Elle pourrait dire qu’elle a utilisé les fichiers de la police pour avoir accès à la nouvelle adresse de Damon, ça serait quand même vachement cool. Elle s’en vanterait pendant des semaines, elle jouerait de ses sourcils pour ajouter un peu de suspens, elle dirait qu’un magicien ne révèle jamais ses secrets. En somme, elle ferait la totale alors que la vérité c’est qu’elle est allée toquer à un appartement désormais occupé par une petite mamie qui a voulu la gaver de biscuits alors qu’elle mettait de longues minutes à écrire la nouvelle adresse de Damon sur un coin de son cahier de sudoku. Une aventure aussi, certes, mais bien moins trépidante. Quoi qu’il en soit, cela n’a en rien entamé l’éternelle bonne humeur de la jeune femme et, au contraire, elle a eu tout le temps de mariner un nombre inconsidérable de reproches à lui partager. “Quand t’empoches l’héritage, t’es pas supposé gagner de l’argent ?” Parce que mamie y est allée de bien de confessions, il a été question d’un héritage soudainement tombé dans la famille de ‘l’ancien propriétaire’. Allez savoir comment elle pouvait savoir autant de choses sous son aspect de vieille dame fragile et sénile - un de ces deux termes est sûrement véridique.

La porte s’est ouverte après qu’elle eu abusé tant de son poing posé contre elle que de la sonnette de l’appartement, décidément toujours aussi discrète dans ses entrées en scène. Elle dirait que son sourire vaut bien plus que sa capacité à être horripilante à toute heure du jour comme de la nuit. “On avait conclu qu’on devait être voisins, pas que t’habites dans un quartier pareil.” Par ‘on’ elle veut dire ‘elle’, puisqu’il n’a bien sûr jamais statué une telle chose. Elle avait même conclut avec sa propre personne qu’ils finiraient par être colocataires mais force est d’avouer qu’elle est rapidement revenue à la raison à ce sujet, se contentant simplement de le vouloir en voisin de palier. Lui n’a apparemment rien trouvé de mieux que de déménager à l’autre bout de la ville, dans un appartement bien moins resplendissant que l’ancien. Vraiment, quelle idée.

Une seconde plus tard, Charlie calme enfin le flot de paroles pour lui annoncer la véritable et première raison de sa visite. “Je voulais te remercier pour les fleurs.” Elle pense chacun de ces mots et les pèse avec minutie, sincèrement heureuse qu’il ait pensé à lui offrir des fleurs alors que rien ne lui obligeait. Elle n’est pas spécialement heureuse que ce soient des fleurs, simplement qu’il ait eu une attention à son égard alors qu’elle ne l’imaginait pas du genre sentimental. Pour elle, cela se révèle bien plus être une qualité plutôt que quoi que ce soit d’autre. Sa voix apaisée, elle reprend une ultime fois ses propres paroles. “Elles ont survécu aux chats, au chien, aux jumeaux, à ma maladresse et à celle de Léo. C’est un exploit. Ça doit être un signe.” Même si tout ceci ne lui sert finalement que d’excuses pour venir prendre de ses nouvelles et avoir une raison de lui parler, ce n’est pas pour autant qu’elle ne pense pas ce qu’elle dit, bien au contraire.

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@charlie ivywreath

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« Quand t’empoches l’héritage, t’es pas supposé gagner de l’argent ? » Elle était venue taper autant de fois sur la porte de l’entrée de l’appartement qu’il lui avait été donné de le faire. Et étant donné qu’elle n’avait pas annoncé sa visite, Damon avait mis un petit temps avant de venir lui ouvrir la porte - il n’attendait personne aujourd’hui. Cependant, lorsqu’il avait vu qu’il s’agissait de Charlie attendant de l’autre côté du pan de bois, mille et une questions étaient arrivées dans son esprit à toute allure. Il n’avait donné cette adresse, de mémoire, à personne. Il mettait d’ailleurs un point d’honneur à ce que ça reste le cas, afin que son père ne puisse pas le retrouver et voir avec qui il vivait dans la foulée. Bien sur, la blonde faisait partie des forces de l’ordre et avait accès à des informations que d’autres ne pouvaient soupçonner, mais le jeune homme ne pensait pas qu’elle en serait venue à ça pour passer lui dire bonjour directement chez lui. « Quel héritage ? » Serait donc la première question qu’il viendrait poser, mais s’en suivit rapidement à la suite un « Comment tu m’as trouvé ? » Aucune de leurs discussions, depuis qu’ils se connaissaient, n’en était venue à tourner autour du pot - ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait commencer à utiliser de ce subterfuge. « On avait conclu qu’on devait être voisins, pas que t’habites dans un quartier pareil. » Un petit sourire vint s’étirer sur les lèvres du blond, alors que Charlie entrait dans l’appartement. Elle ne lâchait donc pas l’affaire. « Tu avais conclu qu’on devait être voisins, mais j’habitais déjà ici. » Il vint claquer la porte à sa suite, levant les yeux au ciel.

« Qu’est-ce qui t’amène ici, Charlie ? » La voix du jeune homme était dénuée de reproches, au contraire, il était curieux de savoir pourquoi la blonde avait mis tant d’efforts pour retrouver son adresse et venir lui rendre une visite. Elle devait forcément avoir une idée derrière la tête. « Je voulais te remercier pour les fleurs. » Le remercier pour les fleurs ? Celles qu’il avait amené lors de la fête des voisins ? - en même temps, il ne se rappelait pas avoir offert des fleurs à la jeune femme à un autre moment. « Elles ont survécu aux chats, au chien, aux jumeaux, à ma maladresse et à celle de Léo. C’est un exploit. Ça doit être un signe. » Un sourire vint se glisser sur les lèvres du jeune homme, attendri. « Je suis impressionné. » Il l’était, pour de vrai. La première chose que Charlie lui avait dit, lorsqu’il lui avait tendu les fleurs, était qu’elles risquaient de ne pas passer la première nuit. Apparemment, il avait fait un assez bon choix pour qu’elles tiennent au moins deux jours. « Tu leurs as donné quel signe, du coup ? Le signe de je ne suis pas tant un démon que ça ? » Le sourire qu’il abordait déjà vint prendre des teintes d’amusement. Elle avait mis un point d’honneur à lui faire remarquer qu’entre leurs différentes rencontres, le comportement qu’il avait adopté n’avait rien eu à voir. Il le savait, il n’avait pas besoin qu’on lui souligne - il n’avait surtout pas les mêmes objectifs en tête sur ces dites-rencontres; à la fête des voisins, il était hors de question qu’il vienne draguer ouvertement Charlie comme il l’avait leur de leur premier et unique date.

« Comment se passe la coloc avec Léo, alors ? » Il vint l’intimer de le suivre dans le salon, de se mettre à l’aise. Même s’il ne doutait pas qu’elle ferait comme si l’endroit était chez elle assez rapidement, il avait toujours eu pour habitude de venir expliciter, par les gestes ou les paroles, à ses invités de se mettre à l’aise chez lui. Encore de sales habitudes inculquées par ses parents. Il profita également d’un instant d’entre-deux pour aller leur chercher deux bières fraiches dans le réfrigérateur - si elle n’en voulait pas, elle aurait qu’à aller se chercher autre chose à la place.

En plus d’avoir pris une éternité avant de daigner ouvrir la porte, voilà que Damon semble prendre son envol et s’oser à plein de questions avant même d’avoir laissé à Charlie le temps d’entrer dans l’appartement. Beaucoup pourraient lui reprocher d’avoir commencé la première mais ce n’est pas un argument qu’elle souhaite entendre puisqu’il va à son encontre. « Quel héritage ? » Oh, voyons. “Belle-maman m’a dit.” Le monde ne tourne pas autour de lui, ce serait bien trop facile. Elle répond d’un haussement d’épaules, comme s’il n’y avait rien de plus normal que d’être amie avec la femme de son père - oh que c’est compliqué, tous ces liens familiaux. Le sujet ne l’intéresse de toute façon pas, mais mentir est amusant. Elle savait depuis le départ que l’argent n’était pas un problème pour lui ni sa famille, mais ce n’est pas une information qui a dicté le moindre de ses gestes. Aujourd’hui, cela ne change rien non plus. « Comment tu m’as trouvé ? » La réponse aurait pu être intéressante à lui donner mais elle préfère feindre l’agacement et le couronner d’un roulement d’yeux théâtral. “C’est pas toi l’inspecteur de cette pièce, vas-y mollo sur les questions.” Elle n’est pas inspectrice non plus en réalité, mais ce sont des détails qu’il n’a pas à connaître. C’est bien plus amusant de lui reprocher des faits sans lui apporter la moindre réponse à ses questions pourtant légitimes.

Ce qui est encore plus amusant, c’est d’ajouter à ses reproches d’autres qui sont encore moins fondés et surtout très redondants : ils étaient supposés faire collocation, bon sang, ou au pire des cas devenir voisins les uns des autres. « Tu avais conclu qu’on devait être voisins, mais j’habitais déjà ici. » La porte claque derrière elle mais c’est son expiration qu’elle entend bien plus que le souffle déplacé par le bois refermé. Qu’il est dramatique, lui aussi. Il ne fait qu’énoncer une vérité qu’elle connaît déjà. “Le ‘on’ impliquait Léo et moi, on a jamais trop pensé à te demander ton avis.” Puisque deux personnes sur les trois impliquées étaient d’accord, ils avaient la majorité et donc nullement besoin de lui demander son avis à une étape ou une autre de l’opération. Ça aussi, ça coule de sens, en témoigne son sourire grand et fier alors qu’elle se laisse doucement tomber dans le canapé du salon, expliquant que sa présence est animée par l’envie de le remercier pour les fleurs qu’il lui a offertes un peu plus tôt. « Tu leur as donné quel signe, du coup ? Le signe de je ne suis pas tant un démon que ça ? » Le sourire du jeune homme donne des idées à la blonde qui n’a aucun mal à suivre son exemple. Elle aura beau dire ce qu’elle veut et lui reprocher tous les maux du monde, elle continue de lui trouver quelque chose d’infiniment touchant et ce même lorsqu’il ne fait que parler de lui. Lui dire une telle chose ferait bien trop plaisir à son ego alors elle garde ses pensées pour elle, pour le moment encore. “C’est ce que tu voudrais ? Je pensais que tu te donnais un mal de chien pour garder cette image crédible.” Parce que même si elle se plaît à déformer son surnom, elle n’a pourtant jamais cru à cette image de petit dur qu’il semble tant vouloir se donner - pourquoi un tel surnom, sinon. C’est mal poli de répondre à une question par une autre mais osez lui demander si elle en a quelque chose à faire.

Le canapé est confortable, il l’est plus encore lorsque Damon vient occuper ses mains d’une bouteille de bière fraîche. « Comment se passe la coloc avec Léo, alors ? » Il parle de ‘coloc’ là où tout le monde aurait dit ‘mariage’, et elle trouve la chose amusante, la laissant à nouveau souriante. “Elle manque de toi dans les parages mais on survit plutôt bien, écoute.” Non, effectivement, elle ne risque pas de lâcher l’affaire avant bien longtemps. Elle espère qu’il a de la patience, parce qu’en retour elle continuera de l’agacer tant qu’elle n’aura rien d’autre à se mettre sous la dent. “Pourquoi tu as déménagé ici au lieu d'habiter avec ta fiancée?” Son ancien appartement avait tout pour plaire (le quartier, au moins) alors la question semble pour une fois légitime. Si en plus elle peut en apprendre une chose ou deux sur sa vie, elle ne crache bien sûr pas dans la soupe, surtout si cela lui permet de lui faire savoir sans aucune discrétion qu'elle a déjà commencé à mener son enquête sur Megan. “Si même Léo a su apprendre à vivre avec quelqu’un, je suis prête à tout voir et entendre maintenant.” Il pourrait expliquer que ce sont des extraterrestres qui lui ont demandé d’habiter ici qu’elle le croirait.

a thousand suns.

@charlie ivywreath

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« Belle-maman m’a dit. » Pour toute réponse, il vint lever les yeux au ciel. Bien sur que belle-maman la sorcière lui avait dit, il se sentait idiot de ne pas y avoir pensé de suite. Elle ne pouvait pas tenir sa langue dans sa poche, celle là. « C’est pas toi l’inspecteur de cette pièce, vas-y mollo sur les questions. » - « C’est pas pour autant que la réponse ne m’intéresse pas. » Si Charlie avait réussi à le retrouver, cela voulait dire que son père pouvait le retrouver aussi mais qu’il n’avait jamais mis les efforts nécessaires pour que cela arrive. Il ne savait pas s’il était reconnaissant de cette situation ou s’il devait se mettre à paniquer et à faire de suite ses cartons, pour être sur et certain que Saül ne débarque pas à la suite de la blonde dans cet appartement dont il ne souhaitait pas partager la localisation avec sa famille.

« Le ‘on’ impliquait Léo et moi, on a jamais trop pensé à te demander ton avis. » Un petit sourire tout autant amusé que tendre vint se glisser sur les lèvres de l’italien. « Pourquoi je suis pas étonné ? » Ils avaient fait mille et un plans sur la comète afin de faire en sorte que leur ami commun vienne à habiter chez eux, à côté de chez eux - dans un périmètre certainement proche d’eux. Si les choses avaient été différentes, peut-être que Damon aurait sincèrement accepté la proposition. Ca aurait surement été marrant que de naviguer avec les jeunes mariés dans les pattes à longueur de journée - ou du moins, assez régulièrement, parce-que même en étant simplement voisins il savait très bien qu’ils auraient fait en sorte de toujours être chez lui, ou que l’inverse soit tout aussi vrai. « C’est ce que tu voudrais ? Je pensais que tu te donnais un mal de chien pour garder cette image crédible. » Le sourire amusé fut rapidement joint par un rire du même acabit, alors qu’il s’en allait un instant chercher deux bières dans la cuisine. Bien sur qu’il se donnait un mal de chien pour que l’image du fils parfait et sage ne soit qu’une légende, mais force était de constater que la réalité le rattrapait toujours assez rapidement - ou du moins, lorsque les personnes qu’il côtoyait commençaient à le connaître assez suffisamment. « Elle a arrêté d’être crédible auprès de toi dès les premiers instants, malheureusement. » Il vint donner un ton dramatique à sa phrase là il n’était en aucun cas nécessaire. Même si cela l’avait amusé de jouer au petit démon avec Charlie lors de leur rencontre, il préférait néanmoins la version de leur duo qu’ils avaient formé à la suite de cela - ce qui impliquait d’être plus lui-même, en quelques sortes, bien que l’image du petit ange relevait surtout de ce que ses parents avaient fait de lui.

Rapidement, Damon vint par la suite s’installer aux côté de Charlie sur le canapé, faisant tinter sa bière contre celle de la demoiselle, en buvant une gorgée dans la foulée. « Elle manque de toi dans les parages mais on survit plutôt bien, écoute. » - « Crois moi, vous survivez mieux sans moi dans les parages. » Il n’était pas bon cuisinier, et il passerait surement trois quarts de son temps à draguer soit Charlie, soit Léo dans cette affaire. Pas que l’idée ne lui plaisait pas, mais ce n’était surement pas avec quoi un couple devrait composer pour que tout soit un long fleuve tranquille entre eux deux. « Pourquoi tu as déménagé ici au lieu d'habiter avec ta fiancée? “Si même Léo a su apprendre à vivre avec quelqu’un, je suis prête à tout voir et entendre maintenant. » Ce fut là le seul moment où Damon dut se retenir de venir réagir naturellement. Il ne pouvait pas se permettre de lever les yeux au ciel ou de venir échapper un soupire, puisque cela ne rentrerait pas dans son rôle de parfait petit fiancé - une fois de plus, imposé par son père et non dicté par ses propres envies. Il vint boire une gorgée de bière supplémentaire avant de venir tirer un petit sourire presque discret sur ses lèvres. Il se devait de vendre auprès de Charlie, comme auprès de bien trop de monde à ses yeux, leur parfait mensonge. Le seul soucis: Damon n’était pas un bon menteur. Et s’il connaissait son texte sur le bout des doigts, fallait-il encore le jouer à la perfection. « Parce-que je connaissais pas encore Megan quand je me suis installé ici. » Aucun mensonge ne résidait dans cette réponse, et ce fut surement ce qui vint sauver  le blond pour le moment. Lorsqu’il était parti de chez sa mère, quelque peu en catastrophe après les dernières révélations familiales, Megan ne faisait pas partie du décor - que ce soit dans la version officielle ou dans la version officieuse. Leur rencontre était supposée avoir lieu le mois suivant, et les meubles de Damon étaient déjà en place ici lorsque ça aurait du être le cas.

« Mais c’est prévu qu’on rectifie rapidement le tir. » Un instant, un seul, assez pour montrer à Charlie qu’il prétendait ne pas mentir, il vint accrocher le regard de la demoiselle. Un instant seulement, avant de venir reporter ses yeux sur ses doigts jouant avec l’étiquette de la bière entre ses mains. « On fait un peu les étapes dans le désordre, mais ca nous convient bien. » En aucun cas, le moindre mot de ce qu’il venait de dire était vrai. Ou peut-être le fait qu’ils faisaient tout dans le désordre: se marier avant de se connaître, ce n’était pas commun; ou tout du moins, Léo pourrait peut-être comprendre cette partie là de l’histoire, lui. « Donc si jamais t’entends parler d’un appartement sympa où Megan et moi pourrions nous installer, tu sais où me joindre. » Même s’il y avait fort à parier que Saül ait déjà une liste longue comme le bras d’endroits où il verrait bien vivre les jeunes tourtereaux, sur ce point là Damon souhaitait trouver de lui-même l’endroit où il risquerait de passer quelques temps aux côté de Megan.

N’importe qui pourrait déduire que Damon n’est pas de la région rien qu’avec son éternel esprit bougon. Il trouve toujours de quoi râler et se plaindre, le petit européen. « Pourquoi je suis pas étonné ? » Comme si les jeunes mariés ne pouvaient pas décider de son avenir sans lui en faire part ; dans quel monde vit-il donc. Tout ça pour qu’il finisse par leur annoncer qu’il ne suivra finalement jamais leur idée, cela ne fait bien sûr aucun sens. Charlie ne s’en formalise pas pour autant, préférant déjà changer de sujet et ainsi se moquer de son éternelle attitude de mauvais garçon, laquelle débute par le surnom qui lui est attribué et qu’elle a elle-même adopté. Si elle a une passion certaine pour les taquineries à son égard, ce n’est pas au point d’aller contre sa volonté en ce qui concerne le prénom à lui donner. Cela a bien sûr tout à voir avec le fait qu’elle ignore celui qui lui a été attribué à la naissance. « Elle a arrêté d’être crédible auprès de toi dès les premiers instants, malheureusement. » La blonde a un sourire sincèrement attendri, son esprit divaguant en direction des souvenirs déjà nombreux qu’elle partage avec le jeune homme. Elle le connaît autant avec l’étiquette de diable que celle d’ange et ne saurait préférer l’une à l’autre. Qu’il soit qui il veut face à elle ; Charlie ne lui en tiendra jamais rigueur. “Comme si tu t’en plaignais vraiment.” Il est resté un démon pendant quelques temps, tout n’a volé en éclat qu’à l’instant où ils se sont retrouvés seuls, sans verre à la main ni oreilles indiscrètes près d’eux. Cela n’a pas été pour lui déplaire, elle ne le lui a jamais caché.

Ses doigts se rafraîchissent au contact de la bière qui l’est tout autant et elle remercie l’italien d’un simple clignement de paupières. « Crois moi, vous survivez mieux sans moi dans les parages. » - “On ne le saura jamais.” Les paroles qu’elle partage ont tout de dramatique mais pas le ton qu’elle emploie. Elle préfère rire de cette histoire plutôt que de risquer de lui laisser croire qu’ils ont le moindre reproche à lui faire. Tout ceci n’est qu’un jeu couplé à des rêves de gamins ayant oubliés qu’ils sont devenus adultes, entre temps. Ils resteront amis peu importe où Damon décide de vivre, cela n’y changera rien. Curieuse, la jeune femme en vient donc à le questionner sur sa vie de couple, cette fois-ci sans jamais essayer d’être trop indiscrète. Son coude se pose contre le dossier du canapé alors qu’elle se détourne légèrement en direction du blond, sa tête reposée contre son poing fermé. « Parce-que je connaissais pas encore Megan quand je me suis installé ici. » Fair. Cette réponse semble même trop facile, trop évidente, mais même Charlie ne peut rien rétorquer. La seule chose qu’elle allait répondre se voit court-circuitée par le garçon, en venant presque à énerver la blonde. « Mais c’est prévu qu’on rectifie rapidement le tir. » Ses yeux ne se détournent pas lorsque le regard de Damon remonte dans le sien ; ils ne s’enfuient pas non plus lorsque le garçon est le premier à le faire. Si elle a bien sûr l’impression que tout n’est pas tel qu’il devrait être, ses soupçons ne mènent nulle part et se voient collés l’étiquette de ‘c’est stupide’ en plus d’une certaine jalousie qu’elle ne voudrait jamais avouer. Elle est bien sûr heureuse qu’il ait trouvé l’amour mais ne peut s’empêcher de penser que cette inconnue, cette Megan, va leur voler leur ami. Qui sait ce à quoi ressemblera le Damon marié, posé, adulte.

“Je suis pas vraiment bien placée pour te reprocher de faire les étapes dans le désordre.” Sur ce point au moins, elle ne peut que le rassurer d’un sourire qui se veut sincère. Elle aime bien faire la morale à autrui sur bien des sujets mais s’en gardera bien sur celui-ci. Eux, au moins, ont trouvé le moyen de se fiancer avant de faire des marmots, ce que Charlie n’a jamais jugé utile. “Je vais proposer à Megan d’aller boire un verre, ça serait gênant de la voir pour la première fois le jour du mariage.” L’excuse sort de nulle part et n’a aucune importance, ce n’est qu’un moyen pour elle de lui faire part de ses intentions, pour ne pas qu’il tombe de haut. La blonde ne tient pas à ce qu’ils aient de secrets l’un pour l’autre, elle ne sera donc pas la première à lui en faire. “Mais puisque tu me prends pour un agent immobilier, je prendrai note de ses envies.” Qu’elle reprend alors en rigolant, sincèrement incapable de leur dire où des appartements peuvent bien se libérer en ville alors que sa seule envie est celle de lui demander s’ils voudront une ou deux chambres. “T’aurais pu nous parler d’elle avant, tu sais, on l’aurait pas mangée.” Cette fois-ci, le ton de la jeune femme se fait plus bas, bien moins assuré. Ils passent leurs journées à se moquer l’un de l’autre et rigoler d’un rien, mais elle souhaite tout de même lui souligner et préciser qu’elle le considère réellement comme un ami et un proche et souhaiterait que l’inverse soit tout aussi véridique. Elle souhaiterait qu’ils puissent tout se dire ou, à défaut, qu’ils puissent au moins parler de leurs histoires de coeur sans crainte d’être jugé. “Enfin, à moi en tout cas, parce que Léo est sûrement en train de faire une poupée vaudou à son effigie.” Parce que son mari a sa façon bien à lui de prouver à autrui qu’il tient à eux, cela n’étonnera pas le blond.

a thousand suns.

@charlie ivywreath

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Même si son histoire avec Megan n’était sur aucun point vraie, la façon dont Damon se sentait face à Charlie en ce moment même l’était, elle. Il se sentait en insécurité, à se mettre à nu de la sorte; parce-que si le duo qu’ils formaient avec la jeune Monroe était monté de toutes pièces, le fait qu’ils viennent faire les choses dans le désordre était on ne pouvait plus véridique. Et, sans trop savoir pour quelle raison, cela mettait le blond mal à l’aise. C’était idiot, mais mentir de façon générale le rendait nerveux de la sorte, surtout lorsqu’il se devait de le faire face à des personnes qui comptaient pour lui. « Je suis pas vraiment bien placée pour te reprocher de faire les étapes dans le désordre. » Et même si les paroles de la dite personne comptant pour lui avaient tout pour le rassurer, pour le mettre un brin plus à l’aise, il ne réussit pas à venir raccrocher de nouveau son regard à celui de Charlie. Un petit sourire, quelque peu timide, réussit  de son côté à venir se faire voir sur ses lèvres. Au moins, cela avait quelque-chose d’une réaction sensée. « Je vais proposer à Megan d’aller boire un verre, ça serait gênant de la voir pour la première fois le jour du mariage. » Son coeur loupa d’abord un battement, avant de venir accélérer de plus belle, comprenant qu’elle le ferait réellement et que c’était de toutes façons ainsi que les choses devaient se passer. Si jusqu’alors, ils avaient réussi à garder cette relation pour eux ces dernières semaines, Megan et lui allaient devoir se confronter au monde extérieur - et Charlie en faisait partie. « C’est une super idée. » En aucun point cela était vrai, Damon tentant de cacher sa panique intérieure aussi bien qu’il le pouvait, mais c’était pourtant la suite logique des choses. « Elle va t’adorer aussi, je le sens. » Comme lui le faisait déjà, et sur ce point là Damon n’avait pas l’impression de trop s’avancer ou de trop parler à la place de Megan. Pour avoir côtoyé quelque peu cette dernière, même si les occasions où ils s’étaient croisées avaient été orchestrées par Saül, il savait que les deux demoiselles s’entendraient à merveilles.

« Mais puisque tu me prends pour un agent immobilier, je prendrai note de ses envies. » Le petit rire qu’elle vint utiliser pour ponctuer sa phrase permit à la fois à Damon de venir lâcher un soupire de soulagement - qui était presque de circonstances en réalité -, et un petit sourire un point moins coincé. « Tu partageras ta prise de notes pour pas que je sois à côté de la plaque après, s’il te plait. » N’était-ce pas le genre de choses que les amis faisaient, afin de faire en sorte que leurs proches vivent une vie heureuse et épanouie avec leur future moitié ? S’aider à récolter les bonnes informations pour que la demoiselle nouvellement arrivée dans le groupe soit le plus à l’aie et que son fiancé s’en sorte pour le mieux lors de ce type de choix importants dans la vie ? « T’aurais pu nous parler d’elle avant, tu sais, on l’aurait pas mangée. » Le ton employé par Charlie par la suite fit redescendre assez rapidement Damon de l’espoir que cette conversation se voir être allégée au moins un instant. Pas qu’il ne souhaitait pas partager sur ce type de sujets avec la demoiselle, simplement qu’il n’aimait en rien lui mentir. « Enfin, à moi en tout cas, parce que Léo est sûrement en train de faire une poupée vaudou à son effigie. » Il vint étirer tout de même un petit sourire. « Je suis sur qu’il a déjà terminé la poupée à son effigie, voyons. » Léo ne pouvait être autrement que Léo, et lorsqu’il s’agissait de Damon de toutes façons, tout était différent - le blond ne comprendrait jamais pleinement la relation qu’il entretenait avec le mari de Charlie, mais il ne s’en plaindrait jamais. « Mais je sais, oui. » Prenant son courage à deux mains, et priant presque à voix haute qu’elle ne descelle pas le mensonge dans ses yeux, Damon vint remonter ses azurs dans ceux de la demoiselle. « J’avais peur que tout soit trop beau pour être vrai, et qu’en en parlant autour de moi, le mirage vienne à se dissiper. » Oh, qu’il aurait surtout voulu que cela puisse être le cas. Qu’en venant parler de Megan à tout le monde, à qui voudrait bien l’entendre, elle puisse disparaitre et cette fâcheuse situation entourant les deux jeunes gens avec. « Promets moi que tu seras mignonne avec elle, s’il te plait ? Elle compte vraiment. Genre, vraiment. » Assez pour qu’il envisage, selon la rumeur et la bague qu’il était supposé avoir passé au doigt de Megan, de l’épouser avant la fin de l’année. Et en venant montrer l’intérieur de son coeur à Charlie de la sorte, elle ne pourrait que le croire davantage et venir jouer un allié de taille dans leur histoire, sans même le savoir. Il n’aimait pas venir l’utiliser de la sorte, la placer là où cela devenait le plus avantageux, mais s’ils voulaient tous s’en sortir indemnes dans cette situation, Damon était pieds et poings liés sans réellement avoir le choix.

Après toutes ces discussions et ces longs mois d’incompréhension, la jeune femme comprend enfin pourquoi il s’obstine à rester sur les bancs de l’école. L’université, dans son cas. « Tu partageras ta prise de notes pour pas que je sois à côté de la plaque après, s’il te plait. » Elle a un petit rire amusé. Prise de court, elle ne se serait pas attendue à une telle réponse alors qu’elle pensait que les deux tourtereaux se connaissaient déjà sur le bout des doigts. Pour deux jeunes âmes prêtes à franchir le cap du mariage, Charlie n’en attendait pas moins. Décidément, Damon continuera de l’étonner à bien des niveaux. “Tricheur.” Pour peu, elle tirerait presque la langue et s’ils étaient réellement en train d’écrire quelque chose, elle aurait posé son coude et son épaule entre eux de façon à occulter sa vision. Si Megan lui plaît assez, elle gardera leurs petits secrets, aussi peu importants puissent-ils être pour le moment. Si ce n’est pas le cas, elle racontera les moindres détails de leur discussion à Damon, estimant ne rien devoir à la future épouse de ce dernier. Seul l’avenir lui dira ce qu’il en est et pour le moment, elle tente de ne pas diaboliser cette inconnue qui leur vole subitement leur si cher ami. Léo, lui, n’est pas encore prêt à faire de tels efforts et bien au contraire, il fait tout l’inverse. La confession de Charlie à ce propos n’a rien pour étonner le Williams. « Je suis sur qu’il a déjà terminé la poupée à son effigie, voyons. » Ce qui n’était qu’une blague a sans doute une énorme part de vérité, pourtant, et elle ne serait pas étonnée de trouver une poupée faite d’aluminium et de cheveux en spaghetti une fois rentrée chez eux. Tant que ce n’est pas le chien qui finit par la manger, il peut bien faire ce qu’il veut pour s’occuper. Loin d’être aussi utile qu’un véritable travail, ce sera au moins une occupation comme une autre pour son mari un brin territorial dès lors qu’il s’agit de ses proches. “Il dira que c’est de l’art et Megan la poupée vaudou finira exposée quelque part.” Un peu à la façon de la poupée Annabelle, vous voyez.

Sur un ton plus sérieux, Charlie tente de lui faire comprendre son ressenti sur la situation ainsi que son pincement au coeur à propos de la façon dont viennent de se dérouler les choses. Si elle ne peut pas parler de déception pour autant, il reste un certain goût d’amertume en elle. La jeune femme les imaginait plus proches que ça, voilà tout, mais elle fait au moins l’effort d’écouter les explications de son ami. De toute façon, elle serait bien incapable d’entamer une guéguerre entre eux ; elle tient trop à lui pour s’en éloigner. « J’avais peur que tout soit trop beau pour être vrai, et qu’en en parlant autour de moi, le mirage vienne à se dissiper. » Les mots sont poétiques et sans doute bien trop imagés pour décrire la situation actuelle mais il n’en faut pas plus à Charlie pour être convaincue. Il aurait pu lui dire n’importe quoi que cela aurait sans doute été le cas, de toute façon. Elle est du genre à parler de ses relations au premier venu, même lorsqu’elles ne sont qu’à leurs prémices, alors ce n’est pas un comportement qu’elle peut comprendre. Pour Damon, elle fait au moins l’effort de faire semblant, puisqu’au fond elle arrive tout de même à comprendre ses intentions. Toute explication dans laquelle elle ne passe pas pour l’affreuse et terrifiante sorcière est de toute façon bonne à prendre. « Promets moi que tu seras mignonne avec elle, s’il te plait ? Elle compte vraiment. Genre, vraiment. » Romantique dans l’âme, ces quelques mots finissent de la convaincre : il est fou amoureux, c’est évident, et elle ne peut pas lui en vouloir d’avoir été aveugle par un tel sentiment. Son visage s’illumine d’un large sourire auquel s’ajoutent des yeux brillants. “Bien sûr. Si elle te rend heureuse, c’est tout ce qui importe.” A ses yeux, c’est lui qui compte vraiment, genre vraiment. Cette inconnue a gagné au loto et elle ne le sait sûrement même pas encore. Charlie ne la fera pas fuir alors qu’elle semble le rendre heureux ; à moins qu’elle soit vraiment une psychopathe, auquel cas ce serait différent et elle devra sortir de sa vie manu militari. Si elle ressemble un tant soit peu à une personne normalement constituée, par contre, ils ont intérêt à être heureux pour la vie et à faire plein d’enfants. Faisant un pas en avant, elle vient finalement le prendre dans ses bras, comme si elle devait lui faire des adieux alors qu’il n’y aurait aucune raison pour. Ses bras s’enroulent autour de ses épaules, l’étouffent alors qu’elle est sur un équilibre instable sur le bout des pieds. Son visage se confond avec le sien, émue par la vie de son ami qui change si soudainement. “Les enfants grandissent si vite à cet âge.” Qu’elle finit par confesser à son oreille, préférant l’humour à un accès d’émotivité pathétique et surtout peu nécessaire. Il est simplement en couple, ils ne vont pas se perdre de vue pour autant. “Tu sais ce que ça veut dire surtout ? On se fera des double date, comme les adultes.” Et puisque Megan compte tant à ses yeux, c’est comme si elle était déjà acceptée au sein du groupe, du trio devenu quatuor en un claquement de doigts sans que cela ne pose le moindre problème Ce n’est pas Charlie qui risque de se plaindre de voir le groupe s’agrandir, bien au contraire.

a thousand suns.

@charlie ivywreath

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« Il dira que c’est de l’art et Megan la poupée vaudou finira exposée quelque part. » Le petit sourire qui s’affichait en cet instant sur les lèvres de Damon était vrai, en rien calculé. Il imaginait parfaitement Léo venir sortir ce type d’excuses pour expliquer le pourquoi de son idée, avant de venir ronchonner et de mettre de côté pour un temps indéterminé ce projet artistique - tout en venant marmonner de temps en temps en passant devant les restes d’une poupée vaudoue qui aurait pu être prometteuse. Si leur histoire avait été vraie, à Megan et lui, Damon aurait d’autant plus apprécié le comportement qu’il imaginait Léo adopter. Il aurait trouvé ça mignon, se serait surtout moqué de lui. Si leur histoire avait été vraie - et le noyau du problème se trouvait bien ici, malheureusement.

Car tout ce qu’il pouvait raconter à propos de la jeune femme et de lui, leur rencontre jusqu’aux sentiments qu’il pouvait l’un et l’autre éprouver, tout ça n’était qu’une mélodie de pipeau à laquelle il tentait toujours malgré tout de s’ajuster. Alors, en attendant la réponse de Charlie, il semblait avoir arrêté de respirer. Il savait qu’il jouait gros, à prétendre mettre cartes sur tables. Elle savait d’ordinaire lire en lui comme dans un livre ouvert et en plus de ça, il était très mauvais menteur de nature - un trait de caractère que Saül n’avait cessé de lui reprocher, sans grande surprise. Il fallait que la jeune femme croit en ce qu’il lui racontait, car s’il n’arrivait pas à la convaincre elle, il ne saurait le faire avec le reste du monde. Le blond du retenir un lourd soupire de soulagement lorsque le visage de son amie vint s’illuminer et qu’un large sourire vint fendre son visage en deux. « Bien sûr. Si elle te rend heureuse, c’est tout ce qui importe. » Sainte Marie mère de Dieu, elle était tombée dans le piège. Damon ne savait pas quel miracle il avait réussi à mener ce plan, mais cela fonctionnait et c’était là le principal de cette conversation. Il vint donc étirer, un peu sur le tard mais là n’était pas le problème principal, un petit sourire attendri. Et puis, sans qu’il ne l’ait anticipé, Charlie  vint le prendre dans ses bras - il n’hésita cependant pas un seul instant avant de venir resserrer à son tour ses bras autour de la demoiselle. « Les enfants grandissent si vite à cet âge. » Les quelques mots de la jeune femme vinrent tirer un petit rire à Damon. Quoi qu’il pouvait faire, qu’importe ce qu’il arrivait à lui prouver, elle le traiterait d’enfant le reste de leur vie il fallait croire. « C’est toi l’enfant. » La répartie était des plus nulles, mais l’esprit de rester bon enfant était présent. Il ne voulait pas ruiner cet instant en partant dans une démonstration digne de ce nom pou faire comprendre à Charlie, une fois de plus, qu’il n’était plus un enfant - l’avait-il seulement déjà été réellement ? « Tu sais ce que ça veut dire surtout ? On se fera des double date, comme les adultes. » A ces quelques mots, Damon vint se décoller de Charlie pour regarder si elle était sérieuse - oh bon Dieu, elle l’était. Il ne put s’empêcher d’avoir un petit rire, hésitant au début, bien plus vrai par la suite lorsqu’il vit qu’elle ne changeait pas d’expression de visage. « Comme des adultes, je te rappelle que tu t’es mariée à Léo, ça va être dur de faire ça. » Parce-que l’humour était toujours plus facile à venir glisser ici et là plutôt que la vérité - car si Damon était présentement honnête avec lui-même, il était tétanisé à l’idée d’un double-date, car cela voulait dire qu’il allait devoir jouer le petit numéro de l’amoureux transi en live, et il n’était pas encore prêt pour ça. S’il savait que cela allait devoir être vrai dans les mois à venir, maintenant semblait encore trop tôt. Il n’avait pas encore procédé l’idée qu’il allait se retrouver marié à cette inconnue qui désirait surement profiter des ressources de la famille Williams, alors de là à l’emmener diner avec ses amis… Il vint terminer de rire un brin de façon trop expressive en allant chercher de nouvelles bières dans le réfrigérateur.