Le Deal du moment :
LEGO Icons 10331 – Le martin-pêcheur
Voir le deal
35 €

 lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti

Anonymous
Invité
Invité
  

lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti Empty
Message(#)lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti EmptyMer 23 Juin 2021 - 20:49


Elle écrit. Elle a la plume qui rature parfois, elle a le stylo qui dévie, elle a la pression qui fait mal aux doigts mais elle écrit. Y a pas assez de carnets dans sa chambre alors en rajouter un de plus, c’est la meilleure des idées. Il faut dire qu'elle a l’esprit volatile en ce moment ; quand elle est pas occupée à faire autre chose, elle a le nez coincé dans ses lignes. Elle est concentrée, imperturbable, le donut grignoté à seulement un quart et le frappé vanille qui a dû perdre toutes ses saveurs depuis le temps. Mais elle ne bouge pas, on ne la dérange pas et si y en a un qu’ose, c’est un regard dévastateur qu’il récoltera. Ça va pas trop mal en ce moment et c’est bien pour ça qu’elle écrit autant. Elle n’est pas habituée. Elle n’est pas familière de ce qui l’envie ces derniers temps. Alors elle peint en noir et en gris et en paillette de toutes les couleurs son nouveau carnet en espérant peut-être y trouver la solution ; mais c’est inutile, les livres n’ont jamais parlé, ce n’est pas un carnet vierge qui va le faire. Il récolte ses informations mais sans jamais les assimiler. Y a pas de personne derrière pour répondre à ses questions, à ses tournures de phrases certaines mais qui sont fausses ou pas dans la bonne direction.

Y a le prénom de Jordan qui revient souvent, Birdie peut pas nier qu’il occupe ses pensées de plus en plus constamment. Sa thérapie à elle que celui d’utiliser un crayon en guise de troisième jambe à défaut d’avoir encore eu le courage de se tourner vers un professionnel. Vers un être humain. Elle ne pourrait pas tout dire. Elle n’arrive pas à assumer, la Cadburry. Un panel aussi divers et variés et dont elle songe beaucoup trop quand elle est seule ; ce n’est pas pour rien qu’elle emmerde son colocataire au lieu de vivre toute seule. Elle n’aime pas ça, être confrontée à ses démons, à ses pensées, à son passé, à ses faux pas ; pauvre Jordan, c’est lui qui est étouffé par sa présence même s’il n’a pas l’air de s’en plaindre. De toute façon, dans quelques jours, il ne sera plus là, il pourra respirer tout l’air qu’il veut en Amérique et elle, elle va devoir jouer la potiche qui attend (im)patiemment le retour de l’Elu en Mère Patrie. C’est désolant comme rôle, ça ne lui va pas forcément mais pour une fois, elle s’en accomode pas trop mal.

Y a une seconde où elle lève la tête pour méditer à la suite de ses propos, le stylo tapotant le bord de sa lèvre. C’est la seconde suffisante pour qu’une silhouette en particulier sorte du lot car ses prunelles la connaissent. La même silhouette qu'elle n'a pas vu depuis des mois, qui a l'air d'attendre son tour et qui n'a pas l'air de l'avoir (encore) vu. C’est la seconde qui fait perdre toute saveur à Birdie. Elle ne se dévêtit pas son joli teint d’australienne facilement mais là, il est clair qu’elle est plus blanche que blanche-neige herself. Elle doit faire quoi ? L’appeler, lui rentrer dedans, l’ignorer ? Birdie semblait avoir choisi la dernière option - qui est surpris ? - tout en rajoutant un soupçon de fuite innopinée. Seulement, tout aurait été parfaitement fait si y a pas eu un drame absolu entre ses fesses qui se lèvent trop précipitamment et un type qui passait un peu trop près, provoquant une effusion de gobelets qui éparpillent leur contenu sur les deux personnes bousculées et aussi sur son carnet, ses affaires et c’est clairement la fin du monde quand elle s’exclame sans pouvoir le retenir “mais merde, vous pouvez pas faire attention ?

Et comme un drame n’arrive jamais seul, c’est un regard de coin vers Levi qu’elle relève ses iris ; and shit. Pour la subtilité, on repassera, clairement.

@levi lionhart lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti 2396639051


Dernière édition par Birdie Cadburry le Dim 7 Nov 2021 - 0:19, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti Empty
Message(#)lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti EmptyLun 23 Aoû 2021 - 22:20

L'aurore mordait, timorée, la pénombre de la nuit, et tu accablais déjà la journée imminente du caractère de mauvais, broyant soigneusement la noirceur de tes états d'âme. Ta nuit avait été catastrophique, de l'ordre de celles où la présence d'ordinaire salutaire d'Asher ne suffisait plus à amoindrir tes maux. Tu pouvais te rapprocher sournoisement autant que tu voulais de l'être paisiblement endormi que tu chérissais de toutes parts, la magie qu'il contenait ne suffisait pas pour que tu parviennes à t'immiscer dans les bras de l'indolente Morphée. Tu avais capitulé, excédé, te faufilant aussi discrètement que possible du lit pour te réfugier dans le salon de l'appartement. Tes doigts s'étaient refermés sur ton carnet, un crayon glissé entre ton index et ton majeur, tes yeux brillants parcourant péniblement les lignes noircies, tes jambes recroquevillées contre ton torse. Tu passais ton avant-bras sur ton visage et soupirais fébrilement avant d'enfoncer ta nuque douloureuse dans l'un des coussins du canapé. Le four affichait, insolent, quatre heures trente-huit.

Quelques heures plus tard, tu t'étais rendu au studio. Après une séance de travail sur ta prochaine chanson et l'organisation d'une tournée que tu convoitais exponentiellement, tu avais dû mettre les voiles vers le centre hospitalier pour une simple prise de sang de contrôle. Par la suite, tu avais repris la route vers le quartier où résidait Asher, bien que te souvenant qu'il travaillait au bar, avais jeté ton révolu sur le Starbucks. Tu redoutais que rester chez lui te conduirait vers un état amorphe de lamentations intérieures que tu ruminais dès que tu en avais l'occasion. Le café, quant à lui, offrait par le manège incessant des clients, une parfaite distraction t'imposant, ton orgueil indemne de toutes circonstances, une contenance.

Armé d'une boisson chaude, tu t'installais à une table et reprenais la page de ta dernière composition. Les minutes se dérobèrent à mesure que le contenu dans ta tasse s'estompait et lorsque cette dernière s'amorça être vide, tu pris connaissance de l'heure et optais pour changer d'endroit. Tu te relevais et rassemblais tes affaires, au même moment qu'un tumulte surgissait à ta droite. Une jeune femme s'était levée de sa table précipitamment, entrant en collision avec un serveur qui avait déversé ses commandes sur la table, le plancher, les clients. Un sourire narquois apparut irrémédiablement sur tes lippes, rictus qui s'évanouit derechef lorsque tu perçus : “mais merde, vous pouvez pas faire attention ?”

Tu aurais reconnu sa voix entre mille, sans même que tu ne puisses l'expliquer. Tu ignorais ce qui te plaisait tant chez Birdie, ce qui t'avait tant marqué chez elle. Elle avait débarqué dans ton existence comme une pluie torrentielle sous laquelle les plus fous sont invités à danser, et Dieu que tu te sentais vivre dans son univers fantasque qui te semblait intrinsèquement liait au tien. Tu l'avais rapidement érigé au rang réduit de tes amis, sinistre naïf que tu composais, et avais senti ton cœur se perforer cuisamment de constater que les sentiments que tu lui dédiais ne connaissaient pas quelconque réciprocité. Tu ne pouvais pas la blâmer, tu constituais l'ultime fautif de votre relation. Aujourd'hui, quand bien même que ce constat remontait à des semaines, tu demeurais blessé et déçu. “On n'est pas prioritaire quand on sort de son stationnement,” tu lances à l'attention de la trentenaire, les termes franchissant la barrière de tes lippes sans même que tu n'aies à les étudier. Voraces morceaux d'affection singulière, tu continuais stupidement à tenir à elle, lorsque le plus sage était de passer ta route.

Tu avais su fuir les gens que tu aimais toute ta vie, Levi. Tu avais su t'échapper avant même de commencer à apprécier.
Tu avais même su te distancer du seul que tu as jamais aimé de tout ton cœur.
Jusqu'à ce qu'il te fasse réaliser que les gens sont précieux. Que les relations peuvent être si belles qu'elles valent les souffrances qu'elles peuvent générer.
Jusqu'à ce qu'il te donne espoir au sédentarisme, à la fidélité, à la stabilité.
Jusqu'à ce qu'il te rende incapable d'annihiler entièrement la Cadburry de ton répertoire, malgré l'ire qui flambait, destructrice, dans tes veines.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti Empty
Message(#)lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti EmptySam 28 Aoû 2021 - 14:01


Si l’univers a été plutôt tendre avec toi ces derniers temps, il n’y a ici qu’un bref retour à la réalité de faits que tu aurais pourtant préféré réduire à néant dans les tréfonds de ton esprit. Celui-là même qui en ce moment se dandine et savoure les caresses et attentions d’un être dont tu ignores encore l’entité à lui coller au front - l’absence d’étiquette te convient parfaitement, ton désamour pour eux n’étant pas une surprise et encore moins une nouveauté. Les jours passés en sa compagnie, délicieuse et exaltante, ne sont que des parenthèses face à la réalité qui t’attend à l’extérieur. Les fameuses chimères dont tu n’aimes pas penser, qui t’ont fait ruminé plus que de raison avant de les mettre sur le banc de touche en te disant que tu t’en préoccuperas plus tard - ou jamais. Sur ce dernier point, inutile de préciser que tu te fourvoyais totalement. Tu es entêtée, parfois, mais cet entêtement ne suffit pas à éprouver les maux que ton cœur peut ressentir quand tu repenses à ce qui a échappé de tes doigts quelques semaines plus tôt. Au goût amer et âpre que tu as laissé traîner dans ton sillage par un départ abrupt et soudain. Dire que tu n’as pas pensé à eux durant tout ce temps serait mentir. Tu n’oses pas avouer tes torts, et tu concèdes encore moins à en parler. Les évoquer rendrait le mal encore plus profond, présent et réel ; la peine est là, tu ne souhaites pas l’attiser plus que de raison. Tes amis sont ta famille. Ils sont autant la prunelle de tes yeux de lionne que ta fratrie. Cela est sûrement pour cela que ta réaction fut aussi brutale. Sévère, même. Un sentiment de trahison en plus d’être jouée qui ne t’a pas plu - et dont tu songes que tu avais toute la légitimité de réagir comme tu l’as fait.

Mais forcer de constater que leur manque est bien plus profond que ta contrariété passagère. Ce que tu vis avec Jordan te permet de mieux apprivoiser les choses ; tu te retrouves à être aussi cachottière et discrète vis-à-vis d’Heather, comme l’a bien pu être Asher avec toi. Tu ne dis rien, tu ne le cries pas (encore) sur tous les toits et même Will n’est pas au courant de tous les tenants et aboutissants de cette histoire. Alors le conflit avec Asher te semble plus absurde qu’autre chose - mais il faut que tu donnes du temps au temps. Que tu sois certaine de ne pas tempêter de nouveau - mais là, tu es à peu près sûre que ça ne sera pas le cas. Pas si Levi n’est pas dans les environs. Parce qu’au final, c’est le comportement du brun qui t’a le plus agacé. Celui-là même qui n’a vu dans cette rencontre inopinée qu’une façon amusante de se jouer de toi. Ce n’est peut-être pas vrai, mais c’est ainsi que tu vois les choses. Les choses n’auraient pas pu être établies de façon aussi absurdes qu’à ce moment-là. “On n'est pas prioritaire quand on sort de son stationnement.” Et donc le voilà, le fameux retour de karma. L’univers a beau avoir été tendre, confiant aux bons soins de Jordan de te bercer dans l’illusion parfaite que tout se passe bien dans chaque pan de ton existence, il ne faut pas te laisser y croire trop longtemps non plus. Toi qui a passé les six premiers mois de l’année à te disputer avec presque tout le monde et à faire face à des épreuves plus ou moins dramatiques ; la douceur de tes moments avec Jordan te faisait oublier cela et tu aurais pu continuer encore très longtemps à te fourvoyer dans cet état de transe légère.

Mais voilà Levi, dans toute sa splendeur du cœur de lion qu’il est, les babines alléchées d’avance de pouvoir s’octroyer cette pique à ton encontre alors qu’il aurait pu facilement passer sa route. Serait-là une preuve de sa part qu’il ne souhaite pas jouer la carte de l’indifférence comme tu as voulu le faire dans une fuite désespérée qui résulte à tes vêtements tâchetées de marque brune et d’une colère vive qui a vite laissé place à l’apeurement d’une biche égarée en pleine forêt prise en délit par son prédateur. “Je penserai à mettre le clignotant, la prochaine fois.” La prochaine fois que tu le croiseras, que tu voudras retrouver avec précipitation l’extérieur, l’air frais, la liberté ? Le type reste là, il balbutie en amenant serviette sur serviette pour tenter de t’aider mais il te touche et son contact n’est pas voulu, encore moins accepté ; alors tu lui tapes la main et balance un “ça va aller, je peux m’en sortir toute seule” rempli de mauvaise humeur à son encontre. Ses suppliques désolées te font hausser les épaules avant de soupirer légèrement. “C’est fait, c’est fait. Je m’en remettrai, vous inquiétez pas.” Tu as un autre problème face à toi dont tu n’es pas sûre de te remettre de sitôt - cela éclipse totalement ta tenue gâchée. Tu regardes ton carnet avec appréhension, le café se mélangeant à l’encre sur les pages que tu as pris soin de remplir de tes phrases et pensées, le prenant dans les mains pour examiner l’étendu des dégâts. Sentant ton cou piqué par un regard perçant qui doit se réjouir de ton malheur. “T’es encore là ?” que tu oses demander en relevant la tête vers lui. “Tu comptes passer ou mon stationnement gêne ?


Dernière édition par Birdie Cadburry le Dim 7 Nov 2021 - 0:18, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti Empty
Message(#)lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti EmptyMer 3 Nov 2021 - 2:05

Ton cœur bat la chamade, tambour tonitruant augurant le théâtre brinquebalant qui s'érige dangereusement autour de vous. Le café disparaît, les clients et le serveur confondu également. Tu ne vois que cet oiseau qui t'a défini dans le passé le gage de la liberté sauvage et chimérique que tu convoitais tant. Tu inspires profondément alors que tu lui adresses la parole, sur une intonation plus forte qu'il n'en est nécessaire, comme si tu voulais par la sorte ne lui offrir aucune excuse de feindre t'avoir entendu. Tu veux la voir réagir, alors qu'un feu d'artifices d'émotions périlleuses explose douloureusement en toi.

“Je penserai à mettre le clignotant, la prochaine fois.” “J'te crois pas.” Tu réponds derechef, amer. L'émeraude de tes yeux transperce éhontément la silhouette de la Cadburry qui signifie à l'employé qu'il peut bien disposer, concluant face à son état de profond désarroi un “C’est fait, c’est fait. Je m’en remettrai, vous inquiétez pas,” qui te happe. De ça aussi, tu en doutes, tu ne la crois pas à nouveau. Bien sûr qu'elle se remettra de son haut et de son calepin possiblement fichus par le café, mais tu ne disposes pas de cette capacité d'envoyer valser, d'un revers négligent de ta main, le révolu. Il est la définition de la douleur lancinante qui saisit ton organisme et face à Birdie, le passé comme le présent s'enlacent dans une valse douce amère. Tu sais fuir, mais tolérer ou accepter, jamais.
Ton palpitant se serre, tu abhorres avoir eu tort avec elle. Tu te maudis d'avoir fait confiance en votre amitié quand clairement, tu es persuadé t'avoir prodigieusement voilé la face. Tu es insignifiant auprès de la femme rare, tu t'en convaincs maintenant. Tu as pu constitué une distraction, tout au plus, et ça te frustre.

Son “T’es encore là ?” t'épargne de t'effondrer sur le sujet d'Asher. Vos regards se croisent, tu te demandes le temps d'un instant si elle sait y lire le charabia qui découle dans ta boîte crânienne sans même que toi tu ne l'assimiles. “Tu comptes passer ou mon stationnement gêne ?” “Tu gênes,” tu réponds sur un ton neutre, le même que tu aurais employé pour assurer que un plus un donnent deux. La vérité était que tu te gênais toi-même, mais tu n'aurais pas l'audace de l'exprimer devant la blonde en qui tu n'as plus confiance. “J'tenais à toi,” tu confies toutefois, imposant un voile sur le fait que la conjugaison employée n'est pas tout à fait juste. En effet, tu n'étais parvenu à gommer entièrement l'affection que tu portais envers la trentenaire. Elle t'avait été spéciale, tu avais mesuré son unicité. Ce n'était pas fait pour être fait, tu ne t'en remettais pas comme ça, toi. Tu déduisais que ses couleurs, aussi réjouissantes et ravissantes soient-elles, ne s'appliquaient pas au canevas de ton histoire. “J'suis désolé que tu l'aies appris comme ça.” Tu continues. “Mais j'suis heureux qu'il ait su te le dire même si c'était par un moyen que t'as pas approuvé.” Tu fus comblé qu'Asher vous expose ainsi, qu'il dévoile votre secret à son amie. Tu l'as interprété comme le fait qu'il se sente en confiance, qu'il s'aime et s'assume assez pour exprimer cette part qu'il a camouflée précautionneusement, comme une tare, tel un fléau. Ton portrait demeure de marbre. Tu ne sais pas dans quoi tu te lances, les paroles franchissent la barrière de tes lèvres comme si tu avais, inconsciemment, établi une liste de ce que tu voulais faire savoir à Birdie et que l'occasion se livrant à toi, tu en profitais sans vergogne. Tes yeux fixent toujours aussi ardemment ton interlocutrice et l'espace d'un instant, tu crèves d'envie de lui signifier à quel point ça t'a fait du mal qu'elle se soit cassée comme ça, à quel point ça te tue de te dire que votre amitié n'était qu'à sens unique. Mais à quoi cela servirait-il ? Si tu as raison, Birdie s'en moquera éperdument. Puis, même si tu t'assumes, tu ne conçois pas le bien fondé de lui donner un bâton pour qu'elle te batte non plus.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti Empty
Message(#)lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti EmptyDim 7 Nov 2021 - 0:17


“J'te crois pas.” pourquoi tu devrais en avoir quelque chose à faire ? Parce que c’est Levi. Foutu de marin des temps modernes, chanteur de mots perdus qu’il n’a pas honte d’exposer aux oreilles de tous, la bonne vieille image du loup solitaire sur son vieux rafiot, la clope au bec, la fumée en plus, pas si solitaire que ça néanmoins. Cette conversation n’est pas franchement très avenante, il a le ton froid et dédaignant et tu te prends en pleine gueule ta réaction à ce putain de bar parce qu’il a agi comme un con. Il a agi comme con et semble vouloir t’en vouloir d’avoir été vexée. Tuée dans ton estime pour une amitié dont t’as toujours eu de la valeur. Pourquoi est-ce que t’as la sensation d’être la vilaine ? La tournée des grands dieux pour faire amende honorable n’est pas dans tes compétences. Pourtant, t’as un cœur et il bat fort, en même temps que l’aspect misérable que cette scène offre au regard impitoyable du Lionhart qui n’a buste et menton relevé sans aucun effet de sourcil pouvant prétendre qu’il va passer sa route. Pourquoi il reste planté là ? Pourquoi il ne bouge pas sa carcasse s’il a si peur que tu lui rentres dedans ? C’est lui qui t’es rentrée dedans la dernière fois et t’as encore les os fictivement fracturés pour t’en rappeler. Un brin dramatique mais très réaliste ; tes amitiés sont tes amours et merde que ça fait mal d’avoir été prise pour le dindon d’une farce qui n’en avait ni le goût ni la saveur. Pourquoi personne ne semble le comprendre ? T’as jamais voulu de mal mais on t’a piétiné mais ça semblerait être toi la méchante. Une rotation que tu ne comprends pas.

“Tu gênes.” un haussement de poitrine, une respiration, des lèvres qui se pincent, la sensation de se prendre une deuxième gifle ; t’as rien demandé de tout ça. “T’as qu’à passer par un autre chemin.” l’établissement est assez grand pour que vos deux corps puissent circuler en continuant de vous ignorer ; pas tant que ça vu que ta tentative a été un échec cuisant et que tu te retrouves à éponger le liquide de tes vêtements mais surtout de ton précieux carnet. Tu grimaces et tu pestes à voix basse, rechignant la stupidité du monde, de l’humain, de Levi, d’Asher aussi - si les choses avaient été bien faites, t’en serais pas là. T’es à être dédouanée de toute responsabilité parce que tu ne peux pas en avoir sur quelque chose dont tu n'as aucune maîtrise. Même si tu n’en jamais vraiment réellement ailleurs non plus. “J'tenais à toi.” le chanteur est toujours là, cambré sur ses positions, un visage fermé qui ne lui va pas, là où tu aurais apprécié revoir la taquinerie et la malice, le secret du monde et ses merveilles. Mais on te laisse pas le choix, tout comme sa présence dont t’as voulu t’échapper et de ces mots dont tu ne t’attendais pas et qui te coupent en plein vol. “J'suis désolé que tu l'aies appris comme ça.”Moi aussi.” réponds-tu simplement, le regard perpétuellement baissé sur ton carnet que tu tripotes plus par réflexe que par réel intérêt. Y’a plein de points d’interrogations dans ta tête et la première est la plus naturelle ; pourquoi ? Pourquoi il est là, pourquoi il te parle, pourquoi il te dit ça, pourquoi il ne trace pas son chemin ? “Mais j'suis heureux qu'il ait su te le dire même si c'était par un moyen que t'as pas approuvé.” ta langue passe nerveusement sur tes lèvres, pas préparée à cette conversation maintenant ni jamais à vrai dire ; parler sérieusement n’a jamais été quelque chose de quotidien avec Levi. “Moi aussi.” oui, tu te répètes, mais tu le penses tout pareillement. Asher a été un cas compliqué, te perturbant et t’agaçant au plus haut point en te donnant la sensation d’être une amie indigne de confiance - aussi futile que cela soit car il ne s’agissait pas de toi mais simplement de lui. T’en as pris conscience maintenant ; mais t’as aussi pris conscience que t’as été en droit de les envoyer chier tous les deux pour le manque de comportement qu’ils ont eu envers toi et de tourner cette annonce aussi incroyable que bienheureuse en véritable farce, te délogeant totalement hors de la complicité qu’ils ont acquise entre eux. Levi parle de tenir à toi et pourtant, tout comme Asher, il t’a foutu sur un banc de touche et il ne t’a rien dit. Pudique, certes, mais cela n’est pas une excuse pour tout. Il réussit à se dévoiler devant des stades entiers alors ce n’est pas trop que de demander à un ami de ne pas te prendre pour une sombre inconnue de passage. “Si tu attends une quelconque excuse de ma part, ça n’arrivera pas.” c’est dans un élan de courage que tu relèves tes yeux pour affronter les siens et prendre toute sa figure marbrée dans une expression protocolaire et impassible. Ce n’est pas Levi. “Si tu tenais à moi, tu ne m’aurais pas prise pour une conne. J’aime pas qu’on se joue de moi.” tu te vexes vite, ce n’est pas de ta faute, c’est spontanée et souvent irréfléchie. Cela reviendrait à s’excuser de ce que tu es et tu ne l’es pas ; ni désolée ni excusée. “C’est parce que je tiens à vous que j’ai mal réagi.” et là, retour à l’attention sur le bazar sur la table et les mains qui s’agitent pour éponger le liquide avec des serviettes. Tu parles au présent car tu le sais ; ce n’est qu’une putain de dispute à la con qui pourrait être épargné si l’un comme l’autre laissait son égo de côté. Imbéciles plus doués à s’exprimer sur des lignes que par les paroles.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti Empty
Message(#)lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti EmptyVen 31 Déc 2021 - 2:38

Le climat est orageux, ton palpitant cogne ta poitrine sans vergogne. Tu sens ton sang bouillir dans tes veines et tu ne composes plus qu'une bombe qui recherche à imploser, exploser.

Tout ceci n'est pas toi. Pourtant, te voilà plongé au cœur de ce que tu as traditionnellement rejeté. Tu n'aimes pas t'attacher aux gens car tu abhorres ces circonstances où tu te dois de les confronter parce qu'un différend s'est pernicieusement érigé. Tu détestes cette position que tu juges prodigieusement absurde au sein de laquelle tu offres à Autrui le loisir de te heurter. N'es-tu pas mieux seul ? Indifférent ? Asher t'a métamorphosé, il a inoculé en toi ce désir d'aimer et d'être aimé. Puis, tu avais déniché chez Birdie l'existence d'une âme sans pareille, jurant prodigieusement avec toutes celles que tu avais eu la chance de côtoyer. Tu t'étais entendue avec elle, comme deux accords majeurs, et naïvement, tu avais pensé que cela allait simple de soi entre vous deux. Tu n'avais jamais envisagé que vous aviez également votre propre océan à parcourir et que l'eau dont il est formé n'a pas toujours à être calme. Cela était candide de le conjecturer.

Alors tu n'émets pas le moindre geste lorsqu'elle t'indique : “T’as qu’à passer par un autre chemin.” Tu demeures statue de sel, les pièces de ta monnaie en main, que tu ambitionnes de lui rejeter, à l'image de l'aumône de l'amitié. Tu lui indiques comment tu tenais à elle, tu lui relates être désolé de la manière avec laquelle elle a apprise que tu étais en couple avec Asher, une façon que tu reconnais a blessé la blonde, tu lui exposes être heureux malgré tout du résultat car cela invoque la sortie peu à peu de son placard de ton amant. “Moi aussi.” La trentenaire te confie et ses mots apposent irrémédiablement un baume sur ton cœur, bien que tu les interprètes comme la somme des années d'amitié liant Birdie à Asher. Tu es intimement convaincu que la Cadburry désire le bonheur du musicien, même si les moyens qu'il déploie pour goûter à la plénitude ne correspondent pas toujours à ses attentes.

“Si tu attends une quelconque excuse de ma part, ça n’arrivera pas.” Tu hausses un sourcil. “Les excuses sont juste bonnes pour ceux qui s'prennent trop au sérieux,” tu rétorques, faisant bien fi des histoires d'égo. Tu n'étais pas là par orgueil, tu étais là par amour. “Si tu tenais à moi, tu ne m’aurais pas prise pour une conne. J’aime pas qu’on se joue de moi.” Tu hoches la tête en signe de dénégation, désapprouvant. “C’est parce que je tiens à vous que j’ai mal réagi.” “Je ne t'ai pas prise pour une conne et j'me suis pas joué de toi,” tu affirmes, ton cœur indubitablement pincé de comprendre progressivement ce que Birdie a pu ressentir. “Je suis le tempo d'Asher parce que mon couple est une chose, mais son histoire n'est pas mienne à raconter.” Alors certes, tu avais pu signifier à Birdie que tu n'étais plus un cœur à prendre, mais seulement t'imaginer cette conversation faisait naître un rictus narquois sur ton minois. Tu n'es pas de ceux qui s'épanchent avec tes proches sur tes histoires romantiques, à défaut d'en faire des compositions de toutes sortes. Tu comprends que Birdie ait pu être vexée par tout ce qui constituait cette annonce, mais pour ça aussi : “N'attends pas d'excuse de ma part pour ça.” Parce que tu n'avais que respecté les besoins d'Asher et ceux-ci t'étaient prioritaires, quand bien même tu étais navré que la sensibilité de Birdie en soit dommage collatéral. “Je suis désolé que ça t'ait blessée, mais si c'était à refaire, j'en changerais rien.” Tu marques une pause. “C'était le moyen trouvé pour partager ce qui était dans le passé inavouable. Ca n'a rien contre toi, c'était juste un vecteur, celui qui a permis cet aveu.” Tes épaules s'affaissent. “En dehors de son appartement, t'es la première à qui il a osé le dire.” Que ce soit par des devinettes via des emojis pouvaient sonner comme une maladresse, certes, mais l'essentiel était pour toi que l'information fut donnée et que c'était à Birdie qu'Asher avait voulu la dédier.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti Empty
Message(#)lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti EmptySam 8 Jan 2022 - 13:44


Il y a toujours des mots qui désignent les maux de façon poignante et il y a ceux que l’on essaie de se dire pour apaiser son âme. La danse avec Levi qui se dresse face à toi, aussi solide qu’un iceberg face au plus grand paquebot de l’époque, n’est pas une que tu connais, que tu apprivoises. Tu aurais préféré que l’univers t’informe, te prévienne ; tu aurais aussi peut-être dû prendre les devants depuis le temps. Rester fâchée n’est pas si anodin venant de toi, petite capricieuse qui n’apprécie guère que l’on se moque d’elle. Jugeant que tu donnes de ta personne entière envers tes proches, qu’ils soient de sang ou d’âme, tu en attends au moins la même chose venant de leur part. Levi, et aussi Asher, ne t’ont pas donné l’impression d’un respect quelconque, partageant des regards et des rires complices face à ton incompréhension la plus totale. Tu t’es sentie traînée dans une boue abstraite, alors que pourtant Asher se dévoilait enfin, il grattait un peu sa carapace et qu’enfin, enfin, tu faisais face au secret le plus intime de ton ami. Si le fond aurait pu te toucher, la forme l’a fait de façon bien plus conséquente ; naturellement, ce sont les mauvaises ondes qui se sont propagées, ton cerveau jugeant que l’offense n’est pas à la hauteur de la révélation, et que tu as choisi d’être égoïste sur ce sujet plutôt que d’être heureuse pour ton ami. Tes amis, car il s’agit de Levi aussi, le monde étant cruellement petit et parfois foutu bizarrement. Le problème est que tu es affreusement butée et qu’au-delà de ta fierté personnelle, tu as été touchée doublement dans tes amitiés et ça, ça fait plus mal que le bien-être que la nouvelle de leur couple aurait pu te donner. Dans un autre univers, tu aurais été heureuse pour eux ; mais dans celui-ci, tu leur fais irrémédiablement la tronche, jouant entre le vin et l’eau sans parvenir à mettre l’un dans l’autre pour adoucir la saveur et calmer ton amertume.

Mais voilà que tu es contrainte de quelque chose alors que le marin chanteur se tient devant toi. Vous attirez quelques regards, aussi bien parce que ta maladresse a provoqué l’attention mais aussi parce que vos visages sont reconnaissables par le commun des mortels. Tu oublies toujours ce détail car Levi tout comme toi ne profitez pas de cette notoriété car vous ne vous y intéressez que de façon limitée et protocolaire. Personne ne vient vous importuner et tu ignores si tu le regrettes ou si tu le bénis. “Les excuses sont juste bonnes pour ceux qui s'prennent trop au sérieux.” un ricanement bref et froid s’échappe de tes lèvres alors que tes mèches blondes gigotent autour de toi. “Evidemment que tu ne te prends pas au sérieux. Tu n’as jamais rien pris au sérieux.” tu aurais aimé qu’il te prenne toi au sérieux. Que lui et Asher prennent au sérieux le sujet de son coming-out, de leur relation, de l’impact que ça aurait dû avoir sur toi et celle que ça a eu véritablement. “A part peut-être tes foutues chansons.” car il n’y a que ça d’important à leurs yeux, n’est-ce pas ? Leurs états d’âme sur le papier qui se transforment en paroles et qu’à cet instant précis, tu aurais bien envie de les lui mettre là où tu penses. Non, tu ne vas pas de nouveau monter en pression. Tu inspires, tu expires, tu reprends le rythme normal de ta respiration après cette petite surprise qui t’a foutu la panique au cœur et le feu aux membres.

C’est une situation que tu n’apprécies malgré tout. Que ce soit d’être face à lui sans l’avoir demandé ou le fait qu’il persiste à ne pas vouloir bouger. Il a l’air de se faire plaisir à te voir tourner en bourrique de la sorte, lui qui a cet air grand princier alors que toi, tu t’évertues à limiter les dégâts de chocolat sur tes affaires. “Je ne t'ai pas prise pour une conne et j'me suis pas joué de toi.” tu serres simplement les lèvres en tapotant le liquide sur la table ; une distraction nécessaire pour éviter de mordre à l’inverse. Tu es gentille, tu lui donnes le bénéfice du doute et, surtout, celui de la parole. “Je suis le tempo d'Asher parce que mon couple est une chose, mais son histoire n'est pas mienne à raconter.” tu plisses les yeux en les relevant vers Levi. "Ça n'a rien avoir.” tu n’attendais pas à ce que Levi te parle d’Asher ; tu t’attendais seulement à plus de tact et de solicitude de la part des deux. Est-ce que c’est trop demandé ? “N'attends pas d'excuse de ma part pour ça.”Paraît que c’est pour les gens qui se prennent trop au sérieux de toute façon.” que tu imites avec un accent anglais à couper au couteau, vulgairement, sans prendre de pincettes. Il n’a rien compris et ça t’agace encore plus ; comme s’il peut lire dans ton esprit alors que non, Birdie, c’est toujours impossible (et heureusement). “Je suis désolé que ça t'ait blessée, mais si c'était à refaire, j'en changerais rien.”Good for you.” tu prends une nouvelle serviette pour tamponner ton carnet afin de le sécher vulgairement et de façon superficiellement au moins le temps que tu le ramènes à la maison pour le foutre sur un chauffage. “C'était le moyen trouvé pour partager ce qui était dans le passé inavouable. Ca n'a rien contre toi, c'était juste un vecteur, celui qui a permis cet aveu.” t’en as rien à foutre, de son vecteur, de sa justification. Car oui, au final, même s’il ne s’excuse pas, il se cherche des justifications et au final, tu réalises que tes oreilles sont fermées pour les entendre. Ce n’est pas de ta faute si tu es complètement irrationnelle. Alors tu ne dis rien car ce qui pourrait sortir, tu risquerais de le regretter. Au final, c’est le débat en toi entre l’envie de passer à autre chose et celle de l’envoyer chier. Mais est-ce que ça n’a pas assez duré ? “En dehors de son appartement, t'es la première à qui il a osé le dire.” tu finis par calmer les gestes brutaux de ton nettoyage, les prunelles claires toujours ancrées sur la table alors que tu déglutis sous l’effet des mots qu’il vient de prononcer. Ca, ça a le mérite de te foutre le cerveau dans le bon sens. Un rappel que tu comptes encore, que la forme, on s’en fiche ; c’est le fond qui compte, non ? Tu crispes ta mâchoire, tu passes ta langue sur tes lèvres et tu ricanes une nouvelle fois. “[color=#cb2f6d]Je sais ce que t’essaie de faire.” tu n’es pas dupe. “Tu te caches derrière Asher pour justifier que c’était la bonne chose à faire. M’attendrir en me faisant passer pour l’élue ou un truc comme ça.” même si finalement, ça serait à Asher de te dire ça et non son compagnon. Ton buste se redresse et ton regard croise le sien. “Ce n’est pas le message en lui-même qui est le problème. Je pourrai être honorée d’être la seule. Mais la forme… Il y a d’autres manières plus respecteueuses de le faire.” tu plisses les yeux brièvement avant de masser ton front de deux doigts. “Je pense que je méritai mieux que des putain d’émoji et de vos rires à la limite de la moquerie.” ce n’était peut-être pas le cas mais c’est le ressenti que tu as eu. “Vous m’avez peut-être confié votre petit secret mais d’une façon la plus dédaigneuse qui soit. Ce n’est pas l’histoire d’Asher que je blâme ni même votre relation. Je suis ravie pour vous, vraiment.” et tu l’es réellement. “Mais ça aurait mérité plus de tact envers moi. J’ai juste eu l’impression que vous vous foutiez de moi et c’était pas la façon dont vous auriez voulu que ce soit perçu.” en tout cas, tu as été assez vexée pour que tu ne leur ai pas parlé pendant des semaines et que tu aurais sûrement continué par souci de contrariété pendant d’autres après si tu ne t’étais pas trouvée devant Levi.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti Empty
Message(#)lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti EmptySam 7 Mai 2022 - 2:17

Voilà Birdie et toi de nouveau flagramment rappelés au rang de vulgaires pions du destin, qui a jugé bon de provoquer une rencontre après des semaines d'un silence radio glacial. Une partie de ton être est indéniablement blessée par le comportement de Birdie, quand bien même tu as conscience qu'il te faille chasser cette amertume et qu'elle ne te prodiguera aucun bénéfice. Néanmoins, tu aurais apprécié davantage de compréhension de la part de la blonde, tu aurais aimé sentir que tu avais de la valeur à ses yeux, tu aurais aimé continuer à croire que vous partagiez une amitié sincère et fidèle. Tu te méprisais pour avoir nourri une telle naïveté, et voilà que cette altercation passée t'offrait un acerbe rappel que les relations sociales n'étaient pas simples, qu'elles constituaient de terribles algorithmes avec tendance au crève-cœur. Ajoutez-y un oiseau coloré en abscisse, vous y perdrez obligatoirement des plumes. Tu aurais dû y penser.

Cependant, tu sais pertinemment à quel point la Cadburry est importante pour ton amant, comme tu as conscience que son aveu auprès de son amie de longue date s'est déroulé avec appréhension et crainte. Tu es fier de ce pas franchi par Asher, mais tu regrettes l'accueil que la nouvelle de votre couple a reçu par une personne qui lui était si importante. Cependant, vous ne pouvez pas changer le passé, ni contrôler les gens. Il vous faut simplement apprendre à jouer les cartes que la destinée vous attribue. “Evidemment que tu ne te prends pas au sérieux. Tu n’as jamais rien pris au sérieux.” Tu hausses les sourcils, faussement impressionné. Il y a un monde entre ne pas prendre sa personne au sérieux et n'accorder aucun sérieux à quoi que ce soit. Birdie produit un grand écart impressionnant, frisant l'offense. Dommage que mon cœur lui était désormais fermé, car il en aurait été davantage heurté. “A part peut-être tes foutues chansons.” Tu ignorais ce qui rendaient tes chansons de si "foutues" à ses yeux, mais tu ne veux même pas perdre d'énergie à te pencher sur ce mystère. Tu reconnais que la blonde est blessée aussi et que potentiellement, ses nerfs et émotions à vif parlent pour elle. Elle te crache son venin. “J'pensais que tu m'connaissais mieux, quand même,” tu déplores avec une franchise tranchante.

Tu inspires profondément, privant de sa liberté l'atypique australienne. Tu as malgré tout des choses à dire, des éléments à tirer au clair, et tu comptes bien les formuler ce jour, sur le théâtre de cette rencontre inopinée orchestrée par une jouasse providence. Tu mets de côté tes états d'âme pour faire honneur à tes principes et explicites ton positionnement comme les motifs ayant fourni le cadre de l'animée annonce sentimentale, ne relevant même pas sa singerie même si tu la considères affreusement puérile. “Je sais ce que t'essaies de faire. Tu te caches derrière Asher pour justifier que c’était la bonne chose à faire. M’attendrir en me faisant passer pour l’élue ou un truc comme ça.” La surprise est aisément lisible sur ton visage. Dans quel monde se trouve Birdie ? Elle affirme des choses parallèles à ta réalité et son affront t'épate. “Ce n’est pas le message en lui-même qui est le problème. Je pourrai être honorée d’être la seule. Mais la forme… Il y a d’autres manières plus respectueuses de le faire.” Ca, tu l'entends. Tu as  compris que votre manière de faire l'a chagrinée, l'a choquée. “Je pense que je méritai mieux que des putain d’émoji et de vos rires à la limite de la moquerie.” Sauf que ce n'était pas de la moquerie. Il s'agissait de fierté nouée au bonheur, mêlé à un peu de nervosité, de s'afficher au grand jour. “Vous m’avez peut-être confié votre petit secret mais d’une façon la plus dédaigneuse qui soit. Ce n’est pas l’histoire d’Asher que je blâme ni même votre relation. Je suis ravie pour vous, vraiment.” Tu plisses les yeux. Les femmes sont définitivement des créatures pas toujours évidentes à cerner. T'apprécies ce piment, cette montagne russes d'émotions, mais tu ne veux pas nuire au duo composé d'Asher et Birdie. “Mais ça aurait mérité plus de tact envers moi. J’ai juste eu l’impression que vous vous foutiez de moi et c’était pas la façon dont vous auriez voulu que ce soit perçu.” Vous vous accordez là-dessus. Tu hoches la tête en signe de dénégation. “Assurément. Il n'y avait ni envie de moquerie, ni de froisser qui que ce soit dans notre façon de faire, ni dédain, bien au contraire. Si on était si joviaux, c'était plus parce qu'on était heureux que ça sorte. Si c'était des emoji, c'est parce qu'ils sont plus simples à tapoter que formuler des mots qui ont longtemps été interdits.” Mais vous n'allez pas refaire le passé et polémiquer là-dessus indéfiniment. “Pour ma part, je suis content que tu le saches, même si je suis désolé que la manière de faire t'a blessée.” C'était ta conclusion, sur laquelle tu te mouvais de sorte à libérer la trentenaire. “Take care, Birdie.” Tu salues, sans trace de rancune dans ta voix, avant de retourner vers le comptoir. Tu étais satisfait que vous ayez pu éclaircir ce tableau, que tu aies pu présenter à la Cadburry ta version et ta vision, même si cela t'avait permis de comprendre à quel point la présentatrice détenait une image fausse de toi. Mais elle ne pouvait être blâmée pour cela, comme ses sentiments, même si non-intentionnés de ta part, étaient légitimes et devaient être respectés. L'abcès avait été selon toi crevé. Le temps définira ce qu'il adviendra de votre relation.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti Empty
Message(#)lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

lionburn 3 ☾ from the sky, drop like confetti