dur de croire que c'est la première conversation qu'elles ont depuis plusieurs mois et non une querelle quotidienne de l'époque où elles partageaient le même toit. Au fond, Reagan n'a jamais trop fait la transition. “C'est ta solution, prier ?” Elle lance ça avec lassitude – qu'importe, son cerveau est déjà trop embrouillé pour qu'elle n'y réfléchisse. “Pardonnez-moi mon père...” qu'elle marmonne avant de verser le sel sur la tache. Lenore, elle, brise sa prière en posant brusquement son verre sur le plan de travail. Presque vide, déjà. Reagan la jauge avant de répondre, agacée : “Peut-être”, qu'elle réplique, et ça sonne d'avantage comme connasse. “Ce sont des choses qui viennent avec l'âge. Tu verras quand tu seras plus grande.” Plus grande, qu'elle pense, et elle les revoit tous en couches-culottes. Grimace. “Oh, merde. C'était immonde, non ? Et très tordu.” Elle ne précise pas si c'est de sa remarque qu'elle parle, ou de leurs ébats de l'autre fois, ou d'un tout un peu défini. Leurs relations à eux trois, en soi, sont elles-mêmes très tordues. À l'image de celle qu'elle est en train de foutre en l'air avec Rhonda pour coucher avec la sœur de son ex-mari. Rien ne va plus. “Qu'est-ce qui t'amène, Lenore ?” Et elle ne pense pas être l'objet de sa visite, loin de se considérer suffisamment importante pour cela ; toutefois, ça ne l'empêche pas d'espérer, rien qu'un peu.

@Lenore Kemper :OO:
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Message(#)wine stains - awkward reunions - spotless sofas ; part 1 (kempers) EmptySam 19 Juin 2021 - 19:33


@reagan kemper

Que dalle. Reagan et Eli ont souvent fait leurs magouilles ensemble, du moins c'est le sentiment que Lenore traîne depuis l'enfance : ils décident, ils trament et elle suivait. Ils avaient fait pareil avec leur faux mariage et même divorcés la présence de la brunette semblait confirmer que rien n'avait changés entre eux deux, alors, même pour rire, Lenore ne prendrait pas les coups pour son amie d'enfance qui n'avait pas sût tenir son verre droit le temps d'une soirée. Elle sourit à la réponse de la jeune femme sur son tâcle et s'allume une cigarette avant de s'asseoir sur le plan de travail. Toise son ex belle-sœur comme pour lui dire "ça ne m'arrivera pas à moi" mais n'en fait rien, la vacherie qu'elle a balancé n'était pas vraiment honnête de toute manière, mais blondie ne se raviserait pas. Au contraire, elle s'attrape les joues comme pour signifier à Reagan l'endroit qui avait trahit sa prise de poids virtuelle. Et elle ricane. Dégueu. J'suis bien assez grande je crois. L'embarras, la gaffe, de celle qui sait précisément quelle maturité Lenore a atteint suscite amusement comme agacement. Perchée sur la cuisine ouverte elle descend finalement. On se fait un peu chier ici non ? Elle en revient pas, l'ambiance était meilleure dans le taxi qu'ici, c'est toujours pareil avec eux. Ravie que tu te souviennes quand même que j'suis plus une gamine, parce que si c'est comme ça que tu me vois... Lenore cherche une sono, un ordi, quelque chose. Dégueu. Qu'elle répète seulement avant d'attraper l'enceinte portable qui lui a tapé dans l'œil. La question de Reagan floppe tandis que Lenore cherche à connecter son téléphone à l'enceinte avant de lancer la musique. Quoi ? feint elle finalement avant d'onduler doucement la tête, fermant les yeux de temps à autre comme elle en a la fâcheuse manie dès qu'elle a cette envie de se fondre dans la musique ou de l'assimiler. De l'entendre mieux d'une certaine manière. C'est l'envie de laisser couler qui prend le dessus grâce à la musique mais dans sa tête tournoie l'idée qu'elle n'a pas à se justifier de passer chez son frère, une simple question, légitime, se transforme en agression voire en jugement. Toi qu'est-ce que tu fais là ? qu'elle rétorque alors, bien plus calme que les autres manières de formuler la question qui lui ont traversé l'esprit. Ah mais t'es toujours là. T'es vache Lenore. Elle attrape la bouteille et se sert à nouveau, fait claquer le verre une seconde fois avant de se laisser tomber sur un pouf au patchwork hideux mais au confort indéniable. J'en sais rien, j'me suis trompée en donnant l'adresse au taxi, j'ai oublié ma veste dedans d'ailleurs, j'avais totalement zappé ça aussi. Un soupir suivant le mensonge, elle est venue pour pas être seule, espérant trouver quelqu'un, n'importe qui, Eli ou Reagan finalement. C'était la première à avoir pansé ses plaies du divorce, peut-être pas de la bonne manière étant donné le peu de contact qui avait suivit leur nuit passée ensemble. Mais ça avait été elle quand même, à sa manière. Et toi ? Pourquoi tu bois seule ici ?
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Message(#)wine stains - awkward reunions - spotless sofas ; part 1 (kempers) EmptyDim 27 Juin 2021 - 12:40

Elle est jolie, Lenore. C'est typiquement le genre de conneries mièvres qui lui viennent, maintenant que son regard s'attarde sur elle, qu'il la redécouvre sous une facette qu'elle avait bien longtemps ignoré tant par bienséance que par infantilisation un peu stupide et dépassée. En ce qui concernait Reagan, jusqu'à ce qu'elles se retrouvent et couchent ensemble, Lenore n'avait à ses yeux qu'à peine plus de sex appeal que Rachelle et Dolores. Maintenant c'est tout l'opposé ; au point presque où il n'y a qu'elle et Reagan se sent extrêmement petite, infiniment conne, face à cette morveuse qu'elle avait l'habitude d'ignorer d'un revers de main un peu dédaigneux en sa direction. Et voilà que ce soir, verre de vin à moitié renversé à la main, air hagard de celle qui boit seule depuis trop longtemps, la portoricaine se laisse aller à détailler ses courbes et à s'y perdre, parfois trop longtemps. Lenore, de toute façon, s'en fout, perdue qu'elle l'est dans ses pensées, déesse blonde qui agite la tête au rythme de la musique qu'elle vient de lancer tandis que l'aînée la dévisage avec le charisme d'une cuillère à soupe et le regard intelligent d'un merlan étalé sur la glace pilée des étendages du supermarché. “Non, Lenore, c'est pas comme ça que je te vois. Le reste du monde, en revanche...”, qu'elle enchaîne, piquée malgré elle par l'attitude nonchalante de l'intruse, par le bordel qu'elle fout contre son gré dans le cocon où elle prévoyait de se réfugier, seule, pour le reste de la nuit. “Non, rien. Tu veux une pizza et une pute aussi, pour continuer la soirée ?” La question précédente est restée en suspens, ignorée par la blonde qui semble trop absorbée par la musique pour se rappeler de sa présence. Reagan, elle, se détourne ; autant observer la tache de vin absorbée par le sel : au moins ses regrets se porteront sur quelque chose de réellement solvable. “C'est chez moi, non ?” qu'elle répond, ton las, à peine intéressée par l'idée de piquer en retour. L'alcool la rend languide, faible ; c'est sûrement l'excuse qu'elle peut brandir pour la dernière fois et elle ne serait même pas remise en question. Elle se soucie même peu que Lenore lui rappelle que, non, elle n'est pas chez elle, le bel appartement quitté il y a trois mois et délaissé par pure honte faisant office d'unique chez-soi qu'elle ait pu connaître ; qu'elle ne vit plus avec Eli depuis presque une décennie et que la seule raison pour laquelle elle est ici, c'est qu'elle a terriblement peur de se faire happer par le vide de sa caravane à la con pour ne jamais plus s'en extraire.
Mais la flemme.
Tu veux une veste ?
C'est mou, l'intention est floue et sa langue est paresseuse dans sa bouche. Elle s'en foutrait presque, Reagan, et pourtant elle se sent paralysée par sa présence, dérangée par l'interruption à son planning parfaitement vide. “Non, parce qu'il y en a plein, hein. Comme tu viens te servir, j'imagine que t'en as conscience.” Quelle vieille peau de vache. À son tour Reagan remplit à nouveau son vin, sort un joint d'une pochette laissé sur la table basse : “Tiens, d'ailleurs, il faudrait pas que t'aies fait tout ce chemin pour rien.” Elle ne relève même pas le fait que la maison d'Eli est si éloignée de tout qu'il en faut beaucoup pour se tromper de route : elle s'en fout. Elles sont sans doute là pour la même raison et ni l'une ni l'autre n'estime indispensable de le relever.
Parce qu'apparemment c'est la vie que je mène, à présent”, c'est la seule explication qu'elle trouve à sa présence ici, “et je me faisais chier, de toute façon.” Comme si c'était à elle, de s'expliquer, alors qu'elle avait toujours été là pour Eli (certes : sans qu'il le demande ni qu'il n'en ait envie) quand sa sœur l'avait déserté (sans qu'Eli ne le lui reproche jamais : balle au centre). “Tu le saurais pas, avec le peu de fois où tu rends visite à ton frère, mais c'est un peu une habitude, que je passe dans le coin.” Mais d'où diable lui vient cette colère latente, elle qui a presque du mal à sortir le cul du canapé tant l'alcool et la morosité lui pèsent ? “Si t'es là pour baiser ça va pas le faire, je suis trop bourrée”, qu'elle lâche, et ça pourrait être une offre comme un pathétique besoin d'attention ou encore un rejet pur et simple, mais son regard ne trahit rien alors qu'elle reste là, bras balant à regarder sa putain de tache de vin recouverte du sel. D'aucuns auraient appelé ça un tuto DIY pour rattraper un revêtement un peu niqué ; elle, elle se dit plutôt que ça fout du sel dans des plaies pas refermées et au bord de l'infection.

@lenore kemper :l:
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Message(#)wine stains - awkward reunions - spotless sofas ; part 1 (kempers) EmptyDim 27 Juin 2021 - 21:05


@reagan kemper

Le dîner de cons 2021, chacune s'insulte gentiment et chacune prétend n'en n'avoir que faire. En réalité l'esprit semble bien embrumé des deux côtés, assez pour s'attaquer sans feindre la politesse, suffisamment pour laisser glisser le mot de trop. Lenore se retourne vers la brune, fronçant les sourcils, un air d'incompréhension sur la face. De quoi tu parles meuf ? la tentative avortée de Reagan de la lire ou de la casser l'agace d'une certaine manière, pas tant l'intention que le manque de volonté d'aller jusqu'au bout, la musique est plus intéressante, définitivement.   Pourquoi pas deux ? qu'elle lance à la volée, comme pour signifier que toute tentative de baragouinage est bien entendue malgré tout. Deux putes, deux pizzas, Lenore veut tout depuis toujours mais c'est pourtant Reagan qu'elle voit ainsi.  Chez toi ? un rictus moqueur s'illustre sur ses lèvres et elle allume une énième clope juste après avoir finit la précédente, peu soucieuse de l'odeur de tabac qui énervera Eli qui, comme toujours, lui pardonnera, prisonnier du sentiment de devoir prendre soin de celle qui a toujours fuit son aile.  Non j'veux pas une de vos vestes je veux ma veste Reagan. Lenore appuie ses mots comme si ils avaient un quelconque poids dans leur conversation qui n'en n'est pas une. Mais à la proposition légère de la brune, Lenore se penche en avant, intriguée. Le regard fixé sur le joint pendant les lamentations de Regan, Lenore relève finalement les yeux vers la plaintive au moment où elle qui semblait enterrer la hache de guerre avec un brin de cartes posées sur la table une minute auparavant finit par relancer les hostilités.  T'es terrifiante. de part ses coups bas, de part ses grands yeux qui lui ont toujours semblés particulièrement sévères jusqu'à la nuit qu'elles avaient partagées. De part ses sourires qui n'en sont jamais vraiment, sa logique qui lui échappe depuis toujours que ce soit dans le peu de choix de vie qu'elle lui connaît comme dans sa manière de diriger une conversation, bien qu'elle soit de toute évidence pas en état de diriger grand chose comme elle l'admet juste après.  Tu crois vraiment que je suis venue pour toi ? terrifiante de beauté. Lenore se relève pour s'installer de nouveau sur le canapé, déblaie le sel d'un coup de main.  Arrête un peu de chialer tu veux ? elle saisit le joint entre ses doigts et s'octroie le droit de l'allumer.  Arrête d'agir comme si tu avais vécu les pires tragédies, je suis peut-être qu'une gamine comparé à ton "grand âge" mais malheureusement je sais déjà faire la différence entre un vrai drame et des soucis créés de toutes pièces. Entendra qui voudra se dit-elle, lasse du comportement mélancolique de Reagan à qui elle renvoie lentement la fumée au visage avant de lui rendre le cône en l'insérant doucement entre ses lèvres.  T'as raison, t'es trop bourrée. Lenore s'affale, la playlist de ses sons likés s'enchaîne sans aucune logique, mais colle hasardeusement au mood présent. Pourquoi on reproche jamais à Eli de ne pas venir me voir ? la question semble presque candide, le drapeau blanc se hisse doucement dans le ciel. Il paraît que sous weed le sexe est pas mal. Aussi peu de fil conducteur que sa playlist. Le speed serait trop hard pour toi de toute manière, un coup à te casser les reins. Graveleuse et sans animosité, blondie se replonge dans son verre avant d'adosser son flanc contre le dossier du canapé, faisant face à Reagan qu'elle continue de fixer.
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Message(#)wine stains - awkward reunions - spotless sofas ; part 1 (kempers) EmptyVen 6 Aoû 2021 - 14:05

J’sais pas. J’ai trop bu. C’est ce qu’elle tenterait d’articuler si tout son corps n’était pas trop lourd et que la seule chose qui l’animait ne se résumait pas à l’animosité qu’elle éprouve à l’égard de Lenore. Maintenant la surprise passée, elle lui en veut. Lenore est venue briser la soirée qu’elle passait en tête-à-tête avec elle-même, la solitude qu’elle s’accorde depuis des mois sans que personne ne cherche à la briser, elle la force à avoir l’air humaine, compréhensible et à contempler le déchet qu’elle est devenue au travers des yeux d’autrui. Et les yeux de la Kemper, ils ne pardonnent pas. Jamais. Elle s’est toujours sentie à poil face à la blonde, Reagan, de toutes les façons imaginables et les moins agréables simultanément ; c’est peut-être les yeux perçants, le regard fixe et direct, quand elle-même n’arrive à tenir les yeux d’autrui que quelques secondes avant de s’en sentir intimidée. À ses yeux, la cadette d'Eli a toujours un peu fait sociopathe. Cruelle, indépendante, forte tête, caractère de chiottes, en permanence dans la provocation et quasi systématiquement dans l'attaque pure et simple, comme un bouclier devenu une seconde peau. Le genre de gosse qui a appris à marcher seule et à simultanément faire des doigts d'honneur à ses parents pour leur dire que ça y est, leur collaboration s'arrêtait là. Non j'veux pas une de vos vestes je veux ma veste Reagan. Quid de la gamine qui volait toutes leurs affaires pour y dessiner des immondices dessus ? Morte et enterrée, sûrement, sitôt que Lenore n'avait plus eu besoin d'aide. « Tu peux rappeler le mec, je suis sûre qu'il est pas loin. Et tu peux en profiter pour faire demi-tour, aussi, si jamais. » Elle est piquante, Reagan, elle qui d'habitude ne dit jamais rien, jamais un mot au-dessus de l'autre ; à croire que Lenore fait ressurgir le pire d'elle-même, à moins qu'elle ne soit une énième excuse pour l'alcool, le désespoir, le retour à la case départ, l'éternelle sensation d'être une merde posée au sommet d'un corps humain qui ne sait pas se mouvoir tout seul. Mais Lenore lui rend bien, toujours, coup pour coup, un degré plus haut à chaque fois. Et qu'importe sa conscience aiguë de sa propre condition, Reagan n'accepte pas. Jamais. « Ta gueule, Lenore. » C'est cinglant, c'est percutant, et pour la première fois c'est pensé et voulu. « Tes pertes ne définissent pas ton honneur et encore moins le respect que je te porte. T’es à ça de passer par la fenêtre, et ne pense même pas que je déconne. » Le regard est sterne, tant pis pour le timbre un peu désaxé par l'alcool. Pas besoin d'excuses, ici ; pas besoin de lui rappeler qu'à l'approche de la quarantaine son seul succès s'appelle Allen et qu'il risque la taule, qu'elle n'a ni famille ni proches aimés en-dehors de son ex-mari et de ses poules et qu'elle s'est toujours laissée porter par un tourbillon d'haine d'elle-même au lieu d'essayer de s'en sortir. Elle est indolente, oui. Que Lenore lui fasse remarquer, en revanche, c'est de trop. Qu'importe à quel point elle a raison, au fond. Pourquoi on reproche jamais à Eli de ne pas venir me voir ? Et puis ça passe, comme tout le reste, comme les tons vindicatifs et les regards de biais. « Parce qu'on sait jamais où t'es. T'es comme un secret national. » Plus d'animosité, ni d'énervement ; un simple constat dénué d'émotions, comme elle semble toujours en avoir. « Je sais », qu'elle répond à la remarque suivante, le joint retrouvant ses lèvres. Non, elle ne sait pas. Oui, ça paraît tentant d'essayer. « T'avais personne d'autre à faire chier ce soir ? » Elle n'a rien d'autre à répondre alors elle retourne à son mode par défaut : l'attaque larvée et sans motivation d'aller plus loin. Elle se rapproche, pourtant, comme on suivrait un radar en navigation automatique, jusqu'à ce que leurs lèvres se retrouvent. D'une fois sur l'autre, celles de Lenore n'ont pas le même goût, constate-t-elle ; peut-être que c'est le joint, peut-être que c'est la rancœur qui a cédé un peu de place à la tendresse. Elle s'en fout : le verre de vin retrouve maladroitement la table basse pour permettre à sa main de se poser sur la cuisse de la blonde, et ses lèvres sont pressantes, avides de contact, peut-être même trop – suffisamment, en tout cas, pour renverser le verre de vin sur la table basse, le faire gicler du sol au canapé jusqu'à leurs vêtements. « Eh merde, putain. » qu'elle jure, alors que ça aurait tout à fait pu être prévu – mais ça lui donne une raison de revenir à la réalité, de faire retomber ses yeux sur la tache sur le canapé et de se rappeler qu'elle n'a aucune légitimité à coucher avec la sœur d'Eli. « Je vois quelqu'un, tu sais. » Comme si ça changeait quelque chose.

@Lenore Kemper fais comme si ça faisait pas 3 ans stp
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Message(#)wine stains - awkward reunions - spotless sofas ; part 1 (kempers) EmptyDim 8 Aoû 2021 - 21:40


@reagan kemper

L'idée que ses mots puissent piquer la brune au point que celle-ci se réveille enfin un peu, quitte à se révéler outrancière et plus sèche qu'à son habitude, aurait satisfait Lenore dans un tout autre cadre. Ce soir, le ressenti est différent, parce que ce ne sont pas tant ses répliques qui ont l'air de faire mouche mais sa simple présence, voire sa propre personne pour le seul fait d'exister. Cette impression n'a rien d'une exclusivité, mais ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas pointé le bout de son nez avec une pareille précision, et le temps de quelques secondes Lenore était alors restée sans voix, fermant sa gueule non pour obéir mais par dépit, avant de laisser la moutarde lui monter au nez face à l'attitude pitoyable de son aînée. Mes pertes. Qu'elle répète d'un ton sarcastique avant de se marrer franchement aux menaces de Reagan, elle aimerait bien l'y voir, sobre comme dans son état actuel, s'imager passer par la fenêtre sous l'effet de la colère de Reagan "Kemper" lui est impossible. Ca n'existe pas. Jamais. Qu'elle ai tort ou raison, que le regard de Reagan soit assez sombre et presque assez haineux pour lui donner l'envie de finalement effectivement rappeler son taxi ou non, la simple idée d'une bagarre de telle ampleur entre elle l'amusait assez pour laisser couler, gardant pour une fois pour elle-même les remarques désobligeantes et le peu de foi qu'elle avait en l'agressivité de son ex belle-sœur. Après la rigolade, le contre-coup. La brune ne bronche même pas, et son énergie toute entière semble comme changée, assez pour encourager Lenore vers une sortie de route : se concentrer sur elle et arrêter de taper sur la voisine, cette dernière pouvait effectivement au moins tenter de la rembarrer à travers une des vitres de la baraque, ce qui était en soit suffisant pour éviter d'en arriver jusque là : Reagan ne semblait pas prendre ses fantasmes pour la réalité cette fois, et ce sérieux dans son agacement comme dans sa mollesse fournit à terme une vérité sans fioritures à la cadette du trio. Pas grand chose était dit ni expliqué, mais tout résidait dans la formule. Non, j'avais personne, non. finit par répondre Eleonore, d'une manière ambigüe, comme un découragement couplé à un aveu de faiblesse, la vérité sans fioritures : le sentiment sincère de se sentir esseulée et abandonnée par les siens : ceux qui lui avaient étés imposés comme ceux qu'elle s'était choisi. Et cette mise à nue ne passera certainement, probablement, que pour une pique un peu médiocre. Découragée par le peu de répondant de Reagan : trop méchante ou trop feignante celle-là, Blondie lève les yeux au ciel avant de les détourner de la figure de Madone de son aînée... Quand son attention est relevée à nouveau, il est "trop tard". Les lèvres légèrement humides et étrangement décidées de Reagan se collent à celles, presque toujours injurieuses, de Lenore. Ces dernières, comme une réaction physique provoquée au contact de Reagan, mordillent les intruses, s'affolent un instant avant d'être interrompues par la maladresse légendaire de Reagan. Eh merde ouais. répète sèchement Lenore, mais pas au même sujet, avant de se rapprocher de son bouc-émissaire favoris, lui attrapant le bras d'une main, saisissant une de ses hanches avant de remonter à sa taille de l'autre. Comme si la simple main posée sur sa cuisse cumulée à leur baiser avait suffit à libérer une horde de lions personnifiés en la personne de Lenore. Elle se redresse et avance d'un genou vers la brune, défiant l'étroitesse de sa propre jupe pour se rapprocher de Reagan, voire commencer à lui grimper dessus, l'accueillir sous son aile, son emprise, qu'elle matérialise inconsciemment en attrapant la nuque et les cheveux de son aînée. Je vois quelqu'un, tu sais. L'alcool a sans doute parlé trop vite pour Lenore qui s'est enflammée d'un seul coup face à la prise d'initiative surprenante de Reagan, l'alcool a sans doute parlé trop vite pour Reagan aussi mais à quel niveau : le baiser, ou la réplique complètement puérile qu'elle lâche comme pour rejeter celle qui a mordu à l'hameçon trop vite (du moins, c'est ainsi que Lenore l'interprètera évidemment). Non je sais pas. Répond sèchement la divorcée, fixant sévèrement son "flirt" avant de se rendre compte qu'en si peu de temps elle avait déjà glissé sa main dans son corsage en vu de se la réchauffer auprès de ses courbes. Mais je parie que tu t'invente encore une vie. Presque l'hôpital qui se fout de la charité. J'en ai rien à foutre de ta vie sexuelle virtuelle, appelle le ou la crasseuse qui a eut pitié de toi et arrête de t'donner un genre dès que tu te trouves dans la même pièce que moi. Piquée ? A peine. Blondie se redresse, redescend sa jupe avec frénésie, quid du verre ? Du joint ? Des éléments totalement invisibles face au regard embué de colère et de vexation de Lenore. T'es plus maline et beaucoup moins gentille que tu veux le faire croire Reagan, ce qui m'horripile c'est que malgré tout tu joue toujours la victime.
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Message(#)wine stains - awkward reunions - spotless sofas ; part 1 (kempers) EmptyVen 13 Aoû 2021 - 15:40

Elle lui en veut d'être là. Et elle se surprend à le penser, même si c'est vrai : elle en a toujours voulu à Lenore, pour tout et rien à la fois. La façon dont son frère était protecteur avec elle alors que Reagan n'avait jamais su endosser le rôle de sœur aînée si bien que ça, la façon dont le monde entier voyait ses petites boucles blondes comme un symbole de fragilité à protéger et à entretenir ; même, gamine, la façon dont tout un chacun la sexualisait pour retenir sa délicatesse alors qu'on ne voyait en Reagan qu'une gamine farouche aux sourcils toujours froncés en signe de barrière contre le monde. Lenore était objet de toutes les attentions, elle attirait tous les instincts protecteurs et les regards lubriques, aussi dangereux soient-ils. Reagan ne récoltait rien d'autre que l'indifférence du monde : c'était une injustice en soi. Elle se pardonne de l'avoir pensé à l'époque, moins d'entretenir ce déséquilibre aujourd'hui : les femmes sont censées se soutenir, déjà ; ensuite, Lenore n'a rien demandé. Ce ne sont que de bêtes concours de circonstances. Et Reagan, elle, est sous tout autre point bien plus chanceuse. Elle hait qu'on lui en fasse la remarque pourtant.  « Victime de quoi, Lenore ? De qui ? Ton imagination, j'vois que ça. » De la sensation de ses lèvres douces contre les siennes ne reste que le picotement désagréable du froid qu'elles retrouvent et qui a toujours subsisté entre elles. Elle lui concède ce point, pourtant : c'était complètement con de sa part, que de ramener Rhonda dans la conversation. « T'aimes bien ça, calquer ta merde sur les autres, non ? C'est plus facile que la gérer, remarque. » Coup bas : elle n'a aucune idée de comment Lenore gère le deuil, sinon en enchaînant les mauvaises décisions. C'est à son tour de se redresser, un peu tanguante, pas très assurée dans son ton. Elle se force à gérer, pourtant, au moins jusqu'à la cheminée d'Eli pour s'y accouder. « Tu sais quoi, Lenore : t'as qu'à diriger ton misérabilisme vers le ou la crasseuse qui t'écoutera la bouche ouverte sans dire mot. Dommage, ton seul pote est pas chez lui et tu te tapes son ex. » Elle s'enfonce, elle le sait ; l'alcool et la solitude parlent pour elle et elle n'a plus la force de la contredire. Reagan s'est trop retenue, a trop affiché une mine de circonstances et une devanture impeccable en toute occasion ; depuis que ça n'a plus d'importance et qu'une seule fois a suffi à tout ruiner, elle n'a plus la force de se plier à l'hypocrisie de mise. Elle aurait aimé aborder un ton sec, cassant ; le genre qui force le respect pour les femmes seules et brisées mais si fortes dans les séries américaines. Mais elle n'est pas de taille ; la Kemper est trop petite, trop pitoyable, un peu trop bloquée sur son propre sort pour trouver le bon focus. « Si ça te fait du bien, parle de mes faux semblants autant que tu veux, invente-toi l'histoire dont t'as besoin pour surmonter n'importe quelle merde que tu traverses. Mais t'es aussi puante que moi. » Impossible de deviner si elle y croit vraiment ; elle, en tout cas, ne voit que mépris (celui qu'elle ressent envers Lenore, et celui qu'elle doit lui retourner), et ça suffit à tirer les plus grandes conclusions : « On est deux pauvres merdes, point final. » Mais le point n'est jamais final, avec Lenore ; ni dans sa vie ni dans leurs relations. Elles se ponctuent, rarement mais avec intensité, au gré de leurs froissements et de leurs algarades. Elles sont le point-virgule l'une de l'autre. Reagan soupire, vaincue à nouveau. « Bouge du canap, faut que je nettoie la tache. »

@Lenore Kemper :l:
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Message(#)wine stains - awkward reunions - spotless sofas ; part 1 (kempers) EmptyJeu 2 Sep 2021 - 20:34


@reagan kemper

Les mots sifflés avec un relent d’amertume, voire de dégoût, par Lenore semblent trouver un écho particulier chez la brune indécise qui lui fait face. Celle qui a ouvert la danse a retiré ses billes en piétinant l’égo de la blonde au passage et semble n’en n’avoir pas fini dans ce dernier domaine. Lenore est presque soufflée l’espace d’un instant, elle a toujours considéré Reagan comme revêche mais pas dans le style agressif, plutôt dans un espèce de cliché d'ermite garçon manqué qui se reconnaît pas dans le miroir dès qu’elle fait un peu semblant d’être jolie. Le genre de nana tellement rongée par ses insécurités qu’elle courbe les épaules pour qu’on ne la remarque pas. Lenore la voyait moins du genre à les verser à la gueule des autres comme un seau d’acide dès que l’envie lui prend comme Reagan lui en fait la démonstration ce soir. La vraie Kemper ne peut que tirer les conclusions qui l'arrangent : seule la vérité blesse. T’es d’un ridicule. Murmure Blondie, une pensée qui s’échappe de sa bouche, les mots de Reagan ne font aucun sens : elle compare des situations incomparables, fait preuve d’un manque d’empathie à la limite de la sociopathie et étale son ignorance sur ce qui compose la vie de son ex-belle sœur avec tellement d’aplomb que s’en est embarrassant. Lenore observe le cirque sans répondre, avec pourtant un fond d’agacement qui se transforme peu à peu en colère au fur et à mesure que son aînée en rajoute. Elle s’imagine plusieurs issues : un bon verre de vin dans la gueule devrait calmer ses ardeurs, la remettre en place, lui rappeler qui pue vraiment entre elles deux. Flemme. Pourquoi pas une gifle ? Avec un peu de chance elle se mordra la langue au passage, ça lui donnera une bonne occasion de la fermer. Trop d’efforts ? Alors envisageons un bon mollard sur sa gueule histoire de la faire redescendre pour de bon, elle oserait sans doute pas répliquer tellement elle serait humiliée, ou alors elle lancerait les poings une fois pour de bon et Reagan cesserait d’exhiber qu’elle enfant frustrée elle a pût être et est toujours. Et pourquoi pas lancer les poings la première en fait ? La tabasser là tout de suite, maintenant et lui rappeler qui est qui ici ?
Ses muscles se sont raidis, ses poings resserrés, il avait dit quoi l’autre ‘doc déjà ? fermer les yeux, inspirer profondément tout le tralala…  Lenore se lève après avoir attrapé le joint qu’elle rallume avant de prendre ses affaires sans rien dire, une fois la porte ouverte elle s’arrête et conclut : Si tu souffres autant Reagan, tire-toi une balle et on en parle plus. C’est gênant d’avoir à t’écouter déblatérer autant de conneries. T’es gênante. Dans tout les sens du terme, mais “l’informaticienne” ne lui en fera pas la liste, elle évitera les pamphlets haineux, se concentrant sur sa respiration, claquant la porte au passage avant d’appeler un taxi tout en s’éloignant le plus rapidement possible de ce trou à rat infecté par Reagan. Putain d’Eli et ses choix de merde.





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