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 hope was a letter I never could send | saülmon #6

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Message(#)hope was a letter I never could send | saülmon #6 EmptyJeu 17 Juin - 12:07

Les doigts de Saül éprouvent le tissu d'un foulard scout laissé accroché au pied du lit de sa chambre d'adolescent. Une fierté devant les parents, un fardeau à porter en groupe. Désormais, seuls les bons souvenirs restent - ou presque. Saül se souvient encore de quelques brimades, ou peut-être n'ont-elles existé que dans ses pires cauchemars. Un regard circulaire indique à Saül que la chambre de Massimo n'a pas changé. Elle est toujours la même, avec sa fenêtre donnant sur le toit et sa peinture austère. Le rebord de la fenêtre a vu beaucoup d'escapades nocturnes et d'envolées sauvages. Dans le silence du matin, Saül se promène dans ses souvenirs. Dans l'armoire, il ne reste plus beaucoup d'affaires. Encore quelques chemises colorées qui ont été laissées par mamma et cachée sous une pile de chaussettes, une affiche de Britney Spears. Saül la découvre en souriant, café à la main. Il fait ensuite un détour par son petit bureau, où traînent encore des punitions infligées par les professeurs. L'insolence est la défense des faibles recopié des dizaines de fois, une règle en bois couvertes de petites taches sombres - du sang.

L'enfance, dans cette chambre, a un goût amer. Le mur de droite est aussi celui de la chambre de Modesto. Ils avaient un code, les frères, pour se donner rendez-vous dehors. Parfois, Modesto avait peur de sauter de sa fenêtre. Massimo l'attendait en bas, chuchotant des encouragements parfois venimeux. Aujourd'hui, ce temps est révolu. Un regard à la fenêtre indique à Saül que le chêne dont il se servait pour retrouver ses amis est mort depuis longtemps. Il sera abattu à l'automne. Dans la chambre, il y a aussi de moins bons souvenirs. Les pleurs, d'abord. Les punitions infligées par papa. Beaucoup de silence et quelques cris. Saül se souvient du regard de sa mère, quand elle a appris pour son fils et l'autre, un garçon brun depuis disparu dont Saül n'oubliera jamais le visage. Il se souvient que sa mère ne le regardait plus du tout. Assise au bord du lit, elle fixait le sol. Ses seuls mots ont été pour un morceau du parquet, défectueux. A changer, de toute urgence.

Le parquet craque et Saül jette un œil derrière lui. Damon se tient dans l'embrasure de la porte. A côté de la fenêtre, Saül sourit. Pour de vrai. Ariane, Abel et Saül sont arrivés tard dans la soirée. La fatigue a eu raison de l'homme d'affaires et de sa petite famille et personne n'a eu le droit à de vraies retrouvailles - jusqu'à maintenant. Ariane dort encore dans une autre chambre, Abel lové contre elle. Saül pose ses yeux sur une photo de famille. Le portrait est solennel. Tous les membres de la famille sont réunis, le patriarche a les deux mains posées sur les épaules de l'aîné. Des serres refermées sur un garçon qui voulait bien faire sans jamais décevoir. « J'avais plus de cheveux avant cette photo, mais mon père m'a forcé à les faire couper. » Et il était malheureux comme les pierres de cette décision prise dans la colère. Saül n'a plus jamais eu les cheveux longs après ça. Toujours la même coupe propre, égale. Ses yeux se reposent sur Damon. Des yeux tendres, pour une fois. « Je suis jaloux des tiens. »

Doucement, Saül se rapproche. Ses traits sont reposés, après la course des dernières semaines. La naissance d'Abel a tout chamboulé dans sa petite vie rangée mais il ne pourrait pas être plus apaisé par les récents évènements. Il en est persuadé, tout ira bien désormais. Planté devant son fils, l'italien arbore un léger sourire. La matinée est douce, la journée ne fait que commencer. « Bonjour mon garçon. »
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Damon Williams
Damon Williams
l'héritier du vide
  
hope was a letter I never could send | saülmon #6 MTtf4TM Absent
ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07).
SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021).
STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme.
MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions.
LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing.
never be so polite, you forget your power (never wield such power, you forget to be polite)
POSTS : 7554 POINTS : 290

TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales).
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien.
CODE COULEUR : navy.
RPs EN COURS :
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sait compter deux par deux et lacer ses chaussures.

NaNoWriMo 2021
NaNoWriMo 2022

(huit) - present: lilymegan #37norah #2olivia | past: gideonisabel | alternative: diego (jd)megan #36 (jd)

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chronologie des sujets à jour (lolz) dans ma fiche de liens.

evermore:


what did the buffalo say to his son when he left for college ?:


AVATAR : rudy pankow.
CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars).
DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 01/11/2020
https://www.30yearsstillyoung.com/t34617-take-me-to-the-lakes-where-all-the-poets-went-to-die-damon
https://www.30yearsstillyoung.com/t50750-
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Message(#)hope was a letter I never could send | saülmon #6 EmptyVen 18 Juin - 5:57


hope was a letter i never could send
février 2021

@saül williams

***
Si toute vérité devait être mise en avant, Damon avouerait qu’il aurait pensé ne jamais voir arriver son père à l’aéroport. Il avait lancé l’invitation comme on le fait à quelqu’un dont on connait la réponse par avance - dans le cas du paternel, cette dernière devait se résumer par un non et ils passaient tous à une autre histoire. Mais Saül avait dit oui. Aussi étonnant que cela avait pu l’être pour Damon de l’entendre de l’autre bout du combiné, il avait dit oui et la petite famille qu’il formait désormais avec Abel et Ariane avait suivi les mots du chef de meute. Papa venait le rejoindre en Italie, où Damon lui-même n’était même pas censé se trouver en première intention - mais son père allait-il comprendre la subtilité ? Seul le temps lui dirait.

Tout ce petit monde n’avait pas mis bien longtemps avant de rejoindre les bras de Morphée. Damon avait prétexté être fatigué également de son voyage la veuille, lorsqu’il avait passé la moitié de la nuit avec les yeux grands ouverts, ne sachant trop ce que le lendemain pouvait lui apporter. Saül allait-il être fidèle à lui même, et gâcher le reste du séjour en futilités ? Ou allait-il enfin se détendre, changer quelque-peu, esquisser des sourires qui n’avaient rien de faux ? Il était différent, de toutes façons, auprès de la sorcière et d’Abel désormais. Il n’avait pas fallu bien longtemps au gamin pour se rendre compte qu’avec sa nouvelle famille, rien ne semblait pareil.

Damon avait bien sur été le premier de la maison à se lever - enfin, c’était ce qu’il pensait jusqu’à temps que l’odeur du café frais ne vienne lui chatouiller les narines. Un fin sourire s’était collé à son visage. Certaines choses ne changeaient jamais, parce-qu’elles devaient simplement rester les mêmes. Il avait attrapé une tasse dans la cuisine, l’avait rempli avant de venir arpenter la maison en rechercher de la silhouette qu’il avait attendu voir au détour d’un couloir ces derniers jours. Si Damon avait toute une tripotée de souvenirs de son enfance dans les parages, et de ses vacances par la suite au même endroit, ce n’était pas vers ceux là qu’il se tournait et vers lesquels il s’élançait aujourd’hui, mais bien en direction des nouveaux qui pourraient se créer. Peut-être que leur équilibre familial avait été perturbé pendant un temps, peut-être qu’il avait tangué tel le roseau sous le vent; mais n’était-ce pas plus facile ainsi de faire place nette, de recommencer en direction d’un nouvel objectif ? Il voulait y croire - y croire pour de vrai cette fois-ci.

Bien sur qu’il se trouvait dans sa chambre d’enfant. Damon aurait du même monter les escaliers dans cette direction en première intention. Le parquet vint trahir la présence du gamin bien avant qu’il ne vienne ouvrir la bouche - ce qui ne semble, pour autant, pas venir contrarier l’italien sénior. Au contraire, le jeune homme semblait même apercevoir un sourire sur les lèvres de ce dernier. « J'avais plus de cheveux avant cette photo, mais mon père m'a forcé à les faire couper. » Elon n’avait pas été un père tendre avec ses enfants - surtout avec Massimo - lorsqu’ils étaient plus jeunes et tout autant par la suite. Damon l’avait vu agir, de loin et sans jamais avoir été le centre de cette attention plutôt non-désirée; comportement malheureusement répété par son premier fils quelques années plus tard lorsqu’il eut à son tour un enfant. « Je suis jaloux des tiens. » Le sourire sur le visage de Cosimo vint s’agrandir et pour une fois, il ne tenta pas de le cacher. La phrase que Saül venait de prononcer, surement sans s’en apercevoir, ressemblait de trop près à un compliment pour que le gamin ne le prenne pas de la sorte. Ils étaient rares, les compliments, alors il fallait savoir les réparer sous toutes leurs formes.

« Bonjour mon garçon. » - « Bonjour, papa. » Les choses n’avaient jamais été simples entre les deux hommes, mais peut-être pouvaient-ils s’autoriser un temps-mort ? Afin de remettre la balle au centre, de reprendre leur souffle et de retrouver une énergie qui ne leur avait pas été insufflée depuis bien longtemps ? Si dans toute autre circonstance, Damon aurait hésité à venir appeler Saül papa, ce matin là il n’avait pas une l’once d’un doute entre ses lèvres quant à la façon d’appeler cet homme se tenait devant lui. Tellement proche, en réalité, qu’il ne put s’empêcher de venir faire le pas manquant afin de venir passer son bras disponible, celui ne tenant pas sa propre tasse de café, autour des épaules de son père afin de lui accorder une accolade - un câlin ? Juste un instant, qu’il prolongea d’un moment supplémentaire, avant de se reculer pour ne pas envahir l’espace personnel de Saül trop longtemps, c’était promis.

Mais il avait besoin de ça. Il n’avait jamais réellement compris pourquoi, son père, préférant lui envoyer des reproches que des compliments; mais Damon avait toujours eu simplement besoin de ça. « Je vois que certaines choses ne changent pas, tu es toujours le premier debout. » Il s’était reculé d’un pas, avait porté sa tasse à ses lèvres, détourné son regard. « Abel et Ariane dorment encore je suppose ? »






:rainbow::




Dernière édition par Damon Williams le Mer 7 Juil - 11:00, édité 1 fois
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Message(#)hope was a letter I never could send | saülmon #6 EmptyJeu 1 Juil - 13:27

« Bonjour, papa. » Deux mots si simples et qui étaient pourtant désormais si rares. Le sourire de Damon appelle celui de Saül, fait également unique. Pour une fois, tout est calme. Pas de cris, pas de colère. Le matin est un instant précieux. Il l'était déjà quand Damon habitait avec ses parents. C'était le moment pendant lequel Saül était le plus accessible. Pris avant qu'il ne se souvienne des soucis de la veille, l'italien pouvait se montrer aussi doux qu'un agneau - ou presque. Quand Damon s'appelait encore Cosimo - quand tout allait bien - Saül prenait ces moments matinaux pour s'occuper de son garçon. Aller à la pêche - mais depuis la rive et jamais devant des eaux trop profondes - ou aller s'occuper des chevaux d'à côté, quand les vacances se faisaient sentir... voilà ce que réservaient les matins italiens. Voilà ce que réservait un Saül tranquille, avant le retour au travail et au stress, avant que le masque qu'il portait alors tous les jours ne vienne polluer le reste. Avec Elise aussi, ça allait bien. Ils se toléraient, s'aimaient même en façade devant le garçonnet. Le vélo sans les petites roues, les premières cascades, la course jusqu'à la cuisine... toutes ces activités faites avec papa qui, aujourd'hui, ne sont plus qu'un vague souvenir. Quelque part dans la maison, il doit encore y avoir les traits faits au dessus de la tête de petit Cosimo, pour mesurer sa taille. Cette maison rescelle décidément bien des souvenirs que les deux hommes ont désormais à retrouver. Ce toit, qui a connu beaucoup de discordes familiales, est étonnamment un havre de paix pour le père à la dérive et son fils devenu homme.

L'étreinte est douce et pour une fois encore, Saül la rend avec plaisir. Il n'a pas l'habitude de ces contacts dont son corps a perdu l'habitude depuis très longtemps. « Tu vas me faire renverser mon café. » qu'il murmure, sourire aux lèvres, incapable de dire à Damon combien le contact lui a fait chaud au cœur. Que son ton ne soit pas plein de reproches est une avancée en soi. « Je vois que certaines choses ne changent pas, tu es toujours le premier debout. » « L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Et tu préférais toujours les matins, quand tu étais petit. » Pour l'aventure, parce que c'était un moment de choix, parce que personne n'avait le droit d'être trop fatigué pour s'occuper de lui. Avant la catastrophe, c'était une bulle. Une bulle qui a éclaté il y a longtemps, trop fragile et mal protégée. Une bulle qu'ils pourraient essayer de reconstruire, avec un peu de volonté. « Abel et Ariane dorment encore je suppose ? » L'homme d'affaires repose sa tasse et se dirige vers la porte en opinante du chef. « Je vais aller chercher Abel la terreur avant qu'il ne réveille sa mère. Ne bouge pas. » Le temps des présentations est venu.

Et effectivement, il était temps que Saül vienne chercher le bambin. Abel s'agite, contre sa mère. Quand son père l'attrape, il le geint pas, encore un peu perdu entre sommeil et éveil. Un baiser à Ariane plus tard, Saül se dirige vers la cuisine où il prépare un biberon. C'est un geste auquel il se réhabitue vite. Il adorait se charger de ça, quand il s'occupait encore de petit Cosimo. L'enfant se met à pleurer alors Saül se dépêche de rejoindre la chambre où il a laissé Damon. « Je te présente Abel. » Ton demi-frère ? Ton cousin ? « J'adorerais qu'il soit aussi sage que toi au même âge, mais c'est un petit monstre. » Déjà, l'enfant se met à pleurer. Sourire aux lèvres et par dessus les pleurs, Saül relève son regard vers l'aîné de ses garçons. « Tu veux lui donner le biberon ? » L'homme d'affaires indique du regard son lit d'adolescent, sur lequel il s'apprête déjà à s'asseoir. Il n'y a pas à dire, les matins comme ça sont vraiment ses préférés.
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Message(#)hope was a letter I never could send | saülmon #6 EmptyMer 7 Juil - 23:16


hope was a letter i never could send
février 2021

@saül williams

***

« Tu vas me faire renverser mon café. » Dans toute autre circonstance, Damon n’aurait pas forcément bien pris la remarque de son père. Aujourd’hui, dans cet environnement, tout était bien différent. Il vint se contenter là de reculer avec un petit sourire aux coins des lèvres. Ces quelques jours en Italie signaient un traité de paix entre eux, et le ton employé par son paternel indiquait qu’il comptait se tenir à cette version et à cette version seule. « L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Et tu préférais toujours les matins, quand tu étais petit. » Les souvenirs d’autres séjours passés entre ses murs ne mirent qu’un instant à revenir à Damon, à la suite de la réponse de Saül. « Les adultes étaient trop occupés le reste de la journée, quand j’étais petit. Je les comprends maintenant. » Parce-qu’ils avaient toujours mille et une chose à faire, un déjeuner à préparer et une promenade dans l’après-midi avec de vieilles connaissances - ou que savait-il encore, si ce n’était que les vagues souvenirs qu’il avait des allers et venus de ses parents et ses proches à cette époque là. Lui préférait les moments où il pouvait jouer dans le jardin, où son père l’emmenait avec lui sur la place du marché, où les choses semblaient légères et simples.

« Je vais aller chercher Abel la terreur avant qu'il ne réveille sa mère. Ne bouge pas. » C’était un brin étrange d’entendre ces mots là dans la bouche de son père. Sa mère ici ne faisait en rien référence à celle de Damon, et il n’était pas habitué. De plus, lorsque Saül mentionnait son fils, il ne semblait avoir aucun regret et rien d’autre que de l’amour à lui revendre. Le jeune homme vint mordre l’intérieur de ses joues, alors que le premier des deux Williams s’échappait de la pièce et qu’il ne pouvait plus le voix. Havre de paix. Traité de paix - là étaient les seules choses auxquelles il se devait de penser. La réalité les rattraperait bien trop rapidement, lorsque ces quelques jours se seraient écoulés. Damon n’avait pas le temps pour s’inquiéter de tout ça, ici.

Il s’était posté devant la fenêtre afin d’observer la nature se réveiller, lorsque Saül accompagné désormais d’un bébé bien éveillé entra à nouveau dans la pièce. Le blond vint faire volte-face presque aussitôt, un sourire déjà attendri sur le visage. « Je te présente Abel. » Et alors, il put enfin mettre une image sur ce prénom qu’il avait entendu quelques jours plus tôt au téléphone. « J’ai déjà eu le temps de le reconnaître aux pleures qu’il s’apprête à avoir, du coup de fil de l’autre jour. » - « J'adorerais qu'il soit aussi sage que toi au même âge, mais c'est un petit monstre. » Et cela fit chaud au coeur, d’entendre de vive voix et en face à face de telles paroles de la part de son père. Damon avait toujours été un enfant sage - rectification: il avait toujours été sage tout le temps. C’était presque satisfaisant, de voir que la relève saurait casser les pieds au sénior bien plus facilement qu’il n’avait jamais su le faire. « Tu veux lui donner le biberon ? » Les yeux de Cosimo vinrent alors s’ancrer dans ceux de son père, hésitant un instant et un deuxième. Venait-il de lui proposer réellement de prendre la place qu’il souhaitait, sans lui en imposer une, après de son nouveau-né ? Jamais un tel comportement n’avait été adopté par Saül auprès de aîné, lui qui lui avait tout imposé dans la vie. « Pour de vrai ? » Bien sur que dans le fond, Cosimo était ému - mais qui ne l’était pas en rencontrant un bambin, de toutes façons ?

Alors, suivant le regard de l’italien, le blond vint s’asseoir sur le lit, venant recueillir aux creux de son bras le petit Abel et ses grands yeux bien curieux. Un instant, le petit s’arrêta de pleurer, trop occuper à venir analyser les ombres et les lumières qu’un nouvel être présentait face à lui - et, de façon peut-être un peu idiote, Cosimo ne put s’empêcher d’avoir un sourire étiré d’une oreille à l’autre. « Au moins, il ne se met pas à pleurer en me voyant pour la première fois. C’est un bon point. » Sloan non plus n’avait pas pleuré, lorsqu’il l’avait pris dans les bras pour la première fois. Etait-ce de cette façon qu’un lien fraternel, quelqu’il soit, se formait ? Lui qui avait été enfant unique jusqu’à quelques semaines plus tôt se devait d’apprendre à composer de nouveau avec certaines petites surprises dans la famille. Cependant, Abel ne sut rester sage longtemps et rapidement, Cosimo vint récupérer le biberon des mains de Saül afin de répondre aux désirs du petit. « C’est peut-être toi, le petit démon, finalement. » Il n’aurait su parler d’une façon plus tendre qu’en cet instant.






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Message(#)hope was a letter I never could send | saülmon #6 EmptyJeu 29 Juil - 23:57

« Pour de vrai ? » Le sourire de Saül est authentique et sincère, quand il tend à Damon le bébé et le biberon. Doucement, il lui indique comment le tenir et comment incliner le biberon. Par des gestes lents et délicats, Saül cale dans les bras de son aîné le cadet de ses fils. Lorsque les mains du jeune homme se substituent à celles de l'homme d'affaires, ce dernier recule pour contempler le tableau qui se dresse devant lui. Quelques cheveux blonds tombent devant le visage de Damon et Saül se surprend à l'imaginer à nouveau enfant. Le quarantenaire se souvient de toutes les fois où il a pansé ses genoux blessé par les chutes à vélo et les bousculades. Ses mains, il s'occupait de les soigner en fredonnant des comptines apprises sur le bout des doigts. Cette époque est si lointaine qu'elle semble ne pas avoir existé du tout. Bras croisés, Saül observe. Son sourire ne le quitte pas, surtout pas lorsque Abel cesse de ronchonner pour prendre le biberon. De ses grands yeux gris, le bambin dévisage Damon. Il porte au front toute l'allure déterminée de son père et dans les yeux, la lueur agacée des prunelles de sa mère. Cela, Saül l'invente peut-être, mais il est content de le remarquer. Les deux garçons sont ses fils - la relation avec le premier est simplement plus compliquée à créer de façon saine.

Saül tire une chaise de son vieux bureau pour s'asseoir devant le lit. Il détaille autant des yeux Damon que Abel. En tout cas, l'homme d'affaires a pleinement confiance en l'aîné de ses fils, qui s'y prend parfaitement bien. « Au moins, il ne se met pas à pleurer en me voyant pour la première fois. C’est un bon point. » « Tu l'impressionnes, je crois. » Et en effet, les grands yeux gris d'Abel sont restés fixés sur le visage de Damon, qu'il ne voit pas encore clairement. D'habitude, sa tête cherche toujours à se tourner vers la voix de son papa ou celle de sa maman. Là, rien ne détourne Abel du visage de son frère. Ses petites mains essaient d'attraper maladroitement les doigts de Damon, qui se trouvent autour du biberon. « C’est peut-être toi, le petit démon, finalement. » Un rire s'échappe de la cage thoracique de Saül, qui ne trouve rien à redire à cette remarque. Son regard est désormais pleinement accroché à Damon, qui termine de donner le biberon à ce petit frère auquel il ne se sent peut-être pas lié du tout.

Et lorsque le biberon est terminé, Abel ne pleure pas. Saül reprend la bouteille mais Abel reste bien sagement dans les bras du jeune homme. Ses petits pieds battent la mesure, alors que ses yeux cherchent désespérément à détailler les ombres qui s'agitent au dessus de son visage. « Ariane voudra t'engager pour que tu t'en occupes tout le temps. Elle a vraiment besoin de dormir. » A cela, Saül pallie comme il peut. Il s'occupe le plus possible de l'enfant et ne s'en plaint pas. La présence d'Abel l'apaise et avec le bambin dans les bras, Saül se sent à nouveau vivant. Vivant, comme il l'était lorsque c'était Damon qu'il tenait entre ses bras. Vivant, comme avant. Avant que le blues ne le reprenne, Saül se lève et attrape doucement Abel entre ses bras. « Il s'endort. Je vais le remettre au lit, comme ça Ariane pourra continuer à dormir. » Lorsque Abel est entre ses bras, Saül se dépêche de lui embrasser la tête. Il est si petit, entre ses bras. Si petit que l'homme d'affaires ne se lasse pas de le tenir contre lui.

Lorsque Abel est de nouveau endormi, Saül retrouve Damon. « Viens au salon. Il y a quelque chose que je veux te montrer. » Comme un gamin surexcité, Saül s'empresse de descendre la volée de marches qui le sépare du salon. Encore dans un pyjama digne d'un adolescent - un caleçon et un vieux tee-shirt Britney Spears dans lequel il rentre étonnamment encore - Saül attrape les cassettes qui lui tombent sous la main. La première, intitulée "Cosimo 2004", contient des vidéos du jeune homme en train d'apprendre à faire du vélo. « Regarde, regarde. Tu voulais faire tout seul. » Damon passe la porte et on l'aperçoit à l'écran en train de rire sur son vélo sans petites roulettes. Bien sûr, à la fin de la pente, c'est la chute. Une écharpe autour du cou, c'est Saül qu'on voit courir pour aller relever l'enfant en pleurs. Le prenant dans ses bras, le jeune père explique à l'enfant - qui porte un casque lui retombant sur les yeux - que la chute n'est pas bien grave. On ne distingue rien des paroles, dans un italien que les chuintements de l'appareil à cassettes rendent inaudibles. « Tu étais un petit garçon très téméraire. » Sur la vidéo suivante, on voit Cosimo en train de pleurnicher et de supplier pour que son père ne l'emmène pas voir les chevaux. Le prenant une nouvelle fois dans ses bras, le jeune père l'emmène pourtant jusqu'au paddock où le petit garçon tapote timidement le nez des équidés. Un Saül aux cheveux plus longs qu'il ne les porte maintenant éclate de rire alors que Damon se met visiblement à bouder, les sourcils froncés et les joues encore humides de larmes de crocodile. « Sauf quand il s'agissait des chevaux. Je ne sais pas pourquoi tu les as toujours détesté. »

C'est pourtant avec beaucoup de tendresse que Saül regarde ces images, les commentant certaines fois en riant. Certaines fois, il ébouriffe les cheveux de Damon sans rien dire, probablement parce que l'émotion des souvenirs ne lui permettent pas d'ouvrir la bouche. Quand il est temps de changer de cassette pour passer à celle de 2005, Saül se lève d'un mouvement énergique. « Celle-là, c'est ma préférée. Tu te battais avec ta mère pour avoir une glace à la vanille. Je n'ai jamais vu un enfant aussi prompt à négocier. » Mais si les images montrent d'abord un enfant et sa mère en grand discussion - et un père hilare, derrière la caméra - la vidéo se brouille bientôt au profit d'autre chose. Quelqu'un a visiblement copié autre chose sur la cassette des souvenirs de vacances. Il ne faut que deux secondes à Saül pour reconnaître le protagoniste principal de la vidéo qui se lit sur la télé. Si le premier réflexe du quarantenaire a été de mettre une main sur les yeux de Damon, il aurait peut-être fallu lui épargner les cris de plaisir de Auden qui s'adonnait visiblement à autre chose que la peinture, dans sa jeunesse. C'est d'un bond que Saül tente d'arracher la prise de la télévision, laquelle cède sans difficulté. Pantois, l'italien n'ose plus regarder son fils dans les yeux. « Je suis- Je... » Rien, il n'y a rien à dire. Saül a envie de vomir - et il n'est peut-être pas le seul.
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Damon Williams
Damon Williams
l'héritier du vide
  
hope was a letter I never could send | saülmon #6 MTtf4TM Absent
ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07).
SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021).
STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme.
MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions.
LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing.
never be so polite, you forget your power (never wield such power, you forget to be polite)
POSTS : 7554 POINTS : 290

TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales).
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien.
CODE COULEUR : navy.
RPs EN COURS :
hope was a letter I never could send | saülmon #6 DcVdfvo
sait compter deux par deux et lacer ses chaussures.

NaNoWriMo 2021
NaNoWriMo 2022

(huit) - present: lilymegan #37norah #2olivia | past: gideonisabel | alternative: diego (jd)megan #36 (jd)

TELEPHONE :
ambrosemegan

RPs EN ATTENTE :
césar #2

RPs TERMINÉS :
ambroseambrose #2ambrose #3ambrose #4angus › angus #2 › angus #3angus #4 › angus #5auden › auden #2 › auden #3auden #4auden #5auden #6auden #7auden (sld)auden #9auden #10cesarcharlie › charlie #2charlie #3charlie #4julietjules #2 › jomaisiemeganmegan #2megan #3megan #4 › megan #5megan #6megan #7megan #8megan #9megan #10megan #11megan #12megan #13megan #14megan #15megan #16megan #17megan #18megan #19megan #20megan #21megan #22megan #23megan #25megan #26megan #27megan #28megan #29megan #30megan #31megan #32megan #33megan #34megan #35merylmollymurphy (sld)raelyn (sld)raelyn #2 (sld)saül › saül #2 › saül #3saül #4saül #5 › saül #6saül #7saül #8saül #9shilohshiloh #2zoyazoya #2 (sd)zoya #3zoya #4 (sd)la famigliala famiglia #2mariage léoliewitchcraftdouble troublehappy birthdeadwhat the folkscall me by your nameanniversaire megansweet and sour dinerdameolyn (sld)

chronologie des sujets à jour (lolz) dans ma fiche de liens.

evermore:


what did the buffalo say to his son when he left for college ?:


AVATAR : rudy pankow.
CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars).
DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 01/11/2020
https://www.30yearsstillyoung.com/t34617-take-me-to-the-lakes-where-all-the-poets-went-to-die-damon
https://www.30yearsstillyoung.com/t50750-
https://www.30yearsstillyoung.com/t48007-damon-williams

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Message(#)hope was a letter I never could send | saülmon #6 EmptyVen 27 Aoû - 11:28


hope was a letter i never could send
février 2021

@saül williams

***

« Tu l'impressionnes, je crois. » Tant mieux, en réalité. Damon ne savait trop quoi attendre de cette nouvelle rencontre entre son frère qui n’en était pas un et lui, mais s’il y avait bien quelque-chose qu’il n’avait pas souhaité ce fut que le petit le repousse. « Ariane voudra t'engager pour que tu t'en occupes tout le temps. Elle a vraiment besoin de dormir. » Parce-que non seulement il ne s’était pas mis à hurler dès l’instant où le blond l’avait pris dans ses bras, mais en plus de cela le petit était resté sage comme une image une fois qu’il eut terminé son biberon. Cela vint tirer un petit sourire autant fier que attendri sur le visage du jeune homme. « Il s'endort. Je vais le remettre au lit, comme ça Ariane pourra continuer à dormir. » Les yeux de Damon vinrent accrocher le visage d’Abel un instant supplémentaire, avant que Saül ne l’emmène dans son berceau pour qu’il retourne au pays des rêves. C’était toujours autant étrange, de venir rencontrer un petit frère; que ce soit celui de sang ou celui de coeur, si l’on pouvait dire, la sensation était étrangement similaire. Et s’il avait imaginé ne pas se sentir à sa place, dans aucun de ces moments, il s’était trompé: il se sentait exactement là où il devait être. Même si le reste autour était bien plus compliqué que prévu, même si certaines choses se devraient surement d’être éclaircies avec le temps, il se sentait pour la première fois depuis longtemps à sa place en cet instant.

« Viens au salon. Il y a quelque chose que je veux te montrer. » La voix de son père vint le sortir de ses pensées et Damon ne mit qu’un instant avant de venir rejoindre le patriarche dans le dit salon. La télévision avait été allumée pour l’occasion - chose plutôt rare chez les Williams, si ce n’était d’ailleurs pas exceptionnelle -, et des images commençaient à défiler sur cette dernière. Des images de vacances, de temps heureux mais surtout de temps lointains. La plupart des souvenirs qui s’en venaient de paire avec faisaient sourire le blond, lui tirant un rire de temps en temps. Il avait oublié, avec les récents événements, qu’ils avaient ensemble aussi vécu tout ça. Que cette maison n’était qu’un temple pour leurs souvenirs partagés, d’un temps où tout semblait plus simple. « Regarde, regarde. Tu voulais faire tout seul. Tu étais un petit garçon très téméraire. » Le garçon vint s’asseoir sur le canapé aux côtés de son père, alors qu’un petit sourire se glissait sur son visage. C’était étrange que de se voir sur des vidéos, des années plus tôt. Et il était vrai que sur ces dernières, Cosimo était un enfant téméraire, qui ne semblait avoir peur de rien - et surtout peur de personne. Qu’était-il arrivé, à ce Cosimo là, pour qu’il en vienne à avoir peur de tout et de personne désormais - surtout de l’homme se tenant à ses côtés et venant affectueusement lui ébouriffer les cheveux comme lorsqu’il était enfant. « Sauf quand il s'agissait des chevaux. Je ne sais pas pourquoi tu les as toujours détesté. » S’éclaircissant discrètement la gorge, Damon vint se forcer à avoir un petit rire. « Je les ai toujours trouvé vicieux, j’ai jamais su leur faire confiance. » Encore aujourd’hui, rien qu’en voyant les images, il ne se sentait pas à l’aise - il se devait d’y avoir une histoire derrière tout ça, mais aucun des deux Williams ne semblait la connaître. « Celle-là, c'est ma préférée. Tu te battais avec ta mère pour avoir une glace à la vanille. Je n'ai jamais vu un enfant aussi prompt à négocier. » Au fur et à mesure des images qui défilaient, et des commentaires que Saül venait faire, Damon se détendait. Il pouvait clairement voir que son père était présent aujourd’hui et ici uniquement pour pouvoir profiter du temps qui leur était offert, à tous les deux. Du temps qu’ils n’auraient jamais réussi à avoir en Australie ou ailleurs; du temps suspendu entre deux moments de vie. « J’avais un super exemple pour ne pas me laisser faire aussi. » Cette fois-ci, il mit de côté la pensée qu’il ne réussirait plus maintenant à faire la moitié des négociations dont il avait été roi encore enfant. L’instant était propice aux beaux souvenirs, et non aux regrets plus actuels.

Etait, puisque apparemment les bons moments ne savaient pas durer bien longtemps. La vision que vint offrir l’enregistrement vidéo changea du tout au tout, et des souvenirs d’été ils passèrent à visionner un de leur proche dans une situation qui les gênait plus eux que l’acteur principal de la scène. Saül vint instinctivement mettre sa main devant les yeux de son fils mais le mal était déjà fait et les images bien ancrées dans les rétines de son aîné. L’instant d’après, il venait tirer sur le câble de la télévision afin d’éteindre cette dernière et ne plus offrir à personne les images dont ils venaient d’être témoins. Damon avait les yeux dans le vague, encore en train de procéder ce qu’il venait de voir et de comprendre, alors qu’un silence perdura entre les deux hommes sur les premiers instants. « Je suis- Je… » - « C’était Auden, ça ? » Même si ses yeux ne semblaient pas mentir, il avait besoin d’une confirmation de la part de son père. Après tout, peut-être qu’il avait mal vu et que ses yeux lui avaient joué des tours - il en doutait fort, et l’attitude de Saül ne venait pas approuver cette théorie. « Tu savais qu’il avait fait… ça ? » La voix de Damon était un brin trop aiguë, traduisant le malaise dans lequel il se trouvait présentement. Non, discuter des films pour adultes faits par son père avec son père ne faisait pas partie des sujets qu’il avait hâte d’aborder - et sur les souvenirs de vacances lorsqu’il était enfant, en plus ? Le blond vint secouer la tête, se frotter très fort les yeux avec les mains, rien ne semblait y changer: les images étaient imprimées à jamais. « J’ai l’impression d’avoir les yeux qui saignent. »






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Message(#)hope was a letter I never could send | saülmon #6 EmptyMer 1 Sep - 13:26

La matinée sera tranquille. Elle commence en douceur et rien ne perturbera la paix qui règne dans la maison. Occupé à se battre avec le lecteur de cassette, Saül essaie de retrouver ses marques avec son fils. C'est un instant de tranquillité qu'ils n'ont que très rarement connu et pour une fois, Saül l'espère pérenne. Sur la télévision, les images défilent en grésillant. On y voit un blondinet sûr de lui, agitant les mains pour être certain de se faire comprendre. Un garçonnet dont le souvenir arrache à Saül un sourire. C'était assurément le bon temps, quand tout était si simple et si tranquille. Quand le Canada était loin et l'Australie plus loin encore. Si on avançait la vidéo, on pourrait certainement voir un couple heureux avec son fils. Les mains de Saül et d'Elise, liées pour de vrai, même si cela ne doit durer qu'une poignée de secondes. « Je les ai toujours trouvé vicieux, j’ai jamais su leur faire confiance. » « J'adorais les chevaux. A mon grand désespoir, je n'ai jamais pu t'inscrire à l'équitation. » C'est pourtant un sourire qui illumine encore le visage de l'homme d'affaires, qui s'empresse de hausser les épaules. Aujourd'hui, tout cela n'a plus aucune importance. « Je leur ai toujours préféré les oiseaux, mais ne le dis pas à Ariane. Elle déteste tout ce qui vole. » C'est sur le ton de la confidence que Saül glisse l'information à Damon, persuadé que son garçon ne la connaissait pas. Pourtant, il n'est pas très discret, Saül, dont la bibliothèque n'est remplie que de vieux livres d'économie et de quelques bouquins au sujet des grands rapaces. Parfois, son âme d'enfant lui rappelle que c'était son rêve, autrefois. S'occuper des grands volatiles, quel pied. Mais c'est lui le grand rapace, maintenant. Pas exactement celui qu'il aurait rêvé d'être, mais grand tout de même. « J’avais un super exemple pour ne pas me laisser faire aussi. » Bras tendu, Saül ébouriffe les cheveux de son garçon. C'est un geste que son père n'a jamais eu pour lui, sinon pour lui signifier qu'il était temps de les couper.

Et soudain, l'image grésille. Le regard du quarantenaire se reporte sur l'écran alors qu'un film d'un tout autre registre se lance. De mouvements précipités, Saül fait taire les soupirs alanguis et réduit l'image à un noir impeccable. L'écran est peut-être mort en étant victime des brutalités de l'italien qui s'est arrêté de respirer. Le voilà qui n'ose plus retourner de regard à Damon, qui doit être aussi hébété que lui. Bien sûr, Auden ne pouvait pas se contenter d'être absent pour cette humble réunion de famille. Il faut qu'il soit toujours présent, pour le meilleur et surtout pour le pire. Lorsqu'il s'agit de gâcher les moments de paix que vivent les autres, c'est à Auden qu'on pense tout de suite. Il n'était pour autant pas nécessaire de le faire d'une façon si éclatante - littéralement. « C’était Auden, ça ? » Est-il nécessaire de confirmer ? Le regard mêlé de colère et d'embarras que Saül rend à Damon doit suffire. Pour une fois, il est pourtant net que le courroux du quarantenaire n'est absolument pas dirigé contre son fils. « C'était ton... » Dis-le. « Ton oncle, oui. » Pas encore assez résolu pour lâcher un autre mot, "père" irait peut-être bien mais Saül ne veut pas s'en assurer. « Tu savais qu’il avait fait… ça ? » Saül laisse échapper un rire amer avant de se masser les tempes, consterné. « Je m'attends franchement à tout, venant de sa part. » Mais les copier sur les souvenirs de famille, tout de même... Peut-être le cadet espérait-il que les parents verraient les cassettes ensemble. Une douce vengeance. Mais visiblement, Elon et sa femme n'ont jamais visionné ces images de leur petit-fils.

D'un geste brusque, Saül arrache la cassette du lecteur. « J’ai l’impression d’avoir les yeux qui saignent. » « Il a toujours eu une sexualité... Débridée. » Secouant la tête, Saül s'approche du jeune homme. « Mais il n'est plus... ça. Je ne peux pas dire qu'il s'est posé mais, tu sais, il a grandi. » Le sourire qu'arbore Saül est entre le "désolé" et la fierté. Ses yeux osent enfin rencontrer ceux de Damon. « J'ai gardé des articles à son sujet. Il ne le sait pas. J'en ai tout un classeur ici, et un autre qui m'a suivi depuis le Canada. » La casette est écartée et Saül espère que la nouvelle trouvaille effacera les images vues par le jeune homme. Après quelques minutes d'absence, l'italien revient avec un classeur poussiéreux retrouvé dans sa chambre. « Ne lui montre jamais ça. Ses chevilles sont assez gonflées comme ça. » Le classeur, plein de photos et d'articles, est le réceptacle de l'un des secrets de Saül: oui, il tient à son frère plus que tout - ou presque. Non, il ne le lui dira pas pour autant. « Je crois que tu as le droit d'apprendre à le connaître. » Il y a des mots que Saül ne dira pas, des statuts qu'il n'accordera jamais à Auden, mais l'aîné est au moins prêt à faire un pas en avant.
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Damon Williams
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STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme.
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Message(#)hope was a letter I never could send | saülmon #6 EmptyMar 14 Sep - 10:57


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@saül williams

***

« J'adorais les chevaux. A mon grand désespoir, je n'ai jamais pu t'inscrire à l’équitation. » Le petit sourire qui vint se glisser sur les lèvres du jeune homme, autant gêné que désolé, se vit être éclipser lorsque son père vint hausser les épaules, signifiant que cela n’avait plus aucune importance aujourd’hui. Pour une fois, Damon était reconnaissant envers Saül de ne pas l’avoir obligé à aller vers ce loisir là; il ne l’expliquait pas non plus, mais les cheveux ne lui avaient jamais inspiré confiance et il n’aurait jamais réussi à faire de l’équitation comme dans les plus grands espoirs de son père. « Je leur ai toujours préféré les oiseaux, mais ne le dis pas à Ariane. Elle déteste tout ce qui vole. » Le sourire du gamin vint se transformer en quelque-chose de plus amusé. « Promis je dirai rien. » Ou plutôt, il pourrait garder cette information là dans un coin de sa tête et la ressortir au moment le plus opportun - sauf que là n’était en rien le comportement du jeune homme, et il ne dirait surement pas un mot sur le sujet; de toutes façons, l’animal venait s’associer par automatisme à Ariane dans son esprit n’était pas un quelconque volatil, mais plutôt un de type reptile comme la vipère, par exemple.

« C’était ton… » Et le silence vint perdurer un instant de plus. « Ton oncle, oui. » Ils en étaient pas au point où l’un et l’autre étaient à l’aise avec les nouvelles dénominations qui incombaient aux frères Williams, et cela était très bien de la sorte. Et Damon aurait préféré qu’ils n’aient que ça à venir faire remarquer, que Saül était en réalité l’oncle et non Auden - mais les images que ce dernier venait de leur offrir sans le savoir avait balayé tout espoir que cette situation ne soit pas gênante au possible. « Je m'attends franchement à tout, venant de sa part. » Que son père vint lui dire, en réponse à la question de son fils. Il s’attendait à tout, et même donc à tomber sur un film pour adultes où Auden était l’acteur principal. Si Saül semblait s’accoutumer à l’information presque plutôt rapidement, le cerveau de Damon n’arrivait à retirer ce qu’il venait de voir de ses souvenirs. Oh, qu’elle était douce, cette escapade en famille à l’autre bout du monde. « Il a toujours eu une sexualité... Débridée. Mais il n'est plus... ça. Je ne peux pas dire qu'il s'est posé mais, tu sais, il a grandi. » Un instant, le jeune homme vint arrêter de se frotter les yeux pour venir observer son père; un instant seulement car celui d’après, le malaise venait de nouveau l’envahir - mais ici, il ne pouvait le formuler à haute voix. Une sexualité débridée, c’était donc sur cette information là que Saül avait décidé d’insister, alors que Damon parlait lui de son côté de l’emploi atypique de son père. Parce-qu’aux yeux du blond, ce qu’il venait de voir ne s’apparentait pas à une sexualité débridée et oh, il fallait absolument qu’il garde ces réflexions là pour lui et que Saül et lui changent de sujet rapidement. Parce-qu’il avait beau voir dans les yeux de son père qu’il était désolé, ils n’étaient plus désormais mal à l’aise pour la même chose. « J'ai gardé des articles à son sujet. Il ne le sait pas. J'en ai tout un classeur ici, et un autre qui m'a suivi depuis le Canada. » Damon vint hocher la tête, presque par automatisme, alors que Saül en vint à disparaitre de son champ de vision pendant quelques minutes, ce qui lui permit de venir souffler - littéralement. Une partie de lui espérait que ce ne soit pas un classeur des prouesses sexuelles de son père, et en même temps cela n’irait pas dans la direction que Saül voulait prendre, a.k.a laisser ce sujet là derrière eux. Mais bordel, Damon en vint à inscrire dans son esprit en gros et en rouge de faire en sorte que son père n’apprenne jamais ce qui se tramait dans son dos - jamais, jamais.

Il vint recomposer visage lorsque l’ainé des Williams vint se réinstaller à ses côtés. « Ne lui montre jamais ça. Ses chevilles sont assez gonflées comme ça. » Un maigre sourire se freya aux coins des lèvres de Damon, alors qu’il venait attraper le classeur que Saül lui tendait. Ce dernier était d’une taille assez impressionnante. « Effectivement, je pense pas qu’il ait besoin de savoir que tu as tous ces souvenirs là qui parlent e lui. » Et ce n’était pas de façon méchante ou vilaine qu’il venait dire ça. La relation entre les deux frères étaient déjà bien assez complexe de la sorte, aucun d’eux n’avait besoin d’ajouter une sorte d’adulation cachée à ce mélange. « Je crois que tu as le droit d'apprendre à le connaître. » Damon vint s’arrêter un instant de venir tourner les pages du classeur, pour que ses yeux puissent se concentrer sur ceux de son père. Lui qui avait passé tout son temps jusqu’à aujourd’hui à faire en sorte que Damon n’apprenne jamais trop de choses sur Auden - le gamin avait rapidement compris pourquoi depuis le dernier Noël -, venait en quelques sortes de lui donner sa bénédiction pour connaître un peu plus son père. Même si le jeune homme n’avait pas eu besoin de ça pour agir vers ce but, c’était comme un poids qui veni se retirer de ses épaules en entendant les mots de Saül. « Merci. » Qu’il vint simplement, en première intention, souffler entre ses lèvres. Il savait - imaginait ? - combien cela devait couter à son père de prononcer de tels mots. Même s’il n’avait pas été la meilleure des figures paternelles, à son échelle, Saül avait tenté de faire au mieux pour son fils. Alors les doigts et les yeux de Damon se mirent pendant un instant à fouiller à travers le classeur, à travers cette montagne de souvenirs qui s’étalait là, sur ses genoux. Un travail considérable avait été fourni pour rassembler autant d’éléments au même endroit, et il se trouvait plutôt admiratif sur le coup. « Ca ferait un super cadeau de Noël, ce classeur. » Il parlait autant pour lui que pour son père. Avec un tel recueil, il pourrait montrer qu’il tenait à ce frère sur lequel il préférait souvent cracher plutôt que complimenter.

« Ca montre bien aussi que les liens du sang sont pas forcément le plus important. » Parlait-il également pour Saül et lui, ou simplement pour Saül désormais ? Car, après tout, s’il y avait bien un moment de vie où les deux hommes pouvaient s’entendre plus que jamais, c’était dernièrement. Apprendre que les personnes dont vous êtes le plus proches ne partagent pas le même sang que vous n’était pas une nouvelle reçue tous les jours, d’ordinaire, dans une famille. Et surtout, Damon savait à quel point cela pouvait faire mal d’apprendre une telle chose, l’ayant vécu quelques semaines avant son père.






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