| you jump, i jump, right ? (helena #03) |
| | (#)Mer 9 Juin 2021 - 12:15 | |
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Si ce premier tête à tête s'était révélé une des rares choses positives que lui arrivaient ces derniers temps, Aiden avait appris à savourer les échanges récents avec Helena. Pris tous les deux par leurs boulots, ils s'étaient néanmoins échangés quelques messages. Rien de bien particuliers, des messages qui veulent simplement dire que l'on pense à l'autre. Rien de plus. Aiden marche sur un terrain miné en s'approchant d'Helena. Il le sait. Emily a été plus que claire sur la question et pourtant, il n'a pas peur. Helena a ce pouvoir sur lui, celui de mettre un peu de couleurs dans sa vie et ses pensées. Son enthousiasme, sa candeur, son humour, il en est arrivé à esquisser des sourires amusés en plein service quand il jette un coup d'oeil sur son téléphone. Des scènes qui avaient longtemps appartenu au passé. Le soleil brille à Brisbane. Le ciel est aussi bleu que l'océan et c'est tout naturellement qu'il propose le matin même à Helena de s'accorder une pause avec lui. La réponse ne tarde pas. Négatif. Et entre les lignes, il perçoit que quelque chose cloche. Le stress. Un dossier compliqué. Elle semble avoir le cœur lourd et alors qu'il glisse son téléphone dans sa blouse blanche, il va rester accroché à l'idée qu'il est hors de question de ne pas peindre un sourire sur son visage. Il va trouver une idée. Il va trouver quelque chose. Bingo! Plusieurs heures plus tard. « J'ai lu ton message et je me suis dis que c'était le moment parfait pour te kidnapper, t'aider à oublier cette journée … et j'ai même pensé au gilet de sauvetage. Promis! », qu'il lui dit en esquissant un sourire amusé et en lui tendant un casque de moto. « Tu viens ? » ajoute-t-il tout en conservant son sourire et en plantant son regard dans le sien. Il la prend de court. Il le sait. Mais il sait également qu'ils en avaient parlé, de ce besoin parfois pressant de lâcher prise et de prendre ses distances : il avait découvert les bienfaits des étendues bleues pour y parvenir. Peut-être allait-elle également devenir une adepte ? Dans tous les cas, il avait tout préparé pour. Quelques minutes plus tard... ils traversent Brisbane ensemble. Le chirurgien est prudent et tourne parfois la tête vers celle qui l'accompagne pour s'assurer que tout va bien. Il ne sait pas, après tout, si elle est une adepte de la moto et aurait mauvaise conscience si elle venait à mal vivre ce petit trajet qui ne compte pas encore pour son plan visant à remonter le moral de la jeune femme. L'arrivée sur la Marina se fait sans accroche. Il ôte son casque et s'empare de celui d'Helena, tout en lui désignant d'un signe de tête son bateau à moteur. « Voilà la bête. » Un sourire amusé aux lèvres, il l'invite à lui emboîter le pas pour s'en approcher. « J'ai tout prévu pour que tu ne sois pas victime de ta maladresse. » dit-il en faisant un pas sur le pas et en ouvrant les bras en croix, et en pointant du doigt le gilet orange qui se trouve sur le banc. « Le gilet est là … si jamais. » Il fait un pas vers elle pour lui tendre la main, plantant son regard dans le sien : « Toujours partante ? »
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| | | | (#)Jeu 10 Juin 2021 - 9:35 | |
| Cela fait plusieurs jours que la jeune femme travaille sur un dossier particulièrement déplaisant, et aujourd’hui, c’est chez le juge des enfants qu’ils vont se retrouver pour décider du placement ou non de l’enfant. Plus qu’une enfant, il s’agit en réalité d’une adolescente de 16 ans en fugue, qui explique avoir quitté le domicile conjugal pour fuir les violences subies de la part de son père. Elle a été auditionnée à ce sujet par la police, par une psychologue, par une assistante sociale, mais aussi par Helena. Et cette dernière a un sentiment bizarre : celui des incohérences. La gamine pourrait tout aussi bien dire la vérité qu’elle pourrait mentir. Aucune trace à déplorer sur son corps, ni maintenant, ni lors d’examens médicaux antérieurs. Le père nie les violences, de même que la mère et le frère. Pourtant, son récit est précis, circonstancié. Peut-être un peu trop. Et le malaise d’Helena, lui, grandit au fur et à mesure que l’audience approche. Quelques heures plus tard, la jeune femme se laisse tomber sur sa chaise de bureau en soupirant : cette journée pourrie touche à sa fin. Dans le doute, la gamine a été placée. De toute façon, si on lui demandait de retourner chez ses parents, elle fuguerait sans doute à nouveau, à tort ou à raison. Quant à l’enquête de police, elle se poursuit. La brunette jette un coup d’œil à son portable : aucun nouveau message, après avoir décliné l’invitation d’Aiden à sortir, ainsi que celle de ses sœurs pour boire un verre. Tant mieux, elle n’est pas tellement d’humeur à parler à quelqu’un. L’heure qui s’affiche sur l’écran lui annonce qu’elle peut rentrer chez elle. En attrapant ses affaires, elle pense déjà au bouquin qu’elle va dévorer en rentrant, lovée sur son canapé. Pourtant, sur le trottoir devant l’association, Aiden l’attend avec sa moto. La brunette ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire. « J’ai lu ton message et je me suis dis que c’était le moment parfait pour te kidnapper, t’aider à oublier cette journée … et j’ai même pensé au gilet de sauvetage. Promis ! » Elle rit et attrape le casque qu’il lui tend, en observant sa bécane : elle a toujours aimé les motos, cette sensation de vitesse et de liberté qui s’installe au fur et à mesure des kilomètres parcourus. « Tu viens ? » Et soudain, elle ne rêve plus de son canapé, mais d’une escapade avec Aiden, qui en deux phrases, a déjà réussi à lui redonner le sourire. « Oui, je viens avec toi », affirme-t-elle en enfilant le casque sans lâcher Aiden du regard. Elle lui fait confiance, elle lâche prise, et c’est un grand pas en avant. Elle s’installe sur la moto derrière le chirurgien, ses bras s’enroulant autour de lui alors que son rythme cardiaque s’accélère en même temps que l’engin. Le temps de la balade jusqu’au port, elle savoure le contact de son corps contre celui d’Aiden, ravie d’un peu de chaleur humaine après cette journée compliquée. Sur les quais, il lui désigne le bateau d’un signe de tête. « Voilà la bête. » Le regard d’Helena passe de l’engin au sourire du chirurgien. Elle n’y connait rien en bateau, absolument rien, mais celui-ci a l’air parfait, et beaucoup plus luxueux et grand que ce qu’il semblait en dire. Pour autant, la brunette aurait pu se contenter d’une rame avec des pagaies, et aurait tout autant apprécié l’escapade. « Il est parfait », approuve-t-elle en plongeant son regard bleuté dans celui d’Aiden. « J’ai tout prévu pour que tu ne sois pas victime de ta maladresse. Le gilet est là … si jamais. » Elle rit, touchée par sa sollicitude, et légèrement gênée par sa maladresse. Elle n’hésite pourtant pas lorsqu’il lui tend la main à lui donner la sienne. « Toujours partante ? » « Toujours ! », répond-elle en ne quittant pas son regard un instant. Elle lui a fait confiance pour s’évader une soirée et bousculer ses plans. Elle lui a fait confiance pour la moto. Pour le bateau, c’est légèrement différent. Elle a envie de lâcher prise, mais elle est légèrement stressée à l’idée d’avoir un accident au beau milieu de l’océan. Elle s’appuie pourtant sur sa main et rejoint le bateau, attrapant de suite le gilet de sauvetage et le tournant dans tous les sens. « Je vais troquer le sexy pour la sécurité … On ne sait jamais avec moi. » Elle fait la moue en observant le gilet orange sous toutes les coutures. « Tu veux bien m’aider à l’enfiler ? » |
| | | | (#)Jeu 10 Juin 2021 - 14:24 | |
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« Il est parfait. », sa remarque le fait sourire. Car, il en est pas peu mieux de cet outil vers la liberté, une toute nouvelle liberté. Il a appris à apprécier la solitude, le silence et le calme de l'étendue bleue. Quoi de plus terrible que de se retrouver seul sur l'eau, avec rien d'autre que ses pensées ? Si ce tête à tête a souvent été accompagné de cris, de frustration, Aiden avait appris à les apprécier. Il avait trouvé sa paix dans l'élément marin. Elle saisit sa main et son sourire s'étire davantage alors qu'elle confirme son geste par un « toujours ». Leurs regards ne se lâchent pas et il semble s'y passer bien plus que la simple confirmation qu'elle est d'accord pour le suivre sur l'eau. Sans doute un geste de confiance. Peut-être même une des barrières de la jeune femme qui vient de se baisser ou simplement de se fêler. Dans tous les cas, il espère parvenir à l'apaiser. Lui tenant la main, il l'aide et l'invite à grimper à bord et à regret, il lui laisse sa liberté pour la voir se ruer vers le gilet, ce qui … il doit l'avouer, le fait sourire avec tendresse. « Je vais troquer le sexy pour la sécurité … on ne sait jamais avec moi. » Il laisse échapper un rire amusé et s'approche lentement d'elle. « Mon boulot c'est de réparer les gens cassés, crois-moi, il n'y a rien de plus sexy que la sécurité. », qu'il dit d'une voix rieuse tout en saisissant le gilet au moment où elle affiche cette petite moue : « Tu veux bien m'aider à l'enfiler? » La dominant d'une tête, il baisse le regard vers elle pour planter ses prunelles claires dans les siennes. « C'est normal de stresser mais je t'assure que j'ai mon permis bateau, que je veux être prudent et garder un œil sur toi. » Le sourire rassurant qu'il lui offre en est sans doute la preuve décisive. Et il l'aide à enfiler son gilet de sauvetage, tout en la laissant le fermer sur le devant. Il s'occupe simplement de régler les lanières pour qu'elle y soit à l'aise. « OK. Tu me sembles parée pour la petite virée loin des soucis. » qu'il dit tout en faisant un pas en arrière pour la regarder en ouvrant les bras en croix. « Installe-toi, j'arrive. » qu'il ajoute tout en désignant d'un geste de la tête l'endroit où se trouve sa place à lui. Le banc est certes minuscule mais ils passeront sans souci à deux dessus. Et en quelques minutes, il s'occupe de libérer son bateau pour venir prendre place avec aisance aux côtés d'Helena. Assis à ses côtés, il tourne la tête vers elle avec un sourire malicieux : « Alors, c'est parti moussaillon. » Il accompagne ses mots en faisant démarrer le bateau à moteur, qui rapidement s'échappe de la marina pour prendre la direction de … qu'importe. Loin de tout. Aiden laisse retomber ses lunettes de soleil sur son nez tout en fixant devant lui. Soudain cette sensation de liberté, de bien être l'envahit. L'effet de glisser sur l'eau, de sentir le vent frais taper ses joues. On a le sentiment de revivre, de vivre pleinement. Un coup d'oeil sur le côté pour voir si Helena se détend. « Ca va toujours ? Suffit de me le dire sinon … Prends tes aises, profite. C'est ta virée, Helena. » qu'il lui dit en la bousculant doucement, ou plutôt en venant simplement faire rencontrer leurs épaules par un geste tendre et anodin. Prévoyant et bienveillant, il semble l'être de manière naturelle.
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| | | | (#)Mer 16 Juin 2021 - 21:51 | |
| Alors qu’Aiden l’aide à grimper sur le bateau puis lâche sa main, la brunette se saisit du gilet de sauvetage, afin de tenter de se préserver de sa maladresse. « Mon boulot c’est de réparer les gens cassés, crois-moi, il n’y a rien de plus sexy que la sécurité. » Helena rit tout en laissant le chirurgien l’aider à enfiler le gilet. « Dois-je comprendre que vous me trouvez sexy, Docteur ? » demande-t-elle d’une voix ridicule en battant outrageusement des cils, afin de faire rire Aiden. « C’est normal de stresser mais je t’assure que j’ai mon permis bateau, que je veux être prudent et garder un œil sur toi. » Elle acquiesce, tout de même légèrement anxieuse. L’océan depuis la plage, c’est sympa. L’océan au milieu de l’océan, c’est affolant. C’est être entouré d’eau, dépendre entièrement de l’eau et de ses éventuels caprices, alors que Dieu sait ce qui se trouve sous leurs pieds, à quelques mètres sous la coque. Elle tente de respirer calmement et hoche la tête. « Ok, mais aucune folie. Pas question que tu essaies de m’impressionner ! Ce qui m’impressionnerait réellement, d’ailleurs, c’est de rentrer en vie. » Aiden lui indique un petit banc sur lequel elle prend place, l’observant détacher le bateau du ponton. Pour l’instant, elle n’est pas à l’aise, et préfère être assise, au milieu de l’engin, avec la possibilité de se tenir au besoin. Surtout, pas prêt du bord. Tout-sauf-le-bord ! « Alors c’est parti moussaillon. » Et alors qu’Aiden fait vrombir le moteur, Helena s’accroche où elle peut mais sourit, impatiente de découvrir cette liberté dont il lui a tant parlé. « Je suis prête ! » Et elle l’est, malgré la peur. Elle essaie de lui faire confiance. Petit à petit, elle se détend, malgré la terre qui s’éloigne derrière eux. Le vent frais s’engouffre dans ses cheveux et semble emporter avec lui les pensées négatives, les tracas et les tourments. « Ca va toujours ? Suffit de me le dire sinon … Prends tes aises, profite. C’est ta virée, Helena. » Elle se détourne de l’horizon pour fixer Aiden, qui semble parfaitement dans son élément. Elle esquisse un sourire audacieux après avoir hoché la tête. « Ok, alors si c’est ma virée … J’aimerais essayer. Tu voudrais bien me montrer ? » Elle ajoute rapidement, un peu gênée. « Genre, juste comment garder … ce truc-là, le volant, droit, par exemple. Ce sera déjà pas mal. » |
| | | | (#)Jeu 17 Juin 2021 - 19:31 | |
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« Dois-je comprendre que vous me trouvez sexy, Docteur ? », il lève les yeux vers Helena et quitte les lanières pour la voir battre des cils de manière théâtrale. Il lâche un rire amusé tout en secouant la tête de droite à gauche comme il l'aurait fait devant un enfant qui s'amuse d'un caprice. A vrai dire, Helena le met mal à l'aise. Il ne sait pas vraiment sur quel pied danser. La raison est sans doute son début plus que critique … il a peur de la froisser, il ne veut pas la froisser. Ca le rend moins sur de lui, moins arrogant, peut-être un peu plus humain. « Ok, mais aucune folie. Pas question que tu essaies de m’impressionner ! Ce qui m’impressionnerait réellement, d’ailleurs, c’est de rentrer en vie. » Une fois encore, il esquisse un sourire amusé. « Promis. Pas de folie. » confirme-t-il alors que le moteur du baton se met à vombrir pour le faire démarrer, quand elle lui lance avec ce qu'il décèle comme de l'enthousiasme : « je suis prête! » Les voilà par conséquent partis en direction de nulle part et partout. Dans tous les cas, loins des soucis qui se trouvent sur la terre ferme. « Ok, alors si c’est ma virée … J’aimerais essayer. Tu voudrais bien me montrer ? » La question le surprend qu'il fait mine d'avoir un léger arrêt cardiaque, posant la main sur son torse avant de sourire avec malice. «Genre, juste comment garder … ce truc-là, le volant, droit, par exemple. Ce sera déjà pas mal. » « Woh ! Est-ce que je suis en train de découvrir la bravoure qui se cache derrière le nom Helena Cohen ? » Il recule d'un pas sans pour autant lâcher le volant pour désigner l'endroit avec un geste de son autre main. « Je n'arrête jamais quelqu'un qui se lance avec courage dans une nouvelle aventure. » Alors qu'elle prend place à ses côtés, il ne peut s'empêcher de sourire légèrement attendri par la concentration qui vient de s'emparer du contrôle du visage de la jeune femme. Concentrée, attentive, elle ne prend pas la chose à la légère. « Tu n'es pas obligée de t'y accrocher avec autant de force. Juste un petit peu de douceur … tout en douceur. Oui, voilà, comme ça. » finit-il par dire alors qu'elle s'exécute avec la concentration d'un enfant apprenant de nouvelles choses. Il sourit tout en corrigeant du bout des doigts le cap. « Tu t'en sors pas mal pour une novice ... » Il lui donne un petit coup d'épaule comme pour la sortir de sa concentration et attrapper son regard. Un sourire amusé au bord des lèvres, il ajoute avec malice tout en reculant de quelques pas : « Je peux même finir par m'asseoir et te laisser gérer le tout »
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| | | | (#)Lun 21 Juin 2021 - 21:43 | |
| La brunette est partagée entre différentes émotions : l’excitation de la balade et l’impatience de commencer cette sortie, et la peur de se retrouver au beau milieu de l’océan, sans rien à l’horizon, avec sa maladresse comme alliée. Alors elle avertit Aiden d’être sage, et il lui promet de ne pas faire de folie avant de démarrer le bateau, pendant qu’Helena s’accroche à ce qu’elle peut, se tenant éloignée du bord. Rapidement, pourtant, elle se rend compte que le chirurgien avait raison, et qu’elle adore sentir le vent fouetter son visage, et ressentir cette sensation de liberté grisante. C’est comme si le monde entier s’offrait à son regard, l’immensité. Alors elle se détend peu à peu, et demande à essayer, rien qu’un tout petit peu, et tenir le volant. Aiden, lui, mime un arrêt de cardiaque alors que la brunette fait la moue, lui donnant un petit coup dans l’épaule. « Héééé ! Te moque pas ! » Aiden poursuit, le sourire aux lèvres. « Woh ! Est-ce que je suis en train de découvrir la bravoure qui se cache derrière le nom Helena Cohen ? » Et alors qu’elle lui demande de ne pas rire, elle ne peut elle-même pas s’en empêcher en entendant sa remarque. « Je ne suis pas certaine que la bravoure et le courage fassent partie de mes qualités. Disons que … » Elle hausse les épaules. « … ce serait plutôt de la curiosité. L’envie d’essayer. » Déjà le chirurgien recule d’un pas pour lui désigner la place qu’il occupait juste auparavant. « Je n’arrête jamais quelqu’un qui se lance avec courage dans une nouvelle aventure. » Un sourire illumine le visage de la brunette alors qu’elle s’installe derrière le volant. Elle est concentrée, fixant un point au loin pour tenter d’y emmener le bateau sans faire trop d’écart. Elle est crispée, les mains accrochées fermement au volant qu’elle ne lâcherait sous aucun prétexte. Ces détails n’échappent pas à Aiden qui la taquine gentiment. « Tu n’es pas obligée de t’y accrocher avec autant de force. Juste un petit peu de douceur … tout en douceur. » Elle laisse échapper un petit rire gêné et relâche légèrement sa prise, sans pour autant décoller ses mains du bateau. « Oui voilà, comme ça. Tu t’en sors pas mal pour une novice. » Alors qu’il lui donne un petit coup d’épaule pour la sortir de sa concentration intense, la jeune femme daigne lâcher l’horizon des yeux quelques instants pour accrocher le regard d’Aiden, lui adressant un sourire ravi. En réalité, elle est assez fière de ne pas être en panique totale, entourée de cette immensité bleue. C’est cependant le moment que le chirurgien choisit pour reculer de quelques pas en affirmant avec malice. « Je peux même finir par m’asseoir et te laisser gérer le tout. » Immédiatement, le sourire s’efface du visage d’Helena qui se décompose. Son regard passe d’Aiden à l’horizon, comme s’ils étaient sur l’autoroute à l’heure de pointe et que le conducteur venait subitement de tout lâcher. Elle observe l’océan comme si un autre bateau allait débarquer pour leur foncer droit dessus, ou comme si une vague énorme allait déferler sur eux. Et si rien ne vient, ça n’empêche pas la panique de brunette qui se permet cependant de s’approcher d’Aiden en gardant une main sur le volant. De sa main libre, elle l’attrape par son haut et l’attire à elle. « Ne me laisse pas ! »
Dernière édition par Helena Cohen le Lun 5 Juil 2021 - 10:00, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 25 Juin 2021 - 19:09 | |
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Le rire de la jeune femme résonne dans ses oreilles comme une vieille mélodie. La mélodie d'une chanson de vos plus beaux souvenirs, celle qui a la saveur de la madeleine de Proust et qui vous fait sourire de manière presque béate. Sans pouvoir contrôler quoique ce soit, en écho à son rire, il se détend et se laisse bercer par ce dernier. «Je ne suis pas certaine que la bravoure et le courage fassent partie de mes qualités. Disons que … » Curieux, il attend la suite en levant un sourcil. « … ce serait plutôt de la curiosité. L'envie d'essayer. » Et il acquiesce avec enthousiasme. « Encore mieux. » Quoi de mieux que la curiosité ? La curiosité n'est pas un vilain défaut. Elle vous fait avancer. Elle vous fait découvrir de nouveaux horizons. Elle vous fait vivre de drôles d'aventures. Elle vous fait grandir. La curiosité, elle vous fait accepter un rendez-vous. Elle vous fait même grimper sur un bateau. La curiosité, elle peut vous faire vivre de sacrés chouettes moments, non ? Au milieu de l'océan apaisé, ils ne peuvent qu'apprécier le silence. L'immensité d'une espèce de vide. Pour Aiden, le paradis. Il a toujours aimé la possibilité de se détacher de tout. Il ne comprend pas vraiment ceux et celles qui ont ce besoin éternle d'avoir quelque chose entre les mains, un bouquin, un téléphone, de la musique. Les instants silencieux avec sa personne. Un tête à tête avec soi-même. Rien d'autre que soi-même. Inquiétant, terrifiant et pourtant … tellement important. Il esquisse un sourire amusé alors qu'il recule d'un ou deux pas pour laisser croire à la novice qu'elle est la seule maître à bord. Et l'effondrement de son sourire ne lui échappe pas, l'attendrit même. Un éclat de rire amusé vient retentir sur le bateau alors qu'elle le tire vers elle en saisissant son tee-shirt, accompagnant ce geste de ce qui doit se rapprocher à un ordre ne me laisse pas ! » Et son sourire s'évanouit pour disparaître et laisser place aux autres bruits. « Pas de panique, je te laisse pas. A une portée de main, tu vois ? » qu'il dit de cette voix rassurante alors qu'il pose sa main sur celle d'Helena, qui est toujours accrochée à son tee-shirt. « Tu sais que ça te donne un sacré côté attachant cette curiosité disons … raisonnable. Et je dis pas ça uniquement parce que tu ne m'as toujours pas lâché » Il esquisse un sourire amusé tout en posant son regard sur cette jeune femme dont il ne cesse de découvrir de nouvelles facettes. Chaque facette est une nouvelle découverte, une nouvelle saveur de sa personnalité. Et bien qu'il n'en ait pas encore totalement conscience, il s'y attache à cette personnalité.
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| | | | (#)Lun 5 Juil 2021 - 9:59 | |
| La brunette commence à se détendre et à profiter du cadre offert par Aiden. Elle observe l’immensité qui l’entoure, et refuse pour l’instant obstinément de penser à sa journée. Elle vit dans l’instant, et c’est tout. Mais son air détendu et son sourire disparaissent dès qu’Aiden lâche tout et recule de quelques pas, la faisant paniquer. Elle l’attire à elle par le T-shirt, le suppliant de ne pas l’abandonner. « Pas de panique, je te laisse pas. A une portée de main, tu vois ? » Le chirurgien essaie de la rassurer. Son ton est calme, doux, et sa main vient de se poser sur la sienne, qui refuse de le lâcher pour le moment, trop effrayée à l’idée qu’il puisse repartir. Le contact de la paume chaude d’Aiden sur ses doigts l’apaise pourtant petit à petit. « Tu sais que ça te donne un sacré côté attachant cette curiosité disons … raisonnable. Et je dis pas ça uniquement parce que tu ne m’as toujours pas lâché. » Le regard plongé dans celui d’Aiden, la brunette rougit légèrement et détourne le regard, relâchant enfin sa prise. Avec son angoisse qui s’efface, elle a subitement conscience de leur proximité, du fait qu’il la touche, et du compliment qu’il glisse subrepticement dans la conversation. « Désolée. » Gênée, elle fixe l’horizon, une main toujours sur le volant. « Tu pourrais … reprendre les choses en main ? » Elle attend que Aiden redevienne le capitaine du bateau pour s’installer à côté, son regard perdu sur l’immensité qui s’étend devant eux. « Merci … de m’avoir kidnappé ce soir. » Elle esquisse un sourire sincère en se retournant vers le chirurgien. Pendant quelques minutes, il a réussi à lui faire oublier ses problèmes et cette journée pourrie. En soi, c’est déjà un exploit. Mais on n’oublie jamais réellement nos soucis, et ils reviennent nous hanter en s’engouffrant dans la moindre brèche. « Tu fais quoi d’habitude, quand tu viens ici ? Tu navigues jusqu’à oublier les problèmes ? » Elle poursuit, hésitante. « Est-ce que … ça marche ? » Elle se souvient bien qu’il lui avait parlé de cette échappatoire, dès leur premier rendez-vous. Et la brunette est curieuse de savoir comment il procède, habituellement, pour laisser s’échapper les soucis. Arrive-t-il vraiment à s’en débarrasser et à être plus léger à son retour sur terre ? En attendant, elle observe les ondulations de l’eau bleue foncée, frissonnant alors que le vent fouette son visage. |
| | | | (#)Lun 5 Juil 2021 - 17:36 | |
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Les joues de la jeune femme prennent un teint légèrement rosies et instinctivement, il s'éloigne d'elle. Poli, gentleman, ou tout simplement respectueux, la mettre mal à l'aise est bien loin de ses intentions, que ce soit volontairement ou involontairement. Qu'importe. Sa mère lui a suffisamment expliqué en tant que gamin ce à quoi il devait veiller en tant qu'homme. « Désolée. Tu pourrais … reprendre les choses en main ? » qu'elle lui demande, gênée. Et aussitôt, il reprend place pour la laisser se poser à ses côtés, le regard se perdant à l'horizon. « Pas de souci », dit-il en accompagnant ses gestes et laissant un silence apaisant prendre place sur le bateau. Le silence ou plutôt la mélodie du vent et des vagues frappant la coque. « Merci … de m'avoir kidnappé ce soir. » Il tourne la tête vers elle pour lui adresser un sourire réconfortant. « Tu fais quoi d'habitude quand tu viens d'ici ? Tu navigues jusqu'à oublier les problèmes ? Est-ce que ça marche ? » Il laisse s'échappe un sifflement comme si elle ouvrait la boite de Pandore. « Si je devais naviguer jusqu'à oublier mes problèmes, je serais toujours en vadrouille et aurait certainement fait trois fois le tour du monde. » dit-il d'une voix amusée, bien que cela n'avait absolument rien d'amusant. Aiden était comme ça néanmoins ; un sens de l'humour … particulier. « Disons qu'on peut se mettre quelques minutes sur pause … » Il coupe le contact de son bateau pour finalement se tourner vers la jeune femme. « Il s'agit juste de se mettre sur pause pendant quelques minutes, de mettre le tout en perspective. Viens. » Il lui tend la main pour lui faire comprendre qu'il souhaite l'emmener avec lui sur le devant du bateau. « Tu as un gilet et je ne compte pas te lâcher. Promis. » Il presse sa main pour lui faire comprendre qu'il ne va pas la lâcher et c'est ainsi qu'ils prennent place sur le devant du bateau. Allongée sur la proue, le regard rivé vers le ciel bleu australien.
Aiden pose les mains derrière sa tête. « D'abord, il te faut trouver ue place confortable, te mettre à tes aises. Une fois que c'est chose faite, il faut se laisser porter par les mouvements de l'eau … te moque pas, je t'assure que ça fonctionne. » Il tourne la tête vers elle sans pour autant décoller la tête de ses mains. « Une fois que c'est chose faite, j'essaie de faire le vide … complètement le vide. J'essaie de ne me focaliser que sur une chose, le bruit des vagues sur la coque, peut-être même des rires de ceux qui restent sur la côte. » Le regard rivé sur le ciel, il continue de parler. « Ici, maintenant, il n'y a rien d'autre que toi et moi. Rien ni personne ne peut t'atteindre alors pourquoi laisser ces pensées venir s'imiscer dans ton esprit. Il faut juste essayer de se mettre sur pause … au moins quelques minutes … et si ça marche pas, il est possible que je pousse quelques jurons à destination de la faune et la flore locales, ils sont plutôt bons conseillers. » qu'il finit par ajouter d'une voix rieuse. Mais cela lui est déjà arrivé … de nombreuses fois. Se confier à personne, au milieu de l'océan, se plaindre et se complaindre, vider son sac, délester ses épaules. Au moins le temps de quelques heures.
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| | | | (#)Mer 7 Juil 2021 - 22:10 | |
| Alors qu’Aiden reprend la barre et s’occupe ainsi à nouveau de diriger le bateau, Helena recommence à se détendre, petit à petit, son regard se perdant sur l’horizon. Mais puisqu’elle ne peut faire taire ses pensées bien longtemps, elle interroge le chirurgien sur ses habitudes en mer, et le pouvoir magique de cette virée pour oublier les problèmes. Le brun laisse échapper un sifflement, comme s’il ne pouvait pas vraiment répondre aux questions de la jeune femme. « Si je devais naviguer jusqu’à oublier mes problèmes, je serais toujours en vadrouille et aurait certainement fait trois fois le tour du monde. » Helena rit à cette remarque, qui est à la fois drôle, tragique et honnête. Si elle n’a pas beaucoup d’humour elle-même, elle est plutôt bon public et a tendance à rire et à sourire facilement. Alors la blague du chirurgien lui arrache un sourire, et elle se fait la réflexion qu’elle apprécie son honnêteté. Lors de leur précédent rendez-vous, Aiden s’était également ouvert sur son histoire d’amour passée, et Helena n’avait pu qu’admirer sa franchise. Alors certes, s’il était malin, il suffisait qu’il réfléchisse un peu pour savoir qu’Emily, la sœur de la Cohen, finirait par tout balancer à sa cadette. Mais pour autant, cette droiture était tout à son honneur. Aiden poursuit sur sa lancée pour tenter de répondre aux interrogations de la jeune femme. « Disons qu’on peut se mettre quelques minutes sur pause. » Il joint le geste à la parole alors qu’il coupe les moteurs du bateau. « Il s’agit juste de se mettre sur pause pendant quelques minutes, de mettre le tout en perspective. Viens. » Helena observe la main tendue, hésitante. Ils sont sur un petit bateau, et elle est très bien accrochée au milieu. Elle n’est pas certaine d’avoir envie de bouger, et surtout ne sait pas trop où il espère l’emmener. « Tu as un gilet et je ne compte pas te lâcher. Promis. » Elle ferme les yeux un instant et secoue la tête en soupirant : elle se désespère elle-même. Elle n’a vu Aiden que deux fois, le connaît à peine, et pourtant, quand il lui promet de prendre soin d’elle et de faire attention, elle le croit. Elle n’a que son instinct et sa naïveté pour la guider, et qui sait lequel des deux l’emporte alors qu’elle dépose sa main dans celle d’Aiden. Ce dernier la presse doucement, comme pour la rassurer, puis conduit Helena vers l’avant du bateau et l’invite à s’allonger sur la proue. Si la brunette le suit, elle est particulièrement crispée et stressée. Pourtant, elle fait un effort, pour comprendre Aiden et son fonctionnement. « D’abord, il te faut trouver une place confortable, te mettre à tes aises. Une fois que c’est chose faite, il faut se laisser porter par les mouvements de l’eau … te moque pas, je t’assure que ça fonctionne. » Et alors même qu’elle sent la peur pointer le bout de son nez, quelques mots d’Aiden, une petite blague, et il réussit à la détendre un peu. Elle rit et hoche la tête, parce qu’elle peut comprendre ça. La jeune femme est assez réceptive à la méditation, au yoga, et à toutes les vertus d’une respiration contrôlée et apaisée. Alors elle le croit, quand il affirme que se laisser porter par les mouvements de l’eau, ça fonctionne. « Une fois que c’est chose faite, j'essaie de faire le vide … complètement le vide. J'essaie de ne me focaliser que sur une chose, le bruit des vagues sur la coque, peut-être même des rires de ceux qui restent sur la côte. » La jeune femme l’écoute attentivement et fixe le ciel obstinément bleu, tentant de maîtriser sa respiration et de se concentrer sur les quelques bruits environnements, ceux qui symbolisent le calme et la liberté. « Ici, maintenant, il n'y a rien d'autre que toi et moi. Rien ni personne ne peut t'atteindre alors pourquoi laisser ces pensées venir s'immiscer dans ton esprit. Il faut juste essayer de se mettre sur pause … au moins quelques minutes … et si ça marche pas, il est possible que je pousse quelques jurons à destination de la faune et la flore locales, ils sont plutôt bons conseillers. » A nouveau, elle rit, et se redresse légèrement, sa main soutenant sa tête alors que son coude est ancré dans le bateau. Elle dévisage Aiden, un léger sourire sur les lèvres. « J’apprécie le calme, et l’environnement magique, et cette sensation de … vide. Pour autant, je crois être incapable de répercuter ce vide dans mon esprit. S’il n’a rien d’autre à faire que de penser, sans distractions annexes, sans perturbations, il a là tout le champ libre pour dériver vers les problèmes du jour, les analyser et y penser encore et encore. » Elle fait la moue, mais son sourire n’a pas quitté son regard. « Je suis désolée, c’est peut-être … un truc de femme, ou un truc de stressé, ou un truc d’Helena, mais … le vide ne peut pas rester, et tout revient en bloc, d’un coup. » Elle se rallonge cependant et fixe à nouveau le ciel, dépourvu de nuage. « Mais j’adore cette balade. » Alors qu’elle pose elle aussi ses mains derrière sa tête, son coude touchant celui d’Aiden, elle ferme les yeux et sourit. « Merci pour ce moment d’évasion. Rien que ça, ça m’a fait du bien. » |
| | | | | | | | you jump, i jump, right ? (helena #03) |
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