In the time of chimpanzees I was a monkey Butane in my veins and I'm out to cut the junkie With the plastic eyeballs, spray-paint the vegetables Dog food stalls with the beefcake pantyhose – @maxwell o'connor
Niamh est sur la bonne route. Elle le sait. Elle le sent. Et les médecins ne sont pas pessimistes, c'est un bon signe, non ? Marcel a été délogé de son corps et Dame-Chimio est en train de chercher les dernières chaussettes oubliées sous le canapé lors de l'expulsion du cancer Marcel. Encore quelques séances et elle pourra finalement tirer un trait, ou plutôt se dire qu'elle est en rémission. Marcel a tendance à s'accrocher à ses ex-colocataires et aime bien reposer ses valises. Elle connaît les risques. Elle connaît le refrain mais elle s'est décidée de ne pas s'y attarder trop longtemps. Qui vivra verra. Armée de la tenue la plus pratique qui lui permet de montrer l'entrée du cathéter sans avoir à se déshabiller ou à trop dévoiler, elle est accompagnée de son ami Maxwell pour une de ses dernières séances. Maxwell, l'ami d'enfance. Le genre d'ami avec qui vous ricanez en cours, à qui vous balancez des morceaux de papier avec quelques conneries écrites dessus, avec qui vous ignorez les autres dans les couloirs du lycée. Le genre d'ami qui connaît vos peines, vos doutes, vos maux de cœur mais également celui qui paie la première tournée quand vous êtes sous chimiothérapie et que vous n'avez pas le morale. Une bouffée d'oxygène. Des éclats de rire à répétition. « Oh merde ! J'ai oublié d'me prendre un truc à boire … tu peux aller nous chercher quelque chose … un soda pour moi. Avec du sucre. », qu'elle précise en levant son index et se redressant pour adresser un sourire adorablement idiot à Maxwell et en ajoutant un « Merci. » Les doigts experts de l'infirmière préparent sa petite dose et elle lève la tête vers cette dernière. « J'ai cru voir que nous sommes en train de vivre nos dernières séances ensemble, Niamh. », souffle l'infirmière en posant elle-aussi son regard sur Niamh. « C'est ce que dit le doc' mais je ne préfère pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué alors on va attendre un peu avant de sabrer le champagne. » Un sourire réconfortant, une main qui se pose sur son épaule et la presse avec tendresse. Elle hoche la tête avant de disparaître. Assise sur sa chaise, accrochée à cette perfusion, elle croise les jambes comme s'il s'agit d'un transat et balaie la pièce du regard. D'autres chaises. D'autres personnes. D'autres vies. D'autres stades. Tous colocataires insatisfaits de Marcel. Elle croise les bras sous sa poitrine en attendant que la perfusion fasse son petit effet. Tapant un rythme de musique que seule elle entend dans ses pensées, elle finit par sortir de ses pensées quand Maxwell réapparait. Aussitôt, elle se redresse et lui désigne d'un geste de la tête la chaise qui se trouve à côté d'elle.
Ne pleurez pas votre passé car il s'est enfui à jamais. Ne craignez pas votre avenir car il n'existe pas encore. Vivez votre présent et rendez le magnifique pour vous en souvenir à jamais. @Niamh Reed & Maxwell
Lundi 24 mai 2021
J'avais demandé à changer de poste et être affecté de nuit afin de pouvoir accompagner Niamh à sa chimiothérapie. Comme beaucoup de gens, je n'aimais pas forcément trainer dans les hôpitaux, mais la jeune femme était l'une des personnes qui en valait suffisamment la peine pour faire un effort. Nous nous étions rencontrés en 2005, soit seize ans plus tôt et elle était rapidement devenue une amie très proche. Elle était l'une des rares filles à être déjà venue chez moi malgré ma mère, parce que je savais qu'elle ne prenait pas ses remarques désobligeantes en compte. Elle avait déjà été là tellement de fois pour moi que je me devais de lui rendre l'appareil. Et même si ça n'avait pas été le cas, je l'aimais suffisamment pour vouloir la soutenir dans cette épreuve, j'étais si content qu'elle arrive à la fin et qu'elle soit sur le chemin de la rémission. Lorsqu'elle m'avait appris sa maladie, je m'étais perdu à imaginer comment je réagirais si je devais la perdre et ça ne serait sûrement pas très beau à voir.
Alors que nous arrivions à la salle où devait se dérouler le traitement, Niamh m'informa qu'elle avait oublié de prendre quelque chose à boire... Avant de me dire ce qu'elle voulait boire, un sourire adorable accroché au visage. Je prenais une expression faussement outrée. "Alors, c'est comme ça ? Moi je suis gentil, je prends ma journée pour t'accompagner et toi tu m'extorques une boisson. Franchement la vie n'est-elle pas cruelle ?" Fis-je en plaçant le dos de ma main sur mon front dans un geste à la fois dramatique et ridicule. Et je sortais de la pièce pour m'exécuter, puisque ce cinéma n'avait pour but que de détendre l'atmosphère, il n'était absolument pas sérieux.
J'allais jusqu'au distributeur pour y prendre un soda pour la jolie blonde et une eau gazeuse pour moi. J'aurais préféré de l'alcool, bien sûr, mais dans un hôpital, c'était compliqué. C'est donc avec ce butin accompagné de quelques bonbons et autres M&m's que je rebroussais chemin pour rejoindre mon amie. Lorsque j'arrivais, Niamh me désigna d'un geste de la tête la chaise près d'elle où je m'asseyais en lui lançant un sourire. Je posais les sucreries sur une petite table présente entre nos chaises et qui était à la base prévue pour poser des journaux.
"Voilà, j'ai ramené la moitié du distributeur, ça ira tu crois ? " Demandais-je, avant de me baisser vers mon sac. Je cherchais quelques secondes dedans et en sortait un petit paquet que je tendais à Niamh. "C'est pour toi, comme ça tu pourras le mettre en exposition sur ton plancher avec les autres." C'était une référence à l'habitude étrange de mon amie de "ranger", si on peut dire ça ainsi, ses livres partout dans son appartement plutôt que dans une bibliothèque. Car le petit cadeau que je venais de lui faire était un bouquin, il s'agissait d'un ouvrage nommé "demain les chats" écrit par Bernard Weber. Je savais qu'elle aimait les livres et les chats, alors ce livre m'avait comme appelé quand j'étais passé devant à la librairie.
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« Alors, c'est comme ça ? Moi je suis gentil, je prends ma journée pour t'accompagner et toi tu m'extorques une boisson. Franchement la vie n'est-elle pas cruelle? » Un sourire amusé se dessine sur les lèvres de la blonde alors qu'elle hausse les épaules d'un air faussement innocent. Le regard de Niamh ne se pose pas uniquement sur Maxence lors de son retour. Non, il se pose sur cette cannette de soda et sur ces sucreries qui sont pour elle comme une bénédiction. Ventre sur pattes comme personne, il a appris à la connaître elle et ses petits vices avec les années. « Voilà, j'ai ramené la moitié du distributeur, ça ira tu crois ? » qu'il lui demande alors qu'elle se frotte les mains, les yeux pétillants. « T'es le meilleur. Faut pas jouer les surpris du coup, si je me sers et abuse de toi et de ton bon-sens à t'envoyer à la chasse … tu ramènes toujours tout ce qu'il faut. » qu'elle dit tout en ouvrant sa canette de soda. Les effets secondaires de la chimiothérapie pourraient certes pointer le bout de leur nez, elle n'en perd pas son goût et son odorat … et avoir la pâteuse n'est jamais acceptable, hormis les lendemains de cuite. Alors, elle lève sa cannette dans sa direction pour en boire une gorgée avant d'arquer un sourcil, un peu surprise, quand il se met à farfouiller dans son sac. A l'instar de Mary Poppins, elle a un peu peur de le voir sortir un lampadaire ou un truc du genre. Les surprises de Maxence peuvent parfois détonner. Elle le sait. Et elle fronce les sourcils quand il finit par lui tendre un petit paquet. « C'est pour toi, comme ça tu pourras le mettre en exposition sur ton plancher avec les autres. » « Très drôle. » dit-elle en affichant une fausse moue boudeuse, tenant le petit paquet entre ses mains. Légèrement perturbée par ce petit cadeau tout droit sorti de nulle part, elle tourne la tête vers lui. « T'as fait une connerie ? T'as une annonce dramatique à me faire ? J'ai loupé une date anniversaire chelou ? Ou c'est juste un cadeau parce que je suis absolument génialissime et tu t'en es rendu compte il y a quelques jours ? », demande-t-elle d'une voix rieuse alors que ses doigts sont déjà en train de découvrir le livre, qui viendra sans aucun doute retrouver les autres. Demain les chats, qu'elle lit avec un sourire attendri. Et elle écarquille les yeux en découvrant le nom de l'auteur. Bernard Werber. Elle tapote du bout des doigts la couverture. « Berny. Celui qui me fait avoir une crise cardiaque à chaque fois que je marche sur une fourmi. » qu'elle dit avec enthousiasme avant de tendre le bras pour poser la main sur l'avant-bras de son ami. « Merci Max. » Et elle corrige tout en lui caressant avec la tendresse d'une sœur le bras : « Et merci, pas que pour le livre. » D'être là. D'avoir été là. D'être lui. De pas avoir paniquer. D'avoir ri. De toujours rire. De toujours la faire rire. Un merci pour tout.
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En voyant le regard émerveillé de mon amie se poser sur sa boisson et les sucreries que je lui ramenais, je ne pus réprimer un sourire. J'étais toujours étonné de voir tout ce qu'elle pouvait ingurgiter, elle qui était plutôt frêle en apparence. Elle plaisanta en disant que si elle profitait de moi, c'était uniquement parce que je ramenais toujours ce qu'il fallait. Me gratifiant même d'un "t'es le meilleur". J'eus du mal à faire semblant de bouder tant j'avais en réalité envie de lui sourire.
"Ah mais d'accord ! Maintenant que je le sais, je ne me ferai plus avoir, tu peux compter sur moi ! La prochaine fois je te ramène un verre d'eau et un gâteau sec." Finis-je tout de même par réussir à dire, faisant mine d'être vexé. En réalité, ce n'était évidemment pas le cas, lorsque j'étais avec Niamh, j'avais l'impression d'être constamment dans une bulle de mignonnerie et de douceur. Et j'adorais ça chez elle, peu importe combien ma vie était merdique, dès qu'elle était là, tout semblait aller mieux.
Même dans le contexte un peu moins joyeux dans lequel nous nous trouvions à ce moment-là, sa présence était rayonnante. Elle commença sa canette pendant que je cherchais son cadeau et arqua un sourcil. "Détends-toi, on est dans un hôpital, je ne vais pas sortir un serpent de mon sac." Fis-je, en voyant son air à la limite de l'inquiétude. Je lui tendais finalement le livre que j'avais acheté en faisant une remarque sur sa façon particulière de ranger ses lectures. « Très drôle. » C'était à son tour de faire semblant de bouder. Je me faisais alors la réflexion que, depuis notre rencontre des années plus tôt, nous n'avions pas beaucoup mûri tous les deux.
« T'as fait une connerie ? T'as une annonce dramatique à me faire ? J'ai loupé une date anniversaire chelou ? Ou c'est juste un cadeau parce que je suis absolument génialissime et tu t'en es rendu compte il y a quelques jours ? »
Je laissais échapper un rire. Donc, je n'avais plus le droit de lui faire des cadeaux juste comme ça ? Bon d'accord, d'habitude mes cadeaux étaient davantage des farces que de vrais présents, mais tout de même, c'était un peu vexant. Cela dit, en réalité, ce cadeau sonnait un peu comme un "merci de te battre et de rester en vie". Mais, bien sûr, il était omis de le lui dire, ma mission à moi c'était d'être rassurant, d'être drôle, d'essayer de lui faire oublier, alors mes états d'âme restaient à la maison et à la place je préférais plaisanter.
"Tu vois, c'est exactement à cause de ce genre de réaction que je ne te fais jamais de cadeaux sérieux. Déjà, je trouve extrêmement insultant que tu penses que j'ai mis seize longues années à découvrir à quel point tu es génialissime. Et ensuite, si j'avais une annonce dramatique ou une connerie à t'avouer, je t'aurais invitée au resto, comme ça tu aurais été plus intéressée par la nourriture que par ce que je t'aurais raconté."
Elle ouvrit ensuite son cadeau et sourit, apparemment contente de découvrir l'auteur dont elle a déjà lu "les fourmis". Elle posa ensuite sa main sur mon avant bras et me remercia. J'allais lui dire que ce n'était rien du tout, quand elle commença à caresser doucement mon bras. Ce geste affectif m'étonna et je plantai mes yeux dans les siens. « Et merci, pas que pour le livre. » Je penchai la tête sur le côté, attendrit. Ne vous avais-je pas dit que cette fille était à elle seule un monde de douceur et de mignonnerie ? Je mis quelques secondes à répondre, parce que j'étais un peu ému et que j'essayais de le cacher. Pourtant, lorsque j'ouvris la bouche en déposant ma main sur la sienne, mon ton léger avait laissé place à un autre, beaucoup plus sérieux.
"Tu n'as pas à me remercier pour ça. Nia, je t'aime et tu es ma meilleure amie, si je ne suis pas là quand tu en as besoin, je ne sers à rien."
Niamh, probablement la seule fille au monde -à part ma sœur, bien entendu- à qui j'arrivais à dire si facilement que je l'aimais. En même temps, seize ans d'amitié, ce n'est quand même pas rien. Et comme j'étais toujours là pour détendre l'atmosphère et que s'attarder en déclaration n'avait pas réellement cet effet, je décidais de reprendre la parole en souriant de nouveau.
"Bon, j'ai deux questions pour toi ! Premièrement, comment va ce vieux Baloo ?" Il n'était pas si vieux, mais j'adorais voir la tête de la jolie blonde quand je faisais ce genre de remarque sur l'amour de sa vie. "Et ensuite, vu que nous sommes ici pour un petit moment, est-ce que tu veux qu'on fasse un jeu ? Genre un "je n'ai jamais", je sais qu'on a plus quinze ans, mais bon, comme tu ne peux pas trop bouger, ça réduit un peu les possibilités."
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« Ah mais d'accord ! Maintenant que je le sais, je ne me ferai plus avoir, tu peux compter sur moi ! La prochaine fois je te ramène un verre d'eau et un gâteau sec. » Pas du tout impressionnée par les propos de son ami, elle sait qu'il est suffisamment raisonnable pour ne pas vouloir l'affronter. Qui ça ? L'ogre affamée Niamh Reed. C'est dangereux, bien trop dangereux. « De l'eau et un gateau de sec? Tu sais aussi bien moi que ce sont les meilleurs moyens pour me transformer en gremlins – et niamh version gremlins --- nan, tu veux pas la vivre cette expérience. », qu'elle dit en penchant la tête sur le côté, faisant doucement non de la tête. « Détends-toi, on est dans un hôpital, je ne vais pas sortir un serpent de mon sac. » Est-ce qu'il parvient à la convaincre ? Pas sûr vu la manière dont elle se redresse et étire son cou pour découvrir ce qu'il s'apprête à sortir de son sac. « Tu vois, c'est exactement à cause de ce genre de réaction que je ne te fais jamais de cadeaux sérieux. Déjà, je trouve extrêmement insultant que tu penses que j'ai mis seize longues années à découvrir à quel point tu es génialissime. Et ensuite, si j'avais une annonce dramatique ou une connerie à t'avouer, je t'aurais invitée au resto, comme ça tu aurais été plus intéressée par la nourriture que par ce que je t'aurais raconté » Elle claque des doigts à sa remarque comme dans un cartoon. Les années passées ensemble, à grandir, à tomber, à se relever ensemble, ils se connaissent sur le bout des doigts. Il marque un point, la laissant ainsi se concentrer sur la découverte de cette nouvelle lecture. Jonglant avec les émotions, l'atmosphère devient un peu plus sérieuse, peut-être même un peu plus intimiste. Mais c'est ce qui arrive quand on a passé une grosse partie de sa vie avec l'autre. On a ce talent ; le talent de modifier les atmosphères, de passer d'une émotion à l'autre, ensemble, main dans la main. « Tu n'as pas à me remercier pour ça. Nia, je t'aime et tu es ma meilleure amie, si je ne suis pas là quand tu en as besoin, je ne sers à rien. » La jeune femme mime alors une petite moue émue, plaquant sa main libre contre sa poitrine. Bien que ses mots atteignent directement son palpitant et réchauffe son âme, elle ne veut surtout pas plomber l'ambiance en venant jouer du violon … car avec les hormones – bah ouais, il faut bien prendre des médocs pour garder toute la machine en état de marche – elle peut parfois se transformer en fontaine et en personnage principal de soap. « Bon, j'ai deux questions pour toi ! Premièrement, comment va ce vieux Baloo ? » « Baloo va très bien. Il a même perdu un peu de poids, ce qui relève en soi du miracle, je pense. Il est comme toujours absolument par-fait. » Sourcils froncés, lèvres pincées, elle reprend place confortablement sur son fauteuil tout en croisant les bras, articulant avec soin de manière presque théâtrale sur le « parfait ». « Et ensuite, vu que nous sommes ici pour un petit moment, est-ce que tu veux qu'on fasse un jeu ? Genre un "je n'ai jamais", je sais qu'on a plus quinze ans, mais bon, comme tu ne peux pas trop bouger, ça réduit un peu les possibilités. » Elle arque un sourcil en entendant le mot « jeu ». Elle étouffe un rire amusé en plaquant le revers de sa main sur ses lèvres. « T'es sérieux ? Un je n'ai jamais. Tu t'souviens que ce jeu nous a déjà causé pas mal de soucis par le passé … Et depuis le temps, on a fait pas mal de choses. » qu'elle dit en lui adressant un sourire malicieux alors que sa voix est la même que celle de cette adolescente un peu déjantée du passé. « Mais, vas-y, je suis prête à découvrir tes secrets les plus sombres Maxwell. » et elle se penche vers lui, plissant les yeux á la manière d'un détective.
Ne pleurez pas votre passé car il s'est enfui à jamais. Ne craignez pas votre avenir car il n'existe pas encore. Vivez votre présent et rendez le magnifique pour vous en souvenir à jamais. @Niamh Reed & Maxwell
Lorsqu'elle annonça que si je lui apportais de l'eau et des gâteaux secs, elle passerait en version gremlins et que je n'avais pas envie de voir ça, je ne pouvais réprimer un petit rire. Je levais les yeux au ciel, amusé. "J'ai été en cours avec toi, de longues heures durant lesquelles il était interdit de manger, j'ai déjà vécu cette expérience, espèce de morfale." Son expression sérieuse, tête sur le côté tout en la secouant négativement, me fit rire encore plus que sa phrase. Elle aurait presque fait peur comme ça. "Mais tu as raison sur un point, je ne veux pas revivre ça. C'était déjà si difficile de te supporter à l'époque." Je la taquinais, évidemment, rester proche d'elle n'avait jamais, ô grand jamais, était une épreuve, bien au contraire. Et puis, autant dans le passé que dans le présent, j'étais assez difficile à vivre moi aussi quand je m'y mettais.
Après cela, je sortais son cadeau de mon sac et lui offrais. Et alors que l'atmosphère changeait pour devenir plus intime et émotionnelle, je lui avouais à demi-mots qu'elle pourrait toujours compter sur moi. Elle plaqua alors sa main libre contre sa poitrine dans une moue émue qui me fit fondre. Mais nous n'étions pas là pour pleurer à chaudes larmes tout le temps du traitement, bien au contraire. Je changeais donc de sujet pour m'intéresser à Baloo, son chat bien aimé en la taquinant un peu. Elle reprit alors sa place dans son fauteuil, les bras croisés et la mine boudeuse. « Baloo va très bien. Il a même perdu un peu de poids, ce qui relève en soi du miracle, je pense. Il est comme toujours absolument par-fait. » Sa remarque m'arracha de nouveau un sourire accompagné d'un secouement de tête. Elle ne changerait jamais avec ce chat, je n'imaginais même pas dans quel état elle serait le jour où il ne serait plus là. D'ailleurs, elle aurait peut-être bien été capable de m'assassiner juste pour avoir pensé à ça. "Je suis super content pour lui qu'il aille bien, mais quand même..." Je croisais les bras à mon tour tout en essayant d'imiter sa moue. Autant dire que nous avions l'air malin, l'un en face de l'autre, dans ces positions. "Comment ça par-fait ? Est-ce qu'il est plus parfait que moi ?" Etais-je en train de me comparer à un chat ? Tout à fait. Est-ce que c'était ridicule ? Probablement. Est-ce que j'avais des chances de perdre contre lui ? Je pensais clairement que oui. Mais peu importait, le but était toujours de divertir Niamh, si elle me trouvait moins parfait que son chat, je trouverais bien un moyen de lui faire payer cet affront un jour ou l'autre.
Et puisque nous en étions justement à essayer de changer les idées de ma meilleure amie, une idée un peu idiote me vint en tête : celle de faire un jeu d'alcool... Sans alcool. La jolie blonde arqua un sourcil en étouffant un rire dans sa main. « T'es sérieux ? Un je n'ai jamais. Tu t'souviens que ce jeu nous a déjà causé pas mal de soucis par le passé ... Et depuis le temps, on a fait pas mal de choses. » Je haussais les épaules en répondant à son sourire, pour moi, tout cela nous avait forgé de très bon souvenirs. Je n'avais aucun regret, donc aucune raison de ne pas recommencer. "Si je me souviens bien, la dernière fois, on jouait avec de l'alcool... Et j'avais peut-être un peu fait exprès de dire des trucs que tu avais déjà fait." Je mettais ma main devant ma bouche en mimant un "oups", avant de continuer. "Aujourd'hui tu as un soda et moi une eau gazeuse, comment ça pourrait dégénérer ?" Et combien de fois avais-je posé cette question avant que les soucis ne pointent tout de même le bout de leur nez ?
« Mais, vas-y, je suis prête à découvrir tes secrets les plus sombres Maxwell. » Fit-elle en se penchant, les yeux plissés, sûrement pour se donner un air inquisiteur qui ne lui allait pas du tout. Néanmoins, cette fois je ne riais pas, j'avais été trop perturbé par un élément de sa phrase : elle m'avait appelée par mon prénom complet. En même temps, jusqu'à la fin de nos études, elle avait toujours entendu tous nos professeurs m'appeler comme ça, il n'était pas forcément simple pour elle de se faire à l'idée d'utiliser mon diminutif. Aussi, c'est d'une voix calme que je la reprenais. "Max, Niamh, appelle-moi Max. Il n'y a plus que ma mère qui m'appelle par mon nom complet et, si tu en doutais encore, je t'assure que tu n'as aucune envie de lui ressembler." C'était important pour moi, j'avais entendu tellement de fois Helen -ma mère- prononcer mon prénom avec son air de dégoût habituel, que j'avais de plus en plus de mal à l'entendre.
Je m'installais ensuite dans le fond de ma chaise et attrapais mon téléphone. Je tapais sur le clavier durant quelques secondes avant de relever les yeux sur mon amie. "Allez, tu sais quoi, pour ne pas tricher cette fois, je télécharge une application qui imposera les phrases. Je suis presque déçu qu'on n'ait pas d'alcool, on aurait pu voir qui est le pire de nous deux !" Y avait-il réellement des doutes la-dessus ? L'application installée, j'appuyais sur le bouton pour lancer les phrases. "Je n'ai jamais révélé que j'étais un super-héros." Je buvais une gorgée de mon eau gazeuse comme le voulait la règle du jeu pour signifier que je l'avais déjà fait. Et comme j'imaginais que mon amie allait me demander une explication, je haussais les épaules. "Tu sais comment je suis, je me suis trouvé une amie il y a quelques années maintenant, avec qui j'ai commencé une partie de "cap ou pas cap", ça a été l'un de mes nombreux gages au fil des années." Cette amie était Ally et aujourd'hui encore lorsque nous nous voyions, nous nous lancions des gages. Je plissai les yeux à mon tour, faisant une mauvaise imitation de Niamh et levais un sourcil. "Allez, à ton tour, épate-moi ! Qu'est-ce que tu n'as jamais fait que j'aurais pu faire de mon côté ?"
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Spoiler:
Je m’excuse pour mon temps de réponse, c’est la faute des vacances, j’ai eu beaucoup de réponses et j’ai eu un peu de mal à m’y remettre ._. Et si tu te poses la question → Oui, j’ai téléchargé l’application “je n’ai jamais” x)
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„J’ai été en cours avec toi, de longues heures durant lesquelles il était interdit de manger, j'ai déjà vécu cette expérience, espèce de morfale.“ et les voilà en train de rire comme deux bons vieux potes de toujours. Il marquait un point. Elle avait été une véritable ogresse durant l’adolescence et n’avait jamais vraiment compris les règles strictes imposées par l’autorité scolaire. „Mais tu as raison sur un point, je ne veux pas revivre ça. C'était déjà si difficile de te supporter à l’époque.“ En guise de réponse, elle se mordit la langue dans une grimace qui se voulait plus amusée qu’autre chose. Ils avaient traversé la crise d’adolescence ensemble. Il l’avait connu au plus bas, même à l’époque où tout l’énervait. Tout sauf Max. Lui et son humour décalé, lui et son sourire parfois béat, il avait toujours été son partenaire de crime.
„Je suis super content pour lui qu'il aille bien, mais quand même…„ Elle l’observa prendre une position, une attitude entre le défi et la boudeur. Levant un sourcil, elle s’attendait au pire avec cette petite pause qu’il marquait avec talent. Elle agita alors la main pour lui faire comprendre qu’il était temps d’accoucher le reste de sa phrase avant que son cerveau n’implose dans sa boite crânienne, s’imaginant le pire comme le meilleur. „Comment ça par-fait ? Est-ce qu'il est plus parfait que moi ?„ Elle roula des yeux en étouffant un rire amusé derrière sa main, pour ne pas déranger les autres patients et patientes, qui avaient le droit de broyer du noir et de ne pas rire à leurs conneries. Elle enfonca la tête dans ses épaules tout en décollant sa main de ses lèvres, posant sa main sur l’épaule de son ami comme si elle s’apprêtait à lui annoncer la plus terrible des nouvelles. Elle avait un air presque trop officiel pour le contexte. Comme toujours, deux clowns. „Hum … comment te dire ? Comment puis-je formuler cela sans t’offusquer ou te brusquer … ?“ dit-elle pour commencer, gardant une main posée sur l’épaule de son ami et de l’autre, elle se tapotait les lèvres d’un air pensif. „Disons que vous jouez dans des catégories différentes, Baloo et toi.“ Son chat, mieux ne valait pas se comparer ou se mettre en comparaison avec cette boule de poils. Cet énorme chat, c’est son petit univers et comme toute propriétaire de félin, elle est prête à se priver de pas mal de ses plaisirs pour le bien-être de son bonhomme. Y compris lui laisser toute la place dans son lit ou bien même la couverture. Elle relâcha son épaule pour s’occuper de ces maudits produits qu’avaient rapporté Max : elle ne pouvait pas résister bien longtemps.
„Si je me souviens bien, la dernière fois, on jouait avec de l'alcool... Et j'avais peut-être un peu fait exprès de dire des trucs que tu avais déjà fait.„ Et comme une gamine qui a peur de se faire surprendre par ses parents, elle brandit pendant une demi seconde son majeur dans sa direction avant de recroiser les bras d’un air innocent. „ Aujourd'hui tu as un soda et moi une eau gazeuse, comment ça pourrait dégénérer ?„ Le simple fait d’entendre cette question la fait éclater de rires. Pourquoi ? Parce qu’elle se souvenait de pas mal de fois où il avait dit cela avec la plus grande des convictions … pour finalement les emporter dans un chaos sans nom. „Parce que tu es le MacGyver des situations qui dégénèrent. Avec trois fois rien, tu peux nous conduire en pleine apocalypse.“ dit-elle d’une voix rieuse sans le quitter des yeux. „Max, Niamh, appelle-moi Max. Il n'y a plus que ma mère qui m'appelle par mon nom complet et, si tu en doutais encore, je t'assure que tu n'as aucune envie de lui ressembler.„ Acquiescement de tête qu’elle accompagne tout en joignant les mains devant elle en faisant une petite courbette pour lui faire comprendre qu’elle s’excusait de ce faux pas, de ce rappel à l’ordre. „Allez, tu sais quoi, pour ne pas tricher cette fois, je télécharge une application qui imposera les phrases. Je suis presque déçu qu'on n'ait pas d'alcool, on aurait pu voir qui est le pire de nous deux !„ Lentement, elle tourna la tête vers lui : „Le pire de nous deux?“ Elle avait répété ses mots sur un ton amusé comme si c’était une folie que des les mettre sur un pied d’égalité. Niamh était devenue la femme la plus ennuyeuse de la galaxie en approchant la trentaine. Elle s’en était rendue compte quand elle avait passé plusieurs minutes sur ses toilettes à scroller Instagram, en regardant les boomerangs de ses amies en soirée. Oups !
„Je n'ai jamais révélé que j'étais un super-héros.„ Elle écarquilla les yeux quand elle le vit boire une gorgée de son eau gazeuse. „Tu sais comment je suis, je me suis trouvé une amie il y a quelques années maintenant, avec qui j'ai commencé une partie de "cap ou pas cap", ça a été l'un de mes nombreux gages au fil des années.„ „Un super-héros ? Avec les collants moulants et tout le tintouin qui va avec ?, qu’elle demande tout en laissant son regard couler sur la silhouette de Max, avec un air presque moqueur sur le visage. Petite provocation enfantine. „Allez, à ton tour, épate-moi ! Qu'est-ce que tu n'as jamais fait que j'aurais pu faire de mon côté ?„ Prenant un air aussitôt sérieux, elle se tapota doucement les joues avant de s’enfoncer davantage dans son fauteuil, fixant un point droit devant elle, comme pour se concentrer. „ OK. OK. Laisse-moi réfléchir deux minutes. Je n’ai jamais … fantasmé sur la mère ou le père même d’un de mes potes.“ dit-elle d’un ton pas du tout convaincu alors qu’elle acquiesçait néanmoins d’un signe de tête pour faire comprendre que c’était bel et bien son choix. Et, elle finit par tourner la tête vers Max.
Ne pleurez pas votre passé car il s'est enfui à jamais. Ne craignez pas votre avenir car il n'existe pas encore. Vivez votre présent et rendez le magnifique pour vous en souvenir à jamais. @Niamh Reed & Maxwell
„Hum ... comment te dire ? Comment puis-je formuler cela sans t'offusquer ou te brusquer ... ?" Un sourcil arqué, j'affichais une expression mi-inquiète mi-ennuyé. Si elle osait avouer sans ménagement que ce chat était mieux que moi, mon estime de moi risquait d'en prendre un coup. En même temps, j'avais demandé, c'était à moi d'en subir les conséquences maintenant. Et puis, il aurait fallu que Niamh fasse quelque chose d'extrêmement grave pour que je parvienne à réellement lui en vouloir, alors là, elle ne risquait pas grand-chose. Elle déposa sa main sur mon épaule, comme pour me rassurer par avance et mon expression s'intensifia, manquant un peu plus mon air dubitatif. "Disons que vous jouez dans des catégories différentes, Baloo et toi." Je levais les yeux au ciel en secouant la tête. "J'hallucine. Disons que dans un appart en feu, tu le sauverais lui, tant qu'on y est !" Je croisais les bras, mine renfrognée et me tassais dans le fond de mon siège pendant qu'elle se remettait à manger. Je réfléchissais une seconde à ce que je pourrais dire de plus, mais au final, je savais bien que ce félin était comme un enfant pour elle et qui aurait choisi un ami plutôt que son enfant ? "Je vais faire comme si je n'avais rien entendu, il est beaucoup trop mignon pour que je ne songe à l'empoisonner. Je suis pris au piège." Annonçais-je, en décroisant les bras pour lui voler une sucrerie en lui lançant un regard effronté. J'étais prêt à affronter la bête s'il le fallait.
Fort heureusement, il n'y eut pas de combat et la conversation dévia ensuite sur mon idée de jeu débile. J'avouais à ma meilleure amie que j'avais déjà triché et la vue de son majeur me fit ouvrir de grands yeux, si je l'avais pas connue depuis si longtemps, j'aurais été choquée. J'avais l'impression de retrouver l'adolescente déjantée d'autrefois. J'ajoutais ensuite ma fameuse phrase, prononcée tant de fois au fil des années "qu'est-ce qui pourrait bien dégénérer." et qui avait tant de fois été suivie de catastrophes. Elle éclata de rire sous mon regard désapprobateur. "Parce que tu es le MacGyver des situations qui dégénèrent. Avec trois fois rien, tu peux nous conduire en pleine apocalypse." Ses yeux plantés dans les miens et son air moqueur eurent raison de moi et au lieu d'être vexé, je souriais en haussant les épaules. "Je me demande si je dois me sentir fier ou outré de ce que tu viens de dire." En réalité, si ça avait été n'importe qui d'autre, j'aurais été un peu blessé sans le montrer, mais venant de ma meilleure amie, je savais que ce n'était pas méchant, même si ça portait tout de même à réflexion : parce que ça reflétait un peu la vérité.
Son faux pas sur mon prénom fut oublié aussi vite qu'elle s' excusa et le jeu put reprendre. J'annonçais que nous allions découvrir lequel des deux était le pire et comme je m'y attendais, cette réplique la fit réagir. Elle répéta mes mots d'un air amusé, il semblait qu'il soit absolument impossible que la réponse soit elle. "Quoi ? Tu n'as jamais rien fait d'extravagant dans ta vie ?" Je prenais un air déçu et haussais les épaules. "il va vraiment falloir que je pense à changer d'amie si tu arrives à rester une oie blanche alors que je suis le MacGyver des situations qui dégénèrent."
L'histoire du super-héros ne passa pas inaperçue, Niamh écarquilla les yeux au point que j'eus du mal à ne pas éclater de rire. Etait-ce vraiment si surprenant, en me connaissant ? "Un super-héros ? Avec les collants moulants et tout le tintouin qui va avec ?" Son regard passa sur moi avec un air moqueur qui me fit de nouveau croiser les bras avec une moue boudeuse. Elle cherchait à me froisser pour de vrai, ou quoi ? "Est-ce que tu m'as déjà vu faire les choses à moitié ?" Je pointais sa tête du doigt en continuant. "Et je t'interdis de faire cette tête, c'est super vexant ! Pas besoin d'être un tas de muscles pour être sexy. Je t'aurais bien montré une photo, mais j'ai trop peur que tu tombes amoureuse." Oui, oui, je venais bien de dire ça, en levant la tête d'un air hautain, en plus du reste, histoire d'avoir l'air un peu plus ridicule. être moqué par les inconnus ne me faisait plus peur depuis bien longtemps, c'était peut-être là tout le problème de ma personnalité un peu "trop" pour beaucoup de monde, d'ailleurs.
Cette histoire digne de deux gosses terminée, le jeu reprit une nouvelle fois. C'était au tour de la blonde de lancer une affirmation. Elle eut l'air de rassembler toute la concentration dont elle était capable pour trouver la phrase adéquate. " OK. OK. Laisse-moi réfléchir deux minutes. Je n'ai jamais ... fantasmé sur la mère ou le père même d'un de mes potes." Fit-elle finalement d'une voix peu convaincue, mais elle valida ce choix en hochant la tête. J'attrapais ma bouteille, fis mine de réfléchir un moment et la reposais. "Hum... Non, moi non plus. Ton père est sexy, mais pas à ce point-là." Répondis-je finalement. Il y avait un certain seuil dans ma tête ou les filles passaient de simplement "plus âgée" à "trop âgée'' et clairement, les parents de mes potes entraient tous dans cette catégorie. Avant d'annoncer une nouvelle phrase, je reportais mon attention sur mon amie. "Tu vas bien, les effets ne commencent pas à te gêner?" En effet, je venais de voir que derrière Niamh, une patiente arrivée sensiblement au même moment que nous, commençait à vomir ses tripes. Rien de bien réjouissant, même si je me doutais que chaque traitement était différent et avait donc un effet différent sur les patients. Je préférais lui demander si ça allait, je n'avais aucune envie qu'elle se force à aller bien avec moi, j'étais là pour la soutenir, pas pour être une contrainte.
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Spoiler:
Je m’excuse pour mon temps de réponse, une nouvelle fois, l'été est ma grosse période de rush, je garde des enfants de touristes, je fais des états des lieux d'appart de vacances, je reçois des gens chez moi... Bref, c'est un peu la course :/
In the time of chimpanzees I was a monkey Butane in my veins and I'm out to cut the junkie With the plastic eyeballs, spray-paint the vegetables Dog food stalls with the beefcake pantyhose – @maxwell o'connor
«J’hallucine. Disons que dans un appart en feu, tu le sauverais lui, tant qu’on y est !» Oups ! Il s’aventure sur un terrain glissant, le Max. Elle esquisse un sourire amusé avant de se mordre la lèvre inférieure, pour retenir les propos qui pourraient s’échapper de sa bouche. Elle lève un index, ferme les yeux tout en disant d’un air bien trop sérieux pour être réaliste : «Laisse-moi me mettre en situation. OK. Il y a le feu. Des flammes partout. De la fumée. J’entends des petits miaulements trop mignons venant de la cuisine …» Au fur et à mesure qu’elle parle, son sourire s’élargit et ouvre uniquement un oeil pour regarder l’air boudeur de son meilleur ami. «Je vais faire comme si je n’avais rien entendu, il est beaucoup trop mignon pour que je ne songe à l’empoisonner. Je suis pris au piège» Elle tend les bras vers lui, les paumes en l’air, ravie de voir qu’il comprend la situation dans laquelle elle se retrouverait si jamais un scénario tel que celui-ci se produisait. «Tu vois. Tu le dis toi-même.» Elle marque une courte pause avant de lui donner un coup de coude en ajoutant : «Dans l’incendie de mon esprit, tu portais Baloo dans les bras et je te portais comme une princesse pour sortir des flammes. On est sain et sauf, tous les trois. Promis.» En guise de conclusion, elle avale une nouvelle gorgée de soda en calant sa tête sur l’appui-tête du fauteuil sur lequel elle se trouvait. «Je me demande si je dois me sentir fier ou outré de ce que tu viens de dire.» En guise de réponse, d’abord un haussement d’épaules. «Sois en fier. L’apocalypse a un petit quelque chose d’intriguant, d’intéressant et de bien plus profond que le simple chaos. Moi, je te trouve parfait. Fan numéro un.» et en prononçant ses derniers mots, elle croise les doigts à la manière d’une scout. Evidemment qu’elle pense ce qu’elle dit, elle a toujours aimé Max. Il a toujours été à ses yeux quelqu’un de bien. Un poil chaotique, c’est vrai mais c’est exactement la raison pour laquelle elle l’aimait autant. Il était vivant. Il débordait d’énergie et racontait ses histoires avec tant d’enthousiasme qu’elle avait parfois le sentiment de vivre ses aventures à ses côtés. «Quoi ? Tu n’as jamais rien fait d’extravagant dans ta vie ?» qu’il lui demande d’un air déçu alors qu’elle lève les yeux au plafond tout en se demandant si elle a déjà fait quelque chose de fou. Pas besoin de réfléchir bien loin pour se souvenir de quelques faux pas et folies. «Il va vraiment falloir que je pense à changer d’amie si tu arrives à rester une oie blanche alors que je suis le MacGyver des situations qui dégénèrent» Elle écarquille les yeux, air offusqué sur le visage. Sa main se pose sur sa poitrine pour ajouter un peu de drame. La reine du théâtre. «Changer d’amie ? Fais ça et tu me verras faire quelque chose d’extravagant. Sensation forte garantie, mon vieux. Je le promets.» qu’elle prononce sur un faux air menaçant. «Max, je suis pour toi comme un morpion qui a élu domicile chez toi et n’est pas prêt de partir. Ouais ok la comparaison est pourrie mais tu vois le principe …» qu’elle dit tout en parlant en utilisant les mains. Niamh et ses comparaisons plus ou moins … étranges.
«Est-ce que tu m’as déjà vu faire les choses à moitié ?» son regard brille aussitôt alors qu’elle joint les mains devant elle, sautillant presque sur place comme une gamine la veille de Noel. «et je t’interdis de faire cette tête, c’est super vexant ! Pas besoin d’être un tas de muscles pour être sexy. Je t’aurais bien montré une photo, mais j’ai trop peur que tu tombes amoureuse.» «Parce qu’il y a des photos en plus ?» s’écrie-t-elle, enthousiaste, enfonçant finalement sa tête entre ses épaules, en se rendant compte qu’elle a été un peu trop bruyante pour les autres patients. «Tu peux me montrer, je veillerais à tenir mes hormones en laisse et à ne pas tomber amoureuse de ton corps d’Apollon.»
Il hésite à attraper sa bouteille et elle lève un sourcil, se demandant si elle ne va pas devoir vomir à cause de cette nouvelle et non à cause de la chimie. «Hum … non, moi non plus. Ton père est sexy, mais pas à ce point là.» Grimace sur le visage, elle le bouscule tout en laissant échapper un rire amusé. «Tu vas bien, les effets ne commencent pas à te gêner ?» qu’il demande avec la tendresse qu’il a pour elle depuis toujours. Elle dépose sa main sur son genou qu’elle tapote : «Tout va bien. Je supporte plutôt bien la chimio en fin de compte. A croire que mon corps a toujours eu un côté pour les trucs destructeurs. Et si je dois vomir, je le ferais avec la plus grande élégance. » Elle dit cela sur un ton solennel, bien qu’il ait déjà connu une Niamh qui vomit à cause d’un peu trop de tequila. Elle avait mis cela sur le dos du citron et du sel … ouais, elle avait surtout vomi sur ses propres chaussures ce soir là. «Tu sais, je me demande si je ne devrais pas prendre une année sabbatique pendant ma rémission … » Soudain, l’air sérieux. «J’ai passé ma vie, assise sur les bancs de la fac. J’ai passé ma vie à essayer d’être la meilleure dans mon domaine … et je ne suis pas certaine que c’est la personne que j’ai envie d’être pour toujours. t’as jamais eu envie de tout envoyer en l’air et de tout recommencer ?» qu’elle finit par demander en tournant la tête vers lui, plantant son regard dans le sien avec le plus grand sérieux du monde.
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c'est l'été. :) c'est normal. je passe aussi mon temps dehors, sous le soleil, à manger des glaces. ahah[/color]
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«Sois en fier. L'apocalypse a un petit quelque chose d'intriguant, d'intéressant et de bien plus profond que le simple chaos. Moi, je te trouve parfait. Fan numéro un.» Fit-elle en croisant les doigts tel un scout, ce qui fit apparaître un sourire attendri sur mon visage. Si j'étais moi-même loin d'être parfait, cette amitié quant à elle, l'était. Et j'étais d'autant plus foutu, quoiqu'elle fasse, une seule phrase et je ne lui en voulais plus. Aurais-je même été capable d'être fâché contre elle ? Quelque part, c'était peut-être ça, le secret de la longévité de notre relation, se trouver si parfait l'un l'autre qu'on s'était toujours acceptés tel que l'on était.
Lorsque j'osai émettre la possibilité de changer d'amie, elle écarquilla les yeux si fort que j'eus du mal à me retenir d'éclater de rire. La mine contrariée, elle posa symboliquement sa main sur sa poitrine, mettant en évidence ses talents d'actrice hors du commun. «Changer d'amie ? Fais ça et tu me verras faire quelque chose d'extravagant. Sensation forte garantie, mon vieux. Je le promets. Max, je suis pour toi comme un morpion qui a élu domicile chez toi et n'est pas prêt de partir. Ouais ok la comparaison est pourrie mais tu vois le principe ...» La forme y était, elle aurait presque eu l'air menaçante, ses gestes accompagnant ses paroles. Cependant, le fond restait un peu brouillon. Niamh avait toujours eu une difficulté déconcertante avec les comparaisons simples. "Tu as conscience que ton argumentation me pousserait plus à le faire qu'à m'en dissuader ? Ta menace sonne comme une récompense dans ma tête." Et c'était vrai, avoir ma meilleure amie encore plus sur le dos ne m'aurait pas dérangé. À vrai dire, j'aurais pu la voir tous les jours de ma vie sans que ça ne soit un problème. "Si je te dis que je ne veux plus te voir du tout, est-ce que tu viens même t'installer chez moi et me faire à manger ? Parce que ça m'intéresse." Répondis-je pour la taquiner en prenant l'air le plus innocent dont j'étais capable.
Grâce à mon jeu stupide, la conversation dévia sur mon expérience courte, mais intense, de super-héros. Et Niamh semblait bien trop excitée par cette histoire. «Parce qu'il y a des photos en plus ?» S'écria-t-elle, faisant se retourner quelques-uns des autres patients à qui j'adressais un sourire gêné. J'avais encore bien fait d'ouvrir la bouche, maintenant c'était certain qu'elle ne me lâcherait plus tant qu'elle n'aurait pas vu les dites photos. «Tu peux me montrer, je veillerais à tenir mes hormones en laisse et à ne pas tomber amoureuse de ton corps d'Apollon.» Je fis rouler mes yeux en soupirant. Il était trop tard, j'en avais trop dit, j'avais beau chercher une échappatoire, comme je ne comptais pas la laisser toute seule au milieu de cet hôpital, ma seule solution était de lui donner ce qu'elle voulait. Je déverrouillais donc mon portable, faisant apparaître la photo de Nicole et moi, prise le mois précédent, durant son anniversaire. Je cherchais quelques secondes dans le dossier "cap ou pas cap" et tendais le téléphone à la blonde. Une première photo déjà bien ridicule était affichée et en scrollant, elle pourrait découvrir la tenue entière sur une seconde photo. "Alors, heureuse ? Je t'accorde dix secondes pour te moquer sans que je me vexe, après ça, je ne veux plus en entendre parler."
Les vomissements commencèrent chez certains autres patients et le ton léger du jeu laissa place à l'inquiétude. Sa main tapota mon genou avec sa tendresse habituelle et c'était elle qui me rassurait quand c'était moi qui étais censé être là pour elle. «Tout va bien. Je supporte plutôt bien la chimio en fin de compte. À croire que mon corps a toujours eu un côté pour les trucs destructeurs. Et si je dois vomir, je le ferais avec la plus grande élégance. » Cette fois, je ne retenais pas un rire léger. Si je l'avais déjà vu vomir quelques fois, j'attendais toujours l'élégance, elle avait de toute évidence était absente ces fois-là. Je caressais doucement son épaule avec ma main. "Élégance ou pas, tout ce que je demande, c'est que ce ne soit pas sur moi, autrement je vais vomir aussi." Et moi, que ce soit pour ça ou pour tout le reste, je n'avais jamais aucune classe.
Son ton devint beaucoup plus posé, son sourire disparut et je fronçais les sourcils, me demandant ce qui justifiait ce changement soudain. «Tu sais, je me demande si je ne devrais pas prendre une année sabbatique pendant ma rémission ... J'ai passé ma vie, assise sur les bancs de la fac. J'ai passé ma vie à essayer d'être la meilleure dans mon domaine ... et je ne suis pas certaine que c'est la personne que j'ai envie d'être pour toujours. t'as jamais eu envie de tout envoyer en l'air et de tout recommencer ?» Son regard se fixa au mien, j'avais l'impression qu'elle faisait ça pour s'assurer que je n'allais pas rebondir avec une blague pour éviter la conversation. Si c'était le cas, elle me connaissait vraiment trop bien. Mais comme cette discussion semblait lui tenir à cœur, je faisais l'effort de ne pas la fuir. "Waw, ça à l'air sérieux." Commençais-je, avant de me racler la gorge, réfléchissant à sa question. "Tu sais Nia, quand j'étais gosse, je voulais être médecin et partir soigner des gens partout dans le monde. Et puis, ma mère étant ce qu'elle est, j'ai abandonné l'idée de la fac pour trouver un boulot naze, dans l'espoir de quitter la maison rapidement.Et finalement, je me retrouve à trente ans, à avoir fait des dizaines de taf tous plus minables les uns que les autres et j'ai jamais quitté cette foutue maison, ni même Brisbane. Alors bon, à trente ans je suis aussi proche d'être la personne que j'aurais envie d'être que je l'étais à six." La réponse était donc oui, j'avais déjà eu envie de tout envoyer valser et de tout recommencer. J'avais même déjà eu envie de prendre un billet d'avion sur un coup de tête, de changer de pays, d'essayer d'avoir une nouvelle vie là-bas et d'oublier celle-ci. Mais voilà, je n'étais pas mon frère. Moi, je ne pouvais pas abandonner ma famille. Je n'aurais pas su abandonner Niamh non plus d'ailleurs, puisque dans mon cœur, elle faisait partie de ma famille depuis bien longtemps. Alors je restais là. Et au fil du temps, l'alcool, les soirées et les défis idiots m'avaient donné la force de me lever chaque jour. Ce n'était pas la vie dont j'avais rêvé, mais je n'en avais pas d'autre, alors autant faire avec. "Mais si tu penses que prendre une année sabbatique te ferait du bien, alors je crois que tu devrais le faire. La vie est courte, c'est dommage de se mettre des barrières, tu ne penses pas ?"
Me calant de nouveau dans le fond de mon siège, je me demandais si j’étais vraiment la personne de meilleur conseil. Après tout, j’étais vraiment à mille lieues d’avoir la vie idéale. Je repris une gorgée de ma boisson avant de reporter mon attention sur elle. “Si jamais tu la prends, cette année sabbatique, qu’est-ce que tu voudrais en faire ?” Et comme, je n’aurais pas été moi-même, si je n’avais pas essayé pas de d’enlever un peu de sévérité à cette conversation, j’ajoutais en souriant : “J’espère que la réponse est “offrir un voyage à mon meilleur ami”, mais je pense que je vais encore être déçu.”
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« Tu as conscience que ton argumentation me pousserait plus à le faire qu'à m'en dissuader ? Ta menace sonne comme une récompense dans ma tête. » Elle plisse les yeux d’un air menaçant … ou presque. Il aurait pu être menaçant si elle n’a pas ce sourire amusé aux lèvres. « Si je te dis que je ne veux plus te voir du tout, est-ce-que tu viens même t’installer chez moi et me faire à manger ? Parce que ça m’intéresse. » « Ey ! N’exagère pas non plus. Disons que je serais un parasite, pas une esclave. » Un monde sans Max, elle ne peut pas l’imaginer. Il est entré dans sa vie alors qu’elle était une gamine, et elle sait aujourd’hui qu’elle ne le laissera jamais la quitter. Non, elle et lui, c’est un duo de chic et de choc. Une amitié presque trop pure et harmonieuse pour être vraie et pourtant, elle est bel et bien vraie et dure depuis des années. Il déverrouille son portable et elle a déjà les yeux qui pétillent, se frottant les mains comme un ogre devant son repas. Son petit doigt lui dit que la photographie voire les photographies valent le coup. Elle saisit le téléphone et tombe nez à nez avec une photographie plus ou moins compromettante de son meilleur-ami ; et un rire amusé, moqueur s’échappe de ses lèvres. Elle plaque une main contre ses lèvres pour étouffer ses éclats de rire. « Alors, heureuse ? Je t’accorde dix secondes pour te moquer sans que je me vexe, après ça, je ne veux plus en entendre parler. » Elle penche la tête sur le côté tout en posant son regard sur la version 3D, en chaire et en os. « Ne plus en parler ? Mais ces photos sont si — parfaites. Elles méritent que l’on s’y attarde plus de dix secondes… » et elle prononce ces quelques mots sur un ton presque boudeur. « Bon ok. ok. Je te laisse en paix … », dit-elle en lui tendant son téléphone. « Sexy boy. » et la voilà qui a le besoin d’ajouter une petite couche pour le charrier, le taquiner, comme d’habitude.
« Élégance ou pas, tout ce que je demande, c’est que ce ne soit pas sur moi, autrement je vais vomir aussi. » Main sur le coeur, main levée, elle prend un air des plus solennels : « Promis. » Mais, elle dit vrai. Elle supporte plutôt bien la chimiothérapie. C’est juste qu’elle perd l’appétit et ne supporte pas certaines odeurs. La chimiothérapie réserve pas mal de surprises ; elle les a apprises sur le tas. Au début, elle avait cru devoir perdre ses cheveux et hop! Elle a toujours son épaisse tignasse sur la tête : comme quoi, Marcel n’a pas été qu’un enfoiré avec elle. Marcel, son cancer. « Wah, ça a l’air sérieux. » Acquiescement. « Tu sais Nia, quand j’étais gosse, je voulais être médecin et partir soigner des gens partout dans le monde. Et puis, ma mère étant ce qu’elle est, j’ai abandonné l’idée de la fac pour trouver un boulot naze, dans l’espoir de quitter la maison rapidement. » Elle l’écoute avec la plus grande attention. « Et finalement, je me retrouve à trente ans, à avoir des dizaines de taf tous plus minables les uns que les autres et j’ai jamais quitté cette foutue maison, ni même Brisbane. Alors bon, à trente ans je suis aussi proche d’être la personne que j’aurais envie d’être que je l’étais à six. » Une conversation sérieuse, ça change un peu. Ils ont pour habitude de jongler sur les émotions et les tonalités. Ils s’harmonisent à la perfection. Elle se pince la lèvre sans pour autant répondre quoique ce soit. « Mais si tu penses que prendre une année sabbatique te ferait du bien, alors je crois que tu devrais le faire. La vie est courte, c’est dommage de se mettre des barrières, tu ne penses pas ? » Pensive, elle soupire et croise les bras. « Si jamais tu la prends, cette année sabbatique, qu’est-ce-que tu voudrais en faire ? J’espère que la réponse est offrir à un voyage à mon meilleur-ami, mais je pense que je vais encore être déçu. » Bras toujours croisés, elle plante son regard dans celui de son ami. « Me tente pas, on pourrait quitter l’Australie pour … je sais pas moi la Nouvelle Zélande ou on fait comme tous ces touristes, on se prend un van et on part sur les routes avec trois fois rien et … Baloo. Evidemment. » Si ses propos sonnent comme pas du tout sérieux, ils le sont néanmoins. Elle parle avec sérieux. « Je ne sais pas, peut-être que c’est juste une passade et que d’ici deux mois, je voudrais retourner au musée et bosser sur des fossiles… », un rire nerveux.
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Elle se frottait les mains pendant que je déverrouillais mon portable, ce qui n'annonçait rien de bon. Dès qu'elle vit la photo, elle eut un rire et plaqua sa main contre ses lèvres pour éviter de faire trop de bruit. Pendant ce temps, je faisais ,pour ce qui me semblait être la millième fois de la journée, une moue boudeuse. Elle pencha sa tête sur le côté en m'observant de nouveau. « Ne plus en parler ? Mais ces photos sont si — parfaites. Elles méritent que l'on s'y attarde plus de dix secondes... » Je roulais des yeux en secouant la tête. « Bon ok. ok. Je te laisse en paix ... » Son ton était un peu bougon, mais elle me rendit mon téléphone. « Sexy boy. » Coup de coude et regard désapprobateur en totale contradiction avec mon sourire en coin.
« Me tente pas, on pourrait quitter l'Australie pour ... je sais pas moi la Nouvelle Zélande ou on fait comme tous ces touristes, on se prend un van et on part sur les routes avec trois fois rien et ... Baloo. Evidemment. » Elle semblait plaisanter et pourtant, je sentais que ce n'était pas le cas. Son attitude montrait le contraire. Ses bras étaient croisés et son regard planté dans le mien, comme si elle voulait l'emprisonner. « Je ne sais pas, peut-être que c'est juste une passade et que d'ici deux mois, je voudrais retourner au musée et bosser sur des fossiles... » Elle eut un rire nerveux et je détournais enfin le regard en me tassant un peu plus dans mon fauteuil. Il y eut un silence durant lequel je réfléchissais à sa première phrase. Je me demandais si ce projet était vraiment réalisable, alors qu'il s'agissait d'une idée lancée sur le ton de la rigolade. Je me sentais un peu bête d'y réfléchir réellement, après tout, peut-être que je me faisais des films et qu'elle me faisait marcher ? "La Nouvelle Zélande, hein ? Mais c'est une île plus petite que l'Australie et j'ai peur de l'eau... Et puis, je ne suis pas certain que ton chéri apprécie qu'on parte tous les deux -Hum, je veux dire tous les trois, bien évidemment, comment oublier sa majesté Baloo - en voyage pour quelques temps." Je souriais, mais je n'arrivais pas à vraiment revenir sur un ton léger. J'avais la sensation que la conversation n'était plus vraiment à la plaisanterie. Soupir. Mes yeux se fixèrent sur la perfusion qui était presque terminée pendant que, chose extrêmement rare, j'arrêtais de parler quelques secondes pour réfléchir à ce que j'allais dire. Mon habitude était plutôt de laisser les mots sortir de ma bouche et tant pis si c'était n'importe quoi. Mon rythme cardiaque s'accéléra, comme chaque fois que j'allais prendre le risque de m'engager. D'ordinaire, c'était à ce moment précis que je trouvais un moyen de prendre la fuite, que ce soit réellement ou en changeant de conversation. Mais là, il s'agissait de ma meilleure amie, alors elle valait bien le coup de faire un effort. Pour autant, je ne m'étais pas senti aussi nerveux depuis une éternité. "Tu sais quoi, on va faire un pacte tous les deux." Je me donnais l'impression d'être sur le point de faire une demande en mariage. C'était pourtant bien moins important que ça, surtout qu'elle allait peut-être simplement refuser. "Tu vas finir tes séances de chimio et attendre que les médecins aient prononcé le mot "rémission", ça te laisse le temps de réfléchir un peu à ce que tu veux faire et devenir. Et si à ce moment-là, tu as toujours envie de te changer les idées, de faire un voyage et de m'embarquer, je te promets que je te suivrais, peu importe où tu vas. Deal ?" Je lui tendais mon poing petit doigt relevé, pour sceller la promesse si elle le souhaitait. Attention, mon stress n'avait rien à voir avec mon envie ou non de faire ce voyage. Au contraire, j'aurais été ravi de vivre une aventure pareille avec elle, prendre des risques et sauter dans l'inconnu, c'était ce qui me donnait l'impression d'être vivant. J'étais seulement effrayé de m'engager à le faire, parce que ça montrait un peu plus à quel point j'avais besoin d'elle dans ma vie et je préférais de loin que ce soit les autres qui aient besoin de moi que l'inverse. Je me raclais la gorge pour me redonner une contenance avant de reparler. "Et à part un éventuel voyage, tu as une idée de ce que tu aimerais faire ou changer dans ta vie ? Tu aurais une passion cachée en plus des chats, des livres et des fossiles ?"
In the time of chimpanzees I was a monkey Butane in my veins and I'm out to cut the junkie With the plastic eyeballs, spray-paint the vegetables Dog food stalls with the beefcake pantyhose – @maxwell o'connor
« La Nouvelle Zélande, hein ? Mais c’est une île plus petite que l’Australie et j’ai peur de l’eau … Et puis, je ne suis pas certain que ton chéri apprécie qu’on parte tous les deux - Hum je veux dire tous les trois, bien évidemment, comment oublier sa Majesté Baloo - en voyage pour quelques temps. » Elle soupire en l’entendant faire référence à son chéri. Un soupir qu’elle ne prend même pas la peine de dissimuler. Une vie de couple. Niamh en couple. Elle n’avait jamais été douée en amour. Jamais été douée avec les hommes. Elle s’était toujours dit qu’elle finirait vieille fille et que Joy la prendrait chez elle quand elle sera trop vieille pour s’occuper d’elle-même. Puis, il y avait eu Jax. Tombé de nulle part. Une espèce de coup de foudre. Si on lui avait dit de faire attention, de ne pas s’emballer car après tout, Marcel - son cancer - avait tendance à la faire exagérer sur tous les domaines, elle avait foncé. Pour une fois, elle avait pris tous les risques … aujourd’hui, elle se demandait si c’était une bonne idée. Il avait un enfant et son fils était la prunelle de ses yeux. Elle, elle était bousillée de l’intérieur et être parent lui donnait le tournis, lui rappelait qu’elle n’aurait jamais d’enfant, ne serait jamais enceinte, bordel ! Elle avait pris trop de risques. Nouveau soupir et elle ne préfère rien ajouter, se laissant à l’image de Max happer par le silence qui les entourait désormais. La frustration se lit sur son visage : impossible de la cacher. De toute manière, avec lui à ses côtés, elle sait qu’elle n’a pas à cacher ses sentiments. Sa tête s’appuie contre l’appui-tête et elle ferme les paupières quelques instants pour les rouvrir quand Max brise le silence. « Tu sais quoi, on va faire un pacte tous les deux. » Elle arque un sourcil tout en se demandant ce que cela lui réserve. « Un pacte ? » répète-t-elle plus pour la forme que pour le fond. « Tu vas finir tes séances de chimie et attendre que les médecins aient prononcé le mot rémission. Ca te laisse le temps de réfléchir un peu à ce que tu veux faire et devenir. Et si à ce moment-là, tu as toujours envie de te changer les idées, de faire un voyage et de m’embarquer, je te promets que je te suivrais, peu importe où tu vas. Deal ? » Elle l’écoute et sait combien il pèse chacun de ses mots. Max est un homme de paroles, depuis toujours. Elle se pince les lèvres une demi-seconde avant d’afficher son éternel sourire radieux. « Deal. » dit-elle en venant percuter son poing avec le sien. Un deal est un deal. Elle va devoir s’y pencher. Sur cette question. Qu’est-ce-que tu veux devenir Niamh ? Ouvrir un petit café dans lequel elle vendrait également des pâtisseries faites maison ? Se lancer dans une toute nouvelle carrière ? Arrêter de bosser et se promener sur les routes, découvrir le Monde auquel elle n’a jamais prêté attention ; son boulot la concentrant sur le passé. « Je ne veux pas tomber dans le sentimentalisme, pour ne pas te faire prendre les jambes à ton cou alors je vais me contenter d’un sincère merci. » et elle lui décoche un clin d’oeil amical.
« Et à part un éventuel voyage, tu as une idée de ce que tu aimerais faire ou changer dans ta vie ? Tu aurais une passion cachée en plus des chats, des livres et des fossiles ? » Elle plisse le nez tout en se tapotant les lèvres du bout des doigts, l’air pensif. « Il est possible, je dis bien il est possible, que je me suis demandée si je ne devrais pas monter ma petite boîte. Me trouver un petit local cosy dans Brisbane, le transformer en café. J’pourrais même faire quelques pâtisseries, sucreries. Je suis douée en cuisine, après tout… » Elle laisse tomber ses bras le long de son corps. « Un peu moins d’hommes des caverne et plus de sucreries. » ajoute-t-elle avec enthousiasme.
« Tout va bien par ici ? » les interrompt l’infirmière qui s’approche aussitôt de la chaise de Niamh pour jeter un coup d’oeil à sa perfusion. « R-A-S. » dit-elle simplement. « Je te libère de ça. Évite de te lever trop vite et essaie de te reposer un peu. C’est la dernière ligne droite. », Niamh lui adresse un sourire timide alors que la main de l’infirmière se pose sur son épaule après avoir ôté la perfusion et cacher de nouveau le cathéter qui lui éviter de se faire piquer un peu trop souvent. Retour sur Max. Et d’un air de fanfaron, elle lui souffle : « Tu vois, j’ai même pas vomi. »
Ne pleurez pas votre passé car il s'est enfui à jamais. Ne craignez pas votre avenir car il n'existe pas encore. Vivez votre présent et rendez le magnifique pour vous en souvenir à jamais. @Niamh Reed & Maxwell
La référence à son petit-ami la fit soupirer, ce qui m'étonna parce que je pensais qu'elle vivait une espèce d'idylle avec lui. Néanmoins, je ne posais pas de question. Si elle avait eu envie de parler, elle l'aurait fait, sans doute. Et puis, j'étais la dernière personne capable de lui donner des conseils à ce propos, même si elle en avait eu besoin. Si j'avais été doué en relations amoureuses, j'aurais probablement déjà eu des histoires sérieuses. Moi, j'étais celui qui fuyais dès que je commençais à m'attacher. Elle soupira à nouveau, ce qui reporta ma concentration sur elle, son visage affichait une mine frustrée. Je ne savais pas ce qu'il se passait dans sa tête, mais ça n'avait pas l'air bien réjouissant. Je caressais doucement son épaule en lui adressant un sourire tendre. À ce stade, c'était tout ce dont j'étais capable. Ça et changer de sujet en repartant sur la conversation précédente pour lui proposer le pacte auquel j'avais réfléchi durant le silence qui s'était installé.
Elle se pinça les lèvres, songeant sûrement à ce que je venais de lui proposer avant d'afficher le sourire radieux qui lui allait si bien. « Deal. » Nos poings se touchèrent et c'est seulement à ce moment-là que je réalisais que je devrais peut-être quitter mon job, juste pour la suivre. L'avenir nous le dirait, mais si ça arrivait, il était certain que ça déplairait à Helen - ma mère. Mais qui en avait quelque chose à faire ? Elle n'était jamais contente, de toute façon. « Je ne veux pas tomber dans le sentimentalisme, pour ne pas te faire prendre les jambes à ton cou alors je vais me contenter d'un sincère merci. » Ajouta-t-elle en faisant un clin d'œil et je lui adressais un "merci" silencieux. Je n'essayais même pas de la contredire, elle avait raison, j'avais un vrai problème avec ça. C'était juste parfois effrayant de voir à quel point elle me connaissait bien.
Je l'observais pendant qu'elle réfléchissait à ma question suivante. La réponse m'intéressait vraiment, je me demandais s' il était possible, après toutes ces années, qu'il y ait encore une facette de Niamh que je ne connaissais pas. « Il est possible, je dis bien il est possible, que je me suis demandée si je ne devrais pas monter ma petite boîte. Me trouver un petit local cosy dans Brisbane, le transformer en café. J'pourrais même faire quelques pâtisseries, sucreries. Je suis douée en cuisine, après tout... Un peu moins d'hommes des cavernes et plus de sucreries. » Son enthousiasme me fit sourire. Pour un projet auquel elle n'était pas censée avoir beaucoup réfléchi, il semblait qu'elle ait une assez bonne idée de ce qu'elle voulait faire. "C'est une belle idée. J'adorerais pouvoir passer te voir tous les jours en prétextant vouloir un café." Acquiesçais-je. J'allais ajouter une blague sur son appétit d'ogre, mais une voix s'éleva derrière moi.
« Tout va bien par ici ? » C'était l'infirmière qui venait vérifier la perfusion de la patiente. « R-A-S. » Je regardais la soignante retirer la perfusion de mon amie sans dire un mot. « Je te libère de ça. Évite de te lever trop vite et essaie de te reposer un peu. C'est la dernière ligne droite. » La dernière ligne droite. C'était si agréable de voir le personnel médical si confiant, comme si tout ça était déjà terminé. J'attendais que l'infirmière finisse son travail et je reportais mon attention sur la blonde qui affichait maintenant un air crâneur. « Tu vois, j'ai même pas vomi. » Laissant échapper un rire, je me levais pour m'étirer un peu. "Trop forte, tu es mon héros. Promis, la prochaine fois qu'on se voit, je te ramène une medaille en chocolat." Je me penchais sur sa chaise pour ajouter un ton plus bas. "Vraiment, je te trouve incroyable, j'aurais pas supporté la moitié de ce que tu as vécu cette année." C'était peut-être bête, mais je trouvais ça important qu'elle le sache. Elle n'en avait peut-être pas conscience, mais la façon dont elle avait géré sa maladie sans jamais baisser les bras montrait qu'elle était bien plus forte qu'on aurait pu le croire au premier abord.
Je faisais quelques pas pour me retrouver de l'autre côté du fauteuil de la patiente. "ça veut dire qu'on peut partir ? Tu veux que je te ramène ?" Je réalisais seulement en prononçant la phrase qu'elle était idiote. Je n'avais pas le permis de conduire et je n'allais quand même pas la reconduire chez elle à pied après une séance de chimio. "Enfin, je veux dire, que j'appelle un taxi et que je te raccompagne" Je lui tendais la main pour l'aider à se relever et regardais ma montre. "J'ai encore un peu de temps avant d'aller travailler." Et puis, au pire, j'arriverais en retard. Comme d'habitude.
In the time of chimpanzees I was a monkey Butane in my veins and I'm out to cut the junkie With the plastic eyeballs, spray-paint the vegetables Dog food stalls with the beefcake pantyhose – @maxwell o'connor
«C’est une belle idée. J’adorerais pouvoir passer te voir tous les jours en prétextant vouloir un café. » Cette remarque simple et anodine la rassure et lui donne le courage qui lui manque. Elle y croit soudainement à son idée folle. Elle pourrait vraiment ouvrir un petit café. Elle s’imagine déjà avec sa clientèle fidèle et Max dans le décor. « Je te réserve bien évidemment une place de chef. » dit-elle aussitôt avec ce sourire complice aux lèvres.
Retour à la réalité. Il n’est déjà plus question de sa vie rêvée, de son potentiel avenir sans le cancer et de nouvelles perspectives. L’infirmière bien que rayonnante la ramène directement dans le présent. Pas le moment de parler de futur, de potentiel café ou autre. Pour l’heure, il est question de se battre contre le cancer, de survivre et de reprendre du poil de la bête. «Trop forte, tu es mon héros. Promis, la prochaine fois qu’on se voit, je te ramène une médaille en chocolat. » Chocolat, il sait comment parler aux femmes … à Niamh. «Vraiment, je te trouve incroyable, j’aurais pas supporté la moitié de ce que tu as vécu cette année. » La jeune femme penche la tête sur le côté, le regard attendri avant de lui adresser un clin d’oeil complice. «Max.», souffle-t-elle simplement. Parce qu’il sait que derrière ce murmure, elle lui fait comprendre que ses mots la touchent … beaucoup, beaucoup plus que ce qu’elle va lui montrer. «Ca veut dire qu’on peut partir ? Tu veux que je te ramène ? » Elle saisit sa main pour se redresser, passant les mains sur son pantalon comme pour le déplisser, ou ôter les quelques miettes qui se sont incrustées. «Enfin, je veux dire, que j’appelle un taxi et que je te raccompagne. J’ai encore un peu de temps avant d’aller travailler. » «Je n’ai pas envie que tu aies des soucis de ma faute, quoique je peux t’assurer que l’excuse de la pote cancéreuse, cela peut surement t’aider à t’en sortir sans trop de souci et sans trop de pression…» Son humour noir, c’est ce qui lui permet d’avancer. Peu le comprennent mais cet humour fait partie d’elle depuis toujours. A prendre ou à laisser. Elle lui donne un petit coup de coude pour le bousculer avant de passer une main dans ses cheveux. «Tu peux y aller, je te promets que je suis capable de m’appeler un taxi. Je vais rentrer chez moi et me vautrer dans mon canapé, rien de bien passionnant, tu vas rien louper…» ajoute-t-elle tout en acquiesçant d’un signe de tête à ses propres paroles. Néanmoins, cela veut dire qu’ils iront dans la même direction. Niamh se tourne vers sa place d’il y a quelques minutes pour balancer les dernières friandises dans son sac ; pour la route avant d’enrouler son bras autour de celui de Max. «Merci de m’avoir accompagné … et surtout de m’avoir dévoilé ton identité secrète» Elle tourne la tête vers lui à cette remarque, le regard pétillant, un sourire malicieux accroché à ses lèvres. Petite provocation prononcée d’une voix rieuse pour la route, pour ne pas qu’il l’oublie au cours de cette journée. Un coup de hanche alors qu’ils sont en route vers la sortie. «T’es le meilleur.» qu’elle dit en accompagnant ses propos. Derrière t’es le meilleur, elle lui dit qu’elle l’aime, qu’elle est heureuse de l’avoir à ses côtés, dans sa vie et qu’elle le remercie d’être lui, simplement lui.