“Une urgence à l’hôpital.” La nuit débute à peine ma la soirée, elle, est largement entamée. Lily est loin de ses heures de travail habituelles mais puisqu’elle est la dernière à refuser de proposer son aide lorsque le service en a besoin, l’excuse est toute trouvée. Ce soir, elle accepte encore de respecter le souhait d’Ezra consistant à ne rien dire à son mari - le sien, pas celui du Beauregard. Demain, pourtant, elle sera la première à rétablir l’entière vérité face à Matt s’il ne s’en est pas chargé avant. Les secrets et mensonges ont déjà miné leur couple une première fois, elle ne laissera pas une telle chose arriver de nouveau, surtout pas alors que c’est sûrement à cause du brun qui a merdé quelque part. Savoir où n’est pas encore le plus important; s’il demande son aide c’est qu’il en a réellement besoin. S’il peut encore envoyer quelques sms, c’est qu’il n’est pas mourant. Lily est douée pour tirer des conclusions de tout et n’importe quoi mais personne ne dit qu’elles sont exactes, raison pour laquelle elle ne tarde pas avant de se rhabiller et d’emmener avec elle l’essentiel de suture et tout ce dont elle aurait besoin pour panser des plaies supplémentaires. “Je t’aime.” C’est une seconde et une seule qu’elle prend encore le temps de dédier à son mari, l’embrassant amoureusement avant de passer le pas de la porte pour s’enfuir vers l’appartement du brun. Il gardait Noah ce soir, non?
Même pressée, Lily continuera de respecter les limites de vitesse et tous les panneaux de circulation ainsi que les feux. Le but est de venir en aide à Ezra, pas d’appeler les pompiers parce qu’elle aura provoqué un accident. Ils n’habitent peut-être plus dans le même quartier mais ils sont toujours au moins dans la même ville, ce qui l’aide à arriver chez lui en quelques minutes à peine, juste le temps pour elle de s’imaginer les pires scénarios catastrophes du monde. Son poing toquant à la porte est fort mais fébrile, sa jambe tremblante trahit les doutes qui se sont immiscés en elle et toutes les peurs allant avec. Et s’il s’est évanoui? Et s’il n’est pas chez lui? Et si ses plaies étaient plus graves que prévues? Il parle de suture mais peut-être qu’elle y verra une hémorragie. Pourquoi pas l’hôpital directement? Il est long, trop long à venir lui ouvrir. Elle le fait elle-même, n’ayant aucun mal à retrouver le double des clés qu’il ne cache jamais dans un endroit différent depuis plusieurs années. Le métal tourne dans la serrure et Lily ne prend pas le temps de retirer la clé, trop concentrée à chercher Ezra dans les recoins de son appartement. “Autre part? Tu as des blessures autre part que sur le visage?” Sa voix tremble, elle déteste ça. Il a la gueule en sang et des hématomes qui n’ont aucun mal à se distinguer du reste de sa chair. Ezra n’est pas beau à voir mais il n’y a rien d’irréversible, c’est au moins ce qu’elle se dit. A propos des plaies qu’elle peut observer, au moins. Puisqu’il est à nouveau bien trop lent dans ses réponses, l’infirmière gomme la distance entre eux pour remonter elle-même son tee-shirt et tourner autour de lui pour s’assurer qu’il n’est affublé d’aucun coup de couteau ou de Dieu ne sait quoi. Sur son torse se dessinent les traces de coups de poing, elle se retient de tout commentaire et réaction. Ce n’est pas de sa pitié dont il a besoin, raison pour laquelle elle se force à être forte. “C’est pas l’envie de te laisser comme ça qui me manque.” Qu’elle ment sans honte alors que l’image d’un Ezra amoché lui arrache de nombreux hauts-le-coeur. “Et ne crois pas que tu vas échapper à la leçon de morale, je m’en occupe juste après.” Juste après l’avoir soigné autant qu’elle le peut, puisque cela restera toujours la priorité face à tout le reste. Pourquoi est-ce que Matt ne devait pas le savoir? Qu’est ce que tu as encore fait, Ez? “Assis.” Ses mots sont durs, son ton est froid, ses yeux ont bien du mal à se plonger dans les siens. Ses gestes, eux, sont d’une douceur absolue alors qu’elle l’aide à se poser sur son canapé en tentant de lui faire le moins de mal possible.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« Dans ta chambre et t’en sors pas tant que je te l’ai pas dit. » Ses mots étaient fermes, un brin de trop même, mais il n’avait pas le choix. Noah en avait déjà trop vu, et Ezra ne désirait pas lui offre le reste de la situation en spectacle. Il viendrait lui donner les explications appropriées lorsque les temps seraient venus - et ils n’étaient en aucun cas au programme ce soir. Il savait les risques qu’il encourait en allant à cette ouverture de galerie ce soir, Ezra. Il savait que provoquer Auden n’était en rien une idée de génie - mais peu de cette trempe étaient celles qu’il pouvait avoir, malheureusement pour lui. Il n’avait simplement jamais pensé que le Williams oserait en venir aux mains directement sur place, et aussi rapidement. Il s’était attendu à le retrouver chez lui un ou deux jours plus tard, le laissant avec la gueule en sang et surtout sans appeler les pompiers pour le remercier d’avoir, une fois n’était pas coutume, mis son nez dans des affaires qui ne le regardaient pas. Ca le regardait, Ezra, selon son point de vue. Les deux hommes n’étaient pas du même avis et le sang d’Auden n’avait fait qu’un tour pour lui faire comprendre son point du vue.
Le message d’aide qu’il avait envoyé, à peine la porte de l’appartement passée et Noah congédié, été risqué. Il pouvait très bien trouver sa destinataire et ne pas avoir de réponse, autant que cette dernière pouvait se faire rapide à la détente. Dans la première des situations, ce ne serait que pure et simple vengeance alors que quelques semaines plus tôt, Ezra était celui des deux qui ne répondait plus au téléphone. Dans la seconde, il allait regretter ne de pas être mort plus rapidement et surtout, avant de rentrer chez lui car Lily se ferrait un malin plaisir à l’achever. Pour sa survie, cependant, heureusement que ce fut la seconde qui se présenta à lui, en voyant la réponse positive de la demoiselle sur son écran de téléphone. Alors, dans un soupire de soulagement, il vint laisser retomber sa tête contre le dossier du canapé, une poche de glace sur son nez qui garderait surement des séquelles de la soirée.
Ce fut le bruit de la clef qui tournait dans la serrure qui vint le tirer de ses songes. Il avait du s’assoupir, pas longtemps mais assez pour qu’il lui manque quelques dizaines de minutes, et pendant une fraction de seconde il se demanda sérieusement qui pouvait rentrer chez lui à cette heure là - avant que la douleur irradiant à peu près partout dans son corps ne vienne le rappeler à l’ordre. Alors, avec peine, il vint se lever du canapé pour faire quelques pas dans l’appartement - il n’eut cependant pas le temps d’atteindre le corridor d’entrée que déjà, la silhouette de Lily se faisait visible devant lui. « Autre part? Tu as des blessures autre part que sur le visage? » Ezra n’avait eu le temps de prononcer mot que déjà, elle était d’attaque sur la situation. Il aurait bien voulu lui faire une remarque un peu cinglante, un brin amusée ou toute autre sorte qui permettait de mettre un peu de légèreté sur l’affaire, mais il semblait réagir à une vitesse bien trop basse pour la jeune femme qui déjà, se mettait à inspecter le reste de son corps. Là, il ne s’empêcha pas de retenir une soupire, levant les yeux au ciel - ah, mauvaise idée, très mauvaise idée. « C’est pas l’envie de te laisser comme ça qui me manque. » - « Tu serais pas venue si c’était le cas. » Le message d’Ezra ne donnait pas de détails, mais permettait de comprendre assez facilement que quelque-chose n’allait pas. « Et ne crois pas que tu vas échapper à la leçon de morale, je m’en occupe juste après. » Il se retint de venir lever une nouvelle fois les yeux au ciel, connaissant désormais la douleur que cela pouvait provoquer.
« Assis. » Il obtempéra, sans chercher à venir contredire la jeune femme. Des deux, il était celui qui avait besoin de son aide et non l’inverse, il ferait mieux de en pas trop faire son malin. L’instant d’après alors, il fut de retour sur le canapé, ne restant pas la grimace de douleur qui vint parcourir ses côtes et son bras gauche. S’il avait reçu de coups, il s’était surement fait mal en tentant de les rendre - sans pour autant nécessairement atteindre sa cible. « T’as rien dit à Matt, hein ? » De tout ce qu’il pourrait dire pour faire en sorte qu’elle ne veuille pas l’achever de suite, ces mots là ne figuraient pas sur la liste; à croire que le concept de rester en vie ne lui était pas particulièrement familier, ce soir. « Oh, aussi: Noah est dans la chambre d’à côté donc si tu pouvais faire en sorte que je me retrouve pas à hurler de douleur, ce serait sympa. » Autant pour ça, qu’il espérait également qu’elle serait plus douce avec lui si elle savait le gamin présent de l’autre côté de la porte. Au moins, le savon qu’elle lui passerait serait peut-être un peu moins piquant et sa voix resterait, pour sur, à volume adapté.
« C’est pas l’envie de te laisser comme ça qui me manque. » - « Tu serais pas venue si c’était le cas. »
Elle n’est pas d’humeur à jouer avec lui ce soir. Trop inquiète et trop troublée, Lily ne peut pas laisser son esprit aller ailleurs et se demander quelle serait la meilleure réponse cinglante à lui offrir. Il a du sang séché à la base de ses cheveux et elle ne souhaite même pas savoir s’il s’agit du sien - la réponse viendra d’elle-même si elle trouve une plaie ouverte près de ce point. A défaut qu’il lui réponde sur ses possibles autres blessures, la jeune femme s’occupe de les chercher elle-même pour ne pas perdre davantage de temps encore. Ses paroles sont dures, ses coups d'œil le sont tout autant. En réalité tout ceci n’est que parce qu’elle se fait un sang (ah, ah) d’encre pour le Beauregard. En lui ordonnant de s’asseoir et de se poser sur le canapé, Lily espère pouvoir panser ses plaies plus rapidement et, surtout, efficacement. Quand il s’enfonce en grimaçant elle en fait de même par simple automatisme, puisque les peines de l’un ont toujours été celles de l’autre. La dynamique entre eux a été bien différente selon les années mais c’est un fait qu’elle ne voudrait voir disparaître pour rien au monde. Pour sa part, elle ne pourrait de toute façon pas l’effacer: elle tient trop à lui pour le laisser souffrir seul, même si elle ne manque parfois pas de lui dire qu’il l’a bien mérité lorsque tel est le cas. En cet instant, Lily se contente de faire au mieux, préférant couper sa respiration plutôt que de perdre des expirations inutiles contre la peau blessée du brun. « T’as rien dit à Matt, hein ? » Le contraste entre les deux points d’intérêt des protagonistes est flagrant et sans doute bien trop immense pour que l’infirmière puisse comprendre ce qu’il se passe dans l’esprit d’Ezra. Pourquoi est-ce que l’ignorance de son mari semble avoir autant d’importance finalement? “C’est vraiment la première chose à laquelle tu penses?” Les sourcils froncés et ses yeux aussi sombres que possible, elle laisse son regard s’égarer un temps contre son visage. Sérieux Ezra? Les diverses leçons de morales lui brûlent la langue mais ce n’est sans doute rien en comparaison du désinfectant qu’elle applique sans cérémonie contre sa peau blessée. Après quelques secondes, elle concède tout de même à lui dire la vérité, si cela peut le rassurer. Il a sans doute assez de problèmes à gérer en cet instant. “Non, il ne sait rien. Je lui ai dit que j’avais une urgence à l’hôpital.” Après lui avoir ordonné de garder une compresse contre sa tempe, la jeune femme s’occupe d’ausculter ses bras pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’autres plaies - puisqu’il n’a été d’aucune aide à ce sujet. Lorsqu’elle en vient à ses mains, elle n’est plus capable de retenir pour elle une expiration désolée face à l’état de ses phalanges rouges et abîmées.
Ezra, lui, semble enfin avoir quelque chose à lui dire. « Oh, aussi: Noah est dans la chambre d’à côté donc si tu pouvais faire en sorte que je me retrouve pas à hurler de douleur, ce serait sympa. » Les yeux de la trentenaire remontent aussitôt dans ceux du brun, plus étonnés que jamais. Elle qui se posait la question de savoir où Noah se trouvait, voilà que la réponse ne lui plaît que très peu. “T’es sérieux? Il t’a vu dans cet état? Bon sang Ezra.” Et si une gifle ne risquait pas de rouvrir des plaies à peine fermées, il aurait eu droit à une belle. “Laisse moi appeler Matt pour venir le chercher. Ou Ginny, ou Bailey. Qui tu veux.” Sa voix devient presque suppliante. Elle ne veut pas que Noah ait à passer la nuit en sachant son père blessé non loin. Pour avoir connu toute son enfance ce genre de spectacle, elle sait par avance que cela ne lui amènera rien de bon. La liste ne comporte que des prénoms en qui elle a confiance mais elle laisse assez de latitude au père qu’il représente pour en juger autrement, tant qu’au final le garçon peut passer la nuit dans un endroit où il sera parfaitement calme et serein. Ce n’est que temporaire. “S’il te plaît. Je veux être sûre qu’il aille bien.” Ses doigts glissent contre ses phalanges qu’elle tapote cette fois-ci avec le plus de délicatesse du monde, récoltant chaque fois un peu plus de sang séché contre la compresse. “Tu vas avoir besoin de repos.” Une bonne nuit de sommeil, au moins.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« C’est vraiment la première chose à laquelle tu penses? » Il aurait voulu lui répondre assez rapidement pour la rassurer, pour qu’elle comprenne que non voyons ce n’était pas la première chose alors que c’était la question qui restait suspendue à ses lèvres depuis le moment où elle avait mis un pied dans l’appartement. Il aurait voulu lui répondre tout court, d’ailleurs, mais les compresses qu’elle venait lui appliquer sur le visage lui tiraient des grimaces et il n’eut pas le temps de prendre la parole avant qu’elle ne la récupère de son côté. « Non, il ne sait rien. Je lui ai dit que j’avais une urgence à l’hôpital. » Un soupir de soulagement - ou de douleur, personne ne saurait réellement - vint s’échapper d’entre les lèvres d’Ezra, suivi d’un « Merci. » Matt saurait bien assez rapidement ce qu’il s’était passé ce soir et les jours précédant ce jour, car le Beauregard n’avait aucune intention de garder les découvertes qu’il avait fait ces derniers jours pour lui-même. Cependant, il n’était clairement pas en état de venir gérer le McGrath et il le connaissait assez pour savoir qu’il allait déraper au moment même où il apprendrait ce que Ezra avait lui-même pris quelques jours plus tôt. Sans ajouter un mot sur cette partie là de l’affaire, il vit tenir la compresse que Lily lui demandait d’appuyer un peu plus fort sur son arcade sourcilière - cette dernière avait pleuré des larmes de sang pendant plusieurs minutes avant qu’il ne revienne à son appartement et était présentement dans un sacré sale état; en réalité, à peu près tout le corps du jeune homme était dans un sale état, mais il préférait faire comme si de rien n’était.
En grande partie à cause de la réaction que Lily venait d’avoir lorsqu’il vint lui informer qu’en réalité, Noah se trouvait derrière la porte de la chambre. « T’es sérieux? Il t’a vu dans cet état? Bon sang Ezra. » Malheureusement, oui, il était sérieux - mais ce n’était pas pour autant qu’il en était fier. « Les choses ont dérapé plus vite que prévu, j’allais pas le laisser sur place tout seul, fallait bien qu’il rentre avec moi. » Il savait qu’en allant à l’ouverture de la galerie, cela risquait de tourner en boucherie. Il pensait, naïvement certes, que Auden aurait assez d’intelligence pour ne pas régler ça sur place en grande partie parce-que Noah serait dans le coin. Ezra lui avait alloué des facultés qu’il n’était donc pas en usage d’avoir, et il s’était retrouvé dans un état qu’il aurait préféré ne jamais montrer à son fils. « Laisse moi appeler Matt pour venir le chercher. Ou Ginny, ou Bailey. Qui tu veux. » S’il en avait été physiquement capable, Ezra serait venu hausser un sourcil - cependant, ces derniers étaient bien trop douloureux pour se permettre d’agir de la sorte. Il venait explicitement, par deux fois, de lui demander de ne pas impliquer Matt dans cette histoire et pourtant, Lily venait de le proposer en premier dans la liste des personnes à prévenir pour venir chercher Noah chez son éclopé de père. « Pas Matt, vraiment pas. » Ce n’était même pas une question de confiance ou quoi que ce soit en l’occurence, il avait une confiance aveugle en le McGrath pour venir s’occuper de son fils. Il serait venu ajouter un rire railleur lorsque l’idée qu’il faisait, jusqu’alors, une confiance aveugle en Auden également et que cette dernière avait volé en éclat; les traits de son visage tiraillaient vraiment de trop pour s’autoriser de telles expressions cependant.
« S’il te plaît. Je veux être sûre qu’il aille bien. » - « Je te promets qu’il est en parfaite santé, y’a pas de soucis de ce côté là. » Auden n’aurait jamais levé la main sur lui - pour ça, Ezra en était encore assez certain. « Tu vas avoir besoin de repos. » il vint ouvrir la bouche, pour la refermer dans la foulée. Les doigts de Lily glissaient contre les siens, et il ne doutait pas désormais qu’elle commençait à comprendre quel type de situation avait pu le rendre dans cet état. C’était la partie délicate de l’histoire, qu’il aurait préféré garder pour lui - malheureusement, les traces de coups et blessures dispatchés sur sa peau montraient qu’il n’aurait pu continuer sans un coup de main de la part de la jeune femme. « Du moment qu’il va bien, c’est tout ce qui importe. » Et en réalité, Ezra avait beau avoir confiance en toutes les personnes nommées par la jeune femme pour venir s’occuper de son fils, il ne désirait pas le voir loin de lui en cet instant. Parce-que ses croyances sur beaucoup de choses avaient changé, son regard sur des situations venait de bifurquer. Il l’avait entendu, la peur dans la voix de Noah, lorsqu’il était venu lui raconter ce qu’il avait pu entrapercevoir à la maison. Il avait compris, à travers son regard, que le gamin n’était en rien idiot et avait mis ensemble les pièces d’un puzzle qui ne faisait aucun sens. « Et je saurais pas me reposer s’il est pas à mes côtés. Il restera là ce soir, Lily. » A son tour, la voix d’Ezra venait de perdre en assurance et en dureté. Un nouveau soupire vint s’échapper, alors que son regard venait se poser sur les mains de la jeune femme et les siennes jointes, posées désormais sur ses genoux. « La seule avec qui il aurait pu repartir c’est Ginny et elle est à Sydney pendant encore six semaines. C’est pour ça qu’il est chez moi, d’ailleurs. C’est pour ça que ça a dégénéré d’ailleurs… » Il vint s’arrêter de parler, se rappelant d’un coup que s’il ne voulait pas que Matt soit au courant, il fallait malheureusement que Lily ne le soit pas non plus. « Laisse tomber. »
Il a quelques mots à son égard pour tenter de se sortir du marasme dans lequel il plonge lui même tête baissée mais tout ne fait que l’accabler plus encore à peine a-t-il fini d’articuler ses mots. « Les choses ont dérapé plus vite que prévu, j’allais pas le laisser sur place tout seul, fallait bien qu’il rentre avec moi. » Plus vite que prévu parce qu’il avait déjà anticipé qu’elles dérapent, donc? ‘Plus vite comme prévu’, comme dans ‘je savais que ça allait mal se passer mais j’ai tout de même tenté le coup et emmené mon fils avec moi’, n’est-ce pas? Lily n’a jamais douté qu’il était un bon père, même lorsqu’il n’avait justement aucun enfant à couver du regard. Son avis ne change pas aujourd’hui mais cela ne l’empêche pas d’avoir bien des choses à lui reprocher et à défaut de vouloir envenimer la situation alors qu’il est déjà mal en point - et son fils juste à côté, donc - elle préfère se contenter d’un regard noir comme seule réponse. Là aussi, il aura le droit à une leçon de morale plus tard. De simples gestes, elle lui indique de tenir la compresse contre son arcade et de la serrer fort alors qu’elle s’occupe d’autres plaies, ecchymoses, blessures. Elle ne peut s’empêcher de vérifier qu’il bouge bien ses bras par la même occasion, certaine qu’avec l’adrénaline il aurait pu passer à côté d’une fracture ou foulure, ou quoi que ce soit dans la même idée. “Ezra…” Ezra, comme dans ‘bon sang Ezra pourquoi est-ce que tu l’as amené avec toi en premier lieu?’. « Pas Matt, vraiment pas. » L’instance du Beauregard à vouloir tenir son mari éloigné de toute cette histoire ne fait que rendre la jeune femme plus inquiète encore. Ne recevoir que cet ordre sans aucune explication en retour la laisse aller à des milliers de scénarios allant de mauvais à pire. Elle a bien du mal à comprendre pourquoi elle est la première à être appelée et Matt le dernier à devoir être au courant et tout ceci met à mal sa loyauté, pourtant entière, envers son mari. Puisqu’elle a le devoir de veiller au bien d’Ezra avant toutes choses et que Matt ne craint rien, c’est encore sur lui qu’elle se concentre et à qui elle donne toute son énergie. Déjà, elle abandonne donc l’idée de confier aux bons soins d’une tierce personne la garde de Noah pour la nuit. Après tout ce que le père a traversé, elle n’a aucun mal à comprendre qu’il ne veuille pas savoir sa progéniture loin de lui. “Il a mangé? On sait tous les deux qu’il ne dort pas.” Si elle s’occupe du plus grand, elle peut aussi veiller sur le plus petit. Les deux Beauregard n’ont aucun secret pour elle et elle sait (espère) que son repas préféré (comprendre: un dessert) pourrait lui remonter un tant soit peu le moral, quand bien même il serait incapable de réparer tous les maux. Lily veut s’assurer que lui aussi se porte bien, ou, à défaut, pas trop mal.
« Je te promets qu’il est en parfaite santé, y’a pas de soucis de ce côté là. » “Ce n’est pas à propos de sa santé physique que je m’inquiète."
Elle connaît assez Ezra pour savoir que si son fils avait eu la moindre égratignure, il aurait filé droit à l’hôpital en appelant Lily dans le même élan et n’aurait pris aucun risque quant à sa santé. S’il ne demande qu’à ce qu’on soigne ses propres blessures, cela signifie que Noah va bien. En apparences tout du moins puisqu’il n’y a pas de difficulté à imaginer à quel point regarder son père prendre des coups - ou en voir les conséquences bleutés et rougeâtres sur son visage, en tout cas - peut être traumatisant. Pendant une seconde, Lily insiste en plantant ses yeux dans ceux du brun, arrêtant par la même occasion tout mouvement. Elle sait ce dont elle parle et Ezra est familier de son histoire, il le sait tout autant. Ce n’est pas sa santé physique le problème, mais bien sa mentale. Les enfants gardent tout pour eux et ce n’est qu’une fois adulte, dix ans après les faits, qu’ils se rendent compte qu’ils en sont encore traumatisés parce que leurs souvenirs sont parfaitement clairs. Ne cherchant pas à entrer en conflit avec son ami, elle prend elle-même la décision de désamorcer la bombe et de moins prendre à coeur cette histoire. “Je sais que tu fais au mieux pour lui. Laisse-moi aider.” Ils ont cessé de faire les comptes depuis bien longtemps et en ont oublié le nombre de faveurs que qui doit à qui. C’est une éternelle balle au centre. « Du moment qu’il va bien, c’est tout ce qui importe. » Ce point les met aussitôt au diapason. « Et je saurais pas me reposer s’il est pas à mes côtés. Il restera là ce soir, Lily. » A défaut de l’avoir expérimenté, elle n’a aucun mal à comprendre l’attachement qu’a un parent pour son enfant, surtout un qui a été privé de ce dernier pendant de bien trop nombreuses années.
Puisqu’elle n’a pas les mots nécessaires, elle se contente de serrer doucement sa main contre la sienne, ne cherchant pas à raviver inutilement ses douleurs. Noah restera avec son père ce soir et elle ne se battra jamais pour l’inverse. Il sait bien mieux ce dont a besoin son garçon qu’elle ne pourra jamais le prétendre à son tour. « La seule avec qui il aurait pu repartir c’est Ginny et elle est à Sydney pendant encore six semaines. C’est pour ça qu’il est chez moi, d’ailleurs. C’est pour ça que ça a dégénéré d’ailleurs… » La première partie de l’histoire lui rappelle vaguement des discussions avec Matt, quand il est toujours plus simple de parler d’autrui que du récent deuil qui a animé leur couple. Lily se souvient enfin du départ de la brune pour une ville voisine, elle se souvient aussi et surtout de son mari qui n’avait aucune amertume à lui dire que son fils allait rester chez son père durant tout ce temps. Peu de temps auparavant, il n’aurait jamais accepté une telle situation et aujourd’hui elle n’a rien de plus normale, enfin. Sur la seconde partie de l’histoire, pourtant, elle ne peut empêcher ses sourcils de venir doucement se froncer d’incompréhension. « Laisse tomber. » - “Non.” La réponse, bien que chuchotée, se veut ferme et catégorique. Son visage s’est déjà durci de nouveau, ne laissant que peu de place à une mauvaise interprétation de ses pensées. “Ne recommence pas. Ne me mets pas de côté comme ça.” Rien n’a changé entre eux alors pourquoi est-ce qu’il lui cache des choses aujourd’hui? Pourquoi est-ce qu’elle en fait de même, elle aussi? Lily dira qu’elle attend le moment opportun mais la vérité c’est qu’il n’y en a aucun pour ce genre de sujet. “C’est quoi le rapport avec Gin?” Est-ce qu’elle a des plaies à panser, elle aussi?
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« Il a mangé? On sait tous les deux qu’il ne dort pas. » - « Il sortira pas de la chambre, je lui ai bien précisé que c’était pas une option. Promis, il a rien. » - Ce n’est pas à propos de sa santé physique que je m’inquiète.
A ces mots, les yeux d’Ezra se firent un peu moins noirs, et sa mâchoire vint se crisper d’une façon différente. Elle n’avait besoin de rien préciser d’autre pour qu’il comprenne, plutôt rapidement vu son état, où elle voulait en venir. Il déglutit avec difficulté, se retrouvant dans un dilemme qu’il n’avait pas anticipé. Il avait prévu de demander à Lily de panser ses plaies, et de rentrer chez elle en toute discrétion par la suite. Il aurait ensuite étudié le problème Noah et les conséquences que cette soirée aurait eu sur lui en seconde partie. Il n’avait pas anticipé le fait que la jeune femme vienne creuser là où il n’avait guère envie d’aller - ce qui était idiot de sa part, car elle ne serait jamais restée silencieuse en venait jusque chez lui. « Je sais que tu fais au mieux pour lui. Laisse-moi aider. » Un soupire vint s’échapper d’entre ses lèvres, autant de capitulation que de gène - il ne savait sur quelle plaie exactement elle venait d’appuyer, le long de son flanc, mais ce n’était pas très agréable. Ezra savait très bien que si elle continuait d’insister, il finirait par lui donner raison. Elle le savait autant que lui, et c’était surement pour ça qu’elle ne lâcherait pas le morceau - il en serait reconnaissant surement par la suite, à défaut de l’être présentement. « Après, alors. Juste… quand tu auras terminé avec moi. » S’il en venait à capituler, il était hors de question cependant que les yeux de Noah ne viennent se poser sur des choses qu’Ezra pouvait lui éviter. C’était déjà à cause de ça qu’ils en étaient tous arrivés dans cette position en premier lieu. Si Noah n’avait jamais vu les marques laissées sur les bras de sa mère, il n’en aurait pas parlé à Ezra et ce dernier ne serait pas allé voir l’autre abruti de première.
C’était de ce dernier qu’il ne voulait en rien parler ce soir, d’ailleurs. Il ne voulait pas parler avec Lily de la raison pour laquelle il s’était retrouvé avec un portrait digne d’un Picasso, ni des raisons qui l’avait poussé à agir comme un idiot - plus que d’ordinaire, en tous cas. Car lui expliquer cela reviendrait à lui expliciter l’attitude d’Auden envers Ginny, ce serait venir colporter cette fâcheuse nouvelle à Matt également. Et Ezra ne voulait pas l’impliquer là-dedans - pas de suite, pas avant qu’il ait réussi à démêler cette situation. Il connaissait Matt sur le bout des doigts, il savait exactement que sa réaction serait sensiblement similaire à celle qu’il avait eu lui, et que seul il finirait dans le même état. « Non. » Que vint cependant lui répondre la jeune femme, lorsqu’il lui demanda - indiqua - de laisser tomber. Bien sur, il vint lever les yeux au ciel en première réponse. « Ne recommence pas. Ne me mets pas de côté comme ça. » Serrer la mâchoire de la sorte n’était en rien une bonne idée, apparemment, à en juger par la grimace qui vint s’imposer aux traits de son visage lorsqu’il tenta l’expérience. « C’est pas toi que je mets de côté, Lily, s’il te plait… » Son ton à lui était plus implorant, se rappelant de rester assez bas pour ne pas éveiller quelconques soupçons dans la tête de son fils qui, Lily avait raison, ne devait pas dormir dans la pièce d’à côté. Pas besoin qu’il s’inquiète d’une façon supplémentaire. « C’est quoi le rapport avec Gin? »
Alors, dans un élan maladroit et un peu dangereux pour son état, Ezra vint se relever du canapé. Il n’était en rien à l’aise debout, là où toutes ses fibres musculaires semblaient lui crier de retourner s’asseoir, mais il ne saurait faire comme tel. Il avait besoin de bouger, il avait besoin d’air - il avait besoin d’une cigarette. Lily le frapperait surement au passage mais il n’était plus à ça près pour ce soir de toutes façons. « Tu veux pas savoir, Lily. » Il ne prit même pas la peine de sortir sur le balcon, allumant sa clope à même le salon. Il ouvrirait la fenêtre lorsqu’il arriverait à l’atteindre, et puisqu’il réussissait à faire un mètre par minute, il aurait surement le temps de la terminer avant d’y arriver. « Ou plutôt, tu peux pas savoir. Parce-que si tu sais, tu vas en parler à Matt, et je veux pas qu’il soit au courant de suite. » Ses yeux vinrent de nouveau, à distance désormais, se planter dans ceux de la jeune femme; il ne cachait en rien la détresse dans laquelle il se trouvait, pour une fois, alors qu’au fin fond de lui il mourrait d’envie de partager le problème de la situation avec quelqu’un. « Et je veux pas te dire ce qu’il se passe et te faire jurer de pas lui en parler parce-qu’on sait très bien tous les deux que c’est pas la solution. » Là, Ezra n’avait besoin en rien d’expliciter les raisons, ils les connaissaient tous les deux. « Ce qui s’est passé ce soir, je te jure que je t’en parlerai quand je pourrais, mais il fallait d’abord que je règle le problème d’Auden avant de… » Oh, shit. Ses yeux vinrent s’écarquiller légèrement, presque lentement, lorsqu’il comprit qu’il en avait déjà trop dit. « Fuck, j’aurais pas du dire ça. »
« Il sortira pas de la chambre, je lui ai bien précisé que c’était pas une option. Promis, il a rien. » Ce n’était pas la question, Ezra. “Je lui amènerai à manger.” Elle décide donc, face à l’absence de réponse claire du brun. Son fils ne voudra sûrement pas avaler quoi que ce soit mais elle en profitera pour s’assurer visuellement de son état et envisager la suite en conséquence. La jeune femme prend tout de même le temps d’expliquer le fond de sa pensée, lui précisant ainsi qu’elle n’oserait jamais remettre en question sa capacité à être un bon père. Il fait au mieux pour Noah, elle n’en doutera jamais. Tout ce qu’elle souhaite faire, c’est l’aider en ce sens et lui rendre la tâche plus facile, à son niveau. Ezra semble le comprendre et capitule donc pas à pas, sous le regard bienveillant de la brune. « Après, alors. Juste… quand tu auras terminé avec moi. » Lily hoche de la tête, rassurée qu’ils en soient venus à trouver un compromis sans aucun mal. Elle comptait de toute façon soigner le mécanicien en premier lieu: si Noah avait eu la moindre égratignure, il le lui aurait dit. Après, elle aura tout le temps du monde de rester un peu avec le plus jeune et lui parler de la pluie et du beau temps, quand son père se reposera enfin non loin. Ezra ne risque sûrement rien de grave (même si elle aurait été rassurée de le voir passer sous un scanner ou même une radio) mais ses plaies sont nombreuses et, surtout, plutôt impressionnantes - plus encore pour un enfant.
Si elle s’applique à désinfecter ses plaies et lui poser des strips où il s’avère en avoir besoin, ce n’est pas pour autant qu’elle accepte son silence et refuse de se confier à elle. Après tout ce qu’ils ont traversé ensemble, Lily n’arrive pas à comprendre l’attitude de son ami alors qu’il sait pouvoir tout lui dire. C’est ce qu’elle a fait, en tout cas, et l’imaginer douter de ses intentions la blesse bien plus qu’elle ne souhaite le lui montrer. « C’est pas toi que je mets de côté, Lily, s’il te plait… » Il joue sur les mots et tente de préciser sa pensée là où la plus jeune n’arrive qu’à discerner une tentative d’infantilisation de sa part. A ses yeux, elle ne mérite en rien d’être mise de côté. S’il te plaît quoi? Sont des mots, jugés trop virulents (si jamais elle y avait donné le ton allant avec) pour être prononcés oralement, raison pour laquelle elle préfère encore se contrôler et se contenter d’un regard évocateur. Lorsqu’il se lève, Lily n’a même pas la force de l’en empêcher. Ses gestes stoppent subitement alors que ses bras semblent lourds, presque autant que l’est le souffle fatigué qu’elle expire sans jamais chercher à le cacher. Ce n’est pas le bon moment pour se disputer, pas même pour avoir des avis différents. Elle est même trop fatiguée pour l’empêcher de fumer, qui plus est sans qu’il ne prenne même la peine de le faire à la fenêtre de son appartement. Une fois de plus, ses yeux parlent pour elle: vraiment, Ezra? « Tu veux pas savoir, Lily. » Bien sûr que si. Elle a déjà connu bien des vérités qui dérangent et dès lors qu’il est question du Beauregard, elle ne souhaite laisser aucune ombre s’immiscer sur le tableau. Pour l’aider au mieux, elle a besoin d’en savoir le plus possible, peu importe qu’elle aime entendre ce qu’il a à dire ou non. « Ou plutôt, tu peux pas savoir. Parce-que si tu sais, tu vas en parler à Matt, et je veux pas qu’il soit au courant de suite. » Une fois de plus, la brune se retrouve blessée alors qu’elle sait pertinemment qu’il ne voudrait jamais qu’elle se sente ainsi. Cela ne l’empêche pas de soutenir son regard pour autant, mais il n’y lira désormais plus aucune force de rien. S’il commence à la voir comme une ennemie plutôt que quoi que ce soit d’autre, elle n’a pas la moindre envie de lui refaire l’historique de leur histoire pour lui prouver qu’il a tort sur toute la ligne. Si les deux bruns ne cessent de s’opposer, ce n’est en rien par sa faute, et cela ne l’empêche pas de pouvoir être loyale envers chacun d’eux. L’un n’empêche pas l’autre, cela n’a même jamais été le cas. « Et je veux pas te dire ce qu’il se passe et te faire jurer de pas lui en parler parce-qu’on sait très bien tous les deux que c’est pas la solution. » Ouais, ouais, compris. Il pense jouer le bon rôle mais ne laisse même pas Lily choisir le sien. Elle aussi est une adulte, pourtant.
Ses pas rattrapent rapidement ceux du blessé. Elle n’a aucun mal à revenir à sa hauteur et lui dérober la cigarette s’avère tout autant être un jeu d’enfant. Il devait s’en douter; elle est trop prévisible. Il est hors de question qu’il fume: cela ne fera que retarder sa cicatrisation et avec la chance qu’il a, il risque même d’enclencher l’alarme incendie. Sans le moindre mot ni regard en sa direction, la jeune femme garde une expression éternellement neutre pour mieux venir coincer la cigarette entre ses propres lèvres. Ce n’est qu’une cigarette, elle a déjà toutes les excuses du monde pour qu’il ne remette pas sa grossesse en question. Ses mains, elles, s’attèlent à rapidement venir ouvrir la fenêtre alors qu’elle en profite pour venir tirer sur le clou de cercueil. Elle en a sûrement autant besoin que lui. “Tu t’assois dès que tu as la tête qui tourne ou que tu te sens mal.” Devient donc la seule chose qu’elle lui ordonne au moment où elle plonge à son tour le bleu de ses yeux dans les siens. Entre ses doigts, Lily lui tend de nouveau la cigarette, comprenant enfin qu’il y a bien plus à soigner que de simples blessures physiques.
« Ce qui s’est passé ce soir, je te jure que je t’en parlerai quand je pourrais, mais il fallait d’abord que je règle le problème d’Auden avant de… Fuck, j’aurais pas du dire ça. » De nouvelles pièces s’ajoutent encore et toujours au tableau sans que Lily ne soit capable de les restituer dans leur bonne composition. Elle est incapable de comprendre en quoi une histoire entre Ginny et son mari pourrait regarder Ezra mais ce qu’elle comprend encore moins, c’est comment quoi que ce soit aurait pu le mettre dans un tel état et le forcer à en venir aux mains. Il n’est pas rare qu’il ait des accès de violence mais elle le connaît assez pour savoir qu’il ne le fait pas par envie, encore moins par besoin, et surtout jamais sans fondement. “Tu m’inquiètes.” L’infirmière change de tactique, préférant être franche avec lui et directement parler de ses sentiments plutôt que de directement lui en vouloir. Il fait au mieux pour tout le monde, elle compris, et la brune a bon espoir qu’après avoir mis un pied dans la vérité, il continuera dans cette voie. “Je te forcerai pas la main, tu le sais ça.” Ce n’est pas son rôle, ça ne le sera jamais. “Mais je suis sûre que ça aurait pu être évité… tout ça.” Son index pointe son visage et son torse. Sans qu’elle ne dise les mots, il comprendra sans aucun mal ce dont elle veut parler. Il aurait pu éviter de terminer dans un tel état, il aurait pu éviter d’être blessé. Elle ne veut pas qu’il le soit. “Ne joue pas au héro. Je suis sûre que d’autres peuvent s’en charger.” D’autres à qui elle ne tient pas, d’autres pour lesquels elle n’aurait pas des hauts le cœur à la vue de leurs blessures. Contre son arcade sourcilière, elle revient délicatement recoller le bout du strip pour s’assurer de son efficacité. “D’autres dont c’est le métier.” Peu importe ce dont il s’agit, Ezra a bien trop à perdre dans cette histoire, à commencer par le regard fier de son fils qu’il ne posera plus sur lui avant bien longtemps.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Elle ne l’avait pas lâché du regard un seul instant, même lorsqu’il était venu se lever du canapé pour parcourir une partie de la pièce, surtout pas lorsqu’il était venu allumer cette cigarette dans la foulée là où il mettait un point d’honneur à ne pas fumer dans son appartement. Et cela ne vint pas davantage surprendre Ezra lorsque la jeune femme se leva à son tour, d’un pas gracieux, pour se poster devant lui. Il avait l’impression d’avoir déjà vu mille et une fois de plus cette scène; que ce fut dans ce même appartement, chez elle anciennement, ou à travers tous les lieux qu’ils avaient visité tous les deux des années plus tôt. Il aurait pu être étonné qu’elle vienne attraper sa cigarette entre ses lèvres, qu’elle le prive de la chose qui lui permettait de se détendre quelque-peu dans une situation qui portait assez de stress pour les quinze prochaines années - mais là encore, il n’y avait rien de nouveau sous le soleil. Il aurait pu venir froncer les sourcils lorsque Lily glissa le tube blanc entre ses lèvres à elle, mais ses pensées étaient tellement sans dessus-dessous du reste de la situation qu’il ne vint même pas relevé cette étrangeté. « Tu t’assois dès que tu as la tête qui tourne ou que tu te sens mal. » Bien sur qu’elle ne savait faire autrement que de s’inquiéter pour lui présentement. Ezra n’avait pas regardé son reflet dans un miroir, peut-être qu’elle avait raison d’agir de la sorte. Il se conterait de trouver ça idiot, et de se dire que le pire n’était peut-être pas encore passé malheureusement.
Le pire serait que Matt en vienne à apprendre la nouvelle, à mettre son nez dans toute cette histoire là où Ezra aurait préféré pouvoir régler ça tout seul comme un grand. Malheureusement, il avait quelqu’un de taille face à lui, il le savait. Il connaissait - malheureusement, de nouveau - assez Auden pour savoir qu’il n’était pas le type de personne à avoir en ennemi. En ami non plus, d’après l’avis du Beauregard, mais en simple connaissance les choses se trouvaient ne pas être si pires. Mais si Matthew en venait à être un élément de cette équation, Ezra ne saurait plus de quoi en répondre. Il savait à quel point ses soeurs étaient les prunelles de ses yeux, et qu’il ferait n’importe quoi pour elles - il l’avait appris à la dure, des années plus tôt. La résidait la retenue du blond quant à l’idée de partager ses pensées et les faits de la soirée avec Lily. Il avait tenu bon, les dix premières minutes. Il fallait croire que les coups reçus avaient réussi à délier sa langue trop facilement, alors que des mots vinrent s’échapper de ses lèvres sans qu’il ne puisse les contrôler. Il en avait trop dit, et il allait s’en mordre les doigts. « Tu m’inquiètes. » Ce n’était pas le but des opérations, ce n’était pas là où il voulait en venir. Fuck, fuck, fuck. Lily ne devait pas être au courant d’autant d’éléments. « Je te forcerai pas la main, tu le sais ça. » Il vint serrer les mâchoires, soupirer un bon coup, tirer sur la clope qu’elle lui avait rendu entre temps. « Mais je suis sûre que ça aurait pu être évité… tout ça. » - « Pas dans ces circonstances. » Il vint se frotter le visage d’une main. Il en disait trop, il en disait trop. Mais le fait que tout ça aurait pu être évité, ce n’était pas vrai. Après ce que Auden avait fait, ce n’était pas possible d’éviter la confrontation - pas aux yeux d’Ezra.
« Ne joue pas au héros. Je suis sûre que d’autres peuvent s’en charger. » Il vint grimacer lorsqu’elle appuya sur le strip. « D’autres dont c’est le métier. » - « Tu veux dire appeler les flics ? » Qui pourrait, si ce n’était eux, intervenir dans ce type de situation ? Il ne voyait pas qui d’autre aurait assez de pouvoirs pour pouvoir faire quelque-chose. La police serait en droit de venir infliger à Auden les dégâts qu’il avait fait, autant à Ginny qu’à Ezra. Il le mériterait, sans un doute. Mais impliquer les forces de l’ordre serait faire face à l’idée qu’il agissait dans l’ombre, alors qu’il n’en avait même pas parlé avec la principale concernée - alors qu’il évitait la principale concernée serait plus juste. Ses prunelles accrochaient celles de Lily, à la recherche de la chose juste à faire. Elle avait surement raison, dans le fond, mais les pensées et les émotions d’Ezra étaient tant dans un état lamentable qu’il ne savait penser juste. Ses mâchoires étaient de nouveau trop contactées par rapport au ton presque calme imposé dans cette discussion. Il ne savait que faire. Il était perdu. « Si je m’implique pas là, j’ai pas envie de savoir ce qui va se passer ensuite. » Après tout, ce qu’il avait appris des mots de Noah pouvait n’être que le début de quelque-chose de bien plus grave - il ne niait pas cette évidence, même s’il la repoussait le plus loin possible tant elle venait lui briser le coeur. « Il… » Il vint secouer la tête, les yeux aussi tristes que l’était son coeur. « C’est une enflure de première, Lily, je te jure que si je pouvais lui régler son compte… » Elle savait à quel point la violence n’était pas son mode de fonctionnement habituel. Elle savait également à quel type d’événement cela renvoyait Ezra à chaque fois, et dans quel état émotionnel cela pouvait le rendre. Mais dans cette situation, il n’avait eu qu’une envie: faire en sorte que plus une seule once d’air puisse filer à travers les poumons du Williams.
« Il a levé la main sur elle, Lily. » Entre ses lèvres, à peine sous forme d’un dernier souffle. Il s’en voudrait le lendemain, d’avoir lâché la corde si rapidement. Il s’en voudrait tout le reste de sa vie de mettre en lumière une telle information - si ce n’était aux yeux de Lily, aux yeux de Matt par extension de la situation. Mais son coeur se retrouvait au milieu des flammes et de la culpabilité de ne pas avoir su plus tôt, agi plus tôt, fait ce qu’il fallait en temps et en heure. Auden était toxique. Il était de la pire des espèces que cette planète ait pu porter. Il avait fallu qu’elle se retrouve entre les serres d’un tel animal, assoiffé de sang et de violence. Alors, un soupire digne de la plus douloureuse des expirations se fit entendre d’entre les lèvres d’Ezra.
Il pose une question nécessaire mais non moins douloureuse pour autant. « Tu veux dire appeler les flics ? » Elle baisse les yeux, sincèrement désolée d’avoir de telles pensées mais pourtant incapable de penser à une autre alternative possible. Son visage se tord d’une large palette de tristesse. Tout ce qu’elle veut c’est faire au mieux pour lui, mais en cet instant rien ne lui a paru aussi difficile. “Pas forcément. Peut-être. Je sais pas, c’est à toi de prendre la décision.” Elle ne lui forcera pas la main, elle le lui a dit et elle ne reviendra pas dessus. Pour autant, savoir que les autorités s’occupent de l’affaire à sa place serait infiniment rassurant pour la jeune femme, cela signifierait qu’elle n’aurait pas à s’inquiéter pour lui à nouveau ni même à craindre de le retrouver dans un état semblable, voire même pire. Au pied du mur, Lily ne sait pas quoi lui proposer à la place. « Si je m’implique pas là, j’ai pas envie de savoir ce qui va se passer ensuite. » Et il est bien là tout le problème, parce que Lily est aussi liée à Ginny. Pas autant qu’au Beauregard, c’est certain, mais elle ne pourrait pas non plus se pardonner qu’on vienne à lui faire du mal. S’il avait été question d’une autre personne, elle n’aurait pas hésité un seul instant à lui dire que le sort d’autrui ne devrait pas autant le concerner mais cette fois-ci tout est malheureusement différent.
« Il… » J’ai compris Ez, j’ai tout compris. Son cœur hurle mais ses lèvres restent scellées. « C’est une enflure de première, Lily, je te jure que si je pouvais lui régler son compte… » Je sais, je sais. Il est bon et veut le meilleur pour chacun, surtout ceux qui important à son coeur. Par dessus tout, il serait bien incapable de supporter une injustice aussi flagrante. « Il a levé la main sur elle, Lily. » Sa cage thoracique s'affaisse sur son cœur et comme seul remède elle ne voit que celui de prendre le brun dans ses bras, maniant ses mains avec attention pour ne raviver aucune douleur. Ses doigts glissent contre sa nuque et s’y posent, ses lèvres tracent un chemin bien à eux contre sa joue, sa tempe et son front en évitant soigneusement chaque contusion. “Tu n’as pas le droit de t’en vouloir, c’est pas toi le problème.” Il n’a pas non plus de baguette magique pour régler le moindre problème en ce monde. Se rendre malade ne servirait à rien si ce n’est accentuer encore un peu plus son mal être - et celui de Lily avec. “Elle est à Sydney. Elle ne craint plus rien.” Pour six semaines encore, elle n’est pas en danger, et il n’a pas à se mettre en danger pour elle non plus. Ils ont six semaines pour trouver une meilleure solution, plus viable et plus durable, à toute cette histoire qui n’aurait jamais dû être. Ses mots sont soufflés contre son cou alors qu’elle n’est plus capable de se défaire de lui, quand bien même il sent la cigarette et le désinfectant à plein nez. “Il mérite de payer mais toi tu ne mérites pas de t’attirer des ennuis.” Elle n’a aucune envie de savoir ce qu’il adviendrait de sa relation avec Noah si une quelconque autorité en venait à apprendre qu’il se met à se battre avec des gens en public. “Quand Matt saura… Oh je vous déteste, je vous déteste tellement.” Quand Matt saura, il deviendra fou et son seul but dans la vie sera de tuer celui qui a fait subir ça à sa sœur. Elle sait par avance qu’elle ne pourra pas l’arrêter, peu importe l’argument qu’elle utilisera, peu importe sa qualité d’épouse et de possible mère de son enfant. Couplé à Ezra, ils seront pires encore, toujours moins contrôlables. “Sois prudent. T’écouteras rien de ce que je te dirai, alors fais au moins ça pour moi.” Panser ses blessures lui coûte bien trop, surtout alors qu’elle sait qu’il ne gagnera que des reproches.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« Pas forcément. Peut-être. Je sais pas, c’est à toi de prendre la décision. » Il n’avait en aucun cas envie de mêler les forces de l’ordre à cette affaire, Ezra. Ce n’était pas qu’il n’avait pas confiance en eux, simplement qu’en faisant rapidement des calculs, cela risquait de leur amener plus d’ennuis que d’en résoudre. Il ferait justice lui-même s’il le fallait, même si ce n’était pas la solution idéale, ni la plus intelligente; c’était surement celle qui les laisseraient tous le plus à l’abri de conséquences dont aucun ne désirait recevoir.
Maintenant qu’il était lancé, cependant, dans les révélations il ne se voyait plus s’arrêter en si bon chemin. Il avait besoin de parler de ce qu’il se passait, et le faire avec Lily lui semblait être la situation idéale. Il ne voulait juste pas qu’elle vienne rapporter à Matt leur petite discussion nocturne - mais il savait pertinemment qu’elle le ferait, elle ne cacherait pas quelque-chose à son mari et quelque-chose d’aussi gros qui plus était. La réaction de la jeune femme ne se fit pas attendre: à peine avait-il prononcé les mots fatidiques, qu’elle venait le prendre dans ses bras. D’ordinaire, il serait venu la serrer dans les siens de toutes ses forces, puisant ici toute l’énergie nécessaire qui lui manquait présentement pour affronter la réalité. Cependant, les coups portés par Auden avec une aisance et une précision à vous couper - littéralement - le souffle ne pouvaient permettre à Ezra de faire une telle chose. Il peinait déjà assez comme ça à respirer correctement sans avoir l’impression que sa cage thoracique allait se détacher du reste de son corps, il ne pouvait se permettre à aller à un tel élan de tendresse. « Tu n’as pas le droit de t’en vouloir, c’est pas toi le problème. » Les mots prononcés en douceur par la jeune femme vinrent lui tirer une slave de frissons le long de l’échine. Non, il n’était pas le problème dans cette histoire, il tentait même, bien que maladroitement, d’être la solution. Ce n’était pas pour autant qu’il ne s’en voulait pas. Il aurait pu empêcher surement que cette situation se présente, s’il avait insisté davantage auprès de Ginny pour lui montrer à quel point se marier à ce monstre n’était en rien une bonne idée - il l’avait pressenti dès le départ. « Elle est à Sydney. Elle ne craint plus rien. » - « Pour le moment. » Qu’il vint prononcer du bout des lèvres, un peu malgré lui. Elle ne craignait rien pour le moment, mais si Auden décidait de partir à l’autre bout du pays pour la rejoindre et continuer ce petit jeu qu’il avait commencé ? Mais si elle rentrait et qu’elle décidait que tout ça était normal et que tout était pardonné ? Elle en était capable, Ginny; elle ne voyait que bien trop souvent le bon côté des gens, omettant l’animal qu’ils pouvaient être dans le fond.
« Il mérite de payer mais toi tu ne mérites pas de t’attirer des ennuis. Quand Matt saura… Oh je vous déteste, je vous déteste tellement. » Si d’ordinaire, Ezra serait venu esquisser un sourire un brin amusé du coin des lèvres, aujourd’hui son coeur n’en était pas à réagir de la sorte. « Je sais. Je suis désolé. » Il vint soupirer une énième fois, il vint fermer les yeux un instant. Quand Matt sera au courant impliquait ce qu’il pensait dès le début: elle ne le cacherait pas au jeune homme. Il ne pouvait lui en vouloir, il comprenait dans un certain sens. Mais il savait aussi que Lily avait on ne pouvait plus raison sur un point: Matthew allait devenir fou. Et si Ezra fou n’était pas bon à voir, souvent guidé par des actions plus idiotes les unes que les autres, Matt fou n’était pas plus beau spectacle à voir. « Sois prudent. T’écouteras rien de ce que je te dirai, alors fais au moins ça pour moi. » Le pire dans tout ça, c’était qu’elle avait raison, la McGrath. Il n’écouterait rien de ses conseils car il ne comptait pas laisser Auden gagner dans cette situation. En aucun cas, Auden devait gagner. « Je ferai ce que je peux. » Il tenterait toujours de faire au mieux, dans toutes les situations. Même s’il se mettait en danger, s’il savait que c’était là le mieux à faire, il compterait ça comme être prudent - l’autre option étant plus dangereuse pour lui et pour autrui, dans ces cas là. Il finit par reculer légèrement, avant de déposer un baiser sur le front de la jeune femme. « Tu me diras ? Quand tu lui en parleras, s’il te plait ? » Il ne vint même pas lui demander si elle allait lui en parler, à Matt, mais se concentra sur quand. Qu’il soit au courant, qu’il soit prêt à faire feu pour le retenir ou l’encourager selon sa réaction, selon ses décisions. Parce-que déjà, un mauvais plan se mettait en place dans la tête d’Ezra - et ce n’était pas Lily qui allait venir l’encourager à le mettre en place. Matthew, en revanche, serait bien plus partant que sa femme dans cette situation. Et puis surtout, depuis que les choses s’étaient quelque peu remises en place entre les deux jeunes hommes, il se faisait du nouveau du soucis pour lui - comme il s’en serait fait des années auparavant. La roue qui tournait, revenait au point de départ, en somme.
« Pour le moment. » Et le moment présent est justement tout ce qui importe à Lily, surtout s’il se résume à littéralement panser les plaies du Beauregard. Elle n’a jamais caché hiérarchiser ses relations et priorités et le brun se retrouve très bien classé dans ces deux catégories comme toutes les autres, avant même la jeune McGrath. Si elle ne fermerait jamais les yeux devant des violences conjugales, elle souhaiterait encore moins que ce soit Ezra qui paye les conséquences d’une vendetta. Alors oui, pour le moment elle ne craint rien et n’a pas à s’en faire alors que lui est trop occupé à se faire vengeance lui-même pour s’en rendre compte et se poser pour mieux réfléchir. Ou réfléchir tout court. « Je sais. Je suis désolé. » Elle ne sait même plus à quoi il répond tant cette phrase pourrait être universelle et intemporelle à la fois. Il sait, il est désolé, elle sait et elle lui pardonnera tout, justement parce que c’est lui et qu’il importe bien trop pour qu’elle prenne le risque de le perdre. Quoi qu’il fasse, elle réparera toujours les pots cassés, juste après lui avoir fait tous les reproches du monde.
Ses mains se détachent de son épiderme aussi doucement qu’elles avaient su le trouver mais Lily ne s’éloigne pas de lui pour autant, continuant désespérément à croire que la douceur de sa voix et de ses gestes réunies pourraient l’aider d’une quelconque manière. A défaut de pouvoir l’aider davantage ou même de perdre du temps à lui donner des ordres qu’il ne suivra pas, elle préfère rester terre à terre et simplement lui demander d’être prudent. « Je ferai ce que je peux. » Sa réponse n’est toujours pas ce qu’elle aurait pu espérer mais elle saura s’en contenter, marquant toutefois ses craintes d’un léger souffle perdu contre son cou. Ses yeux ont perdu le contact il y a longtemps, signe qu’elle a cessé de se battre.
A son tour, Ezra vient déposer un baiser contre le front de la brune, jouant éternellement le rôle du protecteur qu’elle ne lui a jamais retiré. « Tu me diras ? Quand tu lui en parleras, s’il te plait ? » et la plus jeune de hocher la tête en première réponse avant de se reprendre et poser à nouveau ses yeux dans les siens plutôt que le vide de la pièce. “Je lui dirai demain.” Parce qu’en rentrant chez eux elle le prendra dans ses bras et fera semblant de trouver le sommeil mais une fois le soleil entré dans la pièce, elle ne voudra pas le voir et savoir qu’elle lui cache un tel secret. Pas encore. Elle sait qu’il ne lui pardonnerait pas un tel affront et ce n’est de toute façon pas une chose dont elle a envie : il finira par savoir, autant que ce soit par sa voix et le plus tôt possible. “Va te coucher. Essaie de dormir.” Mais Matt ne sera que le prochain dont elle prendra soin et pour le moment encore c’est à son ancien meilleur ami qu’elle prodigue des conseils qu’il ne suivra sûrement pas, alliant pourtant la douceur de sa voix à un baiser délicat contre sa joue. Elle le prolonge une seconde de trop, les yeux fermés, ses bras ne demandant qu’à l’étreindre à nouveau alors qu’elle se contient simplement parce qu’elle sait que ce geste lui ferait littéralement plus de mal que de bien. “Je vais voir Noah et je vous laisse. Je laisse mon téléphone allumé si tu as besoin.” Il est toujours allumé, justement pour des urgences en ce genre, mais elle préfère le lui rappeler, sous-entendant ainsi qu’elle continuera de répondre présente peu importe le moment et qu’il ne doit pas hésiter un seul instant. Finalement c’est en direction de la chambre du jeune garçon que ses pas l'amènent, lui qu’elle compte bien occuper en anecdotes de son enfance, proposition de frites, pancakes et glace au beau milieu de la nuit et batailles de pouce, le tout pour qu’il ait autre chose à penser plutôt que de se repasser sans cesse les événements de la journée. Elle aurait aimé que quelqu’un en fasse de même pour elle alors peu importe ce qu’en pense son père, il n’a cette fois pas son mot à dire.