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 (Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen

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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptyLun 21 Juin 2021 - 22:11


Don't let the fear of what could happen make nothing happen -- @Byron Oberkampf
20 juin 2021

Je me retourne encore et encore dans mon lit à la recherche d’une position confortable qui me permettrait de me rendormir en espérant que je ne me réveillerai pas encore dans le temps de le dire. Je suis crevé mais j’ai le cerveau en alerte, je suis incapable d’arrêter de penser à Byron. Plus que six heures avant de le revoir, d’ailleurs, et mon stress augmente un peu plus chaque fois que j’ai le malheur de poser mon regard sur mon cadran et que je constate que l’heure de notre rendez-vous approche dangereusement. Une partie de moi est soulagée qu’il ait accepté mon invitation, d’autant plus que ça fait quatre mois que j’hésite à le faire, mais je suis tellement stressé que j’ai le cœur au bord des lèvres. Considérant que je lui ai vomi dessus la dernière fois que nous nous sommes vus et que je n’ai pas eu de ses nouvelles ensuite, je n’ai aucune idée de ce qu’il pense vraiment de moi mais j’ai du mal à croire que j’aie pu lui faire bonne impression, encore moins après avoir eu l’air d’un illettré qui abuse d’alcool en lui envoyant des SMS alors que j’avais bu avec Adriel. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir s’il a réellement cette opinion de moi puisque j’avais bu les trois fois où nous nous sommes parlés, mais c’est important pour moi de ne pas être identifié à Peter. C’est lui l’alcoolique, pas moi.

Plus que trois heures avant de revoir Byron et je ne dors toujours pas. Je me lève donc et je vais m’asseoir sur le balcon sans allumer les lumières pour ne pas réveiller Adriel dont la chambre est à proximité. Les pieds appuyés contre la rambarde, je coince une première cigarette entre mes lèvres pour l’allumer puis je déverrouille mon téléphone de mon autre main. Mon regard s’attarde un long moment sur les messages que Byron et moi avons échangés vendredi et ça ne m’apaise pas du tout. Chaque fois que je vois que je lui ai écrit que j’aimerais le voir, suivi d’un émoticône de tranche de pain, j’ai envie de me frapper. J’essaie pourtant de me dire que ça aurait pu être pire, que j’aurais pu lui envoyer un émoticône de cœur et ainsi lui faire croire que j’avais des sentiments pour lui alors que ça ne peut pas être le cas puisque je ne le connais presque pas. Néanmoins, il suffit qu’il entre dans mon champ de vision pour que j’en perde mes moyens. Pendant un instant, je songe à lui écrire pour annuler notre rendez-vous, pour fuir une fois de plus comme je sais si bien le faire, mais je me ravise en repensant aux regrets que j’avais jusqu’alors de ne pas l’avoir rappelé. Après avoir terminé ma troisième cigarette en ligne, je dépose mon téléphone sur la table à côté, je croise mes bras contre mon torse et j’observe le levé du soleil en silence. Je finis par m’assoupir, épuisé.

C’est le klaxon d’une voiture qui me tire de mon sommeil deux heures plus tard et j’ai un petit moment de panique lorsque je réalise que j’ai rendez-vous avec Byron dans trente minutes et que je vais être en retard. J'envoie un message au concerné pour le prévenir de mon retard puis je me précipite à l’intérieur pour aller prendre une douche rapide afin de ne pas empester la cigarette. Je me dépêche de m’habiller, la brosse à dents dans la bouche, puis je quitte mon appartement presque en courant pour prendre la route vers notre lieu de rencontre. C’est avec les mains moites et le cœur battant la chamade que je pousse les portes du Death Before Decaf à la recherche du brun. Lorsque je l’aperçois un peu plus loin, je lui fais un petit signe de la main puis je me mets en ligne pour me commander un chocolat chaud et un croissant. Je vais le rejoindre quelques minutes plus tard lorsque je reçois ma commande. « Salut. » Je dépose lentement ma tasse et mon assiette sur la table avant de prendre place dans le petit fauteuil en face de lui. « Je suis tellement désolé d’être en retard, je me suis rendormi comme un con. » Je lui souris faiblement avant de baisser les yeux. Mon regard s’attarde sur ses mains posées sur sa tasse, ces mêmes mains qui ont caressé ma peau et qui m’ont fait frissonner. Des souvenirs ravivés qui me font rougir et que je chasse d’un battement de paupières pour plutôt concentrer mon attention sur ma crème fouettée parsemée de copeaux de chocolat. Si j’ai pris le temps de réfléchir à ce que je voulais lui dire pendant le trajet, j’ai tout oublié dès le moment où je suis entré dans le café alors j’improvise. « Je voulais… » Je déglutis difficilement en tirant le col de mon chandail d’une main comme si j’étouffais. « T’appeler. Mais j’ai pas… j’ai pas eu le courage. » dis-je en relevant timidement mes yeux vers les siens. « Je pensais pas… que tu dirais oui. » Surtout pas après l’avoir croisé à l’hôtel avec un homme. J’ai assumé qu’il avait rencontré quelqu’un depuis et je ne sais pas trop quoi penser du fait qu’il a accepté de me voir aujourd’hui. « Ça va sinon? » demandé-je tout en portant ma tasse à mes lèvres pour prendre une gorgée de mon breuvage beaucoup trop chaud. Je grimace puis je repose ma tasse sur la table tout en passant ma langue sur mes lèvres pour enlever la crème fouettée.
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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptySam 3 Juil 2021 - 12:45




Don't let the fear of what could happen make nothing happen
Mon téléphone vibre. Je l'extirpe de ma poche. Je saisis mon code pin. Il est déverrouillé. Je clique sur l’icône 'Messages'. Il est tard. Mon cerveau est en veille. Je lis le premier texto. [Yoooooo BVyron. Je sais que ^ca fauit genre quatre moias et que je t’ai vomi essu mais jaimerais ca dte revoir hahaaaaaa,] Mon esprit est embrumé. Je ne comprends rien. Je lis le second texto [C,est Lincoln by the eway  :face:  (Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen 1207904071  :toastlol:  :rainbow: ]. Je relis le premier message. Je déchiffre. Fiat lux. Les lettres se mettent d'aplomb dans mon esprit. Une invitation. De Lincoln. Surprise. J'ai cru ne plus jamais avoir de nouvelles. Après la nuit passé ensemble. Et son réveil en toute délicatesse, avec pour point d'orgue un dégueulis. Sur moi. Redécorer les toilettes la veille ne lui a pas suffit. Il s'en est pris aux personnes. À moi en l’occurrence. Il m'a salopé. Et le canapé par la même occasion. Il ne contrôle pas ses fluides. J'en ai fait les frais. Et il a disparu des radars. Jusqu'à ce soir. Cette nuit. Il a pris son courage à deux mains. Pour m'écrire. Devrais-je ne rien dire. Ne rien faire ? Faire le mort ? Il ne mérite pas ça. Je décide de lui répondre. Je réfléchis. Je tente d'être diplomate. De l'eau a coulé sous les ponts depuis qu'il a régurgité les mélanges alcoolisés et explosifs de ces camarades. [Je sais. J'ai toujours ma facture du pressing ! ] pianote-je dans un premier temps. Histoire de le faire culpabiliser. Un instant. Le plus désagréable n'a pas été la facture, mais l'odeur. Et la tête du gérant quand il a ouvert le sac. Son visage est devenu blanc comme un linge, comble pour un blanchisseur. Des gouttelettes de sueur perlaient sur son front, avant qu'il ne daigne refermé le sac, pour le meilleur et pour nos narines. [Je me doute que c'est toi Lincoln. Je ne me fais pas vomir dessus tout les quatre matins.  :OO:] Quoique, depuis lui, il y a bien ce gars qui s'en est donné à cœur joie aussi. Heureusement, Logan avait un pull de rechange à me prêter... Comment il m'a sorti ça le gonze 'Le gars qui a déversé son âme sur toi'. J'en reviens aux choses sérieuses et le questionne [Tu veux qu'on se voit quand ? Où ? Dois-je prévoir une combinaison de sécurité ?  (Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen 782896472] Sur mon visage, éclairé par la lumière de l'écran, j'esquisse un sourire. Dois-je trouver une tenue de chimiste, anti-radioactivité, et vomis ? Au milieu de notre conversation, il m'avoue avoir un peu bu. Je comprends mieux pourquoi il n'arrive pas à aligner trois mots convenablement orthographiés. Finalement, je déchiffre ses messages. Dimanche. Au Death Before Decaf. Pour boire un café. Quelque chose sans alcool. Oui. Histoire de limiter la casse. Surtout pour le bouclé. Le rendez-vous est acté, je peux lâcher mon téléphone et essayé de m'endormir.

Dimanche matin. J'arrive au café. Il est neuf heures. Lincoln n'est toujours pas là. Je m'installe à une table et je regarde les alentours. La douce odeur du café et du chocolat chaud embaume la pièce. Agréablement. Tandis que les minutes s'égrènent, je reçois un texto du bouclé. [Je suis vraiment désolé, j'ai passé tout droit, je viens juste de me réveiller. Je vais être un peu en 4retard mais je me dépêche.] A première vue, il a décuvé. Son message est fluide, lisible, compréhensible. Je lui réponds du tac au tac, avant de me lever pour passer commande. En l'attendant, je bois un premier café. Puis, j'en commande un second, avant un muffin. Je regarde en direction de la porte, il ne devrait pas trop tarder maintenant. Je navigue sur mon téléphone quand j'entends la porte s'ouvrir et le carillon. Je lève les yeux. C'est lui. Il me voit. Il me fait un discret signe de la main, avant de patienter pour commander à son tour. Quelques minutes plus tard, il me rejoint. « Salut. » « Coucou toi ! » répondis-je en retour. Il s'installe et commence par de plates excuses. « Je suis tellement désolé d’être en retard, je me suis rendormi comme un con. » J'affiche un petit sourire avant de le charrier... « A trop boire, on en oublie le réveil ! » Je complète mes propos, par un clin d’œil plein de malice. « Mais bon, tu m'as l'air plus frais que vendredi... » Je porte le café à mes lèvres tout en continuant de l'observer. « Je voulais… » commença t-il à dire. J'ai la sensation qu'il perd ses moyens. Je ne dis rien, mes yeux azurs toujours fixés sur lui. « T’appeler. Mais j’ai pas… j’ai pas eu le courage. » Je comprends. Je revois son visage, après qu'il m'ait vomis dessus... Horrifié. Il aurait pu disparaître. Il l'aurait fait. Son seul échappatoire. Les toilettes. Je reste muet. « Je pensais pas… que tu dirais oui. » J'écarquille les yeux... Hébété. « Pourquoi ? » Silence. « Parce que tu m'as vomis dessus ? » Dis-je en rigolant. « Tu sais, je t'en ai voulu... Mais après, je me suis dit que c'était con... Que c'était les risques des soirées trop arrosées... Surtout si Adriel et Erin s'improvisent barman et barmaid ! » Je continue à l'observer tout en mordant à pleines dents dans le muffin. « Ça va sinon? »  Face à sa question je me crispe. Est-ce que je vais bien. Pas sûr. Entre la disparition de Victoire, mon emménagement, provisoire, chez Gregory et Noa, et la découverte par cette dernière que je me prostituais, ma vie est compliquée. Dois-je m'épancher sur la question, et l'assommer avec mes problèmes. Timidement, je réponds un simple « Ca va ! » avant de plonger mes lèvres dans mon café. Un long silence s'installe. « Mais ce n'est pas facile en ce moment... » Nouveau silence. Je regarde Lincoln. Et je tente de changer de sujet... « Sinon, elles sont confortables les pantoufles Gary ? » Ou bien, il les a jeté ?


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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptyJeu 8 Juil 2021 - 17:06


Don't let the fear of what could happen make nothing happen -- @Byron Oberkampf
Je déteste arriver en retard, d’autant plus que c’est moi qui lui ai donné rendez-vous ce matin, même s’il a fallu que je relise notre conversation pour me souvenir de notre échange. Ça a pris quatre mois pour que j’aie le courage de finalement le contacter pour lui demander s’il veut qu’on se revoie, et une bonne dose d’alcool soyons honnêtes, j’ai peur qu’il s’impatiente à m’attendre et qu’il décide de rentrer chez lui. Considérant que je lui ai vomi dessus, disons que ce n’est pas en arrivant en retard que je vais regagner des points avec lui. Heureusement pour moi, il semble prêt à m’attendre si je me fie à sa réponse et c’est avec soulagement que je constate qu’il m’a bien attendu lorsque je pousse les portes du Death Before Decaf. La première chose que je fais dès que j’arrive près de lui c’est m’excuser et le petit sourire qu’il affiche me rassure légèrement. « A trop boire, on en oublie le réveil ! » Je baisse les yeux en me massant la nuque d’une main. C’est le deuxième commentaire qu’il fait sur ma consommation d’alcool en fin de semaine et je me demande vraiment s’il croit que je bois trop. « Je te jure que je n’avais pas été bourré depuis mon anniversaire. » C’est juste que l’alcool m’aide à avoir le courage de faire un pas vers lui, ce que j’arrive difficilement à faire lorsque je suis sobre. Mais je suis ici ce matin, tout sauf dans ma zone de confort. « Je me suis levé hyper tôt ce matin. » Ou plutôt j’ai presque passé une nuit blanche, le cerveau en alerte, mais je préfère m’abstenir de l’informer que j’ai eu du mal à dormir parce que j’étais trop stressé à l’idée de le revoir. « Alors j’ai fermé l’alarme sur mon téléphone et je me suis endormi sur le balcon. » Je lui souris d’un air désolé. « Mais bon, tu m'as l'air plus frais que vendredi... » Je pince mes lèvres d’un air innocent tout en hochant la tête. « Je n’ai pas bu hier, disons que ça aide. » Je prends une bouchée de mon croissant en l’observant, en prenant ce temps pour réfléchir à ce que je désire lui dire.

C’est difficilement que je lui explique ensuite que je voulais l’appeler, mais que je n’avais pas eu le courage de le faire. J’étais persuadé qu’il dirait non en raison de ce qui s’était passé à notre réveil le dimanche matin. Byron semble étonné lorsque je lui fais part de ce détail. « Pourquoi ? Parce que tu m'as vomis dessus ? » Il rit et je me mets aussi à rire, mais plus par réflexe que parce que je trouve ça drôle. Parce que non, je ne trouve pas ça drôle du tout. Je me souviens encore de l’expression de son visage et du ton qu’il a employé lorsqu’il m’a demandé ce que je voulais qu’il fasse avec mon chandail. De l’humiliation que j’ai éprouvée et de la certitude que je le dégoûtais. Gêné, je hausse une épaule en baissant les yeux sur ma tasse. « T’aurais dû te voir, t’avais l’air fâché. Avec raison. » Je n’aurais probablement pas bien réagi moi non plus s’il m’avait vomi dessus, ou j’aurais été solidaire et j’aurais vomi par-dessus parce que ça m’aurait soulevé le cœur. « T’as l’air d’avoir… tellement d’assurance. Je me suis dit que… que si t’avais envie qu’on… qu’on se revoit, que tu te gênerais pas… pour m’appeler. » Et que par conséquent, peut-être n’était-il pas intéressé à apprendre à me connaître. Peut-être que les rapprochements que nous avions eus à ma fête lui suffisaient. « Tu sais, je t'en ai voulu... Mais après, je me suis dit que c'était con... Que c'était les risques des soirées trop arrosées... Surtout si Adriel et Erin s'improvisent barman et barmaid ! » Mon cœur se serre à ses premiers mots et je ne peux retenir une petite grimace. Lorsqu’il mentionne les talents de mixologie de nos deux amis, cependant, un petit sourire apparaît au coin de mes lèvres. « Ils ne sont vraiment pas doués. Tu devrais leur donner des cours. » réponds-je en relevant les yeux vers lui en riant, un peu plus détendu. Je reprends un air un peu plus sérieux tandis que je lui demande comment il va. Il semble tendu et je devine alors que ça ne doit pas être évident pour lui en ce moment. « Ca va ! » Je fronce les sourcils, pas du tout convaincu de sa réponse. « Mais ce n'est pas facile en ce moment... » Je l’observe longuement en silence, lui laissant l’opportunité de développer s’il le désire ou d’enchaîner sur un autre sujet s’il préfère ne pas se confier. Je ne veux pas insister même si sa réponse pique ma curiosité. « J’espère que ce n’est rien de grave » que je me contente de dire en l’encourageant d’un sourire. « Sinon, elles sont confortables les pantoufles Gary ? » Mon sourire s’agrandit tandis que je hoche vivement la tête. « Oui! Gato les aime vraiment beaucoup aussi. » On verra combien de temps elles y survivront. « Gato c’est le chat d’Adriel, Peter Quill Manders. » Je ne peux juste pas me faire à l’idée que son chat s’appelle comme mon frère, alors j’ai préféré le rebaptiser. « Quand je marche, les yeux de Gary ballotent. » Je lève mes deux mains de part et d’autre de mon visage pour les mimer en riant comme un con. « Il veut toujours les attraper, haha... » Le sourire aux lèvres, je fixe le brun en silence en réfléchissant à ce que je pourrais bien lui dire. Je ne connais pas grand-chose sur lui, outre son enfance difficile, et ce n’est pas vraiment un sujet que j’ai envie d’aborder avec lui là maintenant. Je baisse les yeux sur mon croissant pour en défaire un morceau que j’engloutis avant de replonger mon regard dans celui de Byron. « Tu… travailles toujours au bar? »
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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptyMer 14 Juil 2021 - 17:39




Don't let the fear of what could happen make nothing happen
Il arrive. Il a l'air honteux. Il regrette son retard. Je tente de le détendre. Je le charrie. Sur sa consommation d'alcool. Il prend la mouche. Il se défend.  Il m'explique les raisons de son arrivée tardive. Une alerte désactivée. Une panne de réveil. « Ne t'en fais pas. Tu m'as prévenu. C'est le plus important ! » Je ne serais pas resté attablé, à l'attendre, indéfiniment. Je n'aime pas attendre. J'aime que les gens soient ponctuels. Pour ne pas me sentir épié, seul à une table. Des regards en biais qui veulent tout dire. 'Il attend depuis vingt minutes. Il est tout seul. Il n'a pas d'amis. Pourquoi il ne libère pas la table ? En plus il ne consomme pas !'. Je souris au bouclé lorsque je constate qu'il semble en meilleure forme. Il me confirme qu'il n'a pas bu hier. Alléluia. « Au moins, tu ne m'appelles pas BVyron ! » Ajoute-je en agrémentant mes propos d'un clin d’œil.

Il tente d'expliquer son long silence. Il bafouille. Il cherche ses mots. Il craignait ma réaction après les événements passés. Effectivement, je n'ai pas accueilli son vomis avec allégresse. J'aurais préféré qu'il me renverse un verre dessus. Il a préféré, il a été contraint par son corps, à régurgiter tous les verres qui sont passés par son gosier. D'un extrême à l'autre. « T’aurais dû te voir, t’avais l’air fâché. Avec raison. » Je plonge mon regard dans le sien et, avec malice, je lui glisse « Rappelle-moi, la prochaine fois que nous faisons une soirée ensemble, de te dégobiller dessus, pour voir la tête que tu fais ! »  Je ne le ferais pas. Quoiqu'il se passe je tenterais de garder le contrôle. Jusqu'aux toilettes. Jusqu'au buisson. En y réfléchissant, j'ai plutôt bien géré les cocktails explosifs de Monsieur et Madame. Pourtant, le dosage d'alcool était approximatif. Au petit bonheur la chance. Et advienne que pourra. « T’as l’air d’avoir… tellement d’assurance. Je me suis dit que… que si t’avais envie qu’on… qu’on se revoit, que tu te gênerais pas… pour m’appeler. » Il se trompe. Mon assurance ne fait pas tout. Parfois, derrière cette façade d'homme 'sûr de lui', sommeille le garçon renfermé, pas aussi serein qu'il n'ose le montrer. Je lui avoue que j'ai ruminé, au début. Pour être honnête, ce n'est jamais plaisant de se faire vomir dessus. Surtout si tu viens de coucher avec la personne en question. Néanmoins, il avait une circonstance atténuante. L'incompétence notoire en mixologie d'Adriel et Erin. « Ils ne sont vraiment pas doués. Tu devrais leur donner des cours. » Je ris tout en savourant mon muffin. « Possible ! Mais d'ânes, je n'en ferais pas des chevaux de course ! » Et je ne sais pas si je supporterais de donner des cours à la blonde. C'est une vraie pile électrique... Et si elle ne cesse de barjaquer, je risque de vouloir l'assommer avec un shaker ! Elle est brave, mais elle peut être fatigante quand elle s'y met... Une vraie tornade. Une furie... Erin Sanders.

Finalement, la question piège arrive. Le bouclé souhaite connaître mon état d'esprit. Mon visage se ferme. Je ne pars pas dans une logorrhée. Je lui avoue simplement que ma vie pourrait être beaucoup mieux actuellement.Je ne veux pas m'épancher sur mes problèmes. Malgré son inquiétude, je ne réponds pas. Je préfère noyer le poisson. Partir sur un autre sujet. Son sublime cadeau d'anniversaire. De magnifiques chaussons en forme d'escargot. En forme de Gary. Mon visage s'illumine à nouveau en me remémorant le moment où j'ai eu cette idée de cadeau lumineuse, à mon image. J'imagine le bouclé les portant. Aucune discrétion n'est permise. « Oui! Gato les aime vraiment beaucoup aussi » Qui est Gato ? Son chat ? Il m'éclaire rapidement. Il parle du chat d'Adriel. « Ah le fameux PQ ! » Il prend les yeux globuleux de Gary pour un jeu. Il essaie de s'en saisir avec ses pattes. « Tu vis chez lui ? » Silence. « Adriel, pas PQ, quoique... C'est son territoire ! » Silence. « Tu dors sur son canapé ? » Demande-je, car le photographe n'a qu'une chambre à mezzanine. En même temps, le jeune homme a marqué son territoire, sur le canapé... En espérant qu'Adriel l'a nettoyé entre temps. Le silence s'installe. Il me regarde un instant. Il baisse les yeux vers son croissant. Il engloutit une portion. Il plonge à nouveau son regard dans mes iris, tandis que je porte mon café aux lèvres. J'ai la sensation qu'il veut me dire quelque chose. Mais rien ne sort de sa bouche. Je tente de le sonder. En quête de réponse, sans que cela ne fonctionne. Finalement, le jeune homme crache le morceau et prend son courage à deux mains « Tu… travailles toujours au bar? » Je suis un peu surpris par sa question. Non pas qu'elle soit gênante, j'imaginais qu'il me poserait une autre question, peut-être plus personnelle. Je suis un brin soulagé. Et je m'empresse de lui répondre. « Non, maintenant, je travaille au Casino, comme cuisinier. Je fais des extras chez des traiteurs. Et je suis chef à domicile. Aussi. ». Le bar ne fait plus partie de ma vie depuis belle lurette. « Et toi ? Mécano ? » Je sais que c'est lui qu'Erin avait appelé lorsque sa titine avait fait des siennes en février dernier, au sortir du travail. Sans ce problème mécanique, les deux hommes ne se seraient sans doute pas revus. Et l'histoire du mollusque et de Gary est arrivée dans la conversation. Et l'histoire est bouclée. « Tu es au petits soins pour Choupette ! » Dis-je en lui envoyant un généreux sourire. « La chanceuse ! » Ajoute-je en riant, avant de me calmer et de boire mon café.


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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptyVen 16 Juil 2021 - 23:23


Don't let the fear of what could happen make nothing happen -- @Byron Oberkampf
Pendant longtemps j’ai fait exprès de foirer ce que j’entreprenais pour attirer l’attention de mes parents. À un tel point où, peut-être inconsciemment, j’ai aussi échoué ce qui me tenait à cœur. J’essaie de me reprendre en prenant de meilleures décisions, en faisant ce qu’il faut pour être plus heureux à l’avenir, mais malgré mes bonnes volontés, j’ai passé tout droit ce matin. Je présente mes excuses à Byron, craignant qu’il s’impatiente et que je perde encore plus de points avec lui. « Ne t'en fais pas. Tu m'as prévenu. C'est le plus important ! » Je hoche la tête en lui souriant, rassuré qu’il ne m’en veuille pas d’être en retard, déjà qu’il doit m’en vouloir de lui avoir vomi dessus la dernière fois que nous nous sommes vus. Je me réjouis au moins du fait qu’il n’y a pas d’alcool au menu ce matin et qu’il n’y a donc aucun risque que ça se reproduise. Je le rassure d’ailleurs à ce sujet en lui confirmant que je n’ai pas consommé d’alcool hier. « Au moins, tu ne m'appelles pas BVyron ! » Je détourne la tête en souriant lorsqu’il fait mention de la faute de frappe que j’ai faite en lui écrivant l’autre soir. « Ça te donnait du style au moins. » Pas qu’il en ait besoin de plus, il est très bien comme il est. « On en parle du nom Gary sinon? » ajouté-je d’un air espiègle. Ce petit surnom ne me dérange pas vraiment, ça me fait juste un peu bizarre puisque mon patron s’appelle Garry. Et pour être honnête, disons que quand j’entends ce nom j’ai plutôt tendance à imaginer un cinquantenaire bedonnant avec de la calvitie. Je ne suis pas convaincu que ça m’avantage vraiment.

Un silence s’installe entre nous tandis que je m’apprête à revenir sur les derniers mois, ce qui me rend mal à l’aise sans l’ombre d’un doute. J’ai assumé qu’il n’était pas intéressé à cause de sa réaction post-vomi et de l’absence de contact et je commence à croire que c’était peut-être une erreur. « Rappelle-moi, la prochaine fois que nous faisons une soirée ensemble, de te dégobiller dessus, pour voir la tête que tu fais ! » Un petit sourire apparaît au coin de mes lèvres lorsque je comprends à ses paroles qu’il envisage la possibilité d’une prochaine fois. Des paroles qui font renaître l’espoir qui s’était estompé en le croisant à l’hôtel et qu’il n’était pas seul. Je ne me fais pas d’attentes sur nous deux, mais de sentir qu’il y a peut-être une possibilité me fait du bien. « Haha, non je pense que ça va être correct. À moins que tu veuilles me revoir vomir. » Parce que c’est ce que je risque de faire s’il me vomit dessus, je n’ai visiblement pas le cœur aussi solide que lui ni même sa tolérance à l’alcool puisqu’il n’a pas été malade après avoir bu les cocktails douteux d’Erin et Adriel. Travailler dans un bar l’a certainement aidé là-dessus. « Possible ! Mais d'ânes, je n'en ferais pas des chevaux de course ! » J’acquiesce d’un mouvement de tête en riant. « Si tu en fais des chevaux de randonnées, c’est déjà mieux que rien. » réponds-je en haussant une épaule avant de prendre une bouchée de mon croissant.

Je n’ai pas besoin d’un diplôme universitaire pour comprendre que Byron n’a pas envie de s’étendre sur ce qui ne va pas dans sa vie actuellement alors je n’insiste pas et je réponds plutôt à sa question avec enthousiasme lorsqu’il fait mention du cadeau qu’il m’a offert pour mon anniversaire. « Ah le fameux PQ ! » Peter Quill, pas du papier cul. « Tu vis chez lui ? Adriel, pas PQ, quoique... C'est son territoire ! Tu dors sur son canapé ? » Comme Gato est le chat d’Adriel, vivre chez l’un vient inévitablement avec l’autre. Et Rocket, évidemment. C’est un package deal. « Non non, dans mon lit. » Que je suis bien content d’avoir retrouvé après trois mois à squatter une chambre d’hôtel ou bien ma voiture. « On est déménagé ensemble au début du mois, on s’est trouvé un appartement à Redcliffe. » Avec chacun notre chambre et même chacun notre salle de bain. Le seul truc négatif c’est que si nous avons des invités, ils devront absolument passer par nos chambres pour aller au petit coin. « Tu habites seul? » Je lui retourne la question pour en apprendre un peu sur lui et ce qui l’entoure avant d’hésiter quant à la prochaine question à lui poser. Je ne sais pas trop comment m’y prendre, j’ai l’impression de faire les choses à l’envers en lui posant des questions banales pour apprendre à le connaître alors que nous avons déjà couché ensemble et qu’il m’a fait part de son enfance difficile à ce moment. Après un moment de silence, je me lance sur un sujet pas trop inconnu : son emploi. « Non, maintenant, je travaille au Casino, comme cuisinier. Je fais des extras chez des traiteurs. Et je suis chef à domicile. Aussi. » Je l’écoute avec intérêt tout en buvant mon chocolat chaud sans le quitter des yeux. « Chef à domicile, c’est-à-dire? Tu vas préparer le repas chez des gens riches? » demandé-je en fronçant les sourcils. C’est un domaine que je connais peu. « C’est cool en tout cas! Tu dois être occupé avec tout ça. Ça fait longtemps que t’es cuisinier? T’as suivi une formation? » Sa réponse suscite davantage de questions et je laisse ma curiosité l’emporter en le questionnant davantage. « Et toi ? Mécano ? » J’essuie ma bouche du revers de la main en secouant négativement la tête. « Non, du moins pas encore. Je retourne à l’école en septembre en mécanique automobile. Si tout va bien, je serai mécano dans un peu plus de deux ans. » Ça me paraît si loin même si je sais que les deux prochaines années vont passer à la vitesse de l’éclair. Retourner sur les bancs d’école après onze ans me stresse, d’autant plus que cette fois-ci je ne connaîtrai personne. Je n’ai jamais été très à l’aise dans un groupe d’inconnus. « Je suis démanteleur dans une casse automobile. » On me demande souvent en quoi mon travail consiste, mais je ne veux pas assumer qu’il ne le sait pas. « Tu es au petits soins pour Choupette ! La chanceuse ! » Un rire nerveux jaillit d’entre mes lèvres, en écho avec le sien. « Chanceuse? Je ne sais pas. » Je ris en haussant les épaules. J’essaie de faire mon mieux avec ce que je sais. J’ai toujours eu un intérêt pour les voitures et mon père a pu me montrer quelques trucs de base alors que j’étais adolescent, même si son boulot de neurochirurgien prenait beaucoup de son temps. Depuis, mon boulot de démanteleur m’a permis de me familiariser avec les nombreuses pièces différentes et je profite de chaque occasion qui se présente pour faire de la mécanique avec Ash. Un nouveau silence s’installe et je me dépêche de réfléchir à une nouvelle question pour dissiper le malaise. « Ça fait longtemps que tu connais Erin et Adriel? C’est quand même drôle qu’on se retrouve avec autant de gens en commun… » constaté-je en levant timidement mes yeux vers les siens. Peut-être qu’il ne les connaissait pas depuis longtemps, ça expliquerait que nos chemins ne se soient jamais recroisés durant toutes ces années après que je me sois enfui comme un lâche une première fois.
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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptyLun 26 Juil 2021 - 21:27




Don't let the fear of what could happen make nothing happen
« Ça te donnait du style au moins. » Il est drôle. J'approche mon visage du sien. Nous ne sommes qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Je peux sentir sa respiration sur mon visage. J'ai l'impression qu'il marque un temps d'arrêt. Surpris par mon mouvement inopiné. « Parce que tu considère que je n'ai pas de style ? » Le questionne-je en tentant de l'hypnotiser avec mes iris azuréennes. « On en parle du nom Gary sinon ? »  Je me recule et je ris encore. Gary, Gary, Gary. Fou rire mémorable en compagnie de la Sanders.  « Il ne te plaît pas ? Pourtant, il est mignonnet ! » Dis-je en riant. J'espère d'ailleurs, qu'il porte comme il se doit les magnifiques pantoufles que je lui ais offert. Comme un petit clin à ce petit moment de franche rigolade avec la vétérinaire à la langue bien pendue. « J'y suis pour rien si Erin m'a donné des détails croustillants de ta vie intime qui, par association d'idées, ont abouti à Gary ! » J'affiche un magnifique sourire, fier.

La conversation se clôt, nos regards se cherchent. Le silence s'installe. Le bouclé le brise, en dévoilant ses craintes, sa peur de reprendre contact avec moi après l'épisode du vomis. Je lui avoue lui en avoir voulu. En effet, ce n'est jamais plaisant de se voir recouvert de liquide stomacal, savant mélange entre alcool et le suc gastrique. Mais dans le fonds, les seuls fautifs sont Erin et Adriel, qui ont poussé leur ami à boire plus que de raison, sans songer aux effets indésirable. Il me parle de la tête que j'ai fait lorsqu'il a déverser sur moi son reflux. Je le mets en garde. Si l'envie lui prend de savoir comment j'ai vécu la chose, je peux lui rendre la pareille, lors d'une prochaine soirée trop arrosée. « Haha, non je pense que ça va être correct. À moins que tu veuilles me revoir vomir. » Pourquoi me vomirait-il dessus. Probablement parce que son estomac est fragile. Effet domino. « Si tu vises ailleurs, pourquoi pas ! » La cuvette des toilettes ? Il a éprouvé quelques difficultés à viser le centre de la cible, marquant son territoire et déposant son ; urine tout autour des toilettes. Moi, au contraire. Il m'a trouvé. Bien trouvé même. Mes vêtements s'en souviennent. Par effet boomerang : ma voiture même. Malgré une conduite sportive toutes fenêtres ouvertes, l'odeur âcre du vomi a tenu quelques jours.

Il me propose d'inculquer les bonnes pratiques en mixologie à Monsieur et Madame. Je crains que cela soit une cause perdue. « Même des chevaux de randonnée... Têtes de bois, ils feront fi de mes conseils... Ils vont juste rabâcher, encore et encore, que nous ne sommes pas leur cœur de cible ! » Je ne veux pas me battre, je ne veux pas lutter, comme je ne veux pas m'épancher sur ma vie personnelle actuelle. Je reste très évasif. Le bouclé semble le comprendre. Il n'insiste pas. Je préfère m'intéresse au beau cadeau que j'ai pu lui faire. Les pantoufles sont devenues le jouet de prédilection du chat d'Adriel. Il tente d'attraper les yeux mouvants de l'escargot de mer. Parfois, il suffit d'un rien pour occuper un chat. À ses propos, je comprends qu'il vit chez Adriel. Pourtant, le logement du photographe n'est pas immense. Je m'interroge, à savoir où il dort. Il n'y a qu'une chambre à mezzanine. J'en conclus qu'il squatte le canapé. Ce fameux canapé sur lequel nous avons dormi ensemble. Sur lequel, par la suite, il a vomi. « Non non, dans mon lit. » Dans son lit ? J'ai manqué un épisode. Lui et Adriel dans le même lit ? Qu'en pense Erin de tout ça ? Font-il une couche à trois ? Il finit par me rassurer. Les deux hommes ont emménage ensemble. Dans un appartement. À Redcliffe. « Je suis content pour vous... Vous allez pouvoir faire des soirées... Attention aux insidieux cocktails de M. Mayers ! » Ajoute-je en lui lançant un clin d’œil. « Actuellement, je vis chez mon parrain ! » Je serre les dents. Tendu. « J'ai eu quelques impondérables ses dernières semaines... » Un appartement littéralement parti en fumée. Avec de nombreux souvenirs... Avec Félix. Avec Victoire. La disparition de cette dernière. Dans des circonstances troubles.

Heureusement, encore, la discussion, assez naturellement dévie. Vers nos carrières professionnelles. Il croit que je travaille dans un bar. Lorsque nous nous sommes connus, effectivement. Mais comme souvent, à cette époque, il s'agissait d'une petit boulot, pour arrondir mes fins de mois. Non, je suis cuisinier. Il semble étonné, lorsque je parle de cuisinier à domicile. Il m'interroge d'ailleurs sur la réalité de mon travail. « Les gens font appel à mes services à domicile. Soit je leurs propose un repas sur mesure. Soit, je fais avec ce qu'ils ont... Il est évident que c'est des personnes un peu friquée qui font appel à moi ! » Je choisis un peu ma clientèle. Comme lorsque je vends mes charmes. Tant que les billets s'alignent et que je suis payer à ma juste valeur. « Si t'es gentil, je pourrais te faire un truc gratos, un soir ! » Je lui souris, charmeur. Avant de compléter ma réponse « J'ai suivi une formation en restauration et fait des stages dans divers restaurants et auprès de grands chefs ! » Notre échange est fluide. Je le questionne en retour. Sur son travail. Grâce à Erin, je sais qu'il travaille dans le domaine de l'automobile. Il s'agit de son garagiste attitré, pour entretenir sa coccinelle. À mes yeux, il est mécano. Il m'explique que ce n'est pas réellement le cas. Il est démanteleur. « Ok, tu désosses les voitures pour récupérer des pièces avant qu'elles soient détruites ? » Silence... « Tu dois être minutieux ! » S'il doit démonter les voitures, pièce par pièce.

« Ça fait longtemps que tu connais Erin et Adriel? C’est quand même drôle qu’on se retrouve avec autant de gens en commun… » Demande-t-il, après un long silence. Je souris. Je regarde ma tasse avant de lever les yeux vers lui. « Techniquement, je te connais depuis plus longtemps qu'eux ! J'ai rencontré Adriel sur une plage en décembre. Et Erin a soigné mon chien en janvier... » Silence. « Tu as eu la primeur Bouclé ! » Nouveau clin d’œil.


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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptyJeu 5 Aoû 2021 - 4:46


Don't let the fear of what could happen make nothing happen -- @Byron Oberkampf
Mon corps se raidit et mon cœur s’affole dans ma poitrine lorsque Byron se penche et que nos visages se retrouvent tout prêts l’un de l’autre. Les effluves de son parfum chatouillent mes narines et ma mémoire olfactive me ramène inévitablement quatre mois plus tôt à cette nuit passée ensemble et à mon réveil dans ses bras. La sensation de sa peau contre la mienne me paraît si lointaine comme celle d’être enfin maître de ma vie. Cette proximité soudaine me déstabilise et je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’œil par-dessus mes épaules, craignant les mauvaises réactions des gens autour de nous. Je retiens mon souffle lorsque je rapporte mon attention sur lui et que mon regard s’accroche au sien. « Parce que tu considère que je n'ai pas de style ? » Je l’observe un instant en silence avant de finalement me soustraire de l’emprise de son regard intense en secouant vivement la tête, les sourcils froncés. « Non non. » Il a plus de style que moi, je serais mal placé pour le juger. Je me râcle la gorge avant de poursuivre. « Ton style est très bien je t’assure. » Trop bien même. J’ose un sourire, puis je le questionne sur le surnom qu’il m’a donné. Tandis qu’il se recule, je sens la tension dans mes épaules se relâcher. Je peux enfin recommencer à respirer. « Il ne te plaît pas ? Pourtant, il est mignonnet ! » Mon regard parcourt le café pendant que je hausse une épaule en riant légèrement. « Mon patron s’appelle Garry. Il a la cinquantaine avancée, de la calvitie et il est un peu bedonnant. Disons que ce n’est pas la définition de mignonnet. » Prudemment, je porte ma tasse à mes lèvres pour en prendre une gorgée. Tandis que je la redépose sur la table entre nous, je relève mes yeux vers les siens. « Honnêtement, ça ne me dérange pas. Je trouve ça plutôt drôle. » Et c’est franchement moins gênant à expliquer que s’il m’appelait Joey et que je l’appelais Stan. « J'y suis pour rien si Erin m'a donné des détails croustillants de ta vie intime qui, par association d'idées, ont abouti à Gary ! » Il sourit fièrement alors que je l’observe avec stupeur, les yeux écarquillés. « Attends, quoi? » Mal à l’aise, je me caresse la nuque en lançant un énième regard autour de nous pour m’assurer que personne n’écoute. Je me penche légèrement vers lui ensuite en l’interrogeant du regard. « T’es en train de me dire que vous avez parlé… » Je pose mon index sur mon torse en tournant légèrement la tête d’un côté sans le lâcher des yeux. « Vous avez parlé de ma vie sexuelle. » J’ai un mouvement de recul, inquiet qu’Erin lui ait parlé d’Andy ou de je ne sais pas trop quoi. « Qu’est-ce qu’elle a dit au juste? » demandé-je en riant nerveusement en défaisant mon croissant en petits morceaux dans mon assiette.

Malgré les mois qui ont passé, je me sens toujours mal de lui avoir vomi dessus à ma fête. J’aurais préféré oublier ce moment humiliant, mais il faut inévitablement en reparler. J’essaie toutefois de rire de la situation le plus que je peux malgré le véritable malaise que je ressens en y repensant. Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée qu’il me rende la pareille, c’est dangereux que je m’y remette moi aussi et qu’on ne soit jamais quitte. « Si tu vises ailleurs, pourquoi pas ! » Je ne suis pas convaincu comme en témoigne ma grimace. « Je peux rien te promettre sans savoir dans quel état je serai. Ça vaudra ce que ça vaut. » Je peux bien lui dire que je vais réussir à l’éviter cette fois-ci, si je bois autant qu’à ma fête ma parole vaudra autant que celle de Freddy. Peut-être que si Byron donnait des cours de mixologie aux deux zigotos j’aurais plus de chance de ne pas finir dans le même état, mais le brun semble persuadé que c’est une cause perdue. « Même des chevaux de randonnée... Têtes de bois, ils feront fi de mes conseils... Ils vont juste rabâcher, encore et encore, que nous ne sommes pas leur cœur de cible ! » Je fais mine de réfléchir en me caressant le menton du bout des doigts. « À bien y penser c’est peut-être mieux comme ça, je n’aurai plus à leur servir de cobaye. » Ou ça ne va rien changer parce qu’Erin ne se gêne pas pour me forcer à faire des choses dont je n’ai pas envie.

Je lui explique ensuite que je suis déménagé avec mon meilleur ami depuis le début du mois. « Je suis content pour vous... Vous allez pouvoir faire des soirées... Attention aux insidieux cocktails de M. Mayers ! » Je lui souris en haussant les épaules, beaucoup moins inquiet que s’il s’agissait d’Erin. « Ça va, on se contente habituellement de boire de la bière et ce n’est pas lui qui la fait alors je devrais bien m’en sortir. » Même si ça ne nous a apparemment pas empêché de trop boire avant-hier même si nous avons tout de même été plus raisonnables qu’à ma fête. « Actuellement, je vis chez mon parrain ! J'ai eu quelques impondérables ses dernières semaines... » Il semble tendu et je me doute que ça a probablement un lien avec ce dont il ne semblait pas avoir envie de discuter un peu plus tôt. Alors je n’insiste pas et je le questionne plutôt sur son emploi en espérant que ce soit un sujet un peu plus léger pour lui. « Les gens font appel à mes services à domicile. Soit je leurs propose un repas sur mesure. Soit, je fais avec ce qu'ils ont... Il est évident que c'est des personnes un peu friquée qui font appel à moi ! » Ce n’est clairement pas un luxe que je pourrais m’offrir à l’inverse de mes parents qui ont probablement le profil parfait : des gens fortunés qui ont des travails prenants. « Si t'es gentil, je pourrais te faire un truc gratos, un soir ! » Sa proposition me surprend, mais me fait plaisir. Pour le moment notre rencontre se déroule bien et j’ai déjà hâte de le revoir pour en apprendre un peu plus sur lui. « Je suis toujours gentil. » réponds-je avec un petit sourire au coin des lèvres en espérant le convaincre de donner suite à sa proposition. « C’est quoi ta spécialité? » demandé-je avec intérêt pour avoir une idée de quoi m’attendre même si j’ai l’impression qu’il ne voudra pas m’en dire plus. Byron est un homme plein de surprise. « J'ai suivi une formation en restauration et fait des stages dans divers restaurants et auprès de grands chefs ! » Je salive rien qu’à imaginer tout ce qu’il doit pouvoir préparer avec son expérience. « Tu me vends du rêve. » Disons que ce que j’ai mangé pendant mes mois d’itinérance n’est pas difficile à battre. « Ok, tu désosses les voitures pour récupérer des pièces avant qu'elles soient détruites? Tu dois être minutieux ! » Je hoche la tête en souriant. « C’est ça. Comme ça ils peuvent revendre ce qui est encore bon. »

Je suis vraiment surpris de ne jamais être tombé sur lui considérant les quelques personnes que nous avons en commun. Comme nous n’avons pas vraiment eu le temps de nous parler lors de mon anniversaire, je n’ai jamais su comment il a rencontré Adriel et Erin alors je l’interroge à ce sujet. « Techniquement, je te connais depuis plus longtemps qu'eux ! J'ai rencontré Adriel sur une plage en décembre. Et Erin a soigné mon chien en janvier... Tu as eu la primeur Bouclé ! » « Techniquement. » répété-je en faisant des guillemets avec mes doigts avant de reprendre ma tasse pour prendre une gorgée de mon chocolat chaud. « Ils ont dû te donner leur vrai nom, eux. » dis-je en riant en portant ma tasse à mes lèvres. Bon ok, Joey est mon deuxième prénom donc ce n’était pas complètement un mensonge.
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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptyJeu 12 Aoû 2021 - 7:39




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« Si ton patron n'a pas été béni par les dieux, c'est son problème ! » Je l'observe porter sa tasse à ses lèvres avec prudence. À deux doigts d'un excès de tremblement qui déverserait le contenu sur la table. Il boit une gorgée avant de reposer sa tasse avec autant de précaution. Il lève les yeux. Vers moi. Il plonge son regard dans le mien. Et poursuit. Il trouve le surnom mignon. Je suis sauf. Pour l'instant. Avant que je jette un pavé dans la mare en indiquant en Link que le surnom est venu par association d'idée. En partant de sa vie intime. Je le sens en panique. Ses yeux ne trompent pas. Ni son langage corporel. Il passe une main dans sa nuque. En épiant les alentours. « Vous avez parlé de ma vie sexuelle. » Je crois que j'ai creusé ma tombe. Je ne peux plus me défiler. Je lui lance un sourire crispé. À mon tour, je passe une main dans ma chevelure. Dans l'attente du couperet. « Qu’est-ce qu’elle a dit au juste? » Tellement de choses. Erin n'a de cesse de piailler. Tout le temps, pour avoir le dernier mot. Sauf que parfois, sa langue fourche et elle dérape. Au point de m'annoncer sans détour que son pote mécano est gay. « Disons qu'elle m'a plus ou moins demandé si j'étais attiré par les garçons. J'ai donc possiblement compris qu'elle tentait de me caser avec toi, et que tu étais homo. Elle m'a sorti une ribambelle de surnoms, dont Mollusque. Elle m'a expliqué le pourquoi du comment. Tandis qu'au départ j'avais l'image d'un homme-ventouse... Et comme je t'ai dis, par association d'idée, je lui ai montré une image de Gary. Et PAF c'est resté ! » Je reprends ma respiration et j'observe ma tasse, avant de relever la tête et de regarder Lincoln continuer à déchiqueter son croissant. « Et elle m'a dit aussi que les amortisseurs de Choupette avaient absorbé les remous de votre première fois... Mais ce n'est qu'un détail ! » Conclus-je un peu plus mal à l'aise. La coccinelle semble au cœur de toutes les intrigues.

Telle une catharsis, un sujet tabou est mis sur la table. L'épisode malencontreux du vomis. Link est mal à l'aise. À l'extrême. Je le comprends. Mais, ce qui est fait et fait. Je pense qu'il y réfléchira à deux fois avant s'accepter les bombes Manders. À moins qu'il ne veuille être raide d'équerre. Pour X ou Y raison. Et une nouvelle fois sortir une galette. Je fais une grimace en y songeant. Mais je balaie cette pensée lorsqu’il préconise de donner des cours de mixologie à Monsieur et Madame. Je ne veux pas perdre mon temps. Ils sont bornés. Ils sont buttés. Ils se croient supérieurs avec leur mixture sortie de leur esprits névrosés. Sauf que l'on se s'improvise pas faiseur de cocktails. Et ça, même les Sim's l'ont compris. Mais pas Adriel et Erin. Et les mettre devant le fait accompli, c'est comme pisser dans un violon... « Il faut dire non. Et s'ils veulent tester quelque chose, il y a PQ ! » Pauvre chat, il deviendrait une nouvelle victime collatérale des expérimentations hasardeuses de son maître et sa blonde.

La discussion, tel un ruisseau, suit son cours. Sans encombre notable. Certains sujets sont délicats à aborder pour moi. Ils remuent des souvenirs encore douloureux. Et je ne veux pas qu'ils viennent interférer nos retrouvailles. Telle une anguille, je me faufile. Et nous abordons désormais mon travail. Je lui explique ce qu'implique l'appellation 'chef à domicile'. Évidemment, mes services ont leur cœur de cible. Ils ne s'adresse pas au commun des mortels. Pour autant, je peux faire quelques exception. Et cuisiner pour le jeune homme. Gratuitement. S'il y met de la bonne volonté.« Je suis toujours gentil. » « Je n'en doute pas ! » Répondis-je du tac au tac en riant, sans quitter le jeune homme des yeux. « C’est quoi ta spécialité ? »  Ai-je réellement une spécialité ? Je réfléchis un instant. Avant de répondre. « Je maîtrise à la perfection la moussaka ! » Silence. À son regard, je comprends qu'il ne s'attendait probablement pas à ça. À ma connaissance, mais après tout la vie peut être surprenante, je n'ai pas d'origines grecques. « C'est l'un des premiers plats élaborés que j'ai cuisiné. Lorsque j'étais en famille d'accueil. Et que le père de famille m'a donné le goût de la cuisine ! » Et m'a sauvé la vie. Sans lui, je ne serais rien aujourd'hui. Je poursuis, en détaillant mon cursus. Je comprends à son langage corporel qu'il semble impressionné. Il n'a pas à l'être. « Tu me vends du rêve. » Je rougis. Un peu. « Dois-je en conclure que tu aimerais que je te serve de cantine ? » Demande-je, curieux, avant, qu'à mon tour, je m'intéresse à lui. À son boulot. Et que je vise dans le mille. « Et tu trafiques un peu ? Je crois avoir lu que le prix du cuivre flambe... » S'il peut mettre un peu de beurre dans les épinards, en catimini, autant qu'il en profite.

Une question le taraude. À juste titre, considérant que je connais Adriel et Erin, deux de ses amis proches. Je suis clair avec lui. Je l'ai connu avant eux. Même si, il est vrai, je ne connaissais pas, à l'époque, sa véritable identité. « J'aimais bien Joey ! » Dis-je dans un souffle. «  Pour Adriel, c'était une rencontre fortuite, un peu alcoolisée. J'aurais pu lui cacher ma véritable identité... Et en même temps, nous avons parlé à cœur ouvert, d'un inconnu à un inconnu. Il n'y avait pas de raison de cacher mon identité. Et pour Erin, mon chien est pucé, Impossible de la baratiner... » Dis-je en riant.


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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptyVen 3 Sep 2021 - 19:39


Don't let the fear of what could happen make nothing happen -- @Byron Oberkampf
« Si ton patron n'a pas été béni par les dieux, c'est son problème ! » En effet et il ne peut pas vraiment faire grand-chose pour changer ce dont il a l’air, sauf peut-être faire du sport s’il veut réduire son tour de taille. « Qui sait, peut-être qu’à notre âge il était canon. » Et qu’en l’occurrence, on deviendra peut-être aussi moche que lui à son âge. Je touche du bois pour que ça n’arrive pas, même si je ne suis pas trop inquiet pour Byron, il semble avoir de bons gènes. La conversation est somme toute fluide et je me sens de plus en plus à l’aise au fil des minutes passées ensemble. Enfin ça c’était AVANT qu’il m’apprenne qu’Erin lui a parlé de ma vie sexuelle, un sujet que je préfère ne pas étaler sur la scène publique. Parce que même si lui et moi avons techniquement couché ensemble, ça ne s’était pas encore produit à l’époque et ce n’est pas à Erin de divulguer mes secrets pour moi. « Disons qu'elle m'a plus ou moins demandé si j'étais attiré par les garçons. J'ai donc possiblement compris qu'elle tentait de me caser avec toi, et que tu étais homo. Elle m'a sorti une ribambelle de surnoms, dont Mollusque. Elle m'a expliqué le pourquoi du comment. Tandis qu'au départ j'avais l'image d'un homme-ventouse... Et comme je t'ai dis, par association d'idée, je lui ai montré une image de Gary. Et PAF c'est resté ! » Un homme quoi? Je suis gêné et je ne peux faire autrement que de cacher le bas de mon visage derrière l’une de mes mains, le visage écarlate. « Oh Erin. » Elle devrait vraiment apprendre à se la fermer de temps en temps, je ne sais vraiment pas comment c’est possible que Mayers ait ignoré mon homosexualité jusqu’à tout récemment. « Et elle m'a dit aussi que les amortisseurs de Choupette avaient absorbé les remous de votre première fois... Mais ce n'est qu'un détail ! » Rien que ça, un détail sans importance. « Elle est vraiment incapable de se la fermer. » Je soupire bruyamment en passant mes deux mains dans mon visage en grognant. « C’est tout? » J’espère que oui, c’est déjà bien assez. J’essaie de voir le bon côté des choses en me disant que ça aurait pu être pire. En effet, ce n’est pas comme si Byron n’était pas déjà au courant de mon attirance pour les hommes, du moins après qu’il a fait le lien que Joey et Link étaient la même personne. Je relève mes yeux vers les siens, constatant qu’il est aussi mal à l’aise que moi d’avoir cette discussion. « C’est pas très grave, c’est pas comme si tu ne savais pas déjà certaines choses. » Je lui souris timidement pour le rassurer. Ce n’est pas lui qui devrait se sentir mal mais celle qui s’est permis d’étaler tant de détails personnels sans mon accord. « Est-ce que tu peux… ne pas en parler? À d’autres personnes je veux dire. » demandé-je à voix basse.

Après avoir éclairci mes doutes par rapport à son silence et la façon dont notre dernière rencontre s’est terminée, nous nous questionnons mutuellement pour en apprendre un peu plus sur l’autre. Son métier m’intrigue alors j’essaie d’en savoir davantage pour comprendre un peu plus son quotidien. Lorsqu’il suggère qu’il pourrait me faire goûter à sa cuisine un soir si je suis gentil, je ne peux m’empêcher de sourire et j’espère qu’il est sérieux. Je lui réponds du tac au tac en espérant le convaincre de donner suite à sa proposition. « Je n'en doute pas ! » Mon sourire s’épanouit tandis que je soutiens son regard, les yeux brillants. « Tant mieux. » Curieux de savoir ce qu’il me servirait peut-être, je lui demande s’il a une spécialité. « Je maîtrise à la perfection la moussaka ! C'est l'un des premiers plats élaborés que j'ai cuisiné. Lorsque j'étais en famille d'accueil. Et que le père de famille m'a donné le goût de la cuisine ! » Je fronce les sourcils, je ne crois pas avoir déjà mangé ça. « Je ne connais pas, c’est quoi? » Je l’écoute attentivement, prenant chaque bribe d’information qu’il accepte de me donner sur lui sans trop le questionner sur des sujets que je juge sensible. Il a été en famille d’accueil, donc, probablement après avoir été sorti de celle où il était abusé. Je ne veux pas le rendre mal à l’aise en le questionnant à ce sujet que je juge trop lourd pour une première vraie rencontre. Il est libre de m’en parler plus s’il le souhaite réellement. Je continue plutôt de lui parler de sa passion pour la cuisine et mon commentaire le fait rougir, ce qui fait naître un sourire au coin de mes lèvres. « Dois-je en conclure que tu aimerais que je te serve de cantine ? » Je ris nerveusement en détournant la tête, mais mon regard ne s’éloigne jamais bien longtemps du sien, cherchant inconsciemment à s’y accrocher. « Oui, j’aimerais ça. » réponds-je le cœur battant la chamade. Je me détends un peu lorsque nous abordons le sujet de mon métier. Ça me fait plaisir de voir qu’il semble lui aussi curieux d’en savoir plus sur moi. « Et tu trafiques un peu ? Je crois avoir lu que le prix du cuivre flambe... » Je me mords les lèvres en le fixant longuement, laissant planer un instant le mystère. Je hoche une épaule, l’air espiègle. « C’est possible que je ne sois en effet pas blanc comme neige. » réponds-je en essayant d’avoir l’air le plus innocent du monde. Je ne suis pas spécialement fier de voler mon employeur (ou d’autres personnes) et j’espère qu’il n’aura pas une mauvaise opinion de moi à cause de ça.

Après nos emplois vient ensuite le sujet de nos amis en commun. Alors que je ne pensais jamais le revoir, constater que nous avions plusieurs amis en commun avait été une énorme surprise pour tous les deux. Il m’explique qu’il m’a techniquement connu en premier, ce à quoi je réponds qu’ils ont dû lui donner leur vrai nom, eux. « J'aimais bien Joey ! » J’appuie mes avant-bras sur la table tout en posant mes paumes sur ma tasse brûlante en lui souriant. « Même s’il a pris ses jambes à son cou sans rien dire? » Ma question est sérieuse, je me suis toujours demandé comment il a pu se sentir à l’époque. Si j’avais été à sa place, j’aurais certainement cru que j’avais fait quelque chose de mal et ne pas savoir m’aurait énervé. «  Pour Adriel, c'était une rencontre fortuite, un peu alcoolisée. J'aurais pu lui cacher ma véritable identité... Et en même temps, nous avons parlé à cœur ouvert, d'un inconnu à un inconnu. Il n'y avait pas de raison de cacher mon identité. Et pour Erin, mon chien est pucé, Impossible de la baratiner... » Mon rire se mélange au sien lorsqu’il mentionne la micropuce de son chien. « Ah ouais là t’avais aucune chance! » Je porte ma tasse à mes lèvres pour en prendre une gorgée avant de terminer de manger mon croissant. « Tu connais sa cousine Eleonor? » demandé-je en arquant un sourcil. « C’est sa fête bientôt. » Je hausse une épaule en baissant la tête pour fixer ma tasse alors que j’ai peur qu’il refuse mon invitation. « Si jamais t’as envie de venir faire un tour, elle a dit qu’on pouvait inviter des gens. Je te promets de pas te vomir dessus. » Je ris nerveusement en relevant la tête pour guetter attentivement sa réaction.
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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptySam 25 Sep 2021 - 12:13




Don't let the fear of what could happen make nothing happen
La discussion suit son cours. Et les révélations se font jour. Une blonde ne sait définitivement pas tenir sa langue. Elle dévoile les moindre petits secrets de son ami d'enfance. Même les plus intimes. Sa réaction est sans appel. Pourtant, il reste courtois avec son amie. « Objectivement, je dirais que non. Sa langue est aussi pendue et discrète que celle d'Excelangue ! » Instantanément, l'image du pokemon rose s'imprime sur ma rétine. Un léger sourire s'immisce sur mon visage. Après Gary. Excelangue. Excellent. Je doute que la vétérinaire apprécie cette comparaison. Elle l'aura bien chercher. Pour l'heure, elle ne va pas hanter nos pensées, ce moment privilégié que je partage avec Lincoln. Il met fin à cette discussion, en me demandant de garder toutes les informations en ma possession sous silence. Mon regard dans le sien je le rassure. « Je ne m'appelle pas Sanders ! Je sais garder un secret ! » Je ne vais pas crier ses petits secrets sur tous les toits. Il peut me faire confiance. Face à cela, une question de taraude. Sans ambages, je lui demande : « Adriel ignore que vous l'avez fait ensemble ? C'est ça ? » Ma question peut paraître intrusive. Je m'attends à ce qu'il se crispe. Et qu'il ne réponde tout simplement pas.

La discussion s'oriente vers nos métiers respectifs. Il me demande quelle est ma spécialité. Contre toute attente, je lui annonce qu'il s'agit de la moussaka. Un plat qui est loin d'être local. Il en a traversé des océans avant d'arriver en Australie. Je lis sur son visage qu'il ignore tout de ce plat d'origine grecque. « Il s'agit de sortes de lasagnes. À la place de la pâte, tu as des tranches d'aubergines coupées finement, des tranches de tomates. Et à la place du bœuf, tu as du mouton. » Je ne veux pas l'assommer avec toutes les subtilités de ce plat. Au moins, le jeune homme aux cheveux bouclés, à les bases du plat. « Mais attention, c'est extrêmement dangereux de le préparer ! » Je quitte un instant son regard, et je regarde l'extrémité de mon majeur gauche. Une fine cicatrice apparaît. Elle ne vient pas de l'homme odieux qui m'en a fait voir de toutes les couleurs dans ma jeunesse. Mais plutôt d'un ustensile de cuisine. « Il faut savoir maîtriser l'art de la découpe à la mandoline... » Silence. « Ce qui au début n'était pas vraiment mon cas... Au point d'amocher le bout de mon doigt... » Silence. « Blessure de guerre ! » dis-je en affichant un large sourire. Charmeur.

La discussion se poursuit. Lui ayant donné l'eau à la bouche, je le soupçonne de vouloir abuser de mes talents culinaires. Il ne le nie pas avant que je le questionne, à mon tour, sur son travail. Même s'il a d'autres projets en perspective pour la rentrée, il travaille dans une casse, dans laquelle il démantèle les carcasses de voiture. Métier peu reluisant mais métier fort utile. Il doit être incollable sur les automobiles. Et il doit dégager une certaine virilité en salopette, les mains dans le cambouis, à tâter de la ferraille. J'oublie rapidement cette pensée qui m'assaille, avant de l'interroger sur de possibles manigances autour de cuivre et des métaux rares qu'il peut retrouver en désossant une voiture. Sujet sensible. Il tente de faire bonne figure. Presque honteux. J'essaie de le rassurer. « Il faut savoir tirer son épingle du jeu et trouver des entrées d'argent, si minimes soient-elles ! » Nous avons tous nos petits secrets, inavouables, qui nous permettent pourtant de conserver la tête hors de l'eau.

À présent, le Bouclé m'interpelle sur nos amis communs. Erin et Adriel. Pourtant, sur le papier, j'ai fait la connaissance de Lincoln bien avant Monsieur et Madame. Tandis qu'il s'appelait Joey. Qu'il s'était présenté à moi sous ce pseudonyme. Je lui avoue que j'aimais son tout premier prénom. Même si nous savons comment cela s'est terminé. « Tu sais, à l'époque, tu aurais été probablement un coup d'un soir. Si nous étions allés au bout de la chose, je ne garantis pas que nous nous serions revus... » Avoue-je avec franchise. « Certes, je me suis posé des questions... Mais je suis vite passé à autre chose ! » Je n'étais pas dans le même état d'esprit qu'aujourd'hui. Pour ne pas créer un malaise, je passe rapidement à autre chose. À ma rencontre, dans un premier temps, avec Adriel puis, dans un second temps avec Erin. Avec celle-ci, il aurait été compliqué de dissimuler ma véritable identité. Diablo est pucé. Je suis identifié comme son maître. Pas d'échappatoire.

Je l'observe porter sa tasse à ses lèvres avant d'engloutir son restant de croissant avant qu'il ne me demande si je connaissais la cousine d'Erin. Eleonor. Je l'avais rencontré par l'entremise d'Adriel. « Je la connais. Elle avait débarqué chez moi, en compagnie d'Adriel. Elle est très sympa... » Silence. « Elles font bien la paire avec sa cousine ! » Ajoute-je en riant. Il me propose alors de l'accompagner à sa fête d'anniversaire... Je suis perplexe. « Je ne la connais pas assez pour m'inviter chez elle... » Silence. « Je ne veux pas déranger ! » Même s'il me certifie qu'il avait son accord pour m'inviter, 'inviter des gens'. Me vider la tête. Profiter d'une soirée me ferait un bien fou et me changera les idées. « J'accepte... à condition que ça ne la gêne vraiment pas ! »


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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptyMer 29 Sep 2021 - 21:01


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Selon ce que je sais, Byron et Erin ne se connaissent pas plus que ça alors ça m’amuse de constater qu’il est déjà au courant qu’elle est incapable de tenir sa langue. Ça montre à quel point le problème est grave et que je devrais faire attention à ce que je lui confie. Je sais qu’elle ne le fait pas intentionnellement, que c’est plus fort qu’elle, mais ses agissements pourraient me porter préjudice un moment donné. « Objectivement, je dirais que non. Sa langue est aussi pendue et discrète que celle d'Excelangue ! » Mes lèvres s’étirent en un grand sourire en écho au sien. « Tu sais quoi lui donner à sa fête. » Ou à Noël, c’est presque en même temps. « Après les pantoufles de Gary, les pantoufles d’Excelangue! » dis-je en riant légèrement. Il ne resterait qu’à trouver une jolie paire pour Byron, à l’effigie de Bob l’éponge. Une mission que je me donne secrètement en le notant dans un coin de ma tête. Je reprends un air plus sérieux le temps de lui demander s’il peut garder les confidences qu’Erin lui a faites sur moi pour lui. « Je ne m'appelle pas Sanders ! Je sais garder un secret ! » Je sens la tension dans mes épaules se relâcher même si je n’avais jamais pensé que ce serait son genre de dire à tout le monde ce qu’il savait à mon sujet. « Merci, j’apprécie. » Je lui souris avant que sa question suivante me prenne un peu par surprise. « Adriel ignore que vous l'avez fait ensemble ? C'est ça ? » Mon regard fuit le sien tandis que je me mordille nerveusement la lèvre inférieure en hochant la tête. « Oui… Je ne voudrais pas qu’il m’en veuille. » Parce que je ne suis pas un idiot, je me doute bien qu’ils ont des sentiments l’un pour l’autre et je ne voudrais surtout pas que la relation sexuelle qu’Erin et moi avons eue il y a treize ans brise notre amitié. Je n’ai jamais eu de sentiments pour la blonde et il n’y a aucun risque que ça arrive.

Avec toute l’expérience qu’il a dans le domaine, je suis convaincu que Byron doit être un excellent cuisinier et l’entendre en parler davantage ne fait que confirmer mon opinion, surtout lorsqu’il me parle de ce plat dont le nom ne me dit rien du tout. Je ne me débrouille pas trop mal en cuisine, mais je suis loin d’être un cordon bleu comme lui, j’en suis sûr. « Il s'agit de sortes de lasagnes. À la place de la pâte, tu as des tranches d'aubergines coupées finement, des tranches de tomates. Et à la place du bœuf, tu as du mouton. » Je hoche la tête en l’écoutant avec intérêt. « Ça doit être super bon. » Je ne suis pas tellement difficile en cuisine alors il m’en faut peu pour me satisfaire. « Mais attention, c'est extrêmement dangereux de le préparer ! » Mon regard quitte son visage pour s’attarder sur son majeur qu’il me montre. Je laisse échapper une grimace en voyant la cicatrice, ça n’a pas dû lui faire de bien. « Outch! Ça n’a pas dû faire du bien ça… » « Il faut savoir maîtriser l'art de la découpe à la mandoline... Ce qui au début n'était pas vraiment mon cas... Au point d'amocher le bout de mon doigt... Blessure de guerre ! » Je déglutis difficilement lorsqu’il m’adresse ce sourire charmeur qui me déstabilise, y répondant par un sourire niais alors qu’il me faut quelques secondes pour finalement lui répondre. « Ouais bah… je… ne pense pas que je vais m’essayer. Avec mes mains pleines de pouces, je pense que je n’en sortirais pas. » Je ris nerveusement en me caressant la nuque. « Je pense que c’est plus sécuritaire si c’est toi qui t’en sers. » Tout le monde a vu comment j’ai percuté la table basse d’Adriel alors qu’elle était immobile, je ne me risquerai pas avec la mandoline. Je ne connais pas assez Byron pour savoir comment il pourrait réagir en apprenant que j’ai un petit côté rebelle. Malgré mes craintes, je décide d’être honnête avec lui parce que je n’ai pas du tout envie de prendre le risque de perdre sa confiance en lui mentant. « Il faut savoir tirer son épingle du jeu et trouver des entrées d'argent, si minimes soient-elles ! » Je suis rassuré par les paroles du brun, ça ne semble pas être un problème pour lui. « C’est vrai! Il faut juste ne pas se faire prendre… » Sinon adieu le boulot et le salaire qui va avec.

Je me doute bien que Byron a pu continuer sa vie sans trop se soucier de mon départ précipité à l’époque, d’autant plus que je ne représentais rien pour lui, mais je me demande quand même comment il a pu se sentir sur le moment, n’ayant jamais voulu le froisser. Je m’étais sauvé en courant parce que j’avais peur d’être blessé et de ne pas être à la hauteur, j’avais peur de l’inconnu, aussi, ça n’avait absolument rien à voir avec ce qu’il avait dit ou fait alors que nous étions en présence l’un de l’autre. « Tu sais, à l'époque, tu aurais été probablement un coup d'un soir. Si nous étions allés au bout de la chose, je ne garantis pas que nous nous serions revus... » Je hoche la tête en portant ma tasse à mes lèvres faisant tout en mon pouvoir de réprimer le sourire qui menace de prendre toute la place sur mes lèvres. Ses paroles me font plaisir, j’en comprends qu’il est peut-être ouvert à autre chose aujourd’hui et ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. « Certes, je me suis posé des questions... Mais je suis vite passé à autre chose ! » « Je comprends. » Et tant mieux si ça ne l’avait pas dérangé plus que ça.

Je ne sais pas si c’est Byron qui me donne du courage, mais je me surprends moi-même à aborder le sujet de l’anniversaire d’Eleonor pour y inviter le brun. Je suis certain que ça lui ferait du bien et ça nous permettrait de nous revoir, ce qui me ferait vraiment plaisir. « Je la connais. Elle avait débarqué chez moi, en compagnie d'Adriel. Elle est très sympa... Elles font bien la paire avec sa cousine ! » Je suis surpris de contaster que nous avons une connaissance de plus en commun, je ne comprends vraiment pas comment c’est possible que nos chemins ne se soient pas recroisés plus tôt. « Je ne la connais pas assez pour m'inviter chez elle... Je ne veux pas déranger ! » Je lui souris en espérant le rassurer. « Tu ne dérangerais pas, je t’assure… et puis t’es venu à mon anniversaire alors qu’on ne se connaissait techniquement pas. » dis-je en mimant des guillemets avec mes doigts en espérant le convaincre de m’accompagner. Si vraiment il préfère ne pas y aller, je n’insisterai pas davantage et je respecterai sa décision. « J'accepte... à condition que ça ne la gêne vraiment pas ! » Mon sourire s’agrandit tandis que je hoche vivement la tête. « Je t’assure que ça ne la dérange vraiment pas. Je ne te mettrais pas volontairement dans une situation inconfortable. » Je prends la dernière gorgée de mon chocolat chaud, puis je sors mon téléphone de mes poches pour lui transférer l’adresse de la maison qu’Eleonor a louée pour l’évènement ainsi que la date. « Je viens de t’envoyer l’adresse et la date. » expliqué-je en rangeant mon téléphone dans ma poche.
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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptyVen 1 Oct 2021 - 11:12




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Il fait une allusion au cadeau que je lui ai fait. Les pantoufles Gary. Aujourd'hui, il propose que j'enrichisse la garde-robe de la diabolique blonde en trouvant des pantoufles à l'effigie, non pas de l'escargot de mer, mais du pokémon rose à la langue débordante. « Tu crois que ça se trouve ? Ce n'est pas Pikachu ou Salamèche... » Il ne s'agit pas d'un pokémon commercial. Je sais qu'il existe un deck sur le thème de la petite souris électrique, sur Dracofeu... Pas sur Excelangue. Je ris en imaginant la blonde avec ces pantoufles exubérantes. À son image.

Le ton devient plus sérieux lorsque, face aux divulgations intimes le concernant, il me demande de rester motus et bouche cousue. Je lui  certifie sur l'honneur que je saurais, contrairement à une petite blonde survoltée, garder son secret. Il me remercie. Néanmoins, je préfère lui demander les raisons de ce silence. J'ai une idée. Je lui soumets. Son attitude est sans appel. Il fuit mon regard. J'ai tapé dans le mille. Le problème, c'est Adriel. Le meilleur ami du bouclé. Et le chevalier servant de la blonde. Je comprends son embarras. Il se mordille la lèvre. Avant de me confier sa crainte. Celle de voir s'éloigner son colocataire s'il apprend qu'Erin est lui ont croqué la pomme pour la première fois, ensemble. Je pose une main, compatissante, sur la sienne. « Vous étiez adolescents... De l'eau a coulé sous les ponts... Ils serait débile de t'en vouloir ! ». Je vois que, malgré mon réconfort, ma tentative de le rassurer, il ne semble pas totalement convaincu. Bien trop proche d'Adriel, il a probablement peur que quelque chose se brise s'il l'apprend.

Le jeune homme reprend un peu du poil de la bête lorsque nous abordons nos activités professionnelles. Ses yeux brillent lorsque je lui parle cuisine. Il est intéressé. Je pense qu'il aimerait poser une option afin que je lui cuisine de bons petits plats. Je lui parle alors de ma spécialité : la moussaka. Il me regarde interrogatif. Voici une spécialité qui a des milliers de kilomètres pour atterrir dans mon carnet de recette. Je lui expose rapidement le procédé de préparation. Il s'extasie. J'ai réussi à le faire saliver par les mots. Il ne me restera plus qu'à le faire par les papilles. « C'est excellent. Tu as l'impression de mettre du soleil dans ton assiette ! » Cependant, je le mets en garde. La confection d'un tel plat peut être extrêmement dangereux. La preuve lorsque je montre au mécanicien l'extrémité de mon index. À la lumière, une fine cicatrice apparaît. Une de plus. Celle-ci  a été faite de manière héroïque. Pas avec des cigarettes par un odieux personnage. Sa réaction face à la cicatrice me paraît tellement démesurée. Après tout, il ne s'agit que d'une vilaine coupure. À posteriori. Je faisais moins le fier, dix ans plus tôt, lorsque j'avais la sensation de me vider inexorablement de mon sang. Tel un hémophile. « Je te pensais plus hardi. Il faut savoir prendre des risques Lincoln ! » souffle-je en le défiant légèrement du regard. « Et la récupération de pièces auto ne doit pas être sans risque ! » Il doit porter tout un attirail de sécurité pour se prémunir d'éclats métalliques dans les yeux ou toute autre partie du corps. Tandis qu'il me confie trafiquer un peu, notamment dans la revente de métaux, je lui dis qu'il n'a pas tort de s'en priver. Moi-même, je fais du trafic, avec mon corps. Ce qui est, toute proportion gardée, plus inavouable. « Exactement ! Il faut savoir la jouer fine ! » Et je ne me fais pas de souci de ce côté-là pour lui. Il doit gérer.

La fluidité de notre échange nous conduit à aborder notre première rencontre. Éphémère. Particulière. Lucide, je lui avoue, qu'à l'époque, il n'aurait été qu'un énième nom sur une liste de conquêtes, de coups d'un soir, rien de plus et que, son départ précité, n'a pas eu de conséquences notables. Je suis vite passer à autre chose.

Puis, sans prévenir, me voilà inviter à l'anniversaire de la cousine d'Erin. Je la connais, par l'intermédiaire d'Adriel. Néanmoins, je me sens mal à l'aise de débarquer, une nouvelle fois, à un anniversaire, sans véritablement connaître la fêtée. Le bouclée rappelle à mon bon souvenir que j'étais arrivé chez le photographe, pour son anniversaire de manière inopinée. Je ris avant d'ajouter « Pour ma défense j'ai subi du harcèlement de la part d'Erin... Elle m'a bombardé de textos... Je ne serais probablement plus de ce monde si je n'étais pas venu ! » Mes propos sont volontairement exagérés. Je les complète par un air dramatique. Face à l'insistance du jeune homme, j'accepte sa proposition. Aussi rapide que l'éclair, il m'envoie d'ores et déjà la date et le lieu de la soirée par texto. « Tu sais si nous serons nombreux ? S'il y a un thème à la soirée ? » Je n'espère pas.

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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptyMar 5 Oct 2021 - 22:54


Don't let the fear of what could happen make nothing happen -- @Byron Oberkampf
« Tu crois que ça se trouve ? Ce n'est pas Pikachu ou Salamèche... » Bonne question, il est vrai que je n’ai jamais vu de marchandise à l’effigie d’Excelangue, il faut dire que ce n’est pas vraiment le Pokémon le plus populaire. « Honnêtement, je ne sais pas. Vérifions pour voir… » Je sors mon téléphone de mes poches et je fais une petite recherche sur le site d’Amazon pour vérifier. À ma grande déception, je ne trouve que quelques petites peluches, mais pas de pantoufles. Les lèvres pincées, je secoue négativement la tête en déposant mon téléphone sur la table, écran vers le bas, l’air déçu. « Je pense que c’est mort. Je suis déçu, ça aurait été vraiment drôle. » Je me mets à rire en imaginant la réaction qu’Erin aurait pu avoir en développant son cadeau. Il faudra faire preuve d’imagination et lui trouver autre chose. Nous avons au moins encore quelques mois avant son anniversaire, ça devrait nous laisser le temps de lui trouver un petit quelque chose à son image.

Je ne regrette pas les rapprochements que j’ai eus il y a treize ans avec Erin, même si je n’avais aucune attirance physique pour elle, mais j’ai peur que si Adriel vient à le savoir, qu’un malaise s’installe entre nous. Sans même que j’aie à le dire, Byron comprend que mon meilleur ami l’ignore et je lui fais part de mes craintes en détournant le regard. Le brun tente de me rassurer comme il le peut, mais je fige quelques secondes lorsqu’il pose sa main sur la mienne. Inconsciemment, je retiens mon souffle tandis que mon cœur s’affole dans ma poitrine. « Vous étiez adolescents... De l'eau a coulé sous les ponts... Il serait débile de t'en vouloir ! » Il a probablement raison, mais j’ai du mal à réfléchir clairement, déstabilisé par ce léger contact, par la chaleur que diffuse sa peau contre la mienne. Au bout d’un moment, je remue discrètement mon pouce pour caresser sa peau, retirant ensuite rapidement ma main de sous la sienne de peur que quelqu’un nous aperçoive. Parce que même si les autres clients ont l’air concentré sur leur discussion lorsque je lance un regard par-dessus mon épaule, je jurais une seconde plus tôt que je pouvais sentir le poids de leurs regards. « Ouais… bah je… » Je tire sur le col de mon chandail en me râclant la gorge. « On verra! » Je porte rapidement ma tasse à mes lèvres pour en prendre une gorgée, le temps de retrouver mes esprits. « J’espère que t’as raison… » finis-je par ajouter en redéposant ma tasse sur la table.

La discussion dévie sur le métier de Byron, ce qui me permet de me détendre un peu et d’en apprendre un peu plus sur ses intérêts. « C'est excellent. Tu as l'impression de mettre du soleil dans ton assiette ! » La comparaison me fait particulièrement sourire, mon sourire qui disparait dès qu’il me montre sa blessure de guerre. Il a perdu contre la mandoline apparemment, mais il sera plus prudent la prochaine fois. « Je te pensais plus hardi. Il faut savoir prendre des risques Lincoln ! » Je fronce les sourcils en redressant légèrement les épaules lorsqu’il me défie du regard. « J’en prends! » Je ris en dégageant quelques bouclettes de mon visage du bout des doigts. Peut-être que j’ai l’air bien sage, mais ce n’est pas toujours le cas. J’ai volé la voiture de Freddy un soir alors que je n’avais même pas mon permis, j’ai aussi volé une montre dans un magasin il y a quelques mois pour pouvoir me payer quelque chose à me mettre sous la dent. Et puis même si j’avais bu à mon anniversaire, c’est moi qui ai fait les premiers pas pour embrasser Byron. J’ai pris le risque de me faire repousser, non? « Je prends des risques calculés et je juge que je n’ai pas beaucoup de chances de gagner contre la mandoline. Laisser l’expert l’affronter à ma place me semble plus judicieux. Tu crois que je ne prends jamais de risque? » réponds-je sur un ton moqueur par rapport à son regard défiant. « Et la récupération de pièces auto ne doit pas être sans risque ! » En effet, mais ça paye au moins. « C’est vrai que je me coupe assez souvent, mais pas aussi profondément que toi avec la mandoline. » Et je touche du bois pour que ça ne m’arrive pas. « Exactement ! Il faut savoir la jouer fine ! » Pour le moment je m’en sors bien, mais je me suis déjà fait prendre par le passé.

Byron ne semble pas certain de vouloir aller à la fête d’anniversaire d’Eleonor parce qu’il ne la connait pas que ça, ce qui me fait bien rire considérant qu’il est venu à la mienne sans savoir que nous nous connaissions tous les deux. Lorsque je le souligne, il se défend. « Pour ma défense j'ai subi du harcèlement de la part d'Erin... Elle m'a bombardé de textos... Je ne serais probablement plus de ce monde si je n'étais pas venu ! » Je ne peux m’empêcher de rire à ses propos, me doutant que malgré son exagération, il y a un semblant de vérité dans ce qu’il dit. Je sais qu’Erin peut être très persuasive lorsqu’elle veut quelque chose. « C’est un mal pour un bien. » osé-je répondre en lui souriant timidement avant de réaliser que mes paroles pouvaient porter à confusion. « Pas que tu meurs! Je veux dire… le harcèlement. » Je lève les yeux au ciel en soupirant. « Je suis… content que… tu sois venu. » Même si ce n’était pas tout à fait le cas lorsque je l’avais aperçu à son arrivé. Je me dépêche de lui envoyer les renseignements de l’anniversaire avant d’oublier. « Tu sais si nous serons nombreux ? S'il y a un thème à la soirée ? » Je fronce les sourcils en haussant les épaules. « Je n’en ai aucune idée pour être honnête… pas que je sache? » Ce n’est pas vraiment le genre d’Eleonor de faire des soirées thématiques à ma connaissance, nous avons dépassé l’âge. Concernant le nombre d’invités, je ne peux pas du tout m’avancer, mais j’espère que nous ne serons pas trop nombreux parce que je ne suis pas à l’aise dans les gros groupes. Pendant que je fais tournoyer ma tasse vide dans mes mains, je constate que les gens assis aux tables autour de nous ne sont plus les mêmes qu’un peu plus tôt, que le temps a passé à une vitesse folle sans même que je ne m’en rende compte. Je vais bientôt devoir rentrer, mais je n’en ai pas du tout envie. « Je vais devoir y aller bientôt… » dis-je après avoir regardé l’heure sur mon téléphone. « Mais je suis content qu’on ait pu se parler. » Sans alcool dans le sang cette fois-ci.
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Message(#)(Byron & Lincoln) Don't let the fear of what could happen make nothing happen EmptyLun 11 Oct 2021 - 23:28




Don't let the fear of what could happen make nothing happen
L'espoir fut rapidement éteint lorsque le bouclé dégaina son téléphone portable et vogua sur internet, et plus particulièrement sur les sites marchands, tel Amazon. Nous ne vîmes seulement des peluches. Déception. J'observe néanmoins que le visage de Lincoln s'illumine et rit. Une image s'encre dans son esprit. À quoi pense-t-il ? J'ai ma petite idée. Erin. Les pantoufles. Sa dégaine. J'esquisse un sourire, avant que la discussion ne reprenne une tournure plus sérieuse, solennelle. Lincoln craint que certains épisodes de sa vie intime ne soit afficher au grand jour. Un en particulier. Sa première fois avec Erin. Il ne faut pas être devin pour comprendre qu'il éprouve de l'anxiété à l'idée que son meilleur ami l'apprenne, lui qui est si proche d'Erin. Je tente de le rassurant, par un contact physique, en touchant sa main. Je perçois une crispation. Avant qu'il se détende. Et que son pouce, délicatement, caresse ma main. Avant que la sienne se retire. Son regard balaie les alentours. Pourtant, personne nous épie. Il doit prendre confiance en lui. À nouveau ses iris se posent sur moi. Il tente une réponse. Il bafouille. Il racle sa gorge. Et balaie d'une traite le sujet. Je décide de ne pas renchérir. Pour éviter de le mettre mal à l'aise.

Et nous passons au volet 'métier'. En abordant dans un premier temps mon métier, officiel. Je parle, avec passion de la moussaka. Malgré les risques que cela engendre. Le bouclé affiche une drôle de tête lorsque j'affiche sous ses yeux les résultats d'un rapprochement non voulu avec la mandoline. Réaction idéale pour le provoquer un peu. Et, le jeune homme ne se laisse pas prier. Il me parle de risques calculés avant de me demander à mes yeux, il est un homme à ne pas prendre de risque. Machinalement, je hausse les épaules. « Je l'ignore ! » Silence. « Mais n'as-tu pas pris un risque en m'envoyant un message ? » Ajoute-je en affichant un vaste sourire avant de rebondir sur son propre métier. Après tout, couper, désosser, démonter de la ferraille, voici une activité qui n'est pas sans danger. Il me certifie qu'il n'a jamais eu de blessures graves. Tant mieux. Je ne le souhaite pas manchot. Et j'espère qu'il sait être mesuré dans ses magouilles. Pour ne pas se faire choper.

Enfin, la discussion se poursuit avec le questionnement du bouclé sur les liens qui m'unissent avec Erin et Adriel avant qu'il ne m'invite à l'anniversaire de la cousine de la première. J'ai eu l'occasion de la rencontrer par l'entremise d'Adriel, mais je ne me sens pas légitime à me pointer à sa fête comme ça. Même si, il est vrai, j'ai déjà vécu cela. Avec Lincoln justement. Je tente d'ailleurs de me justifier, de rejeter la faute sur la vétérinaire. Et son insistance légendaire. Il éclate de rire. Avant de tenter une réponse. Réaliser qu'elle peut porter à confusion. Se reprendre. Et avouer à demi-mot qu'il était content que je sois venu, de manière imprévue, à son anniversaire. « Je ne regrette pas non plus ! » A peine ai-je eu le temps de lui faire ce petit compliment, qu'il m'envoie les coordonnées de la soirée. Il ne me faut pas longtemps pour m'inquiéter sur le nombre de personne que nous pourrions être, s'il y a un thème à l'anniversaire. Il ne m'apporte aucune réponse. « Nous verrons bien ! » Nous poursuivons encore un peu la discussion. Et le temps passe. Jusqu'à ce que sonne le glas du départ. Rappelé par Lincoln. Je plonge mon regard dans le sien. « Toutes les bonnes choses ont une fin... » Silence. « Hélas ! » Silence. « Mais nous allons nous revoir bientôt... Du coup ! » Petit sourire, avant de me lever. Et faire face à Lincoln. À quelques centimètres de lui. « Et fais attention à toi d'ici là ! » Je passe un doigt dans ses cheveux et je lui remets une bouclette d'aplomb tout en le gratifiant d'un nouveau sourire. Avant de prendre, avec lui, la direction de la sortie.

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